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A mercredi 13 mars 2019 LE FIGARO - N° 23 196 - Cahier N° 3 - Ne peut être vendu séparément - www.lefigaro.fr TÉLÉVISION AVEC « TRIPLE FRONTIÈRE », DE J.C. CHANDOR, NETFLIX DAME ENCORE LE PION AUX STUDIOS PAGE 35 CINÉMA ENTRETIEN AVEC CHRISTIAN CLAVIER À L’AFFICHE DU NOUVEAU FILM DE BERTRAND BLIER PAGE 32 JEAN-CHRISTOPHE MARMARA/LE FIGARO ; MELINDA SUE GORDON/NETFLIX ; J.BRAUN FFRANDONNÉE ; PATHÉ DISTRIBUTION CINÉMA La grâce de Sandrine Kiberlain allège la comédie mélo-consensuelle de Lisa Azuelos « Mon bébé ». Amour, humour et calories Les Français fous de randonnées Sportifs ou hédonistes, les séjours à pied ou à vélo ont le vent en poupe. Notre enquête sur un phénomène de grande ampleur à la veille de l’ouverture du salon Destinations nature, à Paris. PAGES 30 ET 31 Vue sur Cilaos depuis la descente du col du Taïbit, sur l’île de La Réunion. « Mon bébé » Comédie dramatique de Lisa Azuelos Avec Sandrine Kiberlain, Thaïs Alessandrin, Victor Belmondo Durée 1 h 27 L’avis du Figaro : ○○¡¡ MARIE-NOËLLE TRANCHANT [email protected] D ix ans après le succès de LOL, Lisa Azuelos reforme dans Mon bébé un couple mère-fille fusionnel, mais cette fois-ci à l’heure de la séparation. Jade (Thaïs Alessandrin, fille de la réalisatrice), 18 ans, est la dernière des trois enfants d’Héloïse (Sandrine Kiberlain) à vivre à la maison. Si elle réussit son bac, elle partira suivre des études au Canada. D’où les états d’âme affolés de la mère poule, qui d’un côté aide sa fille à tricher pour avoir l’exa- men, de l’autre ferait tout pour garder encore un peu son poussin. Lisa Azuelos niche sa comédie dans ce que les maga- zines de psycho appellent le syndrome du nid vide, ce blues des parents après le départ des enfants. On n’en est pas en- core là, mais Héloïse anticipe et les sou- venirs se bousculent dans sa tête. L’écri- ture mélange habilement la nostalgie des scènes du passé avec l’énergie frénétique de ce dernier été ensemble. La scénariste réalisatrice entasse dans son film tout ce qu’on peut trouver pour Tout cela enrobé d’une énorme tendresse générale. Lisa Azuelos raconte l’amour maternel – « amour que nul n’oublie » sur fond de société du plaisir, voire du ca- price. Elle pratique un comique de conni- vence, de promiscuité. L’écran est telle- ment bourré, de choses, de gens, d’anecdotes, de gadgets, d’affects, qu’il ne reste pas le moindre vide pour une dis- tance un peu ironique. Entre mélo et hu- mour, Mon bébé ressemble à une copieuse tartine de Nutella. Calories garanties. Mais il y a la sveltesse élégante de San- drine Kiberlain, délicieuse hurluberlue sans cesse en mouvement que l’embon- point ne menace jamais. Son talent rare donne à son personnage sensible et fou- traque une grâce qui déjoue les clichés. Elle est drôle et émouvante, maligne et sincère, impulsive et rêveuse, tout en volte-face et en impromptus risqués, en nervosité déconcertée. Et la dernière scène est bien jolie. Sandrine Kiberlain et Thaïs Alessandrin, un couple mère-fille fusionnel à l’heure de la séparation. remplir une vie de famille comme un chariot de supermarché : le stress des dé- parts matinaux, les sorties en boîte, l’opération du père d’Héloïse, les copines, les amants de passage, une soirée d’anni- versaire, des smartphones et leurs appli- cations malicieuses, les problèmes de boulot (Héloïse tient un restaurant), la première aventure amoureuse de Jade, les bouderies, les engueulades, les jalousies… 18#/> .9:02203049 /176541-20 ")%= :073% -!3")!.$ $% ,093.!9< %7 493 ;;;2’(!304703%2&35)034*4%3+% ,’+) ($,%&# &#) "#))’+) "# & !+&*+(# *.)$,+ "+.!(# 371 4/206 (5#*%*- #* &(+’,#

