Patrice Chéreau au Louvre - les visages et les corps

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Dossier de presse Expositions, théâtre, danse, musique, cinéma, rencontres du 2 novembre 2010 au 31 janvier 2011 Le Louvre invite Patrice Chéreau Les visages et les corps Ce programme bénéficie du mécénat principal de Pierre Bergé et du soutien de Louis Vuitton. Relations Presse Patrice Chéreau : Nathalie Gasser [email protected] / 06 07 78 06 10 Musée du Louvre David Madec : [email protected] Sophie Grange : [email protected] / 01 40 20 53 14

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Patrice Chéreau - les visages et les corps au Louvre

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Dossier de presse   Expositions, théâtre, danse, musique, cinéma, rencontres    

du 2 novembre 2010 au 31 janvier 2011     Le Louvre invite Patrice Chéreau  

 Les visages et les corps           Ce programme bénéficie du mécénat principal de Pierre Bergé et du soutien de Louis Vuitton.   Relations Presse   Patrice Chéreau :  Nathalie Gasser [email protected] / 06 07 78 06 10  Musée du Louvre  David Madec : [email protected] Sophie Grange : [email protected] /  01 40 20 53 14  

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Le Louvre invite Patrice Chéreau  

Les visages et les corps  

                                                                                                                             © Nicolas Guérin 

 

« Je  ne  sais  pas,  moi,  vivre  ou  fabriquer  un  objet,  spectacle,  film  autrement  qu’à  la  première personne. C’est sûr. Je suis absolument partout, dans tous les personnages, démultipliés, et ceux qui ne sont pas moi ce sont des êtres que  j’ai connus.  Je ramène  tout à moi et c’est ce qui me donne l’énergie de travailler. Je n’en connais pas une autre. Et aussi le plaisir de m’adresser aux autres, car j’ai toujours fait un théâtre et un cinéma où  je ne me sépare pas du public :  je veux  lui dire ce qui, pour moi, compte le plus. Je pense qu’on existe toujours, contre ou avec, par rapport aux gens à qui l’on parle. Pour y arriver, il s’agit de trouver en soi cette nécessité qui fasse que les gens, à leur tour vont la trouver aussi. »  

 Patrice Chéreau, J’y arriverai un jour, Actes Sud, 2009 

 

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Les visages et les corps

Patrice Chéreau au Louvre  

Depuis  son plus  jeune âge, Patrice Chéreau entretient une  relation privilégiée avec  le  Louvre. Son 

père  était peintre,  sa mère dessinatrice  et  il  s’est  intéressé  très  tôt  aux beaux‐arts.  Le musée du 

Louvre a  joué un rôle  important dans  la construction de sa sensibilité esthétique. Créateur en prise 

directe  avec  le présent,  il  est  en même  temps  le dépositaire  attentif  et  inspiré de notre héritage 

artistique. Après les nombreux triomphes qu’on lui connaît au théâtre, à l’opéra et au cinéma, Patrice 

Chéreau revient aujourd’hui au Louvre.  Invité à poser son regard sur  le musée et ses collections,  il 

propose un thème que toute son œuvre  illustre : « les visages et  les corps ».  Ici, ces visages et ces 

corps sont ceux des œuvres qu’il a choisies pour son exposition installée salle Restout. Ceux aussi des 

acteurs des  spectacles qu’il va  créer dans d’autres  salles du musée. Ceux enfin des  chorégraphes, 

musiciens, plasticiens, cinéastes, écrivains qu’il  réunit autour de  lui. Ceux bien sûr, des visiteurs et 

des spectateurs qui viendront partager ses émotions, son approche unique de l’art et de la vie. 

En demandant à Patrice Chéreau de succéder à Pierre Boulez et Umberto Eco pour être  le « grand 

invité »  du  Louvre,  je  savais  que  son  engagement  artistique  serait  « total »,  comme  on  parle 

d’ « œuvre  d’art  totale ».  J’espérais  également  que  les  salles  du  Louvre  lui  inspirent  un  désir  de 

théâtre. La magie des lieux a opéré grâce à la rencontre qu’il faisait, au même moment, avec le texte 

du Norvégien Jon Fosse : Rêve d’automne. C’est dans le cadre d’un partenariat exceptionnel entre le 

Louvre et le Théâtre de la Ville que sera créé ce spectacle. Dévoilée au début du mois de novembre 

au Louvre, dans  le salon Denon,  la pièce de Jon Fosse est produite par  le Théâtre de  la Ville, qui  la 

présentera ensuite pendant deux mois dans un décor de Richard Peduzzi. Rêve d’Automne constitue 

l’élément central d’une programmation qui réunit des artistes et des projets rares. Patrice Chéreau 

l’a conçue comme un festival idéal, comme une œuvre unique et protéiforme. 

 

Henri Loyrette 

président‐directeur du musée du Louvre 

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Être  l’invité  du  Louvre,  qu’est‐ce  que  cela  signifie  ?  La  réponse  est  sans  doute  différente  pour chacun :  être  un  « grand »  programmateur,  un maître  de  cérémonie,  un  visiteur  particulier ?  Au cinéma, au  théâtre ou à  l’opéra, mon métier est de mettre en  scène, de  faire apparaître un corps dans un espace, d’éveiller un visage pour qu’il nous  raconte une histoire. Au Louvre,  il en  sera de même : j’assimile le travail que j’y prépare à une œuvre, une mise en scène, un opus unique, tel une nouvelle Tétralogie, un nouveau Peer Gynt, une nouvelle Reine Margot. Elle s’appelle cette fois‐ci  : Patrice Chéreau au Louvre, mais son vrai titre est : Les visages et les corps.  

Faire  cet  opus  unique  à  plusieurs  facettes,  cela  veut  dire  y  passer  autant  de  temps  qu’à  la préparation d’un film, en régler les détails aussi minutieusement qu’au théâtre, s’interroger toujours et jusqu’au dernier moment sur la cohérence de l’ensemble, le pourquoi des choses.  

Quels  visages,  quels  corps  ?  Dans  quels  espaces  ?  Quels  films,  quelles  chorégraphies  ?  Quelles discussions ? Avec qui ?  

Le hasard aura voulu que  je découvre, alors que  je parcourais  les salles et  les galeries du Louvre,  la pièce du Norvégien Jon Fosse, Rêve d’automne. Un homme et une femme qui se sont connus  il y a longtemps se retrouvent dans un cimetière, ils se reconnaissent dans un combat qui les conduira, à travers  les  générations  qui  les  précèdent  et  celles  qui  les  suivent,  de  la  vie  à  la mort.  Le musée comme un cimetière ?  La lecture de cette pièce a fait renaître en moi un désir de théâtre, l’envie de convoquer ces personnages pour quelques nuits dans une salle du Louvre, le salon Denon. Ce seront Valeria  Bruni‐Tedeschi, Marie  Bunel,  Pascal  Greggory, Michelle Marquais,  Bulle Ogier,  Clément Hervieu‐Léger,  Alexandre  Styker  et  Bernard  Verley,  qui  emmèneront  ensuite  le  salon  Denon, réinventé par Richard Peduzzi, au Théâtre de la Ville (du 4 décembre 2010 au 25 janvier 2011), puis sur plusieurs scènes de France et d’Europe. L’ombre envahissante du désir et du deuil unis dans un même mausolée, un rêve en automne.  

La pièce de Jon Fosse est au centre de ce que je propose au Louvre à travers le théâtre, la musique, la danse,  la parole,  la peinture,  le cinéma et  la photographie. Au cœur de ce dispositif, une exposition dans la salle Restout réunira des peintures du Louvre, du musée d’Orsay et du Centre Pompidou ainsi que des photographies, des dessins. De Rembrandt  à Bacon, de Titien  à Courbet, Picasso ou Nan Goldin,  l’exposition  sera  comme  le  livret  de  cette  partition  qui  se  jouera  dans  plusieurs  lieux  du musée.  Je voudrais qu’un visiteur qui n’aurait assisté à aucun des spectacles ou événements de ce mois de novembre tombe presque par hasard sur mon exposition et y découvre ce que raconte Les visages et  les  corps. Comme pour  le  livre que  le  Louvre éditera. Entre  les œuvres exposées et  les spectacles, j’imagine un va‐et‐vient permanent. Aller et retour.  

Est‐ce  que  l’accrochage  parlera  du  désir  et  donc  de Rêve  d’Automne  ? De  la  dépression  et  de  la longue léthargie du corps au sortir de la folie les Wesendonck Lieder, joués et chantés par  Waltraud Meier dans les salles de peinture espagnole ? Sera‐t‐il au contraire comme une grande réflexion sur la peinture, sur  le portrait, sur  les corps ? Et quels corps ? Le désir,  l’absence de désir,  la mort du désir, le corps malade, les mutilations ?  

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Nous nous sommes fixés une obligation absolue de narration, d’une narration unique qui engloberait tout, tous les mots qui seront prononcés, les musiques qu’on donnera à entendre, les déplacements des corps dans l’espace. Quelque chose qui tournera autour du désir, de la chair (la chair, ce pourrait être  l’autre  titre  de  tout  le  projet).  Chez Wagner,  donc,  la  folie, mais  aussi  l’éblouissement  final, l’apaisement du corps, la lumière du visage. Chez Bernard‐Marie Koltès, Romain Duris jouant La Nuit juste avant les forêts), les mille et une nuits d’un homme qui meurt. Chez Pierre Guyotat, dont je lirai Coma,  la renaissance de  l’esprit. Chez  les chorégraphes Thierry Thieû Niang, Boris Charmatz, Clara Cornil,  Emmanuelle  Huyhn  et Mathilde Monnier,  d’autres  corps,  d’autres  générations,  avec  ces amateurs qui viendront danser dans  les salles et, à travers des hommages à Merce Cunningham et Odile Duboc,  la question de ce qui se transmet ou s’oublie. Au cinéma,  les films que  j’ai réalisés et ceux des autres, que j’aime, qui parlent aussi des visages et des corps (Nuri Bilge Ceylan, Tsai Ming‐liang, Arnaud des Pallières, Steve McQueen). Et la musique, celle de Berg ou de Stravinski, jouée par Daniel Barenboim et le West‐Eastern Divan Orchestra. Parce qu’on peut aussi dire que le thème, ou le scénario général de tout cela, c’est ce que le Louvre lui‐même me raconte, ce qui se transfuse du Louvre dans mon travail, ces portraits, ces visages que  j’aime et qui me bouleversent, cette  longue file de regards, de bouches, d’enfance et de rides, tous ces visages que je voudrais filmer ou mettre en scène. 

Tous ces corps et les visages que je veux partager avec le public du Louvre et, encore une fois, cette façon singulière de raconter  le monde à  travers mon propre désir, celui qui me  fait aimer  le corps d’un acteur autant qu’un tableau, le regard d’une actrice ou la nudité obscène, la chasteté d’un corps qui se refuse. Ce travail que chaque visiteur fait sans doute en secret, cette façon de relier les œuvres d’art à ses propres émotions, à ses souvenirs les plus intimes, et que je voudrais donner à voir. 

 

Patrice Chéreau 

 

 

 

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EXPOSITIONS  4 novembre 2010 – 31 janvier 2011 

 Les visages et les corps  Une exposition de Patrice Chéreau   Salle Restout (Salle 43 du parcours des Peintures françaises, aile Sully, 2ème étage)  Avec la collaboration de Sébastien Allard, conservateur au département des peintures du musée du Louvre et de Vincent Huguet  Scénographie Richard Peduzzi  Avec la participation du musée d’Orsay pour des prêts exceptionnels, ainsi que du musée de l’Orangerie, du Centre Pompidou, du musée Fabre à Montpellier, du musée des Beaux‐arts de  Rouen,  du musée  des  Beaux‐arts  de  Tours,  du musée  Ingres  à Montauban  et  de  The Matthew Mark Gallery – New York.   

Derrière les images  Une exposition de Sébastien Allard, conservateur au département des peintures du Musée du Louvre et de Vincent Huguet  Couloir des Poules (salle 42 du département des arts graphiques, aile Sully, 2ème étage)  Scénographie Richard Peduzzi  Avec le concours exceptionnel de l’IMEC (Institut de mémoire de l’édition contemporaine, Paris, Caen) pour les prêts du fonds Patrice.   « Quelle est cette avidité qui va des sculptures du Louvre aux tableaux de mon père, des dessins de ma mère aux miens propres, des images qu’on dit que je sais fabriquer, des acteurs que je sais faire travailler (mais je n’ai pas toujours su) et pourquoi  tout cela ? Quelle est cette combinaison étrange de ma vie et de mon  travail, cette façon de vivre, cet appétit, ce que j’appelais avidité, voracité : vouloir tout, posséder, connaître le mouvement, raconter des histoires, donc savoir  les raconter, transmettre du récit et pas seulement des émotions, détailler mes propres émotions,  tourner autour de quelque chose de  totalement autobiographique et que  je ne saurai jamais écrire, pas même ici. Envie de donner aux autres ce que me donne un roman, un film, le spectacle de la rue. Je ne sais pas mieux le déchiffrer que les autres, je sais juste l’organiser correctement et je vole très bien de la matière à  tout  le monde. Et de  tout ce que  j’ai  l’impression d’avoir volé,  je  tente de  l’organiser pour mon musée personnel : les spectacles, films, pièces de théâtre, les opéras parfois que vous voyez. Je suis receleur ou je recycle. La mise en scène, c’est donc cela ? «   Patrice Chéreau (extrait de Patrice Chéreau, Les Visages et les corps, musée du Louvre éditions – Flammarion, octobre 2010)   

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Scopophilia Nouveau diaporama de Nan Goldin  

Salle audiovisuelle sous la Pyramide du Louvre   Cette création bénéficie du soutien de The Charles Engelhard Foundation et du Cercle des Jeunes Mécènes. Avec la collaboration des American Friends of the Louvre.  Invitée par Patrice Chéreau à produire une nouvelle œuvre en relation avec le thème et l’exposition Les Visages et  les corps, Nan Goldin propose un diaporama composé de ses propres photographies, dont de  nombreuses  sont  inédites,  et  de  celles qu’elle  a prises pendant  six mois des  tableaux  et sculptures du Louvre. Certaines sont les mêmes que celles choisies par Patrice Chéreau, mais cadrées par la subjectivité de son regard ; les autres représentent ses choix personnels, suscités par l’émotion esthétique et une possible narration érotique et amoureuse. 

