Parlons des tourbières

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Evaluation bilan de l’accompagnement Geyser au projet « Réseau Tourbières » PNRVA 2016 1/13 GEYSER _ PNRVA _ V2b 11/01/2017 Parlons des tourbières ! Bilan de l’animation et du déroulement de la démarche Projet Animation d’un réseau de sites et d’acteurs des tourbières de l’Artense et du Cézallier Jean-Luc CAMPAGNE GEYSER Philippe BOICHUT Parc des Volcans d’Auvergne Opération de concertation menée avec le soutien financier de :

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1/13 GEYSER _ PNRVA _ V2b 11/01/2017

Parlons des tourbières !

Bilan de l’animation et du déroulement de la démarche

Projet Animation d’un réseau de sites et d’acteurs des tourbières de l’Artense et du Cézallier

Jean-Luc CAMPAGNE GEYSER

Philippe BOICHUT Parc des Volcans d’Auvergne

Opération de concertation menée avec le soutien financier de :

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Réseau de sites et d’acteurs des tourbières de l’Artense et du Cézallier

Bilan de l’animation et du déroulement de la démarche

Ce rapport bilan vise à faire le point sur le travail engagé pour la mise en réseau des sites d’acteurs et

de tourbières de l’Artense et du Cézallier. Il reprend pour partie des éléments déjà transmis lors du

rapport intermédiaire, ces premières conclusions restant valables de notre point de vue, en enrichissant

les réflexions et recommandations des apports des dernières étapes.

1. Rappel des étapes de la démarche

Au cours de l’année 2016, la démarche en réseau de sites et d’acteurs de l’Artense et du Cézallier visait

avant tout à faire émerger ce réseau et à en définir les principes fondateurs. Dès le départ, la volonté

du Parc était « une prise en considération plus forte des acteurs locaux selon une démarche ascendante

et partagée » ; en l’occurrence, la phase préparatoire a renforcé le sens et l’intérêt de l’approche

participative. Le parti pris a donc été de partir des besoins, pratiques et expériences locales pour

progressivement créer les conditions d’une mise en réseau des sites et acteurs des tourbières de

l’Artense et du Cézallier.

Le dispositif participatif comprenait les composantes suivantes :

- des entretiens préalables auprès de quelques acteurs clefs représentant les principales

composantes territoriales concernés : pour préciser les besoins locaux,

- des entretiens pour la collecte de savoirs et pratiques locales auprès de ‘’détenteurs de

savoirs’’ identifiés via des relais,

- un Comité de suivi associant les partenaires du projet et représentants des acteurs concernés,

invités sur la base des contacts identifiés localement par le Parc pour orienter, préparer,

orienter et valider les différentes étapes de la démarche,

- des ateliers territoriaux d’échanges auxquels étaient invités les acteurs locaux et habitants

pour partager les représentations de chacun, approfondir les besoins, élaborer des

propositions,

- des sessions internes au Parc, pour fédérer l’équipe autour de la démarche, favoriser une

dynamique collective et les complémentarités et les synergies en interne

- un voyage d’étude et la participation à un séminaire Ramsar pour enrichir la réflexion dans

la phase d’élaboration des propositions.

- des évènementiels locaux pour sensibiliser et informer les habitants et leur rendre compte de

la dynamique engagée.

La démarche s’est déroulée selon trois phases rappelée ci-dessous :

- Une phase préparatoire de conception du dispositif participatif et du travail de recueil de

savoirs (janvier – mars 2016) : Ce travail préparatoire a pris appui entre autre sur des

entretiens préalables. Un temps de réflexion en interne au Parc a permis par ailleurs de

prendre en compte les actions et positionnements des personnels du Parc. Enfin, les

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orientations pour la mise en œuvre de la démarche, issues de ce travail préalable, ont été

enrichies et validées par le Comité de suivi.

- Une phase de mise en œuvre de la dynamique d’échange et du recueil de savoirs (avril –

octobre 2016) : La collecte de savoirs s’est faite sur la base de rencontre avec des ‘’détenteurs

de savoirs’’ identifiées lors de la phase préparatoire. Les ateliers territoriaux d’échange, qui

ont permis d’associeer des acteurs et habitants du territoire, visait une progression des

échanges s’est la logique suivante : i) partage des représentations, des savoirs et expression

des besoins, ii) approfondissement des besoins sur la base de visites de terrain, iii) élaboration

de propositions. 3 séries de 3 ateliers étaient prévues ; ont eu lieu effectivement 2 séries de 3

ateliers et 1 des 3 ateliers derniers ateliers. Pour enrichir l’élaboration des propositions, un

voyage d’étude avec le réseau Sagne Midi-Pyrénées ainsi que la participation à un séminaire

Ramsar avec certains acteurs, ont également été organisés. Le déroulement de la démarche

s’est articulé avec des temps d’orientation et de validation par le Comité de suivi (2 réunions)

et un temps de réflexion interne.

