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Productivité et Biodiversité dans les filières Grandes Cultures dans

les Pays de la Loire

Etude réalisée de février à juillet 2008

Flora GANTEIL, Chambre d’Agriculture Régionale des Pays de la Loire, pour le compte de l’ONIGC (Office National Interprofessionnel des Grandes Cultures), dans le cadre du CPER (Contrat de Projet Etat-Région) 2007-2013.

H – Chanvre et lin

Productivité et Biodiversité dans les filières Grandes Cultures dans les Pays de la Loire

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H - CHANVRE et LIN

Micro-rapport 2/2

Contexte général de la filière chanvre

Utilisé historiquement dans la marine, dans les voiles, cordages et filets de pêche, le chanvre a régressé au cours du 19°s du fait de l’apparition du coton. Depuis 1960, après le développement de nouvelles variétés dépourvues de THC (Tétrahydrocannabiol), les pays européens (notamment France, Grande Bretagne et Allemagne) permettent de nouveau la production de chanvre sous autorisation. Les plus gros producteurs actuels sont la Russie de l’Ouest, les pays des Balkans, l’Inde, l’Indonésie, le Pakistan et la Chine. En 1998, l’UE a créé une subvention pour améliorer la production locale du chanvre en vue de son utilisation dans les produits textiles et dans la pâte à papier. Actuellement, les nouvelles tendances écologiques ont permis l’arrivée en puissance des biomatériaux et des produits bio sur le marché. Le chanvre dispose d’applications très variées : huile pour le secteur alimentaire, produits cosmétiques, isolants, ciments, lubrifiants, etc…[MATHIEU, 2003]

Couvrant jusqu’à 200 000 ha en France au 19°s, le chanvre a peu à peu vu ses principaux débouchés disparaitre, alors que la concurrence des fibres exotiques ou artificielles devenait de plus en plus rude. Au début des années 50, sa culture avait ainsi quasiment disparue en Europe. Néanmoins, les travaux de sélection et de recherche agronomique n’ont pas cessé, et les expérimentations plein champ menés ces trente dernières années ont permis à la filière de se maintenir. La production de chanvre s’est alors développée à destination de l’industrie papetière, seul véritable débouché des années 1940 jusqu’à la fin des années 90. La plante développe des potentialités importantes sur le plan agricole, environnemental, économique et industriel et de nouvelles perspectives s’offrent aujourd’hui à la filière à travers le développement de nouveaux marchés technologiques (source : Institut Technique du Chanvre).

L’Europe est la deuxième zone de production mondiale de chanvre, dont la France, première productrice européenne, représente les deux tiers. Après un fort déclin, la culture du chanvre connaît un renouveau depuis les années 1980, venu de l’intérêt de ses fibres longues en papier haut de gamme. Mais ce marché, sur lequel s’écoulent 70% de la production française, est arrivé à maturité. Aujourd’hui de nouveaux marchés émergent, dont l’essentiel est tourné vers les caractéristiques de la fibre de chanvre en remplacement des fibres de verre, laine de verre et laine de roche (source : Institut Technique du Chanvre).

Dans la région des Pays de la Loire, la culture de chanvre (pour ses fibres) est présente en Sarthe depuis très longtemps. Son apogée a eu lieu au XVIII° siècle, le chanvre étant cultivé à l’époque pour les fibres textiles de sa tige qui étaient utilisées essentiellement pour la marine. Au cours du XX° siècle, la plante a constitué une richesse importante du département. Aujourd’hui, la Sarthe reste un des départements français où le chanvre est le plus cultivé, avec l’Aube, même si ce type de culture est en déclin aussi bien à l’échelle nationale que départementale. En Maine et Loire, une coopérative spécialisée, la Coopérative Centrale des Producteurs de Semences de Chanvre (CCPSC), organise la production de semences de chanvre sur plusieurs centaines d’hectares.

En 2007, 6 950 ha de chanvre étaient cultivés en France (paille et graine, y compris en production de semences), dont 790 ha dans les Pays de la Loire.


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Evolution des surfaces de chanvre et de lin dans les Pays de la Loire (en hectare)

Toutefois, malgré cette diminution des surfaces et des producteurs chanvriers au cours des années, les agriculteurs sarthois sont restés liés à la culture du chanvre. D’une part, parce que cette culture est très peu exigeante d’un point de vue agronomique, et d’autre part car le chanvre fait partie de l’histoire de la région. Pour preuve, la présence de plusieurs musées du chanvre et de circuits suivant « la route des fours à chanvre » qui sont présents sur le territoire du Parc Naturel Régional Normandie-Maine. [EIMBERK, 2008]

La plante est cultivée principalement pour ses fibres, mais ses autres constituants sont également valorisés : chènevis (graines) et chènevotte (partie centrale, non fibreuse de la tige de chanvre).

