pages Blanches N2 Vol2

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Vol. 2 No 2 Gratuit Portes Ouvertes Disque de contes en supplément gratuit Disque de contes en supplément gratuit Disque de contes en supplément gratuit Spécia l Spécia l Spécia l Spécia l Contes Contes Contes Contes Contes Contes Contes Contes Laurent Chabin, du cinéma sur papier Fredrick d’Anterny :Croire en soi Éliane Turgeon parle de Ma vie ne sait pas nager Nouvelles, BD, Poésie

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pagES Blanches n2 vol2 - La revue littéraire des élèves de l’École secondaire de BromptonVille

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Vol. 2 No 2 Gratuit

Portes Ouvertes

Disque de contes en supplément gratuitDisque de contes en supplément gratuitDisque de contes en supplément gratuit

SpécialSpécialSpécialSpécial ContesContesContesContesContesContesContesContes

Laurent Chabin, du cinéma sur papier

Fredrick d’Anterny :Croire en soi

Éliane Turgeon parle de Ma vie ne sait pas nager

Nouvelles, BD, Poésie

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Mot du rédacteur en chef

Les contes ont bercé l’enfance de la plupart d’entres nous… Qui ne se rappelle pas des aventures du Petit Chaperon Rouge, de la Belle au Bois dormant ou d’autres classiques du genre? Mais la magie du conte, c’est également se faire raconter de belles histoires des quatre coins du monde. C’est aussi un voyage dans des temps immémoriaux... Dans ce numéro, vous pourrez lire, comme à l’habitude, plusieurs nouvelles littéraires et autres récits. La deuxième partie sera composée de contes et de mythes. Ne manquez pas le supplément : un disque compact contenant les huit contes de ce numéro spécial. De plus, vous pourrez lire des entrevues avec deux auteurs, mais aussi avec des conteurs tels que Fred Pellerin et Jihad Darwiche. Certains romans traitent de sujets délicats ou d’actualité tandis que d’autres nous font découvrir le monde ou des réalités bien différentes des nôtres. À chaque publication, nous vous proposerons une entrevue sur un tel livre. Éliane Turgeon traite du délicat sujet du suicide chez les adolescents dans son roman Ma vie ne sait pas nager. Dans le dernier numéro, l’adresse qui vous avait été donnée pour participer à l’histoire à poursuivre était erronée. Vous pourrez donc vous reprendre en lisant la première partie de l’histoire. Fait à noter, le retour d’Antoine Desruisseaux qui devient illustrateur et bédéiste pour pagESBlanches. Les Rats de bibliothèque écrits par Nicolas Lajoie laissent la place à de nouveaux personnages. Le maître des éléments, la dernière création de Jean-Pascal Doucet devient notre seule histoire à suivre. Rosa Nera se termine dans ces pages tandis que Flama vous reviendra sous la forme d’un supplément dans le prochain numéro. L’éditorialiste invitée de ce numéro, Mme Petronella Van Djick, des Productions Littorales, vous fera part de ses impressions sur le thème central et les éléments composant la revue.

Bonne lecture!

Donald Thibault, Rédacteur en chef

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Le choix d’une vie

Par Jean-Philippe Lapierre

Bonjour, il m’est présentement impossible de me présenter, car je n’ai pas encore de nom étant donné que je ne suis pas né. Cependant, j’ai reçu un don inestimable : celui de choisir la famille où je vais naître et vivre. Ça fait neuf mois environ que j’ouvre différentes portes afin de faire mon choix. Il ne me reste maintenant que quelques jours pour décider. J’ai retenu deux familles qui me plaisent plus que les autres et que je vais étudier en profondeur. Au fait, vous vous demandez sans doute pour quelle raison un fœtus parle… Ça fait partie du don que j’ai reçu. Lorsque je vais naître, je serai un enfant normal. Ce n’est que vers l’âge de sept ans que je me rappellerai du choix que je m’apprête à faire. La première famille qui m’attire est riche. Ce sont les Turgeon. Cette famille habite Westmount. Si je deviens leur fils, je serai riche et gâté. Un choix très intéressant sauf que mon potentiel papa est un homme d’affaires qui voyage énormément. De plus, il ne semble pas apprécier la venue de cet autre enfant. Ils habitent une très grande et luxueuse maison. Mon second choix est une famille nombreuse où je serais le neuvième enfant. Ils vivent dans une petite maison à Québec. Ce sont les Goudreault. Ils ne sont pas riches et je ne serai pas gâté dans cette famille. Peut-être n’aurais-je pas droit à un cadeau pour Noël? Au fait, Noël approche à grands pas… Nous sommes le vingt-deux décembre. Vais-je naître à Noël ? Nous verrons bien…

