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Apport de l’automatisation dans l’accréditation de la Bactériologie.
Patrice LAUDAT, Anne HOLSTEIN
Laboratoire ARNAUD ‐ Tours
40 ème Colloque CNBH-Angers -29 Septembre 2011.
Apport de l’automatisation dans l’accréditation de la Bactériologie.1‐ Actualités sur l’automatisation et les exigences spécifiques de l’accréditation en bactériologie.
2‐ Présentation du WASP : film Copan/SIEMENS.
3‐ Retour d’expérience du WASP
1‐ Actualités sur l’automatisation et les exigences spécifiques de l’accréditation en
bactériologie.
Le contexte réglementaire français a changé
• Ordonnance du 13 janvier 2010 relative à la biologie médicale
• Code de la Santé Publique: Art. L 6221‐1 « Un laboratoire de biologie médicale ne peut réaliser d’examen de biologie médicale sans accréditation »
• Accréditation délivrée par le COFRAC selon la Norme NF EN ISO 15 189
Contexte de la Microbiologie
• Étapes pré‐analytiques, analytiques (ex.direct,ensemencement, quantification parfois, identification, antibiogramme et interprétation) et post‐analytiques.
• Bactéries vivantes , potentiellement virulentes.
• Méthodes manuelles et automatisées, qualitatives et quantitatives.
• Traçabilité de l’ensemble du processus • Validations indispensables pour toutes les techniques.
Microbiologie : une place particulière en biologie.
• Au service :– D’un patient
• Diagnostic d’une infection suspectée ou avérée• En amont : prévention d’infection (MRSA, BLSE, VanR, C. difficile)• En aval : assistance thérapeutique.
– De la collectivité locale ou régionale : hôpital• Alerte sur les phénomènes épidémiques• Gestion des épidémies• Coopération avec EOH, CLIN et C‐CLIN
– De la collectivité nationale• Niveaux 1, 2 et 3 du réseau Biotox
La gestion des analyses évolue sous la pression de:
1‐ la disponibilité de nouveaux automates et robots en Bactériologie classique et en Biologie Moléculaire,
2‐ l’évolution réglementaire permettant d’envisager des plateaux techniques partagés pour plusieurs sites,
3‐ l’Assurance Qualité et de l’obligation de l’accréditation par le COFRAC selon la norme NF EN ISO 15 189.
Qualité et phase analytiqueL’environnement des laboratoires
• Fusion et regroupement de structures– Adaptation à une réglementation plus contraignante– Permet équipement et automatisation– Permet une réduction des coûts– Permet un accroissement de la qualité
• Ergonomie– Laboratoire sans papier– Gain de temps
Echantillon Expression de la demandeet données cliniques
Aliquotage, PrétraitementConservation
Examen microscopique
Mise en culture
Procédure DÉCISIONNELLEC.A.T. en f° microscopie,
Identif présomptive colonies,données cliniques, demande
Procédure OPERATIONNELLESelon décisions prises :
Identification, Abg, BM, téléph, …
Saisie cumulative des donnéesanalytiques Transmission
Résultat final
Saisie cumulative des donnéesanalytiques Transmission
Lecture des cultures
Saisie des donnéesanalytiques Transmission
J0
J1
Phase Pré-Analytique J≤0 Echantillons biologiques
PatientEchantillons
Personnel préleveur
TransportMatériel
EnregistrementConformité
Phase préanalytique Phase pré-analytique
Diagramme d’Ishikawa
Phase pré‐analytique : ≤ J0
• Généralités classiques :– Etape cruciale pour le processus en aval– Responsabilité du biologiste– Choix du matériel de prélèvement– Conditions de transport: délai, température…– Documents associés (prescription adaptée?)– Formation du personnel et enregistrement
Phase Analytique J ≥0Automates
Echantillons Personnel
AutomatesTechnique
EnvironnementContexte
Phase préanalytique Phase analytique
Diagramme d’Ishikawa
Automates à J0
• Colorateurs : (Gram, Auramine, Ziehl, MGG)• Automates pour Hémocultures• Cytomètre en flux pour les urines :‐ IQ 200 (Iris)‐ Sysmex UF 1000 (bioMérieux)‐ Urised (i2A) Biologie moléculaire temps réel
Colorateurs
Qualité et phase analytiqueTechniques, consommables, milieux, réactifs
• Colorants, coloration– Situation classique
• Choix du colorant
• Epaisseur des frottis Variations inter perso
• Test de pos et nég
– Evolution qualité• Automates coloration
Test colorants du marchéTest de colorants lab-made
Formation des opérateurs
Mode Opératoire - Fréquence
Meilleure standardisationEnregistrement possible N° lots
Automates à J0 : Hémocultures
IRIS iQ200®
I2A URISED® / Menarini
Sysmex /bioMérieux UF‐1000i®
Automates à J0 : Bio. Mol.GeneXpert Ceipheid
Automates à J0 : ensemenceurs
• Non robotisé :‐ Prévi Isola bioMérieux
• Robots : ‐WASP COPAN/SIEMENS‐ INNOVA BD‐ Kiestra Lab Automatisation
Automates à J0 : ensemenceurs
Qualité et phase analytiqueLes ensemenceurs
• Automatisation de certaines phases de culture• Facteur de :
– Standardisation– Traçabilité – Gain de temps – Réduction de la variabilité interopérateur
Qualité et phase analytiqueLes automates pour J1
• Automates pour J1– Colorateurs (Gram, Auramine, Ziehl, MGG)– Détection de croissance en milieu liquide (BK, hémocultures)– Identification classique et ABG en milieu liquide – Spectrométrie de masse– Assistance à lecture des antibiogrammes en milieu gélosé
• Informatique de laboratoire– PLACE CENTRALE DANS LA QUALITÉ– Nécessaire à la traçabilité et suivi d’indicateurs de qualité– Gestion des biothèques diverses
Guide technique d’accréditation…SH GTA 01 – Mai 2011‐ COFRAC
• Prélèvement réalisé de manière aseptique avant antibiothérapie
• Milieux de culture : commercialisés, le certificat de conformité du fournisseur suffit
• Qualification : validation des acquis• Actes opérateurs‐dépendant : compétence• Locaux : guide INRS , « marche en avant »• Analyses de bactériologie à traiter en 1er
SH GTA 01 suite
• Environnement et risque de contamination : à maitriser
• PSM : à contrôler au minimum 1/an• Requalification des appareils après maintenance : CIQ
• Réactifs commerciaux et non périmés• Délai entre prélèvement et analyse : critique• Résultats systématiquement reliés N° lot réactifs, étalons, CQ,équipement,personnel..
