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JOURNAL DE DÉFENSE DES INTÉRÊTS AGRICOLES ET RURAUX ET D’INFORMATIONS GÉNÉRALES 17, cours Xavier-Arnozan - 33082 Bordeaux cedex - Tél. 05 56 00 73 68 - Fax 05 56 52 47 24 - email : [email protected] PARUTION LES 1 ER ET 3 E VENDREDIS DE CHAQUE MOIS - 2,10 F N° 940 - 10 JUILLET 2015 Lors des assemblées générales du CIVB et du syndicat des bordeaux et bordeaux supérieurs, les chantiers pluriels et différemment avancés de la filières ont été évoqués. Vins de Bordeaux Les grands chantiers pages 10 - 11 Vignoble Pression sanitaire forte Écophyto et mildiou Le député sur le terrain p. 5 JA L’installation en priorité p. 3 p. 7 www.facebook.com/ aveniraquitain www.avenir-aquitain.com La bonne info tous les jours C’est possible avec notre et notre site Internet Rejoignez-nous…

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JOURNAL DE DÉFENSE DES INTÉRÊTS AGRICOLES ET RURAUX ET D’INFORMATIONS GÉNÉRALES17, cours Xavier-Arnozan - 33082 Bordeaux cedex - Tél. 05 56 00 73 68 - Fax 05 56 52 47 24 - email : [email protected]

PARUTION LES 1ER ET 3E VENDREDIS DE CHAQUE MOIS - 2,10 F N° 940 - 10 JUILLET 2015

Lors des assemblées générales du CIVB et du syndicat des bordeaux et bordeaux supérieurs, les chantiers pluriels et différemment avancés de la filières ont été évoqués.

Vins de Bordeaux

Les grands chantierspages 10 - 11

VignoblePression sanitaire forte

Écophyto et mildiouLe député sur le terrain

p. 5

JAL’installation en priorité

p. 3 p. 7

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02 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 10 Juillet 2015 Agenda

Une aide à la trésorerie

> DU 16 JUILLET AU 27 AOÛTCet été les vignerons de Blaye ouvrent les portes de leurs châteaux pour partager des moments de convivialité autour des vins de l’appellation lors des Festibalades. Au programme : à 18 heures, découverte du vignoble et de ses paysages à travers une balade au cœur des vignes, à 20 heures, retour au château, visite des chais et dégustation de vin, à 20 h 30, dîner servi sur place dans une ambiance festive et convi-viale. Tarif : 19, 50 euros pour les adultes, 8 euros pour les moins de 12 ans, dîner compris. Plusieurs rendez-vous sont prévus du 16 juillet au château Les Chaumes au 27 août, à la cave des Vignerons de Tutiac.

www.vin-blaye.com

> DU 17 AU 19 JUILLETLes Ecuries du Libet ouvrent leurs portes à l’oc-casion du jumping natio-nal de Bernos-Beaulac avec des épreuves de saut d’obstacles pour amateurs pros (jusqu’au grand prix 1,35 m). Pour cette nouvelle édition, les écur ies du L ibet accueillent plus de 600 chevaux, des exposants locaux et proposent des animations dont des baptême poney. Entrée libre. Ouvert du 17 au 19 juillet, de 8 à 18 heures, au Libet, à Bernos-Beaulac.

www.lesecuriesdelibet.com

> LES 17 ET 18 JUILLETSous les arbres, au-dessus des toits de La Réole, le public peut découvrir une programmation de spec-tacles vivants et des arts de la rue. Le mélange des genres reste d’actualité : on trouve cette année du chant, du théâtre gestuel, des spectacles de rue et de musique. VivaCité s’ins-talle en extérieur, dans un cadre bucolique, le public peut, entre chaque spec-tacle, se restaurer. Tarif : 7 euros par adulte et 3 euros par enfant. L’entrée du festival est au fond de l’impasse des Galants, à La Réole. L’ouverture des portes est à 18 h 30 le vendredi 17 et à 18 heures, le samedi 18 juillet.

www.vivacite.info

Sorties

Et aussi

Marchés des Producteurs de PaysLes Marchés des Producteurs de Pays partent sur le bassin d’Arcachon. Le jeudi 16 juillet, les producteurs accueilleront les touristes et les autres sur la place Weiss, à Arès (devant l’office de tourisme). Un accordéoniste animera la soirée. Le mercredi 29 juillet, ce sera au tour d’Audenge. Les producteurs seront le port. Un film, projeté à 23 heures, terminera la soirée.Le mardi 21 juillet, la commune de Salles, au sud du dépar-tement, accueillera pour la première fois, un Marché des Producteurs de Pays : musique et dégustation de produits locaux sont au programme. Les autres dates de juillet sont le 17, à Saint-Macaire, le 18 à Ludon-Médoc, le 19 à Hourtin, le 24 à Parempuyre et à Saint-Sauveur-Médoc, le 28 à Saint-Emilion, le 30 à Sainte-Foy-la-Grande. L’entrée est libre, le marché ouvert de 19 heures à minuit, on peut dîner sur place et acheter des produits du terroir. Les lieux et dates des Marchés des Producteurs de Pays sont disponible auprès de [email protected] Journée à l’île de Ré avec la SDAELa Section Départementale des Anciens Exploitants (SDAE) organise une journée découverte de l’Ile de Ré, le mardi 8 septembre prochain. Départ en bus de Pineuilh à 6 heures (autres départs à Castillon-la-Bataille, Fronsac, Libourne, Mirambeau). Au programme : visite du phare des Baleines et d’une exploitation agricole et viticole, dégustation d’huîtres et déjeuner. Coût : environ 55 euros par personne (selon nombre de participants) tout inclus. Inscription avant le 31 juillet, auprès de Sabrina Mahet, au 05 56 00 73 60. Démonstration de pulvérisationAvec les caves coopératives, la Chambre d’agriculture, des viticulteurs en CUMA et les groupements d’employeurs, la fédération des CUMA co-organise plusieurs journées sur la pulvérisation de qualité. Au programme : des démonstrations de pulvérisateurs en face par face et avec des panneaux récu-pérateurs le matin (de 9 heures à 12 h30) et réglage et test avec papier de la qualité de pulvérisation pour les volontaires (de 14 à 18 heures). Rendez-vous le mardi 21 juillet, à la CUMA Coop-vignes, aux Lèves-et-Thoumeyragues et le jeudi 23 juillet aux vignobles Laffargue, à Marcellus.Contact : Marc-Antoine Beauvineau, animateur agroéquipe-ment, FDCUMA Gironde, tél. 06 13 31 65 78

À la suite de l’annonce par François Hollande d’une aide à la trésorerie pour le début du mois d’octobre, lors d’un déplacement dans le Limousin fin mai, le ministère de l’Agri-culture vient de notifier les modalités de sa mise en place. En raison du délai supplémen-taire accordé pour le dépôt des demandes au titre des aides PAC, les pouvoirs publics ne sont pas en mesure d’instruire l’ensemble des dossiers d’ici à la fin de l’été pour permettre le versement d’un acompte en octobre comme les années passées.Aussi conformément aux enga-gements pris, les pouvoirs publics ont-ils décidé de mettre en place une aide à la trésorerie remboursable aux exploitants, sans les intérêts à la charge des agriculteurs qui seront pris en charge par les pouvoirs publics.

FINANCES Comme ils s’y étaient engagés, les pouvoirs publics vont mettre en place une aide à la trésorerie remboursable aux exploitants.

Formulaire à rendre au 20 aoûtPour bénéficier de cette aide à la trésorerie, tous les agricul-teurs ayant déposé un dossier PAC en 2015 sont invités à déposer ou transmettre par courrier une demande d’aide (formulaire papier à remplir

JACQUES BLOUIN

Jacques Blouin, ancien chef du service vin de la Chambre d’agriculture nous a quittés le 18 juin 2015 dans sa 76ème année. Ce fils et petit-fils de viticulteurs, ingénieur agro-nome et œnologue de grande renommée, restera une figure emblématique de l’œnologie bordelaise. Ancien élève de Jean Ribéreau-Gayon et d’Emile Peynaud, il a par ses recherches, son activité de conseil et son engagement passionné au côté des viticul-teurs contribué au dévelop-pement et au rayonnement international des vins de Bordeaux et de la Chambre d’agriculture de la Gironde. Jacques Blouin a permis à toute une filière de s’inscrire avec succès dans l’ère de la modernité et de l’innovation. Il était aussi auteur au travers de plusieurs ouvrages de

vulgarisation et d’initiation tant en œnologie que pour la dégustation – parmi les nombreux titres nous cite-rons Analyse et composition des vins, le SO2 en œnologie, le dictionnaire de la vigne et du vin, la Maitrise des températures et qualités des vins sans oublier «le goût du vin» écrit avec Emile Peynaud dont il était le grand disciple. Jacques Blouin a également grandement participé à l’es-sor et à la médiatisation du Concours de Bordeaux-Vins d’Aquitaine.Pour l’Avenir Agricole et Viticole Aquitain, il a été un collaborateur assidu et fidèle. Ses articles précis, docu-mentés, érudits étaient très appréciés de nos lecteurs. Nous étions fiers d’avoir une telle «plume» à nos côtés. Lors de nos comités de rédaction, il savait mêler avec brio ses immenses compétences à un humour qui nous ravissait tous. Jacques Blouin était un grand Monsieur. À son épouse, à ses enfants et ses petits enfants, notre journal s’associe aux orga-nisations professionnelles pour leur présenter nos plus sincères condoléances.

et à signer) auprès de leur DDT avant le 20 août 2015. L’avance de trésorerie sera versée aux exploitants à comp-ter du 1er octobre 2015 par l’Agence des services et de

paiements (ASP). Le montant de l’avance sera calculé pour les agriculteurs ayant déposé un dossier PAC en 2014, sur la base d’un pourcentage de l’ensemble des paiements effectués lors de la campagne 2014 au titre des paiements directs (DPU, PMTVA, aides ovines et caprines), de l’ICHN et de la PHAE.Pour les autres agriculteurs, le montant de l’apport de tréso-rerie sera calculé à partir de montants forfaitaires à l’hec-tare en tenant compte des surfaces déclarées dans le dossier PAC 2015. Le rembour-sement de l’apport de trésore-rie se fera automatiquement au moment où l’ASP versera les paiements directs et l’ICHN fin 2015.

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> QUESTIONS À… Thomas Solans, président des Jeunes Agriculteurs de Gironde

«L’installation est notre cheval de bataille»

SYNDICALISME Le 18 juin, le syndicat national JA a tenu son congrès au Mans. L’occasion de revenir avec Thomas Solans, président de JA Gironde, sur les grands sujets du moment. AAVA : JA, c’est quoi ? Thomas Solans : Jeunes Agriculteurs est un syndicat professionnel agricole dont les adhérents sont des agricul-teurs âgés de moins de 35 ans. Créé en 1957, notre syndicat couvre toutes les régions agri-coles et tous les secteurs de production. C’est d’ailleurs ce qui fait sa force car nous nous enrichissons les uns les autres de nos diverses expériences. L’organisation de JA est pyrami-dale, avec des échelons canto-nal, départemental, régional – 23 régions dont une région en Outre Mer- et national. Sa mission consiste à assurer le renouvellement des généra-tions en agriculture et donc à défendre les intérêts des jeunes principalement autour de la notion d’installation. Aujourd’hui nous entrons dans une phase de régionalisation de notre réseau pour lequel nous souhaitons maintenir nos spécificités territoriales dans la défense de nos filières.

AAVA : À propos d’installation, ce sujet a été au centre des réflexions du congrès du Mans. En Gironde elles sont en panne, quelles en sont les raisons ? T. S. : Si depuis le début de l’année 2015 nous ne cessons de mettre en garde l’admi-nistration française et son

gouvernement ce n’est sans doute pas par hasard. Bien que le nouveau dispositif à l’installation ait été validé et nos critères régionaux accep-tés, il n’en est pas de même pour le versement de la DJA ainsi que des prêts bonifiés. Comment assumer une poli-tique à l’installation cohérente - qui a fait ses preuves depuis de nombreuses années - sans aucun moyen ? Il ne s’agit pas simplement d’un problème européen mais bien Français que la lenteur administra-tive semble encourager. La réponse du ministre de l’agri-culture ne peut nous satisfaire car à ce jour aucun versement n’a eu lieu. Le bilan est géné-ralement inquiétant pour la Gironde puisqu’au mois de juillet seulement 9 dossiers ont pu être instruits. Nous somme très loin des 66 installations aidées de 2014.

AAVA : Quelles aides votre syndicat peut-il apporter au jeune qui veut s’installer ? T. S. : L’installation est notre cheval de batai l le. Nous sommes là pour orienter les jeunes vers un processus d’installation adapté. Il y a des financements à aller cher-cher et notre rôle peut être comparé à un rôle de tuteur. En fait nous partageons nos expériences, nous servons de

guide. C’est une assistance pratique. Notre intervention est «confraternelle» et permet de débloquer certaines diffi-cultés. L’essentiel dans tout cela est que le jeune ne se sente jamais seul. L’union fait la force.

AAVA : Dans l’éditorial du bulletin mensuel «Clin d’œil» vous piquez une colère contre ce que vous appelez les «injustices» à l’égard du monde agricole. De quoi s’agit-il exactement ? T. S. : Il me semble qu’il règne actuellement une certaine injustice dans ce pays, ou du moins pour une certaine partie de la population dont nous les agriculteurs. Restructuration du vignoble, aide à l’assurance récolte, PAC, sont autant de sujets dont le fonctionnement laisse apparaître un déséqui-libre entre acteurs et territoires. Cela devient aujourd’hui inac-ceptable. Au moindre retard de notre part, nous nous voyons sanctionnés de pénalités voire même de suppression des aides alors que l’erreur est tellement anodine que cela nous laisse perplexe. À l’in-verse, les retards de paiements ou bien encore les change-ments de règles en cours de route pratiqués par l’admi-nistration ne sont pas sanc-tionnés à leur tour. Comment

pouvons-nous exiger de nos jeunes installés la mise en place d’un prévisionnel sans garantie de versement dans les délais ? Qui assumera les frais financiers engendrés par ces actes ? Gouvernement, administration, FranceAgrimer, ASP ? Il est temps de prendre conscience de la situation et de ne pas abandonner un secteur encore créateur de richesse dans le PIB de notre pays. Nous saurons réagir dans le cas contraire.

AAVA : JA nous a habitués à ses revendications mais aussi à ses opérations séduction. Qu’avez prévu pour les semaines qui viennent ? T. S. : Le premier août prochain nous organisons la fête de la Terre à Prignac-et-Marcamps en même temps que notre 62ème f inale dépar temen-tale de labour. Comme vous le voyez, nous avons de la

constance ! La fête de la Terre marque notre cohésion et nous permet de communiquer sur nos valeurs. C’est également un moment d’échanges et de convivialité entre citadins et ruraux. Elle contribue à la promotion de l’agriculture et du métier d’agriculteur. Autrefois, à JA, nous disions que nous préférons avoir des voisins que des hectares. C’est toujours vrai aujourd’hui. La Fête de la Terre, c’est l’occasion aussi pour nous, jeunes agriculteurs, d’attester de la vitalité de notre structure. C’est aussi montrer notre savoir-faire et faire parta-ger notre passion. C’est enfin être tous ensemble réunis lors d’un grand moment convivial. Tous les jeunes, mais aussi les moins jeunes, sont invités à nous rejoindre. Cette année c’est aussi l’occasion de combi-ner cette manifestation avec la nuit du terroir, événement orga-nisé par les jeunes agriculteurs de Bourg-sur-Gironde.

«Comment assumer une politique à l’installation cohérente - qui a fait ses preuves depuis de nombreuses années - sans aucun moyen ? Il ne s’agit pas simplement d’un problème européen mais bien Français que la lenteur administrative semble encourager.»

À l’appel de la FNSEA et de Jeunes Agriculteurs, des convois d’agriculteurs ont défilé dans toute la France, dans la nuit du 2 au 3 juillet, avec les gyrophares de leurs tracteurs allumés en signe de détresse face à la situation critique du monde agricole. La manifestation s’inscrit dans le cadre d’une mobilisation pour revendiquer des prix à la production plus élevés. Les agriculteurs en colère ont exprimé leur détresse avec des slogans divers : «partagez vos marges», mais aussi «plus de prix, moins de normes». Car au-delà des prix, c’est aussi la question des normes et des réglementations impactant les coûts de production qui préoccupe les agriculteurs.

Zoom

03 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 10 Juillet 2015 Panorama

Ils ont dit“Les annonceurs ne peuvent évidemment être

tenus (…) de représenter des professionnels grincheux, au physique déplaisant et paraissant dubitatifs afin d’éviter au consommateur toute ten-tation d’excès.

> Commentaire de la cour d’appel de Versailles dans son jugement rendu lors du second pourvoi en cassation de l’ANPAA (Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie) contre la campagne de 2005 du CIVB placée sous le thème «portraits de vignerons».

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L’éternel débat des GMSCOOPÉRATION En marge de son assemblée générale, Coop de France Aquitaine organisait la semaine dernière un débat autour des stratégies agroalimentaires.

