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RÉALISATION 40 BARDAGE.INFO #04  NOVEMBRE 2013 ISOLATION RéPARTIE PARIS Une restructuration au millimètre Pour la rénovation et l’extension de l’EHPAD de la Congrégation des Augustines, le recours à un système de façade à isolation répartie doublé d’un calepinage haute précision s’est imposé pour répondre à l’ensemble des problématiques du bâtiment. D ans les années 1840, la Congrégation des Augustines du Saint-Cœur de Marie charge l’architecte Antoine-Casimir Chaland d’édi- fier, rue de la Santé à Paris, une maison de la santé destinée à l’accueil des personnes âgées. Le concepteur réalise un ouvrage en pierres de taille R+2 avec arcades et colonnes encadrant un parc arboré qui appelle à la promenade. Ce site exceptionnel prospère tant et si bien que, dans les années 1960, il s’agrandit avec l’édification de la première clinique parisienne privée. Ce bâtiment abandonne sa vocation chirurgicale en 1983 pour se dédier à l’accueil. 45 nouvelles chambres y sont créées. Aujourd’hui, la maison de la santé a changé de statut pour devenir un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). Résultat, pour respecter la réglementa- tion, elle doit doubler son nombre de chambres. Elles seront intégrées à l’extension qui doit subir une lourde restructuration. CONTRAINTES STRUCTURELLES L’opération est confiée début 2012 à l’atelier Larroche Chorao Architectes et associés. « Pour répondre au cahier des charges, la surface de l’ouvrage devait être agrandie sans empiéter sur l’espace vert. Nous avons donc prévu d’augmen- ter d’un niveau le bâtiment et d’y ajouter une toiture-terrasse jardin », explique l’architecte François Larroche. Un projet ambitieux qui se heurte rapidement à une triple problématique : une contrainte budgétaire forte, une obligation de performance BBC et la configuration de la structure du bâtiment en béton. Constitué d’un système de poteaux poutres sur pilotis avec un remplissage en maçonnerie, il ne pouvait, en l’état, supporter de charges supplémentaires. La dépose des briques fait, de plus, apparaître une structure défaillante doublée d’un faux aplomb avec des différences de nu entre les nez de dalle pouvant atteindre jusqu’à 8 cm. La façade de 1 200 m² à recréer devait donc être légère, réglable, économique, thermiquement ef- ficace et accepter la mise en œuvre d’un système de bardage rapporté. « Nous nous sommes rappro- chés de l’entreprise de bardage GCEB en charge du lot façade qui a soumis l’idée d’avoir recours à un système de façade à isolation répartie », explique l’architecte. Ce procédé se présente comme une solution globale intégrant des profils métal- liques, une isolation extérieure et intérieure, un pare-pluie et une membrane d’étanchéité à l’air (voir coupe). Reconnu pour sa rapidité de mise en œuvre (moins de trois mois ont été nécessaires pour le mettre en place), il a su répondre aux contraintes de conception de l’ouvrage. Initiale- ment prévu pour des bâtiments résidentiels, le système a nécessité quelques adaptations pour le mettre en adéquation avec la réglementation incendie dans les ERP (C+D). Avec un poids de 42 kg/m², il a permis de surélever le bâtiment sans le surcharger. Enfin, il était compatible avec 01 Après rénovation, l’extension de l’EHPAD comprendra 108 chambres. 02 La façade joue sur les variations de matières autour du blanc. 03 Les volets coulissants donnent du mouvement à la façade. © ALC - PCm 01

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RÉALISATION40 BARDAGE.INFO #04 novembre 2013IsOlAtION RépARtIE

PA R I S

Une restructuration au millimètrePour la rénovation et l’extension de l’eHPAD de la congrégation des Augustines, le recours à un système de façade à isolation répartie doublé d’un calepinage haute précision s’est imposé pour répondre à l’ensemble des problématiques du bâtiment.

Dans les années 1840, la Congrégation des Augustines du Saint-Cœur de Marie charge l’architecte Antoine-Casimir Chaland d’édi-

fier, rue de la Santé à Paris, une maison de la santé destinée à l’accueil des personnes âgées. Le concepteur réalise un ouvrage en pierres de taille R+2 avec arcades et colonnes encadrant un parc arboré qui appelle à la promenade. Ce site exceptionnel prospère tant et si bien que, dans les années 1960, il s’agrandit avec l’édification de la première clinique parisienne privée. Ce bâtiment abandonne sa vocation chirurgicale en 1983 pour se dédier à l’accueil. 45 nouvelles chambres y sont créées. Aujourd’hui, la maison de la santé a changé de statut pour devenir un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). Résultat, pour respecter la réglementa-tion, elle doit doubler son nombre de chambres. Elles seront intégrées à l’extension qui doit subir une lourde restructuration.

