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Partie 3 – Mondialisation, finance internationale et intégration européenne Chapitre 5 : Quels sont les fondements du commerce international et de l’internationalisation de la production ? Indications complémentaires : En partant d'une présentation stylisée des évolutions du commerce mondial et en faisant référence à la notion d'avantage comparatif, on s'interrogera sur les déterminants des échanges internationaux de biens et services et de la spécialisation. On analysera les avantages et les inconvénients des échanges internationaux pour les producteurs comme pour les consommateurs. On présentera à cette occasion les fondements des politiques protectionnistes et on en montrera les risques. On s'interrogera sur les effets d'une variation des taux de change sur l'économie des pays concernés. En s'appuyant sur des données concernant le commerce intra-firme et sur des exemples d'entreprises multinationales, on abordera la mondialisation de la production. On analysera les choix de localisation des entreprises et leurs stratégies d'internationalisation. On étudiera à cette occasion les principaux déterminants de la division internationale du travail, en insistant sur le rôle des coûts et la recherche d'une compétitivité hors prix. Acquis de première : gains à l'échange. Notions : Avantage comparatif, dotation factorielle, libre-échange et protectionnisme, commerce intra-firme, compétitivité prix et hors prix, délocalisation, externalisation, firmes multinationales, spécialisation. Objectifs : Définir les notions Expliquer les déterminants de la spécialisation Définir le libre-échange et monter que la libéralisation des échanges a eu des effets sur le volume des échanges internationaux Distinguer compétitivité prix et hors prix Distinguer les effets positifs et négatifs de la libéralisation des échanges Montrer le rôle des FMN dans l’internationalisation de la production Plan : I. Les déterminants des échanges internationaux de biens et de services 2 A. Les principales évolutions des échanges mondiaux 2 1. Le volume des échanges progresse rapidement 2 2. La structure des échanges s’est transformée 2 B. Les facteurs à l’origine du développement des échanges internationaux 3 1. Trois facteurs essentiels au développement du commerce international 3 2. La théorie d’Adam Smith : les avantages absolus 4 3. La théorie de David Ricardo : les avantages comparatifs 4 4. Le développement du commerce international s’explique aussi par les dotations factorielles 5 II. Les avantages et inconvénients des échanges internationaux 5 A. Avantages et limites du libre échange 5 1. Les avantages du libre-échange 5 2. Les limites du libre-échange 5 B. Le protectionnisme et ses limites 7 1. Quels sont les intérêts des politiques protectionnistes ? 7 2. Les limites du protectionnisme 8 C. Les eets du taux de change sur l’évolution des échanges 9 III. La mondialisation de la production 9 A. Une production de plus en plus mondialisée 9 1. Un exemple de mondialisation de la production 9 2. Le pôle des FMN et des IDE dans la mondialisation de la production 10 B. Comment expliquer les diérents choix stratégiques d’internationalisation des firmes 11 sur 1 11 Problématique :

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Partie 3 – Mondialisation, finance internationale et intégration européenne

Chapitre 5 : Quels sont les fondements du commerce international et de l’internationalisation de la production ?

Indications complémentaires : En partant d'une présentation stylisée des évolutions du commerce mondial et en faisant référence à la notion d'avantage comparatif, on s'interrogera sur les déterminants des échanges internationaux de biens et services et de la spécialisation. On analysera les avantages et les inconvénients des échanges internationaux pour les producteurs comme pour les consommateurs. On présentera à cette occasion les fondements des politiques protectionnistes et on en montrera les risques. On s'interrogera sur les effets d'une variation des taux de change sur l'économie des pays concernés. En s'appuyant sur des données concernant le commerce intra-firme et sur des exemples d'entreprises multinationales, on abordera la mondialisation de la production. On analysera les choix de localisation des entreprises et leurs stratégies d'internationalisation. On étudiera à cette occasion les principaux déterminants de la division internationale du travail, en insistant sur le rôle des coûts et la recherche d'une compétitivité hors prix. Acquis de première : gains à l'échange.

Notions : Avantage comparatif, dotation factorielle, libre-échange et protectionnisme, commerce intra-firme, compétitivité prix et hors prix, délocalisation, externalisation, firmes multinationales, spécialisation.