Cet  exercice  du  regard  scrutateur  sur  la  peinture  vient  de  sa  fascination,  dès  l’enfance,  pour  les images  peintes,  et  c’est  aussi  une manière  pour  elle  d’allier  l’art  et  la  vie.  Elle  ressent  la même intensité  lorsqu’elle  photographie  des  êtres  humains  ou  des  personnages  peints.  Son  regard  est animé par le désir de rendre vivantes et charnelles ces figures mythiques. 

Elle avait déjà traité cette relation entre peinture et photographie dans l’exposition : « Sœurs, saintes et sibylles » à la chapelle de La Salpêtrière en 2004. L’intimité et la sensualité auxquelles l’artiste fait souvent  référence ne sont pas étrangères au mythe de Pygmalion  : « L’idée de photographier une peinture de façon incessante dans l’intention de lui donner la vie, le désir éveillé par les images, sont le point de départ réel de ce projet » (Nan Goldin) 

 Trois expositions au cœur du Louvre 

Invité à concevoir une exposition au Louvre, Patrice Chéreau a choisi une salle du département des peintures, la Salle Restout, dont les fenêtres ouvrent sur la Cour carrée. Cette salle est encadrée par deux petits vestibules et « doublée » par une galerie presque secrète,  le « couloir des poules » qui donne  sur  la  colonnade  du  Louvre.  C’est  dans  l’ensemble  de  ces  espaces,  métamorphosés  par Richard Peduzzi, que se tiendra une exposition en deux parties : dans la salle Restout, Les visages et les  corps,  conçue  par  Patrice  Chéreau  et  dans  le  Couloir  des  Poules,  Derrière  les  images,  une évocation de l’univers du metteur en scène. Parallèlement, il a demandé à Nan Goldin de donner son point de vue sur cette sélection d’œuvres et de les mettre en regard avec ses propres photos. 

 Les visages et les corps   On a souvent raconté combien Patrice Chéreau avait été influencé dans sa jeunesse par la peinture, celle que pratiquait  ses parents et  celle que  son père  lui montrait, notamment dans  les  salles du Louvre.  Aujourd’hui,  pourtant,  le  metteur  en  scène  entretient  un  rapport  plus  ambigu  avec  la peinture, fait d’admiration et de méfiance, d’attraction et de rejet, peut‐être à cause des « images » que le public a cru voir dans ses pièces, dans ses opéras ou dans ses films, « images » qu’il ne renie pas mais qui ne sont pour lui qu’instants figés là où le mouvement devrait l’emporter.  

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Concevoir une exposition de peinture ne pouvait donc être pour  lui ni  la mise en place éphémère d’un  musée  idéal  et  personnel  (les  tableaux  qui  l’auraient  marqué  ou,  pire,  influencé),  ni  une quelconque  démonstration  sur  l’histoire  de  l’art.  Que  faire,  alors  ?  Comme  dans  son  travail  de metteur en scène, Patrice Chéreau est parti sans idée préconçue, sans scénario bâti à l’avance, mais les  yeux  grand  ouverts  dans  ces  salles  du musée  qu’il  a  parcourues  sans  relâche.  D’une  visite  à l’autre, des multiples combinaisons essayées loin du musée avec des images de papier, le metteur en scène a peut‐être fini par se conduire avec les tableaux comme il le fait avec les acteurs au cours des répétitions  :  les  guider, mais  aussi  se  laisser  guider par  eux. Un  visage  en  appelait‐il  un  autre ou réclamait‐il  un  corps,  celui  d’une  femme  au  bain  ou  d’un  Christ mort  ?  Tel  chef‐d’œuvre  de  la Renaissance se suffisait‐il à  lui‐même ou  imposait‐il d’autres couleurs, celles du XXe siècle ou de  la photographie… Ces recherches, Patrice Chéreau les a menées au plus près de la peinture, mais aussi en cohérence avec  tout ce qu’il préparait ailleurs dans  le musée, sans  forcer  les échos mais en  les écoutant, sans doute. 

Une quarantaine d’œuvres, au total,  issues des collections du musée du Louvre, du musée national d’art moderne‐Centre Georges‐Pompidou, du musée d’Orsay, du musée de  l’Orangerie, du musée des Beaux‐Arts de Tours et du musée Fabre à Montpellier. Des chefs‐d’œuvre comme L’Homme au gant de Titien, le Christ mort de Philippe de Champaigne, L’Origine du monde de Courbet, le Portrait de Michel Leiris de Francis Bacon voisinent avec des œuvres moins connues et des photographies de l’artiste américaine Nan Goldin. Dans chaque œuvre « qui  lui parle », c’est une tranche d’humanité que Patrice Chéreau découvre, une archéologie du sentiment qu’il met au jour. Derrière l’œuvre, derrière le sujet représenté, banal apparemment parce que  le visiteur ou  l’historien  s’y  sont  trop vite habitués, c’est  l’homme,  la vie qu’il traque, dans sa beauté et sa faiblesse. Il ne s’agit pas d’ériger sur les ruines du Musée (avec un M majuscule)  ainsi démantelé,  les  contingences d’un musée  imaginaire,  formel  et  intellectuel, de substituer un ordre à une autre, mais, avec «  les visages et  les corps » – et  il  insiste pour  l’article défini –, de ranimer la part de vie enfermée, figée pour l’éternité dans l’œuvre d’art muséifiée. 

Il  s’établit  un  dialogue  des œuvres,  qui  se  découvrent  l’une  à  l’autre  dans  des  correspondances poétiques, dont le metteur‐en‐scène est le révélateur. 

Au final,  il s’élève de tous ces visages et de ces corps, rassemblés comme dans un grand opéra, un long chant mélancolique et plaintif, cruel quelquefois, avec ses moments de grâce et de désespoir, une quête de la beauté, à tout instant menacée par le temps, par le travail, par le désir, par le regard du spectateur. Que reste‐t‐il, au terme de ce tri ? La beauté éternelle et immuable, celle qui regarde du  côté  de  l’idéal,  a  disparu  :  peu  de  corps  d’hommes  exaltés  dans  la  force  de  l’âge,  ou  alors seulement  soumis à une  contrainte, des Christ morts, des dépositions, des  saints anémiés ou des philosophes au bord du suicide… quand ils ne sont pas disséqués, débités en morceaux comme dans ces Fragments anatomiques de Géricault.  

Car,  dans  ce monde  imaginaire  que  reconstitue  Patrice  Chéreau,  comme  un  reflet  du  nôtre,  les hommes et les femmes luttent pour  avoir, ne serait‐ce qu’un instant encore, leur part de beauté. 

Sébastien Allard (extrait du livre : Patrice Chéreau, Les visages et les corps,  musée du Louvre éditions ‐ Flammarion, 2010)

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Derrière les images, une évocation de l’univers de Patrice Chéreau 

L’invitation du Louvre est pour Patrice Chéreau une occasion de s’interroger sur les images, plus sur celles qui  l’ont nourri,  influencé, peut‐être, accompagné que sur celles qu’il a à son tour  imprimées sans  le  savoir  dans  l’imaginaire  du  public.  À  travers  une  sélection  de  pièces  d’archives  jamais exposées auparavant – documents préparatoires, croquis de mise en  scène, maquettes de décors, dont la plupart sont conservées dans les archives privées de Patrice Chéreau à l’IMEC, (Institut de la Mémoire  de  l’Edition  Contemporaine,  Caen,  Paris)  –,  de  dessins  de  Richard  Peduzzi,  d’images  de presse  et  d’œuvres  de  Jean‐Baptiste  Chéreau,  le  Couloir  des  Poules,  parallèle  à  la  Salle  Restout, devient l’atelier et la mémoire du metteur en scène. Une traversée subjective et fragmentaire où se révèle une part de son regard. 

 

Une scénographie de Richard Peduzzi 

La  Salle  Restout,  qui  présente  habituellement  les  grands  formats  du  XVIIIe  siècle  français,  est transformée par Richard Peduzzi en un espace aux hautes cimaises, percées seulement de quelques meurtrières. Les murs sont rouges, d’une couleur qui rappelle celle mise au point par Pierre Soulages pour  les murs du Salon Denon, où Patrice Chéreau montera deux nouvelles pièces de  théâtre. Au centre, une autre cimaise couverte de planches de bois, celles du Théâtre de Parme mais aussi celles déjà imaginées pour les appartements royaux du Louvre dans La Reine Margot. Le Couloir des Poules, suspendu d’un œil de bœuf à un autre, est habillé, selon les mêmes principes, dans une atmosphère plus intime propice à la découverte d’œuvres et de documents exposés pour la première fois. 

 

Rencontre entre Patrice Chéreau et Richard Peduzzi 

Auditorium du Louvre : mercredi 10 novembre à 18h30 

Modérateur : Arnaud Laporte, France Culture 

La collaboration entre Patrice Chéreau et Richard Peduzzi débute en 1968 autour de textes majeurs, tel  le Don  Juan  de Molière.  L’architecture  épurée,  tout  en  tensions,  où  s’inscrivent  les  corps  des acteurs, inaugure un nouveau langage scénique. 

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Théâtre

Rêve d’Automne de Jon Fosse  Salon Denon, 2 – 18 novembre à 20h30 

In der Kindheit frühen Tagen  d’après les Wesendonck Lieder de Richard Wagner 

Parcours musical exceptionnel dans les salles de peintures espagnoles et italiennes du XVIIe siècle, 9 novembre : (3 représentations) à 19h, 20h15 et 21h30   

Coma de Pierre Guyotat Auditorium  du Louvre, 17 novembre à 20h  

La nuit juste avant les forêts de Bernard Marie Koltès 

Salon Denon, 29 novembre et 2 décembre à 19h et 21h30    

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Théâtre  

Salon Denon, 2 – 18 novembre à 20h30 

Rêve d’Automne, de Jon Fosse 

                                                        © Pascal Victor/ ArtcomArt 

Mise en scène Patrice Chéreau 

Texte français de Terje Sinding (l’Arche, éditeur) 

Décor Richard Peduzzi  

Costumes Caroline de Vivaise 

Lumière Dominique Bruguière 

Son Eric Neveux 

avec  Valeria Bruni Tedeschi,  Marie Bunel,  Pascal Greggory,  Clément Hervieu‐Léger, Michèle Marquais, Bulle Ogier, Alexandre Styker et Bernard Verley.  

Assistants à la mise en scène Valérie Nègre, Vincent Huguet 

Et au Théâtre de la Ville du 4 décembre 2010 au 25 janvier 2011.               Le spectacle sera présenté en avant première au CDN d’Orléans du 23 au 25 novembre 2010  Rêve  d’automne  de  Jon  Fosse  est  une  création  du  Théâtre  de  la  Ville  dans  le  cadre  d’un  partenariat exceptionnel entre  le Louvre et  le Théâtre de  la Ville qui en organise  la  tournée à partir de  février 2011 en province et à l’étranger.  En coproduction avec le musée du Louvre, le Festival d’Automne à Paris, le GrandT / Scène Conventionnée de Loire‐Atlantique, De Singel / Anvers,  le Théâtre du Nord / Lille, Stadsschouwburg / Amsterdam, Piccolo Teatro di Milano – Teatro d’Europa, Wiener Festwochen, le Festival d’Athènes, le Théâtre National de Marseille‐La Criée, et le Centre dramatique national Orléans / Loiret /Centre  

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  Un rêve en automne   

 

Un  grand hall peint en rouge, des tableaux tapis dans l’ombre, un salon profond où sont convoqués les vivants et les morts, ces vies entières que nous traversons avec eux, le désir qui s’en va.  

La métaphore de Jon Fosse qui s’incarnera ici, ce cimetière de toutes les vies, entremêlée à celle du musée : cette envie violente, qui m’a traversé l’esprit il y a un an jour pour jour lorsque, ayant lu le texte par hasard, je me suis promené dans les salles du Louvre où la pièce verra le jour à la Toussaint 2010. 

La vie, la passion folle, le désir qui se heurtent de plein fouet à l’irruption obscène des enterrements, aux générations qui ressassent et disparaissent, à  la mort qui voudrait reprendre ses droits et finira par gagner.  La  salle vide d’un musée où  les  corps  s’empêchent et  se  frôlent pourtant,  la mort de toute une  lignée du  côté des hommes :  la grand‐mère paternelle,  le père, puis  cet homme‐là que nous raconte Fosse, cet homme sans qualités et son fils de dix‐neuf ans qui ne connaîtra jamais son enfant. Et dans ces vies combattantes, l’ombre du désir et du deuil qui célèbrent leur union dans un même mausolée. 

Un rêve en automne : des visages qui aiment tant et souffrent trop, le sexe et le suicide qui rôdent, des corps qui veulent tout, et un cœur, comme dirait Guyotat, qui ne fait passer que du sang, et du sang qui ne chauffe plus.  

Un homme  et une  femme qui  se  sont désirés  il  y  a  longtemps  se  retrouvent éperdument devant nous, ils se reconnaissent : qu’est‐ce qui a déjà existé entre eux ? De quoi sera fait leur futur auquel on  assiste déjà ? Et puis : qui est mort ? et qui  va mourir ? C’est  le désir  fou qui  se bat  contre  la dépression : mort de l’amour, inassouvi et pourtant perpétuel.  

