Parc naturel des Sources - Stoumont · Parc naturel des Sources Plateaux et vallées de Haute...

Parc naturel des Sources

Plateaux et vallées de Haute Ardenne

Rapport d’Incidences Environnementales

RIE – Parc naturel des Sources 1 | 122

TABLE DES MATIERES LISTE DES ACRONYMES UTILISÉS DANS LE RAPPORT .............................................................................. 2

PRÉAMBULE ............................................................................................................................................. 4

INTRODUCTION ....................................................................................................................................... 5

1. Résumé du contenu et description des objectifs principaux du projet du Parc naturel des

Sources et les liens avec d'autres plans et programmes pertinents ................................................. 10

1.1. Description globale et succincte du projet de Parc naturel des Sources .......................... 10

1.2. Principaux enjeux du projet de Parc naturel des Sources ................................................. 11

1.3. Plans et programmes pertinents existants à différentes échelles .................................... 15

1.4. Objectifs du PNS et liens entre ces objectifs et les objectifs de ces autres PP existants .. 24

2. Aspects pertinents de la situation environnementale ainsi que son évolution probable si le

programme n'est pas mis en œuvre ................................................................................................. 57

3. Caractéristiques environnementales des zones susceptibles d'être touchées de manière

notable .............................................................................................................................................. 65

3.1. Le réseau hydrographique ................................................................................................. 66

3.2. Les milieux forestiers ......................................................................................................... 66

3.3. Les milieux ouverts et semi-ouverts .................................................................................. 68

3.4. Sites naturels d’intérêts biologique et patrimonial ........................................................... 69

4. Problèmes environnementaux du Parc naturel des Sources sur les zones désignées

conformément à certaines directives européennes ; il s’agit principalement des directives

suivantes : 79/409/C.E.E. « Oiseaux », 92/43/C.E.E. « Habitats »..................................................... 71

5. Objectifs de protection de l'environnement et la manière dont ces objectifs ont été pris en

considération ..................................................................................................................................... 72

6. Incidences probables sur les composantes de l'environnement .............................................. 75

6.1. Axe A : Protection, gestion et valorisation du patrimoine naturel.................................... 78

6.2. Axe B : Patrimoine bâti, paysage et aménagement du territoire...................................... 82

6.3. Axe C : Développement rural et économique ................................................................... 85

6.4. Axes transversaux D, E et F ................................................................................................ 88

7. Mesures envisagées pour éviter, réduire et dans la mesure du possible, compenser toute

incidence négative non négligeable de la mise en œuvre du Parc naturel des Sources sur

l’environnement ................................................................................................................................ 89

8. Déclaration résumant les raisons pour lesquelles les options fondamentales du programme

ont été choisies, la manière dont l’évaluation a été conduite et les difficultés éventuelles ............ 91

9. Description des mesures de suivi .............................................................................................. 94

9.1. Le cadre légal du suivi des Parcs naturels ......................................................................... 94

9.2. Les mesures de suivi des objectifs du Parc naturel des Sources ....................................... 96

10. Résumé non technique ........................................................................................................ 108

CONCLUSION ....................................................................................................................................... 121


LISTE DES ACRONYMES UTILISÉS DANS LE RAPPORT

AFOM Atouts-Faiblesses-Opportunités-Menaces

AIDA Aide à l'Investissement pour le Développement de l'Agriculture

CAPFP Cellule d’Appui à la Petite Forêt Privée

CC Conseil Cynégétique

CCATM Commission Consultative Communale d'Aménagement du Territoire

CPDT Conférence Permanente du Développement Territorial

CRIE Centre Régional d'Initiation à l'Environnement

CWEDD Conseil Wallon de l’Environnement pour le Développement Durable

DNF Département de la Nature et des Forêts

FEADER Fonds européen agricole pour le développement rural

FPNW Fédération des Parcs Naturels de Wallonie

FRW Fondation Rurale de Wallonie

GAL Groupe d’Action Locale

IPRFW Inventaire Permanent des Ressources Forestières de Wallonie

LCN Loi sur la Conservation de la Nature

LEADER Liaison Entre Actions de Développement de l'Économie Rurale

LIFE L’Instrument Financier pour l’Environnement

MAEC Mesures Agro Environnementales

NEHAP National Environmental Health Action Plans = Plan National d’Action Environnement-Santé

PAC Politique Agricole Commune

PCDN Plan Communal de Développement de la Nature

PCDR Plan Communal de Développement Rural

PCM Plans Communaux de Mobilité

PDR Programmes de Développement Rural

PdS Plan de Secteur

PEDD Plan d’Environnement pour le Développement Durable

PEFC Programme for the Endorsement of Forest Certification Schemes = Programme de Reconnaissance de Systèmes de Certification Forestière

PME Petites et Moyennes Entreprises

PMR Personnes à Mobilité Réduite

PNHFE Parc Naturel Hautes Fagnes-Eifel

PNS Parc Naturel des Sources

PP Plans et Programmes


PwDR Programme wallon de Développement Rural

RGBSR Règlement Général sur les Bâtisses en Site Rural

RIE Rapport d’Incidences Environnementales

RN Réserves Naturelles

SDER Schéma de Développement de l’Espace Régional

SEL Système d’Echange Local

SGIB Sites de Grand Intérêt Biologique

SSC Schéma de Structure Communal

SWDD Stratégie Wallonne pour le Développement Durable

TPE Très Petites Entreprises

ZACC Zones d'Aménagement Communal Concerté


PRÉAMBULE

La préoccupation environnementale est au cœur même du projet et définit une des grandes orientations pour le Parc naturel des Sources. En effet, envisager la création d’un Parc naturel n’a de sens que si cet outil est profitable à la protection de la nature et la démarche ne peut en aucun cas viser la promotion seule du territoire sans un objectif environnemental ou lié à la qualité du cadre de vie des habitants. La gestion, la restauration, la sauvegarde et la protection du patrimoine font partie des rôles primordiaux du Parc naturel des Sources et un maximum d’énergie et de moyens doivent être déployés dans ce sens.

Conjointement, les partenaires souhaitent concevoir le Parc naturel dans une optique de développement durable. A l’heure où les défis énergétiques devraient devenir une priorité dans toutes questions de développement, cet objectif doit s’envisager dès que l’opportunité se présente.

Les questions environnementales ont donc été, dès le départ, au centre du processus d’élaboration

du plan de gestion du Parc naturel des Sources. Ces considérations environnementales découlent du

diagnostic, lequel a permis une mise en lumière des principaux enjeux liés à cet aspect. Ces deux

documents sont par ailleurs consultables sur les sites des administrations communales de Spa et

Stoumont1. La préoccupation environnementale a par la suite été envisagée dans tous les choix

relatifs à la définition des objectifs stratégiques, opérationnels et des actions plus concrètes.

Sont repris et détaillés dans ce RIE, tous les éléments, liés aux matières environnementales au sens

large, ayant conduit à l’élaboration du plan de gestion du Parc naturel des Sources :

- et figurant par ailleurs dans le contenu minimal imposé par le Gouvernement wallon,

- ainsi que toutes les recommandations proposées par le CWEDD.

Pour ce second point, les recommandations du CWEDD quant au contenu du rapport d’incidences

environnementales ainsi que l’avis remis par ce conseil consultatif relatif au RIE du Parc naturel de

Gaume ont bien entendu été pris en compte lors de l’élaboration de ce présent rapport.

1 www.stoumont.be/Parc_naturel/document1; www.stoumont.be/Parc_naturel/document2 ; www.villedespa.be


INTRODUCTION

Cadre légal du rapport d’incidences environnementales

Conformément à la Directive européenne 2001/42/CE transposée dans la législation wallonne aux

articles 52 à 61 du Code de l’Environnement wallon, tous les plans et programmes susceptibles d’avoir

des incidences notables sur l’environnement doivent faire l’objet d’une évaluation environnementale

préalablement à leur adoption. Les Rapports d’Incidences Environnementales (RIE) ont pour objectif

d’apprécier les incidences probables qu’auront les Plans et Programmes sur l’environnement.

C’est pourquoi, un Rapport d’Incidences Environnementales doit être réalisé dans le cadre du projet

de création du Parc naturel des Sources (PNS).

Dispositions légales applicables

Décret relatif aux Parcs naturels - 16 juillet 1985

« Art.4, § 2. Le projet de création du Parc naturel est soumis au système d'évaluation des incidences sur l'environnement organisé

par le chapitre 2 de la partie V du Livre Ier du Code de l'Environnement.

Le pouvoir organisateur fait procéder à l'étude d'incidences sur l'environnement du projet de création du Parc naturel dans le mois

de la réception des avis des conseils communaux des communes concernées visés au § 1er.

§ 3. Dans le cadre de l'application de l'article D.57, § 3, du Livre Ier du Code de l'Environnement, le pouvoir organisateur consulte

également le ou les Gouvernement(s) communautaire(s) concerné(s), le Conseil supérieur wallon de la Conservation de la Nature,

le Conseil économique et social de la Région wallonne, la Commission royale des Monuments, Sites et Fouilles, excepté pour les

projets de Parcs naturels situés sur le territoire de la région de langue allemande, la Commission régionale d'Aménagement du

Territoire, le cas échéant, la Commission consultative communale d'Aménagement du Territoire et de Mobilité et, le cas échéant,

la Commission locale de Développement rural de chaque commune concernée.] [Décret 25.02.1999] [Décret 31.05.2007] [Décret

03.07.2008] »

Code de l'Environnement :

Livre 1er Partie V. - Evaluation des incidences sur l'environnement CHAPITRE II. - Système d'évaluation des incidences des plans

et programmes sur l'environnement

« Art. D.52. L'évaluation des incidences des plans et programmes sur l'environnement est effectuée pendant l'élaboration du plan

ou du programme et avant qu'il soit adopté ou, le cas échéant, soumis à la procédure législative. »

« Art. D.55. L’auteur d’un plan ou d’un programme soumis à évaluation des incidences sur l’environnement en vertu de l’article

53, s’il n’est pas le Gouvernement, transmet le projet de plan ou de programme au Gouvernement, ou à la personne déléguée à

cette fin, afin que ce dernier détermine le contenu du rapport sur les incidences environnementales en application de l’article 56.

»

« Art. D. 56, §1er. Lorsqu’une évaluation des incidences des plans et programmes sur l’environnement est requise en vertu de

l’article 53, un rapport sur les incidences environnementales est rédigé par l’auteur du plan ou du programme, dans lequel les

incidences non négligeables probables de la mise en œuvre du plan ou du programme, ainsi que les solutions de substitution

raisonnables tenant compte des objectifs et du champ d’application géographique du plan ou du programme, sont identifiées,

décrites et évaluées.

§2. Le Gouvernement, ou la personne qu’il délègue à cette fin, détermine les informations que le rapport sur les incidences

environnementales élaboré conformément au paragraphe 1er doit contenir, en tenant compte, à cet effet, des connaissances et

des méthodes d’évaluation existantes, du contenu et du degré de précision du plan ou du programme, du stade atteint dans le

processus de décision et du fait qu’il peut être préférable d’évaluer certains aspects à d’autres stades de ce processus afin d’éviter

une répétition de l’évaluation.


§3. Les informations à fournir en vertu du paragraphe 2 comprennent à tout le moins les éléments suivants:

1° un résumé du contenu, une description des objectifs principaux du plan ou du programme et les liens avec d’autres plans et

programmes pertinents;

2° les aspects pertinents de la situation environnementale ainsi que son évolution probable si le plan ou programme n’est pas mis

en œuvre;

3° les caractéristiques environnementales des zones susceptibles d’être touchées de manière notable;

4° les problèmes environnementaux liés au plan ou au programme, en particulier ceux qui concernent les zones revêtant une

importance particulière pour l’environnement, telles que celles désignées conformément aux directives 79/409/C.E.E. et

92/43/C.E.E.;

5° les objectifs de la protection de l’environnement pertinents et la manière dont ces objectifs et les considérations

environnementales ont été pris en considération au cours de l’élaboration du plan ou du programme;

6° les incidences non négligeables probables, à savoir les effets secondaires, cumulatifs, synergiques, à court, à moyen et à long

terme, permanents et temporaires, tant positifs que négatifs, sur l’environnement, y compris sur des thèmes comme la diversité

biologique, la population, la santé humaine, la faune, la flore, les sols, les eaux, l’air, les facteurs climatiques, les biens matériels,

le patrimoine culturel, y compris le patrimoine architectural et archéologique, les paysages et les interactions entre ces facteurs;

7° les mesures envisagées pour éviter, réduire et, dans la mesure du possible, compenser toute incidence négative non négligeable

de la mise en œuvre du plan ou du programme sur l’environnement;

8° une déclaration résumant les raisons pour lesquelles les solutions envisagées ont été sélectionnées et une description de la

manière dont l’évaluation a été effectuée, y compris toutes difficultés rencontrées, telles que les déficiences techniques ou le

manque de savoir-faire, lors de la collecte des informations requises;

9° une description des mesures de suivi envisagées conformément à l’article 59;

10° un résumé non technique des informations visées ci-dessus.

Les renseignements utiles concernant les incidences des plans et programmes sur l’environnement obtenus à d’autres niveaux

de décision ou en vertu d’autres législations peuvent être utilisés pour fournir les informations énumérées à l’alinéa précédent.

§4. Le Gouvernement, ou la personne qu’il délègue à cette fin, soumet le projet de contenu du rapport sur les incidences

environnementales ainsi que le projet de plan ou de programme pour avis au CWEDD, aux communes concernées et aux

personnes et instances qu’il juge nécessaire de consulter. Les avis portent sur l’ampleur et la précision des informations que le

rapport sur les incidences environnementales doit contenir.

Les avis sont transmis au Gouvernement (ou la personne qu’il délègue à cette fin, – Décret du 10 mai 2012, art. 28) dans les trente

jours de la demande. A défaut, le Gouvernement ou la personne déléguée à cette fin détermine le contenu du rapport sur les

incidences environnementales. »

Contenu du rapport d’incidences environnementales pour le PNS

Le contenu du présent RIE a été déterminé conformément aux procédures explicitées ci-dessus : le

projet de contenu du rapport du RIE relatif au projet de création du Parc naturel des Sources a été

adopté par le Gouvernement wallon en sa séance du 17 septembre 2015.

Ce projet de contenu a été soumis d’une part aux communes concernées (Spa et Stoumont) et d’autre

part au CWEDD (Conseil wallon de l’Environnement pour le Développement Durable). Les communes

concernées ont remis un avis favorable dans les délais impartis sur la proposition de contenu du RIE

soumise par le Gouvernement wallon. Le CWEDD a remis son avis le 8 décembre 2015, soulignant la

nécessité de développer certains points du contenu minimal demandé par le Gouvernement.


Pertinence territoriale

L’un des éléments spécifiques supplémentaires souhaités par le CWEDD consiste en un volet consacré

à la pertinence territoriale du Parc naturel des Sources. Le CWEDD souligne notamment l’importance

d’étudier l’opportunité de prendre en compte les communes, ou du moins les zones des communes

concernées par les aires de surveillance de captage, mais aussi l’occasion unique de valoriser la

coexistence entre les activités évènementielles régionales (Francofolies, carnavals, circuit de Spa-

Francorchamps…) et les actions initiées dans le cadre même des objectifs du Parc naturel.

Pour répondre à cette question, il semble d’abord intéressant d’exposer la réflexion menée lors de la

définition du territoire du Parc naturel des Sources, lequel correspond aux limites administratives des

communes de Spa et de Stoumont.

Le projet de création du PNS a été initié par les communes de Spa et de Stoumont, en partenariat

avec le groupe Spadel, distributeur d’eaux minérales naturelles, et l’asbl Domaine de Bérinzenne,

association active dans le domaine de l’environnement et plus particulièrement spécialisée dans les

milieux humides et tourbeux.

Les similarités évidentes entre les deux communes sont à la base du projet. En première ligne,

soulignons leur abondance en eaux de sources et en eaux de surfaces, la présence d’eaux minérales

naturelles, leur richesse en milieux très humides (prairies humides, mégaphorbiaies, …) voire tourbeux

(tourbières, bas-marais, …). L’élément « eau » est incontestablement un élément caractéristique,

évident et central du territoire du PNS. Etant par ailleurs un élément important d’un point de vue

biologique, historique et patrimonial pour les quatre institutions à la base du projet, il était tout naturel

et cohérent de proposer la création d’un Parc naturel autour de cette thématique fédératrice et

rassemblant, dans un premier temps en tous cas, les communes de Stoumont et de Spa uniquement.

Les recouvrements forestiers sont importants dans les deux communes. Elles assurent diverses

fonctions au sein du PNS, tant en termes de biodiversité que d’activités économiques, sociales,

culturelles et récréatives et constituent le second fil conducteur du Parc des Sources.

Enfin, la richesse en termes de patrimoine - naturel ou bâti- et le mode de vie rural encore bien présent

dans les deux communes sont encore d’autres aspects, parmi d’autres, corroborant la similarité entre

Stoumont et Spa.

Par ailleurs, si l’on intègre à la réflexion territoriale les notions de paysages tels que définis par la

CPDT, il semble cohérent d’associer dans le projet des communes constitutives d’un même ensemble

paysager. Ainsi, les communes de Spa et de Stoumont sont majoritairement concernées par

l’ensemble paysager du haut plateau de l’Ardenne du nord-est, celui-ci étant divisé en territoires puis

faciès paysagers, déterminant ainsi différentes variantes en précisant les caractéristiques du paysage

au sein d’une même entité paysagère. Dans l’optique d’un développement territorial cohérent tel que

préconisé dans les missions d’un Parc naturel, tenir compte des aspects liés au paysage pour définir le

périmètre du PNS semble justifié.

Les similarités entre les deux communes ne déterminent toutefois pas à elles seules la cohérence du

territoire choisi pour la création du PNS. En effet, des ressources différentes et propres à chacune

d’elles se dégagent une complémentarité et un panel d’opportunités à développer. Des espaces

fermés d’un côté, l’immensité des étendues de l’autre : un gradient, tout en douceur, dans les

paysages offerts.

Pour terminer la réflexion, la question de l’inclusion ou non du centre plus urbanisé de Spa a soulevé

de nombreuses interrogations. Toutes, après analyse, ont cependant abouti à la conclusion que ce


centre devait faire partie intégrante du Parc naturel car il apporte son patrimoine riche et spécifique

et dont le potentiel, lié à l’histoire de ses eaux, peut être exploité dans le cadre des missions d’un Parc

naturel.

Prise en compte des aires de surveillance de captage

Au vu de ces éléments et des objectifs poursuivis par le PNS, la prise en compte des aires de

surveillance pour la détermination du périmètre ne semble pas pertinente. En effet, le PNS n’a pas de

lien législatif avec la protection des eaux souterraines. Par ailleurs, les aires de surveillance des points

de captage n’envisagent que les eaux souterraines. Or, ces dernières ne constituent pas l’unique forme

sous laquelle l’élément « eau » est envisagé au sein du PNS. Les missions du PNS visent, certes, la

protection, la préservation, la valorisation, la sensibilisation des eaux souterraines mais comme

mentionné ci-dessus, elles envisagent l’eau sous toutes ses autres facettes sans négliger les habitats

humides qui y sont associés.

Opportunité unique de valoriser la coexistence avec l’événementiel régional

Les évènements de grande ampleur se déroulant dans ou à proximité du Parc naturel ont un impact

indéniable sur ce dernier. Dans cette section, il est question de la valorisation de leur coexistence avec

les activités du Parc. C’est donc volontairement que les impacts négatifs éventuels liés à ces activités

événementielles ne sont pas abordés ici.

Des activités telles les manifestations liées au folklore de la région (Laetare de Stavelot, carnaval de

Jalhay et celui de Malmedy un peu plus au sud), les activités sportives telles les courses cyclistes,

courses à pied et trails, ainsi que les festivals de musique comme les Francofolies attirent de nombreux

amateurs et/ou touristes qui passeront, pour bon nombre d’entre eux, dans ou à proximité du PNS.

La promotion de ces activités par leurs pouvoirs organisateurs respectifs entraînera inéluctablement

une promotion du territoire et donc indirectement une promotion du Parc naturel. A l’inverse, le PNS

pourra valoriser ces activités dans une optique de Parc naturel dynamique pour autant que celles-ci

soient compatibles ou en tous cas qu’elles n’aillent pas à l’encontre des missions du PNS. Dès lors que

ces conditions sont rencontrées, les possibilités de partenariat seront envisagées aussi souvent que

possible.

Ainsi, une valorisation de la coexistence entre les activités évènementielles régionales telles que les

sports moteurs et les missions du Parc naturel est inenvisageable ; les enjeux de l’un et de l’autre étant

fondamentalement opposés. Par contre, il est certain qu’une valorisation du Parc naturel au

travers des offres et services fournis par le circuit aura lieu car le public lié aux activités du circuit ne se

cantonne généralement pas à son enceinte. Le secteur HoReCa, les activités proposées en dehors du

circuit (balades, thermalisme, musée, …) voient leur affluence augmenter lors des événements

organisés à Francorchamps. Il est donc certain que le PNS bénéficiera d’une visibilité supplémentaire

via le circuit.

Sans réelle dimension événementielle, il reste tout de même important d’insister sur l’attrait

touristique du thermalisme spadois, attirant à lui seul pas moins de 160.000 visiteurs/an. Cette

affluence constitue également une opportunité supplémentaire de valoriser le Parc naturel des

Sources, qui en sens inverse, souhaite également promouvoir les activités liées à l’eau au sens large.

Une valorisation de la coexistence entre le thermalisme et le PNS est dès lors tout à fait opportune.


Le périmètre du PNS a été défini sur base des similarités et complémentarités entre

les deux communes : richesse en eau, sous toutes ses formes, importance du couvert

forestier, activités agricoles encore bien présentes et ruralité, richesse du patrimoine

naturel et bâti. Le périmètre de surveillance des captages n’est pas un paramètre entrant

en ligne de compte pour la définition du périmètre du PNS puisque la surveillance des

captages et les missions d’un Parc naturel ne visent pas les mêmes objectifs. Les

possibilités de valorisation de la coexistence des activités événementielles ne peuvent

s’envisager que pour certaines activités, dont sont exclus les sports moteurs du fait de

l’inadéquation entre les objectifs poursuivis.

Le choix du périmètre n’a pas d’influence positive ou négative sur les eaux souterraines

dont la protection est garantie par le code de l’eau, sur lequel le PNS n’a pas de prise.

Par ailleurs, la valorisation d’activités événementielles telles le circuit de Francorchamps

n’est pas du ressort d’un Parc naturel. Dans ce cadre, le rôle d’un Parc naturel doit se

limiter à encourager le développement durable dans toutes les formes d’activités

proposées par ces structures.

Conclusion


1. Résumé du contenu et description des objectifs principaux du

projet du Parc naturel des Sources et les liens avec d'autres plans

et programmes pertinents

1.1. Description globale et succincte du projet de Parc naturel des

Sources

L’Article 1er du Décret relatif aux Parcs naturels du 16 juillet 1985, définit un Parc naturel de la façon

suivante :« Art.1er : Un Parc naturel est un territoire rural, d'un haut intérêt biologique et géographique, soumis à des mesures

destinées à en protéger le milieu, en harmonie avec les aspirations de la population et le développement économique et social du

territoire concerné. »

Le Parc naturel des Sources est composé de l’entièreté des communes de Spa et de Stoumont (Fig.1).

Les limites du Parc naturel correspondent dès lors aux limites administratives de ces deux communes

de la province de Liège. Les communes limitrophes au Parc naturel des Sources sont Aywaille, Theux,

Jalhay, Stavelot, Trois-Ponts, Lierneux, Manhay et Ferrières.

Une particularité de ce projet de Parc naturel est le partenariat établi entre les deux communes et le

groupe privé Spadel, au travers de ses sociétés Spa-Monopole et Bru-Chevron ainsi que l’asbl

Domaine de Bérinzenne.

Figure 1: Carte du périmètre du Parc naturel des Sources


Sources et les liens avec d’autres plans et programmes pertinents


La superficie couverte concerne 14.832 hectares (10.858 hectares pour la commune de Stoumont et

3.974 hectares pour la commune de Spa). Le Parc naturel des Sources n’est limitrophe à aucun autre

Parc naturel mais est très proche du Parc naturel Hautes Fagnes-Eifel (Fig. 2).

1.2. Principaux enjeux du projet de Parc naturel des Sources

Décret relatif aux Parcs naturels - 16 juillet 1985

« Art. 7. Le Parc naturel vise à :

1° assurer la protection, la gestion et la valorisation du patrimoine naturel et paysager du Parc naturel ;

2° contribuer, dans les limites du périmètre du Parc naturel, à définir et à orienter les projets d’aménagement du territoire suivant

les principes du développement durable ;

3° encourager le développement durable sur le territoire du Parc naturel, en contribuant au développement local, sur les plans

économique et social, ainsi qu’à l’amélioration de la qualité de la vie ;

4° organiser l’accueil, l’éducation et l’information du public ;

5° participer à l’expérimentation de nouveaux modes de gestion de l’espace rural, au test de processus et méthodes innovants de

planification, ainsi qu’à la mise en œuvre de programmes européens et de coopération territoriale européenne ;

6° rechercher la collaboration entre les Parcs naturels et, le cas échéant, la collaboration transfrontalière avec les zones similaires

des régions ou pays limitrophes ;

7° susciter la mise en œuvre d’opérations de développement rural dans les communes qui le composent et veiller à ce que la

cohérence des projets transcommunaux dans le cadre des programmes communaux de développement rural soit assurée. (Décret

2008 - art.8) »

Figure 2: Localisation du Parc naturel des Sources au sein des Parcs naturels reconnus de Wallonie (Carte réalisée sur base d’une carte fournie par la Fédération des Parcs naturels de Wallonie)




Il va de soi que les objectifs stratégiques et opérationnels retenus pour l’élaboration du plan de gestion

du Parc naturel des Sources découlent directement des missions prévues par ce texte législatif.

Par ailleurs, il semble primordial de rencontrer les aspirations des habitants. En effet, un Parc naturel

doit œuvrer en faveur d’une augmentation du cadre de vie des habitants et leur adhésion est une des

conditions de son succès. Pour cette raison, des rencontres avec la population ont été organisées et

ont permis de proposer un Plan de Gestion cohérent et en adéquation avec leurs attentes.

La structure et le contenu de ce Plan de Gestion sont basés sur le canevas proposé par la Fédération

des Parcs naturels de Wallonie, à savoir une répartition des objectifs selon six axes distincts. Parmi ces

derniers, les trois principaux concernent la protection, la gestion et la valorisation du patrimoine

naturel (Axe A), le paysage et l’aménagement du territoire (Axe B) et enfin le développement rural

et économique dans une optique de développement durable (Axe C). À ces trois axes principaux

s’ajoutent les axes transversaux d’innovation et d’expérimentation (Axe D), de partenariats et de

coopération (Axe E) et enfin d’éducation et de sensibilisation (Axe F).

Le plan de gestion propose des projets s’intégrant dans l’un ou plusieurs de ces six axes mais la

vocation première du Parc naturel des Sources reste toutefois la préservation et la restauration du

patrimoine, naturel surtout, mais bâti également. Les projets seront orientés principalement dans

cette optique, tout en envisageant le développement durable.

Bon nombre de projets concernent également le développement touristique, doux et intégré,

permettant d’une part la valorisation du patrimoine du Parc naturel tout en proposant le

développement économique de la région via ce secteur pourvoyeur d’emplois. L’accent est également

mis sur la valorisation des savoir-faire locaux et la promotion des produits de terroir, garants

également de la prospérité des activités artisanales encore présentes sur le territoire.

Le diagnostic du territoire, ainsi qu’une grille AFOM, axe par axe, permet de mieux percevoir la

correspondance entre les enjeux du territoire et les objectifs poursuivis par le PNS.

Les nombreuses sources d’eau de différents types, souterraine ou de surface, la présence d’étendues

forestières, de haies et arbres remarquables et de milieux ouverts sont autant de caractéristiques

conférant au Parc naturel un patrimoine naturel unique. Ainsi, le territoire renferme une richesse

biologique exceptionnelle, tant au niveau de la faune, de la flore et des biotopes tels que les landes

et les milieux tourbeux par exemple.

Une multitude de projets et d’initiatives sont menés depuis des décennies afin de protéger et

sauvegarder ces richesses naturelles. Parmi ceux-ci, citons entre-autres les actions des deux

Contrats de rivières actifs sur le territoire, la mise sous statut de réserve naturelle ou la désignation

en site Natura2000, le respect du Modus Vivendi et des règles relatives à la protection des eaux

souterraines, les actions entreprises par le PCDN de Stoumont et par le plan MAYA, les mesures

agri- environnementales, les activités du LIFE Ardenne liégeoise et bien d’autres encore.

Principaux enjeux en relation avec l’axe A




Par ailleurs, si beaucoup de volontés sont rassemblées autour de l’aspect conservation de la nature,

les problématiques liées aux espèces invasives, au morcellement des habitats, aux biotopes de faible

surface, isolés et/ou peu connectés entre eux, à la méconnaissance du public des statuts de

protection et de la législation relative aux haies et arbres remarquables notamment, restent malgré

tout encore bien d’actualité.

La proximité du territoire du Parc naturel des Sources avec le Parc naturel Hautes Fagnes-Eifel est

une opportunité de taille. Elle permettra indirectement d’augmenter les superficies des différentes

actions entreprises et d’assurer une continuité et une cohérence à une échelle plus étendue que seul

le territoire du Parc naturel des Sources.

La canalisation des visiteurs dans le respect de la nature ainsi que l’encadrement des activités

humaines dans les zones sensibles sont à envisager également puisque la destruction des habitats

et la perte de biodiversité au sens large proviennent en grande partie d’une anthropisation excessive.

Cela implique, en parallèle, une gestion raisonnée de l’urbanisation qui veillera à limiter l’extension

anarchique du patrimoine bâti responsable de l’aggravation du morcellement des espaces naturels

à l’échelle de la Wallonie/Belgique.

Le territoire du Parc naturel est actuellement encore préservé du développement d’une agriculture

intensive. La présence de landes, de fonds de vallée et de milieux prairiaux intéressants constitue

une opportunité qu’il est important de préserver et de mettre en valeur. Côté forêts, les superficies

de résineux, jusqu’ici plus rentables, sont nettement plus importantes que les surfaces couvertes par

des peuplements feuillus. Dans les bois soumis, le DNF tente de maintenir l’équilibre instauré depuis

2008 avec l’apparition du nouveau code forestier et localement, le Modus Vivendi impose une

proportion de résineux inférieure à 50 % : une aubaine en faveur de la biodiversité ! Différents

projets, tels que le projet LIFE Ardenne liégeoise par exemple, œuvrent également dans ce sens.

Le relief vallonné, la grandeur des espaces en alternance avec des milieux plus fermés, et plus

globalement la beauté et la diversité des paysages confèrent au territoire du Parc naturel un attrait

paysager et un potentiel indéniable de projets à y mener. Le Parc naturel correspond

incontestablement à la définition d’un territoire rural. Actuellement, seule une faible proportion du

territoire est urbanisée (6%), dont la moitié est dédiée à l’habitat.

Les zones non artificialisées, soit 86% de la superficie, reprennent les forêts (62%) et les surfaces

utilisées à des fins agricoles (24%). Le solde englobe les milieux naturels et semi-naturels non

exploités.

L’urbanisation ne semble pas, à l’heure actuelle, constituer un souci majeur au sein du territoire du

Parc. Par ailleurs, les plans de secteur prévoient seulement 9,7% de zones urbanisables, dont 6,8%

dédiés à l’habitat. Un peu plus de 88% de la superficie du territoire est reprise en zones non

urbanisables, ce qui correspond à l’occupation réelle du sol.

Outre les différents outils d’aménagement du territoire prévus par la Wallonie dont le nouveau

Schéma de Développement de l’Espace Régional (SDER) sur lequel vont s’appuyer les initiatives

futures en matière d’aménagement du territoire, les communes du Parc naturel mettent en place

des stratégies de planification du territoire par le biais de documents tels que le programme

Principaux enjeux en relation avec l’axe B




communal de développement rural (PCDR), les Plans Communaux d’Aménagement du territoire

(PCA), … Ces différents outils n’existent toutefois pas sur l’ensemble du territoire du Parc naturel.

La préservation du caractère rural et authentique des villages est renforcée par la mise en application

du règlement général sur les bâtisses en sites rural (RGBSR). L’équivalent de ce règlement,

applicable en milieu urbain afin de préserver une unité architecturale, est également appliqué dans

le centre ancien spadois.

Bon nombre d’initiatives en faveur de l’utilisation rationnelle de l’énergie sont mises en place par les

communes sur l’ensemble du territoire du Parc naturel. Qu’il s’agisse de campagnes de

sensibilisation, d’informations, de primes octroyées lors de la réalisation de certains travaux, de

l’étude de projets plus ambitieux tels que des projets éoliens, de cogénération ou de réseau de

chaleur bois, et bien d’autres encore, toutes témoignent de la volonté des communes d’aborder

cette thématique de façon généralisée et globale, avec des interventions tant au niveau du

particulier, qu’à l’échelle du territoire.

Deux autoroutes desservent le territoire du Parc naturel, l’une permet l’accès par l’ouest, l’autre par

l’est. Vu la configuration du territoire et plus particulièrement la répartition des zones urbanisées, la

mobilité est un aspect de l’aménagement assez délicat à envisager. Les villages, assez éloignés les

uns des autres, ne permettent notamment pas aux transports en commun de se développer et de

concurrencer l’usage de la voiture. Par ailleurs, les infrastructures de mobilité douce sont sous-

développées.

Le développement économique, plutôt faible au sein du Parc naturel, est une thématique à

envisager sérieusement. La population est vieillissante et l’augmentation des secondes résidences,

lesquelles sont généralement occupées par des personnes plus âgées, risquent d’aboutir, sur le long

terme, à une perte du dynamisme du territoire et à une fuite des jeunes vers des pôles d’emplois et

de services plus importants.

Le déclin du secteur agricole, constaté sur l’ensemble de la Wallonie, est effectif également sur le

territoire du Parc naturel mais il semble toutefois bénéficier d’un sursis, sur une partie de celui-ci en

tous cas. Un certain nombre d’exploitations ont opté pour un mode de production biologique. La

transformation de quelques matières premières sur le territoire même permet d’offrir des produits

locaux mais la valorisation de ceux-ci est encore bien trop insuffisante pour étendre la pratique dans

une optique de rentabilité.

Le secteur économique lié à l’eau pourvoit, au sein du territoire du Parc naturel, bon nombre

d’emplois. Cette ressource naturelle bénéficie dès lors, au-delà du contexte environnemental, d’une

valeur économique importante dont la préservation sera assurée par toute action en faveur de la

protection de l’eau en tant qu’élément naturel.

Les forêts engendrent des rentrées financières non négligeables. La gestion de celles-ci doit dès lors

être menée dans ce sens, tout en impliquant le principe de multifonctionnalité de la forêt. Par

ailleurs, cette gérance doit être envisagée avec une optique de développement durable, notamment

en encouragement le label PEFC, dont le cahier des charges est par ailleurs déjà appliqué par le DNF

sur l’ensemble des bois soumis.

Principaux enjeux en relation avec l’axe C




La gestion des déchets et le traitement des eaux usées sont deux thématiques envisagées par les

communes du Parc naturel dans un souci de respect de l’environnement.

Enfin, le volet touristique, incluant l’HoReCa, est un secteur d’avenir, présentant des opportunités

de développement originales et pourvoyeur d’emplois. Actuellement, l’offre en logements de

tourisme et en établissements de restauration est abondante et diversifiée. La demande est

toutefois supérieure à l’offre et la répartition géographique de ces structures n’est pas optimale au

sein du territoire. Enfin, le tourisme vert et de qualité reste à développer sur l’ensemble du territoire,

le recours aux labels étant à ce jour insuffisamment pratiqué.

Pour parvenir à ces objectifs, et de façon à objectiver la cohérence des actions qui seront menées, il

est important, non seulement d’envisager la situation initiale du territoire par le compte rendu

diagnostic mais également d’identifier les liens avec d’autres systèmes existants sur le territoire ou

concernant éventuellement les communes jointives: plans communaux de développement rural

(PCDR) et de la nature (PCDN), plans d’aménagement forestier, et plus globalement, tout autre plan

et programme économiques et/ou de développement territorial, et ce, pour les différents niveaux de

portée géographique.

