Robert Rivet, soldat

Orgerussien au 117ème

régiment d’infanterie

sera tué à Massiges. A

quelques kilomètres de

là, en Argonne, à

Lachalade, commune

de la Meuse, Marcel

Hardelay, caporal ,

décèdera de la suite de

ses blessures.

Noëlle Rivière

La continuité de mes

recherches sur nos

soldats Orgerussiens

m’a amenée jusqu’à

« La M a in de

Massiges », située dans

la Marne et à

Lachalade dans la

Meuse.

U n e a s s o c i a t i o n ,

nommée « La Main de

M a s s i g e s » s ’ e s t

constituée en 2008.

Plutôt que de construire

un musée et d’y

apporter tous les objets

retrouvés sur les anciens

champs de bataille,

cette association a

r e c o n s t i t u é l e s

tranchées, le site tel qu’il

était en 14/18, et a

finalement construit un

musée à ciel ouvert.

Hors série : Centenaire de la guerre de 14 /18

1916 : la guerre d’usure

Fin 1915, début 1916 Ver-

dun est une région calme

depuis de longs mois, isolée.

Le réseau de tranchées est

mal organisé, les forts ont

été vidés de leurs garnisons.

Le 21 février 1916, les

troupes allemandes, sur la

rive droite de la Meuse, se

portent à l’assaut des pre-

mières lignes françaises, le

front est enfoncé entre la

Meuse et la plaine de

Woëvre. Le 25, après une

lente mais uniforme progres-

sion de plus de 10 kilo-

mètres, les allemands occu-

pent Douaumont, le plus

important fort de la région

fortifiée.

Verdun n’est qu’à 5 kilo-

mètres. Le général Joffre

confie au général Pétain la

défense de la ville. La bru-

tale percée prévue par les

allemands va s’essouffler et

Verdun va se transformer en

un immense enfer. En avril,

le général Nivelle remplace

le général Pétain. Fin juin

1916, les allemands se rap-

prochent dangereusement

de Verdun, mais au même

moment, dans la Somme, la

préparation d’artillerie alliée

commence à marteler les

tranchées allemandes. La

lutte acharnée autour de

Verdun va se poursuivre

avec une attaque le 11 juillet

1916.

Sommaire :

EDITO

RAPPEL HISTORIQUE

LES ORGERUSSIENS MORTS

POUR LA FRANCE

COMMERCES ET ARTISANATS

1916 : LA GUERRE D’USURE 1

ROBERT RIVET 2

MARCEL HARDELAY 3

COMMERCES, ARTISANATS...A LA VEILLE DE LA GUERRE

4

Dans ce numéro :

Le Petit Echo d’Orgerus

Journal

Municipal

Hors-Série Numéro 9 - juin 2016

Place des Halles : commerce Morin Boulangerie Boisson puis Lacoudre puis Quervel

Ossuaire de Douaumont - 2015

Transcription de décès de Robert RIVET mort pour la France : « L’an 1917 le 24 mars à 6h du soir, transcription du décès. L’an 1916 le 29 octobre à 15h étant à Lagery, Marne, acte de décès de Robert Rivet, soldat au 117ème régiment d’infanterie numéro matricule au recrutement de Versailles 196, né le 16 septembre 1892 à Orgerus, mort pour la France, à la Main de Massiges, commune de Massiges, Marne, le 8 avril 1916 à 17h, tué à l’ennemi, fils de feu Paul et de feue Marie Augustine Lassaille. » Robert Rivet a été incorporé à compter du 1er octobre 1913, soldat de 2ème classe, au 101ème Régiment d’infanterie. Le 26 août 1914, il passe au 117ème Régiment d’infanterie.

A la Main de Massiges :

Après la bataille de la Marne le 15 septembre 1914, les régiments de la 2ème division d’infanterie coloniale sont forcés d’arrêter leur progression, les allemands ayant stoppé leur recul. Le mouvement de terrain situé au nord immédiat du village de Massiges et dont le relief dessine grossièrement une main, deviendra une forteresse naturelle, quasi inexpugnable faisant liaison avec le front d’Argonne. Différentes batailles ont lieu, dont celle du 25 septembre 1915 où la Main est assaillie et les pertes sont très lourdes : tous les officiers supérieurs

sont morts ou blessés. Le lendemain, des régiments sont demandés en renfort. La lutte se poursuit. En 1916, des actions locales sont menées : les 115, 117 et 317ème régiments d’infanterie y perdront beaucoup d’hommes.

Robert RIVET

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Le Petit Echo d’Orgerus Hors sér ie gu erre de 14 /18 - Ju in 2016

LES

ORGERUSSIENS

MORTS POUR LA

FRANCE

Photos du site reconstitué de Massiges Association de la Main de Massiges 51800 Massiges

Transcription de décès de Marcel Adrien Louis HARDELAY, mort pour la France : « L’an 1916 le 21 août à 3h du soir, transcription du décès. L’an 1916 le 26 juin à 15 heures du soir, étant à la Grange au Bois, Marne, acte de décès de Hardelay Marcel Adrien Louis, décoré de la croix de guerre, matricule au recrutement d’Evreux : 526, caporal au 82ème régiment d’infanterie 4ème cie, né à Breuilpont, Eure le 2 mars 1887, décédé à la Fille Morte commune de la Chalade Meuse, le 14 juin 1916, blessures de guerre, mort pour la France, fils de Honoré Augustin et Gruel Aline Léontine, époux de Morin Hélène Etiennette. »

Sur les fiches de recensement de la population d’Orgerus de 1896, on trouve Marcel Hardelay, sa mère, sa sœur Marthe et Auguste Lacoudre, son beau-père, boulanger, habitant au centre d’Orgerus. En 1907, sur sa fiche militaire, il est photograveur et habite à Paris dans le 5ème arrondissement, au 294 rue Saint Jacques. Le 21 novembre 1912, il se marie à Orgerus avec Hélène Etiennette Morin. Les parents d’Hélène étaient épiciers sur la Place des Halles.

