Perigord Performances 4

24

description

Perigord Performances 4

Transcript of Perigord Performances 4

Page 1: Perigord Performances 4
Page 2: Perigord Performances 4
Page 3: Perigord Performances 4

Perigord Performances.com N°4 | 3

Editorial

LANÇONS-NOUSD ES DÉF I S

PÉRIGORD [email protected] édition Mediapress. 12 rue Fournier-Lacharmie 24000 Périgueux. Tél. 05 53 53 96 83.

ADE Sarl au capital de 5000 € - SIRET 489 064 659 000 35 - APE 927 C - ISSN 2109-2044

Directeur de publication, Redacteur en chef : André Added. Assistante commerciale, administration, ventes, abonnements : Violaine Bariller.

Coordinatrice rédaction : Valérie Desfrançois. Mise en page et infographie : Arnaud Morand.Ont collaboré à ce numéro : Titia Carrizey-Jasick, Valérie Desfrançois, Sandrine

Lemasson, Claude-Hélène Yvard. Impression : Centre Impression - 87220 Feytiat. Photo de couverture : © Psv J. Morel - www.psvphoto.com

SommaireCongrès à Bergerac, de la Dordogne à la Jacques-Cartier p.4

Florence Veillet, le Périgord mobilisé derrière sa championne p.5

Dossier : Marché de l’intérim : 2010 l’embellie p.6

Artisanat : Création et reprise d’entreprise,

sa passion des fleurs lui ouvre la voie p.8

L’intelligence économique expliquée

aux chefs d’entreprises périgourdins p.10

IIô Créatif truste les prix du désign régional p.11

Chocolaterie Bovetti, une référence planétaire p.12

Bien-être, prendre soin de soi chez soi p.14

Aqua Zen, un espace détente en expansion p.15

La Chantéracoise va s’agrandir p.16

Agriculture : Trufficulture de Péchalifour, de la récolte à la table p.18

Les “bio” légumes d’Anthony Galindo p.18

Territoire : Nouvelles entreprises, Creysse en hausse p.20

Ayrens a racheté son concurrent Sofrap p.22

Nous avions relevé le défi de publier dès février 2011, votremagazine Périgord Performances. Pari tenu. Nous sommesheureux de vous proposer, aujourd’hui, ce nouveau numéro,

reflet de la dynamique et de la vivacité de notre Périgord.Même si la crise de 2008 a frappé de plein fouet notre départe-ment, les données du dernier trimestre 2010 devraient confirmer latendance à la reprise.Le travail intérimaire affiche un certain optimisme ; nos entrepri-ses artisanales, industrielles et de services ont rivalisé d’idées etd’ingéniosité pour se démarquer, progresser et investir.Encouragées par les initiatives des municipalités ou de l’intercom-munalité, les entreprises s’agrandissent, les zones commerciales etd’activité se développent. L’agriculture se lance dans des expérien-ces novatrices et de qualité, pour la reconnaissance d’un savoir-faire.Nous avons en Périgord un réseau incroyable de PME et PMI autalent reconnu. Nous continuerons à mettre, en avant tous ceuxqui, au quotidien, dynamisent par leur esprit d’entreprendre notreterritoire.Dans ce numéro aussi nous soutenons une sportive de haut niveau,symbole de ténacité et de courage qui souhaite relever un défi :participer aux Jeux Olympiques de Londres en 2012. Elle a besoinde nous, aidons-la.Conjuguons nos talents et encourageons l’esprit d’initiative.

André Added,Directeur de la Publication

Page 4: Perigord Performances 4

4 | Perigord Performances.com N°4

Evenement

Congrès à BergeracDe la Dordogne à la Jacques-CartierLE 17E CONGRÈS COMMUN DES ASSOCIATIONS FRANCE-QUÉBEC ET QUÉBEC-FRANCE AURA LIEU DU 3 AU 5 JUIN 2011 À BERGERAC. L’OCCASION DE

FAVORISER LES ÉCHANGES ENTRE LES DEUX TERRITOIRES.

La place du réseau associatifFrance-Québec, Québec-France, celle des réseaux

sociaux sur Internet, des jumela-ges et pactes d’amitié ainsi quede la mobilité personnelle et pro-fessionnelle, tels sont les thèmesdes quatre ateliers inscrits à l’or-dre du jour du 17ème CongrèsCommun des Associations France-Québec et Québec-France qui sedéroulera du 3 au 5 juin àBergerac. Les liens privilégiésentre ces territoires ne sont pasvains.

Francophonie sur les cinq continents

12 communes de Dordogne sontd’ailleurs jumelées avec Québec ettrois désirent le devenir. « Car lesjumelages offrent de nombreuxéchanges, créant une vraie richesseculturelle entre les régions » expli-que Marie-Agnès Castillon, prési-dente du bureau national. « C’est pour cela que le 17e

Congrès a pour thème principal : « les citoyens, acteurs de la coo-pération franco-québecoise ».L’association France-Québeccompte aujourd’hui plus de sixmille adhérents, cela représenteune vraie force sur le territoire.L’espace francophone dans lemonde est beaucoup plus vasteque nous l’imaginons. La franco-phonie est présente sur les cinqcontinents, où le français est laseule langue, avec l’anglais, à êtreparlé. Il est partagé par près de220 millions de personnes dans lemonde ». Cette année, alors quel’Organisation Internationale dela Francophonie, fête ses quaranteans, l’occasion est trop belle pourne pas oublier.

Echanges économiquesEt cela d’autant plus, que d’autresenjeux peuvent découler de cesrelations entre les territoires, leséchanges économiques. « LaFrance se situe géographiquement

à l’entrée de l’Europe, le Québec,en Amérique du Nord » a rappelléDominique Rousseau, présidentde Périgord Québec et administra-teur national de France Québec,lors de la conférence de presse. « Ce sont forcément deux atoutset portes d’entrées qui facilitentles déplacements pour les chefsd’entreprise ». Et de citer unexemple concret des retombéeséconomiques dont peuvent profi-ter les dirigeants « En 2003, àl’occasion d’un Congrès, un viticul-teur bergeracois avait fait goûterson vin à un responsable québe-cois. Depuis, il exporte enmoyenne 7000 bouteilles vers leQuébec. Notre rôle consiste à faci-liter les échanges et les rencontresentre les savoir-faire, les experti-ses, les analyses, les expériencesdes chefs d’entreprise des deuxrégions » poursuit DominiqueRousseau qui va plus loin encore.

Opportunités pour les entreprises

« Les territoires francophonespeuvent représenter de bellesopportunités pour les entreprisespérigourdines. Il n’y a pas le bar-rage de la langue. Il ne faut pasdélaisser ce territoire ». Les 18 000 visiteurs qui ont assistéau Salon International du LivreGourmand 2010 Périgord-Québecqui s’est déroulé du 13 au 15novembre dernier à Périgueuxont pu s’en rendre compte,découvrant au passage qu’ilexistait un foie gras duPérigord, fait au Canada.Dominique Rousseau veut sur-tout rappeler qu’en « matière detourisme, le Québec et lePérigord ont beaucoup à appren-dre, l’un de l’autre, que ce soiten terme d’accueil, d’héberge-ment, de découvertes, de circuitscar ces deux territoires ont aussi

en commun la richesse naturelledes paysages, des sites. ».

TourismeForte de sa soixantaine d’associa-tions régionales qui seront pré-sentes à Bergerac, l’AssociationFrance-Québec, participera ennombre au Congrès, réalisé enpartenariat avec le ConseilRégional Aquitaine, le Conseilgénéral de la Dordogne, laCommunauté de communesBergerac Pourpre, la ville deBergerac et de nombreuses entre-prises emblématiques de larégion. Plus de 350 personnessont attendues, plus les 150 par-ticipants des régionales deQuébec-France. De quoi remplir,localement, les établissementshôteliers et les restaurants pen-dant plusieurs jours. « 30% descongressistes et les accompa-gnants, ont des séjours pluslongs. En Dordogne, un pro-gramme d’excursions est prévu,allant de la croisière en gabarre àla visite du Muséed’Anthropologie du Tabac, duCloître de Cadouin, de la bastidede Monpazier, en passant par leChâteau de Monbazillac, ou unevisite d’une ferme d’élevage àBadefols d’Ans. De quoi séduire denombreux amateurs, à commencerpar le tout nouveau Déléguégénéral du Québec, MichelRobitaille, qui se montre déjà « impatient de venir enDordogne ».

Sandrine Lemasson

CHIFFRESPrès de 150 entreprises qué-bécoises ont une filiale enFrance et plus de 300 entre-prises françaises sont implan-tées au Québec.

De gauche à droite : Jacques Wacquez, coordinateur du Congrès, DominiqueRousseau, président de Périgord-Québec, Marie-Agnès Castillon, présidentedu bureau national. Et Georges Pierre, secrétaire général de France-Québec.

Page 5: Perigord Performances 4

Ténacité, courage, adversité,passion sont les maîtres motsqui qualifient Florence Veillet.