Contexte général de la filière lin (lin fibre et lin graine) (source : Institut Technique du lin)

Le lin fibre est cultivé en Europe Occidentale, principalement en France, en

Belgique, et aux Pays-Bas. La France est le premier producteur mondial, avec environ 6_000 producteurs, et 76_500 hectares en 2007. Il est cultivé prioritairement dans les régions tempérées à influence maritime, en Ile de France, dans le Nord, la Picardie et surtout en Normandie. Le lin français est teillé (le teillage consiste en l’extraction des fibres des tiges rouies) dans une trentaine d'unités agro-industrielles hautement spécialisées. Les fibres sont ensuite valorisées par une vingtaine de filatures en Chine, en Italie, en Irlande du Nord, en Belgique, en Autriche et en Allemagne, pour une production de fils très diversifiée de l'ordre de 30.000 tonnes.

En France, l’introduction de la culture de lin graine est postérieure à la seconde guerre mondiale. Les surfaces cultivées sont très fluctuantes (cf. graphe ci-dessus). Dans les années 90, elles varient de 5.000 à 40.000 hectares. Les régions productrices sont le Centre, la Bretagne, le Poitou-Charentes et les Pays de la Loire. Le secteur aval constitue le point fort de la filière. La demande dans l’Union Européenne est de l’ordre de 150.000 tonnes d’huile par an, ce qui représente 450.000 tonnes de graines. Les triturateurs se fournissent principalement au Canada, ce qui implique des coûts supplémentaires et une


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irrégularité d’approvisionnement. C’est pourquoi le développement d’une production européenne est vivement souhaité. Dans la région, en 2007, il a été cultivé 2 490 ha de lin graine (total France = 16 380 ha), et 364 ha de lin textile (total France = 76 449 ha).

Problématique

Les cultures de chanvre et de lin peuvent-elle trouver une place dans les exploitations de la région ? Quelles sont les possibilités de culture et de transformation de ces plantes dans les Pays de la Loire ? Cette filière est-elle à encourager à une échelle régionale, ou à un niveau plus local ?

Aspects agronomiques de la culture de chanvre (sources : BOULOC, 2006 et EIMBERK, 2008)

Le chanvre est une plante annuelle dont la tige non ramifiée peut atteindre 2 à 4

mètres, avec un diamètre moyen de 1 à 3 cm. Il se sème au printemps (deuxième quinzaine de mai) et est récolté environ 100 jours plus tard (en septembre).

Cycle végétatif du chanvre (source : BOULOC, 2006)

Le cycle végétatif du chanvre est simple à décrire, car il comporte peu de phases, chacune d’entre elles étant très dépendantes de facteurs précis du milieu. Globalement, la croissance du chanvre se déroule en quatre étapes : implantation, croissance active, ralentissement de la croissance en début de floraison, et arrêt de croissance en stade pleine floraison.

La plante n’est pas très exigeante excepté le fait que la photopériode conditionne l’arrêt de développement des inflorescences et donc l’ouverture des dernières fleurs femelles. Ainsi, le rendement en paille dépend de la photopériode. Toutefois, il convient d’éviter les sols hydromorphes, et d’avoir un pH du sol entre 6 et 8 pour des résultats optima.


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En termes de travail du sol, le chanvre nécessite un labour profond en hiver (janvier-février) pour enfouir le fumier (30-50 t/ha). Il faut ameublir la terre en reprenant le labour un mois avant le semis (pour que les racines se développent bien) et faire un passage de herse. La date de semis est conditionnée par la température du sol qui doit être assez élevée, entre 8 et 10°C, pour avoir un démarrage rapide de la végétation. Le semis doit être superficiel (1-2 cm de profondeur) et la quantité de graines nécessaire est d'environ 50-55 kg/ha.

La culture du chanvre demande très peu d’intrants : - engrais : 50-80 unités d’azote, 80-100 unités de P2O5, 100-120 unités de K2O

(selon les réserves du sol), - pas besoin de pesticides ni de désherbant (le chanvre est une culture très

étouffante), - pas besoin d'irrigation.

Le chanvre est une bonne tête d’assolement car il :

- élimine les adventices, - ameublit la terre du fait de son appareil racinaire pivotant et très ramifié

(augmentation de la capacité de rétention du sol), - mobilise les éléments fertilisants du sol.