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mercredi 13 mars 2019 LE FIGARO - N° 23 196 - Cahier N° 3 - Ne peut être vendu séparément - www.lefigaro.fr

TÉLÉVISIONAVEC « TRIPLE FRONTIÈRE », DE J.C. CHANDOR, NETFLIX DAME ENCORE LE PIONAUX STUDIOS PAGE 35

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CINÉMA La grâce de Sandrine Kiberlain allège la comédie mélo-consensuelle de Lisa Azuelos « Mon bébé ».

Amour, humour et calories

Les Français fous de randonnées Sportifs ou hédonistes, les séjours à pied ou à véloont le vent en poupe. Notre enquête sur un phénomène de grande ampleur à la veille de l’ouverture du salon Destinations nature, à Paris. PAGES 30 ET 31

Vue sur Cilaosdepuis la descente

du col du Taïbit, sur l’îlede La Réunion.

« Mon bébé »

Comédie dramatique de Lisa Azuelos

Avec Sandrine Kiberlain,

Thaïs Alessandrin, Victor Belmondo

Durée 1 h 27

■ L’avis du Figaro : ○○¡¡

MARIE-NOËLLE TRANCHANT [email protected]

Dix ans après le succès deLOL, Lisa Azuelos reformedans Mon bébé un couplemère-fille fusionnel, maiscette fois-ci à l’heure de la

séparation. Jade (Thaïs Alessandrin, fillede la réalisatrice), 18 ans, est la dernièredes trois enfants d’Héloïse (SandrineKiberlain) à vivre à la maison. Si elleréussit son bac, elle partira suivre desétudes au Canada. D’où les états d’âmeaffolés de la mère poule, qui d’un côtéaide sa fille à tricher pour avoir l’exa-men, de l’autre ferait tout pour garderencore un peu son poussin. Lisa Azuelosniche sa comédie dans ce que les maga-zines de psycho appellent le syndromedu nid vide, ce blues des parents après ledépart des enfants. On n’en est pas en-core là, mais Héloïse anticipe et les sou-venirs se bousculent dans sa tête. L’écri-ture mélange habilement la nostalgie desscènes du passé avec l’énergie frénétiquede ce dernier été ensemble.

La scénariste réalisatrice entasse dansson film tout ce qu’on peut trouver pour

Tout cela enrobé d’une énorme tendressegénérale. Lisa Azuelos raconte l’amourmaternel – « amour que nul n’oublie » –sur fond de société du plaisir, voire du ca-price. Elle pratique un comique de conni-vence, de promiscuité. L’écran est telle-ment bourré, de choses, de gens,d’anecdotes, de gadgets, d’affects, qu’ilne reste pas le moindre vide pour une dis-tance un peu ironique. Entre mélo et hu-mour, Mon bébé ressemble à une copieusetartine de Nutella. Calories garanties.

Mais il y a la sveltesse élégante de San-drine Kiberlain, délicieuse hurluberluesans cesse en mouvement que l’embon-point ne menace jamais. Son talent raredonne à son personnage sensible et fou-traque une grâce qui déjoue les clichés.Elle est drôle et émouvante, maligne etsincère, impulsive et rêveuse, tout envolte-face et en impromptus risqués, ennervosité déconcertée. Et la dernièrescène est bien jolie. ■

Sandrine Kiberlain et Thaïs Alessandrin,un couple mère-fille fusionnelà l’heure de la séparation.

remplir une vie de famille comme unchariot de supermarché : le stress des dé-parts matinaux, les sorties en boîte,l’opération du père d’Héloïse, les copines,les amants de passage, une soirée d’anni-versaire, des smartphones et leurs appli-cations malicieuses, les problèmes deboulot (Héloïse tient un restaurant), lapremière aventure amoureuse de Jade, lesbouderies, les engueulades, les jalousies…

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mercredi 13 mars 2019 LE FIGAROA

30 L'ÉVÉNEMENT

À pied ou à vélo, tous randonneurs !ITINÉRANCE Avant Destinations nature à Paris et le Salon du randonneur à Lyon, «Le Figaro » passe au crible avecAtout France l’évolution significative de cette activité ultraprisée.

touristique, bouclée à la veille del’ouverture du salon Destinationsnature.