C O N T R A I N T e S S T R U C T U R e L L e S

L’opération est confiée début 2012 à l’atelier Larroche Chorao Architectes et associés. « Pour répondre au cahier des charges, la surface de l’ouvrage devait être agrandie sans empiéter sur l’espace vert. Nous avons donc prévu d’augmen-ter d’un niveau le bâtiment et d’y ajouter une toiture-terrasse jardin », explique l’architecte François Larroche. Un projet ambitieux qui se heurte rapidement à une triple problématique : une contrainte budgétaire forte, une obligation de performance BBC et la configuration de la structure du bâtiment en béton. Constitué d’un système de poteaux poutres sur pilotis avec un remplissage en maçonnerie, il ne pouvait, en l’état, supporter de charges supplémentaires. La dépose des briques fait, de plus, apparaître une structure défaillante doublée d’un faux aplomb avec des différences de nu entre les nez de dalle pouvant atteindre jusqu’à 8 cm.

La façade de 1 200 m² à recréer devait donc être légère, réglable, économique, thermiquement ef-ficace et accepter la mise en œuvre d’un système de bardage rapporté. « Nous nous sommes rappro-chés de l’entreprise de bardage GCEB en charge du lot façade qui a soumis l’idée d’avoir recours à un système de façade à isolation répartie », explique l’architecte. Ce procédé se présente comme une solution globale intégrant des profils métal-liques, une isolation extérieure et intérieure, un pare-pluie et une membrane d’étanchéité à l’air (voir coupe). Reconnu pour sa rapidité de mise en œuvre (moins de trois mois ont été nécessaires pour le mettre en place), il a su répondre aux contraintes de conception de l’ouvrage. Initiale-ment prévu pour des bâtiments résidentiels, le système a nécessité quelques adaptations pour le mettre en adéquation avec la réglementation incendie dans les ERP (C+D). Avec un poids de 42 kg/m², il a permis de surélever le bâtiment sans le surcharger. Enfin, il était compatible avec

0 1 Après rénovation, l’extension de l’eHPAD comprendra 108 chambres.

0 2 La façade joue sur les variations de matières autour du blanc.

0 3 Les volets coulissants donnent du mouvement à la façade.

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RÉALISATION 41BARDAGE.INFO #04 novembre 2013 IsOlAtION RépARtIE

les exigences de performance énergétique du bâtiment grâce à un coefficient de déperdition thermique Up = 0,17 W/m².K.

M A q U e T T e N U M É R I q U e

La phase de préparation du projet a été détermi-nante dans la réussite du projet. Le calepinage de la façade a notamment constitué une étape clé en raison de la multiplicité des exigences auxquelles il lui fallait faire face. « Le complexe devait inté-grer des supports d’ouverture de châssis position-nés précisément en fonction des nez de dalles et des poteaux. Par ailleurs, il fallait rattraper les diffé-rences de nu de façade, explique Julien Huguenin, conducteur de travaux chez GCEB. Enfin, en rai-son de difficultés logistiques et de stockage, l’inté-gralité des éléments constitutifs du système (profils métalliques, parements…) était livrée aux dimen-sions, sans possibilité de redécoupage. Nous devions faire preuve de précision à la fois lors des calculs de dimensionnement et lors de la mise en œuvre. » Le calepin a été réalisé à l’aide d’un configurateur de maquette numérique, basé sur la technologie BIM, fourni par le fabricant. « à partir de cette maquette, nous avons défini un axe virtuel décou-pant le bâtiment en deux parties égales. Il a servi de base à l’élaboration du calepinage », ajoute le conducteur de travaux.

S U R M e S U R e

Le recours aux solutions sur mesure s’est imposé. Pour compenser le faux-aplomb et positionner les profils, des platines réglables en acier galva-nisé spécialement conçues pour ce chantier ont

été fixées tous les 60 cm à la structure porteuse. « Les platines initialement fournies avec le système limitaient le réglage à 20 mm. Nous en avons recréé deux types, l’un réglable de 0 à 55 mm, l’autre de 55 à 110 mm pour gagner en marge de manœuvre », poursuit Julien Huguenin. Les profils métalliques ont été posés à la fois verti-calement et horizontalement pour recevoir les 120 mm d’épaisseur de laine de verre et les menuise-ries. « Ils supportent également le pare-pluie. Comme ce dernier recouvre les châssis, les ouvertures prévues pour les fenêtres ont été découpées au cutter et étan-chées à l’aide d’une membrane adhésive souple. »étape suivante : habiller le complexe avec

Les performances du procédé F4 en chiffresLe procédé F4 à isolation répartie est développé par les groupes Isover et Placo. Son appellation est l’acronyme de « Features for factor four », soit la division par quatre des émissions de gaz à effet de serre. Le fabricant revendique également des performances à la fois énergétiques (Up = 0,20 à 0,14 W/m2.K), acoustiques, économiques avec notamment des durées de chantier réduite de 20 à 25 %, et environnementales grâce à des matériaux issus de matières premières recyclables. L’isolation par l’extérieur ne constitue qu’une partie du système à isolation répartie. à l’intérieur, une ossature recevant 120 mm de laine de verre a également été fixée à la paroi. Une membrane vient assurer l’étanchéité à l’air du bâtiment. Des plaques de plâtre bA13 assurent l’habillage intérieur tout en jouant le rôle de coupe-feu.

