Panda Magazine

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MAGAZINE Nº 65 MAI – JUIN – JUILLET 2013 TRIMESTRIEL – BUREAU DE DÉPÔT BRUXELLES X – P309290 2013 Dossier Focus : Sept pionnières pour notre programme ‘Énergie renouvelable’ L’AMAZONIE UN JOYAU À PROTÉGER

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magazine trimestriel destiné aux membres du WWF-Belgique

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MAGAZINE

Nº 65 MAI – JUIN – JUILLET 2013TRIMESTRIEL – BUREAU DE DÉPÔT BRUXELLES X – P3092902013

Dossier Focus : Sept pionnières pour notre programme ‘Énergie renouvelable’

L’AMAZONIEUN JOYAU À PROTÉGER

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14.10.13 > 16.03.14

Panda_BBAnimaux_A4.indd 1 18/03/13 16:08

14.03.13

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ÉDITO‘NOVO PROGRESSO’

J’ai vécu 4 ans en Guyane, aux frontières de l’Amazonie. J’ai passé énormément de temps dans ces forêts luxuriantes. J’y ai côtoyé les peuples autochtones qui ont une connaissance phénoménale de leurs forêts. J’ai eu la chance de survoler la canopée. Pendant des heures et des heures, j’ai vu s’étendre à perte de vue des ‘champs de brocolis’, formés par la végétation dense de la cime des arbres.Mais cette immensité a beau sembler infi nie, force est de constater que l’homme y a un impact grandissant. Mon pire souvenir est celui du jour où nous avons survolé d’énormes étendues de forêts en feu. Tout était détruit sur des kilomètres et des kilomètres. Depuis notre petit avion, les fl ammes étaient bien visibles. À l’aéroport, les cendres tombaient de partout. Une scène apocalyptique ! Le comble, c’est que ce lieu s’appelait ‘Novo progresso’ (nouveau progrès). De plus, la plupart du temps, ces forêts luxuriantes sont détruites pour faire place à des pâturages particulièrement pauvres. On y trouve une vache maigrichonne pour 2 ha de terre. Une rente économique bien faible pour de tels dégâts.Au WWF, nous sommes convaincus que ce ravage est loin d’être un ‘progrès’. L’homme est en train de détruire un capital naturel inestimable. Rejoignez-nous dans notre lutte pour sauver l’Amazonie !

Geert Lejeune, directeur de la Conservation, WWF-Belgique

Brèves 4-5

Focus Sept pionnières pour notre programme

‘Énergie renouvelable’ 6-7

Sur le terrainNotre équipe offre son énergie

300 jeunes pour sauver le climat 9

Éco-consoSauvons les forêts ! Choisissons le bon bois ! 18

Éco-détente

Un geste simple pour protéger les oiseaux 19

EntrepriseTout ce que vous avez toujours voulu

savoir sur notre travail avec les entreprises 20-21

Éco-shopping 22

SOMMAIRE

Sept femmes s’apprêtent

à quitter leur village

malgache pour se rendre

en Inde suivre une

formation d’ingénieures

solaires. Découvrez ce

fantastique projet.

P. 6

Focus

L’AMAZONIEUN JOYAU À PROTÉGER P. 10

COLOPHON : Panda magazine est une publication du WWF-Belgique Communauté française asbl. Tous droits réservés au WWF. Le sigle Panda, le mot Panda et les initiales WWF sont des marques déposées du World Wide Fund for Nature. Reproduction des textes autorisée, à condition qu’il soit fait mention de la source. • Coordination et rédaction : Natacha Bertiaux • Ont collaboré à ce numéro : Sarah Beelen, Marie-Noëlle Collart, Sara De Winter, Caroline Steygers et Géraldine Louis • Réalisation : www.propaganda.be • Impression : Claes Printing. St-Pieters-Leeuw. • Photo de couverture : © Zig Koch / WWF. E.r. : Damien Vincent. Bd E. Jacqmain, 90 – 1000 Bruxelles.

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DOSSIERAMAZONIE

© Brent Stirton / Getty Images

« Ces forêts luxuriantes sont détruites pour faire place à des pâturages particulièrement pauvres. »

© WWF-Belgique

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LE GAGNANT ENFIN DÉVOILÉDans notre numéro précédent, nous vous demandions d’encore faire preuve d’un peu de patience pour connaître le nom du gagnant du concours photo d’Argus (cellule environnement de la KBC), destiné aux jeunes. Le suspense est enfi n terminé ! Le grand gagnant de l’édition 2012 est Robbie Depuydt, dont vous découvrez la photo.

EN TOUTE TRANSPARENCEVous vous demandez ce que nous faisons de votre argent ? Vous êtes tout à fait en droit de le savoir. C’est pourquoi nous vous présentons nos résultats de l’année 2012.