Florence Veillet est de la race desbattantes, ce qui lui a permis deprendre une belle revanche sur lavie. Florence se destinait à une carrièresportive de haut niveau. Mais unterrible accident de voiture, lorsd’un déplacement pour une compé-tition équestre l’a conduite à pas-ser de nombreux mois à l’hôpital, àsubir plusieurs grosses opérationschirurgicales puis à réapprendre àmarcher. Le pronostic est tombé

comme un couperet : FlorenceVeillet devait abandonner la moin-dre perspective de remonter unjour à cheval.20 ans plus tard, Florence Veilletest devenue une cavalière éméritequi enchaîne les compétitions etles victoires para-équestres. Elleest championne de France handis-port 2009 et 2010 de sauts d’obs-tacles avec sa jument Quite WellDore et se prépare pour les jeuxOlympiques de Londres en 2012.Que de chemin parcouru ! Sonexemple force tout naturellementl’admiration.

Le soutien du monde économique et sportif

Son histoire émeut, son parcours desportive de haut niveau est sansfaute. Florence Veillet a pour modèle unautre athlète Périgourdin JoëlJeannot, champion du monde etchampion olympique qui lui a mon-tré le chemin de la compétitionhandisport.Le Cercle d’Intelligence Economiquedu Périgord, Le Club desEntrepreneurs de la régiond’Excideuil, les Clubs Rotary deDordogne, la Fédération Handisportde la Dordogne ont décidé de menerFlorence Veillet sur le chemin desJeux Olympiques de Londres en2010. La Championne handisport adéjà participé à des présélectionsmais pour poursuivre sur cette voie,elle doit acquérir une nouvelle mon-ture afin de se préparer à la disci-pline du dressage. Budget : 100000euros, dont 40000 pour le cheval.

L’idée a été de lancer une souscrip-tion, avec vente d’actions symboli-ques de 50 euros chacune.Plusieurs entreprises ont déjàrépondu présentes pour être lessponsors de la future championne.Et pour sensibiliser les Périgourdins,trois concerts de soutien ont étéorganisés en ce mois de janvier, àExcideuil, Périgueux et Bergerac. 30000 euros de dons et de promes-ses ont déjà été reçus.

Porter les couleurs duPérigord à l’internationalFlorence Veillet est allée en repé-rage en Belgique pour l’acquisitiond’un nouveau cheval. Celui-ci por-tera son nom de haras associé aunom du Périgord.Ainsi , c’est tout un départementqui pourra être supporter, encoura-ger ses exploits et aider sa cham-pionne à gravir l’échelon de cham-pionne olympique.

Valérie Desfrançois

Perigord Performances.com N°4 | 5

Trois concerts de soutien de musi-que lyrique, avec Cherise Lukow,soprano répérée par la FAVA,étaient organisés à Excideuil,Périgueux et Bergerac.

Jeux paralympiques de Londres 2012

Florence VeilletLe Périgord mobiliséderrière sa championnePERMETTRE À FLORENCE VEILLET DE PARTICIPER AUX JO DE LONDRES EN 2012, C’EST L’OBJECTIF DE PLUSIEURS

PARTENAIRES ÉCONOMIQUES QUI VIENNENT DE LANCER UNE SOUSCRIPTION.

Comment aider Florence Veillet. Enachetant des actions symboliques d’unmontant de 50 euros. Chèque à l’or-dre de « Quite et l’arbre de vie ». Vousrecevrez un reçu Cerfa pour déduc-tion fiscale. Sites • http://aquavie24.e-monsite.com;• www.wix.com/florenceveillet/

florenceveilletjeuxolympiquesMail : [email protected] dit la Roque – 24520 SaintNexans - 0661181790. Un film et un concert de jazz serontles prochaines manifestations desoutien en faveur de Florence Veillet.

Ils soutiennent déjàFlorence Veillet :• Le comité départemental

handisport de Dordogne• Mediapress• l' association handi équi 'compet

• la mairie de Saint Nexans• le laboratoire international

Pranarôm• Le laboratoire EZY WRAP• Le laboratoire Pilege• Les eaux cristalline• Le sellier Stubben• L'imprimerie Charron• Décathlon Bergerac• Eurovia -vigiroute-• Les opticiens Masson à Bergerac• Opticiens Atoll à Bergerac• Les ambulances réunies• Bati Aquitaine• Bergerac Médical• Les Chaussures Loryc• Carosserie Favier• Mr Arzenton groupe Creno• Biocoop de Bergerac• Les vans Fautras• L'ostéopathe Clarisse Biregand• Cap Secur• Angelle Keller, Flash back

Photographie

UN CHEVAL POUR FLORENCE VEILLET

© A

ngel

le K

elle

r

Page 6: Perigord Performances 4

tiel. Les observateurs économi-ques ont noté un rebond au4ème trimestre 2009. Pour 2010la tendance est à la relance.

Croissance des effectifsintérimaires

Pour le Prisme, Fédération desProfessionnels de l’intérim « leseffectifs intérimaires en Dordogneont progressé de 13,7 % au coursdes 9 premiers mois de l’année,contre une croissance de 9,5 % enAquitaine et de 16,7 % au niveaunational ». Isabelle Mazza,directrice de la communicationet de l’organisation régionaleprécise que « l’industrie, le com-merce et les transports sont lessecteurs qui ont le plus progresséau cours de cette période ». Claudette Moreau a créé sa pro-pre agence de travail temporaire« Claudette Intérim », placeFrancheville, Il y a 18 ans.Connaissant bien le marchélocal, elle a travaillé plus de 18ans pour un major avant deprendre son envol. Aujourd’huielle est à la tête de 3 agences(Périgueux, Nontron, Saint

6 | Perigord Performances.com N°4

Dossier

Marché de l’intérim2010 l’embellieLE MARCHÉ DU TRAVAIL INTÉRIMAIRE EST UN BON INDICATEUR DE L’ÉCONOMIE. DANS 90 % DES CAS, LES ENTREPRISES ONT RECOURS À L’INTÉRIM POUR

UN SURCROIT D’ACTIVITÉ. LA DORDOGNE N’ÉCHAPPE PAS À LA RÈGLE. UNE CINQUANTAINE D’AGENCES DES MAJORS, DES FRANCHISÉS ET DES INDÉPEN-DANTS SE PARTAGENT LE MARCHÉ DU TRAVAIL TEMPORAIRE EN DORDOGNE. A CE JOUR CHIFFRES ET DONNÉES (OBTENUS DE JANVIER À SEPTEMBRE 2010)CONFIRMENT UNE REPRISE.

En 2008 la crise a affectél’ensemble des régions. Labaisse d’activité s’est tra-

duite par une forte chute desemplois intérimaires et unrecours accru au chômage par-

QUEL PUBLIC EST CONCERNÉ

PAR L’INTÉRIM ?

L e public est très large. Ilva de l ’étudiant audemandeur d’emploi en

passant par le cadre sénior oule jeune retraité qui chercheun complément de salaire.C’est aussi pour certains unchoix de vie, permettant untravail à la carte. Cela permetaussi de se familiariser avecplusieurs métiers. Pour l’entre-prise c’est aussi un bon moyende tester un candidat avantune embauche en CDI.L’intérim a évolué vers la for-mation. Une personne intéri-maire peut évoluer tout aulong de son parcours grâce àdes formations. Les intérimai-res sont majoritairement deshommes à 73 %.

Nombre de contrats conclus. (Source : DGT estimations).

Emploi Equivalent Temps Plein : Transport. (Source : DARES).

Emploi Equivalent Temps Plein : Industrie Agro-Alimentaire. (Source : DARES).

Les industries de l’Agro-alimentaire ont régulièrement recours à l’emploiintérimaire (photo d’archive Martine Spécialités).

Page 7: Perigord Performances 4

Astier ) et emploie 9 personnes.Elle a réussi à fidéliser un réseaude clients au plus près du bassind’emploi périgourdin et plus par-ticulièrement dans les secteursdu bâtiment travaux Publics etde l’agroalimentaire. Si de groschantiers comme celui de l’auto-

route A 89 ou du centreHospitalier de Périgueux ontpermis d’atténuer les effets de lacrise et d’arriver à un équilibre,l’année 2009 a été vécue commeune année difficile. « Les agen-ces d’intérim sont un bon baromè-tre, nous affichons pour l’année

2010 une progression de l’ordrede 20 %. Quand il y a reprised’activité, nous sommes les pre-miers concernés. » se féliciteClaudette Moreau.

Vers une sortie de criseSylvie Commagnac, de RéflexIntérim, une agence indépen-dante généraliste avec desantennes sur Périgueux,Nontron, Pau et Montpellier,parle aussi de sortie de crise « 2009 a été une année difficile,depuis la fin du 1er trimestre2010, on a senti une reprise.Pour le marché local nous avonsbien travaillé avec les secteurs del’agro-alimentaire et du bâti-ment.» C’est aussi ce que confirment lesdonnées de la DireccteAquitaine. Après un net fléchis-sement en 2009, le nombre decontrats d’intérim conclus ontprogressé de 11,23 % enDordogne, pour les 9 premiersmois de l’année, passant de52.472 pour la même période en2009, à 58.368 pour 2010 (esti-mations). En équivalent tempsplein, les secteurs qui ont leplus fait appel à de la maind’œuvre intérimaire sont : lesindustries de l’agro-alimentaire

et des transports dépassant lar-gement les données chiffréesdes années 2007 et 2008.La Maison de l’Emploi del’Agglomération Périgourdine anoté un rebond du travail tem-poraire pour l’agglomération de+ 10,32 % pour le 2ème trimes-tre et de + 9,28 % pour le 3èmetrimestre 2010, il en va de mêmepour la Dordogne avec + 16,08 %au 2ème trimestre et 16,44 % au3ème trimestre (source URSSAFde la Dordogne).Globalement (source Pôle Emploi– septembre 2010) : 35% desmissions d’intérim sont le fait dusecteur de la construction, 31%du secteur de l’industrie manu-facturière, 10% du secteur ducommerce et de la réparationautomobile, 6% des transportset activités d’entreposage. Les estimations du dernier tri-mestre 2010 devraient confirmerla tendance à la relance de l’ac-tivité économique. On note déjàpour le mois de novembre 2010une progression mensuelle de27,9 % du nombre de contratsd’intérim conclus, après unehausse de 23,9 % en octobre(calculs évolutions mensuellesredressées DGT).