Une centaine de personnes étaient réunies le jeudi 2 juillet au siège du Conseil régional à Bordeaux autour de Coop de France Aquitaine. Pour sa dernière assemblée générale, un débat d’ordre économique a occupé les acteurs coopé-ratifs de la région, sur «les coopératives et les stratégies agroalimentaires». Avec Thierry Blandinières, directeur géné-ral d’InVivo, Christian Pèes, président d’Euralis, et Pascal Viné, délégué général de Coop de France.

Le poids des GMSEn préambule, Jean-Pierre Raynaud a tenu à rappeler «les relations fortes qu’entre-tiennent les coopératives et l’agroalimentaire avec le monde agricole». Le ton est donné, le schéma, qui servira de «guide» tout au long du débat, est fixé. En amont, l’agriculture. En aval, les GMS (Grandes et Moyennes Surfaces). Au milieu, les coopératives.Par un message vidéo, Alain Rousset, retenu à Paris, va dans le même sens. «L’esprit des coopératives, c’est celui de la transformation, de la mise en valeur, et de la mise en marché de produits. […] Mais elles doivent aussi participer à l’installation des JA, à travers par exemple l’accompagne-ment sur le foncier», affirme le président du Conseil régional d’Aquitaine.

Le débat s’est quant à lui rapi-dement tourné vers le poids des GMS. Pour Henri Bies-Péré, président de la FRSEA Aquitaine, «les GMS ont encore été les seules à améliorer leurs marges. Coopératives, produc-teurs et syndicats doivent s’unir, la discussion n’est plus possible». Une situation que Pascal Viné reconnaît, même si ce dernier est plus optimiste : «les GMS dominent peut-être plus en France qu’ailleurs. Mais ce système va être amené à changer».Il s’agit pour lui de continuer sur la dynamique en cours dans le monde agricole. «Les agriculteurs ont pris en main la transformation sur place, mais ont des problèmes pour la commercialisation. Nous pouvons donner des solutions,

être plus autonomes, créer notre valeur».

Quelles stratégiesUn discours que la salle partage, à l’image de la coopérative Unicoque. Pour cette dernière, se comparer aux autres ne sert à rien. Un produit doit surtout apporter quelque chose de nouveau, d’innovant. «Si l’on se compare, on est certain d’être au mieux au même niveau. Ce qu’il faut, c’est venir à côté, créer autre chose, pour passer devant», affirme la coopérative lot-et-garonnaise.L’innovation de produit, de marché, voilà la solution avan-cée. Thierry Blandinières peut en témoigner, lui qui avec son groupe coopératif InVivo a lancé la marque de magasin «Frais d’ici». «Il s’agit de vendre

En amont, l’agriculture. En aval, les GMS (Grandes et Moyennes Surfaces). Au milieu, les coopératives.

04 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 10 Juillet 2015 Politique

les agriculteurs, pour gagner des marchés, dégager plus de résultats, et redistribuer ensuite aux producteurs sous forme de dividendes», détaille le président d’Euralis.Pour Michel Prugue aussi, c’est ce rapport entre la coopéra-tive et ses adhérents qu’il faut retravailler. Le président de Maïsadour veut ainsi «sortir de l’image où la coopérative est là pour récupérer un produit et s’en débrouiller. Il faut discuter avec les adhérents, mieux défi-nir quel produit faire, quand et comment le commercialiser…».Le monde de la coopération peut toujours débattre des stra-tégies à adopter pour améliorer sa santé économique et celle de ses adhérents, le nerf de la guerre est toujours le même. Il est question d’image. L’image que la coopérative renvoie à ses adhérents, celle que le monde agricole et ses produits renvoient au grand public. Ou comment faire comprendre qu’un produit peut aussi être plus cher parce qu’il est de meilleur qualité.

S. Desgroppes

localement une production locale. On met en avant la diver-sité du territoire, la qualité des produits. En réduisant les inter-médiaires, le prix est plus juste», explique-t-il.Christian Pèes lance lui aussi quelques idées pour faire bouger les lignes et changer l’équilibre sur la répartition de la valeur. Il prend en exemple les coopératives d’Europe du Nord, concurrents directs sur le lait ou le porc. «Elles paient bas

Et aussi

Future Grande RégionEn marge de l’assemblée générale de Coop de France Aquitaine et du débat, l’avenir se prépare. Les présidents de Coop de France Limousin et Coop de France Poitou-Charentes étaient donc invités à cette journée de travail à Bordeaux, en vu du futur regroupement des trois entités. L’occasion aussi pour Jean-Pierre Raynaud d’annoncer qu’il ne briguera pas le mandat de président pour cette grande région Coop de France. Celui qui était président depuis 2001 a tenu a rappelé les grandes valeurs qui ont dirigé son action : «J’ai assuré ma mission en orientant la stratégie des coopératives sur la force économique et la différenciation. Je suis un régionaliste convaincu, persuadé qu’il faut continuer à s’appuyer sur le territoire pour avancer. On n’est pas délocalisables».

Lait : pas de revalorisation du prix à la production, la FNPL accentue sa mobilisationL’ultimatum du 5 juillet est passé et force est de constater que les organisations de producteurs (OP) n’ont pas obtenu de reva-lorisation du prix du lait auprès des industriels. La FNPL rappelle donc qu’elle «a demandé à chacun des acteurs de l’aval de la filière qu’elle a rencontrés, d’actionner la clause de survie (ou clause de renégociation) telle que la loi le prévoit pour permettre aux producteurs de lait de «passer» cette crise. La FNPL fait le constat que la filière laitière n’a pas répondu, à ce jour, à la grande détresse des producteurs de lait». Le syndicat annonce donc une mobilisation plus forte des éleveurs, surtout dans un contexte où la sécheresse «risque de faire grimper le cours des céréales et renchérir le coût de l’alimentation». La fédération exige du ministre «des mesures d’urgence d’aide à la trésorerie et d’allégement des charges» et la reconnaissance par Bruxelles de l’état de crise, avec «des mesures de gestion de marché efficaces et réactives enfin actées».

Les distilleries vinicoles, à travers leur union nationale, l’UNDV, se positionnent sur les biocarburants pour l’aéronautique, a indiqué l’UNDV. Encouragée par l’annonce des ministres de l’Agriculture et de l’écologie au Salon international de l’aéronautique du Bourget en faveur d’une mission interministérielle pour l’utilisation de «biocarburants avancés» dans l’aéronautique, l’UNDV a déclaré que «les distilleries pourraient valoriser les biocarburants produits à partir de marcs de raisin et de lies de vin auprès de ce nouveau secteur». Le poten-tiel est suffisant, a-t-elle ajouté le 30 juin, la production d’alcool des distilleries vinicoles pour la carburation et l’industrie chimique représentant entre 200 000 et 250 000 hectolitres par an.

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D’un rapport parlementaire à la réalité du terrainTERRAIN Patrick Vasseur, responsable du plan Ecophyto à la Chambre d’agriculture, a convié Florent Boudié, député de la Gironde, sur le terrain pour constater l’attaque de mildiou. Et la difficulté de protéger correctement le vignoble avec l’objectif de diminution de l’usage des produits phytosanitaires.

Jeudi 25 juin. Dans les vignes de l’exploitation du lycée agri-cole de Montagne, les rangs témoins non traités - dans le cadre du plan écophyto et des fermes déphy (1) - sont chargés de mildiou. A côté, les rangs ayant subi les traitements anti-mildiou sont pour l’heure quasi-ment indemnes de maladie. Mais ce n’est pas le cas partout.

Jamais vu Dans certaines zones du dépar-tement, le mildiou s’est installé sur des parcelles et semble bien difficile à éradiquer. Si le plan Ecophyto 2 lancé par le gouvernement prévoit une dimi-nution de 50 % des traitements phytosanitaires à l’horizon 2025, il y a fort à penser que la situation vécue cette année ne se reproduise dans les années à venir. «Il y a longtemps que nous n’avions pas eu une telle attaque au mois de juin. Nous subissons de front des condi-tions climatiques favorables à la maladie, un hiver qui a été trop clément et des prévisions météo évasives» explique Jean-Baptiste Mérignac en charge des fermes déphy à la Chambre d’agriculture. La visite quelques

kilomètres plus loin mène sur une parcelle très durement touchée. «Sur l’exploitation, nous n’avions jamais vu ça. Nous savons que nous ne récol-terons pas cette parcelle. Il n’y a pas de curatif. Et en plus de la perte de récolte, la taille sera très compliquée» s’inquiète Eric Sabourdy. Sur son exploitation de 27 hectares, 2,5 hectares ont subi deux attaques de mildiou très sévères.

Trouver un compromisMembre de la commission du développement durable à l’assemblée nationale, Florent Boudié est persuadé qu’un réel travail de pédagogie doit être mené pour concilier les demandes de la société et les pratiques agricoles. «Nous sommes face à un conflit d’usage. Face à cela, il faut communiquer sur les efforts réalisés par la filière viticole». Et il précise «les traitements

La visite du député sur le terrain a permis aux professionnels de rappeler la difficulté de concilier les objectifs du plan Ecophyto (qui prévoit une réduction des traitements) avec une pression sanitaire forte.

05 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 10 Juillet 2015 Politique

leur grande majorité sont parfaitement conscients de cette nécessité de s’adapter à la demande sociétale. Mais il faut bien comprendre que pour eux, il y a aussi un risque écono-mique. Or aujourd’hui, on leur demande de s’engager pour une réduction des traitements sans pour autant leur proposer une couverture du risque. S’il y a échec comme c’est le cas sur cette parcelle, c’est l’agriculteur et lui seul qui en assume les conséquences économiques».

Sur le fil du rasoirIl est certain que le climat de ces dernières années complique bien les choses. «Nous sommes sur le fil du rasoir. 2011 a été la dernière année tranquille» commente à son tour Mélanie Acker, respon-sable de l’exploitation du lycée agricole de Montagne avant d’ajouter «quand ils le peuvent, les viticulteurs évoluent dans leurs pratiques. Quand il y a moins de pression, ils traitent moins.»

G.M.-A.

sont nécessaires, on ne peut pas faire sans. Pour l’évolution des pratiques, il faut avancer à petits pas. Et faire progresser l’ensemble des viticulteurs. N’allons pas plus vite que la profession ne peut le faire. Il faut trouver un compromis». Message entendu par Patrick Vasseur, responsable du plan Ecophyto à la Chambre d’agri-culture. «Les agriculteurs dans

Et aussi

Accord sur les noms de domaine Internet .vin et .wineBruxelles et les viticulteurs aux niveaux européen et mondial ont longtemps bataillé pour la protection des indications géographiques du secteur sur Internet. Le compromis sur .vin et .wine, dont le contenu reste confidentiel, permet de lutter contre le cybersquatting, la confusion et la contrefaçon ce qui ne peut que conforter la forte progression des ventes de vins en ligne. Celles-ci devraient atteindre quelques 6 milliards d’euros en 2016 dans le monde. Par exemple, 30 % des consommateurs en Chine achètent leur vin sur Internet.Des garanties ayant ainsi été obtenues pour l’utilisation de ces noms de domaine, la Commission européenne et le secteur mondial du vin ont mis fin à la procédure d’opposition («processus d’engagement coopératif») qu’ils avaient engagée auprès de l’ICANN.

«Protection particulière» des IG En janvier dernier, après 4 mois de négociations dans le cadre du processus d’engagement coopératif, les organisations du secteur viti-vinicole au niveau mondial ont, avec l’appui de la Commission, fourni à l’ICANN une liste des indications géographiques à travers le monde, comportant notamment les indications géographiques de l’UE qui figurent sur la liste e-Bacchus, de sorte que celles-ci bénéficient d’une protection particulière.

Face à une conjoncture difficile pour les producteurs de maïs qui regrettent des prix bas, de faibles perspec-tives offertes par le marché mondial et des charges élevées, l’Association générale des producteurs de maïs (AGPM) a renouvelé le 30 juin les demandes nécessaires selon elle à une sécurisation de la production. Il s’agit d’un accès plus large au stockage de la ressource en eau, «première condition de réalisation du rendement des cultures végétales et meilleure assurance pour les cultures», et d’un accès renforcé à l’innovation «dans les semences et les solutions phytosanitaires», alors que le plan Ecophyto II à venir pourrait au contraire res-treindre ces dernières. Ces mesures qui permettraient selon l’AGPM de renforcer la productivité du maïs qui a «une carte à jouer» dans la satisfaction de «tous les enjeux alimentaires, climatiques, énergétiques».

Le temps d’une image

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La pépinière viticole honoréeSOCIÉTÉS Le 20 juin, Alain Juppé a inauguré, en présence de nombreuses personnalités l’extension du complexe de production de plants des pépinières viticoles Daniel et David Amblevert. Au-delà de cette inauguration, c’est toute la pépinière viticole qui a été honorée. Le 20 juin, Sainte Florence, petit village en bordure de Dordogne est devenu pendant quelques heures capitale de la pépinière viticole. En un seul jour et en un seul lieu, Alain Juppé, président de Bordeaux Métropole, maire de Bordeaux, Alain Rousset président du conseil régional, Jean-Luc Gleyze président du conseil départemental, Gérard César sénateur, Florent Boudié député, Bernard Artigue président de la Chambre d’agriculture, Bernard Farges président du CIVB, Jean-Pierre Van Ruyskensvelde directeur de l’IFV, Rémi Garuz président du Crédit agricole, Patrick Vasseur président de la FDSEA et plus de 320 personnes sont venus pour l’inauguration d’une pépinière viticole résolument engagée dans le développe-ment durable. Sans oublier les objectifs de performance économique et sociale.

Des messagesMais derrière cette mobilisation

de tous, c’est bien la pépinière

viticole dans son ensemble qui

Au delà de l’inauguration des Pépinières Amblevert c’est toute la pépinière viticole qui a été honorée.

06 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 10 Juillet 2015 Politique

a été honorée. Comment peut-il en être autrement quand on connaît l’engagement pour la profession de Daniel puis main-tenant de David Amblevert. Cette journée a donné aussi l’occasion de faire passer des messages. Parce que la vallée de la Dordogne est en zone inondable et que pour la première fois, on peut admirer des «chambres froides tchan-quées», David Amblevert en a profité pour rappeler qu’«avant de construire, il faut obtenir un permis de construire, une simple démarche pour certains, un véritable marathon pour d’autres. Energie, détermina-tion, persévérance sont les qualités essentielles pour obte-nir un permis en zone inon-dable. Deux ans d’échanges de courriers, d’études d’impact… qui impactent essentiellement la trésorerie des entreprises. Plus de 10 % sur le coût total des travaux. Le recours au degré extrême du principe de précaution entrave et pénalise l’économie».

Espoir et confianceD’économie il en sera encore question. De la part d’Alain Juppé. «Aujourd’hui, c’est un peu plus que l’inauguration d’un bâtiment. C’est aussi

rendre hommage à une belle entreprise. Hommage à la capa-cité d’innovation». Et le maire de Bordeaux, devant un audi-toire attentif continue : «parfois les Français ont du vague à l’âme. Ici, ils verraient ce qu’est la France. C’est un message d’espoir et de confiance». «C’est l’exemple de la France rurale qui entreprend» précise à son tour le directeur de l’IFV, avant de revenir sur la recherche et les défis que doit absolument relever la pépinière viticole. Défis sanitaires avec la lutte contre la flavescence dorée, défis d’approvisionnement «la pépinière viticole doit être capable de proposer le matériel végétal dont les viticulteurs ont besoin». Défi d’anticipa-tion enfin avec l’agrément des clones du futur. «La pépinière française est un maillon essen-tiel de la viticulture. Avec ses 200 millions de plants, elle fait référence». «Il faut nous souvenir qu’en matière d’amé-lioration génétique il y a eu des précurseurs, des pionniers, des passionnés» explique à son tour Bernard Artigue. «La pépinière viticole a une longue histoire. Jean Cordeau nous a sensibilisé sur la sélection, la recherche, il a su retrouver des cépages oubliés» précise Gérard César.

Avoir un temps d’avance L’innovation sera également longuement abordée et devien-dra le maître mot de cette manifestation. Pour le député Florent Boudié «c’est surtout la capacité d’aller au-delà». Jean-Luc Gleyze la décline au travers de l’avant-garde, de la nécessité de la filière à avoir «un temps d’avance». Et parce que cette manifestation a lieu à Sainte-Florence, le président de région, Alain Rousset, en appelle au développement de tout le territoire : «le problème de la ruralité c’est avant tout un problème d’emplois. Il faut décentraliser».Le 20 juin à Sainte-Florence l’entreprise, la pépinière viticole et la ruralité ont été à l’honneur. C’est cela la Gironde agricole et viticole.

G. M.-A.

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TERRAIN Chaque mois, les techniciens des antennes ADAR de la Chambre d’agriculture font un point sur la vie du vignoble.

