Petit Panel d'artistes

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Petit Panel d’artistes explorant la narration dans le dessin et l’art contemporain à garder sous le coude parce que c’est super chouette ce qu’ils font

description

Dans ce Petit Panel d’artistes se trouvent des caricaturis- tes à la plume aiguisée, des peintres qui n’hésitent pas à s’épancher sur les murs, des vidéastes plein d’ingéniosité, des bédéistes révolutionnaires, des dessinateurs à l’hu- mour plus noir que leur encre, des sculpteurs de corps, des croqueurs d’actu et, surtout, beaucoup d’originalité. Une sélection d’artistes qui comptent bien apporter leurs grains de sel à la remise en question de l’art en revisitant le champ des possibilités narratives.

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Petit Panel d’artistes explorant la narration dans le dessin et l’art contemporain

à garder sous le coude parce que c’est super chouette ce qu’ils font

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Déborah Jean

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Index des ArtIstesIndex des ArtIstes

PAge

sPAce InvAder 4

FederIco Herrero 5

rolAnd toPor 6

cAmIlle Henrot 7

Hervé dI rosA 8

AbdelkAder bencHAmmA 9

JocHen gerner 10

mArtIn kIPPenberger 11

bertrAnd lAvIer 12

erwIn wurm 13

JeAn-mIcHel sAneJouAnd 14

tomI ungerer 15

PIerrIck sorIn 16

rosemArIe trockel 17

mrzyk et morIceAu 18

FrAnçoIse PétrovItcH 19

mArJAne sAtrAPI 20

keItH HArIng 21

JAcques cHArlIer 22

eulAlIA vAlldoserA 23

dAnIel guzmán 24

mIke kelley 25

les dessInAteurs de Presse 26

tIm burton 27

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Space InvadersPAce InvAder

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Artiste masqué. Crée des petites mosaïques inspirées des vieux jeux vidéos comme Space Invaders et les placarde

contre les murs de Paris. Son oeuvre se propage au monde en-tier, ainsi que sa renommée. Gros « buzz », surtout sur internet : il existe une « chasse aux Space Invaders » (à qui prendra le plus de photos des envahisseurs), une boutique en ligne pour participer à l’invasion...

L’utilisation de la mosaïque pour imiter le pixel est particu-lièrement intéressante, aussi bien plastiquement que sé-

mantiquement : c’est le passage du monde virtuel au monde réel.

L’oeuvre a pris rapidement une dimension collective : de nombreuses personnes participent au succès de cette

oeuvre et à sa prolifération, des milliers de mosaïques ayant été distribuées.

Voir aussi : PixelArt,interventionurbaine,graffiti,lechatjaune

Lien : www.space-invaders.com

- L’univers auquel cette oeuvre nous renvoie : la culture des jeux vidéos mais aussi le monde geek, l’artiste se décrivant lui-même comme un hac-ker « irl ».- L’aspect ludique (Attrapez-les tous ! Ah non ça c’est pour les Pokémon)- La dimension narrative : l’histoire de « contamination », c’est fun, c’est in :)- La mise en valeur : elle nous pousse à « ouvrir les yeux ». Surgissant dans un endroit/contexte inattendu, le micro-monstre nous donne parfois une autre lecture de l’espace environnant...- Le côté underground : c’est une action illégale, on ne demande pas d’autorisationsofficielles,iln’yapasdecadres,deconventionsrespec-tées...C’estl’artvivant,celuiquis’affichedirectementsurlesmurs,pascelui qui fait les biennales. L’art dans l’espace public, dans le quotidien. On ne va pas chercher cette oeuvre, elle s’impose à nous au coin d’une rue, comme un clin d’oeil.

J’A

Ime

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Voir aussi : NicHess,Graffiti

Federico HerreroFederIco Herrero

.5

Herrero, artiste du Costa-Rica, est un peintre qui n’utilise pas lemurcommesimplecadrepouraffichersesoeuvres,mais

commeparticipantdel’oeuvre,espaceàredéfinir.

Herrero joue avec l’architecture - qu’il a étudié avant la pein-ture. Que ce soit dans les musées ou dans l’espace public, ce

dernier prenant de plus en plus d’importance dans ses dernières oeuvres.

Ses peintures sont facilement reconnaissables : composées principalement d’aplats colorés, très vives et souvent de gran-

des dimensions - quand elles sont mesurables ! S’étalant sans li-mitesurplusieurssurfaces,cesoeuvressonteneffetdifficilesà« étiquetter »...

- La représentation d’une carte menta-le dans un langage personnel : monde fantastique intérieur, domaine de l’oni-rique et de l’enfance...- Un art sans limite physiques qui n’hé-site pas à s’étaler où bon lui semble.- Aspect innocent : doux, coloré, enfan-tin, petits monstres séduisants...- Mais cette oeuvre n’est pas simple-ment esthétique : elle confère à la sur-face une nouvelle identité. Change éga-lement le rapport à l’environnement.-Approcheintuitive,effetimmédiatsurle spectateur.

J’A

ImeWallpainting Installationview, 1ère Biennale de Seville, Espagne 2004 ˇ

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Roland TopoRrolAnd toPor

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Roland Topor est un artiste du verbe et du crayon. Autant peintre que poète, illustrateur, metteur en scène ou chansonnier, il laisse derrière

lui une oeuvre incroyablement riche, foisonnante et variée.

