Panorama économique des Alpes de Haute Provence
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Panorama économique des Alpes de Haute ProvenceAppréhender dans ses
aspects fondamentaux le tissu entrepreneurial des
Alpes-de-Haute-Provence, saisir les tendances dessinant son
évolution et cerner les caractéristiques de son environnement,
constituent pour les décideurs publics et privés une absolue
nécessité.
C’est pour répondre à cette légitime préoccupation que THAÏS a procédé à la réalisation de la publication que nous avons le plaisir de vous présenter, qui brosse le tableau d’ensemble du système socio- économique départemental.
En s’appuyant sur une analyse objective des déterminants de l’économie des Alpes-de-Haute-Provence, ce document inédit expose de façon claire et synthétique les atouts de notre territoire et les enjeux attachés à son développement.
En outre, la conception de ce panorama traduit la volonté politique des partenaires associés au sein de THAÏS de considérer l’information économique comme une ressource stratégique et de l’utiliser pour favoriser la promotion de nos bassins d’emplois.
Nous sommes enfin convaincus que ce rapport qui complète notre collection de publications annuelles (Chiffres clefs – Tableaux de bord – Enquête de conjoncture) apportera un éclairage précieux aux différents élus comme aux dirigeants d’entreprises ; ceci tant sur les données structurelles de leur département que sur ses avantages compétitifs.
Avant-propos/
Éditorial
Provence
Le Président du Conseil Général des Alpes-de-Haute-
Provence
4
Sommaire
4e partie : Économie
I. Cadre général
5
Identité1
11
33
4455
66
22
Positionné au cœur de la Région PACA et en bordure de l’Italie
Duyes et Bléone
Intercommunalité du Lubéron Oriental2121
Sud 042424
Vallée du Jabron1717
Sur 200 communes, 184 sont organisées en communautés et seules 16 communes doivent encore se prononcer sur leur rattachement communautaire. La plus grande communauté de communes en terme de superficie est celle de la Vallée de l'Ubaye (1) avec 965 km2. La plus peuplée, avec 34 700 habitants, est celle du Luberon Durance Verdon (23) autour de Manosque.
Population légale 2007 des principales villes
Manosque Digne-les-Bains Sisteron Château Arnoux Saint Auban Oraison Forcalquier
22 483 18 755 7 582 5 270 5 092 4 724
Le département des Alpes-de-Haute-Provence est un espace de transition entre la mer et la montagne et un pays de contrastes divisé en 3 grands territoires :
les collines et les plateaux de Haute- Provence, au sud-ouest, de chaque côté de l'axe durancien.
les préalpes ou pays de moyennes montagnes qui s’étendent en forme de croissant du nord- ouest vers le sud-est du département.
les montagnes alpines, au nord, qui couvrent près d’1/4 du département.
200 communes
24 communautés
de communes
30 cantons
Digne-les-
Bains,
Préfecture,
Plus de 90 % du territoire regroupé en communautés de communes
source : MDE 04 /Galets Bleus
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Hommes PACA Hommes AHP
Femmes PACA Femmes AHP
- due au solde naturel
Superficie (en km2) Population légale 2007 Densité moyenne (hab/km2)
Source : INSEE
source : INSEE 2006
Une densité de population beaucoup plus forte le long de la Durance
0 à 25 habitants 25 à 100 habitants Plus de 100
Légende
Portrait de territoire
Les 40/60 ans bien installés sur le territoire font ressortir le déficit en jeunes actifs
Pyramide des âges
1 500 personnes de plus chaque année grâce aux migrations internes
Après une période d'exode rural jusqu'au milieu du XXe siècle, le département des Alpes-de-Haute- Provence a vu sa population augmenter de près de 63 000 habitants en 50 ans.
La variation annuelle de la population, qui est la plus forte des départements de la région, n'est pas due au solde naturel mais à la part des nouveaux arrivants.
43,5% des nouveaux arrivants sont des couples avec enfants, ce qui a pour effet de ralentir légèrement le vieillissement de la population.
La densité du département est la plus faible de la région avec une moyenne de 23,3 habitants au km2. Elle atteint 373 hab/km2 pour Manosque, 153 pour Digne-les-Bains et 144 pour Sisteron.
La Durance reste l’axe majeur du peuplement des Alpes-de-Haute-Provence avec une forte dynamique démographique.
Malgré une forte redynamisation des villes-centres entre 1999 et 2007, 59% de la population bas-alpine est localisée dans l'espace rural.
La population entre 19 et 39 ans est beaucoup moins présente dans les Alpes- de-Haute-Provence si on la compare avec celle de la région. Le creux déjà marqué pour la population féminine est encore plus accentué pour les hommes. Une partie de cette population jeune (18- 24 ans) part d'abord pour faire des études, attirée par le pôle universitaire d’Aix- Marseille. La fin des études supérieures intervenant en moyenne à 25 ans, le début de la vie active se réalise souvent dans la zone d'attractivité du lieu d'étude. Par contre, les classes d'âge supérieures à 40 ans sont, en proportion, plus nombreuses qu'en moyenne régionale.
106,5 habitants deplus pour 10 000 habitantsentre 1999 et2006 : c’est letaux le plus élevéde PACA
(moyenne régionale : 29,1)
7
Répartition comparée des emplois par secteurs d’activité 36,1 % : Taux
d’activité des
base 100 en 1989 source : INSEE
source : INSEE, RP2006 exploitation principale
Le rythme de l’emploi, dans la dynamique régionale, se détache du niveau national
Des emplois tournés vers les besoins de la population locale
Une économie à dominante tertiaire masquant d’autres réalités structurelles
Nombre d’emplois au
% public 20,8
% privé 79,2
Taux d’activité (RP 2006) 70,2 %
Au Recensement de la Population de 2006, les Alpes-de-Haute-Provence comptent 56 600 em- plois, soit un peu plus de 3% des emplois régionaux.
Entre 1989 et 2007, l'emploi total a augmenté de 22% dans les Alpes-de-Haute-Provence contre 24% en région et 15% en France.
C'est un gain de plus de 10 000 emplois, dont la croissance est soutenue principalement par l'emploi salarié qui représente 85% de l'emploi total.
Avec 95 emplois pour 100 actifs occupés résidant dans les Alpes-de-Haute-Provence, le département accueille plus d’actifs qu’il n’en occupe, à l’inverse des Bouches-du-Rhône, du Vaucluse et des Hautes-Alpes.
Dans les 2 zones d'emploi du département et, en fonction de leur lieu de résidence, les actifs n'ont pas les mêmes modes de déplacement.
Ainsi, les Dignois restent à 84% dans leur zone d'emploi alors que les Manosquins, qui ne sont que 69% à demeurer dans leur zone d'emploi, sont attirés par Marseille et Aix-en- Provence, sans réciprocité ainsi que le montre le graphe ci-contre.
8 emplois sur 10 font partie du secteur tertiaire dont 6 sur 10 dans les services et notamment : éducation, santé, action sociale et administration, services aux particuliers et aux entreprises. Les services à la personne du département, activité déjà dynamique dans la garde d'enfants par exemple, devrait encore progresser de +19% d'ici à 2020 en raison du vieillissement de la population.
L'artisanat, bien développé dans les Alpes-de-Haute- Provence, est présent dans tous les secteurs. En terme de catégorie socio-professionnelle, le département se caractérise par un fort pourcentage d'employés et d'ouvriers à faible niveau de qualification (52%).
Le département souffre également d'un faible taux d'encadrement (10% contre 15% en région et 16% au plan national).
Aix en Provence
Flux entre zones de résidence et zones d’emploi
source : INSEE 2006
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professionnels (77,6 %) et
Nombre d’élèves 28 241
Nombre d’apprentis formés
1 350
Malgré le faible poids des Alpes-de- Haute-Provence au sein de l'Académie d'Aix-Marseille (3% en nombre d'élèves et 0,8% en nombre d'étudiants de l'enseignement supérieur), l’appareil de formation du département offre la possibilité, en fonction du choix des études, d'y réaliser une scolarité totale ou partielle grâce à : 175 établissements du 1er degré et 35
du 2e degré (public et privé sous et hors contrats),
l’apprentissage, avec la présence de 2 Centres de Formation d’Apprentis, 1 antenne et des sections d’apprentissage,
l’enseignement supérieur, avec l’Institut Universitaire de Technologie à Digne-les-Bains et le lycée Pierre-Gilles de Gennes,
la formation et les licences professionnelles en continue au sein du réseau des GRETA, de l’AFPA à Malijai, du Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricole de Carmejane et de l’Université Européenne Saveurs et Senteurs à Forcalquier dédiée aux métiers de la filière. 2008/2009
Les principales formations d’enseignement supérieur dispensées dans le 04
Réussir sa scolarité au sein d’une des plus importantes académies de France
LYC LYC+SEP
CLG CLG+SES
EREA Légende
Localisation des établissements d’enseignement pubic et privé sous et hors contrat
2008/2009
Ecole Internationale ITER à Manosque (ouverte à la rentrée 2009)
source : Rectorat de l’Académie Aix-Marseille
Formation Alternance Statut
IUT de Provence - Digne-les-Bains - DUT Génie biologique Non Public - DUT Gestion administrative et commerciale (GACO) Non Public - DUT Qualité, logistique indust. et organis. (QLIO) Non Public - Licence prof. ATU Géomatique Non Public - Licence prof. Management tourisme durable (MACO) Non Public
Lycée Pierre-Gilles-de-Gennes - Digne-les-Bains - Licence prof. Gestion et Optimisation des Systèmes de Traitement de l'Eau (GOSTE) Non Public - Licence prof. Electricité/électronique appliquée au bâtiment (EEAB) Non Public - BTS Métiers de l'eau Non Public - BTS Domotique Non Public
CFA CCI Alpes-de-Haute-Provence - Digne-les-Bains
- BTS Hôtellerie-restauration Oui CCI - BTS Management des Unités Commerciales (MUC) Oui CCI - BTS Vente et productions touristiques Oui CCI - BTS Animation/gestion touristiques locales Oui CCI - Licence Chargé de clientèle banque-finance-assurance Oui CCI
CFA René-Villeneuve - Digne-les-Bains
- BTS Assistant de gestion de PME-PMI Oui Chbre de Métiers - BTS Négociation et Relation Client (NRC) Oui Chbre de Métiers
Alpes Développement Formation - Manosque
- BTS Assistant de gestion PME/PMI Oui Privé - BTS Compta/Gestion des Organisations (CGO) Oui Privé - BTS Professions immobilières Oui Privé
CFPPA - Le Chaffaut Saint Jurson - BTSA Analyse/Conduite des Syst. Exploit (ACSE) Oui Public
LEGTA - Le Chaffaut Saint Jurson
- BTSA Productions animales Non Public
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Cadre de vie
3
Densité des professionnels de santé libéraux pour 100 000 habitants
Médecins généralistes Médecins spécialistes Chirurgiens-dentistes Infirmiers Masseurs-kinésithérapeutes Pédicures-podologues Orthophonistes
Alpes-de- Haute- Provence
source : DRASS PACA 2008
2 hôpitaux locaux classés parmi les meilleurs au niveau national : un à la 39e
place et un à la 63e
sur 337.
Un taux
d’équipement
en structures
d’hébergement
des personnes
Centre hospitalier
Hôpital local Ets de soins de suite et de réadaptation Ets de convalescence et de repos
Ets de soins chirurgicaux
Centre de dialyse Ets de réadaptation fonctionnelle Maison de retraite-EHPAD Foyer d’accueil médicalisé
Logement foyer
Un environnement attractif
Suspendu aux contreforts des Alpes et au- dessus de la Méditerranée, le département des Alpes-de-Haute-Provence bénéficie d'un climat tempéré et jouit d'une excellente qualité de vie. Il dispose d’un bon ensoleillement en toute saison ( 2 550 à 2 850 heures par an), d’une température moyenne annuelle minimale de 6,8°C et maximale de 18,3°C, avec des amplitudes thermiques élevées. Il est bordé, au sud, par les parcs naturels régionaux du Luberon, du Verdon et, à l’est, par le parc national du Mercantour,
frontalier de l’Italie. Entre, tradition et modernité, ruralité et vie citadine, le département conjugue tous les atouts d’une vie saine, rythmée par les saisons. 98 % des entreprises du département sont couvertes par un acccès à l’internet haut débit. Les Alpes-de-Haute-Provence bénéficient ainsi des atouts pour être un acteur important de la préservation et de la protection de l’environnement au sein de la région PACA.
Un territoire propice aux activités de loisirs
Luberon
Verdon
Mercantour
Lac du Verdon
Les Alpes-de-Haute-Provence disposent d'une large panoplie d'activités sportives et de loisirs pour un département dynamique en la matière. Au total, ce sont 45 000 sportifs licenciés, 500 clubs et 48 fédérations qui regroupent sportifs et amateurs d'activités de pleine
nature : randonnées, pêche, escalade, VTT, vol à voile, et sports d’hiver et d'eau vive... Il existe également 13 sections sportives scolaires dans 9 collèges pour 400 élèves auquels on enseigne le ski alpin, les activités sportives de montagne, l'athlétisme, le tennis, ...