1.3. Plans et programmes pertinents existants à différentes échelles

Pour une lecture facilitée de la suite du document, les plans et programmes pertinents (PP) listés ci-

dessous reprennent une brève description des objectifs et/ou actions afin de dégager des pistes de

liens qui peuvent déjà être établis avec les objectifs du PNS.

Échelle mondiale

La Déclaration de Rio (1992), adoptée à l’issue du Sommet de la Terre sur l’environnement et le

développement, et le Plan d’Action de Johannesburg (2002) sont les deux principaux engagements

politiques internationaux qui appellent pour la première fois les gouvernements à développer des

politiques et mesures visant à promouvoir des modes de production et de consommation durables.

La COP 21, qui s’est tenue fin 2015, a abouti à un accord entre les 195 états membres de l’ONU.

Cet accord prévoit entre autres le maintien du réchauffement climatique sous le seuil des 2°C par

rapport aux niveaux préindustriels et la poursuite des efforts afin de réduire ce seuil à 1,5°C.




Échelle européenne

La Directive Oiseaux (79/409/CEE) vise la protection intégrale de tous les oiseaux sauvages en

protégeant les espèces mais aussi leurs habitats et la Directive Habitats (92/43/CEE) prévoit la

conservation des habitats naturels et la protection stricte de certaines espèces. Toutes deux sont

à l’origine de l’élaboration du réseau Natura 2000 en Europe.

La Directive cadre sur l’eau (2000/60/CE) vise à prévenir et réduire la pollution de l'eau,

promouvoir son utilisation durable, protéger l'environnement, améliorer l'état des écosystèmes

aquatiques (zones humides) et atténuer les effets des inondations et des sécheresses.

Les programmes LIFE (l’Instrument Financier pour l’Environnement). Ceux-ci visent à soutenir

des projets de conservation de la nature initiés par les états de l’Union européenne. Trois projets

sont en cours sur le territoire du PNS : le LIFE Ardenne liégeoise2 (2012-2019), le LIFE Elia3 (2011-

2017) et le projet LIFE intégré4 (2015-2021). A noter que ces programmes ne sont pas limités au

territoire du Parc mais présentent bien une dynamique extra communale voire même

transfrontalière.

Enfin, le Programme de développement durable de l’ONU pour l’horizon 2013, la Politique

Agricole Commune (PAC), la Politique européenne de développement rural, et d’autres

encore, sont des PP prévus au niveau européen et dont les mises en application concernent des

territoires plus restreints.

Échelle nationale

Le Plan Fédéral de Développement durable (PFDD 2004-2008/prolongé5) définit des objectifs de

développement durable en Belgique, notamment en matière d’environnement, de transports et

mobilité, de ressources naturelles… Il assure donc une transversalité en soutenant d’autres PP tels

que le Plan National Climat, le Plan Fédéral Ozone, …

Le réseau Points-Nœuds6 offre un système de planification d’itinéraires cyclables à travers la

Belgique (et les régions limitrophes) en se basant sur une sélection de points-nœuds appartenant à

des circuits existants et permettant ainsi l’élaboration d’itinéraires personnalisés. Ce réseau n’est

actuellement pas développé sur les communes de Spa et Stoumont mais pourrait être soutenu par

le PNS afin de créer une continuité physique avec le PNHFE où ce système est déjà bien représenté.

2 www.lifeardenneliegeoise.be 3 www.life-elia.eu 4 http://biodiversite.wallonie.be/fr/life-integre.includehtml?IDC=6006 5 La dénomination « PFDD 2004-2008/prolongé » vient du fait que ce plan est prolongé jusqu’à adoption du plan suivant ; lequel n’a pas encore été établi. 6 http://www.points-noeuds.be/ & http://mobilite.wallonie.be/home/politiques-de-mobilite/wallonie-cyclable/velotourisme/points-noeuds.html




Échelle régionale

La Stratégie wallonne de Développement Durable (SwDD)

Le 07 juillet 2016, le Gouvernement wallon a adopté la deuxième SwDD. Cette stratégie met

l’accent sur la satisfaction des besoins et l’amélioration de la qualité de vie en Wallonie aujourd’hui,

demain et dans le reste du monde ;ainsi que le changement des modes de consommation et de

production en matière d'alimentation, d'énergie et de ressources de façon à rendre la Wallonie plus

résiliente, à y créer des emplois locaux, à diminuer ses impacts négatifs sur l’environnement et à

générer une prospérité mieux partagée, Outre les actions visant les changements des modes de

consommation et de production visés ci-dessus, la stratégie envisage, de manière transversales, les

dynamiques participatives sur le développement durable, l’information et sensibilisation,

l’éducation et recherche, la responsabilité sociétale des organisations privées et publiques, les

marchés publics durables et la promotion du développement durable au niveau international.

Le Schéma de Développement de l’Espace Régional (SDER)

« Instrument de conception de l'aménagement du territoire wallon, le SDER est un document

transversal et évolutif. Il oriente les révisions des plans de secteur et sert de référence pour les

décisions concernant l'habitat, le cadre de vie, les déplacements, l'implantation des activités

économiques, l'urbanisme, la conservation des milieux naturels… bref, pour le développement de

l'ensemble du territoire. C'est donc un document essentiel pour l'avenir de la Wallonie ».7 Parmi les

huit objectifs du SDER certains sont directement liés à la dynamique d’un Parc naturel comme

répondre aux besoins primordiaux, contribuer à la création d’emplois et de richesses, gérer la

mobilité, valoriser le patrimoine et protéger les ressources et enfin sensibiliser et responsabiliser

l’ensemble des acteurs.

Le Règlement général sur les bâtisses en site rural (RGBSR)

Le RGBSR est un document réglementaire applicable par sous-régions géographiques, dont

l’objectif est d’assurer l’harmonie des nouvelles constructions et aménagements publics avec le bâti

existant. Plus particulièrement, il fixe une ligne de conduite pour la protection des bâtiments

anciens, il valorise le patrimoine bâti en veillant à l'intégration des nouvelles constructions et veille

à la continuité de la structure du village.8 Actuellement, 27 villages ou hameaux repris au sein du

PNS, en tout ou en partie, sont concernés par le RGBSR-Ardenne.

7 http://developpement-territorial.wallonie.be/pages/Quoi.html 8 http://dgo4.spw.wallonie.be/dgatlp/dgatlp/Pages/patrimoine/ce/RW/RGBSR/OBJECTIFS.html




Le Programme wallon de Développement Rural (PwDR)

Le FEADER (Fonds européen agricole pour le développement rural) permet le financement de

Programmes de Développement Rural (PDR) mis en œuvre aux échelles nationales ou régionales

dans le cadre de la politique européenne de développement rural.

Le PwDR (2014-2020), approuvé par la Commission européenne et le Gouvernement wallon en

juillet 2015, permet de soutenir les acteurs de la ruralité, dont les secteurs agricole et sylvicole, pour

la mise en œuvre de mesures à destination du développement socio-économique, des services

ruraux et de l’environnement.

« Ces mesures s’adressent donc à différents acteurs du monde rural, les agriculteurs

principalement, mais aussi les très petites entreprises (TPE), les petites et moyennes entreprises

(PME), les communes, les maisons du tourisme, les Groupes d’Action Locale (GAL) ou encore les

Parcs naturels »9.

« Ainsi, les objectifs principaux de ce programme sont l’amélioration de la compétitivité des

secteurs agricole et sylvicole, le renforcement de la complémentarité entre ces secteurs et

l’environnement et l’amélioration de la qualité de vie par l’aide à la création d’emplois »10, des

objectifs également soutenus par le PNS.

Les contrats de rivière (CR)

Un contrat de rivière est un « outil de gestion intégrée des ressources en eau d’un bassin

hydrographique basé sur la concertation et la coordination entre les différents acteurs de la rivière, le

contrat de rivière consiste à définir ensemble un programme d’actions pour restaurer, protéger et

valoriser la qualité des cours d’eau, de leurs abords et des ressources en eau du bassin, mais aussi pour

concilier leurs multiples fonctions et usages »11. Le PNS est concerné par deux Contrats de

Rivière avec lesquels un partenariat a déjà été envisagé : le Contrat de Rivière Amblève et ses

affluents et le Contrat de Rivière Vesdre. Comme pour les projets LIFE, ce type d’outil n’est pas

restreint par les limites communales du Parc mais s’étend sur l’ensemble des bassins

hydrographiques concernés, affectant dès lors les communes limitrophes du PNS.

Les mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC)

Les mesures agro-environnementales et climatiques sont prévues par la Wallonie dans le cadre de

la réforme de la PAC (Politique agricole commune), laquelle vise le développement d’un monde

rural durable et équilibré à l’échelle européenne. Parallèlement aux pistes développées par un Parc

naturel on retrouve donc des objectifs partagés de protection de l’environnement (préservation

de la biodiversité, de l’eau, du sol, du climat), de conservation du patrimoine (animal ou végétal)

et de maintien des paysages en zone agricole.12

9 http://agriculture.wallonie.be/apps/spip_wolwin/article.php3?id_article=473 10 http://agriculture.wallonie.be/apps/spip_wolwin/article.php3?id_article=473 11 Contrat rivière Vesdre, http://www.crvesdre.be/ 12 https://www.natagriwal.be/fr/mesures-agro-environnementales/en-quelques-mots




Les Plans d’aménagement forestiers des deux communes

Tous les bois et forêts bénéficiant du régime forestier sont soumis à un plan d'aménagement établi

par les cantonnements et constituant la pièce maîtresse du régime forestier.

Le plan d’aménagement forestier consiste en une étude et un document dont le contenu est

directement dicté par le Code forestier (Art. 57). Son rôle est ainsi de fixer les objectifs stratégiques

et opérationnels en proposant un plan d’action pour une durée déterminée.

Deux cantonnements recouvrent le territoire du Parc naturel, le cantonnement de Spa pour la

commune de Spa et celui d’Aywaille pour la commune de Stoumont. Ces deux cantonnements

prévoient un plan d’aménagement forestier des bois communaux avec des priorités communes

directement liées aux différentes fonctions jouées par la forêt à savoir leurs rôles écologique,

économique, cynégétique ou encore socioculturel et récréatif, soit quatre éléments pris en compte

dans les missions d’un Parc naturel.

Les Conseils cynégétiques

Leur but est de fédérer la communauté liée à la pratique de la chasse notamment dans un souci de

régulation des populations de gibier. Le territoire du PNS est directement concerné par deux CC, le

Conseil cynégétique de Spa-Stavelot-Stoumont et le Conseil cynégétique Salm-Amblève-Lienne.

Les plans de sauvetage des anciennes variétés d’arbres fruitiers et de création de vergers

conservatoires

Divers plans de sauvetage ont été lancés, notamment par le Centre wallon de Recherche

Agronomique (CwRA) de Gembloux qui répertorie les anciennes variétés d’arbres fruitiers en vue

de les sauvegarder et de les réintroduire. De tels plans sont par ailleurs déjà actifs sur le territoire

du PNS.

Le Plan de Gestion du Parc naturel Hautes Fagnes-Eifel (PNHFE)

Le PNHFE prévoit des actions en lien avec les six axes proposés par la FPNW, dont les axes

principaux constituent les principales lignes directrices du Parc13. En outre, dans son objectif

stratégique de développement et de renforcement des partenariats, le PNHFE mentionne le PNS

comme étant un partenaire de choix14.

Cellule d’appui à la petite forêt privée CAPFP

Organisme actif en Wallonie avec pour objectifs l’aide aux petits propriétaires privés à mieux

connaitre et valoriser les ressources en bois de leurs Parcelles forestières en envisageant un

développement durable tout en soutenant l’activité économique locale.

13 http://botrange.be/index.php?id_surf=0jqvhgkut71slhr4jeua&idcat=344&quellePage=999&surf_lang=fr&id_menu=344 14 http://botrange.be/FCK_STOCK/PDG%202016%20Partenariat%20et%20cooperation%20FR.pdf




Échelle communale

Le règlement général sur les bâtisses, applicable aux zones protégées de certaines communes

en matière d’urbanisme (RGB/ZPU)

Ce règlement « vise à définir les modalités à suivre en matière de largeur de rues, d'harmonie de

façades avec la zone à sauvegarder (hauteur, largeur, matériaux, pignon), de conformité des

toitures aux constructions traditionnelles locales (pente, matériaux), de zones de cours et jardins,

de traitement de sol des rues, places, ruelles et impasses, de rez-de-chaussée commerciaux, etc. »15

Il s’agit d’un outil à valeur réglementaire qui, au sein du PNS concerne le centre ancien spadois et

qui servira de base aux actions prévues par le PNS en termes de maintien d’un bâti typique, de

caractère, en harmonie avec l’environnement qui l’entoure.

Le Plan Communal d’Aménagement (PCA)

Un PCA est un document réglementaire planifiant avec précision l’aménagement du territoire ou

d’une partie de celui-ci. Il précise le plan de secteur.

Le territoire communal de Spa disposait d’un plan particulier d’aménagement (PPA). Ces

documents, tirés de l’ancienne nomenclature, correspondent aux PCA actuels. Approuvé le 26 avril

1948, le PPA de la ville de Spa visait notamment à la création de bâtiments au sein du quartier des

Sources afin d’y valoriser les sources.

Le projet de reconnaissance de Spa à l’UNESCO

La ville de Spa a été sélectionnée pour faire partie d’un projet groupé de reconnaissance au

patrimoine mondial de l’UNESCO de 11 villes thermales. Ce genre de reconnaissance offrirait un

véritable plus quant à la valorisation du patrimoine culturel s’alignant sur des actions de promotion

prévues par le PNS. Deux membres du groupe de travail du PNS participent aux réunions et des

contacts et échanges ont déjà eu lieu. En cours de rédaction, le PdG de ce projet est prévu pour

2019. Il est dès lors actuellement trop tôt pour développer son contenu.

Le règlement communal sur les enseignes, les dispositifs de publicités, les façades

commerciales et les terrasses HoReCa

Ce règlement, adopté par la ville de Spa, vise à assurer une cohérence et une homogénéité des

dispositifs d’affichage, afin qu’ils ne nuisent pas à la qualité du patrimoine bâti et des espaces

publics. Il dérive des règlements communaux d’urbanisme (RCU) qui définissent les manières de

construire les bâtiments, l’implantation des voiries, l’aménagement des espaces publics et de leurs

abords. Dans le même esprit le PNS prévoit la création d’infrastructures signalétiques prenant en

compte l’intégration paysagère et l’homogénéité des dispositifs, et ce sur l’ensemble du territoire.

15 http://dgo4.spw.wallonie.be/dgatlp/dgatlp/Pages/DAU/Pages/AT_et_Urbanisme/AT_Urb_RGB_ZPU.asp




PCDR

Les Programmes communaux de développement rural (PCDR) consistent en un ensemble

coordonné d’actions de développement, d’aménagement et de réaménagement entreprises ou

conduites en milieu rural par une commune, dans le but de sa revitalisation et de sa restauration,

dans le respect de ses caractères propres et de manière à améliorer les conditions de vie de ses

habitants aux points de vue économique, social et culturel.

PCDN

Les Plans communaux de développement de la nature (PCDN) sont des programmes d'action qui

servent à maintenir, développer et restaurer la biodiversité au niveau communal en impliquant tous

les acteurs locaux. Stoumont est une des premières communes de Wallonie à avoir adopté un

PCDN, en 1995 et relancé en 2010-2011.

Opération « Bords de route – Fauchage tardif » 16

En 1995, année européenne de la Conservation de la Nature, la Direction de la Nature et des

Espaces verts de la Wallonie propose une action-pilote de gestion écologique des bords de routes

communales pour rendre celles-ci plus accueillantes pour la biodiversité.

La commune de Stoumont a signé cette convention en 2009, comme près de 200 communes en

Wallonie. Un tel programme offre un terrain d’étude idéal au PNS en termes de protection de la

nature et plus particulièrement dans l’optique de développer un réseau écologique ou dans le cadre

d’inventaires, d’objectif d’abandon des pesticides.

Opération « Combles et Clochers » 17

L’opération « Combles et Clochers » a été lancée par la Wallonie dans le cadre de l’année

européenne de la Conservation de la Nature (1995). Des subsides sont octroyés aux communes

participantes pour la réalisation d’aménagements favorisant l’occupation des combles et clochers

par les chauves-souris, les chouettes effraies, les choucas et les martinets noirs et ainsi créer,

maintenir ou restaurer un réseau de gîtes favorables à la reproduction de ces espèces.

La commune de Stoumont fait partie des communes participant à cette opération comme 50 % des

communes wallonnes.

Projet « Communes MAYA » 18

Le projet « Communes MAYA » consiste à soutenir l’activité apicole mais vise surtout à maintenir

ou à restaurer un réseau propice à la vie des insectes pollinisateurs. En signant la charte

« Communes MAYA », les communes reçoivent des subsides de la DGARNE et s’engagent, en

contrepartie, à réaliser plusieurs actions chaque année.

16 Wallonie, portail de l’environnement, http://environnement.wallonie.be/dnf/dcnev/consnat/Bords_de_route.htm 17 Wallonie, portail de l’environnement, http://environnement.wallonie.be/dnf/comblesetclochers/ 18 Wallonie, portail de l’environnement, http://environnement.wallonie.be/dnf/semarbre/Fichiers/vade_mecum_maya.pdf




Gestion différenciée

La Directive européenne 2009/128/CE définit un cadre communautaire pour parvenir à une

utilisation des pesticides compatible avec le développement durable. Il vise le "zéro pesticide" dans

les espaces publics pour 2019 dont la transposition, au niveau de la Région Wallonne, a abouti au

Plan wallon de Réduction des Pesticides (PwRP). Ce programme est notamment appliqué au

travers de la gestion différenciée des espaces publics, au niveau communal.

Modus Vivendi

Il s’agit de projets initiés par le groupe Spadel pour aller au-delà des obligations légales en termes

de protection du patrimoine aquifère et environnemental. Ces projets font appel à une

collaboration étroite entre les différents acteurs publics et privés des sites minéraliers mais

également avec la communauté scientifique.

Mis en place à Spa en 1967 et en cours d’élaboration sur la commune de Stoumont, le Modus

Vivendi est un accord entre les communes et le Département Nature et Forêts pour une gestion

concertée de la forêt et du cycle de l’eau avec pour objectif la préservation de l’environnement, de

la biodiversité et des ressources aquifères.

L’ExtraTrail19 propose un réseau adapté à la pratique de la « course à pied nature » plus connue

sont le nom de trail. Cette démarche est née dans la région et est actuellement active sur les

communes de Spa et Stoumont ainsi que Jalhay et Stavelot. L’objectif de ce réseau est de proposer

aux coureurs des Parcours fléchés, sécurisés et soigneusement choisis pour renforcer l’attractivité

touristique de la région.

19 http://www.extratrail.com/fr/le-concept-extratrail/#




Plans et programmes soulignés par le CWEDD

Plan de Développement du circuit de Spa-Francorchamps

Comme signalé dans le chapitre relatif à la pertinence territoriale, il n’existe pas de Plan de

Développement du circuit de Spa-Francorchamps.

PP pertinents actifs sur les communes limitrophes

Parmi les PP actifs sur les communes limitrophes pour lesquels une influence peut être perçue sur

le territoire du PNS, mentionnons les contrats de rivières, les projets LIFE, les conseils cynégétiques

et les plans d’aménagements forestiers dont les actions dépassent l’échelle communale.

En sens inverse, ces mêmes PP, prévus et actifs sur les communes du PNS ont des répercussions

sur les communes limitrophes.

Parmi les PP dont l’influence ne se limite pas aux communes du Parc, nous avons déjà évoqué les

contrats rivières ainsi que les projets LIFE dont les actions dépassent l’échelle communale.

Nous pouvons y ajouter les conseils cynégétiques (CC) car le gibier ne limite pas sa distribution aux

entités administratives établies par l’homme et que les mesures prises par un CC influencent

inévitablement les CC adjacents.

Enfin on peut également considérer les plans d’aménagements forestiers évoqués précédemment

dont l’application aux bois privés et domaniaux peuvent également dépasser les limites

communales.




1.4. Objectifs du PNS et liens entre ces objectifs et les objectifs de ces

autres PP existants

Conformément à la demande, seuls les objectifs pertinents des PP pertinents sont repris ci-dessous.

Soulignons que les objectifs du PNS ont été conçus de façons à s’inscrire dans l’ensemble des

prescriptions légales existantes aux différentes échelles, ils sont donc en adéquation avec les enjeux

globaux de ces textes. Toutefois, étant donné que les PP listés aux échelles mondiale, européenne et

nationale sont déclinés à plus petite échelle, il semble plus pertinent de ne souligner que les

interactions entre les objectifs du PNS et ceux des PP relatifs à ces plus petits territoires, sauf pour

certaines Directives telles que la DCE et les Directives Natura2000.

Pour rappel, le Parc naturel des Sources propose des objectifs et des pistes d’actions selon six axes

importants :

Axe A : Protection, gestion et valorisation du patrimoine naturel

Axe B : Patrimoine bâti, paysage et aménagement du territoire

Axe C : Développement rural et économique

Axe D : Innovation et expérimentation

Axe E : Partenariats et coopération

Axe F : Accueil, sensibilisation et éducation du public

Dans le point suivant, un détail des différents objectifs, stratégiques et opérationnels, est développé

axe par axe, tout en évoquant les pistes envisagées (actions) pour les atteindre.

Les liens possibles (concordances et/ou antagonismes) avec d’autres plans et programmes existants

sont ensuite envisagés.

Pour éviter au maximum les redondances et les évidences, 3 types de liens sont définis :

Les liens explicites : clairement formulés dans les objectifs ou dans les actions, ils sont

donc listés mais non détaillés ;

Les liens implicites : ces liens sont sous-entendus. Seuls les liens dont la référence à la

description du PP (cf. section 1.3. p.15-23) ne permet pas d’être perçus sont explicités.

Les liens indirects : quelques objectifs et/ou actions n’entrent pas directement dans le

cadre de certains PP mais les conséquences de leur mise en œuvre peuvent avoir un lien

avec ces derniers en termes d’enjeux globaux. Bien souvent, ces liens font référence à la

description du PP. Dans le cas contraire, ils seront également explicités.





A.1. Objectif stratégique de maintien et de sauvegarde de la biodiversité et du

patrimoine

A.1.a Objectif opérationnel - Mieux connaître pour bien protéger

De nombreux inventaires détaillent les SGIB, les sites Natura 2000, les réserves naturelles ou encore

les arbres et haies remarquables. De plus, le territoire est fréquenté par de nombreux naturalistes et

fait l’objet d’inventaires spécifiques (cincle plongeur, pommiers sauvages, etc.). Mais force est de

constater que ces données sont dispersées et parfois incomplètes ou obsolètes.

Pour y parvenir : Cet objectif sera atteint en développant des projets de compilation de données, de

soutien à la réalisation d’inventaires, voire à celui d’études scientifiques, et de mise à disposition des

connaissances. Le Parc naturel pourrait notamment initier la mise en place d’un PCDN sur Spa, ce qui

permettrait la réalisation d’une étude du réseau écologique qui viendrait en complément de celle réalisée

par le PCDN de la commune de Stoumont. Cet objectif sera renforcé par des projets transversaux de

coopération et de sensibilisation.

Liens avec les objectifs pertinents de PP pertinents :

Explicitement : avec les PCDN ;

Implicitement : Le souhait de compléter les bases de données déjà existantes comme les

inventaires botaniques réalisés dans le cadre de l’Opération Bords de route, les inventaires

réalisés dans le cadre de la mise en place du réseau Natura 2000, des projets LIFE, des CR, des

plans de sauvetage des anciennes variétés d’arbres fruitiers, du PdG du PNHFE, de l’Opération

Combles et Clochers et des « communes MAYA » ;

Indirectement : pas de liens indirects vers d’autres PP non listés ci-dessus.

A.1.b Objectif opérationnel - Maintenir le patrimoine naturel existant

Un des atouts majeurs du territoire est la présence d’un patrimoine naturel exceptionnel avec des

habitats de très haute valeur biologique à l’image de certaines richesses géomorphologiques rares

(lithalses). Depuis la disparition des anciennes pratiques agro-pastorales, le maintien de certains

habitats ouverts nécessite parfois une gestion conservatoire coûteuse si des mesures particulières ne

sont pas mises en œuvre. La Wallonie a mis en place de nombreux outils permettant la conservation

de ce patrimoine mais ces opportunités sont parfois mal connues et sous-employées. Enfin,

soulignons que toutes ces actions ont également un effet bénéfique sur les espèces face à la

problématique du changement climatique.

Pour y parvenir : Des projets visant à valoriser et activer des outils de soutiens financiers tels que les

indemnités Natura 2000, les MAEC, les PCDN ou la création de Réserves naturelles permettront




d’atteindre cet objectif. Il en sera de même pour des initiatives locales et privées. Cet objectif sera renforcé

par des projets transversaux de sensibilisation.


Explicitement : avec les Directives Oiseaux et Habitats dans le cadre de la mise en œuvre du

réseau Natura2000, avec les MAEC, les PCDN, …

Implicitement : avec la DCE, les CR, les plans d’aménagement forestiers, le plan de sauvetage des

anciennes variétés d’arbres fruitiers et création de vergers conservatoires, le PdG du PNHFE,

L’Opération « bords de route – fauchage tardif », l’Opération « Combles et Clochers », la gestion

différenciée, qui œuvrent également à maintenir le patrimoine naturel existant ;

Indirectement : avec les LIFE qui, au travers de leurs plans de gestion, permettent de maintenir

le patrimoine naturel restauré.

A.1.c Objectif opérationnel - Augmenter la biodiversité

Si la diversité biologique est exceptionnelle sur l’ensemble du territoire concerné, certains habitats

naturels sont de faibles surfaces ou se trouvent isolés, fragmentés. Par ailleurs, une partie

relativement importante de ce patrimoine se situe sur des terrains privés et les propriétaires sont

parfois mal informés du potentiel biologique de leurs Parcelles. Enfin, la biodiversité concerne aussi

des sites anthropisés comme les jardins, les Parcs ou les bords de route. De réelles opportunités

d’augmenter la capacité d’accueil des différents biotopes s’offrent au Parc naturel : le LIFE Ardenne

liégeoise, la proximité du PNHFE mais surtout les outils mis en place par l’Union européenne et par la

Wallonie : projets LIFE ou Interreg, PCDN, Plan Maya, Fauchage tardif, etc.

Pour y parvenir : Cet objectif ambitieux reposera sur des projets visant à augmenter la connectivité,

restaurer des milieux dégradés en mettant l’accent sur la restauration des fonds de vallées,

responsabiliser les différents acteurs, soutenir les initiatives locales et développer de nouveaux axes. Par

ailleurs, l’aide à la mise en place et l’extension d’outils existants (PCDN, ...) seront envisagées. Cet objectif

sera renforcé par d’importants projets transversaux de sensibilisation et d’éducation mais aussi de

partenariats voire d’expérimentation.



Implicitement : avec la Directive Oiseaux et la Directive Habitat dans le cadre de la mise en œuvre

du réseau Natura2000, avec les projets LIFE, les MAEC, les plans de sauvetage des anciennes

variétés d’arbres fruitiers et de création de vergers conservatoires, le PdG du PNHFE, l’Opération

« Bords de route-fauchage tardif », l’Opération « Combles et Clochers », le projet « Communes

Maya », la gestion différenciée

Indirectement avec les CR et plans d’aménagement forestier




A.1.d Objectif opérationnel - Gérer les espèces problématiques

Le territoire du Parc naturel n’échappe hélas pas à l’expansion des espèces invasives et se trouve aussi

exposé à des espèces dont la gestion se révèle problématique. Des actions sont mises en œuvre par

les deux Contrats de rivière, les communes et par le Service public de Wallonie mais, à ce jour, aucune

solution « miracle » n’existe. Concernant les importantes populations de gibier présentes sur le

territoire du PNS, elles, font l’objet de régulation par les CC actifs sur le territoire.

Pour y parvenir : L’atteinte de cet objectif passera principalement par le soutien aux efforts développés

par les acteurs en place et par une meilleure connaissance des espèces concernées, tant au niveau de la

taille des populations que de leur répartition. Cet objectif sera renforcé par des projets transversaux de

sensibilisation et de partenariats.


Explicitement : avec les CR et les CC

Implicitement : avec la Directive Oiseaux et la Directive Habitat dans le cadre de la mise en œuvre

du réseau Natura2000, la DCE dans son objectif de restauration des écosystèmes aquatiques et

enfin, le PCDN de Stoumont qui coordonne la gestion de la Berce du Caucase et de la Balsamine

de l’Himalaya

Indirectement : avec le PdG du PNHFE et avec les principes de la gestion différenciée, prenant

tous deux en compte la problématique des invasives.

A.2. Objectif stratégique de préservation et de mise en valeur des richesses

aquatiques

A.2.a Objectif opérationnel - Améliorer la qualité des eaux de surface

Depuis les mardelles qui parsèment les sommets jusqu’aux rivières des bassins de l’Amblève et dans

une moindre mesure, celui de la Vesdre, en passant par les innombrables sources, torrents et

ruisseaux, les eaux de surface sont omniprésentes sur ce territoire qu’elles caractérisent. La présence

de vastes zones de protection des eaux minérales naturelles ainsi que l’application d’un Modus Vivendi

ont joué un rôle important dans le maintien de l’intégrité de ce patrimoine naturel. Cependant, si la

qualité d’une majorité de cours d’eau est restée intacte, des problèmes existent encore dans les

secteurs en aval et les risques de pollution demeurent même si deux Contrats de rivières œuvrent sur

le périmètre.

Pour y parvenir : Un soutien aux actions menées par les Contrats de rivières couplé au développement

de projets visant à contrer des risques identifiés permettra d’atteindre cet objectif. Cet objectif sera

renforcé par des projets transversaux de sensibilisation et de partenariats.





Explicitement : avec les CR, le Modus Vivendi ;

Implicitement : avec les Directives Oiseaux et Habitats dans le cadre de la mise en œuvre du

réseau Natura2000, la DCE, avec les projets LIFE ;

Indirectement : avec le PdG du PNHFE, le PCDN de Stoumont, le projet de reconnaissance à

l’UNESCO augmentant davantage le sentiment de responsabilité envers la qualité des eaux.

A.2.b Objectif opérationnel - Protéger les cours d’eau lors d’exploitations forestières

Il n’est pas toujours aisé de veiller à la protection des berges et à la qualité des eaux lors de travaux

forestiers situés à proximité des cours d’eau. Le franchissement de ces derniers, les machines

imposantes qui détériorent leur structure, les rémanents de coupe qui y sont abandonnés et la

perturbation de l’équilibre aquatique génèrent une perte de biodiversité. Le DNF, via les cahiers des

charges relatifs aux travaux réalisés dans les bois soumis, tente d’imposer un maximum de mesures

afin de limiter les dégâts occasionnés. Il n’en va malheureusement pas de même lors de chantiers

forestiers sur des Parcelles privées.

Pour y parvenir : Cet objectif vise l’étude de la possibilité d’acquérir un kit anti-pollution ainsi qu’un kit de

franchissement des cours d’eau pour l’exploitation forestière en bordure de ceux-ci et envisage la pose de

traverses pour les fossés et de les mettre à disposition des exploitants. Le recours au cheval de trait dans

certains cas peut être favorisé par des actions d’information et de sensibilisation notamment. Cet objectif

ne pourra être mis en œuvre qu’en partenariat avec le DNF et via des projets transversaux de

sensibilisation des propriétaires privés.


Explicitement : avec les plans d’aménagement forestier ;

Implicitement : avec les Directives Oiseaux et Habitats dans le cadre de la mise en œuvre du

réseau Natura2000, la DCE et les CR dans leur rôle de suivi des problèmes de débardage (traversée

des cours d’eau) mais aussi les projets LIFE via des cahiers des charges strictes en matière de

débardage sur les zones sensibles. Notons également la CAPFP et son rôle de sensibilisation

auprès des petits propriétaires privés ;

Indirectement : avec le PNHFE en termes de partenariat éventuel pour l’achat des kits de

franchissement.

A.2.c Objectif opérationnel - Augmenter les zones de rétention

Les zones de rétention permettent de limiter le risque d’inondation, de réduire l’érosion des sols en

diminuant le ruissellement, de limiter l’évaporation, de favoriser l’infiltration et de contribuer à la

biodiversité d’une manière générale. Apportant une sécurité supplémentaire non négligeable et

relativement facile à mettre en place, ces zones de rétention, valent la peine de faire l’objet d’une

attention particulière.




Pour y parvenir : Cet objectif visera l’étude des potentialités de mise en place de telles zones, qu’il s’agisse

de limiter l’extension des surfaces macadamisées, d’éviter le bouchage de drains à l’exception de ceux qui

assèchent des milieux humides d’intérêt biologique, …



Implicitement : avec la DCE et le SDER ;

Indirectement : avec les Directives Oiseaux et Habitats dans le cadre de la mise en œuvre du

réseau Natura2000 et avec les CR dans leurs objectifs de luttes contre les inondations.

A.2.d Objectif opérationnel - Lutter contre les problèmes de manque d’épuration des eaux

usées

La configuration de certaines zones ou habitations ne permet pas la mise en place de systèmes

d’épuration collectifs. Les eaux usées non traitées sont directement déversées dans le milieu

environnant, avec le risque de pollution qu’une telle pratique engendre.

Pour y parvenir : Cet objectif sera atteint par des actions transversales d’information et de sensibilisation

aux systèmes d’épuration autonomes, en encourageant parallèlement le recours aux aides financières

octroyées par la Wallonie et par certaines communes pour la mise aux normes en matière de gestion des

eaux usées.


Explicitement : aucun lien explicite ;

Implicitement : avec la DCE, la SwDD, Modus Vivendi ;


réseau Natura2000, avec les CR, les PCDN.

A.3. Objectif stratégique de prise en compte des rôles de la forêt

A.3.a Objectif opérationnel - Agir en faveur de l’équilibre entre les différents rôles de la forêt

Les proportions du territoire du Parc naturel occupées par les milieux forestiers sont importantes et

ceux-ci représentent un attrait indéniable. Mais si la forêt a avant tout un rôle écologique évident,

c’est aussi une source de revenus indispensables à l’économie wallonne. Que ce soit en forêts

soumises ou en terrains privés, la sylviculture doit tenir compte de tous les aspects liés à la forêt :

habitats naturels, faune, préservation des sols, de l’eau, fréquentation touristique, activités

cynégétiques, culturelles, etc. L’enrésinement massif de certains secteurs du territoire et la pression

touristique sont deux facteurs pouvant mener à un déséquilibre entre les différentes fonctions de la

forêt.




Pour y parvenir : Tenir compte de tous ces aspects lors de l‘élaboration des projets du Parc naturel sera

indispensable à l’atteinte de cet objectif qui, de surcroît, s’appuiera sur des projets visant à protéger le sol,

canaliser le public ou soutenir une gestion concertée. Cet objectif sera renforcé par des projets

transversaux de sensibilisation et d’éducation.


Explicitement : les conseils cynégétiques ;

Implicitement : la SwDD, le PwDR, les plans d’aménagements forestier, le PCDN, la CAPFP ;

Indirectement : avec les projets LIFE au sein du réseau Natura2000 permettant aux zones non

propices à une sylviculture rentable, d’assurer leurs fonctions biologiques tout en développant

l’accueil et la sensibilisation au sein de certaines de ces zones.

A.3.b Objectif opérationnel - Fédérer les propriétaires privés autour des projets du Parc naturel

Beaucoup de Parcelles forestières appartiennent à des propriétaires privés. Chacun, s’il applique des

règles de bonne gestion, peut à son niveau permettre à la biodiversité de se maintenir voire même de

s’accroître. Certaines Parcelles abritent des milieux de haute valeur biologique et peuvent tenir le rôle

de couloirs dont l’utilité est importante dans l’optique de maillage écologique.

Pour y parvenir : Cet objectif sera atteint par l’encouragement au recours à la Cellule d’Appui à la Petite

Forêt Privée (CAPFP) notamment. Cet objectif sera renforcé par des actions de sensibilisation, par

exemple au respect des règles inhérentes à Natura 2000 ou au label PEFC.


Explicitement : avec les Directives Oiseaux et Habitats dans le cadre de la mise en œuvre du

réseau Natura2000 et la CAPFP ;

Implicitement : avec le PCDN ; la SwDD, PwDR ;

Indirectement : avec les projets LIFE au travers des conventions signées avec les propriétaires.

A.4. Objectif stratégique de valorisation du patrimoine naturel

A.4.a Objectif opérationnel - Valoriser l’eau sous toutes ses facettes

L’omniprésence de l’eau sur le territoire est encore accentuée par la diversité des aspects qu’elle y

présente et ce, depuis si longtemps, qu’elle appartient aussi au patrimoine historique de la région.

