Parcours Frédéric KOENIG

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Le parcours de Frédéric KOENIG Le parcours de Frédéric KOENIG (16.1.1914 – 25.1.1944) 1

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Il s'agit du parcours professionnel et militaire, mais comme "Malgré nous" de Frédéric KOENIG

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Le parcours de Frédéric KOENIGLe parcours de Frédéric KOENIG(16.1.1914 – 25.1.1944)

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Introduction

Frédéric a rédigé cinq curriculum vitae :

– deux en Alsacien et en vers : portant le même titre « D' Kannes Fritz als Metzier ! » (Kannes étant la déformation de Johannes pour distinguer les différentes lignées de Koenig), « Le Koenig Frédéric en Boucher ». Ils retracent son parcours professionnel :

– l'un rédigé à la fin ou à l'issue du service militaire en Tunisie, mais non daté ;

– l'autre écrit au Simserhof le 5 novembre 1939.

– trois autres en Allemand :

– l'un en vers, vraisemblablement rédigé au Simserhof ;

– un autre, daté du 27 décembre 1942, destiné à être joint au dossier d'inscription à l'examen du brevet de maîtrise de la Chambre des métiers ;

– le dernier, sous forme de brouillon non daté, rédigé à LIST sur l'île de Sylt (au dos figure un début de brouillon de CV de Nikolaus FISCHER, né à PETITE-ROSSELLE, mais habitant, a priori, GROSTENQUIN -57- où il a fréquenté l'école communale.

Si ces CV permettent de mieux connaître son parcours tant personnel que professionnel, ils ne donnent que peu d'indications sur les quatre "mobilisations" dont trois dans l'armée française, et une seule, mais fatale, dans la Wehrmacht. Pour ces parcours "militaires", et notamment le dernier, les lettres qu'il a écrites ou celles de sa Margot qu'il n'a plus reçues, sont précieuses : pour les informations qu'elles contiennent mais aussi pour leur valeur sentimentale.

Il est bon de commencer ce parcours de seulement 30 ans par une chronique généalogique de Frédéric avant de le vivre en trois épisodes : du Volksberg au Simserhof (une première fois), du Simserhof au Simserhof (une seconde fois) via Petite-Rosselle, pour finir de Petite-Rosselle à Wolgowo. Ce parcours, qui reste inachevé, a poussé et pousse encore à la recherche pour savoir : où, quand, comment ?

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Chronique familiale de Frédéric KOENIGétablie sur 3 générations.

Frédéric KOENIG voit le jour le vendredi 16 janvier 1914 à Volksberg (67290).Il est le fils légitime de Jean (Johann) KOENIG, Service des eaux, âgé de 43 ans et de Sophie VOLLMER, Cultivatrice, âgée de 30 ans. A sa naissance, il a deux frères: Jean (né en 1912), Henri (né en 1908).

En 1919, ses parents quittent Volksberg (67290) pour Rothbach (67340) où il fréquente l'école communale de 1920 à 1928 dont il sera « libéré » - selon sa propre expression dans son curriculum vitae du 27 décembre 1942 – comme meilleur élève de la commune au certificat de fin d'études.

Voulant devenir agriculteur, il travaille avec son père pendant une année. Mais au bout de cette année, son père, toujours de bon conseil, éveilla en lui l'envie de devenir artisan. C'est ainsi qu'il a été en apprentissage de boucher-charcutier du 15 octobre 1929 au 15 octobre 1932. Le 9 mars1933 il est reçu à l'examen de "Compagnon Boucher".

Il effectue son service militaire du 29 avril 1935 au 15 octobre 1936 au 62ème Régiment d'artillerie à TUNIS (Tunisie).

Son père Jean meurt le 15 avril 1937, Frédéric est âgé de 23 ans.

Il s'unit avec Marguerite GRALL, Bonne d'enfants, la fille de Louise GRALL.Ce couple aura un enfant :-Jean-Louis né en 1941.

Ils se marient le jeudi 8 juin 1939 à Langensoultzbach (67360).

Le 22 mai 1941 naît son fils Jean-Louis. Frédéric est âgé de 27 ans.

Frédéric KOENIG est déclaré « Mort pour la France » le mardi 25 janvier 1944, à l'âge de 30 ans, à Wolgowo.

Ceci pour la chronique généalogique. Mais le vrai parcours ne fait que commencer.

Génération 2

Jean-Louis KOENIG voit le jour le jeudi 22 mai 1941 à Petite-Rosselle (57540).Il est le fils légitime de Frédéric KOENIG, Boucher-Charcutier, âgé de 27 ans et de Marguerite GRALL, Bouchère, âgée de 21 ans.

Jean-Louis sera Trésorier Principal du Trésor Public.

Jean-Louis est baptisé à Petite-Rosselle le 15 juin 1941, il a moins d'un an.

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Son père Frédéric meurt le 25 janvier 1944, Jean-Louis est âgé de 2 ans.

Il s'unit avec Lydie, Marie-Antoinette BECKER, Professeur des Ecoles, la fille légitime d'Erwin, Nicolas BECKER et de Hélène PAWLAK.Ce couple aura deux enfants :-Isabelle, Guyllène, Frédérique née en 1967. -Christophe, Frédéric, Gilles né en 1970.

Ils se marient le vendredi 17 août 1962 à Petite-Rosselle (57540).

Le 9 septembre 1967 naît sa fille Isabelle. Jean-Louis est âgé de 26 ans.

Le 24 avril 1970 naît son fils Christophe. Jean-Louis est âgé de 28 ans.

Sa mère Marguerite meurt le 8 mars 1974, Jean-Louis est âgé de 32 ans.

Génération 3

1.1

Isabelle, Guyllène, Frédérique KOENIG est née le samedi 9 septembre 1967 à Saint-Avold (57500).Elle est la fille légitime de Jean-Louis KOENIG, Trésorier Principal du Trésor Public, âgé de 26 ans et de Lydie, Marie-Antoinette BECKER, Professeur des Ecoles, âgée de 26 ans.

Isabelle sera Contrôleur du Trésor Public.

1.2

Christophe, Frédéric, Gilles KOENIG voit le jour le vendredi 24 avril 1970 à Saint-Dié (88100).Il est le fils légitime de Jean-Louis KOENIG, Trésorier Principal du Trésor Public, âgé de 28 ans et de Lydie, Marie-Antoinette BECKER, Professeur des Ecoles, âgée de 29 ans. A sa naissance, il a une soeur Isabelle, Guyllène, Frédérique (née en 1967).

Christophe sera Chef de Centre chez Adrexo.

Il s'unit avec Marylène, Anne, Suzanne DELASSUS, Préposée.

Ils se marient le samedi 28 avril 2001 à Dargies (60210) et divorcent le 16 septembre 2008 à Bordeaux (33000).

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Chronique de l'ascendance de Frédéric KOENIG

Première génération

1.Frédéric KOENIG est né le 16.janvier.1914 à Volksberg, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Il est décédé le 25.janvier.1944 à Wolgowo, , , ,RUSSIE,.

Frédéric a été Boucher-Charcutier.

Frédéric a épousé Marguerite GRALL, fille de X X et Louise GRALL, le 8.juin.1939 à Langensoultzbach, 67360, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Marguerite est née le 14.août.1919 à Langensoultzbach, 67360, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Elle est décédée le 8.mars.1974 à Forbach, 57600, Moselle, Lorraine,FRANCE,, et a été enterrée à Petite-Rosselle, 57540, Moselle, Lorraine,FRANCE,.

Marguerite a été Bouchère.

Deuxième génération

2.Jean (Johann) KOENIG est né le 10.novembre.1870 à Volksberg, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Il est décédé le 15.avril.1937 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Jean a épousé Sophie VOLLMER.

Jean a été Cultivateur.

3.Sophie VOLLMER est née le 25.octobre.1883 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Elle est décédée le 1.octobre.1949 à Haguenau, 67500, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

Sophie a été Cultivatrice.

Troisième génération

4.Jean KOENIG est né le 17.octobre.1835 à Volksberg, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Il a épousé Sophie FREITAG le 5.février.1866 à Volksberg, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

5.Sophie FREITAG est née le 10.septembre.1842 à Weiterswiller, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Elle est décédée à ?, , , ,,.

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6.Philipp VOLLMER est né le 8.septembre.1850 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Il est décédé à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Philipp a épousé Sophie GUTBUB le 11.octobre.1871 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

Philipp a été Maréchal ferrand.

7.Sophie GUTBUB est née le 7.juillet.1851 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Elle est décédée le 6.janvier.1888 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

Quatrième génération

8.Jean Georges KOENIG est né le 13.février.1802 à Volksberg, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Il est décédé le 25.janvier.1877 à Volksberg, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Jean a épousé Magdalena BIEHLER le 26.février.1823 à Volksberg, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

Jean a été Cultivateur.

9.Magdalena BIEHLER est née le 9.août.1800 à Volksberg, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Elle est décédée en 1875.

12.Philipp VOLLMER est né le 8.décembre.1826 à Bischholtz, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Il est décédé à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Philipp a épousé Elisabeth GÖTTER le 15.mai.1849 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

Philipp a été Hufschmied (Maréchal ferrand).

13.Elisabeth GÖTTER est née le 19.juin.1827 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Elle est décédée le 13.septembre.1852.

14.Jean-Georges GUTBUB est né le 1.mars.1821 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Il est décédé le 5.novembre.1901 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Jean-Georges a épousé Elise GRAFF le 9.juin.1842 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

15. Elise GRAFF est née le 20.juillet.1820 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Elle est décédée le 29.novembre.1895 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

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Cinquième génération

16.Hans Georg KOENIG est né le 10.juillet.1774 à Volksberg, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Il est décédé le 3.juin.1806 à Volksberg, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Hans a épousé Salomé ROTH le 9.avril.1799 à Volksberg, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

Hans a été Tailleur de pierres.

17.Salomé ROTH est née le 14.juillet.1777 à Volksberg, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Elle est décédée le 27.mars.1829 à Volksberg, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

18.Johann BIEHLER est né en 1765. Il est décédé le 7.mai.1831 à Volksberg, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Johann a épousé Sophie FUERSTENBERGER le 21.janvier.1787 à Waldhambach, 67430, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

Johann a été Cultivateur.

19.Sophie FUERSTENBERGER est née en 1764 à Volksberg, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Elle est décédée le 27.octobre.1848 à Volksberg, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

24.Jacob VOLLMER est né le 28.août.1792 à Bischholtz, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Il est décédé le 19.janvier.1848 à Bischholtz, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Jacob a épousé Eva RICHERT le 24.décembre.1812 à Bischholtz, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

Jacob a été Cultivateur.

25.Eva RICHERT est née le 24.décembre.1792 à Uhrwiller, 67350, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

26.Jacob GÖTTER est né le 25.octobre.1795 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Il est décédé le 10.février.1874 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Jacob a épousé Sophie EIDMANN le 27.février.1819 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

27.Sophie EIDMANN est née le 23.février.1798 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Elle est décédée le 7.mars.1872 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

28. Georg Jacob GUTBUB est né le 6.janvier.1800 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Il est décédé le 3.octobre.1829 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Georg a épousé Elisabeth Marie GANGLOFF le 4.mai.1820 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

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29.Elisabeth Marie GANGLOFF est née le 3.avril.1801 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Elle est décédée le 4.juin.1850 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

30.Frédéric GRAFF est né le 1.juillet.1794 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Il est décédé le 30.août.1868 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Frédéric a épousé Catharina EHRHARDT le 28.avril.1813 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

Frédéric a été Agriculteur (Landwirth).

31.Catharina EHRHARDT est née le 18.octobre.1793 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Elle est décédée le 12.décembre.1829 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

Sixième génération

32.Johann KOENIG est né le 23.octobre.1745 à Volksberg, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Il est décédé le 18.octobre.1816 à Volksberg, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Johann a épousé Genova (Eva) OHEIM le 29.juillet.1766 à Tieffenbach, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

Johann a été Maçon.

33.Genova (Eva) OHEIM.

34.Johann Philipp ROTH est né le 30.mars.1751 à Volksberg, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Il est décédé le 14.novembre.1798 à Volksberg, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Johann a épousé Johanetta HOCH le 15.octobre.1771 à Volksberg, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

35.Johanetta HOCH est née le 25.avril.1748 à Oermingen, 67970, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Elle est décédée le 26.mars.1817 à Volksberg, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

36.Johann Michael BIEHLER est né le 10.juin.1732 à Struth, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Il est décédé le 25.juin.1814 à Volksberg, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Johann a épousé Henrietta BREHM le 11.novembre.1756 à Waldhambach, 67430, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

Johann a été Meunier.

37. Henrietta BREHM est née le 21.février.1728 à Lorentzen, 67430, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Elle est décédée en 1788.

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38.Daniel FUERSTENBERGER est né le 15.août.1737 à Rosteig, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Il est décédé le 12.décembre.1774 à Volksberg, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Daniel a épousé Christina Margaretha MEDER.

Daniel a été Laboureur.

39.Christina Margaretha MEDER est née le 13.avril.1725 à Volksberg, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Elle est décédée le 16.janvier.1817 à Volksberg, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

48.Philipp VOLLMER est né en 1763 à Bischholtz, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Il a épousé Marguerite SCHWEYER.

Philipp a été Cultivateur.

49.Marguerite SCHWEYER est née en 1768 à Schillersdorf, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Elle est décédée le 28.avril.1825 à Bischholtz, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

50.Johannes RICHERT est décédé le 15.mars.1807. Il a épousé Anna Maria KIEFER le 10.janvier.1775 à Uhrwiller, 67350, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

51.Anna Maria KIEFER est née à Uhrwiller, 67350, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

52.Johann GÖTTER est né en 1750 à , , , ,BUNDESREPUBLIK DEUTSCHLAND,. Il est décédé le 9.mars.1820 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Johann a épousé Maria BLIESS.

53.Maria BLIESS est née en 1753 à Uhrwiller, 67350, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Elle est décédée le 15.avril.1835 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

54.Johann Adam EYDMANN est né le 23.janvier.1756. Il est décédé le 4.septembre.1842. Johann a épousé Catharina KÖLL.

55.Catharina KÖLL est née le 25.juillet.1769.

56.Philipp GUTBUB est né le 27.mars.1781 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Il est décédé le 19.mars.1852 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Philipp a épousé Marie Elisabeth FORLER le 18.février.1799 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

57.Marie Elisabeth FORLER est née le 23.août.1779 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Elle est décédée le 28.mars.1841 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

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58.Georges GANGLOFF est né en 1766 à Pfaffenhoffen, 67350, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Il est décédé le 20.juin.1810 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Georges a épousé Marie LÄNDLER le 20.mars.1799 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

59.Marie LÄNDLER est née le 13.décembre.1766 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Elle est décédée le 6.mars.1820 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

60.Georges GRAFF est né le 20.novembre.1767. Il est décédé le 22.juillet.1842 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Georges a épousé Marguerite, Catherine, Barbe SCHMIDT.

61.Marguerite, Catherine, Barbe SCHMIDT est née le 1.juillet.1764 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Elle est décédée le 2.juillet.1828 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

Septième génération

64.Johann Georg KOENIG est né le 30.mars.1717 à Tieffenbach, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Il est décédé le 27.mars.1789 à Volksberg, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Johann a épousé Anna Catherina SCHOCH le 17.janvier.1741 à Volksberg, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

Johann a été Maçon.

65.Anna Catherina SCHOCH.

66.Reinhard OHEIM est né à Volksberg, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Il est décédé en 1766. Reinhard a épousé Margaretha MICHELS.

67.Margaretha MICHELS.

68.Matthias ROTH est né le 24.mars.1707. Il est décédé le 16.juin.1754 à Volksberg, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Matthias a épousé Anna Maria PHILIPPI le 5.novembre.1737 à Volksberg, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

Matthias a été Forgeron.

69.Anna Maria PHILIPPI est née en 1716. Elle est décédée le 20.novembre.1781 à Volksberg, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

70.Jacob HOCH est né en 1712 à Medieshall, , , ,,. Il est décédé le 18.juillet.1764 à Oermingen, 67970, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Jacob a épousé Maria Elisabeth WAGNER

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le 23.avril.1737 à Oermingen, 67970, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

Jacob a été Vacher journalier.

71.Maria Elisabeth WAGNER est née le 21.juin.1711 à Keskastel, 67260, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Elle est décédée le 3.février.1766 à Oermingen, 67970, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

72.Ulrich BÜHLER (BIEHLER) est né le 23.juillet.1677. Il est décédé le 9.mai.1759 à Struth, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Ulrich a épousé Maria Margaretha COLIN.

Ulrich a été Tonnelier de STRUTH.

73.Maria Margaretha COLIN est née le 1.décembre.1696. Elle est décédée le 6.juin.1749 à Struth, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

Suisse française

74.Henrich BREHM est né à Neerach, 8173, Zurich, Zurich,SUISSE,. Il a épousé Barbara NN..

Henrich a été Gärtnerknecht.

75.Barbara NN..

76.Christian FUERSTENBERGER est né en 1699. Il est décédé le 20.août.1773 à Rosteig, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Christian a épousé Sophia REUTENAUER.

Christian a été Verrier.

77.Sophia REUTENAUER est née en 1712. Elle est décédée le 5.octobre.1778 à Rosteig, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

78.Hans Adam MEDER est né le 5.avril.1699 à Volksberg, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Il est décédé le 5.février.1768 à Volksberg, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Hans a épousé Maria Margaretha BERON le 22.février.1724 à Waldhambach, 67430, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

Hans a été Aubergiste.

79. Maria Margaretha BERON est née le 27.octobre.1703 à Weislingen, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

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100.Johann Adam RICHERT.

102.Georg KIEFER.

104.Christian GÖTTER est né à , , , ,BUNDESREPUBLIK DEUTSCHLAND,. Il a épousé Barbara WEISS.

105.Barbara WEISS est née à , , , ,BUNDESREPUBLIK DEUTSCHLAND,.

106.Johann BLIESS est né à Uhrwiller, 67350, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Il a épousé Fr TRAUTTMANN.

107.Fr TRAUTTMANN est née à Uhrwiller, 67350, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

108.Jean-Georges EYDMANN est né le 15.novembre.1733. Il a épousé Maria SCHMIDT.

109.Maria SCHMIDT est née le 6.janvier.1738.

110.Georg KÖLL est né à Bischholtz, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Il a épousé Barbara MÜLLER.

111.Barbara MÜLLER est née à Bischholtz, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

114.Jean-Philippe FORLER est né le 28.novembre.1748 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Il est décédé le 12.avril.1807 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Jean-Philippe a épousé Christine KARCHER le 19.janvier.1773 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

115.Christine KARCHER est née le 21.janvier.1749 à Offwiller, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Elle est décédée le 28.avril.1818 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

116.Johann GANGLOFF est né à Pfaffenhoffen, 67350, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Il a épousé Maria SCHMUCK.

117.Maria SCHMUCK est née à Pfaffenhoffen, 67350, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

118.Nicolas LÄNDLER est né en 1741. Il a épousé Marie JÜLLIG.

119.Marie JÜLLIG est née le 14.septembre.1741 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Elle est décédée le 2.mars.1812 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

120.Mathias GRAFF est né le 20.février.1721 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Il est décédé le 31.mars.1797 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Mathias a épousé Eva METZ.

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121.Eva METZ est née en 1737.

122.Johann Jacob SCHMIDT est né le 14.septembre.1723 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Il est décédé le 6.septembre.1780 à Rothbach,

67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Johann a épousé1 Maria Catharina

GUTBUB le 10.janvier.1747 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

123.Maria Catharina GUTBUB est née le 15.janvier.1726 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Elle est décédée le 13.octobre.1769 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

Huitième génération

128.Hans Nicolaus KOENIG est né le 15.octobre.1676 à Fénétrange, 57930, Moselle, Lorraine,FRANCE,. Il est décédé le 8.avril.1729 à Puberg, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Hans a épousé Anna Christina SCHEURER en 1714 à Waldhambach, 67430, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

Hans a été Maître d'Ecole à PUBERG.

129.Anna Christina SCHEURER est née le 20.octobre.1684. Elle est décédée le 8.octobre.1745 à Volksberg, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

132.OHEIM a épousé Margaretha MICHELI (PHILIPPI).

133.Margaretha MICHELI (PHILIPPI).

136.Hans Georg ROTH est décédé en 1740. Il a épousé Anna Barbara SCHMIDT le 20.janvier.1693 à Neuwiller-lès-Saverne, 67330, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

Hans a été Tailleur, instituteur.

137.Anna Barbara SCHMIDT est née en novembre.1672. Elle est décédée le 11.janvier.1718.

138.Georg Hans PHILIPPI est né le 2.mars.1645 à Volksberg, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Il est décédé le 12.août.1715. Georg a épousé Anna Ottilia NN..

Georg a été Kirchenschaffner.

139.Anna Ottilia NN. est née en 1672. Elle est décédée le 10.avril.1742 à Volksberg, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

13

Page 14: Parcours Frédéric KOENIG

140.Johann Adam HOCH est né en 1678 à Medieshall, , , ,,. Il est décédé le 22.juin.1731 à Oermingen, 67970, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Johann a épousé Dorothéa NN..

