PARA-CSO Equita’Lyon, une finale au bout du suspense 2013... · Equita’Lyon, une finale au bout...

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1/8 Sandra Escude et Tic Tac du Lorillu (c)PSV-Photos LA GAZETTE D’HANDI EQUI’ COMPET Newsletter n°7 - Décembre 2013 Dans ce numéro : Para-CSO : Equita’Lyon, une finale au bout du suspense. Salon du cheval de Paris : Du para- équestre à Villepinte : une première couronnée de succès ! Interview du mois : Eric Estrier, Président d’Handi Equi’ Compet. Site web Handi Equi’ Compet : N’hésitez pas à vous rendre sur notre site et notre Facebook, pour découvrir toute l’actualité de l’associaon. www.handiequicompet.fr facebook.com/handi.equicompet Para-CSO : Bilan de l’année avec Patricia Nadoux, référente Para-CSO. Para-dressage : Objecfs 2014 avec Jean-Claude Leterrier, référent Para- dressage. Partenaire à l’honneur : Malakoff Médéric PARA-CSO Equita’Lyon, une finale au bout du suspense ! « Que du bonheur » ! Voici les mots prononcés par Zoé Grand, cavalière de Para-Equestre 1, à l’occasion de la finale du circuit naonal de para-CSO « Handi Equi’ Compet- Fédéraon Française d’Equitaon ». Un senment partagé par l’ensemble des cavaliers handisport qui jouaient samedi 2 novembre à Equita’Lyon le dénouement de leur saison 2013, débutée à La Baule en mai dernier et passée par Le Mans, Vidauban et Mâcon. 22 cavaliers au départ sur la célèbre piste des CSI5* et CDI4*du salon lyonnais, des parcours techniques, des tribunes quasi-pleines, un public conquis et enthousiaste, une retransmission en direct sur Equidia, tout était réuni pour vivre une finale digne du talent de ces athlètes handisport. Sans oublier un classement général très serré après Mâcon, 4ème et avant dernière étape, qui laissait présager une belle bataille pour les podiums. Premier à fouler la carrière d’Equita, le tout récent double médaillé de bronze aux Championnats d’Europe de para-dressage, José Letartre ouvre la voie à ses camarades en signant un sans faute d’une main de maître dans la Para-Equestre Elite à 1m20. Très au point avec son fidèle Paco des Plains, le francilien s’offre dans le même temps la première place du circuit devant Julien Archipoff et clôt une année 2013 remarquable, certainement l’une des plus belles de sa longue carrière. Vrai suspense du côté du Para-Equestre 1 où tout était à jouer pour les 4 prétendantes au tre : Cindy Duval, Julie Barbet, Zoé Grand et Sandra Escudé. Les 4 amazones se tenaient, en effet, dans un mouchoir de poche avec des compteurs provisoires très serrés (respecvement 19, 14, 13 et 10 points). Le coefficient 1,5 aribué à cee finale prenait ainsi toute son importance puisqu’aucune des concurrentes n’avait le droit à une faute pour espérer ajouter le circuit 2013 à son palmarès.

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Sandra Escude et Tic Tac du Lorillu (c)PSV-Photos

LA GAZETTE D’HANDI EQUI’ COMPETNewsletter n°7 - Décembre 2013

Dans ce numéro :

Para-CSO : Equita’Lyon, une finale au bout du suspense.

Salon du cheval de Paris : Du para-équestre à Villepinte : une première couronnée de succès !

Interview du mois : Eric Estrier, Président d’Handi Equi’ Compet.

Site web Handi Equi’ Compet :

N’hésitez pas à vous rendre sur notre site et notre Facebook, pour découvrir toute l’actualité de l’association.

www.handiequicompet.fr

facebook.com/handi.equicompet

Para-CSO : Bilan de l’année avec Patricia Nadoux, référente Para-CSO.

Para-dressage : Objectifs 2014 avec Jean-Claude Leterrier, référent Para-dressage.

Partenaire à l’honneur : Malakoff Médéric

PARA-CSOEquita’Lyon, une finale au bout du suspense !

« Que du bonheur » ! Voici les mots prononcés par Zoé Grand, cavalière de Para-Equestre 1, à l’occasion de la finale du circuit national de para-CSO « Handi Equi’ Compet- Fédération Française d’Equitation ». Un sentiment partagé par l’ensemble des cavaliers handisport qui jouaient samedi 2 novembre à Equita’Lyon le dénouement de leur saison 2013, débutée à La Baule en mai dernier et passée par Le Mans, Vidauban et Mâcon.