Ce volumineux document, une minede 190 pages, passe au scanner l’évo-lution de ce style de vacances sur dixans, de 2007 à 2016 inclus. En voici lesprincipales conclusions.

Top 5 des motivations Première constatation, les séjoursavec randonnée ont progressé à pasde géant : plus 25 %, soit un total de21 millions de séjours en 2016 – horssimples balades, précisons-le –, dontneuf sur dix réalisés en France mé-tropolitaine. Et si le territoire de pré-dilection reste la montagne (53 % desséjours à moyenne altitude et 26 % enhaut lieu), fief d’origine de la randon-née, la multiplication des GR et dessentiers balisés dans tout le pays anaturellement diversifié la pratique

sur le littoral (31 %), à la campagne(29 %) et même en ville (7 %). Pourmémoire, en 2017 la Ville de Paris ainauguré le GR Paris 2024, 50 km ba-lisés intra-muros par la FFRP le longde la ceinture verte.

L’étude d’Atout France classe lesmarcheurs au long cours en trois caté-gories : les « sportifs » qui crapahutentchaque jour quatre heures et plus pen-dant leurs vacances ; les « hédonistes »qui marchent également au quotidien

mais moins de quatre heures et lesadeptes de la randonnée « détente ».Ceux-là ne marchent pas tous les jourset moins de quatre heures à chaquefois. Les sportifs sont les plus nom-breux. Ils forment le gros de la troupe(48 %), alors que les deux autres grou-pes comptent chacun pour un quart(26 % exactement). Quant aux raisonsqui poussent tout ce petit monde à fai-re des kilomètres à pied, le top 5 desmotivations s’établit comme suit : la

Nen doutez plus, lesFrançais sont sportifs. Au hit-paradedes activités de plein air, la marche etle vélo se taillent la part du lion avec18 millions de marcheurs et 22 mil-lions de cyclistes. Même s’ils ne sontpas tous leurs ouailles, loin s’en faut,les Fédérations de la randonnée pé-destre (FFRP) et de cyclotourisme(FFCT) exultent. Selon l’Observatoiredu tourisme à vélo, mis en place il y aan par la FFTC, 45 % des cyclistes ontpédalé pendant leurs vacances en2018. Reste qu’en période de congésla randonnée pédestre l’emporte.C’est la première conclusion de latoute nouvelle étude d’Atout France,l’agence étatique de développement

ANNIE BARBACCIA

[email protected]

À pied ou à vélo, l’itinérance n’échappe pas au pouvoir d’attraction des îles sur les vacanciers. Voici une sélection de grands classiques et de nouveautés pour marcher et pédaler en France et à l’étranger.

uLa Réunion : le GR R1 superstarTous les randonneurs en rêvent. Aîné

des trois grands itinéraires réunionnais, le GR R1, 40 ans cette année, décrit une boucle de 56 km au cœur de l’île, en pleine montagne, autour du spectacu-laire massif volcanique du piton des Nei-ges (3 000 m) aux trois cirques - Cilaos, Salazie, Mafate - inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco. On en prend plein la vue. Et plein les jambes, car c’est cos-taud : six étapes de cinq à huit heures de marche par jour sur terrain accidenté et 3 989 m de dénivelée cumulée à la mon-tée. Pas étonnant que ce chemin tracé entre 700 m et 2 490 m d’altitude ait été sacré « GR préféré des Français 2019 », suite à l’élection orchestrée par la Fédé-ration française de la randonnée pédes-tre (FFRP) sur son site MonGR.fr, lancé en 2017. Huit itinéraires étaient en lice, présentés en vidéo. Avec plus de 32 % des 47 000 suffrages exprimés par les in-ternautes, le GR R1 a coiffé au poteau le GR 400 du Cantal (18 % des suffrages) et le GR 800 de la vallée de la Somme (15 %). La FFRP étudie par ailleurs le ba-lisage d’un nouveau parcours à La Réu-nion, un tour de l’île par la côte, cette fois, donc plus accessible au commun des marcheurs.Fédération française de la randonnée pédestre, tél. : 01 44 89 93 90, www.ffrandonnee.fr et www.mongr.fr