Dans un département où 1/3 de la population a plus de 60 ans, les taux en équipements de santé sont équivalents à ceux des niveaux régional, voire national. Les professionnels de santé y sont bien représentés, à l'exception d'un taux faible de médecins spécialistes.
source : l’Express 2010
Région PACA
10
Résidences principales Résidences secondaires et logements occasionnels Logements vacants Ensemble
Avec 114 000 logements, les Alpes-de-Haute- Provence ont gagné 62 000 logements depuis 1968, soit un doublement du parc.
La plus forte progression a été réalisée par les résidences secondaires qui représentent, en 2006, 1/3 du parc total des logements. La croissance s’est faite surtout sur la période 1975-1990.
Le développement du parc de logements est concomitant à un éloignement des villes- centres, ce que l’on peut relier à une volonté de gagner en qualité de vie.
Un parc delogements qui a plus que doubléen l’espace de4 décennies.
Dans les Alpes-de-Haute-Provence, en 2007, 50% des foyers ont été imposés au titre de l’IRPP. C'est moins qu'en moyenne régionale (54%) et nationale (55%). Le montant du revenu fiscal y est plus faible que dans les autres départements de la région, du fait d'une part plus importante de la population qui ne vit que des retraites et pensions.
En moyenne, sur la base des IDC*, dans les Alpes- de-Haute-Provence, les ménages dépensent 10,3% de moins que les ménages français. Les ménages bas-alpins dépensent beaucoup moins que la moyenne nationale, en particulier pour l'équipement de la maison ou les loisirs et les repas pris à l'extérieur.
100
110
120
130
140
150
160
200820072006200520042003200220012000
France
Base 100 en 2000
Densification du parc de logements mais pas forcément autour des zones périurbaines
Des revenus modestes dans une région à forte disparité de moyens
source : Direction Générale des Impôts
Nombre de foyers fiscaux 91 500
Revenu moyen net imposable
20 199 u
Résidences principales
20 06
19 99
19 90
19 82
19 75
19 68
Prix des logements par type en 2009
Appartements anciens (t/m2) Appartements neufs (t/m2) Maisons anciennes (t) Terrains à bâtir (t)
2 030 3 750
202 900 72 300
Alpes-de- Haute-Provence
source : PERVAL
Prix moyens calculés à partir des transactions réelles les plus représentatives du marché
Alpes-de-Haute-Provence
Une progression des revenus calquée sur la région
* Les IDC ou Indices de disparité des Dépenses de Consommation mesurent le niveau des dépenses de consommation des ménages. Ils permettent d’apprécier les disparités ou les particularismes de la consommation locale.
3 440 4 220
387 600 155 100
Région PACA
la forte évolution constatée entre 2006 et 2007 est due à la suppression de l’abattement qui entraîne une augmentation de 25 % du revenu fiscal de rérérence.
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Économie4
Les services, principal secteur d’activité de l’économie des Alpes-de-Haute-Provence
Les commerces et les services rassemblés représentent 8 établissements sur 10. La faiblesse du secteur industriel est historique dans le département, alors que la construction y est assez bien représentée. Les établissements des Alpes-de-Haute-Provence sont, à 96%, de type PME, occupant moins de 10 salariés. Même si le poids des établissements industriels est faible, le secteur est dynamique en matière d'exportation, porté par les produits
chimiques, parfums et cosmétiques. Le département bas-alpin a, par ailleurs, le meilleur taux de couverture des départements de la région (exportations/importations), montrant ainsi une volonté d'ouverture vers les marchés internationaux dont le premier client se trouve être le Japon en 2009. L'activité notable qui a fait évoluer le secteur des services est le développement du tourisme, avec une demande forte et des prédispositions naturelles évidentes.
Avec un montant de 2,9 milliards d'€ en 2005, le produit de la valeur ajoutée place le département en 84e place nationale (hors Paris et la région parisienne). La répartition de la valeur ajoutée produite entre les facteurs de production est variable, car elle dépend essentiellement des particularités structurelles.
La moitié de la valeur ajoutée des Alpes-de-Haute- Provence est produite par les services marchands
Produit intérieur brut (en millions d’euros) Valeur ajoutée (en millions d’euros)
dont
89 368 222
1 450 777
Services administrés 27 %
Données économiques du département
Nombre d’établissements Nombre d’emplois (estimations au 31/12/2007) Montant des importations (en milliers d’euros) Montant des exportations (en milliers d’euros) Nombre de créations d’entreprises
dont auto-entrepreneurs
12 241 56 501 108 099 302 496 1 827 1 053
2009
58 939 u
(53e rang national)
Les services, qu'ils soient marchands ou administrés, produisent à eux deux 76% de la valeur ajoutée départementale. Par contre, le secteur industriel contribue uniquement à hauteur de 13% du total.
Répartition sectorielle des établissements
I.cadre général
1212
Forte baisse descréationsd’entreprises en2009, après 2années au-dessus du seuil des 1 000 créationsannuelles
90
100
110
120
130
140
150
160
170
France
Base 100 en 2000
Près de 800 nouvelles entreprises en 2009
En 2009 , 774 entreprises ont été créées dans le département bas-alpin, soit un recul annuel important (-25,6 %) et une perte de près de 300 créations. C’est un retour au niveau du nombre de créations de l’année 2002. La baisse a affecté également la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (-21,9 %) et le niveau national (-21,5 %). Le taux de création d’entreprises dans les Alpes-de-Haute- Provence se situe pour 2009 à 7,4 % contre 9,1 % en région et 10,6 % en France. Parmi les raisons probables de ces diminutions, outre la crise économique, la mise en place au 1er janvier 2009 du statut d’auto-entrepreneur a eu un effet de substitution. En effet, certaines créations programmées pour 2009 l’ont été sous ce nouveau régime, jugé plus avantageux, alors qu’à l’origine un autre type de création était envisagé. L’auto-entreprenariat a représenté, en 2009, 1 053 créations supplémentaires à rajouter aux 774 créations d’entreprises sous statut juridique antérieur.
Entre 2000 et 2008, le nombre de créations s'est accru sur un rythme plus rapide que la région ou la France.
Les zones d’activité sont un moteur de développement économique des territoires
I.cadre général
site Web :
Répartition des zones d’activité (en ha)
Une quarantaine de zones d'activités sont implantées dans le département des Alpes-de-Haute-Provence, ce qui représente au total près de 900 ha. Plusieurs zones se sont souvent développées autour d'une seule ville : c'est le cas de Manosque qui, avec 4 zones d’activités et 236 ha, se positionne en ville la mieux dotée. En grande majorité, ce sont de petites zones d'activités qui se sont essaimées le long de la Durance et donc des principaux lieux de vie. Le développement est également grandement favorisé par l'autoroute, les zones s’installant prioritairement à proximité de cet axe routier majeur pour le désenclavement du département.
Les principales zones d’activité se sont développées le long de la Durance et de l’autoroute
BARCELONNETTE 4 7,15 CHÂTEAU ARNOUX-SAINT AUBAN 2 43,8 DIGNE-LES-BAINS 3 82 FORCALQUIER 2 26 MANOSQUE 4 236 PEIPIN 2 50,5
PEYRUIS 3 103,5 SAINT PONS 2 52 SISTERON 2 62 SAINTE-TULLE 2 36 VILLENEUVE 2 10,5 VOLX 2 11,72
Nombre de zones
Superficie (en ha)
Nombre de zones
Superficie (en ha)
source : CCI 04
13
II. Filières et pôles de compétitivité
La politique industrielle française s’est structurée depuis quelques années autour des Pôles de Compétitivité réunissant entreprises, centres de recherche et organismes de formation, dans une démarche partenariale visant à développer l’innovation et la performance économique. Les 11 Pôles de Compétitivité intervenant en PACA sont renforcés par la politique régionale des PRIDES (pôles régionaux d’innovation et de développement économique solidaire). Dans ce contexte économique favorable, les Alpes-de-Haute-Provence se positionnent sur 3 grandes filières : les cosmétiques, l’agro-alimentaire et les énergies nouvelles.
Filière Cosmétique : une forte visibilité nationale
La région Provence-Alpes-Côte-d’Azur se positionne comme leader de la filière Cosmétique en France avec 15 % des entreprises du secteur, présentes sur toute la chaîne depuis la production des matières premières (naturelles et de synthèse) jusqu’à la fabrication de multiples produits finis : cosmétiques, parfums, produits et compléments alimentaires, etc…
Les Alpes-de-Haute-Provence sont spécialisées dans l’herboristerie et la culture de plantes à parfums, notamment de la lavande, ainsi que dans l’utilisation de plantes médicinales et aromatiques dans la fabrication alimentaire et l’industrie pharmaceutique en particulier.
Parmi les principales entreprises du secteur, citons L’Occitane, entreprise d’envergure internationale implantée à Manosque avec plus de 4 000 emplois dans le monde (dont plus de 500 dans le département) et un réseau de 1 400 boutiques.
La filière est soutenue par le Pôle de Compétitivité Parfums, Arômes, Saveurs, Senteurs (PASS) dont le siège principal est à Grasse (06) et le siège secondaire est à Forcalquier où se trouve également l’Université Européenne des Saveurs et Senteurs.
Filière Agro-alimentaire : une activité locale performante
L’industrie agro-alimentaire est fortement implantée dans l’économie régionale : c’est le deuxième employeur de la région avec plus de 25 000 salariés. Avec près de 1 000 établis- sements, elle est constituée d’une grande majorité de PME et de TPE.
Les Alpes-de-Haute-Provence disposent d’un tissu de plus de 90 établissements et 1 200 emplois, avec une forte dominante des activités de transformation des produits d’origine animale et du secteur fruits et légumes. L’activité à l’export y est particulièrement développée avec 43 % d’entreprises exportatrices.
Filière Énergies Renouvelables : un enjeu économique majeur
Avec l’aménagement de la « Vallée des Energies Renouvelables » le long de la Durance, et dans le cadre d’un schéma départemental des énergies nouvelles, les Alpes-de-Haute-Provence, qui disposent d’un énorme potentiel, se positionnent sur 3 domaines énergétiques : le solaire, l’hydraulique et le bois.
L’ensemble des projets photovoltaïques des Alpes-de Haute Provence représente aujourd’hui plus de 1 000 hectares (400 MWc*) dont un tiers avec permis accordé. Le département accueille l’une des plus grandes centrales photovoltaïques de France à Curbans (puissance totale de 33 MWc), et a pour projet de recevoir rapidement des projets liés aux développements amont et aval de cette filière.
Les aménagements de la Durance et du Verdon assurent 12 % de la production hydroélectrique française, en particulier sur le site de Serre- Ponçon (qui est l’un des 5 grands gisements français) avec une gestion multi-usages de l’eau : production d’énergie, eau potable pour les grandes agglomérations de la région, eau pour l’irrigation et l’industrie, activités nautiques, régulation des eaux…
Le Pôle de Compétitivité CAPENERGIES favorise le développement de ces énergies nouvelles dans le département.
Grâce à son patrimoine forestier de 340 000 hectares, mais à 70 % privés, le département dispose d’importants gisements de bois disponibles pour différentes utilisations, notamment le bois énergie. Des projets de pôles bois devraient optimiser le développement des activités relevant du bois énergie. Pour faciliter l’approvisionnement local, 3 projets de plateformes de séchage du bois sont en réflexion à Banon, Manosque et dans le pays dignois. Le PRIDES « Bois et Construction », installé à Sisteron, soutient fortement la dynamisation de cette filière.
La plafeforme Bioval + a
pour mission le transfert
de technologie au service
l’agridéveloppement.
source : MDE 04
* MWc : mégawatt-crête : le watt-crête est l’unité de mesure de la puissance d’une installation photovoltaïque pour un ensoleillement de 1 000 W par m2 et une température de 25 degrés.
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%Superficie en ha
200 ha et + 44 %
Moins de 20 ha : 4 %
Superficie agricole utilisée du département (SAU) dont SAU des exploitations
Territoire agricole non cultivé
Peupleraies, bois et forêts
86 000
249 455
112 613
2 222 exploitations agricoles sont installées dans les Alpes-de-Haute-Provence. Elles représentent 11% des exploitations de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur et 0,4% de la France métropolitaine. Depuis le recensement agricole de l'année 2000, les exploitations du département ont baissé de -25%. 6 exploitations sur 10 ont plus de 100 ha. Avec 2 193 emplois agricoles au Recensement de la Population de 2006, l’agriculture représente 4% du total des emplois départementaux. L a population agricole familiale (nombre de personnes chefs d'exploitations et membres de la famille) vivant et travaillant régulièrement sur les exploitations agricoles professionnelles est supérieure d'un point à la moyenne nationale qui est de 89%.
source : AGRESTE - 2009
Une répartition territoriale égale entre superficie agricole et surfaces boisées
36 % 22 %
source : INSEE - RP 2006
Les productions animales dominées par l’élevage ovin
Les principales filières animales sont présentes dans le département des Alpes-de-Haute-Provence mais, l'élevage ovin y est prédominant avec 190 000 têtes en 2009 (chiffres semi-définitifs), ce qui représente 23% des 815 000 ovins répertoriés en région Provence- Alpes-Côte d'Azur. Cette filière de tradition a permis à un produit emblématique du département, l'agneau de Sisteron, de disposer d'un label rouge. L'élevage bovin à tendance à diminuer au fil des années (-3% entre 2009 et 2008) tandis que l'apiculture se développe et se fait une renommée avec le miel de lavande.