- Une phase de synthèse des propositions (octobre – décembre 2016) : Cette dernière étape a

permis de mettre en cohérence les différentes propositions (cadre stratégique opérationnel

pour la suite). Elle s’est appuyée en particulier sur un temps de réflexion interne et une réunion

du Comité de suivi.

Parallèlement à la démarche de co-construction à proprement parler, mais plutôt à la fin, étaient

prévus des évènementiels pour renforcer le lien à la population locale et aux habitants : fête des

tourbières à la Godivelle, apéro’ tchache à Marchastel.

2. La mobilisation des acteurs : une question d’/de (ré)appropriation locale et de

(re)positionnement de la fonction du Parc sur le territoire

La difficulté à mobiliser sur le thème des tourbières avait été anticipée par le Parc avant même la mise

en œuvre de la démarche ; l’ambition de la mise en réseau des sites et des acteurs des tourbières de

l’Artense et du Cézallier étant justement de contribuer à cette mobilisation locale.

Cette difficulté à mobiliser a suscité plusieurs questions, en particulier lors d’une réunion du Comité

de suivi à Condat le 28 juin 2016 : Est-elle liée à un manque d’intérêt pour le sujet ? La force des

habitudes et une forme de délégation au Parc serait-elle un élément d’explication ? Le manque de

mobilisation peut-il s’expliquer par les choix opérés en matière de modalités de participation ? En

repartant de ces questions, voici quelques points d’analyse pour tenter d’apporter des éléments

d’explication et des suggestions pour la suite :

a. Y-a-t-il un désintérêt des acteurs et habitants pour le sujet ?

La question de l’intérêt des acteurs peut amener des réponses multiples et graduées selon l’activité,

et les liens qu’entretiennent les uns et les autres avec les milieux de tourbière (pastoralisme, chasse,

lien aux tourbières fondé sur leur rôle en tant qu’élément du patrimoine local…).

Mais globalement, la phase préparatoire d’entretiens préalables, le recueil de savoirs locaux, et les

échanges lors des ateliers, ont montré que les tourbières constituaient pour les acteurs et les habitants

un élément important du cadre de vie et de l’identité locale. Cette relation est fondée sur des vécus,

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en lien avec de nombreux usages (dont certains n’ont plus cours aujourd’hui), en lien aussi avec des

rapports plus sensibles au territoire. La mobilisation lors de la fête des tourbières à la Godivelle le

samedi 15 octobre a été révélatrice du fait que ce lien est toujours vivant, et qu’il mérite d’être

entretenu et renforcé : collectivement, il donne du poids et du sens aux enjeux de gestion /

préservation de ces milieux.

Cependant, la démarche révèle aussi que ce lien est ténu et fragile. Ainsi, certains ont noté que l’intérêt

pour les tourbières se manifestait sans doute plus chez les personnes qui ont vécu / qui vivent les

tourbières comme un élément central de l’activité locale ; cela est lié souvent à des représentations

de la tourbière comme ressource ou support d’usage (extraction de la tourbe, gestion d’estives…).

Dans le cadre de la démarche, il s’agit donc de trouver des leviers permettant de retisser des liens et

de renforcer ceux qui existent déjà entre les acteurs locaux, les habitants et les tourbières. Cette

question de l’/la (ré)appropriation collective pourrait faire référence aux notions de bien commun ou

de patrimoine commun, comme cela a pu être évoqué à plusieurs reprises au cours des ateliers

d’échange et des Comités de suivi. Notons que la dernière formulation a été jugée par certains plus

adaptée au motif qu’il ne s’agit pas là de « collectiviser » des entités géographiques, mais à travers ces

notions d’intégrer les différentes aménités liées au tourbières, à même de parler aux acteurs et

habitants (paysage / histoire et identité locale, biodiversité, eau, ressource fourragère,...).