Objectifs : ✦Définir les notions ✦Expliquer les déterminants de la spécialisation ✦Définir le libre-échange et monter que la

libéralisation des échanges a eu des effets sur le volume des échanges internationaux

✦Distinguer compétitivité prix et hors prix ✦Distinguer les effets positifs et négatifs de la

libéralisation des échanges ✦Montrer le rôle des FMN dans

l’internationalisation de la production

Plan : I. Les déterminants des échanges internationaux de biens et de services 2

A. Les principales évolutions des échanges mondiaux 21. Le volume des échanges progresse rapidement 22. La structure des échanges s’est transformée 2

B. Les facteurs à l’origine du développement des échanges internationaux 31. Trois facteurs essentiels au développement du commerce international 32. La théorie d’Adam Smith : les avantages absolus 43. La théorie de David Ricardo : les avantages comparatifs 44. Le développement du commerce international s’explique aussi par les dotations factorielles 5

II. Les avantages et inconvénients des échanges internationaux 5A. Avantages et limites du libre échange 5

1. Les avantages du libre-échange 52. Les limites du libre-échange 5

B. Le protectionnisme et ses limites 71. Quels sont les intérêts des politiques protectionnistes ? 72. Les limites du protectionnisme 8

C. Les effets du taux de change sur l’évolution des échanges 9III. La mondialisation de la production 9

A. Une production de plus en plus mondialisée 91. Un exemple de mondialisation de la production 92. Le pôle des FMN et des IDE dans la mondialisation de la production 10

B. Comment expliquer les différents choix stratégiques d’internationalisation des firmes  11

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Problématique :

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I. Les déterminants des échanges internationaux de biens et de services A. Les principales évolutions des échanges mondiaux

1. Le volume des échanges progresse rapidement

Cours : Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les échanges internationaux de biens et services n’ont cessé

d’augmenter. Les interdépendances entre les pays se développe et la mondialisation est devenue la pierre angulaire des relations internationales.

★ Commerce international : ensemble des flux de biens et services faisant l'objet d'un échange entre des espaces économiques nationaux (mesuré par les exportations / importations mondiales)

★ Mondialisation : processus d’émergence d’un vaste marché mondial des biens, des services, des capitaux et de la force de travail qui s’affranchi progressivement des frontières politiques et renforce les interdépendances des pays.

★ FMN : Firmes multinationales : entreprise qui possède au moins une unité de production à l’étranger. Une FMN est constituée d’une maison-mère qui a son siège social dans un pays et de filiales qui correspondent aux unités de production dans les autres pays.

—> Première ouverture des échanges aux 15/16 siècles (1400, 1500) avec les grandes découvertes géographiques et scientifiques

—> Deuxième phase : 19ème siècle (1800) avec l’industrialisation et la colonisation. Forte accélération des échanges. Première division internationale du travail. Les pays colonisés fournissent les matières premières tandis que les pays industrialisés les transforment en produits manufacturés et les commercialisent dans le monde.

—> Troisième phase de la mondialisation : à partir des années 1945. De plus en plus de pays s’efforcent de faire progresser le libre échange et les accords commerciaux. En plus de cela, à partir des années 1960 mondialisation de la production et développement des FMN flux commerciaux, flux d’investissement, flux financiers s’entremêlent et renforce les interdépendances des pays.

Le commerce international évolue : changement dans la structure des produits échangés : Avant 1945 : forte croissance + baisse des coûts de transport échange de produits primaires (MP) = 2/3 du commerce Depuis 1950 : le poids des produits manufacturés (biens finis ou semi-finis) est devenu majoritaire et représente 2/3 des échanges développement des FMN : aujourd’hui 1/3 du commerce entre filiales du même groupe. Depuis 1990 : Les services s’échangent plus tardivement. Aujourd’hui ils représentent environ 20% du commerce mondial. Les échanges se font sur des produits intermédiaires, c’est-à-dire avant la production finale.

Activité 1 : document 2 p 78 et 4 p 79 (question 4, 5, 11 et 12)

2. La structure des échanges s’est transformée

a) Évolution dans la nature des biens échangés Deuxième moitié du 19ème : le commerce international se fait entre pays développés. Le commerce est essentiellement intrabranche, c’est-à-dire sur le même type de produits. Depuis 1950 : développement du commerce intra-firme : c’est-à-dire un échange interne aux FMN. Les spécialisations portent sur les segments de la chaîne de production et non plus seulement sur les produits.

Au niveau géographique : - À partir du 21ème siècle, la part des pays émergents dans le CI augmente. - Tripolarisation des échanges : Europe, Amérique du Nord, Asie

b) Évolution dans la structure des échanges : Avant 1945 : échange de produits primaires = ¾ du CI de marchandises = DIT les PUD exportent les produits primaires et importent les produits manufacturés

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depuis 1950 : échanges de produits manufacturés NDIT : industrialisation croissante des PED. Certains NPI, nouveaux pays industrialisés exportent des produits manufacturés

Activité 2 : Part des biens et des services dans le total des exportations mondiales, en % (à la maison)

Questions : 1. À l’aide de ce document, pouvez-vous conclure que le commerce mondial de produit primaire a diminué

depuis 1913 ? 2. Quelle était la part des produits manufacturés dans les exportations mondiales en 2013 ? 3. Vous caractériserez l’évolution de la structure des exportations mondiales entre 1913 et 2013.

