Panda Magazine

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MAGAZINE Nº 63 NOVEMBRE - DÉCEMBRE - JANVIER TRIMESTRIEL - BUREAU DE DÉPÔT BRUXELLES X - P309290 2012 Dossier Focus : À la rescousse des tamarins-lions-dorés LE COMMERCE ILLÉGAL D’ESPÈCES SAUVAGES : UN FLÉAU À COMBATTRE © naturepl.com / Vivek Menon / WWF-Canon

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Magazine for the WWF-Belgium's members

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MAGAZINE

Nº 63 NOVEMBRE - DÉCEMBRE - JANVIERTRIMESTRIEL - BUREAU DE DÉPÔT BRUXELLES X - P3092902012

Dossier Focus : À la rescousse des tamarins-lions-dorés

LE COMMERCE ILLÉGAL D’ESPÈCES SAUVAGES : UN FLÉAU À COMBATTRE

© naturepl.com / Vivek Menon / WWF-Canon

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ADMIREZ LES OISEAUX DANS LEUR ENVIRONNEMENT GRÂCE AU NOUVEAU POSTE D’OBSERVATION DU WWF

« Ces dernières années, de gros efforts ont été fournis dans beaucoup de réserves naturelles pour offrir aux amoureux de la nature une chance d’observer de nombreuses espèces de près, sans les déranger une seconde ! Grâce au WWF, la réserve naturelle De Kuifeend en de Grote Kreek – gérée par Natuurpunt – dans le port d’Anvers – offre désormais aussi cette possibilité. Un poste d’observation fl ambant neuf vous permet d’observer de près les plus beaux oiseaux. Pendant la période de reproduction et durant l’été, la réserve est peuplée de centaines d’échassiers, d’oiseaux aquatiques et d’oiseaux de proie qui viennent chasser. Des espèces comme le canard chipeau, le fuligule morillon, le vanneau huppé et la barge à queue noire s’y reproduisent chaque année. En automne et en hiver, vous pourrez voir des canards et des oies qui viennent se reposer ou chercher leur nourriture. Toute la promenade est bien entendu construite en bois respectueux de l’environnement. »

Ludo Benoy, Conservateur De Kuifeend en de Grote Kreek

VOUS VOULEZ ADMIRER DE KUIFEEND EN DE GROTE KREEK DE VOS PROPRES YEUX ?

C’est possible lors de visites guidées. Pour plus d’info, contactez Ludo Benoy

à l’adresse [email protected] ou par téléphone au 03 825 45 59.

LE WWF ET NATUURPUNT JOIGNENT LEURS FORCES

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ÉDITOPLUS QUE JAMAIS, ÉLÉPHANTS, RHINOS ET TIGRES ONT BESOIN DE VOUS !

La dernière fois

que j’ai vu un

éléphant dans

la nature, c’était

dans le parc

des Virunga.

J’espère de tout

cœur pouvoir

encore en

croiser. Chaque année, des dizaines

de milliers d’éléphants sont tués pour

leur ivoire. En 2011, 448 rhinocéros

ont été abattus en Afrique du Sud et

ce triste décompte fait déjà état de

plus de 380 victimes en 2012. Quant

aux tigres, il n’en reste plus que 3200

dans la nature. Ces trois espèces

emblématiques sont aujourd’hui

menacées d’extinction, la vente d’os,

de peau ou d’ivoire, représentant

une source d’argent facile pour les

braconniers. Mais, nous pouvons

mettre un terme à cette situation !

Certains pays, comme l’Inde et le

Népal, ont fait d’importants progrès

dans leur lutte contre le braconnage.

Toutefois, nous devons aller plus

loin, si nous voulons empêcher

l’exportation de cornes de rhinos, vers

le Vietnam et la Chine. Deux pays où

la contrebande d’ivoire n’a jamais été

aussi importante. Pour sensibiliser le

public à cette véritable tragédie, nous

avons lancé une campagne mondiale

contre le braconnage. Ce fl éau doit

fi gurer en priorité à l’agenda des

dirigeants des pays concernés. Les

lois existantes doivent être appliquées,

avant qu’il ne soit trop tard ! «Let’s kill

the trade that kills wildlife!» (Mettons

fi n au commerce qui tue les espèces

sauvages).

Rejoignez le mouvement sur

www.wwf.be

Merci,

Geert Lejeune, directeur de la

conservation au WWF-Belgique

Brèves 4-5

Focus Rio : À la rescousse des

tamarins-lions-dorés 6-7

Sur le terrainUn concert pandastique 9

Éco-consoSouvenirs de vacances : comment ne

pas se (laisser) tromper 20

Éco-détente

On a testé pour vous : l’écotourisme 21

Éco-shopping 22

SOMMAIRE

Rio : À la rescousse des tamarins-lions-dorés

Notre collègue Sabien s’est rendue sur le terrain, dans le sud-est du Brésil, à la découverte des tamarins-lions-dorés

P. 6

Focus

LE COMMERCE ILLÉGAL D’ESPÈCES SAUVAGES : UN FLÉAU À COMBATTRE P. 10

COLOPHON : Le Panda magazine est une publication du WWF-Belgique Communauté française asbl. Tous droits réservés au WWF. Le sigle Panda, le mot Panda et les initiales WWF sont des marques déposées du World Wide Fund for Nature. Reproduction des textes autorisée, à condition qu’il soit fait mention de la source.• Coordination et rédaction : Natacha Bertiaux • Ont collaboré à ce numéro : Sarah Beelen, Sonia Bonus, Marie-Noëlle Collart, Sara De Winter, Vinciane Sacré, Géraldine Louis et Stijn Sterckx • Réalisation : www.propaganda.be • Impression : Claes Printing. St-Pieters-Leeuw. • Photo de couverture : Martin Harvey/WWF-Canon • E.R. : Damien Vincent. Bd E. Jacqmain, 90. 1000 Bruxelles.

