Passif en FLE

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1 UNIVERSITE LIBRE DE BRUXELLES FACULTE DE PHILOSOPHIE ET LETTRES Leçon de FLE : la voix passive HOEBEKE Margaux Travail réalisé dans le cadre du cours de Grammaire appliquée au FLE ROMA-B-431 Monsieur D. VAN RAEMDONCK

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UNIVERSITE LIBRE DE BRUXELLES

FACULTE DE PHILOSOPHIE ET LETTRES

Leçon de FLE : la voix passive

HOEBEKE Margaux Travail réalisé dans le cadre du cours de

Grammaire appliquée au FLE

ROMA-B-431

Monsieur D. VAN RAEMDONCK

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1. Introduction

La voix passive était pour nous du pain béni lors de nos exercices de grammaire à

l’école : principe simple, maîtrise aisée de la formation, exercices de transformation dans

lesquels il suffisait de recopier, peu d’exceptions, peu d’applications dans la langue…

Apprise et retenue en un clin d’œil, elle fut rangée dans un coin de notre mémoire, et ne

servit qu’à de rares occasions.

Aujourd’hui, la loi du moindre effort n’est plus d’actualité, et nos lectures des

différents manuels de FLE dévoilent des lacunes dans l’enseignement de cette voix, trop

souvent définie par opposition à la voix active, alors qu’elle sert à exprimer d’autres

nuances. La grammaire traditionnelle ne nous a pas été d’un grand secours dans ce cas-ci,

étant donné que c’est sur elle que se basent les manuels, et que la manière dont elle

organise les différentes voix ne suffit plus à expliquer leur fonctionnement et leurs

particularités propres. Nous avons donc tenté, par le biais de cette leçon, de revoir la

manière dont la voix passive était expliquée, et de créer des exercices moins simplistes

que ceux qui ont facilité notre apprentissage grammatical.

La première partie de notre travail s’attardera sur les manuels, et critiquera la

manière dont ils envisagent la voix passive, au point de vue du thème, de la théorie et des

exercices. La deuxième rappelle le discours grammatical sur lequel nous nous baserons

pour la leçon, et la troisième consiste en la leçon que nous avons élaborée. Pour cette

dernière, les justifications des différentes étapes sont détaillées après l’énoncé ou

l’explication que nous donnons.

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2. Critique des manuels de FLE

Nous reprenons, dans cette partie, les mots utilisés tels quels par les manuels,

sans les modifier pour les faire correspondre à notre discours grammatical. Des

photocopies de toutes les pages consacrées à la voix passive sont disponibles en annexe à

titre d’information, puisque nous avons choisi d’insérer directement les images dans le

texte, pour éviter de fastidieux aller-retour. Devant l’abondance de manuels de FLE, nous

avons choisi aléatoirement quatre d’entre eux pour notre critique, mais il y avait

certainement matière à discuter dans tous ceux vers lesquels nous ne nous sommes pas

tournés.

1.1. Sans Frontières 3

1.1.1. Thème et présentation

Le sommaire du manuel nous permet de voir que la "forme passive" sera

abordée, avec la phrase nominale, dans la deuxième unité, intitulée « Dis-moi ce que tu

lis », qui traite de la presse et des médias, comme le précise le sous-titre. C’est un thème

qui nous a semblé judicieusement choisi, parce que la voix passive y est fréquemment

utilisée, sous des formes qui sont réellement employées par les locuteurs, et non dans des

productions artificielles que l’on ne rencontre jamais.

La leçon se présente comme suit : une première prise de contact avec le thème,

via une compréhension à la lecture, suivi d’une analyse, d’une compréhension à l’audition,

de son analyse, et enfin, de la théorie sur la forme passive. Le reste de l’unité reprend le

même schéma pour les autres points de grammaire qui y sont abordés.

1.1.2. Théorie

L’explication théorique de la forme passive s’articule en trois points : formation,

emploi et particularités.

Dans le premier point, la construction de la forme passive y est expliquée, par le

biais de la construction en croix, qui se base sur la voix active.

Ce choix n’est malheureusement pas le meilleur, à nos yeux, et ce pour deux

raisons. D’abord parce qu’il ne fait exister la voix passive qu’en opposition par rapport à

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la voix active, et la fait passer pour une simple transformation. Ensuite, il est stipulé que

le sujet fait l’action à l’actif, et qu’il la subit au passif. Cette affirmation est erronée,

puisque la simple phrase Lucie a reçu des cadeaux pour Noël (dans laquelle Lucie subit

l’action) la contredit.

Les explications qui suivent portent sur les conditions qui doivent être remplies

pour pouvoir mettre un verbe au passif. Dans le Livre du Professeur (p. 42) du même

manuel, nous avons trouvé un point qui disait que les expressions figées ne pouvaient se

mettre au passif (forcer la main, tendre l’oreille…). Pourtant, cela ne figure pas dans le

livre des élèves, alors que cela nous a semblé être un élément important, puisqu’il permet

d’avoir un aperçu de ce qui est passivable ou non.

La dernière partie porte sur les mots introducteurs, qui peuvent être soit par, soit

de. Quelques exemples d’emplois avec de sont donnés.

Le deuxième point aborde l’emploi des différentes formes : active, passive et

pronominale de sens passif. Les emplois se bornent en réalité à donner deux phrases qui

sont mises tour à tour à chacune des formes, sans explication sur les particularités de

chaque emploi, ni les nuances que cela peut exprimer. Le Livre du Professeur (p. 42) fait

mention des verbes impersonnels au passif et des cas dans lesquels ils sont employés,

mais cela ne figure pas dans le manuel. Nous trouvons cela un peu paradoxal, puisqu’on y

trouve les pronominaux de sens passif. La logique aurait voulu qu’ils y figurent tous les

deux, ou pas du tout.

Le dernier point cite deux remarques, l’une portant sur les verbes qui peuvent

être employés à la place de l’auxiliaire être dans une forme passive (rester, demeurer,

passer pour…), l’autre sur les verbes pronominaux qui expriment un passif renforcé (Il

s’est entendu condamner à mort).

1.1.3. Exercices

Les exercices se trouvent en fin de manuel, et sont au nombre de cinq. Les

corrigés se trouvent dans le Livre du Professeur (pp. 42-43).

Le premier exercice propose sept formes en gras, disséminées au sein d’un petit

texte, que l’on doit faire passer de l’actif au passif. Si cet exercice ne demande pas de

production de la part de l’apprenant, il lui permet de se familiariser avec la formation du

passif, grâce à des tournures relativement simples, mais vraisemblables, puisque les

formes de base et les formes transformées sont toutes cohérentes.

Le deuxième demande de remplir un texte à trous en utilisant des paires de

verbes qui sont placés dans la marge. Il n’y a toujours pas de production réelle de

l’apprenant, mais les verbes sont donnés à l’infinitif, ce qui ajoute une petite difficulté par

rapport à l’exercice précédent, en ce sens qu’il ne suffit plus de recopier.

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Le troisième a pour consigne de remplacer les auxiliaires être dans les formes

passives, pour utiliser les verbes placés dans la marge. Nous ne voyons pas vraiment

l’utilité d’un tel exercice. Il n’y a aucune production, puisqu’il suffit de remplacer les

formes (même si parfois, il faut en modifier la place). De plus, les consignes sont trop peu

claires, et dans les deux derniers cas, les formes auxquelles il faudrait arriver sont tirées

par les cheveux, et peu vraisemblables.