Liés à ces biens / patrimoines communs, des activités, des usages, des attachements divers et variés

et donc des besoins différents sont à prendre en compte. Tout le sens de la démarche est de les

partager, et de renforcer pour chacun l’intérêt pour les tourbières en prenant en compte aussi la vision

des autres. Un des attendu de la démarche, tel qu’exprimé au cours d’une session interne au Parc le

15 novembre, est de permettre « une nouvelle appropriation » de leurs tourbières par les acteurs et

habitants du territoire : il ne s’agit pas de refonder ces liens sur la base d’anciennes valeurs mais de se

projeter sur la base d’un sens collectif et partagé. Un sens collectif et partagé ne se décrète pas : il

résulte d’une histoire commune, et cela fait écho manifestement au fondement même de la démarche

qui, pour porter ses fruits, doit s’ancrer dans la durée.

b. L’intervention d’acteurs perçus comme « extérieurs », dont le Parc, a-t-elle eu une

influence « démobilisatrice » ?

Il est vrai qu’avec d’autres (comme le CEN), le Parc joue un rôle important sur des sites de tourbières

faisant l’objet de procédure de gestion / protection des milieux ; sur ces sites, les pratiques locales de

gestion ont été orientées vers un objectif de préservation du patrimoine naturel, une vision perçue

comme extérieure au territoire, et pas toujours en phase avec les préoccupations et les besoins

locaux ; comme cela a pu être exprimé au cours de la démarche (cf. certains propos d’acteurs lors des

ateliers de terrain en particulier). Cela explique probablement une forme de désintérêt (dans le sens

de désinvestissement) pour certains acteurs, et peut-être pour quelques-uns aussi, qui peuvent voir

dans la démarche du Parc une forme d’ingérence, d’où peut naître un sentiment de méfiance.

Plus largement, la perception du Parc comme ‘’expert’’ explique aussi en partie une tendance des

acteurs à lui donner de fait une responsabilité dans la prise en charge de problématiques locales (par

exemple, cela ressort de manière un peu caricaturale sur la problématique de pullulation du

campagnol terrestre). Pour autant, le Parc n’a pas vocation à répondre sur tous les sujets et quoiqu’il

en soit, seul il ne peut pas tout ; comme pour le point précédent, cela remet en perspective le sens

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collectif de la démarche : c’est en prenant appui sur le niveau local que nombre de réponses pourront

être apportées pour la préservation des tourbières de l’Artense et du Cézallier.

C’est pourquoi, vouloir favoriser une (ré)appropriation locale (ou plus exactement « une nouvelle

appropriation » pour reprendre l’idée exprimée ci-dessus) des enjeux liés aux tourbières passe aussi

par une évolution de la perception de la place de chacun vis-à-vis de ce sujet. Et concernant le Parc,

cela appelle peut-être aussi des ajustements de son positionnement, avec un renforcement de son

rôle de médiateur et d’interface ; cela ne signifie pas pour autant pour lui d’abandonner sa fonction

d’expert, le Parc ayant dans ses missions la responsabilité de la préservation du patrimoine naturel,

mais de la mobiliser complémentairement, dans une logique d’expertise plurielle, quitte à répartir les

fonctions d’expertise et de médiation au sein de son équipe. Mais au-delà de l’équipe, cela doit

interpeler aussi le niveau politique et la façon dont les élus du Parc fonctionnent en doublette (de

manière complémentaire et indissociable) avec leurs agents dans cette fonction d’interface.

Dans leurs approches, les agents du Parc intègrent d’ores et déjà ce changement de posture.

Néanmoins, on mesure bien aussi la difficulté d’une telle approche pour certains d’entre eux : dans

leur fonction, quelques-uns ont aussi un rôle d’expert à faire valoir (gestion de sites), et posent la

question de savoir comment intervenir « de manière neutre » pour répondre aux enjeux qui fondent

leurs missions. Il n’existe pas une seule réponse et une seule façon de procéder dans cette fonction

d’interface avec les acteurs, tant les missions au sein du Parc peuvent être variées ; des adaptations

sont néanmoins possibles : par exemple la distinction entre fonction d’expertise et fonction de

médiation peut être aidante dans certaines situations, ou bien une posture qui permette de « combiner

deux casquettes », si les circonstances le permettent.

c. Les modalités d’organisation et d’animation des ateliers étaient-elles appropriées ?

Ont-elles permis l’expression de tous et l’émergence d’une dynamique collective ?

Sur le principe de co-construction, il est vrai que le déroulement des ateliers a pu déconcerter certaines

personnes qui s’attendaient plus à un apport de connaissances / d’informations sur le thème des

tourbières qu’à une démarche de co-construction. Pour autant, les retours à chaud semblaient plutôt

positifs ; l’approche a plu, même si elle a pu surprendre. La logique de progression, de production

collective, a été peu à peu intégrée par les participants. Mais le fait d’aboutir à des propositions et

recommandations ne doit pas pour autant être une fin en soi.