1 Platine F4

2 Profilé F4

3 maxi Pb Fix

4 Isofaçade 32

5 membrane Isover Uv-Façade

6 Profilé Interface bardage

7 bardage

8 Placoplatre bA13

9 Profilé Still mob

10 membrane vario Duplex

11 Fourrure + eclisse optima

12 Appui optima 2

13 Isoconfort 32

14 Fourrure optima

15 Lisse clip’optima

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RÉALISATION42 BARDAGE.INFO #04 novembre 2013IsOlAtION RépARtIE

les parements de bardage. « La solution à isolation répartie propose une façade très lisse qui correspond à l’idée que nous avions du bâtiment, explique l’architecte. Nous étions contraints par la répétitivité des chambres et une enveloppe bud-gétaire réduite. Pour rythmer l’ensemble et appor-ter de la complexité à l’enveloppe, nous avons donc choisi de jouer sur les effets de blanc grâce à un tramage entre différents matériaux et l’ajout de volets coulissants qui font vivre la façade en créant un mouvement. »

e F F e T d e M AT I è R e S

Trois matériaux composent le bardage. Pour le rez-de-chaussée, le choix s’est porté sur un pare-ment minéral composite à l’effet papier froissé, réputé pour sa robustesse. Les niveaux supé-rieurs privilégient l’alternance entre un blanc verrier obtenu grâce à des parements composés de billes de verre recyclé et de fibres de verre ap-pliquées sur les deux faces et de blanc « gloss » en panneaux stratifiés. « Les différences d’épais-seur entre les parements permettent de créer des effets d’ombre. Nous avons privilégié les grandes hauteurs (jusqu’à 3 m) pour éviter la multiplica-tion des joints et donner de la densité aux maté-riaux malgré les faibles épaisseurs. Enfin, les pan-neaux stratifiés étant deux fois plus larges que les éléments en verre, nous avons fait varier les bandes de matière en y intégrant également les baies vi-trées et les volets coulissants en aluminium blanc », décrit François Larroche. La phase de prépara-tion a été encore une fois déterminante pour la mise en œuvre. « Chaque parement possède son

propre rail de fixation horizontal liaisonné aux profils métalliques à l’aide d’écarteurs en Z, ex-plique Julien Huguenin. Quant aux volets coulis-sants, ils intègrent des joints qui leur permettent de se confondre avec la façade lorsqu’ils sont ouverts. L’exactitude était impérative pour que l’ensemble corresponde parfaitement. »

e S S A I T R A N S F O R M É

Trois mois de phase étude, entre août et octobre 2012, ont été nécessaires pour finaliser ce calepi-nage de haute précision. Un travail d’autant plus nécessaire que pour l’entreprise GCEB ce projet constituait une première : « Nous n’avons pas l’ha-bitude de traiter l’étanchéité à l’eau et le positionne-ment des ouvertures de châssis », souligne le conduc-teur de travaux. Le chantier, en cours d’achèvement avec la mise en œuvre du bardage du rez-de-chaus-sée, devrait être livré début novembre. l

470 m2 de bardage en cassettes aluminiumUne partie du bâtiment a fait l’objet d’un traitement différent. Sur des profils en acier a été mis en œuvre un procédé de bardage double peau composé d’un plateau en acier, de deux couches d’isolant en laine de verre (épaisseur : 70 et 50 mm) et d’un bac en acier ondulé laqué fixé sur des écarteurs. ces derniers maintiennent, à travers les bacs, des cassettes aluminium perforées de manière aléatoire.

La rénovation de l’extension de la maison de santé s’intègre dans un site protégé par la mairie de Paris.

