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PATAQUÈS Le magazine qui se moque des apparences #3 GRATUIT AVRIL • MAI Arthur H Chanteur illuminé Alban dans la Boîte Point de rencontre Eric Metzger La nuit des Trente Art Rock Yeah !!! La Mode Radio Elvis Avant la ruée ...

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Un shot de culture en 36 pages ! Pataquès s’intéresse à toutes les cultures... avec une majeure sur les découvertes et la culture indépendante.

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PATAQUÈSLe magazine qui se moque des apparences

#3GRATUIT

AVRIL • MAI

Arthur HChanteur illuminé

Alban dans la BoîtePoint de rencontre

Eric MetzgerLa nuit des Trente

Art RockYeah !!! La Mode

Radio ElvisAvant la ruée

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EditoSe moquer des apparences.

Il ne pouvait en être autrement de la part d’un magazine haut comme trois pommes et pesant 36 pages sur la balance. Mais si Pataquès se moque des apparences c’est surtout parce qu’il a toujours souhaité, sans se prendre au sérieux, évoquer l’art et la culture sans limite ni frontière…Pataquès est né d’une envie : au-delà des apparences, ne jamais bouder son plaisir.Avoir autant envie de participer aux premiers Jeux olympunk que de voir défiler les créations modes de Castelabajac à Art Rock. Aussi bien, interviewer la compagnie d’impro des femmes à barbes que de réfléchir à la théorie du genre à travers les pixels du festival Bouillants. Discuter musique avec Arthur H sans évoquer ses oreilles décollées. Vouloir aussi bien voyager avec les images nomades du festival Oodaaq que dans la voiture de Mad Max…Mais se moquer des apparences c’est refuser la morosité am-biante sans pour autant être dupe des difficultés. Par exemple si, d’un côté, Pataquès peut se réjouir qu’un festival comme les Vieilles Charrues puisse payer une fortune Muse, il n’en oublie pas pour autant la centaine de festivals supprimés en France, cette année, faute de subventions publiques.Finalement, si pataquès se moque des apparences c’est parce qu’il a grandi dans un pays qui défend la diversité culturelle et il ne faudrait surtout pas que cela ne devienne… qu’une apparence.

Graphismewww.mobius-infographie.comDirection artistiqueAssociation PataPresseDirection de publicationAssociation PataPresseFondateursAssociation PataPresseRédactionAssociation PataPresseCouvertureFotoliaRemerciementsNos annonceurs, nos distributeursContact magazinePataquès1, Résidence Gabriel Péri35136 Saint Jacques de la [email protected]

Les articles publiés n’engagent que la res-ponsabilité de leurs auteurs.Le magazine décline toute responsabilité quant aux photographies et articles qui lui sont envoyés. Toute reproduction intégrale ou partielle, est strictement interdite sans autorisation.Magazine édité par PataPresse.En cas d’impression : merci de ne pas jeter sur la voie publique.

N° ISSN : 2425-4797Tirage : 10 000 exemplairesImprimerie : Imp. des Hauts de Vilaine

Liste de diffusion sur :www.pataques-magazine.fr

Toujours plus de contenus sur :www.pataques-magazine.fr

#4Ben U Sen #6Art Rock #8Critiques ciné#9A l'affiche #10La saga Mad Max #11Les films oubliés par Cannes

#12Librairie #13P. vous fait les poches #14P. fait des bulles#15Professeur Machin #16La grosse interview : Arthur H #20Ruben #21Radio Elvis #22Music : Fresh & Vintage

#23Playlist #24Slim Wild Boar #25Ça arrive près de chez vous #30Alban dans la Boîte #31Le Pisse debout #32Crions d'couleurs

#33Muscles, entraînements et compléments #34Cie des Femmes à barbe

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© François Legeait, Elie Guillou, Gaël Le Ny

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L'OEUVRE DÉCRYPTÉEPar François Legeait, Elie Guillou, Gaël Le Ny

Gaël Leny et François Legeait sont photographes indépendants, Elie Guillou est chanteur, écrivain, parolier et essayiste. Lorsqu’un projet d’urbanisme condamne à court terme un quartier kurde à l’est de la Turquie, les trois hommes décident d’y aller pour témoigner. Il en résulte le beau livre Ben Û Sen mêlant photos et textes littéraires. Ils nous expliquent l’importance de ce projet artistique.

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5PATAQUÈS

François Legeait, Elie Guillou, Gaël Le NyBEN Û SEN « La couleur, c’est politique »

Le quartier de Ben Û Sen (littéralement : « Moi et Toi ») occupe un vallon au pied des remparts de Diyarbakir, au sud-est de la Turquie. C’est une communauté d’environ 18 000 âmes, en majorité des familles venues des villages kurdes rasés par l’armée dans les années 90, mais aussi des Tziganes et, depuis peu, des réfugiés arrivés de Syrie. Ben Û Sen est un quartier auto-construit : vu de la vallée du Tigre, c’est un village  ; vu des remparts, c’est un bidonville. Pauvre, mais solidaire et autonome.

Ses habitants y ont reconstruit, entre parcelles maraîchères, ruelles mal pavées et maisonnettes aux couleurs vives, un équilibre fragile mais précieux. En Turquie, les Kurdes luttent depuis des décennies pour la défense de leur iden-tité et de leurs droits politiques, face à un état qui veut les assimiler de force. Ce quartier incarne à la fois l’injustice qui leur est faite, et leur résistance à cette injustice. Une identité qui « fait tâche », comme les couleurs vives des maisons. Mais aujourd’hui la ville de Diyarbakir est l’objet d’un ambitieux plan de réamé-nagement urbain.

«  Désormais, tout le monde le sait, les jours du Ben Û Sen sont comptés. Face au cimetière, les ateliers d'urbanisme viennent d'installer un grand panneau sur lequel on découvre la prochaine mue du vallon : d'abord, une autoroute, ciment et bitume, déroulant sa ligne droite en direction de Mardîn ; plus loin, la muraille qui se dresse fièrement ; entre les deux, un immense parc parsemé de promeneurs à la peau blanche. Pas de moutons sur la pelouse, pas de peinture aux nuances libres, pas de venelles aux ombres fraîches. Rien qu'une immense étendue monochrome ».

Au-delà de ce qu’il est convenu d’appe-ler «  la question kurde  », cette histoire est celle de tous les quartiers populaires, partout dans le monde, sacrifiés à la spéculation foncière et à la « gentrifica-tion  ». Avec ce livre, nous avons voulu faire en sorte que Ben Û Sen ne sombre pas dans l’oubli, et que, sur le papier sinon sur les murs, ses couleurs conti-nuent de faire tâche.

F. Legeait, E. Guillou, G. Le Ny.

Les éditions de Juillet96 pages - 25 €Expositionà l'Antipode du 7 avril au 7 maiVernissagele 7 avril à 18hCafé citoyenle 29 avril à 16h

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6 PATAQUÈS

FOCUS

L'INVITÉ D'HONNEURLe samedi soir alors que le festival battra déjà son plein, Jean-Charles de Castelbajac(1) montera sur scène aux côtés de Mr Nô pour nous présenter leur performance « Fantômes » dans une version spécialement remaniée pour Art Rock. Le bagad de Saint-Brieuc, invité par le créateur, prépare avec Mr Nô une composition originale où musiques électroniques et instru-ments traditionnels se marieront.

ART ROCK - Yeah !!! La ModePour cette 32e édition, placée sous le signe de Yeah !!! La Mode, Art Rock fait du créateur Jean-Charles de Castelbajac son invité d'honneur.

LES STARSPour chauffer la grande scène le vendredi, on retrouvera le rock alternatif de Placebo(2) qui fête ses 20 ans de carrière, toute l'intensité du groupe franco-finlandais The DØ(3) et la chan-teuse Izia qui marque son retour sur scène.Le samedi laissera la place à Christine and the Queens(4) et au groupe Citizens!, dignes repré-sentants du label Maison Kitsuné, pour une soi-rée aux couleurs de la pop music.Et pour finir le week-end en beauté, on retrou-vera sur cette grande scène la belge Selah Sue(5) et Vaudou Game qui s'est fait remarquer aux dernières Transmusicales de Rennes.

Où ? Quand ?ST-BRIEUCLes 22, 23 et 24 mai 2015

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LES OUTSIDERSParmi les valeurs montantes de la scène musicale

hexagonale, on pourra apprécier les jumelles fran-

co-cubaines d'Ibeyi(7) qui innonderont le grand

théâtre de la Passerelle de leurs voix chaleureuses,

tandis que le beatmaker Superpoze(6) nous empor-

tera grâce à ses rythmiques intenses et aériennes

qui prendront la forme d'un hip-hop instrumental

et électronique à l'originalité efficace.

LES BRIOCHINSEt les groupes locaux dans tout ça ? Rassurez-vous, ils ne manquent pas à l'appel. Entre autres, Yelle(8) nous offrira un show à la hauteur de sa réputation, et les Noceurs(9) (finalistes de l'ampli Ouest-France) embarqueront le public avec leur spoken word.

