Patrimoine SA Languedocienne - Magazines Vivre aujourd'hui et De vous à nous - n°81

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LES HLM RELÈVENT LE DÉFI DE LA RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE LE MAGAZINE DU LOCATAIRE V IVRE AUJOURD’HUI DOSSIER COUP DE PROJECTEUR P. 08 Hlm : halte aux idées reçues ! INITIATIVES P. 10 Avec les habitants, on composte à Empalot ! N° 81 DÉCEMBRE 2015

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Le magazine du locataire

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LES HLM RELÈVENT LE DÉFI DE LA RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE

LE MAGAZINE DU LOCATAIRE

VIVREAUJOURD’HUI

DOSSIER

COUP DE PROJECTEUR P. 08Hlm : halte aux idées reçues !

INITIATIVES P. 10Avec les habitants,on composte à Empalot !

N° 81 DÉCEMBRE 2015

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BAILLEURS ET LOCATAIRES : TOUS ACTEURS POUR L’ENVIRONNEMENT

Le magazine de l’habitat social Vivre Aujourd’hui est édité par l’association Vivre Aujourd’hui.104 avenue Jean-Rieux, 31 500 ToulouseTél. : 05 61 36 07 60 – Fax : 05 61 36 07 [email protected] de la publication : Sabine Véniel- Le Navennec.Comité de rédaction : USH Midi-Pyrénées, OPH31, Colomiers Habitat, La Cité Jardins, Hlm Ariège, Le Nouveau Logis Méridional, PATRIMOINE SA Languedocienne, Promologis, Le Groupe des Chalets, Mesolia, Sud Massif Central Habitat, Habitat Toulouse, OPH Decazeville, OPH Millau OPH Rodez, ICOM. Conception, rédaction, réalisation, mise en pages : Agence ICOM. Crédits photo : Guillaume Oliver, Thinkstock, OT Font-Romeu. ICOM RCS Toulouse B 393 658 760. icom-com.fr. ISSN : ISSN 0753 – 3454. Dépôt légal : décembre 2015. Tirage : 69 800 exemplaires. 2015-10-4316. Document imprimé par l’imprimerie De Bourg, entreprise Imprim’vert®, procédé CtP avec des encres à base végétale. Papier Condat Silk 135 et 150 g.

INITIATIVESAvec les habitants, on composte à Empalot !

P. 10

ÉVASIONMon chalet en bois en pleine nature

P. 12

TRAIT D’UNIONVivre avec un animal : des droits mais aussi des devoirs

P. 11

PANORAMAUSH MIDI-PYRÉNÉES

Congrès de l’USH : les annonces de François Hollande

Conditions d’évolution des loyers Hlm en 2016

Pensez à répondre à l’enquête SLS

P. 03

COUP DE PROJECTEURHlm : halte aux idées reçues !

P. 08

SOMMAIRE-ÉDITO2

REGARDSLes Hlm relèvent le défi de la rénovation énergétique

P. 04

Un chantier de longue haleine, mais ô combien nécessaire. À la clé, plus de confort pour le locataire, des factures maîtrisées et plus de respect de l’environnement.

Ce n u m é r o d e V i v r e Aujourd’hui est placé sous le signe de l’écologie et du développement durable.

Le logement social est un acteur majeur de la transition énergétique en France, par la production de bâtiments neufs de plus en plus respectueux de l’environnement, mais également par un vaste travail de réhabilitation du parc ancien, auquel est consacré notre dossier. Ces enjeux vous concernent directement. En effet, cette dynamique est synonyme pour vous de plus de confort et d’économies réelles sur vos factures d’énergie. Par conséquent, vous avez un rôle à jouer dans cette transition. Ensemble, changeons notre façon de consommer !Nou s v ou s s ou h a iton s de t rè s belles fêtes de fin d’année, et une heureuse année 2016, respectueuse de l’environnement.

Sabine Véniel-Le NavennecDirectrice de la publication

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PANORAMA USH MIDI-PYRÉNÉES3

Le 76e Congrès de l’Union sociale pour l’habitat (USH), qui s’est déroulé du 22 au 24 septembre 2015 à Montpellier, a accueilli le Président de la République et trois ministres d’État (Sylvia Pinel, ministre du Logement, de l’Égalité des territoires et de la Ruralité, Patrick Kanner, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, et George Pau-Langevin, ministre des Outre-mer). François Hollande est le premier président de la République à se rendre au congrès de l’USH depuis François Mitterrand, 26 ans auparavant. Devant quelques 750 bailleurs sociaux, il a annoncé une série de mesures en faveur du logement social. Entre autres, plus d’aides pour favoriser l’investissement immobilier (les aides à la pierre), le maintien des

allocations logement pour les accédants à la propriété, un prêt à taux zéro élargi et simplifié, ainsi que des sanctions contre les communes qui ne respectent pas le quota de logements sociaux demandé par la loi. Il s’est également prononcé pour la réduction de la rémunération des banques qui collectent l’épargne investie sur le Livret A, afin d’alléger le coût de la construction de logements Hlm pour les bailleurs sociaux.