B. Les facteurs à l’origine du développement des échanges internationaux

1. Trois facteurs essentiels au développement du commerce international

Cours :

Au-delà des théories de Adam Smith, puis Ricardo, puis des dotations factorielles, on peut citer trois grands facteurs qui expliquent le développement des échanges mondiaux. On peut notamment citer trois grands facteurs : ✦ Les facteurs techniques : il y a en effet eu, dans le temps, une forte diminution des coûts de transport et de

communication. Celles-ci ont été permises par des innovations technologiques de plus en plus nombreuses au cours de la deuxième moitié du XXème siècle. C’est par exemple l’invention du conteneur qui va être décisive dans l’augmentation des échanges. Ces conteneurs sont en effet facilement transportés par bateau ou par camion. Ainsi, les transports maritimes coûtent de moins en moins cher : les porte-conteneurs sont de plus en plus gros. De même, il y a un fort développement du transport aérien. Enfin, l’essor des NTIC, nouvelles technologies de l’information et de la communication, ont permis de faire circuler l’information plus rapidement et de faciliter les mouvements de capitaux. C’est par exemple le cas des virements bancaires permis par internet.

✦ Les facteurs institutionnels : le libre-échange est une volonté politique, il y a en effet une volonté de la part des États de libéraliser les échanges. Cela est visible notamment grâce aux organisations qui permettent le libre-échange. C’est le cas du GATT (accords sur les tarifs douaniers et le commerce), créé en 1947 qui est devenu l’OMC en 1995, qui fait notamment pression pour l’abaissement des droits de douane. Le montant des droits de douane est passé de 40% de la valeur des produits en 1950 à 5% en 2015, ce qui a permis de libéraliser les échanges. Cf document 3 p 71. Le FMI, Fonds Monétaire International, permet d’assurer la stabilité du système monétaire international et de gérer les crises monétaires et financières. La banque mondiale, créée en 1944, avait à l’origine pour mission d’accorder des prêts pour la reconstruction d’après-guerre. Aujourd’hui, son objectif principal est de lutter contre la pauvreté.

✦ Les facteurs économiques : notamment à travers le fort développement des FMN et du commerce intra firme. Une firme multinationale est une entreprise qui possède au moins une filiale à l’étranger et qui produit dans au moins deux pays. Le commerce intra firme sont les échanges commerciaux internes aux FMN (entre maison mère et filiales ou entre les filiales). Aujourd’hui, 1/3 des échanges commerciaux correspondent à des échanges intra firmes.

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2. La théorie d’Adam Smith : les avantages absolus

Adam SMITH : 1723- 1790 Père fondateur de l’école classique, c’est-à-dire du libéralisme Il explique que la division du travail et l’accumulation du capital sont au fondement de l’enrichissement des nations. En effet, pour lui, les pays ont intérêt à échanger entre eux et à se spécialiser dans la production de biens pour laquelle ils disposent d’un avantage absolu.

Avantage absolu : un pays a un avantage absolu si ses coûts de production sont plus faibles que les pays voisins, et ce grâce à une productivité du travail très élevée. DONC : si un pays peut produire un bien avec moins de travailleurs qu’un pays voisin, il dispose d’un avantage absolu. Il doit alors exporter les biens qu’il produit efficacement (à moindre coût) et importer les produits pour lesquels il est moins performant. On peut ainsi parler de division internationale du travail. « CI = jeu à somme positive » tout le monde est gagnant

Ouvrage : Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations.

Activité 3 : la spécialisation par la théorie de l’avantage absolu

Exemple simplifié : imaginons deux pays, les États-Unis et la France, produisant deux biens différents (du fromage et du coton).

Question 1. Dans la production de quel bien chaque pays doit-il se spécialiser ? Pourquoi ?

3. La théorie de David Ricardo : les avantages comparatifs

David Ricardo : 1772 – 1823

Fait suite à l’avantage absolu et identifie la théorie de l’avantage comparatif.

Pour Ricardo : chaque pays à intérêt à se spécialiser même s’il n’a pas d’avantage absolu. Pour lui chaque pays doit se spécialiser dans la production pour laquelle il dispose d’un avantage le plus important ou le moindre désavantage comparativement aux autres pays.

Un pays peut ne pas avoir d’avantage absolu et tirer profit de l’ouverture des échanges en se spécialisant dans la production où ses coûts sont plus bas, relativement aux autres pays.

Attention : Ricardo retient plusieurs hypothèses ; dont le fait que les facteurs sont immobiles sur le plan international, mais mobile dans le pays et qu’il y a une parfaite mobilité internationale des biens produit.

Activité 4 : dessine-moi l’éco « Qu’est-ce que l’avantage comparatif » Questions :

1. Quel est le but de la théorie du commerce international de Ricardo ? 2. Quelle est la condition de départ de sa théorie ? 3. Comment les pays organisent-ils leur spécialisation ? 4. Quel est le pays le plus productif ?