141.Dorothéa NN. est née en 1686. Elle est décédée le 14.février.1752 à Oermingen, 67970, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

142.Johann Georg WAGNER est né en 1668. Il est décédé le 1.juin.1716 à Keskastel, 67260, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Johann a épousé Maria Barbara FISCHER le 15.juillet.1698 à Keskastel, 67260, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

143.Maria Barbara FISCHER est née en 1674. Elle est décédée le 4.mars.1715 à Keskastel, 67260, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

156.Johann Adam MEDER est né le 25.février.1660. Il est décédé le 30.mai.1732 à Volksberg, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Johann a épousé Margaretha FRIES.

Johann a été Tisserand.

157.Margaretha FRIES est née le 1.mars.1661. Elle est décédée le 12.septembre.1748 à Volksberg, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

158.Hans Nicolaus BERON est né en 1671. Il est décédé en 1750. Hans a épousé Anna Christine GERSHEIMER le 3.juin.1698 à Waldhambach, 67430, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

Hans a été Meunier à Fixenmühle.

159.Anna Christine GERSHEIMER est née le 23.janvier.1678 à Waldhambach, 67430, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Elle est décédée le 12.février.1720 à Weislingen, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

228.Jean-Jacques FORLER est né le 21.janvier.1717 à Bischholtz, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Il est décédé le 22.mars.1798 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Jean-Jacques a épousé Eva Barbara REISS le 30.janvier.1748 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

229.Eva Barbara REISS est née le 17.octobre.1721 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Elle est décédée le 19.septembre.1757 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

238.Mathias JÜLLIG est né en 1716. Il est décédé le 9.avril.1785 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Mathias a épousé Marie Elisabeth GROSS le 22.septembre.1740 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

14

Page 15: Parcours Frédéric KOENIG

239.Marie Elisabeth GROSS est née le 8.mai.1718 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Elle est décédée le 3.mai.1781 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

240.Johann Jacob GRAFF est né à Eckartswiller, 67700, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Il est décédé le 6.mars.1736 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin,

Alsace,FRANCE,. Johann a épousé2 Anna Elisabeth LEININGER le

19.avril.1714 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

Johann est décédé(e) le le 6.mars.1736.

241.Anna Elisabeth LEININGER est née en 1688 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Elle est décédée le 6.novembre.1767 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

Anna est né(e) le en 1688 Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Elle est décédé(e) le le 6.novembre.1767 Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

246.Hans Adam GUTBUB est né en 1694 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Il est décédé le 13.février.1735 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Hans a épousé Catharina GURTNER.

247.Catharina GURTNER est née en 1690 à Seelhof, , , Hessen,BUNDESREPUBLIK DEUTSCHLAND,. Elle est décédée en 1740.

Neuvième génération

256.Ruberto KOENIG est né à Dortmund, , , ,BUNDESREPUBLIK DEUTSCHLAND,. Il est décédé en 1714. Ruberto a épousé Anna Barbara NN..

Ruberto a été Maître d'Ecole à Fénétrange de 1675 à 1678.

257.Anna Barbara NN..

258.Philippe Burckhard SCHEURER a épousé Anna Elisabeth NN..

Philippe a été Echevin à WALDHAMBACH.

259.Anna Elisabeth NN..

272.Hans Jacob ROTH est décédé le 16.février.1673 à Neuwiller-lès-Saverne, 67330, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Il a épousé Anna Maria REISS.

15

Page 16: Parcours Frédéric KOENIG

Hans a été Boucher.

273.Anna Maria REISS est née le 16.novembre.1641 à Neuwiller-lès-Saverne, 67330, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

274.Johann Matthias SCHMIDT est né le 21.octobre.1641 à La Petite-Pierre, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Il est décédé le 21.novembre.1695 à Waldhambach, 67430, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Johann a épousé Catharina ENSMINGER le 14.novembre.1665 à La Petite-Pierre, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

Johann a été Aubergiste.

275.Catharina ENSMINGER est née en 1646. Elle est décédée le 14.juin.1708 à Waldhambach, 67430, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

276. (Hensel Lips) PHILIPPI est décédé le 27.mai.1687 à Volksberg, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Il a épousé Anna Maria HESSER le 16.janvier.1644 à Volksberg, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

Hensel a été Kirchenzensor.

277.Anna Maria HESSER est née en 1611. Elle est décédée le 22.avril.1690.

284.Lorenz WAGNER.

Lorenz a été "Meier".

286.Jost FISCHER est né en 1644. Il est décédé le 6.février.1725 à Keskastel, 67260, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Jost a épousé Elisabetha BECKER.

Jost a été "Meier".

287.Elisabetha BECKER est née en 1650. Elle est décédée le 17.septembre.1715 à Keskastel, 67260, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

312.Hans Niclaus MEDER.

316.Georg Hans BERON est né le 13.octobre.1645. Il est décédé le 8.novembre.1700 à Weislingen, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Georg a épousé Anna Margareth NN..

317.Anna Margareth NN. est née en 1646. Elle est décédée le 25.novembre.1711 à Weislingen, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

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Page 17: Parcours Frédéric KOENIG

318.Johann Nicolaus GERSHEIMER est né en décembre.1648. Il est décédé le 16.décembre.1722 à Waldhambach, 67430, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Johann a épousé Anna Christina NN..

Johann a été Echevin.

319.Anna Christina NN. est née en 1645. Elle est décédée le 19.avril.1708 à Waldhambach, 67430, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

458.Jean-Philippe REISS est né le 6.mai.1694 à Pfaffenhoffen, 67350, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Il est décédé le 20.février.1770. Jean-Philippe a épousé Anne-Marguerite LEININGER en 1717 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

459.Anne-Marguerite LEININGER est née le 6.avril.1696. Elle est décédée le 20.octobre.1775 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

478.Jean-Adam GROSS est né en 1693 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Il est décédé le 1.juin.1741 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Jean-Adam a épousé Marie-Suzanne WAMBACH.

479.Marie-Suzanne WAMBACH est née le 17.mars.1696 à Griesbach, , Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

480.Matthieu GRAFF est né en 1663. Il est décédé le 29.avril.1713 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Matthieu a épousé Anna Margaretha NN.

481.Anna Margaretha NN.

482.Johann Christian LEININGER est né le 7.août.1659 à Woerth, 67360, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Il est décédé le 27.décembre.1738 à Rothbach, 67340,

Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Johann a épousé3,4

Anna Elisabeth SCHWAB en 1683 à Froeschwiller, 67360, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

483.Anna Elisabeth SCHWAB est née le 21.décembre.1659 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Elle est décédée le 6.janvier.1708 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

492.Hans Adam GUTBUB est né en décembre.1676. Il est décédé le 23.décembre.1712 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Hans a épousé Maria Esther MOSER.

493.Maria Esther MOSER est née le 26.novembre.1672 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Elle est décédée le 6.mars.1729 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

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Page 18: Parcours Frédéric KOENIG

494.Michael GURTNER est né en 1660 à Diemtigen, 3754, Berne, Espace Mittelland,SUISSE,. Il est décédé en 1730. Michael a épousé N N.

495.N N est née en 1655. Elle est décédée en 1720.

Dixième génération

544.Georg Hans ROTH.

Georg a été Serrurier.

546.Georg REISS est décédé le 23.janvier.1674 à Neuwiller-lès-Saverne, 67330, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Il a épousé Eva Maria MUSCULUS le 2.février.1641 à Neuwiller-lès-Saverne, 67330, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

Georg a été Maître d'école.

547.Eva Maria MUSCULUS.

548.Johann August SCHMIDT est décédé le 11.octobre.1664 à La Petite-Pierre, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Il a épousé Anna Amalia MANN le 7.février.1637 à La Petite-Pierre, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

Johann a été Cordonnier.

549.Anna Amalia MANN est née le 12.décembre.1619 à Fénétrange, 57930, Moselle, Lorraine,FRANCE,. Elle est décédée le 4.décembre.1666 à La Petite-Pierre, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

550.Georg ENSMINGER.

Georg a été "Schultheis" à WALDHAMBACH (Bas-Rhin).

552.Hensel PHILIPPS a épousé Dorothea STOCK.

1600 ?

553.Dorothea STOCK.

1600 ?

554.Georg HESSER est décédé en 1644. Il a épousé Anna NN. le 20.août.1644 à La Petite-Pierre, 67290, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

Georg a été Schmelzer à FROHMUHL.

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Page 19: Parcours Frédéric KOENIG

555.Anna NN..

624.Friederich MEDER.

918. Johann Christian LEININGER est imprimé en tant que #482 à la page 9.

919. Anna Elisabeth SCHWAB est imprimé en tant que #483 à la page 9.

958.Johann, Cornelius WAMBACH est né le 29.janvier.1668 à Mertzwiller, 67580, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Il est décédé le 11.septembre.1709 à Griesbach, , Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Johann, a épousé Anne-Marie MALLO le 23.janvier.1691 à Griesbach, , Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

959.Anne-Marie MALLO est née le 25.juillet.1670 à Niederbronn-les-Bains, 67110, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

966.Nicolas SCHWAB est né en 1620. Il est décédé le 9.août.1695 à Rothbach,

67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Nicolas a épousé5 Marguerite NN à

Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

Nicolas est né(e) le en 1620. Il est décédé(e) le le 9.août.1695 Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

967.Marguerite NN est née en 1628. Elle est décédée le 26.juin.1695 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

984.Hans Niclaus GUTBUB est né en 1649 à , , , ,SUISSE,. Il est décédé le 25.janvier.1705 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Hans a épousé Margaretha N.

Hans a été Müller und Schultheiss.

985.Margaretha N est née en août.1648 à , , , ,SUISSE,. Elle est décédée le 12.avril.1724 à Rothbach, 67340, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

986.Hans Jörg MOSER est né en 1640 à Affoltern am Albis, 8910, Zurich, Zurich,SUISSE,Suisse). Il est décédé en 1690. Hans a épousé N N.

987.N N.

Onzième génération

1092.Tobias REISS.

Tobias a été Pasteur à BALBRONN.

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Page 20: Parcours Frédéric KOENIG

1094.Basilius MUSCULUS a épousé N. NN..Basilius a été Pasteur à RITTERSHOFFEN.

1095.N. NN..

1098.Mathis MANN est décédé le 6.décembre.1638 à Fénétrange, 57930, Moselle, Lorraine,FRANCE,.

Mathis a été Aubergiste à FENETRANGE (Moselle).

1918.Magnus MALLO est né en 1645. Il est décédé le 14.juillet.1714 à Niederbronn-les-Bains, 67110, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Magnus a épousé Maria JUNG le 27.novembre.1669 à Niederbronn-les-Bains, 67110, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

1919.Maria JUNG est née en 1646. Elle est décédée le 18.juillet.1714 à Griesbach, , Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

Douzième génération

2188.Wolfgang MUSCULUS est né @#DJULIAN@ 1528 à Dorlisheim, 67120, Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,.

habite HERBORN (Allemagne)

3836.Melchior MALLO est né en 1600. Il est décédé le 29.novembre.1668 à Griesbach, , Bas-Rhin, Alsace,FRANCE,. Melchior a épousé Margaretha NN en 1630.

3837.Margaretha NN est décédée en 1664.

13. génération

4376.Wolfgang MUSCULUS est né @#DJULIAN@ 8 SEP 1497 à Dieuze, 57260, Moselle, Lorraine,FRANCE,. Il est décédé @#DJULIAN@ 30 AUG 1563 à BERNE (Suisse). Wolfgang a épousé Margaretha BARTH.

Wolfgang a été Pasteur à DORLISHEIM de 1527-1529.

Voir texte publi sur le site Union Protestante Libralevoir aussi le site de Grard Botz

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Page 21: Parcours Frédéric KOENIG

4377.Margaretha BARTH.

14. génération

8752.Antoine MEUSEL (MAUSSLEIN) a épousé Angélique SARTORIA (SCHNEIDER).

Antoine a été Tonnelier.

8753.Angélique SARTORIA (SCHNEIDER).

8754.Andreas BARTH.

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Page 22: Parcours Frédéric KOENIG

Un parcours de seulement 30 ans

Le parcours de Frédéric Koenig n'aura duré que 30 ans, mais il donne le vertige !

- de Volksberg au Simserhof une première fois en passant par la Tunisie ou le parcours professionnel et militaire français ;

- du Simserhof à Petite-Rosselle et retour au Simserhof, pour une seconde fois ;

- de Petite-Rosselle à Wolgowo ou le parcours dans la Wehrmacht.

Le plus surprenant est le parcours professionnel : le compagnonnage (cf. son CV).

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Page 23: Parcours Frédéric KOENIG

De Volksberg au Simserhof.

L'essentiel de ce parcours est tiré du CV "D' Kannes Fritz als Metzier" et complété avec des éléments contenus dans les autres CV.

Né le 16 janvier 1914 à Volksberg (67), il est le dernier de trois garçons. Il a deux frères, Henri, né en 1908 et Jean, né en 1912. Henri est son demi-frère car sa mère, Sophie Vollmer, a été mariée en premières noces à Henri Muller, qui est décédé le dimanche 7 novembre 1909 à l'âge de 33 ans, Sophie Vollmer avait 26 ans. Elle s'est remariée avec Jean Koenig.

Après la guerre, la famille déménagea à Rothbach (67), lieu de naissance de sa mère.

Il y fréquenta l'école communale et n'abandonna jamais la place de premier, malgré ses mauvaises notes en écriture et en dessin !

A l'âge de sept ans, il reçut un coup de pied d'un cheval (chez son oncle Jacques (Jakob) Vollmer, propriétaire de l'ancien relais de poste et maréchal ferrant). Il a failli perdre la vue et ... le nez. Il fut turbulent, pas toujours obéissant mais toujours travailleur. Un peu plus tard il aida déjà aux champs, dans la forêt ou à la maison.

En sortant de l'école, il vint en aide pendant un an à son père qui préférait le voir apprendre un métier.

C'est ainsi qu'il décida de devenir boucher, "und ging als Metzger in die weite Welt hinaus". Il est vrai que pour l'époque et compte-tenu des moyens de communication le monde était grand, même s'il tournait autour de l'Alsace et de la Moselle mais aussi via la Tunisie.

Il commença donc à seize ans son apprentissage à Rothbach, chez le boucher Charles (de Metzier Charles, ainsi appelé au point de ne plus connaître son vrai nom de famille ! = NUNGE). Comme tout le monde se moquait de lui, car le Charles lui faisait charrier du fumier plutôt que de faire des saucisses ou décorer les galantines ! Il s'est mis en colère et il est parti. Chez le Guscht (en fait Philippe Grasser) à Offwiller (67) juste au-dessus de Rothbach, il commença peu de jours après.

Là il y eut parfois des engueulades comme des grondements de tonnerre, mais quelques semaines plus tard il pouvait abattre et découper une bête tout seul et pour la charcuterie il n'y eut pas de problème. Car tout ce que Guscht lui montrait était facilement assimilé. Pour lui, le Guscht resta un vrai maître. Celui-ci le gratifia d'ailleurs d'une conduite "très bien" sur son certificat d'apprentissage.

Le 9 mars 1933 il se présenta et réussit l'examen de compagnon de boucher-charcutier.

Il partit de chez Guscht, sachant travailler, pour aller chez Krafft à Reischshoffen (67) où il ne resta que cinq jours, car "sans travail le sang se fige dans les pieds" !

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Page 24: Parcours Frédéric KOENIG

Il alla ensuite chez Meier Henner (Henri) à Zinswiller (67) en extra jusqu'à Noël.

Puis, ce fut un peu plus loin, chez Bour à Illkirch (67). Là ce qui lui plut, c'est quand le patron disait "demain matin à 4 (5) heures ...". Là il y avait du travail et il y resta sept mois. Mais une luxation de la hanche l'obligea à une hospitalisation et à un arrêt de travail de dix semaines.

Il recommença à travailler chez Kirschbaum à Ingwiller (67), mais peu de travail et donc peu de salaire. Il quitta pour aller chez Helstetter Freddel (Alfred) où le travail ne manquait pas, mais ce ne fut que pour dépanner, un compagnon était malade. Puis il alla chez "Schägel" (Jacques) qui était de la famille de Helstetter.

Là le travail ne manquait pas et comme Frédéric connaissait son métier, le patron n'avait pas "besoin de le réveiller". Mais un jour, pour des raisons bien particulières, il y eut une engueulade qui fit qu'il repartit, bien que le patron ne voulait pas le laisser partir.

Il alla chez Schliffer à Zinswiller (67) où le travail était agréable, seule "la Madame avait des cheveux sur les dents", ce qui veut dire qu'elle était mauvaise langue. Il y resta les sept mois jusqu'à son service militaire.

Ainsi, il fit son service militaire, "comme c'est de coutume", en Afrique plus précisément en Tunisie, au 62ème Régiment d'Artillerie à Tunis : avec le grade de .... « cuistot » !

Il y resta dix sept mois : il y faisait si chaud que "les chiens se mettaient presque à hurler et que les cochons s'enfouissaient deux mètres sous terre" !

Au retour, il resta quelques jours à la maison pour aider son père et sa mère à rentrer le regain. Puis, un dimanche après-midi arriva le boucher Georges de Baerenthal (57) qui lui demanda de venir travailler chez lui. Tout reprit comme avant, et plus il y en avait plus il travaillait avec plaisir. Il resta quatre mois, car il a eu un différend (c'est sûrement un euphémisme !) avec la "vieille" qui voulait que son frère prenne la place de Frédéric. Il partit sans beaucoup de regrets : ne jamais se laisser marcher sur les pieds par qui que ce soit.

Comme il l'aurait parié, il retrouva une embauche quatre jours plus tard à Yutz (57) chez Armbruster Charles. Il a été bien reçu, mais le patron lui fit comprendre qu'il avait besoin de quelqu'un de plus âgé pour encadrer les apprentis. Il insista en disant qu'il était assez "vieux" et qu'il savait tout faire. Tout se passa bien pendant quatre mois, puis le patron a cédé le commerce à son neveu Georges de Pfaffenhoffen (ce nul !) chez qui il resta encore trois mois.

Il alla chez Kehr à Thionville (57) d'où il partit six semaines plus tard parce que la Madame a refusé le vin au repas. Le même jour il fut embauché par Breit où le travail lui plaisait, mais il était mal rémunéré. Comme le patron ne voulait pas donner d'avantage il est allé voir chez Samuel. Il y fut deux mois avant de tomber gravement malade.

Pendant quatre mois il ne put rien faire : il croyait que ses os allaient se rompre.

Après quoi, il alla à Petite-Rosselle (57) chez Salzig Pierre où il ne se

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Page 25: Parcours Frédéric KOENIG

plaisait pas du tout, car le Pierre n'était pas un vrai boucher : il "travaillait à l'envers et rien n'avance mais tout recule, pas d'ordre et pas de savoir-faire".

Après sept mois, il prit des congés mais se retrouva, huit jours après (en septembre 1938), pour une première fois au Simserhof (57), pour "faire la guerre nous a-t-on dit et une semaine plus tard ils nous ont renvoyés dans nos foyers".

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Page 26: Parcours Frédéric KOENIG

Du Simserhof à Petite-Rosselle

Il alla à Puttelange (57), chez Schien, "le plus beau des beaux" : du travail par dessus la tête et rien à manger ! Au bout de 48 heures, il donna son congé et partit pour Langensoultzbach (67), chez Stoeckel.

Là-bas tout marcha à merveille. Au bout de cinq mois ... il vit pour la première fois... sa chère Margrid ! Elle lui plut et il "lui promit qu'elle pourra un jour, en tant que sa femme, lui cuisiner son repas" !

Promesse tenue, Frédéric (25 ans depuis le 16 janvier) et Marguerite (20 ans le 14 août prochain) se marient le jeudi 8 juin 1939 à Langensoultzbach (Bas-Rhin).

Le jeudi 15 juin 1939, soit exactement une semaine après leur mariage, ils ouvrent sa boucherie à PETITE-ROSSELLE (Moselle) !1

Malgré les difficultés et les embûches rencontrées, la boucherie allait de mieux en mieux : ouverte avec un seul compagnon, elle en occupera trois dix semaines plus tard !

Mais sa joie fut de courte durée. Mobilisé le jeudi 24 août 1939 (10 jours après les 20 ans de Marguerite !) Frédéric est affecté au Simserhof - ouvrage de la ligne Maginot au Légeret (Moselle) - au 150ème Régiment d'artillerie de position où il « officie » dans la cuisine des officiers, jusqu'au 1er juillet 1940.

De cette période, peu de documents (lettres, cartes, etc) subsistent. Il ne reste que la mémoire des récits que faisait Marguerite :

La boucherie était fermée, Marguerite n'ayant qu'une expérience de deux mois en tant qu' « apprentie bouchère ». Elle séjourna chez sa belle-mère, Sophie née VOLLMER à ROTHBACH (Bas-Rhin). De là, elle allait à vélo jusqu'au Simserhof au LEGERET (Moselle). Aujourd'hui, par la route il faut 37 minutes pour parcourir les 32 km. A l'époque, le trajet passait le plus souvent par des chemins de forêt dans une région pour le moins vallonnée. Par monts et par vaux, la route était sûrement plus courte, mais le trajet plus long ! L'amour a toujours donné des ailes, c'est bien connu !