Source : USH Midi-Pyrénées

CONGRÈS DE L’USHLES ANNONCES DE FRANÇOIS HOLLANDE

CONDITIONS D’ÉVOLUTIONDES LOYERS HLM EN 2016

4 000NOUVEAUX LOGEMENTS

SOCIAUX MIS SUR LE MARCHÉ EN 2014

MIDI-PYRÉNÉES : L’UNE DES RÉGIONS LES PLUS DYNAMIQUES DE FRANCE POUR LA CONSTRUCTION DE LOGEMENT SOCIAL

6 000 à 8 000EMPLOIS INDUITS DANS LA

RÉGION PAR LA CONSTRUCTION DE CES LOGEMENTS

38 500LOGEMENTS MIS À

DISPOSITION DES FAMILLES EN 10 ANS (2005-2014)

Chaque année, les bailleurs sociaux réalisent une enquête « Supplément de Loyer de Solidarité » (SLS) auprès de leurs locataires, afin de connaître les res-sources de l’ensemble des occupants de ces logements. Pour les ménages qui dépassent de plus de 20 % les plafonds de ressources applicables pour l’accès au logement qu’ils occupent, un supplément de loyer de solidarité est appliqué au 1er janvier de l’année suivante, selon des modalités et un barème fixés par la loi. Il est obligatoire de répondre à cette enquête dans un délai d’un mois, sous peine de devoir payer un SLS d’un montant plus élevé et de payer une indemnité de 25 €. Répondre à cette enquête ne prend que quelques minutes. Pensez-y !

Pensez à répondre à l’enquête SLS

© DR USH-D.Thierry

Chaque année, le conseil d’administration de votre bailleur évalue l’augmentation des loyers pour l’année suivante. Cette hausse du loyer est strictement encadrée. Elle est notamment limitée à la variation de l’indice de référence des loyers (IRL), qui est publié chaque trimestre par l’Insee. Cet indice est calculé à partir de l’évolution des prix à la consommation.Pour 2016, les organismes Hlm prendront comme base l’indice du 3e trimestre de 2015, qui a évolué de + 0,02 %.

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REGARDS4

Une consommation d’énergie maîtri-sée, des charges contenues pour les habitants, des a p p a r t e m e n t s

améliorés… Tels sont les enjeux de la rénovation énergétique. À Toulouse, quartier Soupetard, les travaux des sept bâtiments de la résidence des Fontanelles touchent à leur fin. Une réhabilitation en profondeur, qui pro-pulse ces 180 logements d’une étiquette énergétique D à A. Ils consommeront

38 kWh par m2 et par an, contre 174 avant travaux. Côté émissions de CO2, ils passent de 41 kg de CO2 par m2 et par an à 1 kg ! Cette résidence de Patrimoine SA Languedocienne, construite au tout début des années 60, est désormais aussi performante qu’un bâtiment neuf.Comme aux Fontanelles, la rénova-tion des logements sociaux avance à grands pas en Midi-P y rénées. Entre 2012 et 2014, 10 673 logements ont été réhabilités*. Et ce n’est qu’un début. 52 % du parc de logement social

LES HLM RELÈVENT LE DÉFIDE LA RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUEDepuis le Grenelle de l’Environnement, les organismes Hlm se sont engagés dans un vaste programme d’amélioration thermique de leurs logements les plus gourmands en énergie. Un chantier de longue haleine, mais ô combien nécessaire. À la clé, plus de confort pour le locataire, des factures maîtrisées et le respect de l’environnement.

LE CHANTIER DES FONTANELLES EST QUASIMENT TERMINÉ. CETTE RÉSIDENCE, QUI DATE DES ANNÉES 60, EST DÉSORMAIS AUSSI PERFORMANTE QU’UN BÂTIMENT NEUF.

© DV Construction

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REGARDS5

Source : USH Midi-Pyrénées

de la région a été construit avant 1975. Une grande partie est sous un étiquetage E, F ou G (sur une échelle de A à G) : ce sont des résidences énergivores, avec des impacts néga-tifs sur l’environnement, le confort et les finances des locataires. Les organismes ont jusqu’à 2020 pour la mise aux normes de ce patrimoine.

L’ISOLATION AVANT TOUTLes travaux de réhabilitation que mènent tous les bailleurs sociaux ont comme objectif de diminuer la

consommation énergétique des bâti-ments. Chaque opération est diffé-rente, mais dans la plupart des cas, cela passe par des travaux d’isolation. Isolation par l’extérieur, isolation des combles ou des planchers bas, rem-placement des menuiseries… Une bonne isolation thermique, associée à une ventilation performante, peut réduire la consommation d’énergie de 60 % ou plus. « Si l’enveloppe est étanche, on consomme moins d’énergie pour chauffer et on gagne en confort », explique Gérard Pey, responsable

des politiques urbaines à l’OPH 31.Autre poste très important, l’instal-lation d’équipements de chauffage et d’eau chaude sanitaire plus perfor-mants. Chauffage au bois, panneaux électriques rayonnants, pompe à chaleur, chaudière à condensation, chaufferie biomasse, système solaire… Ici aussi, les solutions techniques sont très variées. En 2014, La Cité Jar-dins a réhabilité 98 logements pour un montant de 2,5 millions d’euros. Trois de leurs résidences sur Castanet sont actuellement en cours de rac-

La réhabilitation thermique est financée de façon significative par les fonds propres des organismes. D’autres financeurs participent à ces opérations : CDC, Région, collectivités locales… Sur 2012-2014 en Midi-Pyrénées, 108 millions d’euros de travaux de réhabilitation thermique sur le patrimoine ancien ont été engagés. Voici la répartition des sources de financement de ces travaux.

Qui finance ?

Aides de la Région Midi-Pyrénées

Prêts de la Caisse des Dépôts et Consignations (éco-prêt et prêt à l’amélioration)

Fonds propres des organismes

Autres

Appel à projets

Aides deToulouse Métropole

Aides du fonds européen du développement régional

(FEDER)

Fonds chaleur de l’ADEME

48%

29%

10%1%

1%

1%

4%

6%

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En 2013, l’Union sociale pour l’habitat Midi-Pyrénées, la Région Midi-Pyrénées et la Caisse des Dépôts ont signé une convention pour la rénovation énergétique du logement social dans la région. Cette convention définit et coordonne l’intervention de ces acteurs, pour donner plus de cohérence aux politiques menées sur la rénovation du parc social, et ainsi améliorer la performance énergétique des bâtiments existants.