Les productions végétales portées par les plantes aromatiques
Les Alpes-de-Haute-Provence disposent d'une agriculture très diversifiée où toutes les productions sont représentées que ce soit la céréaliculture, l'arboriculture, la viticulture, les plantes aromatiques à parfum et médicinales. Ces dernières représentent, dans le département bas- alpin, 73% du total de la superficie régionale avec plus de 10 000 ha. Entre autres productions, la lavande, qui est devenue l'emblème de la Provence, dispose depuis le début des années 80 d'une AOC pour la distillation et la commercialisation de son huile essentielle.
9 produits agricoles labellisés :
- 4 produits AOC (l’huile d’olive de Haute-Provence, le fromage de chèvre de Banon, les Coteaux de Pierrevert, l’huile essentielle de lavande fine de Haute-Provence),
- 5 IGP (l’agneau de Sisteron, le petit épeautre, la pomme de Haute-Provence, le miel de lavande, les herbes de Provence),
- les "Bistrot de Pays": un label initié dans les Alpes-de-Haute-Provence,
- les Itinéraires Paysans.
Des produits phares disposant d’une AOC et toute une gamme de produits issus de
l’agriculture biologique
2005
3 %
- Les plantes aromatiques,
LES SENTEURS
15
Un secteur industriel qui s’appuie traditionnellement sur l’agro-alimentaire et la chimie
Le secteur industriel bas-alpin, encadré par le Commissariat à l’Energie Atomique de Cadarache au sud et l'usine SANOFI au nord, côtoie les traditions agro-alimentaires et s'adapte au développement des technologies de pointe.
Dans les Alpes-de-Haute-Provence, en 2009, le secteur industriel totalise 961 établissements (dont 773 industries hors métiers de bouche), soit 8% du total.
L'agro-alimentaire, qui représente 14% des entreprises industrielles, est fortement présente sur l’ouest du département. La chimie et la parapharmacie, présentes à Sisteron avec SANOFI (pharmacie), l’usine ARKEMA (chimie) à Château-Arnoux/Saint-Auban, ou l'OCCITANE (cosmétique) à Manosque. Cette dernière est classée d’ailleurs à la première place des exportateurs départementaux.
Poids de la valeur ajoutée de l’industrie (hors construction)
2005
13 %
par taille de salariés
De 10 à 49 salariés 8 %
0 à 9 salariés 91 %
Industries extractives Industries agro-alimentaires hors métiers de bouche* Textile, habillement, cuir, chaussure Travail du bois et articles en bois, papier, carton Meubles Imprimerie et reproduction Industrie chimique et pharmaceutique Fabrication plastique et produits minéraux non métalliques Métallurgie et produits métalliques Fabrication produits informatiques, électriques et électroniques Fabrication et réparation de machines et équipements Industrie automobile et autres matériels de transport Production électricité et gaz Eau et déchets Autres
Total hors métiers de bouche
14 105 37 36 42 48 63 114 26 11 62 5 88 62 60 773
Répartition des établissements industriels en 2009
source : INSEE
Un grand nombre de petites industries
Dans les Alpes-de-Haute-Provence, plus de 9 établissements sur 10 sont des PME de moins de 10 salariés, soit un peu plus que la moyenne régionale (89 %). Une centaine d’entreprises industrielles ont été créées en 2009 (incluant l’auto-entreprenariat) dont les 2/3 sont des industries manufacturières (travail du bois, fabrication de textiles, imprimerie...). Ce sont majoritairement des micro-structures qui créent peu d’emplois et qui dépendent de l’artisanat.
* Les codes de nomenclature relatifs aux traiteurs, bouchers et boulangers-pâtissiers n’ont pas été intégrés dans le secteur de l’agro- alimentaire. Ils sont intégrés dans le commerce de détail page 18.
source : INSEE
961 établissements
source : INSEE
Nota : Les établissements font référence à l’année 2009, les emplois sont extraits du RP 2006 et la valeur ajoutée est de 2005.
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Légende
2005
8 %
Total
Taux decréation dans laconstruction11,8 % en 2008
source : INSEE
source : INSEE
La construction, avec 1 723 établissements, représente 14% du total des établissements du département des Alpes-de-Haute-Provence. 9 entreprises sur 10 ont des activités de construction spécialisées et ce sont elles qui dynamisent le secteur. Elles sont de petite taille (95%) mais elles se caractérisent par un savoir-faire particulier (plâtrerie, peinture, carrelage, ...).
CONSTRUCTION
SANOFI CHIMIE L’OCCITANE ARKEMA FRANCE ELECTRICITÉ RÉSEAU DISTRIBUTION FRANCE SOCIÉTÉ DES BISCOTTES FAISSOLE SOCIÉTÉ FRANÇOIS DOUCET CONFISEUR EIFFEL INDUSTRIE TERRE D’OC EVOLUTION SUD EST ASSAINISSEMENT LABORATOIRES BEA
Plus de100 Plus de100 Plus de100 Plus de100 de 50 à 100 de 50 à 100 de 50 à 100 de 50 à 100 de 50 à 100 de 50 à 100
Les plus grandes entreprises selon l’effectif
La construction bas-alpine est grandement spécialisée
Légende
EIFFAGE TRAVAUX PUBLICS MÉDITERRANÉE
CEGELEC SUD EST ENTREPRISE MINETTO
GARDIOL TP SCREG SUD EST ENTREPRISE D’ANGELO AMÉNAGEMENT FONCIER ET D’ÉTABLISSEMENT CONSTRUCTION ET ENTRETIEN DE RÉSEAUX
Plus de100 Plus de100 Plus de100 de 50 à 100 de 50 à 100 de 50 à 100 de 50 à 100 de 50 à 100
Les plus grandes entreprises selon l’effectif
source : Fichier consulaire RCS
source : Fichier consulaire RCS
L’industrie dans les Alpes-de-Haute-Provence compte 5 600 emplois, soit 10 % du total. Les emplois ont baissé de -5 % depuis le recensement de 1999 alors qu’ils se maintenaient au niveau régional.
1 723 établissements
4 757 emplois
1/4 des emplois industriels concentrés dans les 3 premières entreprises
source : INSEE - RP 2006
source : INSEE - RP 2006Nota : Les établissements font référence à l’année 2009, les emplois sont extraits du RP 2006 et la valeur ajoutée est de 2005.
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17
Répartition du nombre d’emplois - secteur Commerce
La moitié des communes des Alpes-de-Haute-Provence ne dispose d’aucun équipement commercial
Le commerce de détail représente 70 % des établissements commerciaux. 27 communes sur 200 possèdent un seul équipement commercial (le plus souvent un bureau de tabac ou une boulangerie). Ces équipements, qui ne représentent que 13,5 % du total, contribuent à lutter contre l’isolement d’une partie de la population bas- alpine, en particulier celle située en zone de montagne. Mais la raréfaction du commerce de proximité s’étend aussi aux petites villes et leurs habitants ont de plus en plus de mal à être desservis sur place. Une certaine gamme de commerces de proximité a tendance à disparaître (droguerie, magasins de chaussures et de vêtements ou encore électroménager et meubles) ou à s’éloigner pour se concentrer dans les centres commerciaux des plus grandes villes. Le développement des zones commerciales s’est fait essentiellement autour des 4 pôles d’attractions principaux que sont Manosque et Digne-les-Bains, Sisteron et Peipin.
Taux de
création dans
le commerce
11,9 %
en 2008 Commerce et réparation d’automobiles Commerce de gros alimentaire Commerce de gros non alimentaire Commerce de détail dont Alimentaire
Equipement de la personne Equipement de la maison Equipement de loisirs Hors magasins
Total hors métiers de bouche Métiers de bouche
Total
2 558
COMMERCE
source : INSEE
Un commerce de détail tourné vers l’équipement de la personne
2 558 commerces
7 699 emplois
5 hypermarchés d’une surface ›2 500 m2
20 supermarchés entre 400 et 2 500 m2
source : INSEE - RP 2006
Tendance à une concentration des emplois du commerce
Nota : Les établissements font référence à l’année 2009, les emplois sont extraits du RP 2006 et la valeur ajoutée est de 2005.
Poids de la valeur ajoutée du commerce
2005
49 %
18
source : INSEESERVICES
en 2008
dont hôtels restaurants
Total
413 1 310 230 610 185 404 677 830 635 461
1 227 300 557
Répartition des établissements en 2009
Deux principaux pôles de services
Avec 2 500 établissements (soit 36 % du total), l’hôtellerie-restauration et le secteur de la santé sont les deux principaux pôles liés aux services dans le département des Alpes-de- Haute-Provence. Le potentiel du département, doté de sites naturels remarquables (Verdon, Ubaye, ...), a fait du tourisme l’un des atouts majeurs de développement économique. Les activités connexes liées à l’hébergement et à la restauration se sont de fait développées. La forte proportion de personnes âgées a tout aussi naturellement permis aux activités de santé et de services à la personne d’enrichir le secteur. Les personnels de santé, qu’ils soient médecins, infirmiers ou kinésithérapeutes, y sont bien présents, avec une densité souvent supérieure à la moyenne nationale.
6 999 établissements
35 118 emplois
777 millions d’u de valeur ajoutée
Nota : Les établissements font référence à l’année 2009, les emplois sont extraits du RP 2006 et la valeur ajoutée est de 2005.
V. Commerce et Services
2005
27 %
source : INSEE
1 570 - 1 720 1 280 - 1 570 1 010 - 1 280
430 - 1 010 220 - 430
Légende
Répartition de la densité des équipements commerciaux (+ de 300 m2) des bassins de services (en m2/1 000 hab)Sur 21 bassins de services intermédiaires*
14 sont diversement dotés en équipements commerciaux (+ de 300 m2)
Les Alpes-de-Haute-Provence totalisent 165 000 m2 d'équipements commerciaux, répartis dans 14 bassins de services intermédiaires, dont 6 ont une densité en équipement commercial supérieure à 1 000 m2/1 000 hab. Les densités commerciales varient entre 1 700 m2
pour le bassin de Digne, qui est à la fois le plus peuplé et le plus équipé et 230 m2 pour celui d'Annot qui est le moins équipé. L'attractivité des structures commerciales dépend aussi des départements limitrophes : ainsi, les Annotains se déplacent volontiers vers le département des Alpes-Maritimes de par la proximité de Puget- Théniers. Le même phénomène s’observe à l’ouest du territoire vers Aix-Marseille (13) ou Gap (05).
* Un bassin de service intermédiaire est une zone à l’intérieur de laquelle les habitants réalisent la plus grande partie de leurs déplacements pour fréquenter les commerces et services. Découpage DATAR.
source : Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence
Déplacement
VI.Tourisme source : Observatoire départemental du tourisme - ADT 04
- Un patrimoine naturel riche (parcs naturels régionaux et nationaux et sites naturels
uniques)
- De multiples activités de loisirs et sportives de pleine nature
3 grandes destinations touristiques Haute-Provence/Luberon, Alpes-Mercantour, Verdon ayant chacune ses caractéristiques
Plus de 14,3 millions de nuitées touristiques en 2009 Les Alpes-de-Haute-Provence reçoivent 2,5 millions de touristes annuellement, dont la durée moyenne de séjour est de 5,6 nuits. La consommation touristique départementale s’élève à 600 millions d’euros par an, soit 5,5% de la consommation touristique régionale. La consommation touristique départementale est principalement concentrée en Haute-Provence (43%) et dans les Alpes-Mercantour (36%), le Verdon ne recueillant que 21% des dépenses. 58% de la consommation touristique est liée à l’hébergement et à la nourriture. Le reste des dépenses est consacré à l’achat de biens durables (souvenirs...), aux déplacements ou encore aux loisirs. Les dépenses quotidiennes moyennes des touristes séjournant dans les Alpes-de-Haute-Provence s’élèvent à 41 euros par personne.
La pratique des sports d’hiver est possible dans les 9 stations de ski alpin et les 6 sites de ski nordique du département.
Une double saisonnalité : focus sur l’hiver Sur les 14,3 millions de nuitées recensées en 2009, 16% ont été enregistrées dans le périmètre à neige des Alpes-de-Haute-Provence. La consommation touristique des vacanciers dans les stations du département s’élève à 102 millions d’euros par an, soit 14% de l’ensemble des dépenses touristiques réalisées dans les stations des Alpes du Sud. Près d’1/3 des dépenses effectuées dans les stations des Alpes-de-Haute-Provence sont consacrées au seul hébergement. La dépense moyenne quotidienne du séjour s’élève à 47 euros par personne.