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DOSSIERCOMMERCE

ILLÉGAL

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BRÈVES

Comme chaque année, nous sommes partenaire du concours photo organisé par Argus, cellule environnement de la CBC. Vous avez pu le lire sur notre site, les photos pouvaient être envoyées jusqu’au 16 novembre. Le jury est donc en pleine délibération et ne rendra son verdict que mi-décembre. Il vous faudra donc patienter jusqu’au prochain numéro pour découvrir les clichés gagnants ! Plus d’info : http://www.concoursphotoargus.be

ENCORE QUELQUES SEMAINES DE PATIENCE

UN SÉMINAIRE POUR L’AVENIR DES FORÊTS ET LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE DES POPULATIONS CONGOLAISESLe 4 décembre 2012, nous organi-sons un séminaire sur l’agriculture autour des forêts en République Démocratique du Congo. Dans ce pays, agriculture et forêts sont étroi-tement mêlées, les seuls sols fertiles se trouvant sous le couvert forestier. Pour utiliser ces terres fertiles, les agriculteurs avec lesquels nous tra-vaillons ne connaissent actuellement pas d’autre technique que l’abattage de la forêt. Ce type d’agriculture fournit pourtant 80 % de l’alimentation des Congolais. Mais la forêt est essentielle pour leur survie, puisqu’ils y trouvent leur nourriture. Il est donc primordial de la préserver ! Plusieurs de nos pro-jets testent avec succès d’autres tech-

niques donnant déjà de bons résul-tats, mais leur extension à l’ensemble des zones forestières concernées n’est pas chose aisée. Lors de ce sémi-naire, nous réunirons scientifi ques, représentants d’organisations de développement et bailleurs de fonds. Ensemble, nous réfl échirons, avec les agriculteurs, comment mettre en place des systèmes agricoles qui leur permettent d’assurer leur alimenta-tion et celle de leurs familles, tout en préservant la forêt ! Vaste défi ! Les idées qui ressortiront de ce séminaire seront ensuite évaluées par des scien-tifi ques congolais lors d’un séminaire similaire qui sera organisé en 2013, à Kinshasa.

BLUE-BIKE, TOUJOURS UN VÉLO SOUS LA MAIN

Dans un précédent numéro, nous vous parlions de Blue-bike, un réseau de vélos partagés mis à disposition des voyageurs dans 41 gares belges. Dans le cadre de notre partenariat avec Eneco, nous avons reçu 400 abonnements avec 5 locations incluses. Nous sommes ravis de pouvoir vous en faire profi ter et c’est donc à vous que nous offrons un des 200 derniers abonnements. Pour le remporter, ren-dez-vous sur notre site www.wwf.be.Blue-bike est une initiative de SNCB Holding et FIETSenWERK, avec le soutien du Gouvernement Flamand, du SPF Mobilité et Transport et d’Eneco. Plus d’info : www.blue-bike.be

© Martin Harvey / WWF-Canon

Charlotte a appris l’apiculture et produit du miel. Une source de revenus bienvenue. © WWF-Belgium

© WWF-Belgium

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Le 6 octobre dernier, vous avez été nombreux à nous rejoindre pour la journée pandastique organisée au Pier de Blankenberge. Revivons cet événement de l’intérieur avec un petit compte rendu écrit par Marie-Noëlle, notre collègue de l’équipe éducation. « La frénésie a débuté dès le matin : il fallait tout mettre en place pour que nos pandastiques visiteurs pro-fi tent de la journée en toute sérénité. Sous une pluie diluvienne, tout le monde s’est retroussé les manches : l’équipe WWF montait les stands et décorait les lieux aux couleurs du Panda, pendant que les sculpteurs sur sable posaient les bases de la tor-tue de mer géante. Heureusement, vers midi, le ciel

s’est éclairci comme par magie et les premiers visiteurs sont arrivés. Les enfants ont reçu une carte compor-tant plusieurs épreuves. Pour chaque épreuve passée, ils recevaient un cachet. En rassemblant au moins 4 de ces cachets, ils ont pu obtenir le titre convoité de « ranger WWF ». Les enfants et leurs parents ont aussi dansé au rythmes de « Radio Oorwoud » (déjà plus de 2000 CD commandés sur notre site !) et de « Lili et les Déménageurs ». Durant tout l’après-midi, les plus jeunes ont construit des tortues de sable. À la fi n de la journée, plus de 250 tortues ont ainsi pu retourner à la mer avec la marée montante… Une journée sans aucun doute pandastique !

Le saviez-vous ?

LA JOURNÉE PANDASTIQUE… UNE JOURNÉE PAS COMME LES AUTRES !

les pays réunis au Sommet mondial pour la biodiversité se sont engagés à doubler les moyens destinés à la protection de la biodiversité (de 5 à 10 milliards) d’ici 2015. Un progrès insuffi sant pour le WWF.

Vous avez été nombreux à nous signaler l’erreur qui s’était glissée dans les fi ches « animaux », jointes à votre précédent Panda Magazine. En effet, la photo illustrant la fi che « mouette rieuse » ne représentait pas une mouette rieuse, mais bien un goéland ! Nous sommes sincèrement désolés et, bien entendu, nous mettons tout en œuvre pour que ce genre de faute de ne se reproduise plus.

MERCI DE VOTRE PERSPICACITÉ ! Voici donc la fameuse mouette rieuse.

© WWF-Belgium

© WWF-Belgium © WWF-Belgium

© WWF-Belgium

10 milliards

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FOCUSRIO : À LA RESCOUSSE DES TAMARINS-LIONS-DORÉS Sabien, responsable du département politique au WWF-Belgique, s’est rendue

sur le terrain, près de Rio, dans le Sud-est du Brésil, à la découverte des

tamarins-lions-dorés et des projets de reboisement destinés à les sauver.

Rio, le 24 juin après-midi. Dévorée par l’impatience, je rejoins mon collègue Daniel, du WWF-Brésil. J’ai tellement hâte de rencontrer le tamarin-lion-doré, l’un des habitants les plus cha-rismatiques de la très menacée forêt tropicale atlantique !

