Patrimoine brestois N°20

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N° 20 - Janvier 2014 Migrations Entretien avec Kofi Yamgnane,homme politique franco-togolais

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Une publication proposée par les Archives, les bibliothèques et le Musée de Brest.

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N° 20 - Janvier 2014

Migrations

Entretien avec Kofi Yamgnane,homme politique franco-togolais

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EditorialDes siècles de mobilité ont façonné Brest.

Trois mille ans avant la créationdu marché commun européen,

la mer d’Iroise se trouvait sur la route de l’étain,espace commercial de contact entre Phénicienset Armoricains. De longue date, des voyageurs

des cinq continents ont transité par la meret se sont installés durablement chez nous.

Si l’histoire migratoire de la Bretagneest bien connue (“Un breton sur chaque vague

de la mer”), son histoire en tant que terred’accueil, l’est beaucoup moins. Cette ignorance

relative de l’immigration dans notre histoireva de pair avec un manque de reconnaissance

de ses apports économiques, culturels,linguistiques…

C’est pourquoi, alors que la métropole brestoiseest riche de plus de cent nationalités,

il convient de mettre ces apports en lumièrepour inscrire pleinement les parcours

et les témoignages vivants des personnes immigrées, en tant que patrimoine,

dans l’histoire de notre ville et de notre région. •

Anne-Marie Kervern,Adjointe au Maire de Brest

Paul-Pierre Roux, plus connu sous son pseudonyme Saint-Pol-Roux, estné à Marseille, en 1861. Monté à Paris pour des études de droit qu’ilne terminera jamais, il y écrit la plus grande partie de son œuvre, dontle livret d’un opéra de Gustave Charpentier, Louise, qui lui permettra devivre confortablement. Mais bientôt les dettes contractées et sa relationimpétueuse avec les critiques littéraires de son époque le poussent àpartir pour la Belgique. N'y trouvant pas satisfaction, il décide de s'ins-taller en Bretagne qu'il connaît déjà par ses voyages. Il s'établit d'abordà Roscanvel, à la “chaumière de Divine” qui verra naître sa fille, puis faitconstruire un manoir à Camaret, baptisé Manoir de Coecilian en mémoi-re de son fils tombé à Verdun. Le poète y demeurera jusqu'aux évène-ments tragiques de 1940 qui lui coûtèrent la vie.

“Camaret, par ce matin d’été, c’était la beauté, toute la jeunesse dumonde, sous la féérie claire des voiles. Je sentis que mon destin m’yconduisait, que je n’avais plus le droit de partir. Et depuis quaranteans, j’y suis demeuré, dans notre petite maison de Quélern d’abord,au milieu des paysans et des pêcheurs, menant leur vie.*”

Mais son installation en Bretagne n’a pas toujours eu la saveur subli-me qu’il a bien voulu lui donner et les circonstances de son exil volon-taire rendent ces premières années bretonnes particulièrement diffi-ciles. Dans des lettres adressées à son ami le poète aixois JeanRoyère**, le Magnifique se lamente de son manque d’argent, se lan-guit de sa terre natale, de Paris et de cieux plus cléments. ParadoxalSaint-Pol-Roux qui, au même moment, se fait par sa poésie le porte-parole de Camaret, rendant hommage à sa terre d’accueil et s’atta-chant à jamais ceux qu’il a célébrés. •

Anaïs Kerléo

* François Ménez, “Souvenir de Saint-Pol-Roux”,La Dépêche de Brest, 31 octobre 1932. Article consulté sur www.ladepechedebrest.fr.