Répartition des dépenses moyennes de séjour par poste (en % des dépenses)
25 sites
Autres meublés touristiques 28 %
Campings 41,1 %
Hôtels : 8,7 %
20
VI.Tourisme
Une offre en hébergement riche et variée Les Alpes-de-Haute-Provence disposent d’une capacité d’accueil de 238 000 lits touristiques, dont 80 000 lits marchands, soit 34 % de l’offre. Les campings concentrent plus de 1/3 de la capacité d’accueil touristique marchande du département. Les hôtels offrent 7 000 lits, dont 82 % sont des hôtels classés. Il convient de rajouter à cela une autre offre de logement sous forme de meublés touristiques (7 250 lits), de chambres d’hôtes (1 032 lits),de résidences de tourisme (4 400 lits répartis sur 12 résidences) et de villages de vacances (8 400 lits). Les Alpes-de-Haute-Provence disposent également d’un parc de 36 000 résidences secondaires essentiellement situées dans l’espace Alpes- Mercantour.
Répartition du parc marchand par type d’hébergement (en % du nombre de lits)
Près de 2 emplois sur 10 sont liés à l’activité touristique
Portrait du touriste séjournant dans les Alpes-de-Haute- Provence
La proportion varie en fonction des zones touristiques : ainsi 1 emploi sur 2 est en relation avec le tourisme dans les Alpes-Mercantour, contre 1 sur 10 en Haute-Provence. Les 5 principales activités de l’emploi touristique (hôtellerie, restauration, autres hébergements touristiques, thermes et thalassothérapie et activités sportives et récréatives) concentrent plus de la moitié des emplois touristiques.
Une clientèle française majoritaire, au sein de laquelle la clientèle régionale PACA est prédominante, Une clientèle familiale, Une clientèle attirée par des séjours actifs, Une durée moyenne de séjour d’environ une semaine, Une préférence pour la saison estivale, Une clientèle assez jeune, Un niveau de vie assez confortable.
Part de l’emploi touristique dans l’ensemble des emplois salariés (en %)
Alpes-de-Haute-Provence Haute-Provence Alpes-Mercantour Verdon
16 % 10 % 48 % 27 %
16% desemplois sontliés à l’activitétouristique
L’agritourisme recouvre l’ensemble des activités touristiques pratiquées sur une exploitation agricole en activité. Il s’inscrit dans le champ du Tourisme Vert (tourisme lié à la nature et au vivant) qui s’inscrit lui-même dans le champ du Tourisme rural (tourisme à la campagne). La marque Bienvenue à la Ferme fédère les agriculteurs en activité qui souhaitent créer une forme d’accueil sur leur exploitation. Dans les Alpes-de-Haute-Provence, ce réseau comprend 75 adhérents qui, pour suivre la tendance actuelle, s’orientent vers la ferme de découverte, l’hébergement à la ferme et l’accueil de camping-car à la ferme.
L’AGRITOURISME
Le tourisme bas- alpin rime aussi avec santé et bien-être : 41 600 curistes ont été accueillis en 2009 dans les 2 stations thermales du département (Digne-les-Bains et Gréoux-les-Bains).
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22
La filière Énergies Renouvelables
La volonté conjointe de l’État et du Conseil Général de faire des énergies nouvelles et renouvelables un axe de développement économique des Alpes-de-Haute-Provence se traduit par un engagement fort dans le soutien de toutes les composantes de la filière de production ainsi que de ses vecteurs industriels aval et amont. Les deux partenaires ont décidé de coproduire un schéma départemental des énergies renouvelables visant à définir un cadre pour accompagner le développement du photovoltaïque, de la biomasse (dont le bois énergie), de l’éolien, de l’hydro-électricité. Ce document proposé aux partenaires régionaux a vocation à inscrire le département comme moteur dans ce domaine et à participer à la concrétisation sur le Val de Durance du concept de la Vallée des énergies.
À ces fins, un guichet unique d’accueil des porteurs de projets a été créé à la sous- préfecture de Forcalquier. Ce guichet est mis à la disposition des porteurs de projet pour faciliter leurs démarches administratives. Déjà 77 projets de parcs photovoltaïques installés ou à venir pour 1 065 ha – 351 MW (mégawatt), représentant un investissement compris entre 1 et 1,5 milliard d’u.
ITER : International Thermonuclear Experimental Reactor
ITER est un projet international de construction et d’exploitation d’un réacteur expérimental destiné à démontrer la faisabilité scientifique et technique de l’énergie de fusion à des fins pacifiques. Il doit permettre d’établir si la fusion peut devenir une importante source d’énergie durable contribuant à la réalisation de la stratégie de l’UE en matière de sécurité de l’approvisionnement en énergie à long terme. Le procédé de la fusion nucléaire offre la perspective de produire une source pour ainsi dire illimitée d’énergie plus sûre et plus propre sans émission de CO2. Le projet ITER pourrait être suivi d’un réacteur de démonstration, en prélude à une exploitation commerciale de l’énergie de fusion.
Le projet a une durée initiale de 35 ans couvrant les phases de construction (10 ans), d’exploitation (20 ans) et de désactivation (5 ans) des installations ITER.
Implanté en limite sud de notre département, ITER a déjà permis d’engager 382 millions d’euros de dépenses dont 76 % ont été attribués à des entreprises de la région PACA dont 6 % en retombées directes pour le département.
ITER crée des emplois directs, indirects ou induits. La construction des infrastructures du projet génère des emplois dans de nombreux secteurs notamment l’ingénierie et les services et le BTP.
Un espace propice au développement des activités de production
PROJETS
23
Sur l’année 2009, 1 200 personnes auront été concernées par l’ensemble des opérations liées à ITER. Les emplois induits, notamment par l’activité générée dans le commerce local ou les services comme l’hôtellerie-restauration difficilement estimables à ce stade ne sont pas comptabilisés. À terme plus de 4 000 emplois seront concernés par le projet. Le budget global du programme est évalué à 16 milliards d’euros, dont 45 % incombant aux partenaires européens, soit 7,2 milliards.
Les saveurs senteurs
Les filières des senteurs et saveurs s’appuient sur le maintien et le développement d’une production agricole de qualité adossée à des IGP et AOC. L’Université Européenne des Saveurs & des Senteurs (UESS) en tant que centre de formation et de ressources, basée à Forcalquier et dédiée aux filières Senteurs et Saveurs (plantes à parfums, aromatiques et médicinales, huiles essentielles, cosmétiques, produits agroalimentaires et agro-aromatiques) assure ainsi trois missions : la formation, l’animation et la promotion des filières Saveurs et Senteurs. Les entreprises des secteurs Agro-alimentaire spécialisé, Savonnerie, Cosmétique, Parfum d’ambiance s’appuient sur un système productif local regroupant 70 établissements et
800 emplois en Pays de Haute-Provence. Par ailleurs, ces entreprises sont signataires de la charte de développement des entreprises appartenant aux filières senteurs & saveurs de Provence marquant la volonté d’agir ensemble pour initier de nouvelles pratiques et assurer le développement de ces filières. Déjà très présent à l’International à travers ses membres, le pôle PASS (pôle de compétitivité parfums, arômes, senteurs et saveurs) affiche une ambition stratégique forte : devenir un pôle mondial majeur de caractérisation et d’évaluation des ingrédients des parfums, des arômes, des cosmétiques, et des produits agro- aromatiques.
Des espaces naturels tournés vers une production agricole de qualité et un tourisme durable
Élus locaux, représentants de l’Etat, des compagnies consulaires et de la profession agricole s’engagent solennellement en avril 2010 dans la charte foncière des Alpes-de- Haute-Provence à mettre en œuvre les orientations suivantes visant à trouver un équilibre dans le développement de notre territoire :
• préserver le cadre de vie et l’attractivité des communes,
• permettre l’accès à des produits agricoles locaux de qualité,
• développer les territoires et assurer une présence économique et sociale en zone rurale.
PROJETS (suite)
24
Le tourisme départemental en tant «qu’industrie vertueuse»
Pour structurer l’activité touristique, le département a mis en œuvre un second schéma départemental de développement touristique dans le cadre d’une démarche participative et dans une logique de développement durable.
• économiquement rentable • socialement équitable • écologiquement responsable
4 orientations stratégiques majeures pour le tourisme des Alpes-de-Haute-Provence de demain :
• renforcer et adapter la communication touristique et la commercialisation,
• rendre l’offre cohérente, différenciée, attractive et accessible,
• faire de la compétitivité et de la qualité un état d’esprit auprès des acteurs touristiques,
• conforter le tourisme dans son rôle structurant de développement durable du département.
C’est dans une perspective d’amélioration de la qualité et d’un développement harmonieux des offres de produits et services que le département et les professionnels du secteur s’inscrivent. Un patrimoine naturel et un climat exceptionnel ouvert à une bi-saisonnalité, tels sont les atouts du département en tant que destination touristique.
Les transports : Les Alpes-de-Haute-Provence au cœur de la Région PACA, épicentre de l’Arc Méditerranéen latin.
Les transports sont une priorité forte des politiques d’aménagement et d’urbanisme, mais sont aussi un enjeu environnemental. Le schéma régional des transports annexé au schéma régional d’aménagement et de développement du territoire fait apparaître pour notre département des orientations basées sur la multi modalité afin de s’inscrire dans une démarche de développement durable.
Ainsi, la modernisation de la ligne ferrée du Val de Durance s’inscrit dans la logique de l’ouverture d’une liaison ferroviaire vers l’Italie via le percement d’un tunnel au niveau de Montgenèvre. De même l’amélioration des infrastructures routières à destination de Digne-les-Bains se combine à une modernisation de la ligne ferroviaire Nice-Digne et au projet de réouverture de la ligne ferroviaire Digne – Saint Auban pour améliorer les dessertes de la ville préfecture.
PROJETS (suite)
25
Partenariats
CHAMBRE D’AGRICULTURE 66, boulevard Gassendi BP 117 04004 DIGNE-LES-BAINS Tél : 0 820 16 57 47 Fax : 0 820 16 10 12 [email protected] www.ahp.chambagri.fr/
CHAMBRE DE MÉTIERS ET
DE L’ARTISANAT 23, allée des Fontainiers 04000 DIGNE-LES-BAINS Tél : 04 92 30 90 90 Fax : 04 92 32 17 75 [email protected] www.cm-digne.fr
CHAMBRE DE COMMERCE
ET D’INDUSTRIE 60, boulevard Gassendi 04000 DIGNE-LES-BAINS Tél : 04 92 30 80 80 Fax : 04 92 32 04 73 [email protected] www.digne.cci.fr
PRÉFECTURE 8, rue Docteur Romieu 04000 DIGNE-LES-BAINS Tél : 04 92 36 72 00 www.alpes-de-haute-provence.pref.gouv.fr
MISSION DE DÉVELOPPEMENT
ÉCONOMIQUE Ferme Font Robert 04160 CHÂTEAU-ARNOUX/SAINT-AUBAN Tél : 04 92 35 52 64 Fax : 04 92 35 23 53 [email protected] www.mde04.com Foncier et immobilier d’entreprises : www.investinhauteprovence.com
AGENCE DE DÉVELOPPEMENT
TOURISTIQUE Maison des Alpes-de-Haute-Provence Immeuble François Mitterrand - B.P. 170 8, rue Bad-Mergentheim 04005 DIGNE-LES-BAINS Tél : 04 92 31 57 29 Fax : 04 92 32 24 94 [email protected] www.alpes-haute-provence.com
CONSEIL GÉNÉRAL 13, rue Docteur Romieu BP 126 04003 DIGNE-LES-BAINS Cedex Tél : 04 92 30 04 00 Fax : 04 92 30 05 17 www.cg04.fr
Agence de Développement Touristique des Alpes-de-Haute-Provence ; Assemblée des Chambres Françaises de Commerce et d'Industrie (ACFCI) ; Chambre d'Agriculture des Alpes-de-Haute- Provence ; Chambre de Commerce et d'Industrie des Alpes-de-Haute-Provence ; Chambre de Métiers et de l'Artisanat des Alpes-de-Haute-Provence ; Chambre Nationale des Notaires (base immobilière PERVAL) ; Conseil Général des Alpes-de-Haute-Provence ; Délégation interministérielle à l'aménagement du territoire et à l'attractivité régionale (DATAR) ; Direction Générale des Impôts (DGI) ; Direction Nationale des Statistiques du Commerce Extérieur (DNSCE) ; Direction Régionale des Affaires Sanitaires et Sociales (DRASS PACA) ; INSEE PACA ; Ministère de l'alimentation, de l'agriculture et de la pêche (AGRESTE) ; Mission de Développement Économique des Alpes-de-Haute- Provence ; Pôle Emploi ; Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence ; Rectorat de l'Académie Aix-Marseille.
