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e-Pentagramme bulletin électronique du Lectorium Rosicrucianum Le Lectorium Rosicrucianum Activités Publiques La Gloire de l’Amour Parabole de la Naissance d’une Coupe Guide du Voyageur Avril 2010

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e-Pentagrammebulletin électronique du Lectorium Rosicrucianum

Le Lectorium Rosicrucianum

Activités Publiques

La Gloire de l’Amour

Parabole de la Naissance

d’une Coupe

Guide du Voyageur

Avril 2010

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e-Pentagramme

Sommaire

Le Lectorium Rosicrucianum

Activités Publiques

La Gloire de l’Amour

Parabole de la Naissance

d’une Coupe

Guide du Voyageur

4 ème année, No 4

Avril 2010

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Aussi appelé l’École Internationale de la Rose-Croix d’Or,Le Lectorium Rosicrucianum est relié au courant gnos-tique de tous les temps. C'est une école de pensée qui

tente de relier l’homme à sa véritable origine, en lui faisantdécouvrir le sens profond et prodigieux de sa vie, pour le recon-duire à l'état d'homme vrai.La Rose-Croix d'Or s’adresse à tous ceux qu'une intime nostal-gie de la vie parfaite prédispose à la recherche de l'Absolu, àtous ceux qui reconnaissent la nécessité d'un changementintérieur profond et s'y sentent appelés, sans distinction derace, de milieu social ou de religion. Elle forme une commu-nauté d'âmes libres. L'École est présente dans plus de 40 pays,y compris au Québec où se trouvent deux centres, à Montréalet à Sutton.

Pour plus de renseignements sur l’École, nous vous invitons àvisiter le site Internet ou à prendre contact avec nous :

Lectorium Rosicrucianum 2520 rue La Fontaine Montréal, Québec H2K 2A5Métro: FrontenacTél : 514-522-6604Site : www.canada.rose-croix-d-or.orgCourriel : [email protected]

Le Lectorium Rosicrucianum

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Programme d’activités publiques

Montréal

Centre du Lectorium Rosicrucianum 2520 rue La Fontaine

Montréal, Québec H2K 2A5Métro: FrontenacTél: 514-522-6604

Site: canada.rose-croix-d-or.orgCourriel: [email protected]

Toutes les activités ont lieu à 19h30

ConférenceMercredi 7 avril

Le corps, instrument d'immortalité

ConférenceMercredi 21 avril

La connaissance, clé de la libération

ConférenceMercredi 5 mai

La réincarnation

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La gloire de l’amour

Allocution de A.H.van den Brul, membre de la Direction Spirituelle Internationale

Le ß corps vivant � de l ’ Ecole spirituellede la Rose-Croix d ’ Or, qui enveloppetout et tous, fut e¤ difie¤ pour soutenir etaccompagner l ’e¤ le' ve dans son chemine-ment, et pour que l ’ immense travail,entrepris avec tous, culmine, un jour,dans le re¤ tablissement de l ’Homme-Ame-Esprit. Le but supre“ me de l ’ Ecolespirituelle est la transformation, et latransfiguration, de l ’ homme et de sonmicrocosme. Elle est, en premier lieu,une ß demeure spirituelle � dote¤ e d ’unß corps vivant � a' l ’ inte¤ rieur duquell ’e¤ le' ve �uvre a' la renaissance del ’ homme immate¤ riel, le ce¤ leste Autre.

Onnepeut se¤ parer l ’ Ecole de l ’appren-tissage. La forme re¤ alise¤ e dans la matie' reest entie' rement consacre¤ e a' une construc-tion spirituelle n’appartenant pas a' cemonde. Les fondations de cette�uvrema-c� onnique se trouvent dans laTerre saintedont e¤ mane la nature supe¤ rieure.

Aussi, une telle Ecole constitue-t-elletemporairement, un indispensable me¤ dia-teur entre la nature supe¤ rieure et la naturedialectique.Nous retrouvons cette dualite¤en l ’ homme qui, existentiellement, estoriginaire de la Terre sainte, en vertu dumicrocosme et de la monade qu’ il ve¤ hi-cule. Un travailleur spirituel, ce que noussommes toujours en tant qu’e¤ le' ves, estcontinuellement conscient de ce doublestatut, non seulement a' l ’ inte¤ rieur de lui-

me“ me, non seulement par rapport auxdeux ordres de nature, mais par rapport a'l ’ Univers entier. C ’est pourquoi, detemps en temps, l ’ Ecole spirituelle s ’ ins-pirant d ’anciens enseignements rosicru-ciens, parle de deux soleils : le soleil dumonde mate¤ riel qui rend possible la viesur terre, et le soleil spirituel, Vulcain, laforce de vie qui propulse tout devenir spi-rituel. Selon le principe de re¤ flexion del ’e¤ nergie, on a, d ’un co“ te¤ , le monde mate¤ -riel ou' tout ce qui est de l ’ordre du spiri-tuel est emprisonne¤ , et de l ’autre, on a lemonde spirituel ou' la vie est absolumentaffranchie de tout lien mate¤ riel, donttoute forme de re¤ clusion est exclue, oui,impossible.