uCorse : du nord au sud à vélo électrique

Tout le monde connaît le GR20 mais

quid du GT20 ? Celui-ci n’est pas unsentier de grande randonnée mais unitinéraire cycliste qui traverse la Corsedu nord au sud : 500 km de bitume deBastia à Bonifaccio, en majeure partiesur des petites routes de montagnequasiment oubliées des automobilistes.On y pédale donc en toute tranquillité,sauf que sur un vélo classique il faut desacrés mollets pour venir à bout d’untel parcours. Bonne nouvelle, le GT20est désormais accessible aux vélos à as-sistance électrique (VAE) : dix bornesde recharge y ont été installées. Cetteinnovation est le fruit d’un partenariatentre Appebike, jeune start-up spécia-lisée dans la location de VAE sur l’île deBeauté, et le fabricant de moteurs et debatteries Bosch. Ce matériel équipe na-turellement les 150 vélos du parc Ap-pebike. Dotées d’une autonomie de120 km, leurs batteries se rechargenten deux heures. Cela dit, les bornessont accessibles gratuitement à tous lesVAE.Ce GT20 new-look sera officiellementprésenté au salon Destinations naturepar l’agence du tourisme de la Corse.Un site Internet dédié est en cours deconstruction, qui fournira tous lesrenseignements utiles : points d’inté-rêt du parcours, hôtels, restaurants,agences de voyages se chargeant desréservations… Le tracé a été scindé entreize étapes. À faire tout ou partie,sachant que l’itinérance completprend environ dix jours. Au départ deBastia, la route remonte jusqu’au capCorse, redescend le long de la côtenord-ouest jusqu’au golfe de Porto,bifurque vers l’intérieur de l’île, fran-chit le col de Vergio (1 400 m d’altitu-de), son point culminant, puis, deCorte, met le cap au sud. Par ailleurs,dans sa portion montagneuse, le GT20

offre des connexions avec le GR20. Onpeut ainsi varier les plaisirs, en posantsa monture une journée pour allercrapahuter sur le fameux sentier. Et, sile VAE a été loué chez Appebike, pasbesoin de revenir sur ses pas : on entrouvera un autre à l’étape suivante.Question services, Appebike a toutprévu : les vélos sont livrés au point dedépart et récupérés à l’arrivée. Letransfert des bagages entre les étapesest également proposé (à partir de200 € par personne pour dix jours), ensupplément de la location du VAE(135 € pour sept jours et 10 € de pluspar journée supplémentaire).Appebike, tél. : 04 95 24 22 03et appebike.comAgence du tourisme de la Corse, tél. : 04 95 51 77 77 et www.visit-corsica.com

uMinorque : des sentiers pieds dans l’eau

C’est la plus nature des Baléares. Sesplages protégées et ses coloniesd’oiseaux lui ont valu d’être classée« réserve de la biosphère » parl’Unesco. En prime, ses nombreux sitesd’habitats mégalithiques ont fait deMinorque, par ailleurs très agricole, unmusée à ciel ouvert. Bref, il y a de quoidécouvrir et, pour en profiter, rien detel que la marche. D’autant plus qu’ellen’est pas épuisante, 2 h 30 à 5 h (uneseule fois) de crapahut quotidien surdes sentiers pépères, 300 m de dénive-lée au plus, ce n’est pas la Méditerranéeà boire. D’autant que celle-ci, omni-présente, offre chaque jour l’occasionde piquer une tête dans ses criques tur-quoise. Cette randonnée d’une semaines’effectue en petit groupe (pas plus dequinze personnes) avec un accompa-gnateur. On dort à l’hôtel et le transfert

