Paris 6eme 7eme - le bonbon 01/2011
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édito“bon”jour
RÉGIE PUBLICITAIRE06 48 26 92 [email protected]
Président
Jacques de la Chaise
Rédacteurs en chef
Sophie Rosemont
Stagiaire
Louison Pennel
Secrétaire de rédaction
Anne-Charlotte Anris
Rédaction
Eugénie Blanche, Juliette Couderc,
Denys Beaumatin, Coralie Dienis,
Virginie Fauconnier, Chloé Verry,
Anne Laveau-Gauvillé, Sonia Pavlik,
Allison Setbon, Clémentine Sisombat
Photographes
Sacha Héron, Arnaud Chaillou,
Philippe Mazzoni, Alexandre Picart,
Romain Cabon, Yohann Vassiliou
Maquette
Emmanuelle Labouré
Illustrateurs
Guillaume Ponsin,
Paulina Leonor
Styliste
Anthony Watson
Remerciements
Florian Leroy-Alcantara
Chef de pub
Nicolas Lamarche
06 48 26 92 12
Grands comptes & site internet
Matthieu Lesne
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Le Bonbon
31 bis, rue Victor Massé
75009 Paris.
SIRET 510 580 301 00016
ISSN : en cours
Dépôt légal : à parution
Paris nappé de son blanc manteau, où les enfants terminent leur 1er trimestre dans des batailles de boules de neige endiablées… Voilà comment s’est finie l’année 2010.
2011 pointe le bout de son museau tout froid mais le monde va-t-il changer pour autant ? J’aurais tendance à vous dire que c’est à nous de changer ce monde qui vacille dans ses fondations. Le Bonbon, de sa petite fenêtre, tente, essaie, se bat pour redonner justement cette dimension humaine à ce monde aseptisé, robotisé et impersonnalisé à l’excès d’un vertige abyssal. Car c’est bien de cela dont il est question : comment nous rapprocher les uns des autres, comment retrouver ce supplément d’âme qui nous fait sourire pour de vrai, comment donner un sens à sa vie… trouver son chemin…
Le Bonbon, l’air de rien, continue sa route, distillant ses friandises sur presque tout Paris, enivrant les nuits d’hiver de ses soirées dont il a le secret, accompagné de son petit frère Le Bonbon Nuit qui embrasse toute la capitale, rendant la lune plus colorée. Je voudrais en cette aube d’année nouvelle féliciter et remercier toutes les étoiles qui scintillent autour du Bonbon aujourd’hui, soit plus de 150 petits cœurs battant le pavé à la recherche des perles rares ! Je vous souhaite à toutes et à tous, vous les habitants, vous les commerçants, une bonbonne année 2011.
Rendez-vous le 15 janvier à partir de 19h au Trianon pour fêter les 2 ans du Bonbon.
Jacques de la Chaise
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EnseigneLe nom du commerçant
CoordonnéesAdresse et téléphone
DescriptionLe type de commerce
LES BonBonS moDE D’EmPLoICommEnT PRofITER DES Bonbons
DESCRIPTIf D’Un Bonbon
1 ChoISISSEz
Repérez les Bonbons pré-découpés au milieu du magazine.
2 DÉTAChEz
Détachez ces Bonbons qui vous feront bénéficier d’offres et d’avantages.
3 PRofITEz
Présentez vos Bonbons au moment de payer et vous bénéficierez immédiatement de l’avantage annoncé !
AvantageDéfinition du type d’offre
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de la gamme
sommairemiam miam !
P.6. Librairie Contretemps
Page 34. thierry kLemeniuk
Page 10. pierre souChon
Page 38. marie merCié
Page 14. Laurent strouk
P. 44. béatriCe roCha
Page 5. Le Bon TimingPage 6. Le Bon CommerçantPage 10. La Bonne ÉtoilePage 12. Les Bons PlansPage 14. Le Bon ArtPage 16. Le Bon en ArrièrePage 18. Le Bon Look
Page 21. Le Casse BonbonPage 22. La Bonne RecettePage 24. La Bon’BonnePage 26. Le Bon Astro Page 28. Les Bons TuyauxPage 30. La Bonne ParisiennePage 33. Le Bon Écolo
Page 34. Le Bon HommePage 36. Les Bons ShopsPage 38. Le Bon ArtisanPage 40. Les Bons P’tits DiablesPage 42. Les Bons SnapshotsPage 44. Le Conte est BonPage 46. Le Bon Agenda
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Votre magazine ouvre son capital, investissez pour accompagner son développement.
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le Bon timingLes événements à ne pas manquer
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le péplum faIt son festIval En parallèle de l’exposition sur Jean-Léon Gérôme, un festival consacré au péplum est organisé tout le mois de janvier au Musée d’Orsay. Judith de Béthulie de David W. Griffith, Les derniers jours de Pompéi de Eleuterio Rodolfi et Mario Caseniri ou Ben-Hur de William Wyler : la première moitié du XXe siècle fut riche en émotions antiques. Du 28 décembre au 30 janvier à l’Auditorium du Musée d’Orsay 1, rue de la Légion d’Honneur 7e. www.musee-orsay.fr
Cinéma
HenRy mooRe au musée RodInLe sculpteur anglais Henry Moore (1898-1986) a vécu une carrière aussi longue que prolifique. En présentant plus de 150 pièces et une cinquan-taine de dessins, le musée Rodin nous offre un tour d’horizon de l’univers de l’artiste entre 1930 et 1980. Aussi passionnant que surprenant. Jusqu’au 27 février au Musée Rodin 79, rue de Varenne 7e . Tél. : 01 44 18 61 10Photo : Henry Moore dans l’atelier d’origine : « Maquette studio » 1960
exposition
baRbaRa mIse en sCèneC’est le dernier mois pour aller admirer Marie-Hélène Féry dans le rôle de Barbara. Ce spectacle conçu et interprété par la comédienne vaut le détour. Accompagnée d’un pianiste et d’un accordéoniste, elle retrace le chemin de la célèbre chanteuse, de ses débuts au cabaret de l'Écluse à son premier Châ-telet, en 1987. Les 4, 11 et 18 janvier au Théâtre de Nesle (grande salle) 8, rue de Nesle 6e
Réservation au 01 46 34 61 04
speCtaCLe
lauRenCe olIvIeR : CInéma aCtIon CHRIstIneOn passe la soirée avec Shakespeare et Lau-rence Olivier (rien que ça !) à l'Action Christine le 8 décembre avec les films : Henry V et Hamlet. En cette période hivernale, il est important de s'armer de grandeur et de vibrer pour le beau Laurence Olivier en noir et blanc ! Le 8 décembre 2010.Cinéma Action Christine 4, rue Christine 6e.Tél. : 01 43 25 85 78 - www.actioncinemas.com
théâtre
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le Bon commerçanttexte corali e D i en is / photo arnauD chai llou
Avis aux "collec-sillonneurs" de feuillets tatoués à l’encre noire, obsédés textuels, bibliophages et autres pathologiques du grimoire.