Valérie Desfrançois

Perigord Performances.com N°4 | 7

Dossier

❏ Je souhaite m’abonner à Périgord Performances.comdurant une année soit 4 numéros au prix de 10 €

Je soussigné(e)

M., Mme, Mlle, NOM ......................................................................................

Prénom ..............................................................................................................

Adresse..............................................................................................................

Code postal....................................................

Ville...................................................................................................................

Date ............................................ Signature

Recevez chez vous, chaque trimestre,sans supplément de prix,LE MAGAZINE DE L’ENTREPRISE EN DORDOGNE

pour 10€ seulement

Claudette Moreau a ouvert sa première agence de travailtemporaire le 22 février 1993. Aujourd’hui cette dynami-que sexagénaire va passer le relais à son fils Olivier

Moreau, 41 ans, travaillant dans l’entreprise depuis une dizained’années, avant un passage dans l’industrie.

PASSAGE DE RELAISCHEZ CLAUDETTE INTERIM

BULLETIN A ADRESSER à Mediapress • 12 rue Fournier-Lacharmie

24000 PERIGUEUX • Tél. 0553539683e. mail : [email protected]

Je joins mon règlement à l’ordre de : Mediapress.

Page 8: Perigord Performances 4

8 | Perigord Performances.com N°4

Artisanat

Comme beaucoup de petites filles, Ludivine Martin rêvait dedevenir institutrice. Bonne

élève, elle obtient son baccalauréatà 18 ans et s’engage dans des étu-des universitaires. En 2007, elledécroche une licence en sciencesde l’éducation. « J’avais accumulédes expériences avec les enfants.Je voulais enseigner.Malheureusement, j’ai raté plu-sieurs fois le concours à l’institutuniversitaire de formation des maî-tres, » explique la jeune femme.Depuis toute gamine, LudivineMartin est passionnée d’art floral.Elle prend régulièrement descours. «Mon mari ne me voyait pasenseigner. J’ai donc envisagé uneautre voie et je me suis dit pour-quoi ma passion ne deviendrait-elle pas mon métier ? » À 23 ans, la jeune femme décidealors d’aller se former dans uneécole privée renommée dans larégion d’Angers. « D’un point de

vue créatif, c’était intéressant. Lesaspects gestion et conduite d’uneentreprise sont par contre peuabordés.» Ludivine débute alorsune activité d’animatrice et dedécoratrice florale sous le statutd’auto-entrepreneur. «Cela a duréquelques mois, car mon mari quitravaille dans la fonction publiquea été muté à Thiviers. Par relation,nous avons appris qu’un couple defleuristes cherchait à céder leuraffaire.» La jeune femme se présente etse montre intéressée par le pro-jet. «Avec M. et Mme Carteau,qui avaient créé l’entreprise,nous avons décidé d’opter par lapasserelle du salariat avant d’en-visager une cession.» Cetteoption présente des avantagesfiscaux et financiers. Novembre2009, Ludivine Martin est doncembauchée avec l’objectif àdouze mois d’être à la tête del’entreprise.

Son jeune âge,un handicap

«Les premiers mois furent trèsdurs. J’ai débuté quelques semai-nes avant Noël qui est une périodeintense. Si je savais en effet com-poser un bouquet, il me restaitbeaucoup à apprendre. N’ayantaucune formation commerciale, j’aidû me former sur le tas : gestioncommerciale, relations clients…» Avec l’ énergie et le dynamismequi la caractérise, la jeune femmea dû s’imposer peu à peu car audépart, elle était présentée sur-tout comme une apprentie. «Audébut, je crois que Mme Carteaun’osait pas me présenter commeson successeur potentiel auprès dela clientèle. J’étais en formation.Je crois que mon jeune âge a étéun handicap. Il a fallu que jefasse peu à peu ma place commeresponsable des ventes puis aprèsen tant que chef d’entreprise.»

Sur le plan humain et relationnel,cela n’a pas été évident. Autrepoint à gérer, au moment durachat, Ludivine a repris la sala-riée de l’entreprise qui avait étésa collègue pendant un an.«Aujourd’hui, cela se passe bienavec elle et avec les clients. Je suisbeaucoup à leur écoute.» La jeunefemme considère avec le recul,qu’il a été presque plus facile deconvaincre une banque d’adhérerà son projet, que d’acquérir unelégitimité de chef d’entreprise. Quelques mois après la cession etl’achat du fonds de commerce,Ludivine Martin, à bientôt 25 ans,n’a aucun regret. Pour le moment,les chiffres avec une belle périodependant les fêtes de fin d’annéesont conformes au prévisionnel. Etles cédants, ravis, n’hésitent pas àlui rendre de temps à autre unevisite de courtoisie.

Claude-Hélène Yvard

CRÉATION ET REPRISE D’ENTREPRISESa passion des fleurs lui ouvre la voieEN QUELQUES MOIS, LUDIVINE MARTIN EST PASSÉE D’UN STATUT DE SALARIÉE À CELUI DE CHEF D’ENTREPRISE. EN NOVEMBRE DER-

NIER, LA JEUNE FEMME A REPRIS UN MAGASIN DE FLEURS, DANS LE CENTRE DE THIVIERS.

Ludivine Martin entend continuer à se former pour proposer les meilleursservices à ses clients.

Page 9: Perigord Performances 4
Page 10: Perigord Performances 4

10 | Perigord Performances.com N°4

Industrie

L’Intelligence Economique expliquée aux chefs d’entreprisespérigourdinsDEPUIS CES DERNIÈRES SEMAINES, AVEC L’AFFAIRE RENAULT OÙ TROIS CADRES ONT ÉTÉ MIS EN ACCUSATION DANS UNE AFFAIRE D’ESPIONNAGE

ET LICENCIÉS, L’INTELLIGENCE ECONOMIQUE FAIT LA UNE DES MÉDIAS.

C’est pour mieux appréhendercette notion et démontrer toutl’intérêt d’une telle démarche

appliquée dans une entreprise,quelle que soit sa taille, que AndréAdded, Président de l’InstitutFrançais de l’IntelligenceEconomique, Vice-président de laFédération des Professionnels del'Intelligence Economique (FéPIE),avait convié, en novembre dernier,des chefs d’entreprises périgourdinsà une conférence d’initiation auPôle Inter consulaire Cré@vallée. Deux experts, Béatrice Rivalier,Déléguée régionale Aquitaine de laFédération des Professionnels del’Intelligence Economique (FéPIE),fondatrice de Sud OuestIntelligence Economique, etBernard Besson, Universitaire,membre fondateur et membre duconseil d’administration del’Association Française pour leDéveloppement de l’IntelligenceEconomique (AFDIE), ont expliquéle concept, à l’aide d’exemples pré-cis, de cette démarche encore troppeu pratiquée en France mais quiau Japon, en Allemagne, enGrande-Bretagne, aux Etats-Unis

ou en Chine est en plein essor.Cette discipline(1) regroupe plu-sieurs métiers : la veille, leconseil, la protection du patri-moine et des projets, l’in-fluence…L’intelligence économi-que est l’ensemble des actions decollecte, d’analyse et de diffusionde l’information utile aux diffé-rents acteurs économiques. Ellepermet aux chefs d’entreprise d’ef-fectuer des actions d’influence, tel-les que le lobbying. Elle sert égale-ment à protéger l’entreprise contretous les risques et menaces liés àla sécurité, à la sûreté, à l’environ-nement et au management.Ethique et déontologique, elles’inscrit dans la légalité. C’est en 1994, que la France com-mence à s’intéresser àl’Intelligence Economique. PourBernard Besson « ce n’est pas unluxe ou une mode, mais uneurgence dans le paysage économi-que actuel », une entreprise mieuxinformée sur la concurrence auratoutes les chances de remporterdes marchés et des contrats.L’intelligence Economique peut semettre facilement en place dans

une entreprise avec un animateurréférent.

Vers un Cercled’Intelligence

Economique du PérigordCompréhension et adaptation à l’en-vironnement économique, meilleureinformation, meilleur management,utilisation des réseaux, recherched’innovations, protection…autantde préconisations expliquées parBernard Besson et Béatrice Rivalieraux décideurs locaux pour impulserune vraie dynamique à l’intérieur deleurs entreprises, assurer leurpérennité et se développer. D’autresrencontres de ce type devraient êtreorganisées prochainement autourd’un futur Cercle d’IntelligenceEconomique du Périgord impliquantchefs d’entreprises, chambresconsulaires et organisations patro-nales.