SH GTA 01 suite
• Cas des échantillons pré‐traités dans un autre laboratoire : mêmes exigences
• Comparabilité des résultats sur 2 automates identiques ou non : à vérifier
• Examens qualitatifs : évaluation à minima par analyse des risques (5M…)
• Examens quantitatifs : reproductibilité intra et interopérateur
• Equipements et grandeurs « critiques »: souches de référence, étuves
SH GTA 01 suite
• Enceintes thermiques : critiques en bactériologie , EMT (erreur maximale tolérable), incertitude de mesure
• Donc : cartographie initiale puis /5 ans maxi• Sonde unique raccordée au SI /an• Balance, volume, temps : idem• Mesure manuelle des diamètres : pas de raccordement SI
CINEMA
2‐ Présentation du WASP :film Copan/SIEMENS.
3‐ Retour d’expérience : laboratoire ARNAUDWASP depuis mai 2010
Le laboratoire de Microbiologie ARNAUD –Tours. Plateau technique dédié – 10 sites
• Activité : en progression 20‐30% / an– 7/7 J et 12/24 H , 4,5 millions de B de Bactériologie– 47000 dossiers de bactériologie en 2010 soit 150 éch par jour – 18 K.urines, 8 K.hémoc, 2 K.pus divers, 2 K.respi,……
• Automates :‐ Colorateur VWR‐ IQ 200 IRIS‐WASP Copan/Siemens‐ 2 WalkAway Microscan Siemens‐ GeneXpert Cepheid‐MGIT BD‐ Bactec BD
• Personnel : 7 ETP techniciens et 1,5 ETP biologistes
Choix critères : robot, marquage CE, évaluations disponibles
Anticiper : système de transport/ECBU
Anticiper : choisir un milieu liquide de transport ESwab Copan
Evaluation sur site
Standardisation de l’ensemencement
Standardisation de l’ensemencement
Evaluation sur site : répétabilité
Evaluation sur site : contamination
Evaluation sur site : pouvoir de séparation
Vérification quantification
Quantification WASP
Quantification en Manuel
Quantification en Manuel
Réduction de la variabilité inter opérateur
• Matériel : pastille 7100 CFU E.coli• WASP/ Manuel
• WASP Valeur moyenne : 71.1 (écart type 6.59 ).
• Manuel Valeur moyenne : 38.5 (écart type 23.13 ).
N° 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
NBColWASP
71 75 61 66 63 84 73 76 67 75
NBColMa
70 50 38 55 15*NC
3*NC
Evaluation de milieux
Qualité et phase analytiqueTechniques, consommables, milieux, réactifs
• Milieux de culture : stérilité, fertilité quantitative, (sélectivité)– Situation classique
• Milieux précoulésGdes variations qualité
• Milieux fabriquésChronophagePrivilégier achat chezfournisseur (si confiance)
• Traçabilité des milieuxde culture et d’identification
– Evolution qualité• Automate d’ensemencementpour assurer le suivi des lotsde boîtes d’isolement
Test milieux du marchéConfiance dans CQ fournisseur ?Choix des paramètres à tester
Tests stérilité, fertilité quantitative,sélectivité, autres paramètres…Détermination dates péremptionMaîtrise bureautique (Excel)
Traçabilité manuelle difficile
Traçabilité automate envisageableavec liaison au SGL
Apport de l’automatisation dans la traçabilité/accréditation
• Bonne pratique de lecture• Etiquetage boite par boite : suivi du dossier patient
• Suivi des N° de lot des mileux
Traçabilité et respect du temps minimal d’incubation de 18 H
• Essentiel pour les prélèvements polymicrobiens : ECBU, pus superficiels, suppurations de classe II et III..