** Lettres à Jean Royère, conservées à la Bibliothèque municipale de Brest.

Saint-Pol-RouxMigration d’un écrivain

Dan Mac GuiganInna LyubarevaNino PillinLouisa Bourraya

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Merhezia et Noureddine Djemaïel Pierre, Patricia, Jean-Patrick Dupré

Brestois dadoption

La Bretagne est depuis fort longtemps le théâtre demigrations. Du périple britannique des Johnnies auxcorvées des journaliers du Havre, l’exposition relatel’expérience des migrations bretonnes, du début du19e à nos jours. D’émigration en immigration.Des employés du bâtiment aux ingénieurs en télé-communications, elle illustre la diversité des profes-sions exercées par les étrangers en Bretagne et enparticulier à Brest. Présentée à Rennes en 2013, sa déclinaison bres-toise s’est en effet enrichie de portraits de migrantsqui travaillent et vivent actuellement dans la ville.La scénographie, par ses ambiances, offre aux visi-teurs une expérience du voyage migratoire.

Conçue par le musée de Bretagne, cette exposition a été adap-tée par les services patrimoines et culture-animation ainsi quepar les Archives municipales et communautaires de Brest avecl'aide de nombreux partenaires. •

Une expositionCe numéro de Patrimoines Brestoisest publié à l’occasion de l’expositionMigrations Brest-Monde,présentée du 18 janvier au 15 marsdans la salle La Baraque, place Napoléon III

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Le manoir de Coecilian vers 1930

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rents thèmes abordés transparaît la figurede l’étranger. Le marin ou explorateur,européen, rencontre les “bons sauvages”,que ce soit aux Amériques, en Asie, enAfrique ou dans les îles tous océansconfondus. Lorsqu’il est habillé, l’autre estsouvent présenté comme le “serviteur”.

Certaines nations européennes n’échap-pent pas à cette dévalorisation, plus parti-culièrement les pays nouvellement indé-pendants de l’empire ottoman dans lesBalkans ou les Carpates. Ainsi lorsqu’estprésentée la poste à travers les pays, lepassage en Bulgarie montre un territoireinfesté de brigands.Lorsque l’image évolue, ce sont d’autresponcifs qui ressortent, à l’instar de lamusique noire présentée de manièreassez caricaturale.

Pour autant, ces images, si elles reflètentune société et un contexte mental particu-liers, ne sont pas seules. Le tableau n’estpas toujours aussi sombre, et c’est parfoisl’autodérision qui l’emporte. Ceci est uneautre histoire. •

Hugues Courant

Regards sur l’autreFin 19e - début 20e siècle.

Série de cartes postalespublicitaires

La vision de l’étranger au tournant des 19e et20e siècles est très fortement empreinte decolonialisme et de l’idée de suprématie euro-péenne ambiants. L’image la plus frappantede cet état d’esprit est, sans doute, la multi-plication, lors des manifestations telles quefoires expositions, des “villages nègres”. C’estle cas pour Brest en 1913 lors del’Exposition de l’Ouest de la France. La pré-sentation de ce type de “village reconstitué”est toujours orientée dans le sens du bonsauvage, pas encore civilisé. Il s’agit, en arriè-re-plan, de montrer les bienfaits supposés dela civilisation européenne.

On retrouve cette image dans les cartes publi-citaires de commerces brestois. Souventimprimées en série au niveau national, cescartes sont distribuées pour être collection-nées par les enfants. Au travers des diffé-

Une femme, artiste et aventurière, observe l’Afrique :

Anna Quinquaud

Figure singulière de la sculpture, Anna Quinquaud (1890-1984) reste méconnue. Le musée de Brest possède unfonds important de son œuvre, donné par l’artiste. Elle débute avec succès en 1924 avec le premier SecondGrand prix de Rome. Pourtant, plutôt que la Villa Médicis,elle choisit l’aventure lointaine et solitaire en Afrique quis’avérera être pour elle une puissante source d’inspiration,comme elle le fut pour deux autres femmes d’exception,Anita Conti et Karen Blixen.Ses œuvres proposent un regard sur la femme africaine. La

maternité, la beauté, la place des hommes, la quête inces-sante de l’eau font partie d’un répertoire qui montre la socié-té africaine dans ce qu’elle a de plus simple, de plus popu-laire. Les femmes de Guinée, d’Ethiopie, de Somalie, deMadagascar intéressent tant Anna Quinquaud qu’elle lesmagnifient. Aucune trace d’anecdote dans son travail,mais bien une recherche de dignité de ces civilisations loin-taines côtoyées et patiemment observées.