Frédéric est fait prisonnier par les Allemands le lundi 1er juillet 1940 ; il est libéré le vendredi 12 juillet 1940.

Il retrouva un magasin pillé et complètement dévasté. Il ne restait plus qu'à tout reconstruire.

1 La raison de ce mariage précipité : impossible pour Frédéric, qui devait se prononcer pour signer ou non le bail, d'imaginer ouvrir sa boucherie et de laisser sa Margot à 100 km de là.

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Le mercredi 18 septembre 1940 il peut rouvrir sa boucherie, devenue Metzgerei.

Il avait réussi, avec ténacité, à réunir le nécessaire pour redémarrer.

Malgré beaucoup de travail, il décide de passer le brevet de maîtrise (pardon : die Meisterprüfung !) et se porte candidat le 27 décembre 1942, après avoir suivi des cours par correspondance. Il termine son CV par une phrase qui ne laisse aucun doute sur sa détermination : "Je suis convaincu qu'à l'issue de cet enseignement, je réussirai mon brevet de maîtrise avec succès."

Il fut reçu le mercredi 18 août 1943 avec la note :

- 2 (bon) pour la partie pratique,

- 2 (bon) pour la partie théorique du métier,

- 3 (satisfaisant) pour la partie commerciale générale.

Tout semblait pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles - pour l'époque -, car servir des Sturmführer, SA et autres SS, n'était pas vraiment de son goût, mais que faire ?

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De Petite-Rosselle à Wolgowo

Cette partie sera la plus longue, la plus douloureuse, car reconstituée à partir de ses lettres, mais aussi celles, non parvenues, de sa chère Margot et de celles de quelques camarades.

Dix jours après sa réussite au brevet de maîtrise, le dimanche 29 août 1943 il est incorporé (malgré lui) dans la Wehrmacht et affecté à la 2./5. Marine Ersatzabteilung à LIST sur l'île de SYLT, "zum umschulen" (rééduquer !) comme il le dira dans une de ses lettres du 6 octobre 1943.

Dès le lendemain, il écrit une première lettre expédiée de la gare de Metz dans laquelle il relate le début de son voyage : dans la nuit de dimanche à lundi ils ont dormi à Saint-Avold (57), à 25 kilomètres de Forbach, 32 de Petite-Rosselle ! De là, ils sont repartis avec le train rapide de 7h28 pour Metz d'où le voyage devrait continuer avec le train de 11 heures en direction de la Belgique(?) où ils recevraient leur paquetage, puis direction la Ostküste (la côte est). Il estima qu'il valait mieux avoir été incorporé aujourd'hui que dans 15 jours ou quatre semaines dans les Grenadiers. Sa FP (Feldpost Nummer) était alors 58.900 B.

Le jeudi 2 septembre 1943, il était à Kiel et venait d'être affecté à la Marine Artillerie, sur le plancher des vaches. De toute évidence, le Stellungsbefehl (l'avis d'incorporation) ne devait mentionner que Marine, faisant craindre une affectation en mer. A priori, son"ischias" lui a sauvé la mise, du moins le pensait-il. Il écrivit qu'il n'irait sûrement pas si vite en R. (Russie), "je pense même jamais".

Ce n'est que le lendemain qu'ils reçurent leur paquetage "tout neuf, tout chaud".

Son adresse : Marineannahm. - 6. Kompanie - Stabsabteilung 2A. d. O. - Gr. Nr. 2581 Kiel.

Le mardi 7 septembre 1943, il était déjà à List sur l'île de Sylt. A midi, ils avaient pris leur premier repas à List et on venait de leur affecter lit et placard. Le repas de midi avait été bon et suffisant. Le soir, sauf le mardi et le vendredi, repas froid : viande en boîte (le "singe" allemand) avec le pain et du café. Et comme on était vendredi, le repas du soir sera chaud.

Il parle d'un certain Wagner, que Margot était sensée connaître et avec qui il partageait les victuailles amenées avec eux ou reçues par colis. Etait-il de Rosselle, Forbach, etc ? Vraisemblablement. Il parle aussi d'un "pauvre bougre", jeune et sans famille, à qui il donne ses cigarettes (Frédéric ne fumait pas) et qui "mange avec eux, tant qu'il y en a. Dieu ne peut que récompenser de tels actes et l'intérêt général prime l'intérêt particulier".

Et pour conclure cette lettre, un petit mouvement d'insubordination qui aurait pu lui coûter cher sous la forme d'un poème en français :

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"Alsace ma PatrieJe t'aimerais toujoursTu m'as donner (sic) la vieet j'y ai vécu les plus beaux jours."

Le mercredi 8 septembre 1943 ils ont eu droit à une séance de cinéma de 2 à 4 : un Bavaria Film dont le titre était "Hauptsache glücklich" (l'important c'est d'être heureux !).

Il a cru devoir rassurer en disant que rien n'a été fait contre les Alsaciens-Mosellans et il se réjouissait de devoir accompagner le lendemain le "Zugführer" à la boucherie du village !

Cette lettre comporte une nouvelle adresse :M.A Fr. Koenig (Marineartillerist Fritz Koenig)2/5 A.f. K.Barr. 16 A.List auf Sylt.

Dans la lettre du jeudi 9 septembre 1943, il est à nouveau question de Wagner, mais cette fois-ci il précise de "Marienau", donc un forbachois. Il s'en prend aux Italiens, ces traîtres, à cause de qui les choses (la fin de la guerre, ..) n'iront pas aussi vite que lui l'espérait (faisant allusion sans doute à la capitulation des Italiens de la veille).

Le dimanche 12 septembre 1943 le moral est loin d'être au beau fixe. Il remontera dans l'après-midi après la victoire au foot-ball de l'équipe des Alsaciens sur l'équipe phare de la compagnie par 8-3. Outre des cigarettes, il demande à Margot de lui envoyer un petit morceau de bon savon, car avec la Rif Zeife il a le visage en feu !

La lettre du mardi 14 septembre 1943 révèle quelque chose de neuf sur les camarades de chambre ou du groupe : il était question de faire venir leurs épouses et outre Mme Wagner, il y aurait Mme Teutsch de Schoeneck et Mme Aman de Stiring. Évidemment son souhait était que sa Margot vienne aussi.

Donc, jusqu'ici sont connus quatre Mosellans : Nicolas Fischer (grâce au brouillon de CV ) Wagner de Marienau, Teutsch de Schoeneck et Aman de Stiring-Wendel.

Le mercredi 15 septembre 1943 c'est la prestation de serment (Vereidigung) ce qui dans l'armée française correspondait à la présentation au drapeau. Mais le plus important est bien sûr la réception de la première lettre de Margot et surtout l'annonce qu'elle a rouvert la boucherie. Il y voit un moyen pour obtenir une permission spéciale que la commune devrait demander, une permission "d'au moins trois semaines", pour assurer le changement d'exploitant ! A priori, Margot était à Langensoultzbach tout de suite après le départ de Frédéric. Elle vient donc juste de revenir à Petite-Rosselle, "seule, sans Hansi avec toi". Dans sa lettre, Frédéric lui prodiguent des conseils pour le règlement de la taxe sur le chiffre d'affaires et l'impôt sur le revenu ! Un flot de conseils aussi dans sa lettre du jeudi 16 septembre 1943 : mais seulement si tu le

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veux, tout en souhaitant si fort qu'elle le veuille que cela s'entend dans son écriture, de continuer l'exploitation de la boucherie. N'ayant eu jamais à connaître de toutes ces formalités et autres, Margot a dû en avoir le tournis !

Dans la lettre du samedi 18 septembre 1943, il est à nouveau question que certains camarades (notamment Teutsch et Wagner) veulent faire venir leurs épouses. Ce jour, Wagner fête son premier anniversaire de mariage et a une petite fille de trois semaines.

Le mercredi 22septembre 1943, il est de nouveau de garde. Wagner et Teutsch, et un gars de Béning (?) ont fait une demande pour faire venir leurs épouses. Par ailleurs, il demande l'adresse d'un marin Kaiser Willi (avec qui il a discuté devant la porte !) pour un dénommé Becker René, de Strasbourg, qui est avec lui.

Sur Sylt il n'y a priori rien à voir, ou pas grand-chose : Barwacker Kaserne, Kolonie Häuser und Dünen ! Ecrit-il dans sa lettre du vendredi 24 septembre 1943. Dans une des trois lettres qu'il vient de recevoir de Margot, il apprend que "Philippe a été blessé ... il était comme un frère pour moi" 2. En répondant à une demande de Margot, il décrit leur uniforme : "Nous sommes en gris comme les autres autour de nous mais avec des "Auflagen" jaunes comme les troupes du Sud et une ancre de marine sur l'épaule. Nous devions avoir des tenues de sortie de marin, mais il n'y en avait plus pour nous". Ceci explique peut-être pourquoi dans la citation pour mémoire du Volksbund une des fiches fait état de "Matrose".

Source : http://www.lexikon-der-wehrmacht.de/Uniformen/Gliederung.htm

2 Phillip est d'Offwiller (voir sa lettre du 29.11.1943), un compagnon boucher.

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Le samedi 25 septembre 1943, la matinée fut consacrée au nettoyage de la chambre et l'après-midi à la revue de détails ! Tout fut OK. Il remplace comme chef de chambrée le Polonais qui a été affecté dans une autre chambre. Moins anecdotique, l'annonce par Oma (Wiess) que le Bäecke Fritzel a été porté disparu. Ce garçon est le fils du boulanger et restaurateur où Oma Wiess était cuisinière, bonne et même nurse. C'est elle qui avait quasiment élevé ce Fritzel.

Wagner, Teutsch et le camarade de Béning ont obtenu l'autorisation de faire venir leurs épouses du 1° au 31 octobre.

Le mercredi 29 septembre 1943, il est convaincu de pouvoir obtenir une "permission courte de cinq jours" temps de transport compris : 1 jour aller, 1 jour retour, reste 3 jours !

Le samedi 2 octobre 1943, nouvelle revue de détails.

Dans la lettre du même jour, il fait mention de l'"administration" qui les régit :ainsi pour obtenir cette permission spéciale, il convient d'adresser la demande à partir de Petite-Rosselle au Wehrbezirkskommando, d'où tout partira immédiatement à Kiel à la 2. A. d. O (?).

Dans la lettre du lundi 4 octobre 1943 il est question d'une Mlle Engel qui serait au guichet de la poste à Cocheren (57), soeur d'un "collègue" qui est parti avec lui pour List.

Au cours de cette période Margot a dû aller plusieurs fois aux abris par suite

des attaques sur Sarreguemines et environs, selon les nouvelles reçues par Frédéric.

Par métaphore, il fait comprendre à Margot dans sa lettre du vendredi 15 octobre 1943 qu'il n'a pas été déclaré apte à servir en mer.

Selon sa lettre du lundi 18 octobre 1943, leur formation devrait se terminer bientôt. Ceux qui les ont précédés de six semaines ont ensuite été affectés à Memel (en Lituanie) et Stettin (Pologne).

A un camarade de Forbach qui rentrait en permission de convalescence il donna une lettre datée du mardi 19 octobre 1943, écrite en ... français et contenant des "consignes" pour faire avancer les choses en vue d'une permission pour ouverture du magasin.

Le vendredi 5 novembre 1943, Wagner qui était parti en permission et qui n'arriva chez lui que le lundi 1° novembre à 5 heures du matin, fut rappelé et était déjà de retour. Le lendemain, il devait rejoindre un autre commando.

Le mercredi 10 novembre 1943, ils avaient une soirée "camaraderie" et pour cette occasion, il composa quelques vers humoristiques dédiés aux instructeurs et gradés. Il relate cela dans une lettre du jeudi 11 novembre 1943 écrite au crayon (presque toutes jusqu'ici étaient écrites à la plume) !

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Une seconde lettre écrite à la plume et également datée du jeudi 11 novembre 1943 est assez troublante : il y parle d'une permission passée à laquelle il pense, décrivant tout ce que sa Margot lui avait offert de mieux, de même que son fils qui lui témoigna combien il l'aimait et qui savait déjà que son père avait été parti depuis longtemps et devait repartir. Il n'avait pas eu de permission avant le 11 novembre 1943. D'ailleurs, deux paragraphes plus loin, il annonce qu'il aura une permission "fin de la semaine prochaine", qui malheureusement dès la lettre suivante sera remise à dans quinze jours.

Le dimanche 14 novembre 1943, il écrit à nouveau une lettre en français qu'il remet à un de ses camarades partant en permission.

Dans sa lettre du lundi 15 novembre 1943, il annonce sa permission avec certitude pour le lundi 22 novembre 1943.

Cette fois, c'est vrai : car il n'y a pas de lettres à partir du mardi 16 novembre jusqu'au lundi 6 décembre 1943. Son retour à List date de la veille, le dimanche 5 décembre 1943 après 26 heures de train, "assis tous les deux sur la « Holzkist »" de Frédéric, faute de places assises dans le train jusqu'à l'approche de Hambourg. Le trajet aller avait duré 34 heures. Selon la lettre du mardi 7 décembre 1943, FISCHER Nicolas est parti en permission alors que lui-même venait de rentrer : il lui a confié une lettre à poster à son arrivée à SARREBRUCK. Donc si Fischer n'est parti qu'à cette date, qui était le deuxième homme assis sur la valise en bois ?

La lettre du samedi 11 décembre 1943 est un modèle de cours de comptabilité qui résume à lui seul tout ce que les autres pouvaient contenir de passion pour son métier. Il aurait pu chanter : "J'ai trois Amours, ma femme, mon fils et mon métier". Les lettres des mardi 14 et mercredi 15 décembre 1943 réaffirment cet Amour et aussi sa fierté pour la façon dont Margot gère la boucherie. Du côté militaire, c'est le "black out" : plus d'allusion à quoi que ce soit, ni garde, ni permission, ni réaffectation dans un autre commando, rien.

Pourtant, il reviendra en permission pour la Saint-Sylvestre, le vendredi 31 décembre 1943. Par ce court intervalle, tout indiquait donc un envoi imminent sur le front.

Il est de retour, au plus tard le jeudi 6 janvier 1944 à LIST qu'il quittera le vendredi 7 janvier 1944. Ils passent la nuit à Hambourg.

Le samedi 8 janvier 1944, dans le train Hambourg-Berlin, ils sont onze camarades "qui se connaissent bien". Selon son idée, après Berlin ils prendront la correspondance pour Koenigsberg ou Stettin.

Il demande dans sa lettre du dimanche 9 janvier 1944 écrite dans un abri de la Wehrmacht, de donner de ses nouvelles "à tous les autres", à qui il n'écrira plus tellement car il est content quand il a écrit à sa Margot, la Oma et son fils. Alors que jusqu'ici ses lettres ne portaient que la date, celle-ci, du fait d'être en convoi, comporte

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le jour "Sonntag abends 19h30". Il en sera ainsi pour les quatre dernières.

Le jeudi 13 janvier 1944, ils sont toujours en cours de route et avaient roulé, en train, de 5 heures du matin du mercredi 12 au jeudi 13 janvier l'après-midi. Mais ils n'étaient pas encore arrivés à destination, à savoir N. (pour NARVA). Il ne fait pas tellement froid : -6% en dessous de zéro.

Le samedi 15 janvier 1944 il écrit effectivement de N.(NARVA). Une lettre à son frère Jean dans laquelle, malgré quelques bravades, il se laisse aller à une certaine résignation, comme une quasi certitude de ne pas revenir de ce front.

L'autre est évidemment pour sa Margot et ses chéris. Il confirme qu'il est dans la ville de Narva depuis hier, donc le vendredi 14 janvier 1944, soit après un périple de 7 jours. Il dit y rester jusqu'à lundi dans la nuit, puis en route pour le commando d'affectation.

Sa dernière lettre est datée du dimanche 16 janvier 1944, date de son trentième anniversaire. Il est resté seul dans la chambre avec "Ruppert Georges" de Lembach (67) qui écrit également à sa femme. Il annonce : « Demain nous partirons pour rejoindre notre « Kommando » et de là nous serons acheminés vers notre lieu de destination ... ». En effet, le lundi 17 janvier 1944, ils quittent NARVA pour UST'LUGA.

Les témoignages de deux camarades, non cités jusqu'ici, René WILLRICH qui ne précise pas son lieu d'incorporation (Alsace ou Moselle) et Jean METZ de Fouchy (67) confirment l'arrivée à UST-LUGA (cf. ci-dessous Relation des faits).

Selon René WILLRICH ils ne restèrent plus que trois jours ensemble3.

Le vendredi 21 janvier 1944, tôt dans la matinée après une alerte dans la nuit, dix des onze compagnons venant de Sylt, avec d'autres militaires, sont transportés et débarqués à KRASNOJE SELO. Selon un de ses camarades revenu en 1946, le mercredi 26 janvier 1944 15 hommes, dont Frédéric KOENIG, ont été encerclés par les Russes : avec un sous-officier et d'autres soldats allemands, les deux lorrains, en l'occurrence Frédéric KOENIG et vraisemblablement un de ceux cités plus haut, à l'exception de Wagner qui avait reçu une affectation différente avant même la première permission de Frédéric. Etait-ce Nikolaus FISCHER (né le 27 avril 1919 à PETITE-ROSSELLE, mais incorporé à GROSTENQUIN (57) où il a fréquenté l'école communale de 1925 à 1933)4 ou Teutsch de Schoeneck, ou Aman de Stiring ou le "gars de Béning" (si c'était Engel, ce ne pouvait être le cas, puisqu'il avait une épicerie à Béning encore dans les années 1960) se sont livrés aux Russes.5

3 Selon ses lettres du 8.2.1944 de REVAL et particulièrement du 11.6.1944.4 Cette supposition repose sur le brouillon de C.V que Frédéric avait commencé au verso du sien

pour Nikolaus FISCHER. 5 Ceci est extrait de la lettre de Jean Metz du 13 octobre 1946.

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Page 34: Parcours Frédéric KOENIG

Le 24 février 1944, le Capitaine (Oberleutnant) d'Artillerie de Marine et Commandant de compagnie SCHAUER « se devait d'informer » l'épouse que l'Artilleur de Marine Friederich KOENIG était porté disparu.

Voici sa lettre :

DienststelleO.U6, den 24 Februar 1944.

Fe1dpostnummer O8614 C

Sehr geehrte Frau Koenig!

Sicher werden Sie von den überaus schweren Kämpfen an derNarwafront gehört haben.

Die Kompanie wurde gegen den mit Übermacht heranstürmendenFeind geworfen. Mit Panzer gelang es den Sowjets,sich zwischenverschiedene Teile der Kompanie zu schieben. In hartnäckigem,zähen Einsatz ging die Truppe auf die Narwaste1lung zurück.

Die Verluste waren stark.Ich habe die schwere Pflicht,Sie davon in Kenntnis zu

setzen,dass Ihr Ehemann vermisst ist.Es ist alles unternommen worden,um über den Verbleib des

Mar.Artl. Friedrich Koenig irgend etwas in Erfahrung zu bringen,es blieb erfolglos.

Sollte sich herausstellen,dass die Annahme des Vermisstseins nicht aufrecht erhalten werden kann,werden Sie sofort benachrichtigt,

In vorzüglicher HochachtungHeil Hitler!Gez. SCHAUER

Oberleutnant M,A. UndKompaniechef

6 O.U : Ohne Unterkunftangabe – Sans indication de lieu

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Page 35: Parcours Frédéric KOENIG

Chère Madame Koenig !

Vous avez sûrement entendu que les combats sur le front de la Narwa ont été extrêmement véhéments.

La compagnie fut jetée contre l'ennemi qui déferlait supérieur en forces. Les soviétiques réussirent à s'insérer avec des chars entre différentes parties de la compagnie. Avec un engagement opiniâtre et tenace la troupe retourna sur sa position sur la Narwa.

Les pertes furent considérables.J'ai la lourde tâche de vous informer que votre mari est porté disparu.Tout a été entrepris pour connaître le lieu où serait l'Artilleur de Marine

Friederich Koenig, sans résultat.S'il devait s'avérer que la présomption de disparition de devait pas être

maintenue, vous en serez immédiatement avisée,Avec ma considération distinguée,Heil Hitler !Signé : SCHAUER,

Capitaine Artilleur de Marine et commandant de compagnie

Jusqu'au 15 juillet 2007, toutes les recherches ont été déclarées vaines. Or, par lettre du 16 juillet 2007, le Volksbund Deutsche Kriegsgräberführsorge e.V. me faisait parvenir un document selon lequel le nom de Friedrich KOENIG, né le 16.1.1914, disparu le ..1.1944 figure dans le « Livre des Souvenirs » du cimetière de rassemblement de KORPOWO. Le lieu de disparition serait WOLCHOW Fluss U Front, zone plus large englobant WOLGOWO. Mais dans une autre lettre du 19 juillet 2007 le même service confirme qu'il ne détient pas, en l'état actuel des choses, d'indication sur un éventuel lieu de sépulture.