La principale constante de l’ensemble de son oeuvre est l’humour noir. Très noir. Cynique, provocateur, absurde, satirique, bizarre, parfois

même dérangeant, surtout pour son époque.

Le moins que l’on puisse dire à propos de Topor c’est qu’il fut un artiste libre, échappant toujours aux contraintes, marchant en-dehors des pla-

tes-bandes. Ce qui lui vaut une production singulière et originale.

«Pour moi, les vrais artistes sont ceux qui n’essayent pas de marcher dans les sentiers définis, protégés, balisés par les autres. Les artistes en herbe

- ce qu’il faut toujours essayer de rester le plus longtemps possible - ce sont toujours des coupables. Jamais, ils ne vont sur les chemins où on les attend. Pourquoi, mais pourquoi ne marchent-ils pas dans l’allée dite artistique ? Pourquoi passent-ils sans cesse par la pelouse ?»

Voir aussi : Hara-Kiri, Jérôme Bosch, Les mains libres (Man Ray / Eluard)

Lien : toporetmoi.over-blog.com - blog du biographe de Topor

Difficiledechoisiruneoeuvreparmil’immenseproductiontoporienne!Ci-dessus:afficheréaliséepourAmnestyInternational-Cetteafficheprésenteuneimageviolente,vraimentpuissante-L’efficacitévisuelleestimmédiate:lemessageestclair,onaun«choc»dèslepremiercoupd’oeil,pasbesoindechercher «ce qu’a voulu dire l’artiste», tout en étant métaphorique le dessin reste simple.- version noir et blanc encore pire/mieux-L’engagement:cetteafficheaétéréaliséepourAmnestyInternational,dansunedémarchederevendicationpourledroit à la liberté d’expression dans certains pays - une liberté bien évidemment chère à Topor...

J’A

Ime

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Camille HenrotcAmIlle Henrot

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CamilleHenrotnesedéfinitpasentantquecréatricemaisplutôtentantque transformiste. « L’idée c’est de se réapproprier les éléments de la

culturedemassepourrendrequelquechosedespécifique».

D’où l’appui sur des vidéos déjà existantes (dans l’installation vidéo King Kong Addition), des lieux habités (l’appartement de l’architecte Yona

Friedman pour l’exposition Le Nouveau Monde), des lieux communs culturels (exposition Egyptomania) ou des éléments de culture collective (installation Karaoké Chorale). L’artiste part d’éléments pré-existants, communs à tous, pour aller vers le singulier en sollicitant l’imaginaire de chacun.

Outre la vidéo, elle utilise de multiples médiums : architecture, dessin, photographie, performance... Son oeuvre possède une forte dimension

musicale.

Voir aussi : Man Ray (Le retour à la raison), Eric Rondepierre

Lien : www.camillehenrot.com

http://www.dailymotion.com/video/x1x175_hey-bonus-video -le clip

Hey Bonus, vidéoclipCetteréalisationsuperposedudessin(vectoriel)surunevidéoflouedecorpsdansants. Au début, le dessin s’appuie sur l’image déjà existante, va dans son sens, puis glisse peu à peu vers un sens propre, n’utilisant l’autre image que pour son aspect formel, jusqu’à s’en défaire.- En découpant des images dans des images, l’artiste fait naître un petit uni-vers autonome et joue avec des superpositions de sens proches du surréa-lisme. La confrontation des deux éléments dégage une agréable poésie.- Double langage vidéo/dessin, double lecture.-Ledessindeplusenplusoniriquenousoffreunepromenadedel’imaginaire,suggérant des images intérieures.-Cettevidéovaau-delàdusimpleclip,ladimensionmusicalesembleeneffetillustrer les images plutôt que l’inverse !

J’AIme

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Herve Di rosaHervé dI rosA

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Voir aussi : Figuration Libre, Robert Combas, Muralisme

Lien : www.dirosa.org

8m sur 4 !- «la plus grande» : entendre dans les me-sures physiques, telle une planche de BD qu’on aurait grossi énormémement. Sauf que ce n’est pas le cas. L’oeuvre a été «pen-sée» en 8x4m, elle a été dessinée directe-ment en ces dimensions.Mais aussi grande par la qualité :)- glissement de la bande-dessinée à la fres-que : uniquement une histoire de dimen-sions ? Comme le soulève la citation de l’ar-tiste, qu’est-cequi fait ladifférenceentrepeinture et bande-dessinée, où se situe la frontière ?

J’A

Ime La plus grande bande dessinée du monde >

1982

AbdelkAder benchAmmAHervé Di Rosa fut très impressionné par ses voyages récurrents au

Mexique, ce qui explique les couleurs vives qu’il utilise, et son appro-che du motif.

Les relations entre peinture et bande dessinée sont au cœur de son œuvre : notions de cadre, découpage en cases de certains tableaux,

narration,intégrationd’écritures...Ilemprunteaussiaugraffiti.

C’est un des principaux acteurs de la « Nouvelle Figuration Libre » mais il est également le créateur du concept de « l’art modeste », qui don-

ne au tag et à ce qui vient de la rue (« populaire ») un statut d’art à part entière.