XOXOXOXOX

Noël arrive enfin…. Les cadeaux dans la famille Turgeon étaient précieux et valaient cher, mais il y avait peu d’invités. Les seules personnes présentes étaient quelques amis de monsieur Turgeon qui buvaient du vin et parlaient. J’ouvris la porte sur la famille Goudreault. C’était une grande fête et toute la famille était là! Les oncles, les tantes, les cousins, les cousines, les grands-parents… Avant d’entrer dans ce passage, je jetai un dernier coup d’œil vers l’autre famille. Il y avait un énorme cadeau pour l’enfant à naître. Ça m’intriguai au point où je choisis d’aller dans cette famille.

XOXOXOXOX

Je naquis finalement à Montréal et mon nom est Philippe Turgeon. Les années passent étrangement vite et j’ai déjà huit ans. Voilà sept Noëls que je passe sans avoir vu ce mystérieux cadeau. Mais cette année, il est là! J’hésite un peu mais, depuis le temps que je l’attends, je déchire l’emballage et l’ouvre… Je me retrouve de nouveau devant les deux portes. Cette fois-ci, je n’hésite pas et fais le bon choix!

Écrits et nouvelles

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L’enfant sauvage

Par Sophie Charland

Isabelle observait le lit de sa voisine. Elle se souvenait parfaitement du jour où Sœur Henriette et deux autres Sœurs l’avaient ramenée. Isabelle n’avait jamais vu une fille crier aussi sauvagement. Elle revoyait ses petits yeux rouges, qui s’harmonisaient aux taches de sang et aux marques sur sa peau. Les jeunes filles du couvent en avaient été terrifiées pendant des nuits entières. Après son arrivée, les Sœurs lui avaient demandé de l’aider à s’intégrer. Isabelle ne pouvait refuser même si elle en était effrayée. On lui avait donc présenté Fanny. Dès cette première rencontre, l’orpheline lui avait paru sauvage et sans âme. Son regard ne ressemblait en rien à ce qu’Isabelle avait déjà vu. Fanny ne parlait jamais, elle grognait plutôt. Alors qu’elle dormait, elle pouvait se réveiller en criant comme une forcenée et alla, un jour, jusqu’à sauter sur Isabelle. Sa peau, qui semblait n’avoir jamais pris un bain de soleil, virait au bleu, tellement elle se tendait sur ses os apparents. Isabelle n’eut pas besoin d’appeler du secours, les surveillantes en noir accouraient déjà, ayant entendu les cris qui rappelaient ceux d’une bête sauvage. À partir de cette nuit-là, Fanny était attachée aux barreaux de son lit par les poignets et les chevilles. Isabelle devait supporter ses hurlements presque à chaque nuit. Jamais elle n’avait vu un sourire, une émotion sur ce visage anorexique. Cette nuit avait été la pire. Fanny était comme possédée. Ses yeux rougeâtres reluisaient à la lueur de la lune. C’était tout ce qu’Isabelle voyait. Tout à coup, Fanny s’était tue. Isabelle en avait profité pour s’endormir très profondément. Lorsqu’elle s’était réveillée ce matin, les draps de Fanny étaient par terre. Comme d’habitude, Isabelle s’était levée pour les ramasser et avait figé, cette fois-ci : le lit de Fanny était vide! Les cordes qui la retenaient étaient rouges et des lambeaux de peau mordillés y pendaient. Il y avait des empreintes de mains ensanglantées sur les carreaux de la fenêtre. La porte était grande ouverte sur des sœurs qui gisaient, couvertes de griffures, de morsures et de coups dans le corridor qui menait à la porte d’entrée du couvent.

Écrits et nouvelles

Solution du mot croisé du dernier numéro Horizontal Vertical

1– Engrais 6– Terre

2– Eau 7– Agriculture

3– Compost 8– Protéger

4– Été 9– Pétrole

5– Équiterre 10– Vivre

Rendez-vous à la page 56 pour un nouveau jeu!