Production par pays (travail annuel – nombre de personnes)

Produit Etats-Unis France

1 unité de fromage 90 10

1 unité de coton 30 60

Production par pays (travail annuel – nombre de personnes)

Ecart de productivité

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5. Pourquoi ces deux pays ont-ils quand même intérêt à échanger ?

4. Le développement du commerce international s’explique aussi par les dotations factorielles

Activité 5 : document 2 p 82 -> Pensez à définir la notion de dotation factorielle avant de répondre aux questions.

Synthèse : textes à trous

La structure des échanges (composition des échanges) et la spécialisation trouvent leur origine dans l’avantage

comparatif (D. Ricardo) qui conduit les individus et les pays à se spécialiser dans la production des biens pour

lesquels ils sont relativement les plus efficaces. Ricardo explique cette différence de spécialisation par les

différences de productivité des facteurs dans les pays. Ainsi chaque pays a intérêt à se spécialiser dans la

production dans laquelle il est le meilleur et délaissera les autres activités qu’il importera alors à moindre coût.

Toutefois cet avantage comparatif peut reposer sur d’autres variables : la dotation factorielle (abondance relative des

facteurs de production dans un pays), l’accumulation de savoir-faire et de connaissances permettant d’acquérir des

avantages technologiques…

Ces différents avantages comparatifs peuvent se transformer au cours du temps notamment grâce à l’innovation.

Ces différences entre pays, qui expliquent leurs spécialisations, peuvent être le fruit du hasard, de l’histoire ou de la

géographie du pays, mais aussi de politiques volontaristes pour modifier les avantages de départ : on parlera alors

d’avantages construits. En outre, les FMN jouent là encore, un rôle déterminant dans la spécialisation des pays et la

division internationale du travail (DIT).

II. Les avantages et inconvénients des échanges internationaux A. Avantages et limites du libre échange

1. Les avantages du libre-échange

✦ Le libre-échange : système économique qui consiste en la libre circulation des produits (biens et services), des capitaux, et des Hommes.

Activité 6 : document 1 p 84 - Dans ce document, vous relèverez, sans paraphraser les avantages du libre-échange et vous expliquerez chacun de ces « bienfaits »

2. Les limites du libre-échange

Activité 7 : document 4 p 85 (question 12 et 14)

Produit Portugal Angleterre

1 tonneau de vin 80 120

1 pièce de drap 90 100

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Activité 8 : Ceta, Tafta, et les consommateurs dans tout ça ? (À faire à la maison)

Ceta, Tafta, et les consommateurs dans tout ça ?

Le Ceta, le traité Europe-Canada, suscite des craintes légitimes, tout comme le Tafta, l’autre accord en préparation avec les États-Unis. Le point sur la situation et la place du consommateur dans les négociations. Il devait être signé jeudi 27 octobre par le Conseil de l’Union européenne. Il ne l’a finalement pas été. Depuis que le gouvernement et le parlement de la Wallonie, soutenus par la Région de Bruxelles-Capitale, se sont opposés à cette ratification, l’accord de libre-échange négocié entre l’Union européenne et le Canada, le Ceta (1), est menacé. Si ce coup de théâtre désespère la plupart des gouvernements européens et le camp canadien, il en réjouit au contraire plus d’un, élus de tous bords, responsables associatifs ou simples citoyens qui ont multiplié, ces derniers temps, les manifestations anti-traités transatlantiques. Car si le Ceta suscite des inquiétudes, que dire de l’accord que l’Union européenne est en train de négocier avec les États-Unis, le TTIP, aussi connu sous le nom de Tafta (2) ? Ces deux traités partagent de nombreux points communs. Si leur objectif est de libéraliser les échanges commerciaux, leur ambition va bien au-delà des conventions commerciales internationales classiques. Alors que ces dernières se focalisaient sur la réduction des droits de douane, ces deux nouveaux textes s’attaquent aux « barrières non tarifaires ». En clair, les réglementations contraignantes qui encadrent la circulation des produits. Les investisseurs n’y voient qu’entraves à leur business, mais elles contribuent souvent à la protection des consommateurs. Pour ces derniers, les effets positifs de ces traités restent hypothétiques et jusqu’ici non démontrés (3) alors que les risques de nivellement par le bas de leurs droits, eux, sont bien réels. Favoriser les échanges sans détricoter les législations protectrices pour les citoyens, c’est l’exercice délicat auquel doivent se livrer les négociateurs. […]