Une convention pour unir les efforts

cordement au réseau de chaleur bois géré par le Sicoval afin d’optimiser la consommation d’énergie. « Le prin-cipe de la chaufferie bois est d’utiliser le bois pendant la période hivernale afin d’apporter l’énergie nécessaire au chauffage, explique Grégoire Aced, responsable technique du patrimoine de La Cité Jardins. En complément, une chaudière gaz permet de répondre aux appels de puissances lors des pics

Sur la période 2012-2014 en Midi-Pyrénées. Données Conseil régional 2015 + Enquête USH Midi-Pyrénées mars 2015

10 673LOGEMENTS RÉHABILITÉS

61 %C’EST LE GAIN MOYEN EN TERME DE PERFORMANCE

ÉNERGÉTIQUE SUR LES OPÉRATIONS RÉHABILITÉES,

AVEC UN PASSAGE DE LA CLASSE E

(292 KWHEP/M²/AN EN MOYENNE) À LA CLASSE C

(110 KWHEP/M²/AN)

de demande d’eau chaude sanitaire. Par exemple, le matin à l’heure de la douche. »Les opérations de réhabilitation dépassent bien souvent les seuls aspects thermiques. Les bailleurs en profitent presque systématique-ment pour améliorer le cadre de vie des locataires. « Ces opérations sont de belles opportunités pour les bailleurs, explique Gérald Lepain, directeur du patrimoine chez Habitat Tou-louse. En général, une part des tra-vaux consiste à embellir les façades, les parties communes, les cages d’es-caliers. On veut que le locataire se réapproprie son cadre de vie. » Pour Jérôme Larochette, OPH Millau, « ces travaux sont l’occasion d’améliorer l’attractivité du patrimoine Hlm et l’image du logement social ».

PREMIERS CONCERNÉS :LES LOCATAIRESDans la plupart des cas, une réha-bilitation se déroule en site occupé. C’est-à-dire que les locataires conti-nuent de vivre dans leur logement

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Habitat Toulouse a obtenu en 2014 le Label Promotelec Rénovation Énergétique, niveau BBC Effinergie Rénovation, pour la rénovation énergétique de la cité Madrid, une ancienne cité ouvrière située dans le quartier des Sept Deniers à Toulouse.Il s’agit de la plus importante opération d’habitat social à obtenir cette certification en France, avec 174 logements au total et un niveau de performance moyenne de 61 kWhep/m²an.13 mois de travaux qui ont permis d’embellir la résidence et d’optimiser la performance énergétique des bâtiments : classement de D à B, soit une baisse de 70 % de la consommation d’énergie. De plus les locataires ont été sensibilisés aux éco-gestes. Suite à ces travaux, Habitat Toulouse et le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment ont mis en place une étude sur la consommation réelle des locataires durant 3 ans auprès d’un panel représentatif de 25 logements.La réhabilitation de la Cité Madrid a coûté 6,2 millions d’euros pour la rénovation des isolations, des fenêtres, des chaudières, de la VMC, de l’électricité et des espaces intérieurs et extérieurs.

La Cité Madrid, une réhabilitation exemplaire

pendant la durée des travaux. Ce qui implique forcément quelques désagréments. Réunions d’infor-mation, concertations, médiation… Chaque bailleur veille à ce que les locataires soient informés, voire impliqués. Pour la réhabilitation de sa résidence Kessel, à Blagnac, le Nouveau Logis Méridional a même mis en place une adresse-mail spé-cifique grâce à laquelle les locataires peuvent poser des questions en ce qui concerne l’avancement, les étapes ou des difficultés rencontrées pendant les travaux.« L’important, insiste Jean-Paul Alba (OPH de l’Ariège), c’est d’obtenir l’ad-hésion des locataires. Ces travaux d’amélioration thermique impactent significativement leur confort quoti-dien et ont des répercussions finan-cières positives non négligeables. Par

* Données Conseil régional 2015 + Enquête USH Midi-Pyrénées mars 2015

ailleurs, il convient de noter que grâce à la participation des collectivités, ces travaux n’ont aucun impact sur les loyers après travaux ».Souvent, à la fin des travaux, les bail-leurs forment les habitants aux éco-gestes et à l’utilisation des technologies mises en place, comme la ventilation double flux ou un nouveau système de chauffage. C’est le cas du Groupe des Chalets, qui a prévu de réhabiliter d’ici 2018 l’ensemble des logements les plus énergivores de son parc. En 2016, 19 réhabilitations vont débu-ter. Sur certains programmes, l’as-sociation SOLEVAL (Agence Locale

de l’Énergie et du Climat en Sicoval sud-est toulousain), en partenariat avec le Groupe des Chalets, accom-pagne les locataires pendant toute la durée des travaux pour les aider à mieux gérer leur consommation d’énergie et à mettre en lumière les progrès réalisés grâce au suivi de l’évolution des consommations. Car un bâtiment performant, c’est bien. Avec des locataires conscients de leur impact au quotidien, c’est encore mieux.

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COUP DE PROJECTEUR8

Les clichés ont la peau dure. Ceux sur le logement social notamment. Dans ce numéro, Vivre Aujourd’hui tord le cou à dix idées reçues encore trop répandues sur les Hlm, les bailleurs et leurs locataires.

HLM : HALTE AUX IDÉES REÇUES !

« DES LOGEMENTSAU RABAIS »82 % des locataires Hlm sont satisfaits du confort de leur logement

Les locataires Hlm n’ont rien à envier aux locataires du parc privé.