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Le pauvre… pauvre

Par Thomas Roy-St-Onge

Nous sommes en 2051. Le soleil a disparu et ses rayons cesseront de réchauffer la race humaine d’ici deux ou trois ans. Tim Dory, un jeune homme habitant un quartier pauvre de la ville de Québec, ouvre son réfrigérateur : plus de lait. Il prend son manteau et sort. Il se dit que s’il se dépêche, il pourra voir à la télé les fusées s’envoler emportant ceux qui ont assez d’argent vers une autre planète. Une planète où ils pourront vivre plus de trois ans. En sortant de chez lui, il croise son meilleur ami. Ils se serrent dans leurs bras, puis Tim se dirige vers le supermarché. Il voit, de loin, la tête des fusées et cette image le rend triste. Il passe ensuite sur le terrain de sa sœur aînée. Celle-ci est certainement la dernière à avoir un jardin vert dans toute la ville. D’ailleurs, il s’en dégage des arômes très agréables. Un faible sourire apparaît sur le visage de Tim. Il passe ensuite près de l’aréna où il avait l’habitude de venir jouer avec ses frères. Il se remémore chaque moment heureux dans sa vie et finit par se convaincre qu’il vaut mieux vivre trois ans de bonheur que de rester enfermer dans une grosse cage de métal pendant dix ans pour finalement devoir tout reconstruire ailleurs. Après être passé au supermarché, il retourne chez lui, plus joyeux. Il entre et met le lait au réfrigérateur. Toujours souriant, il regarde ensuite les fusées décoller en les narguant du regard. Au même moment, il se rappelle du billet de loto 6/49 que sa sœur lui a offert il y a quelques jours. Il téléphone au dépanneur du coin pour obtenir la liste des numéros gagnants. Le préposé lui lit la liste : 5-6-15-18… Chaque numéro concorde! Quand il raccroche, il laisse échapper un juron en sachant qu’il vient de remporter le gros lot. Il se laisse tomber dans son fauteuil, l’air morose. « Dire que j’en aurais eu assez pour toute la famille... » dit-il en regardant la dernière fusée s’envoler.

Écrits et nouvelles

BD

Scénario et dialogues : Antoine Desruisseaux

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Conte. n.m. Récit, en général assez court, de faits imaginaires servant à distraire ou éduquer (Le Petit Larousse). Dans les pages qui suivent, vous pourrez lire de petits contes de fées ainsi que des contes fantastiques et des mythes. Vous pourrez également lire deux entrevues avec des conteurs qui, chacun à leur façon, vous font voyager dans l’imaginaire. Fred Pellerin, le célèbre conteur québécois, ainsi que Jihad Darwiche, un spécialiste des contes des Mille et Une Nuits, répondent aux questions de Grégoire Bruno. Laissez-vous emporter par la magie des mots et raconter de belles histoires! Bonne lecture!

Contes

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Une princesse pas comme les autres

Par Marie-Pier Therriault et Jaëlla Bergeron

Il était une fois…. une adorable princesse du nom d’Olivia. Elle vivait avec la reine, sa mère, depuis toujours. Olivia paraissait différente des autres : elle avait du courage, de la volonté, de l’intelligence… Pour elle, la couronne ne voulait rien dire. Elle ne rêvait ni de bal, ni de robe somptueuse, ni de prince charmant… Ce qu’elle désirait par-dessus tout, c’était de sauver le monde!

Sa mère ne l’encourageait pas dans cette voie. Cependant, non loin de là vivait une vieille femme du nom d’Agrena. Cette femme avait toujours l’air méchante, sans cœur, était très laide et personne ne s’en occupait.

Par un bon matin, Olivia ne savait que faire pour sauver le monde. Tant de questions la hantait : Comment faire ? Par où commencer ? Elle décida donc d’aller faire un tour chez la vieille dame pour lui demander conseil. Une fois arrivée, elle frappa à la porte, mais personne ne répondit. Elle attendit quelques instants puis refrappa à la porte. Encore rien. La jeune princesse fit le tour de la maison et arriva devant une fenêtre. En regardant par celle-ci, elle aperçut un jeune homme attaché sur une chaise. Et Agrena était sur le point de l’attaquer! Olivia se demandait ce qu’elle pourrait faire pour aider cet enfant en danger!