Recettes 8 731 711 € Particuliers 5 262 946 € Dons et cotisations 4 392 313 €

Legs 870 633 €

Entreprises 983 300 € Partenariats 475 000 €

Tombolas 386 303 €

Royautés et licences 69 402 €

Vente de cartes de voeux 39 778 €

Dons 12 818 €

Autorités 2 451 118 €

Autres 34 346 €

Dépenses -8 351 492 € Administration -877 408 €

Récolte de fonds -1 142 336 €

Conservation -6 520 865 € Programmes de terrain -3 699 226 €

Sensibilisation -2 026 391 €

Éducation -287 497 €

Lobby -318 635 €

Particuliers60 %

Programmes de terrain44 %

Entreprises11 %

Sensibilisation24 %

Autorités28 %

Éducation3 %

Lobby4 %

Autres1 %

Administration11 %

Récolte de fonds14 %

Particuliers60 %

Entreprises11 %

28 %

Programmes de terrain44 %

Sensibilisation24 %

14 %

BRÈVES

© Argus

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UN ÉLÉPHANT DANS LE TRAFIC BRUXELLOISDans le cadre de notre campagne internationale contre le commerce illé-gal des espèces sauvages, nous avons lancé une pétition demandant à la Première Ministre thaïlandaise, Yingluck Shinawatra, d’interdire tout commerce d’ivoire dans son pays. Le commerce illégal d’ivoire en Thaïlande alimente en effet le bracon-nage des éléphants en Afrique. Le 26 février, nous avons symboliquement remis les quelque 20.000 signatures belges à l’ambassade de Thaïlande à Bruxelles. Et, pour ce faire, nous étions accompagnés d’un éléphant grandeur nature ! Suite à cette pétition internationale, qui a réuni plus d’1,5 million de personnes mondialement, la Première Ministre thaï-landaise a promis de mettre fin au commerce d’ivoire en Thaïlande ! Il reste à passer de la parole aux actes…

UNE CONFÉRENCE QUI FAIT AVANCER LA CONSERVATIONLa conférence internationale CITES sur le commerce des espèces sauvages s’est tenue à Bangkok (Thaïlande), début mars. Quelques belles avancées ont pu être réalisées. Après des années d’immobilisme, les pays incriminés dans le commerce illégal de l’ivoire ont

été mis au pied du mur : ils devront prendre des mesures contre ce com-merce illégal ou risquer des sanctions. Des sanctions plus fortes devront aussi être adoptées contre le commerce illé-gal de la corne de rhinocéros. Les gou-vernements ont également voté pour

une meilleure protection de plusieurs espèces de requins et de raies manta. Mais la lutte pour la survie des espèces menacées est loin d’être finie. Il reste maintenant à nous assurer que les pays tiennent leurs engagements. Nous continuerons à suivre cela de près.

EARTH HOUR 2013 : UN SUCCÈS En mars, Earth Hour a été célébré par-tout dans le monde. En Belgique, plus de 6.000 citoyens, entreprises, organisa-tions, communes et villes ont participé. Ils ont éteint les lumières et se sont enga-gés à réaliser une ou plusieurs actions qui nous ont permis, ensemble, d’épargner 54 tonnes de CO

2, l’équivalent d’un voyage

en voiture de 300.000 km ! Pendant Earth Hour, plus de 300 personnes ont bravé le froid pour venir faire la fête avec nous à l’Atomium de Bruxelles. Notre directeur a également relevé son défi. Il est descendu en rappel de la première boule de l’Atomium. Découvrez notre galerie photo sur www.wwf.be.

© WWF-Belgique

© WWF-Belgique

Notre directeur, Damien Vincent, prêt à remettre les signatures belges à l’ambassade de Thaïlande.

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FOCUS

Sept quinquagénaires sont sur le point de quitter leur petit village malgache pour rejoindre le Barefoot College en Inde. Après 6 mois de formation, elles deviendront ‘ingénieures solaires’ pour leur communauté.

DES FEMMES DÉTERMINÉESDotine, Philomène, Zafitsiha, Berthe, Lydia, Germaine et Florette vivent dans deux villages reculés du dis-trict de Fandriana, au centre de Madagascar. Deux petits villages diffi-ciles d’accès et sans électricité, comme il y en a tant sur l’île rouge ! Mais cet isolement n’empêche pas les villageois d’être particulièrement actifs dans la protection de la forêt. Nos 7 futures ingénieures sont toutes membres actives de la communauté chargée de la gestion du terroir forestier ratta-ché à leurs villages. Elles considèrent leur cursus comme s’inscrivant dans la continuité de leur engagement pour l’environnement.

Dotine, grand-mère timide et réservée, témoigne : « Dans notre famille, les valeurs environnementales n’étaient pas considérées comme importantes. Pendant des années, nous comptions parmi les plus grands pratiquants de tavy (culture du riz sur brûlis) de la région. Aujourd’hui, nous sommes très actifs au sein de notre association environnementale. Ce changement m’inspire. Je pense que c’est impor-tant de donner une bonne image à nos enfants et de rendre possible ce qu’il y a un an à peine nous semblait hors d’atteinte. C’est pourquoi j’irai en Inde et j’apprendrai à installer des panneaux solaires pour éclairer mon village. »

SEPT PIONNIÈRES POUR NOTRE PROGRAMME ‘ÉNERGIE RENOUVELABLE’

© Jean-Philippe Denruyter

© Jean-Philippe Denruyter

À Madagascar, les villages sont souvent difficiles d’accès et sans électricité.

Nos sept futures ingénieures solaires.

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Aucune des 7 femmes n’a encore quitté son village, la plupart d’entre elles ne savent ni lire ni écrire, mais leur enthousiasme est sans faille. « Partir à l’étranger a toujours été un rêve inac-cessible pour moi », explique Berthe. « Aujourd’hui, en plus de réaliser mon rêve, je vais pouvoir apprendre et faire quelque chose d’important pour notre communauté. C’est merveil-leux ! » Zafitsiha renchérit : « Je n’ai jamais pensé qu’un jour je quitterais mon village pour suivre une forma-tion à l’étranger. C’est une fierté et une chance pour moi. Je peux me rendre utile à mon village et à ma famille d’une nouvelle manière. »