En route pour la réserve de Poco Das Antas ! Créée pour préserver l’habitat du tamarin-lion-doré, cette zone pro-tégée s’étend sur 6300 ha. Sur place, nous rencontrons Luis Paulo Ferraz, directeur de l’association Mico Leão Dourado, qui gère plusieurs projets de reboisement. Il nous présente Andrea, une biologiste qui travaille depuis 19 ans à la protection des tamarins-lions. Experte pour les repérer, elle imite leur ‘siffl ement’ à la perfection. Elle connaît si bien ses petits protégés qu’elle est capable de tous les identifi er, grâce aux marques noires faites par les chercheurs sur leur fourrure. Et, si malgré tout l’expertise d’Andrea ne suffi sait pas, nous sommes éga-lement équipés d’une antenne pour détecter les différents groupes de singes. En effet, dans chaque groupe de tamarins étudié par Andrea et son

équipe, un des animaux porte un col-lier émetteur.

À peine arrivés en vue de la lisière de la forêt, nous pouvons déjà apercevoir les petits singes chatoyants qui nous observent. Je ne m’attendais pas à les voir de si près. Quel bonheur !

Andrea nous explique comment elle est parvenue à habituer plusieurs groupes de tamarins à la présence humaine. Parmi eux, nous observons la présence de plusieurs « ouistitis » gris et blanc. Ces petits singes ne sont pas originaires de la région et sont des concurrents directs des tamarins, notamment en matière de nourriture.

le développement rapide des villes de Rio et de Sao Polo a fait disparaître une grande partie de la forêt tropicale atlantique.

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© WWF-Belgium

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Les tamarins-lions-dorés donnent naissance la plupart du temps à des jumeaux.Le saviez-vous ?

Des étoiles encore plein les yeux, nous suivons Luis, qui nous fait visiter les locaux de son association et nous en explique les différentes activités, notamment son projet commun avec le WWF-Brésil, pour la protection des tamarins-lions-dorés. En place depuis 2001, ce projet était le premier du WWF dans la région. Aujourd’hui, nos efforts conjoints ont permis de faire grimper le nombre de tamarins-lions-dorés dans la nature de 200 à 1600. Mais le combat n’est pas encore gagné ! Pour vraiment sauver le tama-rin-lion-doré de l’extinction, une population viable de 2000 animaux et un habitat protégé de 25 000 ha seraient nécessaires. Nous en sommes encore loin ! En comptant les deux réserves existantes, les différents domaines privés protégés et le reboi-sement de corridors qui relient ces différentes zones, nous atteignons à peine 10 000 ha. Plus que jamais, res-tauration des forêts et mise en place de corridors restent donc notre cheval de bataille !

Dans l’après-midi, nous partons, observer de plus près comment se passe le reboisement et la création de ces corridors. Le projet que nous visitions se trouve dans la réserve União. L’objectif est de relier la réserve à la forêt atlantique,

La forêt atlantique d’Amérique du Sud est l’un des 34 « hauts lieux de la biodiversité » sur Terre. À l’origine, cet écosystème s’étendait sur 17 états brésiliens et couvrait 15 % du pays. Hélas, le développement effréné des villes de Rio de Janeiro et Sao Paulo, conjugué à l’exploitation

forestière et à la déforestation au profi t de l’élevage et des plantations de café, ont détruit la forêt. Il ne reste aujourd’hui que 7 % de la surface boisée originelle. Mais, ces 7 % sont d’une importance capitale, non seulement pour la biodiversité, mais aussi, entre autres, pour les réserves d’eau potable de 70 % de la population brésilienne, soit plus de 120 millions de personnes !

© WWF-Brazil / Adriano Gambarini

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© WWF-Belgium © WWF-Belgium

sur les fl ancs de la Serra Do Mar, la chaîne de montagnes qui longe la côte du sud-ouest du Brésil. 40 à 50 essences d’arbres différentes sont utili-sées pour le reboisement, une combi-naison d’arbres à croissance rapide et à croissance plus lente. « Il n’est pas toujours évident d’obtenir des semences pour autant d’essences différentes. Nous travaillons en collaboration avec le Jardin botanique de Rio de Janeiro », nous explique Luis. L’association Mico Leão Dourado a également formé de nombreuses personnes à la plantation d’arbres. C’est le cas d’Ana Beatriz, l’hôtesse qui nous a logés. Les arbres leur sont ensuite rachetés pour être replantés.

MERCIGrâce à vous, nous avons pu appor-ter notre contribution à ces projets de conservation dans l’Est du Brésil, notamment en soutenant fi nanciè-rement Mico Leão Dourado. Nous allons également aider au lancement d’un nouveau programme dans l’État de Sao Paulo. Ce programme est destiné à surveiller et cartographier les populations de « muriqui », les singes-araignées laineux, une autre espèce endémique et fortement mena-cée de la forêt tropicale atlantique.

Nous avons aussi rencontré plusieurs

ouistitis, concurrents directs des tamarins pour

la nourriture.

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LE SIÈCLE DERNIER A VU S’ÉTEINDRE 97 % DES TIGRES DANS LA NATURE. AUJOURD’HUI, IL N’EN RESTE QUE 3200. ILS SONT ABATTUS ET UTILISÉS COMME DÉCORATION OU ‘MÉDICAMENT’ :

STOPPEZ LE COMMERCE ILLÉGAL.

AIDEZ-NOUS À LUTTER CONTRE LE COMMERCE ILLÉGAL D’ESPÈCES SAUVAGES, NOTAMMENT, EN ENGAGEANT DE NOUVEAUX ÉCOGARDES POUR MIEUX PROTÉGER LES RÉSERVES OÙ VIVENT LES

DERNIERS TIGRES.

Vos dons sont les bienvenus sur le compte IBAN : BE12 3100 7350 7292, BIC : BBRUBEBB

avec comme communication : 9548ou rendez-vous sur donate.wwf.be/tiger

MERCI DE VOTRE SOUTIEN.

NE LES LAISSEZ PAS DISPARAÎTRE !

© naturepl.com / Nick Garbutt / WWF-Canon

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SUR LE TERRAIN

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Virunga en action !

Un concert pandastique

Notre équipe éducation vient de mettre au point un tout nouveau set pédagogique : « Virunga en action. Un pro-jet de développement durable au Congo ». Destiné aux classes de la 5e primaire à la fi n du secondaire, ce set est composé d’un DVD et d’un livret. Dès janvier 2013, il sera disponible gratuitement pour les enseignants, sur notre site www.wwf.be, rubrique « école ».