« Que faire si un jour ils apprennent que ce n’est pas de la peinture mais de la bande dessinée ? »

Page 9: Petit Panel d'artistes

AbdelkAder benchAmmAAbdelkAder bencHAmmA

Jeuneartiste,AbdelkaderBenchamman’enestpasmoinsunefigureincontournableenmatière de dessin contemporain.

Son graphisme est très particulier, personnel, et aisément reconnaissable. Il dessine en noiretblancavecunegrandefinessed’exécution,sansesquissepréalable,surdesfor-

mats pouvant aller du carnet de dessins à l’intervention de l’artiste in situ.

- Un sens du graphisme très poussé, un traitfin,unecompositionextraordinaire-c’est juste magique.- Combinaison de tout petits éléments : dans ses oeuvres apparemment sans sujet précis, ça nous permet d’y voir l’univers, «combinaison de tout petits éléments», d’autant plus que ses motifs rappellent souvent l’eau ou le minéral, bases natu-relles.- Esthétique de la particule : comment l’addition de micro-détails permet de représenter une masse sans «boucher» l’image.- Cette oeuvre particulièrement car elle «raconte» quelque chose sans rien en révéler. C’est un événement, une catas-trophe, quelque chose de l’ordre du mo-numental, de l’incontrolable, un élément transcendant - sans explications manifes-tes.

J’A

Ime

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Lien : www.kaderbenchamma.com

Page 10: Petit Panel d'artistes

Jochen GernerJocHen gerner

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Connu grâce à ses illustrations dans la presse (Les Inrockuptibles, Libé-ration, Le Monde, Le New-York Times) Le trait minimaliste de Jochen

Gerner lui a permis de travailler aussi dans la littérature de jeunesse - no-tamment pour les éditions du Rouergue.

I l fait partie de nombreux collectifs d’auteurs dont le collectif expéri-mental OuBaPo (Ouvroir de Bande dessinée Potentielle), qui explore les

liens entre bd et art contemporain

Jochen Gernerl aime expérimenter, mettre en œuvre une critique du lan-gage et de l’image tout en détournant les codes visuels. Il dessine sur

des pages de journaux, des listes de noms, du papier peint, des pages de catalogues, des manuels scolaires, d’anciennes Bande-Dessinées...

Voir aussi : OuBaPo, L’Association, Lewis Trondheim

Lien : www.jochengerner.com

Little Nemo in Ikéa (ci-contre : détail planche 4)- Principes d’Oulipo appliqués à la bande dessinée.- Association textes et dessins: hybridation entre «Les Aventures de Little Nemo in Slumberland» et les pages matelas/sommiers du ca-talogue Ikea.- L’humour résulte du décalage entre ce qui est dit et ce qu’on voit : «la tempête s’apaisa» en légende d’une vue en coupe de matelas ! -Nousdonneune lecturedifférentede la«non-littérature»etdu«non-artistique» qui nous entoure (catalogues, modes d’emploi, dessins techniques...)- Narration expérimentale, «anti-bd», dynamite les conventions

«Une lecture qui titille les neurones et qui étend encore les possibili-tés de la bande dessinée.» (Y. Gourhant)

J’A

Ime

Page 11: Petit Panel d'artistes

Martin KippenbergermArtIn kIPPenberger

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AMartin Kippenberger, « Kippi », est généralement présenté commeun fou surdouéhyper prolifique.

Boudée des musées et du marché de l’art, son oeuvre est eneffetparticulièrementfoisonnante,etétonnammentvariée – que ce soit par les supports ou par le style gra-phique.

Provocateur et fantasque, l’artiste présente sa vision de la vie, de son rapport à la réalité, et du monde de

l’art, non sans ironie.

Avec Kippenberg, TOUT est art, les bonnes comme les mauvaises idées, les brouillons comme les oeuvres

achevées... En nous exposant à TOUT, il a ouvert une brè-che dans notre rapport à l’art - plus étroit qu’on ne vou-drait l’admettre, embarrassés que nous sommes par la profusion de son travail.

« Ne rien comprendre est toujours mieux que rien du tout »

Les autoportraits de l’artiste – généralement sans titreDes couleurs formidables !improbableflottaison–physiquementimpossible:quelquechose qui cloche dans l’espace, les lois physiques, la gravité.Gros ? Son apparence varie d’un portrait à un autreKippenberg n’hésite pas à s’auto-caricaturerPeinture onirique, poétique, quelque part entre le rêve et la réalité...

J’A

Ime

Prima i piedi (lagrenouillecrucifiée)Oeuvre présentée par l’artiste comme un autopor-

trait dans un état de « profonde crise » Présente l’artiste en victime : ironie quant au statut

mystifiédel’artiste//sociétédeconsommation

Page 12: Petit Panel d'artistes

Bertrand LavierbertrAnd lAvIer

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Bertrand Lavier réalise depuis le début des années 70 des œuvres qui se situent dans le prolongement critique des ready-made de

Marcel Duchamp et des travaux des nouveaux réalistes.

Il réalise d’abord ce qu’il nomme des « chantiers » : il recouvre d’une épaisse peinture des objets produits en série avec leur couleur

d’origine même.