Questions essentielles

Ainsi, sommes-nous endroit de penserqu’ il y a un soleil terrestre, source de lu-mie' re et de chaleur au service de touteexistence transitoire dans la matie' re, etun soleil e¤ ternel source et principe origi-nel de toute Sagesse, de toute Vie. Ceuxqui, au vrai sens de l ’expression, font l ’ex-pe¤ rience de l ’ Eveil, en qui la lumie' re duSoleil spirituel se fraie un chemin,connaissent quelque chose de son rayon-nement be¤ ni. Ils apprennent a' le reconna|“ -tre comme la nouvelle force de la Kunda-lini, la nouvelle e¤ nergie vitale issue du ple¤ -ro“ me. Tant qu’ il ne voit pas le soleil spiri-tuel se lever sur sa vie, l ’e“ tre humain de-meure dans les te¤ ne' bres.

Cet axiome irre¤ futable ge¤ ne' re de mul-

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Rose d’or auportail d’unee¤ glise, a' Pocatky,Tche¤ tche¤ niePhotoPentagramme

tiples inter-rogations :Qu’est-ceque le monde,qu’est-ce quel ’ humanite¤ , etquelle est sa desti-nation ? Pourquoiles myste' res de la vie,et de l ’ Univers, sont-ils siinsondables ? Comment peut-on arri-ver a' la connaissance ? Comment recevoirl ’ Illumination qui nous de¤ livre des te¤ ne' -bres, et met fin a' notre errance dans lechamp de vie mate¤ riel ? Relativement peude gens ont trouve¤ , pour l ’ instant, la voiede l ’ Illumination effective, alors que lafoule est innombrable de ceux qui cher-chent dans toutes les directions possibles.Comme il est difficile d ’accepter qu’ in-terminablement la souffrance et le cha-grin soient la seule moisson des champsde vie de l ’ homme terrestre ! De nom-breuses rondes de temps ont e¤ te¤ ne¤ cessai-res a' l ’e¤ dification de la conscience et de lacompre¤ hension, qui, jusqu’a' pre¤ sent,n’ont pu s ’affranchir du statut mate¤ rielde l ’existence humaine. Dans le me“ metemps, laTerre sainte se de¤ ployait a' partirdu septuple cosmos. L’ homme ne peut-ilarriver a' comprendre tout cela ?

Les cycles du travail spirituel

Le monde et la vague de vie humainesont soumis a' des cycles, et, au fil des ron-des de temps, le travail spirituel lui-me“ meobe¤ it a' une certaine pe¤ riodicite¤ . Le cycleactuel de la grande �uvre de libe¤ ration se

de¤ rouleen phaseavec lese¤ manationsdu soleil spi-

rituel. De la' ,de¤ coule la fa-

culte¤ d ’anticipa-tion de la Fraternite¤

de la Vie, et le fait quel ’ Ecole spirituelle de la jeune Gnose

soit engage¤ e ^ avec tous ses travailleurs ^dans un cycle de de¤ veloppement. Le tra-vail de l ’ Ecole est subordonne¤ a' un planqui se re¤ alise au fur et a' mesure que les tra-vailleurs deviennent conscients de sa for-midable porte¤ e.UneEcole spirituelle, sep-tuplement manifeste¤ e, ne tombe pas duciel : cela ne¤ cessite une tre' s se¤ rieuse pre¤ pa-ration, a' diffe¤ rents niveaux. Il se trouvequ’aujourd ’ hui, le travail de constructionmate¤ riel, et spirituel, en est arrive¤ a' unpoint crucial sur la courbe de son de¤ velop-pement. Permettez-nous d ’examiner la si-tuation a' la lumie' re de quelques indica-tions donne¤ es, autrefois, par Jan van Rijc-kenborgh a' un petit groupe d ’e¤ le' ves pla-ce¤ s devant une ta“ che bien de¤ termine¤ e.

Il de¤ clarait a' l ’e¤ poque : ß Pendant en-core une centaine d ’anne¤ es, le cours dude¤ veloppement de l ’ humanite¤ se fera aurythme de puissants accents, conforme¤ -ment aux cycles du travail spirituel. En1924, l ’ Ecole spirituelle moderne se pre¤ -sente sur la sce' ne de l ’ histoire parce quec ’est a' ce moment pre¤ cis qu’elle a e¤ te¤mandate¤ e pour effectuer un nouveau tra-vail spirituel �.