À bien prendre les choses, le dictionnaire est le livre par excellence, « tous les livres sont dedans, il ne s’agit plus que de les en
tirer », dixit le pragmatique et un tant soit peu cartésien Anatole France, mais, pour ceux dont le passe-temps favori ne se réduit pas à perdre son temps pendu au fil du Robert, prendre le temps d’un quart-temps chez Contretemps s’impose comme valeur sûre en matière de bon temps et de maniement judicieux des emplois du temps les plus chargés.
C’est dans les temps reculés de l’année 2007 que l’ivre de lecture qu’est Xavier de Marchis croisa la petite échoppe du 41, rue Cler, véri-table mausolée d’ouvrages décotés dans lequel, comme pour les mots oubliés du dictionnaire, le temps s’était arrêté. Ayant enchaîné moult
jobs depuis son entrée dans la vie active et étant, à cette lointaine époque, Roméo transi du volume, ligoté aux grises tourelles du Vé-rone des affaires qu’est la Défense, ni une, ni deux pour que l’occasion soit saisie de redorer le blason "livresque" de l’officine. Des hautes barres bétonnées aux vastes plaines du 7e ar-rondissement, sans fier destrier mais avec en cheval de bataille l’amour des bons bouquins, naquit alors, Contretemps, une librairie bien ancrée dans l’air du temps ! Que vous vous sen-tiez explorateur en mal de l’opuscule d’une vie ou d’un soir, galant du vertige furtif que peut procurer la chute d’une virgule, l’obstacle du point pendu à la corde de l’imaginaire, funam-bule du verbe, un petit détour est de mise !
Sous l’œil attentif du passionné s’étalent des rayonnages à faire tourner la tête de n’importe quel bibliologiste averti ! Croulants sous le poids de recueils de tous gabarits, d’auteurs de toutes origines, de récits de tous styles malgré les quelques petits quarante mètres carrés qui contribuent, loin d’être étouffants, à laisser
L'instant d'un contre-tempsun endroit ou le temps se perd…
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Librairie Contretemps
Librairie ‘’Contretemps’’41, rue Cler 7e
Tél. : 01 45 55 66 05Ouvert 7j/7j de 9h à 20h
s’établir sereinement le rapport particulier que tout un chacun entretient avec les doux objets de feuilles reliées. Contraste avec les sacro-saints concepts aseptisés qui pullulent dans la plus belle ville du monde ! Ceci expliquant peut-être cela, la boutique est devenue l’un des lieux de visites fréquentes des résidents mais pas que ! Attirant également une clientèle outre-arrondissement allant de jeunes novices férus de bandes dessinées, exemplaires ludo-éduca-tifs et autres petits sorciers en vogue, aux livres ouverts que sont nos aïeux. Ici, à l’image des tomes, les générations se croisent, se rencon-trent en un ballet que supervisent les conseils avisés du maître de séant et de ses comparses, tous aussi dédiés à la cause plumitive !
Certains ont dit qu’un livre se résume aux « mots du dictionnaire dans le désordre », pendant que d’autres penchaient pour « un navire dont il faut libérer les amarres, un trésor qu’il faut extirper d’un coffre verrouillé, une baguette ma-gique si tu en saisis les mots », après tout peu importe la définition qu’on y donne, mais en ce cas, quel capitaine de la page bien remplie, quel aventurier de la ligne droite, quel magi-cien rêvé des mots n’eut pas vendu son âme pour telle librairie !?
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la Bonne étoile
la pop tranquillePieRRe Souchon
texte soph i e rosemont / photo ph i l ipp e mazzon i
Pierre Souchon n’est pas du genre suiveur de mode. Sa musique intemporelle est à son image : naturelle et chaleureuse. C’est dans son appartement du 6e arrondissement qu’il nous reçoit, et nous parle de ce quartier qu’il connaît comme sa poche.
Quels sont vos projets du moment ?J’ai sorti mon album l’année dernière, et je finis en ce moment même ma
tournée, qui va se terminer aux Trois Baudets au mois de mars. Je commence aussi à écrire de nouvelles chansons chez moi…
Comme pour Piteur’s Friends, enregistré ici ?Exactement, sur un simple magnétophone ! Je note un air, puis j’y reviens plus tard… Je travaille beaucoup dans mon apparte-ment, surtout la nuit. Ici, on est à la fois près de l’agitation de Montparnasse, des théâtres, des restaurants ouverts jusqu’à deux heures du matin… tout en étant au calme avec le jardin du Luxembourg juste à côté.
Votre musique est à la croisée de différents genres musicaux…C’est difficile de parler de sa musique, car c’est parler de soi. Ce dont je suis sûr, c’est que j’aime les mélodies qui se retiennent. J’aime la
pop, mais avec un aspect chic, pas du genre de la chenille qui redémarre ! Je suis compo-siteur, mais j’ai ressenti le besoin d’employer des mots. C’est devenu un jeu. Piteur’s Friends, c’est des chansons festives qui font référence à l’humour anglais des Monty Python ou de Pe-ter Sellers, car j’aime rire et faire rire, tout en parlant de faits de société comme l’anorexie.
le sixième et vous, c’est une longue histoire, n’est-ce pas ?Je l’ai même vu changer. Je suis né ici, et, tant que mes parents n’avaient pas encore d’appar-tement, nous vivions rue Guyemer. Je me sou-viens de mon chapeau de cow-boy, je montais
sur un âne au jardin du Luxembourg, et j’étais très fier ! Nous avons ensuite habité rue Notre- Da m e - d e s - C h a m p s . Après une escapade rive
droite, je suis revenu vivre rue Vavin. Nous avions jadis trouvé des appartements lorsque ce n’était pas encore très cher. À l’époque, ce qui l’était, c’était George V, le huitième arron-dissement… Dans cet immeuble, mon frère y a vécu, mon cousin aussi, et nous y avons fait de grandes fêtes !
avez-vous quelques adresses privilégiées ?J’aimais beaucoup chez Clémentine, un dis-quaire boulevard Montparnasse, aujourd’hui
“J’AiMe LA POP, MAiS AVeC uN ASPeCT CHiC”
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fermé. Rue Bréa, il y a des librairies spéciali-sées en histoire, ce que j’aime bien, et j’aime les bibliothèques musicales du quartier. Il y a également un antiquaire que j’apprécie tout particulièrement, Porto Bello, rue Notre-Dame-des-Champs, idéal pour faire des ca-deaux.
et pour se restaurer ?Il y a ce café étudiant en bas de chez moi, Au Vavin, où l’on me sert un double café sans que je le demande, je m’y sens comme chez moi ! D’après moi, la meilleure brasserie de Paris avec le meilleur rapport qualité-prix, c’est La Rotonde, qui fait l’angle Montparnasse et de Raspail. Cela me rappelle la tradition artistique de Montparnasse avec Max Jacob, Picasso… Enfin, j’attribue une mention spéciale aux pe-tits cocktails du Rosebud, rue Delambre. J’y suis encore allé hier soir !