22 cavaliers au départ sur la célèbre piste des CSI5* et CDI4*du salon lyonnais, des parcours techniques, des tribunes quasi-pleines, un public conquis et enthousiaste, une retransmission en direct sur Equidia, tout était réuni pour vivre une finale digne du talent de ces athlètes handisport. Sans oublier un classement général très serré après Mâcon, 4ème et avant dernière étape, qui laissait présager une belle bataille pour les podiums.

Premier à fouler la carrière d’Equita, le tout récent double médaillé de bronze aux Championnats d’Europe de para-dressage, José Letartre ouvre la voie à ses camarades en signant un sans faute d’une main de maître dans la Para-Equestre Elite à 1m20. Très au point avec son fidèle Paco des Plains, le francilien s’offre dans le même temps la première place du circuit devant Julien Archipoff et clôt une année 2013 remarquable, certainement l’une des plus belles de sa longue carrière.

Vrai suspense du côté du Para-Equestre 1 où tout était à jouer pour les 4 prétendantes au titre : Cindy Duval, Julie Barbet, Zoé Grand et Sandra Escudé. Les 4 amazones se tenaient, en effet, dans un mouchoir de poche avec des compteurs provisoires très serrés (respectivement 19, 14, 13 et 10 points). Le coefficient 1,5 attribué à cette finale prenait ainsi toute son importance puisqu’aucune des concurrentes n’avait le droit à une faute pour espérer ajouter le circuit 2013 à son palmarès.

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A ce jeu là, ce n’est autre que la tenante du titre 2012 et 2011, Cindy Duval, qui tire le mieux son épingle du jeu. Au terme d’un barrage rondement mené, laissant pleinement s’exprimer tout le métier et l’assurance acquise ces dernières années avec sa complice de toujours, Lady de Varenne, la normande s’impose à Lyon et termine en tête du classement, devant Julie Barbet, deuxième du circuit et troisième de l’étape. A noter la belle performance de Sandra Escudé, nouvelle arrivée en 2013, qui après un début de saison en demi-teinte, complète le podium grâce à une première place à Mâcon et une seconde à Lyon. Des performances laissant présager une saison 2014 pleine de rebondissements dans cette catégorie.

Du côté du Para-Equestre 2, le vainqueur était, en revanche, déjà connu. En effet, Audrey Florenceau, gagnante au Mans, à Vidauban et à Mâcon, était assurée de remporter le circuit, avant même de fouler la piste rhône-alpine. Qu’à cela ne tienne, la compétition a battu son plein entre les 9 engagés de l’épreuve et, comme à La Baule, Audrey Florenceau s’incline au barrage devant Didier Tesson, en selle sur Texas des Poirières (40’’08 contre 38’’16). Ce succès permet au cavalier de remonter à la troisième place du classement général. Delphine Roch, 3ème à Lyon avec son atypique Little Market, est récompensée de sa régularité sur l’ensemble des étapes et termine 2ème du circuit.

En Para-Equestre 3, la victoire est revenue, comme l’an passé, à la jeune Constance Coubris. Associée à Glencarrig Linda depuis la Baule, la cavalière a régné sur le circuit tout au long de la saison. Après s’être adjugée chacune des étapes, l’aquitaine n’a pas failli à Lyon, en réalisant un sans-faute tandis que Pascaline Dalseme, son unique concurrente, est pénalisée d’un petit 4 points.

Audrey Florenceau et sa jument Roxana Dam, gagnantes du circuit national de para-CSO 2013

(c)PSV-Photos

En Para-Equestre 4 enfin, les 4 acteurs engagés ont offert au public d’Equita un spectacle digne des plus belles épreuves internationales. Si Ophélie de Favitski partait avec une marge d’avance sur son principal rival, Salim Ejnaini (38 points contre 32 avant la finale), une barre au sol en première manche et une 3ème place sur cette étape remettait tout en jeu. En effet, Salim Ejnaini pouvait en conséquence prétendre au titre, s’il devançait Claire Henri, au barrage. Et l’aquitain n’a pas laissé filer sa chance. Auteur d’un barrage exceptionnel, déconcertant de facilité et de fluidité(plus de 13’’ d’avance sur Claire Henri), le cavalier s’empare facilement de la première place et glane à Lyon 15 précieux points. Résultat, il remonte une place au classement et termine en tête du circuit, ex-æquo avec Ophélie de Favitski. Laetitia Bernard, avec une faute sur cette étape, complète le podium 2013.