En cette anne¤ e 2004, l ’ Ecole comme¤ -

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more ses quatre-vingts ans d ’existence.Nous reviendrons ulte¤ rieurement sur lasignification du nombre 8. Dans l ’allocu-tion e¤ voque¤ e, Jan van Rijckenborgh pre¤ ci-sait : ß Une fois l ’ordre de mission rec� u, lenouveau travail de la Rose-Croix mo-derne commenc� a de' s l ’anne¤ e 1925. Jusquela' , la Fraternite¤ de la Rose-Croix oeuvraiten inspirant a' la mouvance spirituelle deces temps de gestation, des initiatives quine furent le fait que d ’ individus isole¤ s oude petits groupes. Nous pensons ici a' laprolife¤ ration de philosophes qui marquala seconde moitie¤ du XIX e' me et le de¤ butdu XX e' me, et a' l ’ impact de leurs travauxsur maints esprits. L’avant-garde de la lit-te¤ rature de cette e¤ poque te¤ moigne, aussi,d ’un courant de pense¤ e destine¤ a' pre¤ parerl ’e¤ mergence de l ’enseignement transfigu-ristique qui, de fac� on fragmentaire, se pro-filait a' l ’ horizon. Ceux qui avaient pre¤ -pare¤ le terrain de l ’e¤ sote¤ risme chre¤ tienn’e¤ taient plus de cemonde en 1925: depuisle 6 janvier 1919 pour Max Heindel et de-puis le 30mars 1925 pour Rudolf Steiner.

Oui, mes amis, ainsi proce¤ da la Frater-nite¤ , et apre' s ces nombreux et laborieuxpre¤ paratifs, le temps e¤ tait venu pour laRose-Croix moderne de se manifester etd ’ instituer une Ecole spirituelle, allie¤ e a'une Ecole inte¤ rieure des Myste' res. C ’estce qui de¤ marra en 1925, avec un travaild ’e¤ laboration, de de¤ ploiement et de miseau point, en vue de porter a' la connais-sance du monde entier, l ’existence de laRose-Croix des temps modernes, en tantqu’ Ecole spirituelle de la jeuneFraternite¤gnostique. Le parache' vement de cetteconstruction ne¤ cessitera une pe¤ rioded ’environ cent ans, ce qui nous reporte a'l ’anne¤ e 2025�.

Et l ’auteur de signifier, ainsi, cette pe¤ -riode : ß La pe¤ riode de l ’e' re nouvelle de

l ’ Esprit-Saint, pendant laquelle les radia-tions de l ’ Esprit septuple, du soleil spiri-tuel, s ’ imposeront puissamment a' lastrate terrestre ou' nous vivons �.

L’ Ere du Saint-Esprit

Tout ceci va de pair avec des modifica-tions atmosphe¤ riques, des bouleverse-ments sociaux a' l ’e¤ chelle mondiale,d ’une ampleur telle que le travail devrae“ tre interrompu sur une courte dure¤ e, cequi heureusement ne s ’est pas produit jus-qu’a' pre¤ sent.Ces temps forts de l ’ histoirespirituelle mondiale se sont de¤ ja' pre¤ sente¤ sde nombreuses fois. En Extre“ me Orient,en Inde, en Egypte, au Moyen Orient, enEurope de l ’ Est ; me“ me l ’ Europe del ’Ouest connut semblable e¤ pisode. La pe¤ -riode actuelle voit l ’e¤ dification de l ’ Ecolespirituelle, son extension, et surtout le tra-vail d ’approfondissement affe¤ rent a'l ’ Ecole des Myste' res.

Jan van Rijckenborgh distingue deuxe¤ tapes dans cet intervalle de temps :l ’une, de pre¤ paration, qui dure quaranteans et s ’e¤ tale de 1925 a' 1965; la seconde,de de¤ veloppement, sur soixante ans, quiva de 1960 a' 2025.

Ceci ne signifie pas qu’apre' s 2025, iln’ y aura plus de de¤ ploiement du travail.En effet, il est pre¤ vu que l ’�uvre de libe¤ -ration de l ’ Ere du Verseau s ’effectue enß diverses moissons et processus se¤ lec-tifs �, ainsi que l ’e¤ tablit l ’auteur dans sonouvrage Dei Gloria Intacta, et se pour-suive jusqu’en l ’an 2658. Il n’est pas dit,e¤ videmment, dans quelle mesure l ’ Ecolespirituelle participera, d ’ ici la' , a' cette re¤ a-lisation. D ’ou' , l ’actualite¤ de l ’ injonctionbiblique : ß�uvre tant qu’ il fait jour ; tra-vaille tant que luit le soleil �.

Dans les anne¤ es passe¤ es, nombre d ’en-

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tre nous ont apporte¤ une large contribu-tion a' l ’ immense effort de pre¤ paration,et de de¤ veloppement, de la septuple Ecolespirituelle. Il fallut d ’abord labourer lesol, suivant les indications inspire¤ es parla Fraternite¤ , puis semer, en e¤ vitant leszones rocailleuses, ensuite, veiller a' prote¤ -ger la jeune pousse pour qu’elle croisse, etque le grain prenne la couleur dore¤ e de lade¤ hiscence, avant d ’engranger la pre-mie' re re¤ colte. Ainsi, se constitua ungroupe de travailleurs, de moissonneurs,qui dut re¤ sister aux tempe“ tes, et aux as-sauts de la perfidie. Telle fut l ’ immenseta“ che dont les deux grandsma|“ tres prirentla responsabilite¤ en tant qu’ initiateurs dela communaute¤ gnostique actuelle. Deson sein, fut issu un groupe de travailleursqui endosse' rent la co-responsabilite¤ de ladirection spirituelle, afin d ’assurer la dy-namique du grand travail.