Le parcours de Frédéric Koenig n'est donc pas terminé, même si par lettre du 19 décembre 2007 la Deutsche Dienststelle m'informait une nouvelle fois qu'elle ne détenait aucune information relative à la captivité ou au décès de l'artilleur de marine de la 3ème compagnie du 531ème Bataillon d'artillerie de marine, déclaré disparu à Wolgowo, Friederich KOENIG.

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Page 36: Parcours Frédéric KOENIG

Les camarades qui ont pu être identifiés,

sur « les onze bons copains » :

– à travers les lettres de Frédéric :

– Fischer Nicolas, né à Petite-Rosselle (57), mais vraisemblablement incorporé dans la commune de Grostenquin (57),

– Wagner (pas de prénom cité) de Marineau, commune de Forbach (57),7

– Teutsch (pas de prénom cité) de Schoeneck (57),– Amann (pas de prénom cité) de Stiring-Wendel (57),– Engel (pas de prénom cité) de Béning (57), qui a de toute évidence fait

partie des « dix hommes » partis pour Krasnoje Selo, mais qui n'était pas le « deuxième Lorrain » dont parle Jean Metz dans sa lettre, puisqu'il est revenu et tenait une épicerie à Béning dans les années 1960,

– Becker René de Strasbourg (67),– Ruppert Georges de Lembach (67) ;

- à travers les lettres de deux rescapés 8:

– René Willrich, dont il n'a pas été possible de déterminer le lieu de naissance ou d'incoporation et dont il est sûr qu'il n'a pas fait partie des « dix hommes » qui sont partis, avec d'autres, le lundi matin (cf. ses lettres),

– Jean Metz, du Fouchy (67)qui, a priori, faisait partie des « autres » et non des « onze bons copains »..

7 Ce dernier n'était pas parmi les « onze bons copains » qui sont arrivés à Ust'Luga puisqu'il a changé de commando dès novembre 1943 à son retour de permission.

8 cf. ci-dessous

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Page 37: Parcours Frédéric KOENIG

Enchaînement des faits

Le samedi 15 janvier 1944, Frédéric écrit qu'il est arrivé la veille « dans cette ville », donc le vendredi 14 janvier 1944. La ville : Narva.

De là, il repartira dans « le nuit de lundi », le 17 janvier 1944, vers le commando d'affectation : ce sera Ust Luga.

Selon René Willrich :

L'alerte fut donnée le jeudi 20 janvier 1944 au soir.

Tôt le lendemain matin, donc le vendredi 21 janvier 1944, dix des « onze bons camarades » quittèrent Ust Luga et embarquèrent avec d'autres pour le front, sans autre précision. Seul René Willrich, blessé au genou, ne partit pas avec eux et était planton au portail au moment de leur départ. C'est la dernière fois qu'il verra Frédéric.

« Au 2ème jour arriva une voiture « de devant » (du front) ... et le conducteur raconta comment ils se sont retrouvés au milieu des Russes. Ils voulaient occuper un village mais ne savaient que le Russe y était depuis longtemps et c'est alors que la compagnie fut déchirée. Chacun tenta de sauver sa peau et c'est ainsi que votre mari et encore quelques autres camarades furent encerclés par les Russes et faits prisonniers. ... J'attendais encore quelques jours ... Jusqu'à ce que quelques uns revinrent et racontèrent que deux des nouveaux qui avaient été avec lorsque les autres ont été capturés. Des 10 hommes seulement 6 sont revenus, un tomba le 2ème jour et 3 sont portés disparus ».

Selon Jean Metz, un ancien de 5 mois de la compagnie qui partit le 21 janvier 1944 :

« Le 21 janvier 1944, nous fûmes débarqués sous le feu des Russes près de Krasnoje Selo, pour endiguer l'avance des Russes. Nous étions placés toujours comme arrière-garde.

Le 26 janvier 1944, un petit groupe de 15 hommes, dont 2 Lorrains, (l'un d'eux s'appelait, si mes souvenirs sont exacts, Koenig), un Strasbourgeois (peut-être René Becker – cf. Les camarades identifiés) et moi, étions encerclés de très près par les Russes, et il ne semblait plus possible d'en sortir autrement qu'en levant les mains. L'un des Lorrains m'avait vu me préparer à faire feu et me dit à ce moment :

- Tu n'es pas fou de vouloir te défendre encore ? Fais donc comme nous !

Et les deux ont à ce moment jeté leurs fusils et sont allés les bras levés à la rencontre des Russes, pendant que je leur disais que chacun devait faire ce que bon lui semblait.

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Page 38: Parcours Frédéric KOENIG

A mon retour, je n'ai rien signalé de cet incident, par crainte que les familles n'aient à encourir de terribles représailles.....

... Deux Lorrains, dont l'un s'appelait probablement Koenig, ont déserté chez les Russes, en bonne santé et sans blessure, vers le 26 janvier 1944. Je ne sais pas ce qu'il est advenu d'eux. (Un sous-officier et plusieurs autres allemands ont d'ailleurs déserté à la même occasion) ».

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Page 39: Parcours Frédéric KOENIG

Annexes

- Les cinq curriculum vitae rédigés par Frédéric Koenig

- Les lettres

- Le parcours dans l'Armée française

- Le parcours dans la Wehrmacht

- Les recherches

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Page 40: Parcours Frédéric KOENIG

Curriculum vitae

Les cinq CV que Frédéric rédigea correspondent aussi aux différentes étapes de son parcours :

- D' Kannes Fritz wird Metzier (1) relate son parcours jusqu'au service militaire en Tunisie,

- D' Kannes Fritz wird Metzier (2) reprend, avec quelques variantes concernant les noms des patrons bouchers, le précédent et le complète jusqu'à la seconde mobilisation au Simserhof. Il est daté du 5 novembre 1939 ;

- Mein Lebenslauf est un CV plus "personnel", en vers et en Allemand, également écrit au Simserhof et retranscrit par sa Margot sur un cahier d'écolier ;

- Meisterprüfung est un curriculum vitae rédigé pour être joint au dossier d'inscription au brevet de maîtrise ;

- Lebenslauf a été rédigé sur l'île de Sylt, à LIST. Il s'agit du brouillon d'une "formalité" exigée par la Wehrmacht notamment pour les soldats destinés à servir au front. Au dos figure d'ailleurs un début de brouillon du CV d'un autre lorrain, Nicolas Fischer.

Dr Kannes Fritz als Metzier (1)

Dr Kannes Fritz als Metzier (2)

Mein Lebenslauf (privé)

Lebenslauf (Professionnel)

Lebenslauf (pour l'armée)

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Page 41: Parcours Frédéric KOENIG

Dr Kannes Fritz als Metzier (1).

Vun fascht sechzehn Johr bin ich in d'Lehr gange

Un hab des luschtig Metzierlewe angfange

Bim Charles in Roobach e mol sersch.

De Vater hettd immer g'zeit mach oss ebs lersch.

Des hawi au gewelt habs au gern gemacht

Awer bal han mich d'andre ussgelacht.

De Charles hedd mich Mischt mache fiere

Anstad wusrchtle oder Galantine verziere

Bis dass ich iwer einmal satt.

No bin wiedi worre un bin au ab.

Zum Guscht uf Offweler e par Daa speder

Do hedds als gerabeltwie 's Dunderewetter

Jetzt hedds geklabt un one ze wetze

Habe ich e paar Woche druf alles lein kenne Metze.

Im Wurschtle isch's au glich gange

Denn was de Guscht m'r hedd g'zeit hab ich gern empfange

Er esch e rechter Meischter d'r Guscht.

Er hedd als g'seid ech schleh d'r an d'r Sch¨ddel mit de Fuscht

Awer nedd ein mal hedd 'r mech schlawe

Er hedd 's e so an sich e so ze sawe.

Wie ech awer vom Guscht fort ben hab ech kenne schaffe.

Bin zum Dietrich uff Risshoffe da hab ich gemeint m'r sinn Affe

Un hab au numme finf Daa usskalde

denn ohne Erwet dët eim's Bluet jo verkalde.

No bin ech bim Meier Henner in Zinswiller geland.

Bi dem hab ech ebb's angedroffe ech sah eich aller hand

Ech hab au numme e Dür selle n'Üsshellfe

Bis an d'r Wiehnachde hab ech wedder abselle stelze.

Ich hab no au e Platz k'hedd in Illkirch bim Bour.

Der hedd als g'said morje frieh um vier Uhr

Do hedd's m'r g'falle ganz guet

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Page 42: Parcours Frédéric KOENIG

Den e Hüffe Erwed no hab ech nur Muet.

Bi dem hab ech siwe Moned gemacht.

No haw ech m'r Hufft fascht üs enander gekracht

Ich bin ins Spidal komme hab nemi kenne gehn.

No hab nemi kenne schaffe eWocher zehn.

Ich hab awer doch schun bin Kirschbaum in Ingwiller

Bal ang'fange awer widder wie immer

Kenn Erwed kenn Lohn. des hedti m'r nedol g'falle.

Aber bin au ball nuff min Kiefferle schnalle.

Zuem Hellmstedder Alfredel of Pfaffhofe derd war' g'fetzt.

Do ham' ebs g'schafft un a d'r zue g'schwetz

Awer numme zum Usshelfe den einer war krank.

No ben ech zuem Schägel, e'r esch noch med'm verwandt

Dert hedd's au gebuddert in alle Ecke.

Er hedd Spass an m'r g'hedd er hedd mich nedd brüche wegge.

Ich hab d'Erwed gewest und au alles gemacht

Und do d'r zue noch g'zunge, gepfiffe un gelacht

Grad wie wenn des alles e Sport wär fer mich.

Er hedd als g'said ech hab noch gar kenner so g'sähn as wie dich.

Ewer einmal hedd awer gerumelt im Egge

M'r hann Grach gred uss b'sundere Zwegge

No bin ech ab ohne das Er hedd welle.

Und hab g'said es welle noch anderi G'selle.

No bin ich zuem Vogt uff Rouffach anfange

Der hedd mech tatsächlich med're Kischt empfange.

Der war emmer schlecht gelünnd un b'soffe.

No hab ich em g'sait dass ech uff ebbs anders kann hoffe.

Dort war d'Erwed nedd imer so schwär

Awer ech hab an alle Daa g'hedd

Denn wam'r so allein esch schafft eim niemes e Wedd

Do hedd's m'r g'falle sie hann eim alles genn.

Awer d'Madam hedd e paar Hoor an de Zehn

Es hedd awer g'hebbt de ganze siewe Monet

No bin ich ins Africk zum Milidär des esch au so Gewohnet

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Page 43: Parcours Frédéric KOENIG

Ich hab awer guet 17 Moned üssg'haldde.

Un kann eich sawe es diren eim dort kenn Fiess verkaldde

Dort es heiss as Hund ball brielle

Un d'Säui sich zwei Meder in de Bodde nin wülle.

Am schluss vun dere Zitt ben ech ganz g'fezt.

Denn ich hab gewesst dass am Autos e Mäidel word stehen.

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Page 44: Parcours Frédéric KOENIG

Dr Kannes Fritz als Metzier (2).

Vun fascht sechzehn Johr bin ich in d'Lehr gange

Un hab des luschtig Metzierlewe angfange

Bim Charles in Roobach e mol zerscht.

De Babe hetd immer g'zeit mach as ebs lersch.

Des hab ich gewelt, hab au gern gemacht

Awer ball han mich d'andre ussgelacht.

Der Charles het mich Mischt mache fiere

Anstatt Wurscht oder Galantine verziere

Bis dass ich ewer einmal sat.

No bin ich wiedi worre un bin au ab.

Zum Guscht uf Offweler e par Daa speder

Do hetts als gerabelt wie 's Donderewetter

Jetzt hetts geklabt un one ze wetze

Habe ich par Woche druf als lein kenne Metze.

Mit im Wurschtle isch au glich gange

Denn was mir de Guscht m'r hedd gezeit hab ich gern empfange

Er esch e rechter Meischter der Guscht.

Er het als g'sait schleh d'r an de Kopf mit de Fuscht

Awer net einmal het d 'r mich g'schlawe

Er het 's e so an sich e so ze sawe.

Wie ich vom Guscht fort ben hab ich kenne schaffe.

Zum Krafft uff Risshoffe do hab ich gemeint m'r sinn Affe

Un hab au numme fenef Daa dort g'halte

denn ohne Erwet duet eim's Bluet jo verkalde.

No bin ech bim Meier Henner in Zinswiller geland.

Bi dem hab esch ebb's g'senn ich sa eich aller hand

Ech hab im au numme e Dür selle helfe

Bis an de Wiehnachte no hab ich ab selle stelze.

Ich hab au schon e Platz g'het in Illkirch bin Bour.

Der het als g'said morje frieh um fünf Uhr

Do het's m'r g'falle ich sa eich ganz guet

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Page 45: Parcours Frédéric KOENIG

Denn viel Erwed macht mich numme Muet.

Bi dem hab ech sewe Monet gemacht.

No hab ich mir fascht gar d'Hufft verkwetscht

Ich bin ins Spidal komme hab n'im kenne gehn.

Un nemi kenne schaffe eWoche zehn.

Ich hab awer doch bim Kirschbaum in Ingwiller

Bal ang'fange awer widder wie immer

Kenn Erwed kenn Lohn. des hedti m'r net g'falle.

Un bin au ball nuff min Kefferle schnalle.

Zuem Helstedder Freddel dert war's g'fitzt.

Do ham' ebs g'schafft un a d'r zue g'schwitz

Awer numme zum Usshelfe einer war krank.

No ben ich zuem Schägel, e'r esch noch met em verwandt

Dert hett's au gebutert in alle Ecke.

Er hett Spass an m'r g'hett er hett mich net brüche wegge.

Ich hab d'Erwet gewest und au alles gemacht

Un do d'r bie g'zunge, gepfiffe un gelacht

Als wie wan alles e Sport wär g'sin fer mich.

Er het als g'sat ech hab noch kenner g'sehn so wie dich.

Ewer einmal hett's awer gerumelt im Ecke

M'r hann Grach gred uss b'sunderie Zwegge

No bin ech fort ohne das Er hedd welle.

Und hab g'sait es sueche noch anderi G'selle.

Zuem Schliffer uf Zinswiller noch vor'em Milidär

Do war's Schaffe net e so schwer

Awer ech hab an alle Daa genue g'hedd

Un wam'r so e lein esch schafft m' nieme ze Wedd

Do het's m'r guet g'falle sie hann eim alles genn.

Awer d'Madam het e paar Hoor an de Zehn

Es het awer g'hebt de ganze siewe Monet

No bin ich ins Africk zum de Soldate des esch au so Gewohnet

Ich hab awer 17 Moned üssg'halde.

Un kann eich sawe es d'üen eich dort Fiess nit verkalte

Dort esch heiss dass d'Hund ball brielle

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Page 46: Parcours Frédéric KOENIG

Un d'Säui sich zwei Meter in de Bode nin wülle.

Wie ich bin hab ich mich gemacht ganz schen

Dann ich hab gewest dassam Autobus e Mäidel duet stehen.

Jetzt hab ich e paar Daa d'heim usg'halte.

Un hab im Babe u. de Mame s'Omt helfe rin schallte.

No am e Sunda Midda esch d'r Baeredähler Metzier komme

Un het g'seid dass ich zue im soll komme.

Jetzt hab ich wedder ze Metze an g'fange

Es grad wedder wie vorhere gange

Numme schaffe u. druff no hab ich Plessier

Un wan ich ewer em Jäschde ase ganz verschmier

Bim Georges hab ich vier Monet üssg'halte

No hab ech ewer einmal Krach gred met d'r Alte.

Die het welle ihre Brüder hole u. mich abdrigge

No het ze mich schiggeniert ver des 'ze bezwecke.

Ich bin au ab ohne viel Kummer

Ich bin au ken e so Dummer.

Nie sich von eim uff de Fuess losst rum dredde

Un das ich bald schaff hedd ich glich dreue wedde.

Vier Daa druff bin ich uff Yutz zuem Armbruster Charles

Der het mich guet empfange awer g'said ech brüch e eldere Karl

Ich bin alt genue hab ich g'said un kann alles schaffe

No het'r gemeint, schaffsch, un wan m'r duesch basse

Polt ech dich so gern wie e Alter.

Denn bi mer esch einer Lehrbüewe Halder.

Er het mich no gern g'hedd, un hab em g'falle

No het er g'sad es isch wie m'r duet falle.

Vier Monet druff hedd'r G'schäfft abgedredde

Sim Neveu in Georges von Pfaffhoffe dem Nedde

Bi dem hab ich's noch drei Monet gepaggt.

No het's met uns zwenn au nemmi geglabt.

Zuem Kehr ben ech uff Thionville in Stadt.

Dort hab isch g'schafft un hab's guet gedabbt.

Bess sechs Woche später d'Madam de Win refusiert.

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Page 47: Parcours Frédéric KOENIG

De selwe Daa hab ich mich bim Breit angaschiert.

Dort hedd's m'r au g'falle ich hab mich g'freit

Awer ver d'Erwet Lohn des hab esch em g'sait

Er hedd awer net genue welle genn.

No hab ich mich bim Samuel umg'sähn

Dort hab ich g'schafft zwei Monet ung'fähr

No bin ich krank worre un zimmlich schwehr.

Un hab no e will nechts kenne mache

Denn ich hab gemeint me duen Knoche verkrache.

Biss vier Monet nochher, no bin ich uff Rossle.

Em Salzig Peter d'gans Erwet bossle.

Do hedds m'r ewerhaupt nit guet g'falle.

Er esch nit Metzier, un hedd' wie die alli

Sie schaffe verkehrt es geht allez zerügg.

So isch's bi dem gange, kenn Ordnung oder G'schigg.

No hab noch sewe Monet ich Ferie genumme

Und bin acht Daa druff in Simserhoft kumme

Ver in de Kriej han's uns g'sait.

Un e woch später han se heim uns gejaid.

No bin ich uff Pittlinge zuem Strien.

Dess esch de Nedschd von de aller Nedschde g'sinn.

Fascht nick's ze Esse u. Erwet ze viel.

Un 48 Stun hab ich em g'said dass ech net e so well.

No bin ich uf Soultzbach zum Stoeckel anfange.

Dort esch alles varmos gange

M'r hann uns imme sehr guet verstande

Un kenner hedd geschafft geje em andere sinni Gedanke.

Wie ich fünf Monet derte bin gewenn

Hab ich 's erschte mol min Liewe Margrid g'sehn.

Des hett m'r g'fallen un esch hab im versproche

Es derf mir e mol als mi Frau alles mi Esse koche.

Jetzt hett sich für mich e Gelejeheit gemacht

Un hab in Rossle dess G'schäfft m'r ang'schafft.

Do hedd's geklappt, un met greschder Freit

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Page 48: Parcours Frédéric KOENIG

Hann mir zwei g'schafft, un wär an gedeijd.

Awer ich hab ja ken Gluck, bin wiedder im Fort.

Wan's noch lang dürt hab nur greui Hoor

Jetzt ward ich mit Schmerz uff de Fridde,

Den de Kummer duet mir Herz bal abdrigge.

Simserhof

5/11/1939

Fritz Koenig

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Page 49: Parcours Frédéric KOENIG

Mein Lebenslauf (privé)

Als jüngster geboren am 16ten Januar

Neunzehn hundert vierzehn als der große Krieg war

So wuchs ich doch empor als Sohn eines Landsmanns

Neben zwei Brüder der Henri und der Hans

Der eine sehr geschmeidig der Andere schwer krank

Der Vater zog in das Feld die Mutter sorgte u. fand

Für uns stets genug zu Essen und stand

Allein an der Spitze, es war in Volksbergland

So gingen vorüber noch über vier Jahr

Dass als der Krieg herum war mir alle ziemlich groß waren

Dann zogen wir fort an das im Tale rauschende

Rothbächlein in dem als Bube ich so oft tauchte

In der Schule empfangen war ich immer der Erste

Der Erste der Aufgaben der Letzte im schreiben u. zeichnen

Doch tat ich niemals von Ersten Platze weichen

Und kaum in der Schule erhob sich das Unglück

Mit noch keine sieben Jahre erhielt ich einen Pferd's Tritt

Der mir beinahe das Licht u. die Nase abschnitt

Aber ich war nicht schwach und drei Wochen später

Saß ich wieder in der Schule als fleißiger Täter

Ich tat auch viel böses, und war nie ruhig.