Le quatrième demande de remplacer des formes passives par un verbe qui peut

s’employer à la fois comme un passif, et un pronominal de sens passif. La nuance entre les

deux étant assez peu marquée, cet exercice nous semble également peu utile, parce qu’à

nouveau, il suffit de remplacer les formes déjà existantes, avec une légère adaptation, et

que cela n’apporte rien à la maîtrise de la forme passive.

Dans le cinquième et dernier exercice, l’apprenant doit utiliser la forme passive

dans des phrases dont les verbes sont remplacés par des noms. Ainsi, outre la forme

passive, les apprenants doivent trouver la forme correcte du participe passé. Une petite

remarque cependant sur le fait que les formes proposées sont toutes destinées à être

mises au passé, en raison des marqueurs de temps, et que donc, seuls les temps du passé

seront exercés.

1.1.4. En conclusion

Sans Frontières 3 reste assez conventionnel dans sa manière d’aborder le passif,

autant par sa synthèse grammaticale, qui est assez complète dans l’ensemble, malgré

quelques petites imprécisions ou erreurs, que par ses exercices, qui sont pour la plupart

simples et très encadrés. Si la grammaire garde une certaine cohérence (bien que le

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discours choisi ne nous convienne pas), nous avons trouvé les exercices trop peu

originaux, parce qu’ils ne nécessitent souvent aucune production des apprenants, et qu’ils

sont assez peu diversifiés, se basant toujours sur le même principe. Nous n’avons

d’ailleurs vu aucun exercice oral.

1.2. Mosaïque 3

1.2.1. Thème et présentation

La forme passive est abordée dans la leçon 8, dont le thème est celui de la vie

quotidienne, des services, des assurances, etc. Cela nous a semblé plutôt rébarbatif, et

relativement compliqué, au premier abord, mais cela a le mérite d’être réaliste, et de

donner un vocabulaire pratique. La déduction et la participation des apprenants sont très

sollicitées dans cette leçon : à chaque fois qu’un texte est lu ou écouté, des questions

d’observation sont posées aux apprenants, afin de les amener petit à petit à comprendre

la formation du passif, et la manière dont il est utilisé.

1.2.2. Théorie

Nous n’avons trouvé qu’un tout petit encadré contenant les règles de formation

de la forme passive, et rien du tout dans le précis grammatical qui se trouve en fin de

manuel, et qui reprend pourtant bon nombre des points qui ont été vus dans les leçons.

Cet encadré reprend également la règle pour la nominalisation, qui est vue dans

la même unité que le passif. La règle est exprimée au moyen d’abréviations ou de

symboles ( p.p., +, =, etc.), ce que nous trouvons peu adapté. Les règles de grammaire sont

censées être claires, et bien fixées, et le fait d’utiliser des abréviations et des symboles

(même s’ils sont expliqués oralement) peut amener une confusion dans l’esprit de

l’apprenant. Les commentaires sur chacune des deux formes sont pertinents, mais ils

seraient peut-être mieux classés dans une rubrique qui concernerait les emplois des deux

formes, ou les nuances qu’elles peuvent respectivement exprimer. Quant aux formations à

proprement parler, elles semblent se baser sur l’ordre des mots. La forme active est

décrite comme sujet + verbe + compl. Il est vrai que la plupart des phrases s’écrivent sous

cette forme, mais l’on peut néanmoins trouver, dans une tournure plus travaillée, par

exemple : Longue sera la route.

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La forme passive est décrite par compl. = sujet + verbe « être » + p.p. du verbe

(+par + sujet). La formulation est non seulement compliquée, mais comporte des

imprécisions : le complément de la forme active correspond au sujet, mais que faire

quand on n’a pas de complément ?, être est utilisé en tant qu’auxiliaire, on n’insiste pas

sur le fait que c’est lui qui varie pour indiquer le temps, même si par est le plus utilisé, on

peut également trouver de, et ce n’est pas mentionné, on retrouve deux fois le mot sujet

dans l’énoncé, etc.

On ne parle nulle part des verbes qui peuvent être passivés, de la manière de

tourner la phrase quand on n’a pas de sujet, ou quand c’est le pronom on, du fait que les

formes passives sont souvent utilisées sans complément, etc. C’est un tableau qui est

largement incomplet et imprécis, et qui nous semble tout à fait inadéquat. Cela peut, à la

limite, se comprendre si l’on considère que la méthode employée ici est celle de la

déduction, qu’il semble normal que le professeur suive pas à pas ses élèves dans tous les

stades de leur réflexion et qu’il donnera probablement toutes les précisions nécessaires

lors d’explications orales, mais la manière dont est expliqué le passif est beaucoup trop

légère pour que les apprenants puissent s’y référer, et trop imprécise pour couvrir les cas

principaux que l’on rencontre.

1.2.3. Exercices

Nous avons trouvé, dans cette leçon, trois exercices après l’explication sur le

passif. Étant donné les consignes floues, il nous a été difficile de déterminer s’ils étaient

ou non destinés à entraîner à la formation du passif.

Le premier demande d’imaginer une discussion avec un représentant de

l’autorité pour infraction. Il semblait plutôt destiné à entraîner le vocabulaire, et l’emploi

du passif s’y prête peu.

Le deuxième demande explicitement de faire le récit d’incidents (précédemment

énoncés) en utilisant autant que possible le passif ou la nominalisation. C’est un exercice

qui demande une production écrite de la part des élèves, tout en leur permettant de

s’appuyer sur des éléments déjà connus, et qui nous semble donc intéressant. Le fait de

mêler les deux points de grammaire n’est pas dérangeant, si ce n’est que l’on pourrait être

tenté d’en utiliser un plus que l’autre.

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Le dernier exercice porte probablement sur le futur et le futur antérieur, qui est

abordé entre les deux derniers exercices, et demande de fabriquer des phrases ambiguës

en français.

Il n’y a aucune correction des exercices dans le manuel des apprenants, ce qui

implique un suivi du professeur.

1.2.4. En conclusion

Mosaïque 3 est un manuel qui semble aborder les faits de langue au travers de

textes bien plus que par des exercices distincts, ou par des explications précises. Le fait de

faire participer les élèves, et de leur faire déduire la plupart des éléments est selon nous,

une bonne démarche, mais nous avons trouvé dommage qu’il n’y ait qu’un seul exercice

concernant le passif, et que la grammaire qu’ils adoptent soit si bancale, tant au niveau du

contenu que de la présentation.

1.3. Forum 2

1.3.1. Thème et présentation

Dans ce manuel, le passif est abordé dans une unité consacrée aux interviews. Le

thème est traité via des textes, mais aussi des compréhensions à l’audition, et de petits

articles. Beaucoup de questions sont posées aux élèves, mais elles portent toujours sur le

contenu et le vocabulaire, et non sur les points de grammaire qui pourraient s’y

retrouver. C’est surtout le second texte qui contient des formes au passif, assez variées

pour explorer les différents cas.

1.3.2. Théorie

La théorie est donnée juste après les différents textes et commence par quelques

questions pour amorcer le point de grammaire.