Car les hommes vivent encore longtemps quand tout semble mort en eux, et c’est ce qu’on appelle la vie de tous  les  jours,  le désir y brille d’un feu qui ne veut toujours pas s’éteindre. Et puis,  il y a  les mères qui, comme dans la pièce de Fosse, survivent à tout, et les grand‐mères infatigables, fantômes dansants  elles  aussi,  habitantes  d’un musée  cimetière,  et  qui  savent  regarder  tout  cela  de  l’œil attendri des revenants, attendant que  leur arrière petit‐fils viennent  les rejoindre dans  la tombe,  là où est leur vraie place.  

Accouplements, mythologies familières : tant d’êtres vivants ou morts, nos fantômes ; la nuit venue, ils se réincarnent ici sous nos yeux. 

Patrice Chéreau, juin 2010  

 

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Théâtre    

mardi 9 novembre : (3 représentations) à 19h, 20h15 et 21h30   

In der Kindheit frühen Tagen  

d’après les Wesendonck Lieder de Richard Wagner  

Parcours musical exceptionnel dans les salles de peintures espagnoles et italiennes du XVIIe siècle 

                                       © Pascal Victor/ ArtcomArt 

avec Waltraud Meier  

Piano Yael Kareth,  Karim Said  

Mise en scène Patrice Chéreau et Thierry Thieû Niang 

Costumes Moidele Bickel 

Assistante à la mise en scène Valérie Nègre 

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Wagner entreprend  l’écriture des cinq Wesendonck Lieder en 1857. Ces pages, parmi  les plus belles écrites par  le  compositeur,  sont publiées  sous  le  titre  : « Cinq poèmes pour  voix de  femme  avec accompagnement  de  piano  ».  En  1857,  entre  l’interruption  de  Siegfried  et  le  projet  de  Parsifal, Richard Wagner écrit  le poème de Tristan et  Isolde. Sur  la partition des Wesendonck Lieder éditée chez Schott, pour deux des Lieder, il est inscrit : « Étude pour Tristan et Isolde ».  

 

Le compositeur est alors au plus fort de sa relation avec Mathilde, la jeune femme de son protecteur Otto Wesendonck.  Pour  cette œuvre  aux  résonances multiples,  Patrice Chéreau  a  convoqué  avec Waltraud  Meier,  la  mémoire  même  de  leur  production  de  Tristan  et  Isolde  (Scala  2007)  :  un monologue  à  l’orée  de  la  folie,  une  recherche  de  la  lumière,  une  solitude  immense  peuplée  de fantômes,  une  grande  déambulation  dans  les  salles  de  peintures  espagnoles.  L’immense wagnérienne Waltraud Meier, accompagnée de deux pianistes, Yaël Kareth et Karim  Saïd,  incarne cette femme abandonnée aux traits croisés de Mathilde et d’Isolde. Loin de  la forme traditionnelle du récital, la mise en scène de Patrice Chéreau et Thierry Thieû Niang invite le public à la suivre pour une promenade hallucinée au cœur même du musée, dans le dédale des galeries et des salles. 

 

 

Remerciements à l’Académie des Beaux‐Arts de Munich  où le spectacle a été créé le 16 mai 2010 

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Théâtre  

Salon Denon, 29 novembre et 2 décembre à 19h et 21h30  

La nuit juste avant les forêts de Bernard‐Marie Koltès 

 

avec Romain Duris   

       © Pascal Victor / ArtComart 

 

 

Mise en scène Patrice Chéreau et Thierry Thieû Niang  

Costumes: Caroline de Vivaise 

Assistant à la mise en scène: Vincent Huguet  

 

Ce spectacle a été présenté en avant première à Châteauvallon le 22 juin, au Centre dramatique de Valence  le 24 juin ainsi qu’à la Maison de la Culture de Nevers et de la Nièvre le 26 juin 2010. 

Production  Comédie  de  Valence  Centre  Dramatique  Drôme‐Ardèche  /  Coproduction  Centre  National  de Création et de Diffusion Culturelles de Châteauvallon et la Maison de la Culture de Nevers et de la Nièvre.  

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« Un homme  tente de retenir par tous les mots qu'il peut trouver un inconnu qu'il a abordé au coin d'une rue, un soir où il est seul. Il lui parle de son univers. Une banlieue où il pleut, où l'on est étranger, où l'on ne travaille plus ; un monde nocturne qu'il traverse, pour fuir, sans se retourner ; il lui parle de tout et de l'amour comme on ne peut jamais en parler, sauf à un inconnu comme celui‐là, un enfant peut‐être, silencieux, immobile. » 

Bernard‐Marie Koltès 

 

Lorsque Bernard‐Marie Koltès est venu me voir  la  toute première  fois, en décembre 1979,  il avait apporté avec lui deux textes : La nuit juste avant les forêts et Combat de Nègre et de chien. Je n’ai pas compris  le premier et  je me suis concentré sur  le second que  j’ai eu envie de monter. Là non plus sans tout à fait comprendre, mais il y avait dans ce second texte des situations, des personnages, une langue,  il ne  se présentait pas, contrairement au premier,  sous  la  forme  intimidante d’une grande phrase unique de vingt‐cinq pages qui ne me donnait aucune porte pour y entrer, pas une fenêtre, pas un soupirail pour regarder à l’intérieur.  

Aujourd’hui, avec Thierry Thieû Niang et Romain Duris, nous travaillons ce texte. J’ouvre la première édition parue quelques années plus tard aux Éditions de Minuit, sur la page de garde, une dédicace de Bernard à laquelle je n’avais pas prêté attention :  

« À Patrice,  

mes premières mille et une nuits,  

Bernard. »  

 

Relisant  le beau  livre de Brigitte Salino,  je découvre une autre phase de Bernard, dans une  lettre à Yves Ferry, le créateur du rôle : « Ce que je vois, c'est un véritable emballement dans la tête, à toute vitesse, jusqu'à ce que ‘mort s'ensuive’. »  

Pour  cet  homme  qui  nous  parle,  la  mort  est  au  bout  du  chemin,  sous  les  apparences  de  ces « loubards sapés » qui ont fini par  lui casser  la gueule  ; que pour  la retarder, cette mort,  il  lui faut raconter,  raconter  encore  et  encore  à  ce  garçon  auquel  il  s’adresse,  ajouter  une  histoire  après l’autre, « le retenir par tous les mots qu'il peut trouver » dit ailleurs Koltès, conte après conte, mille et une  fois, dans une  rhapsodie  vertigineuse.  « Il  lui  parle  de  tout  et  de  l'amour  comme  on  ne  peut jamais en parler,  sauf à un  inconnu comme celui‐là, un enfant peut‐être,  silencieux,  immobile ». Et que cet homme, là, qui parle si obsessionnellement à cet enfant à peine entrevu, parviendrait ainsi à retarder sa mort, qu’il ait enfin pu lui prendre le bras, avant que la fureur des coups reçus ne le fasse basculer de l’autre côté, et puis, toujours, « la pluie la pluie la pluie ? » 

Patrice Chéreau – Mai 2010  

 

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Théâtre  

Auditorium du Louvre, le 17 novembre à 20h  

Coma de Pierre Guyotat 

 

avec Patrice Chéreau  

sous la direction de Thierry Thieû Niang 

 

 © Pascal Victor/ArtComArt 

 

Coma est paru au Mercure de France en 2006, et en Folio (Gallimard), Prix Décembre 2006 

Coma a été créé à l’occasion du Prix Europe pour le Théâtre à Thessalonique le 13 avril 2008 

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« Jadis, enfant,  lorsque  l'Été  résonne et sent et palpite de partout, mon corps en même  temps que mon moi commence de s'y circonscrire et donc de le former : le « bonheur » de vivre, d'éprouver, de prévoir déjà, le démembre, tout de ce corps éclate, les neurones vont vers ce qui les sollicite, les zones de sensation se détachent presque en blocs qui se posent aux quatre coins du paysage, aux quatre coins de la Création. 

Ou bien, c'est la fusion avec le monde, ma disparition dans tout ce qui me touche, que je vois, et dans tout  ce  que  je  ne  vois  pas  encore.  Sans  doute  ne  puis‐je  alors  supporter  de  n'être  qu'un  seul moi devant  tous ces autres moi et d'être  immobile malgré  l'effervescence de mes sens, d'être  immobile dans cet espace où l'on saute, s'élance, s'envole...  Plutôt mourir (comme peut « mourir » un enfant) que  de  ne  pas  être multiple,  voire multiple  jusqu'à  l'infini. Quelle  douleur  aussi  de  ne  pouvoir  se partager,  être,  soi,  partagé,  comme  un  festin  par  tout  ce  qu'on  désire  manger,  par  toutes  les sensations, par tous les êtres : cette dépouille déchiquetée de petit animal par terre c'est moi... si ce pouvait‐être moi ! »    Pierre Guyotat   Dirigé par Thierry Thieû Niang, Patrice Chéreau donne une voix et un corps aux douloureuses paroles de  Pierre Guyotat, qui  racontent  la mort  et  la dépression,  le besoin désespéré d’expression  et  la pulsion suicidaire, mais également la puissance des sens et la nécessité de vivre, qui se révèlent plus forte  que  ce  «  coma  »  intellectuel  et  physique  dont  il  a  été  victime.  Le  problème  de  la  création artistique, cri désespéré et seul  remède à cette nécessité pressante d’exister en  tant que verbe et corps, et son pouvoir cathartique sont l’axe principal de ce voyage autobiographique. 

 

« Coma  se  lit  d’une  traite,  comme  une  relation  de  voyage  aux  confins  du monde  raisonnable  – voyage  hypnotique  dans  le  sommeil  paradoxal  et  la  profondeur  du  geste  de  création.  Texte autobiographique, écrit en marge de  l’œuvre ouverte par Tombeau pour cinq cent mille soldats en 1967, et à  laquelle Progénitures, publié en 2000, a donné une nouvelle dimension par  le recours au verset, Coma peut se lire comme le témoignage d’une traversée douloureuse vers un inaccessible au‐delà du corps  individuel, mais aussi comme  l’odyssée poétique d’une écriture qui réclame ses  livres de chair pour s’incarner en verbe. »  Bertrand Leclair (in remue.net littérature, Une odyssée poétique, juin 2006)  

Page 19: Patrice Chéreau au Louvre - les visages et les corps

 

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Danse  

 

Trois soirées de danse  

Salon Denon et Galerie Daru : 6, 7 et 9 décembre (3 représentations) :  

6 décembre à 20h30  Mathilde Monnier Un américain à Paris  Boris  Charmatz et Emmanuelle Huynh bolero two  7 décembre  à  20h30  Thierry Thieû Niang, Clara Cornil, Klaus Janek  3  Boris  Charmatz et Emmanuelle Huynh bolero two  9 décembre à 20h30   Thierry Thieû Niang , Clara Cornil, Klaus Janek  3  Mathilde Monnier Un américain à Paris  

 

 

 

Danseur,  chorégraphe  et metteur  en  scène,  Thierry  Thieû Niang poursuit depuis plusieurs années une collaboration avec Patrice Chéreau (Cosi fan tutte – 2005, De la Maison des morts– 2007) Ensemble  ils ont mis en scène en 2008 La Douleur de Marguerite Duras, avec Dominique Blanc et en 2010 La nuit juste avant les forêts de Bernard‐Marie Koltès avec Romain Duris.  

En juillet 2010, Thierry Thieû Niang met en scène Un Retour d’Oscar Strasnoy pour la création mondiale de l’œuvre au Festival d’art lyrique d’Aix‐en‐Provence et il est également  invité  par  la  SACD  à  produire  une  nouvelle  création  avec  Marie Desplechin et Ariane Ascaride, Proposition d’un jour d’été, dans le cadre du 64ème Festival  d’Avignon.  Patrice  Chéreau  lui  a  demandé  de  travailler  avec  lui  pour  la programmation chorégraphique au Louvre. Il en explique l’esprit et les résonnances avec le reste de la programmation. 

 

 

« Quand Patrice Chéreau a été sollicité pour cette invitation au Louvre il m’a proposé de réfléchir avec lui et son équipé à un programme autour de  la danse.  Il tenait également à ce que  le travail que  je mène  avec  des  danseurs  amateurs  soit  présenté  pour  que  d’autres  corps  qui  ne  sont  pas professionnels soient présents, notamment les enfants et les personnes âgées. Nous avions aussi le  

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désir de réunir d’autres chorégraphes  qui sauraient réinventer l’espace, danser in situ dans le musée, avec un public qui ne serait pas forcément dans une relation frontale. 

J’ai  tout de  suite proposé Mathilde Monnier  car  son  rapport à  l’institution  comme  les  croisements interdisciplinaires  qu’elle  fait  entre  la  musique,  les  arts  plastiques,  le  public  participatif,  la transmission m’intéressaient et puis évidemment j’ai nommé Boris Charmatz qui réinterroge aussi le rapport aux arts et à ses représentations dans  le « ici et maintenant » de  la pensée et du politique.  Boris    dans  son  inventivité  est  capable  de    travailler  avec  300  amateurs  et  le  lendemain  avec  la comédienne Jeanne Balibar.  Ce sont ces écarts dont je suis friand et qui me constituent aujourd’hui. Ce choix c’est aussi le rassemblement de trois générations qui vont se rencontrer dans le musée. 

L’actualité nous a rattrapés : la mort de Pina Bausch, puis celle de Merce Cunningham et récemment celle d’Odile Duboc nous amènent aussi à réinterroger notre rapport à la danse et à la transmission. 