UN ACCORD DÉCEVANT POUR LES CONSOMMATEURS […] Le contenu du Ceta, lui, est désormais bouclé et public. Tout un chacun peut donc enfin consulter les 1 600 pages de l’accord… Certains aspects sont rassurants eu égard aux rumeurs infondées qui ont circulé, facilitées par l’opacité qui a entouré la négociation. Ainsi, les appellations d’origine sont protégées, pour la plupart au Canada, et en totalité en Europe : on ne pourra vous vendre un cantal ou un champagne produit outre-Atlantique. Le bœuf aux hormones et le porc dopé à la ractopamine (antibiotique utilisé comme promoteur de croissance) seront également bannis dans les rayons européens (4). De même, l’échange d’informations entre les deux continents sur la sécurité des produits est encouragé. Mais globalement, la balance ne penche pas en faveur des consommateurs, comme le souligne le Bureau européen des unions de consommateurs (Beuc), dont l’UFC-Que Choisir est membre fondateur, dans un communiqué publié en mai dernier : « Le BEUC est favorable aux traités de libre-échange pourvu qu’ils soient bien conçus et que les consommateurs en bénéficient », rappelle l’association avant d’énumérer ses griefs. Selon elle, l’accord aurait notamment dû graver dans le marbre le principe de précaution, préciser les droits des clients européens achetant un bien au Canada, renforcer la protection des données personnelles, établir une liste restrictive des services accessibles à la libre concurrence ou encore permettre de réduire les prix des télécommunications entre les deux rives de l’Atlantique. [...] Au-delà de ces attentes déçues, le mode de règlement des différends investisseurs-État reste la pierre d’achoppement essentielle. Le Ceta prévoit en effet qu’une entreprise puisse poursuivre un État devant un tribunal spécial si elle estime qu’une loi ou un règlement lèse ses intérêts. Le risque est grand de voir le business dicter sa loi à des États supposés souverains. Produits alimentaires, médicaments, cosmétiques, protection des données personnelles, autant de domaines dans lesquels l’entrée en vigueur de ce texte laisserait craindre un nivellement par le bas. Des craintes qui pourraient cependant être apaisées au cas où le projet d’accord capoterait, ce que laisse entrevoir l’enlisement des négociations.

NOTES (1) Ceta : Comprehensive Economic and Trade Agreement, accord économique et commercial global. (2) TTIP : Transatlantic Trade Investment Partnership, partenariat transatlantique de commerce et d’investissement. Tafta : Trans-Atlantique Free Trade Agreement, accord de libre-échange transatlantique. (3) La concurrence élargie était censée permettre une baisse des prix, mais une étude d’impact du Ceta prévoit au contraire une augmentation de 0,3 % parallèle à une hausse globale des revenus des foyers de 0,2 % à 0,4 % seulement. (4) Mais la perspective même de favoriser les échanges avec le Canada est-elle conforme aux souhaits de consommateurs de plus en plus attachés aux circuits courts ?

Source : Fabienne Maleyson, Karine de Crescenzo, publié le 6 janvier 2017 sur https://www.quechoisir.org/

Questions : 1. Quel est l’objectif des nouveaux accords de libre-échange ? 2. D’après Que Choisir, quelles pourraient être les conséquences pour les consommateurs ?

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Synthèse à trous

Le commerce international et son développement via le libre-échange présente toutefois des inconvénients, pour les

producteurs comme pour les consommateurs :

• Risque de disparition de productions locales : face à la concurrence étrangère, des productions locales qui

ne sont pas assez compétitives peuvent disparaître, même si elles ont une qualité particulière aux yeux des

consommateurs.

• Risque de "dumping social" : la concurrence des pays à bas salaires constitue une pression à la baisse pour

les salaires des autres pays, et peut dégrader les conditions de vie des employés dans ces derniers (diminution

des salaires, licenciements). Le "dumping social" est la pratique de certains pays et d’entreprises, qui ont une

législation et une réglementation du travail beaucoup moins contraignante que dans les autres pays. Elle

consiste à employer des travailleurs étrangers à un salaire bien inférieur au salaire habituel, avec des

conditions de travail moins contraignantes.

• Risque de délocalisation d'activité : s'il est possible de produire dans un autre pays à moindre coût, les

entrepreneurs peuvent délocaliser leurs capitaux et leurs entreprises, occasionnant ainsi des destructions

d'emplois.

• Risque d'atteinte aux droits des consommateurs : les traités de libre-échange contiennent des clauses pour

garantir la concurrence qui peuvent être utilisées par les firmes multinationales afin de contester des normes

nationales.