Milieu de vie exceptionnel quand elle inonde les tourbières, c’est aussi l’eau claire des ruisseaux, celle

des captages d’eau minérale naturelle, celle de l’eau de distribution pour les habitants d’une partie du

territoire, celle des sources et des pouhons et bien sûr, celle du thermalisme. Ces multiples facettes

participent à l’originalité du territoire mais sont peu mises en valeur sur le terrain.




Pour y parvenir : L’atteinte de cet objectif s’appuiera sur des projets pouvant porter sur de la signalétique,

des aménagements d’accès, voire des travaux de restauration hydrique, de réaménagement des sources

et des berges, ... Cet objectif sera renforcé par d’importants projets transversaux de sensibilisation.


Explicitement : avec les LIFE, les CR ;

Implicitement : avec les PCDN, le projet de reconnaissance à l’UNESCO et avec les projets LIFE.


réseau Natura2000 et avec la DCE.

A.4.b Objectif opérationnel - Conserver et valoriser le patrimoine naturel

Au-delà de l’eau et des habitats naturels, qu’ils soient des milieux ouverts, forestiers ou agricoles, le

territoire abrite de nombreux éléments qui contribuent à la richesse des ressources naturelles du Parc.

La présence d’anciennes carrières d’extraction, d’arbres et haies remarquables, d’anciennes variétés

d‘arbres fruitiers, … mérite d’être mise en valeur.

Pour y parvenir : Des projets visant à mettre à jour les inventaires de ce patrimoine naturel d’une part et

à mieux le faire connaître d’autre part pourront permettre d’atteindre l’objectif visé. Cet objectif sera

renforcé par des projets transversaux de sensibilisation et de partenariats.


Explicitement : avec les plans de sauvetage des anciennes variétés d’arbres fruitiers […] ;

Implicitement : avec les PCDN dans le cadre de leurs inventaires mais aussi de leurs actions de

protection ;


réseau Natura2000 et avec le PdG du PNHFE en termes de partenariat.

A.4.c Objectif opérationnel - Développer l’outil Parc naturel dans le cadre de la valorisation du

patrimoine naturel

Un Parc naturel est « un territoire rural d’un haut intérêt biologique et géographique » et ce patrimoine

mérite d’être connu du public. Il est donc indispensable de prévoir la mise en place d’outils permettant

d’avoir une vision globale du potentiel naturel offert par le territoire et de le faire connaître.

Pour y parvenir : Cet objectif sera atteint par la mise en œuvre de projets prévoyant le développement

d’outils destinés à la communication, d’une signalétique et d’une infrastructure d’accueil permettant

d’informer le public sur les richesses naturelles du territoire. Il envisage notamment la création d’un

pavillon « Source » relatif à l’eau, sur le site Bru-Chevron (partenariat avec la société de distribution des

eaux). Cet objectif sera renforcé par des projets transversaux d’éducation et de partenariats.






Implicitement : avec le PCDR et le PCDN de Stoumont dont l’un des objectifs consiste également

à valoriser le patrimoine naturel et les CR dans des démarches d’information et de sensibilisation ;

Indirectement : toutes les actions de sensibilisation prévues par le PNS seront en concordance et

donc en lien avec les lois inhérentes à l’application des Directives.





B.1. Objectif stratégique de développement, d’étude et de valorisation des

espaces d’accueil pour la nature et les paysages

B.1.a Objectif opérationnel - Laisser plus de place à la nature

La grandeur des espaces, la beauté des paysages et la diversité des milieux naturels sont des

caractéristiques du territoire du Parc amenant de nombreux visiteurs en quête d’espaces verts. Il va

de soi qu’une circulation anarchique, une anthropisation excessive ou un morcellement de ces milieux

fragilisent l’équilibre naturel. Cet objectif est déjà poursuivi par le DNF dans les bois soumis ainsi que

par divers projets tels que le projet LIFE mais l’extension des actions initiées localement à l’ensemble

du territoire serait une opportunité en faveur de la nature et de sa préservation dans sa globalité.

Pour y parvenir : Cet objectif implique la définition d’espaces pour l’accueil en harmonie avec la

protection du patrimoine naturel afin de permettre le maintien de zones refuge pour la nature. L’étude de

la création de zones plus naturelles (création de plans d’eau, vergers, plantations de haies, d’espèces

potagères au sein des parterres communaux, …) pourrait également être l’objet de certains projets. Chez

les particuliers, le Parc naturel pourrait proposer d’intégrer la nature lors de travaux de rénovation des

anciens bâtiments (chauves-souris, ...). Ces projets seront appuyés par des partenariats solides entre les

différents acteurs du territoire.


Explicitement : les projets LIFE, le PCDN, le PCDR, le plan de sauvetage des anciennes variétés

d’arbres fruitiers et création de vergers conservatoires, l’Opération « Combles et Clochers »,

l’Opération « Bords de route – Fauchage tardif » ;

Implicitement : avec le projet « Communes Maya », les plans d’aménagement forestier et la

gestion différenciée qui favorise une structuration du territoire permettant la diversification des

milieux ;

Indirectement : avec la Directive Oiseaux et la Directive Habitat dans le cadre de la mise en œuvre

du réseau Natura2000 mais aussi avec les CC dans le cadre de la définition de zones refuges/de

quiétude.




B.1.b Objectif opérationnel - Entretenir et faire apprécier, par le plus grand nombre, le

paysage et ses composantes

Le Parc naturel, paysage rural composé de grandes étendues ouvertes dont la Fagne de Malchamps,

de forêts, de cours d’eau, de villages et hameaux typiques reliés par des chemins de campagne,

bénéficie d’une richesse patrimoniale exceptionnelle. Par ailleurs, les nombreux points de vue, la

présence de haies et arbres remarquables, les nombreuses Parcelles boisées privées, les chemins et

sentiers vicinaux, les multiples fontaines et sources sont autant d’éléments du paysage à valoriser.

Toutefois, la beauté des paysages est parfois ponctuée d’éléments visuels perturbateurs tels que des

hangars délabrés, des bâtiments inoccupés laissés à l’abandon, des abords de maisons, entreprises ou

bâtiments divers fortement désordonnés.

Pour y parvenir : Outre l’élaboration d’une charte paysagère et la valorisation du réseau de promenades,

de nombreux projets pourront être mis en place pour atteindre cet objectif et concerneront des

thématiques diverses telles que la gestion concertée de petites Parcelles forestières, le dégagement de

certains points de vue, l’accessibilité à certaines sources, le maintien des bâtiments en bon état et l’aspect

esthétique de leurs abords ainsi que l’intégration paysagère des bâtiments agricoles. Nombreux sont les

projets qui feront appel à une collaboration avec des structures déjà en place ou à la mobilisation des

habitants du territoire du Parc naturel. Ils seront donc renforcés par des projets transversaux de

partenariat mais aussi d’accueil, d’éducation et de sensibilisation.


Explicitement : avec le PCDR ;

Implicitement : avec le PCDN, mais aussi avec le SDER et le RGBSR car les objectifs visent

l’intégration du bâti mais ici, dans le cadre d’une application au territoire dans son ensemble ;

Indirectement : avec les CR qui visent également une mise en valeur des cours d’eau et habitats

associés.

B.2. Objectif stratégique de valorisation du patrimoine bâti et de cohérence

urbanistique

B.2.a Objectif opérationnel - Restaurer et mettre en avant le patrimoine existant

Le territoire du Parc naturel regorge d’éléments architecturaux, historiques et/ou culturels, de grande

qualité. Qu’il s’agisse de bâtiments (constructions classées, casino, églises, …), ou d’éléments du petit

patrimoine (fontaines, bacs de lavage, …), ou encore d’anciens chemins et sentiers historiques, tous

méritent une attention particulière car s’ils constituent une richesse du territoire et font partie de

l’identité du Parc naturel ; certains se dégradent ou ne sont pas assez mis en valeur. Divers inventaires

existent mais leur actualisation fait aujourd’hui défaut.




Pour y parvenir : La mise en œuvre de cet objectif passera par des actions de recensement, d’entretien,

de restauration et de valorisation de ce patrimoine existant. Des projets de promotion du tourisme culturel

et architectural feront partie des axes transversaux d’accueil et de sensibilisation. Par ailleurs, l’atteinte

de cet objectif fera appel à la mobilisation citoyenne, dans le cadre des recensements par exemple.


Explicitement : avec le PCDN dans le cadre des inventaires et avec le PCDR pour des projets de

restauration et de mise en valeur des petits éléments du patrimoine bâti ;

Implicitement : avec le RGBSR, les CR et le PCA mais l’objectif poursuivi sera d’application sur

l’ensemble du territoire ; avec les plans de sauvetage des anciennes variétés d’arbres fruitiers […]

et avec le projet de reconnaissance à l’UNESCO par la valorisation du patrimoine lié au

thermalisme ;

Indirectement : avec l’Opération « Combles et Clochers » dans les actions de maintien et de

préservation du bâti ancien.

B.2.b Objectif opérationnel - Veiller à l’intégration du nouveau bâti dans l’environnement

naturel et par rapport au bâti existant

La préservation du caractère naturel et authentique des villages, renforcée par l’application du RGBSR

dont la zone vient d’être étendue, est une des thématiques abordées par le Parc naturel. En effet, les

cœurs des villages sont encore préservés et l’unité architecturale dont ils bénéficient constitue un

atout de taille dans l’optique, au sens large, de ruralité du Parc naturel. A part dans quelques secteurs

bien ciblés, le territoire ne connaît à ce jour pas d’urbanisation excessive. Par contre, la création de

lotissements est une réalité, encore peu étendue à l’heure actuelle, mais dont une augmentation

pourrait être préjudiciable au caractère rural du territoire. Les résidences secondaires qui fleurissent

pourraient également devenir un problème sérieux que le Parc naturel pourrait étudier.

Pour y parvenir : Cet objectif s’attellera à veiller à limiter l’extension anarchique de l’habitat

(développement linéaire) notamment via les avis remis pour certaines questions en matière urbanistique,

ce qui implique la constitution d’un groupe de travail spécifique interne au Parc naturel (en aménagement

du territoire), à promouvoir l’extension des zones d’application du RGBSR, à encourager le fleurissement

des villages, … Les axes transversaux de coopération avec les services compétents et de sensibilisation à

l’urbanisation intégrée permettront de mieux atteindre cet objectif.


Explicitement : avec le RGBSR ;

Implicitement : avec la SwDD et le SDER mais dans le cadre d’une application sur l’ensemble du

territoire du PNS ; avec le PCDN et le PCDR de Stoumont ;

Indirectement : aucun lien indirect.




B.3. Objectif stratégique de mise en œuvre d’une stratégie d’aménagement du

territoire à l’échelle du Parc naturel

B.3.a Objectif opérationnel - Développer les outils existants à travers le Parc naturel

Outre les outils d’orientation et de planification proposés par la Wallonie, dont le SDER en cours de

révision, des outils d’aménagement du territoire dont le champ d’action concerne les communes

existent déjà sur une partie du territoire (PCDR).

Pour y parvenir : Cet objectif fait référence à la mission des Parcs naturels de remise d’avis relatifs à

certaines demandes urbanistiques. Dans un second temps, il implique également la création de structures

d’accueil propres au Parc naturel, telles que la Maison du Parc ou des lieux-portes, afin de donner une

visibilité au Parc naturel. Cet objectif englobera les axes transversaux de collaboration avec les structures

initiatrices des projets d’aménagement mais également l’accueil et la sensibilisation à l‘utilisation

rationnelle de l’espace.



Implicitement : le SDER, le PCDR et le PCDN de Stoumont ainsi que les autres plans

d’aménagement du territoire ;

Indirectement : avec le PNHFE et les CR pour des partenariats et des structures d’accueil

communes éventuels.

B.3.b Objectif opérationnel - Améliorer l’accueil pour tous et en toutes saisons

Le territoire du Parc naturel offre, à ce jour, peu d’espaces d’accueil spécifiques pour les personnes à

mobilité réduite ou les familles avec de jeunes enfants. De plus, en dehors du centre urbain, les

conditions hivernales provoquent souvent de véritables débordements à proximité immédiate des

rares espaces réservés au parking.

Pour y parvenir : Cet objectif ne pourra être atteint de manière directe par le Parc naturel mais ce dernier

pourra initier des projets visant à soutenir les initiatives permettant de rencontrer ces besoins spécifiques

en termes d’accueil (élargissement de l’offre en matière de mobilité douce, en matière de promenades,

...vers des publics tels que les PMR, les familles, ...).



Implicitement : avec le PCDR de Stoumont et les plans d’aménagement forestier qui prévoient

des zones d’accueil pour le public ;

Indirectement : avec le SDER et le PNHFE en termes de partenariat.




B.3.c Objectif opérationnel - Développer la mobilité douce

Le Parc naturel est relativement bien desservi, qu’il s’agisse d’autoroutes ou de voiries régionales ou

communales. La faiblesse du territoire réside dans la pauvreté des voies de mobilité douce : mis à part

la présence du Pré-RAVel reliant Spa Géronstère à Stavelot, très peu d’espaces en voirie sont dédiés

aux cyclistes, aux cavaliers, aux piétons, aux PMR et aux poussettes et nombreux sont les chemins et

sentiers vicinaux « oubliés », … Par ailleurs, l’offre en transports en commun ne permet pas de

concurrencer l’usage de la voiture, surtout dans les villages où les distances à Parcourir sont parfois

importantes vu leur isolement par rapport au centre urbain ou par rapport aux pôles d’emplois plus

éloignés.

Pour y parvenir : Cet objectif visera l’étude des possibilités d’augmenter l’offre en mobilité douce par la

création de pistes cyclables, la recherche et remise en service des sentiers vicinaux… Cet objectif

impliquera des projets de sensibilisation et d’éducation relevant de l’axe transversal F, ainsi qu’une

collaboration avec certaines structures en place (PCDR, PCM, CCATM) dont une des missions vise

également le développement de cette mobilité douce.


Explicitement : avec le PCDR ;

Implicitement : aucun lien implicite ;

Indirectement : avec la SwDD et le SDER.

B.4. Objectif stratégique de mise en adéquation des valeurs environnementales

avec les besoins économiques et sociaux

B.4.a Objectif opérationnel - Encourager l’utilisation rationnelle des ressources énergétiques

et recours aux ressources locales et renouvelables

A l’ère où les défis énergétiques sont d’une importance capitale, le Parc naturel se doit d’être le moteur

d’initiatives en faveur de la réduction de la consommation d’énergie. Si les bâtiments publics sont

connus pour être consommateurs d’énergie, les maisons d’habitation plus anciennes et généralement

très énergivores, qui n’ont d’ailleurs plus la cote auprès des futurs acquéreurs, sont également ciblées.

L’aménagement du territoire est un poste où une réflexion doit être menée dans ce sens car de

nombreuses économies peuvent être réalisées si les projets sont bien pensés. Les deux communes du

Parc naturel n’ont pas attendu pour s’atteler à cette matière puisqu’elles mettent déjà en place de

nombreux projets de réduction de la consommation énergétique dans les bâtiments communaux. Par

ailleurs, les ressources locales en bois constituent une opportunité en termes d’autonomie

énergétique et des études pour la mise en place de projets valorisant ces ressources sont en cours.

L’enjeu de ces actions n’est pas restreint aux seules répercussions financières, il concerne également

l’impact écologique que de tels projets impliquent. C’est d’ailleurs principalement dans cette optique

que des initiatives, autres que celles déjà mises en place, peuvent entrer dans les missions du Parc

naturel.




Pour y parvenir : La mise en œuvre de cet objectif fera appel à des projets encourageant le

développement « d’éco-quartiers », de maisons basse-énergie, … L’étude de la consommation d’énergie

dans les espaces publics serait également une opportunité (éclairages publics, …), tout comme celle de

projets de réseau de chaleur par exemple. Enfin, le développement de la mobilité douce, abordé dans le

point précédent, entre également dans cet objectif. La réalisation de celui-ci en lien avec les objectifs de

développement, sera renforcée par des projets transversaux de sensibilisation, d’information et de soutien

lors de la mise en œuvre de projets d’aménagement du territoire visant la réduction de l’utilisation des

ressources énergétiques. Toutes ces démarches ne se limiteront pas aux particuliers et aux espaces publics

mais seront également présentées et proposées auprès des PME locales afin de développer un véritable

réseau de développement durable à l’échelle du Parc pouvant servir de véritable modèle au-delà des

frontières du PNS.



Implicitement : avec le PCDR et avec les plans d’aménagement forestier en ce qui concerne

l’utilisation rationnelle des ressources ;

Indirectement : avec la SwDD et le SDER pour le volet consacré à l’aménagement du territoire et

avec la DCE et les Directives Oiseaux et Habitats en termes de protection de l’eau et

l’environnement au sens large.

B.4.b Objectif opérationnel - Favoriser les initiatives citoyennes

De plus en plus de particuliers sont conscientisés à l’aspect développement durable. Les nouvelles

constructions sont davantage isolées, les systèmes de chauffage mieux adaptés, ... Les bâtiments

deviennent de moins en moins énergivores mais un effort reste toutefois encore à faire au sujet de

cette thématique, notamment concernant les bâtiments plus anciens moins bien adaptés. Par ailleurs,

peu de coopératives existent sur le territoire. En matière de fourniture d’énergie, celles-ci

permettraient pourtant de réaliser des économies considérables.

Pour y parvenir : Une aide technique à la rénovation par des particuliers des bâtiments anciens sera

proposée, en favorisant le rassemblement autour d’un projet commun. En outre, la mise sur pied de

coopératives visant à potentialiser les ressources sera également encouragée. L’axe transversal de

sensibilisation et d’éducation aura également, une importance considérable dans la réalisation de cet

objectif.



Implicitement : avec le PCDR ;

Indirectement : avec la SwDD et le SDER pour le volet consacré à l’aménagement du territoire et

avec la DCE et les Directives Oiseaux et Habitats en termes de protection de l’eau et

l’environnement au sens large.




Axe C : Développement rural & économique en encourageant le

développement durable

C.1. Objectif stratégique d’augmentation de l’attractivité professionnelle et du

dynamisme du territoire du Parc naturel

C.1.a Objectif opérationnel - Encourager les jeunes à rester et à s’installer sur le territoire du

Parc naturel

Si la démographie est stable au sein du territoire du Parc naturel, la population y est toutefois

vieillissante. Le développement économique est relativement faible malgré des taux d’emploi et

d’activité légèrement supérieurs aux moyennes régionales. Une perte du dynamisme est à craindre si

aucun projet n’est mis en place afin d’encourager les jeunes à rester ou à en attirer d’autres. L’attrait

de la région comme endroit de choix pour les secondes résidences risque également, à la longue, de

créer un déséquilibre dans la population puisque l’on sait que ce sont davantage des personnes plus

âgées qui les occupent.

Pour y parvenir : Cet objectif sera atteint par la mise en place de projets bénéfiques aux jeunes et plus

particulièrement les projets pourvoyeurs d’emplois. Entrent ainsi dans cet objectif, des initiatives visant

la promotion du secteur HoReCa, la protection de la qualité des eaux souterraines, la promotion du

secteur de la construction dans une optique de développement durable, …



Implicitement : avec le PCDR ;

Indirectement : avec les Directives Oiseaux et Habitats en termes de protection de

l’environnement au sens large et avec la DCE en termes de protection de l’eau.

C.2. Objectif stratégique de soutien aux activités agricoles et aux initiatives

annexes

C.2.a Objectif opérationnel - Soutenir les petites exploitations agricoles

Le territoire compte encore plusieurs exploitations agricoles mais, d’une manière générale,

l’agriculture est en déclin avec le risque de voir, à l’avenir, le caractère rural du Parc naturel

s’amenuiser et le paysage se modifier. Plusieurs exploitations sont par ailleurs en agriculture

biologique et la vente directe de produits laitiers notamment, existe déjà sur le territoire. S’il semble

difficile de développer un commerce ambulatoire, plusieurs pistes peuvent être étudiées pour le

maintien de ces exploitations dans le respect du développement durable et ce d’autant plus que les

produits locaux ont du succès actuellement (effet de mode).




Pour y parvenir : Cet objectif sera atteint par des projets diversifiés tels que le développement de la

transformation de matières premières et la vente directe, des contacts avec l’HoReCa et d’autres

structures sur le territoire du Parc naturel, la création d’un label de qualité ou le développement de labels

existants ainsi que la promotion des produits du terroir. Cet objectif sera renforcé par des projets

transversaux de sensibilisation.



Implicitement : avec la SwDD par la valorisation des produits locaux (circuits courts), le PwDR, le

PCDR ;


du réseau Natura2000 et les MAEC.

C.2.b Objectif opérationnel - Encourager la diversification agricole

La présence de plusieurs exploitations agricoles mais aussi les opportunités que sont le LIFE Ardenne

liégeoise ou les aides de la Wallonie par les MAEC et les indemnités Natura 2000, pourraient permettre

le développement d’activités agricoles diverses. Le succès de l’agro-tourisme et l’attrait pour le « bio

» sont deux autres aspects à prendre en compte. Une incertitude repose toutefois sur le maintien des

MAEC, et avec elle, la question sous- jacente de l’autonomie financière des exploitations agricoles bio

qui verront une source importante de leurs revenus réduite ou supprimée. La diversification agricole

est dès lors plus que d’actualité.

Pour y parvenir : L’atteinte de cet objectif passera par des projets encourageant l’entretien du paysage

par les agriculteurs locaux et par le soutien au développement de l’agro-tourisme, aux projets

d’agriculture bio et aux initiatives de production d’énergie verte. Cet objectif sera renforcé par des projets

transversaux de sensibilisation.



Implicitement : avec la SwDD par la valorisation des produits locaux (circuits courts), le PwDR, le

PCDR ;


du réseau Natura2000, les MAEC, les actions visées dans les plans de sauvetage des anciennes

variétés d’arbres fruitiers et création de vergers conservatoires (diversification).




C.2.c Objectif opérationnel - Soutenir l’apiculture

L’apiculture est une activité relativement bien présente sur le territoire et qui pourrait bénéficier

d’actions favorables à son développement et sa promotion.

Pour y parvenir : Cet objectif sera atteint par des projets similaires à ceux développés pour les petites

exploitations agricoles, c’est-à-dire par des actions visant à valoriser le miel et ses produits dérivés mais

aussi par des projets permettant d’augmenter les ressources alimentaires pour toutes les butineuses.



Implicitement : avec la SwDD par la valorisation des produits locaux (circuits courts), le PCDN,

PCDR, projet « Communes MAYA ». Attention toutefois à ne pas favoriser les abeilles

domestiques au détriment des abeilles solitaires. Les projets prévus par le PNS devront dès lors

se positionner en faveur des pollinisateurs dans leur ensemble et il est possible que certains

antagonismes en termes de recommandations apparaissent entre celles prévues par le PNS et

celles établies par le projet « Communes MAYA » ;


du réseau Natura2000 plus particulièrement de la protection de certaines espèces, les MAEC

(plusieurs mesures ont un impact positif sur les pollinisateurs et en sens inverses, certaines actions

envisagées par le PNS s’inscriront dans la continuité des MAEC). Les mêmes liens peuvent être

établis avec les objectifs et actions visés dans les plans de sauvetage des anciennes variétés

d’arbres fruitiers et création de vergers conservatoires, dans l’Opération « Bords de route –

Fauchage tardif », et dans le cadre de la gestion différenciée.

C.3. Objectif stratégique de protection des ressources naturelles à valeur

économique

C.3.a Objectif opérationnel - Veiller à la qualité des eaux et forêts en tant que ressources

économiques

Ressources économiques considérables pour le territoire du Parc naturel et pourvoyeurs d’emplois,

l’eau et les forêts sont des ressources naturelles à protéger et à développer, c’est-à-dire pour

lesquelles il est important d’envisager un futur harmonieux. Le Modus Vivendi, l’application des règles

relatives à la protection des eaux souterraines ainsi que la gestion des forêts soumises menée par le

DNF assurent déjà cet impératif économique. D’autres projets, même s’ils n’ont pas la vocation

première de protéger ce patrimoine en tant que ressource économique, ont également des

implications positives dans ce sens.

Pour y parvenir : Cet objectif, déjà assuré par les mesures citées précédemment, sera renforcé par les

projets de protection et de gestion du patrimoine naturel développés dans l’axe A.





Explicitement : Modus Vivendi, DCE, plans d’aménagement forestier et CAPFP ;

Implicitement : avec les PP visés à l’axe A : CR, PCDN, Gestion différenciée ;

Indirectement : avec la Directive Habitat dans le cadre de la mise en œuvre du réseau Natura2000

ou encore avec les CC pour leur rôle régulateur des populations de gibiers.

C.4. Objectif stratégique de satisfaction des besoins socio-économiques en

adéquation avec les considérations environnementales

C.4.a Objectif opérationnel - Montrer l’exemple en termes de développement durable

Le Parc naturel ne doit pas simplement appuyer les initiatives en faveur du développement durable

mais se doit surtout d’appliquer les principes favorisant une utilisation raisonnée des ressources,

particulièrement au sein des milieux sociaux défavorisés. Par ailleurs, les espaces publics englobent

de vastes surfaces qui représentent un potentiel non négligeable pour le développement de projets

originaux. Enfin, un système d’échange local (SEL) est déjà proposé sur le territoire mais n’est pas

exploité de manière optimale.

Pour y parvenir : Cet objectif sera atteint au travers de la mise en œuvre de projets d’utilisation d’énergies

renouvelables au niveau des communes et du Parc naturel. Une attention particulière sera portée aux

systèmes d’assainissements et des projets innovants verront jour dans l’aménagement des espaces

publics, tels que l’exploitation des terrains communaux pour diverses productions ou encore des projets à

visée sociale. Des actions permettant une meilleure utilisation et une extension du SEL seront également

prévues. Cet objectif sera renforcé par des projets transversaux de sensibilisation et d’innovation.



Implicitement : avec la SwDD, le SDER et le PCDR dans des projets innovants et durables

d’aménagement des espaces public ;

Indirectement : avec la Directive Oiseaux et Habitat dans le cadre de la mise en œuvre du réseau

Natura2000.

C.4.b Objectif opérationnel - Encourager le recours aux énergies renouvelables et aux

économies des ressources

Dans un territoire rural tel que celui du Parc naturel, l’économie des ressources est sans doute un

élément majeur dans la mise en œuvre d’actions en faveur du développement durable. La

construction de nouvelles résidences, la rénovation de bâtiments anciens et la promotion du label éco-

gites sont autant d’opportunités de sensibilisation à l’économie des ressources naturelles. Un Parc

naturel doit aussi se tenir au courant de toutes les avancées en cette matière et pouvoir ainsi apporter

une aide efficace dans les initiatives privées ou publiques. Côté mobilité, les transports en commun

sont peu développés au sein de la majeure partie du Parc naturel, lequel est par ailleurs traversé par




une ligne de chemin de fer mais ne bénéficie plus d’une gare en fonction par manque de rentabilité.

Enfin, une initiative favorisant le co-voiturage a été mise en place sur une partie du territoire, avec le

soutien de la Province de Liège.

Pour y parvenir : Cet objectif sera atteint par des projets de sensibilisation, de mise en place de bâtiments-

témoins peu énergivores et de soutien à des études originales, notamment dans le cadre du Plan Bois

Energie par exemple. En outre, le recours aux « guides-énergie » pourrait être étendu, notamment en

faveur du public plus défavorisé. Enfin, la mise à disposition de véhicules électriques ou la mise en place

d’un système de location de vélos électriques feront également l’objet d’une étude de faisabilité. Cet

objectif sera renforcé par des projets transversaux de sensibilisation, d’éducation et d’innovation.



Implicitement : avec la SwDD, le SDER et le PCDR ;

Indirectement : avec le RGBSR.

C.5. Objectif stratégique de développement du tourisme doux et intégré

et du « bien-vivre » au sein du Parc naturel

C.5.a Objectif opérationnel - Mettre en place des infrastructures d’accueil

Si le territoire ne manque pas de structures d’information pour le public (Office du Tourisme, Syndicat

d’Initiative, Domaine de Bérinzenne), celles-ci ne sont pas réparties de manière homogène ; par

ailleurs, deux Maisons du Tourisme se partagent le périmètre et, de ce fait, n’offrent pas une

information globale à l’échelle du Parc naturel. Parallèlement à ceci, il y a un manque flagrant de

structures de pénétration en forêt et une absence totale de panneaux d’accueil au niveau des grands

axes routiers.

Pour y parvenir : Pour atteindre cet objectif, plusieurs projets seront montés : aménagement d’espaces

d’accueil (portes d’entrée thématiques, Maison du Parc), placement d’infrastructures, élaboration d’outils

d’information, etc. Ces projets seront élaborés en étroite collaboration avec les structures d’accueil

existantes (Fagotin, syndicats d’initiatives, …) et en accord avec le DNF pour tout ce qui le concerne et

tiendront compte de la multifonctionnalité des espaces verts. Cet objectif sera renforcé par des projets

transversaux d’accueil, éducation et sensibilisation, de partenariats et coopération, voire d’innovation.



Implicitement : avec la PCDR et le PCDN pour la mise en place d’infrastructures d’accueil

(panneaux, sentiers…) ;

Indirectement : avec la Directive Oiseaux et Habitat et la DCE par les impacts positifs que

l’éducation et la sensibilisation à l’environnement impliquent ; avec le règlement communal sur

les enseignes, les dispositifs de publicité […], par les modalités pratiques de mise en œuvre des

infrastructures et dispositifs afin qu’elles s’inscrivent dans la continuité de ces deux PP sur

l’ensemble du territoire du PNS.




C.5.b Objectif opérationnel - Avoir un réseau de promenades cohérent

De nombreuses promenades balisées ont été créées sur le territoire du Parc naturel mais il n’existe

aucune jonction entre ces circuits développés par deux Maisons du Tourisme distinctes.

Pour y parvenir : Des projets permettant de relier ces réseaux de promenades, d’uniformiser les balisages

ainsi que les informations données et de promouvoir ces circuits permettront d’atteindre cet objectif. Là

aussi, ces projets seront élaborés en étroite collaboration avec les communes, les structures existantes

(ExtraTrail et Points-Nœuds) et en accord avec le DNF.


Explicitement : avec les plans d’aménagement forestier ou encore le développement de réseaux

existants comme l’ExtraTrail et les Points-Nœuds ;

Implicitement : avec le PCDR et le PCDN mais aussi le PNHFE dans le cadre de partenariats

éventuels ;

Indirectement : aucun lien indirect.

C.5.c Objectif opérationnel - Varier l’offre des promenades

L’énorme potentiel « nature » offert par le territoire n’est finalement que peu exploité dans le sens où

il n’y a guère d’offres en-dehors des circuits de promenades classiques, de quelques circuits pour les

cyclistes et/ou les chevaux et de rares pistes pour la pratique du ski de fond. Ici, comme dans tout le

volet « tourisme », les développements devront se faire en tenant compte des fonctions de la forêt,

du maintien de la qualité de vie des habitants et de la protection des ressources et milieux naturels.

Pour y parvenir : Pour atteindre cet objectif, plusieurs projets seront élaborés portant sur des actions

permettant d‘augmenter l’offre existante, de développer des thématiques originales propres au territoire

du Parc naturel, de proposer des circuits de plus longue durée, de prendre en compte les différents publics,

depuis celui du troisième âge aux grands sportifs, en passant par les familles avec de jeunes enfants et les

personnes à mobilité réduite. Cet objectif sera renforcé par des projets transversaux d’accueil, éducation

et sensibilisation, de partenariats et coopération, voire d’innovation.



Implicitement : avec le PCDR, le PCDN mais aussi avec le PNHFE avec qui un partenariat est déjà

envisagé. Citons également les réseaux ExtraTrail et Points-Nœuds évoqués dans l’objectif

précédent ;

Indirectement : avec la Directive Oiseaux et Habitat et la DCE par les impacts positifs

qu’impliquent, via les promenades, une appropriation du territoire et dès lors une conscientisation

des richesses environnementales.




C.5.d Objectif opérationnel - Valoriser le potentiel touristique du Parc naturel

L’attrait touristique majeur du Parc naturel réside dans l’eau, dans ses espaces verts et ses paysages

mais le potentiel est bien plus large et il est important d’inciter les visiteurs à découvrir toutes les

opportunités que le territoire présente aussi bien au niveau naturel que culturel, historique ou

récréatif.

Pour y parvenir : Cet objectif sera atteint au travers de la mise en œuvre de projets permettant de

développer des offres touristiques globales. Cet objectif sera renforcé par des projets transversaux de

sensibilisation et de partenariats.



Implicitement : avec le projet de reconnaissance à l’UNESCO en termes de valorisation du

thermalisme ;

Indirectement : avec la Directive Oiseaux et Habitat et la DCE par les impacts positifs

qu’impliquent, via les promenades, une appropriation du territoire et dès lors une conscientisation

des richesses environnementales ; avec le PNHFE où un partenariat est déjà envisagé.

C.5.e Objectif opérationnel - Soutenir l’éco-tourisme et le recours aux labels de qualité

Si l’offre en termes de logements de vacances est variée, la demande est régulièrement supérieure à

la disponibilité. Par ailleurs, les logements touristiques écologiques sont à l’heure actuelle peu

proposés sur le territoire, alors qu’ils se développent un peu partout en Belgique et dans les pays

voisins. Enfin, le label éco-gîte semble encore méconnu et un seul établissement est labellisé Bistrot

de Terroir®. Dans l’optique de ruralité, le développement de grosses chaînes hôtelières serait par

contre à éviter.

Pour y parvenir : Des projets visant à soutenir des initiatives privées ou à promouvoir ce nouveau genre

de tourisme permettront d’atteindre cet objectif. La promotion des labels éco-gite et Bistrot de Terroir®

entre également dans ce contexte.



Implicitement : le PCDR dans son objectif de développement d’un tourisme diffus et intégré ;

Indirectement : avec la Directive Habitat et la DCE puisque l’éco-tourisme envisage les

considérations environnementales.





Il est à noter que pour les axes transversaux suivants, les objectifs du PNS sont présentés de manière

détaillée mais les liens avec les autres PP existants sont résumés à la fin de chaque axe puisqu’ils ont

déjà été soulignés au travers des axes principaux.

D.1. Objectif stratégique de communication efficace vers un large public via

l’utilisation de nouvelles ressources

D.1.a Objectif opérationnel - Utiliser les outils de communication à la pointe du progrès

La communication passe aujourd’hui inévitablement par l’utilisation de l’informatique et la mise en

place d’un site Internet dédié au Parc naturel est incontournable. Mais le développement des

technologies de communication ouvre de nouvelles portes et il convient d‘exploiter le potentiel offert

par les smartphones et autres tablettes. Si le Domaine de Bérinzenne, les Maisons du Tourisme et le

circuit visiteurs Eaudyssée de Spa Monopole utilisent déjà cette technologie, de nouveaux

développements sont souhaitables.

Pour y parvenir : Cet objectif sera atteint entre autres par la reconduction de l’adhésion à Sitytours et

Geolive, l’utilisation de QR Codes, le développement d’applications pour des circuits didactiques et la

présence du Parc naturel sur les réseaux sociaux. Il conviendra de s’adapter à l’évolution extrêmement

rapide de ces technologies. Cet objectif servira dans divers projets principaux : promenades, patrimoine

naturel et historique, valorisation des produits agricoles, etc.

D.1.b Objectif opérationnel - Intégrer l’emploi des techniques modernes dans diverses

applications

Tablettes, GPS, … ces outils peuvent se révéler fort utiles dans différents secteurs et il convient

d’intégrer ce potentiel dans l’élaboration des différents projets du Parc naturel. A noter cependant,

que les données GPS ne sont pas à jour dans certains secteurs du périmètre.

Pour y parvenir : Cet objectif concerne des projets liés à la sécurité avec l’emploi de points GPS, à la mise

à jour des données GPS ou à la récolte de données avec l’encodage et l’utilisation de clés de

détermination. Cet objectif servira dans divers projets principaux : balisage, récolte de données

biologiques, lutte contre les invasives, etc.




D.2. Objectif stratégique d’expérimentations et de territoire d’impulsion pour des

projets innovants

D.2.a Objectif opérationnel - Soutenir les études scientifiques

Le Parc naturel fait déjà l’objet de plusieurs expérimentations applicables dans le cadre de la

conservation de la nature. Par la connaissance approfondie des ressources naturelles du territoire

d’une part et par son rôle fédérateur d’autre part, le Parc naturel peut apporter un soutien non

négligeable aux différentes structures scientifiques qui développent de nouvelles techniques.