Trois œuvres en témoignent.

“La Papanga” ou “Danse de l’oiseau” est un exercice com-plexe au cours duquel l’artiste témoigne de son admira-tion pour une danse de Madagascar. Expression identitai-re de L’île Rouge, cette chorégraphie est traitée en sculp-ture avec la suggestion d’une action en train de se faire.Par un léger débordement du pied droit, par la positionallongée des bras et leur savante asymétrie, par le subtildécollement des pieds qui prélude au mouvement du dan-seur, elle rejoint la pensée de Gaston Bachelard pour quile corps de l’oiseau “est fait de l’air qui l’entoure, sa vie estfaite du mouvement qui l’emporte”.De la légèreté qui en résulte, la stabilité est accentuée parla placidité du visage du danseur, les yeux mi-clos. La coif-fure, très élaborée, constitue un autre point de stabilité.

La femme captive dite Femme Bellah est un plâtre quiintroduit des lignes obliques et verticales, suggérant unabandon résigné et calme. Cette scène représente une deces captives que les chefs de tribus Foulahs s’arrogeaientà la manière de l’esclavage comme l’attestent les fersqu’elle porte aux pieds.Quant à la célèbre femme du Fouta Djallon, dont on connaîtune terre-cuite originale, un plâtre, un bronze, elle doit sarenommée à sa présence en “Une” de la revue L’Illustrationconsacrée à l’exposition Coloniale de Paris en 1931, maisaussi à sa version en grès à patine noire et rehauts d’or édi-tée par les faïenceries Henriot à Quimper en 1931, emblè-me de l’art colonial, et rééditée en 2012. •

Pascal Aumasson

La Papangaou Danse de l’oiseau

Femme Bellah

Femmedu Fouta Djallon

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Au total, la Bretagne est UNE : en villecomme aux champs, elle reste une “terre-du-milieu”, elle ne connaît pas les extrê-mes. C'est pourquoi je pense qu'il ne pou-vait m'arriver ce qui m'est arrivé qu'ici, enterre bretonne.

• Vous avez vécu la plus grande par-tie de votre vie en France, vous vousy êtes marié et y avez fait votre vie,pourtant vous déclarez : “Parfois, jeme demande ce que je fais ici, l'exilest toujours un drame !”.Pouvez-vous développer ?

J'ai bien conscience d'être l'enfant gâté dela France. J'ai bien conscience que maréussite dans ce pays, dans cette région,a quelque chose “d'insolent”, lorsque je merevois à mes origines et lorsque j'observece que sont devenus les compatriotes dema génération, restés au Togo. C'est peut-être ce sentiment, que je juge profondé-ment “injuste”, qui explique ce malaise quime prend de temps en temps : c'est madette africaine qui me rattrape ainsi... Eten déclarant : “...même moi, il m'arrivede me demander ce que je fais ici...”, jeveux expliquer à tous ceux qui pensent quela jeunesse africaine vient se briser àLampedusa par plaisir, que l'émigrationafricaine vers la France et l'Europe n'estpas un sort enviable... Lorsque l'on a faimde manger ou soif de liberté, on part, peuimporte la destinée, peu importent lesécueils.

• Vous êtes candidat à l'élection prési-dentielle togolaise de 2015. Lorsquevous avez été élu maire de Saint-Coulitz, vous avez adapté des coutu-mes africaines à une commune breton-ne (le Conseil des Anciens notam-ment). Si vous êtes élu en 2015, pour-riez-vous adapter certaines coutumesbretonnes au Togo ?