Votre dernier coup de cœur culture ?La pièce Chien-Chien, qui s’est jouée au théâtre de l’Atelier, avec Alice Taglioni et Élodie Na-varre. Mon frère, Ours, a fait la musique. J’ai fait un peu de théâtre plus jeune, et j’aime beaucoup y passer des soirées entières.
une devise ?La nuit porte conseil.
pierre souChon Piteur’s Friends, Naïve.
ses aDressesPorto Bello 56, rue Notre-Dame-des- Champs 6e Au Vavin 45, rue Vavin 6e Rosebud 11, rue Delambre 14e La Rotonde 105, boulevard Montparnasse 6e
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les Bons planson a testé pour vous
galerie 112 Fantaisie, strass et paillettes… par Anne Laveau-Gauvillé.
Ouverte depuis 2007, la première boutique Heimstone a ouvert à Paris. La sobriété de ses tenues est assortie à la simplicité
du décor.
Heureuse créatrice d'Heimstone, Alix Petit a expressément choisi le 6e ar-rondissement car c'est un quartier qu'elle affectionne tout particu-lièrement : à ses yeux, il est non seulement ultra chic, mais il repré-sente aussi le coeur historique de Paris. Afin de rester dans cet esprit, Alix Petit tenait beaucoup à ce que sa boutique soit chargée d'histoire.
C'est pourquoi, son choix s'est porté sur une ancienne boucherie classée dont elle a gardé les murs, les sols et les devantures. Sa boutique est une espèce de havre de paix où la décoration évolue sans cesse, au
fil des voyages de sa propriétaire. Avec son aspect pur et brut, l’espace est en effet modifiable à souhait. Alix Petit aime partager ses découvertes au travers
de ses collections, savant mélange de cou-leurs, de ses impressions de voyage et
d'associations de différentes matières (cuir, maille). Pour cet hiver, Alix Petit a adopté une déco très rustique, authen-tique et chaleureuse. Elle sou-haitait que sa collection Nome, inspirée par son voyage en Alaska,
soit sublimée par un écrin qui lui corresponde. Pour la petite histoire,
c'est sa soeur jumelle qui conçoit tous les meubles de la boutique…
Boutique Heimstone 23, rue du Cherche-Midi 6e Tél. : 09 61 02 33 25 - www.heimstone.com
Heimstone Alix au pays des merveilles par Virginie Fauconnier
en ce mois glacial, n’hé-sitez pas à franchir les portes de cette boutique
de bijoux fantaisie. Ravisse-ment garanti. Addict des bijoux fantaisie, rendez-vous à la Galerie 112. Ici, il y en pour tous les goûts. Les broches
art déco de la créatrice Marion Godart côtoient les sautoirs en perles style Coco de Poggi, bracelets ethniques et solitaires en zirconium. Pour le plus grand plaisir de nos yeux… et à des prix tout doux. Mais la Galerie 112, c’est aussi la rencontre avec sa propriétaire. For-
mée pendant six ans chez Akhesa, bijouterie située à quelques mètres de là, Céline connaît son métier. Ce qu’elle aime avant tout, c’est le sens du contact et la relation de confiance qu’elle instaure avec ses clientes. Et ça lui réussit. Le temps de notre visite, habitantes
et commerçants du quartier fran-chissent le seuil de la boutique pour taper un brin de causette, lui déposer une bague ou faire leurs emplettes de Noël. Ici, impossible de se lasser. Céline expose tous les quinze jours des nouveautés qu’elle trouve en parcourant les sa-lons de joaillerie européens. Cette jeune femme bricoleuse accorde également du temps à la répara-tion de vos bijoux, toujours avec le souci du travail bien fait. Grâce à elle, les bijoux fantaisie retrouvent leurs lettres de noblesse ! galerie 112112, rue Saint-Dominique 7e
Tél. : 01 45 50 24 47
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Les bons pLans
Récupérer et détourner les objets du quoti-dien, c’est tendance en déco. Paris Signa-lisation surfe sur la vague avec Ophite, sa
boutique de panneaux personnalisables. De l’hu-mour et de la bonne humeur, sans limite.
Envie de découvrir un showroom pas comme les autres ? Rendez-vous chez Ophite, relookeur de panneaux de signalisation. Cette boutique propose un regard décalé sur les traditionnels panneaux qui, d’ordinaire, participent à la fluidité et à la sécurité de notre quotidien. « C’est une nouvelle manière de communiquer par le détournement des signaux », plaisante Frédéric Fargette, dirigeant de Paris Si-gnalisation, une entreprise spécialisée depuis 1989 dans les signalisations officielles et réglementaires sous toutes leurs formes. C’est sa rencontre avec Fernando Costa, artiste sculpteur qui travaille les ma-tériaux de récupération, qui lui a donné l’idée d’ouvrir cette boutique de décoration et d’idées cadeaux.
Depuis plus d’un an, Johanna vous accueille dans cet univers insolite, propice à l’inspiration mais aussi à la franche rigolade. Sur les murs, des propositions
amusantes et surprenantes disponibles immédiate-ment ou bien fabriquées à la demande. Johanna vous conseille et vous accompagne dans la réalisation de vos idées les plus folles. Le tout made in France et entièrement fait main. Et ça marche ! Ophite attire une clientèle hétéroclite. Les habitants du quartier côtoient les touristes conquis par ces souvenirs origi-naux, les entreprises y trouvent des signalétiques ori-ginales et humoristiques pour accueillir leurs clients ou informer leur personnel. Bref, des idées déco pour une chambre d’enfant ou d’ado, des cadeaux originaux pour fêter un anniversaire ou déclarer sa flamme. Et il y en a pour toutes les bourses, de 10 euros le porte-clé à 300 euros la table bistro. Pour un panneau personnalisé, comptez 100 euros. Mes coups de cœur ? Des messages piquants et subtils : « Attention client en psychanalyse », « il n’est pas obligatoire d’être fou pour travailler ici mais ça aide », « WC - en cas d’urgence, gardez votre calme ». Un conseil : courrez-y en vitesse !
Ophite - Panneaux décoratifs personnalisés3, rue Sédillot 7e Tél. : 01 45 51 50 09 Du mardi au samedi de 11h à 14h et de 15h à 19h.
ophite on tombe dans le panneau par Anne Laveau-Gauvillé
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le Bon arttexte corali e D i en is
LAURENT STROUK Le Pop Art, c’est l’histoire d’un courant artis-tique né en Grande-Bretagne sous l’impul-sion de Richard Hamilton et eduardo Pao-lozzi, amplement popularisé aux États-unis par les Warhol et autres ‘’superstartistes’’, sérigraphiés à outrance sur votre mug fé-tiche. Saint-Germain, c’est l’histoire d’un quartier où surabondent galeries d’art sem-piternellement classiques.
Laurent Strouk, c’est l’histoire d’un bam-bin qui, de père galeriste, y baignait déjà du haut de ses trois pommes. La Pop Ga-
lerie ? Un lieu lové dans les rues tradi’ d’un vieux Paris et qui assume totalement son côté pop !