Pour y parvenir : Cet objectif sera atteint par l’élaboration de projets de soutien à des études scientifiques

portant sur les espèces invasives, la qualité des eaux de surface, la sauvegarde du patrimoine naturel, etc.

D.2.b Objectif opérationnel - Valoriser les acquis

Les moyens mis en œuvre grâce au soutien financier de l’Union européenne et de la Wallonie,

notamment par le biais des projets LIFE, ont permis de voir évoluer rapidement les techniques de

restauration des milieux naturels. Ces avancées techniques méritent d’être mises en évidence. Par

ailleurs, le Parc naturel a un rôle important à jouer dans la mise en œuvre de nouveaux projets

d’envergure qui profiteront des expériences acquises.

Pour y parvenir : Des actions visant à montrer l’évolution des techniques et expliquer leur mise en œuvre

d’une part et à proposer de nouveaux projets d’autre part, permettront d’atteindre cet objectif. Il

renforcera l’opportunité de mettre en place des projets de protection, gestion du patrimoine naturel et fait

appel à des projets transversaux de partenariats et de coopération.

Les objectifs visés à l’axe D « Innovation et expérimentation » par le PNS ont un lien avec les

programmes LIFE, la SwDD, le SDER, le PwDR, le PdG du PNHFE, qui tous, envisagent la possibilité

de proposer des actions innovantes et expérimentales comme étant une nécessité. Par ailleurs, un

lien avec différentes structures, telles les CR, les CC, le DNF… peut être établi dans la mesure où ces

institutions jouent un rôle dans la collecte de données.





E.1. Objectif stratégique de coopération entre Parcs naturels

E.1.a Objectif opérationnel - Augmenter la zone d’action pour permettre la mise en œuvre de

projets non réalisables à l’échelle d’un des deux Parcs naturels

La situation toute proche du Parc naturel Hautes Fagnes-Eifel avec le territoire du Parc naturel des

Sources en fait un partenaire privilégié. Les opportunités de projets se verront augmenter par la

potentialisation des ressources propres à chacun. Par ailleurs, les deux Parcs naturels gagneront

encore en crédibilité et en visibilité.

Pour y parvenir : La réalisation de cet objectif envisage le regroupement des deux Parcs naturels pour

l’organisation de certains projets ponctuels (location de matériel, gestion et valorisation du patrimoine,

mise en place d’études scientifiques, …). Cet objectif de partenariat et de collaboration avec le PNHFE a,

à plusieurs reprises, été évoqué pour la réalisation d’objectifs opérationnels relatifs aux axes principaux,

principalement à l’axe A.

E.1.b Objectif opérationnel - Etablir une liaison physique entre le Parc naturel des Sources et

le Parc naturel Hautes Fagnes-Eifel

Si la proximité des deux Parcs naturels est indéniable, la similarité (tout en conservant leurs

spécificités) des habitats naturels qu’ils renferment, dont les milieux fagnards notamment, permet

aussi un rapprochement en termes de valorisation de leur patrimoine respectif. Par ailleurs, la jonction

entre les deux Parcs naturels peut se faire par la Vecquée dont l’historique est intéressant à valoriser.

Pour y parvenir : Cet objectif sera atteint par la mise en place d’itinéraires de promenades reliant les deux

Parcs naturels ou encore par l’élaboration de balades en rapport avec les projets LIFE, par exemple.

E.2. Objectif stratégique de valorisation et d’entretien du patrimoine

E.2.a Objectif opérationnel - Encourager l’implication citoyenne

Le patrimoine, naturel ou bâti, nécessite une attention particulière de sauvegarde, d’entretien et de

valorisation. Ces opérations, souvent coûteuses en temps et en moyens financiers et humains ne

peuvent être menées sans le soutien et l’implication des forces vives du territoire.

Pour y parvenir : Cet objectif pourra faire appel aux habitants du territoire du Parc naturel pour étendre

le parrainage des balades, pour l’entretien des vergers, haies et arbres remarquables, … Ces projets

transversaux renforcent les objectifs de biodiversité, notamment dans les projets relatifs à la gestion des

espèces invasives. L’aménagement du territoire, et plus particulièrement les opérations de recensement,

d’entretien et de valorisation des éléments du petit patrimoine, par exemple, feront également appel à

cet objectif transversal.




E.3. Objectif stratégique de coopération entre les différents acteurs du territoire

E.3.a Objectif opérationnel - Favoriser les rencontres et la mise en place de projets entre les

différents acteurs de la région

Nombreuses sont les structures en place au sein du territoire qui réalisent des actions en faveur des

différents axes de missions des Parcs naturels. Le Parc naturel se veut être un outil de transversalité

des projets menés sur l’ensemble du territoire. Structure d’échange et de concertation, il permettra

d’optimaliser les démarches entreprises par les différents acteurs en favorisant le regroupement des

énergies, des moyens financiers et humains. En outre, l’opportunité et la cohérence des projets menés

s’en verront renforcées. A souligner toutefois que l’objectif n’est pas de supplanter et fusionner les

structures en place car chacune d’elles a sa spécificité et sa raison d’être.

Pour y parvenir : Cet objectif envisage, outre des partenariats avec les acteurs locaux en vue de

développer des relais pour l’accueil, le regroupement et l’échange des compétences dans le cadre de la

création de jardins et potagers collectifs. Il prévoit également d’encourager le regroupement autour

d’exigences communes (par exemple regroupement de petits propriétaires forestiers privés) ou encore de

servir de relais à certaines structures, par exemple pour favoriser la gestion concertée de la forêt.

Encourager la mise en commun de certains moyens matériels ou privilégier l’appel à des structures locales

pour la réalisation de travaux spécifiques ou chantiers divers (entrepreneurs locaux, imprimeries locales,

…), sont encore d’autres idées à envisager dans le cadre de cet objectif. Enfin, des projets en collaboration

avec la FPNW ou la FRW sont également prévus. Les projets inhérents à cet objectif renforcent certains

projets relatifs à la biodiversité, aux eaux de surfaces, à la valorisation du patrimoine naturel, au

recensement du petit patrimoine bâti, et bien d’autres encore.

E.3.b Objectif opérationnel - Développer des projets de grande envergure

Au sein du Domaine de Bérinzenne, la Maison du Parc naturel des Sources est idéalement située pour

porter des projets de grande ampleur. Le Domaine de Bérinzenne, siège du projet LIFE Ardenne

liégeoise notamment et infrastructure accueillant un des neuf CRIE de Wallonie, bénéficie de

compétences diverses et de contacts ressources, permettant de monter et mener à bien des projets

ambitieux à visée environnementale sans oublier les aspects économiques et sociaux.

Pour y parvenir : Cet objectif nécessitera la recherche de financement et la recherche de partenariats en

vue de monter des projets à plus grande échelle. Les projets Leader, LIFE, PCDR, …, sont autant de pistes

à étudier. La réalisation d’études scientifiques sur l’ensemble du Parc naturel des Sources et du Parc

naturel Hautes Fagnes-Eifel serait une opportunité de taille également en termes d’élargissement des

données et de réduction des coûts. Cet objectif transversal de partenariat et de coopération est

indispensable à la mise en œuvre de projets globaux d’augmentation et de préservation de la biodiversité,

de projets généraux d’aménagement du territoire (consultation des services compétents lors de remise

d’avis relatifs à certaines demandes urbanistiques), …

Les objectifs visés à l’axe E « Partenariats et coopération » par le PNS ont un lien avec les PP dont les

synergies et collaboration avec d’autres structures existantes sont des aspects largement considérés :

programmes LIFE, la SwDD, le SDER, le PwDR, les CR, les CC, le PdG du PNHFE, le PCDR, le PCDN.




Axe F : Accueil, éducation et sensibilisation

F.1. Objectifs de sensibilisation à travers la promotion du territoire et la

valorisation du patrimoine

F.1.a Objectif opérationnel - Intégrer les notions d’éducation et de sensibilisation dans les

aménagements d’accueil

Les projets du Parc naturel prévoient la mise en place de panneaux d’information, d’aires de

pénétration en forêt, etc. Ce sont autant de supports susceptibles d’être utilisés pour sensibiliser le

public sur le respect des règles de circulation et des zones de quiétude en forêt par exemple. Ce sont

aussi des opportunités pour informer le visiteur des lieux où un accueil personnalisé pourra lui être

fourni.

Pour y parvenir : Cet objectif fait référence aux projets d’aménagement du territoire et de développement

rural tels que le développement et la promotion de l’outil Parc naturel et la mise en place d’infrastructures

d’accueil au sens large.

F.1.b Objectif opérationnel - Guider et informer pour mettre le patrimoine du Parc naturel en

valeur

Tout le patrimoine du Parc naturel, qu’il soit naturel, bâti ou humain, mérite d’être valorisé et surtout

de bénéficier de plus de visibilité. Un bon accueil des visiteurs passe par une information claire des

potentialités offertes par le territoire.

Pour y parvenir : Signaler qu’il y a des sources historiques, des ruisseaux, des Réserves naturelles, des

chapelles, des fontaines, etc. est insuffisant si le visiteur ne sait pas où les trouver. Cet objectif vise donc

à guider et informer au départ de la Maison du Parc qui sera installée à Bérinzenne sur la commune de

Spa, du Fagotin, structure existante qui fera office d’antenne-relais pour la commune de Stoumont et de

différentes portes d’entrées thématiques qui seront aménagées sur les grands axes routiers permettant

l’entrée sur le territoire du PNS. Par ailleurs, l’information pourra également être disponible directement

sur le terrain par la pose de panneaux (nom des cours d’eau, par exemple) ou de fléchage (indiquant la

direction des points de vue par ex.) ou encore par le biais de cartes, documents imprimés ou dossiers

informatiques. Enfin, certains espaces intéressants sont peu valorisés et feront l’objet d’une attention

particulière ; tout comme le savoir-faire local, qui sera, lui aussi, mis en avant.




F.2. Objectif stratégique de sensibilisation au patrimoine naturel et de

valorisation des actions menées dans ce cadre

F.2.a Objectif opérationnel - Faire connaître les actions réalisées par la Wallonie en faveur de

la Biodiversité

Mise en œuvre de Natura 2000, création de Réserves naturelles, application du Code forestier, travaux

de restauration des projets LIFE : autant d’actions favorables à la biodiversité mais en général

méconnues du grand public. Si le Domaine de Bérinzenne crée déjà des outils de sensibilisation sur

ces thématiques, il reste de nombreuses possibilités de développer la communication sur ce sujet et

notamment mieux expliquer les différents statuts de protection.

Pour y parvenir : Cet objectif visera des projets de sensibilisation par le biais de visites de terrain et un

soutien aux projets développés par les acteurs du territoire que ce soit les Contrats de rivière, le Domaine

de Bérinzenne ou le Fagotin. Il visera aussi à expliquer la différence entre Parc naturel, Réserve naturelle

et site Natura 2000.

F.2.b Objectif opérationnel - Protéger l’environnement partout, par tous, pour tous

La nature ce n’est pas seulement les rivières, les forêts ou les fagnes, c’est aussi les Parcs, les jardins,

les haies, … et chacun peut œuvrer à améliorer le réseau écologique. Par ailleurs, de nombreuses

études tendent à démontrer que les pollutions engendrées par l’emploi de pesticides étaient

davantage liées à leur utilisation par les particuliers que dans le secteur de l’agriculture, domaine dans

lequel les normes et les contrôles sont très stricts. En outre, la gestion différenciée (zéro pesticide)

imposée dès 2014 au domaine public servira d’exemple. Enfin, la problématique des espèces

végétales invasives est encore trop souvent méconnue des pépiniéristes et des privés. Une réelle

opportunité d’action existe dès lors sur cette thématique.

Pour y parvenir : Cet objectif envisage des projets de sensibilisation auprès des acteurs privés sur les

arbres et haies remarquables, sur l’époque de la taille des haies, sur le label PEFC, sur le maintien de zones

refuge dans les Parcelles privées, etc. D’autre part, des projets seront élaborés pour encourager

l’extension du développement de zones « zéro pesticide », pour fournir des informations sur les

alternatives aux biocides de jardin et sur les peintures toxiques, pour proposer, après étude de faisabilité,

la mise en location de matériel de désherbage mécanique ou thermique, ou encore pour sensibiliser les

particuliers mais aussi les pépiniéristes à la problématique des invasives et à l’utilisation des essences

indigènes, tant chez les privés que dans le domaine public.

F.2.c Objectif opérationnel - Valoriser le travail des acteurs du paysage

L’agriculture et la sylviculture dessinent le paysage du territoire du Parc naturel et méritent d’être

valorisées notamment dans les actions permettant la gestion des milieux naturels de haute valeur

biologique. Notons également que grâce au projet LIFE Ardenne liégeoise, des sites biologiquement

intéressants vont pouvoir bénéficier d’une mise sous statut de réserves naturelles domaniales et

seront donc gérés par de le DNF qui fera appel à des acteurs locaux tels que des agriculteurs. A cela

peuvent également s’ajouter les nombreuses Parcelles privées (56ha) et communales (99ha) mises

sous convention par le LIFE Ardenne liégeoise et qui se verront donc appliquer des mesures de gestion

au même titre que les Parcelles rétrocédées à la Région wallonne.




Pour y parvenir : L’atteinte de cet objectif passe par l’élaboration d’outils de communication sur le

pâturage extensif des landes, le maintien d’îlots de vieillissement, d’arbres à cavités, etc. En outre, la

collaboration avec les agriculteurs, les sylviculteurs ainsi qu’envisagée dans le cadre de la gestion des

espaces naturels, des haies, des alignements d’arbres, fera, elle aussi, l’objet d’une sensibilisation et d’une

communication vers le grand public afin d’expliquer et valoriser le travail des gestionnaires.

F.3. Objectif stratégique de promotion du tourisme vert respectueux de

l’environnement

F.3.a Objectif opérationnel - Faire connaître le potentiel naturel au-delà du territoire du Parc

naturel

L’attrait touristique du territoire du Parc naturel est indéniable. Cependant, force est de constater que

le potentiel touristique orienté « nature » est à ce jour insuffisamment exploité et nécessite dès lors

des projets de promotion du patrimoine naturel au-delà de l’échelle régionale.

Pour y parvenir : Cet objectif fait référence à la poursuite de l’adhésion à des sites Internet développant

des applications interactives pour les randonnées (ex : Sitytour). En outre, la rédaction d’outils de

communication en plusieurs langues permettra également une diffusion de l’information au-delà des

frontières.

F.3.b Objectif opérationnel - Equilibrer l’accueil du public avec l’environnement

Si le développement touristique est envisagé, l’objectif, en dehors des sites déjà actuellement

surfréquentés, n’est évidemment pas de proposer un tourisme de masse mais plutôt un tourisme doux

et intégré dans l’environnement. Pour y parvenir, la sensibilisation des visiteurs au patrimoine naturel

et à sa préservation est une des conditions.

Pour y parvenir : Cet objectif sera atteint par divers projets tels que l’organisation de l’écoute canalisée

du brame du cerf, la mise en place de balades en lien avec les projets LIFE, la création d’outils

d’information relatifs à la thématique des castors ou autres espèces problématiques ou encore la

surveillance et l’encadrement des activités de geocaching. L’image du Parc naturel constituera également

un argument de poids pour limiter la circulation des engins à moteur dans le cadre des itinéraires

temporaires balisés soumis à autorisation des communes et du DNF.




F.4. Objectif stratégique d’intégration de l’éducation, dans un maximum d’actions

initiées par le Parc naturel

F.4.a Objectif opérationnel - Cibler les jeunes

Même si la population du territoire est vieillissante, il n’en reste pas moins que le territoire du Parc

naturel draine bon nombre de jeunes. En effet, outre les habitants en âge scolaire, nombreux sont les

camps de jeunes organisés dans la région et le potentiel éducationnel qui en découle est à optimaliser

en partenariat étroit avec les structures existantes (CRIE et Fagotin).

Pour y parvenir : Cet objectif prévoit le soutien et le renforcement à l’initiative de « Monsieur Camp » et

la conscientisation des mouvements de jeunesse (scouts, guides, jeunesse de village, …) sur le respect de

la nature et du territoire.

F.4.b Objectif opérationnel - Sensibiliser à la gestion des déchets et lutter contre les dépôts

sauvages

La gestion des déchets est globalement bien menée sur l’ensemble du territoire du Parc naturel.

Quant à la problématique récurrente des déchets sauvages, elle refait, comme partout,

ponctuellement surface à certains endroits. S’il est bien difficile de vouloir contrer ces incivilités de

façon définitive, des actions peuvent toutefois être entreprises dans ce sens.

Pour y parvenir : Cet objectif envisage la sensibilisation au tri, au recyclage mais également au maintien

de la propreté des cours d’eau et de l’espace extérieur en général. Il vise l’implication des écoles et des

jeunes via, à titre d’exemple, l’organisation de journées de ramassage de détritus. Les projets seront mis

en œuvre notamment lors de l’accueil des jeunes pendant l’été, ainsi que pour des groupes de

cyclotouristes. L’atteinte de cet objectif sera renforcée par des projets transversaux de partenariats et de

coopération.

F.4.c Objectif opérationnel - Sensibiliser à la gestion des ressources

Comme mentionné au niveau de l’objectif stratégique C.4. lié au développement durable (p.42), la

gestion des ressources est un point clé du développement durable. Par ressources, on entend bien

entendu les ressources énergétiques telles l’électricité et le mazout de chauffage mais également

l’eau et le carburant de roulage. Si le recours aux alternatives en faveur des économies des ressources

(installations solaires et photovoltaïques, utilisation de la biomasse à des fins combustibles, ...) est

globalement encouragé via différents projets communaux et intra-communaux, les questions liées à

la mobilité au sein du territoire du Parc naturel restent une thématique délicate que les deux entités

tentent d’aborder de façon multifactorielle. La sécurité et le développement de la mobilité douce ne

sont effectivement pas les seuls aspects à prendre en compte car il s’agit également de favoriser

l’accès aux pôles d’emplois et de services.

Pour y parvenir : Cet objectif prévoit la sensibilisation à l’utilisation rationnelle de l’énergie et de l’eau,

au placement de citernes à eaux de pluie, au développement d’éco-quartiers, … ainsi que la promotion de

la mobilité douce, du covoiturage, …




F.4.d Objectif opérationnel - Interpréter l’évolution du paysage

Les paysages ne sont pas figés. Soumis d’une part à l’évolution naturelle, bon nombre sont également

remaniés suite aux interventions humaines.

Pour y parvenir : Cet objectif prévoit la promotion et éventuellement une aide à la finalisation de projets

tels que le suivi paysages au fil des quatre saisons (suivi photographique), la poursuite du projet cartes

anciennes/ photos actuelles, initiés par différents acteurs du territoire ainsi que la création d’outils

pédagogiques.

F.4.e Objectif opérationnel - Allier environnement et santé

Environnement et santé sont deux thématiques qui vont de pair et dans une optique de

développement durable, de gestion des ressources et de retour à la nature, il semble intéressant de

les aborder dans le cadre du Parc naturel.

Pour y parvenir : Cet objectif envisage par exemple la sensibilisation aux plantes médicinales et au

développement de jardins médicinaux.

F.5. Objectif stratégique d’éducation relative à l’eau

F.5.a Objectif opérationnel - Envisager l’élément « eau » sous toutes ses formes

L’eau est incontestablement l’élément phare du Parc naturel. Une sensibilisation et une éducation

relative à cet or bleu sont primordiales et peuvent s’envisager sous différentes facettes. De

nombreuses actions sont par ailleurs déjà entreprises via le CRIE.

Pour y parvenir : Cet objectif prévoit la pose d’une signalétique didactique sur le Parcours de l’eau « de la

source à la bouteille », l’étude de la création d’un centre d’interprétation de l’eau, la sensibilisation à

l’utilisation rationnelle de l’eau et à l’installation de citernes à eau de pluie, la création d’outils

d’information relatifs aux systèmes d’épuration des eaux et à leur entretien, …

F.5.b Objectif opérationnel - Sensibiliser à la protection des ressources d’eaux souterraines

L’eau souterraine est une ressource naturelle dont l’abondance et la qualité concourent à l’originalité

du territoire du Parc naturel. En outre, cette ressource naturelle constitue une ressource économique

précieuse, notamment pour bon nombre d’habitants et de familles du territoire. La protection de

celle-ci est dès lors essentielle à ces deux niveaux.

Pour y parvenir : Cet objectif pourra être atteint par des projets de sensibilisation tels que l’installation

de panneaux didactiques, le développement de circuits scolaires ou encore l’organisation d’ateliers

découverte sur des thèmes tels que la qualité ou la richesse en eaux souterraines. Cet objectif envisage la

collaboration avec les équipes des partenaires directs du Parc, à savoir, Spadel et l’asbl Domaine de

Bérinzenne (avec notamment son Musée de la Forêt et des Eaux et son CRIE) qui œuvrent déjà dans ce

sens.




F.6. Objectif stratégique de promotion et de valorisation des actions initiées par le

Parc naturel

F.6.a Objectif opérationnel - Faire connaître les missions du Parc naturel

Il va de soi que les projets initiés par le Parc naturel des Sources ou mis en œuvre dans le cadre d’un

partenariat devront faire l’objet d’une promotion. D’une part, il s’agira de rassembler les forces vives

et d’autre part, l’objectif est d’appuyer et de relayer le bien- fondé que constitue l’outil Parc naturel,

tant au niveau de la biodiversité, qu’au niveau de l’aménagement du territoire ou du développement

rural et économique. De la légitimité reconnue par tous des actions entreprises par le Parc naturel,

dépendra la viabilité à long terme de cet outil au potentiel important.

Pour y parvenir : Cet objectif nécessitera, outre l’aménagement de la Maison du Parc naturel, la

rédaction d’un périodique du Parc naturel, l’organisation de journées du Parc ou encore la mise en place

d’outils de communication notamment (site internet, articles dans la presse, …).

Les objectifs visés à l’axe F « Accueil, éducation et sensibilisation » par le PNS ont un lien avec

pratiquement tous autres les PP abordé dans ce point. En effet, l’éducation et la sensibilisation sont

des points clairement identifiés dans les programmes LIFE, la SwDD, le SDER, le PwDR, les CR, les

MAEC, le PdG du PNHFE, le projet de reconnaissance à l’UNESCO, le PCDR, le PCDN, l’Opération

« Bords de route – Fauchage tardif », l’Opération « Combles et Clochers » et enfin le projet

« Communes MAYA ».

Indirectement, les buts poursuivis au travers des objectifs d’accueil, d’éducation et de sensibilisation

s’inscrivent dans les objectifs de protection environnementale visés par les Directives Oiseaux et

Habitat et la DCE.

Enfin, il va de soi que les infrastructures et dispositifs mis en place dans le cadre de la réalisation de

ces objectifs seront en lien avec tous les PP de planification territoriale : le SDER comme déjà

mentionné ci-dessus, mais également RGBSR, plans d’aménagement forestier, RGB/ZPU et le

règlement communal sur les enseignes […].




Rôle fédérateur du Parc naturel avec les autres PP actifs sur le territoire

Outre les liens évoqués précédemment entre les objectifs du Parc naturel et ceux des plans et

programmes effectifs, l’outil « Parc naturel des Sources » jouera, comme cela est constaté dans les

autres Parcs naturels wallons, un rôle majeur de relais entre l’ensemble des acteurs du territoire.

Ce rôle fédérateur des entités existantes (RW, DNF, CR, …) et des mesures initiées par ces

dernières (mesures Natura 2000, plans d’aménagement forestier, gestion des invasives, …) est en

réalité l’une des principales missions annexes d’un Parc naturel qui vise également la promotion de

ces structures. Le Parc ne prétend donc pas se substituer aux plans et programmes en cours, mais

compte bien remplir sa fonction de catalyseur dans la mise en place et dans le déroulement de ces

moyens existants.

Un Parc naturel, par les nombreux domaines interconnectés dans lesquels

s’inscrivent ses missions, permet une vision globale de toutes les initiatives menées sur le

territoire. Cette vision d’ensemble dépasse d’ailleurs le périmètre des Parcs naturels pour

atteindre le niveau régional, et ce, grâce à la FPNW notamment. Cet aspect renforce encore

davantage la cohérence des projets mis en place via le PNS par rapport à l’ensemble des

projets existants à l’échelle de la Wallonie, en diminuant notamment les antagonismes

éventuels qui pourraient être décelés entre les objectifs des uns et des autres à l’image de la

problématique liée à la concurrence pour les ressources alimentaires entre pollinisateurs

domestiques et sauvages ; antagonisme étudié et pris en compte par le PNS lors de la

détermination et l’élaboration des actions liées à l’apiculture.

Toujours dans une optique de cohésion, de nombreux contacts ont été pris avec les

différentes structures existantes, tant à l’intérieur du périmètre du PNS qu’à l’extérieur (voir

méthodologie appliquée pour le choix des objectifs, détaillée au point 5, p.72), afin de valider

les choix et les inscrire dans la continuité des initiatives déjà en place.

Conclusion


2. Aspects pertinents de la situation environnementale ainsi que

son évolution probable si le programme n'est pas mis en œuvre

Si le code de l’environnement ne définit pas clairement cette notion on y retrouve tout de même le

passage suivant :

Art. D.1er. L'environnement et, notamment, les espaces, paysages, ressources et milieux naturels, l'air, le sol, l'eau, la diversité

et les équilibres biologiques font partie du patrimoine commun des habitants de la Région wallonne et sous-tendent son

existence, son avenir et son développement. Le pouvoir organisateur fait procéder à l'étude d'incidences sur l'environnement du

projet de création du Parc naturel dans le mois de la réception des avis des conseils communaux des communes concernées visés

au § 1er.

Comme le montre le diagnostic, le territoire du futur Parc naturel des Sources correspond à la

définition d’un Parc naturel. Tout d’abord, l’occupation du sol confirme le caractère rural du périmètre

choisi : environ 24 % du territoire total est consacré à l’agriculture et 60 % de la superficie du Parc est

boisée. Ensuite, les caractéristiques environnementales mettent déjà en évidence les richesses

biologiques et géographiques du territoire : des biotopes rares comme les tourbières, un relief offrant

des points de vue exceptionnels grâce à la présence de plateaux et de vallées, un réseau hydrique

important, la présence de nombreuses sources marquant l’identité du Parc et le climat de Haute

Ardenne permettent notamment le développement d’habitats naturels et semi-naturels

remarquables et la présence d’espèces liées à ceux-ci. Les caractéristiques écologiques permettent de

démontrer la richesse biologique du Parc : 21 % de la superficie du Parc sont des sites Natura 2000 qui,

tout comme les réserves naturelles et les sites de grand intérêt biologique présents dans le Parc,

abritent une multitude d’espèces et d’habitats naturels différents. En outre, bien d’autres exemples

de richesses géographiques et biologiques sont mis en évidence au travers du diagnostic.

Le diagnostic ne fait pas état d’une urbanisation excessive à l’heure actuelle. Une attention

particulière doit toutefois être accordée pour tout projet en relation avec cette thématique car de la

dynamique d’urbanisation d’un territoire dépendent la qualité de vie des habitants et les potentialités

de développement d’activités économiques et sociales. Par ailleurs, l’aménagement du territoire

influence fortement l’image reflétée et donc l’attractivité du territoire considéré. Le volet mobilité est

une thématique délicate au sein du territoire du Parc naturel. Les distances sont parfois telles entre

deux villages ou entre un endroit donné et un point d’intérêt (lieu de travail, école, commerces, …)

qu’il est difficile d’envisager une mobilité où la voiture laisse place à d’autres alternatives plus

respectueuses de l’environnement.

Comme l’on pouvait le déduire de façon intuitive en regard des superficies agricoles et forestières

présentes, le diagnostic confirme la place importante qu’occupent les secteurs agricole et forestier au

sein du Parc naturel. L’étude de l’évolution de l’agriculture montre toutefois un déclin de cette

activité, constat inquiétant puisque l’on sait que cette activité est étroitement liée à l’entretien et au

façonnement des paysages.

Développées dans le cadre du plan de gestion, les grilles de l’analyse AFOM qui suivent contiennent

des éléments permettant de mettre en lumière l’évolution des différentes composantes du territoire

si le projet n’est pas mis en œuvre. En effet, ces grilles ont permis l’identification des pistes d’actions

proposées dans le plan de gestion en réponse aux faiblesses et aux menaces auxquelles le territoire

est soumis tout en profitant des atouts et opportunités de ce dernier.

2. Aspects pertinents de la situation environnementale ainsi que son évolution probable si le programme n’est pas mis en œuvre


GRILLE AFOM


ATOUTS FAIBLESSES OPPORTUNITES MENACES (RISQUES)

Richesses biologiques (biotope, faune,

flore) et paysagères

Espèces/habitats très rares (tourbières,

…)

Habitats naturels prioritaires

Espèces de l’annexe I de la Directive

Oiseaux

Nombreux arbres et haies remarquables

Connectivité possible avec les sites du

PNHFE

Statut de protection pas toujours compris

du grand public

Peu de réserves naturelles (<1% du

territoire)

Zones intéressantes sur terrains privés

Habitats rares de faibles surfaces,

morcelés, peu connectés ou dégradés

Habitats naturels en mauvais état de

conservation (cf. rapportage à l’Europe

selon Art.17 Directive Habitat)

Espaces intéressants peu valorisés

Mesures de protection absentes pour

certains sites intéressants

Inventaire du patrimoine naturel classé

existant non détaillé

Présence d’espèces invasives

Absence, par endroits, d’épuration des

eaux usées

Zones en RND, en Natura 2000 et en

zones naturelles au PdS

ZACC dont le potentiel urbanistique est

incertain et dont le potentiel naturel est

élevé (utilisation à des fins

environnementales ?)

Aide financière de l’UE et de la Wallonie :

notamment les Programmes LIFE, PwDR,

Plan Maya, fauchage tardif, PCDN,

MAEC, …

Augmentation du nombre de réserves et

mise en place de plans de gestion grâce

au projet LIFE, …

Existence d’une étude du réseau

écologique (via PCDN de Stoumont)

Avis de la commission de gestion des

Parcs naturels pour certaines questions

relatives aux haies et arbres

remarquables

Proximité avec le PNHFE (connectivité

entre sites)

Existence d’infrastructures de pédagogie

à l’environnement

Changement climatique

Perte de la richesse biologique ou

d’éléments remarquables du territoire

Altération des biotopes par actions

anthropiques (drainage, plantation

résineux, arrachage des haies, …)

Extension des espèces invasives et

méconnaissance de cette problématique

(particuliers, pépiniéristes, …)

Pérennité des effets de certaines actions

de protection de la nature (restriction des

MAEC ; durée de certains projets limitée

dans le temps)

Coût de gestion conservatoire et risques

liés à une diminution des moyens

financiers mis à disposition par les

communes, la Wallonie, …

BIO

DIV

ER

SIT

E

Sources d’eaux minérales et thermales

300 km de cours d’eau

Zones de rétention d’eau

Existence de « points noirs20 » sur les cours d’eau (listés par les CR)

Zones de rétention trop peu nombreuses

Dégâts aux cours d’eau lors de certaines exploitations forestières

Originalité du territoire (caractéristiques

propres)

Contrats de rivière (Amblève et Vesdre)

Zones de protection pour les eaux

minérales et thermales de Spa et pour les

eaux minérales de Bru-Chevron

Modus Vivendi

Pollution des eaux souterraines et des

eaux de surfaces (d’origines diverses,

dont les pollutions engendrées par les

activités humaines)

Risques d’inondation

EA

U

20 Point noir : toute pollution, dégradation ou problème portant préjudice au cours d’eau, à ses berges ou à son environnement.




Etendues des milieux forestiers et

multifonctionnalité de la forêt Relief, sol et climat particuliers (diversité

des forêts et des milieux semi-naturels)

Présence de réserves forestières

intégrales

Proportion de résineux/feuillus trop

importante dans certains biotopes

Grande présence de propriétés privées

Nombreux habitats agricoles et forestiers

en Natura 2000

Code forestier

Importance des zones forestières

inscrites au PdS

Cellule d’Appui à la Petite Forêt Privée

(CAPFP)

Modus Vivendi (dans le cadre de la

gestion des biens forestiers)

Projets LIFE (restauration de forêts

feuillues)

Enrésinement des fonds de vallée

Augmentation des résineux avec

diminution de la biodiversité

Diminution des espaces forestiers dédiés

à la nature

Pression touristique élevée par endroits

Pression de la grande faune comme

partout en Ardenne

FO

RE

T &

MIL

IEU

AG

RIC

OL

E

Agriculture encore bien présente

Agriculture extensive, favorable aux

habitats naturels et ancestralement bien

présente, en diminution (surtout les

petites exploitations)

Agriculture intensive peu développée

landes et biodiversité de fonds de

vallée, zones en Natura 2000,…

Agriculteurs bio de + en + présents

Dépendance vis-à-vis des primes

Augmentation des plantations de sapins

de Noël

Patrimoines naturel et bâti bien présents

Extension de l’habitat Morcellement des zones dédiées à la

nature

PA

TR

IMO

INE

Patrimoines parfois dégradés

Inventaires parfois anciens et non mis à

jour

Existence d’inventaires de sites ayant un

intérêt (scientifique, paysager, …)

Accentuation de la dégradation de ces

patrimoines naturel et bâti



GRILLE AFOM



Relief vallonné

Grandeur des espaces en alternance avec

des paysages plus fermés

Potentiel pour la création de nouveaux

points de vue

Projet LIFE (ouverture des paysages,

création de forêts feuillues et de plans

d’eau)

PA

YS

AG

E Beauté et diversité des paysages

Qualité des points de vue

Attrait de la Fagne de Malchamps

Présence d’éléments perturbateurs

ponctuels (silos agricoles inutilisés) Attrait paysager

Fermeture des points de vue et des

milieux ouverts par reboisement

Gradient : centre de Spa – ruralité –

grands espaces

Présence d’un centre urbain (d’une

qualité historique, culturelle et

architecturale) à proximité de la forêt

Caractère rural du territoire

Caractère naturel et authentique des

villages ; cœurs des villages préservés

(unité architecturale) …

25 villages et hameaux en RGBSR

Nombreux éléments du petit patrimoine

(fontaines, bacs de lavages, …)

Développement linéaire de certains

villages

Pas de fil conducteur entre villages

(phénomène lié à la distance entre ceux-

ci)

Pas de « place » du village

Villages offrant peu de structures

d’accueil, de commerces et de services

Présence de zones d’activités

économiques visuellement peu

attractives aux entrées du Parc naturel

Inventaire du patrimoine bâti classé non

détaillé

ZACC dont le potentiel urbanistique est

incertain mais dont la valeur d’accueil et

la valeur patrimoniale sont élevées

Présence de patrimoine classé

Liste Collard en cours d’actualisation, …

Homogénéisation par densification et

fermeture du paysage par extension de

l’habitat

Problème d’accès à la propriété et

diminution des candidats bâtisseurs

Incohérence urbanistique

AM

EN

AG

EM

EN

T

Urbanisation non excessive Identité rurale en régression à certains

endroits (extension linéaire,

lotissements, …)

Places encore disponibles dans les

lotissements prévus

Avis du PNS pour certaines questions en

matière d’urbanisme

Urbanisation anarchique et trop

importante

Augmentation des demandes pour les

habitats de type lotissements au

détriment de constructions mieux

intégrées dans l’environnement

Augmentation des résidences

secondaires

UR

BA

NIS

AT

ION

&

LO

GE

ME

NT



Offre et diversité en matière de

logement résidentiel

Coût élevé des habitations modernes et

bien adaptées

Désintérêt pour les maisons plus

anciennes (moins bien adaptées,

énergivores, …)

Possibilité de financement de logements

à visée sociale (logements tremplins et

intergénérationnels) via le PCDR

notamment

Fuite des jeunes qui n’ont pas les moyens

d’acquérir un logement sur le territoire

Diminution de la cohésion sociale si

augmentation des résidences

secondaires

Abandon et dégradation des bâtiments

non occupés

Excepté dans le centre urbain, pas de

panneaux publicitaires dénaturant le

paysage

Manque de cohérence dans l’affectation

de certaines zones au PdS

Outils de planification du territoire

(CWATUPE/CoDT, SDER, SSC, PCDR,

PCM, …)

CCATM

Règlement communal sur les enseignes

Développement non optimal de certaines

fonctions (fonction économique par

exemple)

OU

TIL

S

Proximité du territoire avec les

autoroutes

Dépaysement direct, dès la sortie

d’autoroute

Initiatives communales en matière de

mobilité (covoiturage, …)

Ligne de train 42 : Infrastructure déjà

présente

Urbanisation excessive et donc perte du

caractère rural (arrivée massive de

citadins)

Développement d’un zoning industriel

Diminution progressive de l’offre de

transport en commun

MO

BIL

ITE

Nombreux chemins et sentiers vicinaux

Pré-RAVel

Problème de mobilité dans les villages

(pas de train, peu de bus)

Offre en transport doux très faible

Disparition de certains chemins et

sentiers vicinaux

PCDR, PCM

Projet d’extension du Pré-RAVel en cours



GRILLE AFOM



Démographie relativement stable en

nombre

Taux d’emploi et taux d’activité

légèrement supérieurs aux moyennes

régionales

Revenus moyens de la population non

défavorables à l’échelle de la Wallonie

Population vieillissante

Développement économique faible Potentiel touristique créateur d’emplois

Risque de perte du dynamisme du

territoire

Désertion des travailleurs

Villages dortoirs si peu d’activités

développées au sein du territoire

SO

CIO

-EC

ON

OM

IE

Structures scolaires bien présentes au

sein des villages

Ecoles secondaires mal réparties sur

l’ensemble du territoire du PNS

Disparition des écoles villageoises au

profit d’infrastructures plus importantes

Musée de la Forêt et des Eaux, Eaudyssée

de Spa, Musée de la Gleize, Musée de la

ville d’Eau, Musée de la lessive, …

Synergie entre les différents acteurs

(dynamisme)

Exploitations agricoles encore présentes,

dont plusieurs en agriculture biologique Agriculture en déclin

Mesures agro-environnementales

(MAEC)

Projet LIFE (pâturage)

Perte du caractère rural du territoire

Avenir et entretien du paysage ?