Peut‐être que dans toute cette programmation, les visages sont dans la peinture et les corps dans le mouvement, celui des comédiens et des danseurs. Des présents et des absents. » 

Thierry Thieû Niang  

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Un Américain à Paris, Hommage à Merce Cunningham 

Chorégraphie Mathilde Monnier  

 © Gregory Batardon  Lumière Eric Wurtz, Régie générale Marc Coudrais Interprétation Marcus Vigneron‐Coudray, Foofwa d'Immobilité, Mathilde Monnier  

Cette pièce a été créée à l’occasion d’une soirée hommage à Merce Cunningham le 7 décembre 2009 au Théâtre de  la Ville à Paris. Elle est avant  tout un geste artistique vers Merce, pour se souvenir, pour être ensemble, pour parler de  lui, pour danser du Merce même  si on ne  l'a  jamais vraiment dansé. Une  forme courte qui évoquait notre rapport au grand Merce, à son œuvre mais aussi à sa pensée,  son  inventivité,  son humour  sur  le monde et  son  incroyable  jeunesse. Une  façon aussi de raccourcir  le  temps  et  de  transmettre  aux  jeunes  générations  « la  danse  de Merce ».  (...)  Il  est toujours un de mes maîtres, la référence absolue. Il m'a apporté l'intelligence du corps et la liberté. Il a  libéré  la danse du  joug de  la musique, de  la narration et  lui a donné un sens par elle‐même.  Il a utilisé  toutes  les possibilités du  corps  :  il  l'a désynchronisé  en donnant  à  chaque partie  la même valeur. En particulier au dos. Pour  lui,  il n'y a pas que  le pied,  la  jambe et  le bras comme dans  la danse classique. Sa façon d'enseigner est particulière : il montre et ne corrige quasiment jamais. C'est en  le  voyant  travailler qu'on  comprend  le niveau qu'on doit  atteindre.  (...)  J'ai,  comme beaucoup d'autres danseurs des années 80, appris, découvert la danse et fait mes classes dans le fameux studio de Merce Cunningham à New‐York. Plus  tard,  j'ai voulu m'éloigner de cet enseignement et danser contre…, puis plus  tard encore en  regardant  les  spectacles de  la  compagnie au  fil des années,  j'ai compris qu'ils étaient une des  sources d'inspiration  les plus  importantes pour moi. Dire de Merce Cunningham qu'il est un de nos pères ne nous permet pourtant pas de dire que nous  serions  ses enfants ou alors des enfants indisciplinés et bâtards et l'on ne peut pas s'approprier un héritage. Ce qui m'autorise alors aujourd'hui à penser ce projet réside donc dans cette impossibilité. C'est dans et à travers cette limite, que la liberté formidable que Merce Cunningham nous offre peut resurgir. 

Mathilde Monnier 

Coproduction théâtre de la ville ‐ Paris / centre chorégraphique national de Montpellier Languedoc‐Roussillon, musée du Louvre avec le soutien de la Ménagerie de verre dans le cadre des Studiolab  

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bolero two, Duo extrait de : trois boléros (20 min, 1996) 

Chorégraphie d’Odile Duboc  

 © Agathe Poupeney / Photoscene.fr Conception : Odile Duboc et Françoise Michel Musique : Maurice Ravel par l'Orchestre Symphonique de la RAI Milan, direction Sergiu Celibidache 

Interprétation  Boris Charmatz, Emmanuelle Huynh  

« Ainsi le Boléro de Ravel (…) renaît mille et une fois de ses cendres jusqu’à la modulation finale en mi ; mais l’hypnose, puis le vertige que cette monotonie provoque tiennent à la progression magique du mouvement stationnaire. L’exaltation née de ce  ressassement cache une sorte de crescendo  réprimé, un crescendo contenu et  retenu qui monte  irrésistiblement, comme  une  marée,  à  l’intérieur  du  mouvement  uniforme,  tout  en  restant  sur  place.  C’est  ce  qui  rend  fascinante 

l’immobilité obsessionnelle du Boléro... » Vladimir Jankélévitch 

« La  lecture  de  cette  réflexion  de Vladimir  Jankélévitch  à  propos  du Boléro m’avait  suffisamment interpellée pour provoquer en moi un désir nouveau, celui de chorégraphier à partir d’une musique qui me  porte  et m’invite  au mouvement. Mais  à  travers  les mots  choisis  –  plus  qu’à  travers  les  constats – et dans  la description des sensations qu’apporte cette musique, Jankélévitch me révélait ce qui implicitement fondait mon désir : il n’y a pas une, mais de multiples possibilités d’évoluer sur cette musique.  (…)  Dans  le  deuxième  Boléro,  la  danse  de  Boris  Charmatz  et  Emmanuelle  Huynh oppose une résistance puissante à  l’expansion musicale progressive. Ce duo, concentré en un point de la scène, se laisse envelopper par la musique sans jamais être envahi. Il sculpte avec lenteur une matière commune qui tient de l’abandon et de la douceur, de l’attirance, du désir, de la fusion et de l’arrachement. » Odile Duboc, 2000  

« Dans  le duo du deuxième Boléro, on voyage de  l’effleurement au repoussé, qui se transforme en traction, en la capacité de faire levier. Ça n’est pas comme dans  la danse contemporaine abstraite : ici, les mains prennent, appuient, s’agrippent, d’une façon presque expressionniste. C’est un toucher qui inclut l’arrivée sur l’autre, l’effleurement, la caresse, la pression, pour aller jusqu’au contrepoids, jusqu’au porté. La peau est visible, on accepte  toute  la  tessiture du  toucher. C’est un duo où  l’on navigue  entre  effleurer  et  rentrer  dans  la  chair.  Le  voyage  consiste  à  entrer  dans  la matière ». Emmanuelle Huynh (in Revue du Centre chorégraphique de Belfort) 

Coproduction : Contre  Jour Centre Chorégraphique National de Franche‐Comté à Belfort ; La Filature Scène Nationale de Mulhouse ; Théâtre de  la Ville, Paris ; Centre Jean Renoir, Scène Nationale de Dieppe ; La Coursive, Scène Nationale de  la Rochelle. 

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Création de Clara Cornil, Thierry Thieû Niang, danse et Klaus Janek, contrebasse  

 

Galerie Daru 

 

Pour une fabrique au présent, quand les corps, les sons et les images font ensemble la dramaturgie et l’expérience du réel : un territoire « horizontal » pour expérimenter  un vivre ensemble.  

Une danse comme une transe aux couleurs chaudes. Un paysage d’automne. Une sculpture. 

«  Cette  création  au  Louvre  s’appellera  3,  le  chiffre  3  tout  simplement.  Les  3,  c’est  Clara  Cornil, chorégraphe et danseuse, Klaus Janek, contrebassiste et moi. Nous nous sommes rencontrés à Berlin autour de soirées d’improvisation en 2001 . Il y a quelque chose d’organique entre nous, d’évident et d’heureux. » 

Thierry Thieû Niang, mai 2010 

 

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Danse  

 

26 novembre à partir de 19h dans le cadre des « Nocturnes du vendredi »      et 27 novembre à partir de 15h 

 

D’autres visages et d’autres corps  

 

 © Pascal Victor / ArtcomArt 

 

Déambulation chorégraphique conçue par Thierry Thieû Niang  

et trois  générations de danseurs amateurs  

Aile Sully, circuit des peintures françaises où se tiendra l’exposition Les visages et les corps.  

Le musée du Louvre accueille le danseur et chorégraphe Thierry Thieû Niang pour « D’autres visages, d’autres  corps »,  une  déambulation  chorégraphique  avec  trois  générations  de  danseurs.  Entourés d’artistes associés,   il explore  le « vivre ensemble »,  les  liens  intergénérationnels et  le partage d’un lieu. En écho aux œuvres de Lebrun, de Fragonard ou encore d’Ingres, il propose, le temps d’un soir, une  série  de morceaux  dansés  où  artistes  et  amateurs  sont  invités  à  remettre  en  jeu  les  outils d’improvisation  et  de  composition  autour  du mouvement  dansé  pour  permettre  la  création  d’un langage à travers lequel les corps, les espaces et les cultures puissent se rencontrer. 

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En partenariat avec la Maison du Théâtre et de la Danse d’Epinay sur Seine  

Participation de danseurs‐amateurs de la ville d’Épinay‐sur‐Seine et de Stains 

 

« Le pari que  je  tenterai au Louvre avec  les danseurs‐amateurs, c’est de ne pas être dans  le passé, mais au  contraire d’amener  la  vie du dehors dans  le musée, pour ne pas être dans  la maison des « absents », pour que cette rencontre avec  le musée soit celle du présent qui doit nous réactualiser, nous réactiver dans nos pratiques. C’est pourquoi d’autres visages et d’autres corps comme ceux des amateurs  étaient  essentiels.  Ce  travail  je  le  mène  avec  trois  générations  à  Stains.  Certains m’accompagneront au Louvre.  J’essaie d’expérimenter une déambulation  : mettre des enfants, des adolescents et des seniors avec un public autour, voir comment dans ce lieu très formel, ils vont être traversés par ce public qui ne vient pas spécialement voir des danseurs au Louvre. C’est une prise de risque que j’ai voulue, le travail sur le regard, sur la vulnérabilité de la danse. » Thierry Thieû Niang  

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Musique   

Auditorium du Louvre, Lundi 8 novembre à  20h 

 

West Eastern Divan Orchestra 

Daniel Barenboim, direction 

 Alban Berg   Kammerkonzert pour piano, violon et treize instruments à vent   Karim Said, piano 

Michael Barenboim, violon 

 

Igor Stravinski  

Histoire du Soldat  

Patrice Chéreau, récitant 

Guy Braunstein, violon  

 

Fondé par le pianiste et chef d’orchestre Daniel Barenboim et l’écrivain Edward Saïd, le West Eastern Divan  Orchestra  a  la  particularité  de  réunir  autour  d’une  même  passion  pour  la  musique  des instrumentistes  issus d’Israël  et des pays  arabes  voisins  afin de promouvoir  le dialogue  et  la paix entre Juifs et Arabes. Avec ce concert, le jeune orchestre se mesure à deux partitions emblématiques du vingtième siècle, tout d’abord le Concerto de chambre d’Alban Berg, partition achevée en 1925 en hommage  à  son  maître  Arnold  Schönberg  et  qui  inaugure  chez  le  compositeur  sa  période dodécaphonique, puis L’Histoire du Soldat de Stravinski, composée en 1917 sur un texte de Charles Ferdinand Ramuz. Patrice Chéreau rejoint à cette occasion Daniel Barenboim et son orchestre pour être  le récitant de cette pièce aux accents faustiens racontant  l’histoire d’un pauvre soldat vendant son  âme  au  diable.  Depuis  leur  collaboration  pour  Wozzeck  de  Berg  dans  les  années  1990  au Châtelet, le metteur en scène et le chef ont eu l’occasion de travailler ensemble à plusieurs reprises, que ce soit au festival de Salzbourg avec Don Giovanni ou à la Scala de Milan pour Tristan et Isolde.  

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Théâtre et musique filmés  

Auditorium du Louvre, 4, 5, 6, 7 novembre 2010 

Ces séances mettent en évidence le parcours de metteur en scène de Patrice Chéreau au théâtre et à l’opéra,  objet  du  portrait  réalisé  par  Stéphane  Metge  proposé  en  avant‐première  le  samedi  6 novembre.  Son  travail  dans  le  domaine  du  théâtre  est  illustré  par  la  captation  de  Phèdre  avec Dominique Blanc en 1993 à l’Odéon‐Théâtre de l’Europe aux Ateliers Berthier. Avec sa mise en scène du Ring de Richard Wagner en 1976 au Festival de Bayreuth, Patrice Chéreau a largement contribué à renouveler  notre  vision  de  l’opéra.  Servies  par  un  sens  exceptionnel  de  la  direction  d’acteur,  ses mises en scène font intervenir le contexte historique et social dans les grandes œuvres du répertoire qu’il a abordées – Mozart, Berg, Janácek… Son travail sur le grand répertoire d’opéra se distingue par l’importance donnée à  l’expressivité corporelle des chanteurs, trop souvent réduits à un répertoire de stéréotypes. Ce cycle permet de  (re)voir deux productions dans  lesquelles Patrice Chéreau était associé à Pierre Boulez  : Lulu d’Alban Berg (1979) à  l’Opéra de Paris et De  la Maison des morts de Leos  Janácek  (2007)  au  Festival  d’Aix‐en‐Provence.  Une  rencontre  avec  Daniel  Barenboim,  chef d’orchestre avec lequel Patrice Chéreau a mené quelques‐unes de ses productions les plus abouties – Wozzeck, Don Giovanni et Tristan et Isolde – conclura le cycle. 

5 séances de théâtre et musique filmés  

 

Jeudi 4 novembre  à 19h – Auditorium  

Phèdre de Jean Racine  

en présence de Patrice Chéreau 

Mise en scène : Patrice Chéreau, décors : Richard Peduzzi, costumes : Moidèle Bickel,  lumières : Dominique Bruguière 

Avec Dominique Blanc  (Phèdre), Eric Ruf  (Hyppolite), Pascal Greggory  (Thésée), Michel Duchaussoy (Théramène), Christiane Cohendy (Oenone), Marina Hands (Aricie), Nathalie Becue (Panope), Agnès Sourdillon (Ismène)  Réalisation : Stéphane Metge production : Azor Films, ARTE France, Ina, Love Streams, Odéon‐Théâtre de l’Europe, RuhrTriennale, 2003, 140 min.   

Enregistré en 2003 à l’Odéon ‐ Théâtre de l’Europe aux Atelier Berthier par Stéphane Metge,  Phèdre sonne  le  retour au  théâtre de Patrice Chéreau après  la  réalisation du  film  Intimité et  sa première confrontation avec un classique français. Cette interprétation moderne de la pièce donne toute son importance aux  corps des  comédiens et  rapproche  le public de  cette  tragédie moins  régie par  les Dieux que par  les désirs humains. La caméra de Stéphane Metge, au plus près des comédiens, en présence du public, relaie toute l’intensité de ce spectacle total. 