So viel manche Strafe für Ungehorsam auf mich

Als ich ein wenig älter da ging es an die Arbeit

Im Wald, im Feld zu Hause wo es sonst noch war

Hieß immer es zur Arbeit was mir sehr nützlich war

Bis dann nach Entlassung der Schule ich noch ein ganzes Jahr

Ich mein betagten Vater als eine Stütze war

Doch er wollt es nicht haben dass ich noch blieb zu Hause

Und dann ging ich als Metzger in die weite Welt hinaus

Ich erlernt mein Handwerk so rasch und so schnell

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Page 50: Parcours Frédéric KOENIG

Dass für mein Eltern ich wurd ein sichere Quelle

Das Geld trug stets nach Hause ich

Weil sie es sehr bedürftig

Denn doch zu Ihrem Schinden verfolgt sie stets das Unglück

Als dann kam auch die Zeit ich musst zum Militär

Nach Afrika mein Wunsch und weiter doch nicht mehr

Das ging auch gut vorüber, ich kam bald wieder zurück

Doch sollte ich noch nicht finden das lang ersehnte Glück

Mein Vater er erkrankte und Mutter bald darauf

So ging es ja vier Monate dann trugen sie hinauf

Zum Friedhof mein Vater der immer so gut

Uns hatte erzogen und tat uns dazu Mut

Ehrlich gerecht u. tapfer zu werden

So ließ uns zurück als Männer auf der ErdeJetzt bleibt nur noch die Mutter mir lieb

Die ich auch nie wird vergessen

Denn sie hat stets für mich nur große Lieb besessen

Ich war noch immer in der Fremde

Bald hie und bald dort

Bis dann vor einem Jahr zum Krieg ich musste fort

Doch bald war es vorüber es dauerte nicht lang

Acht Tage später trat ich wieder zu Hause an

Jetzt fand in diesem Jahr ich mein lebendes Glück

Mein größter Schatz auf Erden ich sage es zurück

Mein Alles auf Erde mein einziges Glück

Es ist meine liebes Grittchen ein Mädel so fein

Das kann als meine Frau heut' einzig allein

Mich nur noch erfreuen ; weil mit Gute u. Treue

Es tut mich umgeben und immer noch aufs Neue

Im Juni schloss ich mit Ihr der heilige Bund der Ehe

Um acht Tage später ein Geschäft ich tat unternehmen

Wir arbeiteten Freudig und fleißig voran

Verdienten unser Brot hatten Freuden daran

Doch wieder kein Glück es soll noch nicht sein

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Page 51: Parcours Frédéric KOENIG

Man riss mich von Ihr meinem Liebchen so fein

Fort in den Krieg doch niemals für gut

Denn auf der Front floss schon unschuldiges Blut

Bis hierher mein Leben wie ich es erzählen

Es gäb jetzt schon Frieden wenn ich durfte wählen.

Frédéric Koenig

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Page 52: Parcours Frédéric KOENIG

Lebenslauf (Professionnel)

Il s'agit ici du CV rédigé pour la demande de participation au brevet de maîtrise (Meisterprüfung).

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Fritz König Kleinrosseln, den 27.12.1942

Metzger

Kleinrosseln – Kreis St-Avold

(Westmark)

LebenslaufIch Fritz König, bin am 16 Januar 1914 in Volksberg, Kreis Zabern im

Elsass, als Sohn des Landwirtes Johann König und seiner Ehefrau Sophie geborene Vollmer, geboren. Im Jahre 1919 verzogen meine Eltern nach dem Heimatsort meiner Mutter, Rothbach, im Kreis Hagenau.

Ich besuchte die Volksschule von Rothbach. Im Jahre 1928 wurde ich nach meiner gut bestandenen Schulentlassungsprüfung als bester Schüler des Ortes entlassen.

Ich arbeitete nun mit meinem Vater in der Landwirtschaft, denn Landwirt wollte sein. Nach einem Jahr erregte mein Vater durch seinen immer guten Rat das Interesse in mir Handwerker zu werden. Im Herbst 1929 trat ich in die Lehre in dem Meztgerhandwerk, im nah gelegenen Offweiler. Am ende meiner Lehrzeit bestand ich meine Gesellenprüfung mit gut und konnte als Geselle in die Fremde ziehen.

Bis zu meiner aktiven Dienstzeit war ich in verschiedenen Betrieben des Unter-Elsaßes tätig und verbesserte mich immer mehr in meinem Handwerk. Im April 1935 wurde zum Heer einbansen. Meine aktive Dienstzeit verbrachte ich beim 62. Nordafrikanischen Artillerie-Regiment in Tunis. Im Herbst 1936 wurde ich zur Reserve entlassen.

Ich ging wieder au meinem Handwerks über und besuchte noch viel Betriebe besonders schöne, gute Wurstlereien.

Nach drei Jahren entschloss ich mich Selbständiger Handwerker zu werden. Ich kaufte die ganze Einrichtung hier in Kleinrosseln und mietete die Räumlichkeiten. Am 8. Juni 1939 verheiratete ich mich mit der berufslosen Margaretha geb. Grall aus Langensulzbach, Kreis Weisenburg. Am 15. Juni eröffnete ich meinen Betrieb. Trotz aller Schwierigkeiten und Hindernisse die mir begegneten wurde mein Geschäft immer besser, was ja auch bewiesen ist, zumal ich mein Betrieb eröffnete mit einem Geselle und zehn Woche später drei Gesellen beschäftigen konnte.

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Page 53: Parcours Frédéric KOENIG

Mein Glück war aber von kurzer Dauer. Am 24. August musste ich mich zu meinem Truppenteil, dem 150. Artillerie Regiment bei Bitsch begeben. Während dem Westfeldzug war ich der große Festung Simserhof als Koch für die Offizieren tätig bis zum 30. Juni 1940.Ich kam dann in die Gefangenschaft und wurde zwölf Tage später von den deutschen Militärbehörden entlassen. Da wir über die Dauer des Feldzugs evakuiert waren, war mein Betrieb völlig ausgeraubt oder zerstört. Nach harter Arbeit gelang es mir wieder das nötigste herbeizubringen. Im September desselben Jahres eröffnete ich zum zweiten Male meinen Betrieb. Durch unermüdliche Arbeit konnte ich meinen Betrieb wieder in beste Ordnungen bringen.

Ich habe mich trotz meiner vieler Arbeit entschlossen die Meisterprüfung zu machen. Ich bin zur Zeit im Begriff mich durch die Lehrbriefe des Fernunterricht des Handwerks gründlich für die Meisterprüfung vorzubereiten.

Ich bin überzeugt dass ich nach Beendigung meines Lehrganges auch meine Meisterprüfung mit Erfolg bestehen werde.

Fritz König

Metzger

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Dates :27 décembre 1942 : Dimanche

16 janvier 1914 : vendredi

8 juin 1939 : jeudi

15 juin 1939 : jeudi

24 août 1939 : jeudi

30 juin 1940 : dimanche

12 juillet 1940 : vendredi

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Page 54: Parcours Frédéric KOENIG

Lebenslauf (pour l'armée) M.A. Fritz KOENIG "Evang."

Ich Fritz Koenig bin als Sohn des Landwirts Johann Koenig u. seiner Ehefrau Sophie geborene Vollmer, am 16.1.1914 in Volksberg im Elsass geboren.

Ich besuchte die Volksschule zu Rothbach (Elsass) von 1920 bis 1928. Ich erlernte das Meztgerhandwerk vom 15.10.1929 bis 15.10.1932. Ich bestand die Gesellenprüfung in diesem Handwerk am 9.3.1933.

Ich wurde zum französischen Heere einberufen am 29.4.1935 bis 15.10.1936 und diente bei dem 62° Artillerie Regiment in Afrika.

Ich verheiratete mich mit Margaretha geborene Grall am 8.6.1939.

Ich eröffnete einen selbständigen Metzgerei Betrieb am 15.6.1939 in Kleinrosseln, Lothringen. Ich wurde am 24.8.1939 wieder zum französischen Heere zurückgerufen und war bei dem 150. Festungsartillerie Regiment in einer Festung bei Bitsch tätig vom 24.8.1939 bis 1.7.1940.

Ich kam in deutsche Gefangenschaft und wurde am 12.7.1940 (erlassen). Am 18.9.1940 eröffnete ich mein Geschäft zum zweiten mal und bereitete mich zur Meisterprüfung. Am 22.5.1941 wurde mir ein Sohn geboren namens Hans-Ludwig. Ich bestand meine Meisterprüfung am 29.8.1943 und bin zu Zeit bei des 2./5. Marineersatzabteilung in List auf Sylt.

Lothr.

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Page 55: Parcours Frédéric KOENIG

Lettres

Samedi le 15 janvier 1944

N. Samedi le 15 janvier 1944

Lettre du dimanche 16 janvier 1944

1ère Lettre de René Willrich du 8 février 1944

2ème Lettre de René Willrich du 11 juin 1944

Lettre de Jean Metz du 13 octobre 1946

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Page 56: Parcours Frédéric KOENIG

Samedi le 15 janvier 1944Mes Chers !

Comme je suis bientôt rendu à destination et que je suis assis au chaud dans un abri, je veux vous écrire quelques lignes. Je suis arrivé ici dans le grand Nord enneigé, il fait pas mal frais ici, mais chez nous il a fait déjà souvent aussi froid, seulement ici ce n'est que le début et ça promet de (devenir joyeux). Je suis ici dans une ville où je reste jusque dans la nuit de lundi, puis nous continuerons jusqu'à la position définitive du Commando, où ? vous pourrez l'apprendre plus tard.J'ai donc été pour quelques jours à la maison ce qui me réjouit encore maintenant, car je ne vais plus voir ce cher pays et cette chère petite famille de sitôt.Maintenant nous y sommes, tout près et bientôt dedans, et alors tout peut arriver, y aura-t-il un au revoir, nul le sait, et sinon, c'est que cela ne devait pas être. J'ai constamment espéré votre visite à Nouvel An, mais malgré tout en vain, personne n'a donné signe de vie (ne s'est fait entendre ni voir). Les Weiss m'ont dit que tu avais dit : « à Nouvel An je serai là, car Fritz vient. »Henri ne pouvait pas venir non plus, car il n'avait presque pas de journées de libres et ceux de Soultzbach (Langensoultzbach) arrivèrent enfin le lundi (en l'occurrence le 3 janvier 1944), ainsi ma joie de fêter agréablement un, peut-être, tout dernier « au revoir » avec vous est tombé à l'eau (dans la boue). J'aurais aimé vous dire tant de choses, que j'espère ne pas être nécessaire, que Dieu nous assiste ainsi cette peine s'effacera bientôt pour nous. Il n'est pas facile de quitter sa petite famille quand on ne sait pas si on pourra la revoir.Nous allons déjà dans les prochains jours filer sur l'ennemi et lui opposer hargne et résistance partout où c'est possible, le détruire, jusqu'à ce qu'il soit définitivement battu et soit réduit à néant. Pas de panique, tout ira bien et bientôt cette douleur aussi sera oubliée.Enfin, recevez les meilleurs salutations et baisers de votre frère et tonton (nonon)FritzA un proche au revoir,

Ne dites rien à Marg (Marguerite) et Maman de ce que je vous ai écrit, je ne leur écris pas ces choses.

Cette lettre est adressée à son frère Jean et sa belle-soeur Jeanne.

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Page 57: Parcours Frédéric KOENIG

N. Samedi le 15 janvier 1944.

Ma bien aimée Margot et tous ceux que j'aime,

Une fois de plus je prends la plume pour écrire à ceux que j'aime le plus quelques aimables lignes.

Depuis hier je suis dans la ville dont je vous parlais et y reste jusque dans la nuit de lundi, puis plus loin vers notre commando d'affectation, tu sais où, de là affectés puis au lieu définitif. Je suis toujours en bonne santé et en pleine forme, et ça va comme avant et j'espère qu'il en est de même pour vous mes chéris. Il ne fait pas si froid et quand nous serons arrivés à destination nous aurons des vêtements chauds et bottes de sorte que le froid ne puisse pas nous atteindre. Vous savez bien ça ne me fait rien et bien habillé je n'ai peur de rien en ce qui concerne le froid et quand on a de l'(énergie) on ne peut pas craindre le froid.

N'ayez pas peur cela ira bien, Pappi ne mourra pas et partout il est bien considéré. Tout cela va bientôt s'améliorer et nous nous reverrons bientôt dans cette chère patrie et nous resterons alors pour toujours ensemble sans plus jamais nous quitter. Il ne peut pas être autrement en ces temps ci et ces moments doivent aussi être surmontés. Il en est ainsi dans la vie, ainsi beaucoup de choses surviennent auxquelles on ne pense pas auparavant. Dieu va nous préserver. C'est Lui qui dirige tout.

Comment vas-tu ma chère, bonne Margot, t'es-tu ressaisie, cela ne sert à rien de te faire du souci, tout va son train (chemin ) et ça ne changera rien. Laissez les choses aller leur cours et regardez consolés vers le ciel. Seul Dieu vous guidera dans le bon sens et laissera Pappi revenir vers vous. Je rêve presque toutes les nuits de vous mes chéris, comme je suis avec vous, parmi vous et vous aime et vous embrasse comme ce fut dans la réalité, et je suis intimement convaincu que cela deviendra de nouveau réalité.

Et maintenant Margot mon cher trésor porte toi bien (mais « lebe wohl » veut aussi dire Adieu) et espère très fort Pappi va revenir bientôt, c'est ce qu'il y a de mieux à faire. Soit saluée et embrassée chaleureusement de ton fidèle Mick qui t'aime profondément.

Beaucoup de tendres baisers pour Oma et mon fiston.

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Page 58: Parcours Frédéric KOENIG

Lettre du dimanche 16 janvier 1944.

Margot ma chérie et tous mes bien aimés,

Aujourd'hui Dimanche, mon 30ème anniversaire, je suis assis ici sur mon lit et vous écris ces quelques lignes. Les collègues sont allés au cinéma, je suis seul avec un collègue de Lembach, « Ruppert Georges ». Il est également en train d'écrire, nous gardons l'abri, de l'air frais nous pourrons en profiter prochainement largement lors des exercices. Aujourd'hui en particulier n'est pas un jour pour moi pour sortir, je pense à vous mes chéris, comme se serait beau de pouvoir fêter mon anniversaire si j'étais à la maison, surtout que c'est justement dimanche. Mais nous ne fêterons que davantage l'année prochaine et peut-être déjà avant au tien (anniversaire) ma Chérie, et aujourd'hui je me réjouis encore plus que nous ayons vécu ton 24ème si joliment. Dans tous les cas, le premier de nos anniversaires que nous fêterons ensemble, devra être un enchantement, et si possible déjà nos retrouvailles après la guerre. Mais nous devons d'abord patienter jusqu'à ce que tout soit fini, mais surtout pas de panique, ce jour viendra aussi et ce sera de nouveau la paix.

Demain nous partons pour le commando et là nous serons acheminés vers notre lieu d'affectation. Là j'apprendrai l'exacte adresse que je t'enverrai aussitôt ma Chérie.

Sinon, je me porte toujours bien et j'en espère autant pour vous tous. Il ne fait pas vraiment froid ici aujourd'hui, la neige fond, on ne croit pas être aussi loin au nord. Ce n'est pas plus mal pour nous, ainsi nous le supportons mieux.

Je termine pour aujourd'hui avec l'espoir de vous revoir bientôt sains et saufs comme je vous ai quittés.

Ma Mickelen Chérie soit saluée et embrassée du fond du coeur de ton Mick et fidèle amoureux qui ne vit que pour toi. Plusieurs milliers de bonjour et de baisers pour Oma et Hansi.

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A un proche au revoir dans cette

chère patrie en paix.

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Page 59: Parcours Frédéric KOENIG

1ère Lettre de René Willrich du 8 février 1944(l'original est en allemand)

Reval, le 8.2.44

Chère Madame König,

Un ami de votre mari vous prie de lui fournir un petit renseignement. Nous deux étions toujours ensemble, de même qu'il y a quelques jours sur le front. Là ce fut pour le moins animé et notre compagnie a été éclatée et nous avons été obligés de revenir loin en arrière. Jusqu'à maintenant quelques uns de nos camarades ne sont pas là et Fritz non plus. C'est pourquoi je me tourne vers vous pour savoir si, depuis le 28.1.44, vous avez des nouvelles de votre mari et si vous ne deviez pas en avoir, je vous prie de ne pas vous faire de gros soucis, et j'espère si j'apprenais quelque chose à son sujet vous rendre compte plus tard un peu plus de Fritz.

Je vous salue chaleureusement et attends une bonne nouvelle.

Adr. M.A. René Willrich – F.P. N.08614/C

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Page 60: Parcours Frédéric KOENIG

2ème Lettre de René Willrich du 11 juin 1944(l'original est en allemand)

Wesenberg, le 11.6.44

Chère Madame,

Après un long silence j'ai enfin reçu votre lettre du 23.5 que j'ai reçue avec joie et peine. Je voulais depuis un certain temps également vous écrire pour demander si, peut-être, il y a eu un signe de vie de Fritz, mais malheureusement je ne savais pas si j'allais bien faire, je sais combien vous avez dû souffrir et ne voulais pas rouvrir cette plaie. J'espère Madame König que vous me comprendrez. Etant donné que j'ai reçu votre missive, je suis volontiers prêt à vous parler de votre mari.

Ce n'est pas grand chose, car après avoir quitté List nous arrivâmes à Ust Luga où nous n'étions plus ensemble que pendant trois jours. Je crois vous avoir déjà écrit que pour mon bonheur je n'ai pas dû partir avec les autres le 20 janvier étant donné que j'étais blessé au genou et que je marchais avec difficulté. Mais nous étions 10 hommes à être arrivés ensemble et tous devaient partir. Je ne peux vous relater que le jour où ils sont partis. Ce fut tôt le matin du 21 janvier lorsque l'alerte fut donnée, nous le savions depuis la veille et durant toute la nuit nous restâmes ensemble tous les 11. Fritz, pardon votre mari, me racontait beaucoup de vous et de son enfant. Nous nous montrions mutuellement des photos de femme et enfant et parlait beaucoup de vous. Déjà en cours de route de List à ici, il se faisait du souci pour vous. Il m'a dit, entre autre, combien se sera douloureux pour vous d'apprendre qu'il est venu jusqu'ici en haut. Par chance, à un permissionnaire qui est parti un jour auparavant, tous les 10 hommes lui avons donné une lettre afin qu'il la poste dans le « Reich » pour que vous ayez plus rapidement notre FP N° et ce devait aussi être la dernière lettre. L'heure du départ arriva, tous les hommes avaient déjà pris place sur le véhicule, j'étais planton au portail lorsque votre mari revint encore une fois vers moi. Pressentait-il quelque chose ou n'était-ce qu'un sentiment. Il dit : René, je ne sais pas si nous nous reverrons, si je devais ne pas revenir, s'il te plait avertit ma femme. Je lui dis encore : Allez Fritz, ne raconte pas de bêtises et pense à ce repas de cochonnaille que nous voulons fêter quand nous rentrerons chez nous. Et il me serra encore une fois les mains et alla d'un pas lourd rejoindre ses camarades. Puis vinrent pour moi aussi des heures difficiles. Le premier jour s'écoula dans le calme. Au 2ème jour arriva une voiture « de devant » (du front) et apporta des pièces de vêtement et le conducteur raconta comment ils se sont retrouvés au milieu des Russes. Ils voulaient occuper un village mais ne savaient que le Russe y était depuis longtemps et c'est alors que la compagnie fut déchirée. Chacun tenta de sauver sa peau et c'est ainsi que votre mari et encore quelques autres camarades furent encerclés par les Russes et faits prisonniers. Lorsqu'on m'apporta la nouvelle je ne pus pas non plus y croire, aussi rapidement et lui celui qui était notre meilleur ami ne devrait plus revenir. J'attendais encore quelques jours et espérais toujours le revoir. Jusqu'à ce que quelques uns revinrent et racontèrent que deux des nouveaux qui avaient été avec lorsque les autres ont été capturés. Des 10 hommes seulement 6 sont revenus, un tomba le 2ème jour et 3 sont portés disparus.

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Page 61: Parcours Frédéric KOENIG

Ce serait a peu près tout ce que je sais de votre mari. Mais j'espère aussi qu'il est toujours en vie et je me le souhaite car il était très proche et un camarade fidèle. Ce qui nous peine le plus, c'est que nous ne pouvons pas obtenir de nouvelles de la captivité en Russie. J'espère toujours que nous aurons un jour des nouvelles de lui, car d'après ce que je sais et qui est déjà arrivé les Alsaciens et les Lorrains doivent être repris par les Anglais et ainsi pouvoir donner de ses nouvelles. Cela prendra sûrement encore du temps. Une belle-soeur à moi a bien reçu des nouvelles de son mari 7 mois après qu'il soit tombé en captivité.

Enfin, Chère Madame, je vais arrêter ma lettre en vous faisant part que je suis en bonne santé, nous avons été relevés du front de la Narva et nous trouvons très loin derrière. Nous espérons pouvoir rester ici jusqu'à la fin de la guerre. Je pense pouvoir aller bientôt en permission chez ma femme mais cela durera bien encore 7 semaines.

Dans l'espoir que cette lettre ne vous cause encore plus de peine et que je vous aurais ennuyée, je vous souhaite de tout coeur beaucoup de bien et aussi une prochaine bonne nouvelle.

Avec les meilleurs salutations,

René Willrich

Je pense que j'aurais plus avant de vos nouvelles et encore tous mes remerciements pour votre lettre.

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Page 62: Parcours Frédéric KOENIG

Lettre de Jean Metz du 13 octobre 1946

Demande de renseignements : Fouchy, le 13 octobre 1946

K O E N I G Frédéric.