Le Chantier de la Jeunesse

Mentionnons que, dans cette me“ me al-locution, Jan van Rijckenborgh insista surl ’ importance de former un chantier de lajeunesse, appele¤ a' conna|“ tre un de¤ velop-pement international dans la perspectived ’expansion de l ’ Ecole spirituelle. Al ’ intention des travailleurs de¤ voue¤ s a' cechantier, il adressa une mise en gardecontre le danger d ’une orientation mate¤ -rialiste et intellectualiste. Il y a inte¤ re“ t a' segarantir contre un tel risque concernantles pre¤ cautions a' prendre et les soins a' ap-porter a' la tendre a“ me des enfants, l ’objec-tif e¤ tant, dans tous les cas, de sauvegarderla possibilite¤ d ’un de¤ veloppement spiri-tuel dans la jeune a“ me.

Plus loin, Jan van Rijckenborgh an-nonce que la totalite¤ de la litte¤ rature rosi-crucienne sera rendue publique. De

me“ me, il pre¤ voit la construction de Tem-ples et de ba“ timents dans de nombreuxpays d ’ Europe et me“ me au-dela' . A partirde l ’ Europe, l ’�uvre pourra s ’e¤ tendre aumonde entier.

L’extension du champ de Lumie' re

Selon lui, la premie' re pe¤ riode de l ’es-sor prit fin le 31de¤ cembre 1965. La secondede¤ buta le 1er janvier 1966 et durera jus-qu’en 2025. Durant toutes ces anne¤ es quinous sont accorde¤ es, le ß fondement vi-vant � a e¤ te¤ e¤ tabli, et de¤ sormais, la cons-truction se dresse dans sa septuple ple¤ ni-tude, au beau milieu du monde. Il est cer-tain que sur le planmate¤ riel ceci est re¤ alise¤et ne cesse de s ’e¤ tendre. Mais, plus impor-tante encore, est la signification spirituellede cette re¤ alisation : le de¤ ploiement d ’unformidable champ de Lumie' re, le feu del ’ Esprit. Les anne¤ es a' venir seront large-ment consacre¤ es a' l ’ache' vement de cette�uvre grandiose. Une nouvelle ge¤ ne¤ ra-tion d ’amis s ’ y pre¤ pare. En 2004, legrand travail n’est plus seulement unplan, une e¤ pure, ou une constructionsans contenu. C ’est devenu un ß corps vi-vant � qui tient embrasse¤ dans son champastral magne¤ tique tous ses foyers et tousses e¤ le' ves, pe¤ ne¤ tre¤ s par la Lumie' re del ’ Esprit septuple, du Soleil spirituel. Toutceci, dans le seul but d ’amener chaquee¤ le' ve a' l ’ illumination inte¤ rieure, afinqu’a' partir de l ’Ame rene¤ e et des fontai-nes de la Lumie' re gnostique, la Paix etl ’Amour de Dieu rayonnent sur lemonde et l ’ humanite¤ . Travail d ’une pres-sante ne¤ cessite¤ , a' une e¤ poque ou' les gran-des tensions mondiales se re¤ percutent enl ’ homme lui-me“ me. Il n’est nul besoin devous de¤ crire comment de¤ ferlent, sur lemonde, les nuages rougea“ tres de la haine,

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de la violence et de la cole' re, s ’ancrentdans le c�ur des humains, provoquantde¤ sespoir sans nom et profonde affliction.

La Tour de l’Olympe

En cette anne¤ e 2004, l ’ Ecole spiri-tuelle comme¤ more, certes, ses quatre-vingts ans d ’existence ; mais elle n’a pasencore atteint l ’apoge¤ e de son travailmondial, et chaque e¤ le' ve est appele¤ a' unengagement total. Nous voulons d ’abordregarder devant nous, voir ou' le fleuve devie gnostique nous entra|“ ne.Nous sachant

saisis par le courant, nous voulonsapprofondir notre progression

et notre croissance inte¤ -rieure. Dans la demeurespirituelle de l ’ Ecole ou'

nous habitons et oeu-vrons, nous nousacheminons tousvers l ’accomplisse-ment des ß noceschymiques �.Tout e¤ le' ve, de sa

place, et selon son tra-vail inte¤ rieur, dans

l ’e¤ difice spirituel septu-ple, peut arriver a' bonne

fin, en suivant le grand plande sauvetage et de libe¤ rationqui est scelle¤ au c�ur dechaque microcosme. Le

rayonnement de la monade seprojette dans l ’e¤ le' ve, pour autant

qu’ il ait ouvert son c�ur, et pre¤ pare¤ lesanctuaire de sa te“ te. Il ne peut,

alors, en e“ tre autrement que le plans ’accomplisse, attendu que l ’e¤ le' ve, sur

le mode' le de l ’arche septuple de l ’ Ecole,e¤ rige en lui-me“ me, et ouvre un a' un, lessept e¤ tages de la tour de l ’Olympe. Ne

cherchez pas cette tour en dehors devous. Trouvez-la dans votre propre sys-te' me microcosmique, en liaison avec laß Demeure Sancti Spiritus � en laquellel ’ Esprit Saint septuple touche l ’ homme.