L e S I N T e R v e N A N T S

Maître d’ouvrage : congrégation des Augustines du Saint-cœur de marie

Maître d’œuvre : Atelier Larroche chorao Architectes et associés

Entreprise de bardage : Gceb

L e S P R O d U I T S

système de façade à isolation répartie : F4 (Isover Saint-Gobain)parements de façade : Stoventec Glass (Sto), max exterior fixations invisibles me01 (Fundermax), Dalle Artema aspect Papyrus (caréa), tôle aluminium préforée rAL 7035 (Tôlerie service)

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CEB

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RÉALISATION44 BARDAGE.INFO #04 novembre 2013tERRE cuItE

PA R I S

La mixité fonctionnelle identifiée par l’enveloppeTrois programmes composent le nouvel ensemble de la ZAc cardinet-chalabre à Paris. La destination des bâtiments est marquée par les couleurs et la complexité dévolues aux façades. Une écriture architecturale contrastée dont le calepinage a imposé une grande précision de mise en œuvre. A d e L I N e d I O N I S I

T rois programmes en un. Les 10 000 m² du lot E4 de la ZAC Cardinet-Chalabre, dans le 17e arrondissement de Paris, devaient com-

prendre une école polyvalente de douze classes et centre de loisirs, une cuisine centrale destinée à fournir 1 500 repas par jour et 152 logements étudiants. Cette mixité des fonctions rentre dans le cadre de la restructuration du secteur Clichy-Batignolles entamée en 2009 par la Mairie de Paris (voir encadré). Un cahier des charges d’autant plus exigeant qu’il imposait également des contraintes environnementales fortes (performance énergé-tique, capacité de rétention d’eau…). « Pour éviter l’effet de masse, nous avons scindé le bâtiment en son milieu et relié les deux parties par une passerelle. La lumière pénètre ainsi jusqu’au

fond de la cour de l’école, quelle que soit la période de l’année », décrit Anne-Charlotte Zanassi de l’agence d’architecture Philéas, maître d’œuvre du projet. Les rez-de-chaussée et les deux premiers étages sont attribués à l’établissement scolaire. Les sept niveaux supérieurs sont dédiés aux chambres d’étudiant. Pour les différencier, les façades ont bénéficié de traitements spécifiques avec comme double objectif de permettre aux enfants d’iden-tifier facilement leur espace et de rompre l’effet de masse de ces deux monolithes qui se font face. Seul point commun : l’usage de la terre cuite en parement de bardage, « matériau pérenne et recy-clable, issu de filière durable et qui offre un choix de couleurs et de finitions très large », explique Anne-Charlotte Zanassi.

d É g R A d É d e v e R T S

Les 1 800 m² de façade de l’école polyvalente sont composés de parements vernissés formant un dégradé de vert qui s’éclaircit en s’élevant. Combiné à deux murs et deux toitures-terrasses végétali-sés, l’ensemble « fait entrer artificiellement le parc Martin Luther King, qui jouxte la parcelle, dans les bâtiments ». Cette association permet également à la fois de répondre aux problématiques de rétention d’eau et d’optimiser les performances énergétiques de l’ouvrage grâce à un système d’isolation ther-mique par l’extérieur (160 mm de laine de verre) protégé par un bardage rapporté. Les trois tons de vert qui rythment la façade ont été réalisés sur-mesure. Les lames, de 1 400 mm de long, ont été liaisonnées à une ossature métallique verticale à l’aide de rails horizontaux. « Un mode de mise en œuvre classique qui devait néanmoins respecter un calepinage intégrant un décalage des joints au tiers de la longueur des bardeaux », précise Hassène Ben

Labels et performance énergétique Soumise au Plan climat de la ville de Paris, la résidence étudiante a été réalisée suivant les normes Habitat et environnement profil A option performance et Qualitel label bbc effinergie. L’école polyvalente a obtenu la certification HQe « nF bâtiments tertiaires » - label bbc effinergie. Les performances énergétiques des bâtiments sont même supérieures au bbc. Ainsi, la consommation de l’école est évaluée à 33 kWhep/m2.an et celle de la résidence étudiante à 42 kWhep/m2.an. ces résultats ne devaient pas intégrer la production des 76,2 mWh/an d’électricité générée par les 510 m2 de panneaux photovoltaïque installés en toiture. Le chauffage et l’eau chaude sanitaire seront alimentés par géothermie et un système de collecte pneumatique sera mis en place dans la résidence et l’école. L’ensemble comporte également un puits canadien.

L e S I N T e R v e N A N T S

Maître d’ouvrage : rIvP

Maître d’œuvre : Atelier Philéas

Entreprise de bardage : Smac

L e S P R O d U I T S

parements de façade :  bardeaux Alphaton QF (moeding), baguettes Terrart large THb (nbK)Isolant : Isofaçade 35 (Isover)

0 1 La mixité fonctionnelle du site est matérialisée par le traitement spécifique des façades.

0 2 Les bâtiments font face au parc martin Luther King qui s’étend sur dix hectares.

0 3 L’effet de masse des bâtiments est allégé par la disposition aléatoire des baguettes de terre cuite.

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RÉALISATION 45BARDAGE.INFO #04 novembre 2013 tERRE cuItE

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RÉALISATION46 BARDAGE.INFO #04 novembre 2013tERRE cuItE

Redjeb, chef de secteur au sein de l’entreprise Smac, en charge du lot bardage.