V. D.

(1) Le rapport Martre de 1994 en donne ladéfinition suivante : "L’intelligence écono-mique peut être définie comme l'ensembledes actions coordonnées de recherche, detraitement et de distribution, en vue deson exploitation, de l'information utile auxacteurs économiques"

DEUX JOURNÉES DEFORMATION ÀPÉRIGUEUXL’Institut Francais d’IntelligenceEconomique du Périgord organiseradeux sessions de formation les 21 et22 mars 2011 sur Périgueux. Au programme, deux thématiques :optimiser vos recherches surinternet (connaître internet et sesoutils, maîtriser les outils de recher-ches, mettre en place une stratégiede recherche, évaluer les résultats)et mettre en place une veille surle web (la notion de veille, mettreen place une stratégie de veille,choisir les bons outils, diffuser etcapitaliser l’information).Les formations débutent à 9h30(accueil à partir de 9h) et se termi-nent à 17h30.Le lieu sera précisé 15 jours avant ledébut de la formation.Renseignements et réservations :IFIE – Tél. : 01.55.34.35.99/fax01.55.34.35.50 – www.ifie.net –[email protected] -

Une trentaine de chefs d'entreprises ont participé à cette première ren-contre autour de l'Intelligence Economique

Page 11: Perigord Performances 4

ILÔ CRÉATIF truste les prix du design régionalL’AGENCE DE DESIGN ILO CRÉATIF, SITUÉE À PÉRIGUEUX, FAIT MOUCHE EN ACCOMPAGNANT TROIS PROJETS DISTINGUÉS CHACUN PAR UN TROPHÉE

AQUITAIN DU DESIGN INDUSTRIEL, CONCOURS RÉGIONAL QUI COMPTE QUATRE PRIX.

Distinction

Les deux jeunes designers périgourdins réfléchissent à de nouveaux pro-jets, par exemple travailler sur le meuble

Parmi les quatre entreprisesrégionales qui ont été récom-pensées par les Trophées aqui-

tains du design industriel (TADI)le 16 décembre à Bordeaux, troissont périgourdines. Toutes les troisont été accompagnées dans leurprojet par l’agence Ilô créatif,implantée à Périgueux.«Pour nous et l’ensemble del’équipe, et nos clients, c’est unevéritable satisfaction, une récom-pense de notre travail mené enéquipe. Nous avions déjà été dis-tingués par les TADI, en 2008 pourdes chaussures de sécurité produi-tes à la Roche Chalais. Ellesavaient obtenu un premier prix.Cette édition 2010 revêt un carac-tère inédit et exceptionnel avectrois récompenses, déclarentStéphane et Yannick Frant.Les deux frères, designers de for-mation, ont créé leur studio en2003 à Saint-Astier, avant dedéménager trois ans plus tard dansdes locaux plus spacieux et fonc-tionnels à Périgueux. Aujourd’hui l’agence compte troisdesigners, un graphiste et un pro-grammeur embauché il y a quel-ques semaines. Ilô créatif travaillepour une soixantaine de clientsdont une dizaine de nouveaux paran pour un chiffre d’affaires de

200 000 euros annuel. Il s’agit dePME PMI implantées à 70 % enrégion Aquitaine. À l’étranger,l’agence commence à avoir un cer-tain écho : des sociétés duMaghreb ont approché Ilô Créatif.Elle a été aussi contactée par uneentreprise chinoise pour un télé-phone portable-montre. «Nous sommes en compétition per-manente avec des agences parisien-nes qui représentent plus de 90 %de la profession en France. C’estpourquoi, nous avons ouvert enseptembre dernier un bureau com-mercial à Paris pour une meilleurelisibilité,» précise Stéphane Frant.

Se démarquer L’agence périgourdine, à travers sestrois prix, apporte la démonstrationque le design est possible enrégion. La première récompenseconcerne une console de pilotagede décors scéniques. Elle a étéconçue par la petite entrepriseIAPI, implantée à Boulazac et diri-gée par Claude Adeline. «Pour cepupitre, nous avons entièrementrepensé l’outil pour le rendre plusfonctionnel. Dans un univers trèsconcurrentiel, il faut savoir se démar-quer. Claude Adeline nous a faitconfiance. Au final, la console quiressemble à un jeu vidéo est amovi-

ble et permet à son utilisateur dereprendre la main lors d’une représen-tation,» détaille Yannick Frant. Le deuxième prix distingueSignature F, située à Saint Astier.Cette PME de 22 salariés spéciali-sée dans les fauteuils de spectaclea obtenu le deuxième prix des TADIpour son projet « siège amphi-théâtre synchrone ». «Ce fauteuilest le fruit de deux années deréflexion avec Denis Loubéjac. Ceproduit a la particularité d’avoir tou-tes les pièces techniques apparen-tes. Un des objectifs était d’allierl’esthétisme et les aspects pratiques.Replié, le siège ne mesure seulementque 18 cm contre 65 cm déplié, cequi permet d’équiper des salles pluspetites. Pour l’ergonomie, nous

avons respecté les inclinaisons pourle confort du spectateur,» indiqueStéphane Frant. Ilô Créatif a aussi été honoré par leprix éco-construction concernantun appareil de mesure conçu enpartenariat avec l’entreprise Kimo,à Montpon-Ménéstérol. « AvecKimo, nous avons entrepris un tra-vail sur le long terme. Le but étaitde réaliser un appareil en utilisantle moins d’énergie grise possible.Tous les composants proviennentd’entreprises locales ou régionales.Nous avons apporté notre touchepersonnelle en réduisant le format

de l’appareil et en repensant lestouches pour rendre l’utilisationplus intuitive,» expliquent les deuxfrères.

Une approche globale«Le design est un sujet sensibledans une entreprise , car on pénètredans son intimité. Une relation deconfiance doit naître avec le chefd’entreprise,» estiment les frèresFrant. C’est pourquoi, lorsqu’ilsdémarrent un nouveau projet, lesdeux jeunes designers préfèrents’imprégner de l’histoire, de la cul-ture et des valeurs de l’entreprise. « Au départ, nous menons une véri-table enquête en analysant lesbesoins, les contraintes, des usagersou encore des points de vente. Notre

rôle ne s’arrête pas à la fournituredes plans, nous assurons toujours unsuivi pour la gestation d’un projet. »Yannick et Stéphane Frant n’hési-

tent pas à reprendre toutes les éta-pes du produit, de sa conception àson recyclage. « Nous avons besoinde nous imprégner de l’activité denos clients pour créer et apporterune véritable valeur ajoutée. Notretravail est fondé sur la confiance carcertains projets sont le fruit d’unpartenariat de plusieurs mois. »

Claude-Hélène Yvard

Perigord Performances.com N°4 | 11

La console créée par l’entrepriseboulazacoise obtient le premier prix.

Page 12: Perigord Performances 4

12 | Perigord Performances.com N°4

Alimentaire

Chocolaterie Bovettiune référence planétaireARRIVÉE IL Y A MOINS DE 10 ANS À TERRASSON-LAVILLEDIEU, L’ENTREPRISE VIENT DE DOUBLER SA SURFACE DE

PRODUCTION ET RÉAMÉNAGE SON ÉCOMUSÉE… POUR UN TOUR DU MONDE TRÈS SAVOUREUX

Les gourmets de France et deNavarre n’associent peut-êtrepas spontanément le nom de

« Périgord » au mot « chocolat ».Et c’est justement cette originalitéqui est à l’origine de l’arrivée de lachocolaterie à Terrasson, en 2002.Fondée en 1994 à Aubazine, enCorrèze, par Valter Bovetti pourallier modernité et tradition dansdes produits de haute qualité, l’en-treprise voulait ajouter une dimen-sion pédagogique et ludique à saproduction, avec la création d’unécomusée digne de susciter l’inté-rêt de toutes les générations. « Nous développions déjà des typici-

tés régionales, notamment avecl’utilisation de la noix du Périgord,explique Marie-Estelle Bovetti,l’épouse de Valter Bovetti. A notreéchelle, le dynamisme de la villecomme sa position géographiqueétaient tout à fait adaptés à l’abou-tissement de notre projet. Nousamenions alors quelque chose dedifférent avec nos visites d’entre-prise avec une partie technique maisaussi une part de rêve. » Le principea de toute évidence séduit : en2010, le musée de la chocolaterie apassé le cap des 20 000 visiteurspar an et a déjà fait comprendre àdes centaines de petits écoliersque les tablettes et autres moula-ges dont ils raffolent ne poussentpas directement sur lescacaoyers…