En effet, la dynamique est vouée à se poursuivre (cette première année a permis l’émergence et la

structuration d’une dynamique collective) et de nouvelles propositions pourront en émerger ; cela est

même une condition à la poursuite de la dynamique : il faut en effet que la plus-value du réseau soit

lisible, partagée (accord sur les objectifs) et visibles (concrétisation). Il est donc important aussi de

prévoir les conditions de son prolongement et du suivi de la mise en œuvre des propositions et

recommandations qui en sont issues (voir ci-dessous).

Enfin, il convient de garder à l’esprit également que la mobilisation dans la durée repose aussi sur la

motivation liée aux perspectives et à leur traduction concrète ; cela met en avant la place de la

dynamique de concertation dans le cadre du réseau de site et d’acteurs des tourbières par rapport aux

autres éléments de gestion d’accompagnement mis en œuvre par le Parc (voir aussi § 2.b.). Cela doit

progressivement gommer le ressenti d’une superposition, parfois exprimé, et faire valoir la

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complémentarité de la concertation en terme de prise en charge locale, d’appropriation, de

compréhension….

Pour l’animation des ateliers, le fait d’avoir mixé les modalités de participation est plutôt un point

positif : cela a permis d’offrir aux participants une palette de possibilité d’expression et de partage.

Petit bémol cependant concernant les ateliers sur le terrain qui étaient sans doute un peu trop

statiques (et certains ont pu décrocher) ; une approche plus concrète serait à rechercher (déplacement

sur les points d’intérêt du site) pour favoriser le questionnement et l’échange. Le principe de

convivialité qui a prévalu dans l’organisation des ateliers (repas / pique-nique pris en commun) est

aussi un point fort. Même s’ils représentent parfois des contraintes d’organisation, la qualité des

temps plus informels mérite d’être prise en compte pour favoriser la mobilisation des acteurs dans la

durée.

Par contre, la participation a peut-être pâti du calendrier de mise en œuvre du dispositif, relativement

resserré, dans une période habituellement chargée pour beaucoup (avec des travaux agricoles pour

certains,…). Cela a pu aussi représenter une contrainte en termes de communication et d’information

des acteurs (de nombreux éléments transmis dans une période courte). L’annulation de deux des trois

ateliers en fin de processus est sans doute aussi une conséquence de ce calendrier resserré, de la

difficulté d’organisation pour les acteurs et d’une communication peut-être pas suffisamment

anticipée et ancrée localement. Pour remédier à ce type d’écueil, une solution peut être d’envisager,

en amont de chaque rencontre, un travail préparatoire préalable avec quelques acteurs relais ; travail

préparatoire qui peut permettre de préciser les sujets à aborder, les modalités d’animation des

rencontres et les modalités d’invitation et de communication.

d. Quelle est la plus-value de l’entrée par les savoirs et les pratiques locales ?

A travers le recueil des savoirs locaux liés aux tourbières, l’idée était de mettre en avant le vécu et

l’expérience locale, autrement dit les liens des acteurs et habitants aux tourbières, avant de se focaliser

sur l’expression des besoins et les orientations à donner à la démarche initiée par le Parc. Cette façon

de procéder présente plusieurs avantages : tout d’abord, elle offre une meilleure connaissance des

savoirs et pratiques du territoire, ce qui permet aussi de mieux les intégrer par la suite ; elle favorise

leur reconnaissance (exemple des pratiques pastorales, de la chasse) et enfin, elle met en avant le rôle

de la gestion locale (exemple des pratiques de pâturage). Cependant un travail de ce type nécessite

beaucoup de temps d’entretien, de transcription, d’où l’importance de capitaliser la matière recueillie.

On a pu voir au cours des ateliers que la référence aux savoirs locaux était appréciée et plébiscitée.

Reste à compléter le travail engagé sur ce sujet et peut être à envisager la production d’un support

permettant de valoriser ces savoirs (à diffuser aux contributeurs, et plus largement). C’est sans doute

l’un des points d’appui important pour la suite. Les savoirs locaux portent en effet les représentations,

les pratiques et les visions de chacun vis-à-vis des tourbières, d’hier à aujourd’hui et d’aujourd’hui pour

demain. Ils constituent donc une richesse indéniable d’information et, par essence, un travail de ce

type n’est jamais terminé et peut être enrichi en continu ; il pourrait être intéressant d’ailleurs

d’inscrire une telle démarche dans la durée en s’appuyant sur des relais locaux facilitateurs pour la

détection et la collecte des savoirs (écoles, mairies, médiathèques, associations…).