Voici quatre sie' cles, en 1604, JohannValentin Andrae re¤ digeait les premie' respages des ßNoces Chymiques de Chris-tian Rose-Croix �, sous l ’ impulsion de laFraternite¤ de la Rose-Croix. Au-jourd ’ hui, quatre cents ans plus tard, lateneur de cette �uvre, te¤ moignant desMyste' res, est arrive¤ e a' comple' te mani-festation dans l ’ Ecole spirituelle actuelle.Non pas dans le sens d ’un de¤ voilementexte¤ rieur du chemin suivi et accompli parChristian Rose-Croix, mais dans le sensou' il est offert a' tout e¤ le' ve des temps pre¤ -sents de le parcourir entie' rement : il peutentrer dans la Demeure Sancti Spiritusqui rayonne de Lumie' re, au sommet de laseptuple Ecole spirituelle, ou comme onl ’appelle encore : au huitie' me e¤ tage de latour de l ’Olympe. La septuplicite¤ corres-pond au grandiose prototype de Chris-tian Rose-Croix. La Fama Fraternitatis lerepre¤ sente toujours entoure¤ de sept fre' -res : les sept aspects de la Demeure SanctiSpiritus, Christian Rose-Croix e¤ tant lehuitie' me. Ainsi, se de¤ voile devant nous lemyste¤ rieux nombre huit. C ’est la cle¤ devou“ te de l ’e¤ difice spirituel, l ’ouverturesur l ’ horizon merveilleux de la vie nou-velle de l ’a“ me, la porte grande ouverte del ’e¤ ternite¤ . L’e¤ le' ve e¤ rige sa tour inte¤ rieure,en gravit les marches, et acce' de au hui-tie' me e¤ tage qui lui est encore inconnu, la'ou' le feu monadique est libe¤ re¤ .

Le Chant de l’Amour

Pendant qu’ il se consacre, ainsi, a' ac-complir le Grand �uvre alchimique en

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son e“ tre inte¤ rieur, il se joint aux autres e¤ le' -ves en unite¤ de groupe et amour, et se metau service de l ’ Ecole dans les nombreuxaspects de son travail.

L’anne¤ e 2004 s ’ inscrit dans le GrandTravail sous la devise du Chant del ’Amour. Ce chant qui re¤ sonne au cin-quie' me jour des Noces Chymiques deC.R.C., le chant de la paix inte¤ rieure queJan vanRijckenborgh a transmis aux cher-cheurs sous la forme d ’une septuple for-mule-cle¤ . L’amour de tous les e“ tres quenous rencontrons et que nous fre¤ quen-tons. L’amour de cette humanite¤ qui souf-fre tant, dans un monde en passe de deve-nir encore plus glacial, et plus inhumain.L’amour de chacun de ceux qui formentle groupe de l ’ Ecole spirituelle, et qui,chacun a' leur fac� on, donnent tout afin demener a' bien leur apprentissage. Unamour, et un e¤ tat de paix, tourne¤ s vers letravail de chacun dans l ’ Ecole. Une effu-sion de paix inte¤ rieure et d ’ harmonie, a'partir de la source de la force d ’a“ me ac-quise, qui inonde de lumie' re le chemin del ’apprentissage.

Telle est l ’ inspiration qui anime le tra-vail en cette anne¤ e 2004, et qui rayonneradu groupe des e¤ le' ves. La ve¤ ritable inspira-tion na|“ t, dans la pense¤ e qui s ’e¤ le' ve dans laLumie' re, et se laisse pe¤ ne¤ trer totalement.La pense¤ e passe de la perception a' lacompre¤ hension, a' la Gnose. Alors la pen-se¤ e voit le plan se de¤ ployer, a' partir dunoyau rayonnant dans le c�ur du micro-cosme. La pense¤ e, devenant Gnose, peuttout comprendre et tout pre¤ voir. Le mys-te' re n’est plus un secret, mais une portequi s ’ouvre sur la connaissance inte¤ rieure.Voici, de la Bhagavad Gita, une parole ex-traite du ß Chant du Seigneur � : ß LeTout-Puissant n’ impute a' l ’ homme ni le bienni lemal.C ’est l ’obscurcissement de l ’en-

tendement par le non-savoir qui jette lescre¤ atures dans l ’e¤ garement. Mais celui enqui la connaissance par l ’a“ me repousse lenon-savoir, en lui, se le' ve, comme un so-leil, la plus haute Sagesse �.

Nous parlons, ici, du Soleil spirituel,qui est sagesse et amour. Le Soleil radieuxn’est ni de l ’espace, ni du temps, et cepen-dant plus proche que les pieds et lesmains.Il se re¤ ve' le en nous, a' l ’ instant ou' les pou-voirs spirituels de l ’a“ me entrent en acti-vite¤ . La lumie' re du Soleil spirituel e¤ manede l ’ Esprit qui l ’offre a' l ’a“ me, comme onoffre un fruit.