Installé rue Jacques Callot après avoir flirté avec le proche Beaubourg et la côte cannoise, Laurent Strouk a su imposer une griffe parti-culière et ce sont les œuvres d’artistes interna-tionalement reconnus tels que Niki de Saint-Phalle, Keith Haring, Arman… pour ne citer qu’eux, régulièrement présentées, jouxtant une jeune création plutôt axée autour de nos génies
nationaux. Son travail se centre sur la diffusion du Pop Art et la création de ponts entre les dif-férents auteurs établis et l’expérience contem-poraine française New Pop Art qu'il contribue à faire évoluer, représentée par des artistes tels que FC Sofia ou Éric Liot. D’ailleurs, si lors d’une de vos déambulations culturelles fréné-tiques, vos pieds emmitouflés dans vos Moon Boots de rigueur en ces temps de disette so-laire, vous mènent au 8 bis de la rue susdite, fini les apocalyptiques préjugés ! Entrebâillez donc la porte, ce sont les productions d’Éric Liot qui donnent le ton jusqu’au 7 janvier…
… D’un vieux jouet négligemment jeté hors du foyer de l’enfance s’esquisse une idée. L’idée court sur la veine de la planche d’un atelier, remonte le long d’un pied, entre dans la gra-vure d’un œil, dessine l’ébauche d’une œuvre et s’échappe pour redescendre dans le monde de monsieur Liot. En relais, ses doigts agiles la blottissent alors sur un skateboard, la nichent au creux d’une mappemonde. Elle rampe et zigzague jusqu’à ce que des strates d’objets co-
popgalerie
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lorés s’accumulent, s’entrecroisent en puzzles, s’entremêlent et "patchworkent", dans une pléthore de détails, de formes et de couleurs suggérant, par leur vie antécédente, une his-toire, et vous invitent doucement à composer le prélude de celle qui sera vôtre. La technique est un cumul minutieux de myriades de jouets, visuels faisant appel à l’inconscient collectif d’un bon nombre de générations, que ce fin limier a su entreposer au fil de ses va-et-vient. "Explosions" sur les supports ! À la façon des nouveaux réalistes, l’artiste se les est réappro-priées – sans pour autant les dénaturer – suggé-rant un nouveau conte à nos douces prunelles, néophytes ou initiées, en face à face avec cet art peu institutionnel à l’image même de ce qu’est cette galerie...
Si elles ne proposent pas un art revendicatif, ce n’est pas pour autant que les œuvres s’avouent dénuées de contenu.« On représente des artistes qui s’amusent et on s’amuse aussi ». Tel est le maître mot ! Ainsi, ce lieu d’ex-position s’avère t-il être dédié au partage, à l’échange, à la confrontation d’histoires indi-viduelles. Citoyens : « À l’époque son art, à l’art sa liberté ! ».
popgaLerie Laurent strouk 8 bis / 16 rue, Jacques Callot 6e
Tél. : 01 40 46 89 06Ouvert de 10h à 19h du lundi au samedi
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le Bon arrière
SartreLe génie controversé
« Le Progrès, ce long chemin ardu qui mène jusqu’à moi. » Ces quelques mots pourraient aisé-ment résumer l’enfance de Sartre.
Orphelin de père, il est chéri et porté aux nues par un grand-père fasciné. Charles Sweitzer, homme de lettres, éduquera le petit Jean-Paul, dit ‘’Poulou’’, jusqu’à ses
dix ans, l’éveillant autant aux lettres qu’à un nar-cissisme certain.Sartre grandit parmi les livres, Sartre est un prodige, Sartre est félicité chaque jour pour son esprit acéré et son amour de la lit-térature, et il développe une capacité à l’autosatisfaction qui le suivra toute sa vie, ayant parfois raison de sa réputation. En 1946, il emménage avec sa mère, au quatrième étage du 42, rue Bonaparte : vue plongeante sur la terrasse des Deux Magots, où se succèdent Roger Vailland, les frères Prévert, Jean Genet, les surréalistes… Il y restera seize ans. La silhouette du philosophe surplombant en perma-nence les habitués du café, l'un d'eux, le poète Louis Calaferte, le surnommera amicalement "la Chouette Sartricus".
Du lycée Henri IV à Louis-Le-Grand, il prend racine rive gauche, et fait ses armes en tant que fauteur de troubles, souvent à contre-courant, presque anarchi-sant. À ses cotés, Paul Nizan, apprenti écrivain, qui
restera son compère jusqu’à sa mort en 1940. Alors qu’il prépare pour la seconde fois le concours d’agré-gation de philosophie, il rencontre Simone de Beauvoir. Celle qu’il surnomme "Beaver" (le castor) deviendra sa compagne jusqu’à sa mort. Elle sera son amour néces-saire, en opposition aux amours contingentes qu’ils seront amenés à rencontrer tous les deux. Un pacte de poly-fidélité qui en dit long sur la force de caractère
de ces deux personnages, autant que sur le lien indéfectible qui les unit. Le couple prend
ses aises à Saint-Germain-des-Prés, et plus particulièrement au Café de
Flore. En hiver, Beauvoir arrive très tôt le matin et s’installe à côté du poêle. C’est au Flore, pendant la guerre, que Sartre et Beauvoir font la connais-sance de Raymond Queneau,
que Beauvoir rencontre Camus pour la première fois après que
ce dernier ait assisté à la générale des Mouches. Les lieux de littérature
fleurissent autour d’eux, malicieusement étiquetés par Sartre : "Flore : jeune littérature, Deux Magots : vieux littérateurs, Lipp : politique."Participant à l’éclosion de ce centre culturel parisien, précurseurs malgré eux, écumant clubs de jazz et multipliant les rencontres mondaines (Picasso et Dora Maar, Georges Bataille, Jacques Lacan, Georges Braque…), Sartre et Beauvoir voient le quartier évoluer et peu à peu envahi de nouveaux riches et autres tou-ristes. En 1962, ils abandonnent définitivement Saint-Germain pour Montparnasse.
texte cam i lle clance
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le Bon écolotexte eugén i e B lanche
À deux pas de la rue de Rennes et du très chic Bon Marché, un nouveau lieu de rendez-vous pour une escapade gastronomik tout droit venue de l’Antartik.