3. La lisibilité de la démarche : faire valoir les complémentarités

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La démarche de mise en réseau des acteurs et sites de tourbières vise à créer du lien, du liant entre

des personnes et des dispositifs, d’où l’importance, d’intégrer et d’articuler les différents de

participation. La difficulté est donc ici d’intégrer l’existant et d’en renforcer la cohérence en articulant

les différents niveaux de participation et les complémentarités des divers dispositifs mis en œuvre sur

le territoire pour la préservation et la gestion des tourbières.

a. Articuler les différentes composantes de la démarche

Cette première phase d’émergence du réseau de sites et d’acteurs des tourbières de l’Artense et du

Cézallier comprenait plusieurs niveaux de participation, ou plus exactement plusieurs composantes :

un niveau d’orientation, le Comité de suivi, un niveau de co-construction (le cœur de la concertation),

un niveau de consultation (entretiens, ateliers « porteurs de parole »), un niveau d’échange et

d’information (fête des tourbières, apéro tchache,…). S’ajoutait à cela un voyage d’étude et la

participation à un séminaire Ramsar. La complémentarité de ces différents niveaux de participation

est évidente et bien explicitée au cours des différentes étapes de la démarche : cette complémentarité

s’est traduite en particulier à travers le lien aux habitants ou à travers des échanges d’expériences ; ce

faisant elle renforce le sens collectif de la démarche pour ceux qui s’y impliquent.

Néanmoins, il a été difficile de valoriser les apports de ces différents niveaux de participation dans le

cadre des ateliers d’échange, notamment pour des questions de cohérence de calendrier. D’une

manière ou d’une autre, dans la perspective des suites données à la démarche, il sera important de

reprendre l’ensemble des éléments qui en sont issus et de les mettre en perspective avec le cadre

commun de réflexion. De même, il semble important, dans la perspective des suites données, de bien

prendre en compte cette articulation des niveaux de participation en termes de contenu et de

mobilisation des acteurs.

b. Favoriser la cohérence des dispositifs de préservation et de gestion des tourbières

Plusieurs des participants à la démarche, que ce soit lors des ateliers d’échange ou lors du Comité de

suivi, ont souligné pour eux le besoin de mieux comprendre l’articulation des différents dispositifs et

acteurs de la gestion / préservation des tourbières avec la démarche de mise en réseau. Sans cette

clarification, certains soulignent le risque que la démarche soit perçue comme une couche

supplémentaire.

Or l’ambition est toute autre, puisqu’il s’agit au contraire de faire du lien, d’être un liant, de mettre en

avant les complémentarités et les synergies, et de donner du sens. La notion de réseau doit donc être

clarifiée. Autrement dit, on pourrait imaginer de formaliser les apports / complémentarités des

différents dispositifs au sein du réseau et en retour la contribution du réseau à ces dispositifs. Cela

permettrait de répondre au besoin de clarification exprimé par les acteurs ou en interne au Parc, ses

agents ayant plusieurs fois soulignés l’importance pour eux de se situer dans cette dynamique (qu’en

retirent-ils ? dans quelle mesure peuvent-ils y contribuer ?). Cela revient donc à penser les méthodes

et outils qui feront vivre cette cohérence d’action en interne au Parc et en externe avec les autres

acteurs impliqués dans la gestion / préservation des tourbières (CEN par exemple) ; et qui permettront

donc de mutualiser ; il s’agit d’éviter les doublons (éviter par exemple aller voir deux ou trois fois la

même personne pour des procédures différentes mais complémentaires) et de permettre plus de

synergies sur la thématique tourbières et milieux aquatiques.

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4. Le sens de la démarche : un cap commun à maintenir et à expliciter

a. Réinterroger l’objet du dialogue

Au démarrage du processus de concertation, il a fallu formuler une question clef suffisamment

intégratrice des besoins et attentes du Parc et des acteurs locaux. Cela ne s’est pas fait sans

discussion, que ce soit en interne au Parc ou lors des échanges dans le cadre du Comité de suivi. On a

bien senti là, l’importance des termes utilisés. Finalement, un consensus s’est dégagé autour de la

formulation suivante : « Comment prendre en compte la vie quotidienne et les pratiques des habitants

du Cézallier et de l’Artense dans la préservation des tourbières ? » La notion de préservation a été

préférée à celle de protection (« protéger contre qui et contre quoi ? ») et à celle de conservation (trop

figée)

Cette formulation ne fait abstraction, ni de l’intérêt de la démarche pour le Parc, à savoir la

structuration progressive d’une dynamique locale et d’un réseau de site et d’acteurs concernés par la

préservation des tourbières – cela ne se décrétant pas mais se construisant progressivement – ni de

celle des acteurs, à savoir la prise en compte des pratiques et de la vie locale pour préserver un

patrimoine commun – cela impliquant une posture d’écoute et de compréhension mutuelle des

besoins.