Photographies : ADT 04, CCI 04, Escota - Yves Collet, Fotolia.
Sources :
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C’est pour répondre à cette légitime préoccupation que THAÏS a procédé à la réalisation de la publication que nous avons le plaisir de vous présenter, qui brosse le tableau d’ensemble du système socio- économique départemental.
En s’appuyant sur une analyse objective des déterminants de l’économie des Alpes-de-Haute-Provence, ce document inédit expose de façon claire et synthétique les atouts de notre territoire et les enjeux attachés à son développement.
En outre, la conception de ce panorama traduit la volonté politique des partenaires associés au sein de THAÏS de considérer l’information économique comme une ressource stratégique et de l’utiliser pour favoriser la promotion de nos bassins d’emplois.
Nous sommes enfin convaincus que ce rapport qui complète notre collection de publications annuelles (Chiffres clefs – Tableaux de bord – Enquête de conjoncture) apportera un éclairage précieux aux différents élus comme aux dirigeants d’entreprises ; ceci tant sur les données structurelles de leur département que sur ses avantages compétitifs.
Avant-propos/
Éditorial
Provence
Le Président du Conseil Général des Alpes-de-Haute-
Provence
4
Sommaire
4e partie : Économie
I. Cadre général
5
Identité1
11
33
4455
66
22
Positionné au cœur de la Région PACA et en bordure de l’Italie
Duyes et Bléone
Intercommunalité du Lubéron Oriental2121
Sud 042424
Vallée du Jabron1717
Sur 200 communes, 184 sont organisées en communautés et seules 16 communes doivent encore se prononcer sur leur rattachement communautaire. La plus grande communauté de communes en terme de superficie est celle de la Vallée de l'Ubaye (1) avec 965 km2. La plus peuplée, avec 34 700 habitants, est celle du Luberon Durance Verdon (23) autour de Manosque.
Population légale 2007 des principales villes
Manosque Digne-les-Bains Sisteron Château Arnoux Saint Auban Oraison Forcalquier
22 483 18 755 7 582 5 270 5 092 4 724
Le département des Alpes-de-Haute-Provence est un espace de transition entre la mer et la montagne et un pays de contrastes divisé en 3 grands territoires :
les collines et les plateaux de Haute- Provence, au sud-ouest, de chaque côté de l'axe durancien.
les préalpes ou pays de moyennes montagnes qui s’étendent en forme de croissant du nord- ouest vers le sud-est du département.
les montagnes alpines, au nord, qui couvrent près d’1/4 du département.
200 communes
24 communautés
de communes
30 cantons
Digne-les-
Bains,
Préfecture,
Plus de 90 % du territoire regroupé en communautés de communes
source : MDE 04 /Galets Bleus
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6
Hommes PACA Hommes AHP
Femmes PACA Femmes AHP
- due au solde naturel
Superficie (en km2) Population légale 2007 Densité moyenne (hab/km2)
Source : INSEE
source : INSEE 2006
Une densité de population beaucoup plus forte le long de la Durance
0 à 25 habitants 25 à 100 habitants Plus de 100
Légende
Portrait de territoire
Les 40/60 ans bien installés sur le territoire font ressortir le déficit en jeunes actifs
Pyramide des âges
1 500 personnes de plus chaque année grâce aux migrations internes
Après une période d'exode rural jusqu'au milieu du XXe siècle, le département des Alpes-de-Haute- Provence a vu sa population augmenter de près de 63 000 habitants en 50 ans.
La variation annuelle de la population, qui est la plus forte des départements de la région, n'est pas due au solde naturel mais à la part des nouveaux arrivants.
43,5% des nouveaux arrivants sont des couples avec enfants, ce qui a pour effet de ralentir légèrement le vieillissement de la population.
La densité du département est la plus faible de la région avec une moyenne de 23,3 habitants au km2. Elle atteint 373 hab/km2 pour Manosque, 153 pour Digne-les-Bains et 144 pour Sisteron.
La Durance reste l’axe majeur du peuplement des Alpes-de-Haute-Provence avec une forte dynamique démographique.
Malgré une forte redynamisation des villes-centres entre 1999 et 2007, 59% de la population bas-alpine est localisée dans l'espace rural.
La population entre 19 et 39 ans est beaucoup moins présente dans les Alpes- de-Haute-Provence si on la compare avec celle de la région. Le creux déjà marqué pour la population féminine est encore plus accentué pour les hommes. Une partie de cette population jeune (18- 24 ans) part d'abord pour faire des études, attirée par le pôle universitaire d’Aix- Marseille. La fin des études supérieures intervenant en moyenne à 25 ans, le début de la vie active se réalise souvent dans la zone d'attractivité du lieu d'étude. Par contre, les classes d'âge supérieures à 40 ans sont, en proportion, plus nombreuses qu'en moyenne régionale.
106,5 habitants deplus pour 10 000 habitantsentre 1999 et2006 : c’est letaux le plus élevéde PACA
(moyenne régionale : 29,1)
7
Répartition comparée des emplois par secteurs d’activité 36,1 % : Taux
d’activité des
base 100 en 1989 source : INSEE
source : INSEE, RP2006 exploitation principale
Le rythme de l’emploi, dans la dynamique régionale, se détache du niveau national
Des emplois tournés vers les besoins de la population locale
Une économie à dominante tertiaire masquant d’autres réalités structurelles
Nombre d’emplois au
% public 20,8
% privé 79,2
Taux d’activité (RP 2006) 70,2 %
Au Recensement de la Population de 2006, les Alpes-de-Haute-Provence comptent 56 600 em- plois, soit un peu plus de 3% des emplois régionaux.
Entre 1989 et 2007, l'emploi total a augmenté de 22% dans les Alpes-de-Haute-Provence contre 24% en région et 15% en France.
C'est un gain de plus de 10 000 emplois, dont la croissance est soutenue principalement par l'emploi salarié qui représente 85% de l'emploi total.
Avec 95 emplois pour 100 actifs occupés résidant dans les Alpes-de-Haute-Provence, le département accueille plus d’actifs qu’il n’en occupe, à l’inverse des Bouches-du-Rhône, du Vaucluse et des Hautes-Alpes.
Dans les 2 zones d'emploi du département et, en fonction de leur lieu de résidence, les actifs n'ont pas les mêmes modes de déplacement.
Ainsi, les Dignois restent à 84% dans leur zone d'emploi alors que les Manosquins, qui ne sont que 69% à demeurer dans leur zone d'emploi, sont attirés par Marseille et Aix-en- Provence, sans réciprocité ainsi que le montre le graphe ci-contre.
8 emplois sur 10 font partie du secteur tertiaire dont 6 sur 10 dans les services et notamment : éducation, santé, action sociale et administration, services aux particuliers et aux entreprises. Les services à la personne du département, activité déjà dynamique dans la garde d'enfants par exemple, devrait encore progresser de +19% d'ici à 2020 en raison du vieillissement de la population.
L'artisanat, bien développé dans les Alpes-de-Haute- Provence, est présent dans tous les secteurs. En terme de catégorie socio-professionnelle, le département se caractérise par un fort pourcentage d'employés et d'ouvriers à faible niveau de qualification (52%).
Le département souffre également d'un faible taux d'encadrement (10% contre 15% en région et 16% au plan national).
Aix en Provence
Flux entre zones de résidence et zones d’emploi
source : INSEE 2006
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8
professionnels (77,6 %) et
Nombre d’élèves 28 241
Nombre d’apprentis formés
1 350
Malgré le faible poids des Alpes-de- Haute-Provence au sein de l'Académie d'Aix-Marseille (3% en nombre d'élèves et 0,8% en nombre d'étudiants de l'enseignement supérieur), l’appareil de formation du département offre la possibilité, en fonction du choix des études, d'y réaliser une scolarité totale ou partielle grâce à : 175 établissements du 1er degré et 35
du 2e degré (public et privé sous et hors contrats),
l’apprentissage, avec la présence de 2 Centres de Formation d’Apprentis, 1 antenne et des sections d’apprentissage,
l’enseignement supérieur, avec l’Institut Universitaire de Technologie à Digne-les-Bains et le lycée Pierre-Gilles de Gennes,
la formation et les licences professionnelles en continue au sein du réseau des GRETA, de l’AFPA à Malijai, du Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricole de Carmejane et de l’Université Européenne Saveurs et Senteurs à Forcalquier dédiée aux métiers de la filière. 2008/2009
Les principales formations d’enseignement supérieur dispensées dans le 04
Réussir sa scolarité au sein d’une des plus importantes académies de France
LYC LYC+SEP
CLG CLG+SES
EREA Légende
Localisation des établissements d’enseignement pubic et privé sous et hors contrat
2008/2009
Ecole Internationale ITER à Manosque (ouverte à la rentrée 2009)
source : Rectorat de l’Académie Aix-Marseille
Formation Alternance Statut
IUT de Provence - Digne-les-Bains - DUT Génie biologique Non Public - DUT Gestion administrative et commerciale (GACO) Non Public - DUT Qualité, logistique indust. et organis. (QLIO) Non Public - Licence prof. ATU Géomatique Non Public - Licence prof. Management tourisme durable (MACO) Non Public
Lycée Pierre-Gilles-de-Gennes - Digne-les-Bains - Licence prof. Gestion et Optimisation des Systèmes de Traitement de l'Eau (GOSTE) Non Public - Licence prof. Electricité/électronique appliquée au bâtiment (EEAB) Non Public - BTS Métiers de l'eau Non Public - BTS Domotique Non Public
CFA CCI Alpes-de-Haute-Provence - Digne-les-Bains
- BTS Hôtellerie-restauration Oui CCI - BTS Management des Unités Commerciales (MUC) Oui CCI - BTS Vente et productions touristiques Oui CCI - BTS Animation/gestion touristiques locales Oui CCI - Licence Chargé de clientèle banque-finance-assurance Oui CCI
CFA René-Villeneuve - Digne-les-Bains
- BTS Assistant de gestion de PME-PMI Oui Chbre de Métiers - BTS Négociation et Relation Client (NRC) Oui Chbre de Métiers
Alpes Développement Formation - Manosque
- BTS Assistant de gestion PME/PMI Oui Privé - BTS Compta/Gestion des Organisations (CGO) Oui Privé - BTS Professions immobilières Oui Privé
CFPPA - Le Chaffaut Saint Jurson - BTSA Analyse/Conduite des Syst. Exploit (ACSE) Oui Public
LEGTA - Le Chaffaut Saint Jurson
- BTSA Productions animales Non Public
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Cadre de vie
3
Densité des professionnels de santé libéraux pour 100 000 habitants
Médecins généralistes Médecins spécialistes Chirurgiens-dentistes Infirmiers Masseurs-kinésithérapeutes Pédicures-podologues Orthophonistes
Alpes-de- Haute- Provence
source : DRASS PACA 2008
2 hôpitaux locaux classés parmi les meilleurs au niveau national : un à la 39e
place et un à la 63e
sur 337.
Un taux
d’équipement
en structures
d’hébergement
des personnes
Centre hospitalier
Hôpital local Ets de soins de suite et de réadaptation Ets de convalescence et de repos
Ets de soins chirurgicaux
Centre de dialyse Ets de réadaptation fonctionnelle Maison de retraite-EHPAD Foyer d’accueil médicalisé
Logement foyer
Un environnement attractif
Suspendu aux contreforts des Alpes et au- dessus de la Méditerranée, le département des Alpes-de-Haute-Provence bénéficie d'un climat tempéré et jouit d'une excellente qualité de vie. Il dispose d’un bon ensoleillement en toute saison ( 2 550 à 2 850 heures par an), d’une température moyenne annuelle minimale de 6,8°C et maximale de 18,3°C, avec des amplitudes thermiques élevées. Il est bordé, au sud, par les parcs naturels régionaux du Luberon, du Verdon et, à l’est, par le parc national du Mercantour,
frontalier de l’Italie. Entre, tradition et modernité, ruralité et vie citadine, le département conjugue tous les atouts d’une vie saine, rythmée par les saisons. 98 % des entreprises du département sont couvertes par un acccès à l’internet haut débit. Les Alpes-de-Haute-Provence bénéficient ainsi des atouts pour être un acteur important de la préservation et de la protection de l’environnement au sein de la région PACA.
Un territoire propice aux activités de loisirs
Luberon
Verdon
Mercantour
Lac du Verdon
Les Alpes-de-Haute-Provence disposent d'une large panoplie d'activités sportives et de loisirs pour un département dynamique en la matière. Au total, ce sont 45 000 sportifs licenciés, 500 clubs et 48 fédérations qui regroupent sportifs et amateurs d'activités de pleine
nature : randonnées, pêche, escalade, VTT, vol à voile, et sports d’hiver et d'eau vive... Il existe également 13 sections sportives scolaires dans 9 collèges pour 400 élèves auquels on enseigne le ski alpin, les activités sportives de montagne, l'athlétisme, le tennis, ...