Je pourrais citer quelques pratiquesapprises ici qui pourraient largement amé-liorer la vie dans mon pays d'origine ; jeme contenterai de n'en citer qu'un exem-ple.Lorsqu'en 1964 je suis arrivé enBretagne, cette région qui sortait de laguerre, n'était pas plus développée quemon Togo natal : j'ai connu les baraque-ments du Bouguen où le confort de vieétait semblable à celui de la case de mamère ; j'ai connu cette époque où pour

aller à Paris par la route, il fallait près de12 heures ; j'ai connu ces fermettes àune seule vache et un seul cochon ; j'aiconnu le fauchage à la faux, le lait ramas-sé au litre, le beurre de baratte manuelle,rance au bout de quelques jours... et puisj'ai vu cette Bretagne, par la volonté dequelques hommes et l'appui de l'État, pro-pulsée en quelques années au rang depremière région agricole d'Europe, entous points comparable aux plus grandesrégions d'Europe telles que la Bavière oula Catalogne. Tout cela n'a été possibleque grâce au TRAVAIL et àl'INTELLIGENCE... Voilà l'exemple breton (àadapter, bien sûr) que je souhaite appor-ter à mon pays d'origine ! Ce que lesBretons ont fait (agriculture, élevage etpêche à grands rendements ; coopérati-ves d'achat, de production, de vente ;banques coopératives pour financer lesinvestissements...), les Togolais peuventet doivent le faire aussi, en connaissantpar avance les écueils et les limites dumodèle breton.

• Dans ce même esprit, vous ditesdans votre livre que la femme est l'a-venir de l'Afrique. L'expérience dumatriarcat, très forte dans la sociétébretonne traditionnelle (le Finistèreest d'ailleurs un des départements quicompte le plus de femmes députées),pourrait-elle influencer votre action ?

Oui très nettement ! Ce sera d'autantplus facilement adaptable que beaucoupd'ethnies togolaises sont aussi de culturematriarcale. La femme africaine ne peutplus être tenue à l'écart de la gestion ducontinent. Cela est d'autant plus injusteque c'est elle qui fait TOUT aujourd’hui :elle pêche, elle sème, elle sarcle, ellerécolte, elle transforme, elle vend... puiselle vient nourrir toute la famille et édu-quer les enfants. Elle détient déjà la plusgrosse part du pouvoir économique ; elledoit demain prendre en mains le pouvoirpolitique ...alors peut-être l'Afrique nesera plus indifférente au sort fait à sa jeu-nesse : absence de liberté, droits del'Homme bafoués, immigration, enfants-soldats, banditisme, prises d'otages,guerres tribales ou de religions... •

Paula Fourdeux et André Hascoët

• Lorsque vous débarquez à Brestpour la première fois, quel accueilrecevez-vous ?

Venant de Lomé via Paris, je suis arrivé àBrest au petit matin sous le crachin parun train de nuit bondé de matelots plusivres les uns que les autres : en septem-bre 1964, la Marine était autrement plusprésente et plus puissante à Brest qu'au-jourd'hui !L'accueil par les Brestois, même s'il n'é-tait pas chaleureux, n'était pas hostile.J'ai simplement déploré que l'on mangefroid et fade... mais je m'y suis fait. N'est-ce pas cela aussi l'intégration ?Et puis très vite je me suis fait des amistant à la paroisse étudiante catholiquequ'au cercle des étudiants laïques deBrest. Même si pendant un temps j'ai étéle seul étudiant africain de l'université, j'aiété très heureux dans cette ville et jusqu'àaujourd’hui, Brest reste la ville de moncœur.

• A la différence du reste du Finistère,Brest a toujours été une terre d'immi-gration. Vous qui avez été députéd'une grande circonscription rurale etqui vivez à Saint-Coulitz, avez-vous res-senti cette différence ?