Le DVD reprend deux fi lms, un pour les jeunes de 10 à 14 ans et l’autre pour ceux de 14-18 ans. Ils montrent l’impact de l’utilisation du charbon de bois et de la déforestation aux abords du parc des Virunga, dans l’est du Congo. Ces fi lms abordent également la protection des derniers gorilles de montagne.

Le manuel d’accompagnement apporte des informations supplémentaires et propose des leçons sur le thème de la situation congolaise, mais aussi de la situation belge. En effet, l’approvisionnement en énergie durable est un défi que les Européens doivent, eux aussi, relever.

Virunga en action est l’outil idéal pour parler du déve-loppement durable au Congo et en Belgique, sur un ton axé sur… l’action ! Si vous êtes enseignant ou si vous en connaissez dans votre entourage, n’hésitez pas à faire passer le message !© WWF-Belgium

Vous l’avez lu dans les « brèves », le 6 octobre dernier se tenait notre pandastique journée « membres », au Pier de Blankenberge. Deux concerts y étaient organisés, dont celui de « Lili et les déménageurs ». En exclusivité pour Panda Magazine, Marie-Rose Mayele, alias Lili, a bien voulu répondre à quelques questions :

QU’EST-CE QUI VOUS A MOTIVÉ À FAIRE CE CONCERT POUR LE WWF ?Nous aimons la nature ! Pour nous, il est capital de la pro-téger. Nous n’avons pas dû réfl échir très longtemps pour répondre favorablement à la demande du WWF d’organi-ser ce concert. D’ailleurs, je suis moi-même membre !

QUEL EST VOTRE ÉCOGESTE FAVORI? Je suis végétarienne… Je prends les transports en com-mun le plus souvent possible… Ah ! Et, avec les déménageurs, nous avons opté pour l’utilisa-tion de micros à piles rechar-geables !

© WWF-Belgium

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Un fl éau à combattre

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DOSSIERCOMMERCE

ILLÉGAL

Chaque année, des

centaines de millions de

plantes ou d’animaux

sont capturés ou

arrachés à la vie sauvage

pour être vendus. Certes,

une grande partie de ce

commerce est légale et

réglementée, mais, une

proportion en constante

augmentation est, elle,

illégale et met la survie

de beaucoup

d’espèces en danger.

Cette année, le WWF

mène une campagne

internationale contre ce

fl éau. Votre soutien nous

est indispensable !

Un fl éau à combattre

Après la destruction de leur habitat, le commerce illégal est la seconde plus grande menace qui pèse sur les espèces.Le saviez-vous ?

Page 12: Panda Magazine

Panda magazine – Page 12

Qu’est-ce que le commerce d’espèces sauvages ?

Il s’agit de la vente ou de l’échange d’animaux ou de plantes sauvages, ainsi que des produits qui en sont dérivés. Des centaines de produits courants sont issus de ce commerce. Quelques exemples ?

• Alimentation : Partout dans le monde, fruits, champignons, noix, feuilles, racines… sont des ressources particulièrement importantes.

• Combustible : les arbres et les plantes sont une ressource essentielle

pour cuisiner et se chauffer, surtout dans les régions rurales.

• Nourriture pour bétail (foin…) : particulièrement prisée dans les régions arides d’Asie et d’Afrique.

• Matériaux de construction : bois pour meubles ou habitations, ou même pour leur gomme ou résine.

• Vêtements et accessoires : cuir, fourrure, plumes…

• Médicaments : tant pour les méde-cines traditionnelles que pour la phar-macologie industrielle.

© naturepl.com / Edwin Giesbers / WWF-Canon

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ILLÉGAL

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Panda magazine – Page 13Panda magazine – Page 13

Dans les régions rurales de plus de 60 pays, les animaux sauvages (dont les poissons) comptent pour au moins un cinquième des apports en protéines animales.

Le saviez-vous ?

© John E. Newby / WWF-Canon

QUELS SONT LES PROBLÈMES ? Avec la croissance de la population mondiale, la demande en espèces sauvages a augmenté. Comme pour tout autre bien, la surconsomma-tion menace les ressources. Voilà pourquoi le commerce international d’espèces sauvages est fortement réglementé.

Hélas, à côté du commerce légal et réglementé, prospère également un fl orissant réseau illégal, qui menace de nombreuses espèces.

NOUS VOULONS COMBATTRE CE FLÉAU ET NOUS AVONS BESOIN DE VOTRE AIDE Il existe des lois protégeant les éléphants, les rhinocéros et les tigres ! Cependant, les gouver-

nements ne font pas tout ce qu’ils peuvent pour les appliquer ou pour simplement les rendre effi caces. Sur www.wwf.be, joignez votre voix à la nôtre, pour exiger d’eux qu’ils protègent les animaux. Comment ? En veillant à faire appli-quer les lois, en décourageant le commerce illé-gal et en réduisant la demande de produits issus d’espèces menacées.

Des réseaux criminels organisés distribuent des armes, intimident les communautés locales, exploitent les plus pauvres et corrompent les fonctionnaires pour braconner en toute impu-nité. Il est temps de les mettre hors d’état de nuire !

381 CETTE ANNÉE, PLUS DE 381 RHINOCÉROS ONT ÉTÉ ABATTUS EN AFRIQUE DU SUD

5000 ÉLÉPHANTS ONT ÉTÉ TUÉS EN 5 ANS DANS LE NORD DU CONGO

IL NE RESTE QUE 3 200 TIGRES À L’ÉTAT SAUVAGE

LE BRACONNAGE QUI ALIMENTE LE MARCHÉ ILLÉGAL MENACE LES ÉLÉPHANTS, LES RHINOCÉROS ET LES TIGRES

50003200

Partout dans le monde, les marchés regorgent de produits issus d’espèces sauvages.