Dans un département où 1/3 de la population a plus de 60 ans, les taux en équipements de santé sont équivalents à ceux des niveaux régional, voire national. Les professionnels de santé y sont bien représentés, à l'exception d'un taux faible de médecins spécialistes.
source : l’Express 2010
Région PACA
10
Résidences principales Résidences secondaires et logements occasionnels Logements vacants Ensemble
Avec 114 000 logements, les Alpes-de-Haute- Provence ont gagné 62 000 logements depuis 1968, soit un doublement du parc.
La plus forte progression a été réalisée par les résidences secondaires qui représentent, en 2006, 1/3 du parc total des logements. La croissance s’est faite surtout sur la période 1975-1990.
Le développement du parc de logements est concomitant à un éloignement des villes- centres, ce que l’on peut relier à une volonté de gagner en qualité de vie.
Un parc delogements qui a plus que doubléen l’espace de4 décennies.
Dans les Alpes-de-Haute-Provence, en 2007, 50% des foyers ont été imposés au titre de l’IRPP. C'est moins qu'en moyenne régionale (54%) et nationale (55%). Le montant du revenu fiscal y est plus faible que dans les autres départements de la région, du fait d'une part plus importante de la population qui ne vit que des retraites et pensions.
En moyenne, sur la base des IDC*, dans les Alpes- de-Haute-Provence, les ménages dépensent 10,3% de moins que les ménages français. Les ménages bas-alpins dépensent beaucoup moins que la moyenne nationale, en particulier pour l'équipement de la maison ou les loisirs et les repas pris à l'extérieur.
100
110
120
130
140
150
160
200820072006200520042003200220012000
France
Base 100 en 2000
Densification du parc de logements mais pas forcément autour des zones périurbaines
Des revenus modestes dans une région à forte disparité de moyens
source : Direction Générale des Impôts
Nombre de foyers fiscaux 91 500
Revenu moyen net imposable
20 199 u
Résidences principales
20 06
19 99
19 90
19 82
19 75
19 68
Prix des logements par type en 2009
Appartements anciens (t/m2) Appartements neufs (t/m2) Maisons anciennes (t) Terrains à bâtir (t)
2 030 3 750
202 900 72 300
Alpes-de- Haute-Provence
source : PERVAL
Prix moyens calculés à partir des transactions réelles les plus représentatives du marché
Alpes-de-Haute-Provence
Une progression des revenus calquée sur la région
* Les IDC ou Indices de disparité des Dépenses de Consommation mesurent le niveau des dépenses de consommation des ménages. Ils permettent d’apprécier les disparités ou les particularismes de la consommation locale.
3 440 4 220
387 600 155 100
Région PACA
la forte évolution constatée entre 2006 et 2007 est due à la suppression de l’abattement qui entraîne une augmentation de 25 % du revenu fiscal de rérérence.
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11
Économie4
Les services, principal secteur d’activité de l’économie des Alpes-de-Haute-Provence
Les commerces et les services rassemblés représentent 8 établissements sur 10. La faiblesse du secteur industriel est historique dans le département, alors que la construction y est assez bien représentée. Les établissements des Alpes-de-Haute-Provence sont, à 96%, de type PME, occupant moins de 10 salariés. Même si le poids des établissements industriels est faible, le secteur est dynamique en matière d'exportation, porté par les produits
chimiques, parfums et cosmétiques. Le département bas-alpin a, par ailleurs, le meilleur taux de couverture des départements de la région (exportations/importations), montrant ainsi une volonté d'ouverture vers les marchés internationaux dont le premier client se trouve être le Japon en 2009. L'activité notable qui a fait évoluer le secteur des services est le développement du tourisme, avec une demande forte et des prédispositions naturelles évidentes.
Avec un montant de 2,9 milliards d'€ en 2005, le produit de la valeur ajoutée place le département en 84e place nationale (hors Paris et la région parisienne). La répartition de la valeur ajoutée produite entre les facteurs de production est variable, car elle dépend essentiellement des particularités structurelles.
La moitié de la valeur ajoutée des Alpes-de-Haute- Provence est produite par les services marchands
Produit intérieur brut (en millions d’euros) Valeur ajoutée (en millions d’euros)
dont
89 368 222
1 450 777
Services administrés 27 %
Données économiques du département
Nombre d’établissements Nombre d’emplois (estimations au 31/12/2007) Montant des importations (en milliers d’euros) Montant des exportations (en milliers d’euros) Nombre de créations d’entreprises
dont auto-entrepreneurs
12 241 56 501 108 099 302 496 1 827 1 053
2009
58 939 u
(53e rang national)
Les services, qu'ils soient marchands ou administrés, produisent à eux deux 76% de la valeur ajoutée départementale. Par contre, le secteur industriel contribue uniquement à hauteur de 13% du total.
Répartition sectorielle des établissements
I.cadre général
1212
Forte baisse descréationsd’entreprises en2009, après 2années au-dessus du seuil des 1 000 créationsannuelles
90
100
110
120
130
140
150
160
170
France
Base 100 en 2000
Près de 800 nouvelles entreprises en 2009
En 2009 , 774 entreprises ont été créées dans le département bas-alpin, soit un recul annuel important (-25,6 %) et une perte de près de 300 créations. C’est un retour au niveau du nombre de créations de l’année 2002. La baisse a affecté également la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (-21,9 %) et le niveau national (-21,5 %). Le taux de création d’entreprises dans les Alpes-de-Haute- Provence se situe pour 2009 à 7,4 % contre 9,1 % en région et 10,6 % en France. Parmi les raisons probables de ces diminutions, outre la crise économique, la mise en place au 1er janvier 2009 du statut d’auto-entrepreneur a eu un effet de substitution. En effet, certaines créations programmées pour 2009 l’ont été sous ce nouveau régime, jugé plus avantageux, alors qu’à l’origine un autre type de création était envisagé. L’auto-entreprenariat a représenté, en 2009, 1 053 créations supplémentaires à rajouter aux 774 créations d’entreprises sous statut juridique antérieur.
Entre 2000 et 2008, le nombre de créations s'est accru sur un rythme plus rapide que la région ou la France.
Les zones d’activité sont un moteur de développement économique des territoires
I.cadre général
site Web :
Répartition des zones d’activité (en ha)
Une quarantaine de zones d'activités sont implantées dans le département des Alpes-de-Haute-Provence, ce qui représente au total près de 900 ha. Plusieurs zones se sont souvent développées autour d'une seule ville : c'est le cas de Manosque qui, avec 4 zones d’activités et 236 ha, se positionne en ville la mieux dotée. En grande majorité, ce sont de petites zones d'activités qui se sont essaimées le long de la Durance et donc des principaux lieux de vie. Le développement est également grandement favorisé par l'autoroute, les zones s’installant prioritairement à proximité de cet axe routier majeur pour le désenclavement du département.
Les principales zones d’activité se sont développées le long de la Durance et de l’autoroute
BARCELONNETTE 4 7,15 CHÂTEAU ARNOUX-SAINT AUBAN 2 43,8 DIGNE-LES-BAINS 3 82 FORCALQUIER 2 26 MANOSQUE 4 236 PEIPIN 2 50,5
PEYRUIS 3 103,5 SAINT PONS 2 52 SISTERON 2 62 SAINTE-TULLE 2 36 VILLENEUVE 2 10,5 VOLX 2 11,72
Nombre de zones
Superficie (en ha)
Nombre de zones
Superficie (en ha)
source : CCI 04
13
II. Filières et pôles de compétitivité
La politique industrielle française s’est structurée depuis quelques années autour des Pôles de Compétitivité réunissant entreprises, centres de recherche et organismes de formation, dans une démarche partenariale visant à développer l’innovation et la performance économique. Les 11 Pôles de Compétitivité intervenant en PACA sont renforcés par la politique régionale des PRIDES (pôles régionaux d’innovation et de développement économique solidaire). Dans ce contexte économique favorable, les Alpes-de-Haute-Provence se positionnent sur 3 grandes filières : les cosmétiques, l’agro-alimentaire et les énergies nouvelles.
Filière Cosmétique : une forte visibilité nationale
La région Provence-Alpes-Côte-d’Azur se positionne comme leader de la filière Cosmétique en France avec 15 % des entreprises du secteur, présentes sur toute la chaîne depuis la production des matières premières (naturelles et de synthèse) jusqu’à la fabrication de multiples produits finis : cosmétiques, parfums, produits et compléments alimentaires, etc…
Les Alpes-de-Haute-Provence sont spécialisées dans l’herboristerie et la culture de plantes à parfums, notamment de la lavande, ainsi que dans l’utilisation de plantes médicinales et aromatiques dans la fabrication alimentaire et l’industrie pharmaceutique en particulier.
Parmi les principales entreprises du secteur, citons L’Occitane, entreprise d’envergure internationale implantée à Manosque avec plus de 4 000 emplois dans le monde (dont plus de 500 dans le département) et un réseau de 1 400 boutiques.
La filière est soutenue par le Pôle de Compétitivité Parfums, Arômes, Saveurs, Senteurs (PASS) dont le siège principal est à Grasse (06) et le siège secondaire est à Forcalquier où se trouve également l’Université Européenne des Saveurs et Senteurs.
Filière Agro-alimentaire : une activité locale performante
L’industrie agro-alimentaire est fortement implantée dans l’économie régionale : c’est le deuxième employeur de la région avec plus de 25 000 salariés. Avec près de 1 000 établis- sements, elle est constituée d’une grande majorité de PME et de TPE.
Les Alpes-de-Haute-Provence disposent d’un tissu de plus de 90 établissements et 1 200 emplois, avec une forte dominante des activités de transformation des produits d’origine animale et du secteur fruits et légumes. L’activité à l’export y est particulièrement développée avec 43 % d’entreprises exportatrices.
Filière Énergies Renouvelables : un enjeu économique majeur
Avec l’aménagement de la « Vallée des Energies Renouvelables » le long de la Durance, et dans le cadre d’un schéma départemental des énergies nouvelles, les Alpes-de-Haute-Provence, qui disposent d’un énorme potentiel, se positionnent sur 3 domaines énergétiques : le solaire, l’hydraulique et le bois.
L’ensemble des projets photovoltaïques des Alpes-de Haute Provence représente aujourd’hui plus de 1 000 hectares (400 MWc*) dont un tiers avec permis accordé. Le département accueille l’une des plus grandes centrales photovoltaïques de France à Curbans (puissance totale de 33 MWc), et a pour projet de recevoir rapidement des projets liés aux développements amont et aval de cette filière.
Les aménagements de la Durance et du Verdon assurent 12 % de la production hydroélectrique française, en particulier sur le site de Serre- Ponçon (qui est l’un des 5 grands gisements français) avec une gestion multi-usages de l’eau : production d’énergie, eau potable pour les grandes agglomérations de la région, eau pour l’irrigation et l’industrie, activités nautiques, régulation des eaux…
Le Pôle de Compétitivité CAPENERGIES favorise le développement de ces énergies nouvelles dans le département.
Grâce à son patrimoine forestier de 340 000 hectares, mais à 70 % privés, le département dispose d’importants gisements de bois disponibles pour différentes utilisations, notamment le bois énergie. Des projets de pôles bois devraient optimiser le développement des activités relevant du bois énergie. Pour faciliter l’approvisionnement local, 3 projets de plateformes de séchage du bois sont en réflexion à Banon, Manosque et dans le pays dignois. Le PRIDES « Bois et Construction », installé à Sisteron, soutient fortement la dynamisation de cette filière.
La plafeforme Bioval + a
pour mission le transfert
de technologie au service
l’agridéveloppement.
source : MDE 04
* MWc : mégawatt-crête : le watt-crête est l’unité de mesure de la puissance d’une installation photovoltaïque pour un ensoleillement de 1 000 W par m2 et une température de 25 degrés.
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%Superficie en ha
200 ha et + 44 %
Moins de 20 ha : 4 %
Superficie agricole utilisée du département (SAU) dont SAU des exploitations
Territoire agricole non cultivé
Peupleraies, bois et forêts
86 000
249 455
112 613
2 222 exploitations agricoles sont installées dans les Alpes-de-Haute-Provence. Elles représentent 11% des exploitations de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur et 0,4% de la France métropolitaine. Depuis le recensement agricole de l'année 2000, les exploitations du département ont baissé de -25%. 6 exploitations sur 10 ont plus de 100 ha. Avec 2 193 emplois agricoles au Recensement de la Population de 2006, l’agriculture représente 4% du total des emplois départementaux. L a population agricole familiale (nombre de personnes chefs d'exploitations et membres de la famille) vivant et travaillant régulièrement sur les exploitations agricoles professionnelles est supérieure d'un point à la moyenne nationale qui est de 89%.
source : AGRESTE - 2009
Une répartition territoriale égale entre superficie agricole et surfaces boisées
36 % 22 %
source : INSEE - RP 2006
Les productions animales dominées par l’élevage ovin
Les principales filières animales sont présentes dans le département des Alpes-de-Haute-Provence mais, l'élevage ovin y est prédominant avec 190 000 têtes en 2009 (chiffres semi-définitifs), ce qui représente 23% des 815 000 ovins répertoriés en région Provence- Alpes-Côte d'Azur. Cette filière de tradition a permis à un produit emblématique du département, l'agneau de Sisteron, de disposer d'un label rouge. L'élevage bovin à tendance à diminuer au fil des années (-3% entre 2009 et 2008) tandis que l'apiculture se développe et se fait une renommée avec le miel de lavande.