ß La Lumie' re luit dans les te¤ ne' bres,La Lumie' re luit pour tous ceux qui

sont dans la Demeure �.C ’est la ve¤ ritable ß Lumie' re du

monde � : Ve¤ rite¤ , Sagesse, Amour, trois enun. Elle ne conna|“ t nulle obscurite¤ , ni nese couche a' l ’ horizon du temps. Elle bru“ lepour ceux qui sont rassemble¤ s sous l ’arbrede vie, dont on dit qu’ il rec� oit sa se' ve duSoleil spirituel. A ceux qu’abrite la vou“ tedore¤ e de son feuillage, il est dit :

ß Vous e“ tes la Lumie' re du Monde �.

Ve¤ nus Aphrodite,de¤ esse del’amour. Athe' nes,Ve' me sie' cleavant JC

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Parabole de la Naissance d’une Coupe

Narration portant sur le processus de devenir de la conscience humaine, du commence-ment jusqu’a' sa haute destination, en passant par les nombreuses phases de transformation.

Inconsciente, plonge¤ e dans l ’obscurite¤ ,l ’argile dort. Au me“ me moment, dansla clarte¤ du jour, l ’attendent un ma|“ -tre-potier, un tour, un lieu frais, unfour, un certain laps de temps, un cer-tain champ de conscience. Pour cuireune coupe, on ne peut prendre n’ im-porte quelle terre. Il faut de l ’argile.

Qu’est-ce que l ’argile ? Imaginons qu’aucours d ’ interminables processus, au fild ’ innombrables rotations terrestres, des ro-ches se soient fissure¤ es, qu’apre' s des e' res etdes e' res, ces mine¤ raux se soient trouve¤ s en-tra|“ ne¤ s vers la mer, aient sombre¤ dans lesprofondeurs oce¤ aniques, ou' ils gisent, subis-sant jour et nuit la pression de l ’e¤ le¤ mentaquatique. Combien dure une nuit cos-mique ? Un jour cosmique ? Combien dechangements climatiques, a' l ’e¤ chelle despe¤ -riodes glaciaires et de la formation des gla-ciers, combien de transformations ge¤ ologi-ques, a-t-il fallu pour ramener a' la surfacece qui, si longtemps, e¤ tait reste¤ a' s ’e¤ laborerdans les fondsmarins ?Voila' comment s ’estforme¤ e l ’argile.

L’ herbe a pousse¤ et recouvre tout de-puis longtemps. Qui sait ou' trouver del ’argile propre a' la fabrication de pote-ries ? Le ma|“ tre. Il o“ te la couche d ’ humuset extrait l ’argile. Il transporte lapre¤ cieusesubstance dans son atelier et la nettoie.Inerte, l ’argile subit le contact, le change-ment ; il fait jour autour d ’elle, mais ellen’en sait rien, ne comprend rien.

Tout ce qu’elle sent, ce sont les mainsdu potier qui l ’empoignent, la malaxent.Elle est triture¤ e, de¤ forme¤ e, transforme¤ e.

Sa masse fertile, encore inanime¤ e, est par-courue d ’un fre¤ missement, mais elle necomprend toujours rien. Ne¤ anmoins, leprocessus a commence¤ .

L’artisan a conc� u une merveilleuseroue qu’ il actionne, car elle ne peut tour-ner d ’elle-me“ me. Et pourquoi donc ?Parce que tout doit retourner la' d ’ou' ilvient. La roue est fixe¤ e a' un essieu vertical.Vertical, comme l ’axe des e¤ toiles oriente¤vers le centre de l ’ Univers. Chaque tourde potier posse' de un axe oriente¤ , lui, versle centre de laTerre. Les essieux de voitu-res obe¤ issent au me“ me principe, a' cecipre' s qu’ ils sont horizontaux.

Maintenant, le prodigieux plateau tour-nant du ma|“ tre-potier est mis en mouve-ment avec, pose¤ dessus, une motte d ’argile,sans forme, tire¤ e du chaos, et en liaison avecle centre de la terre par l ’axe du tour.

Lema|“ tre prenddans sesmains expertesla masse de glaise en vue de donner uneforme a' ce qui, surgi de l ’ informe, devra re-cevoir un contenu. Ainsi, pas de contenusans forme, ni de forme sans contenu.

Il commence par l ’ouvrir en deux etl ’asperge d ’eau. Puis, il enfonce ses doigtset l ’ß informe �. Alors, comme par enchan-tement, tout se transforme, et une forme ap-para|“ t.Humide et luisante, l ’argile tournoiesur le plateau rotatif. Elle rit et s ’exclame :ß Regardez, c ’est bien moi ! �

Le ma|“ tre sait ce qu’ il fait ; il sent cequ’ il fait. Son geste est habite¤ par les re' glesde l ’art. Ainsi en est-t-il fait selon sa volonte¤ :que l ’argile devienneune coupe.Elle tournesur son axe inte¤ rieur.De ce fait, elle ne de¤ viepas de sa pre¤ destination, toute abandon-ne¤ e aux mains sereines du potier qui laguide vers son parache' vement. Autour de

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l ’axe, sa forme se dessine dans l ’espace.LaoTseu dit : ß Le potier a malaxe¤ l ’ar-

gile jusqu’a' ce qu’ il ait obtenu une coupea' boire ; de rien, il a fait quelque chosed ’utile �. La coupe est un objet utile. L’es-pace cre¤ e¤ en elle peut tout contenir ; pri-sonnier de la coupe il se laisse occuper,emplir, vider, contenir. Il ne veut rien ;seulement e“ tre utile, servir.