2 4 k M L I N É A I R e S d e b A g U e T T e S

Radicalement différentes, les façades de la rési-dence étudiante ont également bénéficié d’une isolation par l’extérieur mais cette fois associée à un enduit. Un choix justifié par le système rapporté de brise-soleil en baguettes de terre cuite couleur pierre qui vient alléger et rythmer l’enveloppe. « Elles ont également un rôle de dissimulation des balcons », explique Anne-Charlotte Zanassi. En tout, 24 kilomètres linéaires de parements for-ment l’habillage. « Pour composer cette architec-ture dynamique, nous avons dessiné plus de trente formats différents de baguettes, calepinées une à une et disposées aléatoirement. » Un véritable casse-tête qu’il a fallu démêler en créant, autant que possible, des trames qui se répètent à divers endroits de la façade.

P R É PA R AT I O N d e S M AT É R I A U x e N A M O N T

Le système mis en œuvre est composé de pattes fixées dans le béton qui reprennent une ossature verticale réglable pour rattraper le faux-aplomb. Un pré-perçage de ces lisses, réalisé tous les 60 mm permet d’intégrer les inserts destinés à recevoir les agrafes qui permettent une fixation aux extrémités des baguettes (voir coupe). Pour créer la pointe

C O U P e h O R I z O N TA L e S U R b A g U e T T e S

« Pour composer cette architecture dynamique, nous avons dessiné plus de trente formats différents de baguettes, calepinées une à une et disposées aléatoirement.»

des reliefs visibles côté sud du bâtiment, face au parc, les intervenants ont utilisé des plats verti-caux préalablement boulonnées aux garde-corps grillagés installés par le serrurier. Les lisses ver-ticales supports des baguettes sont coudées pour former l’angle recherché par l’architecte. « Chaque élément du complexe a été préparé à l’avance, du pré-perçage des lisses à la découpe des angles des épines en terre cuite en passant par l’intégration des inserts de fixation. »

P L A N N I N g

Au total, 8 mois de travaux ont été nécessaires pour réaliser l’ensemble des façades des bâtiments. Pour des questions de logistique, les opérations ont été scindées en plusieurs phases. « Nous avons commencé par les parements de la résidence étu-diante. En effet, il fallait intégrer dans le planning les temps de fabrication des baguettes de plusieurs semaines. Nous avions, en outre, des difficultés de stockage en raison de la surface réduite de la parcelle qui nous empêchait de tout acheminer en une fois. » Réceptionné en juin 2013, le complexe est entré en service en septembre. l

Clichy-batignolles : de la friche ferroviaire à l’éco-quartierce site du nord-ouest parisien, originellement dédié aux infrastructures ferroviaires de la gare Saint-Lazare et aux activités associées, comportait également près de cinquante hectares de friches peu ou pas exploités. 2003 sonne son renouveau : Paris est officiellement candidate à l’organisation des Jeux olympiques de 2012 et le quartier est destiné à accueillir le village olympique. La ZAc cardinet-chalabre est créée dès juin 2005 pour garantir le respect des délais d’aménagement. Un mois plus tard, Londres est désignée par le comité international olympique (cIo). cet échec ne sonne pas le glas de la restructuration du secteur. Un nouveau projet est présenté par les pouvoirs publics dès 2009 avec l’aménagement d’un éco-quartier urbain priorisant le développement durable prévoyant, entre autres, la mixité des programmes (augmentation de l’offre de logements sociaux, de bureaux et d’activités) et l’amélioration du réseau de transports en commun. Le tout organisé autour d’un vaste parc de dix hectares. Près de 3 500 logements sont ainsi prévus à la livraison entre 2012 et 2015 avec une capacité d’accueil de 12 000 habitants. ce sont autant de travailleurs qui, à terme, fréquenteront le quartier.

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RÉALISATION48 BARDAGE.INFO #04 novembre 2013ExtENsION

C L Ay e - S O U I L Ly

La forêt inspire l’extension d’un centre commercialLes façades des 25 000 m2 supplémentaires de galeries marchandes composant l’extension du centre commercial de claye-Souilly ont bénéficié d’une grande diversité de bardages évoquant, par leur jeu de couleurs, l’environnement boisé du site.

construit en 1972, le centre commercial de Claye-Souilly a agrandi pour la deuxième fois sa zone marchande fin 2012. 25 000 m²

supplémentaires de galeries, soit 52 magasins, sont accessibles aux visiteurs depuis le 6 décembre der-nier. La surface totale du site atteint 56 000 m². Outre l’augmentation de la fréquentation du lieu souhaitée par son propriétaire, la société d’investisse-ment immobilier Klépierre, l’objectif était également de faire du centre commercial un projet « pensé et réalisé dans le respect de son environnement », explique le groupe. Une approche qui se manifeste à la fois sous l’angle esthétique et technique.