Ce mois de juin a été enso-leillé et chaud. Les 51 stations météo du réseau des ADAR et de la Chambre d’agriculture enregistrent des tempéra-tures mensuelles maximales comprises entre 25,8°C à Begadan (Nord Médoc) et 29,2°C à Preignac (Sauternais). Elles sont toutes supérieures à la normale de Bordeaux qui s’élève à 24,5°C pour ces trente dernières années. Juin s’est terminé sous des températures caniculaires le mardi 30, avec des maximales comprises entre 36,8°C à Saint Medard d’Ey-rans et 40,8°C à Parempuyre.Ce temps estival a été inter-rompu par des pluies orageuses du 9 au 16 juin. Des épisodes pluvieux se sont produits quotidiennement. Les plus

marquants sont ceux de la nuit du mardi 9 au mercredi 10 (la journée incluse) avec un maximum de 36,5 mm enre-gistré à Arbis, la soirée du jeudi 11 juin (40 à 55 mm dans le Sauternais et sur la rive droite de la Dordogne) et localement en fin d’après-midi du samedi 13 juin où 61 mm en moins de 30 mn sont tombés du côté de Sainte-Foy-la-Grande.Le cumul des pluies en juin varie de 24 mm à Galgon (Nord Médoc) à 108 mm à Preignac. Le Sauternais, le centre des Graves et de l’Entre-Deux-Mers et le secteur de Castillon/Sainte-Foy-la- Grande sont les vignobles qui ont été le plus arrosés, avec des valeurs supé-rieures à 75 mm.

Développement et contaminationDans ces conditions, la vigne a maintenu un développe-ment phénologique régulier, semblable à celui de l’an dernier. Bien que la floraison ait été plus rapide qu’en 2014. Deux semaines se sont écou-lées entre l’observation des premières fleurs sur Merlot (autour du 25 mai) et la nouai-son (semaine du 8 juin). À la fin du mois, la majorité des vignes était au stade grains de pois alors que les plus précoces atteignaient le stade fermeture de grappe.Les pluies du 9 au 16 juin ont été favorables aux contamina-tions de mildiou, de black rot et d’oïdium. Sur les parcelles

Et aussiRappel de la réglementation pour les produits phyto Voici le message réglementaire de la direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt d’Aquitaine. «Les phosphites (ou phosphonates) sont connus pour leurs propriétés fongicides et insecticides. Tous les produits à base de phosphite sont donc par essence des préparations phytopharmaceutiques qui relèvent du champ d’application de la réglementation applicable à ces produits. En tant que tels, ils sont soumis à une obligation d’autorisation de mise sur le marché (AMM) préalable pour être commercialisés et utilisés sur le territoire national au titre de la réglementation applicable aux produits phytopharmaceutiques. Ces produits ne peuvent en aucun cas être commercialisés en tant que matières fertilisantes. Il n’a pas été démontré et reconnu pour ces produits les propriétés fertilisantes, nutritionnelle pour les plantes ou d’amélioration du sol suffisantes pour permettre leur homologation. En conséquence, aucun produit à base de ce type de substance n’a été à ce jour homologué comme matière fertilisante ou n’est couvert par une norme NFU rendue d’application obligatoire en France comme la norme NF U 42-001. Les phosphites (ou phosphonates) ne sont pas non plus inscrits au règlement (CE) 2003/2003 et en conséquence aucun produit en contenant ne peut revendiquer l’appellation «engrais CE» que le règlement encadre. Il convient donc de faire preuve de la plus grande vigilance quant aux produits vendus sous couvert de la norme NFU avec des allégations de protection contre les maladies fongiques. En outre, tout produit destiné à la lutte contre des organismes nuisibles aux cultures ne peut être, par définition, que considéré comme un produit phytopharmaceutique. Le mildiou étant référencé comme un ennemi des cultures aucun produit ne peut être utilisé en tant qu’anti-mildiou sans l’autorisation préalable de mise sur le marché prévue par la réglementation applicable à cette catégorie de produits. En cas de doute, consulter la base e-phy du Ministère de l’agriculture et bien lire l’étiquette du produit pour vérifier l’usage couvert.»

07 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 10 Juillet 2015 Technique

en fin de rémanence sous ces pluies ou pour lesquelles la qualité de pulvérisation n’était pas satisfaisante (vigne non relevée, traitement un rang sur quatre, mauvais réglages…), des symptômes foliaires sont apparus à partir du 22 juin et ceux sur grappes la semaine suivante.

Utilisation des phosphitesEn début de saison, la DRAAF Aquitaine publiait de nouveau un message réglementaire sur l’usage des phosphites ou

phosphanates (voir ci-contre). Leur utilisation est autorisée si et seulement si les produits en contenant ont une Autorisation de Mise sur le Marché (AMM). Tout utilisateur de ce type de produit qui n’a pas d’AMM est en «infraction pénale répréhen-sible, passible de 6 mois d’em-prisonnement et de 150 000 euros d’amende». Cette saison, la DRAAF a réalisé 5 contrôles et d’autres sont prévus. Pour rappel, seuls le LBG, le Mildicut et les spécialités commerciales à base de fosétyl-al ont une AMM.

Vignoble à la loupe

Le temps d’un tableau

ContactAurélie Vincent, Cédric Elia, Joël Ortiz, Jean-Baptiste Meyrignac, ADAR des Deux Rives, Chambre d’agriculture de la Gironde, [email protected], [email protected], [email protected], [email protected]

Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural (FEADER) : l’Europe investit dans les zones rurales.

Les pluies du 9 au 16 juin ont été favorables aux contaminations de mildiou, de black rot et d’oïdium.

L’application du système international de classification et d’étiquetage des produits phytosanitaires change les repères quand il s’agit d’incorporer les produits dans la cuve du pulvérisateur… Les phrases de risque ont changé. Par exemple, un produit à base de folpel classé «R40» devient avec ce nouveau système à «H351».La campagne 2015 a débuté sans que l’on connaisse les changements vis à vis des mélanges extemporanés. C’est chose faite depuis le 23 juin 2015. L’arrêté du 12 juin 2015 modifiant celui du 7 avril 2010 concernant les mélanges extemporanés de produits phytosanitaires est paru au journal officiel. Le tableau ci-dessous liste les mélanges extemporanés qui ne sont pas autorisés pour les produits phytosanitaires selon les phrases de risque. Pour consulter l’arrêté du 12 juin 2015 : http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030766884

Anciennes phrases de risque

Nouvelles phrases de risque Tout mélange extemporanés est interdit pour tout produit contenant...

T+ ou T H300, H301, H310, H311, H330, H331, H340, H350, H350i, H360FD, H360F, H360D, H360Fd, H360Df, H370 ou H372.

Au moins un produit étiqueté comprenant une de ces nouvelles phrases de risque.

R40 ou R68 H341, H351 ou H371. Au moins deux produits comportant une de ces 3 mentions de danger.

R48 H372 ou H373. Au moins deux produits comportant la motion de danger H373.

R62, R63 ou R64 H361d, H361fd, H361f ou H362. Au moins deux produits comportant une de ces 4 mentions de danger.

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Handicap : cap vers l’entrepriseHANDICAP Pour les exploitations d’au moins 20 salariés, il peut être plus intéressant d’employer des travailleurs handicapés.

Cap Emploi est un réseau national, financé par l’AGEFIPH, composé de 107 organismes de placement spécialisés. Présents dans chaque dépar-tement, ils apportent un service de proximité aux entreprises et aux personnes handicapées pour toutes les questions liées au recrutement et au parcours vers l’emploi.Les Cap Emploi offrent des services aux entreprises privés et publiques (quel que soit l’effectif, dès lors que les sala-riés relèvent de l’UNEDIC). Le conseiller Cap emploi informe sur l’obligation d’emploi de personnes handicapées (OETH), les aides financières et les services conseils.Le conseiller Cap emploi aide aussi les entreprises à recruter. Il identifie les postes acces-sibles, définit un processus de recrutement adapté, présente des candidatures ciblées, accompagne lors de la présé-lection des candidats et mobi-lise les aides financières et techniques. Pour les personnes handicapées, engagées dans une démarche active d’accès ou de retour à l’emploi en milieu ordinaire de travail, le Cap Emploi offre aussi ses services.Le conseiller Cap Emploi les accompagne dans l’élabora-tion et la mise en œuvre d’ un projet de formation, la mise à disposition d’offres d’emploi, l’entraînement à la rédaction de CV et à l’entretien d’embauche et lors de la prise de fonction et l’adaptation au poste de travail.

Les formations Dans le cadre de leur mission d ’accompagnement des personnes handicapées dans leur parcours vers l’emploi, les Cap Emploi sont compé-tents pour proposer, valider et aider à la mise en œuvre des parcours de formation. Afin de faciliter l’accès à la qualifica-tion des publics accompagnés, chaque Cap Emploi s’est doté, en Aquitaine, d’un correspon-dant formation. Les 2 Cap Emploi présents en Gironde sont Cap Emploi Gironde GIRPEH pour la Gironde rive droite -Bordeaux Saint-Jean, Carbon Blanc, Lormont, Cenon, Bastide, Langon, Libourne, Blaye (tél. 05 56 31 38 27, cour-riel [email protected]) et Cap Emploi

Gironde - Media Hand’treprise pour la Gironde rive gauche -Bègles, Pessac, Le Bouscat, Mériadeck, St-Louis, Mérignac, Pauillac, Arcachon- (tél. 05 56 92 86 31, courriel [email protected]).

Obtenir le statut travailleur handicapéIl y a plusieurs situations qui peuvent donner droit au statut «travailleur handicapé». Tout d’abord, il y a la reconnaissance du handicap par la CDAPH. Les victimes d’accident du travail et de maladie professionnelle ayant entraîné une incapacité permanente au moins égale à 10 % et titulaire d’une rente et les personnes titulaires d’une invalidité ont également ce

statut. Même chose pour les anciens militaires ou assimi-lés, titulaires d’une pension d’invalidité et leur conjoint survi-vants non remariés, titulaire d’une pension, les orphelins de guerre de moins de 21 ans, les conjoints survivants remariés ayant au moins un enfant à charge issu du mariage avec le militaire décédé, les conjoints d’invalides internés imputable à un service de guerre. Enfin, peuvent aussi bénéficier de ce statut les titulaires d’une alloca-tion ou d’une rente d’invalidité des sapeurs pompiers, de la carte d’invalidité ou de l’alloca-tion adultes handicapés.

Christelle Capdebosq, FDSEA-SACEA,

tél. 05 56 00 73 67

Pour embaucher un salarié handicapé et connaître les aides auxquelles on peut prétendre, les Cap Emploi sont là.

08 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 10 Juillet 2015 Technique

Pépinières Viticoles Daniel et David Amblevert Sarl21 bis Gamage - 33350 Sainte-Florence - Tél. 05 57 40 07 13 - Fax 05 57 40 34 32E-Mail : [email protected] N° France AgriMer : 04 33 401 001

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La qualité au service

de la viticulture

www.amblevert.com

En 2015, plus que jamais, les Pépinières Viticoles Amblevert investissent pour l’avenir.Le 20 juin dernier, vous étiez plus de 320 personnes à nos côtés pour découvrir nos nouvelles installations, mais aussi échanger avec les professionnels et politiques, autour d’un même objectif : une pépinière durable pour préparer la viticulture de demain.

Toute l’équipe tient à vous remercier de votre confiance.

Et aussiLes aides à l’embaucheLes exploitations de 20 sala-riés et plus ont une obliga-tion d’emploi de personnes handicapées. Pour bénéfi-cier des aides financières et services de l’Agefiph, l’entreprise doit recruter ou maintenir dans l’emploi un salarié bénéficiaire de l’obligation d’emploi. Cette reconnaissance est délivrée par différents organismes selon l’âge et la situation de la personne. Voici les aides que l’on peut obtenir.L’aide à l’insertion profes-sionnelle (AIP) est pour l’embauche en CDI ou CDD de 12 mois minimum. Des conditions sont nécessaire : le salarié doit être âgé d’au moins 45 ans, être deman-deur d’emploi et avoir travaillé moins de 6 mois consécutifs dans les 12 mois précédant l’embauche, par exemple. Le montant de l’AIP est de 4 000 euros pour un CDI ou CDD de 12 mois au moins à temps plein, de 2 000 euros pour un temps partiel d’au moins 16 heures.L’aide aux emplois d’avenir est destinée aux employeurs du secteur marchand qui embauchent des travailleurs handicapés de moins de 30 ans les plus éloignés de l’emploi, ans le cadre d’un CIE relevant du dispositif des emplois d’avenir. Le montant de l’aide est plafonné à 10 300 € pour un contrat à temps plein et proratisé pour un contrat à temps partiel. L’aide est versée en 2 fois sur 2 ans.Ces aides doivent être pres-crites par un conseiller de Cap Emploi, de Pôle Emploi, ou de la Mission Locale. La demande doit être adressée à l’Agefiph dans les 3 mois suivant la date d’embauche.L’aide au contrat de généra-tion est destinée à favoriser l’embauche ou le maintien dans l’emploi des seniors handicapés. Elle est accor-dée par l’Agefiph aux entre-prises qui embauchent ou qui maintiennent dans l’em-ploi sous CDI un travailleur handicapé d’au moins 55 ans dans le cadre du contrat de génération (impliquant également l’embauche d’un jeune de moins de 26 ans ou de moins de 30 ans s’il est travailleur handicapé). Son montant est de 4 000 euros pour un temps plein et 2 000 euros pour un temps partiel.Des aides à la formation dans le cadre du contrat de génération les complètent.

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EMPLOI Selon une étude réalisée par l’INRA à la demande du GIS Elevages demain, l’élevage français contribue à l’emploi de 882 000 personnes à la fois sur les exploitations agricoles et dans les activités qui y sont liées en amont et en aval.

09 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 10 Juillet 2015 Technique

L’élevage et l’emploi

L’aval de l’élevage (grandes surfaces, boucherie…) concentre plus de 60 % des emplois.

703 000 équivalents-temps plein (ETP) dépendent de la présence des élevages sur le territoire, soit 882 000 p e r s o n n e s , e s t i m e l e Groupement d’intérêt scienti-fique (GIS) Elevages demain qui vient de rendre publique une étude sur «les emplois liés à l’élevage français». Outre les 312 000 ETP affectés aux acti-vités d’élevage sur les exploita-tions qui représentent 415 000 actifs permanents, 391 000 ETP sont dépendants de l’éle-vage, soit 470 000 personnes, (178 000 ETP fortement dépen-dants, 166 000 moyennement et 47 000 faiblement). Cela signifie que pour chaque ETP sur un élevage, il y a 1,25 ETP dans les autres secteurs écono-miques qui dépendent de la présence des élevages.

Collecte et transformationPrès de la moitié de ces emplois se trouvent dans la collecte, la transformation et le commerce (abattage et découpe de viande, industrie laitière, commerce de gros, charcuterie, salaison…), où l’INRA qui a piloté cette étude a recensé 181 500 ETP. Si on y ajoute la distribution (boucherie, charcuterie, rayons boucherie en grande surface, crémeries) pour 56 500 ETP, l’aval de l’élevage concentre plus de 60 % des emplois. Sans compter la gestion des copro-duits (équarrissage, petfoods, tanneries qui mobilise 15 500 ETP. Les fournisseurs en amont représentent quant à eux 20 % de l’emploi indirect. Il s’agit du matériel et des bâtiments d’élevage (38 600 ETP), de l’alimentation du bétail (20 000 ETP), de la santé animale (vété-rinaires, industrie du médica-ment, contrôles sanitaires) pour 13 000 ETP, de la génétique et de la sélection, y compris l’insémination et le contrôle des performances (8 200 ETP) ainsi que des fournisseurs de l’industrie : équipements, logiciels, emballage, énergie (11 000 ETP). À cela il convient d’ajouter les services publics et parapublics qui représentent plus de 5 % des emplois, autre-ment dit des personnes que l’on retrouve dans la recherche et l’enseignement pour 7 600 ETP.L’étude va plus loin en évaluant le contenu en emplois des différentes filières animales.

Ainsi, les emplois dépen-dants des élevages porcins se situent en majorité en dehors des élevages. Si bien qu’un emploi sur un élevage génère 6,06 emplois dans la filière. Cela s’explique à la fois par la productivité du travail élevée dans les élevages et la longueur de la chaine de transforma-tion. Dans la filière laitière les emplois sont répartis à part égale sur les élevages et les autres secteurs qui y sont liés, la transformation laitière, le commerce de gros, les bâti-ments et matériels d’élevage. Soit un emploi pour 1,07 emploi dépendant. Contrairement à la viande porcine, les emplois dans la viande bovine sont situés essentiellement sur l’ex-ploitation (naissage et engrais-sement). Ceci s’explique par le fait qu’une part importante des activités sont réalisées sur l’exploitation, l’alimentation des animaux notamment, que le produit est peu transformé et qu’une bonne partie des animaux nés en France sont engraissés et abattus à l’étran-ger, suscitant des emplois ailleurs.