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Dossier : Contes

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Elle courut jusqu’au château où elle raconta tout à sa mère qui n’y crut rien. Furieuse, la princesse décida qu’elle devait sauver ce jeune homme toute seule! Olivia repartit chez la méchante sorcière. Arrivée à la porte, elle se demanda si elle devait faire comme les autres princesses et essayer de parlementer avec cette femme. Être souriante, belle, gentille et charmante comme toutes les autres… « Non! s’écria-t-elle, je ne suis pas comme les autres! »

Et elle entreprit de défoncer la porte! Une fois qu’elle fut entrée dans la maison, elle y trouva Agrena et le pauvre garçon. Rapidement, la jeune princesse s’empara de la sorcière, l’attacha puis libéra le jeune garçon. Celui-ci se leva et cria de toutes ses forces. « Je suis libre! Je suis libre! Venez voir! Venez voir qui m’a libéré! » criait-il sans arrêt.

Bientôt, tout le village se rassembla autour de la maison et découvrirent qu’Olivia avait sauvé le petit Victor, un ouvrier. Agrena fut escortée par les soldats de la reine et fut jetée aux oubliettes. Plus jamais, on en entendit parler.

Olivia, de son côté, ressentit un mélange d’amour et de magie dans son cœur. À partir de ce jour, elle devint celle qui allait veiller sur le royaume. Elle put ainsi réaliser son rêve! Elle aidait de plus en plus de gens à chaque jour. Une princesse différente mais heureuse!

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Poésie Conduite en état d’ivresse

C'est une soirée remplie de tristesse, Où l'on revoit histoire et maladresse. Une soirée où l'on régresse, Conduite en état d'ivresse.

Les poignets liés derrière mon dos, Trop engourdi, j'ai voulu faire le pro, Alcool et vitesse m'ont rendu accro, Mais malheureusement, j'ai joué trop gros.

Assis sur la banquette arrière, je vois le grillage, C'est tout au fond de moi que bout la rage, Au plus profond de mon coeur qu'éclate l'orage, Car je ne pourrai jamais plus tourner la page.

Tel Séraphin, l'homme qui traine son pêché, Tout autrement, j'aurais pu décider, Mais, malheureusement, j'ai pris mes clefs, Et nos vies viennent de s'envoler.

C'est à cent milles à l'heure que les images me frappent, C'est à cent milles à l'heure que la bagnole dérape, C'est à cent milles à l'heure que les images me frappent, C'est à cent milles à l'heure que la bagnole dérape.

Assis au poste, tout repentant, Je me fais de plus en plus incohérent, J'imagine les regards méprisants, Des parents impuissants de cette enfant.

Pourquoi suis-je parti ? Non mais qu'est-ce qui m'a pris ? Aujourd'hui je suis peut-être encore en vie, Mais au plus profond de mon cœur, la mort me fait envie.

C'est une soirée remplie de tristesse, Où l'on revoit histoire et maladresse. Une soirée où l'on régresse, Conduite en état d'ivresse.

Gabriel Thériault Therrien

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Entrevue avec Fredrick D’Anterny : Croire en soi