Cet objet s’insère pleinement dans la volonté initiale affichée dans le dossier proposé aux financeurs

du projet. Néanmoins, il correspond à une vision très large. Une première difficulté était donc d’y

donner un contenu qui réponde à la fois à la structuration progressive d’un réseau de sites et d’acteurs

des tourbières de l’Artense et du Cézallier et à l’objectif de préservation de ces tourbières – et les

attentes des financeurs vont aussi dans ce sens. Ce contenu, on l’a vu s’ébaucher progressivement au

fur et à mesure des ateliers ; désormais, si les choses restent encore à préciser techniquement, la suite

de la démarche tient avant tout à l’allocation de moyens, également bien sûr à la mobilisation des

acteurs, mais cette dernière est aussi dépendante des moyens alloués.

Une seconde difficulté réside sans doute dans le maintien de l’approche voulue initialement (« partir

des pratiques et des besoins locaux ») ; car les schémas plus classiques, plus descendants, sont parfois

aussi plus faciles à déployer de prime abord, ou du moins correspondent-ils à une approche de la

conservation de la nature qui peut avoir parfois son intérêt. Si la démarche voulue par le Parc n’est pas

exclusive de ce type d’approche (par exemple, le Parc porte un projet de réserve naturelle), elle

interroge néanmoins la posture de ses agents qui portent ce type de projet et encourage, comme cela

a été dit plus haut, à bien dissocier fonction d’expertise et fonction de médiation.

D’où l’importance, dans la suite du processus, de prêter attention à bien réinterroger le cap commun :

dans la façon dont nous procédons, et dans ce que nous produisons, est-on toujours en phase avec

la question initiale ? On l’a vu lors de certains Comité de suivi, on a tôt fait d’interpréter et du coup de

donner parfois un sens différent à ce qui a été exprimé par les acteurs ; il est donc essentiel de prendre

le temps du partage et de la co-construction.

b. Expliciter la finalité de la démarche

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Ce cadre de départ interroge aussi la finalité et le sens du travail collectif : quel est le destin de la

production collective ? dans quel but ? Et pour faire quoi, et avec qui ? C’est donc la notion de plan

d’action qu’il faut interroger ici. Plusieurs orientations ont d’ores et déjà été formulées à partir des

échanges au cours des ateliers, et retravaillées en Comité de suivi. Ces orientations s’intègrent dans

deux axes complémentaires : le premier axe est relatif à l’animation de la démarche, sa consolidation,

sa pérennisation ; le second concerne les actions mises en place sur le terrain pour répondre aux

problématiques et besoins locaux. L’un ne peut aller sans l’autre : sans contenu « opérationnel »

comment imaginer que la démarche puisse perdurer ? sans structuration, sans animation de la

dynamique collective, qu’elle sera la plus-value du réseau, quel en sera le sens ? Pour rendre compte

de la réflexion collective qui a permis d’aboutir à ces recommandations et propositions, des synthèses

par axe ont été rédigées à partir des réflexions collectives ; elles rendent compte des principaux

éléments d’états des lieux, des grands enjeux partagés, des principales propositions mais aussi des

points de désaccord et ceux qui restent à approfondir.

Ces orientations ont été traduites dans un cadre stratégique pour la suite de la démarche (voir tableau

au § suivant). Elles méritent encore d’être précisées sur le plan technique, en particulier sur la question

des objectifs de réalisation (aspects quantitatifs), dans une moindre mesure pour ce qui concerne les

modes opératoires (comment ?) et les partenariats (qui ? avec qui ?), et enfin sur la question des

moyens nécessaires.

Une fois ce canevas établi, il faudra peut-être prioriser car tout ne pourra pas être fait tout de suite et

aussi définir ensemble les modalités de suivi de la mise en œuvre de ces propositions /

recommandations, sachant qu’un travail technique sera nécessaire pour les traduire en « fiches

action » et rechercher les financements.

Pour décliner ce cadre opérationnel, un travail préalable de hiérarchisation a été jugé nécessaire par

le Comité de suivi (voir tableau au § suivant), sur la base des connaissances existantes. Il permettra de

prioriser les actions à mener aux différentes échelles (échelles des sites, locales et Artense-Cézallier).