Fortes disparitésL’élevage ovin viande (1 emploi en élevage pour 0,63 emploi dans la filière), obéit au même schéma que l’élevage bovin viande, les emplois dépendants se trouvent essentiellement dans l’abattage-découpe et dans l’industrie du cuir (tanne-rie et maroquinerie). Le contenu en emplois de la filière veau de boucherie se rapproche du porc (un pour 5,3), à cause des emplois générés dans l’ali-mentation animale en amont et l’abattage découpe en aval. Enfin, dans la volaille de chair, les activités d’élevage génèrent près de deux emplois en amont et en aval (un pour 1,91). Le rapport serait certainement plus favorable aux emplois indi-rects si on excluait les ateliers volaille de petite taille, de type basse-cour extrêmement nombreux. Pour les poules pondeuses le rapport s’éta-blit à 1 pour 1,77, une part relativement importante de l’emploi dépendant se trouvant dans l’alimentation animale, les centres de conditionnement, la fabrication des ovoproduits et l’abattage des poules de réforme.

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10 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 10 Juillet 2015 Dossier

Bordeaux et bordeaux supérieur en avant

VIN Le 6 juillet, le CIVB a tenu son assemblée générale à Bordeaux. Avec des chantiers pluriels et différemment avancés.

PERSPECTIVES Le 3 juillet, l’assemblée générale du syndicat des bordeaux et bordeaux supérieur a donné l’occasion de revenir sur les faits marquants de l’année. Et ils sont nombreux.

Le 6 juillet lors de l’assemblée générale du CIVB à Bordeaux, François Jumeau directeur du service marketing, a présenté le plan marketing 2016 des vins de Bordeaux. Mais d’emblée, il a prévenu «Ce n’est qu’une hypo-thèse, nous anticipons. Nous attendrons la vendange pour finaliser et présenter le budget définitif lors de l’assemblée géné-rale de fin d’année. Mais cette hypothèse d’anticipation nous permet d’avoir une vision». Les grandes lignes sont déjà tracées et seront éventuellement réajus-tées en fonction de la conjoncture.

Sept pays prioritairesAinsi, le budget global de la promotion devrait être recon-duit à l’identique et s’élever à environ 20 millions dont 4,1 seront pris en charge dans le cadre de l’OCM. Ces vingt millions se partageront entre les 7 pays prioritaires retenus dans le plan Bordeaux demain – France, Chine, Etats-Unis, Grande-Bretagne, Allemagne, Japon et Belgique. Sur ces pays, la promotion sera accrue pour la France, la Belgique et la Chine, et la formation sera développée aux Etats-Unis. «Notre diversité qui est notre richesse doit être expliquée. L’Ecole du Vin

de Bordeaux reste un outil essen-tiel» a précisé Bernard Farges avant de revenir sur l’actualité des Vins de Bordeaux. Pour le président du CIVB, cette actualité se décline au travers de trois axes forts : les chantiers aboutis, les chantiers en cours et les chantiers encore à mener. La reconnaissance des vins de Bordeaux en Chine (lire ci-contre) est enfin actée. Il aura fallu du temps et de la persévérance.

Sonnette d’alarmeL’assurance récolte fait aussi partie des chantiers aboutis. Pourtant, les 1 600 viticulteurs qui avaient souscrits une assurance récolte pour 2014 ont bien eu peur qu’in fine les engagements que le ministre de l’agriculture avait pris suite à la grêle de 2013 ne soient pas tenus. Face à cela, le CIVB avec les organisations agricoles sont montés au créneau. «Nous avons tiré la sonnette d’alarme». La loi Evin et sa clari-fication est aussi une victoire. La venue fortuite du Président de la République à Vinexpo au même moment que la discus-sion à l’Assemblée Nationale n’y est sans doute pas étrangère. Pas étrangère non plus la mobi-lisation du CIVB et l’engagement

des parlementaires, dont Gérard César et Gilles Savary. «C’est une juste et grande victoire pour la filière» se félicite Bernard Farges. Autre bonne nouvelle, le rejet par la cour de cassation du second pourvoi de l’ANPAA contre la campagne 2005 «portraits de vignerons» (lire ci-dessous).

Kmers vertsParmi les chantiers en cours, celui des pesticides est d’une prégnante actualité. «La filière prend et prendra toutes ses responsabilité sur ce sujet» a affirmé le président avant d’ajou-ter «toutefois, nous ne permet-trons pas la mise en danger de nos entreprises, de notre image et de nos salariés par le durcisse-ment inepte de port des équipe-ments de protection individuelle au-delà du délai de rentrée dans les parcelles». À ce propos, que dire également d’une associa-tion qui interpelle des viticulteurs sur l’utilisation de chevaux dans les vignes et l’usage de produits phytosanitaires. Un pas de trop franchi pour le président. «Cela montre jusqu’où l’idéologie de ces kmers verts peut aller».Chantier encore pour la régulation. «Chacun de nous connaît bien les conséquences désastreuses d’un

Si le CIVB a de nombreux chantiers en cours (lire ci-contre) le syndicat des bordeaux et bordeaux supé-rieur n’est pas en reste. Lors de l’assemblée générale du 3 juillet, qu’il s’agisse du VCI, de l’évolution du contrôle interne, de la modi-fication du plan d’inspection, de la cartographie du vignoble, de la mention «valorisante» pour les bordeaux ou bien encore de la présentation des modifications du cahier des charges pour l’inté-gration des évolutions liées au rosé, le président Hervé Grandeau et la secrétaire générale, Céline Wlostowicer, ont pu montrer l’am-pleur des travaux menés par le syndicat.

Le VCI en marcheConcernant le VCI (Volume complé-mentaire Individuel) – et suite à l’accord donné le 9 juin dernier par la Commission permanente de l’INAO pour son utilisation en rouge - la récolte 2014 a permis de reconstituer les stocks avec 44 319 hectolitres pour les bordeaux rouges et 7 331 HL pour les bordeaux supérieurs. Ces volumes seront revendiqués ou détruits au plus tard le 15 décembre prochain. Le syndicat communiquera les critères de mise en application dès la parution du décret. Pour les contrôles internes, environ 18 audits ont été réalisés chaque semaine sur l’année 2014. Pour les ODG – dont le contrôle interne des bordeaux et bordeaux supérieur est prestataire- tous les objectifs

de contrôle ont été atteints avec un total de 10 421 hectares contrô-lés. L’absence totale ou partielle des registres uniques de mani-pulation, la présence importante d’herbe dans les rangs, la densité minimum non respectée ou bien encore des bouts de parcelles en zone non AOC ont été les anoma-lies les plus fréquemment rencon-trées. Pour les vignes en friches, suite aux contrôles réalisés par la Fédération régionale des GDON, 229 dossiers sont en cours de traitement au 1er juin. Pour être déclarées en friche les parcelles doivent être non taillées, avoir une présence de ligneux ou de maladie. Concernant la flaves-cence dorée, 27 734 pieds ont été détectés porteurs de la maladie et 16 183 ont fait l’objet d’un contrôle d’arrachage. Pour les demandes de révision simplifée des aires d’AOC ouvertes en 2013, 315 dossiers ont été présentés pour 879 demandes de classement et 81 déclassement.

Les efforts mal récompensésLa production du rosé – et son marché à la peine - ont tenu une large place lors de cette assemblée générale. Pour le président Hervé Grandeau, «la baisse des cours ne reflète pas les efforts réalisés par les viticulteurs». Et il en appelle au maintien des ratios de stocks tendus afin de stabiliser les prix. Notamment auprès du négoce.

Les rendements 2015 proposés par le syndicat seront dans cette perspective. Suite à la demande d’introduction de cépages blancs pour la production de rosé, une commission d’enquête est en cours. Mais à quand le résultat ? «Pour les vendanges 2015, vous oubliez. Il faut attendre le cahier des charges publié au journal officiel» a répondu Bernard Farges, président du CIVB et de la CNAOC. Pour autant, tout laisse à penser que le dossier est bien engagé. Le président Grandeau veut y croire pour le millésime 2016.

Le retour de la FineAlors qu’elle avait été quelque peu oubliée ces dernières décennies, la Fine Bordeaux revient. Mieux même, depuis le 14 janvier dernier, elle dispose du Statut d’Indication Géographique (IG). Désormais, les viticulteurs qui souhaitent en produire doivent faire une demande d’habilitation auprès du service adhérents. Enfin, deux autres chantiers sont en cours. La mention valorisante «cru» et l’étude de son cahier des charges et la recherche pour l’obtention de cépages résistants à l’oïdium et au mildiou. L’intervention de Laurent Audeguin de l’Institut Français de la vigne et du vin a apporté un éclairage tout à fait passionnant sur le sujet. À retrouver dans le prochain numéro.

G.M.-A.

marché déséquilibré». L’exemple cette année du vin rosé à la peine apporte de l’eau au moulin pour une évidente nécessité d’adap-ter l’offre à la demande. «Nous avons des outils pour réguler, alors régulons. Cela permettra à l’ensemble des acteurs de bâtir des stratégies commerciales dans un environnement serein». À ce propos, Patrick Vasseur interpelle : «la régulation, on la fait avec les 2 familles. Il faut jouer le jeu. Il faut que le négoce ait cette réflexion». «Le marché des rosés nécessite une réflexion collective» précise à son tour François Projetti, direc-teur de l’Agriculture d’Aquitaine. Commerce encore au travers de l’œnotourisme et de la cité du vin qui doit devenir un «outil efficace d’orientation vers le vignoble et répondre au mieux aux attentes du monde viticole».

Particularité bordelaiseVoilà pour les chantiers aboutis et en cours. Restent encore d’autres chantiers à mener. Parmi eux, la réforme territoriale n’est pas l’un des moindres. Bordeaux restera-t-elle le lieu privilégié d’implantation des services ? Là est la question. Une Direction régionale de l’agriculture à Limoges n’est pas à exclure. A ce propos, le président Farges prend position. «Nous avons écrit au préfet d’Aquitaine - chargé de la préfiguration de l’organisation territoriale - pour lui signifier notre opposition à cette implantation qui éloignerait notre interlocuteur régulier des lieux de création d’emplois et de valeur ajoutée qui mérite le soutien de l’Etat» Et ceci vaut pour tous les services

La reconnaissance des vins de Bordeaux en Chine est enfin actée… un dossier abouti dont s’est félicité le CIVB, tout comme la victoire définitive contre l’ANPAA et l’adoption de l’amendement César sur la loi Evin.

Les grands chantiers du CIVB

FocusVINS AOC> Le premier ministre de la République populaire de Chine, Li Keqiang, en visite en

France, a validé la reconnaissance de l’indication géographique «Bordeaux». Celle-ci était en discussion depuis 2011.

À l’occasion de la visite en France du premier ministre de la République populaire de Chine, les autorités chinoises ont annon-cé la reconnaissance de l’indica-tion géographique «Bordeaux».La remise officielle du certificat de reconnaissance s’est dérou-lée le mardi 30 juin à Matignon. Cérémonie à laquelle a assisté Bernard Farges, Président du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux. «Cette recon-naissance de l’appellation et de ses règles d’élaboration permet d’utiliser la protection offerte par la loi chinoise relative aux

indications géographiques et de disposer des outils juridiques sur lesquels s’appuyer en cas d’usurpation.» précise le CIVB qui ajoute «l’AQSIQ a étudié les cahiers des charges de 45 autres AOC bordelaises. L’instruction est close permettant ainsi leur publication. Après un délai de deux mois sans opposition ces appellations devraient être reconnues au cours du dernier trimestre 2015. La procédure de reconnaissance de l’appellation «Crémant», vin effervescent qui dispose d’un cahier des charges particulier, sera engagée d’ici la

fin de l’année 2015.»Le ministre de l’Agriculture estime que cette reconnaissance est une «avancée historique pour la protection des appellations bordelaises en Chine». Lors de l’assemblée générale du CIVB du 6 juillet, Bernard Farges a indi-qué : «Nous avons mis beaucoup d’énergie dans les négociations bilatérales. Aujourd’hui, nous pouvons utiliser tous les leviers de la loi chinoise.C’est une vraie réussite. C’est une victoire politique».

Le 1er juillet, la Cour de Cassation a rejeté le second pourvoi de l’ANPAA (Association Nationale de Préven-tion en Alcoologie et en Addictologie) contre la cam-pagne de publicité «portraits de vignerons». Le CIVB «se réjouit de cette décision qui a validé sa position et clôture définitivement cette période d’incertitude juri-dique.» Cette bataille juridique avait débuté le 1er août 2005 par une assignation du CIVB par l’ANPAA devant le tribunal de Grande Instance de Paris afin d’obtenir l’interdiction de sa campagne publicitaire. Le tribunal avait débouté l’ANPAA de toutes ses demandes en dé-cembre 2006. Jugement confirmé le 26 février 2010 par la cour d’appel de Paris. L’ANPAA a ensuite saisi la Cour de Cassation qui a, en février 2012, cassé l’arrêt de la cour d’appel de Paris et renvoyé les parties de-vant la cour d’appel de Versailles. Celle-ci a confirmé le 1er jugement en avril 2014.

Le temps d’une image

agricoles de la nouvelle région. Chantiers aussi pour la défense de la mention «château» afin que cette «particularité bordelaise» reste au cœur des discussions

sur les Indications géographiques. Chantier encore pour les accords commerciaux bilatéraux notam-ment avec les Etats-Unis, la Chine et le Japon.

Encore du pain sur la planche pour l’interprofession bordelaise.

G. M.-A.

Lors de l’assemblée générale du syndicat des bordeaux et bordeaux supérieur, le président Hervé Grandeau et la secrétaire générale, Céline Wlostowicer, ont pu montrer l’ampleur des travaux menés par le syndicat.

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Expalliance : des résultats positifs malgré la baisseELEVAGE Les éleveurs d’Expalliance étaient réunis en assemblée générale le 18 juin, à Gajac, pour faire le bilan de l’année 2014 et aborder les perspectives 2015.

Avec 15 400 bovins commercia-lisés, la coopérative de Bazas est en légère baisse d’activité. Cette tendance est inférieure à la baisse globale constatée sur la zone. Le chiffre d’affaires 2014 est de 14,2 millions d’euros. Néanmoins, pour les premiers mois de l’année 2015, la tendance s’inverse avec une hausse de plus de 6 %. Le président, Philippe Gary, a insisté sur les résultats positifs obtenus par le travail technique et commercial engagé par la coopérative avec ses adhé-rents malgré une conjoncture défavorable.

Gironde en haussePour la Gironde, les chiffres sont en hausse et cette progres-sion se confirme nettement en 2015. L’objectif est de commer-cialiser 5 000 bovins provenant d’éleveurs du département. Au niveau de Tradisus, l’abattoir de Bazas, les volumes 2014 sont stables avec près de 900 tonnes abattus. Sur 2015, les chiffres sont en hausse de plus de 14 % avec de nouveaux débouchés locaux. «Cette acti-vité place Expalliance comme l’acteur majeur du département

de la Gironde pour l’élevage bovin» précisait son président.Les démarches qualités sont toujours au cœur des orienta-tions de la coopérative : plus de 40 % des gros bovins et plus de 60 % des veaux ont été commercialisés en filière IGP, label ou CCP.

Pour la Gironde, l’IGP «Bœuf de Bazas», le label «Le bœuf de nos campagnes» et «Le veau fermier élevé sous la mère» sont mis en avant. Pour le veau sous la mère, les exportations sont maintenant régulières avec 1,5 veaux exportés par semaine vers les meilleurs

Les démarches qualités sont toujours au cœur des orientations de la coopérative.

12 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 10 Juillet 2015 Économie

ont présenté un outil pour améliorer la productivité des troupeaux : le nouveau «Tableau de bord – vaches allaitantes».Ce document proposé aux éleveurs de Gironde est péda-gogique. Il permet de faire un point précis sur la productivité du troupeau d’un éleveur. Une analyse qui permet de compa-rer les résultats techniques de l’éleveur avec la moyenne du groupe pour chaque race.Les critères analysés sont le taux de vêlage du cheptel, l’in-tervalle vêlage-vêlage, la morta-lité des veaux, l’âge au premier vêlage et les vaches conservées vides sur la campagne.P l u s i e u r s t a b l e a u x e t graphiques expliquent ses résultats à l’éleveur.Enfin, ce tableau de bord traduit les critères techniques en manque à gagner en euros. Frédéric Fortinon a présenté l’exemple d’un éleveur de Gironde qui a un manque à gagner de 24 000 euros avec 30 veaux non produits (inter-valle vêlage/vêlage de 559 jours et 11 vaches conservées vides).

restaurants de Tokyo. Un dépla-cement commercial réalisé par Expalliance au pays du soleil levant permet d’envisager pour 2015 de nouvelles exportations pour le bœuf et le porc.

ProductivitéDu point de vue technique, François Rauscher, de l’ede et Frédéric Fortinon, technicien à Bovin Croissance de Gironde,

Voici quelques chiffres du groupe Expalliance. Le chiffre d’affaires est de 14,2 millions d’euros. Il comptabilise 15 400 bovins, 2 795 nourrisons, 2 394 vaches de réforme laitières croisées ou mixtes, 1 265 veaux sous la mère, 4 429 broutards, 757 jeunes bovins, 2 860 gros bovins de boucherie bazadais et blond d’aquitaine, 417 reproducteurs, 481 vaches d’engraissement, 5 213 ovins et 5 480 porcs. Tradisud, l’abattoir du Bazadais affiche, lui, un chiffre d’affaires de 5, 4 millions d’euros, 1 115 gros bovins, 1 158 veaux, 1 725 ovins, 815 porcs, 56 boucheries approvisionnées dont 45 en Gironde et 2 restaurants. Les boucheries sont Laurans, à Meilhan-sur-Garonne et «Chemin du Sud» au Gamm Vert de Marmande.