UNE DÉMARCHE INNOVANTEPour les habitants du village, notre démarche est étonnante. « Les femmes occupent rarement une place de leader parmi nous, encore moins les grands-mères », explique le président de la communauté, qui ajoute : « Mais nous sommes admiratifs de leur courage et de leur engagement ! » Au départ, étant donné leur faible niveau d’instruction, les 7 sélec-tionnées étaient un peu intimidées devant la tâche qui les attendait. Mais Voahirana Randriambola, coordina-trice du projet, les a rassurées : « La formation est basée sur des mimes, des couleurs, la gestuelle… de manière à ce que les participants puissent se

remémorer facilement les techniques apprises. Elle a été conçue expres-sément pour que la langue ou l’illet-trisme ne soient pas des barrières. » POURQUOI UN TEL PROGRAMME ?Les panneaux solaires deviendront la première source d’énergie pour les villageois. Aujourd’hui, elle est soit inexistante, soit très polluante (kéro-sène, diesel ou piles jetables). On estime qu’à Madagascar, une famille rurale moyenne utilise environ 5,7 à 7,6 litres de kérosène par mois pour cuisiner et s’éclairer. Passer à l’énergie solaire éliminerait la dépendance des communautés aux combustibles fos-siles, comme le kérosène ou le diesel. Fondé en 1972 au Rajasthan, le Barefoot College (collège aux pieds nus) est une organisation centrée sur l’édu-cation, le développement des capacités, la santé, l’eau potable, l’autonomisa-tion des femmes et l’électrification par l’énergie solaire au service du dévelop-pement des communautés rurales. Samantha Smith, responsable du pro-gramme Climat et Énergie du WWF, nous explique : « Notre collaboration avec le Barefoot College donne vie à notre volonté d’offrir un accès univer-sel à une énergie 100 % renouvelable. L’accès à une énergie propre, sûre, fiable et abordable est fondamental

pour éradiquer la pauvreté et passer au développement durable. » Les 7 Malgaches sont les premières participantes du programme WWF. Nous n’avons sélectionné que des femmes d’âge mûr, souvent déjà grands-mères, car elles sont moins susceptibles de quitter leur village pour rejoindre la ville, une fois leur cursus achevé. Elles sont au contraire enthousiastes à l’idée de partager leurs connaissances avec leur communauté. Nous mobilisons actuellement des fonds pour permettre aux femmes d’équiper leurs villages avec les matériaux et les outils nécessaires pour pouvoir com-mencer l’installation dès leur retour.« Si les communautés les plus pauvres commencent à avoir accès à l’énergie, il est important qu’elles bénéficient des meilleures technologies qui leur per-mettront de ne pas dépendre du prix volatil des énergies, surtout fossiles », explique Jean-Philippe Denruyter, responsable du programme, Énergie renouvelable, du WWF. « De plus, une énergie solaire fiable dans les zones rurales ne fait pas que réduire le besoin de subsides gouvernementaux inefficaces, pour l’achat de combus-tibles fossiles. Elle améliore aussi le niveau de vie des communautés, leur offrant la possibilité d’avoir accès à l’éducation et au développement, sur-tout pour les femmes », conclut-il.

© Global Warming Images / WWF-Canon

© Jean-Philippe Denruyter

Les sept futures élèves prêtes à partir.

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17 % de cette annoncesont déjà partis en fuméeComme dans la forêt amazonienneEn 50 ans, environ 1/5 de la forêt amazonienne a été réduit en cendres. Au sens littéral du terme. La faune et la flore incroyablement riches du bassin ama-zonien ont ainsi dangereusement reculé pour laisser la place à des pâturages, mines d’or, sites de forage pétrolier et à d’absurdes entrelacs de routes.

Aidez le WWF-Belgique à protéger ce territoire. Pour 75 euros, devenez symbolique-ment propriétaire d'1 km² de forêt amazonienne, où vit en moyenne 1 espèce animale sur 10 présentes sur notre planète et d’où plus de 40.000 espèces végétales tirent leur sève.

Ne tardez pas à verser votre contribution sur le numéro de compteBE12 3100 7350 7292 (BIC : BBRUBEBB), avec « Amazon Alive ! » encommunication, pour nous aider à sauver le poumon vert de la planète avantqu’il ne soit trop tard !

© Staffan W

idstrand / WW

F

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SUR LE TERRAINNOTRE ÉQUIPE OFFRE SON ÉNERGIE

Dans le cadre de notre campagne Earth Hour, nous avons proposé plusieurs activités centrées sur le thème de l’éner-gie aux communes et aux organisations de quartier.

Dans le courant des mois d’avril et mai, notre équipe a donc sillonné le pays pour organiser une trentaine d’animations destinées à plusieurs communes, maisons de quartier, groupes d’alphabétisation et bien d’autres. D’une durée de deux heures et entièrement gratuite, l’ani-

mation proposée abordait le thème de l’énergie et de son utilisation au quotidien. Plusieurs sujets étaient passés en revue, comme le logement, l’alimentation et le transport. Le but était d’insister sur le fait que chacun peut jouer un rôle dans la lutte contre le changement climatique, en adop-tant une série de gestes, tantôt simples, tantôt demandant plus d’investissements. Ensemble, nous pouvons facilement réduire fortement notre impact négatif sur l’environnement.Il ‘suffi t’ par exemple de changer ses vieilles ampoules (95 % de chaleur pour seulement 5 % de lumière !) par des ampoules économiques, de diminuer le thermostat d’un ou deux degrés (chaque degré de moins = 7 % d’économie sur la facture !), de manger moins de viande (l’industrie de la viande est à elle seule responsable de 18 % des émissions de gaz à effets de serre dans le monde), de choisir un four-nisseur d’énergie verte ou encore de laisser la voiture au garage, dès que possible.

Dans les mois à venir, d’autres animations seront propo-sées, abordant d’autres thèmes. Si vous faites partie d’une commune, d’un groupe de citoyens, d’une maison de quar-tier, d’une ASBL ou de toute autre association et que vous êtes intéressé(e) par ce type d’activités, n’hésitez pas à contacter notre équipe via [email protected] – 02/340.09.21. Nous pouvons adapter nos animations en fonction des publics.