Le chanvre trouve facilement sa place dans une rotation ; en fonction des régions et

des besoins des producteurs, les possibilités sont multiples. Selon les producteurs, le chanvre peut s’insérer dans la rotation avant ou après une culture de blé ou de betterave à sucre, après un maïs, avant une orge de printemps. Des producteurs en Agriculture Biologique apprécient le chanvre pour ses capacités à laisser un sol exempt d’adventices à l’automne et une terre présentant une excellente structure. Ils cultivent du chanvre après une légumineuse et avant un blé. Les itinéraires culturaux sont définis en fonction des utilisations (papèterie, filature, plasturgie, ...) et donc des marchés, afin de répondre à des exigences techniques. La qualité des fibres varie de façon importante en fonction des options prises. Par contre, la qualité de la chènevotte reste inchangée. Le rendement en paille est lié à la fois à la densité, au diamètre des tiges, et à la hauteur des pieds qui n’ont pas été étouffés et/ou victimes de pathologies. Le bon déroulement et la durée de la période de croissance conditionnent l’efficacité de ces facteurs.

Dans la Sarthe notamment, le seul problème auquel les producteurs chanvriers peuvent être confrontés est l’orobanche (plante vivace ou annuelle non chlorophyllienne) qui parasite les racines de chanvre qui restent en terre. Il n’existe pas de moyen de lutte et cela entraîne une perte de rendement au fur et à mesure des années. C’est pourquoi la monoculture est fortement déconseillée.

D’autre part, le chanvre demande l'utilisation d'un matériel spécifique tel que : − une barre de coupe à double section, − une machine spéciale pour récolter les graines, − des presses particulières pour faire des balles rondes (obligatoires par rapport

à la transformation). En pratique, la plupart des producteurs de chanvre possèdent du matériel en commun (via des CUMA).


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Aspects agronomiques de la culture de lin (source : Institut Technique du lin)

En raison de la brièveté de son cycle, le lin est une espèce sensible aux conditions de sol et de climat. Cette particularité a des conséquences fortes sur les qualités de production. L'itinéraire cultural ne doit donc rien laisser au hasard ; assurer la production de matières de très bonne qualité impose aux producteurs une forte attention, une grande disponibilité, un savoir-faire qui se transmet depuis des générations.

Le lin nécessite des terres riches et meubles. Il en existe une centaine de variétés dont quatre principalement cultivées et choisies en fonction de leur productivité en fibres, maturation précoce, et résistance aux maladies.

La croissance du lin est rapide. De la levée à la maturité, il s'écoule une centaine de jours au cours desquels la tige atteint sa hauteur maximale. Les stades de son développement ne sont pas aussi nets que ceux d'autres espèces telles le blé ou le colza ; les étapes les plus notoires sont au nombre de cinq : levée, stade 2-3 cm, stade 10-15 cm, floraison et maturité.

On le constate encore aisément aujourd'hui, la récolte du lin textile est affaire de spécialistes. L'opération est éprouvante ; elle recouvre au moins quatre étapes qui mettent en œuvre des équipements très spécifiques (arrachage, rouissage à terre, retournage des pailles, l'écapsulage, puis l'enroulage et le stockage des pailles.

Les fibres de lin contenues dans les tiges doivent pouvoir être extraites sans être emmêlées. Au contraire, elles doivent être constamment ajustées, égalisées, ordonnées, lissées. L'extraction des fibres doit être effectuée avec une grande précision de mouvements combinés. Cette opération constitue l'une des particularités majeures de la production du lin. Elle requiert des compétences d'expert associées à une parfaite connaissance de la plante. Pour le lin oléagineux, il existe des variétés de type « hiver » que l’on sème à l’automne et des variétés de printemps, les plus nombreuses (> 20). Les cinq principales variétés cultivées représentent près de 90% des surfaces. Selon les régions, le semis du lin d’hiver intervient entre le 15 septembre et la fin d’octobre ; le lin de printemps se sème entre la fin de février et la fin de mars. La récolte de la graine de lin oléagineux est effectuée en coupe directe par moissonnage-battage lorsque les graines sont devenues brun foncé. Le lin d’hiver est récolté autour du 20 juillet, un mois avant celle du lin de printemps.


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Exemple d’une étude d’opportunité de développement d’une filière locale de chanvre [EIMBERK, 2008]

Une étude réalisée pour le Parc Naturel Régional Normandie-Maine a identifié les

modes de production du chanvre existant dans les autres régions de France, afin de dégager la solution la mieux adaptée au développement d’une filière locale de production d’agromatériaux, sur le territoire du Parc.

Les cinq principales unités de transformation du chanvre sont situées sur la carte ci-dessous :

Unités de transformation de chanvre destiné à l’éco-construction en France Pour connaitre le fonctionnement local (production, transformation, vente) de ces

unités de production, un bilan a été fait pour chacune d’entre elles :

Unité de transformation Avantages Inconvénients

La Chanvrière De l’Aube + Plusieurs débouchés du chanvre, + Les agriculteurs n’ont pas de contraintes par rapport au stockage, transport, transformation…

- Usine de première transformation uniquement, - Coût élevé de la chaîne de décorticage (2-3

millions €), - Exportations au niveau international

Terrachanvre (Côtes d’Armor)