Le temps d’une imageCotation des vinsCourtiers de bordeaux / Semaine du 29 juin au 3 juillet 2015

VINS ROUGES RÉCOLTE 2014 RÉCOLTE 2013BORDEAUX 1100/1300 1100/1200BORDEAUX SUPÉRIEUR 1300/1500 1200/1300COTES 1200/1400 1200/1400MEDOC 2300/2500SAINT-EMILION 3400/3700SATELLITES ST EMILION 2500/2700 2300/2500GRAVES 1550/1700BX ROSÉ 800/1100

VINS BLANCS RÉCOLTE 2014 RÉCOLTE 2013BORDEAUX 1000/1200 ENTRE DEUX MERS 1150/1250 GRAVES 1500/1700 GRAVES SUPERIEURES s/s cotation SAUTERNES 4200/5000 4000/5000

BERGERACOIS RÉCOLTE 2014 RÉCOLTE 2013BERGERAC ROUGE 1050/1100 BERGERAC SEC 900/1100 COTES DE BERGERAC 1050/1150 MONBAZILLAC 2900/3000 2850 / 3000

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Lourdeur persistante du stock de maïsCÉRÉALES Le Conseil spécialisé céréales de FranceAgriMer, réuni le 9 juillet, a présenté ses derniers bilans prévisionnels de la campagne 2014/2015. La récolte de blé tendre est annoncée à 37,9 Mt, en progression de 1 % sur l’an dernier, avec des surfaces en augmentation de 3 % mais un rendement en recul de 1,4 q/ha sur l’an dernier, à 73,4 qx/ha. Si ces chiffres se véri-fient, la campagne 2015/2016 disposera dès son début, de ressources théoriques (mois-son + stock d’ouverture) au moins égales à celle qui vient de s’achever. Malgré une légère révision en hausse de la collecte (+ 70 000 t), la prévision de stock de report est diminuée une fois de plus de manière importante : - 320 000 t, à 2,66 Mt. D’inquiétant dans les premiers bilans prévisionnels de la campagne 2014/2015, ce stock est devenu normal.

Les ventes en hausseLes ventes à l’UE frôlent les 7,8 Mt, en hausse de 14 % sur la campagne précédente, tandis que les exportations vers les pays tiers ont été revues en hausse de 300 000 t, à 11,4 Mt. En fonction de la qualité de la récolte, les exportateurs français seront peut-être obli-gés de revoir leurs débouchés, avec notamment la reconquête du marché algérien, alors que l’exceptionnel bilan des expor-tations vers l’Egypte, la dernière saison (2,1 Mt) risque de se réduire au profit de l’origine Mer Noire.

Les prix doivent renforcer la repriseLa récolte de blé dur est annon-cée à 1,72 Mt, en hausse de 15 % sur l’an dernier. La sole a progressé de 13 % en un an, le rapport de prix entre le blé dur et le blé tendre ayant été suffisamment élevé pour rendre la culture du blé dur suffisamment attractive. Les prix ont atteint, l’hiver dernier, des niveaux exceptionnels expli-cables par le manque d’offres. Si les cours se sont tassés par la suite, pour des raisons de manque de qualité surtout, ils repartent vigoureusement à la hausse depuis la fin de la campagne. Il faut cependant noter que la hausse des prix pour les producteurs est d’ores et déjà la conséquence d’une perspective d’offre réduite sur le marché mondial, avec une

mauvaise récolte canadienne, des stocks mondiaux au plus bas et un stock de report fran-çais inexistant.

Le débouché chinois garanti ?La prévision de récolte d’orge porte sur 11,7 Mt, pratique-ment le chiffre de l’an dernier, mais avec une baisse des orges de printemps de l’ordre de 10 % sur 2014 , avec 2,76 Mt et une progression de 4,6 % des orges d’hiver à 8,95 Mt. La campagne s’achève sur un stock rééva-lué de quelques 120 000 t par rapport à juin. Les prix de l’orge ne se sont pas montrés attractifs pour les fabricants d’aliments du bétail car ils ont été très à la hausse dopés par les exportations vers les pays tiers qui, situation inhabituelle, ont dépassé les ventes à l’Union

La surface de maïs grains (hors semences) est confirmée en baisse de 140 000 ha par rapport à l’an dernier, à 1,61 M ha.

13 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 10 Juillet 2015 Économie

Stock de maïs confirméPas plus que le ministère, FranceAgriMer ne se livre à une prévision de récolte de maïs, à ce stade de l’évolution des cultures, mais la surface de maïs grains (hors semences) est confirmée en baisse de 140 000 ha par rapport à l’an dernier, à 1,61 M ha. La saison 2014/2015 s’est achevée sur un stock de report de 3,3 Mt (65 000 t de moins que l’es-timation de juin). Il s’avère de 44 % supérieur à celui de 2013/2014 et comme l’un des plus lourds de ces dernières années. La collecte a été revue en hausse de 80 000 t. Les très bonnes ventes à l’UE, révisées en hausse de 160 000 t, à 7,160 Mt (le meilleur résultat de ces dernières campagne et 52 % de mieux qu’en 2013/2014) ainsi que le bon courant de livraisons aux fabricants d’ali-ments du bétail n’ont pas suffi à dégonfler le stock qui pèsera sur le début de la nouvelle campagne.

Européenne : 3,65 Mt contre 2,97 Mt. Le chiffre des expor-tations vers les pays tiers est de 120 % supérieur à celui de la précédente campagne et la Chine a représenté 80 % de ce débouché avec 2,9 Mt (100 000 t en 2013/2014). Il semble que le débouché chinois est assuré jusqu’en octobre/novembre prochain.

Et aussiLait de consommation : le déficit se creusePlus 63 %, c’est l’augmentation des importations de lait de consommation sur le marché français entre mars et avril 2015 par rapport à la même période en 2014, indique Syndilait, le syndicat des entreprises productrices de lait de consomma-tion en France. Depuis le début de l’année, ce sont près de 30 millions de litres de lait supplémentaires par rapport à la même période de l’année dernière, soit une augmentation de 49 %, l’équivalent de 90 millions de litres sur une année, ajoute le syndicat. Ces importations viennent essentiellement de Belgique et d’Allemagne et depuis quelques mois, d’Espagne également. Parallèlement les exportations diminuent : elles affichent un recul de 6,9 % depuis le début de l’année par rapport à 2014, dont - 3,7 % vers les pays de l’Union européenne et - 21,9 % vers les pays tiers.

Le Brésil «poids lourd» agricoleAprès la Chine en 2014, c’est l’agriculture brésilienne que les Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO ont étudiée en détail en 2015. «Poids lourd de l’économie mondiale», le Brésil est le deuxième exportateur agricole mondial, avec un excédent de 78,6 milliards de dollars en 2013, et premier producteur de soja (depuis 2013, où il a dépassé les Etats-Unis), de sucre, jus d’orange et café. Les Perspectives agricoles, publiées le 1er juillet, estiment que le Brésil restera un acteur majeur des échanges mondiaux, avec un accroissement continu du secteur des cultures «grâce à l’amélioration des rendements et à l’expansion des terres agricoles». Le soja devrait rester le principal produit agricole et l’exportation la plus lucrative du pays : la moitié de la production nationale sera consacrée à l’export. La production et les exportations de viandes bovines, porcines et de volailles devraient aussi s’accroitre fortement dans la décennie à venir.

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Les quatre scenarios de la filière laitLAIT Une étude prospective décrit quatre scénarios contrastés d’évolution de la filière lait de vache à l’horizon 2030.

Fin des quotas, impact du chan-gement climatique, concurrence internationale accrue, concen-tration prévisible des indus-triels, discours anti-élevage… Dans les années à venir, la filière lait de vache devra tenir compte de nombreux facteurs pour rester compétitive. Pour éclairer ses principaux acteurs, FranceAgriMer a mené une étude prospective présentée le 30 juin lors de son Conseil spécialisé lait. Ces travaux ont permis de dégager quatre scénarios sur la base d’hypo-thèses aussi diverses que les évolutions de prix du lait, les échanges mondiaux, la consom-mation des ménages ou encore les attentes sociétales. «Ce sont quatre futurs possibles sans considération de proba-bilité pour leur occurrence», a prévenu Dominique Chargé, qui devrait être reconduit dans les prochains jours, par le ministre de l’Agriculture, président du Conseil spécialisé lait de l’éta-blissement public.

Politiques publiques volontaristesLe scénario 1, intitulé «Lait high tech et démondialisation», privilégie une industrie laitière française forte de son avance technologique, qui implante des

usines au plus près des consom-mateurs. Un marché mondial de poudres high tech, notamment hexagonales, se développe. Des politiques publiques «très volontaristes» maintiennent en France un tissu productif local d’exploitations familiales agroécologiquement intensives pour l’approvisionnement des marchés de proximité.Dans le scénario 2, décrit comme «la spirale concurren-tielle», le modèle de «la ferme des 1 000 vaches» se généra-lise. La grande distribution n’a

pas su développer une logis-tique performante de service à la clientèle. Les industriels du lait profitent du basculement des achats vers l’Internet pour supplanter les distributeurs. Le changement climatique concentre la production dans les pays tempérés.

Cinq attitudes possiblesLe scénario 3 envisage, quant à lui, une filière laitière «conqué-rante et régulée». Les indus-triels intègrent la distribution jusqu’au consommateur. Ils

Quatre scénarios sur la base d’hypothèses aussi diverses que les évolutions de prix du lait, les échanges mondiaux, la consommation des ménages ou encore les attentes sociétales pour quatre futurs possibles de la filière lait.

14 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 10 Juillet 2015 Économie

compte des contraintes envi-ronnementales et sociétales. L’élevage est sur la sellette. Les organisations profession-nelles organisent la réduction de la voilure de production. La course à la spécialisation laitière s’arrête. L’accent est mis sur l’autonomie fourra-gère. Il appartient désormais au Conseil spécialisé lait de FranceAgriMer et aux décideurs de la filière de se prononcer sur les attitudes à adopter vis-à-vis des quatre scénarios proposés. Patrick Aigrain, chef du service «Évaluation, prospective, analyses transverses» de l’éta-blissement public, résume les cinq choix possibles : «agir dès aujourd’hui pour favoriser l’ad-venue d’un scénario (proactivité positive) ou au contraire agir pour défavoriser son advenue (proactivité négative), se prépa-rer à l’advenue d’un scénario (réactivité anticipée), placer un scénario sous surveillance pour savoir si son advenue se dessine au fur et à mesure du temps (veille) et ne rien faire car le scénario ne présente pas d’intérêt particulier».

s’implantent dans les pays émergents à consommation de lait croissante. L’interprofession maîtrise la volatilité des prix. La production laitière est le fait de grosses fermes automatisées, laissant à la marge des exploi-tations familiales aidées par les pouvoirs publics. Enfin, le scénario 4 («Le défi de la régres-sion») est celui qui tient le plus

Et aussi

Les centres Leclerc lourdement condamnésLe 1er juillet, la Cour d’appel de Paris a sévèrement condamné l’enseigne de distribution Leclerc à restituer à ses fournisseurs 61,3 millions d’euros ainsi qu’à 2 millions d’euros d’amende, à la suite d’une plainte du ministère de l’Economie et des Finances. Leclerc est sanctionné pour un déséquilibre signifi-catif dans la relation commerciale avec ses fournisseurs parmi lesquels Bonduelle, Lactalis, Fleury-Michon, Ferrero (Nutella). Les faits remontent à des accords conclus en 2009 et 2010 par la société Galec, le groupement d’achats des centres Leclerc avec 46 de ses fournisseurs. Un premier jugement du Tribunal de commerce avait débouté en 2013 le ministère de l’Economie de son action en justice et lui avait même infligé une amende de 15 000 euros. La cour d’appel a complètement infirmé le jugement de 1ère instance y compris en exigeant une amende de 2 millions d’euros à la charge de Leclerc. La plainte avait été déposée par Christine Lagarde, alors ministre de l’Economie et des Finances après une enquête de la Direction générale de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF). Leclerc devra payer les sommes exigées au ministère de l’Economie et des Finances qui les redistri-buera ensuite aux fournisseurs dont 2,4 millions d’euros pour Bonduelle, 5 millions d’euros pour Fleury-Michon et autant pour Lactalis, 9 millions d’euros pour Ferrero. Michel-Edouard Leclerc a aussitôt réagi en indiquant que les Centres Leclerc allaient se pourvoir en cassation. Mais sur le fond, il considère ce jugement comme «une épée de Damoclès pour toutes les équipes de négociations dans toutes les enseignes».

A la suite d’un conseil d’administration de l’interprofession laitière (Cniel) le 9 juillet, son président Thierry Ro-quefeuil, par ailleurs président de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) a remis sa démission aux présidents de la Fédération nationale des industries laitières (Fnil) et de la Fédération nationale des coo-pératives laitières (FNCL). «Je considère que je ne peux pas cautionner, en tant que président du Cniel, cette attitude d’indifférence des collèges des transformateurs alors que j’appelle depuis de longues semaines à la responsabilité de tous les acteurs de la filière. Une prise de conscience collective s’impose. Il y a urgence !», estime Thierry Roquefeuil dans un communiqué du même jour.

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Biotechnologies vertes : puissant levier de croissanceINNOVATION La France ne doit pas manquer le train des biotechnologies qui vont être à l’origine d’un nouveau cycle de croissance, à l’image de ce qu’a été la révolution industrielle au XIXème siècle, selon Initiatives Biotechnologies vertes (1).

«Contrairement à ce que pensent certains, l’économie mondiale est au début d’un cycle d’innovations compa-rable à celui de la première révolution industrielle», estime Nicolas Bouzou, économiste et directeur-fondateur du think tank Asterès, à qui Initiatives Biotechnologies végétales (IBV) a commandé une étude sur les biotechnologies végétales et la croissance économique. Pour cet économiste, le XXIème siècle sera marqué par l’émergence des NBIC dans le quotidien des entreprises et des ménages. NBIC, c’est l’acronyme de quatre domaines scientifiques, les nanotechnologies, les biotech-nologies, l’informatique et sciences cognitives appelées à de fulgurants développements. «Les avancées dans les NBIC vont se traduire par de puis-santes vagues d’innovations qui vont impacter l’ensemble des secteurs économiques, modi-fiant les modes de production ainsi que l’offre de biens et de services. Dans l’ensemble, les NBIC vont accroître la produc-tivité du système productif au cours des prochaines décen-nies. L’emploi bénéficiera d’un nouvel élan de croissance économique et de nouveaux produits et services contribue-ront à améliorer le bien-être des populations», prédit Nicolas Bouzou, assurément très

optimiste, dans son rapport. Les biotechnologies végétales constituent un sous-segment des NBIC, explique l’écono-miste. En effet, les plantes génétiquement modifiées permettent d’accroître les rendements agricoles. Tout en réduisant l’empreinte écolo-gique des cultures comme celles qui seront moins gour-mandes en eau par exemple. En limitant le recours aux produits phytosanitaires, elles allègent la charge de travail des agri-culteurs et réduisent leur expo-sition aux pesticides, comme celle des consommateurs. Le génie génétique permet en outre d’améliorer les qualités nutritionnelles des plantes.

Prudence et précautionRaison de plus pour ne pas louper le train de ce progrès. Contrairement aux pays émer-gents (Brésil, Argentine…), sans parler des Etats-Unis, qui ont fait le pari des biotechnolo-gies végétales, l’Europe et la France en particulier ont impo-sé un moratoire sur les OGM. «L’interdiction d’en produire en France est un signal négatif envoyé aux chercheurs, aux semenciers, aux agriculteurs et aux industriels français. Pour ces acteurs, confrontés à la concurrence internatio-nale, l’utilisation des avancées scientifiques est une condition

nécessaire au maintien de leur compétitivité à long terme et donc de leur pérennité. Si la France venait à maintenir son opposition de principe aux PGM, elle se couperait de marchés mondiaux à forte croissance. À long terme, le préjudice pour l’économie fran-çaise se mesurera en terme de croissance perdue et d’em-plois, tant dans les secteurs agricoles qu’industriels que, par effet d’entraînement, dans les services», peut-on lire dans le rapport. «Pour sortir de l’impasse dans lequel se trouve notre pays», l’économiste suggère non pas de supprimer le principe de précaution inscrit dans la Constitution, mais d’en faire une lecture plus souple et d’introduire la notion de propor-tionnalité associée à celle de prudence. En effet, après près de 20 ans d’expérience des cultures PGM à grande échelle, aucune étude scientifique sérieuse n’a relevé de menace avérée. Ce qui ouvrirait la voie à la relance de la recherche fran-çaise sur les biotechnologies vertes, aujourd’hui en jachère si le principe de précaution était invoqué à sa juste valeur.

(1) Initiatives Biotechnologies vertes est une plateforme d’échanges et de communication associant le Groupement national interpro-fessionnel des semences et plants (GNIS), l’Union française des semenciers (UFS) et L’Union des industries de la protection des plantes (UIPP).