Le 3 mai dernier, nous organisions la deuxième édition de la conférence ‘Climate Challenge Brussels’. 300 jeunes du Nord et du Sud du pays se sont réunis au Parlement euro-péen pour débattre des mesures à prendre contre le changement cli-matique. Ils étaient divisés en diffé-rents groupes, représentant chacun un pays. Les débats se sont tenus autour de trois résolutions. Pour savoir s’ils ont réussi à négocier un accord cli-matique mondial, rendez-vous sur : www.climatechallenge.be

la deuxième édition de la conférence

matique. Ils étaient divisés en diffé-rents groupes, représentant chacun un pays. Les débats se sont tenus autour de trois résolutions. Pour savoir s’ils

matique mondial, rendez-vous sur :

300 JEUNES POUR SAUVER LE CLIMAT

© WWF-Belgique

© WWF-Belgique

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L’AMAZONIE : UN JOYAU À PROTÉGER

© André Bèrtschi / WWF-Canon

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DOSSIERAMAZONIE

Un dixième des espèces connues sur Terre vivent en Amazonie. Ses forêts renferment 90 à 140 milliards de tonnes de carbone. Si nous en lais-sons échapper ne fût-ce qu’une partie, le réchauffement climatique s’accélé-rera significativement. Aujourd’hui, la première source de rejet de CO

2 est

la déforestation, qui entraîne la libé-ration de plus d’un demi-milliard de tonnes de carbone par an. 30 millions de personnes vivent actuellement en Amazonie et dépendent directement de ses ressources. Sans compter les nombreux millions d’autres qui en res-sentent l’influence climatique.

L’Amazonie est la région d’Amérique du Sud qui englobe le bassin du fleuve Amazone. Elle est principalement composée de forêts tropicales humides et couvre 6,7 millions de km². Elle s’étend sur 8 pays et un territoire : le Brésil, la Bolivie, le Pérou, l’Équateur, la Colombie, le Venezuela, la Guyane, le Suriname et la Guyane française (TOM).

PERU

ECUADOR

COLOMBIA

VENEZUELA

SURINAME FRENCH GUIANA

GUYANA

BOLIVIA

BRAZIL

Purus

M adeira

Tapajos

Xingu

Yurua

Uc

LA FORÊT DISPARAÎT À UN RYTHME TOUJOURS PLUS ALARMANTL’expansion rapide des marchés mon-diaux de la viande, du soja et des bio-carburants, ainsi que la construction imminente de grosses infrastructures (routes, barrages hydro-électriques, etc.), ne font qu’accélérer la déforesta-tion et accentuent les pressions sur les ressources naturelles dont dépendent directement des millions de per-sonnes. La hausse des températures et la diminution des précipitations cau-sées par le changement climatique exa-cerbent encore ces tendances et accen-tuent les risques de feux de forêt.

L’Amazonie, poumon vert de notre planète

Le fleuve Amazone s’écoule surLe saviez-vous ? 6.600 km.

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Si loin et pourtant si procheLes dernières études scientifi ques mettent en lumière le lien vital entre la santé des forêts tropicales et celle de la Terre entière.

LES FORÊTS FILTRENT ET RETRAITENT LE DIOXYDE DE CARBONEAu cours des 150 dernières années, l’utilisation des carburants fossiles (charbon, pétrole ou gaz naturel) a envoyé dans l’atmosphère d’énormes quantités de dioxyde de carbone (CO

2),

un accélérateur notoire du change-ment climatique. Les forêts captent le CO

2, mais peuvent aussi le relâcher.

Lorsque les forêts disparaissent ou se dégradent, le carbone enfermé dans les arbres est libéré dans l’air.

LES FORÊTS NOUS PERMETTENT DE NOUS SOIGNERDepuis des millénaires, les hommes utilisent les insectes, plantes et autres

organismes produits par la forêt pour de nombreux usages : agriculture, vêtements et médecine traditionnelle. Les peuples indigènes possèdent une connaissance ancestrale de l’utilisa-tion des composants issus des plantes et des animaux. Avec la disparition des forêts tropicales, cette connaissance et ses bénéfi ces pour les générations futures sont fortement menacés. Les scientifi ques pensent qu’à ce jour, moins d’1 % des espèces de plantes à fl eurs a vu son potentiel médical étu-dié en détail.

Un univers sous pression UN BÉTAIL ENVAHISSANT La conversion de la forêt au profi t de l’élevage est en train de sceller l’ave-nir de l’Amazonie. L’élevage extensif du bétail est le premier coupable de la déforestation et représente 80 % du taux de déforestation actuel. Chaque année, la déforestation causée par l’élevage est, à elle seule, respon-sable de l’émission de 340 millions de tonnes de carbone dans l’atmosphère, l’équivalent de 3 à 4 % des émissions globales. De plus, avec leur type de végétation et leur exposition directe au soleil, les pâturages engendrent davantage de risques d’incendie. Ils entraînent aussi l’érosion des sols, l’envasement des rivières et leur conta-mination par des polluants organiques (lisier, boues d’épuration, etc.).

L’AGRICULTURE PREND DE L’AMPLEURL’agriculture est la deuxième cause de conversion forestière en Amazonie. En plus de la déforestation, les pratiques agricoles entraînent l’érosion du sol et l’envasement des rivières, ainsi que

DOSSIERAMAZONIE

Deux Indiens Kayapo cueillant des plantes médicinales.

© Mauri Rautkari / WWF-Canon

L’AGRICULTURE EN AMAZONIE

Panda magazine – Page 12

Brésil 67 % Pérou 14 % Bolivie 9 % Autres 10 %

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la pollution des eaux par les produits agrochimiques. Entre 1990 et 2006, la production de soja dans la partie brésilienne de l’Amazonie a triplé. D’autres récoltes, comme le coton, le riz, le sucre de canne et l’huile de palme pour les bio-carburants, sont en pleine expansion. Les secteurs du bétail et de l’agricul-ture sont indissociables l’un de l’autre. Ils agissent aussi comme facilitateurs pour accéder à la terre au cœur de l’Amazonie.

