Perché sur un éperon dénudé de 900 mètres de long, les Baux-de-Provence, ce village qui...
-
Upload
gileberte-merlin -
Category
Documents
-
view
104 -
download
0
Transcript of Perché sur un éperon dénudé de 900 mètres de long, les Baux-de-Provence, ce village qui...
Perché sur un éperon dénudé de 900 mètres de long, les Baux-de-Provence, ce village qui regroupe
de nombreuses demeures classées, dominé par les ruines de
son ancien château fort, attire chaque année des foules de
touristes et, pour en découvrir tout le charme, il est préférable de s’y rendre en dehors de la période estivale. Bordé de deux ravins à
pic, il se détache sur le fond blanchâtre des Alpilles.
A l’arrivée, le visiteur est saisi par la masse du château qui se confond avec
son cadre de rochers.
Bâus est un terme provençal qui signifie « rocher escarpé ». Il engendra celui de Baux
et, en 1822, arrive le mot bauxite pour désigner ce
minerai trouvé sur le territoire.
Le promeneur est séduit par les ruelles à escaliers qui offrent une image de sérénité et de beauté.
De nombreuses demeures
sont parées des
attributs de la
Renaissance, les
fenêtres à meneaux
notamment.
A droite, une gracieuse
lanterne des morts jouxte l’église Saint-
Vincent.
Seule rescapée d’un logis de 1571, cette jolie fenêtre continue à séduire.
Cette petite église creusée en partie dans le rocher, émeut par
sa simplicité et le rappel des efforts successifs de la
communauté des croyants. On y retrouve trois nefs marquant
chacune une période de la pensée des bâtisseurs, du roman primitif au gothique ogival, du Xème au XVème
siècle. Des vitraux modernes de Max Ingrand, illuminent les lieux. Ils sont dus au don du Prince Rainier de Monaco ,
l’histoire ayant fait des Baux un fief de la famille Grimaldi .
Cette chapelle et les fonds
baptismaux en sont la partie la
plus ancienne, creusée dans le
rocher dès le Xème siècle.
C’est de la vaste esplanade du château que l’on a la plus belle vue sur le petit village coincé entre la paroi rocheuse et le Val
d’enfer.
Les Seigneurs des Baux affirmaient descendre du Roi mage Balthazar… Au XIème
siècle, ils étaient particulièrement puissants.
Puis les guerres se succèdent, les soumissions, les
renouveaux, histoire bien tumultueuse. Alix est la
dernière Princesse des Baux. A sa mort, intégrée à la
Provence, la Seigneurie n’est plus qu’une simple Baronnie qui, une fois rattachée à la
couronne de France, continue ses rébellions. C’est
finalement Richelieu qui, lassé des incartades, fait démolir
château et remparts en 1632
Vue sur les Alpilles
Grâce à un système d’audio-guide, il est facile de
découvrir l’histoire du château mais aussi de la vie des
habitants du village, ce qui, malgré le triste état des
constructions, rend la visite particulièrement intéressante.
De plus, on retrouve sur le site différentes reproductions des anciennes armes de guerre.
Le trébuchet
La catapulte
Les hommes utilisant le bélier étaient protégés
par un toit en pente tandis qu’ils
manipulaient le lourd engin pour
défoncer des parois ou des
portes.
Ces machines de siège couramment utilisées au Moyen-Âge, aux Baux en particulier, sont réalisées
grandeur nature.
Les ruines qui subsistent et les explications de l’audio-
guide, permettent d’imaginer l’ancien château, le donjon,
les tours Sarrasine et Paravelle dont il subsiste des
escaliers d’accès hauts, étroits et déformés, les
chapelles et l’ancien hôpital.
Le pigeonnier seigneurial
Des demeures troglodytiques étaient creusées au pied du château.
Musique : Troubadour
Ensemble médiéval Xeremia, Direction Robert Ressicaud
Réalisation : Marie-Jo – Septembre 2005