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HUMANISME TEXTE 1 : PANTAGRUEL DE RABELAIS

Date : 1532

Type :Lettre

Registre : Conseil

Tonalité : Eloge

Thème : «Education Humaniste Idéale »

Plan :

2) Programme d’étude de Pantagruel (ligne 20 à 46)

1) Eloge du temps présent, situation de l’enseignement à l’époque ou Gargantua écrit à son fils (ligne 1 à 19)

3) La finalité de cette éducation : religieuse

Biographie :

Index Librorum Prohibitorum

François Rabelais nait vers 1494 à la Devinière, près de Chinon, dans cette vallée de la

Loire où il situera la plupart des aventures de ses héros. D’une riche famille bourgeoise, il reçoit

d’abord une éducation traditionnelle dont il fera la satire dans son Gargantua, avant de devenir

moine franciscain vers 152O et de se passionner pour les études humanistes. Suspect aux yeux des

autorités de la Sorbonne, il change d’ordre religieux puis s’intéresse au droit et à la médecine qu’il

pratiquera toute sa vie. Après avoir abandonné la vie monastique, il devient prêtre et voyage en

France dans les villes universitaires puis à Rome. Il écrit Pantagruel, Gargantua, le Tiers Livre, le Quart

livre. Son œuvre est mise à l' , « Index des livres interdits » par l'Église.

Les premières lignes montrent que Gargantua parle à son fils de son propre temps, il fait l’éloge de la richesse de son temps.

COMMENTAIRE :

« les disciplines sont rétablies » (ligne 1) : Fondation du collège des lecteurs royaux (1530) : Enseignement du Latin, Grec, Hébreu, Mathématiques et Philosophie alors que la Sorbonne n’enseigne que la théologie.

_ Grec : Beaucoup de découvertes et la passion de l’antiquité pour les Humanistes. Importance de la langue :

_ Hébreu : Texte original de la Bible. _ Latin : Respect de l’antiquité romaine. Invention de l’imprimerie pas Gutemberg en 1448, éloge du savoir « (imprimerie) inspiration divine … (artillerie) suggestion diabolique » (ligne 4 à 5) : Antitèse. Condamnation implicite de la guerre (Pitrocole fait la guerre à gargantua pour une histoire de galettes de sarrasin).

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« Le monde entier est plein de gens savants » (ligne 6) : Hyperbole qui montre l’enthousiasme de Gargantua. « précepteurs très doctes » (ligne 6) : Professeurs. « bibliothèques très importantes » (ligne 7) : Grace à l’imprimerie. « on ne pouvait étudier aussi commodément » (ligne 8) : Progrès sur 16ème siècle. « affiné dans l’atelier de Minerve » (ligne 10) : (Minerve : déesse de l’intelligence, des arts et de la sagesse), Métaphore, par la culture et le savoir, le développement de l’intelligence est nécessaire a un homme qui veut paraitre, vivre en société. « Je vois les brigands, les bourreaux, les mercenaires, les palefreniers d’aujourd’hui plus doctes que les docteurs et les prédicateurs de mon temps » (ligne 11) : en une génération il ya eu un grand progrès due à l’Humanisme : même les hommes les plus bas dans l’échelle sociale sont plus savants que les savants du temps de Gargantua. Double Antithèse : « Aujourd’hui » / « de mon temps » « Brigands, bourreaux, palefreniers » / « Docteurs » « Que vais-je dire ? » (ligne 12) : Question rhétorique. « Les femmes et les filles ont aspirés à cette gloire et manne céleste que sont de bonne études » (ligne 13) : même les femmes s’intéressent à la connaissance. (« manne » : nourriture que les Hébreux ont ressue du ciel lorsqu’ils traversaient le désert), le bon enseignement est une nourriture qui permet de développer ses capacités, c’est aussi un don de Dieu. « C’est au point qu’à l’âge où je suis, j’ai été contraint d’apprendre le grec » (ligne 14 à 15), il aurait voulu apprendre la culture grec mais il n’en a pas eu la chance, Gargantua associe ici la culture au plaisir. « Dieu mon créateur » (ligne 19), exaltation du savoir soumis à la volonté de Dieu, il établit un lien entre la connaissance et la volonté de Dieu, acte de foi. « C’est pourquoi mon fils » (ligne 20), articulation dans le texte qui introduit la deuxième partie où il donne des conseils à son fils pour qu’il profite pleinement de son temps. « A bien progresser en savoir et en vertu » (ligne 20 à 21), jusqu’à présent il n’a parlé que du savoir et là il introduit la vertu (ensemble des qualités morales d’une personne). Il lie les