Ils sont d’autant plus liés que l’expan-sion galopante de la culture du soja sert surtout à nourrir le bétail, les pâturages locaux étant peu fertiles. Le soja nourrit également la volaille et le bétail européens. Cette expansion des cultures pousse les pâturages de plus en plus vers le nord, créant un réel « arc de déforestation ».

DÉVELOPPEMENT ANARCHIQUELes infrastructures nécessaires au transport et à l’énergie sont essen-tielles au développement de la région. Mais, sans vision globale ni planifi -cation préalable, les impacts néga-tifs peuvent rapidement dépasser les bénéfi ces. En Amazonie, la construc-tion et la rénovation de routes ont facilité l’accès à de nombreuses zones jusque-là inviolées. Cette situation ne fait qu’accentuer la déforestation et la surexploitation des ressources. La construction de barrages, quant à

LES FORÊTS PARTENT EN FUMÉE Brûler les forêts au profi t de

l’élevage est l’une des plus

grandes menaces qui pèsent

sur l’Amazonie.

© Mark Edwards / WWF-Canon

4.5 - 11 M

(M = Milli ons)

11 - 20 M1.6 - 4.5 M0.4 - 1.6 M0 - 0.4 M

AmazonasAmazonas

Acre

Rondonia

El Beni

Santa Cruz

Tocantins

Maranh ao

AmapaRoraim a

Pando

Para

Mato Groso

Loreto

Ucayali

Madre de Dios

San Martin

(Adapted from Nepstad et al. 2008)

Nombre de têtes

de bétail dans les

États de la partie

brésilienne de

l’Amazonie et les

départements de la

partie bolivienne et

péruvienne

NOMBRE DE TÊTES DE BÉTAIL

LE BÉTAIL AU BRÉSIL

Panda magazine – Page 13

L’Amazonie a perdu 17 % de sa couverture forestière au cours des 50 dernières années. Le saviez-vous ? 17 %

Pérou

Bolivie

Brézil

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elle, bouleverse complètement le sys-tème hydrologique et modifi e les fl ux naturels de l’eau, des nutriments et des sédiments. Les populations d’espèces aquatiques et, donc, la pêche commer-ciale et de subsistance, sont aussi for-tement perturbées.

LE CHANGEMENT CLIMATIQUELa déforestation et le changement climatique entraînent l’Amazonie dans un ‘cercle vicieux’ qui pourrait la mener vers un point de non-retour. Ce seuil peut être dépassé lorsque les forêts disparaissent pour être progres-sivement remplacées par des savanes

DOSSIERAMAZONIE

LA DÉFORESTATIONLa déforestation pour l’agriculture

et l’élevage est une menace

grandissante pour l’Amazonie.

© André Bèrtschi / WWF-Canon

LE JAGUARLe jaguar est le plus grand félin du continent

américain. Bon nageur et grimpeur, il peut

également atteindre des pointes de vitesse

phénoménales.

Sa force lui permet de capturer de nom-

breuses proies. Le jaguar est aujourd’hui vic-

time de la destruction de son habitat et de la

disparition de ses proies. Sa population ne

s’élève plus qu’à 50.000 individus en âge de

se reproduire.

Bien que la chasse commerciale ait forte-

ment diminué depuis le milieu des années 70,

le jaguar est encore victime des éleveurs qui

l’abattent, car il chasse leur bétail.

Le jaguar est considéré comme « quasi me-

nacé » sur la liste rouge des espèces mena-

cées de l’UICN. (www.iucnredlist.org)

LE JAGUARLe jaguar est le plus grand félin du continent

américain. Bon nageur et grimpeur, il peut

également atteindre des pointes de vitesse

phénoménales.

Sa force lui permet de capturer de nom-

breuses proies. Le jaguar est aujourd’hui vic-

time de la destruction de son habitat et de la

disparition de ses proies. Sa population ne

s’élève plus qu’à 50.000 individus en âge de

se reproduire.

Bien que la chasse commerciale ait forte-

ment diminué depuis le milieu des années 70,

le jaguar est encore victime des éleveurs qui

l’abattent, car il chasse leur bétail.

Le jaguar est considéré comme « quasi me-

nacé » sur la liste rouge des espèces mena-

cées de l’UICN. (www.iucnredlist.org)

© Staffan Widstrand / WWFfacilement infl ammables (déforesta-tion) et que les précipitations se font moins fréquentes à certains endroits (changement climatique).

% Plant-available water (PAW)

0 - 10%10 - 20%20 - 30%30 - 40%40 - 50%50 - 60%60 - 70%70 - 80%80 - 90%90 - 100%

Niveau d’humidité au sol en Amazonie durant les périodes

de sécheresse

Panda magazine – Page 14

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© Brent Stirton / Getty Images / WWF

Des ressources naturelles mises à malPÉTROLELes impacts environnementaux les plus dangereux de l’exploration et de l’exploitation pétrolière sont les fuites de gaz ou de pétrole et le déversement impropre des eaux usées. Toutes deux nécessitent aussi la construction de routes qui facilitent l’accès aux zones forestières jusque-là isolées.

EXPLOITATION ILLÉGALE DU BOISLes peuples indigènes ont utilisé le

ORLa plus grande partie de l’orpaillage minier en Amazonie utilise des technolo-gies rudimentaires et cause d’importants dégâts dans certaines zones, sans comp-ter les effets néfastes sur la santé. En plus de dévaster le paysage et de contaminer l’eau, l’extraction minière industrielle est particulièrement énergivore. Elle cause l’abattage des forêts pour produire du charbon de bois et la construction de barrages hydro-électriques.

bois pendant des siècles pour satis-faire leurs besoins (combustible, construction) et pour générer les revenus nécessaires à leur survie. Malheureusement, la forte demande mondiale de produits issus du bois, le manque de réglementation et les lois mal implémentées entraînent une exploitation non durable et illégale qui détruit l’environnement, nuit aux communautés et rend le commerce inéquitable.