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Vendredi 5 novembre 20h – Auditorium 

De la Maison des morts de Leos Janacek 

en présence de Patrice Chéreau 

Festival d’Aix‐en‐Provence Mahler Chamber orchestra, direction : Pierre Boulez  Le Chœur Arnold Schoenberg, direction : Jordi Casals Mise en scène : Patrice Chéreau, décors : Richard Peduzzi, costumes : Caroline de Vivaise,  lumières Bertrand Couderc Avec  Olaf  Bär  (Alexandre  Petrovitch  Goriantchikov),  Eric  Stoklossa  (Alieia),  Stefan Margita  (Filka Morosov),Peter Straka (Le grand prisonnier), Vladimir Chmelo (Le petit prisonnier), Jiri Sulzenko (Le commandant  ), Heinz Zednik  (Le vieillard),  John Mark Ainsley  (Skouratov),  Jan Galla  (Tchekounov), Tomas Krejcirik  (Le prisonnier  ivre), Martin Barta  (Le prisonnier  cuisinier), Vratislav Kriz  (Le Pope), Olivier Dumait (Le  jeune prisonnier), Susannah Haberfeld (Une prostituée), Ales Jenis (Le prisonnier don  Juan),  Marian  Pavlovic  (Le  prisonnier  Kedril),Peter  Hoare  (Chapkine),  Gerd  Grochowski (Chichkov), Andreas Conrad (Tcherevine)  Réalisation : Stéphane Metge  Production : Azor Films, ARTE France, NHK, festival d’Aix‐en‐Provence, 2007, 100 min.  

Après  le Ring de Bayreuth et  la version  intégrale de Lulu de Berg, présentée  le samedi 6 novembre, cette troisième association de Patrice Chéreau et de Pierre Boulez sur l’ultime chef‐d’œuvre de Leos Janacek, De la Maison des Morts, a été une réussite qui a marqué l’édition 2007 du Festival d’Aix‐en‐Provence. En repartant de l’œuvre de Dostoïevski qui a inspiré le livret de Janacek, Patrice Chéreau a construit une continuité dramaturgique qui transcende le centre de détention. Cet unique lieu où se situe  l’action de  l’opéra  se  transforme en  théâtre de  l’expression  concrète des  sentiments :  la  vie reprend le dessus au‐delà de la violence et du primitivisme qui émane de la musique de Janacek.   

 

Samedi 6 novembre  15h – Auditorium 

Lulu d’Alban Berg  

en présence de Patrice Chéreau 

Orchestre de l’opéra de Paris, direction musicale: Pierre Boulez  

Mise en scène : Patrice Chéreau, décors : Richard Peduzzi.  

Avec : Térésa Stratas (Lulu), Yvonne Minton (Comtess Geschwitz), Franz Mazura (Dr. Schön), Kenneth Riegel (Alwa), Toni Blankenheim (Schigolch), Hanna Schwarz (Le Lycéen)  Robert Tear  (Le Peintre / le Nègre),  Gerd Nienstedt (Le Dompteur), Helmuth Pampuch, Jules Bastin,  Anna Ringart…  Orchestration du 3ème acte par Friedrich Cerha.   Réalisation  Bernard Sobel, Yvon Gérault, prod. : INA, 1979,171 min.  

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Dans la foulée de ce qui aura été – finalement – un triomphe, les quatre protagonistes du « Ring du centenaire », Patrice Chéreau, Pierre Boulez, Richard Peduzzi et Jacques Schmidt, furent sollicités par Rolf Liebermann pour assurer la production de ce qui sera le plus grand événement lyrique de la fin des années 70 : la version  en trois actes, complétée par le compositeur autrichien  Friedrich Cerha, de Lulu d’Alban Berg. L’opération fut un succès  inimaginable, s’agissant d’une œuvre pratiquement inconnue  du  public  français.  Patrice  Chéreau  réitère  le  parti  pris  qu’il  avait  adopté  pour  le Ring : situer  l’action dans  les années 1930,    l’époque où  l’opéra a été  composé.  La  transposition  réussie donne à l’action inspirée par la pièce de Wedekind une acuité et une expressivité annonciatrice des catastrophes en gestation dans  l’époque. Le filmage d’Yvon Géraut et de Bernard Sobel contribue à faire de cette Lulu une réussite complète.  

 

Samedi 6 novembre 20h – Auditorium du Louvre 

Avant‐première : Patrice Chéreau, le corps au travail  

en présence de Patrice Chéreau et Stéphane Metge 

Documentaire de Stéphane Metge (en diffusion sur ARTE le 15 novembre, à 22h30) 

Production : AMIP, Arte France, Ina, Media, 2010, 90 min.  

Comment pratiquer théâtre, opéra et cinéma ?  

Dans ces trois arts majeurs, Patrice Chéreau a la conviction qu’il fait le même travail.  

A  partir  des  années  soixante,  il  révolutionne  les  formes  de  la  pratique  théâtrale.  A  l’opéra,  il dépoussière un art encore enfermé dans  les  conventions bourgeoises du XIXe  siècle et  refonde  le sens dramatique de la musique. Et puis il y a cette envie de cinéma qui le taraude depuis toujours et ne l’a jamais quitté, cette obsession de toujours raconter des histoires de maintenant, même dans un film en costumes. Et dans tous ces arts, la chair, désirée, aimée ou maltraitée et la vie qui s’échappe comme le sang se répand. 

Dans ce film, Patrice Chéreau nous parle de ses  influences, depuis  la peinture, que pratiquaient ses parents et dont  ils  lui ont transmis  le goût,  jusqu’aux mentors de sa  jeunesse théâtrale, en passant par  les cinéastes auprès desquels  il a forgé sa personnalité artistique. Ce film est une  interrogation intime sur ce qu’il a traversé pendant toutes ces années, l’itinéraire d’une vie partagée à travers les corps. 

 

Dimanche 7 novembre 19h – Auditorium 

Rencontre Patrice Chéreau ‐ Daniel Barenboim ‐ Stéphane Lissner 

Avec  Pierre  Boulez,  Daniel  Barenboim  est  le  chef  d’orchestre  avec  lequel  Patrice  Chéreau  a  eu l’occasion de nouer la plus grande complicité. Cette rencontre exceptionnelle sera illustrée d’extraits de  trois  opéras  marquants  issus  de  cette  collaboration :  Wozzeck  d’Alban  Berg  en  1992  au Staatsoper, Don  Juan  de Mozart  à  Salzbourg  en  1994  et  Tristan  et  Isolde  de  Richard Wagner  en ouverture de la Scala en 2007. 

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Cinéma  

Auditorium, vendredi 12 novembre 

 Steve McQueen, Girls, Tricky, 2001, photogramme, film vidéo, coul.  Courtesy Galerie Marian Goodman, Paris / New York ; Thomas Dane Gallery, London. © Steve McQueen 

 

« Faces à Faces » : soirée d’art contemporain avec Steve McQueen 

 

Corps biologique et corps politique 

Artiste basé à Londres, auteur de films d’installations vidéo, Steve McQueen  livre avec Hunger, son premier long métrage en 35 mm qui reçut la caméra d’or à Cannes en 2008, une réflexion crue sur le sort de Bobby Sand et des membres de  l’IRA  lors de  leur  incarcération dans  la prison de Maze, en 1981. La grève de la faim et son issue mortelle, la violence sourde qui pétrit les esprits et  les corps, sont les objets d’un langage cinématographique inédit, où œuvre le regard d’un plasticien de l’image. La mise au premier plan de  la vie organique,  récurrente  chez Steve McQueen, donne accès à une perception renouvelée du corps politique. La soirée sera introduite par la présentation d’une œuvre vidéo de l’artiste, captation en huis clos d’une session de répétition, sur quatre jours, du chanteur de trip‐hop londonien Tricky (né Adrian Thaws). 

Vendredi 12 novembre à 18h30 : Girls Tricky de Steve McQueen  2001, film vidéo numérique en couleurs, sonore, 14mn 47  Projection  suivie  d’une  conversation  entre  Patrice  Chéreau  et  T.J.  Demos,  historien  de  l’art contemporain, University College London.  

Vendredi 12 novembre à 20h : Hunger de Steve Mc Queen USA‐  2008, film 35 mm en couleur, sonore, 1h40. Caméra d'or au Festival de Cannes 2008  

Avec Michael Fassbender, Brian Milligan, Liam Cunningham 1981. Dans le sinistre Quartier H de la prison de Maze, en Irlande du Nord, Bobby Sands entame une grève de la faim afin d'obtenir un statut particulier pour les prisonniers politiques de l'IRA. 

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Samedi 13 novembre à 14h 

Le Silence d’Ingmar Bergman  

Suède, 1963,  95 min 

Avec Ingrid Thulin, Gunnel Lindblom, Jorgen Lindström  

Deux sœurs, Anna et Ester, en route pour  la Suède, font halte, avec Johan,  le fils d’Anna, dans une ville inconnue en proie à une guerre civile. Tandis que Johan erre dans les couloirs du luxueux hôtel, désuet et désert, Anna et Ester se déchirent. 

 

Samedi 13 novembre à 16h 

Rencontre avec Nuri Bilge Ceylan et Patrice Chéreau, animée par Alain Bergala 

 

Samedi 13 novembre à 17h 

Les Climats de Nuri Bilge Ceylan 

Turquie/France., 2006, 97 min 

Avec Ebru Ceylan, Nuri Bilge Ceylan et Nazan Kesal 

L'homme est fait pour être heureux pour de simples raisons et malheureux pour des raisons encore plus  simples  ‐  tout  comme  il  est né pour de  simples  raisons  et qu'il meurt  pour des  raisons plus simples encore... Isa et Bahar sont deux êtres seuls, entraînés par les climats changeants de leur vie intérieure, à la poursuite d'un bonheur qui ne leur appartient plus. 

 

Dimanche 14 novembre à 14h 

Wanda de Barbara Loden 

USA, 1971, 105 min 

Avec Barbara Loden, Michael Higgins, Dorothy Shupenes, Jerome Thier 

Mariée à un mineur de Pennsylvanie et mère de deux enfants, Wanda ne s’occupe ni d’eux, ni de sa maison, et passe  la majeure partie de  ses  journées affalée  sur  le  canapé du  salon, en peignoir et bigoudis. Sans personnalité ni volonté, elle se  laisse « divorcer ». Seule, sans domicile ni moyen de subsistance, elle erre sans but précis et fait la connaissance d’un voleur, Dennis, dont elle devient la maîtresse et la complice… 

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Dimanche 14 novembre à 16h 

Rencontre avec Tsaï Ming‐Liang et Patrice Chéreau, animée par Alain Bergala  

 

Dimanche 14 novembre à 17h 

La Rivière de Tsaï Ming‐Liang 

Taïwan, 1996, 115 min, coul., vostf 

Avec Lee Kang‐sheng, Miao Tien, Lu Hsiao‐ling, Ann Hui, Chen Shiang‐chyi, Chen Chao‐jung, Chang Long 

Hsiao‐Kang,  un  jeune  homme  désœuvré,  accompagne  une  amie  sur  le  tournage  d'un  film.  La réalisatrice filme une scène où un cadavre flotte dans un fleuve pollué. Mécontente du mannequin utilisé, elle demande au jeune homme de le remplacer. Il accepte. Le lendemain Xiao‐Kang ressent de violentes douleurs dans la nuque et aux épaules. Rien ne le soulage, la douleur s'amplifie et il est sur le point de devenir fou. 

 

Vendredi 26 novembre à 20h 

Rencontre avec Arnaud des Pallières et Patrice Chéreau, animée par Alain Bergala (à confirmer) 

 

Vendredi 26 novembre à 21h 

Adieu d’Arnaud des Pallières  

Fr., 2003, 124 min  Menacé en Algérie,  Ismaël émigre clandestinement. Ailleurs en France un vieil agriculteur perd son plus jeune fils et sombre dans une indifférence mélancolique, perdant la force de vivre.  

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Dimanche 5 décembre à 14h 

GERRY de Gus Van Sant 

USA. , 2002, 103min 

Avec Matt Damon et Casey Affleck 

Deux  hommes,  nommés  tous  deux  Gerry,  traversent  en  voiture  le  désert  californien  vers  une destination qui n'est connue que d'eux seuls. Persuadés d'atteindre bientôt  leur but,  les deux amis décident de  terminer  leur périple à pied. Mais Gerry et Gerry ne  trouvent pas ce qu'ils sont venus chercher  ;  ils ne  sont même plus capables de  retrouver  l'emplacement de  leur voiture. C'est donc sans eau et sans nourriture qu'ils vont s'enfoncer plus profondément encore dans la brûlante Vallée de la Mort. Leur amitié sera mise à rude épreuve. 

 

Dimanche 5 décembre à 16h 

Rencontre avec Dominique Blanc, Pierre Trividic, Patrick‐Mario Bernard, et Patrice Chéreau 

 

Dimanche 5 décembre à 17h  

L’Autre de Pierre Trividic et Patrick‐Mario Bernard 

France., 2009, 97 min 

D’après le roman autobiographique d'Annie Ernaux, L'occupation. 

Avec Dominique Blanc, Cyril Gueï, Peter Bonke  

Anne‐Marie se sépare d'Alex.  Il veut vivre une vraie vie conjugale. Elle veut garder sa  liberté.  Ils se séparent  sans heurt et  continuent à  se  voir. Pourtant,  lorsqu'elle apprend qu'Alex a une nouvelle maîtresse, du même âge qu'elle, Anne‐Marie devient folle de jalousie. Enfermée dans son obsession, elle  cherchera  par  tous  les  moyens  à  découvrir  qui  est  cette  autre  femme,  ce  double  qui  lui ressemble étrangement... 