Une reconnaissance dans plus de 30 pays

« En offrant une vitrine éducative àtoute la famille, ces visites sont par

ailleurs l’un de nos meilleurs outilsde communication, en favorisant lecontact réel avec les consomma-teurs, poursuit Marie-EstelleBovetti. Au-delà de la marque, c’estévidemment une publicité directeavec le client final, qui change denos transactions avec les centralesd’achat. » Autre avantage : ici, la découverteest totale. Les visiteurs peuvent eneffet approcher au plus près l’éthi-que de l’entreprise, dont les pro-duits sont distribués dans les bouti-ques gourmandes, les épiceriesfines, les comptoirs citadins et lesbelles jardineries de plus de 30pays. La chocolaterie réalise eneffet 40 % de son chiffre d’affairesà l’export, en Europe bien sûr maiségalement entre autres au Canada,aux Etats-Unis, en Australie et auJapon, de façon moindre enNouvelle-Zélande ou sur le conti-nent africain et également – et c’estplus étonnant – en Suisse, où mal-gré les taxes, les chocolats Bovettisont très appréciés pour leurssaveurs et l’esthétique de leursemballages. « Sur ce point, nouspayons d’ailleurs la rançon du succèsavec l’arrivée de plus en plus fortede contrefaçons ou de copies de nospaquets à fenêtres style caisse équa-toriales portant à confusion et rele-vant donc de la concurrencedéloyale, regrette Marie-EstelleBovetti. Ceci nous oblige à réserverun gros budget pour la protection denotre marque, assurée par un cabi-net spécialisé. »

De 1 300 à 2 600 m2

Le référencement des chocolatsBovetti est devenu emblématiqueavec des priorités inscrites sur legoût et l'imagination mais aussisur une politique équitable.L’artisan chocolatier de Terrasson afondé avec des confrères une asso-ciation finançant le matériel deproducteurs de cacao à Sao Tomé,une petite île au large du Gabon.Bâtie sur le savoir faire de l'artisan,la qualité des matières premières(ici, jamais d’huile de palme ou delécithine), mais sur un travail per-manent de recherche sur les nou-veautés pour partir à la conquêtedu monde, cette forte progressionsur les marchés internationaux,méritait davantage d'espace.A la fin de l’automne 2009, l’entre-prise est entrée en phase de travauxstructurels. Avec le doublement de lasurface de ses locaux, qui passe de 1300 à 2 600 m2, la géométrie fonc-tionnelle de la chocolaterie a étéavantageusement repensée :stockage, production avec l’installa-tion d’une 3e ligne de production,administration. Valter et Marie-Estelle Bovetti arrivent aujourd’huien fin de chantier : la fin de cethiver sera entièrement consacrée auréagencement d’une nouvelle muséo-graphie. A découvrir dès mars 2011.

Titia Carrizey-Jasick

Valter Bovetti, créateur de goût.

Dans les plantations à Sao Tomé. Le musée, un espace pédagogique.

Les locaux ont doublé leur surface.

QUELQUES CHIFFRESLa chocolaterie Bovetti affiche unchiffre d’affaires de 2,4 millionsd’euros pour le dernier exercice,avec une progression de 40 % il y atrois ans, de 50% les années suivan-tes. L’entreprise compte 8 salariéspermanents, auxquels viennents’ajouter des intérimaires en étépour le musée et en début d’au-tomne pour la préparation des com-mandes destinées aux ventes defêtes Outre-atlantique. La produc-tion nécessite en outre 200 tonnesde chocolat par an.

L’INFOBien positionnée sur le Bio avec uncréneau en fort développement, lachocolaterie Bovetti présentera sesproduits ce mois ci en Allemagne, àla « Biofach » de Nuremberg.

Page 13: Perigord Performances 4

ZAC AUCHANAv. Louis Suder

24430 Marsac/Isle0 5 5 3 0 3 2 3 4 4

ZAC CARREFOURAv. Marcel Paul24750 Boulazac05 53 35 92 50

Page 14: Perigord Performances 4

14 | Perigord Performances.com N°4

Bien-etre

Bien-êtrePrendre soin de soi chez soiMASSAGES, ESTHÉTIQUE ET MANUCURE À DOMICILE ATTIRENT LES CLIENTS SOUCIEUX DE CONJUGUER LE BIEN-ÊTRE AVEC UN EMPLOI DU TEMPS PARFOIS CHARGÉ.

Nutrition, hygiène, depuisquelques années, le bien-êtreet la santé se sont inscrits en

douceur au tout premier rang despréoccupations des Français. Il nese passe pas une journée, sansqu’une émission, un magazine, sepenche sur la question. Le désird’une vie plus saine, plus zen, quipermet de s’épanouir davantage,offre nécessairement de nouvellesopportunités économiques. Fin2008, la CCI Dordogne avait déjàsensibilisé les chefs d’entreprisesur le sujet, en organisant une mis-sion cosmétique santé bien être enSuisse, car « la cosmétique bio estun marché dynamique qui augmentede 20% par an. Le consommateurest de plus en plus conscient de sonenvironnement, l’attrait pour lesproduits naturels suit une courbeascendante ».

Massage à domicileUn goût pour le bien être qui s’estrenforcé d’un autre plaisir, « àdomicile ». Après le coiffeur itiné-rant, chez les gens, plusieursmétiers font leur apparition enDordogne. C’est le cas par exempledu « massage à domicile » quepratique Gérard Chabot, natif deSaint-Estèphe, qui a créé sa petite

entreprise en septembre dernier. « J’ai travaillé pendant vingt ansdans le secteur de l’agro-alimentaireet je souhaitais depuis très long-temps orienter différemment ma vieprofessionnelle. J’ai profité d’unepériode d’inactivité pour me lancer.L’idée était d’apporter mes compé-tences chez le client. Mais assurerune prestation à domicile exige uncahier des charges bien précis. Il estindispensable de s’appuyer sur unecharte basée sur la confiance, il fautrespecter la personne, garantir une

discrétion. Je me mets chaque fois àla portée de mes clients ». GérardChabot voit plusieurs avantages àoffrir un soin à domicile « Chezelles, les personnes sont plus déten-dues, à l’aise. Elles ne sont pasdépaysées, bien installées dans leurunivers, la qualité du soin est renfor-cée. Je prends toujours une dizainede minutes pour échanger avant depratiquer le massage. Il ne faut pasfaire n’importe quoi ». Autre inté-rêt, « le plaisir de profiter plus long-temps encore des bienfaits du mas-sage, car il n’y a pas de temps de tra-jet. Le client gagne du temps pourprolonger les bénéfices des soins ».

Esthétique et soins du visage

Autre secteur d’activité et mêmeconviction, avec Amélie Prieuret,qui propose un service d’esthétiqueà domicile, notamment surBrantôme, Périgueux, Coursac,Marsac-sur-l’Isle, Razac ainsi quede nombreuses communes situéesautour de l’agglomération péri-gourdine. Esthéticienne depuistrois ans, cette jeune femme devingt-quatre ans s’est d’abord enri-chi de plusieurs expériences, dontune en institut, avant de se lancer.« Encouragée par ses proches »,

elle crée son entreprise et offreplusieurs prestations dont l’épila-tion, les soins du visage, du corps,le maquillage à domicile. « J’installe chez la cliente ma tablepliante d’esthétique. Dans des vali-ses bien rangées, je dispose de toutmon matériel et de mes produits.Cela demande une organisation, caril faut être efficace, calculer letemps de déplacement pour être àl’heure ». 10 à 20 personnes parsemaine utilisent les servicesd’Amélie Prieuret. « Pour l’instant,je ne prends pas de rendez-vous troprapprochés, je veux avoir le temps deme déplacer, de tout mettre en placeet d’arriver sereine. C’est importantdans mon métier ». Elles sont entout cas de plus en plus nombreu-ses à craquer pour ce service àdomicile. « Les femmes qui travail-lent, s’occupent de leurs enfants,n’ont pas toujours le temps de s’oc-cuper d’elles. A domicile, ellesgagnent quelques heures car je peuxvenir tôt le matin, le soir, entre midiet deux. Je m’adapte aux situations,aux contraintes liées aux métiers ».

Manucure chez soiEt pour poursuivre dans cette voie,Amélie Prieuret a suivi fin 2010une formation en manucure àdomicile. « J’arrive avec des vernisde teintes variées, une base pournourrir l’ongle, tout ce qu’il fautpour faire une french manucure,repousser les cuticules…Le soin estplus que jamais personnalisé. Jeconnais les goûts de mes clientes, jepeux leur offrir un service sur-mesure ». Celle qui offre égale-ment son savoir-faire au Moulin del’Abbaye, à Brantôme aimeraitdévelopper cette prestation dansd’autres hôtels de Dordogne. « Réduire le stress, en étant mieuxdans sa peau et dans sa tête, freineaussi l’absentéisme dans les entre-prises » conclut Amélie Prieuret,dont le fabuleux et nouveau des-tin, vient de commencer.

Sandrine Lemasson

Amélie Prieuret a tout ce qu’il faut dans sa voiture pour offrir un serviced’esthétique à domicile.

La manucure chez soi plait aussi beaucoup.

Page 15: Perigord Performances 4

Aqua Zenun espace détente en expansionCRÉÉ EN ZONE RURALE QUELQUES MOIS AVANT LA CRISE ÉCONOMIQUE, LE SPA DE SAINT-GENIÈS POUSSE DÉJÀ LES MURS POUR ACCUEILLIR TOUTES LES GÉNÉRATIONS.