La première partie porte sur la formation du passif, selon le schéma en croix

actif/passif, dont nous avons déjà parlé précédemment. L’explication n’est pas complète,

il manque certains mots qui doivent être remplis par les élèves, ce qui suppose un suivi

du professeur, non seulement pour les guider dans leurs déductions, mais aussi pour ne

pas qu’ils notent d’erreurs. Après quelques informations que nous avons déjà rencontrées

concernant les modalités de formation du passif (auxquelles il ne manque réellement que

la mention du de comme mot introducteur du complément, en plus du par), des exemples

sont donnés afin de reproduire des temps différents dans les formes passives. Là encore,

les exemples sont à compléter par les élèves. Une dernière remarque concerne le fait que

seuls les verbes avec un COD sont passivables.

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La seconde partie porte sur l’emploi du passif : soit pour mettre le COD de la

phrase active en valeur, soit quand on ne connait pas, ou on ne veut pas exprimer le sujet

de l’action. Le manuel aborde en plus la question des formes pronominales de sens passif,

et dit qu’on emploie un verbe pronominal à la place d’un passif quand il s’agit d’un verbe

de perception, ou d’un verbe qui a un sens passif à la forme pronominale.

Dans le mémento grammatical qui figure en fin de manuel, une partie est

consacrée au passif. Elle reprend, en grande partie, ce qui est dit dans l’unité 4, mais

rajoute une petite précision d’emploi : quand l’auteur de l’action n’est pas précisé, on peut

choisir entre une phrase active avec on comme sujet, ou une phrase passive sans

complément. Cela aurait pu être mis dans l’unité, puisque ce point y avait été abordé,

mais seulement avec un exemple de passif sans complément.

Dans le précis grammatical enfin, l’ensemble des éléments de l’unité et du

mémento sont repris, toujours avec des trous dans le texte à remplir par les élèves. C’est

un livret séparé du manuel, qui peut donc servir de base lors des exercices ou de

l’apprentissage. Nous trouvons un peu risqué de laisser ainsi des trous dans l’outil

principal qu’ils utiliseront, dans le sens où, même si le professeur donne les mots qu’il

faut écrire, il peut toujours y avoir des erreurs, auquel cas, les règles de grammaire

seraient fausses. En début de page, le précis rajoute, alors qu’il ne l’avait fait ni dans le

manuel, ni dans le mémento, qu’au passif, le sujet subit l’action, et qu’à l’actif, il la fait. On

retombe donc ici dans le discours typique des grammaires traditionnelles.

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1.3.3. Exercices

Nous n’avons trouvé qu’un seul exercice relatif au passif dans le manuel. Il

demande de mettre à la voix passive un petit texte écrit à la voix active. Le corrigé se

trouve dans le Guide Pédagogique (p. 83).

C’est un exercice relativement basique, qui s’appuie sur la voix active, mais qui donne des

phrases crédibles au passif. Étant donné que cela parle d’un cambriolage, toutes les

formes sont conjuguées au passé, ce qui empêche d’entraîner les élèves à d’autres formes.

De plus, sur les dix formes demandées, seule une phrase au passif est construite avec un

complément, la dernière. Même si les phrases passives sans complément sont les plus

utilisées, cela reste très peu, et cela n’exerce pas beaucoup au reste. Cet exercice ne

demande, par ailleurs, aucune production des apprenants.

Trois autres exercices sont proposés dans le Cahier d’Exercices (p. 31), mais sans

les corrections, qui doivent être faites par le professeur.

Le premier est un exercice de drill, qui demande de mettre au passif cinq phrases

actives. Cela peut être utile pour débuter, même ce n’est pas un exercice très intéressant,

du moment que les autres exercices sont variés. Il est similaire à celui que nous avions vu

dans le manuel.

Le deuxième propose six énoncés comprenant deux phrases : la première pour

mettre l’apprenant dans le contexte, et toujours sous forme d’une question, la seconde en

est la réponse, et l’apprenant doit mettre le verbe à l’infinitif à la forme passive. Il ne

sollicite pas beaucoup plus de ressources que le premier, mais au moins, il ne se base pas

sur la forme active, et les verbes sont donnés à l’infinitif. De plus, la question qui introduit

est un bon moyen pour éviter d’avoir des phrases qui se suivent sans suite, et dans

lesquelles on trouve parfois difficilement un sens, faute de contexte.

Le dernier demande de reformuler cinq phrases écrites avec on, sans utiliser ce

pronom. Le but était probablement de montrer ce que donnaient des constructions

passives sans complément, mais cela n’apporte pas grand-chose. Le principe est

exactement le même que le premier exercice, et le fait d’avoir remplacé les sujets par on

ne change rien à la difficulté.

1.3.4. En conclusion

Forum semble être assez complet au niveau de la théorie, et couvre les

différentes particularités de la forme passive, mais se réfère encore trop à l’actif pour ses

explications grammaticales. Quant aux exercices, ils sont tous du même type, et donc,

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insuffisants à la maîtrise de la construction passive. Nous n’avons trouvé aucun exercice

de production écrite ou orale nulle part, ce qui signifie que les seuls entraînements

qu’auront eus les apprenants auront été du drill et des transformations actif/passif.

Retenons néanmoins le précis grammatical, qui est un outil pratique dans la résolution

d’exercices, ou comme manuel d’étude, et la clarté de tout ce qui est proposé, tant au

niveau du thème, que des exercices et de la théorie. L’ensemble forme véritablement une

unité, exemples et exercices se basant sur le vocabulaire du thème choisi.

1.4. Bonne route 2

1.4.1. Thème et présentation

Phrase et forme passives sont abordées dans l’unité 11 du manuel intermédiaire,

qui s’intitule La Ruée vers l’Art. L’unité commence par un texte sur les musées,

normalement destiné à illustrer la forme passive. À notre grand étonnement, nous n’en

avons trouvé que très peu dans le texte en question, ce qui rend les explications qui

suivent plus abstraites pour les élèves. À la page suivante, nous trouvons des explications

théoriques sur le passif, ainsi que des exercices.

1.4.2. Théorie

La théorie se divise ici en Forme passive et Phrase passive.

La première se centre principalement sur la forme verbale et la manière de la

construire. Les remarques habituelles sont faites (seuls les verbes avec un COD peuvent

se mettre au passif, cela se construit avec l’auxiliaire être + le participe passé du verbe), et

un grand tableau d’être décoré, conjugué à tous les temps, est reproduit. Une fois qu’il a

été expliqué que c’est l’auxiliaire être qui varie en temps, il peut sembler inutile de donner

ainsi toutes les formes possibles pour un verbe au passif. Néanmoins, c’est un tableau

clair, dans lequel on se repère facilement, et qui permet, grâce à la répétition de toutes les

formes, de bien ancrer cette règle de base dans la formation du passif. En outre, le choix

d’un sujet au féminin montre que le participe passé s’accorde avec le sujet, ce qui n’était

pas précisé explicitement dans les règles. Une remarque supplémentaire figure au bas du

tableau et précise qu’il ne faut pas confondre le présent passif et le passé composé des

verbes employés avec l’auxiliaire être.

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La seconde se situe après quelques exercices sur la forme passive, et s’attache

plutôt à expliquer la structure de la phrase dans une voix passive. En se basant sur la

phrase active, on montre comment apparaissent les transformations, quelles sont les

nouvelles appellations et les mots introducteurs (par et de). De plus, on précise que la

voix passive est choisie pour mettre en évidence le sujet de la phrase passive. Ainsi, plutôt

que de tomber dans des considérations sur le sujet qui fait ou subit l’action, l’accent est

plutôt mis sur l’élément qui est mis en évidence grâce à la tournure, ce qui nous semble

être quelque chose de très positif. Après ces explications, on trouve quatre remarques :

La première porte davantage sur ce qui se dit ou non, que sur ce qui est correct. Il

serait correct de dire La pomme a été mangée par moi, mais cela ne s’entend jamais. C’est

donc bien de le préciser. On pourrait même supprimer le « en principe », puisqu’à notre

connaissance, il n’y a pas de cas où cela pourrait être dit.