Selon le rapport, les nouvelles technologies vont impacter l’ensemble des secteurs économiques, modifiant les modes de production ainsi que l’offre de biens et de services.

15 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 10 Juillet 2015 Société

La consommation de légumes surgelés a baissé de 2 %, celle des légumes en conserve de 7 % en dix ans. Conséquence, une baisse globale des surfaces de 4 % en dix ans pour atteindre 69 500 hectares en 2014. Et pour 2015, les estimations annoncent une baisse de 15 % par rapport à 2014. Dans ce contexte, la France est devenu déficitaire depuis 2013. D’où le risque de fermeture d’outils industriels, si la baisse de la production continue. La France va passer en dessous des 55 000 hectares de production, soit le plus faible assolement des 30 dernières années.

Le temps d’une image

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Les GAEC familiaux plus nombreuxENTREPRISES La forme sociétaire du GAEC (1) monte en puissance. Sa reconnaissance au niveau de la Politique agricole commune a entraîné une augmentation du nombre de Gaec de 60% entre 2013 et 2014, a annoncé GAEC et Sociétés, lors de son assemblée générale à Paris, le 26 juin.«Avec la reconnaissance du GAEC au niveau de la Politique agricole commune, on sent un intérêt nouveau pour ce statut», a déclaré Didier Halleux, vice-président de l’association GAEC et Sociétés, lors de son assemblée générale à Paris, le 26 juin. De fait, le nombre de GAEC agréés est passé de 1 365 en 2013 à 2 296 en 2014, soit une augmentation de 60 % en un an. Dans le cadre de la PAC 2014-2020, Gilles Brenon, président de GAEC et sociétés, rappelle : «On en a beaucoup parlé. Cette Pac, c’est la consécra-tion européenne du GAEC». La fameuse transparence des GAEC permet à chaque associé d’être pris en compte pour les aides européennes.«Sans surprise, c’est la part des GAEC entre conjoints seuls qui a le plus augmenté», commente GAEC et Sociétés. De fait, ces GAEC-couples ont vu leur nombre d’agréments passer de 482 en 2013 à 1 136 en 2014. Ils ont plus que doublé en un an. Les Gaec familiaux, type père-fils, ont aussi progressé

Les Gaec familiaux, type père-fils, ont progressé et sont au nombre de 913.

16 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 10 Juillet 2015 Société

Du 9 au 12 juin, la Section Départementale des Anciens Exploitants a reçu ses amis Cantaliens dans le cadre de leur traditionnel jumelage annuel. Au programme cette année, visite du Jardin du Fond de l’Or à Lugon et l’Ile du Carney, jardin exotique niché au cœur du vignoble lugonnais, suivie d’une réception d’accueil au Château Coustolle, à Fronsac. Après une journée passée dans les familles d’accueil, le troisième jour s’est déroulé à Bourg-sur-Gironde avec la découverte du village et du souterrain médiéval, du musée «Au temps des calèches». Après un déjeuner convivial les anciens ont terminé la journée par une croisière «Route de la corniche et Verrou Vauban». Avant le retour dans le Cantal, le groupe a découvert la fabrique de barriques à Galgon, à la tonnellerie Millet. Un dernier déjeuner partagé tous ensemble a clôturé ce séjour.

Le temps d’une image

et sont au nombre de 913. Enfin, les GAEC entre tiers se développent moins, mais leur nombre passe tout de même de 154 à 238.

Apprendre à transmettreFort d’une reconnaissance

européenne, le GAEC est une des formes sociétaires les plus appelées à se dévelop-per en France. C’est aussi une nouvelle forme de transmis-sion aux nouvelles générations qu’il convient de développer. Frédéric Le Grand, membre de Gaec et Sociétés, résume : Et aussi

Modification des horaires de la Préfecture Durant les mois de juillet et août, les guichets de l’immatricu-lation des véhicules de la Préfecture de la Gironde et l’antenne d’Andernos-les-Bains (rattachée à la sous-préfecture d’Arca-chon), modifient leur horaires d’accueil du public. Les guichets du bureau de l’immatriculation des véhicules de la Préfecture fermeront à 12 heures. L’accueil tout public s’effectuera du lundi au vendredi de 8 h 30 à 12 heures. A compter du 1er septembre, l’accueil du public se fera du lundi au vendredi de 8 h 30 à 13 h 30 (1 ticket par personne et 3 dossiers maximum par personne).Pendant la période estivale (du 29 juin au 28 août), les guichets de l’antenne d’Andernos seront ouverts au public les lundis, mardis et jeudis matin de 9 heures à 12 h 30. A compter du lundi 31 août, les services seront de nouveau ouverts au public du lundi au vendredi de 9 heures à 12 h 30, sauf le mercredi.

Ouverture de droits à la carte du combattantLa loi de finances pour 2015 ouvre le droit à la carte du combattant aux militaires justifiant d’au moins quatre mois de service (120 jours) effectués sur les territoires des Opérations Extérieures (OPEX). Le service départemental de l’Office natio-nal des anciens combattants et victimes de guerre (ONAVCG) invite les militaires et anciens militaires concernés par cette mesure à prendre son attache. Plus d’informations au Service départemental de l’ONACVG de la Gironde, tél. 05 56 44 79 63 (le matin du lundi au vendredi), [email protected] ou [email protected].

«Il faut préparer l’accueil de nouveaux entrants». La trans-mission ne se gère pas de la même façon selon le type de GAEC. La consultante forma-trice de la Chambre d’agricul-ture de Saône-et-Loire (71)

Danielle Guilbaud précise : «La transmission d’un GAECen couple est plus simple car elle revient à une transmission indi-viduelle. On ne va pas chercher un associé, mais un repreneur. Lorsqu’un des conjoints part à la retraite, en général l’autre suit». Dans les GAEC familiaux, type père-fils, la transmission est plus difficile : «En caricatu-rant, les règles de fonctionne-ment ont peu évolué depuis des années. Ouvrir le GAEC à l’exté-rieur est une question nouvelle». Par ailleurs, la difficulté pour les GAEC qui n’ont pas de succes-seurs est «d’envisager de lâcher complètement à un tiers» tout ou un des ateliers de la ferme. Enfin, les GAEC non familiaux entre tiers sont les mieux prépa-rés à la transmission. «Il s’agit d’un renouvellement d’actifs. Ils n’ont pas besoin de nous», précise Danielle Guilbaud. Dans ce type de GAEC, les associés se sont déjà appropriés la notion d’agriculture de groupe.(1) Groupements agricoles d’exploitation en commun.

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De nouvelles conditions pour de nouveaux droits

17 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 10 Juillet 2015 Social

LOI D’AVENIR POUR L’AGRICULTURE Les impacts sur l’affiliation au régime MSA. La Loi d’avenir pour l’agricul-ture, l’alimentation et la forêt modifie les conditions d’affilia-tion au régime agricole pour les personnes exerçant une activité agricole dont l’importance ne permet pas l’affiliation à la MSA en qualité de chef d’exploitation agricole mais qui y sont ratta-chées en tant que cotisants de solidarité.

Les 3 critères d’affiliationDorénavant, pour être affilié en qualité de chef d’exploitation ou d’entreprise agricole, l’activité minimale d’assujettissement (AMA) peut être déterminée sur la base des 3 critères suivants :• La surface exploitée : elle

doit atteindre une surface minimale d’assujettisse-ment (SMA). Cette dernière remplace la surface mini-mum d’installation (SMI) et correspond à une ½ SMI. Exprimée en hectares, elle est fixée pour chaque département* par un arrêté préfectoral autonome sur proposition de votre MSA.

• Le temps consacré à l’activité agricole : si l’activité agricole ne peut être appréciée selon la surface minimale d’assu-jettissement, le demandeur doit justifier d’au moins 1 200 heures annuelles. Le temps consacré aux activi-tés d’agro-tourisme ou de prolongement de l’acte de production (conditionnement, transformation ou commer-cialisation de produits agri-coles) est désormais pris en compte pour ce calcul.

Exemples de cotisants de solidarité qui deviennent chefs d’exploitation grâce à la loiPierre produit des fraises sur une surface équivalente à 0,8 SMA. La superficie exploitée correspond à 960 heures par an et il consacre 340 heures par an à vendre ses fraises sur les marchés. Au total, il passe 1 300 heures par an à l’ensemble de ses activités agricoles. Auparavant, cela ne lui permettait pas d’avoir

le statut de chef d’exploi-tation. Avec la nouvelle loi, ses activités de commercia-lisation sur les marchés sont prises en compte, ce qui lui donne droit au statut de chef d’exploitation.

Anne produit du fromage avec 20 brebis (correspondant à 0,6 SMA), pour un revenu

professionnel de 8 000 euros.

Auparavant, le faible nombre

de brebis de son élevage ne lui

permettait pas d’avoir le statut

de chef d’exploitation. Avec

la nouvelle loi, ses revenus

sont pris en compte, ce qui lui

donne droit au statut de chef

d’exploitation.

• Les revenus professionnels agricoles pour les cotisants de solidarité non retraités. Les revenus générés doivent être au moins égaux à 800 SMIC horaire par an, soit 7 688 e pour l’année 2015.

Du nouveau pour les cotisants de solidaritéSi vous êtes un cotisant de solidarité non retraité, ces nouveaux critères peuvent vous permettre d’accéder au statut de chef d’exploitation ou d’entreprise agricole. Celui-ci ouvre de nouveaux droits en lien avec votre activité, notam-ment la possibilité d’acquérir des trimestres de retraite. Il s’accompagne d’une contribu-tion financière plus importante. Pour examiner votre situation, un questionnaire concernant vos activités de prolongement et d’agro-tourisme vous a été adressé en juin. Il permet d’évaluer l’importance et la nature de votre activité agricole. Les cotisants de solidarité qui auront répondu à l’enquête seront informés à l’automne de l’évolution de leur statut, qui

deviendra effectif dès la date mentionnée dans le courrier, notamment pour les presta-tions sociales.Votre MSA s’appuiera égale-ment sur votre déclaration de revenus professionnels pour examiner votre situation et savoir si vous changez de statut.

Les autres nouveautés de la loiLa loi fait également évoluer d’autres règles, notamment :• pour les personnes qui

n’ont pas encore accédé

au statut de chef d’exploi-tation, désormais, seuls les bénéficiaires du dispositif d’installation progressive** peuvent être affiliés à titre dérogatoire, sous conditions et sur demande auprès de leur MSA.

• les chefs d’exploitation ou d’entreprise agricole qui ne remplissent plus la condition d’activité minimale d’assu-jettissement, quel qu’en soit le motif, peuvent bénéficier, sous conditions et sur leur demande, d’un maintien au

régime agricole, par décision de leur MSA.

• dans le cadre de sociétés ou de co-exploitations agricoles, la loi abaisse le seuil d’assu-jettissement sur la base du temps de travail, à 1 200 heures par an, quel que soit le nombre de membres ou associés participants aux travaux.

• la limite maximale de la superficie dite «parcelle de subsistance», dont un agri-culteur retraité est autorisé à poursuivre l’exploitation, passe de 1/5ème de la SMI à 2/5ème de la SMA du dépar-tement, du fait du remplace-ment de la SMI par la SMA.

Toutes les informations utiles sur la loi sont consultables sur le www.msa33.fr, rubrique «Vous êtes exploitant».

* à l’exception des productions hors sol dont les coefficients d’équivalence sont fixés par arrêté ministériel.

** dont les modalités et les conditions restent à fixer par décret et par arrêté ministériel.

Adoptez la déclaration de revenus professionnels en ligneVous êtes chef d’exploitation ou d’entreprise agricole : chaque année, vous devez déclarer à la MSA le montant de vos revenus professionnels. Cette année, la déclaration des reve-nus professionnels doit s’effec-tuer obligatoirement par voie dématérialisée si vous avez déclaré en 2014 un revenu professionnel supérieur à 10 000 €. Vous pouvez remplir cette obligation depuis Mon espace privé (cf ci-dessous) et vous avez jusqu’au 6 août pour effectuer cette déclaration.

Les avantages de la DRP en ligne

• Un outil simple et sécuri-sé avec des données pré-remplies : si vous avez un doute, une aide en ligne vous accompagne tout au long de votre déclaration. Un courriel vous confirme la réception de votre DRP en ligne.

• Un service souple : vous pouvez enregistrer et modi-f ier vos données avant l’envoi. Après avoir envoyé votre déclaration vous avez la possibilité de la modifier une fois.

• Un moyen d’optimiser votre comptabilité : la DRP en ligne vous permet d’accéder à une estimation de vos cotisations

pour gérer au mieux votre trésorerie.

• Un archivage dématérialisé : vous pouvez accéder à l’his-torique de vos déclarations et archiver le document.

Vous avez confié votre comp-tabilité à un centre de gestion ou à un expert-comptable ? En lui donnant procuration, il peut lui aussi profiter de la DRP en ligne. N’hésitez pas à lui en parler.

Rendez-vous dans «Mon espace privé» sur www.msa33.fr. Si vous êtes déjà inscrit,

connectez-vous à votre espace privé et dans la rubrique «Déclarer» cliquez sur le lien «Déclaration des Revenus Professionnels».

Si vous n’êtes pas inscrit, créez votre espace privé en quelques clics sur la page d’accueil via «Mon espace privé», «S’inscrire».Vous rencontrez un problème sur votre accès internet ? Vous avez besoin d’informations ? Contactez-nous au 05 56 01 98 80, une plateforme télé-phonique est dédiée aux inter-nautes ou par mail à l’adresse suivante [email protected].

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18 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 10 Juillet 2015 Petites annonces

PPNU : une nouvelle

collecte en novembreENVIRONNEMENT La Chambre d’Agriculture de la Gironde, la société AVIDALOR et

l’ensemble des distributeurs du département organisent une collecte de Produits

Phytopharmaceutiques Non Utilisables (PPNU) les 5 et 6 novembre.

Réservée aux utilisateurs profes-

sionnels, actifs ou retraités

(exploitants agricoles, profes-

sionnels des espaces verts,

collectivités, entreprises…),

cette collecte constitue le

moyen le plus économique de

se défaire de ces produits consi-

dérés comme dangereux pour

la santé et l’environnement,x et

ce en toute légalité. La loi impo-

sant aux usagers de les éliminer

dans de bonnes conditions

sous peine d’une forte amende.

Les produits

Tous les produits phytopharma-

ceutiques sont concernés, qu’ils

soient conservés dans leur

emballage d’origine, entamés

ou non, ne pouvant plus être

utilisés car hors d’usage. Leurs

caractéristiques physiques ou

techniques sont dégradées

(produits périmés, gelés, mouil-

lés…), interdits du fait de l’évo-

lution de la réglementation ou

inutiles suite au changement

de stratégie ou de culture de

l’entreprise.

Le principe

Tous les produits phytopharma-

ceutiques concernés doivent

être déposés par les utilisateurs

sur l’un des 18 sites participant

à l’opération. Le ramassage

à la «ferme» étant impossible

compte tenu de l’étendue

du département. Une pré-

inscription est indispensable,

les formulaires de demande

d’élimination sont d’ores et

déjà disponibles auprès des

distributeurs.

Le déroulé

Les agriculteurs sont invités à

mettre leurs vieux bidons de

côté dans leur local de stoc-

kage, dans leurs emballages

d’origine en prenant garde à ne

pas les transvaser ou les mélan-

ger. Puis ils doivent sur-embal-

ler les produits en mauvais

état ou souillés dans un sac

d’un montant de 15€ (quelle que

soit la quantité apportée). A titre

de comparaison, faire appel

à une entreprise spécialisée

coûte environ 5 à 10 euros/

kg. Si un produit est refusé le

jour de la collecte, l’agriculteur

peut faire appel à une entre-

prise spécialisée dans l’élimi-

nation des déchets dangereux.

Toutes les coordonnées

s o n t d i s p o n i b l e s s u r

w w w. d e ch et s - g i ro n d e . f r

ou sur www.adivalor.fr.

Sites de collecte ouverts

les 5 et 6 novembre

En Gironde, les exploitants

peuvent rapporter leurs PPNU

aux entreprises suivantes :

Chatelier Viticulture (Isidore), à

Saint-Sulpice-de-Faleyrens, tél.

05 57 24 66 66,

CIC, à Beychac-et-Caillau, tél. 05

56 72 55 72,

Bayard (Isidore), à Saint-Trojan,

tél. 05 57 64 36 17,

Euralis Distribution, à Cussac

(tél. 05 56 58 90 64), Fronsac

(tél. 05 57 25 41 21), Grézillac

(tél. 05 57 74 99 88), Langon

(tél. 05 56 63 36 59), Port-

Sainte-Foy (tél. 05 53 63 79

60), Sauveterre-de-Guyenne

(tél. 05 56 61 57 99),

Salellas SA (Isidore), à Saint-

Estèphe, tél. 05 56 59 33 74,

SRA Cadillac, à Loupiac, tél. 05

56 62 65 77,

Terres du Sud, à La Réole, tél.

05 56 71 05 30,

Vitivista à Berson (tél. 05 57

33 09 48), Pauillac (tél. 05 56

59 46 91), Sainte-Magne-de-

Castillon (tél. 05 57 40 30 12),

Soufflet Vigne à Martillac (tél.