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ILLÉGALLes rhinocéros : une des espèces les plus menacées

Les rhinocéros font partie de l’histoire de l’humanité depuis la nuit des temps. Ils étaient déjà représentés dans les premières peintures rupestres. Si, à l’époque, ils étaient largement répan-dus dans les savanes africaines et les forêts tropicales d’Asie, il n’en subsiste aujourd’hui que très peu, en dehors des parcs nationaux et des réserves. Bien que le commerce international de corne de rhinocéros soit interdit par la CITES (voir rubrique éco-conso) depuis 1977, la demande reste forte, aussi bien en Afrique qu’en Asie. Le braconnage est d’ailleurs en pleine recrudescence. Chaque année, des cen-taines de rhinocéros sont tués pour leur corne, dont les marchés d’Extrême-Orient sont particulièrement friands. En effet, bien qu’il n’existe aucune preuve scientifique de ses vertus médi-cales, la corne de rhinocéros est très prisée dans la médecine tradition-nelle asiatique. Elle est utilisée comme traitement contre une série de maux, comme les saignements de nez, les contusions, les convulsions, la fièvre…

DES GANGS DE PLUS EN PLUS ORGANISÉS Cette demande toujours plus forte a encouragé nombre de réseaux crimi-nels internationaux à se lancer dans le braconnage et le commerce de cornes. Grâce à leurs moyens financiers, ils uti-lisent du matériel de pointe, comme des lunettes de vision nocturne, des armes silencieuses ou des hélicoptères. Le Dr Joseph Okori, responsable du programme pour les rhinocéros afri-cains souligne la gravité de la situa-tion : « Le braconnage est une réelle

menace pour les rhinocéros. Si nous ne faisons rien pour y mettre un terme, ils risquent de disparaître, purement et simplement. Ce serait une tragédie à laquelle nous ne voulons pas assister. »

L’ÉPICENTRE DU BRACONNAGE SE TROUVE EN AFRIQUE DU SUD• 122 rhinocéros y ont été abattus

en 2009 et 333 en 2010• Au 12 septembre 2012, 381 rhinocé-

ros y avaient déjà été tués

© Martin Harvey / WWF-Canon

ESPÈCES : • Le rhinocéros noir (Diceros bicornis)

• Le rhinocéros blanc (Ceratotherium simum)

RHINOCÉROS SAUVAGES4 848 rhinocéros noirs - 20 140 rhinocéros blancs

RHINOCÉROS ABATTUSen 2011, en Afrique du Sud

ITINÉRAIRE D’UNE ESPÈCE MENACÉEMême si les deux espèces de rhinocéros d’Afrique augmentent en nombre, elles restent très menacées par le braconnage.

2<25 000

448

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Une étude montrait que, 7 ans après l’interdiction du commerce international d’ivoire, le commerce illégal continuait allègrement en Extrême-Orient, principalement en Corée du Sud et à Taiwan. 1997Le saviez-vous ?

Bien que le braconnage ait diminué depuis l’interdiction internationale du commerce de l’ivoire en 1989, le pro-blème reste sérieux. De grandes quan-tités d’ivoire alimentent toujours les marchés illégaux.

En Afrique, de nombreux parcs et réserves sont incapables de protéger efficacement leurs éléphants.

Les éléphants : imposants et pourtant fragilesOr, si nous ne faisons rien, ces ani-maux charismatiques pourraient dis-paraître dans certaines régions, d’ici 50 ans.

UNE DISTRIBUTION INÉGALE DES ÉLÉPHANTS ENTRAÎNE DES DIVER-GENCES D’OPINIONS EN MATIÈRE DE CONSERVATION Dans les pays du sud de l’Afrique,

surtout, là où les populations d’élé-phants sont en augmentation, certains considèrent que le commerce légal et contrôlé de l’ivoire peut apporter des bénéfices substantiels au conti-nent, sans compromettre la survie de l’espèce. D’autres voix y sont opposées, car la corruption et le manque de mise en application des lois dans certains pays rendent ce commerce presque impossible à contrôler.

© Martin Harvey / WWF-Canon

SOUS-ESPÈCES - 2 HABITATS• L’éléphant de forêt (Loxodonta africana cyclotis)

• L’éléphant de savane (Loxodonté africana

africana)

ÉLÉPHANTS SAUVAGES Dans 37 États

ÉLÉPHANTS SONT TUÉSchaque année pour leur ivoire

ITINÉRAIRE D’UNE ESPÈCE MENACÉEAprès avoir atteint leur nombre le plus bas dans les années ‘80, les éléphants se portent mieux en Afrique. Mais ils restent très menacés par le braconnage.

Entre 470 000 et 690 000

>10 000

2

Panda magazine – Page 15

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Aujourd’hui, les marchés domestiques en Asie représentent une menace plus importante pour les populations d’éléphants sauvages que le commerce international de l’ivoire. Le saviez-vous ?

Les tigres97 % des tigres sauvages ont dis-paru en un peu plus d’un siècle. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 3 200.

UNE LONGUE HISTOIRE DE PERSÉCUTIONDans les années 30, la chasse sportive a réduit les populations de tigres pra-tiquement à néant. Souvent considérés comme nuisibles, beaucoup d’autres ont tout simplement été exterminés par les populations locales. Entre 1940 et la fin des années 80, la perte de leur habitat, due à la pression démographique et à l’intensification d’activités comme l’exploitation fores-tière, n’a fait qu’accélérer le déclin des tigres dans la nature. Comme si ce n’était pas suffisant, au début des années 90, le commerce des os de tigres pour la médecine tradi-tionnelle a mis les derniers représen-tants de l’espèce en grand danger.

LOIN D’ÊTRE À L’ABRI La chasse illégale à grande échelle a éliminé complètement les tigres de certaines réserves, pourtant destinées à les protéger.

UNE DEMANDE CROISSANTE… Les os de tigre sont utilisés dans la médecine traditionnelle chinoise depuis plus de 1000 ans. D’autres parties de leur corps - comme les griffes, les dents ou les moustaches - sont aussi utilisées comme porte-bonheur ou grigri protecteur. De plus,

le commerce de peaux de tigre à usage vestimentaire a également récemment augmenté. La demande est exacerbée par la crois-sance de la population et l’émergence d’une classe moyenne plus aisée.

… QUI ENTRAÎNE UN BRACONNAGE CONTINU La demande continue pour certaines parties de tigre est alimentée par le braconnage. En Inde, où le manque de financement empêche la mise en place de mesures antibraconnage efficaces, les tigres ont été exterminés dans de nombreuses réserves. En Indonésie, le braconnage est omni-présent. À tel point que des milliers d’hectares de forêt ont été vidés de toute vie sauvage ! À Sumatra, entre 1998 et 2002, au moins 40 tigres ont été abattus chaque année pour ali-menter les marchés indonésiens et internationaux en peaux et morceaux de tigre. Triste conséquence : il reste aujourd’hui probablement moins de 400 tigres de Sumatra.