Le logement Hlm type est spacieux, bien équipé, souvent situé dans un immeuble en ville. Il respecte les normes de sécurité et de confort. Sa taille moyenne est de 69 m² (66 m² dans le locatif privé). La qualité est un enjeu prioritaire pour les

organismes Hlm, qui mettent en œuvre des politiques concrètes pour améliorer le service rendu aux habitants.

« DES LOGEMENTS RÉSERVÉS AUX PLUS DÉMUNIS »64 % des ménages français sont éligibles au logement social

Le pa rc Hlm s’adresse à une population modeste, mais pas

exclusivement aux plus démunis. Plus de la moitié des ménages français peut prétendre à un logement social. Certes, ces 40 dernières années, le niveau de vie des locataires du parc Hlm a baissé. Mais la mixité sociale, générationnelle, professionnelle ou culturelle est l’un des objectifs fondamentaux des commissions d’attribution.

« ENCORE TROP DE RICHES EN HLM »45 % des locataires Hlm appartiennent au quart le plus modeste de la population

Il est faux de penser que des personnes profitent du système pour se loger à moindres frais. Pour accéder à un logement

social, le niveau de ressources du candidat doit être inférieur à un certain plafond. Même chose pour y rester : le locataire dont les revenus augmentent et dépassent le plafond est automatiquement soumis à un surloyer. Et celui qui dépasse de plus de deux fois le plafond dans les zones de marché tendues est tenu de quitter le parc social.

« DES PASSOIRES THERMIQUES »11 % : c’est le taux d’émissions de C02 rejeté par les logements Hlm (contre 16 % pour l’ensemble des logements français)

Aujourd’hui, le parc Hlm est bien moins gourmand en énergie que le reste du secteur résidentiel : les

consommations d’énergie primaire (chauffage et eau chaude) y sont inférieures de 30 % à celles de l’ensemble des logements français. Qu’il s’agisse de production neuve ou de réhabilitation, le mouvement Hlm lutte contre la précarité énergétique et pour la maîtrise des charges des locataires.

« QUE DES TOURS, DES BARRES ET DES QUARTIERS DIFFICILES »72 % de logements en petits immeubles

Le parc ne se résume pas aux grands ensembles. Seul un quart du patrimoine Hlm se situe dans des quartiers

fragiles. Depuis longtemps, les constructions Hlm sont des logements à taille humaine, destinés à favoriser l’insertion dans le tissu urbain et le « vivre ensemble » à l’échelle des

résidences. Les logements sociaux sont intégrés au sein de programmes qui mixent le social et le privé, location et accession à la propriété.

VRAI-FAUX !

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COUP DE PROJECTEUR9

« DES LOGEMENTS À VIE »10 % du parc est proposé chaque année à la location par mobilité des locataires

Dans un contexte de forte demande, les organismes Hlm tentent d’adapter

au mieux l’occupation des logements aux besoins des locataires. Ils mettent tout en œuvre pour favoriser la mobilité dans le parc

et l’accès de nouveaux ménages au logement social.

« ÇA COÛTE CHER AU CONTRIBUABLE »6 milliards d’euros : c’est le montant des aides à la personne versées par l’État pour le parc Hlm contre 11 milliards pour les locataires du parc privé

Non, l’État n’est pas le premier financeur du logement social. La production de logements

Hlm est financée à près de 75 % par des emprunts contractés par les organismes Hlm auprès de la Caisse des Dépôts. Viennent ensuite les fonds propres, et en 3e position seulement, arrivent les subventions publiques (État et collectivités territoriales), puis le 1 % logement, c’est-à-dire la participation des employeurs à l’effort de construction. Quant aux aides que l’État octroie au secteur du logement (42 milliards d’euros en 2012), une large part est constituée des aides à la personne, dont bénéficient également les locataires du privé.

« DES INVESTISSEMENTS IMPRODUCTIFS »140 000 emplois générés en 2013 par les programmes de construction et de rénovation de logements locatifs Hlm

Le logement social a un effet direct sur la vie économique. Le secteur emploie 80 000

agents en France et crée de l’emploi dans le BTP et chez les artisans. Il génère aussi du pouvoir d’achat pour ses locataires, qui dépensent en moyenne chaque année 2 000 euros de moins que pour un logement privé. Par ailleurs, il constitue un investissement solide sur le long terme, et

les bénéfices engendrés sont réinvestis obligatoirement dans la construction de nouveaux logements sociaux.

« UNE NÉBULEUSE D’ORGANISMES »6 000 logements : c’est la taille moyenne du parc géré par un organisme Hlm en France, contre 2 000 en Allemagne et en Angleterre

On dénombre 755 organismes Hlm en France. Un nombre raisonnable face à l’importance d’une gestion de proximité dans ce secteur. Les organismes de logement social français sont proportionnellement moins

nombreux et d’une taille plus importante que la plupart de leurs homologues européens. Par ailleurs, le dispositif français n’est pas figé et s’adapte en permanence aux besoins du territoire.

« DES ATTRIBUTIONS INJUSTES »480 000 logements disponibles chaque année

La pénurie de logements fait naître un sentiment d’injustice. Mais il faut savoir que la procédure d’attribution des

logements est extrêmement contrôlée et encadrée par des lois et des règlements précis. Le manque de logements impose des arbitrages, certes, mais ils sont effectués de façon collégiale,

en associant bailleurs sociaux et différents acteurs disposant de droits de réservation sur les logements (mairies, préfectures, comités interprofessionnels du logement).

Source : Tous les chiffres sont issus de la publication « 10 idées reçues sur les Hlm - Et vous, vous en êtes où ? » éditée par L’USH en juillet 2014.

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INITIATIVES10

AVEC LES HABITANTS,ON COMPOSTE À EMPALOT !

