Perigord Entreprendre avril-mai 2012

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Perigord Entreprendre 2 | Mai - juin 2012 | 3

La disparition de Rémy BernierC’ÉTAIT UN HOMME !bimestriel

� Directeur de la publication André ADDED.

� Rédacteur en chef André ADDED.

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� Mise en page et suivi technique Arnaud MORAND, [email protected]

� Coordinatrice clientèle Mélanie GUEIT, Port. : 06 85 30 27 15 [email protected]

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� Responsable ventes et abonnements - réassorts Violaine BARILLER, [email protected]

� Gestion - Comptabilité Corinne COUSSEMACQ, [email protected]

� Ont collaboré à ce numéro Éric LANDUYT, Stéphane LARUE, Gilles LEVY, Michel LIONNET, Claude-Hélène YVARD.

Tous droits de reproduction réservés

dépôt légal 2e trimestre 2012

ISSN : 2259-0501

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Périgord Entreprendre éditions IFIE - MediapressRédaction-publicité- Administration78 rue Victor-Hugo24000 PERIGUEUXTél. 05 53 53 96 83 - Fax 05 35 54 13 10.e. mail : [email protected] 532 425 204 00023 RCS Périgueux

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Je ne connaissais pas Rémy depuis de longues années, mais les relations nouées avec lui, et son épouse Annie, ont été très vite chaleureuses et amicales, à l’image

de cet homme simple, ouvert au dialogue, plein de projets et entreprenant sans cesse.Quand, après avoir participé à la fondation du Club Rotary d’Excideuil, André Added et lui ont créé le CentreX avec J.-Ch. de Amezaga, ils m’ont demandé de les accompagner dans cette entreprise menée pour valoriser le tissu écono-mique de la région, du « Pays » d’Excideuil. J’ai alors découvert un homme passionné, généreux, ouvert aux autres, profondément attaché à son terroir, plein de vie, de projets, tant pour lui-même et son entreprise que pour les autres : « on ne réussit rien tout seul », m’a-t-il dit un jour, « sans Annie, je n’aurais pas fait le quart de ce que j’ai réalisé ! », ce qui

explique sans doute ses nombreux engagements. Un exemple pour mieux comprendre les passions de cet homme qui manquera d’abord à sa famille et à son entreprise, mais aussi à notre collectivité, à notre région, à ce « Pays d’Excideuil » qu’il aimait tant :A l’occasion de la cérémonie traditionnelle des « Vœux du Maire », cet élu d’une petite commune d’environ 200 habitants nous a fait un discours en 4 points pour situer les enjeux et les évolutions de la vie locale dans son environ-nement régional, national et international. En l’écoutant expliquer les enjeux de la construction européenne et leurs possibles conséquences sur la vie de sa com-mune, une image m’a traversé l’esprit : voilà un homme qui a les pieds ancrés dans SA terre, dans SON village, ce village qu’il n’a jamais quitté, ce village qu’il chérissait tant, et la tête dans les nuages, ou plutôt au- dessus des nuages tant sa mise en perspective des problèmes de notre monde était claire et lucide.J’ai eu la chance de l’accompagner lorsqu’il a reçu un trophée aquitain récom-pensant le dynamisme de son entreprise et notre discussion à bâtons rompus sur la route de Bordeaux était le reflet de cette personnalité attachante, généreuse, impliquée dans tous les aspects de la vie de sa région : il parlait plus des autres lauréats que de lui-même !J’ai eu la chance de travailler occasionnellement pour lui, réalisant des photos de ce qu’il appelait « sa collection 2012 » de ses cercueils qu’il était si fier de produire chez lui, avec du bois de la région.Nul n’est irremplaçable, dit-on ! Et pourtant, Rémy Bernier va me manquer sur un plan très personnel, son rire tonitruant, sa malice dans le regard, son bon sens bien paysan qui lui donnait cette assurance quand la décision était prise, sa volonté de faire partager ses convictions. Mais surtout, il va manquer, et Annie tout autant, à sa famille ; et il va manquer à son entreprise, à son village à son département ! Qui saura relever le flambeau qu’il savait porter bien haut pour éclairer le chemin ?

MICHEL LIONNET

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ZAC AUCHANAv. Louis Suder

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Sommaire

La Dordogne fait son show au salon de l’agriculture

La ZAEC de Marsacen quête d’un nouvel avenir

Créée au tout début des années 80, la zone d’activités économiques de Périgueux Ouest s’étend sur 130 hectares des deux côtés de l’avenue Louis Suder jusqu’au rond-point de la route de Ribérac. Aujourd’hui cette zone apparaît vieillissante et ne semble plus correspondre aux attentes des entrepreneurs d’aujourd’hui.

Filière automobile, des modèles hybrides pour doper le marché

Nouveaux modèles, véhicules hybrides, offres des construc-teurs, concessionnaires et agents espèrent une embellie au 2e trimestre 2012.

Les 10 ans de la VAE

LA VAE (Validation des acquis de l’expérience), véritable outil de valori-sation et de motivation des salariés.

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4 En bref, toute l’actualité économique

12 ZAEC de Marsac en quête d’un nouvel avenir

14 Trapy Pro fournit les pros

16 La Socra au chevet du patrimoine

17 Hammel, un groupe en pleine expansion

18 Un boulanger valorisant le bio et le local

19 Fiscalité, finance, ce qu’il faut savoir en 2012

22 Le TGV à Périgueux, une chance pour les généra-tions futures

24 Les 10 ans de la VAE

26 Cogitime, la performance au service des entre-prises

26 ECG Dordogne, un constructeur qui se développe

27 La rubrique du coach : la confiance

28 Filière automobile, des modèles hybrides pour doper le marché

32 Chambre de Métiers et de l’Artisanat, au cœur des enjeux du secteur automobile

34 Le commerce international vu par un expert

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Le TGV à Périgueux

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EN BREF

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À ce concours régional qui se déroulait à Bordeaux-Lac ont été distingués 7 jeunes formés à l’Espace Formation des Métiers de Boulazac

• VIACROZERomainPierre – Médaille de Bronze, Formation : BP Boucher

• BERNIERQuentinPierre – Médaille d’Or, Formation : BP Boulanger

• FOUREZQuentinGuyGilbert  – Médaille d’Argent, Formation : BP Installation et équipement électrique

•MARTINOlivierDidier  – Médaille d’Or, Formation : BP Installation et équipement électrique

• COUTURIERValentin– Médaille d’Or, Formation : BTM Ebéniste

• BOUCHIRMERLIERMehdiGuy– Médaille d’Argent, Formation : CAP Maintenance des Matériel option tracteurs et matériels agricoles

•MUNCHSophie – Médaille d’Or, Formation : CAP Carossier Peintre

 Toutes nos félicitations à ces jeunes talents, à leurs maîtres d’apprentissage et à leurs professeurs qui sont les acteurs de ces brillants résultats!

Olympiades des métiersL’ESPACE FORMATION DES MÉTIERS DE BOULAZAC RAFLE LA MISE

TourismeLES BONS CHIFFRES DU COMITÉ DÉPARTEMENTAL DU TOURISME

Le 12 mars dernier dans les locaux du CDT, en présence de Germinal Peiro, Député, de Jean-Fred Drouin, Président du CDT et de Christophe Gravier le nouveau Directeur, ont été présentés les résultats chiffrés 2011 du tourisme en Dordogne. Pas moins de 1.4 milliard d’euros (consommation touristique) pour 26 millions de nuitées. Que ce soit en hôtellerie de plein air ou hôtellerie classique, ce sont les français qui constituent la majorité de la clientèle, suivis par les néerlandais, les anglais et les belges. Quant à la fréquentation enregistrée des sites touris-tiques, c’est Lascaux II qui arrive en tête avec 249 514 visiteurs, le Château de Castelnaud avec 245 000 entrées et en troisième place le Parc de Marqueyssac avec 190 000 entrées.Le CDT souhaite dès cette année mener de nouvelles réflexions sur ce secteur représentant 22% de l’économie départementale. Une grande enquête va être conduite sur le profil des clientèles et l’évolution des séjours auprès de 2000 touristes pour obtenir ainsi une « photographie » des visiteurs en fonction des 4 cou-leurs du Périgord.

CommerceJARDILAND À TERRASSON

Esprit Jardiland est la nouvelle enseigne qui vient d’ouvrir en lieu et place du magasin Amis Verts sur la zone commer-ciale du Coutal. Sur près de 4000 m2 est proposé tout ce qui touche au jardin et à la décoration, mais aussi l’animalerie.

Rendez-vousLES ATELIERS CAP@CITÉSDirigeants d’entreprise, collaborateurs, porteur de projet ou futur chef d’entre-prise, la Pépinière d’Entre-prises Cap@cités vous donne rendez-vous le jeudi 7 juin - 8h30 à 10h30 sur le thème : l’intégration du design et sa protection dans un développement d’entre-pris, avec Michel Pauliac de la CMA 24www.pepinierecapacites.com

Christophe Gravier, directeur du CDT Dordogne

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Papeteries de CondatNÉGOCIATIONS SALARIALES CHEZ CONDAT

Condat, filiale du groupe papetier Lecta depuis 1998, est spécia-lisé dans la fabrication de papier couché pour l’édition publicitaire, les beaux livres et la presse.Située en plein cœur du Périgord, sur les com-

munes du Lardin-Saint-Lazare et de Condat-sur-Vézère, l’usine de Condat est devenue l’une des plus modernes d’Europe grâce aux investissements considérables réalisés ces dernières années. Dotée d’une capacité de production de 580 000 tonnes de papier par an, elle compte plus de 705 salariés, constituant ainsi le premier bassin d’emploi de la région.Après un premier échange le 13 mars, la seconde réunion de négociation annuelle obligatoire (NAO) de la papeterie de Condat, s’est tenue lundi 19 mars avec la présentation des pro-positions de la direction de Condat dans un contexte européen fortement concurrentiel associé à des conditions économiques difficiles dans le secteur du papier couché sans bois.Après une année 2011 marquée par des résultats négatifs et une année 2012 qui reste incertaine (hausse du prix des matières premières et de l’énergie), la direction, consciente des effortsréalisés par les salariés en 2011, a rappelé qu’il faut poursuivre ces efforts en 2012 en réduisant et en optimisant les coûts dans tous les domaines afin d’atteindre un résultat équilibré.Après des échanges constructifs avec les organisations syndi-cales, les propositions de la direction ont été les suivantes :• Une augmentation des rémunérations (salaires + primes)

de 1% pour les salariés (hors cadres dirigeants) avec effet rétroactif au 1er janvier 2012 ;

• Une augmentation des rémunérations (salaires + primes) de 0,5% pour les salariés (hors cadres dirigeants) à compter du 1er avril 2012 ;

• Une prime variable sur 2012 liée aux performances usine. Cette prime ne concerne pas les cadres dirigeants et la direc-tion commerciale ;

• Une augmentation de la participation employeur pour la mutuelle qui passerait de 11 euros à 20 euros par mois pour chaque salarié adhérent.

A l’issue de cette réunion, la direction va préparer un projet de protocole d’accord sur la base des éléments proposés aux orga-nisations syndicales. Ce projet de protocole sera présenté par ladirection aux organisations syndicales le 2 avril prochain.Dès la signature du protocole d’accord, les différentes proposi-tions seront mises en application.

SolutionsEMAILING, RÉSEAUX SOCIAUX…

Rédigé par les fondateurs de Message Business, spécialiste de l’email mar-keting, le livre s’annonce comme un ouvrage de référence en langue fran-çaise sur le sujet du e-marketing et de son évolution. Pragmatique et facilement adaptable à la dimension et à l’acti-vité de l’entreprise (PME, Ecommerce, Association, Collectivités, Agences de

communication), cet ouvrage permet aux professionnels du marketing et aux entrepreneurs de s’approprier les nouveaux concepts du marketing direct en ligne et de mettre en place de bout en bout des campagnes génératrices de succès et reposant sur les meilleures pratiques du marché. Le livre évoque aussi en profondeur la question des contenus à utiliser. Editions Maxima Laurent du Mesnil

AéroportÇA DÉCOLLE

Après deux mois et demi de travaux, la piste de l’aéroport de Bergerac-Roumanières a été rouverte au trafic aérien, le 24 mars dernier, accueillant un Boeing 737 800 de la compagnie Ryanair en provenance de Londres-Stansted.Christophe Fauvel, président de la CCI, Serge Mérillou, pré-sident du SMAD, syndicat mixte de gestion de l’aéroport sont allés à la rencontre des passagers. Christophe Fauvel a félicité toutes les entreprises qui ont tenu leurs engagements notam-ment Eurovia, la SCREG, SPIE Sud-Ouest, Chelle, l’Aviation Civile sans oublier A2I Efficience pour la maîtrise d’ouvrage et l’assistance maîtrise de la SEMIPER. « Ce jour de reprise avec Ryanair, c’est un peu symbolique car c’est avec la ligne de Stansted que nous avons inauguré nos liaisons internationales, il y a 10 ans et 1 jour » confiait C. Fauvel. Sont à nouveau pro-posées, les destinations suivantes : Stansted, Liverpool, Bristol, Nottingham, Bruxelles-Charleroi, Southampton, Exeter, Birmingham, Londres-Gatwick Edinburgh. Rotterdam repartira le 25 avril, et Leeds avec le 26 mai.Et bien sûr la destination de Paris est maintenue avec 2 allers-retours par jour du lundi au vendredi avec Twin jet.