Il est vrai que Brest est une ville ouverte surle monde et qu'elle l'a toujours été : la merqui la baigne n'est-elle pas une opportunitéextraordinaire pour la rencontre desHommes ? Installé à Saint-Coulitz avec mafamille, j'ai pu apprécier la ruralité bretonneque je pouvais aisément comparer à la togo-laise dont je suis issu. Je n'ai jamais connu lesentiment d'exclusion à Brest et ici danscette région de Châteaulin, j'ai plutôt étéchoyé ! Les gens de la ville, ceux qui ontadopté et cultivent le parisianisme, ceux quise pensent cultivés et se qualifient “d'intellec-tuels”, ont longtemps moqué “ces paysans,ces culs-terreux, ces conservateurs accro-chés à leur terre...”, et pourtant, commentne pas reconnaître que c'est ceux-là mêmesqui ont donné à la France des villes une leçonmagistrale d'accueil, de tolérance et de“savoir-vivre-ensemble” ?

L’entretienKofi Yamgnane,homme politique franco-togolais

“Parfois, je me demandece que je fais ici, l'exilest toujours un drame ! ”

Né à Bassar en 1945, Kofi Yamgnane est un homme politique franco-togolais. Elève brillant, il arrive à Brest dans les années 1960 pourpoursuivre ses études supérieures à l'Université de Bretagne occiden-tale, où il obtient une licence en mathématiques en 1969. Ingénieur àla Direction départementale de l'Équipement, il acquiert la nationalitéfrançaise en 1975, puis débute une carrière politique en 1983, aprèsson adhésion au parti socialiste. C'est en 1989 qu'il est élu maire deSaint-Coulitz, avant de devenir conseiller général, conseiller régional,député et secrétaire d'État. Kofi Yamgnane a ainsi accédé à tous lesniveaux de la vie politique française et, riche de cette expérience, ilaspire depuis quelques années à la présidence de son pays natal, leTogo. Il vient de publier aux Editions Dialogues : Afrique, introuvabledémocratie, première étape d'une longue campagne.

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Musée des beaux-arts et artothèque

Les actualitésStèles

Victor SégalenPéking, Paris :

pour G. Crès & Cie, 1914Collection coréenne

composée sous la directionde Victor Ségalen à Péking

ExpositionsLumière sur la collection du musée :

Anna Quinquaud,une sculptriceen Afriquedu 5 févrierau 17 mai 2014Cette exposition présentée,en grande majorité à partirdu fonds d’œuvres conser-

vées au musée de Brest, a été montrée àGuéret, Gray, Mont-de-Marsan, Roubaix, LaRochel-le. Elle est reconnue d’intérêt natio-nal par le ministère de la Culture et de laCommunication.

Les peintres de Pont-Avendu musée de Brest

jusqu’au 2 février 2014On ignore souvent qu’au termedu patient travail de constitu-tion des fonds artistiques dumusée de Brest, anéanti par laseconde guerre mondiale, il s’ytrouve pas moins de 100 pein-tures, dessins, estampes etsculptures d’artistes prochesde Gauguin ou d’émules atten-

tifs. Pour la première fois le musée expose cefonds. L’ensemble rend compte des récentesrecherches plaçant Emile Bernard, dont lemusée conserve 12 œu-vres, au centre de lanaissance de l’esthétique de Pont-Aven, jusqu’a-lors attribuée exclusivement à Gauguin.

Visites commentéesDimanche 22 et 29 janvier à 15 h.Pour les enfants : puzzles, livrets-jeux afind’accompagner la visite de manière ludique. Le musée propose également pour tout achatd’un billet d’entrée une invitation à offrir don-nant droit à une entrée gratuite valable jus-qu’au 30 juin 2014. •

Retrouvez tous les rendez-voussur le site du musée :www.musee.brest.fr

Bibliothèque d’EtudeAcquisitionsStèlesVictor SégalenPéking, Paris : pour G. Crès & Cie, 1914Collection coréenne composée sous la direc-tion de Victor Ségalen à Péking.Seconde édition, en grande partie originale.Imprimé d’un seul côté sur une feuille pliéeen accordéon, formant 127 pages.