C O U L e U R S F O R e S T I è R e S

La forêt régionale de Claye-Souilly toute proche a été la principale source d’inspiration du cabinet d’architecture CVZ, maître d’œuvre du projet. Le choix des couleurs des façades notamment, varia-tions autour du blanc, du marron ou du beige, rappelle le bois. Cette évocation de la nature est renforcée par les reproductions d’animaux en toiture réalisées par le sculpteur et plasticien

Gilles Pennaneac’h et par le mur végétal, « véritable totem du centre commercial, support des appels d’enseigne, décrit l’architecte Patrick Leheu. Visible de la nationale toute proche, il crée un volume dif-férent qui rompt avec la prédominance de l’acier. » Mis en œuvre sur un bardage, « il recrée une deu-xième isolation ».

C e R T I F I C AT I O N

Les performances énergétiques de l’extension du centre commercial lui ont valu la certification britan-nique Breeam, niveau « très bien », alors même que l’ouvrage n’est pas soumis à la RT 2012. Le bâtiment a été isolé par l’extérieur avec des épaisseurs de laine de roche variant de 130 à 150 mm selon les zones. Les fixations étaient dotées de rupteurs de pont thermique.

L e S I N T e R v e N A N T S

Maître d’ouvrage : Klépierre

Maître d’œuvre : cvZ

Entreprise de bardage : etanchisol

L e S P R O d U I T S

Bardage et panneaux sandwichs : coruscassettes métalliques :  PmAIsolant : rockbardage energy (rockwool)

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La diversité des parements de façade rompt avec la monotonie

des longues parois linéaires.

Le mur végétal joue le rôle de totem pour le centre commercial.

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RÉALISATION 49BARDAGE.INFO #04 novembre 2013 ExtENsION

Plus d’un an de travaux (entre octobre 2011 et novembre 2012) ont été nécessaires à la réalisa-tion de l’enveloppe de l’ouvrage. En raison de la surface de façade (plus de 7 200 m²) mais aussi de la diversité des produits. Pas moins de cinq types de parements différents ont été mis en œuvre en bardage double peau avec plateau intérieur en acier. « Cette multiplicité permet de casser la longueur du bâtiment (200 m), précise Patrick Leheu. Le rythme de la façade est créé grâce aux lignes verticales et horizontales des différents bardages. » Le jeu sur les dimensions participent à cet effet de rupture. Les parements en acier dominent. On les retrouve sous forme de lames, de cassettes ou de panneaux sandwichs. Toutes les ossatures sont métalliques avec, selon l’habillage, une pose horizontale ou verticale. « Si les techniques restaient classiques, les changements constants de produits ont nécessité une grande adaptabilité et une grande rigueur de la part des intervenants », souligne Philippe Rothweil, directeur commercial d’Etanchisol.

S É C U R I T É

Autre problématique lors de la phase chantier : le point de départ de l’extension correspond à l’entrée principale du bâtiment d’origine, soit sa façade sud. « Cette configuration a constitué la plus grosse difficulté de ce projet, explique Philippe Rothweil. Le centre commercial est resté ouvert pendant toute la durée des travaux et la clientèle devait traver-ser le chantier pour pénétrer le site. » Des mesures particulières ont donc été prises pour permettre ce passage, avec l’établissement d’un corridor de sécurité désenfumé, surveillé en permanence par du personnel dédié. En outre, les opérations de mise en œuvre étaient effectuées le plus tôt possible le matin avant ouverture et le soir après fermeture. Grâce à cette extension aux aménagements ludiques et fonctionnels, le maître d’ouvrage espère séduire une clientèle potentielle de 715 000 personnes. En effet, la zone de chalandise du centre commercial augmentera de 50 000 personnes d’ici 2020. l

breeam, label de performance énergétique britanniqueLe building research establishment environmental assessment method (breeam) est la plus ancienne (1990) et la plus suivie (200 000 bâtiments certifiés) des méthodes d’évaluation environnementale des bâtiments dans le monde. méthode globale d’évaluation, elle intègre les enjeux environnementaux dès la phase conception de l’ouvrage. cinq grades peuvent être délivrés selon une base minimale de points : Passable, bien, Très bien, excellent et remarquable. ce label a été transposé pour s’adapter au contexte réglementaire et normatif français.

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RÉALISATION50 BARDAGE.INFO #04 novembre 2013AluMINIuM

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0 1 Le parement se retourne progressivement jusqu’à former la façade est de la concession.

0 2 Seuls les bacs habillant l’arrondi du porche ont été cintrés en usine.

0 3 Les jeux de lignes créés par les joints debout viennent renforcer les effets de courbure de l’enveloppe.