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EN BREF

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RécompenseL’ECOLE DE SAVIGNAC ET BADOIT RÉCOMPENSENT LA CRÉATIVITÉ

Badoit et l’Ecole de Savignac, Ecole Supérieure Internationale de Management en hôtel-lerie, restauration, tou-risme et événementiel ont remis conjointement la Bourse Badoit de la Création, volet étudiants, le 13 mars dernier à la Maison de la Mutualité, à Paris. Pour sa renaissance, l’édition 2012 était spé-cialement dédiée aux étu-diants en BTS Hôtellerie, Restauration, Tourisme.Bravo à l’équipe lauréate issue de l’Ecole Hôtelière de Talence : Mathilde Portier, Zaccari Kelif et Jules Maurice. Le provi-seur de l’établissement aquitain, M. Sarrazin et M. Cariou, leur professeur de marketing, peuvent-être fiers de leurs étu-diants !Richard Ginioux, co-directeur de Savignac et président du jury, le

célèbre chef doublement étoilés Thierry Marx (Top Chef M6), Frédéric Guichard (Directeur National des Ventes Badoit) et M. Panazol, inspecteur général de l’Éducation nationale ont salué le profesionnalisme et la créativité des étu-diants. Thierry Marx est un périgourdin de coeur : il a, en effet, commencé sa carrière au restaurant du Parc, comme second du chef Vessat, à l’endroit exact où s’est édifiée … l’Ecole de Savignac il y a 25 ans !Les étudiants, venant de toute la France, ont dû définir une stratégie de développement à des-tination de la catégorie « eau » dans trois sec-teurs bien spécifiques : les cafés, les hôtels et les restaurants (CHR). Pour se voir attribuer ce prix très convoité, l’équipe du

lycée de Talence a répon-du avec brio aux attentes du jury en proposant un projet créatif. L’apport d’éléments innovants pour la mise en valeur et la consommation d’eau sur le thème original des 7 péchés capitaux, sous forme d’édition limitée de la célèbre bouteille, a été un des premiers cri-tères retenus par le jury. L’équipe gagnante a su également se montrer réaliste : la faisabilité du projet et la stratégie de communication étant par-tie intégrante de la grille d’évaluation du jury.La Bourse Badoit de la Création, volet étudiants comprend, notamment la somme de 1500 euros€ que se partagera l’équipe gagnante, et des séjours à Paris, Lausanne et en Périgord, terre d’accueil de l’école de Savignac.

EntrepriseLA JEUNE CHAMBRE ÉCONOMIQUE FRANÇAISE

La Jeune Chambre Economique Française (JCEF) est un réseau local, régional, natio-nal et même international par son affilia-tion à la Jeune Chambre Internationale. Ses membres, tous bénévoles, prennent des responsabilités au quotidien. Ils se préparent à devenir les leaders de demain, pour ensuite poursuivre leur engagement au cœur de la Cité. La JCEF est reconnue d’utilité publique depuis 1976.Forte de membres issus de tout le départe-ment, la JCE Bergerac, affiliée à la JCEF, a pour objectif d’être force de proposi-tion, encore plus en ces temps de crise.Pour cela, depuis ces dernières années elle oeuvre à renforcer ses liens avec les acteurs économiques, les entreprises et les institutionnel de son département.Dans ce but, elle réalise tous les deux mois ses assemblées mensuelles au sein des entreprises. C’est l’occasion de ren-contrer des entrepreneurs, de découvrir un nouveau secteur d’activité et d’identifier des problématiques locales.C’est aussi le moyen de nourrir sa réflexion et l’opportunité de lancer de nouvelles actions qui contribueront au développement de sa région. Pour 2013, les membres mènent déjà une réflexion sur une action de promotion pour l’entreprenariat, une campagne de promotion de 24 produits d’identité locale « Made In Périgord » et un concours sur le développement responsable.Pour continuer son travail et développer son impact la JCE Bergerac accueille tous les jeunes de 18 à 40 ans qui désirent s’investir dans leurs vies locales.

Equipe 2012, de gauche à droite : Annick Daws Trésorière, Cécile Micheletti prési-dente, Kevin Boisserie secrétaire général.

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Club de la presseFEMMES DE CŒUR, FEMMES DE TÊTE

Dans le cadre de la jour-née de la femme, le Club de la presse du Périgord a souhaité mettre à l’hon-neur les Périgourdines ayant marqué l’année 2011. Ces femmes talentueuses étaient représentées dans 3 catégo-rie : artistes, entreprises et

multi-talents. Ont ainsi été distingués deux chefs d’entre-prises, Céline Procop, PDG de Guyenne Papier à Thiviers pour le meilleur parcours et Marie Berney, directrice fondatrice de Bella Forme, un centre de soins et spa au concept exotique, ouvert en

2010 à Périgueux (un pro-jet de franchise est en cours sur Bergerac) et depuis 2011 d’une gamme de produits de beauté. Ont aussi été récom-pensées Roselyne Berguin, chanteuse et professeure de chant, présidente de l’associa-tion « musique en nos cam-pagnes » et le Docteur Joëlle Huth, médecin ORL, chirur-gienne plastique esthétique et reconstruction, peintre, présidente de l’amicale des peintres du Périgord et écri-vaine (elle prépare un ouvrage sur les épices) et présidente du club service Soroptimist depuis cette année. Elles ont reçu, d’Isabelle Hirsch, pré-sidente du Club de la presse du Périgord, un joli diplôme conçu pour l’occasion par Maurice Melliet.

TourismeLES GRANDS SITES DU PÉRIGORD S’EXPORTENT

A l’initiative de la Sémitour et de son nou-veau Directeur André Barbé, les 12 sites appar-tenant au réseau Grands Sites en Périgord ont été présentés à la Maison de l’Aquitaine à Paris.5 responsables avaient fait le déplacement : G.Bartoszeck du Château de Monbazillac, H. de Commarque du Château de Commarque, X.de Montbron du Château de Puymartin, J.Rivier des Jardins de l’Imaginaire et P. Sermadieras des Jardins du Manoir d’Eyrignac. Ils ont tour à tour présenté les particularités et les nou-veautés 2012 de ces joyaux du Périgord, exception-nels à plus d’un titre. Une communication qui permet d’exporter le Périgord et ses richesses patrimoniales.

RécompenseL’OLYMPIQUE ADRIEN PISTOLOZZI

Adrien Pistolozzi, apprenti en Bac Pro Restauration qui représentait l’école hôtelière du Périgord aux Olympiades des Métiers à Bordeaux a décroché la Médaille d’Or en

« Service et Restauration ».Sous le slogan du concours «54 métiers, 300 compétiteurs, 1 seul arbitre : l’excellence» tout était dit : et pour les 42e Olympiades des Métiers, le meilleur cru d’Aquitaine en Service/Arts de la Table, c’est Adrien Pistolozzi !A 21ans, Adrien Pistolozzi, en 2e année de Bac Professionnel Restauration option ser-

vice et commercialisation au Restaurant La Tour des Vents à Monbazillac (Marie Rougier, chef étoilée), a encore une fois, brillé par sa performance lors de la plus importante com-pétition régionale. Adrien a gagné l’or des Olympiades régionales, il est le meilleur aquitain de sa discipline. Il concourra en novembre pour la finale nationale.

En 2011, la France compte 499 750 créations d’entreprises,

58 015 défaillances et un taux de survie à 3 ans de 66,9%

Sur la même période, la région Aquitaine a connu

26 228 créations, 3 077 défaillances et un taux de survie à 3 ans de 66,1%

Entreprise1er SALON DU CHOCOLAT DE BORDEAUX

Le Salon du Chocolat en partenariat avec Congrès et Expositions de Bordeaux, a réussi son pari de séduire la région girondine en accueil-lant 19033 visiteurs pour sa première édition. Près de 50 exposants étaient réunis pour réjouir les yeux et les papilles des visiteurs en leur présentant toute la richesse de leurs talents et de leurs produits sur plus de 3000 m2. Face à cet accueil et au succès de cette pre-mière édition, Le Salon du Chocolat reviendra à Bordeaux dès 2013 pour une 2ème édition.

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EN BREF

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RotaryUN CD POUR BERGONIÉ

Pierre Sicaud Rotarien, gouverneur 2010-2011 du District 1740, chef d’entre-prise et membre du Rotary club de Bergerac soutient l’Insitut Bergonié ; il vient de sortir un album « Pierre Sicaud chante Aznavour simplement » dédié à l’Ins-titut Bergonié de Bordeaux, centre régional de recherche et de lutte contre le can-cer, dont les missions sont les soins, l’enseignement, la recherche et la prise en charge globale des patients. Les ventes de cet album aideront à finaliser l’équi-pement du système mul-timédia « la chambre du futur » des 120 chambres de l’Institut, permettant de proposer aux patients, sur chaque écran de télévision, 26 chaines de télévision, la chaine interne de l’Ins-titut, la radio, des livres audio, Internet, des vidéos à la demande, des jeux interactifs… la chambre sans les murs. Comme l’indique sa devise « Servir d’abord », le Rotary a pour objectif principal de mettre à profit les compé-tences de ses membres au service de causes sociales et humanitaires. Prix de l’album 15 euros. Contact CHANSONS-PASSION, tél. : 06 86 73 26 01Dédicace : le dimanche 15 avril, toute la journée, à l’occasion du Marché Aux Fleurs place Gambetta à Bergerac organisé par le Rotary Club.

Périgord InitiativesUN INVITÉ DE MARQUE

Vincent Panier, Président de Périgord Initiative, rece-vait, le 12 mars dernier, Louis Schweitzer, haut fonctionnaire, homme d’affaires, ancien pré-sident du groupe Renault et de la Halde, Président de France Initiative, à l’occasion du 13e anniversaire de la « Plateforme d’initiatives locale française » Périgord Initiative. Vincent Panier fit le point sur les résul-tats significatifs obtenus grâce à la mobilisation exception-nelle de nombreux bénévoles

et du réseau de parrains issus principalement de la Chambre de Commerce et d’Industrie et de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat, soutenus par le Club Dordogne Entrepreneurs et par les seniors actifs des associations EGEE et ECTI.En témoignage de reconnais-sance, il avait convié tous ces bénévoles et donné l’occasion à Louis Schweitzer de dresser un bilan des activités de ce réseau national et d’ouvrir de nouvelles pistes pour en dyna-

miser l’avenir.Après un échange entre le conférencier et les participants à ce dîner, Jacques Billant, Préfet de la Dordogne, tirait la conclusion de la visite du Président de France Initiative et félicitait les membres du réseau Périgord Initiative pour leur efficacité.Cette brillante soirée a réuni une centaine de personnes dans le restaurant du Château des Reynats, à Chancelade.

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RécompensesTROIS PÉRIGOUDINS MEILLEURS APPRENTIS DE FRANCE

Le Sénat a accueilli, le jeudi 29 mars dernier, la promotion 2011 du concours national « Un des Meilleurs Apprentis de France ».La cérémonie s’est déroulée en présence de M. Jean-Pierre BEL, Président du Sénat. Le concours, qui est organisé

par la Société Nationale des Meilleurs Ouvriers de France, présidée par M. Gérard Rapp, est ouvert aux jeunes en forma-tion de niveau CAP ou BEP.Il vise à promouvoir auprès des plus jeunes l’excellence des filières de l’apprentissage.La promotion 2011 du concours « Un des Meilleurs Apprentis de France » comporte 263 lauréats sélectionnés sur l’en-semble du territoire par des jurys régionaux pilotés par les Meilleurs Ouvriers de France et associant les enseignants.Environ 90 métiers sont repré-sentés : bâtiment et travaux publics, habitation, vêtements,

coiffure et esthétique, bijou-terie, communication, art des jardins et des fleurs, automo-bile, industrie et structures métalliques…Trois Périgourdins ont été honorés : •Vivien Millaret en main-

tenance des équipements industriels au Lycée profes-sionnel Arnaut Daniel,

•Cécile Inaudi en mainte-nance et hygiène des locaux au Lycée professionnel Arnaut Daniel et

•Jériko Van Der Wolf en cuisine froide au CFA la Moulette de Bergerac.

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LA DORDOGNE FAIT SON SHOW AU SALON DE L’AGRICULTUREToutes les saveurs du Périgord étaient réunies au salon de l’agriculture qui a accueilli plus de 650 000 visiteurs du 25 février au 4 mars.

Une belle occasion de valoriser la ving-taine de filières agri-coles présentes dans

notre département. Le foie gras du Périgord était l’une des vedettes des démonstrations culinaires.Chaque année, la Dordogne est présente au salon international de l’agriculture, grâce à un partenariat entre la Chambre d’agriculture et le Conseil général. L’objectif pour notre département est de valoriser ses nombreuses filières agricoles et promouvoir le tourisme. Les nombreux produits sous signes officiels de qualité sont l’une des portes d’entrée du tourisme, princi-pale activité économique du dépar-tement. Sur le stand de la région Aquitaine, les journées des 28 et 29 février étaient consacrées à la présentation des produits périgour-dins : noix du Périgord, cabécou, vins de la région de Bergerac ou de Monbazillac, et bien sûr le foie gras et les magrets sous IGP Périgord.