A faire entre deux...Ecouter de la musique, c'est bien mais ça creuse. Alors le festival a prévu son incontournable Rock'n'Toques, avec pour vous nourrir les meil-leurs chefs étoilés des Côtes d'Armor. De quoi se restaurer comme il se doit tout en découvrant les nouveaux talents des musiciens du métro.Tout autour du village, prenez aussi le temps d'al-ler admirer l'art numérique du britannique Matt Pyke, de voir les films d'animation du festival espagnol Art Futura Show, ...

Où ? Quand ?ST-BRIEUCLes 22, 23 et 24 mai 2015

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CRITIQUES CINÉ

Une belle find’Uberto Pasolini avec Eddie Marsan, Joanne froggatt, Karen Drury, ...

Le titre ne ment pas ou presque…

Discret et solitaire, John May (Eddy Marsan, par-fait) se passionne pour son travail de fonctionnaire dans la banlieue londonienne. Quand une personne décède sans famille connue, c’est à lui de retrouver les proches. Malgré son professionnalisme, John se retrouve souvent seul aux funérailles, à rédiger les éloges funèbres imaginés à partir d’objets du défunt. Lorsque son patron s’apprête à le licencier pour rai-son économique, John décide de redoubler d’effort sur un dernier dossier  : celui de Billy Stoke, son propre voisin qui vivait reclus. Au fur et à mesure qu’il rencontre les « proches », de l’ancien collègue au copain de régiment en passant par sa fille Kelly, John change son propre rapport à la vie et la mort...

Le portrait intime d’une rebelle libre et boiteuse.

L’astragale est le petit os du pied que se casse la jeune Albertine (Leïla Bekhti, à fleur de peau) en s’évadant de prison, une nuit d’avril 1957. Alors qu’elle rampe sur la route, elle est recueillie par un automobiliste, lui-même petit malfrat, Julien Sarrazin (Reda Kateb, toujours impeccable). A partir de cette rencontre, un amour fou va les unir, intensifié par les empêche-

ments (cavale, prison, infidélité…) à rester ensemble.Adapté du roman d’Albertine Sarrazin, l’astragale est un film fragile. Faute de moyens, compensé par un noir et blanc somptueux, le film de Brigitte Sy n’est pas le grand film romanesque qu’il aurait pu être mais se regarde avant tout comme le portrait intime d’une femme libre et libérée ne souffrant que de l’absence de son amant. Une rebelle ivre de jeunesse qui se pros-titue par choix, assume ses amours homosexuelles et lutte, au prix de toutes les audaces, pour sa fragile liberté dans la France conservatrice des années 50.En reprenant ses mots fougueux, l’astragale rap-pelle, finalement, toute la force de l’œuvre d’Albertine Sarrazin et par la même occasion, fait de l’auteur, une héroïne éternellement moderne.

Sortie le 8 avril 2015.

L'astragalede Brigitte Sy avec Leïla Bekhti, Reda Kateb, Esther Garrel, …

A l’image de son héros, Une belle fin (Still life en V.O.) est une chronique «  douce amère  » un peu terne, distillant ici ou là un peu de social, un peu d’humour et beaucoup de tendresse. Un film pudique et émou-vant sur la solitude, par le producteur de The Full Monty.

Sortie le 15 avril 2015.

L'astragale, l'adaptation du roman d'Albertine Sarrazin

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A L'AFFICHE

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Good Killd’Andrew Niccol avec Ethan Hawke, Bruce Greenwood, Zoë Kravitz, ...

Le cas de conscience de Tommy Egan (Ethan Hawke), pilote de chasse reconverti en pilote de drone, qui doit gérer chaque jour le combat des talibans derrière sa télécommande depuis Las Vegas et sa vie de famille difficile.Avec une analyse plus nuancée, Good Kill sera-t-il l’anti American Sniper ?Sortie le 22 avril.

Enfant 44de Daniel Espinosa avec Tom Hardy, Noomi Rapace, Vincent Cassel, ...

1953. Leo Demidov (Tom Hardy) est un brillant agent de la police secrète sovié-tique. Lorsqu’un enfant est retrouvé mort sur une voix ferrée, il est chargé de classer l’affaire mais découvre peu à peu que d’autres enfants ont été victimes… Un casting international (Cassel, Oldman) pour l’adaptation du best seller de Tom Rob Smith.Sortie le 15 avril.

Lost Riverde Ryan Gosling avec Christina Hendricks, Saoirse Ronan, Reda Kateb, ...

Billy, mère célibataire, et ses deux enfants ha-bitent dans une ville qui se meurt. Quand Bones, son fils aîné, découvre une route secrète menant à une cité sous-marine, la famille se retrouve confrontée à de graves dangers…Premier film du beau gosse Ryan Gosling, Lost River mérite un coup d’œil curieux.Sortie le 8 avril.

Dark Placesde Gilles Paquet-Brenner avec Charlize Teron, Nicholas Hoult, Chloë grace Moretz, ...

1985. Libby Day, 8 ans, survit à l’assassinat de sa famille et son témoignage désigne son frère comme le meurtrier. 30 ans plus tard, un groupe d’enquêteurs amateurs font

émerger de nouvelles vérités.Après Gone Girl, nou-velle adaptation d’un roman de Gillian Flynn avec Charlize Teron en Libby se replongeant dans ses souvenirs.Sortie le 8 avril.

Everything will be finede Wim Wenders avec James Franco, Rachel McAdams, Charlotte Gainsbourg, …

Après deux beaux documentaires (Pina et Le sel de la Terre) Wim Wenders revient à la fiction avec un drame… en 3D. L’histoire de Thomas (James Franco), jeune écrivain qui,

plusieurs années après avoir percuté mortelle-ment un garçon sur la route, tente de se par-donner d’avoir commis l’impardonnable.Sortie le 22 avril.

Un pigeon perché sur une branche philosophait sur l’existencede Roy Andersson avec Holger Andersson, Charlotta Larsson, ...

Entre humour déconcertant et tragédie cachée, une réflexion poétique sur le sens de la vie à travers les déambulations d’un

vendeur de farces et attrapes et son ami at-teint de légers troubles psychologiques. Le Lion d’or du dernier festival de Venise et sans aucun doute l’OVNI suédois du mois d’avril.Sortie le 29 avril.

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Mad Max : Fury Road © Warner Bros

Mad Max : Le défi © Warner Bros

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CINÉ ACTUS

LA SAGA MAD MAX

1 – Fin des années 70, choqué par trop de blessés d’acci-dents de la route, Georges Miller quitte son job de médecin urgentiste pour faire du cinéma. Inspiré par son passé et la peur du choc pétrolier de 1973, il réalise Mad Max comme un western post-moderne décadent et révèle un acteur inconnu au regard de fou : Mel Gibson. Courses poursuites au ras du bitume, chaos, violence et blouson noir : la mytho-logie Mad Max est née. Malgré la censure (le film est classé X en France), Mad Max devient le film le plus rentable de l’histoire du cinéma (dé-passé en 2000 par Le projet Blair Witch).

2 – En 1982, Miller développe l'univers Mad Max. Plus crade, plus silencieux (Mel Gibson n’a que 16 lignes de textes !) Mad Max : le défi impose une esthétique post apocalyptique maintes fois copiée (Wate-rworld, La route) mais jamais égalée. Un chef d’œuvre d’adrénaline.

3 – Mais en 1985, Miller rompt avec l’esprit nihiliste des premiers opus et signe un Mad Max  : au-delà du dôme de ton-nerre, bancal et maladroit. On n’en retient que la chanson We don’t need another hero de Tina Turner qui incarne Entity. Après cet échec, Miller se consacre à des films plus familiaux (Babe, le cochon  ; Happy Feet) et Mel Gibson explose avec L’arme fatale.

4 – 2014. Repoussé depuis une décennie, Mad Max : Fury road enflamme le web avec une bande annonce explosive. Exit Mel Gibson (trop vieux, trop antisémite), c’est Tom Hardy (Bronson, The dark knight) avec sa gueule de badass qui re-prend la route avec Charlize Theron au crâne rasé. Tournant « à l’ancienne », Miller promet un film démentiel, dans l’esprit « chaos » des premiers opus. Les fans sont impatients.

Verdict le 13 mai dans les salles.

Alors que Mad Max : Fury Road, arrive sur nos écrans comme une tempête de sable, Pataquès résume la saga de Georges Miller en quatrième vitesse.

Jingle Bell

Douze ans après Lost In Trans-lation, il semblerait que Sofia Coppola souhaite de nouveau mettre Bill Murray au karaoké. La réalisatrice elle s’apprête en effet à le diriger dans un téléfilm Spécial Noël dans lequel les ac-teurs interpréteront des chants de Noël. Georges Clooney et Miley Cyrus complètent le casting.

Tournage en cours

Vingt ans après Clerks, son pre-mier film culte, le réalisateur Kevin Smith alias Silent Bob, tourne actuellement Clerks III, dernier volet de sa saga.Il retrouve pour l’occasion Randal et Dante, les loosers de supérette.

Grandes oreilles

Alors que Big eyes est sorti en mars et qu’il tourne actuelle-ment Miss Peregrine’s Home for peculiar Children, Tim Burton a annoncé que son prochain pro-jet serait l’adaptation, en prises réelles, du classique de Walt Disney, Dumbo.En cours d’écriture, le film ne sera pas tourné avant 2016.