Une saison 2013 de para-CSO qui a rempli tous ses contrats, offrant un suspense palpitant du début jusqu’à la fin mais permettant également de découvrir de nouveaux cavaliers prometteurs à l’image de Sandra Escudé en Para 1, Julien Gourdon en Para 2, Samatha Serret en Para 3 ou encore Claire Henri, en Para 4. Preuve que le saut d'obstacle para-équestre attire, se structure et se développe à vitesse grand V d’année en année, laissant présager une édition 2014 des plus palpitantes.

Classement final du circuit «HEC-FFE» 2013 : PARA-EQUESTRE ELITE : 1 - José Letartre - 35 points2 - Julien Archipoff - 12 points

PARA-EQUESTRE 1 : 1 - Cindy Duval - 34 points2 - Julie Barbet - 23 points3 - Sandra Escudé - 22 points

PARA-EQUESTRE 2 : 1 - Audrey Florenceau - 50 points2 - Delphine Roch - 28 points3 - Didier Tesson - 26 points

PARA-EQUESTRE 3 : 1 - Constance Coubris - 55 points2 - Pascaline Dalseme - 42 points

PARA-EQUESTRE 4 : 1 ex. - Ophélie de Favitski - 47 points1 ex. - Salim Ejnaini - 47 points3 - Laetitia Bernard - 18,5 pints

Constance Coubris lors de la remise des prix de la finale d’Equita’Lyon(c)anchorequitation

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SALON DU CHEVAL DE PARISDu para-équestre à Villepinte : une première couronnée de succès ! Pour la première fois en 42 ans d’existence, le célèbre Salon du Cheval de Paris a mis à l’honneur, dimanche 1er décembre, les disciplines para-équestres. Para-CSO, Para-dressage mais également rencontres entre cavaliers handisport et grand public étaient au programme de cette journée spéciale, organisée en partenariat avec l’association Handi Equi’ Compet, promoteur des circuits nationaux para-équestres sous l’égide de la FFE. Cette grande nouveauté à Paris fut un vrai succès tant pour le public, très nombreux autour des carrières de démonstration que pour les cavaliers handisport, ravis et émus de concourir dans les halls du Parc d’Exposition de Paris-Nord Villepinte.

Dédiée au para-équestre, cette journée a donc débuté dès 11h avec la diffusion du film « Plus haut, plus loin, plus fort», réalisé par l’un des partenaires mécènes de l’association Handi Equi’ Compet, la Banque Française Mutualiste. Ce documentaire, d’une vingtaine de minutes, permettait aux visiteurs franciliens d’appréhender le monde de la compétition para-équestre et de découvrir certains des cavaliers handisport présents au Salon avant le début des démonstrations.

En effet, à la suite de cette diffusion, les dresseurs para-équestres ont foulé la piste de la carrière des animations, pour des représentations de para-dressage. Ces démonstrations, organisées dans le cadre de l’opération «Une journée, une discipline» mise en place par les Jeux Equestres Mondiaux FEI Alletch 2014 en Normandie, avaient pour objectif de faire découvrir cette discipline, au programme des JEM 2014, et de sensibiliser le grand public au monde du handicap. La jeune Léa Sanchez (Grade Ia), Thibault Stoclin (Grade Ia), Samuel Catel (Grade III) ou encore Vladimir Vinchon (Grade III), tous trois membres de l’équipe de France aux derniers Championnats d’Europe de para-dressage, ont ainsi exposé leur discipline en déroulant leur RLM (Reprise Libre en Musique) devant des spectateurs novices mais non moins passionnés et impressionnés par l’équitation et les performances de ces derniers.

Après le para-dressage, place a été faite au CSO para-équestre sur la carrière Fédérale dans le cadre du Master Para-CSO. Cette grande première au Salon a réuni les 10 meilleurs cavaliers de la discipline sur la saison 2013 à savoir José Letartre et Julien Archipoff en Para Equestre Elite (120 cm), Cindy Duval et Julie Barbet en Para-Equestre 1 (110cm), Audrey Florenceau et Didier Tesson en Para-Equestre 2 (95cm), Constance Coubris et Pascaline Dalseme en Para-Equestre 3 (80cm) et Salim Ejnaini et Ophélie de Favitski en Para-Equestre 4 (70cm). Et cette compétition aura offert de belles surprises. Ainsi, hormis en Para-Equestre 3 et en Para-Equestre 4 où la hiérarchie établie à l’issue de la finale du circuit national de para-CSO a été respectée, Constance Coubris et Salim Ejnaini s’imposant devant leurs concurrents, tous les dauphins de la finale lyonnaise ont pris leur revanche. Julien Archipoff, très à l’aise sur la petite piste de la carrière Fédérale et sur un parcours très technique, a devancé José Letartre, qui était pourtant venu à Paris avec sa meilleure arme, Paco des Plains. Il en a été de même pour Julie Barbet et Audrey Florenceau qui se sont imposées au terme de 2 tours maitrisés, chacune dans leur catégorie.