Cette édition est augmentée de seize poèmesqui ne figuraient pas dans la première éditiondes Stèles, datant de 1912. Elle porte ainsi lenombre de Stèles à 64 et comporte un texteinédit de Ségalen qui rend compte de la formeretenue pour l’impression de l’ouvrage. Les poè-mes furent rédigés lors du voyage en Chine deVictor Ségalen. A l’origine, les stèles étaient desmontants destinés à faciliter la mise en terredes cercueils. Des commentaires y étaientapposés en guise d’oraison funèbre. La Bibliothèque conserve et enrichit régulière-ment un fonds littéraire composé de manuscritsou d’éditions rares d’auteur brestois ou ayant unattachement particulier à la Cité du Ponant, queviendra compléter ce nouveau document.

Rêves en radeGravures de Jean-Pierre Blaise,récit d'Hervé BellecPlouguerneau : 2013

En 1977, alors qu’il est étudiant aux Beaux-arts,Jean-Pierre Blaise construit une cabane à laMaison Blanche en rade de Brest. Cette caba-ne, qui deviendra son atelier, nourrit son inspi-ration d’artiste et c’est tout naturellement qu’il yrevient en 2008 pour réaliser “Rêves en rade”.Accompagné dans son aventure par son ami etécrivain Hervé Bellec, ils réalisent tous deux unlivre d’artiste où la parole précède l’image pourrendre hommage à ceux qui ont fait vivre ce lieu. Le résultat de ce travail a donné lieu à une expo-

sition à la Mairie de Saint-Marc en mai 2013.La Bibliothèque municipale s’est portée acqué-reuse de l’exemplaire n°8 dont le coffret, réalisépar l’artiste, comporte une gravure originaleunique.

ExpositionLouis Hémon, écrivainJusqu’au 1er février 2014Dernière exposition proposée à laBibliothèque d’étude avant le déménagementdes collections vers le site des Capucins,Louis Hémon, écrivain retrace la vie et leparcours singulier de l’auteur, aujourd’huitombé dans l’oubli, du premier best-sellerfrançais : Maria Chapdelaine.Retrouvez l’intégralité des conférences don-nées à la Bibliothèque d’étude en podcast,ainsi que des photographies et le livret d’ex-position sur www.biblio-brest.fr, rubriqueEtude. •

Ont participé à ce numéro, les services de la Ville de Brest et de Brest métropole océane : Pascal Aumasson, Vanessa Che, Mathilde Pigallet, Musée des beaux-arts ; AnaïsKerléo, Bibliothèque d’Etude ; Hugues Courant, Archives municipales et communautaires ; André Hascoët. Illustrations et fonds documentaire : Musée des beaux-arts de Brest,Bibliothèque d’Etude de la Ville de Brest. Rédaction en chef : Paula Fourdeux, service Patrimoines. Maquette : Amure. Crédits photographiques : Archives, Bibliothèque d’Etudede Brest, Musée des beaux-arts ; Impression, CERID Brest. ISSN : 1959-2426

Exposition Migrations - BREST MONDEDu 18 janvier au 15 mars - La Baraque (près de la mairie de Bellevue) Place Napoléon III - BrestLa Bretagne est depuis fort longtemps le théâtre de migrations. Du périple britannique des Johnnies aux corvées des jour-naliers du Havre, cette exposition relate l’expérience des migrations bretonnes, du début du 19e à nos jours. Des employésdu bâtiment aux ingénieurs en télécommunications, elle illustre la diversité des professions exercées par les étrangers enBretagne et en particulier à Brest. Présentée à Rennes en 2013, sa déclinaison brestoise s’est en effet enrichie de por-traits de migrants qui travaillent et vivent actuellement dans la ville.La scénographie, par ses ambiances, offre aux visiteursune expérience du voyage migratoire. Conçue par le musée de Bretagne, cette exposition a été adaptée par la Direction cul-ture-animation-patrimoines de la Ville de Brest avec l’aide de nombreux partenaires. •

Une œuvre originalede Bernard Jeunet© Bernard Galeron

Ouverture : Jeudi de 10h à 12h30 et de 14h à 18h - Vendredi, samedi : de 14h à 18hDimanches 19 janvier, 2 février, 2 mars, de 14h à 18h.