« You fucked my ear ?!! »C’est bien Martin Scorcese qui

réalisera le biopic sur Mike Tyson avec Jamie Foxx dans le rôle titre.

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PATAQUÈS SE FAIT DES FILMS

Ode à la nature sau-vage dans la lignée des romans de Mark Twain, Mud raconte, sur les rives du Mississippi, comment deux adoles-cents viennent en aide à un homme (Matthew Mc Conaughey), réfugié sur une île et qui se dit poursuivi par des chas-seurs de primes.Grand film d’aventure moderne, Mud a la grâce et la cruauté ciné-génique des plus beaux récits sur l’enfance.Un prix d’interprétation pour Matthew McCo-naughey n’aurait pas été volé.

Mud (2013)de Jeff Nichols avec Matthew McConaughey, Reese Whitherspoon, Tye Sheridan, …

LES FILMS OUBLIÉS PAR CANNES

En 1981, trois ans après avoir réalisé le chef d’œuvre, Voyage au bout de l’enfer, Michael Cimino présentait à Cannes La porte du Paradis, une fresque flamboyante racontant, autour d’un triangle amoureux (Huppert, Walken, Kristofferson) la naissance cruelle et sanglante des Etats-unis.Anti-western majes-tueux, poème lyrique de prés de 4 heures, La Porte du Paradis est autant un chef d’œuvre maudit que la palme d’or oubliée du festival de Cannes.

La porte du Paradis (1981)de Michael Cimino avec Kris Kristofferson, Christopher Walken, John Hurt, …

Valse avec Bachir est un dessin animé auto-biographique dans lequel Ari Foleman, réalisateur israélien, éprouve le besoin d’aller interviewer ses anciens compagnons d’armes de la guerre du Liban du début des années 80 pour comprendre pourquoi il n’a aucun souvenir de cette pé-riode de sa vie. Petit à petit, les images ou-bliées refont surface…Le jury de Sean Penn aurait dû décerner le prix du jury à cette «auto–psychanalyse animée  » boulever-sante.

Valse avec Bachir (2008)de et avec Ari Foleman, Ori Silvan, Ronny Dayag, …

En 2007, en mettant de côté les effets « tape à l’œil  » de ces premiers films (Seven, Panic Room), David Fincher signait une œuvre fas-cinante autour du tueur du zodiaque. Magis-tralement interprété, notamment par Jake Gyllenhaal et Robert Downey Jr, Zodiac im-pressionne autant par sa réalisation maîtrisée que par la complexité de son récit, dense mais jamais ennuyeux. «  Le film de la maturité  » pour Fincher, méritait au moins le prix de la mise en scène.

Zodiac (2007)de David Fincher avec Jake Gyllenhaal, Mark Ruffalo, Robert Downey Jr, …

En 2014, Timbuktu, le vainqueur des César, quittait le festival de Cannes, injustement absent du palmarès. En attendant de connaître, le 24 mai prochain, la nouvelle palme d’or, Pataquès se souvient de quatre films cultes, eux aussi, repartis bredouilles de la croisette.

Le 68e festival de Cannes se tiendra du 13 au 24 mai 2015.

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roman

musique

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LIBRAIRIE

Le spleen du trentenaire.Félix est le genre de garçon à qui Les Enfoirés ont envie de chanter Toute la vie. Félix est jeune, intelligent avec un bon boulot mais Félix a le blues. Il se dit « précoce en faisant sa crise de la quarantaine à trente ans ». Il décide de vagabonder une nuit dans Paris pour « ne pas fêter » son anniversaire. Félix boit. Un peu. Beaucoup. Et au gré des imprévus nocturnes, philosophe avec des inconnus, se remémore le souvenir douloureux de celle qu’il nomme «  le fantôme  » («  elle est la peau qui manque sur mes os  »), s’embrouille avec ses amis, séduit

la jolie Louise, qui disparaît aussi vite qu’elle est apparue et regrette amèrement l’insouciance de ses vingt ans. Le lever du jour aura l’amertume d’un retour à la réalité.Joliment racontée, cette Nuit des trente devrait rappeler à certains quelques soirées vécues quand d’autres n’y liront que les jérémiades de petits bobos (au cœur). Reste au final un premier roman prometteur dont on aurait juste aimé que les déambulations durent plus longtemps (110 pages c’est court) pour en apprécier un peu plus la gravité légère.A suivre...

David Bowiede Bertrand Dermoncourt Editions Actes Sud 14,80 € - 144 pages

David Bowie qui es-tu ?Depuis plus de quarante ans, David Bowie ne cesse de nous fasciner. Mais qui se cache derrière David Bowie ? Y a-t-il autant de David Bowie que de fans de David Bowie ? Pourquoi tous ces changements de genres et de per-sonnages ? Ces différents masques forment-ils une identité ? Tout cela

a-t-il un sens ? Y a-t-il un but ou un message ? Au travers d'une biographie qui accumule juxtapositions, contra-dictions, angles d'attaque, images et miroitements diffractés, Bertrand Dermoncourt tente de résumer la vie et l'oeuvre de l'auteur-compositeur.

Cette biographie est publiée à l'occa-sion de l'exposition « David Bowie Is » à la Philharmonie de Paris, jusqu'au 31 mai 2015.

Le premier roman d’Eric « sans Quentin » Metzger

La nuit des Trented'Eric Metzger

Editions Gallimard L’arpenteur

10,90 € - 107 pages

Moi, Cheeta Editions Le nouvel Attila 22 € - 352 pagesStar system. L'autobiographie loufoque du chimpanzé de la jungle à Hollywood.

« J’ai plus appris mon métier dans les bars qu’avec la douzaine de dres-seurs de la MGM et de la RKO ».

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PATAQUÈS VOUS FAIT LES POCHES

American Prophetde Paul Beatty Editions 10/18 8,10 € - 363 pages

« Pas le temps de broyer du noir, parce que le len-demain, le nègre, y doit retourner marner ».

La naissance d’un Martin Luther King 2.0.Gunnar Kaufman est un ado « afro-américain », pro-fitant d’une vie paisible dans un quartier blanc chic de L.A. Mais le jour où sa mère décide de déménager la petite famille dans le ghetto de Hillside, Gunnar et ses sœurs prennent enfin conscience de la réalité d’être « Nigger ». Le choc culturel est violent mais, passé les bizutages de quartier, Gunnar se fait petit à petit respecté par ses camarades gangsta en tant que poète génial et basketteur hors pair. Il sympa-thise avec Scoby, un fan de jazz et Psycho Loco, un chef de gang, qui le prend sous sa protection (« Le prochain qui le touche offrira une petite fellation à mon flingue, le genre de rapport sexuel que j’appelle-rais pas protégé »). Gunnar ne tarde pas à gagner en popularité : ses dunks font soulever les foules et ses haïkus réveillent les consciences. Le jeune homme devient alors, malgré lui, le nouveau prophète de la communauté afro-américaine qu’il pousse non pas à se rebeller mais à se suicider...Provocateur et drôle, le roman de Paul Beatty prend un plaisir à cogner sur «  le racisme politiquement correct  ». Par une écriture slammée, l’écrivain livre une réflexion surprenante sur l’identité noire américaine sous la forme d’une épopée burlesque remarquable.

La vie financière des poètesde Jess Walter Editions 10/18 8,40 € - 377 pages

«  Sauf ton respect, Matt  : la poésie finan-cière ? Mon cul ! ».

La crise en dérision.Matt avait eu une bonne idée  : quitter son boulot de journaliste pour créer un site web de poésie financière. C’était un pari risqué. Mais aujourd’hui, crise financière oblige, Matt doit bien admettre que les poèmes sur les sub-primes, ça ne rapportent pas un rond. Criblé de dettes, il n’a plus que huit jours pour sauver sa maison des griffes des banques. Pour couron-ner le tout, son mariage bat de l’aile. Sa femme flirte sur le net avec un ex tandis que son père atteint de démence sénile s’installe chez lui après s’être fait arnaqué par une de ses maî-tresses. Au pied du mur, c’est la rencontre pro-videntielle sur un parking, une nuit d’insomnie, avec deux petits dealers qui le convaincra de se lancer dans la vente de marijuana. Malheu-reusement pour lui, on ne s’invente pas Pablo Escobar du jour au lendemain. Surtout pour un poète financier.Avec un peu de Weeds, un peu de Breaking bad et beaucoup de dérision, La vie financière des poètes est un roman sympathique, traitant la crise financière avec lucidité et légèreté.

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14 PATAQUÈS

PATAQUÈS FAIT DES BULLES

Le premier tome d'un chef d'oeuvre.Après sa série Blast, Manu Larcenet ne revient pas à la légèreté en adaptant Le rapport de Brodeck, le roman glaçant de Philippe Claudel. L’histoire de Brodeck, déporté dans un camp d’extermination et revenant dans son village qui l’a dénoncé. Il est chargé par les habitants de rédiger un rapport sur la mort d’un étranger, der anderer (« l’autre ») qui séjournait au vil-lage et qui a été tué par tous les hommes du bourg. Tous sauf Brodeck.