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5. Quelques propositions / recommandations pour organiser la suite

En 2016, la démarche avait pour finalité de lancer / faire émerger une dynamique locale autour des

tourbières en esquissant des perspectives d’actions à l’échelle d’un réseau d’acteurs des tourbières de

l’Artense et du Cézallier. La dynamique locale est effectivement engagée, et malgré une mobilisation

parfois en demi-teinte, on peut considérer que le réseau d’acteurs est en construction à partir d’un

premier noyau de personnes qui paraissent motivées.

La structuration et l’animation du processus sont bien sûr nécessaires à la poursuite de la dynamique.

On peut faire ressortir des échanges et des éléments produits collectivement (cf. synthèses par axe)

des orientations clefs qui sont reprises ci-dessous sous forme de recommandations d’ordre général et

sous forme d’un ‘’cadre stratégique opérationnel’’.

a. Quelques recommandations générales

Pour être vivant, un réseau doit d’être à la fois fédérateur et animé ; ce qui fait écho à la question de

la mobilisation des acteurs, base de la réalité du réseau, et à celles de sa structuration et de son

animation. Pour répondre à ces enjeux, on peut souligner en particulier quelques grandes

recommandations, faites au démarrage de la démarche et qui restent d’actualité :

La première est de renforcer le rôle de relai de certains acteurs, en particulier celui des élus, en

s’appuyant éventuellement sur le réseau des délégués au Parc, voire en demandant à ce que pour

chaque commune (ou groupe de commune concerné), une personne assure un suivi de la démarche

et délègue en cas d’impossibilité. Cette notion de relai ne s’applique pas qu’aux élus ; il est important

d’impliquer dans la durée des représentants des usagers et activités économiques à même de

mobiliser (responsables professionnels agricoles, têtes de réseau,…).

Pour aller dans le sens de l’appropriation de la dynamique par les acteurs, il paraît essentiel de

poursuivre dans la voie d’un repositionnement du Parc en faisant valoir un rôle d’interface et de

médiation. Cela signifie de maintenir et de renforcer l’effort d’animation et de contact sur le terrain,

en privilégiant une posture d’écoute et de dialogue autour des besoins locaux. Pour les agents du Parc,

ce type d’approche, si elle n’est sans doute pas nouvelle, mérite encore d’être partagée pour favoriser

la cohérence d’action.

Favoriser la cohérence en interne, cela peut signifier aussi de mutualiser certaines questions méritant

réflexion dans le cadre du réseau ou certaines information utiles pour le réseau. Il s’agit de « la partie

du réseau » la moins visible pour les acteurs mais qui aurait une réelle importance par un effet

démultiplicateur sur la mobilisation, le partage d’expérience, le lien à des actions concrètes. Sur ce

point, il y a sans doute encore matière à avancer.

Enfin, sur le plan de la conduite du processus et pour organiser et animer la suite de la démarche, il

convient aussi d’être attentif au cadre proposé aux acteurs, ce qui revient à prendre en compte deux

points clefs :

- La forme qui plaît : il s’agit de donner envie aux membres et futurs membres du réseau de

continuer à s’impliquer / de s’impliquer :

o en mettant en avant la place de chacun, les modalités de production collective et la

convivialité (dispositif d’animation, lien aux acteurs, lien au terrain et à la spécificité

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des lieux…) permettant de faire valoir la place de chacun et mettant en avant la

convivialité ;

o en adaptant le rythme et les moments de rencontre aux contraintes des acteurs locaux

(intégrer tant que possible le calendrier agricole …)

- La perspective qui motive : il s’agit de donner envie aux membres et futurs membres du

réseau de continuer à s’impliquer / de s’impliquer en mettant en avant des enjeux partagés,

des modalités d’action envisageable et surtout en apportant des traductions concrètes aux

besoins / attentes exprimés ; il ne s’agit pas de répondre à tout et tout de suite, mais de donner

des éléments à même de signifier les perspectives opérationnelles.

b. Franchir une nouvelle étape dans la mise en place du réseau

Pour organiser et structurer progressivement l’animation du réseau et la circulation de l’information,

il conviendra de bien prendre en compte trois niveaux de participation, comme cela a été suggéré en

Comité de suivi :

- L’échelle des propriétaires et exploitants, directement concernés (qui rejoint l’échelle

géographique des sites)

o Information directe (ex : transmission des fiches site)

o Etre à l’écoute des besoins au plus près du terrain (« aller à la rencontre », « porte à

porte »)

- L’échelle des usagers et des acteurs du site, jusqu’à ceux qui ont un lien sensible en tant

qu’habitant (qui correspond à l’échelle locale, qui peut se croiser avec une échelle

fonctionnelle)

o Information par le biais de supports locaux,

o Niveau de concertation pour partager et hiérarchiser les objectifs liés à des

problématiques locales

- L’échelle des représentants des acteurs des tourbières de l’Artense et du Cézallier (qu’on

pourrait assimiler à l’échelle biogéographique)

o Information par le biais de supports spécifique

o Niveau de la concertation et de la définition des objectifs du réseau, des modalités de

son animation

Le tableau ci-dessous traduit dans un cadre stratégique opérationnel la déclinaison des principales

recommandations issues du travail collectif selon ces différentes échelles.