des bagages est assuré entre les étapes.Environ 1 500 € par personne enchambre double, tout compris au dé-part de Paris, sauf les transferts aéro-ports et trois repas. Attention : pas dedépart en août.La Balaguère, tél. : 04 62 97 46 46 et www.labalaguere.com

uSardaigne : pédaler en familleTracé ouest-est, cet itinéraire roule

à la découverte de l’extrémité sud del’île, au départ de Sant’Antiocho.Après une escale sur l’île de Caloforte,il suit son bonhomme de chemin à tra-vers vignes et oliveraies jusqu’à San-t’Anna, traverse les marais salantspeuplés de flamants roses et s’achève àPula avec la visite du site archéologi-que de l’ancienne cité phénicienne.Agrémenté de pauses plage et baigna-des, c’est un parcours facile, proposéd’ailleurs à vélo classique tout équipé(sacoches, casque, antivol) et accessi-ble aux enfants dès l’âge de 10 ans. Surhuit jours de voyage, on en passe sixau guidon. Question confort, tout estprévu : sept nuits en petits hôtels 3-étoiles et maisons d’hôtes, le transfertdes bagages entre les étapes, voire,pour ceux qui craindraient malgrétout pour leurs mollets, une option« assistance électrique », moyennant110 € de supplément. En famille,comptez 749 € par personne en cham-bre double pendant les vacances deprintemps et 929 € en juillet-août. Cesprix incluent l’hébergement, les petitsdéjeuners, la location du vélo et lestransferts privés depuis l’aéroport deCagliari (les vols A/R depuis la Francene sont pas compris).Le Vélo Voyageur, tél. : 01 80 91 98 18 et www.levelovoyageur.com

A. B.

La possibilité des îles22millionsNombre de cyclistes en France

DESTINATIONS NATURE

Ouverture demain à Paris. Ce 35e salon dédié aux vacances et activités de plein air réunira 245 exposants, parmi lesquels nombre d’offices de tourisme français et étrangers ainsi que la plupart des voyagistes spécialisés dans la randonnée. 61 000 visiteurs sont attendus. Du 14 au 17 mars 2019, Paris Expo porte de Versailles (XVe), hall 4. De 10 heures à 19 heures, sauf dimanche 18 heures. Entrée 12 € (gratuit pour les enfants de moins de 12 ans) valable également pour le Salon mondial du tourisme mitoyen. www.destinations-nature.com

LE SALON DU RANDONNEUR Du 22 au 24 mars 2019 à Lyon. Plus de 15 000 visiteurs sont attendus pour cette 13e édition à laquelle 476 exposants (contre 350 en 2018), parmi lesquels une quarantaine de voyagistes, ont répondu présent. La manifestation s’ouvre pour la première fois à l’international avec la Grèce, l’Espagne, l’Italie, la Suisse, l’Autriche, le Maroc et le Pérou. Cité Internationale-Centre de congrès, de 10 heures à 19 heures les vendredi et samedi, et 18 heures le dimanche. Entrée 5 €, gratuit pour les moins de 12 ans. www.randonnee.org

PRATIQUE

18millionsNombre de marcheurs en France

180 000kmde sentiers balisés en France

138 000kmd’itinéraires cyclables en France

À LIREDeux sorties en librairie inspirent les marcheurs et les cyclo-voyageurs. « Nous sommes des vivants-marchants : c’est-à-dire que nous sommes vivants tant que nous avons la liberté de nous mouvoir », affirme l’explorateur Jean-Louis Étienne, l’un des quinze témoins réunis par Gaële de La Brosse pour nourrir Le Petit Livre de la marche, qui vient de paraître (Éd. Salvator, 144 p., 9,90 €). Sylvain Tesson, Bernard Ollivier ou encore David Le Breton livrent leur cheminement personnel qui interroge le nôtre et réveille le marcheur qui sommeille en nous. Autre style : Partir à vélo (224 p., 12,90 €). Ce joli « guide pratique » rassemble, sous la plume d’Olivier Godin, des récits d’aventures d’anonymes qui se sont mis en route grâce à l’aide du réseau national de magasins spécialisés Cyclable, qui édite l’ouvrage. Inspirant. V. S.