Reprenant la construction morcelée du roman, Larcenet est parvenu à s’appro-prier de façon viscérale cette fable sur la peur de « l’autre ». Si les mots de Claudel disait l’inimaginable, le dessin de Larce-net, dans un noir et blanc hanté, reflète les tréfonds monstrueux de l’âme hu-maine. Dans ses pages toutes sublimes se mêle à la beauté de la nature sauvage la lâcheté des hommes xénophobes. Magistral.

100 maisons, la cité des abeillesde Delphine Le Lay, Marion Boé et Alexis Horellou - Editions Delcourt 15,50 € - 144 pages

La solidarité fait de belles histoires.Après Plogoff, retraçant la lutte du village breton contre le nucléaire, le duo Delphine Lelay/Alexis Horellou revient avec 100 maisons – la cité des abeilles, sur un autre mouve-

ment populaire et solidaire. Adapté d’un documentaire de Marion Boé (également au scénario), leur roman graphique retrace, par le quotidien de deux familles fictives, l’histoire vraie d’une centaine de familles ouvrières quimpéroises qui se sont associées dans les années 50 pour construire leur logement ensemble.Un livre sensible, nuancé et profondé-ment humain.

Le rapport de BrodeckManu Larcenet - Tome 1 (L’autre) – Editions Dargaud

22,50 € - 160 pages

Le retour sombre et magistral de Larcenet

Gaston LagaffeLe classique de Franquin. 19 albums à lire et à relire avant qu'il ne soit adapté au cinéma par Pef (Les profs).

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68 500 souris de laboratoire sont vendues dans le monde par jour.

11 mars 2013 : l’UE interdit toute importation de produits cosmétiques testés sur des animaux.

95% d’ADN commun entre l’homme et la souris.

2,2 millions d’animaux sont utilisés en France dans ces laboratoires

(chiffre 2010).

La france est le pays européen qui utilise le plus d’animaux en laboratoire.

Les nazis ontessayé d’apprendreà lire à des chiens.

Mike, le coq qui aurait vécu 18 mois

avec la tête coupée aux Etats-Unis en 1945.

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FLASH INFOS

Le 24 Avril, jour de la Saint Fidèle, est la journée mondiale des animaux dans les laboratoires. Pour l’occasion, on pourrait imaginer que les scientifiques passent leur journée de travail à chatouiller les rats plutôt que les piquer puisque ces rongeurs sont les seuls animaux (avec les singes) à rire lorsqu’on les chatouille.En attendant, petits rappels de faits scientifiques pour vous éviter quelques expériences idiotes.Par exemple, sachez que les chats ne retombent pas toujours sur leurs pattes.

Si les félins ont la faculté de se retourner rapidement et ralentir leur chute par la position dite du parachute, ils n’en ont pas le temps si la hauteur est trop faible (moins d’1m50). De même, si vous n’avez pas le temps de le chronométrer, sachez que le castor peut tenir 45 minutes sous l’eau et le koala a, lui, besoin de dormir 22 heures par jour. Enfin, inutile de gaspiller vos bières pour vérifier que les cochons peuvent effectivement devenir alcooliques, c’est déjà prouvé. Et même en dehors de la Bretagne.

Il parait qu’il arrive à finir un Rubik’s cube dans le noir alors Pataquès l’a embauché. Professeur Machin vous apprend tout… ou rien. Surtout rien.

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© Léonore Mercier

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ARTHUR H - Chanteur illuminé

LA GROSSE INTERVIEW

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LA GROSSE INTERVIEW

Pour cet album, vous êtes partis enregistrer au Canada et vous avez beaucoup voyagé. Qu'est-ce qu'il vous manquait en France pour réaliser votre album et qu'avez-vous trouvé de plus là-bas ?En fait, on considère toujours que l'art ou la musique sont des choses un peu su-perficielles et pas vraiment essentielles à la vie. Évidemment on ne peut pas comparer ça à la santé, à la nourriture, à avoir un toit, ou à des choses qui comme ça paraissent plus importantes, mais je pense que c'est quand même essentiel à la bonne santé de l'esprit humain. On est dans un état d'esprit en France qui est to-talement anti-artistique. J'ai l'impression que toute l'énergie est bloquée. J'ai vrai-ment besoin de prendre l'air, j'ai besoin de respirer dans tous les sens du terme... Je suis un ancien asthmatique !Votre nouvel album (sorti en sep-tembre 2014) s’appelle Soleil dedans et a été enregistré dans le grand froid canadien. N'est-ce pas un peu para-doxal?Soleil dedans, c'est le soleil intérieur et il n'est heureusement pas dépendant de la météo.Il y a plusieurs personnages que l'on découvre tout au long de l'album. On a une caissière, un navigateur solitaire, … Comment et pourquoi choisissez-vous un personnage plus qu'un autre ?Ces personnages sont des images qui s'imposent, comme des flashs. Je ne sait pas trop d'où elles viennent mais elles arrivent... et il n'y a plus qu'à les décrire. C'est une espèce de conglomérat de sons ... un nom ou un personnage qui déjà sonne bien. Après ça a des résonances avec ses propres émotions. C'est très mystérieux, c'est de l'ordre du rêve mais pourquoi je rêve d'une chose ou d'une autre, je ne sais pas...

A travers cette caissière qui bosse pour tous, sauf pour elle finalement, c'est un peu une critique de notre société moderne que vous faites ?Je ne le vois pas comme une critique parce que je ne suis ni un juge, ni un journaliste. C'est plutôt un constat. Cette chanson pose aussi un regard poétique sur ce qui à priori ne l'est absolument pas : un supermarché. Je trouve que c'est un lieu hors norme, incroyable, et fascinant. Et puis j'ai aussi une tendresse particu-lière pour les caissières de supermarché qui effectivement bossent dur, travaillent pour alimenter tout un système qui leur reverse très peu.Des chansons comme Là-haut ou Femme qui pleure évoquent l’amour et les femmes. L'amour est-il votre plus grande source d'inspiration ?C'est un peu LE sujet parce qu'il y a l'amour satisfait, le manque d'amour, le désir d'amour, la blessure d'amour, l'as-piration à l'amour. L'amour étant ce qui nous lie, ce qui nous donne parfois un sentiment de plénitude même si parfois il brille par son absence.

« Je suis un extraterrestre déguisé en vilain petit canard ! »

Dans votre album, il y a un son 70's, on sent une influence de cette époque. Que représente-elle pour vous ?J'ai toujours eu le désir de faire de la musique agréable pour le corps, pour les oreilles, avec un son considéré vraiment comme une matière organique, vivante, vibrante, qui a une épaisseur et un espace. Ce désir était présent chez moi et chez tous les musiciens qui étaient là au Québec. De plus, je cherchais un son assez ample, assez large pour arriver à ce but. L'idée : ne pas taper fort et avoir une espèce de précaution dans le jeu. J'ai

Après dix-sept albums dont trois auréolés d'une victoire de la musique, Arthur H arrive encore à nous surprendre et à se réinventer. Avant de partir faire le tour des festivals de l'été, notre hurluberlu préféré revient pour Pataquès sur la réalisation de son dernier album « Soleil dedans ».

AlbumSoleil dedansEn concert- Le 8 avril à Mythos.- Le 24 mai aux Papillons de nuit.- Le 4 juillet au Foin de la rue.

Tentez de gagner l'un des 2 exemplaires dédicacés de l'album d'Arthur H sur pataques-magazine.fr

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© Léonore Mercier

© François Guéry

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souvent remarqué sur scène que quand on joue trop fort, on écrase le son. Si on joue un peu moins fort tout à coup, on le laisse libre. Naturellement sans réfléchir, nous sommes arrivés à un son vague-ment 70's.L'album a été co-réalisé avec François Lafontaine (ex Karkwa). Comment vous êtes-vous rencontrés tous les deux ?On me l'avait conseillé. François est un québécois un peu fou qui déborde d'idées et d'énergie. Il est très intense. Il est habitué à faire des disques rapi-dement, sans trop réfléchir. Comme nous avions très peu de budget pour ce disque, il m'a dit  « ayons confiance en nous, répétons le moins possible et plus nos idées seront spontanées, plus elles seront bonnes ». Ça me plaisait comme défi, se lancer dans le vide avec une vague idée de parachute. Que va-t-il se passer musicalement  ? Qu'est-ce qui va apparaître ?C'est quoi le plus compliqué dans la réalisation d'un album ?C'est devoir faire des choix drastiques qui peuvent emmener la musique à droite,

à gauche. En fait, on est sous pression totale pendant deux mois avec des mo-ments d'excitation, et des moments de déprime où on a l'impression d'avoir tout raté.