Cette journée s’est achevée en fin d’après-midi par deux plateaux TV, permettant au public de rencontrer les cavaliers handisport ainsi que l’équipe de l’association Handi Equi’ Compet et d’échanger sur les performances vues au cours de la journée.

Une initiative particulièrement appréciée par l’ensemble des acteurs présents, cavaliers, organisateurs et visiteurs, et une première couronnée de succès tant cette journée aura attirée du monde aussi bien autour des carrières que des plateaux TV. Une journée qui a également offert une visibilité très importante à ces cavaliers et disciplines encore trop méconnues et que tous espèrent voir reconduite en 2014.

Cindy Duval et sa jument Lady de Varenne au Salon du Cheval de Paris(c)Anne-Sophie Delattre

Samuel Catel et My Dream Boy des Sabs au Salon du Cheval de Paris

(c)Anne-Sophie Delattre

Retrouvez toutes les photos des cavaliers handisport au Salon du Cheval de Paris sur le site web de l’association : handiequicompet.fr

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Pour 2014, en plus des compétitions para-équestres, l’accent sera mis sur les stages organisés par l’association. Quelle importance ont ces journées de regroupement, aussi bien pour l’association que pour les cavaliers ?

En effet, il s’agit là d’un des quatre objectifs d’Handi Equi’ Compet : « Développer la motivation et le perfectionnement technique des cavaliers handisport». Cela revêt plusieurs formes pour des objectifs différents. Le para-dressage haut niveau nécessite des stages de préparation sous le commandement de l’entraîneur en chef, Philippe Célérier, et le soutien de l’IFCE. Les cavaliers de l’équipe de France, et ceux qui y postulent, doivent s’y impliquer de manière professionnelle, l’enjeu étant la performance de la France aux Jeux Equestres Mondiaux FEI Alletch 2014 en Normandie, aux Europes 2015 à Deauville et ensuite aux Jeux Paralympiques de Rio en 2016. Les stages de détection, d’évaluation et de perfectionnement à La Garde Républicaine sont ouverts à tous les para-dresseurs désireux de progresser en compétition. Certains atteindront le haut niveau ; d’autres, tout simplement, vivront leur passion sur les circuits français.Pour le Para-CSO, il n’y a pas d’enjeu international mais la qualité de l’équitation et le niveau de performance sont importants tant pour les cavaliers eux-mêmes que pour l’image qu’ils donnent dans cette discipline de plus en plus médiatisée. Les cavaliers ont souvent leur coach personnel, ce qui ne les empêche pas de participer aux stages animés par Aurélien Georges-Picot depuis deux ans maintenant et, en principe, dispensés avant les grandes échéances du circuit d’excellence.Ces journées de regroupement jouent aussi un autre rôle en contribuant à la mise en place d’un véritable esprit d’équipe et en entretenant la motivation. Certains cavaliers en ont vraiment besoin, d’autres moins.

Depuis 2011, l’association organise le seul concours international de dressage para-équestre *** en France, le CPEDI*** de Deauville. Il aura lieu cette année du 4 au 6 avril. Comment se passe la préparation du concours ? Quelles nations sont attendues ?

Pour l’équipe organisatrice, c’est toujours un gros travail mais aussi un plaisir certain. Le CPEDI*** de Deauville est la vitrine française du para-dressage et nous sommes fiers de l’avoir progressivement positionné comme un des meilleurs CPEDI en Europe ou, en tous les cas, sans doute le plus apprécié des nations étrangères. Nous avons en effet toujours voulu insister sur la convivialité, la qualité de l’accueil et un minimum de «fun» au-delà bien-sûr du professionnalisme et de la rigueur attendus par la FEI. L’édition 2014 est particulière en ce sens qu’elle a lieu quelques mois avant les JEM en Normandie. Nous attendons les nations européennes habituelles, une quinzaine, mais aussi de nouvelles nations d’Europe de l’Est, d’Asie et d’Amérique du Nord. C’est excitant. On ne peut pas se louper… La pression monte déjà !

Eric Estrier, aux côtés de Léa Sanchez, lors de la remise des prix des Championnats de France de para-dressage

(c)a.laville

La fin de l’année 2013 approche, quel bilan tirez-vous de cette année ?