Tugalik : un mot inventé ? 32 points au scrabble ? Pas du tout : « Tugalik, c’est la traduction de narval (ndrl : la licorne des mers) en inuktitut ! », nous explique Isabelle, la maîtresse de cette nouvelle adresse de la rue Saint-Placide. Parler d’inuits au mois de janvier, cela fait a priori froid dans le dos. Sauf quand il s’agit d’une nouvelle adresse écolo à se mettre sous la dent. Tugalik, c’est un peu une histoire de famille puisque la sœur d’Isabelle a étudié pendant des mois le com-portement alimentaire des inuits, connus pour avoir une des nourritures les plus saines au monde grâce à sa richesse en oméga 3. Le nom de la boutique est un clin d’œil à cette population, qui a su s’adapter à son environ-nement en se nourrissant de produits de proximité. S’ensuit le concept du lieu : proposer une alternative à l’entrecôte-frites ou à ce cher jambon-beurre, tout en offrant à ses clients des petits plats faits maison. Ici, la farine est complète, les aliments sont bio, les fruits et légumes fraîchement ramassés tandis que les cakes salés ET sucrés dorent doucement dans le
four chaque matin. « On facilite la tâche aux clients, qui n’ont plus qu’à choisir. L’équilibre est déjà dans l’assiette ! », annonce la gourmande et pourtant svelte Isabelle. Elle met un point d’orgue à ce que bon et bio soient synonymes de savoureux et parfumé. Au menu aujourd’hui : moqueca de poisson à la brésilienne et son riz complet (on voyage déjà !), mijoté de poulet
au citron qui nous rappelle les bons plats de grand-mère, ou encore un pilaf
d’orge et de boulghour au fenouil et anis pour les végétariens.
Les plus pressés trouveront leur bonheur à emporter avec les formules Nunavut et Manitoba qui allient sa-lades, cakes et desserts à des prix loin de glacer le porte-monnaie (de 7,90 à
11,90). Entre deux soldes frénétiques, Tugalik est aus-
si l’endroit idéal pour un goû-ter vitaminé autour d’un grand
jus de fruits frais et d’une part de cake au citron, à déguster à l’étage de
la boutique lové dans un fauteuil moelleux et couleur ours brun. Un mot pour 2011 ? « Venez nous découvrir, chez les Inuits ! » Courrez-y, vous ne serez pas déçu. Parole d’esquimau !
tugaLik « L’Annexe » 29, rue Saint-Placide 6e www.tugalik.comDu lundi au samedi de 10h30 à 19h30
TRAiTeuR ÉTHiK eT SYMPATHiK !
Tugalik
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le Bon homme
no Comment…22h00. J’attends dans une ambiance ta-misée, veloutée, confortablement installé dans un sofa. un miroir me contemple si-lencieusement. « Monsieur ? » « Oui ? « M. Klemeniuk peut vous recevoir dans 10 mi-nutes ». Mon reflet me trouble et m’invite à divaguer…
Je vous en prie, prenez place ». Devant moi, Thierry Klemeniuk est en train de médi-ter. Il ressemble à un sage attentif en lé-
vitation. Discret, secret, d’une simplicité sans vague, il navigue aux confins du rêve et de la réalité. Pour le rencontrer, il faut s’armer de patience, voyager de planète en planète, vivre mille et une vies. Dans cette vie-là, la nôtre, il nous entrouvre la porte des étoiles. Son rôle ? Indispensable. Sans lui, les étoiles ne brillent pas, oublient de se lever, de se déplacer. Esthète des relations publiques, stratège, organisateur des plus beaux événements, tour à tour direc-teur du Man Ray, coproducteur, notamment
de Bully de Larry Clark… Initiateur de projets insensés, il est le confident et l’associé des plus grandes stars : Salma Hayek, Sean Penn et bien d’autres.
l’instant qui « provoque toujours ta mé-moire » ?Lorsque je produisais l’émission Mon plus Grand moment de Cinéma sur France 2. Beau-coup de stars internationales venaient parler de leurs souvenirs. Une scène m’a vraiment ému, décrite par Cuba Gooding Junior, Le choix de Sophie de Alan J. Pakula. Le choix de Sophie, c’est le moment où elle arrive à trouver un
moyen pour se sauver et sauver un de ses enfants du camp de concentration. Elle doit choisir entre son fils et sa fille. C’était vraiment dur de voir ça, surtout quand
on a des enfants. Quand on a monté la scène pour la diffuser, on a pleuré tout l’après-midi.
quel événement t’a le plus ému ?Un soir, lors du festival du Film de Paris, j’étais
texte Denys B eaumatin / photo romain caBon
Thierry KlemeniuK
“LeS GeNS ONT BeSOiN D’ALLeR VeRS LeS AuTReS.”
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avec Bono, Simply Red et Johnny Depp. Et Bono a commencé à faire un monologue sur mes grandes qualités de communicant, que j’étais un artiste des relations publiques, ça m’a vraiment touché… je suis assez sensible. Je ne dis pas ça pour me mettre en avant. Beau-coup voient le côté relations publiques comme quelque chose de péjoratif : « c’est facile, tu fais le beau, etc. » Pourtant, c’est un métier qui est très dur, il y a sans arrêt des revers, et il faut toujours rester humble pour ne pas perdre la tête et surtout garder les pieds sur terre. Le fait que des stars comme Bono s’en rendent compte, c’était pour moi un vrai compliment.
le sens de la fête ?Les gens ont besoin d’aller vers les autres, de sortir des réseaux sociaux sur Internet qui te
donnent l’impression de vivre des choses qui sont souvent fausses. C’est pour ça que je fais depuis 2010 des soirées avec mon ami le dj ré-sident de L’Alcazar King Sabbah - un artiste génial. Je viens d'organiser le vernissage de Delphine Montebello dans un appartement rue Henri Martin. et bientôt on va program-mer des events circo-burlesques transgéne-rationnels où les gens se retrouvent dans une ambiance festive de 20h à 2h du matin. De multiples expressions artistiques y seront si-multanément mises en valeur dans une quête de perfection et d’illumination.« Monsieur ?! Oh pardon, je me suis endormi. M. Klemeniuk a eu un empêchement. Voulez-vous déplacer le rendez-vous ? Non, merci, je crois que nous venons juste de nous rencontrer ».
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les Bons shopsLes nouveLLes boutiques Du quartier
aRtydandyFoR the LADieS AnD the DAnDieS
Axel Teinturier, 37 ans, a inauguré un nouveau concept de lieu trendy au 1, rue de Fustemberg, en plein cœur de Saint-Germain-des-Près. Visite guidée.
« Sélection d’objets singuliers » : c’est l’idée de ce lieu magique qui agit sur un trentenaire comme une énorme barbe à papa entre les mains d’un enfant de cinq ans. C’est coloré, ça sent bon, ça excite les sens, on a envie de toucher… Bref, ça fait du bien ! Arty-dandy, c’est une atmosphère ludique et conviviale, un mobilier design tout en étant discret, une thématique par mois qui accueille une sélection d’objets proposés par des artistes reconnus ou en devenir. Les créations se volent tour à tour la vedette, titillent nos stimuli et font frémir notre carte bleue. Chaque coin de table est une découverte, une idée, une surprise. C’est une chance pour nous car cette large proposition d’objets uniques, pertinents et pleins d’humour, est très acces-sible (à partir de 2 euros). On craque pour des cartes postales de l’artiste Louise Bourgeois, un tee-shirt de la marque Never Again, un bougeoir de la créatrice Marianne Guedin ou une colonne de l’architecte Alessandro Mendini. En deux mots, Artydandy donne juste envie…
Artydandy 1, rue de Furstemberg 6e
Tél. : 01 43 54 00 36 - www.artydandy.comOuvert du lundi au samedi de 10h à 19h
CaRole fakIel expéRIenCe
Cette créatrice curieuse et touche-à-tout ouvre une boutique-maison à son image, à deux pas des invalides.