Avenir incertain des MAEC : quid

autonomie financière de l’agriculture

biologique ?

AG

RIC

UL

TU

RE

Savoir-faire et produits artisanaux Transformation de certaines matières

premières (lait, ...)

Perte des produits locaux et des savoir-

faire par manque de valorisation et/ou de

rentabilité

Commerce à la ferme

Difficulté de développer un commerce

ambulatoire vu les distances à Parcourir

Effet de mode

Eau=ressource naturelle et économique

exceptionnelle

Eau= patrimoine historique

Périmètres de protection, Modus Vivendi

Eau = Secteur pourvoyeur d’emplois

Eau = Attrait touristique

Pollution des eaux souterraines

Zone à régime d'assainissement

autonome (Stoumont)

EA

U




Etendues des zones forestières

permettant la multifonctionnalité de la

forêt

Production de bois de qualité

Revenus communaux relatifs aux

activités forestières importants

Déséquilibre forêt – grande faune

sauvage

Gestion durable et multifactorielle des

forêts soumises (DNF)

Label PEFC

Diminution des zones de quiétude pour la

faune

FO

RE

T

Fonction récréative de la forêt bien

développée Forêts = Attrait touristique

Gestion des déchets relativement

favorable sur le territoire

Importantes ressources en bois

Configuration de certaines zones et

d’habitations qui ne permettent pas

l’installation d’un réseau d’égouttage

Présence d’anciens puits perdus ou

systèmes d’épuration non conformes

Mise en place de projets relatifs à

l’utilisation rationnelle de l’énergie

PBE (Plan Bois Energie)

Initiatives communales de mise aux

normes des systèmes d’assainissement

autonomes

Gestion des déchets lors d’évènements

de masse

EN

ER

GIE

&

DE

CH

ET

S

Territoire bénéficiant d’un attrait

inhérent à sa qualité de vie, ses paysages

exceptionnels …

Proximité avec d’autres communes

touristiques

Contexte environnemental et dynamique

de la région induisant des rentrées

financières

Séjours touristiques généralement de

courte durée

Potentiel de développement élevé

Manifestations organisées dans le PNS et

les communes avoisinantes (Festivals,

Carnavals, F1, …)

Présence d’Offices du tourisme,

Syndicats d’Initiatives, …

Hameaux « vides » en semaine, durant la

mauvaise saison

Tourisme de masse provoquant une

pression trop forte

TO

UR

ISM

E

De nombreuses infrastructures et sources

d’informations permettent l’accueil des

visiteurs

Mauvaise répartition des infrastructures

d’accueil

Structures adaptées aux PMR

insuffisantes

Informations disponibles en plusieurs

langues

Offre diversifiée en matière d’activités

(activités « nature », culturelles, sportives

ou récréatives), rendant le territoire du

Parc naturel accueillant et dynamique

(Domaine de Bérinzenne, Musées, Golf

club, Casino, …)

Réseau de promenades bien développé

Présence d’eau sous toutes ses formes

Présence d’une zone exploitable en

termes de communication sur le site de

Bru-Chevron

Manque de structures de pénétration en

forêt et d’accueil en période de neige

Hétérogénéité des balisages

Vétusté de certains panneaux d’accueil

Absence de panneaux d’information aux

entrées principales (grands axes routiers)

Potentiel élevé

Complémentarité des deux communes

Nombreuses activités liées à l’eau, dont

le thermalisme

CRIE dont une des thématiques abordées

est liée à l’eau

Possibilité d’aménager une zone d’accueil

sur le site de Bru-Chevron

Répercussions négatives sur

l’environnement et sur la qualité de vie

des habitants



Evénementiel bien développé y compris

dans les communes voisines (Stavelot)

Pression touristique importante (circuit

de Francorchamps)

Projet de développement touristique de

la destination Spa-Francorchamps

Surdensité ponctuelle de visiteurs

pouvant conduire à des problèmes :

mobilité, sites sensibles, quiétude

Offre variée en termes de logements

touristiques

Non implication des résidents du week-

end dans la vie du territoire

Moyenne d’âge de la population en

hausse

Demande en logements touristiques

régulièrement supérieure à l’offre

Ouverture prochaine d’un centre de

rencontre et d’hébergement en tourisme

social

Label éco-gîte

Bâtiments à vocation touristique trop

nombreux par rapport aux constructions

résidentielles

Développement de grosses chaînes

hôtelières qui dénaturent le paysage HO

RE

CA

Offre importante et diversifiée en

établissements proposant de la

restauration

Secteur HoReCa (de manière globale)

bien développé dans le centre urbain

Un établissement labellisé Bistrot de

Terroir®

Répartition non homogène du secteur

HoReCa au sein du territoire du Parc

naturel

Existence de produits locaux

Label Bistrot de Terroir®

De ces grilles se dégagent de nombreux atouts mais aussi des faiblesses, menaces et opportunités sur lesquelles il est parfois possible d’agir afin de créer une

véritable dynamique territoriale positive. C’est sur base de ce constat qu’émerge donc l’intérêt de la mise en place de l’outil « Parc naturel » dont les différents

objectifs s’appuient sur un état des lieux approfondi (voir méthodologie appliquée, section 5, p.72).


3. Caractéristiques environnementales des zones susceptibles

d'être touchées de manière notable

C’est l’ensemble du territoire du PNS qui sera touché par les actions du PNS mais il semble opportun

de réaliser un focus sur les caractéristiques environnementales des milieux visés en priorité par les

missions du PNS :

les milieux liés au réseau hydrographique ;

les milieux forestiers ;

les zones ouvertes et semi-ouvertes d’intérêt biologique ;

ainsi que les zones reconnues pour leur potentiel naturel, sous statut de protection ou non, et qui

généralement, se superposent aux éléments précités.

Les caractéristiques écologiques de ces zones, dont un résumé est repris dans le cadre de ce RIE, ont

été largement détaillées dans le diagnostic du PNS.

Une liste, présentée en annexe et consultable dans le diagnostic donne un aperçu du nombre et de la

diversité des espèces animales rares et/ou menacées à l’échelle de la Région Wallonne présentes sur

le territoire du Parc naturel. La plupart sont également menacées à plus grande échelle et bénéficient

d’un ou plusieurs statuts légaux de protection. Parmi les textes législatifs les plus courants, citons la

Loi sur la Conservation de la Nature de 1973, la Convention de Berne (convention internationale entre

les pays européens), les Directives européennes telles que la Directive Oiseaux de 1979 et la Directive

Faune-Flore-Habitats de 1992. A ceux-ci s’ajoute, pour certaines espèces, la législation régionale en

matière de chasse et de pêche (AGW 12/05/2011), ou encore l’Accord Chauve-souris (convention

européenne). On peut toutefois constater que certaines espèces jouissent encore d’un statut

favorable à l’échelle internationale mais faisant partie intégrante du patrimoine naturel wallon, elles

y sont à ce titre protégées et font dès lors l’objet de mesures afin d’y garantir leur maintien à long

terme.

Bon nombre de ces espèces végétales bénéficient également d’un statut de protection via la Loi sur

la Conservation de la Nature (LCN) de 1973. C’est le cas de nombreuses mousses (dont des sphaignes),

lichens et lycopodes rares présents sur le territoire.

Rem : Le tableau présenté en annexe et consultable dans le diagnostic ne liste que les phanérogames.

3. Caractéristiques en environnementales des zones susceptibles d’être touchées de manière

notable


3.1. Le réseau hydrographique

L’eau est un élément naturel très important au sein du PNS. Les nombreux cours d’eau sillonnant le

territoire du Parc naturel participent à la richesse géographique et biologique du Parc naturel des

Sources. Au total, toutes catégories confondues, ce sont plus de 300 km de cours d’eau qui Parcourent

le Parc naturel, répartis sur deux sous-bassins versants : celui de la Vesdre et celui de l’Amblève. Ce

réseau hydrographique dense permet à des habitats remarquables de se développer comme par

exemple les complexes tourbeux ou encore les forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior.

3.2. Les milieux forestiers

Selon les données 2010 de la cellule Inventaire Permanent des Ressources Forestières de Wallonie

(IPRFW) de la DGO3, les forêts couvrent +/- 11.300 hectares21 du territoire du Parc naturel des Sources,

ce qui représente plus de 76 % de la surface totale du Parc. Environ 61 % de ces forêts appartiennent

à des propriétaires privés

(essentiellement dans la commune de

Stoumont). Les forêts soumises au

régime forestier, représentant 4200

hectares22, sont à cheval sur les

cantonnements d’Aywaille et de Spa.

Le graphique ci-contre montre que

59,05 % de ces forêts sont des résineux

et 40,95 % des feuillus.

21 Données issues d’estimations réalisées sur base de l’échantillon de points d’observation. Marge d’erreur possible calculée pour la surface considérée : 330 hectares. 22 IPRFW, chiffres 2000. Marge d’erreur calculée : 260 hectares.

Les eaux de surface ainsi que les habitats qui y sont associés, dont notamment les

complexes tourbeux, sont des ressources naturelles exceptionnelles de ce territoire et sont

des éléments centraux de l’identité du Parc naturel des Sources sur lesquels ce dernier aura

des impacts positifs certains.

Conclusion

Résineux59%

Feuillus41%


notable


Au sein des feuillus, les associations phytosociologiques rencontrées concourent à une variété

d’habitats naturels, dont certains repris dans la liste des habitats Natura 2000 (voir point spécifique

aux sites Natura2000 p.69) :

la hêtraie à luzule (9110) ;

de vieilles chênaies des sols acides (9190) ;

les chênaies et chênaies-charmaies des sols subhumides et des argiles schisteuses (9160) ;

les bois marécageux dont font partie les aulnaies marécageuses oligotrophes ;

les forêts alluviales (91E0) ;

les fragments de tourbières boisées (91D0) ou boulaies tourbeuses à bouleaux pubescents ;

les fragments d’érablières de ravins, lesquelles font partie des forêts de pentes, éboulis ou ravins

(9180).

Le Parc naturel des Sources est fortement boisé, ce qui procure beaucoup

d’avantages. Le premier au niveau biodiversité car de nombreuses espèces animales sont

inféodées à la forêt ; le taux élevé de boisement participe donc à la richesse biologique du

Parc naturel des Sources. Ce grand massif forestier représente également un attrait

touristique important, la fonction récréative de la forêt prenant de plus en plus d’ampleur.

Cependant, cette fonction ne doit pas être développée au détriment des autres fonctions, et

surtout pas si cela porte préjudice à sa fonction écologique. En effet, de nombreuses espèces

animales et végétales ont besoin de cet espace pour se développer et les animaux ont

également besoin de quiétude pour réaliser leur cycle journalier. C’est pourquoi, il est

primordial de créer des zones dans lesquelles le public a un accès réduit voire nul. Le Parc

naturel peut jouer un rôle important dans cette délimitation, tout en expliquant l’importance

de ces zones sanctuaires au public.

Le territoire renferme une proportion plus importante de résineux que de feuillus. Or, pour la

biodiversité, il est plus intéressant d’avoir des forêts feuillues ou mixtes. Dans cette optique,

le Parc naturel peut sensibiliser les citoyens à cette problématique, en expliquant notamment

qu’il est possible de gérer les forêts de façon durable tout en gardant son rôle de production

(favoriser les sous-bois, en ne plantant pas trop serré, insister sur l’importance des lisières

diversifiées, …).

Les zones boisées seront donc fortement touchées par les actions du PNS, lesquelles auront

un impact globalement très positif.

Conclusion


notable


3.3. Les milieux ouverts et semi-ouverts

Les milieux ouverts englobent les prés et pâtures. Ces terrains à usage agricole, mis à part ceux soumis

aux mesures agro-environnementales notamment, présentent un intérêt botanique moindre car ils

ont été généralement trop fortement exploités et ont perdu leur richesse floristique originelle. Ils

constituent cependant d’importantes zones de liaison entre d’autres milieux ouverts ou semi-ouverts

intéressants d’un point de vue écologique. En outre, par l’existence d’éléments structurant telles les

haies par exemple, ils renferment une entomofaune intéressante et présentent un intérêt,

notamment pour certains mammifères.

Les autres milieux ouverts ou semi-ouverts peuvent être naturels ou semi-naturels selon qu’ils

apparaissent spontanément dans la logique évolutive d’un milieu ou qu’ils soient engendrés et

maintenus par des activités humaines non intensives, telles que le pâturage extensif par exemple.

Globalement, les milieux ouverts et semi-ouverts présentant un intérêt écologique important

couvrent une superficie de 462.3 hectares, soit seulement 3% de la superficie totale du Parc naturel.

Les habitats naturels et semi-naturels d’intérêt biologique observés au sein du territoire et dont

plusieurs font d’ailleurs également partie des habitats Natura 2000 (voir point suivant), sont rares et

menacés. Il s’agit :

des nardaies (6230) ;

des prairies à molinie (6410) ;

des prairies de fauche mésophiles, de basse et moyenne altitude (6510) ou à caractère

submontagnard (6520) ;

des mégaphorbiaies (6430) qui correspondent à d’anciennes prairies de fauche inondables et

fangeuses ;

des landes sèches (4030) ;

des landes humides à bruyère quaternée (4010) ;

des bas-marais acides, qui ne constituent pas, à ce stade de développement, un habitat Natura

2000 mais dont l’évolution amène aux tourbières de transition ;

des tourbières de transition (7140) et tourbières hautes (7110) ;

enfin, les fourrés de genévrier commun (5130), dont un bel exemplaire existe encore sur le

territoire du PNS.

L’ensemble de ces zones ouvertes et semi-ouvertes rares et/ou menacées seront

directement impactées par les actions du PNS et ceci de façon positive puisqu’une des

missions premières du PNS est la préservation du patrimoine naturel. En effet, bon nombre

de ces habitats présentent des variantes dégradées au potentiel de restauration avéré et qui

font déjà (cf. Life Ardenne liégeoise), ou qui pourraient à l’avenir, faire l’objet de travaux de

restauration coordonnés et/ou valorisés par le Parc naturel.

Conclusion


notable


3.4. Sites naturels d’intérêts biologique et patrimonial

Sites Natura 2000

Face à la dégradation des milieux et au recul de la biodiversité, l’Union Européenne a mis en place

deux directives que sont la Directive Oiseaux (1979) et la Directive Habitats (1992) pour protéger les

espèces et les habitats. Ces deux directives sont la base du vaste réseau écologique Natura 2000. En

Wallonie, 240 sites ont été sélectionnés depuis 2001 représentant 220.944 ha dont une partie sur le

territoire du futur Parc naturel.

Pas moins de 3.017 hectares sont sous protection Natura 2000 au sein du Parc soit environ 21 % de sa

superficie totale. Les différents sites montrent, par leur diversité, que le territoire que forme le Parc

naturel est loin d’être monotone. Au contraire, de nombreux habitats dessinent ces 14.830 hectares

offrant des milieux boisés mais également des milieux ouverts et semi-ouverts. Comme le montre le

tableau suivant, huit sites Natura 2000 sont présents sur le périmètre du Parc naturel :

Nom du site Code Superficie totale

(ha) Superficie sur le Parc

naturel (ha) Bois de Staneux BE33067 621 11 Bois de la Géronstère BE33031 458 ±458 Fagnes de Malchamps et de Stoumont BE33032 884 884

Vallée de la Lembrée et affluents BE33027 749 15 Vallée de l’Amblève du Pont de Targnon à Remouchamps

BE33028 1.784 987

Basse vallée de la Lienne BE33029 396 396 Vallée de l’Amblève de Cheneux au Pont de Targnon

BE33030 239 239

Vallée de la Lienne et affluents entre Trou de Bra et Habiémont

BE33048 228 27

La législation concernant Natura 2000 est souvent méconnue du grand public, des propriétaires et

gestionnaires forestiers privés ainsi que des exploitants agricoles. Par ailleurs, la nécessité de ce statut

de protection n’est pas toujours bien comprise ce qui engendre parfois un non-respect de la législation

en vigueur. Le Parc naturel des Sources a dès lors un rôle important à jouer dans la mise en place du

réseau Natura par la communication mais aussi par la valorisation de ce réseau.

Les réserves naturelles

Tout comme les sites repris dans le réseau Natura 2000 (21% de la superficie du Parc), dont les zones

seront détaillées au pt 4, huit réserves naturelles existent actuellement au sein du périmètre du Parc

naturel et seront impactées positivement par les actions du PNS.

Une d’entre elles est une réserve naturelle privée (le Ry d’Oneux). Les sept autres sont des réserves

domaniales (la Genévrière de Cour, la Tourbière de Lorcé, les Fanges de Paradis, la Fagne de la

Vecquée, la Lande à bruyère de Marcotin, la Prairie humide à Bru et la Réserve domaniale de la

Lienne). La superficie totale des réserves naturelles présentes dans le Parc naturel des Sources

avoisine les 111 hectares, soit moins de 1 % de la superficie totale du Parc.


notable


Comme déjà signalé plus haut, la superficie des zones sous statut de RND va augmenter par la

contribution du projet LIFE Ardenne liégeoise. En effet, l’entièreté des Parcelles acquises lors du

projet, dont de nombreuses au sein du périmètre du PNS (actuellement 65 ha) seront rétrocédées à la

Région wallonne en vue d’être incorporées à des RND existantes ou dans certains cas de constituer de

nouvelles réserves à part entière.

Les arbres et haies remarquables

Les arbres et haies font partie intégrante de notre patrimoine naturel et dans le périmètre du Parc

naturel des Sources, 374 éléments sont inscrits sur la liste des arbres et haies remarquables et à ce

titre, bénéficient d’une protection légale.

Les autres sites naturels reconnus mais non couverts par un statut de protection

Certains sites ne bénéficient pas d’un statut de protection alors qu’ils présentent un intérêt biologique

incontestable. C’est le cas notamment des sites de grand intérêt biologique ou des sites présentant

un intérêt biologique, botanique, minéralogique ou géologique inscrits à « l’inventaire des sites » ou

« National Survey », dont les listes sont présentées en annexes ou consultables dans le diagnostic.

Qu’il s’agisse de sites naturels bénéficiant d’un statut de protection ou non, tous

doivent être protégés, restaurés et mis en valeur. Le Parc naturel, par sa mission de

protection et de valorisation du patrimoine naturel, aura incontestablement un impact positif

sur ces différents milieux et éléments naturels.

Les missions de sensibilisation, de valorisation et de communication sur les richesses

naturelles au sens large permettent une appropriation du territoire par le grand public. Cela

constitue la première étape nécessaire à la protection de celui-ci, dont font partie intégrantes

les sites d’intérêt biologique ou autre.

Conclusion


4. Problèmes environnementaux du Parc naturel des Sources sur

les zones désignées conformément à certaines directives

européennes ; il s’agit principalement des directives suivantes :

79/409/C.E.E. « Oiseaux », 92/43/C.E.E. « Habitats »

La mise sous statut de Parc naturel engendre incontestablement un attrait touristique

supplémentaire de la région, pouvant faire craindre une diminution de la quiétude et une menace

potentielle pour les sites d’intérêts biologiques. En effet, un afflux touristique non canalisé pourrait

engendrer des nuisances pour les nombreux oiseaux nicheurs du Parc, par exemple, mais aussi une

dégradation des habitats les plus sensibles. Or, il est évident que l’impact des touristes sur des milieux

ouverts comme les landes ou les tourbières, bien présentes au sein du PNS, n’est pas le même que sur

un milieu boisé car les habitats ouverts sont généralement plus sensibles en raison d’un équilibre

écologique plus fragile.

Ces sites d’intérêts biologiques et paysagers exceptionnels étant déjà fort fréquentés, la menace

existe déjà. Ce constat renforce dès lors l’intérêt de la création du Parc naturel qui, d’une part, vise à

assurer un rôle de sensibilisation relative à l’impact de l’homme sur les milieux naturels et les espèces

qui y vivent et d’autre part, envisage ses projets de manière à canaliser le public. En d’autres termes,

l’un des grands objectifs du Parc consiste à la mise en place d’un écotourisme intelligent et intégré

dans les démarches de protection du patrimoine naturel, notamment en attribuant certaines zones

aux différentes fonctions purement anthropocentriques de la nature tout en en réservant de

nombreuses autres à la biodiversité.

Suite à une attention particulière relative à cet aspect lors de la conception des objectifs et actions du

PNS, l’impact de la création du PNS sur les risques potentiels encourus dans les sites sensibles, liés à

l’affluence touristique actuelle ou future, sera dès lors plutôt positif que négatif.

Enfin, le CWEDD souligne les problèmes environnementaux liés à la présence toute proche de

l’aérodrome et la proximité du circuit de Spa-Francorchamps. Ce point est toutefois sans objet

puisque dans cette section du RIE, seuls les impacts négatifs engendrés par le PNS sur les zones

Natura2000 doivent être abordés. Etant donné que le PNS ne vise en aucun cas la promotion de

l’aérodrome et du circuit de Francorchamps et ne prévoit aucune action en lien avec ces deux activités,

les impacts négatifs engendrés par celles-ci ne peuvent dès lors pas être attribués au PNS.


5. Objectifs de protection de l'environnement et la manière dont

ces objectifs ont été pris en considération

Les enjeux environnementaux, découlant du diagnostic et décrits dans la première section de ce

rapport ont permis, au travers de grilles AFOM, de fixer les objectifs environnementaux exposés dans

la deuxième section. Pour éviter toute redondance, il est demandé au lecteur de se référer aux

différents outils de travail élaborés successivement :

Le diagnostic

Le résumé du diagnostic correspondant aux enjeux

Les grilles AFOM, qui synthétisent axe par axe et sous forme de tableaux, les

Atouts/Menaces/Opportunités/Faiblesses du territoire

La liste reprenant les objectifs stratégiques et opérationnels qui découlent de l’analyse des

premiers documents

Afin d’encore mieux rendre compte de la manière dont ont été pris en compte les objectifs de

protection de l’environnement, tout en satisfaisant par ailleurs les textes législatifs, il semble

opportun de développer la méthodologie globale appliquée pour l’élaboration du PdG du PNS.

Découvrir et s’informer…

L’élaboration d’un plan de gestion en adéquation avec les exigences du décret relatif au Parcs naturels

implique une parfaite connaissance non seulement du territoire du projet mais aussi du

fonctionnement des Parcs naturels. Dans cette optique, deux journées de terrain sont organisées : le

groupe de travail découvre l‘ensemble du périmètre de projet et visite, la même année, le Parc naturel

des deux Ourthes. Ce dernier lui consacre d’ailleurs toute une journée, prenant le temps de répondre

aux multiples questions et de présenter les nombreuses facettes d’un Parc naturel dynamique et

cohérent.

Communiquer…

De cette visite, des contacts établis avec d’autres Parcs naturels et selon les conseils de la FPNW,

l’évidente nécessité d’avoir une réelle implication citoyenne dans le projet débouche sur une séance

publique d’information dans chacune des deux communes, où le projet est exposé. Lors de ces soirées,

les questions ne manquent pas et font preuve d’une relative appréhension de la part de certains,

craintes que semblent apaiser les réponses apportées par les membres du groupe de travail. A

contrario, l’enthousiasme transparaît dans d’autres interventions avec notamment un souhait de

pouvoir s’exprimer sur les projets qui seront élaborés par le Parc naturel.

Construire…

Parallèlement à ces actions d’information, l’élaboration du diagnostic du territoire prend forme. Ce

document est rédigé en gardant à l’esprit le fait qu’il s’agit d’un outil de base à la construction d’un

plan de gestion. Chaque chapitre fait ainsi l’objet d’un résumé qui reprend les points forts et les points

faibles des différentes composantes du territoire, ou en d’autres termes, ses enjeux. Ces synthèses

permettront de structurer les caractéristiques du Parc naturel dans des grilles AFOM.

5. Objectifs de protection de l’environnement et à la manière dont ces objectifs ont été pris

en considération


Dialoguer…

Ce diagnostic permet également de repérer les différents acteurs qui seront les partenaires privilégiés

du Parc naturel. Aussi, dans le but d’enrichir les projets d’une part mais surtout d’avoir des objectifs

concrets et réalistes d’autre part, des rencontres ont été proposées avec des représentants de chaque

structure. Ces entretiens se sont avérés extrêmement constructifs car s’ils ont montré d’emblée

l’adhésion enthousiaste de la plupart des interlocuteurs, ils ont également permis, en insistant

notamment sur le fait que le Parc naturel est une structure transversale et non un organisme destiné

à se substituer aux outils existants, de lever les doutes ou les craintes émises à quelques reprises.

Alimenter…

Ces dialogues ont abouti sur de nouvelles idées, que ce soient des projets concrets ou des objectifs

généraux. Ces partenaires potentiels touchent des domaines très variés puisque des rencontres ont

eu lieu avec un représentant des agriculteurs, des gestionnaires forestiers, des chasseurs, la cellule

d’appui à la petite forêt privée, Agra-Ost, des associations de protection de la nature (membre du

groupe de travail PCDN, …), les contrats de rivières, des Parcs naturels, la Fondation Rurale de

Wallonie (FRW), des centres d’accueil et d’éducation relative à l’environnement et plusieurs

organismes touristiques.

Enfin, une séance publique d’appel à projets a permis d’ancrer le Parc naturel dans sa dimension

citoyenne et de répondre à la demande de certains de participer à l’élaboration du plan de gestion.

Cette soirée a débouché sur l’apport de quelques nouvelles pistes pour nourrir le plan de gestion.

Cependant, la plupart des suggestions avaient déjà été émises, soit par les membres du groupe de

travail, soit par les partenaires ; ce constat est positif puisqu’il met en évidence l’adéquation des

projets du Parc naturel avec les attentes de ses habitants. L’invitation à cette séance s’est faite par le

biais de la presse écrite locale et d’un toute-boîte distribué sur tout le territoire. Celle-ci mentionnait

également la possibilité de faire part d’idées par e-mail ou par téléphone auprès d’une personne de

référence par commune. Cette dernière opportunité de participation n’a par contre rencontré que peu

de succès.

Analyser…

Sur base du diagnostic, une grille AFOM pour chaque axe a été élaborée (cf. section2, p.58-64),

énumérant les atouts et faiblesses, lesquels sont des caractéristiques internes du Parc naturel ainsi

que des facteurs externes repris en opportunités ou menaces. Pour plus de lisibilité, ces grilles sont

présentées sous forme de tableau. Parallèlement, les projets, idées et objectifs proposés par les

membres du groupe de travail, les partenaires et les citoyens ont été soumis à une procédure analogue

à une analyse SMART permettant de répondre, pour chaque item, aux questions suivantes : « Les

projets sont-ils : Spécifiques ? Mesurables ? Atteignables ? Réalistes ? Temporels ? ». Les projets

validés selon ces critères ont été retranscrits en objectifs stratégiques et opérationnels et enfin

répartis dans les différents axes, principaux et transversaux.

Les différents axes ont été abordés en parallèle, par l’ensemble des intervenants car la mise en place

de cellules de travail spécifiques en fonction des thématiques n’aurait pas permis une vision

multifactorielle des objectifs poursuivis. Certaines matières sont en effet indissociables et aborder des

enjeux environnementaux sans tenir compte des aspects économiques, mais également

urbanistiques, humains, … est inconcevable, et inversement. Bien entendu, des groupes de travail

définis ultérieurement en fonction des différents thèmes pourront, eux, se concentrer sur le sujet et

son contexte, tout en ayant la possibilité de les replacer dans un cadre plus général.

5. Objectifs de protection de l’environnement et à la manière dont ces objectifs ont été pris

en considération


Chaque projet fera dès lors l’objet de cloisonnement-décloisonnement, étapes nécessaires pour d’une

part, concentrer les compétences et d’autre part, conserver une cohérence à l’échelle globale du

territoire et des objectifs poursuivis par le Parc naturel.

Pour enfin proposer…

Une analyse croisée de ces deux documents (diagnostic du territoire et grilles AFOM) a permis

d’établir le plan de gestion déclinant des objectifs soumis à différents critères. Ainsi, ces objectifs

doivent :

valoriser les atouts et répondre aux faiblesses dégagées par les grilles AFOM, donc être adaptés

aux spécificités du territoire du PNS ;

contrer une menace ou exploiter une opportunité

être en adéquation avec les missions d’un Parc naturel telles que définies dans le Décret,

notamment en termes de protection de l’environnement ;

pouvoir être atteints par des projets réalistes ;

rencontrer les attentes des habitants du Parc naturel ;

ne pas être en contradiction les uns avec les autres.

Le plan de gestion, c’est le résultat de 22 réunions d’un groupe de travail, converti en comité d’étude

depuis, 3 séances de travail en comité restreint pour des questions plus spécifiques, deux journées de

terrain, une quinzaine d’entrevues avec des partenaires, 3 soirées avec les citoyens ayant chacune

réuni une cinquantaine de personnes, la participation à quelques séances d’information relative à des

projets pouvant être intégrés dans les missions de Parc naturel, de nombreux contacts avec la FPNW,

avec certains Parcs naturels et avec le Service Public de Wallonie et bien sûr un travail de recherche,

de compilation des données et des idées, de rédaction et de mise en page colossal.

Enfin, des relectures du projet de plan de gestion, réalisées par un membre de la FPNW, quatre

personnes de la FRW, deux représentantes de la DGO3 et une personne responsable au niveau de la

DGO4, ont permis d’augmenter la pertinence, la cohérence et la compréhension de ce document.

Tout au long du processus d’élaboration du Plan de Gestion du Parc naturel des

Sources, les considérations environnementales ont été l’élément central de toutes les

attentions. Les objectifs liés à la préservation, la restauration, la valorisation et la

sensibilisation du patrimoine naturel exceptionnel et notamment de l’eau et des milieux

associés ainsi que des forêts constituent la mission première du Parc naturel des Sources.

Tous les objectifs retenus pour l’élaboration du PdG ont été analysés de façon à ce que leur

but, leur mise en œuvre et leurs impacts n’aient pas d’influence négative sur ces aspects

primordiaux voire mieux, y soient favorables. Des objectifs dont les effets entraient en

contradiction avec les intérêts liés aux richesses naturelles et à la biodiversité du territoire

étaient automatiquement écartés. Les nombreuses consultations avec des acteurs locaux

ayant des centres d’intérêt et des compétences dans des domaines spécifiques ont permis

de procéder et valider la plupart des choix. L’incidence sur l’environnement développé dans

le présent rapport a donc été, sans conteste, prise en compte dès l’élaboration du plan de

gestion, notamment lors de la détermination des objectifs.

Conclusion


6. Incidences probables sur les composantes de l'environnement

Dans ce chapitre, seront successivement examinées les incidences des différents objectifs du Parc

naturel des Sources sur :

le bien-être de la population, reprenant santé humaine et qualité de vie, incluant le bien-être

psychologique ;

la flore et la faune ainsi que leur biodiversité ;

les sols ;

la qualité de l'air et les facteurs climatiques ;

les eaux de surface et souterraines ;

le niveau de vie de la population qui considère la qualité de vie en termes de confort, en prenant

en compte les biens matériels et l’économie locale ;

le patrimoine culturel, reprenant le bâti (dont le patrimoine architectural et archéologique), la

gastronomie, des biens immatériels (folklore, etc.) et certains éléments du patrimoine naturel

importants aux yeux des habitants du Parc ;

les paysages, formés d’éléments naturels et d’éléments influencés par les activités anthropiques

(champs, plantations, villages, etc.), et que l’on considère ici sous leurs aspects visuels et non en

termes de biodiversité ;

ainsi que les interactions entre ces facteurs.

Cette analyse mesure les impacts des objectifs comparativement à la situation « 0 », laquelle

correspond à la situation actuelle.

Les actions entreprises en lien avec les différents objectifs ont déjà été abordées dans le point 1 et ne

seront dès lors pas détaillées ; le focus étant mis ici sur les objectifs opérationnels.

Les incidences sur les éléments environnementaux ont été évaluées de manière qualitative selon le

code d’évaluation suivant, fortement inspiré du RIE du Parc naturel de Gaume23 :

- - - 0 + + +

Détérioration forte

par rapport à la

situation « 0 »

Détérioration faible

par rapport à la

situation « 0 »

Etat stationnaire par

rapport à la situation

« 0 »

Amélioration faible

par rapport à la

situation « 0 »

Amélioration forte

par rapport à la

situation « 0 »

L'objectif poursuivi

est susceptible

d’induire une

augmentation forte

de la pression sur le

facteur


est susceptible

d’induire une

augmentation de la

pression sur le

facteur


n'a pas d'influence

sur le facteur


est susceptible

d’induire une

réduction de la

pression sur le

facteur


est susceptible

d’induire une forte

réduction de la

pression sur le

facteur

23 Parc naturel de Gaume : Rapport d’incidences environnementales - Conséquences environnementales pour les communes et pour leurs

habitants, de la création du Parc naturel, 110pages, Document de consultation publique, Association de projet « Parc naturel de Gaume », CUESTAS, 17 mars 2014.

6. Incidences probables sur les composantes de l’environnement


Ces effets, qu’ils soient positifs ou négatifs peuvent :

être induits de façon directe ou indirecte. Dans le premier cas, l’objectif joue directement sur le

facteur considéré. Il est généralement facilement décelable. Dans le second cas par contre, soit

les résultats de l’objectif (ou d’une action liée à l’objectif considéré) ont un effet sur un autre

facteur que celui visé par l’objectif ; soit la modification d’un (ou plusieurs) facteur(s) entraîne une

réaction en chaîne sur un second/troisième… : il s’agit alors d’effets secondaires, cumulatifs et/ou

synergiques. Ces effets secondaires sont plus difficiles à cerner et surtout moins aisés à objectiver

car bien souvent, ils font appel à des notions subjectives (voir point suivant relatif aux interactions

entre facteurs) ;

être décelables à court, moyen ou à long terme ;

avoir une action courte dans le temps ou inscrite dans la durée.

Il n’est malheureusement pas possible d’étudier de manière quantitative les effets de chaque

action/objectif sur les différents facteurs retenus. Toutefois, ce point du RIE permet de cerner les

enjeux environnementaux principaux et conscientiser au fait que chaque action, préalablement à sa

mise en œuvre, devra être rigoureusement réfléchie, tout comme cela a été fait pour la détermination

des objectifs, de façon à prendre en compte l’ensemble de ces facteurs. Une réflexion approfondie,

réalisée sur base de données actualisées lors de la conceptualisation des actions, permettra d’adapter

les fiches-projets de façon à éviter - ou réduire au maximum lorsque ce n’est pas possible - les impacts

négatifs sur certains facteurs. A l’inverse, d’autres ajustements pourront être envisagés afin

d’augmenter les effets positifs collatéraux.