La deuxième remarque est également très utile puisque les cas de phrases

passives sans complément d’agent sont les plus courants.

La troisième est une remarque qui aurait pu être évitée, puisqu’on utilise aussi

d’autres verbes à la place de l’auxiliaire être (demeurer, rester, etc.), et que l’imprécision

du « quelquefois » peut créer des complications là où il n’y avait pas de difficulté.

La dernière est pertinente, puisque c’est un cas particulier qu’il n’est pas rare de

rencontrer, et qu’il est donc bon de savoir comment se servir de pouvoir. Peut-être aurait-

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il été utile de mettre un exemple, comme ça a été le cas pour toutes les explications

précédentes.

1.4.3. Exercices

Il y a trois exercices concernant la forme passive.

Le premier demande de retrouver des formes passives dans une série de neuf

formes. On trouve dans cette liste de phrases des formes passives, actives, ainsi que des

formes actives dont le participe passé s’emploie avec l’auxiliaire être, ce qui corse un peu

l’exercice, et peut servir à remplacer la faible proportion de passifs dans le texte

introducteur en début d’unité.

Le deuxième, en faisant remplacer un pronom par un autre entraîne à l’accord

avec le sujet, bien que cet exercice puisse tout à fait s’intégrer à un autre plus complet, qui

changerait le genre et le nombre des sujets proposés. L’exercice est très court, et n’est pas

foncièrement indispensable.

Le dernier demande de faire des phrases à la forme passive. Les mots sont déjà

dans le bon ordre, étant donné que pour le moment, la phrase passive n’est pas censée

être connue, et les élèves doivent seulement trouver la bonne forme, à partir du verbe

donné à l’infinitif. Cela évite de recopier la phrase de l’actif, et permet d’entraîner aussi

les participes passés. De plus, les compléments circonstanciels en début de phrase

permettent de faire varier les temps des formes.

On trouve également trois exercices pour la phrase passive.

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Dans le premier, il faut faire des phrases passives à partir de phrases actives, et

l’on demande quelle est la phrase qui ne peut se mettre au passif. C’est un exercice de drill

habituel, ne demandant aucune production des élèves, et dans lequel il suffit de recopier

les formes verbales en se basant sur le tableau qui leur est fourni sur la page précédente.

L’exercice suivant demande de faire l’inverse, à savoir de mettre les phrases à

l’actif. L’intérêt de l’exercice ne saute pas aux yeux, si ce n’est pour insister sur

l’importance des temps, et les équivalences entre les deux voix, mais à nouveau, nous

préférerions que le passif ne soit pas toujours comparé à l’actif.

Le dernier exercice est le seul intéressant à nos yeux : l’élève doit s’improviser

guide de musée et commenter les tableaux (en utilisant des phrases passives, bien sûr).

Cela n’est pas précisé, mais on suppose que cet exercice se prête mieux à un travail en

groupe, et certainement à l’oralité. La situation est crédible, cela crée une interaction

entre les élèves, et ça leur demande une réelle production.

Soulignons que la forme pronominale employée au passif est expliquée très

brièvement dans le point qui suit, et qu’elle apparaît une fois dans l’exercice qui s’y

rapporte. Quant au corrigé des exercices, il se trouve dans le Guide Pédagogique (pp. 41-

42)

1.4.4. En conclusion

Malgré le choix un peu étrange du texte de départ, les explications grammaticales

concernant la voix passive se révèlent être très complètes, et bien présentées. Une

faiblesse cependant du côté des exercices qui, bien que variés, nous ont semblé trop

superficiels pour maîtriser l’ensemble de la voix passive. Ce manuel serait donc plutôt

une aide au niveau grammatical, plutôt qu’un livre d’exercice ou d’entraînement.

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3. Discours théorique

Nous avons tâtonné longtemps avant de trouver un discours grammatical qui nous

convienne, et qui permette de parer à toutes les éventualités. Les catégories traditionnelles étant

bien sûr inaptes à expliquer les différentes voix (et contenant d’ailleurs des contradictions

internes), nous nous sommes tournés vers la grammaire de Marc Wilmet. Celle-ci proposait une

classification plus claire que les grammaires traditionnelles. Mais, plutôt que de trouver un moyen

pour expliquer réellement ce qu’était une voix, et pourquoi on en utilise une plutôt qu’une autre, il

classait les différents cas que l’on rencontrait dans des catégories, en prenant comme critères les

sujets logiques et grammaticaux, et les agents et patients sémantiques. Plutôt que d’expliquer les

conséquences grammaticales des voix, il valait mieux se tourner vers les causes, et sur la notion

même de voix. Nous avons alors décidé de reprendre la théorie de Dan Van Raemdonck, qu’il

expose dans son référentiel1, et dans les deux cours de grammaire qu’il donne, et auxquels nous

avons assisté (Maîtrise et critique de la grammaire normative, et Grammaire descriptive du

Français Moderne I).

La voix est considérée ici comme un point de vue sur un procès donné, qui modifie toute

la structure de la phrase. La voix permet de changer de point de vue sur le procès, et de mettre un

élément de la phrase en évidence.

Prenons une phrase simple, qui contient deux éléments :

Picasso a peint le tableau Guernica.

Nous trouvons déjà deux voix différentes, puisque l’on peut prendre comme thème

Picasso (notre phrase d’exemple), ou tableau (Le tableau Guernica a été peint par Picasso). Ces

deux voix correspondent aux voix dites active et passive. Une troisième voix serait dite moyenne

ou pronominale, c’est celle qui prend comme thème la relation entre les deux éléments (Picasso se

peint).

Dans la voix I, on prend comme thème ce qui est à l’origine de tout le procès de peinture.

Si Picasso n’avait pas existé ou peint, Guernica n’aurait jamais été créé.

À l’inverse, dans la voix II, le thème adopté est l’aboutissement du procès peindre.

Dans la voix pronominale, le thème est à la fois l’origine et l’aboutissement du procès.

Il existe aussi une tournure factitive, et une tournure unipersonnelle (qui correspond à la

tournure dite impersonnelle). Dans la tournure factitive, le thème choisi est un élément qui sert de

déclencheur à l’origine du procès. Si l’on dit Le général a fait exécuter le prisonnier, c’est l’ordre du

général qui a déclenché l’origine (ses soldats) du procès exécuter. Dans la tournure

unipersonnelle, le sujet est vide, puisqu’il ne contient ni origine, ni aboutissement, et le thème est

placé dans le rhème : Il tombe des cordes.

1 Qui est disponible sur www.communelangue.com

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4. Déroulement de la leçon

Public : Niveau intermédiaire multilingue (B1)

Cadre scolaire

Classe d’une quinzaine d’élèves de 16 ans

Durée : 100 minutes

Thème : La presse

1.5. Première approche (20 min)

Le thème de la presse a été choisi parce que l’emploi de la voix II est fréquent

dans les journaux ou les récits, et qu’il n’est donc pas nécessaire de forcer les phrases

pour les faire correspondre au point de grammaire étudié. De plus, les journaux font

partie de la vie quotidienne des élèves, et les éléments qui y figurent leur sont

normalement familiers. Et enfin, c’est un sujet qui offre de nombreuses possibilités de

thèmes, afin d’éviter de répéter la même chose.