Puis il évolue vers des superpositions : séparément, ces objets ne sontquedesobjets,maisensembleilsdeviennentart.C’estfina-

lement dans leur rapport, dans la relation entre les deux qu’est l’art, par l’intervention de l’artiste.

Cesobjets-sculpturessontporteursd’uneréflexionsur ladéfini-tion et le statut de l’œuvre d’art : qu’est-ce qui est art, qu’est-ce

qui fait l’art, où sont les limites ?

Mirage, installation

Bertrand Lavrier a conçu un ensemble de palmiers factices mus par machinerie hydraulique qui font irruption de manière aléatoire à cer-tains moments de la journée. -Réflexionssurlafausseverduredesvillesetleurintégrationdanslepaysage urbain de béton.- Rappelle un décor de théâtre ou une pub d’agence de voyage- Invite à un déplacement de regard sur notre environnement

«L’étrange plaisir éprouvé lors de l’apparition de ces palmiers, ni vrais, ni faux, est saisissant.» (Paris.fr)

J’AIme

Voir aussi : Nouveau réalisme, ready-made, esthétique relationnelle

Page 13: Petit Panel d'artistes

Erwin wurmerwIn wurm

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Erwin Wurm s’intéresse à la vie de tous les jours, à ses codes, ses angois-ses et ses absurdités. Il utilise divers médiums mais, quoiqu’il fasse,

il se réclame toujours de la sculpture et de ses principes fondamentaux: vide, volume, poids, équilibre...

Avec pour matériau aussi bien des objets de consommation courante que les corps humains, Wurm crée de la tension, des postures quasi

chorégraphiques, des équilibres et des déséquilibres, de l’absurde et de l’étrangeté.

«J’avais gardé jusqu’alors séparés par une paroi étanche les problémati-ques de l’art et de la vie. C’est alors que j’ai brisé cette frontière. J’ai

également donné une place et une valeur à ce que l’on rejette ou ce que l’on cache habituellement : le ridicule, l’échec.»

Voir aussi : Fluxus, art performatif, le clip Can’t Stop des Red Hot Chili Peppers

Lien : www.xavierhufkens.com/artists/?artist_intro=Erwin_Wurm

One minute sculpture, est le titre générique des œuvres qu’Erwin Wurm réalise en invitant une personne à se mettre en situation tem-poraire avec un vêtement ou un objet. Exemples : «rester cinq minu-tes les pieds dans un seau avec un autre sur la tête» ou «se coucher sur des balles de tennis»- Le décalage, l’inattendu, l’absurdité de ces situations qui prêtent à sourire sans être niaises.-L’efficacitévisuelledesphotographiesprisessuivantceprotocole:l’oeuvre est immédiate, directement accessible à tout public.- Le corps comme matériau de sculpture éphémère.- L’invitation à toute personne de «faire du Wurm» l’espace d’un ins-tant, en se prêtant au jeu.- La dimension ludique et bon enfant mais néanmoins interrogative et perturbatrice, grinçante d’ironie.

«Le jeu possède à mon sens une grande force, un vrai pouvoir de subversion.»

J’AIme

Page 14: Petit Panel d'artistes

Jean-Michel SaneJJeAn-mIcHel sAneJouAnd

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Artiste français, Jean-Michel Sanejouand fait de son travail un ensem-ble thématique uni, cohérent, mais sans cesse renouvellé.

La pierre, le minéral, est au centre de son oeuvre. Il établit tout un en-semblederéflexionsplastiquesautourdecematériau:équilibre,sil-

houette, disposition, composition, mouvement, texture, relations, dimen-sions...Réflexionsqu’ilabordeaussibienparlavoiedelasculpturequepar celle du dessin.

Une grande acuité visuelle lui permet de jouer avec le hasard des rela-tions formelles dans les pierres qu’il ramasse et assemble. Assembla-

ge-maquettes servant de point de départ à ses oeuvres.

Voir aussi : Henri Cueco, Pommes de terre

Lien : www.sanejouand.com

Sculptures-peintures (image en fond)Ces maquettes sont également à la base de ses peintures. La sculpture devient le sujet de la peinture ou plus exactement la matière de ces sculptures devient la peinture. Ces sculptures, au lieu d’être en pierres ou en bronze, sont en peinture :)J’aime l’idée, le mélange des «médiums», et toutes les histoires que l’on peut se raconter en regardant ces peintures de sculptures...

Le Magicien (ci-contre), bronze de 5m de hauteurSculpture monumentale, Le Magicien est né d’une composition de deux pierres. A priori simple voire sommaire, cette sculpture est pour-tant riche de son rapport à l’espace et à son public. A la fois à tout le monde,familièrepuisquecommandedelavilledeRennes,etfigureétrangère, faussement naturelle, faussement anthropomorphe.

J’A

Ime

Page 15: Petit Panel d'artistes

Voir aussi : Sempé, Les dessinateurs de presse

Lien : http://ungerer.videomuseum.fr - Musée Tomi Ungerer

Tomi UngerertomI ungerer

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Dessinateur et illustrateur strasbourgeois, Tomi Ungerer s’intéresse autant au champ de la littérature de jeunesse qu’à ceux de la publicité, la littérature, la caricature ou le dessin érotique.