Les productions végétales portées par les plantes aromatiques
Les Alpes-de-Haute-Provence disposent d'une agriculture très diversifiée où toutes les productions sont représentées que ce soit la céréaliculture, l'arboriculture, la viticulture, les plantes aromatiques à parfum et médicinales. Ces dernières représentent, dans le département bas- alpin, 73% du total de la superficie régionale avec plus de 10 000 ha. Entre autres productions, la lavande, qui est devenue l'emblème de la Provence, dispose depuis le début des années 80 d'une AOC pour la distillation et la commercialisation de son huile essentielle.
9 produits agricoles labellisés :
- 4 produits AOC (l’huile d’olive de Haute-Provence, le fromage de chèvre de Banon, les Coteaux de Pierrevert, l’huile essentielle de lavande fine de Haute-Provence),
- 5 IGP (l’agneau de Sisteron, le petit épeautre, la pomme de Haute-Provence, le miel de lavande, les herbes de Provence),
- les "Bistrot de Pays": un label initié dans les Alpes-de-Haute-Provence,
- les Itinéraires Paysans.
Des produits phares disposant d’une AOC et toute une gamme de produits issus de
l’agriculture biologique
2005
3 %
- Les plantes aromatiques,
LES SENTEURS
15
Un secteur industriel qui s’appuie traditionnellement sur l’agro-alimentaire et la chimie
Le secteur industriel bas-alpin, encadré par le Commissariat à l’Energie Atomique de Cadarache au sud et l'usine SANOFI au nord, côtoie les traditions agro-alimentaires et s'adapte au développement des technologies de pointe.
Dans les Alpes-de-Haute-Provence, en 2009, le secteur industriel totalise 961 établissements (dont 773 industries hors métiers de bouche), soit 8% du total.
L'agro-alimentaire, qui représente 14% des entreprises industrielles, est fortement présente sur l’ouest du département. La chimie et la parapharmacie, présentes à Sisteron avec SANOFI (pharmacie), l’usine ARKEMA (chimie) à Château-Arnoux/Saint-Auban, ou l'OCCITANE (cosmétique) à Manosque. Cette dernière est classée d’ailleurs à la première place des exportateurs départementaux.
Poids de la valeur ajoutée de l’industrie (hors construction)
2005
13 %
par taille de salariés
De 10 à 49 salariés 8 %
0 à 9 salariés 91 %
Industries extractives Industries agro-alimentaires hors métiers de bouche* Textile, habillement, cuir, chaussure Travail du bois et articles en bois, papier, carton Meubles Imprimerie et reproduction Industrie chimique et pharmaceutique Fabrication plastique et produits minéraux non métalliques Métallurgie et produits métalliques Fabrication produits informatiques, électriques et électroniques Fabrication et réparation de machines et équipements Industrie automobile et autres matériels de transport Production électricité et gaz Eau et déchets Autres
Total hors métiers de bouche
14 105 37 36 42 48 63 114 26 11 62 5 88 62 60 773
Répartition des établissements industriels en 2009
source : INSEE
Un grand nombre de petites industries
Dans les Alpes-de-Haute-Provence, plus de 9 établissements sur 10 sont des PME de moins de 10 salariés, soit un peu plus que la moyenne régionale (89 %). Une centaine d’entreprises industrielles ont été créées en 2009 (incluant l’auto-entreprenariat) dont les 2/3 sont des industries manufacturières (travail du bois, fabrication de textiles, imprimerie...). Ce sont majoritairement des micro-structures qui créent peu d’emplois et qui dépendent de l’artisanat.
* Les codes de nomenclature relatifs aux traiteurs, bouchers et boulangers-pâtissiers n’ont pas été intégrés dans le secteur de l’agro- alimentaire. Ils sont intégrés dans le commerce de détail page 18.
source : INSEE
961 établissements
source : INSEE
Nota : Les établissements font référence à l’année 2009, les emplois sont extraits du RP 2006 et la valeur ajoutée est de 2005.
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Légende
2005
8 %
Total
Taux decréation dans laconstruction11,8 % en 2008
source : INSEE
source : INSEE
La construction, avec 1 723 établissements, représente 14% du total des établissements du département des Alpes-de-Haute-Provence. 9 entreprises sur 10 ont des activités de construction spécialisées et ce sont elles qui dynamisent le secteur. Elles sont de petite taille (95%) mais elles se caractérisent par un savoir-faire particulier (plâtrerie, peinture, carrelage, ...).
CONSTRUCTION
SANOFI CHIMIE L’OCCITANE ARKEMA FRANCE ELECTRICITÉ RÉSEAU DISTRIBUTION FRANCE SOCIÉTÉ DES BISCOTTES FAISSOLE SOCIÉTÉ FRANÇOIS DOUCET CONFISEUR EIFFEL INDUSTRIE TERRE D’OC EVOLUTION SUD EST ASSAINISSEMENT LABORATOIRES BEA
Plus de100 Plus de100 Plus de100 Plus de100 de 50 à 100 de 50 à 100 de 50 à 100 de 50 à 100 de 50 à 100 de 50 à 100
Les plus grandes entreprises selon l’effectif
La construction bas-alpine est grandement spécialisée
Légende
EIFFAGE TRAVAUX PUBLICS MÉDITERRANÉE
CEGELEC SUD EST ENTREPRISE MINETTO
GARDIOL TP SCREG SUD EST ENTREPRISE D’ANGELO AMÉNAGEMENT FONCIER ET D’ÉTABLISSEMENT CONSTRUCTION ET ENTRETIEN DE RÉSEAUX
Plus de100 Plus de100 Plus de100 de 50 à 100 de 50 à 100 de 50 à 100 de 50 à 100 de 50 à 100
Les plus grandes entreprises selon l’effectif
source : Fichier consulaire RCS
source : Fichier consulaire RCS
L’industrie dans les Alpes-de-Haute-Provence compte 5 600 emplois, soit 10 % du total. Les emplois ont baissé de -5 % depuis le recensement de 1999 alors qu’ils se maintenaient au niveau régional.
1 723 établissements
4 757 emplois
1/4 des emplois industriels concentrés dans les 3 premières entreprises
source : INSEE - RP 2006
source : INSEE - RP 2006Nota : Les établissements font référence à l’année 2009, les emplois sont extraits du RP 2006 et la valeur ajoutée est de 2005.
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17
Répartition du nombre d’emplois - secteur Commerce
La moitié des communes des Alpes-de-Haute-Provence ne dispose d’aucun équipement commercial
Le commerce de détail représente 70 % des établissements commerciaux. 27 communes sur 200 possèdent un seul équipement commercial (le plus souvent un bureau de tabac ou une boulangerie). Ces équipements, qui ne représentent que 13,5 % du total, contribuent à lutter contre l’isolement d’une partie de la population bas- alpine, en particulier celle située en zone de montagne. Mais la raréfaction du commerce de proximité s’étend aussi aux petites villes et leurs habitants ont de plus en plus de mal à être desservis sur place. Une certaine gamme de commerces de proximité a tendance à disparaître (droguerie, magasins de chaussures et de vêtements ou encore électroménager et meubles) ou à s’éloigner pour se concentrer dans les centres commerciaux des plus grandes villes. Le développement des zones commerciales s’est fait essentiellement autour des 4 pôles d’attractions principaux que sont Manosque et Digne-les-Bains, Sisteron et Peipin.
Taux de
création dans
le commerce
11,9 %
en 2008 Commerce et réparation d’automobiles Commerce de gros alimentaire Commerce de gros non alimentaire Commerce de détail dont Alimentaire
Equipement de la personne Equipement de la maison Equipement de loisirs Hors magasins
Total hors métiers de bouche Métiers de bouche
Total
2 558
COMMERCE
source : INSEE
Un commerce de détail tourné vers l’équipement de la personne
2 558 commerces
7 699 emplois
5 hypermarchés d’une surface ›2 500 m2
20 supermarchés entre 400 et 2 500 m2
source : INSEE - RP 2006
Tendance à une concentration des emplois du commerce
Nota : Les établissements font référence à l’année 2009, les emplois sont extraits du RP 2006 et la valeur ajoutée est de 2005.
Poids de la valeur ajoutée du commerce
2005
49 %
18
source : INSEESERVICES
en 2008
dont hôtels restaurants
Total
413 1 310 230 610 185 404 677 830 635 461
1 227 300 557
Répartition des établissements en 2009
Deux principaux pôles de services
Avec 2 500 établissements (soit 36 % du total), l’hôtellerie-restauration et le secteur de la santé sont les deux principaux pôles liés aux services dans le département des Alpes-de- Haute-Provence. Le potentiel du département, doté de sites naturels remarquables (Verdon, Ubaye, ...), a fait du tourisme l’un des atouts majeurs de développement économique. Les activités connexes liées à l’hébergement et à la restauration se sont de fait développées. La forte proportion de personnes âgées a tout aussi naturellement permis aux activités de santé et de services à la personne d’enrichir le secteur. Les personnels de santé, qu’ils soient médecins, infirmiers ou kinésithérapeutes, y sont bien présents, avec une densité souvent supérieure à la moyenne nationale.
6 999 établissements
35 118 emplois
777 millions d’u de valeur ajoutée
Nota : Les établissements font référence à l’année 2009, les emplois sont extraits du RP 2006 et la valeur ajoutée est de 2005.
V. Commerce et Services
2005
27 %
source : INSEE
1 570 - 1 720 1 280 - 1 570 1 010 - 1 280
430 - 1 010 220 - 430
Légende
Répartition de la densité des équipements commerciaux (+ de 300 m2) des bassins de services (en m2/1 000 hab)Sur 21 bassins de services intermédiaires*
14 sont diversement dotés en équipements commerciaux (+ de 300 m2)
Les Alpes-de-Haute-Provence totalisent 165 000 m2 d'équipements commerciaux, répartis dans 14 bassins de services intermédiaires, dont 6 ont une densité en équipement commercial supérieure à 1 000 m2/1 000 hab. Les densités commerciales varient entre 1 700 m2
pour le bassin de Digne, qui est à la fois le plus peuplé et le plus équipé et 230 m2 pour celui d'Annot qui est le moins équipé. L'attractivité des structures commerciales dépend aussi des départements limitrophes : ainsi, les Annotains se déplacent volontiers vers le département des Alpes-Maritimes de par la proximité de Puget- Théniers. Le même phénomène s’observe à l’ouest du territoire vers Aix-Marseille (13) ou Gap (05).
* Un bassin de service intermédiaire est une zone à l’intérieur de laquelle les habitants réalisent la plus grande partie de leurs déplacements pour fréquenter les commerces et services. Découpage DATAR.
source : Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence
Déplacement
VI.Tourisme source : Observatoire départemental du tourisme - ADT 04
- Un patrimoine naturel riche (parcs naturels régionaux et nationaux et sites naturels
uniques)
- De multiples activités de loisirs et sportives de pleine nature
3 grandes destinations touristiques Haute-Provence/Luberon, Alpes-Mercantour, Verdon ayant chacune ses caractéristiques
Plus de 14,3 millions de nuitées touristiques en 2009 Les Alpes-de-Haute-Provence reçoivent 2,5 millions de touristes annuellement, dont la durée moyenne de séjour est de 5,6 nuits. La consommation touristique départementale s’élève à 600 millions d’euros par an, soit 5,5% de la consommation touristique régionale. La consommation touristique départementale est principalement concentrée en Haute-Provence (43%) et dans les Alpes-Mercantour (36%), le Verdon ne recueillant que 21% des dépenses. 58% de la consommation touristique est liée à l’hébergement et à la nourriture. Le reste des dépenses est consacré à l’achat de biens durables (souvenirs...), aux déplacements ou encore aux loisirs. Les dépenses quotidiennes moyennes des touristes séjournant dans les Alpes-de-Haute-Provence s’élèvent à 41 euros par personne.
La pratique des sports d’hiver est possible dans les 9 stations de ski alpin et les 6 sites de ski nordique du département.
Une double saisonnalité : focus sur l’hiver Sur les 14,3 millions de nuitées recensées en 2009, 16% ont été enregistrées dans le périmètre à neige des Alpes-de-Haute-Provence. La consommation touristique des vacanciers dans les stations du département s’élève à 102 millions d’euros par an, soit 14% de l’ensemble des dépenses touristiques réalisées dans les stations des Alpes du Sud. Près d’1/3 des dépenses effectuées dans les stations des Alpes-de-Haute-Provence sont consacrées au seul hébergement. La dépense moyenne quotidienne du séjour s’élève à 47 euros par personne.