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© Staffan Widstrand / WWF

TIGRES dans 13 pays

SOUS-ESPÈCES• Tigre du Bengale (Panthera tigris tigris)

• Tigre de Mandchourie (Panthera tigris amoyensis)

• Tigre de Malaisie (Panthera tigris jacksoni)

• Tigre de Sibérie (Panthera tigris altaica)

• Tigre de Sumatra (Panthera tigris sumatrae)

• Tigre d’Indochine (Panthera tigris corbetti)

TIGRESNotre objectif d’ici 2022, la prochaine

année du tigre

ITINÉRAIRE D’UNE ESPÈCE MENACÉEDepuis le début du siècle dernier, la population de tigres sauvages a diminué de 97 %.

3 2006

7 000

Panda magazine – Page 16

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Le WWF en action

Avec TRAFFIC, nous luttons contre le commerce illégal d’espèces sauvages.

CRÉER ET RENFORCER LES LOIS • Nous apportons un soutien technique

et scientifique à la CITES.• Nous fournissons des formations,

des outils et des fonds pour aider à faire appliquer et à renforcer les lois qui régulent le commerce d’espèces sauvages.

• Nous encourageons la coopération transfrontalière.

• Nous finançons et menons d’innom-brables recherches pour rester à la pointe de la conservation, afin de protéger les espèces les plus mena-cées par le commerce. Nous détec-tons les failles dans les lois qui le régissent afin de les combler.

• Nous vous tenons informés et vous demandons de nous rapporter toute transaction commerciale illégale d’espèces sauvages.

RÉDUIRE LA DEMANDE La demande actuelle pour les pro-duits issus d’espèces menacées en Asie atteint des sommets. Elle est largement soutenue par l’attrait vers des subs-tances médicinales, comme la corne de rhinocéros ou diverses parties du tigre. D’autres produits - comme les sculp-tures en ivoire ou en corne de rhinocé-ros et le vin à base d’os de tigres - sont un symbole de réussite sociale. Avec l’aide de TRAFFIC, nous voulons

À VOUS D’AGIR !

Nous avons besoin de votre aide pour faire passer le mes-sage : acheter des produits issus d’espèces menacées est illégal. Si, lors de vos vacances, vous trouvez de l’ivoire en vente dans un magasin de sou-venirs, le ramener à la maison est un crime ! Ne contribuez pas au braconnage en ache-tant des produits en ivoire, en corne de rhinocéros ou à base de tigre.

rendre plus difficile l’achat de ces pro-duits illégaux. Nos efforts conjoints ont déjà permis de faire en sorte que les plus grandes compagnies chinoises de commerce en ligne interdisent sur leurs sites la vente de produits issus du tigre, du rhinocéros ou de l’éléphant.

© Edward Parker / WWF-Canon

QU’EST-CE QUE TRAFFIC ? TRAFFIC est notre partenaire dans le combat contre le com-merce illégal d’espèces sau-vages. Ce réseau internatio-nal a été créé par le WWF et l’IUCN, en 1976. Il est chargé de surveiller le commerce de plantes et d’animaux sauvages et de veiller à ce que ce com-merce ne nuise pas à la conser-vation de la nature. http://www.traffic.org/

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En direct du front FOCUS SUR LES RHINOS : LA SITUATION S’AGGRAVE !TRAFFIC vient de sortir un nouveau rap-port sur la situation des rhinocéros. Le tableau est loin d’être idyllique.

UNE AUGMENTATION DE PLUS DE 3 000 %Le nombre de rhinocéros abattus pour leur corne est passé de 13, en 2007, à 448, en 2011. Depuis le début 2012, 2 rhinocéros en moyenne sont tués chaque jour. À la date du 12 septembre, on dénombrait déjà 381 rhinocéros abat-tus. Les rangers mettent leur vie en péril pour tenter de les protéger.

À QUI PROFITE LE CRIME ?Les cornes de rhinocéros sont envoyées en Asie, plus particulièrement au Vietnam, où la demande est en constante augmentation, ces dernières années.« La corne de rhinocéros est utilisée par les fêtards comme drogue récréative. Elle sert aussi à escroquer des patients atteints d’un cancer, en leur promettant une guérison bien sûr illusoire », explique Tom Milliken, expert en rhinocéros pour TRAFFIC et coauteur du rapport.Le sort des rhinocéros sud-africains est inextricablement lié aux acteurs du marché vietnamien, un pays qui a pour-tant déjà vu s’éteindre la population de rhinocéros de Java en 2010. Pour éviter la répétition de ce scénario catastrophe, Afrique du Sud et Vietnam doivent étroi-tement collaborer.

Des crânes de rhinocéros blancs tués par des braconniers

DOSSIERCOMMERCE

ILLÉGAL

© naturepl.com / Mark Carwardine / WWF-Canon

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© naturepl.com / Anup Shah / WWF-Canon

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FOCUS ÉLÉPHANTS : UN MASSACRE SANS PRÉCÉDENT

UNE INVASION DEPUIS L’ÉTRANGEREntre janvier et mars 2012, des bra-conniers étrangers lourdement armés se sont introduits au Cameroun et ont abattu plus de 300 éléphants, dans le parc national de Bouba N’Djida. Depuis cet incident, qui a attiré l’atten-tion des médias du monde entier, le Cameroun a renforcé la sécurité dans ses aires protégées. 60 nouveaux éco-gardes ont été engagés pour sécuriser le parc de Bouba N’Djida et surveiller les animaux survivants. Une aide bien-venue pour les rangers qui ont déjà vu deux de leurs collègues blessés par balle, pour s’être lancés à la poursuite de braconniers. Le gouvernement camerounais enga-gera 2 500 écogardes supplémentaires au cours des 5 prochaines années. Les pays d’Afrique centrale veulent éga-lement établir une nouvelle autorité pour mieux gérer les parcs nationaux.