Indéniablement, cette année a conforté le rôle clef et indispensable d’Handi Equi’ Compet dans le développement de la compétition para-équestre en France. Sur le plan international, les performances de l’équipe de France aux Championnats d’Europe de Herning sont honorables, mais encore insuffisantes pour prétendre à une médaille par équipe à court terme. La France est à sa place mais nous en voulons plus. Les partenariats opérationnels avec l’IFCE (Institut Français du Cheval et de l’Equitation) et La Garde Républicaine mais aussi l’arrivée de nouveaux couples cavaliers-chevaux nous permettront de progresser. Cela nous encourage à aller de l’avant. Au-delà du haut niveau, le dressage para-équestre doit encore se développer.De son côté, le circuit national d’excellence para-CSO «Handi Equi’ Compet – FFE» continue de remporter un vif succès et nous avons pu conserver des étapes prestigieuses telles que La Baule ou Equita’Lyon, tout en ouvrant le circuit à de nouveaux organisateurs. De plus, le nombre de compétiteurs progresse chaque année. Enfin, j’insisterais sur le rôle fondamental que jouent nos partenaires CNP Assurances, Malakoff Médéric, Unofi, Banque Française Mutualiste et MFPrévoyance en continuant à nous soutenir financièrement. Sans eux, rien de tout cela ne serait possible. Il est important que tous nos cavaliers en aient conscience.

En 2013, de nombreux plans d’action ont vu le jour afin de développer toujours plus la compétition para-équestre en France (création d’un circuit national de para-dressage, mise en place de circuits «Club» et régionaux, partenariat avec les Comités Régionaux d’Equitation…). Qu’en sera-t-il de ces plans d’action en 2014 ? Y-aura-t-il des nouveautés ?

Nous sommes certes un peu déçus du succès mitigé du circuit national de para-dressage lancé cette année et nous faisons deux constats : d’une part, il est difficile pour les cavaliers internationaux de se concentrer en plus sur les compétitions nationales et, d’autre part, au-delà de ces derniers, le nombre de cavaliers de bon niveau pouvant « remplir » un circuit national pour y dérouler les reprises FEI est encore trop faible. Nous en tirons les conséquences et c’est pourquoi, avec la FFE (Fédération Française d’Equitation), nous mettrons en place une nouvelle approche en 2014 : un circuit de promotion du para-dressage en nous appuyant sur les clubs et les régions qui constituent les relais du déploiement et de la détection des futurs cavaliers de haut niveau. La fin de l’année est consacrée à une communication accrue avec les CRE et les CDE (Comités Départementaux d’Equitation) auprès de qui nous diffusons nos nouveaux supports de communication (plaquette, flyer, …).

INTERVIEW DU MOIS Eric Estrier, Président d’Handi Equi’ Compet

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Après cette belle année 2013, que pouvons-nous souhaiter à l’association pour 2014 ?

Il nous faut bien-sûr réussir à poursuivre sur notre lancée, en continuant à jouer notre rôle dans la promotion et le développement du para-équestre français. Plus précisément, souhaitons un déploiement de la dynamique dans les régions, la révélation de nouveaux talents pour le para-dressage et de belles performances équestres. Et si nous faisons tout cela ensemble en y prenant du plaisir, ce sera parfait ! Quant au objectifs plus détaillés de l’année 2014, nous aurons l’occasion d’en discuter lors de notre Assemblée Générale annuelle qui se tiendra le 15 février prochain. En attendant, je souhaite à tous les membres d’Handi Equi’ Compet d’excellentes fêtes de fin d’année et une superbe année 2014.

L’association compte aujourd’hui de nombreux partenaires. Comment se matérialisent ces partenariats ? Quelle importance ont-ils pour l’association ?

Nos partenaires peuvent être répartis dans quatre catégories. Les partenaires « mécènes premium » sont ceux qui font vivre Handi Equi’ Compet en nous finançant via des mécénats d’entreprise sur plusieurs années. Je les ai cités plus haut, sans eux l’association n’existerait tout simplement pas. Ce sont des entreprises responsables et citoyennes, mais aussi des femmes et des hommes convaincus que l’insertion des personnes en situation de handicap est une priorité sociétale et que handicap et performance sont tout à fait compatibles dans l’entreprise comme dans le sport. Handi Equi’ Compet et tous ses membres se doivent de les mettre en avant chaque fois que cela est possible.Les « partenaires du CPEDI*** de Deauville », qu’ils soient des collectivités locales ou des sociétés privées, nous apportent chaque année des moyens financiers et logistiques pour boucler le budget et réussir cette manifestation internationale.Les « partenaires institutionnels », les fédérations, l’IFCE et La Garde Républicaine, sont les institutions avec lesquelles nous mettons en place nos plans d’actions et prenons les décisions structurantes quant au développement du para-équestre en France.Enfin, nos « partenaires opérationnels » contribuent à notre fonctionnement au quotidien. Ce sont généralement des prestataires avec qui nous avons noué des relations privilégiées et de confiance.Au fil des années, nous avons structuré et renforcé notre politique partenariale et les relations partenaires sont en grande partie suivies au quotidien et avec talent par Patricia Nadoux.