Il y a ceux qui parlent, et il y a ceux qui agissent. Fatima Sebri fa it part ie de cette seconde catégorie de per-son nes. Pa ssion née, u n brin têtue, la jeune femme

de 32 ans arrive toujours à ses fins.C’est lorsqu’elle prend un congé parental pour la naissance de son troisième fils que Fatima a le déclic. « Quand je suis arrivée à Empalot en 2004, je faisais comme tout le monde : je ne triais pas mes déchets. Nous n’avions rien pour trier, même pas de poubelles bleues ! » Un jour, elle en a eu assez. « Ce gâchis me rendait folle. Je ne supportais plus ces poubelles qui débordaient, toute cette matière qui se perdait alors qu’elle était recyclable. »

UN DÉFI RÉUSSIÀ l’occasion de la Journée de l’en-vironnement en 2013, Fatima et quelques voisines lancent un défi aux habitants du quartier. Elles mettent un composteur à leur disposition pendant une semaine, grâce au dis-positif « Agir dans mon quartier », et tentent de les convaincre de l’intérêt de composter. « En une demi-journée, le composteur était à moitié plein, il y avait même la queue devant ! », se souvient-elle.Fatima obtient les soutiens d’Habitat Toulouse, de la Ville de Toulouse et de Toulouse Métropole pour pérenniser son projet. Le premier site est installé sur la friche Draguignan. En moins

d’un an, 70 foyers s’engagent à valo-riser leurs résidus de cuisine dans les composteurs. Très vite, le site s’avère insuffisant. C’est pourquoi, depuis quelques mois, trois nouveaux sites desservent les secteurs Daste, Pou-drerie et Jean Moulin.

155 FAMILLES COMPOSTENT« Je n’ai pas vraiment de mérite, insiste Fatima. J’ai eu l’envie, et sur-tout le temps de me battre pour ce pro-jet. Le mérite revient aux habitants qui m’ont suivie. Il y a aujourd’hui 155 familles qui compostent. »Un bio-seau est fourni gratuitement par Toulouse Métropole à chaque famille qui souhaite composter. Épluchures de fruits et légumes, coquilles d’œufs, f i ltres à café… Cet acte écolo et citoyen permet

Des habitantes du quartier Empalot à Toulouse ont ob-tenu la mise en place d’un site de compostage depuis 2013. Devant le succès grandissant de l’opération, trois nouveaux sites viennent d’être installés.

« En une demi-journée, le composteur était à moitié plein, il y avait même la queue devant ! »

30 %C’EST LA PART DE DÉCHETS PUTRESCIBLES (CAPABLES

DE SE DÉGRADER) DANS LES ORDURES MÉNAGÈRES

(SOURCE : ADEME).

aux habitants de réduire le poids de leur poubelle, mais également de récu-pérer le f r uit de leurs efforts : un excellent ter-

reau pour leurs plantes.L’engagement de Fatima ne s’arrête pas là. Elle participe activement à l’Atelier solidaire qui vient d’ouvrir à Empalot, qui a pour but de permettre aux habitants d’améliorer leur loge-ment grâce à des prêts d’outils, des conseils sur les économies d’énergie et des ateliers collectifs de bricolage. Elle porte également un projet de Maison d’assistantes maternelles. Pas n’importe quelle MAM bien sûr. Une écolo MAM !

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VIVRE AVEC UN ANIMAL :DES DROITS MAIS AUSSI DES DEVOIRS

TRAIT D’UNION11

La loi autorise les locataires à avoir un animal domestique. Cela ne signifie pas que tout est permis. Comment vivre avec un animal sans embêter ses voisins ?

Votre bailleur ne peut pas vous interdire de possé-der un animal familier, à condition que celui-ci ne nuise pas au voisinage. En revanche, un bailleur

a le droit, dans son règlement, d’interdire la possession de chiens de première catégo-rie, c’est-à-dire les chiens d’attaque, comme les pit-bulls. Les animaux non domestiques (serpents, fauves, poules…) sont également interdits. Si vous avez un animal de compa-gnie, ou si vous envisagez d’en adopter un, la première chose à faire est donc de lire ce qui est stipulé dans le bail que vous avez signé.

LE BRUIT, NUISANCE NUMÉRO 1Nos adorables compagnons peuvent mal-heureusement être à l’origine de nombreuses nuisances. Et en premier lieu, le bruit. Les aboiements des chiens des voisins sont la principale cause des plaintes pour nuisances sonores. En cas d’aboiements intempestifs à toute heure du jour et de la nuit, le proprié-taire du chien fautif encourt une amende pouvant aller jusqu’à 450 euros. Les excré-ments non ramassés, les mauvaises odeurs dues à une litière sur le balcon, un chien un peu trop agressif constituent également des nuisances.En tant que propriétaire, vous êtes respon-sable de votre animal et des problèmes qu’il peut provoquer. Et cela, même s’il se perd ou s’échappe, selon l’article 1385 du Code civil. Si, par exemple, votre chien brise sa laisse et cause la chute d’un enfant, vous pouvez être déclaré responsable. De même, si votre ani-mal s’introduit dans un appartement et vole une tranche de jambon : vous devrez rem-bourser les voisins… ou les inviter à manger !

QUELQUES RISQUES ENCOURUSLe bailleur peut vous imposer de prendre les mesures nécessaires pour faire cesser les nuisances. Si le trouble ne cesse pas, vous risquez : des amendes, la résiliation de votre bail, une peine de confiscation et de placement en chenil,

prononcée par le tribunal.

ne prenez pas trop d’animaux : mieux vaut en avoir un seul et bien s’en occuper ;

ramassez systématiquement les déjections, même sur les espaces verts ;

éduquez votre animal pour lui ap-prendre les bonnes manières ; ne laissez pas votre animal enfermé

sur le balcon pendant des journées entières ; tenez votre animal en laisse lors de sa

promenade, même dans les parties communes ;

changez régulièrement la litière de votre animal.