FOCUS TIGRES : FAIRE PLUS QUE LES PROTÉGERPour survivre, un tigre mange en moyenne l’équivalent d’un demi-cerf par semaine. Or, les forêts où il vit se vident petit à petit de toute vie sau-vage. Protéger les tigres ne suffi t pas, il faut aussi protéger leurs proies. Ces dernières sont en effet victimes d’un braconnage intensif pour être reven-dues comme viande sur le marché local. Malheureusement, ces espèces pourtant menacées sont souvent négligées par les programmes de conservation.

PROTÉGER LES PROIES POUR SAUVER LES TIGRES« Nous voulons doubler le nombre de tigres d’ici 2022, mais nous n’y arrive-rons jamais si nous ne protégeons pas aussi les proies du braconnage, » sou-ligne Mike Baltzer, responsable de la Tiger Alive Initiative du WWF. Autour du parc national de Kuiburi, dans le sud de la Thaïlande, nous lut-tons contre le braconnage en impli-

© WWF-Canon / Green Renaissance

quant les communautés locales. Nous avons ainsi réussi à réduire le bra-connage de 75 %, tout en doublant la population de proies.

LES GOUVERNEMENTS DOIVENT PRENDRE LEURS RESPONSABILITÉSMais, il reste beaucoup de pain sur la planche. Le gouvernement aussi doit agir ! Selon notre tableau de bord des crimes perpétrés contre les espèces sauvages, 200 carcasses de tigres issues du commerce illégal sont sai-sies chaque année. La plupart des pays concernés ne luttent pas effi cacement contre le braconnage et le commerce illégal. Le problème est encore plus marqué dans les pays tels que la Chine et le Vietnam, où la demande en pro-duits issus du tigre est particulière-ment forte.

REJOIGNEZ LE MOUVEMENT SUR WWW.WWF.BE

Panda magazine – Page 19

© WWF-Canon / Green Renaissance

« Nous comptons sur vous

pour relever les défi s sur le terrain. Nous avons besoin de vous pour gagner cette lutte.

Vous travaillez pour la

nation en protégeant notre biodiversité, l’une

des grandes richesses du

Cameroun. » C’est en ces

termes que le ministre des

Forêts et de la Vie sauvage

au Cameroun s’adresse aux

nouvelles recrues à la formation d’écogarde.

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Panda magazine – Page 20

ÉCO-CONSOSouvenirs de vacances, comment ne pas se (laisser) tromper ?

Chaque année, sans penser à mal, multitude de touristes rapportent des objets « illégaux » à titre de souvenirs. De nombreuses espèces animales et végétales protégées, ainsi que leurs produits dérivés (coraux, fourrures, caviar ou objets en peau de reptile [sacs, portefeuilles, chaussures…]) passent ainsi nos frontières. Sans le savoir, ces touristes mal informés participent au commerce illégal d’espèces sauvages !

COMMENT ÊTRE CERTAIN DE SON CHOIX ? • En vacances ou en déplacement

à l’étranger, ne vous laissez pas tenter par l’achat d’un petit animal sauvage, aussi adorable soit-il. Vous contribueriez à entretenir le commerce illégal d’espèces menacées.

• Ramener clandestinement ou illégalement une espèce protégée peut vous coûter beaucoup plus cher que votre voyage ! Outre la saisie de

l’animal, vous risquez également une peine de prison !

• N’achetez pas de souvenirs fabriqués à partir d’espèces menacées. Pour ne pas commettre d’impair, renseignez-vous auprès des autorités responsables du pays (service des douanes, ministère de l’Environnement, organe de gestion CITES du pays concerné (liste sur : www.cites.org).

UNE CONVENTION CAPITALE La CITES, la Convention sur le commerce international des espèces menacées, est un accord conclu entre 176 pays pour réguler le commerce des animaux et des plantes menacés. Son objectif est d’empêcher l’extinction de certaines espèces et essences en danger. Plus de 800 espèces animales et végétales sont interdites de commerce international. Pour quelque 25 000 autres, des permis spéciaux sont nécessaires. En outre, la plupart des produits dérivés de ces plantes ou

Le commerce illégal d’espèces sauvages est l’affaire de tous ! Vous aussi vous pouvez le combattre à votre niveau. Comment ? Vinciane, notre collègue de TRAFFIC, nous explique :

animaux (ivoire, caviar, bois, graines et semences…) sont protégés par cette convention et ne peuvent être vendus qu’à certaines conditions.Toutes les espèces couvertes par la CITES sont réparties en trois annexes :• L’Annexe I comprend toutes les

espèces menacées d’extinction. Leur commerce est interdit, sauf à certaines conditions exceptionnelles.

• L’Annexe II comprend toutes les espèces qui ne sont pas nécessairement menacées d’extinction, mais dont le commerce doit être réglementé pour éviter une surexploitation qui menacerait leur survie.

• L’Annexe III comprend toutes les espèces protégées dans un pays qui demande l’aide de la CITES pour en contrôler le commerce.

En Belgique, l’organe chargé de veiller au respect de la CITES est le SPF Santé publique, Sécurité de la chaîne alimentaire et Environnement – Cellule CITES (http://www.health.belgium.be).

Cet été, notre collègue Sonia est partie avec sa petite tribu en safari, en Tanzanie. Ils ont souhaité faire ce voyage, tout en contribuant au développement des communautés locales et à la protection de la faune et de la flore. Aujourd’hui, Sonia nous relate son expérience.

TESTÉ POUR VOUS : L’ÉCOTOURISME CE QUI NOUS A ENCHANTÉS ?Le contact – Lucas, notre guide, travaille dans une agence locale, partenaire de notre conseiller voyage en Belgique. Une façon de faire bénéficier les commu-nautés locales des revenus du tourisme. <photo Lucas avec jeep>La nature - Observer un animal dans son environnement, sans le perturber, est bien plus intéressant que de le voir stressé par notre intrusion.