Interactions entre les facteurs

Des liens étroits existent entre les différents facteurs et il est évident que l’impact de la mise en œuvre

d’actions permettant la satisfaction d’un objectif est multiple et bien souvent d’ailleurs, comme

souligné ci-dessus, en cascade.

A titre d’exemple, un impact sur la biodiversité aura inévitablement des répercussions sur :

la santé humaine, reprise dans le bien-être ;

le niveau de vie de la population par l’économie locale favorisée au travers des services

écosystémiques de production rendus par la biodiversité,

le patrimoine culturel/naturel cher aux locaux

les paysages puisque la biodiversité façonne ces derniers

…

Ainsi, les effets positifs de la réalisation des objectifs relatifs à l’axe A de protection, gestion et

valorisation du patrimoine naturel sur la biodiversité sont évidents. Nul besoin non plus d’objectiver

les impacts positifs sur le patrimoine culturel/naturel cher aux locaux et sur les paysages. Par contre,

l’influence positive dont bénéficieront - par l’intermédiaire de l’augmentation de la biodiversité - les

facteurs tels que le bien-être et le niveau de vie, demande plus de réflexion.



A noter également que les effets sur deux facteurs peuvent être corrélés positivement ou

négativement : dans le premier cas, un impact positif/négatif sur le premier facteur induit

respectivement une amélioration/dégradation du second alors que dans le deuxième cas, l’impact

positif sur le premier engendre un effet négatif sur le second et inversement. Une attention

particulière doit d’ailleurs est portée à ce second cas puisqu’il importe d’apprécier, de la façon la plus

objective possible, la pertinence du projet eu égard aux effets antagonistes collatéraux.

Le point suivant abordera, hormis les tendances importantes de chaque objectif, les cas les plus

discutables en termes d’impacts. En effet, il ne semble pas pertinent de développer l’ensemble des

jeux d’influences, que bien souvent, le lecteur percevra de lui-même. De plus, détailler l’influence de

chaque objectif (et parfois piste d’action lorsqu’un cas concret est nécessaire pour illustrer l’objectif)

sur chaque facteur aurait pour conséquence de noyer les influences antagonistes sur lesquelles une

attention particulière doit être portée afin de renforcer la cohérence des actions du PNS.

D’une manière générale, lorsque les facteurs considérés sont impactés dans le

même sens les interactions entre les facteurs renforcent et consolident la cohérence des

objectifs/actions du PNS.

Dans le cas contraire, la question de l’opportunité de mettre en place l’action génératrice

d’impacts antagonistes doit être évaluée le plus précisément possible. La décision de

valider un projet concret fera toujours suite à un consensus. A noter cependant que lors de la

détermination des objectifs stratégiques et opérationnels, une attention a été portée aux

différents enjeux du territoire et, en priorité, aux considérations environnementales.

Lorsqu’un antagonisme a été décelé, l’objectif a été remanié de façon à supprimer les

enjeux contradictoires. Cette étape était donc cruciale en termes de cohérence des

objectifs poursuivis par le PNS.

La multidisciplinarité des acteurs en charge de la conceptualisation des objectifs/actions est

donc très importante afin d’envisager les différents points de vue. Ce brassage de

compétences a d’ailleurs été favorisé depuis le début du processus d’élaboration du dossier

de candidature du PNS et se poursuivra à l’avenir.

Conclusion



6.1. Axe A : Protection, gestion et valorisation du patrimoine naturel

A1 : Objectifs de maintien et de sauvegarde de la biodiversité et du patrimoine

Facteurs Bien-être Biodiversité Sols

Air et

facteurs

climatiques

Eaux Niveau de

vie

Patrimoine

culturel Paysages

Objectifs

A1a : Mieux

connaître pour

bien protéger

+ ++ + + + 0 + +

A1b : Maintenir le

patrimoine

naturel existant

+ ++ + 0 ++ + + +

A1c : Augmenter

la biodiversité + ++ ++ + ++ + 0 ++

A1d : Gérer les

espèces

problématiques

+ ++ 0/+ 0 + 0 0 +

Le premier objectif opérationnel vise des projets de recensements et d’études. Les actions menées

dans ce cadre auront un effet important sur la biodiversité et sur le patrimoine culturel pour ses

composantes naturelles, au travers des projets qui seront mis en place suite aux conclusions et

recommandations qui découleront de la connaissance acquise. De la même manière, un impact positif

sur les autres composantes (hormis sur le niveau de vie) découlera des effets positifs collatéraux liés à

la mise en œuvre de ces projets.

Les trois objectifs opérationnels suivants reprennent des actions principalement axées sur la

protection et la mise en valeur de la faune et de la flore et plus largement du patrimoine naturel. Ces

actions vont donc évidemment contribuer positivement à des facteurs tels que la biodiversité ou

encore le patrimoine culturel reprenant lui-même certains éléments du patrimoine naturel. Des

projets de restaurations de milieux, en plus de valoriser ce type de facteurs, peuvent également

entrainer une amélioration paysagère ou d’éléments abiotiques comme les sols. Enfin, de manière

indirecte, l’amélioration des facteurs précités amène généralement à une meilleure qualité de vie

synonyme d’un bien-être accru.



A2 : Objectifs de préservation et de mise en valeur des richesses aquatiques


Air et

facteurs

climatiques Eaux

Niveau de

vie Patrimoine

culturel Paysages

Objectifs

A2a : Améliorer la

qualité des eaux

de surface

++ ++ 0 0 ++ ++ 0 0

A2b : Protéger les

cours d’eau lors

d’exploitations

forestières

0 + ++ 0 ++ + + +

A2c : Augmenter

les zones de

rétention

+ ++ + + ++ ++ 0 +

A2d : Lutter

contre les

problèmes de

manque

d’épuration des

eaux usées

+ + 0 0 ++ + 0 0

Il va de soi que des actions liées à un objectif de préservation des richesses aquifères ont pour vocation

l’amélioration des eaux de surface, entraînant tout naturellement une évolution positive de la

biodiversité et du bien-être de la population. De plus, une meilleure qualité des eaux au sein du Parc

va de surcroît augmenter l’activité économique liée à cette eau (pêche, tourisme, eau minérale SPA

Monopole, etc.) et ainsi améliorer le niveau de vie de la population locale.

La tendance n’est pas toujours facile à déceler comme c’est le cas pour le facteur paysage. En effet,

l’impact paysager de certaines actions pourrait ne pas toujours être bénéfique à l’image de la mise en

place de clôtures le long des cours d’eau, alors qu’une plus-value reste possible si l’on envisage

conjointement le développement de cordons d’aulnes sur les berges. De la même manière, agrandir

les zones de rétention en y incluant des considérations paysagères aura un effet positif sur la qualité

de l’air par le rôle de piégeage du carbone par les zones humides et tourbeuses mais également sur

les paysages et le bien-être.

De manière plus anecdotique, le patrimoine culturel peut être mis en valeur au travers d’actions de

sensibilisation faisant appel, lors d’exploitations forestières, au cheval de trait, une activité

patrimoniale aux yeux des Ardennais.



A3 : Objectifs de prise en compte des rôles de la forêt

Facteurs

Bien-être Biodiversité Sols Air et

facteurs

climatiques Eaux

Niveau de

vie Patrimoine

culturel Paysages

Objectifs

A3a : Agir en

faveur de

l’équilibre entre

les différents rôles

de la forêt

+ + ++ + + ++ + ++

A3b : Fédérer les

propriétaires

privés autour des

projets du Parc

naturel

0 ++ ++ + + ++ 0 +

Des projets de protection des sols liés au premier objectif opérationnel vont incontournablement

améliorer la qualité de cette composante cruciale de l’environnement. Dans ce même objectif, la

canalisation du public fait partie d’une gestion concertée des milieux forestiers permettant, à l’échelle

du Parc, de diminuer la pression sur les milieux sensibles et d’augmenter la quiétude nécessaire au

développement de la biodiversité.

Dans le second objectif, le relais vers la Cellule d’Appui à la Petite Forêt Privée (CAPFP) offrira aux

petits propriétaires des opportunités économiques leur permettant d’accroître leur niveau de vie, tout

en tenant compte des considérations en termes de biodiversité et de protection des sols. Les effets

positifs sur les paysages pourraient être contestables : en effet, les déboisements ont un impact

paysager négatif immédiat. Toutefois, les zones déboisées se recolonisent très rapidement. Bien

pensées, les coupes permettent également de préserver certains éléments structurants du paysage :

un bosquet de feuillus au sein d’une pessière, … qui, lorsque la végétation aura repris, confèrera au

paysage une diversité tant horizontale que verticale. L’impact sur les paysages de cet objectif est dès

lors globalement positif puisque le recours à la CAPFP, mais également les actions de sensibilisation

à Natura2000, permettent d’éviter les exploitations traditionnelles qui auraient de toute façon eu lieu

mais qui n’auraient pas tenu compte de ces considérations paysagères. Par ailleurs, l’appui donné par

cette structure aux propriétaires privés pourrait être source de bien-être mais cela semble

anecdotique et n’apparaît dès lors pas comme tel dans le tableau.

Les effets positifs sur l’air et les facteurs climatiques ainsi que sur l’eau des deux objectifs

opérationnels sont inhérents à la gestion intelligente de la forêt, dont le rôle dans les cycles de l’eau

et du carbone est essentiel.



A4 : Objectifs de valorisation du patrimoine naturel


Air et

facteurs

climatiques Eaux

Niveau de

vie Patrimoine

culturel Paysages

Objectifs

A4a : Valoriser

l’eau sous toutes

ses facettes

++ + 0 0 ++ + ++ 0

A4b : Conserver et

valoriser le

patrimoine

naturel

0 + 0 0 + 0 ++ ++

A4c : Développer

l’outil Parc naturel

dans le cadre de la

valorisation du

patrimoine

naturel

0 0 0 0 0 ++ ++ -

Comme évoqué précédemment, le patrimoine naturel n’est qu’une composante du patrimoine

culturel expliquant dès lors l’effet positif d’actions de restauration des pouhons, fontaines et autres

éléments patrimoniaux. Notons également la candidature au patrimoine de l’UNESCO, initiée par Spa

et d’autres grandes cités thermales européennes, qui viendra appuyer cette démarche de valorisation

du patrimoine lié à l’eau.

Le premier objectif opérationnel, en envisageant les aspects liés au thermalisme notamment, impacte

directement le bien-être de façon positive. Le niveau de vie de la population est lui aussi influencé de

manière positive.

Par ailleurs, la mise en valeur de l’eau au sens large et la sensibilisation à cette thématique profiteront

indirectement à la biodiversité et aux milieux aquatiques.

S’il est évident que le deuxième objectif aura un impact positif important sur le patrimoine culturel et

les paysages, conserver et valoriser le patrimoine aura des répercussions, elles aussi favorables, sur la

biodiversité et la qualité des eaux. Cet impact découle, comme déjà mentionné plus haut, de la

protection que génère une appropriation de l’environnement suite à des actions de valorisation et de

sensibilisation.

Le troisième objectif opérationnel prévoit des projets d’aménagement et de signalétique. Ceux-ci

entraîneront inévitablement une modification en défaveur du paysage. Cependant tous les éléments

de ce type développés dans le cadre des actions du PNS seront étudiés afin de s’intégrer au mieux

dans les milieux où ils seront installés. L’impact reste cependant légèrement négatif pour ce facteur.



6.2. Axe B : Patrimoine bâti, paysage et aménagement du territoire

B1 : Objectifs de développement et de valorisation des espaces d’accueil pour la nature et

les paysages


Air et

facteurs

climatiques Eaux

Niveau de

vie Patrimoine

culturel Paysages

Objectifs

B1a : Laisser plus

de place à la

nature

+ ++ 0 0 0 0 + ++

B1b : Entretenir et

faire apprécier,

par le plus grand

nombre, le

paysage et ses

composantes

+ 0 0 0 0 0 ++ ++

L’élaboration d’une charte paysagère et la valorisation du réseau de promenades viendront

considérablement appuyer l’aspect paysager du Parc naturel. Notons également la mise en œuvre

d’actions de dégagements des points de vue et des accès à certaines sources mais aussi des mesures

d’intégration paysagère des bâtiments agricoles qui ne vont pas contribuer uniquement à la

dynamique paysagère mais également à la valorisation du patrimoine culturel du territoire.

Enfin, les effets positifs que procurent de beaux paysages et un environnement de vie avec des

bâtiments en état et bien intégrés sur le bien-être de la population sont bien réels.

B2 : Objectifs de valorisation du patrimoine bâti et de cohérence urbanistique


Air et

facteurs

climatiques Eaux

Niveau de

vie Patrimoine

culturel Paysages

Objectifs

B2a : Restaurer et

mettre en avant le

patrimoine

existant

0 0/- 0 + 0 + ++ ++

B2b : Veiller à

l’intégration du

nouveau bâti dans

l’environnement

naturel et par

rapport au bâti

existant

0 + 0 0 0 ++ ++ ++



Ces objectifs veilleront à la mise en valeur du patrimoine par des actions d’entretien et de

restaurations mais auront également pour but de limiter l’extension anarchique de l’habitat. De telles

mesures vont ainsi redonner une nouvelle vie à une partie du patrimoine existant tout en prenant en

considération les enjeux paysagers et en termes de biodiversité (fleurissement des villages) et les

bénéfices économiques (création de nouvelles fonctions pour les vieilles bâtisses, réduction des

énergies suite aux rénovations, …). Il faudra tout de même rester vigilant quant aux méthodes de

restauration du bâti qui peuvent dans certains cas se montrer délétères vis-à-vis de la biodiversité

(accès pour les chiroptères et certains oiseaux aux toitures, granges, etc.) mais également quant aux

choix des plantes utilisées dans les programmes de fleurissement afin de tenir compte des

pollinisateurs. C’est la raison pour laquelle un « 0/- » a été attribué au facteur biodiversité.

Enfin, favoriser l’extension des zones d’application du RGBSR comme prévu dans le deuxième objectif

opérationnel aura un effet positif certain sur le patrimoine culturel et bâti du PNS et sur les paysages.

B3 : Objectifs de développement d’une stratégie d’aménagement du territoire à l’échelle du

Parc naturel


Air et

facteurs

climatiques Eaux

Niveau de

vie Patrimoine

culturel Paysages

Objectifs

B3a : Développer

les outils existants

à travers le Parc

naturel

0 + 0 0 0 + + +

B3b : Améliorer

l’accueil pour tous

et en toutes

saisons

+ 0 0 0 0 + 0 0

B3c : Développer

la mobilité douce + +/- 0 + 0 + + 0

La remise d’avis relatifs à certaines demandes urbanistiques couplée aux plans et programmes

existants (SDER, PCDN, PCDR) permettront la protection et donc la mise en valeur de facteurs comme

la biodiversité, le patrimoine ou encore les paysages. L’objectif d’utilisation rationnelle de l’espace et

de cohérence urbanistique entraîne des économies en termes de coûts d’infrastructures, quelles

qu’elles soient, ce qui augmente le niveau de vie de la population.

De plus, un développement des pistes cyclables, la remise en état des sentiers vicinaux ou encore la

promotion d’initiatives visant à améliorer l’accueil pour tous les publics (familles, sportifs, PMR, …)

joueront leur rôle dans l’amélioration du bien-être général de la population mais également des

touristes en séjours dans le PNS.

Une attention particulière devra être apportée à la problématique des espèces non indigènes voire

même invasives, qui pourraient se développer le long des voies de communication verte créées par

l’apport de matériaux non locaux et dès lors, par modification du substrat présent. Cet aspect sera

toutefois pris en compte lors de la conceptualisation des projets afin d’éviter tout impact négatif sur

les sols et dès lors sur la biodiversité.



Enfin, ce réseau de communication nouvellement créé pourrait encore renforcer la fragmentation des

habitats et accentuer le rôle de disperseur (en ce qui concerne les invasives par exemple) que peut

jouer la masse de touristes utilisant ces nouvelles voies de mobilité douce.

A côté de cet impact négatif agissant sur la biodiversité, la création d’un réseau lent permet, outre de

diminuer l’utilisation des véhicules motorisés et dès lors avoir un impact positif sur l’air et les facteurs

climatiques, de permettre à la flore rudérale de se développer en maints endroits. Ce dernier effet

n’annulant pas l’effet négatif relevé sur la biodiversité, un « +/- » a été attribué à ce facteur.

B4 : Objectifs de cohérence entre les valeurs environnementales et les besoins socio-

économiques


Air et

facteurs

climatiques Eaux

Niveau de

vie Patrimoine

culturel Paysages

Objectifs

B4a : Encourager

l’utilisation

rationnelle des

ressources

énergétiques et

recours aux

ressources locales

et renouvelables

+ + 0 ++ + ++ + 0

B4b : Favoriser les

initiatives

citoyennes

+ 0 0 0 0 ++ ++ ++

Une utilisation raisonnée des ressources sera développée au travers de plusieurs actions comme la

promotion des éco-quartiers, l’étude énergétique des espaces publics ou encore le développement de

la mobilité douce abordée dans le point précédent. Ces actions, via une diminution du recours au

mazout, permettront donc une réduction de la pollution anthropique dans l’atmosphère et des risques

de pollution en hydrocarbures de l’eau tout en augmentant le niveau de vie via la réduction des coûts

liés à la consommation.

D’autre part, l’encouragement des projets initiés par les citoyens (restauration du patrimoine,

coopératives agricoles, …) contribuera également à l’amélioration du bien-être et du niveau de vie de

la population tout en mettant en évidence le patrimoine et la dimension paysagère du territoire.



6.3. Axe C : Développement rural et économique

C1 : Objectif d’attractivité professionnelle et de dynamisme du territoire du Parc naturel


Air et

facteurs

climatiques Eaux

Niveau de

vie Patrimoine

culturel Paysages

Objectifs

C1a : Encourager

les jeunes à rester

et à s’installer sur

le territoire du

Parc naturel

++ 0 0 0 0 ++ + 0

Ici, l’objectif étant d’améliorer le dynamisme du territoire en encourageant l’installation des jeunes au

sein du Parc, des efforts devront être fournis en matière d’emploi et d’attractivité du territoire. Pour

ce faire, la promotion de secteurs économiques locaux doit être encouragée, à l’image de la protection

des eaux mise en place par Spadel, l’employeur principal du territoire, ou encore le secteur HoReCa

déjà fort développé sur Spa. De tels efforts ont donc pour impacts principaux l’augmentation générale

du bien-être et du niveau de vie des citoyens.

C2 : Objectifs de soutien aux activités agricoles et aux initiatives annexes


Air et

facteurs

climatiques Eaux

Niveau de

vie Patrimoine

culturel Paysages

Objectifs

C2a : Soutenir les

petites

exploitations

agricoles

+ + + ++ + ++ ++ +

C2b : Encourager

la diversification

agricole

+ + + ++ + ++ 0 ++

C2c : Soutenir

l’apiculture + ++ 0 0 0 + 0 +

Le soutien à l’agriculture locale passera par la promotion des produits locaux dans les commerces et

dans l’HoReCa régional mais aussi par la mise en place de labels qualité ou par l’utilisation de labels

existants afin de valoriser ces produits. Ainsi, le niveau de vie des producteurs ne sera pas le seul

facteur à jouir de ces mesures mais ce sont également les consommateurs qui profiteront de ces

actions. Cette valorisation du circuit court ainsi qu’une aide à la diversification agricole viendront

soutenir les efforts existant en termes de développement durable et de respect de l’environnement,

entraînant des retombées positives pour la biodiversité, la qualité de l’atmosphère mais aussi la

composante paysagère du Parc.



En ce qui concerne l’apiculture, des démarches de sensibilisations ciblées sur la réduction des

pesticides mais aussi des projets d’augmentation des ressources alimentaires spécifiques à des

espèces particulières devraient impacter positivement tous les pollinisateurs et non pas uniquement

les abeilles domestiques. On trouve donc dans ces objectifs une réelle motivation de protection et de

la valorisation de la biodiversité en plus des enjeux économiques existants.

C3 : Objectif de protection des ressources naturelles à valeur économique


Air et

facteurs

climatiques Eaux

Niveau de

vie Patrimoine

culturel Paysages

Objectifs

C3a : Veiller à la

qualité des eaux

et forêts en tant

que ressources

économiques

+ + + 0 ++ ++ 0 0

Cet objectif de préservation des ressources naturelles en tant que ressources économiques protège

des centaines d’emplois sur le périmètre du PNS et au-delà. Ce sont des dizaines de familles dont la

quiétude liée à leur travail est préservée ; ce qui influe incontestablement sur le bien-être pour sa

composante psychologique. Par ailleurs, les rentrées financières pour les communes et pour les

particuliers concourent au maintien et même à l’augmentation du niveau de vie de la population, ce

qui est également source de bien-être. Enfin, les actions mises en œuvre pour réaliser cet objectif

auront des répercussions positives sur la qualité de l’eau mais aussi, dans une moindre mesure

toutefois, sur la biodiversité.

C4 : Objectifs de satisfaction des besoins socio-économiques en adéquation avec les

considérations environnementales


Air et

facteurs

climatiques Eaux

Niveau de

vie Patrimoine

culturel Paysages

Objectifs

C4a : Montrer

l’exemple en

termes de

développement

durable

+ + 0 + + ++ 0 0

C4b : Encourager

le recours aux

énergies

renouvelables et

aux économies

des ressources

+ 0 0 ++ 0 ++ 0 0



La mise en œuvre de projets de développement durable au sein des espaces publics, le

développement des systèmes d’assainissement des eaux usées ou encore l’utilisation des énergies

renouvelables sont autant de pistes favorables aussi bien pour le niveau de vie de la population que la

qualité de l’environnement (air et facteurs climatiques), influençant également indirectement le bien-

être. Une attention devra toutefois être portée à d’éventuels projets de Parcs solaires ou d’autres

installations de grande envergure qui pourraient inévitablement affecter les composantes paysagères

du territoire.

Enfin, la biodiversité et la qualité de l’eau seront favorablement impactés par des mesures

encourageant respectivement la conformité aux normes PEFC et le développement de systèmes

d’assainissement des eaux usées.

C5 : Objectifs de développement du tourisme vert et du « bien-vivre » au sein du Parc

naturel


Air et

facteurs

climatiques Eaux

Niveau de

vie Patrimoine

culturel Paysages

Objectifs

C5a : Mettre en

place des

infrastructures

d’accueil

0 + 0 0 0 ++ + +/-

C5b : Avoir un

réseau de

promenades

cohérent

0 0 0 0 0 ++ + +

C5c : Varier l’offre

des promenades ++ 0 0 0 0 ++ + +

C5d : Valoriser le

potentiel

touristique du

Parc naturel

0 0 0 0 0 ++ ++ +

C5e : Soutenir

l’éco-tourisme et

le recours aux

labels de qualité

+ 0 0 + + ++ ++ 0

Le développement du tourisme au sein du Parc va inévitablement engendrer des retombées

économiques intéressantes pour la population. Le risque de perte de quiétude pouvant porter

préjudice à la faune sera atténué par des démarches de sensibilisation et le rôle de canalisation joué

par le PNS. Ainsi, les nuisances liées à cette augmentation touristique pourront être limitées et

localisées et de ce fait, considérées comme négligeables à l’échelle du territoire du Parc. Pour le

premier objectif, l’impact sur la biodiversité est même estimé comme étant légèrement positif. En

effet, la sensibilisation qui découlera des outils développés permettra, sur le long terme, de mieux agir

en faveur de la biodiversité.



On peut également compter sur ces démarches de sensibilisation pour promouvoir le patrimoine

culturel et certains paysages à travers un réseau de promenades cohérent et le développement

d’outils de communications innovants et efficaces.

La mise en place d’infrastructures d’accueil visée dans le premier objectif opérationnel a

inévitablement des répercussions négatives sur les paysages. Toutefois, comme mentionné pour

d’autres objectifs prévoyant ce type d’outils, une attention particulière sera accordée à l’intégration

de ces structures. Par ailleurs, cela n’implique pas toujours la création de nouvelles infrastructures

mais parfois, la rénovation de l’existant, menant in fine, à une amélioration de certains paysages. Les

effets positifs et négatifs ne s’annulant toutefois pas, un « +/- » a été attribué à ce facteur.

Enfin, la promotion du label éco-gîte prévue dans le cinquième objectif permet une utilisation propre

et raisonnée des ressources. Les conséquences positives sur l’air et les facteurs climatiques sont

indéniables. L’objectif n’a pas pour but d’augmenter les constructions, ce qui aurait un effet collatéral

négatif sur les paysages, la biodiversité (par l’augmentation de l’urbanisation).

6.4. Axes transversaux D, E et F

La mise en œuvre des objectifs des axes transversaux D, E et F induiront un renforcement des actions

prévues dans les axes principaux A, B et C. Sans aucune précaution, un antagonisme évident pourrait

toutefois apparaître : l’axe F prévoit en effet une série d’actions de création d’infrastructures

d’accueil du public, lesquelles, en induisant une augmentation de l’accessibilité et de l’attractivité de

certains sites sensibles, pourraient conduire à une détérioration de ces derniers. Cet antagonisme a

fait l’objet de réflexions poussées menant à la conclusion suivante : les sites, mêmes parfois peu

accessibles, sont fréquentés et les risques de détériorations sont bien réels si aucune solution n’est

envisagée. Une canalisation du public vers certains endroits choisis et aménagés d’outils de

sensibilisation est l’alternative la plus réalisable et la plus profitable à longue échéance en termes

de préservation du patrimoine naturel. En effet, mettre la nature sous cloche ne peut être proposé

que dans une extrême petite partie du territoire, là où les en enjeux environnementaux sont vitaux

pour certaines espèces animales ou végétales. Par ailleurs, les impacts paysagers de telles

infrastructures peuvent aussi être pointés. Pour pallier cet inconvénient, les projets d’aménagement

touristiques seront réfléchis de façon à être durables, s’intégrer dans l’environnement et apporter

le moins de nuisances visuelles possible.


7. Mesures envisagées pour éviter, réduire et dans la mesure du

possible, compenser toute incidence négative non négligeable

de la mise en œuvre du Parc naturel des Sources sur

l’environnement

Comme développé dans le chapitre précédent et en lien avec le rôle même d’un Parc naturel, les

différentes composantes de l’environnement ont été prises en compte lors de l’élaboration des

objectifs du PNS. Ainsi, il est logique de ne pas voir apparaître d’incidence négative directe sur

l’environnement ; les options choisies en termes d’objectifs poursuivis ayant fait l’objet d’une longue

réflexion afin de tendre vers le scénario idéal tel que préconisé par le CWEDD.

Toutefois, d’éventuelles incidences négatives indirectement créées par le Parc naturel pourraient

apparaître et celles-ci ont dès lors été prises en compte afin d’en minimiser voire en annuler l’impact

autant que possible.

La section précédente pointe des influences négatives sur l’environnement susceptibles d’apparaître

suite à la concrétisation des objectifs suivants :

B2a : Restaurer et mettre en avant le patrimoine existant : (0/- sur la biodiversité)

Mesures prises : Les méthodes de restauration du bâti devront tenir compte des accès pour les

chiroptères et certains oiseaux dans les toitures, les granges, etc. Un suivi de la présence de chauves-

souris ou oiseaux particuliers avant/après rénovation devra être mis en place afin de s’assurer de

l’adéquation des mesures prises.

Par ailleurs, le choix des plantes utilisées pour les programmes de fleurissement devra tenir compte des

spécificités en termes de besoins alimentaires pour les pollinisateurs.

B3c : Développer la mobilité douce : (+/- sur la biodiversité)

Mesure prises : Une attention particulière devra être apportée à la problématique des espèces non

indigènes voire même invasives, qui pourraient se développer le long des voies de communication vertes

créées par l’apport de matériaux non locaux et dès lors, par modification du substrat présent. Cet aspect

sera toutefois pris en compte lors de la conceptualisation des projets afin d’éviter tout impact négatif sur

les sols et dès lors sur la biodiversité. Un recensement des espèces invasives le long de ces nouvelles voies

de mobilité douce permettra d’objectiver la dispersion de ces espèces et de mettre en place les mesures

d’éradication avant l’amplification du problème.

En outre, si une fragmentation de l’habitat suite au réseau de voies de communication nouvellement

créées s’avérait effective, il conviendra de mettre en place des alternatives telles des passages pour

les batraciens, …

Enfin, il semble difficile d’agir sur le renforcement de l’effet de dispersion des pathogènes ou invasives

induit par l’affluence de touristes utilisant ces nouvelles voies de mobilité douce mais une

sensibilisation sur cet aspect pourrait toutefois être envisagée.


C5a : Mettre en place des infrastructures d’accueil : (+/- sur paysage)

Mesures prises : Les répercussions négatives de la mise en place d’infrastructures d’accueil sur les

paysages pourront être réduites suite à une réflexion relative à l’intégration de ces structures, au cas par

cas et notamment sur des questions telles que la taille et l’architecture, le choix des matériaux (de

préférence naturels) et des couleurs (neutres), …. L’intégration paysagère sera d’ailleurs étudiée pour

chacune des actions prévoyant ce type d’outils. Enfin, cet objectif n’implique pas toujours la création de

nouvelles infrastructures mais parfois, la rénovation de l’existant, menant in fine à une amélioration de

certains paysages.

Par ailleurs, il faudra prêter une attention particulière à l’impact du développement du tourisme dans

la mesure où les déplacements au sein du PNS pourraient engendrer des nuisances tant au niveau de

la quiétude des milieux naturels qu’au niveau des émissions de gaz à effet de serre. Cependant,

comme le montrent les objectifs du PNS, le tourisme ainsi que toute autre activité entraînant

généralement des incidences négatives sur l’environnement seront abordées par le Parc naturel dans

une dynamique de développement durable afin de limiter ces potentielles nuisances.

Enfin, le CWEDD relève la problématique des incidences liées au soutien de l’apiculture. Il est

effectivement opportun de souligner que l’objectif du PNS n’est pas de favoriser l’abeille domestique

au détriment des autres butineurs (dans cette optique, Spadel consulte déjà le LIFE Ardenne liégeoise,

dans le cadre de son projet BeeSpa24). Pour la réalisation de cet objectif sont prévues des actions telles

la promotion du miel et des produits dérivés dans une optique de diversification agricole et

valorisation des produits locaux. L’objectif n’est dès lors pas de voir les ruches se multiplier au sein du

territoire et encore moins de les voir s’installer dans des milieux naturels pourvoyeurs de ressources

alimentaires spécifiques à certaines espèces de pollinisateurs dont l’alimentation est très restrictive

(certaines espèces étant inféodées à deux ou trois espèces végétales maximum). Il conviendra d’être

extrêmement prudent lors de la conceptualisation des actions car les suivis des abeilles sauvages est

particulièrement complexe, nécessitant la participation d’experts de terrain. Le PNS fera donc appel

à ces experts (Universités de Mons, Louvain, …) et à la documentation produite par ces derniers.

24 http://www.beeodiversity.com/fr/references/realisations/spa-monopole-projet-beespa

La préoccupation environnementale est au cœur même du projet de création du PNS

et définit ses orientations.

Dès le départ, elle a été au centre du processus d’élaboration du plan de gestion du Parc

naturel des Sources et a été envisagée dans tous les choix relatifs à la définition des objectifs

stratégiques, opérationnels et des actions plus concrètes.

Des objectifs contradictoires en termes de résultats ou dont les effets collatéraux sont

dommageables sur une fraction identifiable du patrimoine naturel ont dès le départ été

écartés si aucune mesure permettant d’annuler ou d’atténuer suffisamment fortement

l’impact négatif n’a été dégagée.

Enfin, l’évaluation des incidences environnementales sera amenée à évoluer. Conjointement

à des connaissances en perpétuelle évolution, la situation environnementale et le statut

socio-économique du territoire ne sont pas fixes. Une adaptation des mesures sera dès lors

nécessaire si un problème apparaît.

Conclusion


8. Déclaration résumant les raisons pour lesquelles les options

fondamentales du programme ont été choisies, la manière dont

l’évaluation a été conduite et les difficultés éventuelles

La procédure appliquée pour l’élaboration du PdG du PNS envisage une étude approfondie du

territoire, résumée sous forme de grilles AFOM. De celles-ci découlent des enjeux, validés

conjointement par l’ensemble des interlocuteurs, internes et externes au groupe de travail du PNS.

Pour plus de détails sur la procédure appliquée au PdG, il est demandé au lecteur de se référer à la

section 5 du présent RIE.

En ce qui concerne le RIE, les recommandations prévoient son élaboration en parallèle avec le PdG. Si

pour des raisons pratiques, il a été rédigé dans un second temps, les réflexions qui sont à la base de ce

RIE ont été menées bien en amont, conjointement à l’élaboration du PdG. En effet, les prescriptions

définitives du RIE ont été arrêtées d’une part sur base du contenu demandé par le Gouvernement

wallon, validé par les communes concernées par le PNS, et sur les demandes spécifiques du CWEDD

de l’autre. Ce contenu est dès lors basé sur les spécificités du territoire concerné et sur le PdG, introduit

préalablement au Gouvernement wallon.

Certains aspects ont toutefois été étudiés ultérieurement à la rédaction du PdG de façons à répondre

aux recommandations émises par le CWEDD. Une partie de ces recommandations ont par ailleurs

permis d’augmenter la réflexion sur de nombreuses problématiques, entraînant dès lors une

démarche dynamique et constructive lors de la rédaction de ce RIE.

Signalons enfin que le diagnostic du territoire, le PdG du PNS et le RIE sont des documents évolutifs.

La procédure appliquée ne garantit pas la pérennité des résultats donc il conviendra de réévaluer l’état

des lieux conjointement à l’état d’avancement de la mise en œuvre des objectifs et actions afin de

permettre une réadaptation éventuelle des options choisies.

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Prise en compte des remarques du RIE dans l’élaboration du PdG du PNS.

Comme souligné ci-dessus, les incidences environnementales ont été considérées dès le début ;

définissant les grandes orientations du PNS. Le RIE permet de consolider la plupart des actions

prévues pour lesquels aucun impact négatif sur l’environnement n’a été relevé et de pointer plus

fortement les quelques points à risques, sur lesquels une attention particulière devra être portée. Pour

ces derniers, des mesures de suivis ont été définies de façons plus concrètes, afin d’assurer l’évaluation

des impacts négatifs que pourraient engendrer certaines de ces actions.

Globalement, le RIE constitue un outil de travail qu’il conviendra de consulter, au même titre que le

PdG et le diagnostic, et ce, pour toute action entreprise ; en gardant à l’esprit qu’une actualisation

d’un de ces trois documents engendrera une mise à jour des deux autres.

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8. Déclaration résumant les raisons pour lesquelles les options fondamentales du programme ont été

choisies, la manière dont l’évaluation a été conduite et les difficultés éventuelles


Difficultés rencontrées

La complexité de l’élaboration d’un projet de Parc naturel émane de la multidisciplinarité des enjeux

poursuivis et de l’interconnectivité des domaines touchés.

Le nombre d’intervenants ayant collaboré à l’élaboration du dossier de PNS constitue certes une

richesse en termes de validation des objectifs et d’appropriation du projet mais cela implique une

gestion importante dans l’organisation des réunions et augmente les délais cumulatifs liés aux

relectures.

Par ailleurs, le dossier de création du Parc naturel des Sources s’est réparti sur plusieurs années de

travail. Les caractéristiques territoriales évoluant, des mises à jour des données sont nécessaires,

impliquant des changements dans les différents outils de travail (diagnostic, grilles AFOM, PdG, RIE).

En ce qui concerne la rédaction du RIE, la principale difficulté découle de l’ensemble des influences

engendrées par chacune des actions prévues par le PdG. Si les impacts directs sont facilement

identifiables, les effets collatéraux sont souvent bien plus difficiles à objectiver. Par ailleurs, la

quantification des effets est, sauf exceptions, impossible. D’autre part, les différents plans et

programmes existants dans et au-delà du PNS interagissent très fort entre eux ; engendrant des

impacts positifs ou négatifs, eux aussi à l’échelle du territoire du PNS ou à l’extérieur, sans parler des

plans et programmes des communes voisines dont les effets sont difficiles à évaluer.

Une autre difficulté est inhérente à la trame globale du contenu, laquelle est prévue pour tous types

de PP. Les prescriptions qui y figurent sont particulièrement adaptées aux PP dont les objectifs ne

visent pas des thématiques environnementales. Dans le cas des Parcs naturels, un RIE sert davantage

de justificatif à des choix posés plutôt qu’un outil permettant d’adapter des mesures envisagées

puisque les objectifs et actions prévues dans le PdG correspondent déjà aux alternatives les plus en

phase avec les missions de protection du patrimoine naturel.