Foie gras en vedetteLe foie gras était la vedette des démonstrations culinaires. Le jeune

Chef argentin Christian Borini a présenté au Salon de l’agriculture, le mercredi 29 février, une inter-prétation très personnelle du foie gras et du magret du Périgord.Installé depuis décembre à Sarlat dans son restaurant l’Assiette de Foie gras, il a toujours été pas-sionné d’art culinaire japonais. « La cuisine japonaise, c’est beau-coup de technique, de maîtrise des gestes, d’élégance et de finesse dans l’harmonie des saveurs, c’est aussi beaucoup de préparation des plats et d’attention pour le dres-sage, explique-t’il. La gastronomie française traditionnelle est très riche, variée et j’aime à faire se rencontrer les deux univers. Il faut de bons produits à la base, une bonne harmonie entre les ingré-dients et surtout ne pas dénaturer ou déstructurer le foie gras et le magret : je cherche toujours à leur faire exprimer au maximum leur saveur d’origine. » Pour Alexandre Léon, de l’association foie gras du Périgord, cette présence dans la capitale permet de mettre en valeur le Périgord et une pro-duction de qualité. » Pendant ces deux semaines, le foie gras était

à la fête avec plusieurs médailles obtenues au concours général. La prochaine étape sera l’obtention du label Périgord pour le poulet, un dossier que les responsables dépar-tementaux espèrent voir aboutir d’ici fin 2013.

Gloire au cul noir Seul regret, peu d’élevages étaient présents sur la manifestation. Seule la ferme du CAT de Clairvivre à Salagnac a vu ses animaux de race cul noir Limousin, une race qui a failli disparaître, sélectionnés et récompensés. Trois médailles récompensent l’élevage de Clairvivre. Premier prix «Gloire» pour deux truies adultes de 12 mois, deuxième « Estime » pour une truie de deux ans et de nouveau premier prix « Gloire » pour les jeunes truies, dites « cochonnettes » Une belle récompense pour ces salariés handicapés et leurs moniteurs qui s’occupent régulièrement de leurs animaux. CLAUDE–HÉLÈNE YVARD

Agricultureen DordogneL’agriculture en Dordogne, repré-sentée par 6500 agriculteurs à titre principal, équivaut à 20 000 emplois en Dordogne. L’agriculture ras-semble une ving-taine de filières : noix, fraise, élevage, agriculture biolo-gique.En 2010, le Conseil général a attribué plus de 3,8 millions d’euros au secteur agricole. La Dordogne est le deuxième départe-ment d’Aquitaine dans le lequel il y a le plus d’installations, soit 150 par an.

Le livre officiel du Salon de l’Agriculture de Raphaël Gaillarde. Edition Michel Lafon, 192 p., relié. Prix 34,95 e

Page 12: Perigord Entreprendre avril-mai 2012

XXXXXX XXXXXXXX

12 | Mai - juin 2012 | Perigord Entreprendre 2

La ZAEC de Marsac en quête d’un nouvel avenir

Créée au tout début des années 80, la zone d’activités économiques de Périgueux Ouest s’étend sur 130 hectares des deux côtés de l’avenue Louis Suder jusqu’au rond-point de la route de Ribérac. Aujourd’hui cette zone apparaît vieillissante et ne semble plus correspondre aux attentes des entrepreneurs d’aujourd’hui.

Politiques et profession-nels sont d’accord pour entamer une vaste requa-lification de la zone. Au

préalable, de nombreux problèmes devront être résolus notamment l’épineux dossier d’accès au fon-cier. La première réunion prépara-toire vient d’avoir lieu. La zone d’activités économiques de Périgueux Ouest couvre 130 hec-tares sur les communes de Marsac-sur-l’Isle et de Chancelade. Elle réunit 220 entreprises, de l’arti-san seul au centre commercial qui emploie 350 personnes en CDI. « Il s’agit d’une zone multi acti-vités avec de l’industrie comme Hammel, Trapy pro, de l’artisanat et des activités commerciales. Cette zone a vieilli : elle correspond à ce qui se faisait autrefois », souligne Jean-François Larenaudie, vice-président de la Communauté d’Ag-

glomération Périgourdine, chargé du développement économique. Cette zone trouve son origine au milieu des années 70. « Au départ, il n’y avait que des champs agri-coles. C’est la création du pont sur l’Isle et de l’axe routier correspon-dant aujourd’hui à l’avenue Louis Suder qui donnera naissance à la future zone au début des années 80. La création de la zone est le résul-tat d’une entente politique entre Yves Guéna, maire de Périgueux, Jean Gaillard, président de la Chambre de Commerce et d’Indus-trie et d’Henri Jacquement, maire de Marsac à l’époque » se souvient Jean-Marie Rigaud, maire actuel de la commune. Sa locomotive, l’hypermarché Auchan ouvre en 1983. Chefs d’entreprises et élus sont d’avis pour dire que cette zone économique a besoin de trouver

un second souffle. « L’avenir, c’est la requalification de cette zone. C’est une nécessité. Nous envi-sageons de construire un schéma similaire à ce qui se fait à l’est de l’agglomération, à Boulazac, » précise Jean-François Larenaudie, « Les premières réunions viennent d’avoir lieu même si on en est encore qu’aux balbutiements ».

A l’Ouest, un vrai potentielJean-Marie Rigaud veut croire en l’avenir de la zone : « A l’Ouest de l’agglomération, il existe un vrai potentiel. La zone compte plus de 2500 emplois presque autant d’habitants que la commune. Les gens ne traversent pas forcément l’agglomération pour aller faire leurs courses. Par contre, l’arri-vée de nouvelles enseignes pour-raient drainer de nouveaux flux commerciaux. En tant qu’élu local, je reçois des demandes de chefs d’entreprises pour des petites et moyennes surfaces. Je renvoie sur les services de la CAP, même si je regrette un peu de ne plus avoir la

Jean-Marie Rigaud, maire de Marsac

1572 entreprises

emploient 2338 salariés et forment actuelle-

ment 240 apprentis sur la ZAEC de Marsac. En 2011, le solde des immatriculations par

rapport aux radiations est positif :

+31 entreprises.

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Perigord Entreprendre 2 | Mai - juin 2012 | 13

main sur le développement écono-mique. »La zone de Périgueux Ouest se caractérise par la présence d’entre-prises importantes dites « histo-riques » qui ont continué de se développer et de s’agrandir au fil des ans. Elles n’ont aucunement l’intention de déménager. Les activités commerciales pâtissent davantage du vieillissement de la zone, de manque de parkings pour la partie en face du Auchan, et de locaux devenus inadaptés. Jean-François Larenaudie évoque plusieurs pistes. « Les respon-sables de l’hypermarché Auchan sont l’un des moteurs de cette restructuration. Ils évoquent une baisse de chiffre d’affaires et ont un projet d’agrandissement pour 2013. Leroy Merlin doit s’agran-dir. Une des idées serait de créer une unité entre la zone commer-ciale d’Auchan et la partie située en face, et de permettre ainsi une meilleure circulation des usagers

de part et d’autre de l’avenue Suder. Les modes de circulation, en voiture, à pied, et à vélo, en intégrant le pôle multimodal de la CAP, devront être revus ».Autre souci de taille évoqué par le maire de Marsac et le vice-président de la CAP, le problème de l’accès au foncier. « Sur les 130 hectares, la collectivité ne dispose plus de foncier disponible, seulement deux hectares. Nous nous heurtons à des propriétaires pratiquant des prix très élevés pour des locaux ne cor-respondant plus aux attentes des investisseurs. Cette restructuration nous obligera à ouvrir les négocia-tions avec une centaine de proprié-taires. Si nous ne parvenons pas à des accords amiables, la collecti-vité n’hésitera pas à préempter si nécessaire. La requalification de la Périgueux Ouest se fera, » insiste Jean-François Larenaudie.CLAUDE–HÉLÈNE YVARD

«Notre association réunit environ 70

responsables et de cadres d’entre-

prises de la zone économique de Marsac-

Chancelade. Nous sommes à la fois un lieu

d’échanges, de réflexions. Parmi nos actions

concrètes, nous avons mutualisé un système

de gardiennage et mis en place un service de

nettoyage. »

Cette zone ancienne a un vrai potentiel,

mais elle ne correspond plus aux attentes

des entrepreneurs d’aujourd’hui. Notre

association fonde beaucoup d’espoir dans

le projet de restructuration de la zone

qui débute à peine. Les premières réu-

nions viennent d’avoir lieu. Des nouvelles

enseignes sont prêtes aujourd’hui à investir

ici : il s’agit surtout d’indépendants à la

recherche de surfaces commerciales plus

petites, 300 à 400 mètres carrés. Les

demandes existent, mais les candidats se

heurtent à des problèmes de foncier ou à

des loyers exorbitants compte tenu de la

vétusté de certains locaux. Certains pro-

priétaires devront faire des efforts

Actuellement, l’activité commerciale pâtit

le plus du vieillissement de la zone, les

entreprises dites historiques poursuivent

leurs investissements en s’agrandissant. La

partie qui se trouve en face de la zone de

l’hypermarché, en bordure de l’avenir Louis

Suder souffre davantage.

Des projets existent, notamment la créa-

tion d’une aire de jeux pour les enfants.

Des entreprises se sont installées récem-

ment : Rexel, Cuménal. Il faut qu’il y

ait la volonté politique d’entamer cette

nécessaire restructuration. Nous sommes

persuadés que la zone a un avenir. Nous

souhaitons aussi un meilleur accès routier

à la zone économique de Créavallée et à

l’autoroute.

L’ARTISANAT SE PORTE PLUTÔT BIEN

L a commune de Marsac sur L’Isle compte 96 entre-prises artisanales : dans 45 % des cas il s’agit de reprises d’entreprises. Certaines ont été reprises

tout récemment, comme la carrosserie Mata, au cœur de la zone économique. La répartition entre les secteurs d’activité est la suivante : bâtiment : 39 %, services 38 %, production 17 % et alimentation 6 %. La moyenne d’âge des chefs d’entreprises est inférieure à la moyenne dépar-tementale. 28 % d’entre eux sont âgés de 55 ans et plus. Une entreprise sur deux travaille avec du personnel : ces 96 entreprises emploient 270 salariés et forment actuellement 7 apprentis. En 2011, le solde des entreprises inscrites à la

chambre de métiers par rapport aux radiations était très légèrement positif : + 1. Sur un secteur géographique plus large, prenant en compte les cantons de Périgueux, Neuvic, et Saint-Astier, on dénombre 1572 entreprises artisanales. Dans la moitié des cas, il s’agit de reprises d’entreprises. Deux entreprises sur cinq travaillent avec du personnel. 7 salariés sur 10 travaillent soit dans le secteur du bâtiment, soit dans le secteur des services. Ces 1572 entreprises emploient 2338 salariés et forment actuellement 240 apprentis. En 2011, le solde des immatriculations par rapport aux radiations est positif : +31 entreprises.

« L’avenir, c’est la

requalifi-cation de

cette zone. C’est une

nécessité »J. F. Larenaudie

POINT DE VUECécile Blay, présidente de Péri–Ouest

« L’Ouest a besoin d’un second souffle »

Jean-François Larenaudie, vice-président de la CAP.

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Page 14: Perigord Entreprendre avril-mai 2012

DOSSIER LA ZAEC DE MARSAC

14 | Mai - juin 2012 | Perigord Entreprendre 2

Trapy Pro a été l’une des premières entreprises à s’installer sur l’extension de la zone industrielle de Marsac, rue de l’Industrie, il y a 10 ans. Aujourd’hui la PME familiale poursuit son développement dans le grand Sud Ouest, où elle compte 13 agences.

Trapy Pro fournit les pros

C’est l’histoire d’une entreprise familiale fondée en 1953 à Périgueux, rue Sainte

Claire. Le magasin d’électro-ména-ger « Trapy Frères » est alors tenu par le père et l’oncle de l’actuel p-d g., Jean-Jacques Trapy, qui leur succède en 1987. L’entreprise se diversifie dans le négoce de matériel électrique. Elle quitte ses locaux devenus trop exigus, fait l’acquisition de terrains auprès de la Communauté d’Agglomération Périgourdine et construit en 2002 son siège social implanté sur 3500 m2, rue de l’Industrie.