Par Donald Thibault

Fredrick D’Anterny est né à Nice, en France, en 1967. Durant son enfance, il dévore les bandes dessinées et ne lit que peu de romans. Il arrive à Montréal en 1984 et occupe différents métiers reliés au livre (libraire puis représentant dans le domaine du livre). Il est le créateur de séries jeunesse très populaires comme Eolia, princesse de lumière ou Storine, orpheline des étoiles. Il écrit une série pour les adolescents, Les Messagers de Gaïa où il mélange fantastique, philosophie et spiritualité. 1.– Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire ? Votre cheminement ? Depuis que j’ai conscience d’exister, j’ai toujours inventé des histoires. Très jeune, je m’en inventais les yeux ouverts pour moi-même. Je faisais beaucoup de «visualisation créatrice», et cela m’aide encore beaucoup à écrire aujourd’hui. Alors, oui, je peux dire que je veux écrire depuis l’âge de 8 ans. À l’époque, je faisais des bandes dessinées, des textes et des dessins. Ensuite, je me suis aperçu que je n’étais pas assez bon en dessin, alors je me suis rabattu sur l’écriture. Au long de ma jeunesse, j’ai perdu espoir de parvenir à mon but à plusieurs reprises. Mais, toujours, cette idée fixe ou cette obsession était ancrée en moi. J’ai fait plusieurs métiers avant de, finalement, tout abandonner pour me consacrer à l’écriture. Longtemps, tout de même, je suis resté dans le milieu du livre. Libraire, puis représentant dans une maison de distribution de livres. 2.– Parlez-nous un peu de vos séries Storine et Les Messagers de Gaïa. Storine est ma première série. Elle m’a été inspirée par les dessins animés japonais dont j’étais très friand, adolescent. Storine est une sorte de croisement entre plusieurs univers, plus, bien sûr, ma touche personnelle. Car toute œuvre, à mon avis, est inspirée en partie d’une autre. Beaucoup d’auteurs d’aujourd’hui disent avoir été influencés par Le seigneur des anneaux, par exemple. D’autres, demain (et même aujourd’hui), diront la même chose de Harry Potter. Storine est une saga qui couvre une dizaine d’années de la vie d’une jeune fille vivant sur une planète lointaine, et qui, après avoir été enlevée et faite esclave, voyage dans tout l’espace avec Griffo, son bébé lion blanc, pour découvrir sa destinée. À la suite d’initiations fantastiques, elle apprendra à contrôler les pouvoirs de cinq formules qui rallumeront ses pouvoirs endormis, et deviendra l’Élue des dieux attendue pour sauver l’Empire d’Ésotéria d’un grand danger. Concernant les Messagers de Gaïa, la saga s’étend sur 2000 ans. Elle se situe non pas dans l’espace, mais sur Terre, dans une dimension parallèle à la nôtre. Nous suivons les mêmes personnages sur deux millénaires, dans quatre époques distinctes. Les personnages, qui font partie de la même famille d’âmes, se réincarnent. Ils poursuivent une mission collective commune : celle d’amener la race humaine à un plus haut degré de spiritualité, et, aussi, des karmas personnels visant à faire d’eux des êtres meilleurs. En cela, les Messagers s’adressent à une clientèle un peu plus âgée que Storine. (14-15 ans et adultes). Dans les deux séries, vous retrouvez un équilibre entre l’aventure, le fantastique, l’action, le suspense et l’émotion. Car dans Storine comme dans les Messagers de Gaïa, vous avez des personnages hauts en couleurs et de grandes histoires d’amour.

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Entrevue

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3.– Quel message essayez-vous de transmettre à travers vos romans ? Il y en a plusieurs, mais toujours sans aucune prétention de ma part. Je me dis que lire doit tout d’abord apporter du plaisir. Mais si, en plus, on peut en apprendre un peu sur l’homme, sur nous-mêmes et sur notre propre cheminement, alors pourquoi pas? Personnellement, j’inclus dans mes romans des notions de philosophie et de spiritualité. Pour moi, des concepts comme la réincarnation, le voyage astral, la télépathie, le contact entre les différents plans de conscience (dialogue avec les morts), et les pouvoirs paranormaux sont des éléments qui se placent bien dans une série de type «fantastique». D’où venons-nous, où allons-nous, que sommes-nous venus faire sur Terre sont également des thématiques qui reviennent souvent dans mon œuvre. Chaque auteur a ses «thématiques» préférées. 4.– La spiritualité est très présente dans les Messagers de Gaïa. Pourquoi ? La spiritualité est un des thèmes majeurs de la série, en effet. Cela faisait longtemps que je voulais écrire les aventures d’un groupe de personnages sur plusieurs vies. Les voir évoluer, se transformer, interagir les uns avec les autres me fascinait. Avec les Messagers, je réalise un de mes vieux rêves. Ce n’est pas facile de gérer un univers aussi complexe, de le rendre à la fois crédible, intelligent et pas trop difficile à décrypter. Pourquoi, sinon, la spiritualité? Et bien Gaïa est, en ésotérique, le nom de l’âme de notre planète. Et, à ce titre, nous sommes tous ses fils et ses filles, et ses messagers. Si nous croyons en la réincarnation, par exemple, on peut dire que notre tâche serait de cheminer sur cette Terre qui est le corps de Gaïa, pour nous perfectionner et atteindre un plus haut niveau de conscience. C’est un raisonnement qui me séduit personnellement et sur le plan narratif. Mais, bien sûr, chacun est libre d’en prendre et d’en laisser. La série reste avant tout, pour moi, une longue saga fantastique de divertissement. 5.– Avez-vous eu de la difficulté à vous faire éditer ? Pour ma part, oui, cela a été long, frustrant et très difficile. Avant d’être édité une première fois en 1995, j’avais écrit 27 manuscrits qui avaient tous été refusés par une cinquantaine d’éditeurs. Mais si l’on a la conviction d’être sur la bonne voie, il faut persévérer. Aujourd’hui, je ne regrette aucun de ces manuscrits non publiés, car ils m’ont appris à écrire. 6.- Vous écrivez des séries pour la jeunesse, et, ce, autant pour les jeunes du primaire et du secondaire. Pour quel groupe d’âge trouvez-vous le plus simple d’écrire ? Le plus difficile ? J’aime écrire pour tous les groupes d’âge. Pour chacun d’eux, il faut aborder l’écriture avec un état d’esprit différent. Celui avec lequel je me sens le plus à l’aise, cependant, c’est le groupe des 14 ans et +, donc adulte. J’ai eu beaucoup de difficulté avec Éolia, qui s’adresse aux 8-12 ans, car il me faut constamment faire attention au vocabulaire et aussi à la façon d’amener les choses. On ne s’adresse pas à ce groupe d’âge comme aux autres. Depuis deux ans, j’écris aussi des albums jeunesse pour les 3-7 ans. Là, le style doit être encore plus innocent, plus épuré. Je peux dire que pouvoir écrire pour tous les groupes d’âge est un bel accomplissement. Je ne m’en serais jamais cru capable. Aussi, les éditeurs savent nous entourer de correcteurs et de réviseurs de grand talent. Un livre est toujours le résultat du travail de plusieurs.