Vous avez dans l'album des chansons qui mêlent français et anglais. N'avez-vous jamais pensé à en faire une entiè-rement en anglais ?Un métissage me semble plus intéressant. Aujourd'hui, on est peut-être en train de créer une nouvelle langue. Ça me fait pen-ser un peu au début du latin, comme une espèce de langue qui pourrait mélanger différents mots. Je pense que ce n'est pas si grave si le français arrête d'être classique. D'un côté, il garde son classicisme, mais d'un autre côté, il s'ouvre aux autres langues notamment l'anglais. Les américains rêvent le monde pour nous, et ils expriment par leurs mots des états d'âme contemporains qu'on peut tous ressentir et pour lesquels, nous français, nous n'avons pas de mots. Nous sommes obligés d'utiliser l'anglais qui corres-pond plus à cette réalité.Que pensez-vous de ces jeunes groupes français qui chantent quasi-ment tous désormais en anglais ?C'est un phénomène naturel. A partir du moment où une langue n'exprime plus la modernité, il faut en prendre une autre, c'est comme ça. Les gens auraient envie de chanter en français si la langue française était fidèle à elle-même, c'est-à-dire une langue insolente, sensuelle... Ça n'est pas toujours le cas, donc nous nous concentrons sur des sons qui nous donne l'impression de nous apporter plus de liberté. Je crois au métissage, ou à la transformation du français en une espèce de créole « moderne ».Qu'est-ce qui différencie Arthur H d'un autre artiste ?Je suis un extraterrestre déguisé en vilain petit canard. Je peux aussi chanter très grave comme très aigu. Je peux aussi faire de l'électro et je peux faire de la valse. Il y a plein de différences en tout cas, le plus possible j'espère.

LA GROSSE INTERVIEW

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Ces différences vous les exprimez éga-lement sur scène ?Oui et on a réussi à en faire un spectacle assez original au niveau du décor, des lu-mières. J'ai une veste lumineuse, j'ai des objets visuels qui apparaissent et créent une espèce de rupture, de choc visuel qui est complètement en accord avec la musique.Faire partie d'une famille d'artistes, n'est-ce pas trop étouffant parfois ?C'est à la fois magnifique et étouffant pour tout le monde. Artistiquement, c'est très difficile pour moi d'imaginer être quelqu'un que je ne suis pas. Si j'avais été le fils d'un docteur, d'un plombier ou d'un jardinier, je ne sais pas ce que cela aurait donné. J'aurais été sûrement beaucoup plus équilibré et plus calme.

« Quand j'étais tout petit, j'étais renfermé sur moi-même. La musique m'a éduqué ! »

Qu'est-ce qui pousse un fils de chan-teur à devenir chanteur ?Je pense qu'il y a deux forces chez moi. Déjà, un vrai amour profond de la musique que j'ai depuis tout petit et qui m'a sauvé la vie parce que j'étais extrêmement aso-cial, renfermé sur moi-même. La musique m'a éduqué, très patiemment, et m'a aidé à découvrir les gens et échanger avec eux, partager. La musique m'a appris à m'ouvrir et à me mettre dans cette vibration qui nous unis pendant un moment. La musique m'a vraiment soigné de l'intérieur. Et d'un autre côté, il y avait sûrement un désir de rencon-trer mon père que je connaissais très peu, que je voyais très peu... J'avais peut-être envie d'explorer ce monde magique et loin-tain dans lequel il évoluait.Et maintenant, c'est quoi la suite ?Faire toujours évoluer la tournée. Je sors un recueil de poésie, Le cauchemar mer-veilleux chez Actes Sud en mai. J'ai aussi le projet d'un récital de poésies érotiques avec mon ami Nicolas Repac.

Retrouvez l'intégralité de l'interview sur :www.pataques-magazine.fr

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MUSIC ACTUS

RUBEN - Florian Mona et James Eleganz

Ils se connaissaient déjà, s’étaient croisés à Rennes mais c’est au Québec, en 2013, lors d’un festival où ils jouaient, l’un en solo et l’autre avec Success, que Florian Mona et James Eleganz ont eu l’idée d’un projet commun. « En discu-tant on s’est vite aperçu qu’on aimait les mêmes trucs que ce soit en musique, au cinéma ou en littérature » raconte Yann Chéhu alias Mister Eleganz. Deux mois plus tard, Ruben naît concrè-tement avec cette envie commune « d’expérimenter une musique qui parle autant aux oreilles qu’au ventre ».Influencés par les Flamings Lips, DJ shadow ou Mogwai, les «  deux électrons libres  » bricolent un électro atmos-phérique, loin de la pop de Mona ou de l’exubérance de Success. « Pour trouver de nouvelles sensations plus intros-pectives, on souhaitait expérimenter sans se limiter à un format», explique Florian.Très ambiant, Ruben peut s’envisager comme la B.O. d’un cinéma contemplatif. On pense notamment à Gerry de Gus Van Sant que Florian se verrait bien adapter en ciné-concert tandis que Yann évoque autant Bergman que Tarkovski. Une dimension visuelle importante que le duo se plait à décliner en live grâce à une installation vidéo hypno-tique créée par Mitch Fournial et qui fut dévoilée pour la première fois aux champs libres alors que leur titre Instants choisis venait tout juste d'apparaître sur le net.Mais, si le duo reconnait avoir pleins d’envies pour Ruben, ils n’en stoppent pas pour autant leurs projets respectifs puisque Florian compose actuellement le succes-seur des Héroïnes tandis que le second opus de Success est attendu avant l’été.

Lors de l’événement Premiers dimanches aux Champs Libres, organisé par I’m from Rennes en mars dernier, les deux rennais ont présenté Ruben, leur side project surprenant.

Retour

Figures incontournables de la chanson française des années 90, Les Innocents annoncent l'arrivée d'un nouvel album après 16 ans d'absence, baptisé « Mandarine » et planifié pour le 1er juin. « Les philharmonies martiennes  », premier extrait d’inspiration folk promet de bien jolis moments...

Woodstock sous cachets

Voici le montant des cachets touchés par une partie des groupes qui étaient venus jouer à Woodstock en 1969 :- Jimi Hendrix ($17 500),- Joan Baez ($10 000),- Janis Joplin ($7 500),- The Who ($6 250),- Ravi Shankar ($4 500),- Joe Cocker ($1'375),- Santana ($750)

F.F.S. : Franz Ferdinand & Sparks

Pataquès en parlait dans son dernier numéro avec la réédi-tion de leur album culte Kimono my house et voilà que les deux frangins de Sparks déboulent encore dans l'actu avec un nou-veau projet excitant  : fusion-ner avec Franz Ferdinand pour créer FFS. Un album devrait sortir en cours d'année.

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© Nicolas Despis

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PORTRAIT MUSIC

RADIO ELVIS - Avant la ruéePour ceux qui auraient manqué « La traversée », leur titre diffusé sur les ondes : non, Radio Elvis n’est pas un groupe de reprises du King. Portrait du groupe avant la ruée.

Radio Elvis doit son nom à une « vieille » chanson qu’ils ne jouent même plus. Il faut dire que le pro-jet a pas mal évolué depuis ses débuts comme nous l’explique Pierre, le chanteur/guitariste du groupe : « A l’ origine, j’étais seul avec ma guitare et Radio Elvis c’était du spoken word posé sur des ambiances musicales. Il m’a fallu trois ans de concerts pour éla-guer et trouver ce que je voulais faire. Puis Colin et Emmanuel ont finalement donné une nouvelle vie au projet». Le trio a depuis sorti un premier EP élégant, le bien nommé Avant la ruée. Si les musiques sont composées à trois, Pierre écrit seul les textes, essen-tiellement inspirés de la littérature de voyage (Fante, London, Saint Exupéry…).

« Nous aimons que le public se crée sa propre interprétation. »

Pierre reconnaît pourtant ne pas avoir été un rou-tard. Il évoque des « envies de conquêtes » qu’on peut avoir en lisant ou en écoutant de la musique. «  Enfants, nous avions deviné qu’au loin se tra-mait un festin, nos voyages immobiles devaient nous y mener » peut-on lire sur le site du trio qui se

revendique « chanson indé », à mi-chemin entre la chanson française et le rock indé.Il faut dire qu'avec ses allures rimbaldiennes, son verbe élégant et ses compos anglo-saxonnes, Radio Elvis a vite été présenté comme un smoothie Dominique A/Tiersen/Cantat. «  Les comparai-sons ça fait partie du jeu. Certaines sont de vraies influences, d’autres non. J’ai peu écouté Yann Tiersen, par exemple, mais c’est à cause de la mari-nière qu’on dit ça  » s’amuse-t-il. Le jeune homme se fait, au contraire, plus prolixe lorsqu’il s’agit de Dominique A, reconnaissant que l’écouter avait été «  un tournant dans sa vie  ». Comme l’interprète d’Eleor, Pierre cultive le goût pour une écriture à la sophistication légère : « La trame de nos chansons est assez floue. Nous aimons que le public se crée sa propre interprétation ».Quant à l’attente suscitée par Radio Elvis, celui qui a été égérie Yves Saint Laurent aux côtés de la nou-velle garde du rock indé sait rester humble. « Nous avons encore tout à prouver. A chaque concert on va chercher le public un par un ».Vérification à Mythos.

Mythos (RENNES)le 8 avril 2015

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post-punk

electro

pop_psyche

punk

Fresh

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Superpoze OpeningAprès une poignée d'EP, le prodigieux Superpoze confirme tout le bien qu'on pensait de lui avec un premier album Opening, plus que pro-metteur. Pour ces huit titres, le jeune caennais, toujours en quête de nouveaux horizons, a affiné sa méthode de travail. Il a mis de côté les samples hip-hop de ses débuts pour privilégier ici des nappes électro plus atmosphériques, parfois presque trip-hop et des mélodies com-posées pour la plupart au piano et dont le meilleur exemple serait la fragile Overseas.Il en résulte un album fluide et sinueux, à écouter en solitaire.Sortie le 6 avril 2015.