Une feuille (cf. Annexe) comprenant des titres de journaux est distribuée aux

élèves, qui commencent par la lire individuellement. Le professeur vérifie ensuite si tous

les mots de vocabulaire sont bien compris. Si ce n’est pas le cas, il les fait deviner aux

élèves, ou il en explique la signification. Les titres comportent des voix II, et des voix

moyennes, afin que les élèves se familiarisent avec le concept. La première voix s’y trouve

pour la raison évidente qu’elle est le sujet de la leçon, la seconde parce qu’elle mérite,

selon nous, d’être mentionnée, parce qu’elle exprime dans certains cas une nuance

passive.

Le vocabulaire aurait pu être donné sous forme de liste, mais nous avons choisi

de ne pas le faire, d’abord parce que nous les avons toujours trouvées indigestes et peu

agréables à étudier, ou à retenir, et ensuite parce qu’il serait difficile d’établir une liste

des mots qui ne sont pas connus, étant donné que le public est multilingue. Il serait de

toute façon utile de faire une séance orale d’explications, c’est pourquoi tout le

vocabulaire est expliqué par le professeur. Des notes peuvent être prises par les

apprenants pour les mots qu’ils ne connaissent pas.

Le professeur pose ensuite des questions de type :

- Quelles sont les caractéristiques grammaticales des phrases données ?

- Qu’est ce que cela exprime, selon eux ? (Au besoin, comparer avec une phrase

mise à la voix I pour voir ce qui est mis en évidence dans un cas et dans

l’autre)

Page 17: Passif en FLE

17

- Quelles sont les différences au niveau du sens et de la grammaire des voix

moyennes et des voix II ? (Une fois qu’il a été expliqué les noms qu’on leur

donnait).

Ces questions ont pour but de ne pas expliquer la matière de manière abrupte,

mais plutôt d’amener les élèves à réfléchir sur le contenu des titres de journaux, et de leur

faire déduire certaines choses par eux-mêmes.

1.6. Explication grammaticale + questions (15 min)

1.6.1. Concept et emploi

La voix est un point de vue que l’on prend sur un procès. En fonction du point de

vue que l’on désire adopter, et de l’élément que l’on veut mettre en évidence, on utilisera

une voix différente.

La voix II est celle que l’on emploie lorsqu’on prend l’aboutissement du procès

comme point de vue. Si l’on prend comme exemple Le directeur prépare la réunion, le

procès est préparer. Il a pour origine directeur, et comme aboutissement réunion.

Si l’on adopte l’origine comme point de vue, on utilise la voix I, comme dans notre

phrase d’exemple.

En revanche, si l’on adopte réunion comme point de vue, c’est-à-dire

l’aboutissement du procès, on utilise la voix II, et cela donne alors La réunion est préparée

par le directeur.

Cette voix peut être utilisée pour exprimer les nuances suivantes :

- Pour insister sur l’aboutissement de la phrase : La robe a été créée par un

couturier connu.

- Quand on ne connait pas l’origine du procès : Les bijoux de la reine ont été

dérobés.

- Quand on ne veut pas exprimer l’origine du procès : [Dans une réunion,

pour parler au nom de tout le monde] Une solution a donc été imaginée.

1.6.2. Formation

Seuls les verbes transitifs, c’est-à-dire qui se construisent avec un COD, peuvent

être utilisés dans une voix II. La formation de la voix II se fait avec l’auxiliaire être, qui

varie en fonction du temps utilisé, et qui est suivi par un participe passé, accordé avec le

sujet. L’aboutissement du procès devient alors le sujet de la phrase, et l’origine devient un

complément d’agent, introduit par la préposition par (ou dans certains cas, par de, comme

dans la phrase Il est aimé de tous).

Ainsi, on pourra dire :

- Cette ville a été fondée juste après la guerre.

- Les avions sont retardés par un ouragan.

- Les plus originaux seront récompensés.

Page 18: Passif en FLE

18

Les verbes employés avec l’auxiliaire être ne peuvent pas s’employer dans une

voix II, ou alors ils ont un autre sens : Il est sorti et Il a été sorti (quelqu’un l’a forcé à

partir).

On ne peut mettre à la voix II des expressions idiomatiques : Il s’en lave les mains

ne donne pas Les mains en sont lavées par lui. Même chose pour s’emmêler les pinceaux,

passer l’arme à gauche, tenir tête à quelqu’un, avoir faim, etc.

Quand l’origine est un pronom, on ne l’exprime pas à la voix II : J’ai transporté

tous ses meubles ne donne pas Tous ses meubles ont été transportés par moi, mais Tous ses

meubles ont été transportés.

1.6.3. Voix moyenne ou pronominale

Quand l’origine et l’aboutissement du procès se retrouvent dans le sujet de la

phrase, on a affaire à une voix moyenne. C’est le cas dans Pierre se pince, où Pierre est à la

fois celui qui pince, et celui qui est pincé.

Les pronominaux qui ont un sens passif peuvent s’utiliser dans une voix

moyenne pour transmettre les mêmes informations qu’une voix II, mais souvent sans

devoir exprimer l’origine du procès. Le texte s’efface petit à petit veut dire la même chose

que Le texte est effacé petit à petit.

_____

Après l’introduction de la leçon, qui a permis aux élèves de se familiariser avec la voix II

et la voix moyenne, le professeur explique maintenant la théorie grammaticale. Elle commence

par une partie sur le concept et l’emploi de la voix II. Il est important de bien définir les termes

que l’on utilise, et les concepts que l’on manipule. C’est pourquoi nous définissons en quelque

sorte ce qu’est une voix, et comment elle s’utilise, même si les élèves sont déjà censés le savoir. Il

est d’ailleurs possible que leurs connaissances concernant la voix soient celles des grammaires

traditionnelles qui sont, nous l’avons vu, dépassées. La voix II n’a pas de cas particulier où elle est

la seule possibilité pour exprimer une nuance. Elle est un choix de la part de l’énonciateur, mais il

aurait pu décider d’utiliser une autre voix ou tournure pour exprimer ce qu’il a dit. Les quelques

cas d’emplois que nous donnons sont non exhaustifs, et le premier (pour mettre en évidence

l’aboutissement) est lié au fait même de prendre l’aboutissement comme thème, mais cela produit

un effet stylistique particulier que nous voulions souligner.

Le professeur explique ensuite la formation de la voix II, tant au niveau de la forme

verbale que de la phrase complète. Cela commence par des généralités, et par trois exemples qui

sont chaque fois à des temps différents. Suivent ensuite des remarques que nous avons jugées

importantes dans la formation de formes ou de phrases à la voix II. Elles sont toutes

accompagnées d’exemples, que le professeur expliquera à chaque fois aux élèves. Le cas des

expressions idiomatiques est difficile à appréhender pour un élève FLE, parce qu’il n’a qu’une

Page 19: Passif en FLE

19

faible connaissance des expressions figées en français. Cette règle ne lui est donc d’aucune utilité,

à moins qu’on lui dise, ou qu’il apprenne par lui-même ce qu’est une expression, et ce qui peut

être transformé. Nous avons également pris le parti de dire que telle phrase ne donnait pas telle

autre phrase à la voix II, même si cela peut être le cas. Prenons l’exemple de J’ai transporté tous ses

meubles. La phrase à la voix II Tous ses meubles ont été transportés par moi est grammaticalement

correcte. De plus, il est possible qu’un ami ayant aidé à déménager, fier de son exploit insiste en

disant Tous ses meubles ont été transportés par moi ! Par moi, hein ! Néanmoins, ces deux cas ne

s’utilisent que très rarement dans la langue, ou dans des cas très particuliers. Nous n’avons donc

pas voulu donner aux élèves de fausses pistes, et nous avons donc choisi de déclarer « fausses »

les tournures trop lourdes, ou peu évocatrices. Si le cas se présentait en classe, le professeur

pourrait expliquer à ses élèves que cela peut se dire, mais que personne ne le dit jamais.