Pour la première fois en 42 années d’existence, le Salon du Cheval de Paris a accueilli des épreuves para-équestres : démonstrations de para-dressage, master para-CSO, diffusion du documentaire « Plus haut, plus fort, plus loin », plateau télé avec les différents acteurs de l’association... Quel bilan tirez-vous de cette journée ? Est-ce important que le para-équestre soit représenté à Paris, sur ce Salon ?

Oui, c’est très important. Cette fois, ce sont les organisateurs du Salon du Cheval qui nous ont contacté pour que le handisport équestre soit présent à Villepinte. C’est un signe de reconnaissance fort montrant que le para-équestre a maintenant une place à part entière dans le paysage équestre français. La journée s’est parfaitement bien déroulée et a permis de sensibiliser le public, les médias et les institutionnels, tout en mettant en valeur nos partenaires. Sur le plan médiatique, c’est un nouveau pas en avant avec des retombées spontanées sur RTL, TF1, France 2, M6, France 3 Ile-de-France, BFM TV … et dans la presse écrite. Le plateau TV sur Handi Equi’ Compet a conforté notre positionnement et celui avec la FFE, dans le cadre de l’opération « un jour, une discipline », a bien mis en avant le para-dressage au sein des JEM. Pour nos cavaliers de CSO, les 10 meilleurs du circuit d’excellence, il semble que finir l’année par un Master sur la carrière fédérale a été à la fois un plaisir et une grande fierté. Côté para-dressage, les spectateurs étaient très attentifs et nos quatre cavaliers ont été parfaits. J’ai été impressionné par la présence et la ferveur du public. Que ce soit pour les démonstrations de para-dressage ou pour le master de para-CSO, les tribunes étaient pleines à craquer jusqu’au bout. Nous espérons être à nouveau présents au Salon du Cheval l’année prochaine.

L’édition 2014 du CPEDI*** de Deauville sonnera comme une répétition avant les Jeux Equestres Mondiaux FEI Alltech 2014 en Normandie mais surtout avant l’organisation des Championnats d’Europe de para-dressage que vous a confiés la FEI en 2015. Dans ce contexte, comment abordez-vous ce CPEDI ?

Nous avons en effet devant nous deux années remarquables. A nous de savoir laisser une emprunte durable dans l’histoire du para-équestre international. En 2014, nous utiliserons à 90% le même jury que celui qui jugera aux JEM. C’est un argument important pour faire se déplacer un maximum de nations qui viendront montrer et faire évaluer leurs couples avant la grande échéance mondiale. Sans être véritablement un « event test », le CPEDI 2014 servira à tester un certain nombre de points de fonctionnement et d’organisation en vue des JEM dont les épreuves de para-dressage sont sous le pilotage de Fanny Delaval.Il est également fort probable que les officiels FEI soient plus exigeants avec nous cette année et qu’ils chercheront à vérifier que nous sommes fin prêts pour accueillir et organiser les Championnats d’Europe l’année suivante.

L’équipe d’Handi Equi’ Compet au CPEDI*** de Deauville 2011(c)Pixels Events

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«L’année 2013, pour le para-CSO, a confirmé le développement entrevu pour la discipline en 2012. En effet, de nouveaux cavaliers, dans presque toutes les catégories d’épreuves, ont rejoint le circuit d’excellence « Handi Equi’ Compet-Fédération Française d’Equitation » : Sandra Escudé, Julie Barbet et Zoé Grand en Para-Equestre 1 ; Julien Gourdon en Para-Equestre 2 ; Samantha Serret en Para-Equestre 3 et Claire Henri en Para-Equestre 4. C’est le signe que la discipline continue d’évoluer et d’attirer de plus en plus de compétiteurs. Nous en sommes très fiers. D’autant plus que le niveau technique des cavaliers et des parcours ont significativement augmenté cette année. Les couples cavalier/chevaux sont mieux préparés, plus aguerris et peuvent ainsi nous offrir à chaque étape un spectacle sportif de qualité. Notre vivier de cavaliers ne cesse donc d’augmenter, et plus particulièrement en Para-Equestre 1 et 2, où la demande est forte (6 cavaliers en Para-Equestre 1 et 9 en Para-Equestre 2 en 2013). Nous souhaitons vivement continuer sur cette dynamique en 2014.