MUSIC : FRESH & VINTAGE

Viet Cong Viet CongLes Viet Cong arrivent ... Mais que les américains se rassurent, c'est pour le bien de nos oreilles car c'est avec un post-punk maîtrisé que ces canadiens, originaires de Calgary, nous présentent leur premier album. Véritable bijou, Viet Cong a été enregistré en quelques nuits d’un dé-cembre noir et congelé de la campagne ontarienne.Dès les premières mesures, le son frappe très fort et nourrit admirable-ment 7 morceaux (seulement, à notre grand regret) enveloppés d'une atmosphère sombre et glauque, nous maintenant ainsi dans un rush haletant jusqu'au dernier morceau Death (11 minutes !). Magistral.Sortie le 20 janvier 2015.

Jacco Gardner HypnophobiaDe Jacco Gardner, on se souvient de son passage remarqué à la Route du rock 2013 et il nous revient aujourd'hui avec ce qu'il sait faire de mieux  : du neuf avec du vieux. Sans surprise (c'est peut-être le seul bémol qu'on puisse faire), son second album Hypnophobia est dans la même lignée que son précédent, l'élégant Cabinet of curiosities.On constate que le songwriter multi-instrumentiste est toujours aussi doué pour composer de petites pop songs psyché, aux mélodies raffi-nées, fortement influencées par les 60's.La musique idéale pour ce début de printemps.Sortie le 4 mai 2015.

Metz IIAprès une tournée cadencée à travers le monde, le trio de Toronto a su conserver assez d'énergie pour remettre le couvert et retourner fissa en studio sans pour autant se casser la tête à trouver le titre de leur second album : II. Les canadiens sont allés à l'essentiel. 10 titres furieux et 30 minutes chrono de noise punk surpuissant sculpté avec hardiesse par les serments furieux du chanteur Alex Edkins. En résumé : du brut, du rugissant, du strident à l'image du premier extrait et premier titre de l'album, Acetate.Déconseillé aux personnes sujettes aux acouphènes.Sortie le 4 mai 2015.

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PLACEBO / THE DØ / YELLECHRISTINE AND THE QUEENS SELAH SUE / SHAKA PONK / IZIA LILLY WOOD AND THE PRICK JC DE CASTELBAJAC & MR NÔIBEYI / SUPER DISCOUNT 3 LIVE DOMINIQUE A / KY MANI MARLEYSHAMIR / ACID ARAB DJ SET CITIZENS! / ROCK’N TOQUES...

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LA PLAYLIST DE PATAQUÈS

GO OUT, de Blur

La chanson qui fait oublier 12 ans d'absence.

CHRISTINE, de Christine and the queens

La chanson qui sera la plus entendue dans les festivals (11 fois !).

AIN'T THAT PECULIAR, de Marvin Gaye

La chanson qui ressemble beaucoup à Happy.FROOT, de Marina

and the Diamonds

La chanson qui remet le disco au goût du jour.

DARK HORSE, de Katty Perry

La chanson qui va bientôt dépasser le milliard de vues Youtube.

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SOUVENIRS DE CONCERT

SLIM WILD BOAR - Le Jardin Moderne (Rennes) 20 mars 2015

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ÇA ARRIVE PRÈS DE CHEZ VOUS - CONCERTS

Red Bull Music Academy 9 avril 2015L'Ubu (RENNES)

La RBMA débarque avec dans ses bagages DBFC, gros coup de cœur dance-floor des Trans 2014, La Mverte qui a sorti un surprenant premier EP, Through the circle et le groupe Inigo Montoya,

emmené par le producteur Adrien pallot, aperçu récemment aux côtés de Fauve ou Mondoïd. On découvrira aussi, en exclu, Her, le nouveau projet de deux ex Popopopos.

Rock'n solex13 au 17 mai 2015INSA (RENNES)

Pour sa 48e édition, le plus vieux festival étudiant se fait l'écho de la bonne santé de la scène électro fran-çaise avec en tête d' affiche, N'to, adepte d'une minimale onirique, Fakear transgres-sant les codes de la world music, Thylacine révélation des dernières Trans et le lyonnais Agoria accompagné pour l'occasion par l'américain Carl Craig.

Complet' Mandingue17 et 18 avril 2015Robien (ST-BRIEUC)

Pour cette 18e édition de Complet'Mandingue, venez assister à un pro-gramme musical africain d'exception avec entre autres Janice In The Noise (rock/pop/R'n'B) et Toma Sidibé (le Manu Chao ma-

lien). Et à ne surtout pas manquer cette année : Le bal de l'Afrique enchantée, la fameuse émission de radio qui nous apporte le soleil tous les dimanches sur France Inter.

Les concerts à ne pas manquer...

Groundation9 avril 2015 / La Nouvelle Vague (ST-MALO)Amour, paix et rastafari, Groundation fait une étape malouine dans sa tournée européenne.

Asian dub foundation10 avril 2015 / La Citrouille (ST-BRIEUC)

20 ans déjà qu'ADF balance leurs textes engagéssur du jungle métissé. Ça nous rajeunit pas.

Label charrues17 avril 2015 / La Nouvelle Vague (ST-MALO) gratuit30 avril 2015 / La Citrouille (ST-BRIEUC) gratuitLes groupes sélectionnés par le label charruesrodent leur set avant le festival.

Angus & Julia Stone22 avril 2015 / Le Liberté (RENNES)

Le frangin et la frangine viennent prouver qu'ilne faut pas les réduire à Big jet plane.

Ibeyi25 avril 2015 / L'Antipode (RENNES)Deux visages, deux voix : la jolie révélation soulde ce début de printemps.

Gnucci25 avril 2015 / Le 1988 Live Club (RENNES)

Avec son rap fluo façon M.I.A., Gnucci est ce qui est arrivé de mieux à la Suède depuis Abba.

Marion Rouxin28 avril 2015 / Le Pôle Sud (CHARTRES DE BRETAGNE) 13 mai 2015 / Bleu Pluriel (TRÉGUEUX)La nature comme source d'inspiration, Marion sculpte les mots comme la terre, la pierre et le bois.

Arnaud Rebotini1er mai 2015 / Le 1988 Live Club (RENNES)

Génie ? Cabotin ? Moustachu ? « Sévèrement burné » ? En un mix, Mr Rebotini

répondra aux questions.

Laetitia Sheriff, Elecampane, Valoy 6 mai 2015 / L'Ubu (RENNES)Pour revoir la rennaise. Pour découvrir Valoyet Elecampane, la face obscure de Concrete Knives.

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musique

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ÇA ARRIVE PRÈS DE CHEZ VOUS

du 15 au 18 avril 2015Multi-sites (RENNES)

Sans tambour ni trompette, le festival Roulements de tambour a su s’installer dans le paysage musicale rennais et propose une treizième édition pleine de bonnes surprises.

Deux soirées musiques actuellesOutre le fait d’accueillir les pop/punk de It it Anita et le jazz/métal de We insist !, le 1988 live Club sera la première scène française des très attendus The guru guru. De son côté, l’Antipode accueillera une soirée plus psyché avec le troubadour post-moderne Eric Chenaux, les excellents rennais du Groupe Obscur, les mélancoliques mais néanmoins agressifs Get Your Gun ainsi que l’incontournable Forever pavot.

Un ciné concertFable politique, Punishment Park suit le parcours de militants anti-Nixon condamnés, pendant la guerre du Vietnam, à traverser le désert poursuivis par des policiers armés jusqu’aux dents. La beauté très 70’s du film de Peter Watkins devrait être sublimée par les expérimentations sonores de Electric Electric et Pierre Lambla.

Une conférenceAmaury Cornut analyse l’influence, sur de nombreux musiciens, du compositeur méconnu Louis Thomas Hardin alias Moondog (le sample de Get a move on de Mr Scruff, c’est lui).

Et un before gratuit : pas moins de 10 groupes lo-caux dans 5 bars rennais du 7 au 11 avril.

«  Prévoir de bonnes chaussures et une lampe torche  » est un bon conseil si on souhaite suivre Benoit Schwartz pour sa balade initiatique Made-moiselle au bord du loup la nuit. A la nuit tombée, dans la pénombre de la forêt de Liffré, alors que chaque bruit peut être une histoire, le conteur Benoit Schwartz nous fait croiser, à lui seul, la jeune fille apeurée, la grand-mère croquée et des loups… « tant de loups et si peu d’hommes ». La « réinter-prétation », pour adulte, d’un conte qui a toujours autant fasciné qu’effrayé.

Mademoiselle au bord du loup la nuit Benoît Schwartzle 30 mai 2015En forêt de Liffré (LIFFRÉ)

De midi à minuit, faire de l’austère esplanade Charles De Gaulle, le dance floor des fous de danse, voilà ce que prépare le musée de la danse.Au programme, un échauffement pour tous par Boris Charmatz, un Fest-Deiz, entre deux Soul train géant, l’envolée d’une nuée «  d’oiseaux  » avec Birds, une incontournable Boum, la choré rock Jours Etranges, un DJ set de DJ Ced et DJ Fatima Marshall (aka Laetitia Sheriff) avant de conclure, évidemment, sur une danse folklorique bavaroise.Un Premier Dimanche de dingue on vous dit !