Une force de vente adaptéeLa PME emploie aujourd’hui 105 salariés (technico-commerciaux itinérants, technico commerciaux spécialisés, technico-commer-ciaux sédentaires, magasiniers, vendeurs…) à travers ses 13 points de vente (La Souterraine, Limoges, Brive, Ste Foy la grande, Cahors, la Teste, Mérignac, Bègles, Villeneuve sur Lot, Agen, Boulazac, Bergerac, Marsac). Jean-Jacques Trapy perpétue la tradition familiale, puisque l’une de ses filles, l’a rejoint à ses côtés dans l’entreprise. Il s’est également entouré d’un directeur commercial qui a débuté comme magasinier et d’un Directeur Administratif & Financier. Trapy Pro réalise un chiffre d’affaires de 35 millions d’euros. Sa clientèle est constituée de professionnels, installateurs, artisans, industriels, collectivi-tés locales, hôpitaux, cliniques… travaillant dans les secteurs du

bâtiment, de l’industrie et du ter-tiaire. Le matériel électrique ou électronique provenant des grands fabricants français Legrand, Schneider…est déterminé par les technico commerciaux, peut être retiré dans les agences, mais aussi commandé sur leur nouveau site internet : www.trapy.com. Il est expédié par transporteur, à raison d’une expédition par jour, voire 2 dans certaines zones de Dordogne.

En progression malgré la criseEn 2008/2009 la baisse de l’activité a été compensée par le photovol-taïque qui a permis à l’entreprise de maintenir ses résultats finan-ciers, puis le moratoire décidé par l’Etat a freiné les commandes. En 2010/2011 le bâtiment a repris, engendrant une progression du chiffre d’affaires de l’ordre de 6 %. « Nous avions aussi démar-ré en 2008, la création de deux agences à Mérignac et Agen, qui ont commencé en 2011 à obtenir des résultats, cela aussi nous a aidé à maintenir le cap » indique Jean-Jacques Trapy. L’entreprise n’a pas de projet de développe-ment immédiat pour 2012, si ce n’est celui de conforter l’existant, « on marque une petite pause », en gardant néanmoins à l’esprit le développement sur de futures zones d’implantation comme la Charente ou la Charente-Maritime.VALÉRIE DESFRANÇOIS

Jean-Jacques Trapy, p.d-g depuis 1987.

Trapy Pro à la Foire exposition de 1958.

Ci-contre : l’agence de Bergerac, ZA du Libraire, en médaillon l’agence de Marsac et siège social.

CA 2011 :35 M e 105 salariés

Page 15: Perigord Entreprendre avril-mai 2012

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Page 16: Perigord Entreprendre avril-mai 2012

DOSSIER LA ZAEC DE MARSAC

16 | Mai - juin 2012 | Perigord Entreprendre 2

La Socra au chevet du patrimoine

Ils ont la chance de côtoyer l’histoire et le patrimoine. Charlemagne, la vierge de Sète, les mosaïques du site

de Glanum ou les aigles de l’opéra Garnier… n’ont plus aucun secret pour eux et pour cause leur entre-prise, la Socra, est spécialisée dans la restauration d’œuvres d’art, de monuments et de vestiges archéo-logiques.

Un ancrage localLa Socra, c’est d’abord l’histoire d’une passion. Celle d’un homme, Claude Bassier qui crée l’entre-prise en 1964, à Périgueux dans le quartier du Toulon. A son départ en retraite, en 1990 le groupe Vinci

(anciennement Dumez) s’en porte acquéreur. Patrice Palem, dans l’entreprise depuis 1980 en prend la direction. L’entreprise déménage en 1995 sur la ZA de Saltgourde, et fait construire des locaux plus vastes et plus adaptés. Aujourd’hui c’est toujours la même passion qui anime Patrice Palem et son équipe pluridisciplinaires de 30 personnes travaillant au siège à Marsac et dans l’agence de Nanterre en région parisienne. Leur cœur de métier : la restauration des biens culturels (pierre, métal, mosaïque) traitée par des restaurateurs du patrimoine, des ingénieurs, architectes, scien-tifiques, peintres, sculpteurs, des compagnons… ayant tous un inté-rêt pour le patrimoine et une curio-sité pour l’histoire de l’art, avec un sens manuel et artistique dévelop-pé, pour comprendre la philosophie de la restauration. Le personnel est composé pour moitié d’hommes et de femmes. Les contraintes de leur métier : les déplacements pouvant compliquer la vie familiale.

Des chantiers prestigieuxLa Socra a mené plusieurs chan-tiers prestigieux (Galerie des glaces à Versailles, le Pont Alexandre III, ou le Palais de Chaillot). L’entreprise périgourdine inter-vient actuellement sur une cin-quantaine de chantiers la plupart dans l’Hexagone comme la vierge du Puy en Velay ou celle de l’église Saint-Louis de Sète culminant à 30 mètres de hauteur, les arènes de Nîmes, plus près de chez nous, la cathédrale de Bordeaux, les statues de l’église Saint Sour à Terrasson ou le cloître de l’abbaye

de Cadouin. Son champ d’action concerne aussi l’Europe et l’étran-ger. C’est ainsi qu’elle participé à des travaux de conservation en Egypte sur la tombe de la nourrice de Toutankhamon ou en Israël sur le tombeau des rois . Le 9 avril der-nier Patrice Palem s’est rendu en Ouzbékistan, soutenu par le service des affaires européennes du Conseil général de la Dordogne et du minis-tère des Affaires étrangères pour le lancement des travaux de sau-vegarde d’un site majeur du patri-moine architectural le palais blanc l’Ak-Saraï à Shahrisabz. La réha-bilitation portera sur les mosaïques. Un dossier qui voit aujourd’hui son aboutissement après une dizaine d’années d’études et de tractations et qui devrait s’achever en juin 2013. La Socra travaille localement avec plusieurs entreprises de la grande famille des monuments historiques : Ferignac à Hautefort, Dagand, Les Compagnons réunis, ou les Chaux de Saint Astier.Ses clients sont à 90 % l’Etat et les collectivités. Seuls 10 % concernent des particuliers. Si 2011 ne sera pas une année à marquer d’une pierre blanche, les perspectives 2012 confortent l’entreprise sur la voie ascendante, grâce notamment à un important chantier, la restauration des salons classés du grand hôtel le Peninsula, avenue Kléber à Paris, un ancien centre de conférence racheté par un groupe qatari et asiatique pour en faire un futur palace.VALÉRIE DESFRANÇOIS

Ouzbékistan des splendeurs bleues et or de Samarcande à la ville sainte de Boukhara…

CA 2011 :2,7 M e

Prévisions 2012 : 5,5 millions d’euros

personnel : 30

Depuis Marsac, la Socra redonne vie au patrimoine de l’humanité.

Le Palais Blanc l’Ak-Saraï.Patrice Palem, directeur de la SOCRA.

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Perigord Entreprendre 2 | Mai - juin 2012 | 17

Hammel, un groupe en pleine expansionL

a PME familiale ancrée dans le Périgord est diri-gée depuis la fin des années 70 par Raymond

Hammel, fils de Rolph Hammel créateur de la société, qui a su s’entourer depuis 6 ans de ses deux fils David et Michaël. Avec 260 salariés, le groupe Hammel est le concepteur, développeur et distri-buteur de ses produits touchant tous les marchés de la plomberie, du chauffage et du sanitaire. Il a réalisé en 2011 un chiffre d’af-faires de 90 millions d’euros. Si la croissance a été un peu ralentie à partir de 2008, la crise de 2008 n’a pas trop impacté l’entreprise qui a continué à progresser et à gagner des parts de marché. Le groupe s’est forgée une solide clientèle composée d’installateurs plom-biers et chauffagistes, de reven-deurs professionnels et grossistes, et de revendeurs aux particuliers comme les enseignes et entrepôts de bricolage. « Nous nous adres-sons à plus de 10000 plombiers, chauffagistes, installateurs, avec une gamme de plus de 20000 réfé-rences » précise David Hammel, ce qui a conduit le groupe à créer

son propre organisme de forma-tion axé pour partie sur les éner-gies renouvelables (aérothermie, solaire, photovoltaïque).

Miser sur la recherche et le développementSi le siège social est installé dans la ZAEC de Marsac, l’entreprise dispose aussi de deux entités, l’une à Châteauroux et la seconde à Marseille, spécialisées dans le trai-tement de l’eau, une activité déve-loppée depuis 6 ans. La société s’est également lancée, il y a 1 an et demi, dans l’eau de boisson et les fontaines à eau commercialisées sous la marque Edelvia.Depuis 5 ans, le groupe a aussi mis en place un laboratoire de recherche et développement, composé de 6 ingénieurs, duquel sortent 500 produits par an. « Notre optique est de faciliter la vie des plombiers et installateurs, avec des produits adaptés, faciles d’utilisa-tion, en essayant de décomplexi-

fier la plomberie » précise David Hammel. Le groupe investit chaque année près de 3 millions d’euros pour développer, tester et breveter ses innovations.

La livraison en 24hLe groupe Hammel dispose d’une logistique de pointe afin de satis-faire au quotidien l’ensemble de ses clients installateurs et distributeurs. « Nous garantissons la livraison de nos produits en 24 heures, par-tout en France » explique David Hammel ajoutant que ce sont 35 millions d’articles qui sont livrés par an. Afin de mettre en avant ses marques et ses produits, le groupe propose un accompagnement mar-keting : sites internet marchands, vidéo, information et publicité sur le lieu de vente…Plusieurs projets se dessinent pour 2012 : la diversification de l’activité, le lancement de nouveaux produits comme cette gamme en phase avec le Grenelle de l’Environnement per-mettant de réaliser des économies d’énergie, tout en ayant à l’esprit la création de nouveaux modules de formation. Le groupe affiche une croissance ininterrompue depuis 30 ans en développant les ventes, en respectant les consignes de livraison et en développant les sociétés de distribution. « On est très fiers de cette réussite, notre challenge est de poursuivre sur cette voie » indique le chef d’entreprise.VALÉRIE DESFRANÇOIS

Depuis sa création après-guerre, le groupe Hammel n’a cessé de se développer pour deve-nir aujourd’hui l’un des leaders de la gestion des fluides sur le marché français du sanitaire, de la plomberie et du chauffage.

CA 2005 :62 M e CA 2011 :

90 M e nombre de salariés :

260 (100 en 1997)

Raymond Hammel, p.d-g de Hammel.

Page 18: Perigord Entreprendre avril-mai 2012

18 | Mai - juin 2012 | Perigord Entreprendre 2

DOSSIER LA ZAEC DE MARSAC

Un boulanger valorisant le bio et le local

Installé à Razac-sur-l’Isle depuis 1995, l’artisan boulanger Frédéric Rousselet, a diversifié sa gamme de pains au fil des années. Depuis quelques mois, il a développé du pain bio 100 % Périgord destiné en priorité au marché de la restauration collective.

Aller de l’avant, contri-buer à développer son entreprise, telle est la devise de Frédéric

Rousselet, artisan boulanger, ins-tallé depuis 1995 à Razac-sur-l’Isle. Sa boulangerie fait travailler sept personnes dont deux jeunes en formation. « Dans notre métier, comme dans la plupart des profes-sions artisanales, il faut sans cesse innover pour continuer à satisfaire notre clientèle. C’est une néces-sité. » En une dizaine d’années, Frédéric Rousselet a diversifié sa production en boulangerie et en pâtisserie. « Notre clientèle s’est rajeunie. C’est très positif. Mais il faut savoir les séduire avec de très bons produits. Rien n’est jamais gagné d’avance. »

Avec des blés locauxDepuis septembre 2011, Frédéric Rousselet propose des baguettes, des pains et tourtes bio. « Mon objectif de départ était de valoriser une production locale, qui me per-mette de proposer un produit sain sans aucun adjuvent. » Frédéric Rousselet se rapproche de l’asso-ciation « l’épi bio des deux vallées » qui regroupe trois exploitations bio-logiques, celle de Jules Charmoy à Saint Aquilin, celle de Benoît Delage à Saint-Aulaye, celle de Guillaume Duvaleix à Montagrier et un boulanger Cédric Bazin. « Au départ, ils avaient besoin d’un fournil, j’ai mis le mien à leur disposition. Les blés que j’uti-lise aujourd’hui proviennent des champs de la ferme des Mondots à Saint-Aulaye, propriété de Benoit Delage. » Ils sont transformés sur place. La farine est de la T 80 : elle donne un pain campagnard, un peu plus lourd, mais plus parfumé. Le but de Frédéric Rousselet était d’investir le marché de la restaura-tion collective. Un peu plus de six mois après le démarrage, l’artisan

ne regrette pas son choix. « Je livre une fois par semaine la cantine scolaire de Razac, cela représente 52 pains par mois et l’école de Marsac, une à deux fois par mois. » Il espère un doublement des quan-tités avec la commune de Marsac. L’artisan propose à ses clients ce pain bio 100 % Périgord trois fois par semaine. « Je vends la baguette et le pain bio un peu plus cher : le coût de la farine étant plus élevé et la fabrication implique davantage de main d’oeuvre. La demande enregistre une légère progression. Ce pain bio commence à connaître ses vrais fidèles. »