Prix d'interprétation féminine à Dominique Blanc à la Mostra de Venise 2008 

 

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Patrice Chéreau cinéaste  

 

Auditorium du Louvre ‐ samedi 27 novembre à 14h 

Présentation par Patrice Chéreau 

Intimité  

France, 2001, réalisation Patrice Chéreau, 120 min 

Scénario d’Anne‐Louise Trividic et Patrice Chéreau, d'après des récits de Hanif Kureishi  

Avec Kerry Fox  et Mark Rylance  

Jay et Claire se retrouvent, chaque mercredi, dans le sous‐sol d'une petite maison londonienne pour y faire l'amour. Dans cette relation passionnée, toute idée de sentiment et d'attachement est bannie. Les deux amants ne savent rien de  leur vie respective  jusqu'au  jour où Jay va vouloir en savoir plus sur sa maîtresse. 

Ours  d'or  du  meilleur  film,  Prix  du  meilleur  film  européen  (Ange  Bleu)  et  Ours  d'argent  de  la meilleure actrice pour Kerry Fox, lors du Festival de Berlin 2001. Prix Louis‐Delluc en 2002. 

 

Samedi 27 novembre à 16h30 

Ceux qui m’aiment prendront le train  

France, 1998, réalisation  Patrice Chéreau, 123 min 

Scénario de Patrice Chéreau et Danièle Thompson 

Avec  Jean‐Louis  Trintignant,  Valéria  Bruni‐Tedeschi,  Charles  Berling,  Pascal  Greggory,  Bruno Todeschini, Vincent Perez, Roschdy Zem, Dominique Blanc 

Le peintre Jean‐Baptiste Emmerich avait déclaré avant de mourir : "Ceux qui m`aiment prendront le train". Et ils ont pris le train pour Limoges. Les amis, les vrais, les autres : les faux‐jetons, les héritiers, la famille naturelle et non naturelle. Il y a des familles qui ne se réunissent qu’aux enterrements. 

Césars  1999  du meilleur  réalisateur,  du meilleur  second  rôle  féminin  (Dominique  Blanc)  et  de  la meilleure photo (Eric Gautier) 

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Samedi 27 novembre à 19h 

L’Homme blessé  

France, 1983, réalisation  Patrice Chéreau, 109 min 

Scénario de Patrice Chéreau et Hervé Guibert 

Avec Jean‐Hugues Anglade, Claude Berri, Vittorio Mezzogiorno, Gérard Desarthe 

Henri est en mal de vivre, rien ne l'amuse ni le passionne. Il rencontre Jean, un homosexuel. Celui‐ci le pousse à commettre un acte de violence sur un inconnu. 

César 1983 du scénario original  

 

Dimanche 28 novembre à 14h 

Le Temps et la chambre  

France, 1992, réalisation Patrice Chéreau, 95 min (TV) 

Film réalisé pour la télévision, d’après la pièce de Botho‐Strauss. 

Avec Anouk Grinberg, Pascal Greggory, Bernard Verley, Bulle Ogier 

Deux  hommes  discutent  dans  un  appartement,  l'un  d'eux  étant  installé  près  de  la  fenêtre.  Ils commentent ce qui se passe dans  la  rue,  jusqu'où moment où arrive une  jeune  fille dont  les deux compères étaient justement en train de parler...  

 

Dimanche 28 novembre à 16h 

Son frère  

France, 2003, réalisation Patrice Chéreau, 95 min 

Scénario de Patrice Chéreau et Anne‐Louise Trividic d'après le roman Son frère de Philippe Besson. 

Avec Bruno Todeschini, Eric Caravaca, Nathalie Boutefeu, Maurice Garrel, Pascal Greggory 

Thomas  se  meurt  d’une  maladie  du  sang.  Désorienté,  il  se  rend  chez  son  frère  Luc  qui l’accompagnera désormais jusqu’à ses derniers jours. 

Ours d'argent du meilleur réalisateur au Festival de Berlin 2003  

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Dimanche 28 novembre à 18h  

Persécution  

France, 2009, réalisation Patrice Chéreau, 100 min 

Scénario de Patrice Chéreau et Anne‐Louise Trividic  

Avec Charlotte Gainsbourg, Romain Duris, Jean‐Hugues Anglade  

Un  inconnu.  Daniel,  trente‐cinq  ans,  est  poursuivi  par  un  inconnu  qui  s'introduit  chez  lui régulièrement  et  l'espionne  systématiquement.  Comment  ce  garçon  est‐il  entré  dans  la  vie  de Daniel ? Daniel lui‐même ne s'en souvient pas. Un jour cet inconnu se poste devant lui, le regarde et lui dit : « Tu es l'homme de ma vie ». Daniel le chasse. Une femme. Daniel vit seul, mais il va deux ou trois fois par semaine chez Sonia, cette femme qu'il persécute et  idéalise en même temps.  Il ne  lui passe rien et vit dans une dépendance affective totale à son égard. Cette femme  lui donne tout ce qu'elle peut mais elle travaille beaucoup, et a peu de temps pour elle. Elle veut aimer Daniel et vivre une vie autonome, un amour apaisé, mais il s'acharne à lui réclamer toujours plus... 

 

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« Electron(s) libre(s) »       

Confronter les matières sonores et visuelles pour générer des énergies nouvelles 

 

Auditorium du Louvre ‐ Vendredi 3 décembre à 20h 

Création musicale de Stephen O’Malley et Peter Rehberg (KTL), commande du musée du Louvre (2010) avec le soutien du Fonds d'Action SACEM  

 

 

L’Aurore (Sunrise. A Song of Two Humans), réalisation Friedrich Wilhelm Murnau 

Usa., 1927, 117 min 

Avec George O’Brien et Janet Gaynor 

L’histoire est « de nulle part et de partout »  : un homme et une  femme vivent en couple uni à  la campagne. Une étrangère venue de la ville séduit l’homme. Celui‐ci perd la raison au point de vouloir supprimer sa femme lors de la traversée d’un lac… 

Avec L’Aurore, son premier film américain, Murnau oppose jour et nuit, blondeur et noirceur, terre et eau, campagne et ville, époux et amants. Cette tragédie manichéenne d’un grand aboutissement formel est considérée comme l’un des chefs d’œuvre du cinéma muet. 

 

 

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KTL : Stephen O’Malley, guitares, et Peter Rehberg, claviers, électronique 

Stephen O'Malley et Peter Rehberg ont été réunis par la chorégraphe Gisèle Vienne pour réaliser la musique d’un de  ses  spectacles, Kindertotenlieder en 2007. Depuis  les deux musiciens  collaborent régulièrement  sous  le  nom  de  KTL,  duo  au  confluent  du  rock  expérimental  et  des  musiques électroniques.  Ils ont enregistré plusieurs albums et ont écrit et créé, en 2007,  l’accompagnement remarqué du film de Victor Sjöström, La Charrette fantôme.  

Stephen  O'Malley,  guitariste  né  à  Seattle,  a  fondé  plusieurs  groupes  de  rock  expérimental, notamment Sunn O))) dont le dernier album Monolith & Dimension (2009) a été salué par la critique internationale. Des titres de Sunn O))) ont été utilisé par Jim Jarmusch pour la bande son de son film  The Limits of control (2009). 

Peter Rehberg, né en 1968 à Londres, est l’auteur d’œuvres sonores électroniques. Il a collaboré en concert et en studio avec Russell Haswell, Florian Hecker, Jim O'Rourke, Christian Fennesz et   a été membre du groupe MIMEO.  Il a également  collaboré avec  les  chorégraphes Gisele Vienne/DACM, Meg Stuart et Chris Haring. Autrichien, il réside à Vienne. 

 

 

 

 

 

   

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RENCONTRES ‐ Auditorium du Louvre  

 

7 novembre  à 19h  Daniel Barenboim – Stéphane Lissner ‐ Patrice Chéreau  10 novembre à 18h30 Richard Peduzzi – Patrice Chéreau A l’issue de la rencontre, Patrice Chéreau signera son ouvrage Les visages et les corps à la librairie du musée du Louvre  12 novembre à 18h30 Steve McQueen (à confirmer) – T.J Demos – Patrice Chéreau  13 novembre à 16h Nuri Bilge Ceylan – Patrice Chéreau    14 novembre à 16h Tsaï Ming Liang –  Patrice Chéreau   26 novembre à 20h  Arnaud des Pallières – Patrice Chéreau  27 novembre à 14h Présentation par Patrice Chéreau avant la projection d’Intimité  5 décembre à 16h Dominique Blanc – Pierre Tridivic – Patrick‐Mario Bernard – Patrice Chéreau   

 

 

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Publications  Les visages et les corps  Patrice Chéreau   Un livre de Patrice Chéreau, en collaboration avec Vincent Huguet, avec des entretiens réalisés par Clément Hervieu‐Léger et un texte de Sébastien Allard.    « Il  faudrait  faire ce  livre après, pas avant » :  tels  sont  les premiers mots de Patrice Chéreau pour ouvrir cet ouvrage qu’il aurait idéalement commencé à écrire à la fin de novembre 2010, au terme de cette  invitation qui a  fait de  lui, pendant quelques  temps, un habitant du  Louvre. Mais  c’est bien pendant ces longs mois de préparation qu’il a écrit et conçu ce livre, entre deux visites dans les salles, entre la sortie d’un film, une répétition à Munich et la reprise d’un opéra à Milan, entre le Louvre de ses souvenirs et celui qu’il  invente, pour un mois. Ce projet,  il  le considère « comme une œuvre en soi,  un  tout », mais  aussi  comme  une  occasion  « de  s’arrêter  un  instant,  réfléchir,  se  poser  des questions ». Des questions qui traversent sa vie et ce « métier » si difficile à définir, que ce soit au théâtre, au  cinéma ou à  l’opéra.  L’écriture y  joue un  rôle  fondamental,  l’écriture des autres, mais pour  cette  publication,  ce  sont  ses  propres mots  que  Patrice  Chéreau  livre,  dans  un  texte  très personnel  qui  tient moins  de  l’autoportrait  que  des  confessions,  comme  un  journal  de  bord  qui recueille  jour après  jour  les souvenirs,  les  idées et  les désirs que provoquent ces saisons au Louvre. Car un musée n’est pas un  théâtre et  l’homme qui n’est heureux que sur un plateau y  trouve des reflets de ses obsessions, attiré et effrayé à la fois par ces images fixes que sont les peintures, lui qui a  toujours  travaillé  sur  le mouvement. Complété par des  entretiens  inédits  réalisés  avec Clément Hervieu‐Léger, des  textes et des  images, notamment des documents  issus des archives de Patrice Chéreau publiés pour  la première  fois,  ce  livre dévoile,  à  la  lumière  et  à  l’ombre du  Louvre, non seulement l’univers du metteur en scène, mais aussi un regard sur le monde qui porte bien au‐delà des théâtres ou des musées.  A l’issue de la rencontre avec Richard Peduzzi (10 novembre, 18h30), Patrice Chéreau signera son ouvrage à la librairie du musée du Louvre.  Coédition : musée du Louvre éditions / Skira Flammarion Édition française  Edition reliée ISBN Louvre : 978‐2‐08124‐181‐7 Parution : octobre 2010 Format : 275 x 210  mm 176 pages, 71 illustrations couleur, Relié sous jaquette 35€   Relations presse pour Flammarion : Béatrice Mocquard  Tél. direct : 01 40 51 31 35 / Assist. : 01 40 51 34 14 / 31 48/ e‐mail : [email protected]    

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A paraitre également :  

 

 

 

DOCUMENTS  

Daniel Barenboim et Patrice Chéreau 

Dialogue sur la musique et le Théâtre (à propos de Tristan et Isolde) 

Avec la collaboration de Gastón Fournier‐Facio 

Collection : Musique 

18 € / 192 pages 

Mise en vente : 14 octobre 2010 

Le chef d’orchestre Daniel Barenboim et le metteur en scène Patrice Chéreau ont présenté en 2007 le chef‐d’œuvre wagnérien Tristan et Iseult à la Scala de Milan. Le résultat de la collaboration de ces deux géants a été reconnu comme un événement exceptionnel.  

Dans cet entretien, ils reviennent sur la démarche qui a été la leur lors de cette réalisation commune. Le  lecteur se fait ainsi  le témoin de  leurs  interrogations, de  leurs exigences, de  leur  lucidité. Que se joue‐t‐il dans la « réalisation » d’un opéra ? Qu’en est‐il de la question de l’interprétation ? Pas à pas, on entre à  travers  ce  riche échange dans  ce qui  fait  le  cœur du  travail de  chacun :  la part  faite à l’analyse des textes, livret et partition, les choix musicaux et plastiques, la direction des chanteurs… 

Une nouvelle manière de « faire » et de penser l’opéra qui a laissé une trace profonde dans la culture contemporaine. 