Le challenge n’était pas évident.Jusqu’à présent dans sonconcept réservé à des citadins

en mal de quiétude dans un mondede stress, comment un espaceconsacré à la détente, au bien-êtreet à la « zen attitude » pouvaittrouver sa place en pleine campa-gne, au milieu des champs et desbosquets de forêt ? « En pleinereconversion professionnelle, j’avaisgoûté aux bienfaits de ce style destructures entièrement consacrées aubien-être physique, et par répercus-sion au bien-être mental, expliqueAnne Lefrancq. J’ai voulu à mon tourredonner ce que j’avais reçu, pourfaire partager cette expérience. »

En mai 2009 donc, Aqua Zen estporté sur les fonds baptismaux :600 m2 avec piscine chauffée à ladéco adaptée, sauna, hammam,jacuzzi, cabines pour les massageset institut de beauté… En pleincentre de nulle part ! «Mes appren-tissages en la matière m’ont faitconstater qu’il était difficile, alorsque l’on se sent totalement délasséen sortant de ce genre d’endroit, dese retrouver en ville aussitôtconfronté au bruit, à la pollution etaux vicissitudes de la vie ordinaire,

poursuit Anne. Ici, pas de problèmepour garer sa voiture et notre posi-tion géographique offre la possibi-lité de rester un bon moment danssa « bulle » de bien-être. Rien demieux que la nature pour continuerà se ressourcer… »

De la curiosité à la fidélité

Ce spa avec les bienfaits de la bal-néothérapie en Périgord noir adans un premier temps éveillé lacuriosité auprès d’une populationdont la culture en la matière res-tait encore très anecdotique. Maissi Aqua Zen est très isolé, il estégalement très central en sesituant au carrefour de trois dépar-tements (Dordogne, Corrèze et Lot)et même de trois régions(Aquitaine, Limousin et Midi-Pyrénées). L’établissement draineainsi une clientèle résidant dans unlarge périmètre : Sarlat, Terrasson,Brive, Souillac… pour des infra-structures assez uniques dans cesecteur. « C’est l’aquagym qui a servi decatalyseur, explique Anne. Unedécouverte initiale propre à mieuxconnaître les services offerts par le

spa, développés par ailleurs avec laboutique en ligne sur Internet, unpartenariat avec France BleuPérigord et des enveloppes cadeauxpour du plaisir à offrir ou à s’offrir.Les a priori sur ce type d’espace ontpeu à peu laissé la place à des idéesmoins préconçues. Même si les hom-mes ne composent pas la majoritéde notre clientèle, ils semblent inté-ressés et envoient généralementleurs femmes en éclaireuses. Parcontre, les jeunes couples, davan-tage ouverts à ce style de lieux, sontdéjà des fidèles. D’un autre côté,avec une politique tarifaire « démo-cratique », je tiens à renverserl’image élitiste du spa. Nos servicess’adressent à toutes les générations,et à toutes les catégories sociopro-fessionnelles. »

Un marketing efficaceC’est un véritable travail sur lesmentalités qu’Aqua Zen a entreprisdepuis son ouverture… Quelquesmois avant la crise économique. « Evidemment, ce n’était pas le bonmoment, reconnaît Anne Lefrancq.Mais j’avais la foi et je n’avais pasenvie de reculer. Le spa n’a certespas encore atteint une vitesse decroisière ; je me suis donnée troisans pour l’atteindre. Pour l’instant,avec la création de quatre emplois,les bilans sont équilibrés ; il s’agitdésormais d’attaquer la phase derentabilité pour poursuivre cetteprogression. »Des enveloppes cadeaux mises enplace au premier Noël chez lesburalistes, le spa est passé avantces dernières fêtes à la vitessesupérieure. Des « boxes » sont envente par exemple dans les gran-des surfaces de la région pour mul-tiplier, avec un impact certain, desvitrines dont évidemment l’entre-prise ne dispose pas dans sonhameau du Sarladais. Enfin, pourrépondre avec efficacité à unedemande grandissante, un secondbassin couvert de 100 m2 estactuellement en cours de construc-tion, avec un investissement portévers des perspectives d’avenir.Pour conserver son éthique, AquaZen limite en effet volontairementsa capacité d’accueil. « Ces activi-tés ne supportent aucune surfré-quentation, ajoute Anne. Les réser-vations permettent de réguler les fluxet il m’arrive, sur certains créneauxhoraires, de refuser des clients. Cesecond bassin a pour vocation d’élar-gir notre offre en gérant les deuxambiances du spa, à savoir le toni-que et la relaxation, qui bénéficie-ront dès juin 2011 d’une différentia-tion spatiale. Nous pourrons dès lorsaccueillir les enfants (NDLR :aujourd’hui, le site n’est pas ouvertaux moins de 16 ans) qui, eux, n’ontpas peur de l’inconnu et sont nosclients de demain. »

T. C.-J.

Le grand bassin, une invitation à la relaxation.

Anne Lefrancq

Bien-etre

Perigord Performances.com N°4 | 15

Page 16: Perigord Performances 4

La dernière biscotterie fran-çaise, implantée au cœur de lavallée de l’Isle, dans le petit

village de Saint-Germain-du-Salembre, ne connaît pas la crise.Menacée de disparition, elle a étéreprise en mars 2005 par SylvainBoucher, jeune entrepreneur dotéd’une solide formation en agro-ali-mentaire et d’un parcours profes-sionnel varié. Au moment durachat, la petite entreprise comp-tait un seul salarié à temps partielet le chiffre d’affaires avoisinait les85000 euros. Cinq années plustard, l’effectif est passé à neuf per-sonnes, le chiffre d’affaires a étémultiplié par cinq. «Notre crois-sance se situe entre 25 % et 30 %par an. Nous poursuivons notrephase de développement qui doit setraduire d’ici l’été prochain par undéménagement dans nos nouveauxlocaux. Nous sommes trop à l’étroitdans notre bâtiment actuel, préciseSylvain Boucher. Depuis la mi-janvier, les premierscoups de pelleteuse ont démarrésur un terrain plat situé à la sortiedu village, en direction de Saint-Astier. C’est un bâtiment de 1200mètres carrés qui sortira de terre

d’ici cinq à six mois. Il sera quatrefois plus grand que les locauxactuels. « Pour notre petite entre-prise, c’est le gros projet de l’année.L’investissement est très importantpour une structure comme la nôtre.Nous n’avons pas souhaité quitter lacommune et les élus locaux ont étésensibles à notre projet », expliqueSylvain Boucher. D’autant plus quece déménagement s’accompagnede la création de deux, voire detrois emplois à la production. « Jepréfère investir dans l’humain etconserver l’état d’esprit de l’artisa-nat. La fabrication reste principale-ment manuelle. Elle est quatre àcinq fois plus longue qu’en secteurindustriel.»

Authenticité et savoir-faire

Actuellement, un millier depaquets de biscottes par jour sortdu site de production. En cinq ans,Sylvain Boucher a élargi la gammequi comporte une quinzaine deréférences : de la biscotte tradi-tionnelle avec sucre ou sans sucreà la biscotte gourmande où l’on aajouté des fruits, du chocolat ouencore de la noisette. Une gamme

bio a vu le jour depuis la fin 2007,car cela correspondait à unedemande. «Toute notre productionse situe sur un marché de niche. Ilne subsiste qu’une demi-douzainede biscotteries industrielles enFrance, et une seule artisanale.Nous ne proposons pas la mêmechose. Le bio représente entre 15 et20 % de notre activité,» détailleSylvain Boucher. Le développement de laChantéracoise est dû en grandepartie à la personnalité de songérant. Le jeune artisan a voulud’emblée s’inscrire dans unedémarche d’authenticité et desavoir-faire. Il a conservé larecette qui a fait la renommée dela biscotte périgourdine. «Dès ledépart, j’ai été séduit par le pro-duit. Il est à la fois goûteux,authentique, craquant, doré, fon-dant. Pour moi, cette biscotte avaitles saveurs de l’enfance. J’étais per-suadé que l’on pouvait faire quel-que chose de bien » Les six pre-miers mois, Sylvain Boucher a tra-vaillé aux cotés de son prédéces-seur M. Pommier. Ce dernier,ancien boulanger qui avait lui-

même appris la recette d’un ancienpatron lui a dévoilé les secrets defabrication. Sylvain Boucher apporte un soinparticulier à l’élaboration de sabiscotte. Il sélectionne rigoureu-sement les matières premières.«Nous utilisons des farines haut degamme, fabriquées par une minote-rie de Charente avec des blés garan-tis 100 % d’origine France. Nousveillons à ce que les ingrédientsutilisés soient naturels, garantissans conservateur, sans OGM etsans additif.» Par exemple, lescéréales proviennent d’une herbo-risterie de Provence et le sel del’île de Ré.

Des clients dans toute la France

La clientèle traditionnelle de laChantéracoise est composée d’arti-sans boulangers qui représentent 50 % des points de vente, de petitsépiciers, des superettes bio, descommerces de proximité. Depuisdeux ou trois ans, Sylvain Boucher,qui assure les démarches commer-ciales, travaille avec des distribu-teurs spécialisés. Ce qui a contribuéà faire connaître les biscottes péri-gourdines au -delà des frontières dudépartement. La marque, laChantéracoise est commercialiséedans la plupart des régions deFrance, sauf le Nord de la France etsur une frange Est de Strasbourg àNice. À Paris, les biscottes périgour-dines sont connues. Sylvain Bouchera créé un produit spécifique pour lacélèbre boulangerie Poilane.