Fous de danse La danse sous toutes ses formesdu 2 au 3 mai 2015Esp. Charles de Gaulle (RENNES)

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EN PARTENARIAT AVEC

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Pour sa septième édition, le festival Bouillants a l’audace de relancer la discussion sur le Genre en ouvrant le débat aux arts numériques.

Comment aujourd’hui considérer la dualité mas-culin/féminin dans un processus créatif?

Par l’expérience : The machine to be anotherGrâce à un dispositif portatif, le collectif BeAnother-Lab invite les participants à changer virtuellement de corps et/ou de sexe avec un partenaire.A tester aussi : Sharing Face de Kevin Mc DonaldUn jeu de miroir entre deux écrans vidéos situés dans deux stations de métro (Sainte-Anne et Henri Fréville) et permettant de rentrer en contact avec « l’autre » par l’échange de portraits interactifs.Par la vidéo : Paper Dolls de L’Atranquille (photo)Le collectif rennais interroge l’influence des codes vestimentaires en mélangeant sur un couple des élé-ments identifiés comme féminins ou masculins.Par les machines  : Interior Scrol de Carolle SchneemannA partir d’objets du quotidien, l’artiste de l’Elabo-ratoire en détourne l’usage « hétéro-normé » pour mettre en scène une sexualité «  inter-machines  » pleine d’ironie.Par le documentaire: The ballad of Genesis and Lady JayeDoc déroutant de Marie Losier dessinant le portrait du couple d’artiste britannique engagé dans une série d’opérations chirurgicales pour « posséder » le même corps.

Bouillants #7 Festival d'art numérique

du 4 avr. au 31 mai 2015Multi-sites (VERNsurSEICHE/RENNES)

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images nomades & poétiques | Rennes - Nantes - St-Maloprojections, expositions, performances, rencontreshttp://www.loeildoodaaq.fr

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ÇA ARRIVE PRÈS DE CHEZ VOUS

Jeux olympunk #1du 15 au 17 mai 2015Kergrist-Moëlou (KERGRIST-MOËLOU)

Avec plus de 30 groupes venus de toute la France et de l'Europe, nul doute que ces Jeux vont attirer bon nombre de festivaliers.Et pour réveiller les oreilles endormies du punk qui sommeille en vous, l'association Le Vivier vous propose d'écouter la crème de la musique punk avec du côté des «  groupes européens  »  : les es-pagnols de Sensa Yuma, les anglais de Drongos For Europe, les suisses de Faute de Frappe ou bien encore les allemands de Road Rage. Tout cela entre une contemplation de sculp-tures géantes et un spectacle de marionnettes, réalisées par vos chers chérubins au cours d'ateliers créatifs qui auront lieu sous le chapiteau.Du côté des «  groupes français  », vous pourrez apprécier le punk celtique de Rijsel Irish Boyz avant de vous rendre à un spectacle de jongleurs, ou vous bouger sur les morceaux des bretons de 22 Longs Riffs et d'Urban Attack après avoir acheté un vêtement fabriqué artisanalement. Ou préférerez-vous aller admirer la fresque qui sera réalisée par des graffeurs au cours de ces 3 jours, avec en fond sonore le punk-rock foutraque d'Edouard Nenez ?Sont prévus aussi sur le week-end : du théâtre, des échassiers, la présence de labels musicaux, des spectacles de rue, ...Et les épreuves des Jeux olympunk dans tout ça ? C'est quoi ? Et bien pour le savoir, il faudra être de la partie car celles-ci sont gardées secrètes jusqu'à l'ouverture du festival !D'ici là, n'oubliez pas de peaufiner les couleurs de votre iroquoise et de réajuster les clous de votre veste !

Vous avez toujours rêvé de participer aux Jeux olympiques, mais votre condi-tion physique laisse à désirer ? Alors les Jeux olympunk sont faits pour vous, surtout si vous aimez la musique punk !

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Fruit d'une recherche menée par la compagnie Turn Off The Light, Empreinte(s) est une création originale mêlant danse, musique et arts visuels.Ce spectacle interroge le lien entre mouvement, temps et art visuel, découvrant peu à peu le lien entre le trait et la danse, créant des formes lumineuses venant caresser les danseurs pour souligner l’essence de leur expression corporelle.Alternance de danse Hip-Hop et de calligraphie, chaque performance est unique et réalisée sans trucage pour créer l’émerveillement du risque et de l’instantané.

Sardine et Gabriel se connaissent depuis l’enfance. Elle vit en Bretagne, lui dans l’Est. Chaque été et chaque mois de février, pour le carnaval, Gabriel part retrouver Sardine dans le Finistère, face à la mer sur un banc bleu, l’endroit de tous les possibles. Elle rêve de partir, lui de venir la rejoindre en Bretagne.Karin Serres nous offre ici une pièce qui raconte une histoire d’amour entre deux jeunes gens, aux toutes prémices de leur vie d’adultes. Elle nous parle de péripéties, de temps qui passe dans tous les sens et d’appels du large si puissants que personne ne peut y résister.

Empreinte(s) Cie Turn off the light30 avril 2015Bleu Pluriel(TRÉGUEUX)

Après une pause en 2014, le festival de cirque Tant qu'il y aura des mouettes est de retour et il est gonflé à bloc ! Pour cette nouvelle édition, Galapiat cirque et le Grand Pré s'associent pour faire de ces 3 jours un moment suspendu fait de belles rencontres artis-tiques et humaines. Au programme : du cirque, de la musique, de la rencontre, de l'amour et de la bonne humeur...Et n'oubliez pas de venir danser avec tout le monde au petit bal du dimanche soir tant qu'il y aura des mouettes, parce qu'après il sera trop tard !

1er, 2 et 3 mai 2015Le Grand Pré(LANGUEUX)

A la renverse Cie du Théâtre du Rivage8 mai 2015Quai des rêves (LAMBALLE)

Cette année, le festival Oodaaq fait voyager ses images nomades et poétiques entre Rennes, Nantes et Saint-Malo. En tout, une quinzaine de lieux, pour des expos et des projections de vidéos autour des thèmes Piratages, Paysages et Langages Imbriqués. A voir aussi, au Bon accueil, l’expo photo d’Uma Hamilton autour de l’imagerie du black Metal, le travail de Benoit Pype à la Minuscule Galerie ou Panorama (photo), la vidéo Patchwork citadine de Gianluca Abbate aux Ateliers du vent et la grande passerelle de Saint-Malo.

Oodaaq Festival (prix libre)

du 20 mai au 7 juin 2015Multi-sites(RENNES/NANTES/ST-MALO)

Tant qu'il y aura des mouettes #7 Cirque en musique

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Point de Rencontre © Mari Courtas

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PORTRAIT SCÈNE

Intuitive, improvisée et naturelle, la danse d'Alban de la Blanchardière interroge nos codes et nos atti-tudes face au spectacle. Utilisée en tant que langage corporel, et donc de fait comme mode d'expression accessible à tous, elle génère alors une émotion brute que le spectateur reçoit avec la liberté de la faire grandir en lui et de se l'approprier en fonction de son propre vécu.

« L'idée n'est pas de se concentrer sur ce que l'on fait mais plutôt de lâcher prise, d'évoquer quelque chose qui ait du sens. »

Inspiré par les chamanes, premiers danseurs de l'humanité et ce bien avant notre vision contempo-raine de cet art, il tente lors des stages qu'il dispense d'amener les gens « à avoir le plaisir d'utiliser leur corps simplement et de le faire en relation avec les autres ».Pour cela, il utilise des médias complémentaires tel que le sound painting (langage gestuel multidisci-plinaire), le circle-song (basé sur une recherche de sa voix), le gumboots (percussions corporelles sud-africaines), la body percussion ou le contact-impro.

« C'est l'occasion de faire vivre aux gens physique-ment les choses, pas simplement en tant que spec-tateur », précise Alban.Par le biais de ces différents supports, il cherche à comprendre ce qu'il se passe en soi, tout en se basant sur les capacités du corps à s'exprimer de manières différentes, selon les moments et le fait que chacun d'entre nous en soit capable.Un travail de recherche que le danseur a mis en scène dans ses 2 dernières pièces : Korfa, l'odyssée et Korfa, le cercle (Korfa qui vient du breton korfa-durezh, et signifie « anatomie »).Actuellement en résidence pour une nouvelle pièce, avec Nawal Raad (danseuse libanaise), Alban a l’in-tention d’élaborer une rencontre dansée, nourrie de leurs deux points de vue, de leurs deux histoires… pour y trouver un Point de Rencontre…

A la recherche d'un lien concret qui pourrait l’unir au monde, la compagnie Alban dans la Boîte s'engage dans une démarche de création à la fois exigeante et accessible à tous les publics. La forme importe moins que d’arriver à provoquer la rencontre.