Mais n’allons pas trop vite. Pour l ’ ins-tant, elle est encore tout a' sa joie. Elles ’amuse du jeu des rotations qui commen-cent a' ralentir jusqu’a' l ’arre“ t complet.Comme un enfant, la coupe veut s ’e¤ crier :ß Encore une fois ! � Mais le potier la retiredu plateau. Elle ressent, alors, la me“ me in-dicible douleur que celle qu’elle avaite¤ prouve¤ e, lorsque l ’artisan l ’avait extraitede la couche de terre, dont elle e¤ tait engen-dre¤ e. Cette fois, il la retranche de la plan-chette du tour, dans la rotation duquel ellea acquis une deuxie' me nature. Elle se sou-vient, maintenant, de son origine, du gise-ment aux profondeurs de cette terre, dontelle ne percevait rien de la rotation.

Sur ces entrefaites, la coupe sentqu’on la de¤ place dans un geste ample ;

elle se retrouve calme et paisible,chaude, molle et humide, a' cote¤ de pleind ’autres coupes. Elle les voit, aligne¤ espre' s d ’elle : des fre' res et des s�urs detailles et de formes les plus diverses,offrant un aspect brillant. Oui, elle sesent chez elle. Plus loin, a' l ’autre boutdu se¤ choir, sont range¤ es d ’autres coupessimilaires, mais qui ont un aspect mat etne donnent pas l ’ impression d ’e“ tre vi-vantes. Elles sont rigides, ternes. Alorsque nous, de ce co“ te¤ -ci, expose¤ es a' lalumie' re, nous sommes brillantes !

Chaque jour, de nouvelles coupes nais-sent entre les mains du ma|“ tre. Fra|“ ches etmolles, il les de¤ pose sur le se¤ choir. Puis, aufur et a' mesure que la place se libe' re, il lesfait glisser, les pousse vers le fond, de plusen plus loin de la lumie' re du jour ; de plusen plus loin de la douce humidite¤ , il lespousse vers le froid. Les nouvelles arrivan-tes sont aux premie' res loges ; elles regar-dent les choses se de¤ rouler. On sait quel ’on va vers toujours plus de se¤ cheresse,de silence, d ’attente.

De temps en temps, lema|“ tre vient cher-cher une se¤ rie de coupes se' ches et refroidies

Petit bol de the¤avec un croissantde lune et desnuages sur fondblanc.NonomuraNinsei, vers1660.NationalMuse¤ um,Tokyo,Japon

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pour les mettre au four.C ’est une phase de¤ -licate qui requiert la plus grande minutieafin d ’e¤ viter que la moindre pie' ce ne sebrise ou ne se fissure. Il les place avec pre¤ -caution en rangs serre¤ s, et quand le four estcomble, il verrouille la porte. Il re' gne unejoyeuse atmosphe' re, car on sait maintenantqu’aucune pie' ce ne sera rejete¤ e, aucune neretournera au gisement primitif, aucune neretournera sur le tour, ni au trempage. Onattend calmement. On a bien entendu direqu’ ildoit se passer quelque chosed ’extraor-dinaire, d ’ incroyable, quelque chosecomme de la lumie' re. C ’est ce qu’on a en-tendu... on ne sait pas ce qui va se passer. Enattendant, on se tait.

Le ma|“ tre, qui a monte¤ toute l ’ope¤ ra-tion, sait ce qu’ il fait. C ’est son me¤ tier. Ilconna|“ t ses cre¤ atures, ses cre¤ ations. Lacre¤ ature sait ne faire qu’un avec le ma|“ tre.L’ heure est a' la joie. Joie de la chaleur dufour, joie de la naissance de nouvelles cou-pes. Dans le four, elles perdent leurs ulti-mes particules d ’eau, par rupture des liai-sons chimiques. Le feu purificateur per-met a' la maturation de s ’accomplir. Desheures durant, elles restent enferme¤ es en-semble dans le four. Dans les te¤ ne' bres del ’ inconscient se fait commeune aube.Descontours se dessinent. L’�il inte¤ rieurs ’ouvre, et contemple. D ’ou' vient cetteclarte¤ ? On ne voit rien. Nulle flamme,nul soleil qui luise. Chacune, pourtant,commence a' voir les autres de plus enplus distinctement. C ’est comme une au-rore, juste avant le lever du soleil. Chaquecoupe brille doucement d ’un e¤ clat inte¤ -rieur, dans un calme parfait et dans laconscience de l ’axe. La clarte¤ grandit.Elle provient d ’une re¤ verbe¤ ration inte¤ -rieure. Toutes ensemble, les coupes sontpe¤ ne¤ tre¤ es d ’une chaleur indescriptible,et de lumie' re.Toutes,pe¤ ne¤ tre¤ es de lumie' reradiante, se tiennent dans l ’ illumination.Maintenant, elles savent. Elles se souvien-nent de la chaleur dont elles sont issues.Ce n’est pas par nous-me“ mes que nous