Bientôt des tournées en voiture électriqueFrédéric Rousselet est l’un des rares boulangers à avoir conservé deux tournées quotidiennes, du lundi au samedi. La première sillonne les hameaux de Razac et d’Anesse et Beaulieu. La seconde dessert la commune de Marsac dans son ensemble. « Ces tournées ont un coût élevé. Cela ne s’arrange pas avec l’augmentation du coût du carburant. Nous parvenons tout juste à l’équilibre, malgré les 150 clients réguliers que nous avons sur Marsac. Maintes fois, nous avons hésité avec mon épouse Fabienne à supprimer une tournée. Nous les maintenons car nous assu-rons aussi un rôle social auprès des personnes âgées. » Soucieux de l’équilibre écono-mique de son entreprise et respec-tueux de l’environnement, l’artisan boulanger envisage de changer un de ses deux véhicules pour l’élec-trique. « Nous allons le faire cette année, malgré le surcoût du véhi-cule à l’achat. » Un chargement ne revient qu’à environ deux euros, bien moins qu’un plein de gazole à 1,45 e le litre en moyenne. CLAUDE-HÉLÈNE YVARD

Le livre du boulanger de Jean-Yves Guinard, Pierre Lesjean, Gérard Brochoire. Edition Jacques Lanore

« Le pain bio com-mence à connaître ses vrais fidèles. »

Page 19: Perigord Entreprendre avril-mai 2012

Perigord Entreprendre 2 | Mai - juin 2012 | 19

Fiscalité, financesCE QU’IL FAUT

SAVOIR EN 2012

Stéphane Larue (expert comptable et commissaire aux comptes, directeur des sites KPMG de Périgueux et de Bergerac) et Eric Duchatelet (expert conseil KPMG à Bergerac) ont exposé les nouvelles dispositions en

terme d’imposition sur les revenus, de crédits d’impôts, de fisca-lité sur les plus values mobilières et immobilières, ainsi que les nouveautés relatives à la TVA… Un sujet qui est d’autant plus d’actualité que, sur l’année qui vient de s’écouler, il n’y a pas eu moins de 4 lois de finances rectificatives !!!Et pour 2012, à peine la loi de finances votée, que déjà début mars est votée une première loi de finances rectificative pour 2012…

La fiscalité des plus-values immobilièresLonguement commentée dans les médias cette réforme a eu de lourdes conséquences sur le marché immobilier. En effet, à compter du 1er février 2012, les plus-values immobilières réali-sées sur tous les biens immobiliers (pas seulement les résidences secondaires, mais aussi les immeubles locatifs professionnels ou d’habitation) se verront taxées de manière plus sévère.Quelques exceptions subsistent toutefois : l’exonération de la plus value sur la cession de l’habitation principale par exemple.

En résumé, il fallait attendre 15 ans pour être exonéré de plus value auparavant. A compter du 1er février 2012, il faudra attendre 30 ans !

Le tableau récapitulatif ci-dessus présente en synthèse quelques niveaux d’abattement sur la plus value, avant et après la réforme.

Les prélèvements sur les revenus du capitalEn plus de « surtaxer » les plus values immobilières, la nouvelle loi de finances vient rajouter une piqûre de prélèvements sociaux sur les revenus du capital (revenus foncier et revenus de capi-taux mobiliers). En effet, pas moins de 5 contributions sociales

viennent se superposer sur les revenus concernés…• La CSG au taux de 8,2%• La CRDS au taux de 0,5 %• Le prélèvement social au taux de 2,2%• La contribution additionnelle CNSA au taux de 0,3%• La contribution additionnelle au financement du RSA au taux

de 1,1 %Soit un total de prélèvement de 12,3 % prévu en 2011.Toutefois, avec la deuxième loi de finances rectificative 2011, et ceci de manière rétroactive, le prélèvement social est désormais relevé à 3,4 %, soit un total de prélèvement de 13,5 % !

Stop ou encore ?Cela serait trop simple… Comme évoqué plus haut, à peine votée la loi de finances 2012, qu’une première loi de finances rectifica-tive pour 2012 est votée et adoptée le 29 février dernier ! Conséquence : relèvement du taux de prélèvement social de 2 points (de 3,4 % à 5,4%) soit finalement un taux global de prélè-vement de 15,5 %...Bref nous sommes passés en 6 mois de 12,3% à 13,5% puis à 15,5% jusqu’à nouvel ordre…Dans ces conditions, difficile de faire des prévisions de renta-bilité, qui auront forcément un impact sur les investissements à venir et leur financement…En conclusion, une chose est sûre, l’Etat Français a besoin d’argent pour réduire ses déficits budgétaires, et il y a fort à parier que dans les mois qui viennent de nouvelles dispositions fiscales vont voir le jour… Et celles-ci risquent de ne pas être favorables aux contribuables, quels qu’ils soient.Alors pour les quelques avantages fiscaux qui subsistent encore (loi Scellier, réduction d’impôt Censi-bouvard, crédit d’impôt ou réduction d’impôt pour l’habitation principale,…) sachez en profiter tant qu’il est encore temps…N’hésitez pas à recourir à un expert comptable pour analyser votre situation fiscale et choisir les bonnes options en matière d’impôt. Compte tenu des informations présentées ci-dessus, la SCI à l’IS semble devenir incontournable pour bon nombre de projets immobiliers.

STÉPHANE LARUE

Le cabinet d’expertise comptable et de commissariat aux comptes KPMG, a présenté tout récemment aux chefs d’entreprises une synthèse des principales décisions qui vont toucher en 2012 les particuliers et les professionnels.

Nombre d’années de détention AVANT APRES

De 0 à 5 0% 0%

10 50% 10%

15 100% 20%

20 100% 36%

25 100% 60%

30 100% 100%

Page 20: Perigord Entreprendre avril-mai 2012

Créé en 1937, le SyndiCat départemental d’energieS de la dordogne, Sde 24, organiSe aujourd’hui pour leS 557 CommuneS de la dordogne, le ServiCe publiC d’éleCtriCité, de gaz, d’éClairage publiC, leS CommuniCationS éleCtroniqueS par fibre optique.

L’ampleur du périmètre de ses com-pétences et l’investissement qu’il y consacre, 35 millions d’euros par an, traduit bien son rôle essentiel

dans l’aménagement du territoire départemental.Depuis la promulgation de la loi contre la fracture numé-rique du 17 décembre 2009, les élus du SDE 24 avec l’aide de l’Etat et de leurs partenaires régionaux et départementaux, sont entrés depuis quelques mois dans une phase de définition d’un Schéma Directeur Territorial d’Aménage-ment Numérique (SDTAN).L’objectif essentiel du SDTAN, est l’analyse des perspectives concrètes d’un réseau de desserte en très haut débit par fibre optique sur le territoire de la Dordogne, associé à un Schéma d’Ingé-nierie qui en précise-ra les caractéristiques et le tracé précis.« Les Elus du SDE 24 ont identifié dans la fourniture d’accès aux réseaux de communication électro-nique très haut débit, un puissant levier

pour l’aménagement et l’attractivité des territoires » explique Philippe DUCENE, Président du SDE 24.Le 8 mars dernier, le SDE a adopté à l’unani- mité le schéma

directeur territorial d ’aménagement numérique de la Dordogne, pré-voyant l’équipe-

ment de tout le territoire

d é p a r t e m e n -tal d’ici 10 ans.

L’investissement est évalué par ce même syndicat à 713 mil-

lions d’euros. Quelques jours plus tard, la question

du financement du déploie-ment de la fibre optique et de la gouvernance partagée a été au cœur d’un débat

avec tous les acteurs du dos-sier : Etat, Région, Département,

Caisse des dépôts, Orange…En juin le Fonds

national pour la Société Numérique (FSN) se prononcera aussi sur la participation financière de l’Etat.

DEPLOIEMENT D’UN RESEAU DE FIBRE OPTIQUE TRES HAUT DEBITEn février 2010, les élus ont décidé d’inscrire le SDE 24 dans un partenariat actif avec le Pays du Grand Bergeracois, en prenant la maîtrise d’ouvrage de l’appel à projet dédié au soutien du développement d’infrastruc-tures pour le déploiement d’Internet à haut débit dans les zones rurales abondé par le Fonds Européen Agricole pour le développe-ment rural (FEADER).

Exemple du projet pilote sur la commune de Fougueyrolles Ce projet constitue une préfiguration, gran-deur nature, de ce réseau de fibre optique. Il permettra de tester la pertinence des règles d’ingénierie technique et financière, de cer-ner les coûts directs et induits d’une telle opération et d’expérimenter les approches méthodologies élaborées dans le SDTAN et le Schéma d’Ingénierie.

Les objectifs :Inscrire cette initiative comme « Le Projet Pilote » d’une réflexion menée dans le cadre du SDTAN :• Plus qu’un projet, il sera une véritable

« vitrine de la Dordogne » et reflétera l’exemplarité du programme très haut débit en cours sur le Département.

Configurer le projet avec comme actions ciblées :• de raccorder la totalité des foyers d’une

commune de préférence dans des zones mal desservies à ce jour par l’ADSL,

• de construire un réseau de collecte,

La fibre optique au cœurdes compétences du SDE 24

Page 21: Perigord Entreprendre avril-mai 2012

• de raccorder en fibre, autant que possible, les zones d’activités et les sites d’intérêt se situant à proximité du réseau de collecte ou réseau de distribution.

• d’étudier l’inscription de ce projet dans le montage juridique et économique du SDTAN.

Les composantes du « Projet Pilote » Aucun RIP (réseau d’initiative publique) ou POP (Point de présence opérateurs : permet l’inter-connexion des réseaux) n’existent aujourd’hui sur le territoire du Pays du Grand Bergeracois. Aussi, pour mener à bien son expérimentation, le SDE 24 devra procéder à la mise en place :• d’un réseau de collecte : c’est le point

d’entrée dans la logique de construction du réseau FTTH car il collectera et innervera les poches et assurera l’interconnexion avec les réseaux limitrophes.

• d’une interconnexion avec un réseau Longue distance : le réseau de collecte doit être connecté à un réseau longue distance afin de permettre d’acheminer les flux Internet et télécoms des opérateurs.

• d’un réseau de distribution : à partir des points de mutualisation, il permettra de raccorder tous les foyers en fibre optique.

L’interconnexion avec le réseau de Gironde Numérique se fera au niveau de la commune de Port-Sainte-Foy.Le plan de financement se présente de la manière suivante :Le projet sous maîtrise d’ouvrage du SDE 24, d’un coût global de 2 millions d’euros est cofinancé par l’Europe, l’État, la Région Aquitaine et le SDE 24.Les travaux se dérouleront sur une période de 12 mois à partir du troisième trimestre 2012, pour un début de commercialisation prévue au troisième trimestre 2013.

La fibre optique au cœurdes compétences du SDE 24

Page 22: Perigord Entreprendre avril-mai 2012

DÉSENCLAVEMENT

22 | Mai - juin 2012 | Perigord Entreprendre 2

LE TGV À PÉRIGUEUX, UNE CHANCE POUR

LES GÉNÉRATIONS FUTURESDepuis plusieurs années, Michel Moyrand, maire de Périgueux et vice-président du Conseil régional chargé de l’aménagement du ter-ritoire, défend avec force et conviction, la perspec-tive de l’arrivée du TGV à Périgueux à l’horizon 2020.

Il met en préalable la réalisa-tion du tronçon LGV Poitiers –Limoges. Michel Moyrand considère cette infrastructure

vitale pour l’économie départe-mentale et le développement de l’agglomération périgourdine.

Quel bilan tirez -vous de la réu-nion publique consacrée à l’arri-vée du TGV en gare de Périgueux que vous avez organisée le 16 février dernier ?Michel Moyrand : Ma première satisfaction est que cette réunion publique a rencontré un vif suc-cès : beaucoup de monde a répondu à mon invitation, dont de nombreux élus, conseillers généraux, parle-mentaires, acteurs économiques. Elle a revêtu un caractère excep-tionnel avec la présence du préfet, Jacques Billant, qui a donné le point de vue objectif de l’Etat sur ce dossier. Enfin les Périgourdins ont pu entendre de la voix d’élus

du Limousin, de leurs représentants des chambres consulaires, quel est l’intérêt économique d’avoir une ligne à grande vitesse et d’ouvrir le territoire. Mettre Périgueux à trois heures de Paris, au lieu de 4 h 15 à 4 h 30, est absolument vital pour notre économie, pour le développement de la ville. Les chefs d’entreprises ont besoin

Périgueux à3 heures

de Paris« Ce projet

est absolument vital pour notre économie. »

.

Page 23: Perigord Entreprendre avril-mai 2012

Perigord Entreprendre 2 | Mai - juin 2012 | 23

d’une liaison rapide et pratique vers la capitale. Mon devoir en tant qu’élu d’aujourd’hui est d’avoir une vision prospective de ce que sera Périgueux dans vingt ou trente ans. L’arrivée du TGV doit permettre l’installation de nouvelles entreprises, d’investis-seurs nationaux et pourquoi pas étrangers, sur un territoire d’une trentaine de kilomètres autour de Périgueux, et couvrant une zone de plus de 200 000 habitants. Nous travaillons pour les générations futures. La possibilité de relier Paris à Périgueux à grande vitesse est aujourd’hui réalisable.

Quelles sont les conditions pour que ce vaste projet aboutisse ?Michel Moyrand : C’est un pro-jet lourd, très lourd, comparable à l’arrivée du Paris Orléans au xixe siècle. Le xxie siècle, c’est la grande vitesse. Périgueux doit être une ville desservie par le TGV.