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RÉALISATION 51BARDAGE.INFO #04 novembre 2013 AluMINIuM

L e h Av R e

Un ruban d’aluminium pour envelopper une concession MercedesAu Havre, la nouvelle concession mercedes développe une architecture faite de courbes et d’arrondis. Une géométrie complexe dont l’habillage a imposé un travail minutieux de calepinage et de réglage lors de la mise en œuvre. b A S T I e N C A N y

S’offrir plus d’espace, de lumière et surtout des installations plus fonction-

nelles : c’était l’objectif du groupe Aubin en lançant, en 2011, la construction de sa nouvelle conces-sion Mercedes du Havre (76). Spécialisée dans la distribution automobile, la société (163 salariés, 5 implantations en Normandie) a quitté son ancien site de la rue Lamartine, devenu trop étroit, pour un bâtiment de 9 400 m² flambant neuf. Situé à 5 minutes du centre-ville, l’ouvrage devait à la fois s’intégrer dans le contexte urbain et incarner l’image haut de gamme de la marque allemande. Une exigence de qualité qui s’est imposée à l’enveloppe extérieure destinée à recevoir le logo étoilé du constructeur. « La marque a accepté de déroger à sa charte et d’autoriser une image hors standard », souligne Jean Amoyal, architecte et maître d’œuvre du projet. Seule contrainte exigée par Mercedes : le gris métal, couleur emblématique du fabricant. Carte blanche a dont été laissée au concepteur dont le dessin tout en courbes joue sur la fluidité des lignes à la manière d’un design automobile. Le résultat prend la forme d’un ruban horizontal qui semble sortir de terre côté nord pour se tourner progressivement jusqu’à composer la façade est de l’ouvrage. Vu d’en haut, le faîtage décrit un « S » dont la hauteur changeante renforce les variations

de pentes de l’ensemble. Si bien qu’à l’arrivée, toitures et façades se confondent dans un même mouvement.

M É C A N O d ’ A C I e R

Trois mois d’études ont été néces-saires pour concevoir la charpente métallique qui reproduit cette géo-métrie. Un mécano d’acier com-plexe dont l’habillage a été confié à l’entreprise Jean Rossi. « Le pre-mier enjeu consistait à identifier le parement qui permette de restituer le dessin de l’épure tout en assurant le clos et couvert, quelle que soit son inclinaison » explique Alfredo de Castro, directeur technique de l’entreprise. Le choix s’est porté sur un système de bacs profilés en alliage d’aluminium. L’avantage de cette technique : elle permet un profilage des bacs sur de grandes longueurs, jusqu’à 21 m sur ce chantier, évitant ainsi la création de joints transversaux. Le procédé se distingue également par l’absence de fixations traver-santes : leur assemblage s’effectue par sertissage de joints debout sur

des pattes spécifiques liaisonnées à une ossature secondaire (voir encadré). Pour cette opération, seuls les bacs habillant l’arrondi du porche ont été cintrés. La majo-rité des profils ont simplement été pliés en trapèze de manière à suivre les courbes de l’ouvrage.

C A L e P I N A g e d e L I g N e S

« En amont, le calepinage a consisté à gérer la trame formée par les joints debout afin de renforcer les jeux de mouvement voulus par l’architecte », explique le directeur technique de l’entreprise Jean Rossi. Le recours à des éléments plans a également imposé des réglages très précis de l’ossature secondaire afin d’éviter les effets de facettes. « Dans certains cas, il a fallu rattraper les tolérances de la charpente en recréant des appuis sur les pannes afin d’ajus-ter l’inclinaison du système ». Si les deux tiers des parements ont été calepinés en bureaux d’études et façonnés en usine, le dernier tiers a été dimensionné sur place. Une méthode de cotation-minute qui s’est effectuée en quasi flux tendu avec la fabrication des parements grâce à l’utilisation sur le chantier d’une unité mobile de profilage. Au total, 1 300 m² de bacs vont être installés pour composer cette façade vitrine. Achevés en septembre 2012, les travaux ont nécessité cinq mois d’intervention qui comprenait éga-lement la réalisation de 4 150 m² de toitures étanchées. l

bacs profilés à joint deboutLes profilés en aluminium sont liés au support par des pattes de fixations dont la partie supérieure est prise dans le sertissage des bords latéraux. ces pattes sont fixées sur une ossature secondaire en omega, elle-même liaisonnée aux pannes par l’intermédiaire d’étriers qui assurent la transmission des efforts à travers des bacs en tôles d’acier nervurées (TAn). Sur ce chantier, les TAn servent uniquement de support à deux couches d’isolant en laine de verre et au pare-vapeur. L’ensemble répond à un principe de toiture chaude non ventilée.