B. Le protectionnisme et ses limites

1. Quels sont les intérêts des politiques protectionnistes ?

✦ Protectionnisme : ensemble de mesure visant à protéger les producteurs nationaux de la concurrence des entreprises RDM. 2 sortes :

∫ Tarifaire : taxes et droits de douanes aux produits qui entrent ou subventionner les producteurs nationaux. Les taxes ont pour effet d’augmenter les prix des produits importés, la demande intérieure du produit taxé devrait diminuer et la production nationale augmenter

∫ Non tarifaire : limiter l’entrée de produits étrangers, en mettant des quotas maximums d’importation. Une autre façon de faire du protectionnisme est de mettre en place des barrières administratives, en fixant des normes sur un produit par exemple. Ces normes peuvent être techniques (telle ou telle technique d’élevage proscrite parce qu’elle ne respecte pas la condition animale par ex), sanitaires (tel bien alimentaire n’est pas produit dans des conditions suffisamment saines), environnementales. Elles vont permettre de protéger le marché intérieur de la concurrence étrangère. Mais ces normes ne sont pas par nature protectionnistes : la fixation de normes est légitime dans la perspective de protection du consommateur. Seules les normes qui seraient discriminatoires à l’égard de l’offre étrangère peuvent être considérées comme protectionnistes. Les subventions aux exportations et le dumping (pratique consistant à vendre moins cher à l’étranger que sur son marché national peuvent également être assimilées à des formes de protectionnisme. Il en est de même de la sous-évaluation de la monnaie nationale qui augmente la compétitivité-prix des produits exportés. (TD)

Activité 10 : document 2 p 86 et 4 p 87 à la maison À partir de ces deux documents, vous relèverez les raisons pour lesquelles certains États mettent en place des mesures protectionnistes.

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2. Les limites du protectionnisme

Activité 11 : le protectionnisme intelligent de Marine Le Pen

Marine Le Pen : un protectionnisme qui ferait mal au pouvoir d'achat

En cas de victoire, la candidate frontiste, qui a fait du slogan « achetons français » sa marque de fabrique, a promis de rétablir des barrières douanières, en imposant une taxe de 3% sur certaines importations. Un « protectionnisme intelligent ». C'est avec cette idée que la candidate du FN, Marine Le Pen, souhaite soutenir les entreprises françaises face à la concurrence internationale déloyale. Pour y parvenir, l'élue frontiste martèle depuis plusieurs mois son intention d'imposer une taxation à hauteur de 3% sur les produits et services importés de certains pays et une autre taxe, cette fois-ci à 35%, pour tous les produits qui viennent d'entreprises ayant quitté le sol français. Deux mesures qu'elle érige comme un rempart contre la délocalisation, à l'heure où l'industriel Whirlpool va délocaliser sa production de sèche-linge en Pologne. Mais ces deux propositions pourraient s'avérer particulièrement dangereuses pour le pouvoir d'achat des consommateurs français. En premier lieu, dans l'état actuel des traités signés entre la France avec les autres États, appliquer les deux taxes serait tout simplement impossible. Et ce pour une bonne raison : le traité de Rome, texte fondateur de l'Union européenne, engage les États membres à éliminer entre eux « droits de douane et restrictions quantitatives à l'entrée et à la sortie des marchandises ». Mais la candidate pourrait s'affranchir de cette première difficulté puisqu'elle envisage de quitter l'UE. Viendrait alors une autre barrière, et pas des moindres, celle de l'Organisation mondiale du commerce. Si elle quitte l'Union européenne, la France reste, en effet, tout de même soumise aux règles de l'OMC, dont la position est d'encourager ses membres à diminuer les droits de douane. Il faudra donc que la France renégocie, un à un, l'ensemble de ses droits de douane et le pays pourrait craindre diverses sanctions. « Avec l'OMC, on ne peut pas mettre en place des taxes comme on le souhaite », explique au Figaro Christopher Dembik, responsable de la macroéconomie chez Saxo Bank.

Des mesures punitives « Le problème des droits de douane, et on l'a largement constaté dans l'histoire, plus on les augmente, plus l'impact sur les revenus les plus bas sera fort. Quoi qu'elle en dise, si Marine Le Pen met en place cette taxation, ce ne sera pas l'importateur ou l'industriel qui va rogner ses marges, mais c'est bien le consommateur qui va payer plus. Et si les pays ciblés produisent des biens de consommation courante, ce sera grosso modo un ajout de 3% de TVA », précise l'économiste. À cela Marine Le Pen répond : «3 % sur l'importation, c'est totalement indolore ». En effet, les grandeurs économiques comme le PIB ne ressentiront que très peu l'effet immédiat de cette taxation. En revanche les mesures de rétorsion contre la France, qui suivront, auront un impact bien plus conséquent… En contrepartie de cette taxation à 3%, les États du monde entier pourraient, en effet, instaurer des mesures économiques punitives. Si on prend l'exemple de la Chine - pays qui a de fortes chances d'être ciblé par Marine Le Pen - les sanctions pourraient s'avérer dangereuses pour la compétitivité des entreprises françaises. « La Chine aura des moyens de pression commerciale bien plus importants que la France. C'est-à-dire que le pays pourra limiter les investissements qu'il fait en France, limiter la capacité des entreprises françaises à investir dans son pays, et en dernier recours faire appel à l'organisme des différends de l'OMC qui est un processus long, mais contraignant pour le pays condamné » détaille Christopher Dembik.