La dernière partie de cette explication grammaticale porte sur la voix moyenne. Cela ne

fait pas partie, à proprement parler, de la voix II, mais comme nous l’avons dit précédemment,

nous jugeons utile de la mentionner, et d’expliquer son cas parce qu’elle peut exprimer une

nuance passive, qu’il n’est pas rare de rencontrer. En revanche, nous n’aborderons pas la tournure

factitive ou unipersonnelle, que nous ne jugeons pas pertinent d’introduire ici, et qui

compliquerait inutilement des notions nouvelles pour les élèves.

1.7. Exercices (65 min)

1.7.1. Dernières nouvelles (10 min)

Dans les phrases suivantes, mettez les infinitifs entre crochets à la voix II.

Exemple : Les malfaiteurs _____________ [arrêter] par la police cette nuit. -> Les

malfaiteurs ont été arrêtés par la police cette nuit.

1. Hier, deux fillettes _____________ [enlever].

2. Un banquet _____________ [organiser] pour cet événement.

3. La Coupe du Monde _____________ [remporter] par l’équipe des bleus !

4. Un dédommagement _____________ [verser] aux familles des victimes le plus vite

possible.

5. Lundi prochain, le feu vert _____________ [donner] pour le lancement du projet.

6. Un plan d’action _____________ [adopter] par les dirigeants contre la crise.

7. Une statue volée _____________ [retrouver] à Paris.

8. La fabrication de nouvelles voitures pour 2010 _____________ [annoncer] en ce

moment même dans la salle de réunion.

9. Des passants _____________ [blesser] dans une fusillade.

_____

Page 20: Passif en FLE

Les élèves doivent réaliser cet exercice seuls, et leurs réponses seront en

corrigées oralement. L’exercice en lui

minutes : il n’y a que neuf

seraient pas compris peuvent bien sûr être demandés au professeur. Quant à la

correction, elle est orale, mais les élèves notent les réponses sur leur feuille. Neuf élèves

seront interrogés pour donner leur réponse. Tout ceci devrait normalement être rapide,

mais comme c’est le premier exercice qu’ils doivent réaliser, il est possible

quelques mises au point, ou donner quelques explications

pourquoi dix minutes sont prévues pour la réalisation de l’exercice.

Nous avons essayé de concevoir des phrases qui soient les plus variées

les sujets diffèrent pour changer les accords des verbes, tout comme les temps, et

certaines phrases comportent des compléments, alors que d’autres non. Ainsi, les élèves

voient les différentes possibilités que l’on peut trouver. Néanmoins, cet exercice reste

basique, et ne leur demande aucune production. Il s’agit

voix II.

1.7.2. Imaginez (20 min)

Imaginez une

suivants peuvent être utilisés pour vous aider

renverser – heurter

– répandre – percuter

1. -

-

2. -

-

Les élèves doivent réaliser cet exercice seuls, et leurs réponses seront en

corrigées oralement. L’exercice en lui-même ne devrait pas prendre plus de

: il n’y a que neuf phrases, relativement simples. Les mots de vocabulaire qui ne

seraient pas compris peuvent bien sûr être demandés au professeur. Quant à la

rrection, elle est orale, mais les élèves notent les réponses sur leur feuille. Neuf élèves

seront interrogés pour donner leur réponse. Tout ceci devrait normalement être rapide,

mais comme c’est le premier exercice qu’ils doivent réaliser, il est possible

quelques mises au point, ou donner quelques explications supplémentaires, c’est

pourquoi dix minutes sont prévues pour la réalisation de l’exercice.

Nous avons essayé de concevoir des phrases qui soient les plus variées

sujets diffèrent pour changer les accords des verbes, tout comme les temps, et

certaines phrases comportent des compléments, alors que d’autres non. Ainsi, les élèves

voient les différentes possibilités que l’on peut trouver. Néanmoins, cet exercice reste

, et ne leur demande aucune production. Il s’agit juste de se familiariser avec la

(20 min)

Imaginez une réponse qui raconte ce qui se passe dans l’image.

suivants peuvent être utilisés pour vous aider : réveiller – tuer –

heurter – sauver – opérer – poursuivre – abattre –cambrioler

percuter – construire – emmener – arrêter.

- Est-ce que notre équipe a marqué ce dernier penalty

- _____________________________________________________________

- Il paraît qu’il y a eu un problème chez vous pendant que vous étiez en

vacances… Que s’est-il passé ?

- __________________________________________________________________________

20

Les élèves doivent réaliser cet exercice seuls, et leurs réponses seront ensuite

même ne devrait pas prendre plus de cinq

. Les mots de vocabulaire qui ne

seraient pas compris peuvent bien sûr être demandés au professeur. Quant à la

rrection, elle est orale, mais les élèves notent les réponses sur leur feuille. Neuf élèves

seront interrogés pour donner leur réponse. Tout ceci devrait normalement être rapide,

mais comme c’est le premier exercice qu’ils doivent réaliser, il est possible qu’il faille faire

supplémentaires, c’est

Nous avons essayé de concevoir des phrases qui soient les plus variées possible :

sujets diffèrent pour changer les accords des verbes, tout comme les temps, et

certaines phrases comportent des compléments, alors que d’autres non. Ainsi, les élèves

voient les différentes possibilités que l’on peut trouver. Néanmoins, cet exercice reste

de se familiariser avec la

qui se passe dans l’image. Les verbes

– bâtir – transporter –

cambrioler – assassiner – élire

marqué ce dernier penalty, pour finir ?

__________________________________________________________________

qu’il y a eu un problème chez vous pendant que vous étiez en

__________________________________________________________________________

Page 21: Passif en FLE

3. -

-

4. -

-

5. -

-

6. -

-

7. -

-

- Il s’est évanoui brusquement ?! Et qui s’occupe de lui maintenant

- __________________________________________________________

- Je croyais que tu devais rendre ce rapport hier ? Tu as pris du retard

- __________________________________________________________________________

- Pourquoi es-tu de mauvaise humeur ? Tu as mal dormi

- __________________________________________________________________________

- Comment va-t-il ? Est-ce qu’on sait s’il va s’en sortir

- __________________________________________________________________________

- On a réussi à rattraper le bandit ? Où est-il ?

- __________________________________________________________________________

21

?! Et qui s’occupe de lui maintenant ?

__________________________________________________________________________

? Tu as pris du retard ?

________________________________

? Tu as mal dormi ?

__________________________________________________________________________

qu’on sait s’il va s’en sortir ?

____________________________________________

__________________________________________________________________________

Page 22: Passif en FLE

8. -

-

9. -

-

10. -

-

11. -

-

12. -

-

_____

- Comment est-il mort ?

- ____________________________________________________________

- Quels sont les résultats du vote ? Il est enfin président

- __________________________________________________________________________

- Ça aurait pu être beaucoup plus grave !