L’arrivée de ce train passe par la réalisation du barreau LGV Poitiers Limoges. Cette liaison de 115 km de ligne nouvelle à grande vitesse est désormais acquise. Sa mise en chantier n’est plus qu’une question de mois. Il y a consensus autour de ce projet. L’enquête publique préalable va débuter au deuxième semestre. Ce qui laisse présager un début des travaux début 2015. Avec la LGV Poitiers Limoges, ressort le projet d’élec-trification de la ligne Périgueux –Limoges. Personnellement, c’est l’option que je défends. Il en existe d’autres, dont une via Coutras, à laquelle je ne crois pas. La réali-sation de l’électrification et de la modernisation des 99 km de voies entre Périgueux et Limoges est estimée à 176 millions d’euros. Le Conseil régional d’Aquitaine a inscrit ce chantier dans son schéma régional des infrastructures, des transports et de l’inter-modalité à l’horizon 2020.

Peut-on d’ores et déjà imaginer un calendrier prévisionnel ?Michel Moyrand : Nous sommes dans une situation favorable. C’est une chance qu’il faut sai-sir pour les générations futures. Les responsables de Réseau Ferré de France estiment que la réali-sation du barreau entre Poitiers et Limoges nécessite cinq ans de travaux. J’aimerais que le premier TGV à Périgueux arrive en gare en 2020. Nous avons mis trente ans à faire l’autoroute A89, j’ose espérer qu’il n’en sera pas de même pour la grande vitesse. C’est un projet majeur pour le désenclavement de notre territoire. Les Périgourdins doivent en être convaincus et se mobiliser autour de ce dossier. CLAUDE-HÉLÈNE YVARD

Le grand livre du TGV de Jean Tricoire et Claude Soulié, 350 pages, 400 phtos, de nombreuses cartes, un ouvrage unique sur l’histoire du TGV

LE TGV DOIT FAVORISER LA REPRISE DES ENTREPRISES ARTISANALES

L a perspective de l’arrivée du TGV à Périgueux apparaît comme une éven-tualité. C’est une vraie opportunité et

notre département ne doit pas passer à côté. Le tronçon à grande vitesse Poitiers Limoges sera réalisé, tout simplement car la région de Limoges n’a pas le choix. Limoges a perdu au fil des années plusieurs sièges de grands organismes bancaires ou sociétés. C’est une question de survie économique pour le Limou-sin. La Dordogne doit s’ouvrir et saisir cette opportunité. Nous avons raté le coche une fois. Si aujourd’hui, les élus de tous bords se mobilisent sur ce dossier, je dis bravo. Les chefs

d’entreprises périgourdins bénéficieront d’une liaison rapide vers Paris. Mais j’y vois surtout l’opportunité d’accueillir de nouvelles entre-prises, des investisseurs, de favoriser l’activité y compris pour nos territoires ruraux du Nord Dordogne. Le développement d’activité, ce sont des services publics maintenus, des écoles conservées, des populations maintenues. Pour le monde artisanal que je représente, cette perspective signifie du travail pour nos arti-sans. Les gens de l’extérieur se rendront plus facilement en Dordogne et cela devrait contri-buer à la reprise de bon nombre d’entreprises artisanales. »

Le futur quartier de la gare Michel Moyrand a évoqué au cours de l’entretien qu’il nous a accordé, le projet du Grand quartier de la gare. « C’est l’un des plus grands projets d’aména-gement de ces vingt prochaines années. Il préfigure le Périgueux de demain. » Michel Moyrand situe l’avenir de ce quartier dans la perspective de l’arrivée du train à grande vitesse. Ce projet couvre

une population actuelle de 5 000 habitants et une superficie de 70 hectares. Il s’agit d’un projet de renouvellement urbain avec l’objectif de redynamiser le sec-teur de la gare et ses alentours. Il comprend une opération pro-grammée d’amélioration de l’ha-bitat, un volet de développement économique favorisant l’accueil de nouvelles activités tertiaires et de services et l’installation de TPE et PME, la réalisation d’opé-

rations de logements répondant aux exigences du développement durable et de mixité sociale, la création d’un parc naturel urbain et la mise en place d’un pôle d’échanges multimodal. Futur centre névralgique des différents modes de transport, ce pôle mul-timodal s’inscrit dans le futur plan de déplacements urbains de la Communauté d’Agglomération Périgourdine. Il comprend la res-tructuration de la gare, la création

de couloirs de bus, de parkings, et la réorganisation de la voirie pour tous les modes de trans-ports y compris doux (vélo). Pour mener à bien ce grand projet, la mairie de Périgueux recrute un chef de projet « grand quartier de la gare » qui devra coordonner et mettre en œuvre les dispositifs d’aménagement et de développe-ment de ce territoire.

Patrick Meynier, président de la Chambre de Métiers

ParticipezRETROUVEZ LA PÉTITION POUR LA VENUE DU TGV

À PÉRIGUEUX SUR NOTRE SITE :

www.perigordentreprendre.fr

Page 24: Perigord Entreprendre avril-mai 2012

RESSOURCES HUMAINES

24 | Mai - juin 2012 | Perigord Entreprendre 2

4. La validation devant le jury5. Le suivi post-jury

Depuis 2002, Le CIBC de la Dordogne s’est vu confier par les pouvoirs publics, le Conseil Régional d’Aquitaine en parti-culier, la mission de Point relais Conseil en VAE sur le Département de la Dordogne. Le CIBC 24 est un organisme de droit privé géré paritairement et qui est présent à Périgueux, Bergerac et Sarlat et sur l’ensemble du dépar-tement de la Dordogne où il effec-tue des permanences à fréquence régulière. Le Service proposé par le CIBC 24 est décomposé en deux parties, l’une sous forme collective, l’autre individuelle :Une information générale actua-lisée et spécialisée sur le dispo-sitif de Validation des Acquis de l’Expérience qui permet aux béné-ficiaires de s’approprier les princi-pales informations réglementaires et procédurales utiles et nécessaires à connaitre avant de s’engager dans la démarche de VAE individuelle ou collective ;Un conseil personnalisé afin de vérifier la pertinence d’une démarche de validation, pour cela, il est proposé aux candidats une aide à la clarification de son projet professionnel, l’identification des expériences utiles dans le cadre de la VAE, l’analyse de ces expé-riences, le repérage des certifica-tions potentielles, la vérification des hypothèses de faisabilité et l’orientation vers les structures et interlocuteurs compétents.

Pour toute information complé-mentaire concernant la VAE : CIBC 24Résidence Lamartine 11 avenue Georges Pompidou24000 PERIGUEUX Tél. : 05 53 45 46 [email protected]

ÉRIC LANDUYT

LA VAE (Validation des acquis de l’expérience), véritable outil de Valorisation et de motivation des salariés.

LES 10 ANS DE LA VAE

10 ANS DEJA que la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) existe. Prévue par le Code

du travail et le Code de l’éducation, elle constitue un droit individuel, pour toute personne engagée dans la vie active à demander la recon-naissance de ses acquis pour vali-der une certification sans suivre la formation qui y prépare.La VAE est un dispositif qui per-met faire reconnaitre les compé-tences, les savoir-faire des sala-riés, des demandeurs d’emploi, des bénévoles au-delà des schémas classiques de la formation initiale par l’obtention d’un diplôme.Véritable quatrième voie d’accès à la qualification, elle constitue un outil proche des besoins de l’entre-prise et du salarié.La VAE passe par une procé-dure de vérification, d’évaluation et d’attestation des compétences du candidat par un jury indépen-dant, comportant des profession-nels. Elle permet d’obtenir tout ou partie d’un diplôme, d’un titre à finalité professionnelle ou d’un certificat de qualification profes-sionnelle et ce, à partir de trois ans

minimum d’activité professionnelle et/ou extraprofessionnelle dans le domaine dans lequel on souhaite valider.L’entreprise peut en faire un outil de valorisation et de motivation de ses salariés en relation avec ses propres objectifs d’adaptation aux nouvelles réalités industrielles et de développement économique, tout en intégrant les coûts dans le budget du plan de formation.

La VAE peut rentrer dans la straté-gie de l’entreprise. Elle peut aussi se limiter à être une démarche indi-viduelle du salarié. Dans ce cas, pour le salarié, la VAE représente une reconnaissance de son expé-rience professionnelle et permet un élargissement de ses perspectives professionnelles.

Une démarche de VAE se déroule en 5 étapes essentielles : 1. L’information, le conseil et

l’orientation2. Le dossier de demande de rece-

vabilité3. L’accompagnement pour la réa-

lisation du dossier de présenta-tion de l’expérience

Bien penser son entreprise et s’asso-cier avec succès de Jean Tricoire et a été conçu pour tous ceux qui sont tentés par l’aventure entrepre-neuriale, des jeunes aux retraités, des néo-phytes aux experts, mais aussi pour tous ceux qui les accom-pagnent. Auteur : Joseph MachiahEditeur : Equitips

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Perigord Entreprendre 2 | Mai - juin 2012 | 25

Le trion est tous concernésQue ce soit à la maison pour une famille, au bureau pour un sala-rié, ou sur un chantier pour un entrepreneur, on est tous concer-nés par le tri de ses déchets. le tri, C’eSt faCile maintenant

D epuis le 1er mars, tous les emballages ménagers plastiques sont acceptés dans le sac jaune, destiné aux déchets recyclables, fourni par les syndicats de

collecte adhérents au Syndicat départemental des déchets de la Dordogne (SMD3). Une petite révolution attendue par les usagers et mise en place sur tout le territoire de la Dordogne. En précurseurs, les élus du SMD3 ont décidé de simplifier et de développer le tri pour atteindre l’objectif fixé par le Grenelle de l’environne-ment : 75 % de recyclage des emballages ménagers fin 2012. A l’heure actuelle ce sont 63 % des déchets qui sont recyclés. Grâce à ces nouvelles consignes, le flux des déchets recyclables collectés par le biais du sac jaune devrait augmenter d’environ 20 %. Les techniciens estiment une augmentation de 1000 tonnes par an sur les deux centres de tri : Périgueux/La Rampinsolle et Sarlat/Marcillac-St-Quentin, employant respectivement des équipes de 25 et 19 personnes.

UN INvESTISSEMENT DE 450000 EUROSAfin de permettre le tri de ces nouveaux maté-riaux, tout en portant une attention particulière aux conditions de travail des agents, le SMD3 vient d’investir sur Périgueux dans l’acquisition d’un séparateur balistique venant s’additionner à la machine de tri optique déjà en place.

LES DécHèTERIES, LE gESTE QUI cOMPTE

Les déchèteries de la Dordogne sont gérées par les syndicats de collecte des déchets ménagers adhérents au SMD3. Elles permettent aux particuliers, mais aussi aux artisans et com-merçants (moyennant un coût variable selon la nature du déchet) de se séparer de leurs encombrants, des déchets ou résidus de chan-tiers. Sont acceptés : les déchets dangereux (peintures, phytosanitaires, solvants, acides,

bases, emballages souil-lés), les PSE (Polystyrène Expansé) c’est-à-dire les éléments de calage et de transport en polystyrène expansé (sous forme alvéo-laire, de billes compactées), les Déchets d’Equipements

Electriques et Electroniques (téléviseurs, petits appareils électroménagers, gros appareils élec-troménagers, réfrigérateurs, congélateurs, machines à laver, fours…). En développement, une filière « plas-tique » permettra d’envoyer vers le recyclage les plastiques non emballages : jouets, tuyaux, mobilier de jardin, pots de fleurs, etc.Sur les sites de Saint-Laurent-des-Hommes et Saint-Crépin-Carlucet (près de Sarlat) il existe des unités de stockage de l’amiante-ciment accessibles aux particuliers et professionnels.Renseignements : auprès de votre syndicat intercommunal ou sur le site du SMD3.

Le sac jaune, c’est pour : En plus des emballages en aluminium, en acier, du carton et des bouteilles et flacons en plastique, le sac jaune peut désormais recevoir : les pots de yaourt et desserts, pots de crème fraîche, sacs, sachets, blisters, surem-ballage des packs d’eau, de lait, boites et barquettes alimentaires, emballages non alimentaires (tubes souples et rigides, emballages plastifiés). A retrouver sur le site : www.triezplus.fr

•Le SMD3 a la compétence transfert, transport et traite-ment des ordures ménagères.

•Il assure également la sensibili-sation au tri et au recyclage au niveau départemental.

•Budget annuel 2012 est de 26,5 millions d’euros.

•Effectif : 33 personnes en 2012.

La Rampinsolle 24660 Coulounieix-ChamiersTél. : 05 53 45 58 90Fax : 05 53 45 54 99www.smd3.fr

« La nuit du tri»le 11 mai prochain à Cap Cinéma

de Périgueux à 20h30, placée sous le signe de la convivialité et de l’humour. Un appel aux

Périgourdins à se déplacer pour montrer l’intérêt qu’ils portent au tri. Soirée gratuite, s’inscrire sur le

site www.triezplus.fr

Com

mun

iqué

Page 26: Perigord Entreprendre avril-mai 2012

26 | Mai - juin 2012 | Perigord Entreprendre 2

COGITIMELa performance au service des entreprises

Cogitime est une SARL basée à Brantôme, créée en 2010 par son gérant Sébastien Aulnette, dont l’activité principale est l’amélioration de la performance des entre-prises par l’optimisation de leur système d’information.