Arrivé au 28ème Régiment d’infanterie le 21 février 1915, il passe en renfort au 82ème régiment d’infanterie le 17 août 1915. Il est nommé caporal le 24 février 1916. Il est tué au lieu-dit la Fille Morte, sur la commune de la Lachalade. A titre posthume, il reçoit la médaille militaire. Sur le registre du conseil municipal d’Orgerus, le 27 janvier 1917, est retranscrite, la cérémonie : « Ce jourd’hui, 27 janvier 1917, en la maison commune, s’est présentée Hélène Morin, veuve du Caporal Hardelay Marcel, accompagnée de Mesdames Lacoudre, sa mère, veuve

Marcel HARDELAY

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Le Petit Echo d’Orgerus Hors sér ie gu erre de 14 /18 - Ju in 2016

LES

ORGERUSSIENS

MORTS POUR

LA FRANCE

Morin, sa belle-mère, Marthe Hardelay et Suzanne Lacoudre, ses soeurs...la croix de guerre avec étoile d’argent, attribuée au caporal Hardelay Marcel , blessé mortellement...et donne lecture de la citation..très bon gradé, très dévoué et d’une grande bravoure... »

Sur le recensement de la

population de 1911, on

recense à Orgerus une

soixantaine de commerçants

et artisans.

Au centre :

De la Route de Flexanville

en remontant jusqu’à la

Place des Halles :

C l é m e n t i n e P e l l e t i e r ,

couturière - Léon Mercier,

cordonnier - Brutus Charavin,

forgeron et maréchal ferrant -

Paul Rabussier boucher -

Edouard Lanzlinger, plombier

- A lphonse Fouanon,

bourrellier - Eugène Leglatin,

serrurier - Alrmire Morin,

épicière - Louis Bardin

Hôtel ier et sa sœur,

cuisinière.

Grande rue, en partant du

monument aux morts, puis

vers les ruelles (rue du

stade, pressoir), puis retour

grande rue, rue du Bois des

Aulnes, Place de la liberté,

grande rue, Place des

Halles :

Camille Marquet, docteur en

m é d e c i n e - M a x i m e

Tourneville, messager -

G e o r g e s T o u r n e v i l l e ,

déménageur - Arthur Marigny,

maçon - Victor Vernet,

mécanicien - Gaston Maillard,

tonnelier - Paul Dupray, bazar

- Denise Letemps, marchand

de vins, Adeline Jeulin,

épicière - Louis Boisson,

boulanger - Armantine Breton,

repasseuse - Gaston Bonnin,

mercerie - Zélie Bonnin,

couturière - Rose Mailler,

laveuse - Jeanne Petit,

blanchisseuse - Marie

Bocquet, nourrice - Pierre

Réby, peintre, Claude

Floneau, tourneur en bois -

René Robert, entreprise de

c h a r p e n t e s , G a b r i e l l e

Thouroude, couturière -

Cyprien Claye, aubergiste -

Nella Rivet, nourrice -

Suzanne Dareau, couturière -

Stanislas Nez, entrepreneur

de bals, Marie Monnard,

laveuse - Arthémidor Dailly,

cordonnier - Adrien Romagné,

charron - Georges Huline,

menuisier - Elise Beaujard,

receveur des postes -

Ambroise Coeuil, boucher -

Léon Rousseau, nouveautés

- Angélina Mahieu, laveuse

Au Moutier :

Eugène Desvignes, maçon -

Jean-Bapt is te Durand,

cafetier - Albert Mahieu,

épicier - Célestin Rivet,

draineur - Léon Dareau,

maçon - Albertine Lasse,

couturière - Ernest Dujardin,

bouilleur

Derrière le Parc :

Yolande Lesieur, nourrice -

Louise Lesieur, sage femme

- Béatrice Daustresme,

couturière

La Vallée :

Eugène Mahieu, jardinier

La Poussinière :

Ernest Jean, meunier

Artisans, commerçants … à la veille de la guerre

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Le Petit Echo d’Orgerus Hors sér ie gu erre de 14 /18 - Ju in 2016

Le Petit Echo d’Orgerus est édité

par la mairie d’Orgerus.

Directeur de la publication :

M Jean-Michel Verplaetse Maire

Franck Lamas vice-président de la

c o m m i s s i o n i n f o r m a t i o n

communication

Ecrits Recherches : Noëlle Rivière

Relecture : Blanche Quintin

Photos : Sophie Knoerr, Noëlle

Rivière

Distribution : bénévoles d’Orgerus :

Mmes MM Dupuichs, Remoussin,

Faburel, Rousseau, Dorléans,

Mazencq, Pinsard, Larcher,

Winstein, Gobert, Knoerr.

Bibliographie : sites internet des

Archives départementales des

Yvelines - la guerre 14/18 de JP

Verney, édit JP Gisserot

Place des Halles

78910

ORGERUS

Tél : 01 34 87 20 31

Fax : 01 30 88 32 46

contact-comm@mairie-orgerus.fr Retrouvez nous :

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