L e S I N T e R v e N A N T S

Maître d’ouvrage :  ScI marc de Pomme Architecte :  Jean Amoyalcontrôleur technique :  bureau veritascharpente métallique :  Launet constructionBardage et couverture :  Jean rossi

L e S P R O d U I T S

couverture et bardage : Kalzip (corus)Feutre laine de verre (Isover)bac acier nervobac 38

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RÉALISATION52 BARDAGE.INFO #04 novembre 2013RéNOvAtION

L A C d e PA R e L O U P

Un bardage multiproduit allie modernité et coût modéréPour sa rénovation, une résidence secondaire a été habillée de deux parements différents. Un choix esthétique mais aussi économique.

S ituée en bordure du lac de Pareloup sur la commune de Salles Curan (Aveyron), cette résidence secondaire R+1, construite dans les

années 1960, ne correspondait plus aux attentes de ses propriétaires. Peu voire pas isolée, un crépi fissuré de toute part… Sa rénovation s’imposait mais sous certaines conditions. Sa localisation la soumet à la loi littorale qui autorise les travaux de consolidation ou de réparation mais qui interdit formellement tout agrandissement. Impossible donc de toucher à la structure en béton. Seule la monopente du toit a pu être légèrement réduite pour permettre l’exploitation de l’intégralité de l’étage.

L ’ e N v e L O P P e P R I v I L É g I É e

Les opérations de réhabilitation se sont donc concentrées sur l’enveloppe de l’ouvrage. Les façades ont bénéficié d’une isolation par l’extérieur afin d’améliorer les performances thermiques du bâtiment en supprimant les ponts thermiques sans perdre de surface à l’intérieur. Pour leur habillage, « en raison de nombreuses fissures, l’application d’un enduit était donc impossible », explique Jean-Paul Barriac, président de l’entreprise de bardage SAS – Paul Barriac. Le recours au bardage s’est donc imposé. Trois produits différents ont été mis en œuvre. « Sur une si petite surface, c’est inhabituel », précise l’entrepreneur. Les raisons : l’esthétique mais aussi le coût, l’enveloppe financière allouée à la réhabilitation étant limitée. Toutes les casquettes hautes des façades, non-isolées, ont bénéficié d’un parement en zinc quartz longues bandes à joint debout. Côté lac se dresse la face la

L e S I N T e R v e N A N T S

Maître d’ouvrage : particuliers

Maître d’œuvre : Stéphane ruscassier

Entreprise de bardage : SAS-Paul barriac

L e S P R O d U I T S

Isolant : rockfaçade rockwool

Bardage : eternit (cedral), Fundermax (max exterior) vmzinc (quartz)

plus visible de la maison. Elle surplombe une vaste terrasse et constitue l’entrée principale des lieux. C’est pourquoi son traitement a été privilégié avec la mise en œuvre de panneaux stratifiés gris-brun à l’effet marbré qui l’égaye et la modernise. Afin de créer un lien avec le côté sud-ouest de la façade, le parement a été prolongé sur un tiers de ce der-nier. Le reste est habillé de lames en fibres-ciment blanches (130 m²). « Coût modéré, robustesse et ligne naturelle, le tout sans entretien, ont motivé notre choix », rappelle le chef d’entreprise. La jonction entre les deux produits est assurée par un conduit de cheminée habillé d’un caisson en zinc qui descend de la casquette haute jusqu’en bas de l’ouvrage.

O S S AT U R e b O I S

L’ensemble des panneaux a été posé sur le même complexe afin de faciliter la mise en œuvre. « Sur 120 mm de laine de roche, des équerres en acier galva-nisé supportent une ossature en bois, la seule adaptée aux parements en fibres-ciment », décrit Jean-Paul Barriac. Y sont fixés les chevrons de maintien des panneaux ainsi qu’un film pare-pluie. Le chantier a été réalisé en quelques mois, entre l’automne 2010 et février 2011. l

de la laine de roche contre les loirsLe choix de l’isolant a été guidé, entre autres, par une problématique un peu particulière : la forte pré-sence de loirs dans la région. ces animaux ne sont pas peureux et n’hésitent pas à s’approcher des habi-tations et même à s’y installer. « Dans le polystyrène, il leur est très facile de creuser des galeries, explique Jean-Paul barriac. Il était donc risqué d’utiliser ce matériau en ITe, même avec la grille anti-rongeur en pied de bardage. » L’usage de la laine de roche permet de limiter considérablement ce phénomène.

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RÉALISATION 53BARDAGE.INFO #04 novembre 2013 RéNOvAtION

0 1 Deux produits différents ont été mis en œuvre sur la façade sud-ouest. Le conduit du barbecue habillé de zinc fait la liaison entre les deux.

0 2 La façade principale de la maison bénéficie d’un parement stratifié destiné à moderniser l’entrée de la maison.

0 3 La casquette haute en zinc, en débord de 50 cm par rapport à la façade, fait tout le tour du bâtiment.

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