+ Plusieurs débouchés du chanvre, + Proposition de conseils et formations

- Peu d’informations par rapport à leur mode de transformation

La Chanvrière du Belon (Finistère)

+ Travail basé sur le savoir faire et non sur la production excessive

- Les agriculteurs sont impliqués dans toutes les étapes de la filière (production, transformation, vente) - Travail manuel fatigant - Utilisation d’une machine-broyeur pour le

défibrage mécanique Coût indéterminé

Les Chanvriers Bio de Midi Pyrénées

+ Atelier de défibrage mobile, + Transformation de matériaux isolation, fibres et huile bonne valorisation du chanvre

- Coût de cette machine à défibrer inconnu

Chanvre Mellois (Poitou Charente)

+ Diminution importante des coûts car pas de chaîne de décorticage, + Pas de procédé compliqué lors de la transformation, + Proposition de stages et formations

- Les agriculteurs sont à la fois producteurs, transformateurs et distributeurs - La fibre n’est pas valorisée car pas de

décorticage mais production de laine de chanvre tout de même le tri des fibres est un travail lourd

Caractéristiques des unités de transformation du chanvre


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Les critères déterminants pour le fonctionnement d’une filière locale de chanvre sont la présence d’outil de transformation dans la coopérative et l’implication des agriculteurs dans les différentes opérations culturales et industrielles. Dans le cadre de l’étude pour le Parc Normandie-Maine, le modèle choisi pour un développement local est celui du Chanvre Mellois. Les agriculteurs interviennent à la fois pour la production, la transformation et la vente. Un approfondissement des possibilités de certification des matériaux est actuellement à l’étude.

Aspects règlementaires [EIMBERCK, 2008]

La culture de chanvre est très réglementée. Un certain nombre de règles est à respecter à différentes échelles par les producteurs, mais également par les transformateurs. En premier lieu, la règlementation européenne porte sur deux niveaux :

* les contraintes du producteur : - signer un contrat de production avec un transformateur, - utiliser des semences agréées à faible taux en THC et semer une dose

minimale de grains à l’hectare, - respecter la date de récolte qui correspond à la maturité des graines, - faucher à moins de 20 cm et justifier d’un rendement minimum, - remplir les documents administratifs exigés.

* les contraintes du transformateur :

- disposer des outils agréés et d’une capacité d’usine en rapport avec la superficie de chanvre contractée,

- collecter la totalité des matières produites sous contrat, - tenir une comptabilité de matière prenant en compte les entrées et les sorties.

La règlementation française exige depuis 2001 que les variétés de chanvre

utilisées aient un taux de THC < 0,2%, ce qui est le cas de toutes les variétés délivrées par la Fédération Nationale des Producteurs de Chanvre (FNPC). De plus, la surface cultivée en chanvre ainsi que chaque étape de production (levée, fauche, transfert) doivent être déclarées. Les agriculteurs peuvent être soumis à des contrôles au champ, plus ou moins fréquents selon les régions. [EIMBERK, 2008]


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Utilisation et nouveaux débouchés alimentaires et non alimentaires du chanvre

Le chanvre offre une multitude d’applications, résumées dans le schéma global ci-dessous. Les secteurs d’applications du chanvre sont variés, le textile étant traditionnellement le plus développé. Les utilisations dans l’industrie du papier et les matériaux de construction prennent également une place importante. Les autres débouchés, en alimentation, hygiène, et autres produits, se développent de manière secondaire.

Utilisations possibles du chanvre [MATHIEU, 2003]


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Sous un angle plus spécifique, les utilisations du chanvre peuvent être décrites selon les constituants de la plante qui sont valorisés.

*Aujourd’hui, 95 % de la production de fibres de chanvre est destinée à la fabrication de papiers très fins, "papier pelure", "papier bible", mais aussi papier monnaie et cigarettes. Ces fibres trouveront sans doute d’autres applications : isolation phonique et acoustique pour le bâtiment et renfort pour la plasturgie. [AGRICE, 2001] La fibre de chanvre peut être valorisée par de nombreux produits : TEXTILES TEXTILES

TECHNIQUES PAPIER MATERIAUX DE

CONSTRUCTION AUTRES PRODUITS INDUSTRIELS

Fil pur, Tissu Denim (bas des jeans), Tissus +/- fins Chaussettes Draps et nappes, Fil cotonnisé, Fil mélangé avec coton, lin, soie, fils synthétiques Canevas

Ficelle, Cordes, Câbles, Haussières, Toiles, Sacs en toile, Bâches, Géotextiles, Feutres Calfatage, Paillage

Papier d’impression, Papier Bible, Papier d’écriture, Papier à cigarettes, Papiers spéciaux (isolants), Papiers filtres (sachet de thé), Billet de banque, Support pour recyclage des papiers usagers