Le GR R1 décrit une boucle de 56 km au cœur de La Réunion autour du massif volcanique du piton des Neiges (à gauche). Le GT20 est un itinéraire cycliste qui traverse la Corse.

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LE FIGARO mercredi 13 mars 2019

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31L'ÉVÉNEMENT

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« découverte des paysages » (57 %), le« plaisir de randonner » (51 %), « l’en-vie d’être au calme, loin de la foule »(37 %), « rester en bonne forme »(33 %) et « se ressourcer » (31 %).

Au hit-parade des critères de choixd’une destination, on retrouve les« paysages » largement en tête (81 %),suivis de la « diversité de l’offre dessentiers » (48 %), du climat (36 %), desconditions d’hébergement (29 %) et, 5e

ex aequo, du prix et des possibilités devisites pendant le séjour. Enfin, à laquestion « avec qui êtes-vous parti ? »,près de la moitié des randonneurs in-terrogés (44 %) ont répondu (plusieursréponses possibles) en couple, 28 % enfamille, 23 % entre amis et 9 % seuls.Les rêveries du promeneur solitaire,c’était au XVIIIe siècle. Aujourd’hui, la« rando » se vit comme une découver-te à partager. ■

Si la montagne reste la destination numéro un des marcheurs en France, la multiplication des GR et des sentiers balisés a diversifié la pratique sur tout le territoire (ici, le lac de Saint-Pardoux, en Haute-Vienne).D. GUILLEMAIN

DELPHINE CHAYET [email protected]

Comme toute activité physique pratiquéede façon régulière, la randonnée est aujourd’hui considérée comme un trai-tement à part entière. Depuis 2017, les médecins peuvent ainsi la prescrire à leurs patients souffrant de maladies chroniques (le diabète, l’obésité ou l’hy-pertension artérielle par exemple).

« Marcher en plein air permet de perdredu poids ou de le maintenir après un régi-me, tout en améliorant les capacités respi-ratoires, la densité osseuse et la masse musculaire des jambes, des fessiers et des abdominaux », souligne le Dr Catherine Kabani, endocrinologue et médecin à la Fédération française de randonnée.

La randonnée aide aussi à prévenirl’apparition des maladies cardio-vascu-laires en améliorant le taux de cholestérol et la pression artérielle. Elle favorise la circulation sanguine et dilate les artères (dont les coronaires, ce qui permet une meilleure irrigation du cœur). Après un cancer du sein ou du côlon, la pratique d’une activité physique réduit le risque de rechute.

Pour commencer à obtenir des effetsbénéfiques, il est conseillé de marcher d’un bon pas, à raison de 30 minutes par jour cinq fois par semaine au minimum. Ou de randonner sur une plage horaire plus longue une à deux fois par semaine. « En club, on marche généralement de quelques heures à une journée entière, à un rythme de 5 kilomètres par heure – vitesse qui peut être adaptée selon le niveau du groupe », précise le Dr Kabani. De nom-breux clubs proposent désormais des « Randos Santé », encadrées et adaptées

à l’état de santé des participants. Chez les plus âgés, la marche régulière aide à lut-ter contre la perte de masse musculaire, améliore l’équilibre et diminue les ris-ques de chute. Ses bénéfices sont large-ment supérieurs aux risques.

Effets positifs sur le moralContrairement au jogging, « c’est un sport peu traumatisant pour les articula-tions et les chutes sont très rares », souli-gne le Dr Kabani. Seules précautions à prendre : porter de bonnes chaussures, protéger sa peau du soleil et marcher à son niveau, en se donnant des objectifs de progression. Selon le Dr Kabani, en ef-fet, « il a été montré que plus la personne est active, meilleure sera sa santé. L’idée est de donc d’augmenter la dose ».