Si son oeuvre en tant qu’illustrateur pour enfants est désormais ultracélèbre (Les Trois Brigands, récemment adapté en dessin-animé, Le Géant de Zéralda...), ses dessins pour adultes le sont un peu moins. Mais quel que soit le public à qui

il s’adresse, Tomi Ungerer n’abandonne jamais ce côté politiquement incorrect, plein d’humour noir et de cynisme qui le caractérise. N’hésitant pas à aller à contre-morale même dans ses oeuvres pour la jeunesse, son crayon est toujours aiguisé, vif, critique et critiqué.

à Strasbourg, un musée lui est dédié et présente plus de 8000 dessins originaux de l’artiste. A 78 ans, Tomi Ungerer est certainement un des plus grands dessinateurs satiriques et humoristiques de notre temps, et publie toujours, principa-

lement pour la jeunesse (Zloty, 2009).

- Le style de dessin a ici quelque chose d’enfantin, au niveau du visage du militaire par exemple, mais le message ne l’est pas du tout.- Un trait acide, une image qui «grince des dents», on sourit jaune à cet humour très noir (c’était facile)- Un certain recul sur notre époque- Engagement politique, critique- Un oeil dénonciateurJ’

AIm

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Page 16: Petit Panel d'artistes

Pierrick SorinPIerrIck sorIn

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Artiste vidéaste nantais, Pierrick Sorin réalise des courts-métrages et des dispositifs visuels dans lesquels il se moque, sur un mode burlesque, de l’existence humaine et de la création artistique. Fervent pratiquant de l’auto-

filmage,ilestsouventl’uniqueacteurdeshistoiresqu’ilinvente.

Mais l’artiste est aussi un enfant de Méliès: il crée en particulier des petits “théâtres optiques” , mélanges d’ingé-nieux bricolages et de technologies nouvelles, qui lui permettent d’apparaître comme par magie, dans l’espace,

sous forme de petit hologramme et parmi des objets réels.

Ses expériences diverses sont traversées par des thèmes réccurents. En particulier par un doute absolu sur la valeur des objets artistiques et de toute activité humaine, ou le repli sur soi qui conduit jusqu’au dédoublement de la

personnalité.

Voir aussi : Georges Méliès, Art vidéo, Bill Viola, Pipilotti Rist...

Lien : www.pierricksorin.com-siteofficiel

Une vie bien remplie - 1994Installation vidéoPlongés dans le noir, une dizaine d’écrans géants sont suspen-dusdans l’air. Ilsyprojettentenboucle lesautofilmagesdel’artiste : Sorin transportant des tonnes de linge sale, versant trop de vin dans son verre, remplissant et vidant sa valise au moment du départ, etc. Cet ensemble d’automatismes exprime les angoisses de l’artiste face aux actes stupides et répétitifs qui envahissent l’existence.- Un certain recul sur la condition humaine et sur sa propre vie, témoignant d’un questionnement d’ordre métaphysique.

Son oeuvre générale est tout public, accessible à tous et pour-tant révolutionnaire et quelque peu avant-gardiste : Sorin va là où on ne l’attend pas, expérimente et s’aventure sur des ter-rains parfois fragiles.

J’AIme

Page 17: Petit Panel d'artistes

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Aartiste allemande aux multiples moyens d’expression (dessin, sculp-ture, vidéo, installation, couture, photo...) Ses oeuvres sont intimes,

étranges, critiques vis-à-vis de la société et de la culture contemporaine, voire cyniques même (surtout dans ses dessins)

La métamorphose, la mutation, la sexualité, sont des thèmes qui lui sont chers (photocopies de dessins d’artistes où les images en font

naître d’autres, superposition de portraits, inversion de situations...)

Un côté revendicateur féministe, critique du monde de l’art machiste D’où l’utilisation du tricot dans plusieurs de ses oeuvres, exemple

stéréotypé de « créativité féminine »

Dans tout ce travail, elle a réussi, par le biais de l’humour et l’ironie, à soulever le questionnement philosophique sur la culture contem-

poraine avec une étonnante simplicité.

Lien : www.hartpon.info/ht/?p=19 - le féminisme dans l’art

Ses confections à base de tricot sont particulièrement significativeà l’intérieur du mouvement des femmes dans l’art des années 1970. Ses “toiles tricotées mains”, qu’elle réalisa au cours des années 1980, associent des séries de motifs représentant des symboles familiers et aisément reconnaissables, tels que le lapin de Playboy ou l’insigne de Woolmark. (cf arrière-plan)- Critique de la société de consommation- Revendications anti-matchistes, ton dénonciateurSes dessins ont un graphisme particulier qui laisse place à l’ambiguité, notamment sur la polarité masculin/féminin et les possibilités d’inter-prétations.

J’A

Ime

rosemArIe trockel

Page 18: Petit Panel d'artistes

Mrzyk Et MoricEaumrzyk et morIceAu

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Petra Mrzyk & Jean-François Moriceau déclinent le dessin sur des feuilles de papier, sur des murs, en papier peint ou même en vidéo d’animation.

Ilsnousoffrentuneréflexionsurlapeinture,lecadre,samiseenscène,lespectacledel’art,sesambitionscommercia-les,débatsrécurrentsdanslemondedel’artetquiicifinissentenassassinatsdécapants.