Enfin, de manière générale, l’obtention d’informations fiables (données actuelles, comparables, …) et

de données scientifiques spécifiques validées par des experts est également difficile mais pourtant

essentielle à l’élaboration de tout projet, et notamment de projet de Parcs naturels.

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Auto-évaluation

L’évaluation de la pertinence du PNS repose d’une part sur le suivi des objectifs et actions du PNS,

lequel intègre les indicateurs de suivis exposés à la section suivante (section 9) et d’autre part sur une

évaluation globale de l’adéquation des objectifs définis selon des conditions relevées au moment de

l’élaboration du dossier de création du PNS. Ces conditions étant évolutives, l’évaluation devra être

réalisée à intervalles de temps réguliers.

En ce qui concerne le système d’évaluation des incidences environnementales, le projet de PNS est

soumis à un rapport et non à une étude d’évaluation des incidences environnementales ; le recours à

un bureau d’étude externe et agréé n’est dès lors pas requis. Réalisé en interne par le groupe de travail

du PNS, la réelle objectivité de son élaboration pourrait susciter des craintes et interrogations.

Toutefois, comme souligné à plusieurs reprises dans ce document, les objectifs premiers de la création

du PNS sont sans conteste la protection, la restauration, la gestion et la valorisation des richesses

naturelles.

Toute incidence négative sur l’environnement au sens large, qu’elle soit directe ou collatérale à la

réalisation d’un objectif, va à l’encontre de l’essence-même du Parc naturel. Il est dès lors dans l’intérêt

8. Déclaration résumant les raisons pour lesquelles les options fondamentales du programme ont été

choisies, la manière dont l’évaluation a été conduite et les difficultés éventuelles


des fondateurs du projet de se positionner de la manière la plus objective qui soit, en gardant à l’esprit

que des réflexions, plus approfondies encore, devront être menées lors de la conceptualisation et mise

en place de chaque projet.

Si une objectivité maximale ne peut jamais être atteinte, en pratique, le nombre et la diversité des

interlocuteurs consultés lors de la réalisation du PdG du PNS permettent d’en garantir un niveau plus

que satisfaisant.

Le PNS ne doit pas se limiter aux engagements pris au travers du PdG mais doit

continuellement évaluer sa démarche, trouver de nouveaux objectifs et adapter l’ensemble

des processus décisionnels et pratiques en fonction de l’évolution des conditions

environnementales, sociales et économiques du territoire du PNS.

Conclusion


9. Description des mesures de suivi

9.1. Le cadre légal du suivi des Parcs naturels

Les activités du Parc naturel sont soumises à une évaluation annuelle qui donne lieu à un rapport

d’activités annuel. Les projets sont donc évalués au regard de leurs indicateurs de réalisation et de

résultat de manière annuelle. De plus, une évaluation à mi-Parcours est prévue après cinq ans, et

enfin, une évaluation après 10 ans est également prévue. « Les rapports d’évaluation décennale et

d’évaluation intermédiaire sont élaborés par la commission de gestion sur la base d’une grille

d’évaluation arrêtée par le Gouvernement. » (cfr cadre légal des évaluations des Parcs naturels ci-

dessous).

Les évaluations intermédiaire et décennale des Parcs naturels visées à l’article 18 du décret sont

réalisées conformément à une grille d’évaluation arrêtée par le Ministre ayant les Parcs naturels dans

ses attributions.

Décret du 16 juillet 1985. – Décret relatif aux Parcs naturels

Chapitre IV. - (Évaluation, modification et suppression des Parcs naturels – Décret du 3 juillet 2008, art. 13)

« Art. 18, § 1er. Le Parc naturel fait l'objet d'une évaluation décennale. Une évaluation intermédiaire est réalisée après une

période de cinq ans.

L’évaluation décennale et l’évaluation intermédiaire portent sur le fonctionnement du Parc naturel et de la commission de

gestion, ainsi que sur le bilan des actions menées par le Parc naturel dans le cadre du rôle visé à l’article 7 et du plan de gestion

visé à l’article 8. La cohérence entre le plan de gestion et les plans et programmes en vigueur, ainsi que l’adéquation des

politiques communales par rapport aux objectifs du plan de gestion, sont également évaluées.

L’agent désigné par le Gouvernement notifie à la commission de gestion, au moins cent quatre-vingts jours à l’avance, la date

endéans laquelle doivent lui être transmis les rapports d’évaluation décennale et d’évaluation intermédiaire.

§2. Les rapports d’évaluation décennale et d’évaluation intermédiaire sont élaborés par la commission de gestion sur la base

d’une grille d’évaluation arrêtée par le Gouvernement.

Les rapports sont soumis pour examen par la commission de gestion aux instances consultées à l’occasion de la création du

Parc naturel.

Ces instances remettent leur avis à l’autorité désignée par le Gouvernement dans un délai de soixante jours à compter de la

réception du rapport d’évaluation. À défaut, cet avis est réputé favorable.

§3. Un comité de suivi composé des différents services de la Région wallonne concernés par les missions du Parc naturel est

institué pour l’ensemble des Parcs naturels.

Le comité de suivi remet un avis à l’agent désigné par le Gouvernement sur les rapports d’évaluation dans les cent quatre-

vingts jours qui suivent leur dépôt par la commission de gestion du Parc naturel.

L'autorité désignée par le Gouvernement peut, dans les soixante jours qui suivent la réception de l'avis du comité de suivi,

proposer au Gouvernement de réorienter ou de supprimer le Parc naturel – Décret du 3 juillet 2008, art. 15).

Art. 19. (Un Parc naturel peut être supprimé par arrêté du Gouvernement wallon suite à une évaluation négative en application

de l’article 18 ou sur proposition du pouvoir organisateur.

Après que l'autorité ayant proposé la suppression du Parc ou, le cas échéant, le pouvoir organisateur, a établi un projet de

suppression, l'article 4, §1er, alinéas 2 et 3, est applicable.

La commission de gestion est consultée sur le projet – Décret du 3 juillet 2008, art. 16).

La suppression du Parc naturel implique la reprise de l’actif et du passif de la commission de gestion par le pouvoir

organisateur.] »



25 novembre 2010 - Arrêté du Gouvernement wallon portant exécution des articles 3, 13, § 2, et 18 du décret du 16 juillet

1985 relatif aux Parcs naturels (M.B. 14.12.2010)

CHAPITRE II. - Du rapport annuel d'activités et de l'évaluation intermédiaire et décennale

Section 1re. - Du rapport annuel d'activités

« Art. 3. Le rapport annuel d'activités du Parc naturel visé à l'article 13, § 2, du décret est envoyé en quatre exemplaires à l'inspecteur

général du Département de la Nature et des Forêts de la Direction générale opérationnelle Agriculture, Ressources naturelles et

Environnement du Service public de Wallonie, ci-après désigné "l'inspecteur général". »

Section 2. - De l'évaluation intermédiaire et décennale

« Art. 4. Les évaluations intermédiaire et décennale des Parcs naturels visées à l'article 18 du décret sont réalisées conformément à

une grille d'évaluation arrêtée par le Ministre ayant les Parcs naturels dans ses attributions.

La grille d'évaluation porte sur les thèmes suivants :

1° évaluation du leadership;

2° évaluation de la stratégie et de la planification;

3° ressources humaines;

4° partenariats et ressources;

5° processus internes et contrôle interne;

6° mesure des résultats atteints par le Parc naturel et par la commission de gestion dans leurs efforts pour satisfaire les besoins et les

attentes du public et des partenaires;

7° mesure des résultats atteints par le Parc naturel en matière de satisfaction et de motivation du personnel;

8° mesure des résultats des performances-clés atteints par le Parc naturel.

Les résultats des performances-clés visés à l'alinéa 2, 8°, se rapportent à l'évaluation des réalisations définies comme essentielles et

prioritaires par la commission de gestion au regard de ses missions telles qu'elles découlent du décret.

La grille d'évaluation prévoit une méthode de pondération des thèmes visés à l'alinéa 2, de manière à obtenir une équivalence entre

les résultats en matière de management interne du Parc, de résultats obtenus par le Parc naturel auprès du public et des partenaires,

et de résultats des performances-clés. »

« Art. 5. La grille d'évaluation est complétée et envoyée à l'inspecteur général par la commission de gestion du Parc naturel.

Les instances consultées à l'occasion de la création du Parc naturel, saisies par la commission de gestion du Parc naturel, transmettent

leur avis concernant la grille d'évaluation à l'inspecteur général. »

Section 3. - Du comité de suivi

« Art. 6. Le directeur général de la Direction générale opérationnelle Agriculture, Ressources naturelles et Environnement du Service

public de Wallonie, ci-après désigné "le directeur général", institue un comité de suivi des Parcs naturels.

Le comité de suivi est composé comme suit : 1° outre l'inspecteur général, un représentant du Département de la Nature et des Forêts

de la Direction générale opérationnelle Agriculture, Ressources naturelles et Environnement; 2° un représentant du Département de

la Ruralité et des Cours d'eau de la Direction générale opérationnelle Agriculture, Ressources naturelles et Environnement; 3° deux

représentants de la Direction générale opérationnelle Aménagement du Territoire, Logement, Patrimoine et Energie. Le comité de

suivi est présidé par l'inspecteur général. »

« Art. 7. Le comité de suivi est chargé d'analyser les évaluations intermédiaires et décennales visées à l'article 4. Il remet un avis sur la

grille d'évaluation au directeur général.

Cet avis porte notamment sur les résultats des performances-clés et sur l'évolution générale du Parc naturel par rapport aux objectifs

définis dans le plan de gestion du Parc naturel. Le comité de suivi peut formuler des recommandations ou des propositions

d'amélioration au Parc naturel. »

« Art. 8. Le directeur général transmet une copie de l'avis du comité de suivi au Ministre ayant les Parcs naturels dans ses attributions,

au pouvoir organisateur ainsi qu'à la commission de gestion du Parc naturel. »

« Art. 9. Sur base de l'avis du comité de suivi, le Ministre ayant les Parcs naturels dans ses attributions peut proposer au Gouvernement

de réorienter ou de supprimer le Parc naturel.

Il entend au préalable les représentants de la commission de gestion du Parc naturel. La commission de gestion peut, préalablement

à son audition par le Ministre ayant les Parcs naturels dans ses attributions, déposer des observations écrites concernant l'avis du

comité de suivi. »

« Art. 10. Le Ministre ayant les Parcs naturels dans ses attributions est chargé de l'exécution du présent arrêté. »



Au-delà du dispositif légal de suivi des Parcs naturels, une liste d’indicateurs permettant d’évaluer les

incidences non négligeables de la mise en œuvre des objectifs du Parc naturel des Sources sur

l’environnement doit être dressée, conformément à l’article D59 du Livre Ier du Code de

l’Environnement :

Livre Ier du Code de l’Environnement – Dispositions communes et générales (M.B. 05.05.2005)

CHAPITRE II. - Système d'évaluation des incidences des plans et programmes sur l'environnement

« Art. D.59. L'auteur du plan ou du programme prend en considération le rapport sur les incidences environnementales, les résultats [de l'enquête publique] des avis exprimés en vertu de l'article 57, ainsi que les consultations transfrontières effectuées en vertu de [l'article D.29-11], pendant l'élaboration du plan ou du programme concerné et avant qu'il ne soit adopté ou, le cas échéant, soumis à une procédure législative.

Il détermine également les principales mesures de suivi des incidences non négligeables sur l'environnement de la mise en œuvre du plan ou du programme, afin d'identifier notamment, à un stade précoce, les impacts négatifs imprévus et d'être en mesure d'engager les actions correctrices qu'il juge appropriées. »

Ce dispositif de suivi des incidences non négligeables sur l’environnement exigé par l’article D59 du

Code de l’Environnement, quelques exemples mis à part, est très réduit dans le cadre d’un dossier

de création d’un Parc naturel. En effet, comme expliqué dans la section 7, les incidences négatives

sur l’environnement vont à l’encontre même d’un projet de Parc naturel qui œuvre au contraire à

l’amélioration de ses composantes.

Dans ce point, nous aborderons dès lors les possibilités de mesures de suivi de la mise en œuvre des

objectifs du Parc naturel. Ainsi le suivi de ces indicateurs, choisis pour être facilement mesurables,

pourra constituer une méthodologie simple d’évaluation de l’impact positif. Seuls de rares cas de

projets devront être évalués en ce qui concerne les effets négatifs collatéraux qu’ils pourraient

occasionner. Les indicateurs de ces exemples seront dès lors soulignés.

9.2. Les mesures de suivi des objectifs du Parc naturel des Sources

Il paraît important de distinguer le suivi des objectifs visés par le PNS et les résultats des actions

mises en œuvre. Ceci étant, il est parfois, pour certains objectifs et actions, impossible de donner les

indicateurs de résultats sans procéder à des enquêtes de type « avant-après ». C’est le cas

notamment en ce qui concerne le niveau de connaissance d’un public-cible, avant et après des

actions de sensibilisation. Ainsi, un indicateur mesurable pourrait être le nombre de folders

distribués mais cela ne nous indique pas si l’information a été lue, comprise, retenue et

éventuellement relayée.

Dans les tableaux suivants sont repris des indicateurs pertinents de résultats, ou à défaut, de

moyens, pour les six axes du projet. Les indicateurs permettant d’évaluer des effets négatifs seront,

comme dit plus haut, soulignés.




A1 : Objectifs de maintien et de sauvegarde de la biodiversité et du patrimoine

Objectifs Pistes d’action envisagée par le PNS Indicateurs de résultats ou de moyens relatifs

aux actions mises en place par le PNS

A1a : Mieux connaître pour

bien protéger

Projets de compilation de données

Réalisation d’inventaires

Etudes scientifiques

Initiation d’un PCDN pour Spa

Taille de la base de données

Nombres d’inventaires (par espèce)

Nombre d’études (par espèce/milieu)

Aide à la création ou non du PCDN

A1b : Maintenir le patrimoine

naturel existant

Indemnités Natura 2000 et MAEC

Création de Réserves naturelles

Nombre d’actions de sensibilisation aux

soutiens financiers existants

Nombre d’indemnités et de MAEC initiées

Nombre de réserves créées

A1c : Augmenter la

biodiversité

Augmenter la connectivité

Restauration de milieux

Nombre de projets, de création de couloirs

écologiques et de restauration d’habitats

Surfaces restaurées

Données du DEMNA et suivis spécifiques

(LIFE AL, …)

A1d : Gérer les espèces

problématiques

Meilleure connaissance de ces espèces

Soutien aux efforts de lutte existants

Nombre d’actions en partenariat avec des

acteurs impliqués dans cette problématique

A2 : Objectifs de préservation et de mise en valeur des richesses aquatiques



A2a : Améliorer la qualité des

eaux de surface

Soutien des actions Contrats rivières

Création de projets visant à limiter certains

risques

Nombre d’actions en partenariat avec les

contrats rivières et nombre de projets initiés

A2b : Protéger les cours d’eau

lors d’exploitations

forestières

Fourniture de kit de franchissement de

cours d’eau

Mise à disposition de traverses pour

franchir les fossés

Actions de sensibilisation (recours au

débardage par cheval de trait)

Nombre d’exploitations pour lesquelles un

kit ou des traverses ont été distribués

Nombre d’actions de sensibilisation

A2c : Augmenter les zones de

rétention

Création ou développement de telles zones

Limiter les surfaces macadamisées

Limiter le bouchage de drains en dehors des

zones humides d’intérêt biologique

Superficies créées/développées

Evolution du nombre de drains neutralisés

A2d : Lutter contre les

problèmes de manque

d’épuration des eaux usées

Sensibilisation et information sur la

problématique des eaux usées en zones à

régime d’assainissement autonome (aides

financières…)


Nombre de nouvelles installations

d’épuration autonome (Stoumont)



A3 : Objectifs de prise en compte des rôles de la forêt



A3a : Agir en faveur de

l’équilibre entre les différents

rôles de la forêt

Projets de protection des sols

Projets de canalisation du public

Projets de soutien pour la gestion concertée

Nombre de projets entrepris pour les 3

catégories

A3b : Fédérer les propriétaires

privés autour des projets du

Parc naturel

Encouragement au recours à la Cellule

d’Appui à la Petite Forêt Privée (CAPFP)

Sensibilisation à Natura2000 et au label de

qualité PEFC

Nombre de propriétaires envoyés vers la

CAPFP


A4 : Objectifs de valorisation du patrimoine naturel



A4a : Valoriser l’eau sous

toutes ses facettes

Projets signalétiques et d’aménagement

d’accès

Travaux de restauration hydrique au sens

large

Nombre de projets et de travaux entrepris

A4b : Conserver et valoriser le

patrimoine naturel

Inventaires des éléments du patrimoine

naturel

Valorisation de ce patrimoine

Nombre d’inventaires (et nombre

d’éléments recensés par inventaire)

Nombre d’actions de valorisation

(événements, publication, …)

A4c : Développer l’outil Parc

naturel dans le cadre de la

valorisation du patrimoine

naturel

Développement d’outils destinés à la

communication et de structures d’accueil

ex : pavillon Source sur le site Bru-Chevron

Nombre d’outils créés

Nombre de visites (terrain, web,…)




B1 : Objectifs de développement et de valorisation des espaces d’accueil pour la nature et les paysages



B1a : Laisser plus de place à la

nature

Projets de création de zones plus naturelles

(points d’eau, vergers, haies, potagers

communaux)

Projets d’intégration écologique lors de

certains chantiers de rénovation (chauves-

souris)

Nombre de projets (nombres de points d’eau

créés, de vergers etc.)

Nombre de projets de restauration de

bâtiments anciens qui tiennent compte des

chauves-souris (et autre faune)

B1b : Entretenir et faire

apprécier, par le plus grand

nombre, le paysage et ses

composantes

Elaboration d’une charte paysagère

Valorisation du réseau de promenades

(accessibilité à certaines sources,

dégagement de points de vue, intégration

paysagère de certains bâtiments…)

Élaboration de la charte

Nombre d’actions de valorisation entreprises

Nombre de sites présentant des

dégradations (déchets, détérioration par

piétinement, perte de quiétude d’endroits

sensibles, …) suite au développement de leur

attractivité

B2 : Objectifs de valorisation du patrimoine bâti et de cohérence urbanistique



B2a : Restaurer et mettre en

avant le patrimoine existant

Actions de recensements, d’entretien, de

restauration et de valorisation du

patrimoine existant

Nombre de projets ou actions entrepris(es)

Suivi du nombre de chauves-souris ou

oiseaux particuliers avant/après rénovation

B2b : Veiller à l’intégration du

nouveau bâti dans

l’environnement naturel et par

rapport au bâti existant

Limiter l’extension anarchique de l’habitat

(développement linéaire)

Création d’un groupe de travail interne au

Parc naturel (aménagement du territoire)

Promouvoir l’extension des zones

d’application du RGBSR

Encourager le fleurissement des villages

Nombre d’avis remis par le PNS en lien avec

l’AT

Surfaces mise en RGBSR suite à l’appui du

PNS

B3 : Objectifs de développement d’une stratégie d’aménagement du territoire à l’échelle du Parc naturel

Objectifs Pistes d’action envisagée par le PNS

Indicateurs de résultats ou de moyens relatifs


B3a : Développer les outils

existants à travers le Parc

naturel

Création de structures d’accueil propres au

Parc naturel

Nombre d’avis remis par le PNS en lien avec

l’AT

Nombre de structures d’accueil créées

Nombre d’actions de sensibilisation aux

outils d’AT existants

B3b : Améliorer l’accueil pour

tous et en toutes saisons

Initiation de projets visant à soutenir les

initiatives de développement d’accueil

(mobilité douce, PMR, familles…)

Nombre de projets soutenus



B3c : Développer la mobilité

douce

Etudier les possibilités d’augmenter l’offre

en mobilité douce (création de pistes

cyclables, remise en service des sentiers

vicinaux…)

Longueur de pistes cyclables créées

Longueur de sentiers vicinaux remis en

service

Nombre de projets de mobilité douce initiés

Recensement des invasives sur les nouvelles

voies de mobilités douces (évaluation de

l’impact négatif éventuel de cet objectif)

B4 : Objectifs de cohérence entre les valeurs environnementales et les besoins socio-économiques



B4a : Encourager l’utilisation

rationnelle des ressources

énergétiques et recours aux

ressources locales et

renouvelables

Projets de soutien au développement des

éco-quartiers, des maisons basse-énergie

Etude de la consommation d’énergie dans

les espaces publics

Nombre de projets soutenus

B4b : Favoriser les initiatives

citoyennes

Proposer une aide technique à la rénovation

des bâtiments anciens

Encourager la mise sur pied de coopératives

visant la valorisation des ressources

Nombre de dossiers de rénovation soutenus

Nombre de coopératives créées sur le

périmètre




C1 : Objectif d’attractivité professionnelle et de dynamisme du territoire du Parc naturel




C1a : Encourager les jeunes à

rester et à s’installer sur le

territoire du Parc naturel

Création d’emplois sur le territoire (secteurs

HORECA, construction, protection de la

qualité des eaux…)

Nombre d’emplois créés

C2 : Objectifs de soutien aux activités agricoles et aux initiatives annexes



C2a : Soutenir les petites

exploitations agricoles

Projets de transformation des matières

premières

Vente directe et collaboration avec

l’HORECA et d’autres structures

Création d’un label de qualité ou

développement de labels existants

Promotion des produits du terroir

Nombre de collaborations de ce genre

Nombre de producteurs/produits ayant

obtenu un label qualité

Création d’un label ou non

Nombre d’événements/outils de promotion

des produits du terroir

Nombre d’agriculteurs adhérents aux

différents labels développés par le PNS

C2b : Encourager la

diversification agricole

Projets encourageant l’entretien paysager

par les agriculteurs

Développement de l’agro-tourisme, de

l’agriculture bio et des initiatives de

production d’énergie vertes

Nombre de conventions « paysagères » avec

des agriculteurs

Nombre de conversions vers le bio

Nombre d’établissements d’agro-tourisme

Nombre de projets de production d’énergie

verte

C2c : Soutenir l’apiculture Valorisation des produits issus de

l’apiculture

Augmentation des ressources alimentaires

pour les toutes les butineuses (vergers…),

en tenant compte des concurrences

possibles entre abeilles solitaires et abeilles

domestiques.

Nombre d’apiculteurs pouvant apposer un

label qualité sur leurs produits

Nombre de projet visant à l’augmentation

des ressources alimentaires des abeilles

sauvages ou non

Suivi éventuel (UCL, UMons par exemple)

des populations des abeilles sauvages qui

pourraient souffrir du soutien apporté aux

abeilles domestiques si des précautions ne

sont pas prises.

C3 : Objectif de protection des ressources naturelles à valeur économique




C3a : Veiller à la qualité des

eaux et forêts en tant que

ressources économiques

Cf. mesures précédentes, mentionnées

notamment à l’axe A.

Non mesurables



C4 : Objectifs de satisfaction des besoins socio-économiques en adéquation avec les considérations

environnementales



C4a : Montrer l’exemple en

termes de développement

durable

Projets d’utilisation d’énergies

renouvelables sur le périmètre

Innovations dans l’aménagement des

espaces publics

Extension du SEL

Nombre de projets développés dans ce sens

Augmentation de l’intérêt pour le SEL (en

termes d’utilisateurs ou de périmètre

couvert)

C4b : Encourager le recours

aux énergies renouvelables et

aux économies des ressources

Mise en place de bâtiments-témoins peu

énergivores

Appels aux guides-énergie étendu en faveur

du public plus défavorisé

Etude de faisabilité de mise à disposition de

véhicules électriques (véhicules

communaux, vélos)

Nombre de bâtiments-témoins

Nombre de dossiers traités au sein du Parc

par des guides-énergie

Nombre de vélos-partagés mis à disposition

Nombre d’études de faisabilité de projets

« durables » réalisés

C5 : Objectifs de développement du tourisme vert et du « bien-vivre » au sein du Parc naturel



C5a : Mettre en place des

infrastructures d’accueil

Aménagement d’espaces d’accueil et

d’infrastructures de communication

Nombre de nouvelles installations

Nombre de traces de dégradation ou de

vandalisme

C5b : Avoir un réseau de

promenades cohérent

Projets de liaison des réseaux de

promenade

Uniformiser les balisages

Promouvoir les circuits de promenade

Nombre de liaisons établies

Mise en place ou non d’un système

homogène de balisage à l’échelle du Parc (ou

en association avec le PNHFE)

C5c : Varier l’offre des

promenades

Développer des circuits avec de nouvelles

thématiques propres au territoire et

adaptés à différents publics (troisième âge,

sportifs, familles, PMR…)

Nombre de nouveaux circuits créés

Suivis statistiques de fréquentation

(sondages, formulaires…)

Nombre de téléchargements des

informations relatives aux promenades (sur

site internet)

C5d : Valoriser le potentiel

touristique du Parc naturel

Développer des offres touristiques globales Nombre d’offres touristiques créées et de

partenariats établis dans ce sens.

C5e : Soutenir l’éco-tourisme

et le recours aux labels de

qualité

Soutenir les initiatives privées

Promouvoir les labels éco-gite et Bistrot de

Terroir®

Nombre d’initiatives privées soutenues

Nombre de nouveaux adhérents aux labels




D1 : Objectifs de communication efficace via l’utilisation de nouvelles ressources

Objectifs Pistes d’action envisagée par le PNS Indicateurs de résultats ou de moyens

relatifs aux actions mises en place par le PNS

D1a : Utiliser les outils de

communication à la pointe du

progrès

Partenariat avec des centres de

développement numérique comme Géolive

et leur plateforme mobile « Sitytour »

Développement d’applications

Utilisation de QR codes

Utilisation des réseaux sociaux

Création de profils sur les réseaux sociaux

Nombre d’applications créées

D1b : Intégrer l’emploi des

techniques modernes dans

diverses applications

Améliorer la sécurité par l’utilisation de

points GPS

Moderniser les techniques de relevés (GPS,

tablettes)

Nombre de points GPS-sécurité

matérialisés et référencés

D2 : Objectifs d’expérimentations de terrain



D2a : Soutenir les études

scientifiques

Soutien à des études scientifiques (espèces

invasives, qualité des eaux, sauvegarde du

patrimoine naturel…)

Nombre d’études scientifiques soutenues

sur le territoire

D2b : Valoriser les acquis Projets visant à présenter l’évolution des

techniques de restauration et leur mise en

œuvre

Proposer des nouveaux projets

Nombre de projets supplémentaires initiés




E1 : Objectifs de coopération entre Parcs naturels



E1a : Augmenter la zone

d’action pour permettre la

mise en œuvre de projets non

réalisables à l’échelle d’un des

deux Parcs naturels

Regroupement entre Parcs naturels

(Hautes-Fagnes Eifel) pour certains projets

ponctuels (études scientifiques, location de

matériel…)

Nombre de démarches entreprises en

partenariat avec le Parc naturel Hautes

Fagnes-Eifel

E1b : Etablir une liaison

physique entre le Parc naturel

des Sources et le Parc naturel

Hautes Fagnes-Eifel

Mise en place d’itinéraires de promenade

entre les deux Parcs

Elaboration de balades sur des thématiques

communes (milieux ouverts, projets LIFE)

Nombre d’itinéraires de promenades créés

(thématiques ou non)

E2 : Objectif de valorisation et d’entretien du patrimoine




E2a : Encourager l’implication

citoyenne

Promouvoir la participation citoyenne

(parrainage des balades, entretien des

vergers…)

Nombre d’actions parrainées ou de citoyens

adhérents aux actions du Parc naturel

E3 : Objectifs de coopération entre les différents acteurs du territoire




E3a : Favoriser les rencontres

et la mise en place de projets

entre les différents acteurs de

la région

Promouvoir les regroupements et échanges

de compétences (création de jardins et

potagers collectifs)

Regrouper de petits propriétaires forestiers

privés

Servir de relais entre certaines structures

Favoriser l’appel aux structures et

entrepreneurs locaux pour certains travaux

Nombre de jardins/potagers collectifs mis en

place

Nombre de pistes d’actions concrétisées

E3b : Développer des projets

de grande envergure

Recherche de financements et de

partenariats (projets LEADER et LIFE,

PCDR…)

Etudes de vaste ampleur sur les territoires

des Parcs naturels des Sources et des

Hautes-Fagnes Eifel

Nombre de projets pour lesquels des

financements ont été trouvés

Montants investis dans les différents projets

et notamment dans des projets de grandes

envergures

Nombre d’études réalisées à l’échelle des

deux Parcs

Nombre de projets réalisés sur base de

collaboration et partenariats



Axe F : Accueil, sensibilisation et éducation du public

F1 : Objectifs de sensibilisation à travers la promotion du territoire et la valorisation du patrimoine



F1a : Intégrer les notions

d’éducation et de

sensibilisation dans les

aménagements d’accueil

Equiper les structures d’accueil avec des

outils pertinents de

communication/sensibilisation

Nombre de structures d’accueil du Parc et

nombre d’outils pédagogiques mis en

place au sein de ces structures

Nombre de structures (panneaux)

dégradés par vandalisme

F1b : Guider et informer pour

mettre le patrimoine du Parc

naturel en valeur

Cf. objectifs de l’axe A, B et C

Développer des itinéraires fléchés, des

panneaux didactiques, des cartes…

Nombre de panneaux/cartes mis à

disposition du public

F2 : Objectifs de sensibilisation au patrimoine naturel et de valorisation des actions menées dans ce cadre



F2a : Faire connaître les

actions réalisées par la

Wallonie en faveur de la

Biodiversité

Réaliser des visites de terrain

Projets de sensibilisation en collaboration

avec les Contrats rivières, le Domaine de

Bérinzenne, ou le Fagotin

Expliquer au public la différence entre Parc

naturel, Réserve naturelle et sites Natura

2000

Nombre de visites de terrain et de projets

de collaboration réalisés

F2b : Protéger

l’environnement partout, par

tous, pour tous

Sensibiliser aux démarches de protection

de l’environnement (gestion des haies

remarquables, maintien de zones refuges,

zones « zéro pesticides », invasives…)


réalisées

F2c : Valoriser le travail des

acteurs du paysage

Elaborer des outils de communication

efficaces pour les agriculteurs et les

sylviculteurs (pâturage extensif des landes,

maintien d’îlots de vieillissement et

d’arbres à cavités…

Valorisation de l’implication de l’agriculture

et de la sylviculture dans le maintien des

paysages

Nombre d’outils de communication

élaborés

F3 : Objectifs de promotion du tourisme vert respectueux de l’environnement



F3a : Faire connaître le

potentiel naturel au-delà du

territoire du Parc naturel

Adhérer à des sites internet et/ou

applications mobiles de randonnées à

l’image de Sitytour

Elargir les outils de communication à

d’autres langues

Adhésion ou non à certaines plateformes

Nombre d’outils traduits

Nombre de langues disponibles pour les

différents outils de communication

F3b : Equilibrer l’accueil du

public avec l’environnement

Organiser des écoutes canalisées du brame

Mise en place de balades en lien avec les

projets LIFE

Création d’outils de communication sur les

castors et autres espèces parfois

problématiques

Nombre d’activités canalisées organisées

(brame ou autre)

Nombre de balades guidées et d’outils de

communication créés



Encadrer les activités de geocaching

Profiter de l’image du Parc naturel pour

soutenir la limitation de la circulation

d’engins motorisés dans les forêts et

milieux sensibles

Nombre d’interventions dans le cadre

d’activités de geocaching

F4 : Objectifs d’intégration de l’éducation, dans un maximum d’actions initiées par le Parc naturel



F4a : Cibler les jeunes Renforcer l’initiative « Monsieur Camp » et

la conscientisation des mouvements de

jeunesse sur le respect du territoire

Nombre d’interventions de sensibilisation

des jeunes (Monsieur camp ou autres)

F4b : Sensibiliser à la gestion

des déchets et lutter contre

les dépôts sauvages

Sensibiliser sur le tri et le recyclage des

déchets ainsi que sur le maintien de la

propreté des espaces naturels

Organiser des journées de ramassage de

détritus

Nombre de d’actions de sensibilisation

réalisées

Nombre d’actions de nettoyage

entreprises

F4c : Sensibiliser à la gestion

des ressources

Promouvoir l’utilisation rationnelle des

ressources et de l’énergie ainsi que la

mobilité douce via des démarches de

sensibilisation


réalisées

Nombre de citernes de récupération de

l’eau de pluie installées

F4d : Interpréter l’évolution

du paysage

Réaliser des suivis photographiques des

paysages au fil des saisons

Poursuivre le projet de comparaison de

cartes anciennes et de photos actuelles

Concrétisation des pistes d’action

F4e : Allier environnement et

santé

Information sur l’usage des plantes

médicinales

Création de « jardins médicinaux »

Nombre d’actions d’information réalisées

Création d’un « jardin médicinal » ou non

F5 : Objectifs d’éducation relative à l’eau



F5a : Envisager l’élément

« eau » (élément phare du

Parc naturel des Sources)

Mettre en place une signalétique didactique

sur le Parcours de l’eau

Etudier la possibilité de création d’un centre

d’interprétation de l’eau

Installer des citernes de récupération des

eaux de pluie

Créer des outils d’information relatifs aux

systèmes d’épuration des eaux

Nombre de pistes d’action concrétisées

F5b : Sensibiliser à la

protection des ressources

d’eaux souterraines

Créer des outils de sensibilisation

(panneaux, circuits scolaires, ateliers

découverte…)

Nombre d’outils/d’actions mis en place



F6 : Objectif de promotion et de valorisation des actions initiées par le Parc naturel


Indicateurs de résultats ou de moyens


F6a : Faire connaître les

missions du Parc naturel

Aménagement de la Maison du Parc naturel

Rédaction d’un périodique du Parc naturel

Organisation des journées du Parc naturel

Développement des outils de

communication (sites web, articles dans la

presse…)

Concrétisation des pistes d’action

Nombre de périodiques rédigés

Nombre de journées du Parc organisées

Nombre d’outils de communication

élaborés

En accord avec le dernier axe du projet, il est important de rappeler que tous les objectifs évoqués ci-

dessus seront accompagnés de démarches de communication et de sensibilisation afin d’en

maximiser les résultats. Ainsi le nombre d’actions de sensibilisation quelles qu’elles soient, reste un

indicateur transversal et particulièrement démonstratif de l’effort général du Parc naturel à atteindre

ses objectifs.

Soulignons enfin les divers suivis initiés au cours des projets LIFE (LIFE Ardenne liégeoise, LIFE Elia et

LIFE Intégré) menés sur le territoire, qui complèteront le suivi des résultats des actions initiées par le

PNS. En dehors des actions de monitoring de ces projets, de nombreuses études sont lancées par des

stagiaires provenant de partenaires tels que l’Institut Provincial d'Enseignement Agronomique de La

Reid ou l’Université de Liège. En outre, n’oublions pas que des engagements « post-LIFE » sont pris

entre les différents partenaires afin de faire perdurer ces programmes de suivi après la fin des

programmes LIFE. Le suivi des résultats des actions initiées par le PNS sera donc renforcé par ce

monitoring prévu sur le long terme.

Si bon nombre d’indicateurs de suivi des actions ont déjà été identifiés, il est fort

probable que d’autres paramètres pourront également être évalués. Ces derniers se

dégageront lors de la conceptualisation des projets concrets. A ce stade, comme déjà

souligné plus haut, il importera d’identifier tous les impacts négatifs probables qui ne sont

pas apparus lors de la définition des objectifs (étude partielle ou changement de contexte) et

les possibilités de suivis de ces répercussions possibles lorsque les mesures envisagées pour

contrecarrer ces effets négatifs ne permettent pas de les supprimer totalement.

Conclusion


10. Résumé non technique

Introduction

Tous les plans et programmes susceptibles d’avoir des incidences notables sur l’environnement

doivent faire l’objet d’une évaluation environnementale préalablement à leur adoption. Dans le cadre

de la création d’un Parc naturel, cette évaluation prend la forme d’un rapport d’évaluation des

incidences (RIE), rédigé par l’auteur du projet.

Le projet de contenu du RIE tel que demandé par le Gouvernement wallon a été soumis d’une part aux

communes concernées (Spa et Stoumont) et d’autre part au CWEDD (Conseil wallon de

l’Environnement pour le Développement Durable). Le contenu final adopté par le Gouvernement

wallon tient compte des demandes particulières émises par le CWEDD lors de cette consultation.

Il est important de souligner que les considérations environnementales sont à la base du projet de

création du Parc naturel des Sources (PNS). Tout au long du processus de réflexion et d’élaboration

visant à déterminer tant les grandes lignes directrices que les projets plus concrets, les impacts positifs

ou négatifs sur l’environnement au sens large ont été examinés afin de proposer les alternatives les

plus en adéquation avec les missions des Parc naturels.