 

Relations presse : Marie Françoise Riou 

01 44 32 12 43 / mariefrancoise.riou@noir‐sur‐blanc.fr 

Chargée de presse province : Bénédicte Da Silva 

01 43 25 85 89 / [email protected] 

 

 

 

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LE BORD DE L’EAU éditions 

 

Patrice Chéreau : Transversales Théâtre, cinéma, opéra 

avec un DVD d’extraits de répétitions (Dans la solitude des champs de coton, Richard III), filmés par Stéphane Metge  et  tirées  de  deux  documentaires :  Une  autre  solitude  (1996)  et  Cinq  leçons  de théâtre (1998)  

Collection "Art en paroles" dirigée par Jean Cléder 

Format : 15 x 23, 200 pages environ avec photos  

ISBN : 978‐2‐35687‐073‐5 |  

Prix de vente public : 30 € TTC  Mise en vente : 30 septembre 2010 

Une  des  spécificités  de  Patrice  Chéreau  réside  dans  sa  capacité  à  effectuer  des  transversales  :  à passer avec évidence et  fluidité d’une pratique artistique à une autre, à  réinvestir  ici ce qu’il a pu expérimenter  là, dans un processus de décentrement et d’enrichissement constants. C’est en effet qu’il  les  conçoit  comme  les  diverses  facettes  d’un même métier  :  s’il  a  révolutionné  la  direction d’acteur  à  l’opéra,  ses mises  en  scène  des  textes  classiques  et  contemporains  ont  donné,  sur  le théâtre, une intensité étrange et nouvelle à la représentation des conflits entre les êtres, tandis que ses expériences cinématographiques apportent à  la peinture des sentiments (et des relations d’une façon plus générale) une texture à la fois subtile et dense. 

Ces entretiens avec Patrice Chéreau ont été réalisés à Rennes à l’initiative de Jean Cléder, Timothée Picard et Didier Plassard, dans  le cadre d’une manifestation consacrée à  l’ensemble de son œuvre que nous avons tenté d’appréhender transversalement (théâtre, cinéma, opéra).  

Une autre solitude (film de Stéphane Metge, 1996) 

« Après avoir vu Patrice Chéreau  tourner La Reine Margot,  j’ai eu envie de  le  filmer en  répétition, avec cette part de jubilation. Ce qui m’intéressait avant tout est sa manière d’éclairer le texte, et sa façon si particulière de diriger  les comédiens. En  l’occurrence,  j’avais envie, pour Dans  la Solitude.., de  montrer  le  processus  du  travail  avec  un  seul  comédien,  Pascal  Greggory :  je  voulais  filmer l’aventure humaine et sa transformation au fil des répétitions, et dans cette intimité qu’on ne donne pas à voir habituellement aux spectateurs. » Stéphane Metge 

Relations presse : 

Tél. 05.56.20.19.21 Fax 09.71.70.27.41 [email protected] / www.editionsbdl.com 

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CALENDRIER THÉMATIQUE  

   EXPOSITIONS  4 novembre 2010 > 31 janvier 2011 « Les visages et les corps » : salle Restout « Derrière les images » : couloir des poules Exposition de Patrice Chéreau Scénographie : Richard Peduzzi Droits d’entrée au musée (gratuit pour les moins de 26 ans résidents de l’U.E.)  4 novembre 2010 > 31 janvier 2011 « Scopophilia » Nouveau diaporama de Nan Goldin Lieu : salle audiovisuelle sous la Pyramide du Louvre Gratuit    THÉÂTRE  2, 4, 6, 8, 11, 13, 14, 15 et 18 novembre à 20H30 Rêve d’automne de Jon Fosse  Mise en scène Patrice Chéreau avec Valeria Bruni‐Tedeschi, Marie Bunel, Pascal Greggory, Michelle Marquais, Bulle Ogier, Alexandre Styker, Clément Hervieu‐Léger (de la Comédie‐Française), Bernard Verley Lieu : salon Denon Tarifs : 40 / 32 / 24 / 16 euros  9 novembre à 19H, 20H15 et 21H30 In der Kindheit frühen Tagen d’après les Wesendonck Lieder de Richard Wagner  Mise en scène Patrice Chéreau et Thierry Thieû Niang avec Waltraud Meier  Lieux : Parcours  musical dans les salles de peintures espagnoles et italiennes du XVIIe siècle, public debout  Tarifs : 40 / 32 / 24 / 16 euros  29 novembre et 2 décembre à 19H et 21H30 La nuit juste avant les forêts de Bernard‐Marie Koltès  Mise en scène Patrice Chéreau et Thierry Thieû Niang avec Romain Duris  Lieu : salon Denon Tarifs : 25 / 20 / 15 / 10 euros  17 novembre à 20H Coma de Pierre Guyotat Patrice Chéreau sous la direction de Thierry Thieû Niang  Lieu : Auditorium du Louvre Tarifs : 14 / 11 / 8,5 / 5,5 euros 

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DANSE  6, 7 et 9 décembre à 20H30 Thierry Thieû Niang / Mathilde Monnier / Boris Charmatz & Emmanuelle Huynh Lieux : salon Denon et galerie Daru Tarifs : 25 / 20 / 15 / 10 euros  3 de Thierry Thieû Niang (création pour le Louvre) avec Clara Cornil, Thierry Thieû Niang danse et Klaus Janek contrebasse  Un Américain à Paris (hommage à Merce Cunningham) de Mathilde Monnier avec Marcus Vigneron‐Coudray, Foofwa d'Immobilité, Mathilde Monnier  bolero two d’Odile Duboc  avec Boris Charmatz, Emmanuelle Huynh  6 décembre à 20H30 : Un américain à Paris + bolero two 7 décembre à 20H30 : 3 + bolero two 9 décembre à 20H30 : 3 + Un américain à Paris    26 novembre à partir de 19H et 27 novembre à partir de 15H D’autres visages et d’autres corps  Déambulation chorégraphique conçue par Thierry Thieû Niang avec 3 générations d’amateurs (jeunes enfants, adolescents et séniors) Lieux : Aile Sully, circuit des peintures françaises  Droits d’entrée au musée (gratuit pour les moins de 26 ans)    MUSIQUE Lieu : Auditorium du Louvre Tarifs : 80 / 64 / 48 / 32 euros  8 novembre à 20H West Eastern Divan Orchestra Daniel Barenboim direction Alban Berg, Kammerkonzert / Igor Stravinski, Histoire du Soldat    ÉLECTRON LIBRE Lieu : Auditorium du Louvre Tarifs : 12 / 9,5 / 7,5 euros  3 décembre à 20H30 L’Aurore de Murnau Commande musicale à KTL (Stephen O’Malley et Peter Rehberg)    

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THÉATRE ET OPÉRA FILMÉS Lieu : Auditorium du Louvre Tarifs : 10 / 8 / 6 / 4 euros  4 novembre à 19H Phèdre de Jean Racine en présence de Patrice Chéreau  5 novembre à 20H De la Maison des morts de Leos Janacek en présence de Patrice Chéreau  6 novembre à 15H Lulu d’Alban Berg en présence de Patrice Chéreau  6 novembre à 20H Patrice Chéreau, le corps au travail de Stéphane Metge Avant‐première avec Arte en présence de Patrice Chéreau et Stéphane Metge Gratuit  7 novembre à 19H Rencontre Patrice Chéreau, Daniel Barenboim et Stéphane Lissner Gratuit    ART CONTEMPORAIN Lieu : Auditorium du Louvre  10 novembre à 18H30 Rencontre Patrice Chéreau et Richard Peduzzi Lieu : Auditorium du Louvre Gratuit   Face à faces : Steve McQueen, corps biologique et corps politique  Vendredi 12 novembre à 18H30 Girls Triky de Steve McQueen + rencontre Patrice Chéreau et T.J. Demos  Gratuit  Vendredi 12 novembre à 20H Hunger de Steve McQueen Gratuit    

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CINÉMA Lieu : Auditorium du Louvre Tarifs séance : 8 / 6,5 / 5 / 3 euros Abonnement à partir de 3 films Le prix du billet inclut la rencontre  Samedi 13 novembre à 14H Le Silence d’Ingmar Bergman  Samedi 13 novembre à 16H Rencontre Patrice Chéreau et Nuri Bilge Ceylan Suivie de Les Climats de Nuri Bilge Ceylan  Dimanche 14 novembre à 14H Wanda de Barbara Loden  Dimanche 14 novembre à 16H Rencontre Patrice Chéreau et Tsaï Ming‐liang Suivie de La Rivière Tsaï Ming‐liang, précédé d’une rencontre entre le réalisateur et  Vendredi 26 novembre à 20H Rencontre Patrice Chéreau et Arnaud des Pallières Suivie de Adieu d’Arnaud des Pallières   Dimanche 5 décembre à 14H Gerry de Gus Van Sant  Dimanche 5 décembre à 16H Rencontre Patrice Chéreau, Pierre Trividic, Patrick‐Mario Bernard et Dominique Blanc Suivie de L’Autre de Pierre Trividic et Patrick‐Mario Bernard  Samedi 27 novembre à 14H Intimité  Séance présentée par Patrice Chéreau  Samedi 27 novembre à 16H30 Ceux qui m’aiment prendront le train  Samedi 27 novembre à 19H L’Homme blessé  Dimanche 28 novembre à 14H Le Temps et la Chambre  Dimanche 28 novembre à 16H Son frère  Dimanche 28 novembre à 18H Persécution 

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Date Horaire Manifestation Genre Lieu Tarifs

Mardi 2 novembre 20h30 Rêve d’Automne  de Jon Fosse Théâtre Salon Denon 40 / 32 / 24 / 16 €

Jeudi 4 novembre 19h Phèdre  de Jean Racine Théâtre filmé Auditorium 10 / 8 / 6 / 4 €20h30 Rêve d’Automne  de Jon Fosse Théâtre Salon Denon 40 / 32 / 24 / 16 €

Vendredi 5 novembre  20h De la Maison des morts  de Leos Janacek  Opéra filmé Auditorium 10 / 8 / 6 / 4 €

Samedi 6 novembre 15h Lulu  d’Alban Berg  Opéra filmé Auditorium 10 / 8 / 6 / 4 €

20h Patrice Chéreau, le corps au travail  de S. Metge (avant‐première) Documentaire Auditorium Entrée libre20h30 Rêve d’Automne  de Jon Fosse Théâtre Salon Denon 40 / 32 / 24 / 16 €

Dimanche 7 novembre 19h Rencontre Patrice Chéreau, Daniel Barenboim et Stéphane Lissner Rencontre Auditorium Entrée libre

Lundi 8 novembre  20h Daniel Barenboim dirige le West‐Eastern Divan Orchestra Concert Auditorium 80 / 64 / 48 / 32 €20h30 Rêve d’Automne  de Jon Fosse Théâtre Salon Denon 40 / 32 / 24 / 16 €

Mardi 9 novembre  19h In der Kindheit frühen Tagen  d'après Richard Wagner Théâtre / musique Salles peinture espagnoles 40 / 32 / 24 / 16 €

20h15 In der Kindheit frühen Tagen  d'après Richard Wagner Théâtre / musique Salles peinture espagnoles 40 / 32 / 24 / 16 €21h30 In der Kindheit frühen Tagen  d'après Richard Wagner Théâtre / musique Salles peinture espagnoles 40 / 32 / 24 / 16 €

Mercredi 10 novembre  18h30 Rencontre Patrice Chéreau et Richard Peduzzi Rencontre Auditorium Entrée libre

Jeudi 11 novembre  20h30 Rêve d’Automne  de Jon Fosse Théâtre Salon Denon 40 / 32 / 24 / 16 €

Vendredi 12 novembre 18h30 Girls Tricky  de Steve McQueen Faces à faces Auditorium Entrée libre20h Hunger de Steve McQueen Cinéma  Auditorium Entrée libre

Samedi 13 novembre 14h Le Silence  d’Ingmar Bergman Cinéma  Auditorium 8 / 6.5 / 5 / 3 € ‐ abonnement à partir de 3 films

16h Rencontre Patrice Chéreau et Nuri Bilge Ceylan suivie de… Rencontre Auditorium

17h … Les Climats  de Nuri Bilge Ceylan Cinéma  Auditorium 8 / 6.5 / 5 / 3 € ‐ abonnement à partir de 3 films20h30 Rêve d’Automne  de Jon Fosse Théâtre Salon Denon 40 / 32 / 24 / 16 €

Dimanche 14 novembre 14h Wanda  de Barbara Loden Cinéma  Auditorium 8 / 6.5 / 5 / 3 € ‐ abonnement à partir de 3 films

16h Rencontre Patrice Chéreau et Tsaï Ming‐Liang suivie de… Rencontre Auditorium

17h … La Rivière  Tsaï Ming‐liang Cinéma  Auditorium 8 / 6.5 / 5 / 3 € ‐ abonnement à partir de 3 films20h30 Rêve d’Automne  de Jon Fosse Théâtre Salon Denon 40 / 32 / 24 / 16 €

Lundi 15 novembre 20h30 Rêve d’Automne  de Jon Fosse Théâtre Salon Denon 40 / 32 / 24 / 16 €

Mercredi 17 novembre  20h Coma  de Pierre Guyotat Théâtre Auditorium 14 / 11 / 8.50 / 5.50 €

Jeudi 18 novembre 20h30 Rêve d’Automne  de Jon Fosse Théâtre Salon Denon 40 / 32 / 24 / 16 €

Vendredi 26 novembre  19h D’autres visages et d’autres corps  de Thierry Thieû Niang Danse / Nocturne Aile Sully Billet musée, gratuit pour les moins de 26 ans

20h Rencontre Patrice Chéreau et Arnaud des Pallières… Rencontre Auditorium21h … Adieu  d'Arnaud des Pallières Cinéma  Auditorium 8 / 6.5 / 5 / 3 € ‐ abonnement à partir de 3 films

Samedi 27 novembre 14h Intimité  de Patrice Chéreau Cinéma  Auditorium 8 / 6.5 / 5 / 3 € ‐ abonnement à partir de 3 films

15h D’autres visages et d’autres corps  de Thierry Thieû Niang Danse Aile Sully Billet musée, gratuit pour les moins de 26 ans

16h30 Ceux qui m’aiment prendront le train  de Patrice Chéreau Cinéma  Auditorium 8 / 6.5 / 5 / 3 € ‐ abonnement à partir de 3 films19h L’Homme blessé  de Patrice Chéreau Cinéma  Auditorium 8 / 6.5 / 5 / 3 € ‐ abonnement à partir de 3 films