• Indispensable pour les milieux sélectifs : MRSA, EBLSE ……
• Gestion avec « 2 étuves » ce qui permet d’assurer la lecture correcte des milieux.
• En attente d’une gestion automatisée idéale : « l’incubation intelligente».
Phase Analytique J+1 à 3: Antibiogramme
Techniques, consommables, milieux, réactifs, pratiques
Bactériechoisie
Main d’œuvrePersonnel
Méthode:Antibio.:automate
Ou non
Matière: souche, réactifs
Milieu Environnement
J + 1 Phase analytique J+2/3
Diagramme d’Ishikawa
Antibiogramme J+1• Méthodes manuelles : antibiogramme par diffusion
• ‐avec lecture manuelle (compas et échelle de lecture)
• ‐avec analyse d’image (SIR‐Scan par exemple)
• Méthodes automatisées:
• ‐MICROSCAN (SIEMENS)• ‐PHOENIX (BD)• ‐VITEK (bioMérieux).
Méthodes manuelles : ex. 14 disques et 1 milieu = 15 réactifs
Méthodes automatisées : 1 réactif Microscan (SIEMENS),
Phoenix(BD),Vitek (bioMérieux)
Escherichia coli ATCC 25922amoxiciline
22,81
21,05
24,58 24,25
22,0
26,5
0
5
10
15
20
25
30
35
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95 100 105 110 115 120 125 130 135 140 145 150
BACTERIO
BIORAD OXOIDV. théorique : 25 25Ecart en % (entre v.théorique et valeur moyenne / 6 dosages) 331,57 % 175,31 % Coeff icient de variation : 2,79 % 8,19 %
céfotaxime32,88
30,99
34,7837,5
32,535,00
0
5
10
15
2025
30
35
40
45
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95 100 105 110 115 120 125 130 135 140 145 150
CA SFM BACTERIO
BIORAD OXOIDV. théorique : 30 30Ecart en % (entre v.théorique et valeur moyenne / 6 dosages) 2,52 % 18,86 % Coefficient de variation : 4,06 % 3,78 %
Identification : J+1 à J+3 Techniques, consommables, milieux, réactifs
• Identification bactérienne– Situation classique
• Examen microscopique• Identif présomptive colonies• Nb tests unitaires diff à tracer• Galeries intégrées. Limites. • Coord de techniques diverses• Auto‐tests ? (160 espèces / an)Variabilité au sein d’une espèce
– Evolution qualité : technologies généralistes automatiséesPas de Gram préalable.
• Biologie moléculaire (puces)• Galeries de type Biolog (100 substrats)• Spectrométrie de masse
Traçabilité manuelle difficile
Expertise des opérateursDurée de formation
Traçabilité facilitée
Expertise des opérateursDurée de formation.Programmes internes formation
Qualité des banques de donnéesAutomatisation associéeRéduction besoin expertiseRapidité. Traçabilité
Qualité et phase analytiqueLe Personnel
• Le PERSONNEL– Irremplaçable pour
• Non conformités techniques• Examen microscopique• Choix des colonies, orientation analytique, procédures décisionnelles et opérationnelles
– Nouvelles fonctions• Paramétrage informatique de laboratoire• Qualité• Hygiène – sécurité• Adaptation à nouvelles technologies et à de nouveaux automates
– L’automatisation de certaines tâches permet d’envisager • Redéploiement vers de nouvelles activités et réduction de tâches répétitives non valorisantes
Qualité et phase analytiqueLe Personnel
• Formation complexe pour le personnel spécialisé– Techniques de bactériologie classique (savoir‐faire acquis sur plusieurs années)
– Connaissances anatomiques solides– Connaissance des divers dispositifs médicaux– Connaissances en pathologie infectieuse pour lier la bactériologie à la clinique
– Connaissance de ses propres limites et responsabilités pour faire intervenir le biologiste
– Communication positive, esprit d’équipe– Formation permanente dans le laboratoire et hors de celui‐ci : lectures, réunions
– Programme de contrôle des connaissances
Conclusion 1Les Automates
• Futur des automates– Amélioration des techniques d’identification
• Biologie moléculaire (puces, …)• Multi‐substrats (Biolog)• Spectrométrie de masse
– Amélioration des techniques d’antibiogramme• Biologie moléculaire (échelle gènes ou génomes)• Cytométrie en flux ?
• Automatisation en vue pour TOUTE la chaîne de culture– Maintien du besoin en personnel très compétent– Durée de formation
• Analyse assistée par ordinateur– Aide à la décision pour les techniciennes (procédures décisionnelles)– Nécessité d’une programmation spéciale et d’un ordinateur au poste de travail
Conclusion 2
• En Bactériologie, la technologie de la culture complexifie la mise en place de la qualité
• Ce défi sera relevé par – Paramétrage informatique– Automatisation croissante de certaines tâches– Nouvelles technologies d’identification– Utilisation du temps libéré pour gérer la qualité– Programmes de formation du personnel – Peu de réduction réelle de personnel en nombre, mais possibilité d’utiliser une fraction de personnel de moindre formation
– Regroupements de structures