Pertinence territoriale

Le périmètre du PNS a été défini sur base des similarités et complémentarités entre les deux

communes : richesse en eaux, sous toutes ses formes, importance du couvert forestier, activités

agricoles encore bien présentes et ruralité, richesse du patrimoine naturel et bâti. Si l’eau est le fil

conducteur du Parc naturel des Sources, le périmètre de surveillance des captages n’est toutefois

pas un paramètre entrant en ligne de compte pour la définition des contours du PNS puisque la

surveillance des captages et les missions d’un Parc naturel ne visent pas les mêmes objectifs.

10.1. Résumé du contenu et description des objectifs principaux du

projet du Parc naturel des Sources et les liens avec d'autres plans et

programmes pertinents

Le Parc naturel des Sources est composé de l’entièreté des communes de Spa et de Stoumont. Les

limites du Parc naturel correspondent dès lors aux limites administratives de ces deux communes de

la province de Liège. Le Parc naturel des Sources n’est limitrophe à aucun autre Parc naturel mais est

très proche du Parc naturel Hautes Fagnes-Eifel.

Une particularité de ce projet est le partenariat établi entre les deux communes et le groupe privé

Spadel, au travers de ses sociétés Spa-Monopole et Bru-Chevron ainsi que l’asbl Domaine de

Bérinzenne.



10.2. Principaux enjeux du projet de Parc naturel des Sources

Les objectifs stratégiques et opérationnels retenus pour l’élaboration du plan de gestion du Parc

naturel des Sources découlent directement des missions prévues par les textes législatifs, à savoir :

- assurer la protection, la gestion et la valorisation du patrimoine naturel et paysager du Parc

naturel ;

- contribuer, dans les limites du périmètre du Parc naturel, à définir et à orienter les projets

d’aménagement du territoire suivant les principes du développement durable ;

- encourager le développement durable sur le territoire du Parc naturel, en contribuant au

développement local, sur les plans économique et social, ainsi qu’à l’amélioration de la qualité

de la vie ;

- organiser l’accueil, l’éducation et l’information du public ;

- participer à l’expérimentation de nouveaux modes de gestion de l’espace rural, au test de

processus et méthodes innovants de planification, ainsi qu’à la mise en œuvre de programmes

européens et de coopération territoriale européenne ;

- rechercher la collaboration entre les Parcs naturels et, le cas échéant, la collaboration

transfrontalière avec les zones similaires des régions ou pays limitrophes ;

- susciter la mise en œuvre d’opérations de développement rural dans les communes qui le

composent et veiller à ce que la cohérence des projets transcommunaux dans le cadre des

programmes communaux de développement rural soit assurée.

La vocation première du PNS étant la préservation et la restauration du patrimoine, naturel surtout,

mais bâti également, les projets seront orientés principalement dans cette optique, tout en

envisageant le développement durable.

Bon nombre de projets concernent également le développement touristique, doux et intégré,

permettant d’une part la valorisation du patrimoine du Parc naturel tout en proposant le

développement économique de la région via ce secteur pourvoyeur d’emplois. L’accent est également

mis sur la valorisation des savoir-faire locaux et la promotion des produits de terroir, garants

également de la prospérité des activités artisanales encore présentes sur le territoire.

Soulignons qu’un tel projet doit rencontrer les aspirations des habitants. En effet, un Parc naturel doit

également œuvrer en faveur d’une augmentation du cadre de vie des habitants et leur adhésion est

une des conditions de son succès.

Les projets proposés dans le Plan de Gestion du Parc naturel des Sources s’intègrent dans un ou plusieurs des six axes proposés par la Fédération des Parcs naturels de Wallonie (FPNW), lesquels reprennent l’ensemble des missions prévues par les textes légaux.



Axe A : Protection, gestion & valorisation du patrimoine naturel

OBJECTIFS STRATEGIQUES OBJECTIFS OPERATIONNELS

Maintien et sauvegarde de la biodiversité et du patrimoine naturel

Mieux connaître pour bien protéger

Maintenir le patrimoine naturel existant

Augmenter la biodiversité

Gérer les espèces problématiques

Préservation et mise en valeur des richesses aquifères

Améliorer la qualité des eaux de surface

Protéger les cours d’eau lors d’exploitations forestières

Augmenter les zones de rétention

Lutter contre les problèmes de manque d’épuration des eaux usées

Prise en compte des rôles de la forêt Agir en faveur de l’équilibre entre les différents rôles de la forêt

Fédérer les propriétaires privés autour des projets du Parc naturel

Mise en valeur du patrimoine naturel

Valoriser l’eau sous toutes ses facettes

Conserver et valoriser le patrimoine naturel

Développer l’outil Parc naturel dans le cadre de la valorisation du patrimoine naturel

Axe B : Paysage & aménagement du territoire


Développement, étude et valorisation des espaces d’accueil pour la nature et les paysages

Laisser plus de place à la nature

Entretenir et faire apprécier, par le plus grand nombre, le paysage et ses composantes

Valorisation du patrimoine bâti et cohérence en matière urbanistique

Restaurer et mettre en avant le patrimoine existant

Veiller à l’intégration du nouveau bâti dans l’environnement naturel et par rapport au bâti existant

Mise en œuvre d’une stratégie d’aménagement du territoire à l’échelle du Parc naturel

Développer les outils existants à travers le Parc naturel

Améliorer l’accueil pour tous et en toutes saisons

Développer la mobilité douce

Mise en adéquation des valeurs environnementales avec les besoins économiques et sociaux

Encourager l’utilisation rationnelle des ressources énergétiques et recours aux ressources locales et renouvelables

Favoriser les initiatives citoyennes

Axe C : Développement rural & économique en encourageant le

développement durable


Augmentation de l’attractivité professionnelle et du dynamisme du territoire du Parc naturel

Encourager les jeunes à rester et à s’installer sur le territoire du Parc naturel

Soutien aux activités agricoles et aux initiatives annexes

Soutenir les petites exploitations agricoles

Encourager la diversification agricole

Soutenir l’apiculture

Protection des ressources naturelles à valeur économique

Veiller à la qualité des eaux et forêts en tant que ressources économiques

Satisfaction des besoins socio-économiques en adéquation avec les considérations environnementales

Montrer l’exemple en termes de développement durable

Encourager le recours aux énergies renouvelables et aux économies des ressources

Développement du tourisme doux et intégré et du « bien-vivre » au sein du Parc naturel

Mettre en place des infrastructures d’accueil

Avoir un réseau de promenades cohérent

Varier l’offre des promenades

Valoriser le potentiel touristique du Parc naturel

Soutenir l’éco-tourisme et le recours aux labels de qualité



Axe D : Innovation & expérimentation


Utilisation de nouvelles ressources pour une communication efficace vers un large public

Utiliser les outils de communication à la pointe du progrès

Intégrer l’emploi des techniques modernes dans diverses applications

Territoire d’expérimentations et d’impulsion pour des projets innovants

Soutenir les études scientifiques

Valoriser les acquis

Axe E : Partenariats & coopération


Mise en place d’une coopération entre les Parcs naturels

Augmenter la zone d’action pour permettre la mise en œuvre de projets non réalisables à l’échelle d’un des deux Parcs naturels

Etablir une liaison physique entre le Parc naturel des Sources et le Parc naturel Hautes Fagnes-Eifel

Un patrimoine à préserver et à faire connaître

Encourager l’implication citoyenne

Coopération entre les différents acteurs du territoire

Favoriser les rencontres et la mise en place de projets entre les différents acteurs de la région

Développer des projets de grande envergure

Axe F : Accueil, éducation & sensibilisation


Sensibilisation à travers la promotion du territoire et valorisation du patrimoine

Intégrer les notions d’éducation et de sensibilisation dans les aménagements d’accueil

Guider et informer pour mettre le patrimoine du Parc naturel en valeur

Sensibilisation au patrimoine naturel et valorisation des actions menées dans ce cadre

Faire connaître les actions réalisées par la Wallonie en faveur de la Biodiversité

Protéger l’environnement partout, par tous, pour tous

Valoriser le travail des acteurs du paysage

Promotion du tourisme vert et respectueux de l’environnement

Faire connaître le potentiel naturel au-delà du territoire du Parc naturel

Equilibrer l’accueil du public avec l’environnement

Intégration de l’éducation, notamment à l’écologie, dans un maximum d’actions initiées par le Parc naturel

Cibler les jeunes

Sensibiliser à la gestion des déchets et lutter contre les dépôts sauvages

Sensibiliser à la gestion des ressources

Interpréter l’évolution du paysage

Allier environnement et santé

Education relative à l’eau Envisager l’élément « eau »

Sensibiliser à la protection des ressources d’eaux souterraines

Promotion et valorisation des actions initiées par le Parc naturel

Faire connaître les missions du Parc naturel



Les objectifs visés par le Parc naturel des Sources ont un lien avec différents plans et programmes

en application sur le territoire du PNS tels que :

- La Déclaration de Rio (1992) et la COP 21 au niveau mondial ;

- La Directive Oiseaux (79/409/CEE), la Directive Habitats (92/43/CEE), La Directive cadre sur l’eau (2000/60/CE) et les programmes LIFE à l’échelle européenne ;

- Le Plan Fédéral de Développement durable (PFDD 2004-2008/prolongé) et le réseau Points-Nœuds applicables au niveau national ;

- La Stratégie wallonne de Développement Durable (SwDD), le Schéma de Développement de l’Espace Régional (SDER), le Règlement général sur les bâtisses en site rural (RGBSR), le Programme wallon de Développement Rural (PwDR), les Contrats de Rivière (CR), les mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC), les Plans d’aménagement forestiers, les Conseils cynégétiques, les plans de sauvetage des anciennes variétés d’arbres fruitiers et de création de vergers conservatoires, le Plan de Gestion du Parc naturel Hautes Fagnes-Eifel et la Cellule d’appui à la petite forêt privée CAPFP pour le niveau régional ;

- Et enfin à l’échelle communale : le règlement général sur les bâtisses, applicable aux zones protégées de certaines communes en matière d’urbanisme (RGB/ZPU), le Plan Communal d’Aménagement (PCA) de Spa, le projet de reconnaissance de Spa à l’UNESCO, le règlement communal sur les enseignes, les dispositifs de publicités, les façades commerciales et les terrasses HoReCa, le PCDR de Stoumont, le PCDN de Stoumont, l’Opération « Bord de route – Fauchage tardif », l’Opération « Combles et Clochers », le Projet « Communes MAYA », la Gestion différenciée, le Modus Vivendi ou encore l’ExtraTrail.

Relever tous les liens existants entre les objectifs de ces différents plans et programmes et ceux des

missions du Parc naturel des Sources permet d’assurer la cohérence et l’efficience des actions qui

seront menées.

Par ailleurs, un Parc naturel, par les nombreux domaines interconnectés dans lesquels s’inscrivent ses

missions, permet une vision globale de toutes les initiatives menées sur le territoire. Cette vision

d’ensemble dépasse d’ailleurs le périmètre des Parcs naturels pour atteindre le niveau régional, et ce,

grâce à la FPNW notamment. Cet aspect renforce encore davantage la cohérence des projets mis en

place via le PNS par rapport à l’ensemble des projets existants à l’échelle de la Wallonie

Enfin, comme cela est constaté dans les autres Parcs naturels wallons, l’outil « Parc naturel des

Sources » jouera un rôle fédérateur des entités existantes et des mesures initiées par ces dernières

(mesures Natura 2000, plans d’aménagement forestier, gestion des invasives, …). C’est en réalité

l’une des principales missions annexes d’un Parc naturel qui vise également la promotion de ces

structures. Le Parc ne prétend donc pas se substituer aux plans et programmes en cours, mais compte

bien remplir sa fonction de catalyseur dans la mise en place et dans le déroulement de ces moyens

existants.



10.3. Aspects pertinents de la situation environnementale ainsi que son

évolution probable si le programme n'est pas mis en œuvre

Le territoire du futur Parc naturel des Sources correspond à la définition d’un Parc naturel. Tout

d’abord, l’occupation du sol confirme le caractère rural du périmètre choisi : environ 24 % du territoire

total est consacré à l’agriculture et 60 % de la superficie du Parc est boisée. Ensuite, les

caractéristiques environnementales mettent déjà en évidence les richesses biologiques et

géographiques du territoire : des biotopes rares comme les tourbières, un relief offrant des points de

vue exceptionnels grâce à la présence de plateaux et de vallées, un réseau hydrique important, la

présence de nombreuses sources marquant l’identité du Parc et le climat de Haute Ardenne

permettent notamment le développement d’habitats naturels et semi-naturels remarquables et la

présence d’espèces liées à ceux-ci. Les caractéristiques écologiques permettent de démontrer la

richesse biologique du Parc : 21 % de la superficie du Parc sont des sites Natura 2000 qui, tout comme

les réserves naturelles et les sites de grand intérêt biologique présents dans le Parc, abritent une

multitude d’espèces et d’habitats naturels différents dont certains d’intérêt communautaire

prioritaire (tourbières hautes, tourbières boisées, aulnaies, nardaies et forêts de ravin). En outre, bien

d’autres exemples de richesses géographiques et biologiques ont été mis en évidence.

Les secteurs agricole et forestier occupent une place importante au sein du Parc naturel. L’étude de

l’évolution de l’agriculture montre toutefois un déclin de cette activité, constat inquiétant puisque l’on

sait que cette activité est étroitement liée à l’entretien et au façonnement des paysages.

Le territoire ne souffre pas d’une urbanisation excessive à l’heure actuelle. Une attention particulière

doit toutefois être accordée pour tout projet en relation avec cette thématique car de la dynamique

d’urbanisation d’un territoire dépendent la qualité de vie des habitants et les potentialités de

développement d’activités économiques et sociales. Par ailleurs, l’aménagement du territoire

influence fortement l’image reflétée et donc l’attractivité du territoire considéré. Le volet mobilité est

une thématique délicate au sein du territoire du Parc naturel. Les distances sont parfois telles entre

deux villages ou entre un endroit donné et un point d’intérêt (lieu de travail, école, commerces, …)

qu’il est difficile d’envisager une mobilité où la voiture laisse place à d’autres alternatives plus

respectueuses de l’environnement.

Au travers des missions des Parcs naturels, et plus particulièrement à travers la mise en œuvre

des objectifs définis par le Parc naturel des Sources, les caractéristiques environnementales

qui font du territoire un ensemble rural de haut intérêt biologique seront préservées et

valorisées.

Ainsi, perte de richesses naturelles et/ou patrimoniales, diminution des activités agricoles par

manque de valorisation, augmentation de l’urbanisation, … ne sont que des exemples de

risques encourus si le Parc naturel des Sources ne voyait jamais le jour.



10.4. Caractéristiques environnementales des zones susceptibles d’être

touchées de manière notable

C’est l’ensemble du territoire du PNS qui sera touché par les actions du PNS mais certains milieux sont

visés en priorité par les missions du PNS :

les milieux liés au réseau hydrographique : les eaux de surface ainsi que les habitats qui y sont

associés, dont notamment les complexes tourbeux et les aulnaies, sont des ressources naturelles

exceptionnelles de ce territoire et sont des éléments centraux de l’identité du Parc naturel des

Sources sur lesquels ce dernier aura des impacts positifs certains.

les milieux forestiers : le Parc naturel des Sources est fortement boisé, ce qui procure beaucoup

d’avantages. Le premier au niveau biodiversité car de nombreuses espèces sont inféodées à la

forêt ; le taux élevé de boisement participe donc à la richesse biologique du Parc naturel des

Sources. Ce grand massif forestier représente également un attrait touristique important, la

fonction récréative de la forêt prenant de plus en plus d’ampleur. Cependant, cette fonction ne

doit pas être développée au détriment des autres fonctions, et surtout pas si cela porte préjudice

à sa fonction écologique.

Globalement, les zones boisées seront fortement touchées, et de manière positive, par les actions

du PNS.

les zones ouvertes et semi-ouvertes d’intérêt biologique : l’ensemble de ces zones rares et/ou

menacées seront directement impactées par les actions du PNS et ceci de façon positive

puisqu’une des missions premières du PNS est la préservation du patrimoine naturel. En effet, bon

nombre de ces habitats présentent des variantes dégradées au potentiel de restauration avéré et

qui font déjà, ou qui pourraient à l’avenir, faire l’objet de travaux de restauration coordonnés et/ou

valorisés par le Parc naturel.

les zones reconnues pour leur potentiel naturel, sous statut de protection ou non, et qui

généralement, se superposent aux éléments précités : qu’il s’agisse de sites naturels bénéficiant

d’un statut de protection (Natura2000, Réserves naturelles, …) ou non, tous doivent être

protégés, restaurés et mis en valeur. Le Parc naturel, par sa mission de protection et de

valorisation du patrimoine naturel, aura incontestablement un impact positif sur ces différents

milieux et éléments naturels.



10.5. Problèmes environnementaux du Parc naturel des Sources sur les

zones désignées conformément à certaines directives européennes ; il

s’agit principalement des directives suivantes : 79/409/C.E.E « Oiseaux »,

92/43/C.E.E « Habitats »

La mise sous statut de Parc naturel engendre incontestablement un attrait touristique

supplémentaire de la région, pouvant faire craindre une diminution de la quiétude et une menace

potentielle pour les sites d’intérêt biologique.

Ces sites d’intérêt biologique et paysager exceptionnels étant déjà, par endroit, fort fréquentés, la

menace existe déjà. Ce constat renforce dès lors l’intérêt de la création du Parc naturel qui, d’une part,

vise à assurer un rôle de sensibilisation relative à l’impact de l’homme sur les milieux naturels et les

espèces qui y vivent et d’autre part, envisage ses projets de manière à canaliser le public. En d’autres

termes, l’un des grands objectifs du Parc consiste à la mise en place d’un écotourisme intelligent et

intégré dans les démarches de protection du patrimoine naturel.

Suite à une attention particulière relative à cet aspect lors de la conception des objectifs et actions du

PNS, l’impact de la création du PNS sur les risques potentiels encourus dans les sites sensibles, liés à

l’affluence touristique actuelle ou future, sera dès lors plutôt positif que négatif.

10.6. Objectifs de protection de l'environnement et la manière dont ces

objectifs ont été pris en considération

Tout au long du processus d’élaboration du Plan de Gestion du Parc naturel des Sources, les

considérations environnementales ont été l’élément central de toutes les attentions. Les objectifs liés

à la préservation, la restauration, la valorisation et la sensibilisation du patrimoine naturel

exceptionnel et notamment de l’eau et des milieux associés ainsi que des forêts et habitats ruraux,

constituent la mission première du Parc naturel des Sources. Tous les objectifs retenus pour

l’élaboration du PdG ont été analysés de façon à ce que leur but, leur mise en œuvre et leurs impacts

n’aient pas d’influence négative sur ces aspects primordiaux voire mieux, y soient favorables. Des

objectifs dont les effets entraient en contradiction avec les intérêts liés aux richesses naturelles et à la

biodiversité du territoire étaient automatiquement écartés. Les nombreuses consultations avec des

acteurs locaux ayant des centres d’intérêt et des compétences dans des domaines spécifiques ont

permis de valider la plupart des choix. L’incidence sur l’environnement développée dans le présent

rapport a donc été, sans conteste, prise en compte dans l’élaboration du plan de gestion, notamment

lors de la détermination des objectifs.



10.7. Incidences probables sur les composantes de l'environnement

Dans ce chapitre ont été examinées les incidences des différents objectifs du Parc naturel des Sources

sur plusieurs facteurs. Les interactions entre ces facteurs ont également été évaluées puisque des liens

étroits existent entre eux. Il est en effet certain que l’impact de la mise en œuvre d’actions permettant

la satisfaction d’un objectif est multiple et bien souvent d’ailleurs, en cascade ; la modification d’un

facteur entraînant la variation d’un autre.

le bien-être de la population, reprenant santé humaine et qualité de vie, incluant le bien-être

psychologique : les impacts de la mise en œuvre des objectifs et actions du PNS sont très positifs

pour les mesures liées aux ressources aquifères ainsi que pour l’objectif visant l’installation des

jeunes sur le territoire ou l’offre variée des promenades.

Toutes les autres mesures contribuent globalement à une amélioration ou n’ont pas d’impacts sur

cette composante. En d’autres termes, aucun impact négatif sur ce facteur n’a été décelé.

la faune, la flore ainsi que leur biodiversité : tous les objectifs liés au maintien et à la sauvegarde

de la biodiversité et du patrimoine ont un effet très positif sur cette composante, tout comme les

objectifs de préservation et de mise en valeur des richesses aquatiques. D’autres objectifs tels le

rôle fédérateur de structures existantes (CAPFP, CR, …) ont un effet positif sur la biodiversité

notamment via les règles de bonne gestion préconisées. Les objectifs visant à laisser plus de place

à la nature, à développer et valoriser des espaces d’accueil pour la nature et les paysages

entraînent également des effets positifs. Un objectif plus spécifique tel le soutien à l’apiculture

aura également un effet bénéfique sur des groupes d’organismes cibles et sur leur diversité.

Comme c’était le cas pour le facteur bien-être, toutes les autres mesures contribuent globalement

à une amélioration de cette composante faune, flore et biodiversité.

Les objectifs tels la restauration du patrimoine bâti existant ou le développement de la mobilité

douce pourraient engendrer des impacts négatifs sur cette composante si la satisfaction du

premier réduit les espaces d’accueil pour les chauves-souris par exemple et celle du second

favorise l’installation d’invasives suite à l’apport de matériaux venus d’ailleurs pour la construction

de voies de mobilité douce. La réalisation de ces objectifs requerra dès lors une attention

particulière lors de leur conceptualisation et de leur mise en œuvre.

Enfin, certains objectifs n’ont pas d’impact sur cette composante et aucune mesure n’a d’effet

strictement négatif sur ces facteurs.

les sols : certains objectifs visant à augmenter la biodiversité impliquent des travaux de

restauration, améliorant fortement, par effet collatéral, la qualité des sols.

L’objectif de protection des cours d’eau lors d’exploitations forestières et les objectifs de prise en

compte des différents rôles de la forêt permet également d’avoir un impact très positif sur cette

composante.

Si certaines mesures contribuent à une amélioration de la qualité des sols, beaucoup n’ont

toutefois pas d’impact sur cette composante. Quoiqu’il en soit, aucun impact négatif n’a été

décelé sur ce facteur.

la qualité de l'air et les facteurs climatiques : les objectifs liés à l’utilisation des énergies

renouvelables ont un impact très positif sur ces composantes.



Les objectifs liés à l’agriculture tels le soutien aux petites exploitations via les circuits-courts et

l’encouragement de la diversification via le soutien du développement durable, auront un impact

hautement positif sur ces facteurs.

A nouveau, si certaines mesures ont un effet positif sur ces composantes, beaucoup d’autres n’ont

aucun impact sur la qualité de l’air et les facteurs climatiques ou en tout cas aucune répercussion

négative.

les eaux de surface et souterraines : tous les objectifs liés à l’eau entraînent un impact très positif

sur la qualité de celles-ci. De même, l’objectif d’augmentation de la biodiversité a, lui aussi, un

impact hautement positif sur cette composante.

Toutes les autres mesures contribuent globalement à une amélioration ou n’ont pas d’impacts sur

cette composante. En d’autres termes, aucun impact négatif sur ce facteur n’a été décelé.

le niveau de vie de la population qui considère la qualité de vie en termes de confort, en

prenant en compte les biens matériels et l’économie locale : la valorisation de l’eau en tant que

ressource économique a un impact hautement positif sur le niveau de vie de la population, l’eau

étant pourvoyeuse de nombreux emplois au sein du territoire. Les objectifs de développement du

tourisme vert et du bien vivre au sein du territoire du PNS ont également un effet fortement positif

sur le niveau de vie de la population en relation avec l’économie locale.

L’effet positif des autres objectifs sur cette composante est généralement un effet collatéral lié

aux actions menées influençant d’autres composantes.

Beaucoup d’objectifs n’ont pas d’impact sur cette composante et aucune mesure n’a d’impact

négatif sur ce facteur.

le patrimoine culturel, reprenant le bâti (dont le patrimoine architectural et archéologique),

la gastronomie, des biens immatériels (folklore, etc.) et certains éléments du patrimoine

naturel importants aux yeux des habitants du Parc : toutes les mesures ayant un impact sur les

ressources aquifères, les paysages et certains éléments du patrimoine naturel auront un effet très

positif sur le patrimoine culturel puisqu’elles en font partie. A cela s’ajoutent les objectifs de

valorisation du patrimoine culturel sensu stricto et de développement touristique valorisant cette

richesse et qui eux aussi, auront un impact très positif sur cette composante. D’autres objectifs

contribuent également à une amélioration de ce facteur et les objectifs restants n’ont pas

d’impact direct sur le patrimoine culturel.

les paysages, formés d’éléments naturels et d’éléments influencés par les activités

anthropiques (champs, plantations, villages, etc.), et que l’on considère ici sous leurs aspects

visuels et non en termes de biodiversité ;

Les objectifs liés à l’augmentation de la biodiversité, à l’équilibre entre les différents rôles de la

forêt, au patrimoine naturel ainsi que tous les objectifs liés à la diversification, tant agricole que

forestière, augmentent le panel d’éléments observables dans les paysages du territoire,

influençant très positivement cette composante.

Les objectifs de conservation de l’existant (patrimoine naturel et/ou culturel) ont également un

effet hautement positif sur les paysages.

Par contre, les objectifs de développement de structures d’accueil pour le public pourraient

engendrer des répercussions négatives sur les paysages et devront dès lors faire l’objet d’une

attention particulière afin de limiter ces impacts négatifs.

Enfin, beaucoup de mesures ont des impacts positifs voire pas d’impact sur cette composante.



La mise en œuvre des objectifs des axes transversaux D, E et F induiront un renforcement des actions

prévues dans les axes principaux A, B et C. Sans aucune précaution, un antagonisme évident pourrait

toutefois apparaître : l’axe F prévoit en effet une série d’actions de création d’infrastructures

d’accueil du public, lesquelles, en induisant une augmentation de l’accessibilité et de l’attractivité de

certains sites sensibles, pourraient conduire à une détérioration de ces derniers. Cet antagonisme a

fait l’objet de réflexions poussées menant à la conclusion suivante : les sites, mêmes parfois peu

accessibles, sont fréquentés et les risques de détériorations sont bien réels si aucune solution n’est

envisagée. Une canalisation du public vers certains endroits choisis et aménagés d’outils de

sensibilisation est l’alternative la plus réalisable et la plus profitable à longue échéance en termes

de préservation du patrimoine naturel. En effet, mettre la nature sous cloche ne peut être proposé

que dans une extrême petite partie du territoire, là où les en enjeux environnementaux sont vitaux

pour certaines espèces animales ou végétales. Par ailleurs, les impacts paysagers de telles

infrastructures peuvent aussi être pointés. Pour pallier cet inconvénient, les projets d’aménagements

touristiques seront réfléchis de façon à être durables, s’intégrer dans l’environnement et apporter

le moins de nuisances visuelles possible.

D’une manière générale, lorsque les facteurs considérés sont impactés dans le même sens,

les interactions entre les facteurs renforcent et consolident la cohérence des objectifs/actions

du PNS.

Dans le cas contraire, la question de l’opportunité de mettre en place l’action génératrice

d’impacts antagonistes doit être évaluée le plus précisément possible. La décision de valider

un projet concret fera toujours suite à un consensus. A noter cependant que lors de la

détermination des objectifs, une attention a été portée aux différents enjeux du territoire et

en priorité, aux considérations environnementales. Lorsqu’un antagonisme a été décelé,

l’objectif a été remanié de façon à supprimer les enjeux contradictoires. Cette étape était

donc cruciale en termes de cohérence des objectifs poursuivis par le PNS.

La multidisciplinarité des acteurs en charge de la conceptualisation des objectifs/actions est

donc très importante afin d’envisager les différents points de vue. Ce brassage de

compétences a d’ailleurs été favorisé depuis le début du processus d’élaboration du dossier

de candidature du PNS et se poursuivra à l’avenir.



10.8. Mesures envisagées pour éviter, réduire et dans la mesure du

possible, compenser toute incidence négative non négligeable de la

mise en œuvre du Parc naturel des Sources sur l’environnement

La préoccupation environnementale est au cœur même du projet de création du PNS et définit ses

grandes orientations.

Depuis le début, elle a été au centre du processus d’élaboration du plan de gestion du Parc naturel des

Sources et a été envisagée dans tous les choix relatifs à la définition des objectifs stratégiques,

opérationnels et des actions plus concrètes.

Des objectifs contradictoires en termes de résultats ou dont les effets collatéraux sont dommageables

sur une fraction identifiable du patrimoine naturel ont donc dès le départ été écartés si aucune mesure

permettant d’annuler ou d’atténuer suffisamment fortement l’impact négatif n’a été dégagée. En

outre, les éventuelles incidences négatives qui pourraient apparaître de façon indirecte ont été prises

en compte afin d’en minimiser voire en annuler l’impact.

10.9. Déclaration résumant les raisons pour lesquelles les options

fondamentales du programme ont été choisies, la manière dont

l’évaluation a été conduite et les difficultés éventuelles

La procédure appliquée pour l’élaboration du PdG du PNS envisage une étude approfondie du

territoire. De celles-ci découlent des enjeux, validés conjointement par l’ensemble des interlocuteurs,

internes et externes au groupe de travail du PNS.

A l’origine des grandes orientations du PNS, les considérations environnementales ont été

examinées dès le début. Ainsi, le RIE permet de consolider la plupart des actions prévues pour lesquels

aucun impact négatif sur l’environnement n’a été relevé et de pointer plus fortement les quelques

points à risque, sur lesquels une attention particulière devra être portée.

La complexité de l’élaboration d’un projet de Parc naturel émane de la multidisciplinarité des

enjeux poursuivis et de l’interconnectivité des domaines touchés.

Le nombre d’intervenants ayant collaboré à l’élaboration du dossier de PNS constitue certes une

richesse en termes de validation des objectifs et d’appropriation du projet mais cela implique une

gestion importante dans l’organisation des réunions et augmente les délais cumulatifs liés aux

relectures.

Par ailleurs, les caractéristiques territoriales évoluant, des mises à jour des données sont nécessaires,

impliquant des changements dans les différents outils de travail intermédiaires nécessaires à

l’élaboration du Plan de gestion du PNS.

En ce qui concerne la rédaction du RIE, la principale difficulté découle des nombreuses interactions

entre les plans et programmes (PP) existants et le PdG mais aussi entre les effets de tous ces derniers.

Si les impacts directs sont facilement identifiables, les effets collatéraux sont souvent bien plus

difficiles à objectiver. Par ailleurs, la quantification des effets est bien souvent impossible.

Enfin, de manière générale, l’obtention d’informations fiables (données actuelles, comparables, …) et

de données scientifiques spécifiques validées par des experts est parfois difficile.



L’évaluation de la pertinence du PNS repose d’une part sur le suivi des objectifs et actions du PNS, et

d’autre part sur une évaluation globale de l’adéquation des objectifs définis selon des conditions

relevées au moment de l’élaboration du dossier de création du PNS. Ces conditions étant évolutives,

l’évaluation devra être réalisée à intervalles de temps réguliers.

Les objectifs premiers de la création du PNS étant la protection, la restauration, la gestion et la

valorisation des richesses naturelles ; l’évaluation des incidences environnementales s’est voulue la

plus objective possible. En effet, toute incidence négative sur l’environnement au sens large, qu’elle

soit directe ou collatérale à la réalisation d’un objectif, va à l’encontre de l’essence-même du Parc

naturel. Il est dès lors dans l’intérêt des fondateurs du projet de se positionner de la manière la plus

objective qui soit, en gardant à l’esprit que des réflexions, plus approfondies encore, devront être

menées lors de la conceptualisation et mise en place de chaque projet.

Si une objectivité maximale ne peut jamais être atteinte, en pratique, le nombre et la diversité des

interlocuteurs consultés lors de la réalisation du PdG du PNS permettent d’en garantir un niveau plus

que satisfaisant.

10.10. Description des mesures de suivi

Il parait important de distinguer le suivi des objectifs visés par le PNS et les résultats des actions mises

en œuvre. Ceci étant, il est parfois, pour certains objectifs et actions, impossible de donner les

indicateurs de résultats sans procéder à des enquêtes de type « avant-après ». C’est le cas notamment

en ce qui concerne le niveau de connaissance d’un public-cible, avant et après des actions de

sensibilisation. Ainsi, un indicateur mesurable pourrait être le nombre de folders distribués mais cela

ne nous indique pas si l’information a été lue, comprise, retenue et éventuellement relayée.

Soulignons enfin les divers suivis initiés au cours des projets actuellement menés sur le territoire

(projets LIFE), qui complèteront le suivi des résultats des actions initiées par le PNS. En dehors des

actions de monitoring de ces projets, de nombreuses études sont lancées par des stagiaires provenant

de partenaires tels que l’Institut Provincial d'Enseignement Agronomique de La Reid ou l’Université

de Liège.

Le suivi des résultats des actions initiées par le PNS sera donc renforcé par ces monitorings prévus,

pour certains, sur le long terme.

Au-delà d’un dispositif légal de suivi des Parcs naturels, une liste d’indicateurs permettant d’évaluer

les incidences non négligeables de la mise en œuvre des objectifs du Parc naturel des Sources sur

l’environnement a été dressée et fera l’objet d’une attention particulière.



CONCLUSION

Le présent rapport d’évaluation des incidences environnementales permet de valider les objectifs

et la cohérence des actions soutenues par le Parc naturel des Sources. Les considérations

environnementales sont à la base de tous les processus d’élaboration du projet de Parc dont la mission

première est la protection et la gestion des richesses naturelles. Aucun impact strictement négatif

sur l’environnement ou une de ses composantes n’a été décelé et si certaines mesures proposées

pourraient effectivement, dans de rares cas, agir défavorablement sur un facteur environnemental

dès lors qu’aucune attention n’est portée, toutes ont été examinées et évaluées. Seules les

alternatives permettant de supprimer ou diminuer de façon acceptable ces impacts négatifs ont été

retenues.

Mettre en place une structure purement administrative sans réelles actions concrètes en faveur de la

nature n’aurait pas de sens. Comme l’indiquent les objectifs de restauration, gestion et valorisation

du patrimoine naturel, le Parc naturel des Sources se veut être générateur de projets en faveur de

la biodiversité. Par ailleurs, certains objectifs d’aménagement cohérent et raisonné du territoire et

de développement rural et économique en encourageant le développement durable auront

également des retombées positives sur l’environnement. A ce titre, les objectifs du Parc naturel

apportent une réelle plus-value au territoire. L’adhésion des citoyens et des partenaires potentiels

rencontrés lors de l’élaboration du dossier de candidature valide d’ailleurs cette plus-value.

En outre, l’outil Parc naturel jouera un rôle de plateforme au départ de laquelle peuvent s’inscrire

toutes les initiatives menées localement, par quelques citoyens, ou plus largement, au niveau

communal par exemple. Le PNS servira de relais vers les structures existantes, rôle inhérent

notamment à la plus grande visibilité dont bénéficient les Parcs naturels car rappelons encore que le

but d’un Parc naturel n’est pas de se substituer aux initiatives déjà bien en place mais de leur apporter

un soutien. Le PNS sera donc une porte d’entrée supplémentaire vers les structures existantes et

fonctionnelles parfois moins bien connues. Une opportunité supplémentaire pour ces structures de

se faire connaître et dès lors d’intensifier leurs actions en termes de protection et de gestion du

patrimoine naturel. Le rôle fédérateur du PNS pourrait également permettre, par effets de synergies

entre acteurs, de potentialiser les ressources tant humaines que financières engagées par ces

structures à la faveur du nombre de projets effectivement mis en place.

De plus, par la vision globale qu’ont les Parcs naturels sur l’ensemble des actions menées en faveur de

la biodiversité, par le réseau que constituent les Parcs naturels de Wallonie et dès lors par les échanges

d’idées qui peuvent s’opérer entre ces Parcs, le PNS pourra agir de façon à augmenter la cohérence

des actions entreprises par les différents acteurs. Enfin, la promotion des structures portées par les

acteurs et le soutien dans la mise en œuvre de leurs démarches sont encore d’autres bénéfices

apportés par l’outil PNS pour la biodiversité notamment.

Le projet de Parc naturel des Sources apporte une réelle plus-value à la situation

environnementale de son territoire.

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