Notre grande fierté pour cette année tient également au fait que les épreuves réservées aux non-voyants (Para-Equestre 4), qui n’ont longtemps compté que 3 couples dans leur rang, en accueillent désormais 4 et bientôt un 5ème voir un 6ème. Cette évolution du nombre d’engagés dans cette catégorie est fondamentale. En effet, nous sommes précurseurs de ce type d’épreuves réservées aux personnes non voyantes. Aucun autre pays dans le monde n’en propose. Notre souhait est vraiment de promouvoir ce mouvement et peut-être même de donner envie à d’autres nations de proposer ce type d’épreuves un jour. Plus nous aurons de compétiteurs engagés sur ces compétitions, plus ces épreuves et cavaliers gagneront en crédibilité.

PARA-CSOBilan de l’année 2013 avec Patricia Nadoux, référente CSO auprès d’Handi Equi’ Compet

L’autre phénomène marquant de cette année 2013 concerne la mise en place d’un tout nouveau mode de guidage pour les personnes atteintes d’une déficience visuelle importante : le guidage par la voix. Nous avons effectué un premier test lors de la finale d’Equita’Lyon, qui s’est avéré très concluant. Cette technique permet en effet aux cavaliers de ne plus se perdre en piste puisqu’ils sont guidés par la voix par 2 ou 3 personnes à pied, situées à côté des obstacles. Nous allons d’ailleurs pérenniser cette méthode de guidage en 2014 car elle n’est pas difficile à matérialiser (2-3 personnes à mobiliser seulement) et elle représente une véritable aide pour ces cavaliers. C’est une évolution majeure pour notre discipline, que nous allons mettre progressivement en place dès l’année prochaine.

2013 a enfin été marquée par le soutien et l’intérêt croissant des partenaires et des médias pour le CSO para-équestre. Du côté des partenaires, de plus en plus se rapprochent en effet de nous, afin d’associer leur nom à une étape du circuit. C’est une belle reconnaissance de tous les efforts que nous faisons depuis plus de 5 ans maintenant pour promouvoir le CSO para-équestre. Du côté des médias, Equidia Life a de nouveau retransmis cette année en direct 2 étapes du circuit : La Baule et Equita’Lyon. Ces retransmissions sont la preuve que notre discipline intéresse de plus en plus le public et nous tenons à remercier la chaine pour ce beau cadeau. De plus, en 2013, aux côtés d’Equidia, d’autres chaînes, et pas des moindres, ont montré leur intérêt pour la discipline. En effet, M6 et TF1 ont chacun réalisé un reportage d’environ 2 minutes, diffusés respectivement dans le 19.45 et au JT de 20h, sur deux de nos cavaliers handisport : Salim Ejnaini et Constance Coubris. C’est formidable de voir que deux des plus grandes chaînes de l’audiovisuel français parlent enfin du handisport équestre. Sans compter que France 3 Ile-de-France a elle aussi consacré un reportage à Sandra Escudé... Nous espérons pouvoir toucher un plus grand nombre de médias encore dans les années à venir.

Concernant les objectifs pour le CSO para-équestre en 2014, l’idée directrice sera de continuer à permettre le développement de la discipline. Ainsi, nous avons changé le règlement en supprimant désormais les classifications en para-CSO. Autrement dit, les cavaliers pourront désormais choisir eux-mêmes la catégorie dans laquelle ils voudront concourir, même s’ils devront, bien entendu, toujours détenir une licence FFE/FFH. Nous garderons un œil vigilant sur leur choix et auront un rôle consultatif pour les cavaliers, afin qu’ils choisissent au mieux la catégorie d’épreuves correspondant à leurs objectifs mais aussi à leur niveau équestre.

Le circuit 2014 nous réservera par ailleurs un très beau calendrier avec 7 étapes dont une finale. Nous compterons notamment une étape sur laquelle sera accueillie à la fois des épreuves de para-CSO et des épreuves de para-dressage. Une grande nouveauté ! Ce circuit 2014 permettra enfin un quadrillage plus important de la France avec des étapes mieux réparties sur l’hexagone.

Nous aspirons ainsi à toucher un plus grand nombre de cavaliers mais aussi à promouvoir la discipline dans de nouvelles régions. Nous espérons que le circuit 2014 et nos cavaliers rencontreront le même succès qu’en cette année 2013».

Patricia Nadoux, référente CSO auprès de l’association Handi Equi’ Compet mais également responsable des partenariats, revient en quelques lignes sur l’édition 2013 du circuit national de para-CSO et tire un bilan de l’année passée. Nouveaux cavaliers, intérêt croissant des partenaires, médiatisation accrue..., tout s’accorde pour dire que 2013 aura été une année riche en succès pour le para-CSO. Patricia Nadoux en profite également pour présenter les objectifs 2014 pour la discipline.