© Edward Parker / WWF-Canon © Brent Stirton / Getty Images / WWF

© Brent Stirton / Getty Images / WWF

La déforestation et le changement climatique entraînent l’Amazonie dans un ‘cercle vicieux’ qui pourrait la mener vers un point de non-retour.

Panda magazine – Page 15

de personnes vivent en Amazonie et dépendent de ses ressources.

Le saviez-vous ? 30 millions

L’orpaillage cause d’énormes dégâts.

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Panda magazine – Page 16

DOSSIERAMAZONIE

Le WWF en actionNotre but est de préserver à long terme les fonctions vitales de l’Ama-zonie : maintenir la biodiversité des écosystèmes terrestres et aquatiques, conserver les fl ux naturels des fl euves et réguler le climat. La plupart des menaces qui pèsent sur l’Amazonie dépassent les frontières des 8 pays et du territoire sur lesquels elle s’étend. Si chaque pays se contente de trouver des solutions purement nationales, nous n’obtiendrons que des politiques fragmentées. Les menaces globales ne seront pas combattues avec une ampleur suffi sante, empê-chant ainsi de parvenir à des solutions durables, qui bénéfi cieront à l’Amazo-nie entière, ainsi qu’au reste du monde. C’est pourquoi nous avons basé notre stratégie sur l’Amazonie dans son ensemble et nous travaillons de manière transversale avec toutes les parties prenantes.

CONSTRUIRE UN RÉSEAU D’AIRES PROTÉGÉES Pour l’Amazonie, nous voulons éta-blir un plan d’aménagement qui laisse place à la conservation et au dévelop-pement durable. C’est dans ce but que nous travaillons, entre autres, avec le gouvernement de l’État d’Acre, dans le nord-ouest du Brésil.

NOS OBJECTIFS :• Créer et consolider un réseau d’aires protégées de plus de 283.000 km²

pour préserver la biodiversité de la région;

• Restaurer 125.000 km² d’aires protégées existantes, mais dégradées;

• Promouvoir un usage durable des ressources naturelles pour encourager

leur protection;

• Promouvoir le projet à travers diverses campagnes de sensibilisation;

• Encourager les politiciens à mettre les enjeux environnementaux à l’agenda des

discussions nationales et internationales.

COMMENT TRAVAILLONS-NOUS ?Avec le soutien de nombreux parte-naires, nous nous attaquons à trois cibles : la création de nouvelles aires protégées, l’amélioration de la gestion et de la protection des aires protégées déjà existantes et la certifi cation de la gestion de l’exploitation forestière afi n d’assurer sa durabilité.

EN DIRECT DU FRONT : QUELQUES EXEMPLES DE PROJETS DE TERRAIN

© André Bèrtschi / WWF-Canon

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Panda magazine – Page 17

LUTTE CONTRE L’ORPAILLAGE ILLÉGAL EN GUYANEEn Guyane, il existe un énorme déséqui-libre entre l’or traçable, d’origine légale, et la quantité d’or mal identifi ée qui est exportée. En 2003, par exemple, seules 3 tonnes d’or ont été déclarées, alors que plus de 9 tonnes ont été exportées.

COMMENT TRAVAILLONS-NOUS ?Afi n d’améliorer la lutte contre ce phénomène, nous travaillons avec les autorités françaises.

LES CHIFFRES PARLENT D’EUX-MÊMES• 1.333 km de cours d’eau directement

touchés;

Vous aussi, vous pouvez soutenir notre travail pour l’Amazonie ! Chaque don compte ! Ce sont vos contributions qui rendent possibles nos eff orts de conservation, aujourd’hui et demain.

NOS OBJECTIFS :• Renforcer les barrages de contrôle sur les axes stratégiques;

• Poursuivre en justice tout contrevenant, afi n de démanteler les réseaux qui sou-

tiennent la fi lière clandestine;

• Remonter les fi lières, afi n de toucher les têtes des réseaux clandestins;

• Proposer des sources de revenus alternatives aux travailleurs clandestins;

• Renforcer la surveillance des activités clandestines;

• Assurer une meilleure traçabilité de l’or;

• Restaurer les zones détruites par l’orpaillage illégal.

• 12.000 ha de forêt endommagés; • 1.000 tonnes de boue rejetées pour

un kilo d’or extrait;• 5 tonnes de mercure rejetées chaque

année dans l’environnement.

À VOUS D’AGIR !

OPTEZ POUR LE BON BOISL’acajou, une espèce très mena-cée poussant dans le bassin de l’Amazone, est plus à sa place dans la forêt tropicale que dans votre maison. Assurez-vous de ne pas en acheter. Lorsque vous choisissez du bois, préférez tou-jours le label FSC.

CHOISISSEZ BIEN VOS ANIMAUX DE COMPAGNIEQu’il soit couvert d’écailles ou de fourrure, l’animal que vous achetez dans votre magasin peut se trouver à des milliers de kilomètres de chez lui… Il a peut-être été enlevé à la forêt amazonienne !

DIMINUEZ VOTRE CONSOMMATION DE VIANDEEn Europe, nous consommons en moyenne 86 kg de viande et 250 œufs par an. La culture du soja qui nourrit le bétail et la volaille à l’origine de cette consommation nécessite un ter-rain de 400 m² — la taille d’un ter-rain de basket.

© Staffan Widstrand / WWF

des espèces connues sur Terre vivent en Amazonie.Le saviez-vous ? 10 %

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ÉCO-CONSO

SAUVONS LES FORÊTS ! CHOISISSONS LE BON BOIS !L’exploitation illégale du bois est une cause importante de déforestation, en Amazonie comme ailleurs dans le monde. Cette exploitation est nourrie par la forte demande euro-péenne et celle d’autres pays comme le Japon, les États-Unis et la Chine. Résultat : le bois illégal aboutit dans nos maga-sins et dans nos maisons.