05 56 30 71 04), Montagne (tél.

05 57 74 57 87), Pauillac (tél.

05 56 59 11 04).

Les agriculteurs sont invités à mettre leurs vieux bidons de côté dans leur local de stockage, dans leurs embal-

lages d’origine en prenant garde à ne pas les transvaser ou les mélanger.

Les anciens exploitants de la SDAE sont actifs. Ils ont, dans un premier temps participé à une journée tou-

ristique dans le Lot-et-Garonne, à Cancon, pour visiter la coopérative Unicoque, spécialisée dans les fruits à

coque. De quoi découvrir les locaux d’une structure qui traite la quasi totalité de la production française de noi-

settes et regroupe 250 producteurs de France. La trentaine de participants a ensuite partagé un repas dans

une ferme-auberge puis visité le musée des Bastides, à Monflanquin, et la ville avec un guide haut en couleur.

Les anciens ont également participé, le 26 septembre, à Saint-Bonnet-de-Salers, à l’assemblée générale de la

SDAE du Cantal à laquelle les Girondins sont jumelés depuis plus de 10 ans.

Le temps d’une image

20

Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 17 Octobre 2014 Société

transparent en les manipulant

avec précaution et en utilisant

les équipements de protec-

tion adaptés. Ils peuvent alors

transporter les produits dans

un véhicule aéré et se munir

d’un chèque pour le règlement

le jour de dépôt sur site. Une

attestation de dépôt leur sera

délivrée le jour J. Celle-ci est à

conserver dans la mesure où

elle constitue une preuve de la

prise en charge des PPNU.

Le coût

La collecte est gratuite si le

produit comporte le picto-

gramme ADIVALOR dans la

limite de 100 kg de PPNU appor-

tés. Au delà, il faut compter 2

euros HT/kg. Si le produit ne

comporte pas le pictogramme

ADIVALOR, le tarif est de 2

euros HT/kg dès le premier kilo.

Il faut ajouter à cela un coût fixe

pour la prestation d’éco-service

S’ABONNER POURQUOI ?

Tout simplement pour recevoir la bonne information au bon moment. Pour rester connecté avec ce qui se passe en Gironde. Parce que l’Avenir Aquitain est le journal agricole et viticole, il est pour vous un véritable outil de travail pratique et efficace. Avec détermination et conviction nous vous apportons, tous les 15 jours, toutes les informations qui vous sont utiles pour la bonne marche de vos exploitations.S’abonner c’est recevoir régulièrement des informations techniques, sociales, juridiques et fiscales, des dossiers des reportages et des témoignages, les annonces Safer et nos petites annonces matériel, foncier…

UN AUTRE REGARD SUR L’ACTUALITÉ

De nombreux dossiers tout au long de l’année économie, technique et bien d’autres encore

Salaires au 4 avril 2014MAIN D’ŒUVRE La FDSEA et les partenaires sociaux sont parvenus à un accord.

08 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 18 Avril 2014 Technique

Les fournitures en nature dont bénéficie le salarié viennent, sauf

clause contraire, en déduction des salaires.

1. NourritureLe prix de la nourriture est fixé par jour à la valeur de deux heures

et demie de salaire horaire à la catégorie A : 9,43 x 2,5 = 23,58 e

Le prix ci-dessus s’entend pour trois repas et comprend la boisson.

Le repas de midi est évalué à une fois la valeur du salaire horaire

à la catégorie A, soit 9,43 e.

La nourriture sera saine, variée et en quantité suffisante, la boisson

loyale et marchande.

2. LogementA) Pour un logement remplissant les conditions permettant de

bénéficier de l’allocation logement, la valeur mensuelle sera

fixée de gré à gré entre les parties dans la limite de 70 % de

la valeur locative des logements d’habitation à loyer modéré

de la zone considérée.

B) Dans les autres cas, l’évaluation mensuelle du logement est

déterminée en valeur d’heures de travail d’après le salaire

horaire afférent à la catégorie B, soit 9,52 e

- Première pièce (égale ou supérieure à 9 m2 et comprenant un

compteur électrique individuel) ..............5 h de travail : 47,60 e

- Par pièce supplémentaire (égale ou supérieure à 9 m2)

.................................................................... 4 h de travail : 38,08 e

- Salle d’eau complète (lavabo, douche ou baignoire, bidet) avec

une installation de production d’eau chaude

..................................................................10 h de travail : 95,20 e

- Salle d’eau incomplète (lavabo et douche) avec une installation

de production d’eau chaude ..................8 h de travail : 76,16 e

- WC intérieur avec effet d’eau .................6 h de travail : 57,12 e

- WC intérieur sans effet d’eau ................ 2 h de travail : 19,04 e

- WC extérieur avec effet d’eau ............... 2 h de travail : 19,04 e

C) Les logements ne comportant ni installation électrique ni poste

d’eau intérieur ne donneront lieu à aucune retenue. Un état

des lieux doit être établi (avec sous-seing privé) lors de la prise

en charge. Cet état, rédigé en deux exemplaires dont l’un est

remis au salarié, est signé par ce dernier et l’employeur. Le

logement sera remis en état de propreté, par l’employeur, à

chaque changement d’occupant et préalablement à l’installa-

tion du nouveau salarié.

3. Autres fournitures en nature

Dans le cas où d’autres fournitures en nature sont convenues

avec l’ouvrier, celles-ci sont décomptées sur la base de leur prix

réel et actuel à la production si elles proviennent de l’exploitation

et de leur valeur d’achat si elles ont été acquises à l’extérieur par

l’employeur et rétrocédées au dit ouvrier.

4. Blanchissage et entretien

Le prix mensuel du blanchissage et de l’entretien des vêtements

est évalué à six fois le montant du salaire horaire correspondant

à la catégorie A : 9,43 x 6 = 56,58 e

Réglementation d’ordre général

évaluation mensuelle de la chambre meublée

mise à la disposition d’un salarié

3,51 e (salaire minimum garanti au 01/01/2014) x 8 = 28,08 e

Évaluation des fournitures en nature au 4 avril 2014

Rémunération minimaleApplicable dans toutes les communes de la Gironde à compter

du 4 avril 2014.

SMIC horaire : 9,53 euros bruts - Minimum garanti : 3,51 euros

Plafond de la sécurité sociale au 1er janvier 2014 :

3 129 e mensuel - 37 548 e annuel

n Salaires horaires correspondant aux catégories professionnelles

Aucun salaire ne peut être inférieur au salaire minimum de croissance : 9,53 e.

Catégories Salaires Catégories Salaires

A 9,43 e* D 9,81 e

A2 9,43 e* E 9,97 e

B 9,52 e* F (horti. champ.) 9,94 e

B2 9,52 e* G (horti.) 9,81 e

F (agent de maîtrise) 11,22 e

C 9,61 e V (vendangeur) 9,52 e*

n Salaires des cadres à compter du 4 avril 2014

Coefficients Salaires mensuels

III A 2 018,58 e

III 2 560,35 e

II 3 084,71 e

I 3 514,85 e

n Salaires des jeunes travailleurs liés par un contrat d’apprentissage

au 1er janvier 2014

Salaire horaireA. Apprentis âgés de moins de 18 ans

1ère année : 30 % du SMIC : 2,86 e

2ème année : 40 % du SMIC : 3,81 e

3ème année : 55 % du SMIC : 5,24 e

B. Apprentis âgés de plus de 18 ans

1ère année : 45 % du SMIC : 4,29 e

2ème année : 55 % du SMIC : 5,24 e

3ème année : 65 % du SMIC : 6,19 e

C. Apprentis âgés de plus de 21 ans

1ère année : 55 % du SMIC (1) : 5,24 e

2ème année : 65 % du SMIC (1) : 6,19 e

3ème année : 80 % du SMIC (1) : 7,62 e

(1) ou du salaire minimum conventionnel

correspondant à l’emploi occupé pour les jeunes

de 21 ans et plus.

La déduction des avantages en nature s’éta-

blit à :- nourriture journalière : 75 % x 2,5 x M.G.

- logement mensuel : 75 % x 8,0 x M.G.

sans pouvoir de plus être supérieure à 75 %

des salaires susvisés.M.G. = 3,51 e au 1er janvier 2014.

n Salaires des jeunes travailleurs non liés par un contrat d’apprentissage

A. Ayant moins de 6 mois de pratique professionnelle dans la branche d’activité :

- âgés de moins de 17 ans : 80 % du salaire de l’ouvrier adulte de même catégorie

- âgés de 17 à 18 ans : 90 % du salaire de l’ouvrier adulte de même catégorie.

B. Après 6 mois de pratique professionnelle quel que soit son âge :

- le salaire alloué à l’ouvrier adulte de même catégorie.

ATTENTION !Le SMIC a été réévalué au 01/01/2014, donc tous les salaires et

prestations indexés sur celui-ci sont applicables au 01/01/2014.

De même les salaires non indexés sur le SMIC sont applicables

au 04/04/2014.

Repères

*Un salarié ne pouvant être rémunéré en-deça du SMIC, les échelons A, A2, B, B2, et V

seront rémunérés au minimum au taux horaire de 9,53 e. En revanche, pour le calcul de la

prime d’intempéries, de l’indemnité de panier, le taux horaire à prendre en considération

est celui de l’échelon B à 9,52 e.

Plaidoyer pour la diversitéEUROPE Comment faire de la diversité des exploitations et de la production de l’Union un

atout pour l’économie, la création d’emplois et l’environnement ? Tel est le thème de la

réunion informelle des ministres de l’agriculture des Vingt-huit organisée du 4 au 6 mai à

Athènes par la présidence grecque du Conseil.Diversifié, le modèle agricole européen fournit à la fois «des produits compétitifs à large échelle et de nombreux produits de niche à haute valeur ajoutée», fait valoir la présidence grecque de l’UE dans un document de 6 pages destiné à alimenter un échange de vues entre les ministres de l’agriculture des Vingt-huit lors de leur réunion informelle du 4 au 6 mai à Athènes.Le thème de cette discussion «Faire de la diversité agricole européenne un atout» – est proposé dans le contexte d’une concurrence de plus en plus vive avec des pays comme le Brésil, les États-Unis et la Chine, dont les secteurs agri-coles sont très différents de celui de l’Union où sont très présentes les petites exploi-tations familiales. À cela s’ajoutent les négociations de libre-échange en cours avec les États-Unis, le Mercosur ou encore le Japon, qui risquent d’avoir un impact sur le modèle agricole européen.Durabilité à long terme«Préserver la diversité aide à accroître l’efficacité, l’adap-tabilité et la résilience de l’agriculture», assure aussi la présidence grecque, voyant là «la base pour la produc-tion d’une gamme diversifiée d’aliments». Le document souligne par ailleurs le rôle que la diversité peut jouer pour

la création d’emplois, pour les jeunes notamment, mais aussi pour la durabilité à long terme, car «un modèle agricole diver-sifié est certainement moins vulnérable et plus résistant aux chocs externes» tels que les maladies ou le changement climatique.Les ministres seront appelés à évaluer les bénéfices et incon-vénients de cette diversité, les mesures qui peuvent être prises pour la préserver dans le cadre de la Pac réformée, ainsi

que les attentes des acteurs de la chaîne alimentaire.Selon la présidence grecque, l’Union Européenne pour-rait améliorer le transfert de connaissances des chercheurs aux agriculteurs, en particu-lier via le nouveau Partenariat européen pour l’innovation, et mieux promouvoir l’utilisa-tion durable des ressources génétiques.La semaine précédente, dans un «Manifeste en vue des élec-tions européennes de 2014»,

Un modèle agricole diversifié est certainement moins vulnérable et plus résistant aux chocs externes tels que

les maladies ou le changement climatique

06

Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 9 Mai 2014 Politique

le Comité des organisations professionnelles agricoles (Copa) et la Confédération générale des coopératives agri-coles (Cogeca) de l’UE détail-laient les priorités du secteur pour les années à venir, à desti-nation de la future assemblée issue du scrutin qui se tiendra du 22 au 25 mai. Celle-ci tien-dra sa session constitutive du 1er au 3 juillet à Strasbourg. Parmi les priorités énoncées par les organisations profes-sionnelles agricoles, on trouve le maintien d’un juste «équi-libre» dans les négociations commerciales avec les pays tiers, la «prudence» vis-à-vis de la dernière proposition de la Commission de Bruxelles sur l’énergie et le climat et l’«examen» minutieux de la charge administrative de la PAC réformée lors de sa révi-sion à mi-parcours.

Et aussiL’APCA et les Entreprises de l’eau veulent protéger les captages d’eau«Le renforcement de notre partenariat avec les entreprises

de l’eau (FP2E) permettra d’accompagner le doublement

de captages d’eau prioritaires qui doivent passer de 500

à 1 000 d’ici à 2015», a déclaré Guy Vasseur, président de

l’APCA (Assemblée permanente des Chambres d’agriculture),

lors d’une conférence à Paris, le 30 avril. Les captages d’eau

identifiés comme prioritaires Grenelle sont «parmi les plus

menacés par les pollutions diffuses, notamment les nitrates

et les produits phytosanitaires», selon le ministère de l’Éco-

logie. En France, 10 % des eaux sont traitées à cause des

nitrates et 20 % à cause des phytosanitaires. «Notre objectif

est de diminuer encore ces chiffres», assure Guy Vasseur.

Les moyens d’actions sont les changements de pratiques

agricoles : agriculture biologique, agriculture raisonnée,

agriculture de précision, etc. Philippe Maillard, président de

FP2E, a rappelé que l’eau potable est une ressource très

sûre d’un point de vue sanitaire : «dix millions d’analyses

sont réalisés tous les ans».Thomas Montagne, nouveau président des Vignerons Indépendants de FranceThomas Montagne, vigneron dans le Vaucluse en Luberon,

âgé de 48 ans, vient d’être élu à la présidence des Vignerons

Indépendants de France, a indiqué le 5 mai la confédération

des Vignerons Indépendants français. Il succède à Michel

Issaly, qui n’a pas souhaité renouveler son mandat après six

années de présidence. Thomas Montagne en était le secré-

taire général depuis six ans, après avoir été successivement

président de la fédération du Vaucluse et de la fédération

régionale PACA. «Nous allons continuer à nous battre pour

l’amélioration de l’écosystème réglementaire, fiscal et social.

Nos entreprises ont avant tout besoin qu’on les laisse se

développer dans un environnement clair, constant et sans

contraintes inutiles», a-t-il souligné, visant entre autres les

entraves fiscales à la vente directe d’un pays à l’autre dans

l’UE.

Vin à la loupeSO2 Les doses maximales autorisées de SO2 total dans les vins ont toujours tendance à

diminuer. Actuellement, la limite est de 150 mg/L dans les vins rouges. Ce produit, très

polyvalent avec ses actions principalement antiseptiques et antioxydantes, doit être utilisé

avec précaution pour que chaque apport soit efficace.La première chose à mettre en œuvre est de récolter un raisin le plus sain possible. En effet, la laccase présente dans les raisins pourris est une enzyme d’oxydation redoutable autant pour la couleur que pour les arômes. En présence de pour-riture, la dose de sulfitage sur vendange peut passer de 4 g/hL à plus de 8 g/hL. Un inertage bien conduit pendant toute la période de vinification puis lors de l’élevage permettra égale-ment de limiter les apports d’oxygène et donc les pertes en SO2.

Au niveau microbiologique, une hygiène parfaite est indispen-sable pour limiter à la fois les besoins en SO2 et les risques. Pour le cas particulier de Brettanomyces, un suivi micro-biologique régulier, piloté par la méthode Brett’less, est une méthode très efficace.Limiter les combinaisonsIci encore, la récolte d’un raisin sain permet de limiter les combinaisons liées à l’acide gluconique produit par Botrytis. La réalisation d’une fermenta-tion alcoolique franche et sans stress pour les levures limite également la production de composés combinants par la levure. Parmi les activateurs indispensables sur cet aspect, la thiamine est sans doute le produit le plus efficace pour limiter la production de ces molécules indésirables. Il faut alors parler du combinant n°1 du SO2 libre : l’éthanal.

L’oxydation de l’alcool en étha-nal entraîne une combinaison totale du SO2. Il n’est pratique-ment pas possible de trouver du SO2 libre dans un vin conte-nant de l’éthanal (à l’odeur de pomme verte caractéristique). Tant que cet éthanal ne sera pas entièrement combiné par du SO2 apporté, le SO2 libre disparaîtra et donc un apport supplémentaire sera néces-saire. La prévention de la forma-tion de ce composé par une protection sans faille contre l’oxydation sera ainsi néces-saire pour ne pas risquer de dépasser les doses maximales légales.Le SO2 ne s’apporte pas n’im-porte comment, surtout si l’on souhaite en limiter l’usage. La solution sulfureuse est adap-tée à l’apport sur vendange, le plus progressivement possible

(goutte à goutte ou pompe doseuse) car elle se mélange très mal lors des remontages d’homogénéisation. Sur vin, il vaut mieux l’apporter lors d’un transfert, plutôt en début de pompage pour faciliter son mélange. Le SO2 liquide libéré sous forme de gaz est adapté aux réajustements en cuve. Si le diffuseur est placé suffi-samment bas (sans toucher les lies), la répartition pourra être suffisante. Les cachets effervescents sont adaptés aux petits contenants, barriques ou garde-vins. Ils ne doivent pas tomber dans des lies (à réserver aux vins propres) mais leur homogénéisation est très bonne.