Jean M E T Z, à Fouchy (Bas-Rhin)

à

Mme Fr. K O E N I G, 52 rue de la Rosselle

PETITE-ROSSELLE (Moselle)

J'ai été ce matin vivement frappé en voyant dans le journal (Dernières Nouvelles d'Alsace) mon ancien No de FP 08614C. Le nom de Koenig Frédéric ne me dit tout d'abord rien ; puis je me suis souvenu qu'un groupe d'Alsaciens-Lorrains avait été incorporé, si mes souvenirs sont exacts, vers la mi-janvier 1944 à la MA (Marine Artillerie) compagnie 08614C à laquelle j'appartenais depuis 5 mois. Mais nous avons été jetés très subitement dans la bataille de la retraite de Leningrad, de sorte qu'il est fort compréhensible que nous n'ayons pas eu le temps de faire connaissance.

Quoiqu'il en soit, sans que je puisse absolument me porter garant de l'exactitude des noms de ce qui va suivre, voici mes souvenirs :

Le 21 janvier 1944, nous fûmes débarqués sous le feu des Russes près de Krasnoje Selo, pour endiguer l'avance des Russes. Nous étions placés toujours comme arrière-garde.

Le 26 janvier 1944, un petit groupe de 15 hommes, dont 2 Lorrains, (l'un d'eux s'appelait, si mes souvenirs sont exacts, Koenig), un Strasbourgeois et moi, étions encerclés de très près par les Russes, et il ne semblait plus possible d'en sortir autrement qu'en levant les mains. L'un des Lorrains m'avait vu me préparer à faire feu et me dit à ce moment :

- Tu n'es pas fou de vouloir te défendre encore ? Fais donc comme nous !

Et les deux ont à ce moment jeté leurs fusils et sont allés les bras levés à la rencontre des Russes, pendant que je leur disais que chacun devait faire ce que bon lui semblait.

A mon retour, je n'ai rien signalé de cet incident, par crainte que les familles n'aient à encourir de terribles représailles.

Je suis moi-même tombé en captivité russe en septembre 1944 et n'ai jamais rien entendu de mes anciens camarades dans les différents camps où j'ai passé.

Mes souvenirs se résument donc à ceci :

Deux Lorrains, dont l'un s'appelait probablement Koenig, ont déserté chez les Russes, en bonne santé et sans blessure, vers le 26 janvier 1944. Je ne sais pas ce qu'il est

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advenu d'eux. (Un sous-officier et plusieurs autres allemands ont d'ailleurs déserté à la même occasion).

Dans l'espoir que mes renseignements auront été exacts dans la mesure du possible, et qu'ils vous apporteront un peu de consolation et beaucoup d'espoir, veuillez agréer, Madame, l'expression de mes respectueux sentiments.

Signé Jean Metz

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Parcours armée française

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62e régiment d'artillerie

Le 62e régiment d'artillerie est une unité militaire de l'armée française.

Historique

C'est au début du siècle, le 24 décembre 1909, sous la Troisième République, au moment d'une réorganisation de l'artillerie qu'est créé le 62e RA. Il est alors constitué de 2 groupes : le 1er groupe à Remiremont et le 2ème groupe à Bruyère, ce régiment est affecté à la 41e DI. Ensuite, le 62 est de toutes les batailles des première et seconde guerres mondiales ainsi qu'en Algérie.

Le 62e RA utilise un matériel exceptionnel par sa robustesse, sa précision et la simplicité de sa mise en œuvre ; notamment en 1914 à Épinal et Rambervilliers lorsque le décret de mobilisation est communiqué au régiment. C'est en qualité d'artillerie de la 13°division qu'il est sur tous les fronts : Vosges, Bataille de la Marne, Verdun, Aisne. En 1918 il est engagé dans la 3° bataille de l'Aisne puis de Champagne où son comportement au cours des violents combats des 14 et 15 juillet lui vaut une nouvelle citation à l'ordre de l'armée ainsi que le droit au port de la fourragère aux couleurs de la croix de guerre.

Dissous après l'armistice, il est recréé en Tunisie en 1927, d'où il rejoint la France en mai 1940.

Le 9 juin, il appuie les troupes à Vernon, le 16 à Blois, le 22 à la Roche-Posay et le 25 l'armistice le surprend à Bergerac . Il est alors contraint d'arrêter les combats.

Revenu à Tunis fin août il s'illustre pendant les campagnes de Tunisie, de France et d'Allemagne, où après avoir appuyé le franchissement du Rhin, il atteint la frontière autrichienne. En six mois le 62 a tiré 300 000 coups de canons, capturé 1500 hommes et infligé des pertes écrasantes à l'ennemi.

Le 62e Régiment d'artillerie d'Afrique faisait partie des armées de la victoire en 1945 au sein de la 5e Division blindée.

Revenu en Tunisie en 1946 il est dissous en 1959 puis recréé 5 mois plus tard en Algérie.

Rentré en métropole, il est de nouveau dissous en 1962.

En 1984 l'étendard du 62°RA est confié au 32e Groupement de Camp de Mailly. En lettres d'or sont inscrits dans ses plis : Verdun 1916 - La Malmaison 1917 - Champagne 1918 - Djebel Zagouan 1943 - Stuttgart 1945. Quatre citations lui ont été décernées.

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Formation

Le régiment est doté du fameux canon de 75mm.

(article tiré de Wikipédia)

Frédéric KOENIG(1914-1944)

au 62ème RA en Tunisie(probablement en 1934)

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Simserhof

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Le Fort du Simserhof se situe dans l'écart du Légeret, sur la commune de Siersthal, dans le département de la Moselle.Sommaire

* 1 Le fort * 2 Construction de l'ouvrage o 2.1 Le premier projet (7 juillet 1929) o 2.2 Deuxième projet (12 juillet 1929) * 3 La vie dans l'ouvrage * 4 Les combats du Simserhof

Le fort

Le Fort du Simserhof est construit de 1929 à 1936 et constitue l'un des ouvrages de l'ensemble fortifié appelé la Ligne Maginot, mis en place dans le cadre de l'organisation défensive des frontières nord et nord-est de la France.

Le gros ouvrage d'artillerie du Simserhof est la pièce maîtresse du secteur fortifié de Rohrbach-lès-Bitche, entre la Sarre et les Vosges du Nord. Situé à 4 km à l'ouest de Bitche, l'ouvrage doit son nom à l'ancienne ferme du Simserhof qui se trouvait à proximité de l'ouvrage. Seize mois d'étude ( du 7 juin 1929 au 16 septembre 1930 ) et trois réunions plénières de la CORF sont nécessaires pour mettre en place les plans de construction de cet ouvrage.

Construction de l'ouvrage

Le premier projet (7 juillet 1929)

Ce projet du Colonel Frossard prévoit la construction d'un fort concentré de 5 blocs distants de 50 m en moyenne l'un de l'autre. L'ouvrage doit être entouré d'un fossé antichar avec des coffres de défense. L'entrée doit être édifiée dans un ravin arrière, avec une voie férée étroite (voie de 60).

Ce projet est examiné le 1er juillet 1929 par les généraux de la Commission d'Organisation des Régions Fortifiées et de nombreuses objections sont formulées : ce projet nécessite de grands déboisements et la structure dispose d'un champ de tir insuffisant (les pentes trop fortes vers les vallées profondes de Schorbach et du Hornbach sont mal battues par les canons de 75 mm ; la défense rapprochée manque de champ de tir vers la droite (Est) et en avant (Nord) ce qui provoque des angles morts exploitables par l'assaillant).

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Ce projet est rejeté et le 8 juillet 1929, une reconnaissance est effectuée sur le terrain pour trouver une solution à la construction de cette forteresse.[modifier]

Deuxième projet (12 juillet 1929)

Ce nouveau projet prévoit la construction de deux ouvrages distincts à 300 m l'un de l'autre et se flanquant mutuellement. Ce projet engendre l'augmentation des estimations mais est tout de même adopté par la CORF puis par le Maréchal Pétain le 21 septembre 1929.

Le plan d'étude d'implantation est discuté de mars à septembre 1930. Quelques modifications sont adoptées au projet du 12 juillet 1929, ce qui engendre une nouvelle hausse des coûts. Le prix la construction était estimé à 62 millions de francs d'époque alors que les crédits étaient de 38 millions de francs.

Il est décidé de construire huit blocs bétonnés et l'entrée est dédoublée (une entrée des hommes et une entrée des munitions).

La construction du Simserhof s'étale sur près de 9 ans, de 1929 à 1938.

Le gros œuvre est réalisé de 1930 à 1933. 2000 personnes sont engagées sur ces chantiers de jour comme de nuit. L'année 1933 marque la fin du gros œuvre. Une partie de l'équipement est mise en place (tourelle : blocs 3, 4 et 8).

En 1934, l'usine électrique, les monte-charges et les réseaux de câbles sont mis en place, ainsi que le réseau ferroviaire. En 1937, le champ de rail antichar continu est implanté et à partir de 1938, l'ouvrage est prêt à fonctionner. Il aura coûté au total 118 millions de francs (30 millions d'euros).

La vie dans l'ouvrage

Le Simserhof était occupé par un équipage composé de 876 hommes, issus du 3ème bataillon du 153e Régiment d'Infanterie de Forteresse (RIF), du 7ème bataillon du 155e Régiment d'Artillerie de Position (RAP) et des éléments du 1er, 15e et 18e Régiment du Génie.

Le commandement de l'ouvrage est confié au lieutenant-colonel Aumoitte, du 10 avril 1938 au 12 février 1940, puis c'est le lieutenant-colonel Mauvin qui prend en main l'ouvrage, avant de laisser sa place au lieutenant-colonel Bonlarron, à partir du 25 avril 1940.

En temps de paix, les troupes d'active, affectées au Simserhof, étaient stationnées dans le casernement du Légeret, fraîchement sorti de terre et qui offraient des bâtiments neufs et confortables. L'état-major du régiment résidait à la caserne Jouart, à Bitche.

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L'ouvrage du Simserhof était composé, comme tous les ouvrages de la Ligne Maginot, de deux parties distinctes : une partie arrière et une partie combat. On accédait à la partie arrière par deux entrées : une entrée homme (EH) et une entrée munitions (EM). Dans cette partie de l'ouvrage, on retrouvait le casernement (lieu de vie des soldats), les cuisines, l'usine électrique et le magasin à munition (M1). Les blocs de combats se trouvaient à 1800 mètres de l'entrée de l'ouvrage.

Une étroite cohabitation s'est instaurée entre les troupes de forteresse et les habitants de la région. Le 17 mai 1936, la ville de Bitche remet ses fanions au 153e Régiment d'Infanterie de Forteresse et le 20 septembre 1936, c'est au tour des commerçants et du syndicat d'initiative de remettre leurs fanions aux batteries d'ouvrage.

La vie à l'intérieur de l'ouvrage était calquée sur celle des navires de guerre. Un service par quart rythmait la vie l'occupation des locaux :

* le quart de veille (durée de 4 heures) : le personnel devait assurer la permanence au téléphone, se tenir à proximité des pièces d'artillerie et armes automatiques en prévision d'une intervention immédiate. * le quart de piquet (durée de 4 heures) : le personnel était au repos dans le bloc (la nuit seulement) ou en corvée également dans le bloc. Eventuellement des travaux extérieurs pouvaient être réalisés. * le quart de renfort ou de repos (durée de 8 heures) : repos effectif dans les chambrées. * le quart disponible : personnel logé pendant 24 heures dans la caserne de l'ouvrage et mis à la disposition du major d'ouvrage.

Les troupes enfermées dans le fort n'avaient plus la notion du temps. La vie n'était pas réglée en fonction du jour et de la nuit mais par rapport aux heures de quart. Pendant la "Drôle de guerre", le secteur était calme.

Quotidiennement, des séances d'éducation physique avaient lieu. Les éléments non affectés à leur poste s'affairent dans les blocs à l'entraînement quotidien et à l'entretien.

Fin septembre, le commandement de l'ouvrage autorise l'équipage à prendre l'air devant la grille de l'entrée des munitions. Certains frontaliers, munis d'un sauf-conduit, peuvent même aller à Bitche afin de vérifier l'état de leur maison. Des mises au vert dans des villages proches étaient organisées et des exercices de tir rompaient l'attente quotidienne. A partir de fin novembre, des permissions de 10 jours étaient accordées par roulement.

Il n'y avait pas de rassemblement de tout l'équipage, excepté pendant la messe du dimanche, célébrée par le sergent Thiéry dans la gare du magasin à munition M1. Il était interdit de circuler dans les galeries. Des efforts furent déployés pour améliorer le quotidien des soldats. Au Simserhof, des fresques ornent les murs de la forteresse. Le soldat Simon, décorateur de théâtre à l'Opéra de Paris, orna le foyer-bar, dans le casernement, de fresques représentant Blanche-Neige et les sept nains.

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Malgré ces efforts, la vie sous terre entraîne une sensation indéfinissable que les équipages vont appeler la " bétonite ". L'absence de lumière solaire, de différence entre le jour et la nuit, l'exiguïté des locaux affectent le moral de ces soldats.[modifier]

Les combats du Simserhof

Occupé en mars 1936, dans des conditions d'habitabilité relativement mauvaises, le Simserhof est à nouveau investi par les troupes de forteresse en septembre 1938 (Munich) et en mars 1939. La prochaine occupation sera la bonne.

Le 21 août 1939, la mesure n°10 est décrétée (occupation des ouvrages). Vers 23 heures, l'active est à son poste et l'ouvrage est opérationnel. Le 24 août, les réservistes frontaliers ont un délai de 18 heures pour rejoindre les ouvrages. Ils arrivent à l'ouvrage du Simserhof où ils sont habillés et équipés.

Le 2 septembre, c'est la mobilisation générale et le 3, l'état de guerre est proclamé. Le Simserhof doit intervenir une première fois le 12 octobre. Une tourelle de 75 intervient au profit des avant-postes installés à une dizaine de kilomètres en avant de la ligne fortifiée.

Le 10 mai 1940, Hitler lance la " Blitzkrieg " à l'Ouest, mais devant la Ligne Maginot le front reste calme.

Le 12 mai 1940, les avancées sont violemment bombardées et le Simserhof riposte pour appuyer les troupes françaises.

Le 13 juin, les troupes d'intervalles se replient vers le Sud de la France. Le Simserhof doit protéger ces troupes puis l'équipage devait quitter l'ouvrage en le sabotant. A partir du 15 juin, le Simserhof effectue des tirs de protection et le 16 juin 1940, le lieutenant-colonel Bonlarron comprend que le mouvement de retraite est quasi-impossible. Il décide de ne plus saborder l'ouvrage et prend des dispositions pour soutenir un siège.

Les Allemands approchent. A partir du 21 juin, l'artillerie du Simserhof est en action. Il faut éviter que l'ennemi se présente trop près de l'ouvrage du Welschoff.

Le 22 juin 1940, le Simserhof assiste, impuissant, au drame du Haut-Poirier, qui doit se rendre avec cinq casemates et le 22 juin 1940, un armistice est signé entre le Maréchal Pétain et une délégation allemande.

Le 24 juin, le vent change ; la situation du Welschoff se dégrade brutalement. Il doit se rendre. Ce même jour, le Simserhof doit protéger l'ouvrage de Rohrbach-lès-Bitche - le Fort Casso - qui est attaqué par les Allemands. Le Simserhof aura tiré quelques 13 500 obus pour la protection de cet ouvrage.

Au soir du 24 juin, l'équipage du Simserhof apprend, par la radio suisse, l'armistice avec l'Italie. Dans les clauses de l'armistice, l'article 7 prévoyait que les ouvrages

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doivent être remis intacts à l'autorité allemande. Le sort des équipages reste ambigu.

Les Allemands tentent de négocier avec les ouvrages mais ils sont à chaque fois renvoyés. Les commandants d'ouvrages attendent un ordre de l'état major français.

Le 30 juin 1940, le lieutenant-colonel Simon vient apporter aux commandants d'ouvrage l'ordre de livrer leurs ouvrages aux vainqueurs. La rencontre a lieu au Grand-Hohekirkel.

Huit jours après l'armistice et cinq jours après le cessez-le-feu, le Simserhof dépose les armes et un détachement allemand rend les honneurs à l'équipage invaincu qui est emmené en captivité.

Les Allemands sont maîtres de l'ouvrage. La maintenance est assurée par quelques officiers et techniciens de l'équipage. L'ouvrage du Simserhof sert de stock de torpilles, pendant la Seconde Guerre mondiale.

Fin novembre 1944, les Alliés (7th Army du général Patch) se heurtent à la résistance des Allemands, dans la région et à partir du 15 novembre, la 100th Division prend d'assaut le Simserhof.

Le bloc 5 du Simserhof est lourdement touché. Les Allemands abandonnent le Simserhof indéfendable, par une sortie de secours après avoir piégé les installations, dans la nuit du 19 au 20 novembre.

Les troupes alliées occupent l'ouvrage mais dans les premiers jours de l'année 1945, Hitler lance sa contre-offensive l'opération Nordwind et les Américains sont contraints de quitter le fort. Le 15 mars 1945, les Américains reviennent, mais les Allemands ne peuvent utiliser le Simserhof.

Et, selon un autre article de Wikipédia :

Pendant ce temps, les troupes sur la frontière résistent et pour illustrer en quelques mots cet épisode, citons le texte de Weygand apposé à l'entrée de l'ouvrage militaire du Simserhof, sur la Ligne Maginot à proximité de Bitche :

" Le 1er juillet 1940. Officiers, sous-officiers et soldats ! 22 000 de vos camarades viennent de résister sur la Ligne Maginot pendant cinq jours après l'entrée en vigueur de l'Armistice. Enfermés et encerclés dans les ouvrages qu'ils avaient pour mission de défendre jusqu'au bout, ils ne furent pas touchés par l'ordre de cessez-le-feu et, refusant toute communication avec l'adversaire, poursuivirent la lutte jusqu'à ce que le Commandement français ait pu les avertir. Cette page de vaillance et de fidélité au devoir militaire s'ajoute à toutes celles que vous avez écrites.Elle constitue le testament de l'armée d'aujourd'hui où celle de demain trouvera, avec le legs de gloire et les leçons de ses aînés, la foi dans son propre destin. Signé : Weygand. "

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En juin 1940, le secteur bitchois de la Ligne Maginot est bien défendu par les éléments du 158e Régiment d'Infanterie Mécanisée (RIM) français. Les Allemands de la 257e Division d'Infanterie attaquent les positions françaises le 14 juin 1940. Dès le 15 juin 1940, à 22 heures, tous les postes avancés du 153e RIM français, notamment ceux du Hohwald et du Bitscherberg, se replient sur ordre après avoir détruit leur matériel. Sous les ordres du lieutenant-colonel Bonlarron, l'ouvrage fortifié du Simserhof résiste à l'attaque allemande en tirant plus de 15 000 obus du 15 au 25 juin 1940, causant des ravages dans les rangs allemands. L'ouvrage de la Ligne Maginot résiste ainsi jusqu'au 25 juin 1940, date d'entrée en vigueur de l'armistice dont les défenseurs du Simserhof prennent connaissance par radio. Cette nouvelle amène le lieutenant-colonel Bonlarron à diffuser l'ordre du jour suivant :

" Le 25 juin 1940 est un jour de deuil national pour la Patrie. Nous sommes vaincus. Mais les Allemands eux-mêmes ont rendus hommage à la vaillance déployée. L'ouvrage du Simserhof, jusqu'au bout, jusqu'à la minute du cessez-le-feu, a rempli vaillamment sa mission et nous gardons l'honneur. Dans ces derniers jours où, pour tous, la tristesse et les graves préoccupations n'ont pas manqué, j'ai trouvé dans toute la garnison la même ardeur, le même espoir tenace, la même volonté de tenir jusqu'au bout. Je vous en remercie de tout mon cœur et j'en reste fier. L'heure présente est aussi douloureuse pour les vieux soldats que pour les jeunes. Cherchons le réconfort dans l'accomplissement du devoir et préparons-nous pour la reconstitution de la Patrie blessée mais immortelle. Gardons au cœur le souvenir de notre Simserhof inviolé ."Les troupes françaises de l'ouvrage continuent néanmoins à tenir leurs positions malgré l'armistice du 25 juin 1940. Elles attendent l'ordre officiel du gouvernement français d'arrêter les combats. Étrange similitude avec la fin du siège de Bitche de 1870-1871. Le lieutenant-colonel Bonlarron adopte la même attitude en 1940 que le colonel Teyssier en 1871.

Le 26 juin 1940, l'ouvrage du Simserhof est nettoyé, les archives militaires françaises sont brûlées, mais la garnison ne se rend toujours pas, allant même jusqu'à éconduire un parlementaire allemand. Quatre jours plus tard, le 30 juin 1940, le lieutenant-colonel Bonlarron est conduit au début de l'après-midi au Grand-Hohekirkel où le lieutenant-colonel Simon, de l'état-major du général Weygand, lui remet l'ordre officiel du général Georges : " L'armistice étant signé, le général commandant en chef les forces françaises sur le front nord-est donne l'ordre d'évacuer les ouvrages aux garnisons qui ont vaillamment résisté jusqu'ici sur la Ligne Maginot ".Le 30 juin 1940, à 19 heures 30, les honneurs sont rendus une dernière fois au drapeau français qui flotte à l'entrée du Simserhof. La garnison française défile alors devant le lieutenant-colonel Bonlarron ainsi que devant une section allemande qui lui présente les armes. Quelques mètres plus loin, les soldats français déposent leur armement, et les officiers sont autorisés à garder leur sabre. Au soir du 30 juin 1940, les troupes allemandes de la 257e Division d'Infanterie peuvent occuper l'ouvrage du Simserhof et l'ensemble de la Ligne Maginot du secteur de Bitche.