Mais, vous pouvez empêcher cela !

Les producteurs fi niront par écouter leurs

consommateurs !

Si vous cessez d’acheter des produits en bois issu de forêts mal gérées ou produit illégalement, les fournisseurs n’au-ront d’autre choix que de s’adapter.

ASSUREZ-VOUS DE N’ACHETER QUE DES PRODUITS LABELLISÉS FSCLe label FSC apposé sur un produit

garantit qu’il est fabriqué avec du bois

provenant d’une forêt gérée durablement.

La gestion responsable des forêts répond

à trois conditions :

• elle tient compte de l’environnement ;

• elle respecte les droits sociaux des

communautés locales et des travailleurs

forestiers ;

• elle est économiquement viable.

Le bois ‘FSC’ est reconnaissable au logo

FSC apposé sur le produit. Attention,

toutefois, l’application du logo sur le

produit même n’est pas obligatoire, mais il

doit être mentionné sur la facture.

Si votre revendeur ne propose pas de

produits labellisés FSC, n’hésitez pas à les

lui demander.

© Brent Stirton / Getty Images / WWF-UK

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ÉCO-DÉTENTE

1 gros oignon 2 carottes 1 poivron 1 gousse d’ail 1 poireau 100 g de champignons 4 cuillères à soupe d’huile d’olive 120 g de riz safran 1 l de vin 1 l d’eau sel poivre pour la décoration1 aubergine 1 poivron cœurs d’artichaut

Pelez l’oignon et coupez-le. Épluchez les carottes et coupez-les en tranches, ainsi que les poivrons. Pressez la gousse d’ail épluchée. Coupez le poireau et les champignons en fi nes rondelles. Faites chauffer l’huile dans une poêle. Faites-y revenir l’ail et l’oignon, sans les laisser brunir. Ajoutez les autres légumes et faites revenir le tout.Ajoutez le riz, ainsi qu’un peu de safran, et faites cuire à petit feu en remuant, jusqu’à ce que le riz soit translucide.

Ensuite, versez le vin sur la prépara-tion. Ajoutez l’eau et assaisonnez bien. Laissez mijoter à feu doux pendant 15 minutes, jusqu’à ce que le riz ait absorbé le liquide.

Entre-temps, préparez les légumes réservés pour la décoration, coupez-les et faites-les revenir dans l’huile. Décorez-en joliment la paëlla.

www.jeudiveggie.be

PAËLLA VÉGÉTARIENNE

PRÉPARATION

• Pour sauver la planète : 1/5e des émissions mondiales de gaz à effet de serre est causé par l’industrie de la viande.

• Pour prendre soin de moi : manger moins de viande est bénéfi que pour notre santé.

• Pour découvrir de nouvelles saveurs : à vous les nouveaux livres de cuisine, les restaurants…

UN JOUR PAR SEMAINE SANS VIANDE. POURQUOI ?

INGRÉDIENTS Pour 4 pers.

UN GESTE SIMPLE POUR PROTÉGER LES OISEAUXPan !!! Un grand coup dans la vitre. Quelque chose tombe sur le dallage de la terrasse. Je me précipite pour voir ce que c’est… et je

ramasse le petit corps d’un merle qui a foncé dans une de mes fenêtres.

Le soir même, je me procure des silhouettes de rapaces découpées dans du papier autocollant noir (www.lpo-boutique.com) et je les applique sur mes vitres.Depuis, plus aucune victime.Je ne peux donc qu’inviter ceux qui n’ont ni arbre ni bâti-

ment se refl étant dans leurs vitres, à garnir celles-ci de ces effi caces silhouettes.Au Canada, la ville de Toronto s’est donné la peine de recenser le nombre d’oiseaux tués après être entrés en collision avec une fenêtre. Les chiffres sont effarants : pas moins d’un à neuf millions chaque année !

Christiane Linet, bénévole et cofondatrice du WWF-Belgique

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Panda magazine – Page 20

ENTREPRISES

TOUT CE QUE VOUS AVEZ TOUJOURS VOULU SAVOIR SUR NOTRE TRAVAIL AVEC LES ENTREPRISES

Or, actuellement, nous consom-mons plus de ressources natu-relles que la planète ne peut en produire. C’est un peu comme si nous entamions constam-ment notre budget sans pouvoir accumuler d’intérêts.

Si tout le monde avait le même impact environnemental qu’un Européen, il faudrait une pla-nète et demie pour subvenir au besoin de chaque être humain et maintenir un environnement viable pour tous. D’ici à 2050, nous serons 9 milliards à peu-pler la planète. Dès lors, nous devons changer nos modes de consommation, produire plus avec moins de ressources et de manière plus effi cace et respec-tueuse de l’environnement !

Chacun peut y contribuer : les pouvoirs publics en légiférant, les citoyens en adaptant leurs modes de consommation et les entreprises en réduisant leur impact sur l’environnement. Ces dernières sont en effet pré-sentes tout au long du cycle de

vie de la plupart des produits que nous consommons (soja, coton, papier/bois, viande, pro-duits laitiers, huile de palme, etc.). L’exploitation, la pro-duction, la transformation, le transport, la commercialisation et la consommation de ces pro-duits ont un énorme impact sur l’environnement ! Notamment dans des zones d’importance capitale pour la biodiversité ou la régulation du climat.

Les entreprises ont leur rôle à jouer dans la transformation des marchés et des modèles économiques. Le développe-ment durable ne peut plus se cantonner à quelques actions en faveur de l’environnement. Il doit induire un réel chan-gement de modèle écono-mique. Les entreprises doivent apprendre à produire plus avec moins de ressources et à intégrer dans leur straté-gie les dimensions environne-mentales, non pas comme une contrainte, mais comme une nouvelle opportunité.