ALBAN DANS LA BOÎTE

En résidenceDu 20 au 26 avril 2015 - MJC du Plateau (St-Brieuc) Du 5 au 10 octobre 2015 - Petit écho de la mode (Châtelaudren)Présentation de travail en cours - sur invitation (spectacle : Point de rencontre)Le 23 avril 2015 à la MJC du Plateau (St-Brieuc)

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Jeux Concours :sur www.pataques-magazine.fr

Gagnez des places pour La Fête et des albums

d'Electro monde

Gagnez des places pour le festival Mythos

Gagnez des albums

dédicacés d'Arthur H

Gagnez des DVD et des sérigraphies du festival Oodaaq

Gagnez des compils et des affiches

du festival Art Rock

et d'autres jeux concours mis en ligne régulièrement

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LE BIDULE

LE PISSE DEBOUTGadget amusant, ustensile hygiénique ou revendication féministe : petit tour d’hori-zon de l’utilité d’un pisse debout appelé aussi « guide de jet d’urine portable ».

Parce que c’est rigolo.Et oui, toutes les femmes ont eu, un jour, envie de connaître la joie de dessiner leur nom dans la neige ! Avant de rigoler, Pataquès vous conseille quand même de tester l’ustensile (jetable en papier ou durable en silicone) chez vous dans votre baignoire.Parce que c’est hygiénique.«  M’asseoir ici  ? Jamais  !». Avec le pisse debout, finie la position du « crabe » la jupe à la main pour ne pas effleurer la cuvette répugnante. D’utilité sani-taire, le Pisse debout est une pratique courante dans des pays tels que l’Inde ou les Philippines.Parce que c’est pratique.« Je vais me retenir ». Combien de fois a-t-on déjà entendu ces plaintes dans la file d’attente d’un fes-tival préférant vraisemblablement doubler le cachet

d’une star plutôt que rajouter 3 cuvettes ? Avec le pisse debout, comme ces messieurs, les femmes peuvent uriner où bon leur semble. Les festivals sont prévenus.Parce que c’est féministe.« Elles vivent un complexe de castration, regrettent de ne pouvoir uriner debout  », écrivait Simone de Beauvoir. Avec le pisse debout, fini le complexe comme le suggère la vidéo Le Pisse debout de Camille Ducellier présentée dans le cadre du festi-val Bouillants et donnant à voir un panel de femmes pratiquant la position debout. Ou comment réinter-roger « la position aussi bien physique que politique de la femme dans l’espace urbain ». P

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FAITES MONTER L’ASSO

Fondation de l'association4 février 2010Adresse27, rue Notre-Dame35500 VITRÉ02 99 75 04 60Site internetcrionsdcouleurs.fr

Crions d’couleurs l’asso qui fait bouger la jeunessePour donner la chance à tous les enfants de partir en vacances, l’association vitréenne Crions d’couleurs organise le 18 avril prochain la quatrième édition du Don Jigi Fest.

N’en déplaise à certains aigris (qui a dit vieux cons ?) non, tous les jeunes ne sont pas des individualistes déconnectés des valeurs de solidarité sociale.La preuve en est avec l’association Vi-tréenne Crions d’Couleurs, composée de jeunes de 16 à 25 ans, qui se démène pour récolter des fonds afin d’organi-ser des colonies de vacances pour des enfants de milieux sociaux défavorisés. Pour cela, l’asso ne manque pas de pro-jets et d’envie. « En plus de créer du lien social, Crions d’Couleurs c’est aussi un moyen de créer des événements pour la jeunesse vitréenne toute l’année» précise Malo, 20 ans, membre du bureau.Ainsi, des lotos, des événements spor-tifs, des soirées Wake up pour les 16–19 ans permettent, au final, de faire partir plus d’une centaine d’enfants de 6 à 15 ans à Saint-Malo l’été. «Le nombre est en constante augmentation car les enfants

reviennent ravis d’année en année ce qui nous motive encore plus à développer la structure» précise Lucie, 21 ans, prési-dente de Crions d’Couleurs.

« Les enfants reviennent ravis d’année en année ! »

2015 marque aussi le retour, après une année de pause, du Don Jigi Fest (danse de l’espoir en malien) qui avait marqué les esprits en 2013 avec la venue d’IAM. «Pour faire plaisir au public du festival, on a orienté cette quatrième édition vers l’électro pop et au vu des premiers retours, on ne s’est pas trompé » se satis-fait Lucie.Crions d’Couleurs attend donc 2300 spectateurs le 18 avril au parc expo de Vitré pour sautiller devant Jabberwocky ou Faul &Wad Ad et soutenir encore un peu plus l’action de leur association. P

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UN METIER, UNE RENCONTRE

On avait imaginé Schwarzenegger mais Laurent, pa-tron de la petite boutique rue Saint Hélier ne fait pas dans l'excès. Néanmoins, à 30 ans, 1m87 et 98kg, on peut dire que Laurent est « sculpté ». Il faut dire qu’il ne fume pas, ne boit pas et s’astreint à 10h de sport hebdomadaire avec un régime alimentaire très strict. Autant dire que tenir une boutique de complément alimentaire n’est pas donné à tout le monde. « Je suis capable de faire la différence entre ce qui est nécessaire et ce qui est superflu » nous explique-t-il.Avant d’ouvrir une boutique, Laurent était coach sportif en salle et de son ancien métier, il a gardé l’éloquence et la détermination galvanisante. Le genre de confiance en soi qui donne l'impression que toi aussi tu pourrais faire quelques séries de pompes le matin si tu te motivais un peu.

« Je ne vend pas de poudre magique ! »C’est un fournisseur de complément alimentaire qui lui a soufflé l’idée de se lancer dans la vente. Sur-fant sur le boom du fitness, il s’est lancé fin 2013 et 15 mois après, se dit satisfait. Sa clientèle brasse tout type de sportif, «  du bodybuilder au sportif

entrainé en passant par les personnes désirant perdre du poids », qu’il peut aussi coacher. Malgré le secteur de niche, Laurent n’a jamais hésité mais reconnait que, finalement, la principale difficulté de son commerce est de « casser l’image de dopant de ses produits ». Il vend par exemple de la créatine, longtemps sur la liste des dopants et aujourd’hui au-torisée. Même Florent Manaudou en prend. « Ce qui ne veut pas dire qu’on devient Florent Manaudou en prenant de la créatine » précise Laurent, « c’est les heures d’entrainements qui sont le plus important. Il faut voir les compléments alimentaires comme une aide à la récupération physique avant d’envisager une transformation du corps ». En résumé, pas de poudre magique chez lui, « Il faut avant tout avoir une pratique sportive régulière et une alimentation équilibrée  avant de constater des résultats sur le long terme ». Promis Pataquès va durer pour consta-ter les effets sur ses petites pages musclées.

Muscles, entraînements et compléments

FD Shop43, Rue Saint Hélier 35000 Rennes

Avec les beaux jours, certains vont être tentés de reprendre le sport avec des com-pléments alimentaires. Bonne idée ? Réponse avec Laurent de FD Shop à Rennes.

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INTERVIEW CONCEPT

Cie des Femmes à barbeAvant de présenter le Grand Frisson à Mythos, Gwen Aduh le metteur en scène de la compagnie répond à une interview impro. A chaque mot, il improvise la réponse.

Boucherie« Je préfère répondre "Charcuterie" que "7 jan-vier 2015". C'est possible ? ».

Epouvante« C'est le plaisir de raconter des histoires qui font peur ! Le rire du train fantôme, la transgres-sion de regarder des films interdits aux moins de 16 ans quand on en avait 12 ».

Guignol« Quand j'étais étudiant en dentaire, je rêvais

de quitter la fac en me prenant pour Laurent

Mourguet, créateur de Guignol et arracheur de

dents. Et finalement, c'est le GRAND GUIGNOL,

théâtre de l'horreur du début du XXe siècle qui

m'inspire, vingt ans plus tard.

Guignol qui déteste la flicaille, m'a sans doute

aussi beaucoup inspiré... Guignol ! Guignol ! ».

Impro« Une discipline découverte par hasard, il y a 7

ans et que j'explore depuis, avec la griserie d'un

psychanalyste qui étudierait l'inconscient ».

Abracadabrant« Une formule magique transformée en adjectif. Cela reflète mon parcours artistique : commencer en tant que magicien et petit à petit travailler la magie du verbe ».

Bide« Le risque pris chaque soir quand on rentre en scène. Mais c'est également la peur qui nous étreint lorsque l'on va tous manger après le spectacle. Bref, nous sommes condamner à prendre un bide ou prendre du bide ».

Ovation« On l'apprécie avec un certain standing ».

Mytho(s)manie« La compagnie des Femmes à barbe a joué quasiment toutes ses créations à Mythos donc oui, nous sommes complètement mytho(s) maniaques mais Maël Legoff (programmateur de Mythos) ne serait-il pas également maniaque des Femmes à Barbe ? ».

A Collinée (22)Le 30 avril 2015 à 20h30 à la salle MosaïqueA Rennes (35)Le 11 avril 2015 à 18h au théâtre du vieux Saint-Etienne

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Crédit Mutuel Arkéa. S.A. coopérative de crédit à capital variable et de courtage d’assurances. Siège social : 1, rue Louis Lichou. 29480 Le Relecq-Kerhuon. Siren 775 577 018 RCS Brest. Orias 07 025 585. 03/2015.

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