Répartition des dépenses moyennes de séjour par poste (en % des dépenses)
25 sites
Autres meublés touristiques 28 %
Campings 41,1 %
Hôtels : 8,7 %
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VI.Tourisme
Une offre en hébergement riche et variée Les Alpes-de-Haute-Provence disposent d’une capacité d’accueil de 238 000 lits touristiques, dont 80 000 lits marchands, soit 34 % de l’offre. Les campings concentrent plus de 1/3 de la capacité d’accueil touristique marchande du département. Les hôtels offrent 7 000 lits, dont 82 % sont des hôtels classés. Il convient de rajouter à cela une autre offre de logement sous forme de meublés touristiques (7 250 lits), de chambres d’hôtes (1 032 lits),de résidences de tourisme (4 400 lits répartis sur 12 résidences) et de villages de vacances (8 400 lits). Les Alpes-de-Haute-Provence disposent également d’un parc de 36 000 résidences secondaires essentiellement situées dans l’espace Alpes- Mercantour.
Répartition du parc marchand par type d’hébergement (en % du nombre de lits)
Près de 2 emplois sur 10 sont liés à l’activité touristique
Portrait du touriste séjournant dans les Alpes-de-Haute- Provence
La proportion varie en fonction des zones touristiques : ainsi 1 emploi sur 2 est en relation avec le tourisme dans les Alpes-Mercantour, contre 1 sur 10 en Haute-Provence. Les 5 principales activités de l’emploi touristique (hôtellerie, restauration, autres hébergements touristiques, thermes et thalassothérapie et activités sportives et récréatives) concentrent plus de la moitié des emplois touristiques.
Une clientèle française majoritaire, au sein de laquelle la clientèle régionale PACA est prédominante, Une clientèle familiale, Une clientèle attirée par des séjours actifs, Une durée moyenne de séjour d’environ une semaine, Une préférence pour la saison estivale, Une clientèle assez jeune, Un niveau de vie assez confortable.
Part de l’emploi touristique dans l’ensemble des emplois salariés (en %)
Alpes-de-Haute-Provence Haute-Provence Alpes-Mercantour Verdon
16 % 10 % 48 % 27 %
16% desemplois sontliés à l’activitétouristique
L’agritourisme recouvre l’ensemble des activités touristiques pratiquées sur une exploitation agricole en activité. Il s’inscrit dans le champ du Tourisme Vert (tourisme lié à la nature et au vivant) qui s’inscrit lui-même dans le champ du Tourisme rural (tourisme à la campagne). La marque Bienvenue à la Ferme fédère les agriculteurs en activité qui souhaitent créer une forme d’accueil sur leur exploitation. Dans les Alpes-de-Haute-Provence, ce réseau comprend 75 adhérents qui, pour suivre la tendance actuelle, s’orientent vers la ferme de découverte, l’hébergement à la ferme et l’accueil de camping-car à la ferme.
L’AGRITOURISME
Le tourisme bas- alpin rime aussi avec santé et bien-être : 41 600 curistes ont été accueillis en 2009 dans les 2 stations thermales du département (Digne-les-Bains et Gréoux-les-Bains).
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La filière Énergies Renouvelables
La volonté conjointe de l’État et du Conseil Général de faire des énergies nouvelles et renouvelables un axe de développement économique des Alpes-de-Haute-Provence se traduit par un engagement fort dans le soutien de toutes les composantes de la filière de production ainsi que de ses vecteurs industriels aval et amont. Les deux partenaires ont décidé de coproduire un schéma départemental des énergies renouvelables visant à définir un cadre pour accompagner le développement du photovoltaïque, de la biomasse (dont le bois énergie), de l’éolien, de l’hydro-électricité. Ce document proposé aux partenaires régionaux a vocation à inscrire le département comme moteur dans ce domaine et à participer à la concrétisation sur le Val de Durance du concept de la Vallée des énergies.
À ces fins, un guichet unique d’accueil des porteurs de projets a été créé à la sous- préfecture de Forcalquier. Ce guichet est mis à la disposition des porteurs de projet pour faciliter leurs démarches administratives. Déjà 77 projets de parcs photovoltaïques installés ou à venir pour 1 065 ha – 351 MW (mégawatt), représentant un investissement compris entre 1 et 1,5 milliard d’u.
ITER : International Thermonuclear Experimental Reactor
ITER est un projet international de construction et d’exploitation d’un réacteur expérimental destiné à démontrer la faisabilité scientifique et technique de l’énergie de fusion à des fins pacifiques. Il doit permettre d’établir si la fusion peut devenir une importante source d’énergie durable contribuant à la réalisation de la stratégie de l’UE en matière de sécurité de l’approvisionnement en énergie à long terme. Le procédé de la fusion nucléaire offre la perspective de produire une source pour ainsi dire illimitée d’énergie plus sûre et plus propre sans émission de CO2. Le projet ITER pourrait être suivi d’un réacteur de démonstration, en prélude à une exploitation commerciale de l’énergie de fusion.
Le projet a une durée initiale de 35 ans couvrant les phases de construction (10 ans), d’exploitation (20 ans) et de désactivation (5 ans) des installations ITER.
Implanté en limite sud de notre département, ITER a déjà permis d’engager 382 millions d’euros de dépenses dont 76 % ont été attribués à des entreprises de la région PACA dont 6 % en retombées directes pour le département.
ITER crée des emplois directs, indirects ou induits. La construction des infrastructures du projet génère des emplois dans de nombreux secteurs notamment l’ingénierie et les services et le BTP.
Un espace propice au développement des activités de production
PROJETS
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Sur l’année 2009, 1 200 personnes auront été concernées par l’ensemble des opérations liées à ITER. Les emplois induits, notamment par l’activité générée dans le commerce local ou les services comme l’hôtellerie-restauration difficilement estimables à ce stade ne sont pas comptabilisés. À terme plus de 4 000 emplois seront concernés par le projet. Le budget global du programme est évalué à 16 milliards d’euros, dont 45 % incombant aux partenaires européens, soit 7,2 milliards.
Les saveurs senteurs
Les filières des senteurs et saveurs s’appuient sur le maintien et le développement d’une production agricole de qualité adossée à des IGP et AOC. L’Université Européenne des Saveurs & des Senteurs (UESS) en tant que centre de formation et de ressources, basée à Forcalquier et dédiée aux filières Senteurs et Saveurs (plantes à parfums, aromatiques et médicinales, huiles essentielles, cosmétiques, produits agroalimentaires et agro-aromatiques) assure ainsi trois missions : la formation, l’animation et la promotion des filières Saveurs et Senteurs. Les entreprises des secteurs Agro-alimentaire spécialisé, Savonnerie, Cosmétique, Parfum d’ambiance s’appuient sur un système productif local regroupant 70 établissements et
800 emplois en Pays de Haute-Provence. Par ailleurs, ces entreprises sont signataires de la charte de développement des entreprises appartenant aux filières senteurs & saveurs de Provence marquant la volonté d’agir ensemble pour initier de nouvelles pratiques et assurer le développement de ces filières. Déjà très présent à l’International à travers ses membres, le pôle PASS (pôle de compétitivité parfums, arômes, senteurs et saveurs) affiche une ambition stratégique forte : devenir un pôle mondial majeur de caractérisation et d’évaluation des ingrédients des parfums, des arômes, des cosmétiques, et des produits agro- aromatiques.
Des espaces naturels tournés vers une production agricole de qualité et un tourisme durable
Élus locaux, représentants de l’Etat, des compagnies consulaires et de la profession agricole s’engagent solennellement en avril 2010 dans la charte foncière des Alpes-de- Haute-Provence à mettre en œuvre les orientations suivantes visant à trouver un équilibre dans le développement de notre territoire :
• préserver le cadre de vie et l’attractivité des communes,
• permettre l’accès à des produits agricoles locaux de qualité,
• développer les territoires et assurer une présence économique et sociale en zone rurale.
PROJETS (suite)
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Le tourisme départemental en tant «qu’industrie vertueuse»
Pour structurer l’activité touristique, le département a mis en œuvre un second schéma départemental de développement touristique dans le cadre d’une démarche participative et dans une logique de développement durable.
• économiquement rentable • socialement équitable • écologiquement responsable
4 orientations stratégiques majeures pour le tourisme des Alpes-de-Haute-Provence de demain :
• renforcer et adapter la communication touristique et la commercialisation,
• rendre l’offre cohérente, différenciée, attractive et accessible,
• faire de la compétitivité et de la qualité un état d’esprit auprès des acteurs touristiques,
• conforter le tourisme dans son rôle structurant de développement durable du département.
C’est dans une perspective d’amélioration de la qualité et d’un développement harmonieux des offres de produits et services que le département et les professionnels du secteur s’inscrivent. Un patrimoine naturel et un climat exceptionnel ouvert à une bi-saisonnalité, tels sont les atouts du département en tant que destination touristique.
Les transports : Les Alpes-de-Haute-Provence au cœur de la Région PACA, épicentre de l’Arc Méditerranéen latin.
Les transports sont une priorité forte des politiques d’aménagement et d’urbanisme, mais sont aussi un enjeu environnemental. Le schéma régional des transports annexé au schéma régional d’aménagement et de développement du territoire fait apparaître pour notre département des orientations basées sur la multi modalité afin de s’inscrire dans une démarche de développement durable.
Ainsi, la modernisation de la ligne ferrée du Val de Durance s’inscrit dans la logique de l’ouverture d’une liaison ferroviaire vers l’Italie via le percement d’un tunnel au niveau de Montgenèvre. De même l’amélioration des infrastructures routières à destination de Digne-les-Bains se combine à une modernisation de la ligne ferroviaire Nice-Digne et au projet de réouverture de la ligne ferroviaire Digne – Saint Auban pour améliorer les dessertes de la ville préfecture.
PROJETS (suite)
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Partenariats
CHAMBRE D’AGRICULTURE 66, boulevard Gassendi BP 117 04004 DIGNE-LES-BAINS Tél : 0 820 16 57 47 Fax : 0 820 16 10 12 [email protected] www.ahp.chambagri.fr/
CHAMBRE DE MÉTIERS ET
DE L’ARTISANAT 23, allée des Fontainiers 04000 DIGNE-LES-BAINS Tél : 04 92 30 90 90 Fax : 04 92 32 17 75 [email protected] www.cm-digne.fr
CHAMBRE DE COMMERCE
ET D’INDUSTRIE 60, boulevard Gassendi 04000 DIGNE-LES-BAINS Tél : 04 92 30 80 80 Fax : 04 92 32 04 73 [email protected] www.digne.cci.fr
PRÉFECTURE 8, rue Docteur Romieu 04000 DIGNE-LES-BAINS Tél : 04 92 36 72 00 www.alpes-de-haute-provence.pref.gouv.fr
MISSION DE DÉVELOPPEMENT
ÉCONOMIQUE Ferme Font Robert 04160 CHÂTEAU-ARNOUX/SAINT-AUBAN Tél : 04 92 35 52 64 Fax : 04 92 35 23 53 [email protected] www.mde04.com Foncier et immobilier d’entreprises : www.investinhauteprovence.com
AGENCE DE DÉVELOPPEMENT
TOURISTIQUE Maison des Alpes-de-Haute-Provence Immeuble François Mitterrand - B.P. 170 8, rue Bad-Mergentheim 04005 DIGNE-LES-BAINS Tél : 04 92 31 57 29 Fax : 04 92 32 24 94 [email protected] www.alpes-haute-provence.com
CONSEIL GÉNÉRAL 13, rue Docteur Romieu BP 126 04003 DIGNE-LES-BAINS Cedex Tél : 04 92 30 04 00 Fax : 04 92 30 05 17 www.cg04.fr
Agence de Développement Touristique des Alpes-de-Haute-Provence ; Assemblée des Chambres Françaises de Commerce et d'Industrie (ACFCI) ; Chambre d'Agriculture des Alpes-de-Haute- Provence ; Chambre de Commerce et d'Industrie des Alpes-de-Haute-Provence ; Chambre de Métiers et de l'Artisanat des Alpes-de-Haute-Provence ; Chambre Nationale des Notaires (base immobilière PERVAL) ; Conseil Général des Alpes-de-Haute-Provence ; Délégation interministérielle à l'aménagement du territoire et à l'attractivité régionale (DATAR) ; Direction Générale des Impôts (DGI) ; Direction Nationale des Statistiques du Commerce Extérieur (DNSCE) ; Direction Régionale des Affaires Sanitaires et Sociales (DRASS PACA) ; INSEE PACA ; Ministère de l'alimentation, de l'agriculture et de la pêche (AGRESTE) ; Mission de Développement Économique des Alpes-de-Haute- Provence ; Pôle Emploi ; Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence ; Rectorat de l'Académie Aix-Marseille.
Photographies : ADT 04, CCI 04, Escota - Yves Collet, Fotolia.
Sources :
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