Au-delà de cette structuration, on pourra également envisager une ouverture à une échelle régionale

(Massif central) en termes de rayonnement et d’échanges, de partage de savoirs entre gestionnaires,

pour rechercher une synergie et partager des connaissances récentes et/ou disparues parfois.

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L’échelle des sites : propriétaires, exploitants, gestionnaires directs = échelle de l’approche individuelle

L’échelle locale : acteurs concernés par la gestion d’un site en tant qu’usager ou habitant = échelle de la co-construction

L’échelle Artense Cézallier : acteurs concernés par la préservation et la gestion des tourbières = échelle de la mutualisation et de l’orientation

En préalable, hiérarchisation des sites à partir des connaissances existantes (avec les acteurs du Comité de suivi cibler les sites devant faire l’objet de démarches

de porte à porte prioriser les actions à l’échelle locale

REP

ON

DR

E A

UX

BES

OIN

S LO

CA

UX

Démarche de porte à porte : partager la connaissance (restitution des fiches

sites…) présenter la démarche identifier / préciser les besoins locaux mobiliser dans une démarche de concertation

locale

Mise en place de dynamiques concertation sur les sites où des besoins / des volontés sont identifiés et sur les sites où sont envisagés des diagnostics fonctionnels : construire un projet commun de valorisation répondre collectivement à des problématiques

de gestion

Mise en place de dynamique d’échange sur des thématiques répondant à des besoins partagés au niveau du territoire : partager la connaissance mutualiser des expériences, des méthodes et

outils, à partir de cas concrets (lien à l’échelle locale)

Identification et mobilisation des acteurs locaux dans la démarche de réseau, en tant que relais / correspondants / ambassadeurs : renforcer la dynamique localement

(mobilisation) renforcer la prise en compte des

problématiques locales (sujets à aborder)

Identification et mobilisation des élus et acteurs représentants de la sphère socio-professionnelle (issus de l’échelle locale ou territoriale) : relayer la démarche auprès d’acteurs locaux et

favoriser leur implication contribuer à la définition des actions du réseau

(consultation)

CO

NN

AÎT

RE,

REC

ON

NA

ÎTR

E

ET V

ALO

RIS

ER L

A G

ESTI

ON

LOC

ALE

Recueil des savoirs et pratiques : connaître les représentations, les vécus et expériences de terrain favoriser un lien direct partant des pratiques locales

Mise en œuvre de démarches de Valorisation des savoirs et pratiques (groupes d’échanges, supports spécifiques) : favoriser l’interconnaissance favoriser la reconnaissance des représentations,

vécus et expériences de terrain

Définition, réalisation et diffusion de support de valorisation des savoirs, pratiques et expériences locales : favoriser la reconnaissance des représentations,

vécus et expériences de terrain renforcer l’identité territoriale en lien avec les

tourbières

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FAIR

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BIL

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Identification d’exemples à valoriser, supports de la mise en œuvre des démarches d’information et de sensibilisation valoriser l’existant en termes d’approche gagnant / gagnant appuyer l’information et la sensibilisation sur du concret

Définition et mise en œuvre de démarches d’information et de sensibilisation : partager la connaissance et communiquer sur la

richesse des tourbières de l’Artense et du Cézallier

renforcer les liens avec les acteurs et habitants du territoire (animations, évènementiels, actions en direction des plus jeunes,…)

favoriser la connaissance et la reconnaissance par les acteurs extérieurs au territoire (évènementiels, dynamique RAMSAR, communication institutionnelle, touristique,…)

JOU

ER U

N R

ÔLE

D’I

NTE

RFA

CE

Lien avec les gestionnaires des sites : faire valoir une fonction médiatrice favoriser la prise en compte des besoins, savoirs

et pratiques locales

Animation du dialogue : faire valoir une fonction médiatrice favoriser la prise en compte des besoins, savoirs

et pratiques locales

Structuration et animation d’un réseau d’acteurs : orienter l’action du réseau (rôle du Comité de

suivi favoriser la mise en relation, la mutualisation et

l’échange d’expérience donner du poids à la démarche et favoriser la reconnaissance des tourbières du territoire

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