VOIE SECHE : Laine de chanvre, Feutres, Fibro-ciment VOIE HUMIDE : Bétons de chanvre, Renfort pour stuc

Mélange avec des plastiques (PVC, PP) pour former des matériaux composites susceptibles de moulage par injection ou Moulage par compression

Les multiples possibilités de valorisation de la fibre de chanvre [BOULOC, 2006]

Quelques détails peuvent être donnés sur le « béton de chanvre », de plus en plus rencontré aujourd’hui dans le domaine de l’éco-construction. Inventé en 1993, il s’agit d’une innovation valorisant les propriétés isolantes du chanvre. Pour le fabriquer, on dégage le cœur de la tige, très dur, presque lignifié comme du bois et que l’on appelle la chènevotte. Dépoussiérée et calibrée, elle est vendue sous forme d’un granulat qui devra être mélangé sur le chantier à un ciment spécial, et constitué de chaux et de silicate de magnésie. Le résultat est un béton ultra léger (quatre fois moins dense qu’un béton traditionnel) et poreux. Comme la terre et comme l’isolant, il assure une circulation de l’humidité et procure un grand confort. Il est particulièrement utilisé aujourd’hui dans les maisons à colombages. Des techniques sont en cours de mise au point pour créer des structures préfabriquées qui permettraient une utilisation plus facile par les maçons. [AGRICE, 2001]

Par un procédé mécanique (défibrage), on sépare les principaux constituants de la plante : les fibres ou "filasse" (la partie cellulosique), la chènevotte (non cellulosique, et constituée d’éléments plus durs, lignine, pectine, etc.) et le reste, se présentant sous forme de poudre. Dans l’isolant, les brins de chènevotte sont liés entre eux par des fibres synthétiques, et arrangés en un matelas plus ou moins aéré. Le tout est conditionné sous forme de rouleaux souples ou de panneaux semi-rigides. [AGRICE, 2001]


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*La chènevotte, partie ligneuse et non fibreuse de la tige de chanvre, entre dans la composition des litières pour animaux et trouve surtout une application prometteuse en tant que matériau isolant. D’ailleurs, son utilisation ne s’arrêtera pas au mortier de chanvre puisqu’on l’utilise déjà en tant qu’isolant "en vrac" pour la construction (après un traitement minéralisant). [AGRICE, 2001] BIEN ETRE ANIMAL MATERIAUX DE CONSTRUTION AUTRES USAGES Litières pour animaux : chevaux, bovins, etc.

VOIE SECHE : Remplissage d’espaces vides pour isolation (plancher-plafond), Panneaux d’agglomérés, Mélange avec du bitume pour constituer des chapes isolantes VOIE HUMIDE : Briques de chanvre, Blocs à maçonner, Remplissage d’espaces vides, Cloisons, Crépissage, etc.

Paillage, combustible

Les principales utilisations actuelles de la chènevotte (BOULOC, 2006)

*La poudre est le troisième constituant de la paille de chanvre. Elle est le réceptacle des matières qui ne composent ni la fibre, ni la chènevotte, et à ce titre, est composée de produits organiques et minéraux, pulvérulents et de micro fibrilles. AMENDEMENT AUTRES USAGES Amendement, Mélanges avec les sols : terreau

Granulation pour fabriquer des boulettes servant aux chats pour recueillir les déjections, Litière animale pour bovins (en vrac) Combustible, Auxiliaire technique pour le traitement de déchets

Les principales utilisations actuelles de la poudre (BOULOC, 2006)

*Les graines de chanvre sont utilisées principalement en oisellerie. Toutefois les applications dans l’alimentation humaine, mais également en cosmétique se développent.

ALIMENTATION ANIMAL

ALIMENTATION HUMAINE AUTRES USAGES INDUSTRIELS

Oisellerie, Poissons (appâts de pêche)

Huile alimentaire (assaisonnement), Graines décortiquées, Muesli, Biscuits, Pâtes alimentaires, Graines germées, Farine

Huiles essentielles pour : Savons, Cosmétique, Shampoing, Bains moussants, Huile de massage, etc.

Les principaux usages du chènevis (BOULOC, 2006)


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Utilisation et nouveaux débouchés alimentaires et non alimentaires du lin [AGRICE, 2001] Le lin présente des applications industrielles similaires au chanvre.

* Le lin fibre Aujourd'hui, le textile-habillement représente 56% des débouchés des fibres de lin,

le linge de maison et de lit 19%, les usages techniques 16%, l'ameublement 9%. Déchets de bois, les anas (parties ligneuses de la plante) sont agglomérés pour devenir panneaux principalement utilisés dans la fabrication de meubles. Par ailleurs, leur très fort taux d'absorption fait d'eux un matériau de choix pour les litières animales. Les graines issues du lin fibre, hors production de semences, subissent une trituration pour en extraire l'huile. Celle-ci sert notamment de matière première pour la fabrication de couleurs à l'huile et à la résine alkyde, d'encres d'imprimerie, de savon lubrifiant, de linoléum et de mastic (source : Institut Technique de Lin).