avons e¤ te¤ tire¤ es de l ’argile. Ce n’est pasde notre fait que l ’axe se soit dresse¤ ennous. Ce n’est pas nous-me“ mes qui noussommes purifie¤ es dans le feu.Nous sommes, certes ; mais pas par nous-me“ mes.Nous sommes dresse¤ s suivant notre axe enTao.

Tout l ’ancien est dissous dans ce sa-voir. Nous avons comple' tement durci.Commence maintenant le refroidisse-ment. Le moment est venu d ’apprendrela patience, dans l ’attente du nouveau.

Le passage par le feu est un avant-gou“ td ’une re¤ alisation, d ’un accomplissementdans la lumie' re e¤ ternelle. Maintenant lescoupes, malgre¤ leur fragilite¤ , ont une uti-lite¤ car, au cours de ce processus de nais-sance, elles auront appris a' attendre, rece-voir, donner, servir.

On leur ouvre la porte. Une nouvellephase commence. Extraites de l ’espacequi, tout a' l ’ heure, e¤ tait encore une four-naise, elles sont introduites dans unmonde qui bru“ le d ’un autre feu. Un feuterrestre. Elles se tiennent encore enrangs serre¤ s. Mais voici qu’arrivent lesnouveaux ma|“ tres, les nouveaux proprie¤ -taires, qui les trient et les se¤ lectionnent.

Chaque coupe se voit attribuer uneplace et une fonction a' remplir. Avec letemps, elles sont devenues vieilles, tre' s vieil-les. Elles ne re¤ clament ni contenu, ni va-cuite¤ . Elles n’attendent rien. Elles se tien-nent, jour et nuit, enpure disponibilite¤ .Cer-taines sont tre' s appre¤ cie¤ es, tre' s pre¤ cieusesaux yeux des hommes. D’autres sont tre' sendommage¤ es : que peuvent-elles au faitd ’exister ? Ne sont-elles pas, elles aussi, pas-se¤ es par l ’eau et le feu ? N’ont-elles pas e¤ te¤dresse¤ es suivant le me“ me axe vertical ?

Et le ma|“ tre ? Il contemple de haut lesaxes, et rit. L’axe ? Vu d ’en haut, juste unpoint.Un point comme un grain de pous-sie' re d ’argile, comme unebulle d ’air dansune goutte d ’eau. Comme l ’ infime se-mence qui bru“ le dans mon c�ur.

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Guide duVoyageur

Suivre une voie n’est pas chose aise¤ e.Aura plus d ’entrain qui en conna|“ t l ’ issue.

Au joug pre¤ vu des embu“ chespeut s ’atteler le poids du cheminant.

Le moi est le plus lourd fardeau.Qui s ’en de¤ leste ira d ’un pas le¤ ger.

Au prix seul de ce renoncement,le chercheur de ve¤ rite¤

gagnera en promptitude.

Chacun porte une charge propre,aune de sa conscience.

Sous le re' gne de la lucidite¤ ,impe¤ rieuse volonte¤ et strate¤ gies ’e¤ clipsent.

La sagesse en fleur aujourd ’ hui,ce' dera demain la place a' une autre,

alors qu’ unique, perdure laVe¤ rite¤ .

Qui cherche, alerte, laVe¤ rite¤

chaque jour, a' nouveau,s ’en verra gratifie¤ .

Qui a' la nouvelle conscience aspirene doit qu ’a' la Lumie' re et a' laVe¤ rite¤ .

Ce qu ’on expe¤ rimente aussisert a' conna|“ tre et guide nos choix.Ainsi, tout a un sens.

Qui traque la faute avec acharnementto“ t bascule dans l ’ornie' redont il scrutait la bourbed ’un �il exerce¤ .

Les faiblesses sont le lot de l ’ homme exte¤ rieur.En est affranchi l ’ homme inte¤ rieurnanti de la force libe¤ ratrice de l ’a“ me vivante.

Qui veut surmonter les obstaclesne doit rien viser que le but : la Lumie' re.

Ouvre ton a“ me a' la Lumie' requi efface toute te¤ ne' bre.

Tel le monde qui passe,ainsi font faiblesses et de¤ fautsdissous dans la puissance de l ’ Eternite¤ .

L’ homme n’est qu ’un maillon de¤ biled ’une cha|“ ne incomple' te.Mais la puissance de la grande transformationle libe' re de sa tare.

Il se me¤ tamorphose,et le monde avec lui.

La nouvelle respiration selon Freher ß Tourne-toivers l’Un que tu posse' des en toi pour le garder, et tudeviendrasmouvement perpe¤ tuel �.ParadoxEmblemata, XVIIIe' me sie' cle