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Parcours dans la Wehrmacht

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Les deux itinéraires les plus longs ....

Encore aujourd'hui, le voyage en train de Forbach à List peut durer 21 heures 54 et de List à Narwa entre 47 heures05 et 60 heures 20 (cf. ci-dessous l'itinéraire de la DB (Deutsche Bahn).

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Date Heures Étape DestinationDe Pte-Rosselle à List

29/08/43 Forbach Sylt29/08/43 St-Avold30/08/43 07:28:00 St-Avold Metz30/08/43 11:00:00 Metz Belgique02/09/43 Kiel07/09/43 List Arrivée

De List à Wolgowo07/01/44 List Départ07/01/44 Nuit Hambourg08/01/44 Train Hambourg Berlin09/01/44 19:30:00 Kröttingen12/01/44 05:00:00 ? ?13/01/44 Soir ? ?14/01/44 Narva ?16/01/44 Narva Ust'Luga17/01/44 Ust'Luga ?21/01/44 Tôt le matin Ust'Luga Krasnoje Selo25/01/44 Wolgowo ?

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De Forbach à List

Selon un horaire réel du 28 août 2007

Bahnhof/Haltestelle ZeitForbach(F) ab 07:45 Bening ab 07:52St Avold ab 08:02Faulquemont ab 08:11Remilly ab 08:22Metz Ville an 08:37 Metz Ville ab 09:30 Thionville ab 09:53Bettembourg(fr) Luxembourg ab 10:24Sterpenich(fr) Arlon ab 10:43Libramont ab 11:09Namur ab 12:15Bruxelles-Luxembourg ab 13:00Bruxelles-Schuman ab 13:03Bruxelles-Nord ab 13:12Bruxelles-Central ab 13:16Bruxelles-Midi an 13:19 Bruxelles-Midi ab 14:22 Liege-Guillemins ab 15:10Aachen Süd(Gr) Aachen Hbf ab 16:06Köln Hbf an 16:45 Köln Hbf ab 17:10 Düsseldorf Hbf ab 17:34Duisburg Hbf ab 17:47Essen Hbf ab 18:00Bochum Hbf ab 18:11Dortmund Hbf ab 18:25Münster(Westf)Hbf ab 18:57Osnabrück Hbf ab 19:23Bremen Hbf ab 20:17Hamburg-Harburg Hamburg Hbf Hamburg Dammtor Hamburg-Altona an 21:26

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Hamburg-Altona ab 21:33 Elmshorn ab 21:55Glückstadt ab 22:06Itzehoe ab 22:20Wilster ab 22:27Burg(Dithm) ab 22:42St Michaelisdonn ab 22:49Meldorf ab 22:57Heide(Holst) ab 23:07Lunden ab 23:18Friedrichstadt ab 23:24Husum ab 23:35Bredstedt ab 23:47Langenhorn(Schlesw) ab 23:53Niebüll ab 00:04Klanxbüll ab 00:15Morsum ab 00:26Keitum ab 00:31Westerland(Sylt) an 00:37 Westerland(Sylt) Westerland, ZOB Westerland, ZOB ab 05:15 Westerland(Sylt), Alte Post ab 05:16

Westerland(Sylt) Johann-Möller-Platz ab 05:17

Westerland(Sylt) Norderstraße ab 05:18

Westerland(Sylt) Marinesiedlung ab 05:19

Westerland(Sylt), Waldstraße ab 05:20

Westerland(Sylt),Nordseeklinik ab 05:21

Schauinsland ab 05:22 Wenningstedt, Mitte ab 05:23 Wenningstedt, Post ab 05:24 Norddörfer Schule ab 05:25 Kampen, Süd ab 05:26 Kampen, Mitte ab 05:28 Kampen, Dikstieg ab 05:29 Kampen(Sylt), Hamburger Kinderheim ab 05:30

Vogelkoje(Sylt) ab 05:32 Westerheide-Blidsel ab 05:33 List, Mellhörn ab 05:35 List, Mövengrund ab 05:37 List, Süderhörn ab 05:38 List(Sylt), Dünenstraße an 05:39

Dauer: 21:54; fährt nicht täglich,Übg.: Bettembourg(fr), Sterpenich(fr), Aachen Süd(Gr)

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List - Insel Sylt

Où était stationnée la 2ème Compagnie de la 5ème Marine Ersatzabteilung

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De List à Narwa

Selon un horaire réel du 28 août 2007

Bahnhof/Haltestelle Zeit

List(Sylt), Dünenstraße

ab 15:05

List, Süderhörn ab 15:06List, Mövengrund ab 15:07List, Mellhörn ab 15:08Westerheide-Blidsel ab 15:09Vogelkoje(Sylt) ab 15:11Kampen(Sylt), Hamburger Kinderheim ab 15:13

Kampen, Dikstieg ab 15:15Kampen, Mitte ab 15:19Kampen, Süd ab 15:20Norddörfer Schule ab 15:21Wenningstedt, Post ab 15:23Wenningstedt, Mitte ab 15:25Schauinsland ab 15:27Westerland(Sylt),Nordseeklinik ab 15:28

Westerland(Sylt) Marinesiedlung ab 15:29

Westerland(Sylt) Norderstraße ab 15:30

Westerland(Sylt) Johann-Möller-Platz ab 15:32

Westerland(Sylt) Stadtmitte ab 15:34Westerland, ZOB an 15:38 Westerland, ZOB Westerland(Sylt) Westerland(Sylt) ab 15:52 Keitum ab 15:59Morsum ab 16:04Klanxbüll ab 16:14Niebüll ab 16:43Husum ab 17:09Heide(Holst) ab 17:35Itzehoe ab 18:14Hamburg Dammtor ab 19:06Hamburg Hbf ab 19:21Büchen ab 19:45Ludwigslust ab 20:11Wittenberge ab 20:30Berlin-Spandau ab 21:19Berlin Hbf (tief) an 21:26

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Berlin Hbf (tief) Berlin Hbf Berlin Hbf ab 21:36 Berlin Ostbahnhof ab 21:47Frankfurt(Oder)(Gr) Rzepin ab 23:58Poznan Gl. Kutno Warszawa Centralna Warszawa Wschodnia an 06:15 Warszawa Wschodnia ab 06:49 Minsk Mazowiecki ab 07:18Siedlce ab 07:59Lukow ab 08:38Miedzyrzec Podl. ab 09:03Sitno ab 09:10Szachy ab 09:14Sokule ab 09:19Porosiuki ab 09:32Biala Podlaska ab 09:41Chotylow ab 09:58Malaszewicze ab 10:13Terespol an 10:24 Terespol ab 12:43 Brest(Gr) Brest Central ab 16:41Baranovichi Centralyne ab 18:53Minsk(BY) ab 20:52Orscha Central ab 23:58Vitebsk ab 01:41Ezerisce(Gr) Newel 2 ab 04:25Novosokolniki ab 05:28Loknja ab 06:18Suschewo ab 06:47Dedowitschi ab 07:40Dno ab 08:10Solzi ab 08:52Batezkaja ab 09:40St Petersburg Vitebskii an 12:07 St Petersburg Vitebskii ab 12:07 St Petersburg P Mosk an 14:07 St Petersburg P Mosk ab 14:50 Malaja Wischera ab 16:58Okulowka ab 19:08Uglowka ab 19:24Bologoe-Mosk an 20:03

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Page 80: Parcours Frédéric KOENIG

Bologoe-Mosk ab 22:24 Kingisepp ab 03:56Iwangorod-Narwsk ab 05:18

Narva(Gr)

Narva an 04:25

Dauer : 60:20' fährt nicht täglich

Le parcours par la route, aujourd'hui, selon un calculateur d'itinéraire, dure 38 heures 28' pour parcourir 2.299,54 km (on ne saurait être plus précis !!). En comptant 12 heures de sommeil, 6 heures de repas et 4 heures de pauses ... on atteint aussi les 60 heures !

Le parcours ferroviaire actuel passe par Varsovie.

L'itinéraire emprunté par le convoi dans lequel était Frédéric du 7 au 14 janvier 1944 est parti de List, via Hamburg, Berlin, Krottingen (aujourd'hui Kretinga) pour arriver à Narva.

.

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Page 81: Parcours Frédéric KOENIG

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Narva 1944

Im spiegelbildlicher Verkehrung der Lage aus den Anfangstagen operierte die Rote Armee in den großen Offensiven 1944 mit der "Blitzkriegstaktik".

Konzentrierte Verbände mit hoher Panzerdichte durchstießen nach stundenlanger Artillerievorbereitung mit tausenden Geschützen die gegnerischen Linien und drängten weiträumig vorwärts. Nachfolgende Verbände kesselten überrollte Wehrmachtsverbände, Städte und Dörfer ein.

Am 22. Juni 1944 begann die Rote Armee eine Offensive bei Minsk, die zur Einkesselung der Heeresgruppe Mitte führte.

Die Heeresgruppe Nord wurde infolge des Vordringens nach Westen von Ostpreußen abgeschnitten und vollständig im Kurland bis zum Kriegsende im Mai 1945 eingeschlossen.

Der organisierte Widerstand der stark angeschlagenen und personell wie materiell unterlegenen Wehrmacht, die zeitgleich an der Westfront gegen überlegene Kräfte operieren musste, wurde mit sicherem Hinterland und kontinuierlichem Nachschub der Roten Armee so entscheidend erschwert.

Page 82: Parcours Frédéric KOENIG

Ust-Luga

70 km de Narva à Ust-Luga

(russisch Усть-Луга, finnisch Laukaansuu) ist eine Stadt in Russland an der Ostsee, an der Mündung des Flusses Luga in die Lugabucht und unweit der Grenze zu Estland.

Sie liegt in der Oblast Leningrad etwa 100 km westlich von Sankt Petersburg. Ust-Luga ist ein wichtiger Seehafen. Derzeit wird ein großes Fährterminal für den Eisenbahn-, Auto- und Personenverkehr zwischen dem russischen Kernland und der Oblast Kaliningrad (Fährterminal Baltijsk) gebaut.

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Page 83: Parcours Frédéric KOENIG

Krasnoje Selo (aussi Krasnoe Selo)

126 km de Ust Luga à Krasnoje Selo

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Page 84: Parcours Frédéric KOENIG

Volgovo

34 km de Krasnoje Selo (2) à Volgovo (1)

Coordonnées de Volgovo :Latitude 59.5667 – Longitude 29.600

59°34' 0N 29°36'0EAltitude 137 mètres

UTC +3 (+4DT)

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Page 85: Parcours Frédéric KOENIG

Les Recherches

Les recherches tous azimuts Cdt en chef français en AllemagneEvangelisches HilfwerkMission en zone Soviétique 1Mission en zone Soviétique 2Croix Rouge 68Zum gedenken 1Zum gedenken 2Deutsche Dienststelle

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Page 86: Parcours Frédéric KOENIG

Les recherches tous azimuts

Les recherches entreprises par Margot ont été aussi diverses que variées, avec l'énergie du désespoir, allant jusqu'à consulter des cartomanciennes et autres chiromanciennes. Toute étincelle devenait lueur d'espoir.

Car les démarches officielles ou officieuses aboutissaient toujours à la même conclusion.

D'abord, des brouillons de lettres non datés qui montrent sans détour que toute possibilité devait être et était saisie :

- une lettre au journal "Les Dernières Nouvelles d'Alsace" - édition française - pour faire insérer une photo de Frédéric et les informations relatives à sa FP et le dernier lieu de "séjour" connu. Cette insertion parut dans l'édition du 13 octobre 1946 comme le prouve la lettre du même jour dans laquelle Jean METZ de Fouchy (67) relate le déroulement des opérations entre le 21 et le 26 janvier 1944 ;

- une lettre identique pour l'insertion dans l'édition en version allemande ;

- la même lettre a de toute évidence été adressée au Républicain Lorrain et à France Journal, version en langue allemande du précédent.

Je suis certain d'avoir vu par la suite, parmi les photos, des coupures de presse de l'un ou l'autre de ces journaux.

- une lettre adressée à M. Fischer, vraisemblablement le "Nicolas Fischer" dont Frédéric a commencé le brouillon de CV, dans laquelle Margot disait, en allemand :

Cher Monsieur Fischer,D'après les dires de M. WALLE, vous seriez en mesure de me fournir des renseignements sur mon mari.Je vous serais très reconnaissante si vous pouviez me donner de rapides et complètes informations, où il se trouve et quand vous étiez avec lui et quand vous lui avez parlé.J'attends avec impatience votre réponse et vous envoie mes meilleures salutations.

Madame Frédéric Koenig.Aucune trace, ni souvenir d'une réponse.

Ensuite des demandes plus officielles et datées.

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Page 87: Parcours Frédéric KOENIG

Comité Exécutif du Croissant Rouge et de la Croix Rouge

1 Klemenkovsky 1Pelvilock - Moscou (U.R.S.S.)

lettre datée du 26 avril 1946

Monsieur le Directeur du Comité,

Je vous envoie cette missive pour vous demander des nouvelles au sujet de Monsieur Frédéric Koenig, né le 16.1.1914 à Volksberg, canton de Drulingen dans le Bas-Rhin (Alsace). Incorporé de force dans l'Armée Allemande, Il se trouvait sur le front de Narva à Ust-Luga. Sa dernière lettre datait du 19.1.1944 9Secteur Postal 08614C.Je vous prie Monsieur le Directeur de bien vouloir avoir l'obligeance de me transmettre les nouvelles le plus tôt possible. Je vous en serait très reconnaissante.

Acceptez Monsieur mes salutations distinguées.

l'adresse Madame Frédéric Koenig BoucherieRue de Rosselle 52

Petite-RosselleMoselle

- une lettre transmise par l'intermédiaire de M. Auguste BUTTERLIN (chargé des orphelins de guerre) au Chef de la Division des Personnes déplacées du Commandement en Chef Français en Allemagne reçut une réponse négative : "... aucun renseignement n'a pu être recueilli à son sujet....". A titre d'anecdote, la lettre provenant de la Poste aux Armées, non affranchies, mais revêtue du sceau et de la signature du Chef de Division, a été surtaxée par le Bureau de Poste de Forbach de 12,-Francs 1948 !

- une demande du 7 novembre 1952 à l'Oeuvre Protestante d'Aide aux Internés et aux Prisonniers de guerre à Munich reçut grosso modo une réponse identique : "la recherche directe de disparus à l'Est n'est pas possible..."- une demande adressée le 14 octobre 1955 (date du coupon-réponse joint) à un certain Monsieur MERCIER des Services de Sûreté de Berlin et

9 Cette lettre ne figue pas parmi celles encore existantes.

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Page 88: Parcours Frédéric KOENIG

transmise à la Mission en Zone Soviétique, apporta le 14 mars 1956, des précisions obtenues auprès de la W.A.S.T. qui détient les archives de l'ex-armée allemande. Ainsi :

- son numéro matricule était : 0.35474 MK- qu'il appartenait à la date du 25.1.1944, à la Marine-Artillerie-Abteilung 531 -Feldpostnummer 8614 C . Il a été porté disparu à WOLGOWO.

La réponse la plus complète vint avec une lettre du 17 janvier 1975 émanant de la Croix Rouge allemande, 31 ans, jour pour jour après le départ de Narwa pour Ust-Luga. Mais Margot ne la vit plus, elle était décédée le 8 mars 1974.

Vu son importance et par l'aspect complet de son contenu, elle mérite d'être retranscrite intégralement :

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Page 89: Parcours Frédéric KOENIG

DRK-Suchdienst 8000 MÜNCHEN 40 INFANTERIESTRASSE 7a

MonsieurJean Louis K o e n i gchez.M.Raymond Berthol9, Lotissement Long Pré

F—97232 Lamentin—Martinique

UNSERZEICHEN:N 24a TAG:(IN ANTWORTSCHREIBEN NICHT VERGESSEN)

Betr.: Ihr Suchantrag nachFriedrich K o e n i g , geb. 16.1.14 in Volksberg

Sehr geehrter Herr König,

Im Rahmen unserer Nachforschungen wurden alle uns zugegangenen Angaben und Informationen über das Schicksal Ihres Angehörigen überprüft. Über die individuellen Ermittlungen ,hinaus haben wir besonders die Möglichkeit untersucht, ob der Verschollene in Gefangenschaft geraten sein könnte. Dabei ist den Kampfhandlungen,bei denen Ihr Angehöriger und weitere Soldaten der gleichen militärischen Einheit vermisst wurden, genau nachgegangen worden. Das Ergebnis ist in einer Gutachten festgehalten, das Ihnen Aufschluss über unsere Nachforschungen und Einblick in die für den Verschollenen entscheidend gewordene Phase des Kriegsgeschehens gibt.

Wird am Ende der Darstellung auch der Schluss gezogen, dass Ihr Angehöriger zu den Opfern des II. Weltkrieges gezählt werden muss, hoffen wir dennoch, Sie durch die Bekanntgabe des Nachforschungsergebnisses von jahrelang ertragener Ungewissheit zu befreien.

M. Heinrich, Direktor

Anlagen:1 Gutachten1 Empfangsbestätigung

FERNRUF: SAMMEL-NR. (089)188031 FERNSCHREIBER: 0523977 POSTSCHECK: MÛNCHEN 85100-805BANKEN: LANDESZENTRALBANK MÛNCHEN KrO. 70001914 BAYER. VEREINSBANK MONCHEN, ZWEIGST. AM NORDBAD, KrO. 900101+ DEUTSCHES ROTES KREUZ

IN DER BUNDESREPUBLIK DEUTSCHLAND SUCHDIENST MÜNCHEN

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Page 90: Parcours Frédéric KOENIG

DEUTSCHES ROTES KREUZ IN DER BUNDESREPUBLIK DEUTSCHLANDSUCHDIENST MÛNCHEN8000 MÜNCHEN 40, INFANTERIESTRASSE 7a

G U T A C H T E NÜber das Schicksal des VerschollenenFriedrich K o e n i g geb. 16.1.1914

Truppenteil: Marine-Artillerie-Abteilung 531Vermißt seit 25. Januar 1944DRK—Verschollenen—Bildliste Band MA, Seite 511

Ausgangspunkt für die Nachforschungen waren die dem Suchantrag entnommenen Angaben, die in die Verschollenen—Bildlisten aufgenommen wurden. Damit sind alle erreichbaren Heimkehrer aus Kriegund Gefangenschaft befragt worden, von denen angenommen werden konnte, daß sie mit dem Verschollenen zuletzt zusammen gewesen sind. Diese Befragungen fanden sowohl in der Bundesrepublik als auch in Österreich und anderen Nachbarländern Deutschlands statt.

Ferner sind von anderen Steilen, die Unterlagen Über die Verlüste im 2. Weltkrieg besitzen, Informationen eingeholt worden.In erster Linie handelt es sich hierbei um das Internationale Komitee vom Roten Kreuz in Genf, die Deutsche Dienststelle für die Benachrichtigung der nächsten Angehörigen von Gefallenen der ehemaligen deutschen Wehrmacht in Berlin und die Heimatortskarteien.

Über diese individuellen Ermittlungen hinaus wurde die Frage geprüft, ob der Verschollene in Gefangenschaft geraten seinkonnte. Dabei wurden die Kampfhandlungen, an denen er zuletzt teilgenommenen hat, rekonstruiert. Als Unterlage dienten dem DRK-Suchdienst Angaben über Kameraden, die der Gleichen Einheit angehört hatten und zum selben Zeitpunkt und am selben Einsatzort verschollen sind, Heimkehrer berichte, Schilderungen von Kampfhandlungen, Kriegstagebücher sowie Heeres- und Speziallandkarten.

Das Ergebnis aller Nachforschungen führte zu dem Schluß, daßFriedrich K o e n i g

mit hoher Wahrscheinlichkeit am 25. Januar 1944 bei den Kämpfenim Raum südwestlich von Leningrad gefallen ist.

Blatt 2

(6208 33)

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Page 91: Parcours Frédéric KOENIG

Blatt 2

(6208 33)

Zur Begründung wird ausgeführt :

Am 14. Januar 1944 griffen im Nordabschnitt der Ostfront die Verbände der sowjetischen 2. Stoßarmee von Oranienbaum aus nach Süden und einen Tag später die 42. Armee von Leningrad nach Südwesten gegen den linken Flügel der 18. Armee der deutschen Heeresgruppe Nord an, um die Stadt Leningrad aus der mehr als zweijährigen Einschließung zu befreien und den gesamten Leningrader Raum zurückzugewinnen. In kurzer Zeit gelangen den weit überlegenen So-wjetischen Schützen- und Panzer-Verbänden südlich von Oranienbaum tiefe Einbrüche in die Stellungen der im infanteristischen Kampf wenig erfahrenen 9. und 10. Luftwaffen-Feld-Division. Auch aus dem Leningrader Raum konnten sowjetische Truppen die deutschen Einheiten auf Krasnoje Selo zurückdrängen.