A titre d’exemple, les divers produits valorisés par la production de 7t/ha de lin fibre sont [PROUTIERE, HOUBEN, 2007] :

- 1.1 à 1.4 t : les fibres longues : environ 20 % de la récolte est destinées à la production de textile, tissus d’ameublement – prix élevé au kg

- 0.6 à 0.7 t : les fibres courtes (ou étoupes) de moindre qualité et de moindre valeur, sont destinés à la production de papier haute gamme. Cette valorisation se fait aussi avec des fibres des pailles du lin oléagineux (non rouis). Les fibres courtes sont également utilisées pour l’automobile en moulage et rembourrage des sièges.

- 3.1 à 3.5 t : les anas représentent environ 50% de la masse et peuvent être valorisés pour les panneaux de particules et les litières, peuvent être brulées ou utilisées en biomatériaux,

- 0.2 à 0.4 t : les paillettes : fragments destinés à des couvre-sol en horticulture, - 0.7 à 1 t : poussières ou déchets : sans valorisation, très peu sont composté, le

reste est épandu sur les parcelles agricoles.

* Le lin oléagineux

En France, le lin graine est utilisé pour les graines entières (un quart du tonnage), l’huile et le tourteau. La paille du lin graine convient guère à l'industrie textile car les fibres qu’elle contient sont plus courtes que celles du lin fibre (source : Institut Technique de Lin).

Ainsi, étant donné que les fibres courtes sont plus difficiles à extraire, il n’y a aucune garantie de reprise de ces pailles. D’autre part, les pailles entières peuvent être valorisée comme matériaux pour bâtiment, ou être brulées. [PROUTIERE, HOUBEN, 2007]


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Possibilité de culture dans la région

Dans les Pays de la Loire, une seule entreprise, dans un périmètre restreint, valorisait les fibres de lin et de chanvre. En fait, le marché régional ne parait actuellement pas très porteur sur ce type de fibres. [PROUTIERE, HOUBEN, 2007]

*Le chanvre industriel est d’un faible intérêt immédiat dans les Pays de la Loire, mais des prévisions à moyen terme sont positives. Dans la région, PDM Allonnes 72 transformait la paille de chanvre et de lin oléagineux en papier. Elle a fermé récemment. Les hectares de chanvre doivent être dans un périmètre le plus proche possible de l’entreprise. La source s’est réduite du fait d’un désengagement des clients sur le papier haut de gamme produit en Sarthe ( lié à l’importation), mais également car les surfaces se réduisent, à cause des prix plus compétitifs de d’autres cultures. Un projet local de la CAVAC de productions d’isolants (panneaux et rouleaux) à partir de chanvre et de lin a vu le jour très récemment en Vendée, sous la marque Câlin®. Dotée de machines récentes et innovantes, d’ici trois ans, l’usine pourrait contractualiser de 1000 à 1500 hectares de lin, et la même surface en chanvre, soit un maximum de 3 000 ha. Ainsi, l’usine pourrait rayonner sur la région. [DROLLON, 2008]

*Le chanvre à graines est cultivé pour la production de semences. Les coûts de production sont plus élevés que pour le chanvre industriel ; le rendement en paille est plus faible, et surtout, il n’est plus nécessaire de récolter la paille pour percevoir l’aide européenne au chanvre. Pour cette production, la paille n’est pas valorisée, car son rendement est très faible. Mais il y aurait des possibilités de valorisation locale ou en remplacement de la paille de céréales. La paille serait séchée et pressée en balle ronde. [PROUTIERE, HOUBEN, 2007]

Dans le Maine et Loire, 350 ha de chanvre sont cultivés pour la production de semences en contrat avec la Coopérative Centrale des Producteurs de Semences de Chanvre. On en comptait 1 200 ha il y a quelques années. La culture du chanvre graine pourrait se développer dans le cas d’un contexte favorable (par ex. diminution du prix des céréales). [DUVAL, 2008]

*Le lin fibre et le lin oléagineux [PROUTIERE, HOUBEN, 2007] Pour le lin oléagineux, la paille récoltée ne représente que 1 à 2 t/ha, à enfouir ou à

valoriser comme une paille de céréales. Pour le lin textile, peu d’évolution semble se profiler à moyen terme. [PROUTIERE, HOUBEN, 2007]

Le lin fibre nécessite un climat « normand » pour un rouissage réussi (opération qui facilite la séparation des fibres textiles par exposition à la rosée, à la chaleur humide). En 2005, seul le Nord de la Mayenne et le Nord de la Sarthe cultivaient du lin fibre sur environ 750 ha.