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ÉCO-DÉTENTE

400 g de tofu 100 ml de sauce soja ¼ de cuillère à café de poivre de cayenne 100 g de polenta farine 300 g de canneberge 150 g de sucre huile d’olive 300 g de champignons des bois 200 g de pleurotes (en lamelles) 500 g de champignons (coupés en quarts) 3 gousses d’ail (pressées) 2 cuillères à soupe de vinaigre balsamique 300g de pois mange-tout

Pressez le tofu pour en extraire l’eau. Coupez-le en lamelles. Faites le mari-ner une heure dans la sauce soja et le poivre de cayenne. Portez 300 ml d’eau à ébullition et plongez-y la polenta en remuant bien. Laissez cuire à feu doux pendant 10 à 15 minutes, en remuant régulièrement, jusqu’à obtention d’une bouillie épaisse. Versez la polenta sur une plaque de cuisson ou un plat allant au four et aplatissez-la, pour obte-nir une galette d’un demi-centimètre d’épaisseur. Laissez refroidir et cou-pez-la en frites. Roulez les frites dans la farine et faites les cuire dans l’huile d’olive pour qu’elles croustillent. Rincez les canneberges, placez-les dans une poêle avec un peu d’eau et de sucre et faites-les cuire. Ne mettez pas

trop d’eau, car les canneberges libèrent beaucoup de jus lors de la cuisson. Après environ 10 minutes, remuez encore énergiquement, jusqu’à désin-tégration, pour obtenir une sauce. Égouttez les lamelles de tofu et réser-vez la marinade. Roulez-les dans la farine et faites frire dans l’huile d’olive, jusqu’à ce qu’elles soient bien dorées. Entretemps, cuisez une poêlée de champignons des bois (pleurotes et champignons) avec l’ail. Ajoutez du poivre. Une fois les champignons desséchés, ajoutez le vinaigre balsa-mique et le reste de la marinade de tofu. Lorsque tout est cuit, ajoutez les lamelles de tofu dorées. Mélangez avec précaution, pour ne pas briser le tofu. www.jeudiveggie.be

PLAT DE GIBIER

PRÉPARATION

Les éco-lodges - Tous nos logements étaient éco-conçus et bien intégrés dans le paysage local. En Tanzanie, l’eau est une denrée rare que nous avons dû apprendre à utiliser avec parcimonie.

CE QUE NOUS AVONS MOINS AIMÉ ?Le hors-piste - Pour atteindre nos éco-lodges, il ne fallait pas craindre de faire 1,5 km hors des sentiers tracés, mais le décor en valait vraiment la peine.

• Pour sauver la planète : 1/5e des émissions mondiales de gaz à effet de serre sont causées par l’industrie de la viande.

• Pour un monde plus juste : si nous mangeons moins de viande, plus de terres seront disponibles pour cultiver de la nourriture, des biocarburants ou, simplement, retourner à la nature.

• Pour prendre soin de moi : manger moins de viande est bénéfi que pour notre santé.

• Pour découvrir de nouvelles saveurs : à vous les nouveaux livres de cuisine, les restaurants…

UN JOUR PAR SEMAINE SANS VIANDE. POURQUOI ?

INGRÉDIENTS Pour 4 pers.

© WWF-Belgium

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© WWF-Belgium

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ÉCO-SHOPPING

Amusement garanti !LES FÊTES DE FIN D’ANNÉE APPROCHENT À GRANDS PAS ET VOUS ÊTES EN MANQUE D’INSPIRATION POUR VOS CADEAUX ? VOICI QUELQUES IDÉES ORIGINALES ET DURABLES, QUI COMBLERONT PETITS ET GRANDS !

Les jeux WWF en bois FSC, développés par Terratoys, allient divertissement et respect de l’environnement : les emballages sont minimisés au maximum grâce à la boîte qui se déplie pour se transformer en plateau de jeu. Toutes les impressions sont réalisées à l’encre végétale et les composantes sont organiques, donc sans danger pour vos enfants !

Retrouvez ces jeux originaux dans les magasins du monde Oxfam, chez Club, chez Nature et Découvertes ainsi que dans certains magasins de jouets. Plus d’info sur les points de vente : [email protected]

Amusement garanti !

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Notre missionMettre un terme à la dégradation de la biodiversitésur notre planète et construire un avenir où l’hommeet la nature vivront en harmonie.www.wwf.be

Offrez votre héritage aux personnes que vous choisissez et soutenez en même temps notre mission: protéger la nature!

Lors d’un héritage, les droits de succession peuvent être très élevés. A moins que vous n’optiez pour le legs en duo. Cette procédure permet à vos héritiers de recevoir plus et à vous d’aider le WWF.

Exemple: vous laissez à votre nièce un legs d’une valeur de 100 000 euro*

UN LEGS CLASSIQUE:

Presque la moitié de votre héritage va à l’état.

Si vous optez pour le legs en duo, vous faites de sorte que votre nièce reçoive non pas € 59 375, mais bien € 65 000. Elle ne devra pas payer ses droits de succession. Ceux-ci seront pris en charge par le WWF.

LEGS EN DUO:

Laissez le WWF payer vos droits de succession

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Vous aimeriez également laisser une planète vivante aux générationsfutures? Contactez Annie Ghys (02/340 09 24 - 0485/83 32 97, ou pare-mail [email protected]). Nous nous ferons un plaisir de vous fournir de plus amples informations.

MontantDroits de succession à payer à l’étatVotre nièce reçoit

€ 100 000€ 40 625 € 59 375

Montant

Vous léguez

€ 100 000Au WWF€ 35 000

A votre nièce€ 65 000

Tous les droits de succession sont payés par le WWF € 25 325Votre nièce reçoitVotre geste généreux offre au WWF

€ 65 000€ 9 675

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Notre raison d’être

Arrêter la dégradation de l’environnement dans le monde et construire un avenir où les êtres humains pourront vivre en harmonie avec la nature.

www.wwf.be

100%RECYCLED

WWF-Belgique • Bd E. Jacqmain 90 • 1000 Bruxelles • Tél. 02 340 09 99 • Fax 02 340 09 33 • [email protected] • Le Centre Info est ouvert du lu au ve de 8 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 16 h 30.

3 des 5 espèces de rhinocéros existantes sont menacées d’extinction

5 000 éléphants ont été abattus en 5 ans dans le nord du Congo

Il ne reste que 3 200 tigres dans la nature

Aidez-nous à mettre un terme au commerce illégal d’espèces sauvages.Rejoignez le mouvement sur www.wwf.be

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WF

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