Les 6 règles d’or

VIVREAUJOURD’HUI

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ÉVASION12

L’odeur du bois, le crépitement des flammes dans le poêle, et l’immensité blanche autour de vous : dépaysement garanti.

MON CHALET EN BOIS EN PLEINE NATURE

À Font-Romeu, vous pouvez louer un chalet en bois pour vos vacances d’hiver, aux antipodes des locations classiques.La station, à trois heures de route de Toulouse, se situe au cœur du parc naturel des Pyrénées Cata lanes et propose, en plus d’un superbe

domaine skiable, une foule d’activités sportives et ludiques pour toute la famille.Les chalets en bois du village Huttopia peuvent héberger jusqu’à 6 personnes. Pour les familles plus nombreuses et les groupes d’amis, il est possible de louer des chalets côte à côte. Construits en 2008,

entièrement en bois éco-conçu et montés sur pilotis, ces chalets disposent de tout le confort, même le lave-vaisselle ! Un vrai nid douillet, à 300 mètres du départ des télécabines de la station Font-Romeu Pyrénées 2000.

Plus d’informations sur www.chalets-fontromeu.com, par téléphone au 04 68 30 09 32Office de Tourisme de Font-Romeu : Tél. 04 68 30 68 30

On glisseSki de fond, ski de piste, snowboard, snowkite, luge, freestyle… Il y en a pour tous les goûts sur le domaine skiable de Font-Romeu Pyrénées 2000. Les enfants sont servis avec l’espace ludique de 20 hectares qui ne compte pas moins de 6 pistes vertes sécurisées, un dual slalom, deux mini bordercross, un practice de luge gratuit, un téléski gratuit, et une piste baby luge.

On se promèneSur les hauts plateaux de Font-Romeu, dans les sous-bois ou vers les lacs gelés du Carlit, la nature vierge de toutes traces s’offre au visiteur. Pour découvrir ces étendues exceptionnelles, vous avez l’embarras du choix .

On se détendAprès l’effort, le réconfort. Les bains d’eau chaude sulfureuse de Dorres, de Llo ou de Saint-Thomas sont des merveilles de la nature. Découvrez le plaisir de plonger dans une eau à 36 degrés, la tête dans les étoiles : un moment à part. Font-Romeu propose de nombreuses autres activités de détente.

On visiteLa chapelle de l’Ermitage, le Four solaire d’Odeillo, le Train Jaune, les grottes, les musées… Vous n’aurez pas assez d’un week-end pour voir tout ce qu’il faut voir dans le coin !

Qu’est-ce qu’on fait à Font-Romeu l’hiver ?

VIVREAUJOURD’HUI

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DE VOUS À NOUS

Des informations pour votre logement

LE MAGAZINE DU LOCATAIRE

Fin des travaux aux Fontanelles p. 8

Seniors : les bonnes actions de Palanca et Quozeurs p. 4

Amiante : les diagnostics ont débuté p. 6

N° 81 DÉCEMBRE 2015

QUAND LES HABITANTS SE METTENT AU VERT

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2DE VOUS À NOUS

QUAND LES HABITANTS SE METTENT AU VERTDans les résidences de PATRIMOINE SA Languedocienne, le lien se tisse au jardinPATRIMOINE SA Languedocienne a lancé une série de projets en partenariat avec des associations au sein de ses résidences. Le but : faire que les habitants s’approprient leurs espaces verts dans une démarche de « vivre ensemble » et de développement durable.

Des jardins potagers pour tous à la résidence Agranat

La résidence Agranat, à Saint-Orens, est l’une des résidences intergénérationnelles de PATRIMOINE SA Languedocienne. Dès sa conception, elle a été imaginée pour accueillir des espaces potagers. Depuis octobre dernier, les habitants de ses quarante logements ont été consultés, au fil des installations, pour créer une véritable dynamique collective autour de ce projet. « Les espaces verts sont déjà réalisés et les bacs de culture sont en place mais les espèces seront déterminées avec les résidents, détaille Laurent Rougerie, de l’association Terr’eau ciel. Nous allons également proposer la mise en place de tables de culture surélevées pour les personnes âgées. L’objectif est que tous les habitants puissent s’approprier ce jardin collectif. »

EN NOVEMBRE, LES HABITANTS DE LA RÉSIDENCE AGRANAT ONT FAIT LES PREMIÈRES PLANTATIONS DANS LES JARDINIÈRES

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3DE VOUS À NOUS

Le projet « Paysagisme comestible » récompenséLe Fonds d’Innovation Sociale (FIS) a récompensé en septembre dernier le projet « Paysagisme comestible : le goût des espaces verts ». Mené conjointement avec le Groupe des Chalets et Habitat Toulouse, ce projet concerne six résidences. Chez PATRIMOINE SA Languedocienne, ce sont La Métairie (Toulouse) et Les Cévennes (Tournefeuille) qui ont été désignées comme sites pilotes. Sur place, l’association Terr’eau ciel supervise le remplacement de l’ornemental par l’alimentaire : planter des pommiers plutôt que des sapinettes, des mûriers et groseilliers en lieu et place de lauriers, mais aussi des plantes aromatiques (lavande, romarin, thym…). « Le choix des espèces se fait en concertation avec les habitants qui, sans avoir besoin de les entretenir, se réapproprient les espaces verts, explique Florian Champoux, président de Terr’eau ciel. Ces espaces seront également des zones de rencontre avec des ateliers pédagogiques organisés plusieurs fois par an. »