La culture du lin oléagineux a pour objectif la production de graines. Le rendement,

est plus élevé : 20 à 25 q/ha. La paille est valorisable mais considérée comme un sous produit. En 2005, il en est cultivé dans l’ensemble de la région Pays de la Loire, à hauteur de 700 ha..

Un exemple d’une entreprise qui utilise le lin est Valorex (VALorisation par l’EXtrusion). Basée à Combourtillé (35), la société est spécialisée dans le traitement de la graine de lin. Grâce à la technologie de cuisson-extrusion et à ses recherches dans le


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domaine de la nutrition animale, Valorex s’est diversifiée vers les aliments enrichis en acides gras Oméga 3 issus de la graine de lin. Le métier d’origine : la fabrication de granulés pour les vaches et les cochons, et de croquettes de graines oléagineuses et de lin pour les entreprises de nutrition animale, représente toujours les deux tiers de l’activité, même si depuis cinq ans, la partie nutrition humaine est en développement. L’entreprise est à l’initiative de « Bleu Blanc Cœur », une association regroupant 240 acteurs de la filière lin, du producteur au consommateur. Un logo permet d’identifier la démarche de filière sur les emballages alimentaires. La mission de « Bleu Blanc Cœur » est de promouvoir et de contrôler la qualité des produits alimentaires issus de la filière lin, une démarche aujourd’hui adoptée dans une dizaine de pays européens. En outre, la société adhère au pôle de compétitivité Valorial (« l’aliment de demain ») (source : Valorex).

Perspectives globales

La Commission Européenne conserve l'organisation commune de marché du lin et du chanvre en 2008/2009. Cette organisation devait s'achever à la fin de la campagne 2007/2008. La prolongation du régime signifie le maintien de l'aide à 90 euros/tonne de fibres de chanvre jusqu'à la fin de la campagne 2008/2009 dans la limite des quantités nationales garanties (source : Institut Technique du Chanvre).

Les applications du chanvre et du lin sont très nombreuses, et certains de ces marchés sont en pleine évolution :

- le marché des papiers spéciaux en progression régulière : +25% d’ici à 2010 pour atteindre 25 000,

- le marché des fibres techniques émergeant et appelé à progresser rapidement : +50% d’ici à 2010 pour atteindre 10 000 t en 2010,

- le marché de la plasturgie en forte croissance et en continuel développement.

Il existe donc des opportunités de développement à saisir pour la filière chanvre française. A l’heure où les subventions accordées aux producteurs de chanvre sont de plus en plus faibles, ces nouveaux marchés à forte valeur ajoutée permettront au chanvre de diversifier ses débouchés et d’assurer un revenu intéressant aux producteurs (source : Institut Technique du Chanvre).

Pour le lin fibre, le climat limite l’aire de production. Pour le lin oléagineux, les perspectives concernent la valorisation en huile pour alimentation humaine (actuellement interdit en France), et l’optimisation de la valorisation de la paille en biomatériaux. [PROUTIERE, HOUBEN, 2007]

Aujourd’hui, le chanvre industriel, et plus généralement les fibres naturelles, connaissent un regain d’intérêt, notamment en Europe. Les caractéristiques environnementales du chanvre sont favorables à la montée en puissance de cette plante. En même temps, les techniques de sélection, les pratiques culturales, et les outils industriels sont prêts à donner davantage. La perspective la plus sérieuse consiste en un développement des utilisations et une maitrise des technologies des fibres naturelles. On peut donc s’attendre, dans la décennie à venir, à une progression importante des volumes produits et des usages des différents composants du chanvre. [BOULOC, 2006] Les deux tableaux pages suivantes analysent la filière, et synthétisent les actions à mettre en œuvre, par domaine d’intervention, selon les enjeux visés.


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Analyse des forces, faiblesses, menaces et opportunités de la filière chanvre et lin

Positif : à exploiter Négatif : à traiter

Fact

eurs

inte

rnes

- les applications très variées du chanvre (dans les secteurs de la construction, du textile, de la papeterie, de l’automobile, de l’écoconstruction, en alimentation,…) - le lin et le chanvre sont de bonnes têtes d’assolement, qui apportent des avantages au niveau de la rotation : rupture de cycles de pathogènes, maintien de la biodiversité, lutte contre l’appauvrissement des sols et amélioration de leur structure (système racinaire profond) - atouts environnementaux (chanvre) : intrants limités, plante nettoyante…

- Technicité du lin fibre - Lin oléagineux : récolte - Lin fibre : savoir-faire et matériel

Fact

eurs

ext

erne

s

- Entreprise Câlin® en Vendée (Cavac) (+Coopérative de Production de semences en Anjou) - la certification des matériaux (HQE) - le développement du secteur de l’éco-construction

- prix du chanvre d’Europe de l’Est et de l’Asie, qui concurrence les producteurs locaux - fin de la subvention chanvre (90€/t de fibres) et lin (160€/t pour les fibres longues, et 90€ pour les courtes) en 2009-2010 ?