Un produit dont on ne peut se passer ?Certains vinificateurs travaillent

Pur sous forme de gaz, en solution ou en cachets effervescents, les formes d’apport du SO2 sont nombreuses…

leurs conditions d’emploi aussi !

Et aussiLe SO2 total Le SO2 total est limité dans les vins. Il est le résultat de

l’ensemble des apports réalisés auxquels s’ajoute la produc-

tion par les levures (même si aucun sulfitage n’est réalisé, les

levures en produisent elles-mêmes pendant la fermentation :

le vin sans SO2 n’existe pas !). C’est lui qui est limité dans les

vins à la dose de :- 150 mg/L pour les vins rouges,- 200 mg/L pour les vins blancs et rosés présentant moins de

5 g/L de sucres,- 250 mg/L pour les vins blancs et rosés contenant plus de 5

g/L de sucres,- 300 ou 400 mg/L pour les vins liquoreux selon les AOC.Mis à part pour respecter cette contrainte réglementaire, le SO2

total n’est pas utile sur le plan technique en vinification sauf

lorsque la fermentation malolactique est désirée car la fraction

combinée peut inhiber les bactéries lactiques. Un sulfitage sur

vendange trop important (supérieur à 8 g/hL) peut ainsi retarder

nettement le déclenchement de la fermentation malolactique.

Le SO2 total ne diminue que lors des oxydations où il se trans-

forme en sulfate.Le SO2 libreLe SO2 libre est la forme qui permet de protéger le vin des

oxydations. Il représente généralement moins d’un tiers du SO2

total. Pour les vins blancs et rosés aromatiques, une dose de 25

à 30 mg/L en conservation est souhaitable. Lors de la mise en

bouteilles, une teneur supérieure doit être apportée. Une mise

en bouteilles bien faite apporte en général 2 mg/L d’oxygène

qui vont diminuer le SO2 total de 8 mg/L. Cependant, l’apport

peut aussi atteindre 6 à 7 mg/L.Pour les vins rouges, la dose en élevage est plus faible car les

polyphénols du vin ont aussi une action antioxydante.Le SO2 actifLe SO2 actif est la seule forme du SO2 qui est active sur les

levures et les bactéries. Les teneurs en SO2 actif souhaitables

en fonction des cas sont les suivantes :- 1,2 mg/L pour muter un blanc moelleux ou liquoreux,- 0,8 à 1 mg/L pour conserver un vin liquoreux,- 0,6 à 0,8 mg/L pour inhiber les Brettanomyces.

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Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 17 Octobre 2014 Technique

la plus naturelle : le vinaigre ou devenant totalement détruit sur le plan aromatique par les Brettanomyces. Se priver du SO2 est comme rester sur un fil au-dessus du vide, la moindre erreur se payera très cher. Tout doit être irréprochable pour y parvenir. Il existe aussi différents produits présentant des actions complémentaires au SO2 : Acide sorbique, lysozyme, DMDC… Leur utilisation est très spéci-fique et présente des limites. Ils doivent être utilisés avec l’enca-drement d’un œnologue.

Les différentes formes du SO2 sont un préalable indispensable à connaître. Le SO2 apporté va se répartir entre

3 formes différentes.

Le temps d’un graphique

ContactJean-Christophe Crachereau, service Vigne et vin, Chambre d’agriculture de la Gironde,Vinopôle bordeaux Aquitaine tél. 05 56 35 00 00

sans apport de SO2. Il faut bien reconnaître que dans certains cas, la qualité des vins est bien réelle. Dans de nombreux cas aussi, le vin peut être imbu-vable, atteignant son évolution

JOURNAL DE DÉFENSE DES INTÉRÊTS AGRICOLES ET RURAUX ET D’INFORMATIONS GÉNÉRALES

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La SAFER AQUITAINE-ATLANTIQUE se propose, sans engagement de sa part, d’attribuer par rétrocession, échange ou substitution tout ou partie des biens désignés ci-après qu’elle possède ou qu’elle envisage d’acquérir à

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Publication effectuée en application des articles L 141-1, L 141-3 et R 142-3 du Code Rural

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LES ARTIGUES DE LUSSAC «Champ de gresard» - 35 a 42 ca et «Cap de merle» 63 a 98 ca

LUSSAC «Pré du bois» : 4 ha 37 a 92 ca

ST SULPICE DE FALEYRENS «Barrail Camus» « De Saint Emilion» : 5 ha 44 a 30 ca

ST GERMAIN LA RIVIERE «Barrail de mey-nard» «Cote de merlet» : 1 ha 36 a 90 ca

ST EMILION «Au cadet» «Petit pontet» «Sou-tard» : 2 ha 53 a 90 ca

ST ETIENNE DE LISSE «Les grelottes» : 30 a 46 ca

ST HIPPOLYTE «Au conte» « Billerond» «Bouquey» «Lescure» «Paillasse» « Pipeau» «Pont de bouquey» : 10 ha 39 a 50 ca

ST CIERS SUR GIRONDE «Les pasquiers nord» «Les pasquiers sud» : 2 ha 24 a 35 ca«Pagnolet ouest» : 20 a 80 ca«Laudonne sud» : 6 ha 58 a 30 ca

ST CIERS DE CANESSE «Les gaudilles» «Sclaponiers» «Testerie» : 5 ha 07 a 10 ca (agriculture biologique)

ST ANDRONY «Le puy de lignac nord» : 4

a 45 ca

PUISSEGUIN «Le mayne» : 40 a 43 ca

PLASSAC «Castets» : 1 ha 05 a 78 ca (agri-culture biologique)

MONTAGNE «Les bois de fontbernard» «Les champs de fontbernard» : 1 ha 08 a 25 ca

LALANDE DE POMEROL «Champs de la-borde nord» : 1 ha 20 a 70 ca

FARGUES «Bureau» «Grand bioule» «Pie-das» «Violon» : 2 ha 96 a 61 ca

BOMMES «La mourette» : 3 ha 25 a 91 ca

BERSON «Les cailles» : 19 a 55 ca«Boisset» : 13 ha 46 a 15 ca (agriculture biologique)

BARSAC «Petit grillon» : 40 a 17 ca

SAINT-SULPICE-ET-CAMEYRAC «Cala-gnon» : 1 ha 72 a 65 ca

GAILLAN-EN-MEDOC «Castanet» : 16 a 15 ca «Castanet» : 11 a 35 ca

SADIRAC «Farizeau sud» : 12 a 86 ca

COURS-DE-MONSEGUR «Les gourdins ouest» : 68 a 23 ca

CUSSAC-FORT-MEDOC «Bois de l’église» : 3 ha 85 a 73 ca

LAMARQUE «L’enclos» «Le terme nord» «Le terme sud» «Les calinottes» «Les graves nord» «Petit saint serin sud» «Saint serin nord» «Saint serin sud» : 11 ha 97 a 57 ca

JAU-DIGNAC-ET-LOIRAC «Matte de belle-vue ouest» : 1 ha 61 a 45 ca

SAINT-MEDARD-EN-JALLES «Vieilleville» : 1 ha 11 a 19 ca

SAINT-ESTEPHE «Anguileys» «Cocon nord» «Picard» : 71 a 14 ca

YVRAC «Toureloure» : 29 a 93 ca «Toureloure» : 88 a 69 ca

COUQUEQUES «Au repentit» : 22 a 82 ca

GREZILLAC «Carrugades nord» «Carteyron» «Cote du malartic» «Gourgues» : 5 ha 42 a 45 ca (agriculture biologique)

GUILLAC «Bos de pietat sud» «Canet» « Gros cerisier» «Houneyres» «Pesquey» «Releou» : 17 ha 85 a 20 ca (agriculture biologique)

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• Éplucher et vider les pommes, les tailler en quartiers puis en lamelles épaisses.

• Chauffer une poêle avec le sucre, la vanille et un peu d’eau pour faire un caramel. Faire revenir les lamelles de pomme dans le caramel, saler, verser la crème et cuire 2 minutes à feu moyen.

• Pendant ce temps, chauffer fortement une autre poêle avec un filet d’huile d’olive,

cuire les dés d’agneau 2 à 3 minutes à feu vif pour une cuisson rosée, saler et poivrer.

• Servir les dés d’agneau sur une rosace de pommes caramélisées et napper du reste de sauce caramel.

Conseil du chef : Pour une présentation plus simple, couper les pommes en dés de la taille des dés d’agneau, les faire revenir dans le caramel et monter des brochettes en alternant dés d’agneau et dés de pomme.

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Directeur de la publication :

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Expérience impérative (autonomie) Formation agricole : BTS, DUT, Bac + 2 Propriété viticole d'importance Cru Bour-geois Haut Médoc basée à Saint Laurent Médoc recherche son maître de chai (H/F).Directement rattaché(e) à la direction technique vous serez responsable de l'ensemble de la production des vins, de l'élaboration à la préparation pour mise en bouteilles. Vous assurez une optimi-sation des achats et de la gestion des stocks matières. Vous assurez une par-faite traçabilité des opérations et des pro-duits. Vous planifiez, pilotez et valorisez le travail de votre équipe. Responsable du processus vin, vous êtes le garant du respect des règles d'hygiène et de sécu-rité et plus largement de l'ensemble des valeurs sur lesquelles s'appuie notre en-treprise. La pratique de l'anglais serait un atout supplémentaire. Date d'embauche 01/01/2016 Conditions : CDI temps plein

> ST JEAN D'ILLAC - AGENT DE CULTURES LEGUMIERES H/F - Réf : OMA210-33

Autre - 3000 hectares - Recherche : Agent de cultures légumières h/f Salaire proposé : SMIC Expérience souhaitée (savoir-faire) Formation agricole : Indifférent Pour une exploitation maraîchère si-tuée entre Lanton et Saint Jean d'Illac recherche son agent de cultures légu-mières (H/F).Vous possédez une première expé-rience en culture maraîchère, travaux du sol, préparation des cultures; mise en culture, entretien...La conduite de tracteur serait un plus. Embauche prévue le 13 juillet 2015 jusqu'à fin septembre Rémunération au SMIC Conditions : CDD temps plein 3 mois

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HOMME - 18 ans - Expérience : Sans expérience - Recherche emploi de : Agent en grandes cultures - Mobilité géogra-phique : Canton - Diplôme Préparé : BAC PRO en Apprentissage

> LISTRAC MEDOC - SECOND D'EXPLOITATION - DVI11245-33

HOMME - 49 ans - Expérience : > 5 ans - Recherche emploi de : Second d'exploi-tation - Mobilité géographique : France - Diplôme : BTSA Viticulture Œnologie

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HOMME - 29 ans - Expérience : Entre 1 et 5 ans - Recherche emploi de : Agent d'éle-vages - Mobilité géographique : Départe-ments limitrophes

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FEMME - 27 ans - Expérience : Entre 1 et 5 ans - Recherche emploi de : Technicien d'élevage porcin - Mobilité géographique : France - Diplôme : BPREA Polyculture Ele-vage en apprentissage

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Grande région, la SAFER se prépareFONCIER Le 23 juin, la SAFER Aquitaine Atlantique a tenu son assemblée généraleà Bazas, sous la présidence de Francis Massé. «Notre mission s’appuie sur les trois axes définis par le législateur : l’agriculture - avec l’installation, l’aménagement parcellaire, la lutte contre la spéculation foncière… -, le développement local et l’amé-nagement du territoire et la protection de l’environnement - notamment à partir de l’usage du droit de préemption envi-ronnemental… - sans oublier l’observation foncière qui parti-cipe de cette volonté de trans-parence du marché foncier» a expliqué Pierre Pouget directeur général de la SAFER Aquitaine Atlantique lors de l’assem-blée générale de Bazas. Pour autant, l’activité de la SAFER ne s’affranchit pas d’un contexte économique pour lequel le foncier est le support. Et ce qui est vrai pour les filières agri-coles l’est tout autant pour le logement, les infrastructures, le développement économique, la protection ou la compensation environnementale.

Feuille de routeAinsi, l’assemblée générale du 23 juin a permis aux respon-sables de revenir sur l’activité globale de la société d’amé-nagement foncier mais aussi

Pendant l’assemblée générale, Francis Massé et Pierre Pouget sont revenus sur l’engagement de la SAFER au service de l’installation et de la transmission. «C’est une action au service des territoires que nous menons avec le concours du Conseil Régional, du département et des coopératives. Elle devrait s’amplifier.»

20 Avenir Agricole et Viticole Aquitain, Vendredi 10 Juillet 2015 Société

Pour l’année 2014, la Safer Aquitaine Atlantique a ralenti son activité. Ses acquisitions ont diminué de 14 % en surface et de 30 % en valeur par rapport à l’année 2013. Au total, les 600 acquisitions pour une surface de 3 220 hectares se sont élevées à 93,1 millions d’euros. Sur les 600 acquisitions, 101 d’entre elles ont une valeur inférieure à 1 501 euros, 247 une valeur comprise entre 1 501 et 30 000 euros, 237 une valeur com-prise entre 30 000 euros et 1, 5 million d’euros et 15 une valeur supérieure à 1,5 million d’euros. Toujours en 2014, la Safer Aquitaine Atlantique a réalisé 596 rétrocessions pour une surface de 3 213 hec-tares dont 1 070 hectares pour des agriculteurs préparant leur installation, s’installant ou récemment instal-lés. Quant au portage du foncier réalisé en partenariat avec les collectivités – région et conseil départemental- il concerne 36 agriculteurs pour un total de 294 hectares. Les Contrats de mise à disposition couvrent 6 399 hectares dont 4 090 hectares pour la Gironde.

Le temps d’une image

sur la régionalisation et sur la présentation du Programme Pluriannuel de l’activité de la SAFER 2015-2021 (PPAS) lancé le 22 janvier dernier par le préfet de région. Ce chan-tier, engagé dès le printemps dernier, pointe les forces et les faiblesses des territoires ruraux

et la stratégie à mettre en place. Elle s’articulera autour de trois objectifs : le renouvellement des générations, la gestion optimale des ressources natu-relles et l’aménagement et le développement des territoires ruraux. «C’est notre feuille de route» a expliqué le président

Et aussi

Les friches en Aquitaine, mythe ou réalité Dans un exposé présenté lors de l’assemblée générale de la SAFER Aquitaine Atlantique, Jacky Bonotaux statisticien à la DRAAF a présenté l’impact des friches dans l’environnement. Pour cela des enquêteurs parcourent chaque année le terrain sur des points géolocalisés- toujours les mêmes- et notent l’évolution des campagnes. Au total, sur les 2,7 millions d’hectares de Gironde, Landes et Pyrénées Atlantiques, 10 % sont artificialisés contre 9,4 % pour la moyenne nationale. La Gironde arrive au 19e rang. «Le problème pour la région est que l’artificialisation est très dense» a expliqué le statisticien. Autre constat, si l’accroissement du bâti continue a un rythme élevé, il s’agit en priorité, en Gironde et dans les Pyrénées-Atlantiques, de bâti collectif.Concernant les sols agricoles, les études effectuées sur le terrain ont mis à l’évidence des transferts de surfaces en herbe vers les cultures. Mais il est constaté aussi que 15 % des surfaces en herbe ont évolué vers des friches et des landes «lorsqu’une surface en herbe est artificialisée, elle ne revient jamais en culture» a encore expliqué le statisticien. Alors, les friches, mythe ou réalité ? Jacky Bénneteau est formel : «Pour nous statisticiens, c’est une réalité. Mais les friches on ne les voit pas toujours…».

Francis Massé. Une feui l le de route qui concerne la SAFER Aquitaine Atlantique. Mais pas seulement. En effet, le 22 décembre prochain à Montauban verra la réunification des 5 départe-ments d’Aquitaine : «un moment fort de l’année 2015». Dans le même temps, et pour être en accord avec la Région, les SAFER n’échappent pas à la

grande régionalisation prévue pour 2019. Déjà, un travail a été commencé par les présidents et directeurs en place avec la composition d’un comité de coordination. Enfin, concer-nant la loi d’Avenir et alors que les SAFER se sont largement investies pour faire évoluer leur mission le sentiment d’avoir été à moitié entendu prédomine. «Le verre est à demi rempli».

Faire avancerOn le voit, les années à venir vont entraîner immanquable-ment des bouleversements. La SAFER, ainsi que l’a rappelé Pierre Pouget «va s’adapter». Puis, revenant sur l’exposé de Jacky Bonnetaux, du service stat is t ique de la DRAFF Aquitaine, sur le thème «friches : mythe ou réalité sur les dépar-tements littoraux Aquitains», le directeur général a précisé «une chose est d’observer les friches, mais aller voir le propriétaire pour le faire bouger c’est autre chose. Les Contrats de mise à disposition peuvent permettre d’apporter des solutions. Cependant seule, la SAFER ne peut rien. Avec d’autres nous pourrons faire avancer les choses».Un appel est lancé.

G.M.-A.