Dimanche 28 novembre 14h Le Temps et la Chambre  de Patrice Chéreau Cinéma  Auditorium 8 / 6.5 / 5 / 3 € ‐ abonnement à partir de 3 films

16h Son frère  de Patrice Chéreau Cinéma  Auditorium 8 / 6.5 / 5 / 3 € ‐ abonnement à partir de 3 films18h Persécution  de Patrice Chéreau Cinéma  Auditorium 8 / 6.5 / 5 / 3 € ‐ abonnement à partir de 3 films

Lundi 29 novembre 19h La nuit juste avant les forêts  de Bernard‐Marie Koltès Théâtre Salon Denon 25 / 20 / 15 / 10 €21h30 La nuit juste avant les forêts  de Bernard‐Marie Koltès Théâtre Salon Denon 25 / 20 / 15 / 10 €

Jeudi 2 décembre  19h La nuit juste avant les forêts  de Bernard‐Marie Koltès Théâtre Salon Denon 20 / 16 / 12 / 8 €21h30 La nuit juste avant les forêts  de Bernard‐Marie Koltès Théâtre Salon Denon 20 / 16 / 12 / 8 €

Vendredi 3 décembre  20h30 L’Aurore  de Friedrich Wilhelm Murnau + KTL Projection concert / Electrons libres Auditorium 12 / 9,5 / 7,5 €

Dimanche 5 décembre  14h Gerry  de Gus Van Sant Cinéma  Auditorium 8 / 6.5 / 5 / 3 € ‐ abonnement à partir de 3 films

16h Rencontre avec P. Trividic, P.‐M. Bernard et Dominique Blanc suivie de… Rencontre Auditorium17h … L'Autre  de Pierre Trividic, Patrick‐Mario Bernard Cinéma  Auditorium 8 / 6.5 / 5 / 3 € ‐ abonnement à partir de 3 films

Lundi 6 décembre 20h30 Un américain à Paris  de Mathilde Monnier + bolero two d'Odile Duboc Danse Salon Denon 25 / 20 / 15 / 10 €

Mardi 7 décembre  20h30 3  de Thierry Thieû Niang +  bolero two d'Odile Duboc Danse Salon Denon 25 / 20 / 15 / 10 €

Jeudi 9 décembre 20h30 3 de Thierry Thieû Niang + Un américain à Paris de Mathilde Monnier Danse Salon Denon 25 / 20 / 15 / 10 €

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INFORMATIONS PRATIQUES    

« Le Louvre invite Patrice Chéreau »  Ouverture des réservations : 1er septembre 2010  Réservations : Par téléphone au 01 40 20 55 00 (du lundi au vendredi, sauf le mardi, 11h‐17h, uniquement CB) Directement à la caisse de l’auditorium, située sous la pyramide, face aux escalators (9h à 17h30 tous les jours sauf les dimanche et mardi) Fnac (0,34 E TTC / min) : 0 892 684 694. Dans les magasins Fnac.  Informations : 01 40 20 55 55 et www.louvre.fr   Accès Musée du Louvre Entrées conseillées au musée : ‐ par la pyramide : entrée principale de 9 h à 22 h, accès au musée, aux espaces d'accueil, à l'auditorium, ‐ par le passage Richelieu : entrée de 9 h à 18 h, pour les visiteurs déjà munis d'un titre d'accès, les groupes, les Amis du Louvre, les titulaires des cartes Louvre jeunes, Louvre professionnels, Louvre enseignants, Louvre étudiants partenaires et les spectateurs de l'auditorium munis de leurs billets. ‐ par la galerie du Carrousel : accès par le jardin du Carrousel de 9 h à 22 h ou par le 99, rue de Rivoli.  Horaires d’ouverture du musée: ouvert tous les jours, sauf le mardi, de 9 h à 18 h et jusqu'à 22 h les mercredi et vendredi.  Tarification du musée : Accès aux expositions avec le billet d’entrée au musée Tarif plein : 9.50 € Tarif réduit : 6 €, les mercredi et vendredi à partir de 18 h. Gratuit pour  les moins de 18 ans,  les moins de 26 ans  résidents de  l’U.E.,  les enseignants  titulaires du pass éducation, les demandeurs d’emploi, les adhérents des cartes Louvre jeunes, Louvre professionnels et Amis du Louvre, ainsi que le premier dimanche du mois pour tous.  Renseignements : T : 01 40 20 53 17 (banque d'information sous la pyramide) www.louvre.fr   

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MÉCÈNES & PARTENAIRES

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5, avenue Marceau, 75116 ParisOuvert de 11h à 18h tous les jours sauf le lundiTél. 01 44 31 64 31 www.fondation-pb-ysl.netAccessible aux personnes handicapées

Vocation de la Fondation

Reconnue d’utilité publique le 5 décembre 2002, la Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent a pour vocation :La conservation des 5 000 vêtements et 15 000 accessoires de haute couture.L’organisation d’expositions de mode, peinture, dessin, photographies etc.Le soutien d’actions culturelles, artistiques et éducatives.

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LOUIS VUITTON UNE LONGUE COLLABORATION 

AVEC LE MONDE DE L’ART    Dans le cadre de son engagement en faveur des arts et de la création, Louis Vuitton est heureux de s’associer à nouveau avec le musée du Louvre en qualité de mécène. Pour Yves Carcelle, Président de Louis Vuitton, « ce mécénat s’inscrit dans la tradition de l’art français et exprime une ouverture sur la création contemporaine. »  Le luxe et l’art n’ont jamais été si étroitement liés qu’en cette aube du XXIe siècle. Toutes les grandes maisons de luxe se sont associées peu ou prou à l’art à travers le mécénat, la production d’œuvre ou la  création  de  fondation.  Ces  actions  favorisent  la  symbiose  de  l’art  et  du  luxe,  fondée  sur  leurs valeurs communes que sont l’engagement, la créativité, l’excellence et l’unicité. Ensemble, l’art et le luxe  ont  redéfini  une  vision,  un  art  de  vivre  auquel  aspirent  des millions  de  personnes  de  par  le monde.  De toutes les marques de luxe modernes, Louis Vuitton peut prétendre à la palme de l’innovation et de  la diversité en matière d’associations avec  le monde de  l’art. En effet, sa collaboration avec  les artistes remonte aux débuts de  la Maison Louis Vuitton. Au cours de nombreuses décennies, Louis Vuitton a cultivé son goût de l’art, au sens large, en créant des malles et des accessoires de voyages pour  les différents acteurs de  l’art de  son époque  :  compositeurs,  chefs d’orchestres, vedettes du théâtre ou du grand écran. L’arrivée de Marc  Jacobs en 1997 à  la  tête de  la direction artistique a aussi  bien  donné  une  extraordinaire  impulsion  qu’une  pertinence  nouvelle  à  ces  collaborations d’artistes.   Pour plus d’information : Le livre « LV, Art, Mode et Architecture » (Editions de la Martinière) En vente en librairie et dans les magasins Louis Vuitton www.louisvuitton.com 

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Le Cercle des Jeunes Mécènes soutient l’exposition de Nan Goldin 

Scopophilia    Le Cercle des  Jeunes Mécènes du  Louvre est  fier de  soutenir  les  initiatives d’art  contemporain du musée  du  Louvre.  Chaque  membre  du  cercle  s’engage  personnellement  dans  cette  aventure commune. Le cercle qui réunit amateurs d’art ou curieux soutient trois grandes familles de projets du Louvre : l’art contemporain, un programme de restaurations et un programme pédagogique.  La première de nos missions est de contribuer à ce que  l’art contemporain ait sa place dans notre musée dont  les collections s’arrêtent en 1848. Grâce aux  fonds collectés depuis son  lancement en 2006,  le Cercle des  Jeunes Mécènes a  financé d’autres  initiatives d’art  contemporain, notamment l’installation  Rencontres  avec  Uccello,  Grünewald, Munch,  Beuys  de  l’artiste  contemporain  Sarkis invité au Louvre dans le cadre de l’Année de l’Arménie en France en 2006, ou à l’installation pérenne L’Esprit d’escalier de François Morellet pour les vitraux de l’escalier Lefuel en 2010.  Depuis deux ans, le Cercle des Jeunes Mécènes est partenaire du département des Peintures pour la restauration de huit tableaux de Frans Post, un artiste hollandais du XVIIe siècle. Ces premières vues du Nouveau Monde peintes par un Européen constituent un exceptionnel témoignage de l’aventure coloniale européenne. Conservées au musée du Louvre, elles sont les rescapées d’un vaste ensemble de  présents  exotiques  offerts  en  1679  par  le  Prince  de Nassau  au  roi  Louis  XIV. Une  ambitieuse restauration menée par  le Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France, doublée d’un travail de confection de cadres réalisés par les ateliers du Louvre.  Enfin  le  projet  pédagogique  L’ouvre‐Monde  en  partenariat  avec  l’association  Frateli  qui  vise  à encourager l’éducation artistique des publics jeunes les plus éloignés des pratiques culturelles.  L’adhésion du Cercle des  jeunes mécènes est  fixée à 2000€ par an. Conformément à  la Loi d’août 2003, 66% de ce montant est déductible de l’impôt sur le revenu (coût réel de l’adhésion : 660€). En contrepartie de ce don,  les jeunes mécènes ont accès à des évènements sur mesure permettant de tisser un lien privilégié avec le musée. De visite privée, en promenade thématiques dans le palais, en passant par la découverte des ateliers de restauration ou encore la rencontre avec les conservateurs, les jeunes mécènes découvrent le Louvre dans des conditions hors du commun.  Contact : Valentine Denjoy‐Seillière Direction du Développement et du Mécénat 01.40.20.58.13 valentine.denjoy‐[email protected]  

  

 

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Quand Patrice Chéreau commence la mise en scène, il est tout juste âgé de 19 ans. En ces années 1960, il révolutionne à sa manière les formes de l’expression théâtrale, reformule le sens caché des textes. Devenu un metteur en scène reconnu, fort de ses succès publics et avec la boulimie de travail qui le caractérise, il dépoussière ensuite l’opéra en retrouvant le sens dramatique de la musique, comme lors de son interprétation du Ring à Bayreuth. Mais il y a aussi chez lui une envie de cinéma qui ne le quitte pas. De L’homme blessé à Intimité, chacun de ses films analyse les relations humaines avec une sensibilité à fleur de peau… Dans ce film qui retrace le parcours d’une vie de travail, Patrice Chéreau nous parle de ses influences, depuis la peinture que pratiquaient ses parents et dont ils lui ont transmis le goût, jusqu’aux mentors de sa jeunesse théâtrale, en passant par les cinéastes à travers lesquels il s’est forgé sa personnalité artistique.Il partage ici ses doutes et nous décortique la pratique de son métier. Ce film comme une interrogation intime sur ce que Patrice Chéreau a traversé dans son travail et dans son époque, sur ce qu’il est désormais et ce qu’il cherche encore. L’itinéraire d’une vie partagée par et pour le corps.

Un documentaire de Stéphane MetgeCoproduction : ARTE France, Amip (2010, 1h15mn)

Contacts presse :Clémence Fléchard / Raphaëlla Guillou

01 55 00 70 45 / [email protected]/ [email protected]

Lundi 15 novembre 2010 à 22.30

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Un portrait inédit et intime qui retrace l’éblouissante carrière d’un artiste dont la puissance créatrice n’a jamais failli.

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Contact presse : Marion Glémet – 01 56 40 26 47 – [email protected]

France Inter, à la découverte de Patrice Chéreau dans « Les visages et les corps » en partenariat avec le musée du Louvre. de novembre 2010 à janvier 2011

France Inter invite régulièrement les auditeurs à découvrir des artistes, des manifestations, des créations cinématographiques ou scéniques sur son antenne. En cette nouvelle saison radiophonique, France Inter accompagne Le musée du Louvre afin de partir à la découverte de l’œuvre de Patrice Chéreau et de suivre son regard artistique. Après avoir présenté de grandes expositions telles que celles de « Mantegna » ou encore de « Titien, Tintoret et Véronèse… Rivalités à Venise », c’est Patrice Chéreau que le musée du Louvre a choisi de recevoir pour investir les salles de l’auditorium du musée. L’artiste proposera des créations originales de théâtre, de danse, de musique au cœur des espaces d’exposition.

Un événement à découvrir, vivre et explorer sur les antennes de France Inter et sur franceinter.com

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Chaque semaine, Les Inrockuptibles mettent en  lumière sujets d’actualité, de société, ainsi que la culture sous toutes ses formes : cinéma, théâtre, littérature, musique… 

A  l’occasion  de  la  carte  blanche  offerte  par  le musée  du  Louvre  à  un  invité  d’exception, Patrice  Chéreau,  le  magazine  est  heureux  de  s’associer  en  tant  que  partenaire  à  la manifestation intitulée « Les visages et les corps ». 

Depuis le début de l’hebdomadaire en 1995, Les Inrockuptibles ont exprimé leur admiration pour un artiste hors normes. Nourrissant son travail de ses sentiments, de ses  inquiétudes, Patrice  Chéreau  présente  des  œuvres  chargées  d’émotions,  novatrices,  audacieuses  et iconoclastes, directement en prise avec les questions contemporaines. Ayant suivi son travail toutes ces années, Les Inrockuptibles ont saisi l’opportunité de lui consacrer un supplément rédactionnel. 

Edité  par  Les  Inrockuptibles,  ce  supplément  servira  de  programme à  la manifestation. Au sommaire, un  grand entretien  avec Patrice Chéreau, un portfolio de quelques œuvres de l’exposition,  des  portraits  et  témoignages  d’artistes  invités  ou  de  compagnons  de  route, enfin un agenda complet des événements présentés (exposition, spectacles, concerts, films, etc.). 

Ce supplément accompagnera le numéro du 27 octobre et sera largement diffusé au Louvre.