Claude-Hélène Yvard

16 | Perigord Performances.com N°4

Artisanat

La Chantéracoiseva s’agrandirSAINT-GERMAIN-DU-SALEMBRE A LA PARTICULARITÉ D’AVOIR SUR SON TERRITOIRE, LA DERNIÈRE BISCOTTERIE

ARTISANALE DE L’HEXAGONE. REPRISE EN 2005 PAR SYLVAIN BOUCHER, LA CHANTÉRACOISE VA S’INSTALLER DANS

DE NOUVEAUX LOCAUX D’ICI L’ÉTÉ PROCHAIN.

Avec le déménagement, l’effectif de la Chantéracoise devrait passer de 8 à11 salariés.

Sylvain Boucher a développé une gamme de produits bios depuis la fin 2007.

Page 17: Perigord Performances 4
Page 18: Perigord Performances 4

18 | Perigord Performances.com N°4

Agriculture

«Malgré l’image de luxe quevéhicule la truffe, il estimpossible de vivre de sa

seule production si l’on ne disposepas d’une surface conséquente. Jene connais d’ailleurs à ce jour quedeux exploitants en France pouvantse satisfaire financièrement de cetteunique récolte. » Alors que la sai-son de la tuber melanosporum – lediamant noir du Périgord – vitcomme l’hiver ses dernières heures,Serge Aynaud et son épouse nes’apprêtent pas à jouir d’un reposbien mérité. Après avoir repris laplantation familiale à Péchalifour,près de Saint-Cyprien dans leSarladais, en 1997, ils ont rem-placé peu à peu les arbres existantspar des sujets mycorhizés sur 6,5hectares. Actuellement 2 ha, plan-tés en 2000, sont entrés en pro-duction… pour une récolte ne per-mettant pas aujourd’hui d’arriver àl’équilibre financier.

« Dans l’idéal, en comptant 150chênes à l’hectare et que chacunpuisse abriter en ses racines lesprécieux champignons pour 100%de résultats (ce qui est excessive-ment rare), on peut imaginerextraire sur cette surface 100 kg detruffes. Un rêve qui inclut dans cecas des conditions météorologiquesexceptionnelles, une qualité extragénéralisée et des cours au plushaut, poursuit le trufficulteurcypriote en rêvant. Malgré un prixde vente au détail de 700 à 800euros le kg (jusqu’à 1 000 euros lasemaine de Noël), le calcul est vitefait. »

Une plus value touristiquePour compléter les revenus géné-rés par la simple vente des truf-fes, les Aynaud ont mis en placedès 2008 des visites de la truf-fière. Par la suite, ils ont chaqueannée ajouté des prestations

autour de leur thème de prédilec-tion. « Nous gérons ainsi unevaleur ajoutée en lien avec le tou-risme mais aussi avec l’art culi-naire, ces derniers temps très ten-dance », explique Edouard. Lesamateurs sont suivant ce conceptinvités à passer une demi-journéeou une journée entière à visiterla truffière en compagnie deTiteuf, le labrador caveur, à serendre sur un marché aux truffes(en hiver) et à suivre les démons-trations de préparations gastro-nomiques assurées par Caroleavant de partager enfin un repas« tout truffe ». Avec l’agrément d’accueil degroupe du réseau « Bienvenue àla ferme », ce volet de l’exploi-tation va d’ailleurs être déve-loppé dès avril avec des week-ends proposant des cours d’ini-tiation à la trufficulture. « Avecla culture bio de la melanospo-

rum, mais également de la brumalet de l’estivum (truffe d’été),nous disposons de champignonsfrais toute l’année, conclutCarole. Et si la récolte reste aléa-toire, nos offres parallèles ne lesont pas. Avec la boutique, notreprésence sur les salons et les foi-res pour nous faire connaître etnotre envie de faire changerl’image de la truffe, ces stagesd’initiation devraient nous per-mettre d’atteindre un certainéquilibre économique. »

T. C.-J.

Trufficulture de PéchalifourDe la récolte à l’assiette SUR LES COTEAUX DE SAINT-CYPRIEN, EDOUARD ET CAROLE AYNAUD ONT CHOISI DE VALORISER LEURS TRUFFES EN EXPLOITANT

CHAQUE CRÉNEAU DE LA FILIÈRE, DE LA CULTURE À LA GASTRONOMIE EN PASSANT PAR LE TOURISME.

Il connaît la ruralité et lemonde de la terre depuis tou-jours, et pour cause. Ses

grand-parents étaient agricul-teurs. Mais de multiples expérien-

ces professionnelles, détournentAnthony Galindo de son universoriginel. « Après un BEP, Bac Proet BTS mécanique, je souhaitais meréorienter. Le fraisage et le tour-nage me plaisaient, mais la forma-tion n’était pas suffisammentconcrète pour moi. Cela ne me cor-respondait pas ». Avec un grouped’amis, il se lance dans une expé-rience novatrice qui lui permettrade s’engager vers une autre voie.

Spécialisation bio« Nous récupérions l’huile de fri-ture des restaurants pour la trans-former en bio carburant, ce quim’a permis de découvrir les mar-chés et les foires bio, où je vendais

des vêtements en chanvre, dessavons ». Un premier pas dans lemonde du bio, qu’il poursuit enintégrant le lycée agricole situé àCoulounieix-Chamiers. « Pour moi,c’était clair, je souhaitais préparerun BEP REA avec une spécialisationbio. Cette formation a été bien au-delà de ce que j’imaginais. Car j’aibénéficié de cours complets etvariés, allant de la récolte bio, autravail du sol, en passant par l’entre-tien, les stocks. J’ai vraiment toutappris. Par ailleurs, grâce à la for-mation, j’ai réalisé un stage de sixmois. Cela m’a permis de me sentirtrès à l’aise et en phase avec mespriorités, mes centres d’intérêt ».Anthony Galindo s’est également

familiarisé avec des notions «plus difficiles mais utiles comme lacomptabilité et la gestion ». Ungoût pour l’agriculture qu’il sou-haite intensifier. « J’ai prolongéde six mois mon stage, travailléchez un agriculteur, loué dix hec-tares pour élever les cochonsanciens cul-noir en plein air etsurtout cultiver des légumes, pom-mes de terre, oignons, échalotes,100% bio ». A trente ans,Anthony Galindo se félicite duchemin parcouru. « J’ai eu lachance de suivre cette formationqui m’a donné un métier en adé-quation avec la réalité du terrain.J’ai reçu notamment de nom-breux cours sur les nouvellestechniques qui permettent degagner du temps. Je fais le maxi-mum aujourd’hui, au niveau desterres, pour mettre tout cela enpratique ». Un bonheur dans lavie professionnelle qui fait plaisirà voir et qui devrait susciter d’au-tres vocations.

S. L.

Les « bio » légumesd’Anthony Galindo A MENSIGNAC, ANTHONY GALINDO CULTIVE DES POMMES DE TERRE, OIGNONS, ÉCHALOTES, 100% BIO ET SON DÉSIR

D’ENTREPRENDRE.

M. Aynaud propose une immer-sion totale dans l’univers de latruffe

Anthony Galindo se prépare àun bel avenir.

Page 19: Perigord Performances 4
Page 20: Perigord Performances 4

Idéalement située en pleincœur du Pécharmant, auxportes de Bergerac, la com-

mune de Creysse dispose d’unréel potentiel d’attraction éco-nomique. Des atouts qui n’ontpas échappé à FrédéricVergnes, qui a « volontaire-ment choisi d’implanter dans lazone d’activités située en facede Carrefour, Art et Fenêtres.C’est un endroit très fréquenté,qui offre beaucoup de visibilitéet cela compte pour le dyna-

misme d’une enseigne ». Iln’est évidemment pas le seulchef d’entreprise à se laisserséduire par ce territoire. Enquatre ans, le nombre d’entre-prises installées est passé de108 à 142 en 2010.

Commerces en progression

En regardant de près les statistiques collectées parA n n i e T e y s s o u - C h i e z e , responsable du service

Intelligence Economique dela CCI Dordogne, il apparaîtque l’industrie reste stable,globalement, 36 entreprisessont installées sur Creysse,dont plusieurs très emblé-matiques en fabrication depapier carton, fabricationde matériel médico chirurgi-cal et dentaire, et construc-tion de réseaux pour flui-des. Du côté des services,une légère progression au fildes années : 29 entreprisesen 2009 contre 38 l’an der-nier. Mais c’est surtout auniveau des commerces quela hausse est la plus fla-grante avec la présence deprès de 70 enseignes contremoins de 50 en 2009, et2008.

HypermarchéEn terme de salariés, les don-nées de la CCI montrent bienque les deux hypermarchés,représentent à eux seuls, 192emplois. Un commerce dedétail de quincaillerie peintu-res et vernis en grande surface(400 m2 et plus) comptant 40salariés. Aujourd’hui, la restau-ration de type rapide compte38 salariés, les commerces dedétail d’habillement en maga-sins spécialisés 7 entreprises,soit 16 emplois. Les commer-ces de détail d’articles de sporten magasin spécialisé sont 4,représentant 15 emplois.