Sébastien Aulnette travaille principalement avec les TPE, PME et institutions locales et régionales pour

leur apporter son expérience de plus de dix ans passés dans des sociétés de service informatique, des cabinets de conseils internatio-naux et des éditeurs de logiciels.De nombreuses entreprises ont pu en 2 ans bénéficier de ses conseils, notamment sur les diagnostics d’amélioration des performances internes, suivis de la mise en place d’outils de gestion (PGI ou ERP) tels que : GRC (Gestion Relation Client), comptabilité financière et analytique, stocks, achat-vente, marketing, ressources humaines…grâce à une solution technique à la fois Saas (Software as a service) & Cloud qui ne nécessite pas de compétences techniques et informa-tiques en interne et qui est acces-sible depuis n’importe quel ordi-nateur connecté à Internet quel que

soient les emplacements géogra-phiques des utilisateurs. Ce mode présente l’avantage de pouvoir proposer des applicatifs sans ges-tion de logiciel puisque les clients souscrivent un abonnement auprès de Cogitime pour accéder à un ser-vice. Après un bilan annuel positif et afin d’optimiser son développe-ment, Sébastien Aulnette mise sur un nouvel axe de performances en 2012 : l’offre Cogi-Performance, qui va révolutionner l’accès aux données indispensables à la gestion des entreprises. Des modules à la carte sont proposés mais également des formations et un suivi person-nalisés répondant aux critères de chaque entreprise. Cogitime projette de réaliser des partenariats structu-rants avec d’autres sociétés implan-tées dans le domaine des nouvelles technologies (Internet & télécom-munication) pour les professionnels. www.cogitime.fr www.cogi-performance.fr

Comment implanter avec efficacité un ERP/Entreprise Ressource planning dans son entreprise ? Comment préparer au mieux sa mise en œuvre ? Cet ouvrage donne toutes les clés. Editions Eyrolles.

ECG DORDOGNE Un constructeur qui se développePrésente dans tout le grand Sud-ouest, ECG compte onze agences dont une à Périgueux, cours Saint-Georges, gérée par Thierry Ferré, responsable du secteur Dordogne.

Malgré une baisse progressive depuis quelques années dans ce secteur

d’activité, une nouvelle agence s’ouvre à Bergerac. Depuis 12 ans, ce sont plus de 400 maisons ECG construites, tout département confondu. Ce succès est dû en partie à la prise en charge totale des demandes des clients, de la recherche d’un terrain, au permis de construire ainsi qu’à la ges-tion des démarches administratives, mais également au fait qu’ECG ait son propre bureau d’études. Un seul interlocuteur pour toutes les phases du projet de construction.

Cette société de proximité à taille humaine travaille avec ses propres compagnons artisans (maçons, plaquistes, charpentiers, cou-vreurs…), évitant ainsi à leurs clients de nombreux désagréments liés à la multiplicité des interven-tions des différents prestataires.« Nous suivons au fur et à mesure l’avancée des travaux et nous sommes présents jusqu’à la remise des clés. Un accompagne-ment nécessaire pour aider notre client à concrétiser son projet de construction personnalisé sur-mesure s’il a déjà une idée précise de la maison de ses rêves ou à partir des nombreux plans cata-

logue dont nos disposons, quelque soit le type d’architecture : tradi-tionnelle, contemporaine, classique ou maison BBC. Dans tous les cas nos maisons sont construites avec des briques G7 et montées sur vide sanitaire. Nous tenons par-faitement nos délais de livraison, sommes à l’écoute de nos clients que ce soient des particuliers, des communes ou des institutions et nous offrons toutes les garanties indispensables à ces projets de vie » explique Thierry Ferré.

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Perigord Entreprendre 2 | Mai - juin 2012 | 27

L’homme, ou la femme, le plus brillant, peut, par un talon d’Achille ou une faiblesse, mal gérés, se trouver déstabilisé en situation d’exposition et compromettre sa crédibilité.

Renforcer la confiance en soi, c’est reconnaître son impor-tance et comprendre que nos réussites en dépendent. Il nous appartient de la fortifier par :• La recherche et le développement de nos connaissances et

de nos compétences.• Ne pas fuir les autres ni les situations inconfortables.• Transformer nos peurs en actions, en évitant les pensées

réductrices.• Etablir des contacts et nouer des relations.• Se jeter à l’eau. Prendre des risques.• Ne pas chercher à imiter. Etre soi et l’assumer.• S’affirmer par le regard et le langage directs.• Choisir des objectifs réalisables et progressifs. • Accumuler les victoires, en évitant les échecs et se confor-

mer à un planning de progrès.Journaliste et comédienne, Sonia Dubois, dans son livre, «Coachez vos vies», livre ses clefs de la confiance en soi :La confiance en soi apporte absolument tout, principale-ment du bien-être quotidien, et la capacité de tout faire avec beaucoup de facilité. Le manque de confiance en soi se traduit à travers les inhibi-tions de tous les jours. Il faut arrêter de véhiculer son passé. La chose la plus importante est d’aller de l’avant, et surtout ne jamais se comparer aux autres. Celui qui n’a pas confiance en lui a tendance à être négatif. La confiance en soi, c’est avant tout vouloir réussir, savoir changer ses failles en atouts et mettre en exergue ses qualités. Coacher sa vie consiste à se lever tous les jours en se disant qu’aujourd’hui on va gagner du terrain sur ce qui ne va pas dans notre vie. La confiance en soi, c’est également ce que nous renvoyons aux autres. Pour cela, il faut dégager des ondes positives, pour donner de soi une image très combattive et gagnante.

Comment instaurer la confiance ? La confiance s’obtient par ce que dans son livre « le management conscient », Fred Kofman, professeur et consultant en management, appelle la coordination impeccable :Je dis ce que je vais faire et je fais exactement ce que j’ai dit que j’allais faire… en me coordonnant avec les autres !

Il s’agit de confiance en soi et d’inspirer confiance. Autrement-dit : • Le manager a une parole,• Sa parole a du poids,• Les autres lui accordent du crédit à cause de sa parole,• Le manager tient ses engagements,• Il ne se justifie pas quand un engagement n’est pas tenu,• Il consulte, s’il le faut, les autres avant de s’engager.

Le manager n’obtient pas cette qualité sans maîtrise de soi ni dis-cipline mentale. Pour développer un système robuste, les détails comptent. La défaillance d’un joint a provoqué l’explosion de la navette spatiale américaine Challenger en janvier 1986.Pour inspirer la confiance et le respect qui va avec, les détails ont aussi leur importance. Vos promesses, pouvez-vous assurer de pou-voir les tenir ? Tout commence par-là ! Que ce soit avec vos colla-borateurs ou avec vos partenaires d’affaires. Cependant, le manager qui ne fait jamais de promesse, de crainte d’être incapable de tenir ses engagements, n’inspire pas plus confiance.Comprendre la raison d’être d’un comportement, instaurer la confiance, demandent au manager de la conscience. La confiance que nous avons en nous-mêmes, celle que nous inspi-rons à nos proches et à notre environnement, sont un levier pour nos actions quotidiennes et une source de développement de nos capacités à agir et entreprendre.

LA RUBRIQUE DU COACH

LA CONFIANCEDe la confiance, que nous sommes capables d’investir en nous-mêmes, dépend, pour une grande part, nos réussites et, à contrario, nos échecs. Elle n’est pas suffi-sante, mais elle est indispensable. Par Gilles Levy

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28 | Mai - juin 2012 | Perigord Entreprendre 2

DOSSIER LA FILIÈRE AUTOMOBILE

Filière Automobile Des modèles hybrides pour doper le marché

Dordogne et de la Chambre régio-nale. L’occasion d’évoquer avec lui la situation du marché de l’automo-bile dans le département.

Que pouvons-nous retenir sur 2011 en ce qui concerne le mar-ché des véhicules neufs ?Jean-François Bittard : Le pre-mier trimestre 2011 a été impacté par la prime à la casse qui a pris fin en 2010. Globalement sur l’an-

née le portefeuille de véhicules en livraison a été bon. Les construc-teurs ont su capter l’attention de la clientèle en communiquant sur des prix attractifs d’entrée de gamme, à des mensualités abordables, et faire naître ainsi le désir d’achat. L’année a donc été correcte en volume. En revanche, cela a été difficile pour les concessionnaires et agents de tenir leurs marges.

Quelles sont les tendances pour 2012 ? Jean-François Bittard : Les chiffres définitifs ne nous sont pas

Jean-François Bittard est depuis cette année le pré-sident du CNPA Dordogne (Conseil National des

Professions de l’Automobile). Gérant du garage JFB de Ribérac, président des agents indépendants depuis 2001, il a aussi longtemps œuvré auprès de l’organisation professionnelle comme vice-pré-sident délégué. Il est également élu de la Chambre de métiers section

Jean-François Bittard, président du CNPA Dordogne.

Nouveaux modèles, véhicules hybrides, offres des constructeurs, concessionnaires et agents espèrent une embellie au 2e trimestre 2012.

Page 29: Perigord Entreprendre avril-mai 2012

Perigord Entreprendre 2 | Mai - juin 2012 | 29

encore parvenus. Mais l’on peut dire que nous avons réalisé un volume de 15 à 20 % de ventes en moins, au 1er trimestre, suivant les marques. Nous attendons beau-coup de la sortie des nouveaux modèles, présentés en avant-pre-mière au salon de Genève, pour lesquels les constructeurs ont fait des efforts notamment en faveur de l’environnement : une faible teneur en CO2, des véhicules électriques qui vont être intéressants pour les grosses agglomérations, mais aussi des véhicules hybrides mi-

essence/mi-électrique, mi-diesel/mi-électrique, comme par exemple Toyota qui allonge sa gamme, ou Peugeot Citroën qui arrivent avec 2 modèles hybrides. 2012 démarre calmement. Le marché ne pourra être boosté que par les offres des constructeurs et des nouveaux pro-duits.

Y-a-t-il des disparités en matière de gamme ?Jean-François Bittard : La baisse des ventes affecte surtout les véhi-cules de moyenne gamme. Les véhi-

Ventes Dordogne

2011

35000véhicules d’occasion

10935véhicules

particuliers neufs 2284

véhicules utilitaires neufs (-3,5t)

cules Audi Premium, Mercedes-Benz, BMW… les modèles haut de gamme continuent toujours à progresser.

Le marché du véhicule d’occa-sion a-t-il tiré son épingle du jeu ?Jean-François Bittard : On peut dire que l’année 2011 a été cor-recte en volume.

Comment se porte le secteur de la réparation ?Jean-François Bittard : Le CNPA

Page 30: Perigord Entreprendre avril-mai 2012

DOSSIER LA FILIÈRE AUTOMOBILE

30 | Mai - juin 2012 | Perigord Entreprendre 2

regroupe 105 garages. L’activité de nos adhérents reste dans la moyenne pour 2011, malgré une forte concurrence des centres-auto.

En tant que responsable pour l’Aquitaine de la commission for-mation et apprentissage au sein de la Chambre de métiers, pou-vez-vous dire que les métiers de l’automobile attirent les jeunes ?Jean-François Bittard : On a remarqué une chute de l’appren-tissage sur la partie mécanique, en revanche le nombre de candi-dats se maintient en carrosserie. Le statut d’étudiant ordonné au niveau national a revalorisé les candidats, qui reviennent à ces métiers manuels. Sur la Dordogne, on compte deux CFA un à Boulazac

pour la mécanique et la carrosserie et un sur le grand Bergeracois pour la mécanique et le lycée Albert Claveille qui forme des techniciens. Ce sont ces mêmes jeunes qui for-més par des maîtres d’apprentis-sage seront en mesure de reprendre demain nos entreprises.

Pour revenir à votre fonction de président du CNPA, quelles sont vos orientations 2012 ?Jean-François Bittard : Notre mis-sion est d’être le plus proche de nos adhérents, de les accompagner dans le juridique ou le social, de leur donner toutes les informations utiles pour le développement de leurs entreprises.

Propos reccueillis par

VALÉRIE DESFRANÇOIS

Nombre d’entreprises :

600 entreprises sont concernées par les

métiers de l’automobile dans l’artisanat,

réparties de la manière suivante dans le

département : 280 pour l’arrondissement

de Périgueux, 151 à Bergerac, 100 sur

Sarlat et 69 sur Nontron.

Ancienneté :

•42 % ont plus de 10 ans d’installation

•23 % ont moins de 3 ans

•19 % ont de 6 à 10 ans

•16 % de 3 à 5 ans

Salariés :

La filière représente 1182 salariés ; 145

contrats d’apprentissage en cours ; 119

entreprises ont au moins 1 apprenti (61 %

de CAP et 31 % de bac pro)

Créations/reprises d’entreprises :

•2011 : 79 entreprises créées (78 % de

création et 23 % de reprise)

•2010 : 51 entreprises créées (71 % de

création et 29 % de reprise)

•2009 : 37 entreprises (67 % de création

et 33 % de reprise)

Radiations 2011 :

60 (37 % raisons juridiques, 30 % raisons

économiques, 24 % transmission d’activité

et 9 % pour raisons personnelles)

La filière automobile sera une filière prio-

ritaire accompagnée sur une durée de 3

années par le conseil régional. Il s’agit d’ac-

compagner les entreprises du secteur, indi-

viduellement et /ou collectivement via des

diagnostics stratégiques adaptés qui décou-

leront sur des plans d’actions, des ateliers

thématiques, de la veille stratégique, mais

également des actions de médiatisation du

savoir faire de nos artisans ruraux auprès

du grand public et des jeunes.