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7.– Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ? Pour 2010, j’ai un planning de travail très serré de cinq romans. Deux Messagers, deux Éolia et un inédit de Storine, plus deux albums pour les jeunes et un jeu. Avec tout ça, je vais être très occupé. Mais j’aime ça comme ça. 8.– Vos romans s’adressent-ils plus souvent aux garçons ou aux filles ? Mes deux premières séries, Storine et Éolia, portent des prénoms de filles, et cela porte à confusion. Certes, de prime abord, je comprends que plus de filles soient attirées par des héroïnes. Pourtant, dans chaque Éolia, il y a des héros – des princes de lumière, et dans Storine, il y a bizarrement plus de personnages masculins que de personnages féminins. Pour répondre franchement à la question, je pense qu’Éolia est plus lue par des filles, de par les illustrations, aussi. Mais que Storine convient autant aux garçons qu’aux filles. Concernant ma plus récente série, Les messagers de Gaïa, le lectorat est autant des filles que des garçons, puisque les héros sont autant des filles que des garçons à parts égales. Les adultes aussi sont choyés, car les personnages se réincarnent, n’est-ce pas! 9.– Vos romans sont-ils traduits pour l’étranger ? Si oui, en quelles langues ? Sinon, avez-vous des projets de ce côté-là ? Oui, les droits pour Storine et Éolia ont été vendus dans plusieurs pays, comme la Thaïlande, la Malaisie, la Russie, la Chine, le Monténégro, la Bulgarie et l’Espagne. D’autres pays sont en cours de négociation. Éolia est publiée en France par un éditeur de là–bas, et Les messagers de Gaïa le seront en 2010. 10.– Avez-vous des projets d’adaptation pour vos livres au petit ou grand écran ? Aucun à date. Il faut être très chanceux ou en tout cas avoir les bons contacts. Un jour, peut-être! 11.– Si vous n’aviez pas été écrivain, qu’auriez-vous fait ? J’ai voulu faire plein de choses durant mes périodes d’incertitude. Enseignant en histoire m’aurait intéressé. Mais je n’étais pas bon en classe. Alors! Le commerce, sans doute. J’ai été représentant un bon nombre d’années. Dans les pages qui suivent, vous aurez la chance de lire, en grande primeur, le prologue du tome dix de la série Storine! Pour plus de détails sur M. Frédrick D’Anterny et ses séries, visitez le site Internet :

http://www.fredrickdanterny.com

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BANQUE DE MOTSBANQUE DE MOTS Horizontal Horizontal Horizontal Vertical Vertical Vertical

1. Il doit affronter quarante voleurs 7. a) Maison du génie

2. Il habitait dans la lampe 7. b) Il fait figure de roi dans les contes russes

3. Les princesses y sont souvent enfermées 8. Complétez. __ _____ et la bête

4. Conteur libanais en entrevue dans ce numéro 9. Il y en a toujours un à défendre dans les contes

5. Sentiment qui habitera la Belle et la Bête 10. Il était botté dans un conte célèbre de Perreault

6. Un génie provenant d’une lampe l’a aidé

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