Réaliséautraitnoir,ledessinsedéploiedemanièreprolifiquepournousentraînerdansununiversexubérantetchao-tique. Mrzyk et Moriceau projettent un monde étrange, proche de l’esprit surréaliste.

Voir aussi : Daniel Guzman, Herrero

Exposition Moonraker, 2004Une foultitude de dessins exposée dans une installation en cascade du sol au plafond- invitation à l’absurde dans un espace de jeux et de réflexions illimité, où les sujets les plusdivers se cotoient, se forment et se déforment à volonté - confusion optique sur le noir et blanc, le de-dans et le dehors- une exposition qui interroge autant le dessin que son support et sa présentation.-réflexionsautourducadreetdecequifaitlestatut d’une oeuvre d’art

«Un cadre, mi-homme mi-objet, duquel s’échappent une foule de cadres comme autant

de pensées pour englober la totalité de l’es-pace d’exposition, impliquant physiquement le spectateur, obligeant parfois son corps à faire

des contorsions.»

J’A

Ime

L’anecdote : une des expositions de Mrzyk & Mori-ceau aurait consisté en l’exposition... de leur pro-

pre livre ! Un nouveau retournement des conventions d’exposition ?

Page 19: Petit Panel d'artistes

Françoise PétrovitcFrAnçoIse PétrovItcH

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L’œuvre de Françoise Pétrovitch occupe une place singulière dans cette exploration de l’intime, l’évocation de l’uni-vers de l’enfance avec sa légèreté, sa poésie, mais aussi parfois ses peurs et ses angoisses.

Des dessins à l’encre rouge sur un mur blanc jouent avec notre mémoire et s’étalent comme les ribambelles de papier denotreenfance,maisl’échelleestdémultipliéeetlespetitesfigurinesprennentdesalluresdegéantesenrobe

courte.

Loin d’imposer sa vision du monde dans une démarche narrative, Françoise Pétrovitch préfère suggérer, inviter cha-cun à se raconter sa propre histoire.

Lien : www.francoisepetrovitch.com

Tenir DeboutSérie de lavis d’encre sur papier représentant des jambes et des pieds de femme. Au sol, des animaux ou petits monstres s’étalent sous leurs pieds. Format assez grand pour ce type de dessin.- la dualité de l’univers évoqué : moitié enfantin (innocence du ballon, des animaux), moitié adulte (talons aiguilles : séduction, sexualité) : ce qui nous donne une impression double, aussi inquiétante que rassurante. C’est à la fois l’imagedelamèreetdelafille.- délicatesse et sensibilité - narration brouillant les repères, se situant à la frontière entre réalité et imaginaire

J’A

Ime

Page 20: Petit Panel d'artistes

marjane SatrapmArJAne sAtrAPI

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Propulsée nouvelle représentante d’une génération de dessinateurs, Marjane Satrapi nous parle de la révolution islamique iranienne avec

le regard de l’enfant et de l’adolescente qu’elle fut au moment des faits.

Ses bandes-dessinées sont faites de petites histoires racontées comme autant d’anecdotes qui se mêlent à une étonnante leçon d’histoire

non-officielle.

Marjane Satrapi ne prétend pas détenir LA vraie histoire de l’Iran, mais sa vision subjective et engagée montre un point de vue intéressant

surunesociétéetuneculturefinalementtroppeuconnues.

«Mon rôle ce n’est pas de donner des informations, moi je ne suis pas journaliste, moi j’essaye de porter un regard et d’essayer d’expliquer à

ma façon, avec ma vision des choses pourquoi ça arrive, c’est tout.»

Voir aussi : David B., L’Association

Lien : mapage.noos.fr/marjane.persepolis(non-officiel)

Persepolis, série de bandes-dessinées publiées entre 2000 et 2003, adaptée en 2007 en long-métrage d’animation

-Coupdecrayonsimple,maistrèsstyliséetefficace.- Histoire très politique et didactique mais pas rébarbative grâce à un humour exceptionnel qui passe autant par le dessin que le langage.- Universel : même les personnes disant ne pas aimer la bande-dessi-néeoulesfilmsd’animationapprécientPersepolis,quecesoitpourson graphisme, pour son engagement politique ou pour son humour.- Mêle son histoire à l’Histoire, une vision subjective assez éloignée de ce qu’on s’attend à lire sur l’Iran.

J’A

Ime

Page 21: Petit Panel d'artistes

Keith haringkeItH HArIng

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Artisteaméricain,KeithHaringestunefiguremajeuredesan-nées80.Véritableenfantdupop-artetinspiréparlegraffiti,

ses premières oeuvres sont des fresques à la craie dans le métro new-yorkais.

Les peintures et dessins de Keith Haring sont immédiatement reconnaissables : il peint des formes synthétiques de cou-

leurs vives, qu’il souligne par un trait noir. Son trait est vivant et énergique.

Il forme son propre langage visuel : des silhouettes humaines, enfantines ou animales, des TV et autres objets faisant référen-

ce à la société contemporaine s’ajoutent à des symboles comme descouronnes,descrucifixoudespyramides...