Sources : Chambres des métiers de la Dordogne – service création/reprise –

LA FILIÈRE DE L’AUTOMOBILEen quelques chiffres

Voitures prestiges de collection Cet ouvrage offre un panorama des plus belles voitures des années 1910 à nos jours. Richement documenté et très pratique grâce à son classement par marque et par ordre alphabétique, il vous offre une mine d’in-formations et d’anec-dotes sur les modèles de prestige qui ont marqué l’histoire de l’automobile.

LE CNPA DORDOGNE

L a Syndicat des chefs d’entreprises du commerce, de la réparation et des services de l’automobile. Président  : Jean-François Bittard – Vice-Pré-

sident : Philippe Levasseur.22  concessionnaires – Président  des  concessionnaires Christophe Deluc83 agents de marques, et indépendants toutes marques

105 garagesIl représente 18 métiers de l’automobile : concession-naires, agents de marques, mécaniciens-réparateurs automobile, loueurs, auto-écoles, dépanneurs agréés, stations services.Ses bureaux sont situés allée Jacques Duclos à Boulazac. Secrétariat : Virginie 05 53 53 31 98

La concession Citroën DELUC.

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DOSSIER LA FILIÈRE AUTOMOBILE

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Chambre de métiers et de l’artisanat Au cœur des enjeux du secteur automobile

Chaque année, l’Espace Formation des Métiers de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat section Dordogne, forme environ 190 jeunes en alternance aux métiers de la maintenance automobile (auto, moto, carrosserie, pein-ture), en CAP, BAC PRO, CQP.

Le CFA fait partie des 42 CFA PILOTES du réseau National de la Branche Automobile (ANFA). Ce

réseau est une force de production, d’innovation et de mutualisation

des pratiques pédagogiques afin d’en faire bénéficier l’ensemble de l’appareil de formation.L’évolution des véhicules conduit à une plus grande technicité des métiers du secteur et les entreprises attendent un niveau de compétence qui réponde à cette complexité. L’Espace Formation des Métiers est engagé depuis longtemps dans cette dynamique et l’investissement dans la formation des enseignants est constant : l’électronique embar-quée, la dépollution, les nouvelles énergies « Moteur hybride, véhi-cule électrique ».L’atelier de maintenance est aussi équipé de véhicules « dernière génération » avec le matériel de diagnostic associé et les logiciels professionnels de gestion d’ate-lier. Les apprentis bénéficient d’un ordinateur portable individuel lors des cours de technologie.L’élévation des niveaux de qua-lification est un enjeu pour l’ave-nir, c’est donc aussi la mission de l’Espace Formation des métiers d’accompagner les jeunes et les entreprises dans cette perspective. Il renforce son engagement dans cette dynamique :• En organisant, en janvier, un

forum d’orientation interne pour les apprentis qui arrivent

en fin de cycle de formation. Il s’agit, ici, de les informer et de les sensibiliser suffisamment tôt à l’importance de la pour-suite de formation, ils peuvent ainsi en discuter avec leur maître d’apprentissage. Chaque entre-prise est, ensuite, contactée pour étudier la possibilité de pour-suite de formation en interne en apportant toutes les informations relatives à ce projet.

• Pour les candidats à l’appren-tissage, le CFA accroît l’infor-mation et l’accompagnement en phase de pré-recrutement. Organisé sous forme d’infor-mations collectives, l’objectif, ici est d’améliorer leur compré-hension du statut d’apprenti, de les informer sur les attentes des entreprises qui recrutent un jeune (prise de contact, comportement, motivation) et sur l’importance de la phase d’intégration en tant que salarié en alternance au sein d’une équipe de travail.

La récompense de cet investisse-ment c’est aujourd’hui, un taux de réussite de 80 % aux examens et une insertion professionnelle de près de 60 % des apprentis après six mois et 80 % au bout de 18 mois.

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Urbanisme et développement localLa Chambre d’agriculture accompagne les territoires rurauxdepuis 7 ans maintenant, la chambre d’agriculture de dordogne a développé une activité bureau d’etudes afin d’accompagner les collectivités dans la réalisation de leurs documents d’urbanisme. ce bureau d’études complète l’action de développement local menée traditionnellement.

Nathalie Coulaud-Vidal et Flore Boyer

Nathalie Coulaud-Vidal, Ingénieur chargée d’études en urbanisme gère ce bureau d’études Urban’ae

rattaché au Pôle environnement et ter-ritoire. Elle s’appuie sur l’expertise tech-nique et sur l’expérience de terrain des conseillers agricoles.

Diagnostic de territoireA ce jour, le bureau d’études Urban’ae a accompagné près de 90 collectivi-tés territoriales pour la réalisation de cartes communales, de Plans Locaux d’Urbanisme, de diagnostic agricole et paysager mais aussi sur l’accompagne-ment de projets de développement. « Nous épaulons la collectivité de A à Z, dans le respect des procédures, nom-breuses et complexes, pour la réalisa-

tion de tous leurs documents de plani-fication, en identifiant les besoins, avec un travail d’analyse de territoire dans la concertation avec différents organismes et la population… » explique Nathalie Coulaud-Vidal.En fonction des problématiques ren-contrées, Urban’ae travaille en partena-riat avec d’autres professionnels (archi-tectes, écologues spécialisés Natura 2000 et loi ENE), se dotant ainsi des compétences supplémentaires néces-saires.Au plan national, on ne compte qu’une dizaine de bureaux d’études de ce type dans le réseau des chambres.

Notre force : la proximitéUrban’ae travaille en symbiose avec les conseillers agricoles des cinq antennes décentralisées de la Chambre d’agricul-ture, qui apportent leur contribution au diagnostic. Le territoire est divisé en cinq antennes : Douville (Périgord Cen-tral), Thiviers (Périgord Limousin), Mon-bazillac (Bergeracois), Sarlat (Périgord Noir) et Ribérac (Isle-Dronne-Double).

Projets de développement localFlore Boyer est responsable d’équipe sur l’antenne du Périgord Central. Elle a par exemple créé un projet de sentier de randonnée sur deux cantons qui a

entraîné bon nombre d’acteurs, agri-culteurs, bien sûr, mais aussi élus, asso-ciation d’insertion. « Tout cela s’est fait de manière collective, en symbiose, et c’est le territoire qui est gagnant. Main-tenant 16 communes ont un sentier de randonnée à proposer. » indique-t-elle. Autre exemple, l’approvisionnement des cantines. « Le souhait des élus était de soutenir l’activité agricole de leur territoire, notamment les maraîchers. » Un diagnostic a été établi, ainsi qu’une étude sur la faisabilité d’un approvision-nement en direct en fruits et légumes pour l’ensemble des écoles primaires et du collège. Ce travail a été mené en col-laboration avec les élus et le cuisinier de la Communauté de Communes du Pays vernois, responsable de l’approvisionne-ment des écoles. « Nous avançons petit à petit, au cas par cas dans les cantons avec les établissements scolaires mais aussi les maisons de retraites, comme par exemple sur le canton de Sainte Al-vère où, suite à une mise en relation, un agriculteur livre ses légumes quotidien-nement à la maison de retraite. »Nous sommes la « courroie de transmis-sion » de nombreux projets sur les ter-ritoires et par la connaissance fine que nous avons du territoire, nos diagnos-tics sont un atout pour les élus.La Chambre d’agriculture peut ainsi être partenaire des collectivités dans toutes leurs réflexions d’aménagement.

Urban’ae – urbanisme, agriculture, environnement Tél. 05 53 45 47 84Les 5 antennes de la Chambre d’agriculture de Dordogne Tél. : 05 53 35 88 88 Co

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COMMERCE INTERNATIONAL

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LE COMMERCE INTERNATIONAL VU PAR UN EXPERTLionel Pascal, Périgourdin, a été longtemps directeur des Douanes, expert pour les audits et l’assistance aux organisations douanières. Au cours de son parcours professionnel, il a occupé de hautes fonctions qui lui ont permis d’acquérir une grande expérience dans les relations économiques internationales.

Lionel Pascal a réalisé de nombreuses missions au titre de la Coopération internationale française,

consultant pour le FMI et l’OMD dans différents pays, touchant à la modernisation des services doua-niers (Pérou, Jordanie, Algérie, Pologne, Albanie). Il a réalisé des audits des organisations logistiques et douanières et des formations sur place, notamment en Afrique francophone. Aujourd’hui retraité, Lionel Pascal a créé une société de consultant international. Il vient de publier un ouvrage l’Opérateur Economique Agréé, posant la ques-tion suivante « la sécurisation va-t-elle à l’encontre du développement du commerce international ?

Comment est née l’idée de cet ouvrage ?Lionel Pascal : Ayant été en poste comme directeur des douanes au Havre en septembre 2001, je fus l’un des premiers à saisir le trau-matisme américain consécutif à un attentat sur leur sol (d’autant, qu’ayant été en poste à Washington, je suis souvent allé à New-York, au World Trade Center où les services des douanes new yorkais étaient installés, et j’avais des amis blessés dans l’attentat).Les mesures très strictes prises depuis par les américains en matière de sécurisation du trafic international de marchandises vont empêcher le libre développement de ce commerce international dont ils sont en même temps les plus

grands défenseurs, et ce à leur seul avantage du fait d’une loi (nommée HR1) qui oblige toutes les marchandises entrant aux Etats Unis à être radiographiées avant le chargement à l’étranger. Afin d’éviter ce blocage, l’Union Européenne a mis en place des mesures sévères mais plus adap-tées à travers la création de l’OEA (Opérateur Economique Agréé) et l’obligation d’informer les douanes européennes avant l’arrivée des marchandises afin d’en cibler celles analysées à risques dans le premier point d’entrée. Même si le Périgord est peu exportateur, cela pèsera sur toutes les exportations...Les CCI algériennes m’ont deman-dé l’an passé, au cours de mes formations sur ce sujet, d’écrire un livre permettant à chaque opérateur économique de prendre conscience de la dureté des mesures nouvelles. Mon livre est en cours d’éditions chez ITCIS (éditeur algérien) et pour la France il est sorti aux édi-tions du net.

Que dénoncez-vous dans cet ouvrage ?Lionel Pascal : Après avoir décrit les mesures prises par les uns et les autres, je dénonce les dangers de la loi américaine et demande à ce que la mesure européenne devienne la norme mondiale afin d’éviter que chaque pays mette en place des lois bloquantes qui s’apparentent, selon moi, à du protectionnisme dissimulé. Je remarque aussi que la mise en place de ces mesures

coûtent très cher et isole encore plus les pays en voie de dévelop-pement qui n’ont pas les moyens de se payer la technologie utile à ces contrôles (un scanner peut coû-ter jusqu’ à 7 millions d’euros et la maintenance représente chaque année 1 million d’euros).

A qui s’adresse-t-il prioritaire-ment ?Lionel Pascal : Cet ouvrage est destiné à tous ceux qui commercent à l’international.

Pouvez-vous nous expliquer concrètement ces contraintes ? Lionel Pascal : Prenons un exemple. Une entreprise périgour-dine de fabrication de foie gras qui exporte au Japon ou aux Etats Unis vend actuellement «sortie usine» sans se préoccuper d’où partiront les boites de conserves pour monter sur un porte container. Demain, si cette usine veut continuer d’expor-ter, elle devra répondre aux 95 questions du statut «OEA» dont plus de 50% sont du domaine de la sécurité et non de la douane telles: matériau utilisé pour votre entre-pôt, quelle politique de sécurisa-tion avez vous entrepris auprès de votre personnel, vos employés sont-ils badgés, vos fournisseurs sont-ils connus de vous en tant qu’OEA, votre système informatique est-il sécurisé, ....Bref, la douane vérifiera si tout est fait pour éviter que quelqu’un mette une bombe dans un car-ton pour qu’elle explose à New-York ou ailleurs. Compte tenu des enjeux, plus aucun importateur ne prendra le risque de travailler avec une société non OEA qu’elle soit de transport ou de fabrication!Et ça c’est le système européen qui est moins sévère que l’américain.

VALÉRIE DESFRANÇOIS

Lionel Pascal, ancien directeur des Douanes

En quelqueschiffresle commerce inter-national périgour-din est marqué par une baisse légère (-1,5) et une hausse des importations (+11,4) ce qui laisse une balance encore positive pour le département entre 202 millions d’e à l’export et 185 mil-lions d’e à l’impor-tation. Mais il faut noter aussi que l’exportation est toujours très faible dans ce départe-ment.

L’opérateur écono-mique agréé (OEA) La sécurisation va-t-elle à l’encontre du développement du commerce internatio-nal ? De Lionel Pascal, éditions, les Editions du Net.

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