Architecte d’intérieur de formation, Carole Fakiel a toujours travaillé dans la mode et la décoration. De-puis cinq ans, elle fait évoluer sa ligne de vêtements au gré de ses coups de cœur. Aujourd’hui, elle ouvre une boutique pour le moins insolite : il s’agit égale-ment d’un appartement ! Un salon, une chambre, une cuisine qui est aussi une salle de bains… et une convivialité non feinte. Photographies, livres, coussins, linge de maison : la décoration sert un espace multi-fonctionnel rempli de meubles à roulettes. « Nomade dans l’âme, j’ai toujours eu la passion des maisons et, plutôt que de me faire une boutique, j’ai préféré un appartement. Et attention, le décor peut chan-ger… » Côté produits, on y trouve du prêt-à-porter, et surtout des tops, « tout ce qui se met sur un jean » nés en Inde. Le credo : une allure « rock’n’roll d’ins-piration ethnique, mais revisitée ». On craque aussi sur des pots et des moutons retournés fabriqués en Turquie. Connaisseuse du 7e (elle y vit depuis long-temps), Carole Fakiel se sent comme un poisson dans l’eau dans sa boutique : « je passe beaucoup moins de nuits chez moi ! ». On la comprend.
Carole Fakiel experience 38, rue Fabert 7e
Tél. : 09 53 15 95 77 - carolefakiel.com
Par Sophie RosemontPar chloé Verry
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Les bons shops
7CamICIeitALiAn chRomAti
Le Tourville, l’École Militaire, une avenue en-neigée par ces belles journées d'hiver… Tout à coup, rayures et couleurs attirent votre regard. Mais quelle est donc cette boutique qui surprend l’œil ? On entre…
Tout à l'intérieur y est ordonné et méticuleusement rangé... On découvre tout d’abord de fabuleuses col-lections de chemises rayées, décalées, à la coupe par-faite. Le créateur de la ligne, qui lança sa marque au début des années 90, et qui créa Sadler en premier lieu, nous habille d'élégance tout en évitant soigneu-sement la sobriété.
En effet, vous qui pensiez avoir trouvé l'exception du magasin, c’est-à-dire une chemise blanche unie, dé-trompez-vous. Un effet de style apparaît sur un bou-ton, un revers rayé d'un blanc cassé, ou bien même d’un beau violet tant qu'on y est, et vous rappelle qu'ici on ne s’ennuie pas. Vous devez interpeller, mais avec chic. Avec son arm design, son originalité, sa person-nalité unique et son 100 % coton, fabriquée en Italie, la chemise n'est plus ce qu'elle était.
Mesdames, ne vous inquiétez pas, vous n'êtes pas laissées pour compte. Une gamme spécifique, plus féminine et cintrée, est faite pour vous ! Accompagnez ces élégantes chemises d’un gilet 100 % coton, lui aussi, et d'une amusante paire de boutons de
manchettes, design "piments rouges" – à l'italienne bien sûr. Et soyez certain(e)s de ne plus jamais sortir incognito.
Chez 7Camicie, le credo est d’être intouchable dans le décalé. Fleurs, pois et carreaux… Ils sont tous à votre service pour être encore plus avant-gardiste dans l'avant-garde. Ces merveilles sont à votre dis-position dans une multitude de coloris et de tailles, du S au XXXXL. Quatre "X" oui ! Portables au travail comme en soirée, et à des prix tout à fait abordables. Dorénavant, vous n'aurez plus d'excuses pour ne pas vous vêtir.
Ce look adorable vous a charmé ? Pour les petits, une petite pensée, un petit rayon de soleil, habillez vos bambins de ces sublimes rayures pour les rendre en-core plus craquants qu'ils ne le sont déjà. Chemises, boutons de manchettes, boxers, gilets et maintenant chemises à capuche... amovible, s’il vous plaît. 7Cami-cie ne fait pas dans la demi-mesure, et offre un look qui vous sera envié de tous !
7Camicie italian Chromati 43, avenue Bosquet 7e Tél. : 01 45 55 23 31Du lundi au samedi de 10h30 à 19h30
© A
lexa
ndre
Pic
art
Par Allison Setbon
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Marie Mercié
le Bon artisan
dans la tête d'une Chapelière
texte clémentine s isomBat / photo i r is l . sull i van
La renommée de Marie Mercié n’est plus à faire. Chapelière depuis 1986, elle réalise des collections qui s’exportent à travers le monde entier. Comptant de grands noms parmi ses clientes (Bernadette Chirac, la Princesse Diane de France, Judith Godrèche, Milla Jovovich, etc.), Marie Mercié garde sa tête chapeautée sur ses épaules, avec une aisance déconcertante. Découverte d’une femme qui aime par-dessus tout s’amuser.
Née à Fontainebleau et diplômée d’His-toire de l’Art et d’Archéologie, Marie Mercié aime trop de choses pour
n’avoir qu’une vie. Après avoir été journaliste et plasticienne, elle se lance dans la chapellerie. En 1987, elle ouvre une première boutique pa-risienne, puis s’installe en 1991 dans son ac-tuelle, rue Saint-Sulpice. En 1995, elle reçoit le trophée Whirpool de la Femme en Or pour la Mode : elle est alors une réelle icône pari-sienne.
« Les chapeaux sont comme des bijoux, nous ex-plique-t-elle, on peut les porter tous les jours, ou les sortir pour les grandes occasions. En plus d’être des accessoires de mode, ils ont d’abord une fonc-tion pratique. Ils protègent du soleil, du froid, des
regards… L’essentiel, c’est surtout de s’amuser. » Philosophie de vie à laquelle Madame Mercié ne déroge pas ! C’est en suivant ses envies – et ses coups de tête – qu’elle en est arrivée là. Et elle est avant tout une femme de création : en 2001, elle crée une collection de bijoux, La fli-bustière de l’Armada, ses expositions Le Jardin imaginaire et Les amis de Marie Mercié au Bon Marché attirent curieux et professionnels. Elle publie également Voyage autour d’un chapeau et Les chapeaux de Marie Mercié. Et si vous pensez qu’elle va s’arrêter là, c’est mal la connaître ! En juillet dernier, elle fait le vernissage de sa nouvelle collection d’objets en tout genre, et personne ne peut prédire où tout cela va la
mener. « La mode, c’est fait pour s’éclater et s’exprimer ! Les Parisiennes sont encore trop frileuses et trop timorées
pour y arriver véritablement. Il suffit d’aller au Japon pour découvrir des styles qui allient l’élé-gance, l’expression et l’amusement. Il n’existe pas de gens qui ont des "têtes à chapeau" à qui tout peut aller, développe-t-elle, chacun trouve cha-peau à sa tête à partir du moment où ce dernier est en accord avec sa personnalité. »
Ses chapeaux sont loin de lui monter à la tête. Marie Mercié reste une femme simple, qui malgré sa popularité et le succès de ses créa-
“CHACuN TROuVe CHAPeAu À SA TêTe”
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tions, tisse aussi des liens forts avec ses clientes, dont elles comptent aujourd’hui certaines parmi ses meilleures amies. De rencontres en expériences, elle a travaillé dans l’univers du ci-néma, elle a coiffé de grandes actrices, s’est liée d’amitié avec certaines (dont Sabine Azéma : Le Mystère de la Chambre Jaune, Le Parfum de la Dame en Noir, La Chambre des Officiers, etc.). Aujourd’hui styliste pour ses deux collections annuelles de chapeaux, qui sait ce qu’elle fera dans quelques années ? Sa boutique de la rue
Saint-Sulpice vaut le détour, que ce soit pour la rencontre, pour acheter ou simplement pour s’émerveiller devant l’univers de cette femme étonnante.