- Oui, heureusement __________________________________________

- Comment a-t-elle fait pour avoir les deux jambes cassées

- __________________________________________________________________________

- Cette cathédrale est magnifique ! De quand date

- __________________________________________________________________________

22

__________________________________________________________________________

président ?

__________________________________________________________________________

___________________________________________________

elle fait pour avoir les deux jambes cassées ?

__________________________________________________________________________

-t-elle ?

_________________________

Page 23: Passif en FLE

23

Après avoir distribué les feuilles aux élèves, le professeur vérifie avec eux que les

verbes donnés sont tous bien compris, de même que les mots de vocabulaire des

questions. Les étudiants réalisent ensuite l’exercice par deux, pendant que le professeur

vérifie que tout se passe bien dans les groupes. Si le besoin se fait sentir, il pourra donner

une explication supplémentaire sur l’exercice. La correction se fait oralement, en

comparant les réponses des groupes, qui peuvent être différentes, et le professeur

explique quels verbes pouvaient être utilisés pour chaque situation.

Cet exercice demande aux élèves de créer eux-mêmes des phrases à la voix II,

mais avec l’aide d’une image et d’une question pour les mettre en contexte.

Contrairement à l’exercice précédent, dans lequel les mots étaient dans le bon ordre, et

où les sujets/compléments n’étaient presque pas à changer, ici, tout est à inventer.

L’interprétation des images, de la question, le choix du verbe et la manière dont la

réponse sera tournée offrent une relative liberté aux élèves. Néanmoins, une série de

verbes leur est fournie, pour le cas où ils manqueraient d’inspiration, ou si le verbe à

utiliser ne leur est pas spécialement familier (cambrioler, par exemple). Il y a plus de

verbes que de phrases, et plusieurs sont des synonymes, ce qui leur donne largement le

choix. Le fait de travailler par groupes de deux favorise la naissance des idées, et leur

permet de confronter leurs réponses, dans le cas où elles seraient différentes. Dans le cas

où certains n’auraient pas tout à fait compris le principe, cela lui serait expliqué par son

camarade. Et enfin, cela évite d’avoir toujours le rapport classique entre les élèves et le

professeur, ou d’être livré à eux-mêmes dans un exercice individuel.

L’ensemble de cet exercice devrait durer approximativement vingt minutes,

correction comprise.

1.7.3. À la Une (15 min)

À la manière du texte d’introduction, imaginez que vous écrivez une liste des

différents faits du journal d’aujourd’hui, au choix parmi les rubriques qui suivent :

- Culture - Économie - Actualité - Sport - Divers - International

_____

Les élèves travaillent cette fois seuls. Un temps relativement court leur est laissé

pour réfléchir, avant la correction orale, et pour éventuellement prendre note de

quelques titres. Ce sont les élèves qui vont se corriger entre eux, toute l’opération étant

bien sûr suivie par le professeur.

Page 24: Passif en FLE

24

Cet exercice vise surtout une production orale de la part des élèves. Le temps

assez court dont ils disposent ne leur permettra probablement pas de trouver une phrase

pour chaque catégorie, ce qui les obligera à improviser. De plus, il n’a pas été stipulé

clairement qu’il fallait utiliser une voix II dans les réponses. Ceux qui ne l’auront pas fait

devront donc modifier leur phrase afin qu’elle corresponde au sujet de la leçon. Cela ne

devrait pas poser de problèmes majeurs, étant donné l’entraînement dont ils disposent à

ce stade.

Nous pensons qu’on ne comprend jamais aussi bien une matière qu’une fois

qu’on l’a expliqué à quelqu’un. C’est alors qu’on se rend compte des lacunes de notre

propre raisonnement, et de la nécessité d’en avoir saisi tous les aspects pour pouvoir

l’expliquer de manière valable à une personne qui en ignore tout. Le fait de faire

intervenir deux élèves, le premier pour sa réponse, le second pour corriger la réponse du

premier, oblige ce dernier à avoir très bien compris le principe de la voix II pour

déterminer si la réponse est juste, et pour pouvoir, le cas échéant, justifier pourquoi elle

est fausse, et expliquer ce que serait la forme correcte. Le deuxième élève est ensuite

interrogé sur une forme et un troisième doit le corriger, et ainsi de suite. Nous sommes

conscients du fait que cela peut donner lieu à des moqueries ou à des « règlements de

compte » entre les élèves si l’un d’entre eux est tout à fait perdu. Nous faisons cependant

confiance aux élèves qui devraient, à ce moment-ci de la leçon, avoir acquis la plupart des

compétences nécessaires à la maîtrise de la voix II, et ne plus faire d’erreurs grossières

qui les rendraient sujets à d’éventuelles moqueries, et au professeur pour réguler la

manière dont la correction se déroule, et éviter ainsi le « carnage ».

L’exercice dure plus ou moins quinze minutes au total, et les élèves peuvent

prendre note des réponses des autres pendant la correction.

1.7.4. Et si j’étais… (20 min)

Un journal ? Une ville ? Une célébrité ? Un monument ? Une œuvre d’art ? Mettez-

vous dans la peau d’un personnage, d’un objet ou d’un endroit, et racontez quelques

événements marquants qui vous sont arrivés depuis votre apparition, ou qui vous

arriveront dans le futur. Utilisez la première personne du singulier pour votre texte, dans

lequel vous mettrez au moins 5 formes à la voix II sur un total de 10 phrases.

Exemples :

• [Dans le cas d’une ville] J’ai été détruite au 1er siècle av. J.-C. par les

Gaulois

• [Dans le cas d’un monument] Je suis utilisé comme lieu de réunion par

l’ONU.

_____

Page 25: Passif en FLE

25

Avant de commencer l’exercice, une séance de questions est proposée. Elle peut

servir à mettre au clair les dernières choses avant l’exercice écrit. Si aucune question n’est

posée, le professeur peut commencer tout de suite. Pour ce dernier exercice, les élèves

travaillent seuls, et peuvent choisir le thème qu’ils veulent. Il est impossible de corriger

oralement les réponses de quinze élèves différents, c’est pourquoi leur texte sera corrigé

par le professeur, et doit lui être rendu en fin de leçon. Pendant que les élèves rédigent, le

professeur passe entre les bancs pour vérifier que l’exercice a bien été compris, et qu’il se

déroule correctement. Il peut également répondre aux questions concernant du

vocabulaire inconnu, puisque l’exercice porte ici davantage sur la voix II que sur la

rédaction. Si les élèves sont en panne d’inspiration, ou qu’ils éprouvent des difficultés à

trouver un sujet ou des idées de phrase, le professeur pourra les aider en donner un

exemple. En choisissant un journal comme sujet, on pourrait par exemple dire : J’ai été

créé par Truc en 1892. Ce matin, j’ai été imprimé à 6h, avant d’être distribué dans la rue.

Après avoir été lu, j’ai été chiffonné, et jeté dans une poubelle, etc. Ces quelques phrases

donneraient une idée de ce qui peut être fait. Les dernières minutes du cours sont

consacrées à la remise des travaux et à d’éventuelles consignes à noter au journal de

classe, ainsi qu’à attendre les probables retardataires.