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connaissances et la morale d’une personne, le savoir et la vertu chrétienne. Ca formation intellectuelle et moral sera faite tant pas Paris que par son précepteur. « J’entends et je veux que tu apprennes parfaitement les langues » (ligne 24), il lui impose l’apprentissage des langues anciennes, Modalisatueur « parfaitement », qui montre l’exigence de Gargantua. « Qu’il n’y ait pas d’études scientifiques que tu ne garde présente dans ta mémoire » (ligne 28), Double négation = Affrimation et insistance _ Grec : géométrie, algèbre, médecine (Hypocrate), astronomie, physique (Archimède), … _ Arabes : mathématiques, médecine (opération de Cataracte), connaissance de la pensée arabe, … « Arts libéraux » (ligne 31), art = activité. Activités qui requièrent l’intervention de l’intelligence et non pas du corps. « géométrie, arithmétique et musique » (ligne 31), trois disciplines très liées dans un même corpus. « en astronomie apprends toutes les règles » (ligne 33), ordre impératif. « mais laisse moi l’astrologie et l’art de Lulle (écrivain alchimiste) comme autant de supercheries et de futilités » (ligne 33 à 34), termes dépréciatifs qui montre que pour Gargantua cette discipline est inutile car elle ne repose pas sur une connaissance exacte. « Du droit civil, je veux que tu saches par cœur les beaux textes , et que tu me les mettes en parallèle avec la philosophie » (ligne 35 à 36), il y a ici un désir de connaissance très poussé, avec lequel il faut savoir réfléchir (ex : Guillaume Budé mettra en parallèle le droit grec et romain). La nature (ligne 37 à 41) : _ trois gradations descendantes pour montrer que jusqu’au plus petite, tout est important. _ répétition de « tout » et de « tous ». _ « que rien ne te soit inconnu » (ligne 41), Double Négation C’est la nature créé par Dieu que l’Humaniste doit connaitre : respect de la création. « Puis » (ligne 42), lien qui articule l’énumération. Il y a beaucoup de modalisateurs, insistance passionnées de la médecine, des nouvelles disciplines, respect de toutes les cultures anciennes, ouverture d’esprit sans frontières.

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« les Talmudistes (étude de la loi en la commentant) et les Cabalistes (savants)» (ligne 43), référence aux juifs. « par de fréquentes dissections » (ligne 42), l’anatomie n’était pas très connue et les dissections étaient interdites pas l’église. Gargantua est en désaccord avec l’Eglise. « va voir les saintes Lettres » (ligne 45), référence au nouveau et ancien testament, épîtres… « En Somme » (ligne 47), Articulateur « un abîme de science » (ligne 47), Métaphore hyperbolique : immensité de l’intensité de la profondeur. C’est quelque chose de concevable à cette époque là car il n’y avait pas de séparation entre les différents disciplines, elles étaient toutes reliées. Ambroise Paré, Rabelais,… étaient à la fois médecins et philosophes. Pic de la Mirandole est un humaniste Florentin qui était connu pour tous savoir dans tous les domaines. Antonomase : figure de style pas laquelle on exprime un nom commun pas un nom propre. Exemple : Homme très savant « C’est un Pic de la Mirandole ! » « apprendre la chevalerie et les armées afin de défendre ma maison » (ligne 49), Education aristocratique avec une responsabilité sociale et le devoir les préserver le château et l’honneur de son père. Référence aussi à Pitrocole qui est en guerre avec Gargantua). « Et je veux que » (ligne 52), le père s’adresse à son fils. Lexique de l’ordre renforcé pas l’impératif. « discussions publiques » (ligne 53), les discussions permettent de voir la vision des autres sur le monde, on peut renforcer ses idées ou les nuancer, les modifier. Il faut fréquenter des gens qui peuvent nous élever plus que de nous rabaisser. « sciences sans consciences n’est que ruine de l’âme »

(ligne 57), il exprime la finalité, le but de l’Humanisme. On n’apprend pas pour apprendre, le but des connaissances est ailleurs, si il n’y a pas de but, l’homme se détruit dans une recherche purement égoïste. Il faut donc qu’il y ait une conscience, la volonté de bien agir. La conscience c’est la volonté de servir Dieu (« tu doit servir, aimer et craindre Dieu »).

« Méfie toi des abus de ce monde » (ligne 58), ce qui est contraire à la conscience du chrétien.

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« ne prend pas à cœur les futilités, car cette vie est transitoire » (ligne 61), il ya à une hiérarchie dans les choses importantes et on pas le temps de s’attarder sur les choses inutiles car on meurt un jour. « mais la parole de Dieu demeure éternellement » (ligne 61 à 62), il faut donner priorité à la religion sur tout le reste. « sois serviable pour tes prochains, et aime-les comme toi-même » (ligne 62 à 63), charité chrétienne, l’entre-aide. « Révère tes précepteurs » (ligne 63), aujourd’hui on révère l’argent, c’est un idole (chose ou personne que l’on adore à l’égale de Dieu. « ne reçoit pas en vain les grâces que Dieu t’a donné » (ligne 64), il doit se servir de ce qu’il a ressue de Dieu, c’est un devoir de développer ses capacités. « Mon fils, que la paix et la grâçe de Notre-Seigneur soient avec toi. Amen » (ligne 68 à 69), grâce de Dieu.

Questions : Est-ce que cette lettre semble une lettre qui s’adapte à une éducation moderne ? _ tout savoir est impossible _ il n’y a plus les valeurs chevaleresques de nos jours _ le christianisme n’est plus au centre des pensées