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Les enjeux de la filière chanvre et les actions à mettre en œuvre, par domaine d’intervention (en partie d’après l’Institut Technique du Chanvre et l’Institut Technique du Lin)

ENJEUX OBJECTIFS LEVIERS ACTIONS passées, en cours, et à

développer

Econ

omie

- assurer au producteur des revenus intéressants - assurer des tonnages suffisants - favoriser le développement de nouveaux débouchés - garantir des propriétés identiques voire supérieures aux mêmes produits à base de matière synthétique ou minérale

- abaisser les coûts de production (prix des semences et main d’œuvre) - coordonner et exploiter les connaissances existantes - mener des travaux coordonnés sur les besoins des professionnels de la filière

- adapter les itinéraires techniques aux demandes du marché - améliorer les matériels et modes de récolte - développer les références techniques - améliorer les propriétés technologiques des nouveaux produits en identifiant les facteurs culturaux susceptibles d’influencer les qualités industrielles du chanvre

- échec de la coopérative lin et chanvre en Sarthe - création en Vendée de l’entreprise Câlin® spécialisée en agromatériaux à base de chanvre (initié par la CAVAC)

Envir

onne

men

tal

/ soc

iétal

- contribuer au développement durable, en tant que matière première naturelle recyclable et renouvelable

- proposer une diversification des assolements (augmentation de la biodiversité) - valoriser le caractère environnemental de la filière chanvre, et de ses nouvelles utilisations (plasturgie et bâtiment) - renforcer la valorisation des utilisations du lin en alimentation humaine et animale

- développer/ renforcer le conseil technique sur ces cultures - communiquer sur les connaissances au niveau du territoire - quantifier l’impact favorable des dans les rotations, et à l’échelle de l’exploitation


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BIBLIOGRAPHIE AGRICE, 2001. Les mystères de l’or vert. 50p. Agriculture pour la Chimie et l’Energie. ADEME. BOULOC, P., 2006. Le chanvre industriel : Production et utilisations. Ed. France Agricole. Collection Produire mieux. 431 p. DROLLON, G., Communication personnelles. EIMBERK, Cécile. 2008. Revalorisation de la filière chanvre sur le territoire du Parc Naturel Régional Normandie-Maine par le biais de l’éco-construction. Rapport d’études. 27 p. MATHIEU, X., SALGUEIRO, L., 2003. Le chanvre dans l’industrie papetière. Rapport d’études. < http://cerig.efpg.inpg.fr>. PROUTIERE, C., HOUBEN, V., 2007. Premier inventaire des usages non alimentaires et non énergétiques des productions végétales. Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire. < http://www.valorex.com>


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FICHE – DOCUMENT

Le chanvre industriel. Production et utilisations


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CHANVRE et LIN

H

01 Le chanvre industriel - production et utilisations Type de document Livre

Publication Août 2006

Nombre de pages 431

Auteurs Pierre Bouloc, Serge Allegret, Laurent Arnaud, et al. (collectif)

Disponibilité Presse spécialisée, ou via les éditions France Agricole.

Résumé Cet ouvrage synthétise une grande quantité d’informations et de données sur le chanvre, dans le premier pays producteur européen, la France. Il passe en revue la culture, le traitement de la fibre, et les différentes utilisations industrielles dont la plante peut faire l’objet. Le chanvre peut avoir des usages traditionnels dans les papiers spéciaux, et des usages dits techniques, en feutres et mats non tissés d’isolation acoustique et thermique. Mais la plante peut également être valorisée par de nouveaux usages, en plasturgie dans les renforts à base de fibres minérales et fibres de carbone, et dans la construction et le bâtiment.

Points abordés - La production du chanvre : historique et pays producteurs, - Physiologie et botanique du chanvre industriel, - Génétique et sélection du chanvre, - Facteurs influençant les rendements du chanvre industriel : résultats des expérimentations françaises, - Agronomie et culture du chanvre, - Règlementation de la culture du chanvre, - L’économie agricole et l’économie industrielle de la plante, - Les usages du chanvre, - etc…

Références - INRA, - FNPC, ITC, Chanvrière de l’Aube, - Facultés de Pharmacie de Poitiers et Paris-Sud.

En bref Sur le plan environnemental, le remplacement des fibres minérales énergétiquement très gourmandes en énergie fossile par des fibres naturelles synthétisées par l’énergie solaire, gratuite et surabondante, dégage une plus value importante. Il y a là une réelle opportunité à saisir pour la filière chanvre, qui pourra répondre demain à la double demande de l’économie et de l’environnement.

NOTES

Pays de la Loire - Productivité et Biodiversité dans …...chanvre étant cultivé à l’époque...

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