Patricia Nadoux aux côtés d’Eric Estrier(c)fromentina

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PARA-DRESSAGEObjectifs 2014 avec Jean-Claude Leterrier, référent Para-dressageJean-Claude Leterrier en charge du para-dressage pour l’association Handi Equi’Compet, fait un bilan de l’année 2013, du CPEDI*** de Deauville jusqu’aux Championnats d’Europe de Herning.

Jean-Claude Leterrier(c)Anchor Equitation

«Apothéose de la saison 2013, les Championnats d’Europe de Herning , en août dernier, ont clos le circuit international de Para-Dressage de la plus belle des manières.

En effet, José Letartre, parti en pilier de l'équipe de France, aura une fois de plus montré que l'on ne pouvait se passer de lui lors des grandes échéances. En selle sur Warina*ENE HN, le cavalier a enchainé les très bonnes performances notamment dans la Reprise Imposée et dans la Freestyle du Grade III et décroche deux médailles de bronze.

Les autres couples sélectionnés : Thibault Stoclin/Nice Guy (Grade Ia), Anne Frédérique Royon/J’adore (Grade Ib) et Samuel Catel/Sable, n’ont pas démérité pour autant et ont montré de très belles choses sur les rectangles de dressage. A noter , la bonne prestation de Samuel Catel, créant la surprise avec une quatrième place juste derrière José dans la Freestyle du Grade III.

Après un début de saison à domicile au CPEDI*** de Deauville, c’est à Moorsele (Belgique), Cassorate Sempione (Italie) puis Hartpury (France), sans oublier les Championnats de France à Jardy, que les 7 couples candidats à la sélection de ces Championnats d’Europe se sont illustrés réalisant des progrès remarqués par les juges, au long des compétitions.

Ainsi, les stages de préparation soutenus par HEC et organisés à l’ENE et à la Garde Républicaine ont permis à l’ensemble des cavaliers de la discipline de se perfectionner et d'affiner toujours plus leur équitation.

De son côté, le circuit national de para-dressage, organisé pour la première année, n'a pas eu le succès escompté. Les dates des compétitions souvent trop proches des échéances internationales n'ont pas attiré le nombre de cavaliers espéré.

Pour ces raisons, Handi Equi’ Compet va revoir le concept en 2014 et proposera en partenariat avec la FFE un circuit régional dont l'objectif sera la promotion des premiers niveaux de compétition et la détection de nouveaux cavaliers. A suivre...»

PARTENAIRE A L’HONNEURMalakoff Médéric

Acteur majeur de la protection sociale complémentaire, Malakoff Médéric exerce deux métiers : la gestion de la retraite complémentaire et l’assurance des personnes (santé, prévoyance, épargne retraite, dépendance). Groupe paritaire et mutualiste à but non lucratif, Malakoff Médéric a pour ambition de prendre soin de la santé, du bien-être et du bien vieillir de chacun.

Son engagement de longue date en faveur des personnes en situation de handicap se retrouve dans l’ensemble de ses activités, notamment les orientations de son action sociale, sa politique de ressources humaines ou son engagement pour la pratique sportive des personnes handicapées.

Pour Malakoff Médéric, le sport est un vecteur d’intégration exceptionnel qui permet de poser unautre regard sur le handicap. C’est la raison pour laquelle le Groupe est partenaire de la Fédération Française Handisport depuis 2009, de la Fédération Française du Sport Adapté depuis 2013 et de Handi Equi’Compet depuis 2010.

Par ce soutien à Handi Equi’Compet, Malakoff Médéric contribue à l’accession à la pratique de l’équitation par les personnes handicapées, tant en loisirs qu’en compétition.

Le Groupe concourt aussi à l’organisation de compétitions para-équestres, à la participation de cavaliers handisport à des compétitions nationales et internationales, ou encore à leur insertion dans les épreuves «valides » organisées par la Fédération Française d’Equitation.

Par ailleurs, afin de militer pour une plus grande reconnaissance des athlètes handisport, Malakoff Médéric a créé en 2012, à l’occasion des Jeux de Londres, le Club des Supporters Handisport sur Facebook. Celui-ci compte désormais plus de 165 000 supporters. Il relaie l’actualité et les résultats des évènements phares des équipes de France et permet de découvrir les sportifs et les disciplines grâce à des vidéos.

Pour devenir supporter, rendez-vous sur : Facebook.com/clubdessupportershandisport