Pour laisser une planète vivante à nos enfants, les entreprises font partie de la solution.

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RÉSULTATS

En Belgique

• Depuis fi n 2012, grâce à notre partenariat

avec Delhaize, 100 % du poisson frais pro-

posé dans les supermarchés de l’enseigne

sont d’origine durable.

• Notre collaboration avec bpost a permis

un engagement clair de la part de l’entre-

prise en faveur d’une gestion responsable

du papier. bpost est, aujourd’hui, le premier

opérateur postal dans le monde à offrir des

timbres 100 % FSC.

• La société Alpro, spécialisée dans la produc-

tion de produits à base de végétaux (soja,

amandes, etc.) a réduit ses émissions de

CO2, de 18 % en 2012 par rapport à 2008, en

ce qui concerne son impact direct.

Au niveau global, nous pouvons, par exemple, mentionner notre pro-gramme ‘Climate Saver’. Le dernier rapport (mai 2012) montre qu’avec le soutien du WWF, les entreprises membres ont évité ensemble l’émis-sion de plus de 100 millions de tonnes de CO

2, depuis le début du programme

(1999), tout en maintenant leur com-pétitivité. Cela représente l’équiva-lent de deux fois les émissions de CO

2

annuelles d’un pays comme la Suisse.

COMMENT TRAVAILLONS-NOUS AVEC LES ENTREPRISES ?

1. Nous établissons des partenariats avec les

entreprises afi n de les aider à réduire leur

impact.

2. Nous travaillons avec les entreprises et

leur chaîne d’approvisionnement avec

pour objectif de transformer les marchés,

notamment ceux de denrées de base

comme le coton, le bois/papier ou encore

les stocks de poissons. C’est dans ce but

que nous avons participé à la création

des labels FSC et MSC, qui garantissent

respectivement une gestion durable des

forêts et de la pêche.

3. Nous sensibilisons les clients, les

partenaires, les dirigeants, les

collaborateurs et toutes les parties

prenantes au sein des entreprises aux

grands enjeux environnementaux et

nous mettons en avant les pratiques

environnementales durables.

De manière générale, nous travaillons avec les entreprises, afi n de les encou-rager à jouer un rôle de levier auprès de leurs fournisseurs et de leurs clients. Le WWF attend également des entreprises — et plus particulièrement de ses partenaires — qu’elles montrent l’exemple et fassent un pas de plus, en interpellant les pouvoirs publics et en impliquant le plus possible de parties prenantes.

Des avancées et résultats

concrets sont donc possibles.

Nous sommes convaincus que

nous pourrons bientôt vous

communiquer d’autres succès !

Pour plus d’informations concernant le

programme ‘Climate Savers’ du WWF, rendez-

vous sur : www.panda.org/climatesavers

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Panda magazine – Page 22

ÉCO-SHOPPING

Notre partenaire Terra Games pro-pose toute une gamme de jeux de société durables. Pour chaque exem-plaire vendu, une partie du prix est versée au WWF pour soutenir nos projets partout dans le monde. Tous les jeux sont réalisés dans le respect de l’homme et de l’environ-nement, notamment en utilisant du bois et du papier certifi és FSC ainsi que de l’encre végétale.En vente dans les magasins de jouets spécialisés.spécialisés.

JOUEZ EN FAMILLE TOUT EN SOUTENANT

LA PLANÈTE

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Panda magazine – Page 23

La vie ne peut se perpétuer qu’en mettant toutes les chances de son côté. Faites don à la vie de vos dernières volontés. Prenez contact avec Annie Ghys (au 02/340 09 24 ou par e-mail : [email protected]) si vous souhaitez agir en faveur des générations futures dans votre testament.

Pour plus d’informations, consultez le site web www.wwf.be.

Le WWF dans votre testament

Notre missionMettre un terme à la dégradation de la biodiversitésur notre planète et construire un avenir où l’hommeet la nature vivront en harmonie.www.wwf.be

« Nous avons reçu tant de belles choses. À notre tour de rendre la pareille. »« Nous avons passé trois mois à parcourir l’Australie. Nous en sommes revenus complètement éblouis par la nature. Et puis, il y a eu ce moment à Shark Bay, où, soudain, deux dauphins sont venus jouer près de notre bateau. Ce mo-ment inoubliable résume bien la raison pour laquelle nous avons cité le WWF dans notre testament. Tout au long de notre vie, la planète nous offre tellement de beaux instants… à notre tour de lui rendre la pareille. En plus, lorsque nous ne serons plus là, notre nièce pourra aussi bénéficier des avantages de ce legs en duo. »

David (34) et Thomas (38) citent le WWF dans leur testament

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Notre raison d’être

Arrêter la dégradation de l’environnement dans le monde et construire un avenir où les êtres humains pourront vivre en harmonie avec la nature.

www.wwf.be

100%RECYCLED

WWF-Belgique • Bd E. Jacqmain 90 • 1000 Bruxelles • Tél. 02 340 09 99 • Fax 02 340 09 33 • [email protected] • Le Centre Info est ouvert du lu au ve de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 16h30.

Près de la moitié

des forêts tropicales subsistant dans le monde se situent en Amazonie.

1200 : Entre 1999 et 2009, 1.200

espèces de plantes et de vertébrés ont été découvertes en Amazonie.

17 % : Au cours des 50 dernières années,

l’Amazonie a perdu au moins 17 % de sa couverture forestière. 20 % : La déforestation

en Amazonie représente plus de 20 % des émissions mondiales de CO2.

Aidez-nous à sauver l’Amazonie.Rejoignez-nous sur www.wwf.be

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