C’est bien connu : les enfants rechignent à manger des légumes. Et souvent, ils ne connaissent que les « beaux » légumes calibrés des supermarchés. Difficile de leur faire aimer des légumes « moches » mais tellement bons… C’est pourtant le défi que propose le projet « Trop moche, mais trop bon ! ».Animé par des sociologues et des chefs cuisiniers, il s’inscrit dans le « Plan national pour l’alimentation » initié par le minis-tère de l’Agriculture. L’objectif : co-construire avec des enfants et des animateurs un parcours pédagogique et ludique. La démarche a été expérimentée pendant six mois sur la résidence Olympia (quartier Beauregard), en partenariat avec les asso-ciations CISALI (centre d’innovation sur l’alimentation) et CRICAO. Au programme : des ateliers cuisine, du jardinage et des jeux de société en rapport avec l’alimentation. L’expéri-mentation se poursuit dans le quartier Saint-Cyprien. À l’issue du projet, une valise pédagogique sera créée puis diffusée à l’ensemble des communes de Toulouse Métropole.

« Trop moche, mais trop bon ! »réconcilie les enfants avec les légumes

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4DE VOUS À NOUS

Dans le cadre de la vaste réhabilita-tion de la résidence des Fontanelles à Toulouse, les espaces verts sont en cours de réaménagement de façon à permettre aux habitants de se les approprier et d’avoir envie de les faire vivre. « Après avoir fait du porte-à-porte pour parler avec les résidents et prendre en compte leurs avis, nous avons décidé d’aller au-delà du jardin partagé prévu initialement », explique Heike Trentzch, fondatrice de l’as-

sociation Mipy Green chargée de chapeauter le projet. Le choix s’est arrêté sur la conversion de la qua-si-totalité des espaces verts en « comestible » avec, entre autres, un sentier des senteurs (lavande, men-the, romarin…) et un coin réservé aux plantes médicinales qui donnera lieu à des ateliers pratiques et de sensi-bilisation. Le but : faire des Fontanelles une résidence « fertile » au sens botanique mais aussi humain.

Conduit par l’association Partageons les jardins, le projet vise dans cette résidence du quartier Soupetard à aménager des jardins partagés à l’usage des habitants. « Nous avons effectué une consultation fin octobre auprès des quelques 90 résidents et un noyau de personnes motivées est apparu, explique Alice Thouvenin, responsable de Partageons les jardins. L’idée de mêler espaces potagers et fleuris a été évoquée, de même que d’agrémenter certaines parties bétonnées de bacs de jardinage hors-sol. » Au-delà de l’aspect es-thétique, l’objectif final est de développer le lien social entre les résidents, à la suite de problèmes identifiés d’isolement et d’incivilité. « Nous sommes dans une démarche participative où les familles et les personnes intéressées s’approprient véri-tablement le projet et sa mise en place. » Après cette première mobilisation, le projet d’aména-gement est en cours d’élaboration. Il devrait être opérationnel en mars prochain.

« Comestible »et plantes médicinales aux Fontanelles

Espaces potagers et fleurispour la résidence des Violettes

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5DE VOUS À NOUS

Les « Intergénéreux », soit une équipe de huit jeunes volon-taires en service civique, arrivent à la résidence intergéné-rationnelle Agranat (Saint-Orens) début novembre. Encadrés par l’association Unis-Cité, ils proposeront aux seniors de la résidence, jusqu’au mois de juin, des visites à domicile, des balades, des sorties culturelles, des jeux de société, du soutien informatique etc. Objectifs : réduire l’isolement des personnes âgées et favoriser les échanges et les liens de confiance entre les générations.

Les « Intergénéreux » arrivent à Agranat

SENIORS : les bonnes actions de Palanca et Quozeurs

À l a s u i t e d u d é p a r t d e l’association Vivre à Domicile, PATRIMOINE SA a imaginé de nouvelles solutions pour m a i nten i r de s s er v ic e s

aux personnes âgées de ses résidences, notamment celles du quartier Arnaud-Bernard. PATRIMOINE SA Languedocienne a notamment facilité le rapprochement de deux associations :

L’association Quozeurs (créée par les familles des seniors logés dans ces rési-dences) a pour mission première d’œuvrer au bien-être et à la satisfaction des besoins du public fragile (seniors et personnes en situation de handicap). Cela vaut pour les habitants de trois résidences propriété de PATRIMOINE SA Languedocienne : Quilméry (Saint-Cyprien), Mozart (place Dupuy) et Quêteurs-Tiercerettes (Arnaud-Bernard).

L’association Palanca a une vocation plus transversale de services de proximité (visites de courtoisie, promenades, livrai-son de courses, animation d’ateliers…). Ils communiquent avec le nom original d’« Allô Bernard » (PalancaDD sur Face-book) et sont joignables au 06 56 86 78 19.

Ces deux associations travaillent aujourd’hui en lien très resserré. « Le but est de rassu-

rer les personnes âgées à travers des visites quotidiennes, raconte Guillaume Broca, de Palanca. Des rencontres agrémentées de petits services : changer une ampoule, aller chercher un livre à la bibliothèque… Le tout est de créer du lien. » Une conven-tion tripartite de partenariat et de mise à disposition d’un local sur site a été signée. Une expérimentation d’un mois a pu être menée récemment sur la résidence Mozart dans le cadre des travaux sur les ascen-seurs, avec une adhésion générale des locataires et des équipes de PATRIMOINE SA Languedocienne.

DE GAUCHE À DROITE : SAMANTHA, FRÉDÉRIC, SIMON, CLOTILDE, ZOULIKHA, TEDDY (1RE LIGNE), THOMAS ET JULIE (2E LIGNE), COMPOSENT L’ÉQUIPE DES INTERGÉNÉREUX.

L’ASSOCIATION PALANCA PROPOSE DES SERVICES DE PROXIMITÉ AUX HABITANTS.