Voir aussi : Jean-MichelBasquiat,PierreAlechinsky,JeanDubuffet,«BadPainting»

Lien : www.haring.com

Sans titre, 1988 (image de fond)Composition astucieuse : - Il n’y a plus de «sujet», le dessin devient motif- Jeux plein/vide- le trait propre à l’artiste, son héritage Pop-Art- l’artiste nous parle de la société sans pour autant tenir un discours revendicatif ou militant, ce n’est qu’un regard qui nous est proposé, pas une succession de messages.- une œuvre où l’innocence cache une réelle inspiration, comme si l’artiste n’avait jamais voulu grandir et qu’il regar-dait le monde avec des yeux d’enfant pour mieux parler des adultes.-langagefiguréqui«parle»àtoutlemonde

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Jacques charlierJAcques cHArlIer

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Jacques Charlier, artiste belge de 70 ans, possède une approche pluri-disciplinaire de l’art qui l’emporte vers des domaines aussi variés que

la peinture, la photographie, la vidéo, la musique, la sculpture ou même la philatélie. Il aime sans cesse remettre l’art en question à travers ses œuvres, souvent ludiques, drôles et quelque peu critiques vis-à-vis de ce qui nous entoure.

Liens : www.jacquescharlier-venise2009.be / site de l’oeuvre

jacquescharlier.over-blog.com / blog de l’artiste

100 Sexes d’artistesAtravers100affichesprésentantdescaricaturesimaginativesd’organesgénitauxd’artistes célèbres, Jacques Charlier revisite l’histoire de l’art de Marcel Duchamp à nos jours avec humour et savoir.- dimension ludique et participative du quizz faisant appel à nos connaissances en histoire de l’art pour découvrir quel artiste se cache derrière chaque caricature,- oeuvre érudite mais pas prétentieuse,-affichagedanslavillemême,vacherchersonpublicenluidisant«eh,regarde,l’histoire de l’art ça peut être marrant !»- léger, un poil (!) impertinent, gentiment subversif, humoristique, satirique...- étrange censure à la Biennale de Venise ; grosse polémique autour de cette oeuvre qui n’en a tiré que plus de succès.

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Eulalia ValldosEraeulAlIA vAlldoserA

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Artiste espagnole dont les médiums principaux sont la photographie et l’installation. Plasticien-

ne de l’ombre et de la lumière, Eulàlia Valldosera tra-vaille sur la perception visuelle de tous les jours et sur le quotidien.

Dans ses installations, Eulàlia Valldosera crée une constellation de moments centrés sur le corps,

l’intimité domestique et les objets du quotidien. Les jeux de lumières y prennent généralement une part majeure du dispositif.

Les archétypes féminins ont une place centrale dans son oeuvre, qui dissèque et interroge l’envi-

ronnementfamilial,lamaternité,lesfluidescorporelsou le regard masculin...

Voir aussi : Minim ++ (travail des ombres)

El periodo (La Période) - installation interactivephoto ci-dessusPrésentée à la biennale de Lyon en 2009, cette installation - jeu de lumière nécessite la participation du spectateur. Un projecteur, posée sur un landeau mis sur rails, éclaire une série de gobelets contenant un liquide rouge, projetant contre le mur blanc d’étranges ombres et jeux de rouges translucides.-Laréflexionautourdelaféminité,l’intimité,lequotidien...-Lapossibilitéd’actionlaisséeauxspectateurs(modifierl’ordre des torchons, déplacer le landau-projecteur...) apporte une part de hasard. L’artiste abandonne un peu du contrôle de l’oeuvre pour laisser place à l’accident, ce qui confère à l’installation un aspect non-absolu, désacralisé, presquedel’ordreduquotidienfinalement.

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Daniel GuzmandAnIel guzmán

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Daniel Guzmán est un artiste mexicain. Son principal outil d’expression est le dessin, qu’il pratique sans sujet précis

mais par appropriation de son propre quotidien. Il les met en scène dans des installations.

Guzmán crée des mondes parallèles qui peuvent être in-terchangeables à travers des associations libres et par-

fois bizarres. Il crée des ensembles où des images abstraites et d’autres expressives se retrouvent avec de petits textes qui nous rappellent des bandes dessinées délirantes.

Les relations entre sexualité et violence, haine et amour, passionsetobsessionssontredéfiniesdansunmondeoù

s’entrechoquent la magie et le chaos.

«Voilà comment je perçois le dessin, comme une extension naturelle de ma personne dans ma rencontre avec le monde

qui m’entoure. Je joue avec ses différentes formes d’expres-sion.»

This is Where I belong, 2002 >> techniques mixtesExemple d’installation présentant divers des-sins et notes réalisés dans des contextes tota-lementdifférents.Une«extensiondel’artiste»allant à «la rencontre avec le monde» ?

<< Carnicería(delasérie«ElGrafico»),2008 Crayon de papier et encre sur papier-Forteprésencedelaculturemexicaineetdesinfluencesaztèques, notamment par l’utilisation du crâne en motif principal.- Composition intéressante : inversion noir/blanc, vide/plein, juxtaposition d’éléments non-liés par le sens mais reliés graphiquement.

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Mike kelleymIke kelley

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Mike Kelley est l’un des plus importants artistes de la côte Ouest des États-Unis depuis 1980. Il travaille avec des animaux em-

paillés, des jouets et des tapis, mais aussi des dessins et divers objets. Il utilise les techniques de l’assemblage, du collage et de la vidéo.