741 salariés Au total, les 142 établisse-ments installés sur Creysse,

20 | Perigord Performances.com N°4

Nouvelles entreprises :CREYSSE EN HAUSSE LA COMMUNE SITUÉE AUX PORTES DE BERGERAC VOIT SON NOMBRE D’ENTREPRISES PROGRESSER CHAQUE ANNÉE.

Territoire

«Creysse compteaujourd'hui 63 entre-prises artisanales

contre 45 en 2001 soit uneaugmentation de 40% sur 10ans » Thierry Genaudeau,chargé de développementéconomique à la sectionDordogne de la Chambre deMétiers et de l ’ArtisanatRégion Aquitaine analyse endétails cette progression. « Il y a surtout une forte

représentation du secteurdes services et de la produc-tion par rapport à lamoyenne départementale :Alimentation 13%, bâtiment42%, production 19% et ser-vices 26%. 22% des entrepri-ses artisanales de la com-mune sont en activité depuismoins de 3 ans et les entre-prises emploient 128 sala-riés et forment 18 appren-tis par an ».

LES ENTREPRISES ARTISANALES EN PROGRESSION DE 40%

L’enseigne Carrefour attire de nombreux clients chaque jour.

L’entreprise Lafarge est emblématique à Creysse.

Page 21: Perigord Performances 4

représentent 741 salariés. Ilsétaient 540, il y a encore qua-tre ans. Des chiffres qui nerelèvent pas du hasard et quisont le fruit d’une vraie straté-gie. « Le développement éco-nomique constitue la prioritéde l’équipe municipale et com-munautaire. Nous avonsnotamment listé, les difficultésque peut éventuellement ren-contrer un chef d’entreprisepour venir s’installer et nousavons tout mis en œuvre pourrésoudre, à sa place, ses démar-ches, qu’elles soient adminis-tratives ou autres. Nous offronsles meilleures conditions d’ac-cueil.

Faciliter l’implantationdes nouvelles entreprisesPour nous, plus que jamais, enpériode de crise, il est impor-tant d’être à l’écoute desbesoins des dirigeants qui sou-haitent s’installer » explique le

maire de Creysse, FrédéricDelmares, se félicitant notam-ment de la venue, en juin2009, de l’hypermarchéCarrefour. « Nous sommes per-suadés qu’une grande surfacejoue un rôle de locomotive enterme de dynamisme économi-que, entrainant avec elle, ledésir d’autres entreprises. Les

commerces se sont installésautour de l’enseigne nationale.Et puis, l’implantation d’uneentreprise, s’accompagne aussid’un travail supplémentairepour des PME locales ».Frédéric Delmares souhaitealler plus loin encore. « Nousavons d’autres perspectives.Nous avons acheté 8 hectares

de terrains, 6 sont viabilisés,prêts pour les porteurs de pro-jets et 11 hectares supplémen-taires sont sur le point d’êtreacquis. Notre objectif consisteaussi à encourager l’essordémographique. Actuellement,toutes les études montrent queles Français aiment se rappro-cher de leur travail. En dévelop-pant la richesse de l’offre éco-nomique sur notre territoire,nous allons également susciterla venue de nouvelles familles.Nous travaillons actuellementsur un projet de lotissement,créons de vrais lieux d’habita-tion » poursuit FrédéricDelmares. Une stratégie quis’avère payante. « Entre 1995et 2004, Creysse avait perdu400 habitants. Depuis quelquesannées, la tendance s’inverse etnous en avons reconquis 150.C’est encourageant ».

Sandrine Lemasson

Perigord Performances.com N°4 | 21

Territoire

Frédéric Vergnes voit de nombreux avantages à implanter sonentreprise à Creysse.

Page 22: Perigord Performances 4

La société Ayrens à SaintPardoux-la-Rivière, créée en1868, est l’une des dernières

manufactures françaises de para-pluies. Cette entreprise qui a faillidisparaître, il y a quelques années,a été reprise en 2005, parRodolphe Thiam. Dans un marchédominé par des modèles bas degamme fabriqués en Chine, ce spé-cialiste de la finance est parvenuen quelques années à relancer laproduction, en s’orientant vers lehaut de gamme. La fabrique deparapluies produit 15 000 piècespar an, déclinées en 200 modèles.La clientèle est composée enmajeure partie de professionnels,maroquiniers détaillants, quelquesmaisons de haute couture commeGuy Laroche ou Texier. Les para-pluies Ayrens emploientaujourd’hui dix-sept personnespour un chiffre d’affaires de 570 000 euros à la fin 2010.Cet automne, Rodolphe Thiam aracheté la Sofrap, entreprise auril-lacoise spécialisée dans la fabrica-tion de parapluies. Elle emploievingt-sept salariés qui sortentchaque année, quelque 60 000 piè-ces. Sofrap est l’héritière de lacélèbre société Sauvagnat, leaderincontesté du parapluie dans les

années soixante-dix. Elle a comptéjusqu’à 850 personnes.Pour mener à bien cette opérationde rachat, Rodolphe Thiam s'estassuré le concours de trois parte-naires financiers qui ont intégré lecapital du groupe Rodolphe :Daniel Debladis lui-même (précé-dent propriétaire), la société can-talienne de capital-risque Soficanet un pool bancaire.

Développer les spécificitésdes deux sites

Cette acquisition permet au groupeRodolphe de multiplier sa taille par

sept et d'accéder au premier rangmondial des fabricants de para-pluies haut de gamme, avec unchiffre d'affaires cumulé de 3,5millions d'euros.À Aurillac, cette cession n’a pasété une surprise : elle était prépa-rée depuis de longs mois. Il y aplus d’un an, l’ancien PDG, DanielDebladis avait annoncé sa volontéde vendre moyennant une seulecondition : le maintien des 27salariés à Aurillac. « L’activité sera maintenue etmême renforcée. Il n’est pas ques-tion de réduire les effectifs. Monobjectif est double : continuer àproduire de la qualité pour faireface aux parapluies produits enChine, qui couvrent 98 % du mar-ché mondial. Ensuite, je comptedévelopper les spécificités des deuxsites », indique Rodolphe Thiam. Autre point qui intéressait l’entre-preneur périgourdin et ses parte-naires: la Sofrap ne fait pas que duparapluie. La société du Cantalfabrique également des transats.«Cette activité représente près de lamoitié du chiffre d’affaires de l’en-treprise. Cela va me permettre deme diversifier tout en étant moinsdépendant de la pluie », ajouteRodolphe Thiam. Sofrap et Ayrens exploitent des mar-ques mondialement reconnues :

l’entreprise de Saint -Pardoux vendsous la marque Texier et celle deGuy Laroche. Sofrap possède leslicences Ted Lapidus, Inès de laFressange, la marque Sauvagnat. « Nous remettons au goût du jour,une ligne de parapluies Sauvagnatdès le printemps prochain », pré-cise le PDG d’Ayrens. RodolppheThiam compte s’appuyer sur cesmarques pour développer ses ven-tes à l’international et contribuerau rayonnement du savoir-fairemade in France.

Claude-Hélène Yvard

22 | Perigord Performances.com N°4

Portrait d entreprise

Ayrens a racheté son concurrent SofrapLA SOFRAP (SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE PARAPLUIES), SITUÉE DANS LE CANTAL A REJOINT LE LEADER FRANÇAIS DU

PARAPLUIE HAUT DE GAMME, LA SOCIÉTÉ AYRENS À SAINT PARDOUX-LA-RIVIÈRE QUI COMPTE 17 SALARIÉS.

ENTREPRISE DU PATRIMOINEVIVANT

L a plus ancienne manufac-ture française de para-pluies, Ayrens fait partie

du cercle prestigieux et res-treint des sociétés labelliséespar l ’Etat entreprise patr i-moine vivant. Ce label est unemarque du ministère de l ’éco-nomie et de l ’emploi . I lrécompense des entreprisesfrançaises qui détiennent unsavoir-faire rare et excep-tionnel au service du made inFrance. Ces maisons se distinguent parune histoire et un patrimoineparfois séculaires, des capaci-tés d’innovation et des savoir-faire rares et pointus qui ontcontribué à asseoir leur noto-riété. Au sein d’Ayrens, l’inno-vation est quasi-permanente :à chaque saison, les modèlessont renouvelés à plus de 60 %. C’est l’alliance entretradition, innovation et capa-cité à réaliser des prestationssur-mesure qui permettent àces entreprises de se maintenir,à l’image par exemple de lahaute couture.Le principal trait distinctif des« Entreprises du PatrimoineVivant » est de disposer d’uncapital de savoir-faire transmiset enrichi bien souvent surplusieurs générations.Ces entreprises s’illustrent parune seconde singularité qui estde maintenir une productionterritorial isée, à l ’heure oùl’externalisation et les déloca-lisations sont de plus en plusnombreuses.

La manufacture de Saint-Pardoux emploie dix-sept personnes.

Depuis 2005, les baleines des parapluies d’Ayrens sont en fibre deverre

Page 23: Perigord Performances 4

Tout sous un même toit pour

Cafetiers,Traiteurs,Hôteliers,Restaurateurs,Professionnelsde l’alimentation

Zone du Marché de Gros

24750 BOULAZACTél. 05 53 35 89 60F a x 0 5 5 3 0 9 5 8 0 8

Page 24: Perigord Performances 4