« Madame Le Pen nie la division du travail et son coût » Ne s'arrêtant pas à cela, la candidate du Front national souhaite ajouter une taxe de 35% pour tous les produits des entreprises qui ont délocalisé leurs usines. Pour les raisons évoquées précédemment - que ce soit la réglementation de l'Union européenne ou celle de l'OMC - Marine Le Pen aura les mêmes difficultés à instaurer cette mesure. Toutefois, si elle y arrivait les conséquences pour le consommateur seraient bien plus directes. « Prenons un exemple simple : celui de la production d'une voiture Renault en Roumanie. Vous lui imposez une taxe de 35% sur ses importations. L'entreprise va alors réfléchir entre revenir produire en France, et par conséquent augmenter nettement ces coûts de production - et donc de façon mécanique le prix du bien pour le consommateur -, ou finalement rester en Roumanie et viser de nouveaux marchés. Imaginons que l'entreprise revienne sur le sol français, où le coût du travail est bien plus important, le prix de la voiture va donc nettement augmenter. Une nouvelle fois, c'est le consommateur qui perd et qui va devoir payer plus » souligne Christopher Dembik avant de conclure : « Madame Le Pen vit dans un monde idéal ou elle nie la division du travail et son coût ».

Source : William Plummer, lefigaro.fr, publié le 18 avril 2017

Questions 1. Quelles mesures protectionnistes souhaitaient prendre Marine Le Pen si elle avait été élue ? 2. Pourquoi ces mesures auraient-elles été difficiles à mettre en place d’un point de vue légal ? 3. Quelles auraient été les conséquences de ces mesures pour l’économie française ? 4. Quelles limites au protectionnisme voyez-vous apparaître ici ?

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Synthèse

Le protectionnisme est une mesure défensive qui présente plusieurs limites pour les économies nationales. Dans une économie protégée de la concurrence internationale : • Les producteurs ne sont pas incités à l'innovation puisqu'ils disposent d'un marché protégé, et ne sont pas

menacés par la concurrence. Les économies peuvent ainsi protéger des industries inefficaces, ce qui est défavorable à l'obtention de gains de productivité.

• Les consommateurs ne bénéficient pas de l'effet de la concurrence sur les prix. Les offreurs sont en situation de monopole sur le marché national, et peuvent imposer des prix plus élevés que ceux du marché international.

• Les consommateurs ont un choix plus restreint, car les variétés étrangères ne peuvent être vendues sur le marché national, ou à un prix prohibitif.

• Un effet secondaire des mesures protectionnistes qu'il existe de plus un risque de rétorsion de la part des autres États, c'est-à-dire que si un État Y met en place des mesures protectionnistes, les autres États peuvent mettre en place les mêmes mesures à l'encontre des exportations de l'État Y. cela peut désavantager certains producteurs nationaux qui ne peuvent plus exporter, alors même que ce n'est peut-être pas leur secteur qui bénéficie des mesures protectionnistes initiales.

C. Les effets du taux de change sur l’évolution des échanges

Le marché des changes, c’est le marché de la monnaie. Il fonctionne comme n’importe quel marché : il est régi par la loi de l’offre et de la demande.

Voir TD associé au cours

Synthèse

Toutes les fois qu'un échange (marchandise, service, transfert de revenus, titre financier) se produit entre deux parties du monde qui n'utilisent pas la même monnaie, il faut échanger ces monnaies entre elles : ces opérations ont lieu sur le marché des changes. L’importance des sommes échangées sur ce marché donne une idée de l’ampleur des échanges internationaux. Ce marché permet d'établir le cours, c'est-à-dire le prix d’une monnaie par rapport à une autre, ce que le langage courant nomme « taux de change ». Les variations du cours d’une monnaie obéissent aux mêmes règles que les variations du prix d'une marchandise ordinaire : - si l’offre de monnaie nationale, c'est-à-dire les ordres de vente de la monnaie nationale contre une devise

étrangère, dépasse la demande, c'est-à-dire les ordres d'achat de la monnaie nationale, la monnaie nationale se déprécie (son prix relatif baisse) ;

- au contraire, elle s’apprécie (son prix relatif augmente) si les ordres d'achat dépassent ceux de vente. Lorsqu’un pays connaît une appréciation de sa monnaie (sa monnaie devient une monnaie forte), alors ce même pays voit le prix de ses importations baisser et le prix de ses exportations augmenter : cela se traduit souvent par un déficit de la balance des transactions courantes (ce pays perd en compétitivité-prix vis-à-vis des autres pays n’ayant pas la même monnaie). Ceci risque d’être néfaste pour son économie. En outre, les FMN seront tentées d’aller s’implanter dans d’autres pays (ceux à monnaie faible) pour gagner en compétitivité-prix.