marie merCié 23, rue Saint -Sulpice 6e Tél. : 01 43 26 45 83 - [email protected]
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les Bons p'tits diaBlestexte et photo eugén i e B lanche
BontonUne île aux enfants…et aux parents !incontournable de la mode parisienne pour enfants, cette véritable institution de la rue de Grenelle impose son style arc-en-ciel de-puis bientôt 11 ans, pour le plus grand bon-heur des kids et de leurs parents.
Derrière Bonton, se cache Thomas, fils de Marie-France et Bernard Cohen, fonda-teurs de la marque Bonpoint, plus ré-
cemment créateurs du concept store solidaire Merci. La mode enfantine dans les gênes, il a développé sa propre enseigne qui se veut moins classique, plus branchée même, au sein d’un espace étonnant et féerique logé dans un im-mense loft blanc.
À l’étage, une véritable chambre d’enfant est recréée et expose mobilier et linge de maison. Gros coussins en liberty amoncelés, lampe champignon façon Disney, petites voitures au sol et draps fuchsia légèrement défaits : on s’y croirait ! Au rez-de-chaussée, sur des portants en fer, la collection de vêtements pour les petits
loups que l’on peut habiller de 0 à 12 ans. De la mignonne barboteuse vert pop (48 euros),au sweat à capuche rouge chaperon (58 euros), en passant par la veste d’officier pour nos préados (95 euros), ce qui est sûr c’est que pour jouer à la poupée, il faudra mettre le prix. Mais pour quelques euros, on pourra toujours se rendre dans le corner Bazar, véritable caverne d’Ali Bonton (Baba, pardon !) où 1 001 petits cadeaux rigolos s’entremêlent : poissons rouges design (5 euros), pansements imprimés cupcakes (8 euros) ou badges « J’aime pas les épinards » (3 euros), pour afficher ses opinions et ressortir de la boutique, avec le fameux petit sac en toile et à étoiles, comble du chic rive gauche…
bonton82, rue de Grenelle 7e
Tél. : O1 44 39 09 20Ouvert du lundi au samedi de 10h à 19hwww.bonton.fr
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ElliotApprenti Guitar Hero
texte et photo soph i e rosemont
elliot, 8 ans, cache sa timidité derrière sa mèche aussi longue que blonde. On le ren-contre un dimanche après-midi après les devoirs et avant le goûter, heure ô combien stratégique ! il nous explique que de toutes les matières, c’est la guitare qu’il préfère.
Quelle est ta passion, dans la vie ?J’aime bien le sport, sauf le basket. Ça, c’est pas trop mon truc. Sinon, j’aime
bien jouer de la guitare.
Et tu en fais souvent ?Un peu, quand même. Je prends des cours particuliers à la maison depuis deux ans. Mes parents aussi prennent des cours – après moi, on se partage l’heure du professeur ! Le lundi, je vais au solfège, ensuite je vais à la chorale et le mardi, j’ai guitare. Et quand je ne fais pas de musique, je fais du sport.
Qu’as-tu appris comme chansons à la guitare ?J’ai appris La Panthère Rose, Le Lion est mort
ce soir, James Bond, Mon Beau Sapin...
Tu aimerais faire partie d’un groupe plus tard ?Je ne sais pas trop. Pas forcément, je peux jouer tout seul aussi…
Et si tu devais faire autre chose ?Si je n’étais pas musicien, je serais archéologue. Une fois, avec mes parents, on a trouvé des fossiles dans une pierre quand on était à l’étranger. C’était génial, on en a ramené dans des chaussettes ! Mon ancienne baby-sitter était archéologue, et là elle est partie au Mexique. Je trouve ça bien comme métier, parce qu’on voyage beaucoup.
Mais tu sais, quand on est dans un groupe de rock, on part souvent en tournée…Oui, j’ai ces deux possibilités. Mais archéologue, c’est peut-être plus sérieux !
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retrouvez encore plus de bons plans surwww.leBonbon .fr
retrouvez encore plus de bons plans surwww.leBonbon .fr
© Yohann Vassilou
la gardienne était en or
le conte est Bontexte et photo son ia pavli k
Béatrice rochaune bonne fée au caractère bien trempé veille sur le numéro 5 de la rue Dupin de-puis presque 30 ans. Mme Rocha, Béatrice de son prénom, nous reçoit un soir de tem-pête pour nous parler de son parcours.
Ce mercredi, la neige tombe fort sur Paris et bloque les transports. Béatrice garde son téléphone à proximité : sa
cousine qui vient de Lisbonne en avion a du retard.
Arrivée en France en 1970, Béatrice a fui la dictature portugaise et s’installe à 19 ans dans le 6e. Apprentie bou-langère à La Mirabelle, elle apprend le fran-çais à la vitesse grand V, puis passe huit ans à l’hôtel Aviatic, rue de Vaugirard. En 1981, un peu par hasard, elle entend qu’on cherche une nouvelle gardienne au 5, rue Dupin. Elle présente son dossier. Il est retenu… Une sonnerie retentit. C’est Jean-Louis, son mari, ancien informaticien à l’hôpi-tal Necker, qui appelle de Roissy. « Ils n’arrive-
ront pas avant 2h du matin ! Je me suis faite belle parce qu’on devait sortir avec ma cousine. C’est une présentatrice télé assez connue au Portugal… Marta Leite Castro ! » Le brushing n’était donc pas pour nous ? « Elle a fait des émissions en direct de la Tour Eiffel ! »
Dans les années 80, entre les ménages et les repassages, Béatrice s’occupe d’enfants du quartier. « Les enfants, c’est la vie. Ils pleurent, ils rigolent, ils font des bêtises. » Elle les emmène jouer dans le square Boucicaut ou le jardin rue de Babylone. Ils écoutent ensemble du fado et
Maria Bethania. Le Top 50 tourne à l’heure brési-lienne avec La Lambada. Quand elle leur explique que ça veut dire gifle en portugais, ils n’en revien-
nent pas. « L’immeuble a changé. Avant, les femmes qui y habitaient ne travaillaient pas ou étaient à la retraite. Alors, on se voyait la journée. Aujourd’hui, elles travaillent toutes et ont de bons postes. On se voit moins, mais on a des échanges sympathiques. » Béatrice aime apprendre et grâce à son métier, elle a appris beaucoup :
“QuAND Tu eS GARDieNNe, C’eST TOi L’âMe De L’iMMeuBLe.”
