Peut-on encore « faire l’École » aujourd’hui ? Philippe ......- A partir d’une conférence...
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Daniel Bourdeau Septembre 2016 - A partir d’une conférence donnée par Philippe Meirieu , Toulouse 2006 Et des éléments de son ouvrage « Enseigner, scénario pour un métier nouveau », ESF, 1990 - Appui sur l’ouvrage de François Dubet, sociologue, « Le déclin de l’institution », Seuil, 2002 - Apport de conceptions et de techniques pédagogiques par votre formateur
Transcript of Peut-on encore « faire l’École » aujourd’hui ? Philippe ......- A partir d’une conférence...
Daniel Bourdeau Septembre 2016
- A partir d’une conférence donnée par Philippe Meirieu , Toulouse 2006
Et des éléments de son ouvrage « Enseigner, scénario pour un métier nouveau », ESF, 1990
- Appui sur l’ouvrage de François Dubet, sociologue, « Le déclin de l’institution », Seuil, 2002
- Apport de conceptions et de techniques pédagogiques par votre formateur
Crise de l’école / crise de société
Vous devez questionner l’école, son histoire, ses principes, ses acteurs, les politiques éducatives
Faire des constats, comprendre les questions qu’ils induisent.
Vous situer en tant que citoyen qui ne vient pas chercher des vérités acquises
Mais qui cherche, par les enseignements, les lectures, les documents, à QUESTIONNER
Et pour trouver des réponses… à CHERCHER !
De toute façon tout le monde le dit, le métier d’enseignant est un métier impossible…
Parce que « l’action pour » ne peut pas être « l’action sur »…
Parce qu’on est dans la praxis et non dans la poïesis…
Parce que je dois simultanément postuler que… « tous les élèves peuvent apprendre. » « nul ne peut contraindre un élève à
apprendre. »
Parce qu’enseigner confronte en permanence à des difficultés qui ne sont surmontables que par des « dispositifs pédagogiques ».
sociologiques ?politiques ? Institutionnelles ?
et si l’Ecole s’était « désinstitutionnalisée ? »
Première partieUN CONTEXTE NOUVEAU, DE FORTES
EXIGENCES SOCIALES, UNE INQUIETUDE DES ACTEURS…
Deuxième partie
QUELQUES PRINCIPES FONDATEURS DE L’INSTITUTION SCOLAIRE POUR
REINSTITUTIONNALISER LE METIER D’ENSEIGNANT…
Troisième partie
CONNAISSANCE DU METIER
Un contexte
éducatif nouveau…
La disparition d’une référence morale
unique.
L’accélération de l’histoire et la déliaison
transgénérationnelle.
L’enfant entre bébé tyrannique et adulte
prématuré.
L’adulte entre crispation autoritariste et
laxisme démagogique.
La réussite scolaire « exigée » par les parents…
L’échec scolaire mis hors-la-loi…
L’économie sans cesse demandeuse de nouvelles qualifications…
Les pressions croissantes de groupes communautaristes, religieux et politiques.
De nouvelles attentes dans de nombreux domaines où l’école est censée prendre le relais des institutions sociales défaillantes : éducation morale et civique, éducation à la santé, éducation sexuelle, éducation au respect d’autrui pour vivre ensemble.
« Faire la classe » suppose que l’on entre dans un espace structuré dont les principes de fonctionnement sont définis, acceptés et mis en œuvre…
Il fut, peut-être, possible, jadis, de « faire la classe » sans avoir, chaque jour, à « refaire l’Ecole »…
Le « déclin des institutions » impose aujourd’hui, bien souvent, de « (re)faire l’Ecole » pour pouvoir « faire la classe »…
Une grave inquiétude des acteurs…
QUELQUES PRINCIPES FONDATEURS DE
L’INSTITUTION SCOLAIRE POUR
REINSTITUTIONNALISER LE METIER D’ENSEIGNANT
La qualité d’un service
se mesure à la
satisfaction des
usagers.
La qualité d’une institution
se mesure à sa capacité
à faire vivre des .
Un service est fondé
sur la juxtaposition (ou
la concurrence) des
« intérêts individuels ».
Une institution est fondée
sur la définition possible
et la mise en œuvre d’un
« L’obéissance à la
loi qu ’on s’est soi-
même prescrite est
liberté. »
Jean-Jacques
Rousseau
Les interdits anthropologiques fondateurs : Interdit de l’inceste, interdit de la violence, interdit de nuire (ne pas mettre en péril les individus et le
monde commun).
L’exigence politique essentielle : la construction du « bien commun ».
Le projet pédagogique : permettre à chacun de « penser par soi-même ».
Les objectifs didactiques : disposer des connaissances pour « penser le monde » et « se penser dans le monde ».
Célestin Freinet fut,
dans toute son
œuvre, travaillé par
cette question...
Réussir, c’est chercher à résoudre un problème « à l’économie », en faisant appel à des compétences préexistantes ou à des personnes déjà compétentes.
Comprendre, c’est prendre le temps d’ «ouvrir la boite noire », de repérer les obstacles et d’intégrer les mécanismes. Comprendre, c’est apprendre pour transférer.
Jean Piaget
L’Ecole - à chaque niveau - doit
proposer un recours possible en
cas d’obstacle ou de difficulté…
- en matière d’apprentissage,
- en matière d’aide
méthodologique,
- en matière de ressources
culturelles,
- en matière d’orientation.Johann Heinrich Pestalozzi
1746 -1827
La lutte contre toute les formes
d’emprise dans l’école (y
compris l’emprise de l’école
elle-même ) est une définition
possible du principe de laïcité
pour aujourd’hui.Joseph Jacotot
1770 - 1840
Liste des objectifs du descriptif UEC111
Connaissance du métier d’enseignant
Représentation du métier
Développement de l’enfant
Elèves à Besoins Educatifs Particuliers
Connaissance de la diversité des publics
Socle commun de connaissances, de compétences et de culture
Liste des objectifs du descriptif UEC112
Connaissances spécifiques au P.E.
Travail en équipe et partenariat
L’enfant à l’Ecole Maternelle
Evaluer à l’Ecole Primaire
Liste des objectifs du descriptif UEC113
Les usages du numérique en milieu scolaire
De nouveaux outils pour apprendre
Mise en place de situations d’apprentissage
Construire les compétences B2i pour les élèves
Non seulement, on peutencore enseigner aujourd’hui……
Mais il faut absolument enseigner aujourd’hui, plus
que jamais !
Aristote distingue la praxis de la poiésis. La praxis (ou action au sens strict) correspond aux actes politiques et moraux, tous les actes qui ont pour fin l'accomplissement d'un bien quelconque alors que la poiésis(ou création ou production) correspond aux activités productives, au travail compris comme production de valeur d'usage, de biens et de services utiles à la vie. La production est art ou techné. Ce qui distingue des deux types d'activités est la fin de l'action, de l'acte. La finalité de la production est un bien ou un service, c'est-à-dire quelque chose d'extérieur à celui qui le fabrique ou le rend et à son action même. La fin de la production est séparable du producteur. La finalité de l'action, de la praxis, quant à elle, est interne à l'action, n'est pas séparable de l'action : "Le fait de bien agir est le but même de l'action." L'action politique du citoyen quand il discute à l'assemblée est praxis et cette activité est noble. La poiésis, activité technique, est servile. La pensée antique a tendance à dévaloriser ce qui est utile, et à valoriser au contraire l'activité théorique désintéressée.
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