© Palanca

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6DE VOUS À NOUS

PA T R I M O I N E S A L a ng uedoc ien ne a engagé un plan dia-gnostic amiante des parties privatives sur

6 500 des quelques 10 000 logements que compte son parc. Cette opéra-tion, qui concerne les logements col-lectifs construits avant 1999, répond aux dernières réglementations en la matière et devrait s’effectuer sur trois ans. Les interventions sont réa-

Si vous souhaitez obtenir des informations sur le diagnostic amiante de votre logement, n’hésitez pas à contacter votre responsable clientèle ou votre agence de gestion.Agence Rive Gauche : 05 34 46 20 60Agence Rive Droite : 05 81 76 10 70

L’amiante est une roche naturelle qui se présente sous forme de fibres très fines. Longtemps utilisé pour ses propriétés d’iso-lant thermique, acoustique et de protection contre l’incendie, ce matériau a été interdit en 1997 pour des raisons sanitaires. Néanmoins, les matériaux contenant de l’amiante ne sont pas dangereux s’ils ne sont pas dégradés. Ils présentent un risque pour la santé en cas de travaux de ponçage, arrachage, perçage, etc. D’où l’intérêt d’effectuer un diagnostic mais aussi de sen-sibiliser les résidents à cette question.

Rappel : l’amiante, quels risques ?

AMIANTE :les diagnostics ont débutéPATRIMOINE SA Languedocienne, a récemment lancé une opération de repérage amiante sur près 6 500 logements. Le but : répondre à des normes réglementaires plus exigeantes.

lisées par des spécialistes agréés qui peuvent également répondre à vos questions à ce sujet. « Les résidents concernés sont prévenus en amont par courrier puis contactés par les spécialistes, détaille Adrien Rus-seil, responsable sécurité et envi-ronnement de PATRIMOINE SA Languedocienne. Une fois sur place, le diagnostiqueur procède à une ins-pection visuelle du logement et, si besoin, à de petits prélèvements de matériaux pour les analyser. Ces pré-lèvements sont réalisés de la manière la plus discrète possible, avec un rebouchage soigné, et sans danger pour les occupants du logement. »Sans risque, cette intervention nécessite la coopération des rési-dents. Un rapport est ensuite établi à partir de ce diagnostic. Une fois le dossier finalisé, celui-ci est mis à disposition du locataire.

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7DE VOUS À NOUS

PROTECTION ET LÉGITIMITÉ : des personnels assermentés

PA T R I M O I N E S A L a n g u e d o c i e n n e fait assermenter une partie de son personnel. L’assermentation est

une accréditation du salarié par un magistrat qui lui reconnaît une légitimité à agir. Elle renforce également la protection juridique en cas d’outrage. Leur agression (menaces, actes d’intimidation, violences) est punie plus sévèrement. « Les agressions physiques sont heureusement très rares mais en cas de violence verbale ou d’hostilité, l’agent peut sortir cette carte pour asseoir sa légitimité, explique une responsable Ressources humaines de PATRIMOINE SA Languedocienne. Lors d’un dépôt de plainte au nom du bailleur social, il la présente également aux services de police. »

UN STATUT DE « GARDE PARTICULIER »Pour obtenir cette accréditation, les personnels nouvellement inté-

Les personnels qui exercent une fonction de proximité chez un bailleur social peuvent bénéficier d’une protection légale : l’assermentation. Explications.

grés suivent une formation de deux jours sur les droits et devoirs de leur fonction d’agents assermentés. Un dossier de demande est ensuite déposé à la Préfecture, qui vérifie la probité des personnes. Enfin, les agents prêtent serment devant un magistrat du tribunal d’instance. Ils se voient alors décerner une carte de « garde particulier ». L’assermen-tation est renouvelée tous les 5 ans.

Les employés de PATRIMOINE SA Languedocienne concernés, soit environ la moitié du personnel, sont ceux en contact avec les locataires :

Responsables clientèle ou de site Gardiens et régisseurs Responsables d’agence et adjoints Conseillers en économie sociale et familiale Chargés de clientèle Chargés de contentieux Personnels d’accueil

Les personnels concernés

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8DE VOUS À NOUS

Le chantier des Fontanelles (quartier Soupetard à Toulouse) est sur le point de s’achever et une inauguration est prévue au printemps 2016. Cette rési-dence de 180 logements, construite dans les années 1960, a fait l’objet d’une ré-habilitation d’envergure (agrandisse-ment des logements par l’extérieur, création de terrasses, ravalement de façades avec pose d’une isolation ther-mique, amélioration de l’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite, création d’ascenseurs, pose de panneaux solaires…). Ces travaux, qui se sont dé-roulés en site occupé, visaient notam-ment à hisser les habitations aux normes énergétiques du neuf. Une rénovation ambitieuse saluée par la ministre du Logement Sylvia Pinel, en septembre dernier, lors du 76e Congrès de l’Union Sociale pour l’Habitat.

RÉSIDENCE LES FONTANELLES : la fin des travaux

Le 25 octobre dernier a eu lieu le marathon de Toulouse Métropole. Un rendez-vous sportif et convivial qui proposait de nombreuses animations. À cette occasion, quatre collaborateurs de PATRIMOINE SA Languedocienne ont participé à l’épreuve de relais : une course de 4x10 km dans les rues de Toulouse à l’issue de laquelle ils ont terminé 201e sur 733 équipes.

PATRIMOINE SA Languedocienne a testé le marathon de Toulouse

PASCAL BARBOTTIN, DIRECTEUR GÉNÉRAL

DE PATRIMOINE SA, PRÉSENTE LE CHANTIER DES FONTANELLES À LA

MINISTRE SYLVIA PINEL