Cette dernière partie demande aux élèves une production écrite qui utiliserait la

voix II, dans laquelle ils doivent mobiliser leurs savoirs propres pour réaliser l’exercice,

puisqu’il n’y a maintenant ni image, ni camarade, ni contexte pour les aider. Le large

éventail des possibilités leur permet cependant de trouver le thème qui leur convient, et

de choisir eux-mêmes les verbes et les phrases qu’ils désirent utiliser. Il ne leur est pas

imposé d’utiliser une voix II dans toutes leurs phrases, ce qui rendrait probablement le

texte assez lourd, mais uniquement lorsque cela est possible. Néanmoins, nous avons

ajouté comme consigne d’écrire le texte à la première personne du singulier, parce que

cela favorise l’emploi de la voix II, sans que cela soit trop lourd.

Page 26: Passif en FLE

26

5. Conclusion

Du point de vue des manuels, s’ils semblent souvent placer la voix passive dans une unité

qui est également consacrée à la nominalisation, ils ne se rejoignent pas dans les thèmes choisis

pour son étude. Cependant, tous font l’effort de créer des phrases, ou un contexte qui soit crédible,

plutôt que de demander des formes absurdes, qui ne sont jamais employées en temps normal.

La théorie abordée est presque toujours celle des grammaires traditionnelles, déclinées

sous plusieurs formes différentes : les uns parlent explicitement de sujet qui fait ou subit l’action,

tandis que d’autres mettent plutôt l’accent sur ce qui est mis en évidence ou non quand on utilise

une voix passive. Le discours grammatical ne fait jamais l’objet de réforme, ou de manière plus

« novatrice » de voir les choses. Lexique, emplois, manière de définir le passif, etc. restent très

attachés aux grammaires typiques. Le discours grammatical est donc, selon nous, insuffisant, ou

mal conçu, et ne permet pas aux apprenants de percevoir la réelle utilité du passif, ou en quoi il

consiste.

Les exercices sont bien souvent de simples transformations à l’actif/passif, qui peuvent

prendre plusieurs formes différentes (avec ou sans complément, avec un pronom ou pas comme

sujet, utilisant des verbes conjugués ou à l’infinitif, etc.). Ce sont des exercices de drill, qui ne

demandent pas de production de l’apprenant, et enlève tout son sens à la voix passive, qui ne peut

être utilisée tout le temps, et qui sert à produire certains effets. Nous essaierons donc, dans notre

leçon, de privilégier les exercices qui ont un sens, et qui favorisent la production des élèves,

qu’elle soit écrite ou orale.

Le discours théorique que nous avons choisi d’adopter change le concept de voix, et

réforme les appellations et les raisons d’être des différentes voix. Nous avons tenté de l’inclure

dans notre leçon et de l’expliquer aux apprenants de manière claire, sans les embarquer dans des

considérations grammaticales qui ne seraient pas de leur niveau.

Quant à notre leçon, elle se présente sous une forme assez classique (introduction +

grammaire + exercices), mais nous avons essayé, dans les exercices proposés, de placer les élèves

dans plusieurs situations, et de leur faire utiliser différentes ressources. Ainsi, nous avons des

exercices plutôt axés sur l’oral, d’autres sur l’écrit, individuels et en groupe, des exercices avec des

consignes précises et d’autres qui sont plus libres, certains faisant appel aux mots, un autre aux

images, etc. Nous avons essayé de donner une gradation à la difficulté, en supprimant les éléments

pour les aider au fur et à mesure qu’ils acquièrent des compétences et de l’aisance. Le thème est,

quant à lui, globalement respecté, le vocabulaire tournant autour de la presse, des événements

publics et de la vie quotidienne.

Page 27: Passif en FLE

27

6. Bibliographie

• Banque d’images libres de droits, http://www.fotosearch.fr/, consulté à différents moments du

mois de décembre 2008.

• CAMPA A., MURILLO J., MESTREIT C., TOST M., Forum 2. Méthode de français, Paris, Hachette, 2001,

189 p.

• DOMINIQUE P., Plum C., Santomauro A., Sans frontières 3 : méthode de français, Paris, CLE

International, 1984

• GIBERT P., PARIZET M.-L., PEREZ-LEON A., Bonne Route ! 2 : méthode de français, Paris, Hachette, 1989,

296 p.

• GIBERT P., PARIZET M.-L., PEREZ-LEON A., Bonne Route ! 2 : guide pédagogique, Paris, Hachette, 1989,

109 p.

• JOB B., Mosaïque 3. Méthode de français, Paris, CLE International, 1994, 208p.

• VAN RAEMDONCK D., SIOUFFI G., 100 fiches pour comprendre les notions de grammaire, Rosny-sous-

Bois, Bréal, 2007, 220 p.

• VAN RAEMDONCK D., Référentiel : le sens grammatical, créé le 18-12-2008,

http://www.communelangue.com/envois/documents/autres/referentiel/referentiel2%20syntax

e.pdf, consulté le 28-12-2008.

• WILMET M., Grammaire rénovée du français, Bruxelles, De Boeck, 2007, 331 p.

• WILMET M., Grammaire critique du français, 2ème édition, Paris, Hachette, 1998, 704 p.

Page 28: Passif en FLE

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7. Table des matières

1. Introduction.............................................................................................................................................................. 2

2. Critique des manuels de FLE ............................................................................................................................. 3

1.1. Sans Frontières 3 ................................................................................................................................................. 3

1.1.1. Thème et présentation ................................................................................................................................ 3

1.1.2. Théorie ............................................................................................................................................................... 3

1.1.3. Exercices ........................................................................................................................................................... 4

1.1.4. En conclusion .................................................................................................................................................. 5

1.2. Mosaïque 3 ............................................................................................................................................................. 6

1.2.1. Thème et présentation ................................................................................................................................ 6

1.2.2. Théorie ............................................................................................................................................................... 6

1.2.3. Exercices ........................................................................................................................................................... 7

1.2.4. En conclusion .................................................................................................................................................. 8

1.3. Forum 2 ................................................................................................................................................................... 8

1.3.1. Thème et présentation ................................................................................................................................ 8

1.3.2. Théorie ............................................................................................................................................................... 8

1.3.3. Exercices ........................................................................................................................................................ 10

1.3.4. En conclusion ............................................................................................................................................... 10

1.4. Bonne route 2 .................................................................................................................................................... 11

1.4.1. Thème et présentation ............................................................................................................................. 11

1.4.2. Théorie ............................................................................................................................................................ 11

1.4.3. Exercices ........................................................................................................................................................ 13

1.4.4. En conclusion ............................................................................................................................................... 14

3. Discours théorique ............................................................................................................................................. 15

4. Déroulement de la leçon .................................................................................................................................. 16

1.5. Première approche (20 min) ...................................................................................................................... 16

1.6. Explication grammaticale + questions (15 min) ............................................................................... 17

1.6.1. Concept et emploi ...................................................................................................................................... 17

1.6.2. Formation ...................................................................................................................................................... 17

1.6.3. Voix moyenne ou pronominale ............................................................................................................ 18

1.7. Exercices (65 min) ........................................................................................................................................... 19

1.7.1. Dernières nouvelles (10 min) ............................................................................................................... 19

1.7.2. Imaginez (20 min) ..................................................................................................................................... 20

1.7.3. À la Une (15 min) ....................................................................................................................................... 23

1.7.4. Et si j’étais… (20 min)............................................................................................................................... 24

5. Conclusion ........................................................................................................................................................... 26

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29

6. Bibliographie ......................................................................................................................................................... 27

7. Table des matières .............................................................................................................................................. 28

8. Annexes ........................................................................................................................................................... 30

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8. Annexes