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« quand tu es gardienne, tu t’occupes de la pro-preté de l’immeuble, tu donnes à manger au chat, tu arroses les fleurs, mais tu n’es pas que cela. C’est toi l’âme de l’immeuble. »
Bientôt la retraite. Elle pourra retourner à la chapelle Notre-Dame de la Médaille Miracu-leuse. Se partager entre son appartement de Fafe et Paris la réjouit. « Ce que j’aime ici, c’est l’animation. Je me sens chez moi, j’ai mes amis, ma fille et ma petite-fille, mes habitudes, mais ses racines, on ne les change pas. » Une nouvelle aventure se présente : redécouvrir le Portugal qu’elle voit toujours à travers des yeux d’ado-
lescente, avec ses grands-mères aux longues robes et aux tabliers noirs.
On revient le lendemain pour la photo. Marta est arrivée à minuit. La neige a fondu dans la cour.
ses aDressesChapelle Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse 140, rue du Bac 7e
Jardin de l’institut des Missions étrangères 30, rue de Babylone 7e
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le Bon agendaagenDa Des manifestations CuLtureLLes
EXPOSITIONS
Le 13 janvier - Vernissage de l’expo-sition consacrée à Goudji à la Galerie Claude Bernard. Jusqu’au 23 janvier - Au Service des Tsars : La garde impériale russe au Musée de l’Armée. Dans le cadre de l’Année France-Russie 2010, le musée de l’Armée et le musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg proposent une exposition consacrée à l’his-toire de la garde impériale russe, bénéficiant de plus de 150 superbes pièces comme des peintures, des uniformes, des armes et des objets d’art.Jusqu’au 15 janvier - FormElles à l’Ins-titut Hongrois de Paris. La femme dénudée dans la photographie hongroise, un bien joli thème…Jusqu’au 15 janvier - Signes et matières à la Galerie Orenda.Du 19 janvier au 29 mai - Écrins im-périaux, splendeurs diplomatiques
du Second Empire au Musée national de la Légion d'Honneur et des ordres de la chevalerie. Rassemblant des décorations, des véritables bijoux sertis de diamants, émeraudes ou rubis, cette exposition d’une élégance folle ravit les yeux tout en nous faisant voyager dans l’histoire du XIXe siècle. Jusqu’au 31 janvier - Under The Gun de Philippe Perrin au Musée Maillol. À ne pas rater ! Jusqu’au 20 février, Romain Gary, des
Racines du ciel à La Vie devant soi au Musée des Lettres et des Manuscrits. Pour les amateurs de la prose poétique, désespé-rée et cependant pleine d’espoir de Romain Gary, une exposition riche de textes et de documents souvent inédits, voire inconnus.
Romain Gary (1975) © Jeanloup Sieff/Agence Vu
eNFANTS8 janvier à 10h30 et 30 janvier à 14h30 Atelier Et le charme opéra au Musée d’Orsay. Destiné aux 5-7 ans, cet atelier se décline en pratiques ludiques, créatives et visuelles. Durée : 2h. Réservation souhaitable et achat du lundi au vendredi de 14 h à 17 h au 01 40 49 47 50.
CONCERTS
Le 22 janvier à 18h - Soirée jazzy avec le Steve Lehman Octet au Musée du Quai Branly. Saxophoniste de haute voltige et de re-nommée internationale, Steve Lehman a pour habitude de surprendre son public en multipliant les effets sonores. Sur scène, il s’entoure de huit musiciens virtuoses, et fait de chacun de ses concerts un moment musical d’exception. Nos oreilles vont apprécier !Le 14 janvier à 20h30 - Concert du Gos-pel Dream à l'Église de Saint-Germain-des-Près.
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Le bon agenDa
THÉÂTRE
Jusqu'au 29 janvier - La Folle Épopée de Stan Kokovitch, acteur, au théâtre du Lucernaire.Du 6 au 30 janvier - Le Vrai Sang, créé et mis en scène par Valère Novarina au Théâtre de l’Odéon.Du 19 janvier au 20 février - La Ma-ladie de la famille M. mise en scène par Fausto Paravido au théâtre du Vieux Colombier.Du 19 au 21 janvier - Phèdre mis en scène par Gilbert Ponté au Théâtre Adyar.eNFANTSJusqu’au 30 mars - Jacques Offenbach et la mouche enchantée au Théâtre de Nesles. Cette « fantaisie lyrique pour le jeune public » (dès 5 ans) met en scène le célèbre compositeur Jacques Offenbach se transfor-mant en mouche invisible pour pouvoir suivre et commenter la vie des gens. Joli synopsis !
CINÉMA
Du 5 au 8 janvier - Rétrospective des films de Serguei Eisenstein au Reflet Médicis.Jusqu’au 8 janvier - Sofia Coppola expose des photographies de son nou-veau film, Somewehere, au Bon Marché. Un bien bel avant-goût de ce qui nous attend sur grand écran.
ET ENCORE...
SHOPPiNGwww.faubourgsaintgermain.comPour les férus d’Art Déco comme de bijoux à l’ancienne, cet e-shop comblera tous leurs désirs les plus fous. Hommage à l’ambiance intemporelle du quartier de Saint-Germain-des-Près, le site propose « une sélection de pièces de joaillerie d'exception au luxe intemporel, fabriquées par de prestigieuses Maisons depuis 1925 ».
7 For All Mankind version Rive GaucheLes jeans délurés de 7 For All Mankind prennent leur aises à l’angle rue du Four et rue de Rennes : 80 mètres carrés, cela vaut le détour. www.7forallmankind.com
CONFÉReNCeSLe 8 janvier 2011 à 14h30, conférence du réalisateur français Patrice Leconte au Musée d’Orsay.
les Bonnes adressesRÉGIE PUBLICITAIRE06 48 26 92 [email protected]
Le Bonbon est imprimé sur du papier issu de forêts gérées durablement, sur un site labellisé imprim-vert avec des encres végétales. Ne pas jeter sur la voie publique.
1/7cam i c i e ita l ian c h r o mati
43, avenue Bosquet 7e
Tél. : 01 45 55 23 31
2/ s eq uo ia
13, rue Dupont des Loges 7e
Tél. : 01 45 55 20 44
3/acu it i s
117, rue de Rennes 6e
Tél. : 01 45 44 13 81
4/ hD D i n e r
25, rue Francisque Gay 6e
Tél. : 01 43 29 67 07
5/ har ry c o v e r
133, rue Saint-Dominique - 208, rue de Grenelle
36, rue de Bourgogne 7e - Tél. : 01 53 59 94 42
6/ m usée g rév i n
10, boulevard Montmartre 9e
Tél. : 01 47 70 85 05
7/ l a i n e & l i n
47, rue du Cherche-Midi 6e
Tél. : 01 45 44 26 05
8/ i n st itut D e B e auté B i o n o p e g
69, rue d'argout 2e
Tél. : 01 42 33 15 54
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