Le travail de Kelley est inspiré par diverses sources, telles que l’his-toire, la philosophie, la politique, la musique underground, les arts

décoratifs et l’expression artistique du milieu ouvrier. Son art montre souvent des problèmes de classe et de sexe comme des problèmes de norme, de criminalité et de perversion.

En décembre 2005, le critique d’art Jerry Saltz présenta son oeuvre comme un exemple novateur de clusterfuck aesthetics («esthéti-

que du foutoir»), la tendance de l’art contemporain par rapport à l’ère du multimédia envahissant.

Lien : www.mikekelley.com

Frankenstein, 1989 ^Sculpture composée de jouets en peluche. - Cette sculpture se présente comme un assemblage, un jeu de construction mais avec une matière molle : des peluches et tissus. Une construction non-solide ? Un monument mou ?- L’ensemble forme une sorte de torse couché qui nous rappelle un peu un sarcophage, un totem indien ou encore une poupée vaudou.- Fondation d’un individu : ses bases sont dans l’enfance, les premiers sou-venirs / liées, donc, aux objets d’enfance comme ceux que nous voyons ici : jouets, peluches, autant de «doudous» ou «ninins» qui ont marqué la construction d’un individu ;- Aspect «foutoir», assemblage post-brocante. Le doudou c’est la base de toute mythologie personnelle : ici, mélange de mythologies / patchwork de cultures = culture collective ?- Titre de l’oeuvre : Frankenstein / réf. littéraire : serait-ce un monstre ? as-semblage de cadavres...Mention spéciale pour le site ultramoche de l’artiste.

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Les Dessinateles dessInAteurs de Presse

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Cabu, Wollinxki, Vuillemin, Gébé, Plantu, Tignous, Reiser... Sont des auteurs de bande-dessinée et caricaturistes français. Ils publient ou

ont publié régulièrement, dans des journaux comme Charlie-Hebdo, Le Ca-nard Enchaîné, Le Monde, Hara-Kiri, L’Echo des savanes...

Un but : faire rire. Que ce soit en caricaturant l’actualité politique (inter)nationale ou le quotidien de monsieur-tout-le-monde, ces dessina-

teursoptentpouruntraitefficaceauserviced’unhumourravageur.

N’ayant aucun tabou, ces dessinateurs s’aventurent parfois sur un ter-rain très cru, par les thèmes abordés ou par les images, souvent à dou-

ble-sens (les «sales blagues» de Reiser puis Vuillemin). Volontiers provo-cateurs, nombre de ces dessins ont posé problème à leurs auteurs.

Liens : www.plantu.net-siteofficiel

http://stripsjournal.canalblog.com - blog réunissant des centaines de strips

« Il faut améliorer la condition féminine : par exemple agrandir les cuisines, baisser les éviers ou mieux isoler les manches des casseroles. » (Wolinski)

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Tim BurTontIm burton

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Tim Burton est mondialement connu pour son oeuvre de réalisateur et scénariste, mais a néanmoins une production littéraire et graphique

importante.

Sonstyleestfortementteintédefantastique,gothiqueetinfluencéparl’expressionnismeallemand.Onretrouvela«griffe»stylistiqueduréa-

lisateur dans chacune de ses réalisations, aussi bien dans les animations comme Les Noces Funèbres,oudanslesfilmscommeBatman.

On peut aussi noter la présence d’éléments récurrents tout au long de son oeuvre : les spirales tordues, les monstres, la dualité mort-vie, les

rayures noires et blanches, les animaux morts, les ombres... Tout ce qui fait qu’on peut parler d’un «style Burton».

Voir aussi : Edgar Allan Poe, Edward Gorey, cinéma expressionniste

Lien : www.timburton.com-siteofficiel

Vincent est le premier court métrange professionnel de Tim Burton, et malgré sa courte durée (6 min env.), c’est l’un de ses chefs-d’oeuvres les plus personnels et typiques, et également un sombre hommage à son acteur fétiche, Vincent Price.Cefilmd’animationillustreunpoèmedeTimBurton.Onytrouvedéjàles bases du «style burtonien», esthétiquement parlant, et les thèmes qui lui sont chers.- Histoire très personnelle, possiblement autobiographique- Utilisation du noir et blanc exceptionnelle, jeux d’ombres fantasti-ques, expressions du personnages exagérées...- Un conte inhabituel, séduisant plus les adultes que les enfants.- Rendu de l’espace déformé par l’imagination- Humour cynique (la tante, par ex.), sombre.

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http://www.dailymotion.com/video/x9flk_vincent-tim-burton-vostfr_fun

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Dans ce Petit Panel d’artistes se trouvent des caricaturis-tes à la plume aiguisée, des peintres qui n’hésitent pas à s’épancher sur les murs, des vidéastes plein d’ingéniosité, des bédéistes révolutionnaires, des dessinateurs à l’hu-mour plus noir que leur encre, des sculpteurs de corps, des croqueurs d’actu et, surtout, beaucoup d’originalité.

Une sélection d’artistes qui comptent bien apporter leurs grains de sel à la remise en question de l’art en revisitant le champ des possibilités narratives.

Un petit «tour d’horizon» de la créativité contemporaine

déborAH JeAn, 2010