Hier war auch die Marine—Artillerie-Abteilung 531 eingesetzt, die bereits am 17. Januar heftige Angriffe abwehren mußte. Zwei Tage später vereinigten sich zwölf Kilometer westlich von Krasnoje Selo die beiden angreifenden Sowjetarmeen bei Ropscha und schlossen mehrere deutsche Divisionen ein. Als diese am folgenden Tag zum Ausbruch antraten, kam es bei den Orten Witno, Niskowizy und Wolgowo, 30 Kilometer südwestlich Krasnoje Selo zu verlustreichen Kämpfen, in die am 21. Januar auch die Marine-Artillerie-Abteilung 531 verwickelt wurde.

Im plötzlich einsetzenden dichten Schneetreiben wurde die Lage immer unübersichtlicher; um alle Dörfer, Gefechtsstände und Straßenkreuzungen wurde erbittert gekämpft. Nur mit Mühe gelang es, die restlichen Teile der Einheiten vom Gegner zu lösen und eine stützpunktartige Abwehrlinie aufzubauen.

Unter verlustreichen Rückzugsgefechten mit dem scharf nachdrängenden Gegner konnten sich die deutschen Verbände in den letzten Januartagen über Jamiburg (Kingisepp) in Richtung Hungerburg und Narwa weiter absetzen.

Seit diesen Kämpfen werden zahlreiche Soldaten der Marine-Artillerie-Abteilung 531, darunter auch der Verschollene, vermißt. Für einige von ihnen liegt eine Heimkehrer aussage vor, daß sie gefallen sind. Viele aber haben in dem unübersichtlichen, teilweise stark bewaldeten, tief verschneiten Gelände, sowie bei Ortskämpfen und Nachtgefechten den Tod gefunden, ohne daß es von Überlebenden Kameraden bemerkt wurde. Auch Verbandsplätze und Sanitätsfahrzeuge gerieten in das Feuer von Artillerie, Panzern und Kampfflugzeugen.

Es gibt keinen Hinweis dafür, daß der Verschollene in Gefangenschaft geriet. Er wurde auch später in keinem Kriegsgefangenenlager gesehen. Alle Feststellungen zwingen zu der Schlußfolgerung, daß er bei diesen Kämpfen gefallen ist.

München, den 17. Januar 1975Max Heinrich

Direktor

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Page 92: Parcours Frédéric KOENIG

Il ne semblait donc plus nécessaire de continuer des recherches, jusqu'en 2000 lorsque la Croix Rouge du Haut-Rhin fit connaître que la Croix Rouge française venait de se voir confier un dossier comportant les noms, lieux de décès et d'enterrement de près 7200 incorporés. Mais Frédéric ne figure sur aucune de ces listes selon la réponse du 20 octobre 2000 à ma demande.

Ayant eu connaissance d'une action menée par ZDF, la deuxième chaîne allemande, et intitulée "Die letzte Hoffnung", j'ai transmis à la rédaction les données, maintenant précises, concernant Frédéric.

Un e-mail du 29 décembre 2003 m'informait que la rédaction travaillait en étroite collaboration avec :

- le service de recherche de la Croix-Rouge Allemande,

- l'Union nationale pour l'entretien des cimetières allemands (Volksbund Deutsche Kriegsgräberführsorge),- le Bureau du recrutement (Deutsche Dienststelle Berlin = W.A.S.t),et que, même si précédemment j'avais adressé, par le passé, des demandes de recherches directement à ces organismes il avait été judicieux de faire cette nouvelle demande pour éclaircir si dans le cas précis de nouvelles informations étaient disponibles. En tout état de cause, ma demande a été transmise aux trois organismes ci-dessus.

Par lettre du 9 mars 2004, la Croix-Rouge Allemande me faisait savoir qu'elle a procédé à une nouvelle vérification au reçu des données par ZDF, mais que malheureusement rien n'avait changé par rapport au compte-rendu du 17 janvier 1975.

Le 5 avril 2004, la Deutsche Dienststelle regrettait de ne pouvoir fournir d'autres renseignements au-delà de la déclaration de disparition du 25 janvier 1944 et que Frédéric ne figurait pas non plus dans les documents relatifs aux prisonniers de guerre.

Le 15 juillet 2007, sur le site internet du Volksbund Deutsche Kriegsgräberführsorge, en lançant une recherche sur Koenig Friederich, né le 16.1.1914, deux résultats apparaissent :

- le premier pour Koenig Friederich , marin, né le 16.1.1944, date de disparition janvier 1944, mais sans indication de lieu. Ayant appartenu à la Marine, son nom est inscrit, soit sur des tableaux du Mémorial des sous-marins de Möltenort près de Kiel, soit sur le Livre des Souvenirs (Gedenkbuch) ;- le second pour Koenig Friederich, sans information sur le grade, né le 16.1.1914, date de disparition 1.1.1944 à WOLCHOW Fluss U Front. Son nom figure sur le Livre des Souvenirs du cimetière de KORPOWO, cimetière de rassemblement. Un extrait de ce livre m'a été adressé le 16 juillet 2007.

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Page 93: Parcours Frédéric KOENIG

Le même 15 juillet, j'ai fait une nouvelle demande de recherche visant à retrouver une éventuelle tombe. Le 19 juillet 2007, le V.D.K. me confirme qu'ils n'ont aucun élément allant dans ce sens actuellement en leur possession et qu'il transmettait une nouvelle fois ma demande à la Deutsche Dienststelle( ex-Whermachtauskunftstelle - WASt).

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Page 94: Parcours Frédéric KOENIG

Cdt en chef français en AllemagneCOMMANDEMENT EN CHEFFRANÇAIS EN ALLEMAGNE Berlin, le 23 mars 1948GROUPE FRANÇAIS 96, Kurfürstendamm duCONSEIL DE CONTROLE

Division Personnes Déplacées

Le CHEF DE LA DIVISION

Réf.: GFCC-FR/XI/3205 PDR

Monsieur,

Comme suite à ma lettre concernant la recherche

de Monsieur

KOENIG Frédéric,

j’ai le regret de vous faire connaître que malgré toutesles recherches entreprises dans mon secteur (zone d’occu-pation soviétique en Allemagne) aucun renseignement n’apu être recueilli à son sujet. Son nom ne figure pas dansles documents que nous avons pu récupérer. De même, toutesles enquêtes effectuées auprès des autorités locales, desprêtres, dans les hôpitaux n’ont pas permis de retrouversa trace.

Nos recherches se poursuivent néanmoins et soyezassuré que je ne manquerai pas de vous transmettre toutesles indications que je serai susceptible de recueillir.

Cependant, si vous aviez pu entre temps obtenir denouveaux renseignements à son sujet, je vous serais recon-naissant de bien vouloir me les communiquer.

Je vous prie d’agréer, Monsieur, l’assurance de messentiments distingués.

L. DE ROSEN

Mr. Auguste BUTTERLIN2, Rue des EtangsMAIENAU-les-FORBACH (Moselle)

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Page 95: Parcours Frédéric KOENIG

Evangelisches HilfwerkEVANGELISCHES HILFSWERK FÜR INTERNIERTE UND KRIEGSGEFANGENE ERLANGEN EV.Der Beauftragte des Rates der Evangelischen Kirche in Deutschland für Kriegsgefangenenarbeit — Bischof D. Heckel

MÜNCHEN - 13, Hohenstaufensfraße 2Mchn., den 18.11.52Postscheckkonto: Nürnberq Nr. 12144Bankkto. Bay. Vereinsbank,Fil.ErlangenKonto Nr. 34416 - Telefon, 362209

Bei Antwort bitte angebenFPN-neg. 08 614 C

Betr.: Ihren Ost-Suchauftrag vom 7.11.52 nach Fritz Koenig

Wir erhielten Ihr Schreiben und danken Ihnen herzlich für Ihrefreundliche Spende.

In Ihren Sorgen um den Verbleib Ihres Angehörigen möchten wirIhnen gern nach Kräften beistehen. Da jedoch eine direkte Nach-forschung nach Vermißten im Osten nicht möglich ist, können Sienur über Angehörige der gleichen Feldpost-Nr. (Einheit) ver-suchen, Auskünfte über den Vermißten zu erhalten.

Von der FFN. (Einheit) : 08 614 C ist uns aber leider bisher kein Heimkehrer, Kriegsgefangener oder gleichfalls Vermißter bekannt geworden. Wir müssen Sie darum herzlich bitten, weiterhin Geduld zu üben.

Beiliegende Personalkarte wollen Sie uns bitte ausgefüllt zurück-senden, damit wir Sie verständigen können, wenn noch Heimkehrerbekannt werden.

Gottes gnädiger Trost möge Ihr Herz stark machen in Geduld undSie über Leid und Sorge erheben.

Mit den besten Wünschen und Grüßen!D.HECKEL

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Page 96: Parcours Frédéric KOENIG

Mission en zone Soviétique 1MINISTERE

DES ANCIENS COMBATTANTS REPUBLIQUE FRANÇAISEET VICTIMES DE GUERREDELEGATION GENERALE S. P. 54 611, le 14 mars 1956POUR L’ALLEMAGNE ET L’AUTRICHE

MISSION EN ZONE SOVIETIQUEFR—MH No 21894

Madame,

Chargé de déterminer le sort réservé à nos compatriotes signalés disparus en Zone orientale d’Allemagne; j’ai reçu des Services de la Sûreté de BERLIN (Monsieur MERCIER) la lettre que vous lui avez adressée pour lui signaler le cas de votre mari, Monsieur

K O E N I G Frédéric,né le 16.1.1914 à VOLKSBERG (Bas-Rhin).

Dès réception de cette lettre, j’ai fait vérifier la documentation que je possède, mais aucune indication n’a été relevée à son nom.

Je me suis ensuite adressé aux Services de la W.A.S.T. qui détiennent une partie des archives de 1'ex-armée allemande.

Dans leur réponse qui vient de me parvenir,ils me communiquent les renseignements suivants :

a)son numéro matricule était : - 0.35474 MK -b)il appartenait, à la date du 25.1.1944, à la Marine-Artillerie-

Abtlg. 531-“Feldpostnummer”:8614 C. A été porté disparu à WOLGOWO.

Ils ne possèdent pas d’autres indications à son sujet.

./. .

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Page 97: Parcours Frédéric KOENIG

Mission en zone Soviétique 2

-2-

Ainsi que je l’indique plus haut, il ne m’appartient pas d’entreprendre des recherches dans la région, ou il a été signalé disparu. La Zone d’action de mes services se borne à la partie de l’Allemagne contrôlée par les troupes soviétiques et qui est limitée à l’est parla ligne Oder - Neisse.

J’ai, néanmoins, fait ficher son nom et s’il m’était donné par la suite de recueillir une indication quelconque à son sujet, je ne manquerai pas de vous la communiquer.

Veuillez recevoir, Madame, l’expression de mes respectueux hommages.

P.S. Ci-joint, en retour, un coupon-réponse.

F. R E N A R D

Madame Frédéric K O E N I G52, Avenue Alex. HoffmannPETITE ROSSELIE (Moselle)

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Page 98: Parcours Frédéric KOENIG

Croix Rouge 68Association reconnue d’utilité publique (JO. du 28 Avril 1945) CROIX-ROUGE FRANÇAISE

Conseil Départemental du Haut - Rhin

AD/LR 00/10/243 Mulhouse, le 20 octobre 2000

Monsieur Jean-Louis KOENIG15, place des Promenades42300 ROANNE

Suite à votre demande de renseignements concernant un de vos proches incorporé de force durant la deuxième guerre mondiale, nous tenons, avant tout, à vous remercier de la confiance que vous nous avez accordée.

La Croix-Rouge Française s’est vu confier un dossier comportant les noms, lieux de décès et d’enterrement de près de 7200 incorporés (dossier traduit par les Services Centraux de la Croix-Rouge).

Malheureusement, après avoir étudié les différentes listes en notre possession, nous sommes au regret de vous annoncer que votre père:

Monsieur Frédéric KOENIG ne figure sur aucune d’entre elles.

Désolés de ne pouvoir répondre favorablement à votre demande, nous ne manquerons pas, néanmoins, de vous tenir informe si d’autres listes venaient a nous être transmises

Nous vous prions de recevoir, Monsieur, l’expression de nos sincères salutations.

Albert DURR

Vice-Président

“MAISON VIGNERON - SPAENLEIN”102, rue Vauban - B.P. 1115-68052 MULHOUSE CEDEXTél. 03 89 36 81 36 - Fax 0389 56 25 80

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Page 99: Parcours Frédéric KOENIG

Zum gedenken 1

**************************************************************

Nachname: Koenig

Vorname: Friedrich

Dienstgrad: Matrose

Geburtsdatum: 16.01.1914

Geburtsort:

Todes-/Vermisstendatum: 01.1944

Todesort:

**************************************************************

Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge e.V.BundesgeschäftsstellePressereferatWerner-Hilpert-Straße 2D 34112 KasselTelefon (0561) 7009-0Telefax (0561) 7009-270E-Mail [email protected]

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Page 100: Parcours Frédéric KOENIG

Zum gedenken 2

**************************************************************

Nachname: Koenig

Vorname: Friedrich

Dienstgrad:

Geburtsdatum: 16.01.1914

Geburtsort:

Todes-/Vermisstendatum: 01.01.1944

Todesort: Wolchow Fluss U Front

**************************************************************

Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge e.V.BundesgeschäftsstellePressereferatWerner-Hilpert-Straße 2D 34112 KasselTelefon (0561) 7009-0Telefax (0561) 7009-270E-Mail [email protected]

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Page 101: Parcours Frédéric KOENIG

Deutsche Dienststellefür die Benachrichtigung der nächsten Angehörigen von Gefallenen der ehemaligen deutschen Wehrmacht

Deutsche Dienststelle (WASt), 13400 Berlin

Herrn Jean-Louis KoenigRue des Marcassins 1217390 KLEINROSSELNFRANKREICH

Geschäftszeichen:(Bei Rückfragen bitte Geschäftszeichen,Namen und Geburtsdaten angeben)

V11Bearbeiter/in:Frau RannowZimmer:101

Telefon:(0 30) 4 19 04 (Intern 99 61 94) 230Telefax:0) 4 19 04 (Intern 99 61 94) 100Datum : 05.04.2004

Ihr Schreiben vom 21 .10.2003

Sehr geehrter Herr Koenig,

Ich teile Ihnen mit, dass die Ermittlungen über Ihren Vater

Friedrich Koenig, geb. 16.01.1914 in Volksberg

in unserem Hause jetzt abgeschlossen sind.

Es konnten leider keine über die Vermisstmeldung vom 25.01.1944 hinausgehende

Erkenntnisse festgestellt werden.

Auch in den in unserem Hause befindlichen Kriegsgefangenenunterlagen ist Ihr Vaternicht verzeichnet.

Mit freundlichen Grüßen

Im Auftrag

Rannow

Kasimir

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Page 102: Parcours Frédéric KOENIG

Deutsche Dienststelle für die Benachrichtigung der nächsten Angehörigen von Gefallenen der ehemaligen deutschen WehrmachtDeutsche Dienststelle (WASt), 13400 Berlin

Geschäftszeichen: (Bei Rückfragen bitte Geschäftszeichen,

Namen und Geburtsdaten angeben) VI 3112-151597 Monsieur Bearbeiter/in: Jean-Louis KOENIG Zimmer : 12, rue des Marcassins 0104 17390 LA TREMBLADE Telefon: FRANCE (030) 41904 167 Telefax: (030) 41904 100 Datum: 19.12.2007 Sehr geehrter Herr Koenig, Ihre per Internet an den Volksbund Deutsche Kriegsgräberfûrsorge e. V. gerichtete Suchanfrage haben wir am 23. Juli 2007 erhalten. Nach Prüfung der hier vorliegenden Unterlagen teile ich Ihnen die letzte ermittelte Aufzeichnung über die Dienstzeit lhres Vaters mit: KOENIG Friedrich, geboren am 16. Januar 1914 in VOLKSBERG Am 25. Januar 1944 aIs Marineartillerist der 3/Marineartillerieabteitung 531 (Fp. Nr. 08614 C) in Wolgowo vermisst gemeldet.

Eine Gefangenen- bzw. Todesmeldung Iiegt hier nicht vor. Sollte uns noch eine Nachricht zugehen, erhalten Sie umgehend Bescheid. Eine Kopie dieser Auskunft habe ich mit gleicher Post an den VDK e. V. übersandt. Ich bedauere sehr, Ihnen bei der Klärung des Schicksals Ihres Vaters nicht behilflich sein zu können und verbleibe, mit freundiichen Grüßen Im Auftrag signé Zipperling

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Page 103: Parcours Frédéric KOENIG

Table des matièresIntroduction...............................................................................................................................................................2Chronique familiale de Frédéric KOENIG................................................................................................................3Chronique de l'ascendance de Frédéric KOENIG......................................................................................................5Un parcours de seulement 30 ans............................................................................................................................22De Volksberg au Simserhof.....................................................................................................................................23Du Simserhof à Petite-Rosselle...............................................................................................................................26De Petite-Rosselle à Wolgowo................................................................................................................................28Les camarades qui ont pu être identifiés, ................................................................................................................36Enchaînement des faits............................................................................................................................................37Annexes..................................................................................................................................................................39Curriculum vitae......................................................................................................................................................40Dr Kannes Fritz als Metzier (1)...............................................................................................................................41Dr Kannes Fritz als Metzier (2)...............................................................................................................................44Mein Lebenslauf (privé)..........................................................................................................................................49Lebenslauf (Professionnel)......................................................................................................................................52

Lebenslauf.........................................................................................................................................................52Dates :...............................................................................................................................................................53

Lebenslauf (pour l'armée) ..............................................................................................................................54Lettres.....................................................................................................................................................................55Samedi le 15 janvier 1944.......................................................................................................................................56N. Samedi le 15 janvier 1944..............................................................................................................................57Lettre du dimanche 16 janvier 1944........................................................................................................................581ère Lettre de René Willrich du 8 février 1944.......................................................................................................592ème Lettre de René Willrich du 11 juin 1944........................................................................................................60Lettre de Jean Metz du 13 octobre 1946..................................................................................................................62Parcours armée française.........................................................................................................................................6462e régiment d'artillerie...........................................................................................................................................65Simserhof................................................................................................................................................................67Parcours dans la Wehrmacht...................................................................................................................................73Les deux itinéraires les plus longs ..........................................................................................................................74De Forbach à List....................................................................................................................................................75

Selon un horaire réel du 28 août 2007...............................................................................................................75List - Insel Sylt........................................................................................................................................................77De List à Narwa......................................................................................................................................................78

Selon un horaire réel du 28 août 2007...............................................................................................................78 Narva 1944.............................................................................................................................................................81Ust-Luga ................................................................................................................................................................82Krasnoje Selo (aussi Krasnoe Selo).........................................................................................................................83Volgovo..................................................................................................................................................................84Les Recherches........................................................................................................................................................85Les recherches tous azimuts....................................................................................................................................86 Comité Exécutif du Croissant Rouge et de la Croix Rouge....................................................................................87DRK-Suchdienst ....................................................................................................................................................89Cdt en chef français en Allemagne..........................................................................................................................94Evangelisches Hilfwerk...........................................................................................................................................95Mission en zone Soviétique 1..................................................................................................................................96Mission en zone Soviétique 2..................................................................................................................................97Croix Rouge 68.......................................................................................................................................................98Zum gedenken 1......................................................................................................................................................99Zum gedenken 2....................................................................................................................................................100Deutsche Dienststelle............................................................................................................................................101 Deutsche Dienststelle ..................................................................................................................................102

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INDEXVolksberg (67)........................................................................................................................................................23Rothbach (67)..........................................................................................................................................................23Metzier Charles.......................................................................................................................................................23Offwiller (67)..........................................................................................................................................................23Krafft à Reischshoffen (67).....................................................................................................................................23Meier Henner (Henri) à Zinswiller (67)...................................................................................................................24Bour à Illkirch (67)..................................................................................................................................................24Kirschbaum à Ingwiller (67)....................................................................................................................................24Helstetter Freddel....................................................................................................................................................24"Schägel".................................................................................................................................................................24Schliffer à Zinswiller (67).......................................................................................................................................2462ème Régiment d'Artillerie à Tunis.......................................................................................................................24Georges de Baerenthal (57).....................................................................................................................................24Yutz (57) chez Armbruster Charles.........................................................................................................................24Kehr à Thionville (57).............................................................................................................................................24Breit........................................................................................................................................................................24Samuel....................................................................................................................................................................24Petite-Rosselle (57) chez Salzig Pierre....................................................................................................................24 Simserhof (57)........................................................................................................................................................25Puttelange (57), chez Schien...................................................................................................................................26Langensoultzbach (67), chez Stoeckel.....................................................................................................................26sa boucherie à PETITE-ROSSELLE (Moselle).......................................................................................................26Légeret (Moselle) - au 150ème Régiment d'artillerie de position............................................................................26LIST sur l'île de SYLT............................................................................................................................................28Hambourg...............................................................................................................................................................32NARVA..................................................................................................................................................................33UST'LUGA.............................................................................................................................................................33KRASNOJE SELO.................................................................................................................................................33

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