III. La mondialisation de la production

A. Une production de plus en plus mondialisée

1. Un exemple de mondialisation de la productionActivité 12 : https://www.youtube.com/watch?v=ih6OefS33KQ

Questions 1. Dans quel pays a été inventé l’iPhone ? 2. Dans combien d’usines est produit l’iPhone ? 3. Pourquoi peut-on parler de mondialisation de la production dans le cas de l’iPhone ?

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2. Le pôle des FMN et des IDE dans la mondialisation de la production

Activité 13 : Flux d’IDE entrants et sortants document 3 p 95

Cours : Évolution de l’échange d’IDE

La DIPP (Division Internationale du Processus de Production) amplifie donc le commerce international et les échanges intrafirmes, en effet, les filiales sont amenées à échanger entre elles.

Jusqu’aux années 1900, une majorité des IDE provenait des PDEM, en direction d’autres PDEM, c’est ce que l’on appelle des échanges Nord-Nord. Mais à partir des années 1990, cette répartition se modifie, les filiales s’implantent un peu partout et dans la plupart des pays en développement, qui cherchent à attirer les FMN. Enfin, depuis les années 2000 & 2008, il y a moindre domination des PDEM.

À partir des années 1980, sous l’influence de la libéralisation financière, les flux d’IDE se sont considérablement accélérés, les IDE en pleine explosion quantitative sont les principaux moteurs de la mondialisation.

En effet, pour alléger leurs coûts, les entreprises multinationales peuvent multiplier les implantations de façon à alléger les impôts qu’elles payent dans les pays à pression fiscale relativement importante et pour faire enregistrer leurs activités dans des territoires à très faible pression fiscale voire des paradis fiscaux. Les firmes peuvent réaliser des IDE verticaux, dits délocalisation, lorsqu’elles s’efforcent d’alléger leurs coûts grâce à une division internationale des processus de production (DIPP) : les entreprises pharmaceutiques par exemple continuent à disposer de laboratoires de recherche dans leur pays d’origine, mais vont développer les essais cliniques dans des pays en développement (Weinmaan, entreprise américaine, poursuit ses essais cliniques en Inde, Sanofi-Aventis, entreprise française, a des laboratoires en Tunisie). Si les stratégies d'allégement des coûts sont les plus connues, les firmes multinationales s'implantent aussi, et peut-être surtout, là où elles obtiennent des débouchés (logique de demande), et là où elles trouvent des garanties qui sécurisent leurs actifs, une main-d’œuvre abondante aux compétences diversifiées, des infrastructures de transport et de communication efficace. Les entreprises cherchent à s’implanter à proximité des consommateurs pour mieux connaître et conquérir des marchés locaux ; de même, lorsque les coûts de transport restent élevés (par exemple pour la production d’automobiles) ou pour contourner des quotas ou droits de douane élevés, les entreprises ont intérêt à aller s’implanter là où elles écouleront la production.

—> Quels sont les deux moyens pour une entreprise de s’internationaliser ? (la réponse viendra compléter le cours).

Activité 14 : IDE, externalisation ou délocalisation ? IDE Externalisation Délocalisation

Coca cola vend sa licence à des producteurs locaux

Apple fait assembler l’iPhone par des entreprises chinoisesRenault achète son concurrent japonais Nissan

Benetton fait fabriquer des pièces au Bangladesh

Tefal réimplante sa production de grilles pain en RoumanieL’entreprise Renault ferme une usine à Vilvorde (Belgique) pour en créer une en Hongrie.Jean-Louis David ouvre un salon à Milan

L’entreprise Renault décide de sous-traiter la production

des sièges à un équipementier roumain.L’entreprise PSA achète 5% des actions d’un

équipementier allemand

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B. Comment expliquer les différents choix stratégiques d’internationalisation des firmes 

Activité 15 : les logiques d’internationalisation des firmes (à la maison ?)

Questions : ` 1. Qu’est-ce que la logique de demande ? Que cherche à faire l’entreprise lorsqu’elle s’installe à l’étranger dans

une logique de demande ? 2. Qu’est-ce que la logique d’offre ? Que cherche à faire l’entreprise lorsqu’elle s’installe à l’étranger dans cette

logique ? 3. Complétez le tableau

Activité 16 : document 3 p 99

Compétitivité prix Compétitivité hors prix

S’implanter en Roumanie, où le coût de MO est faible

Développer une gamme innovante d’appareils électroménagers

Mettre en place un SAV de qualité chez une entreprise

Profiter des différences de fiscalité pour développer son activité à l’étranger

Faire produire, en France, des sacs à main en cuir, haut de gamme, par des ouvriers très qualifiés.

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