Enfin, marcher a des effets positifs surle moral. On sait que la pratique d’une activité physique d’endurance atténue lessymptômes de la dépression et aide à lut-ter contre les rechutes. Une étude publiée en 2015 par des chercheurs américains a aussi montré qu’une marche de 90 mi-nutes dans la nature réduit les pensées négatives. Comme toute activité physi-que, marcher améliore l’humeur, l’esti-me de soi, le contrôle du stress, le som-meil et la concentration. Le Dr Kabani y voit par ailleurs un excellent moyen de lutter contre l’isolement social, notam-ment pour ceux qui pratiquent en club. ■

FRÉDÉRIC MARTIN-BERNARD [email protected]À MILAN

Franco Loro Piana démarre auquart de tour. Ce trentenaire ade l’énergie à revendre. Unepassion, aussi, pour les activi-tés sportives, à la montagnecomme à la mer, pourvuqu’elles soient en plein air.

« Sease s’adresse au citadinfan d’outdoor qui s’échappe dela ville dès que son emploi dutemps le lui permet. Son dres-sing est son sac de voyage. On ytrouve des vêtements pratiqueset multifonctions, quelques jou-joux électroniques, un bouquin,des lunettes solaires, une crèmede soin multi-usages… Il y a dixans, quand je vivais à NewYork, j’avais déjà ce projet entête. »

Avec son allure sportive,l’Italien est le parfait ambas-sadeur de sa marque lancéefin 2017, via l’ouverture d’unconcept store du même nomdans le quartier de Brera, àMilan. Entre les portants devêtements mis au point avecla complicité du styliste Mo-reno Ferrari, une sélection debeaux livres sur le tourisme,l’art, la musique et la photocomme autant de passions deshommes de son âge, des vi-nyles, un vélo dernier cri etde vieilles affiches sont dispo-nibles à la vente.

À l’étage, des fauteuils, uneplatine pour mixer, un baravec quelques alcools forts…« Franco est toujours partantpour organiser des soirées »,lâchera, plus tard, l’aîné etcomplice, Giacomo Loro Pia-na, lorsque son cadet auratourné les talons.

Les deux frères reprodui-sent le schéma de leur père,Pier Luigi, qui a dirigé, pen-dant plusieurs décennies,Loro Piana, en tandem avec

son frère Sergio disparu endécembre 2013. Quelquesmois auparavant, l’entreprisede tissage et de prêt-à-porterétait vendue au groupeLVMH.

Après avoir fait leurs clas-ses dans la distribution deluxe (respectivement chezSaks et Bergdorf Goodman),Giacomo et Franco ont étéimpliqués dans le quotidiende la prestigieuse affaire decachemires familiale. Ils par-

lent aujourd’hui du « plaisirde mettre (leur) expérience àprofit d’une petite structure,de redémarrer de zéro et defaire (leurs) preuves aprèsavoir travaillé dans l’ombre dupère ».

Culture familiale et derniers progrèsLe nom de la marque évoque lamer, l’aisance (ease en anglais)des grands espaces pour descollections orientées vers lenautisme et la randonnée enété, et le ski en hiver. Les ma-tières conjuguent la culture fa-miliale pour les étoffes de qua-lité avec les derniers progrèsde la recherche textile. « Nousmettons au point ces tissus avecdes partenaires locaux », ajouteFranco Loro Piana, qui a plan-ché sur le projet pendant deuxans avant d’ouvrir le magasinde Milan.

Aujourd’hui, les modèles(dont des sacs à dos à capteurssolaires pour recharger le té-léphone et autres accessoiresconnectés) sont égalementvendus par les enseignes SkiService à Saint-Moritz, leconcept store Merci la Mer àMonaco et le site Mr Porter. ■www.sease.it

Sease, dressing chic pour crapahuter

Outre ses collections orientées vers les grands espaces, Sease vend des sacs à dos à capteurs solaires. SEASE

« Sease s’adresse

au citadin fan d’outdoor qui s’échappe de la ville dès que son emploi du temps le lui permet. Son dressing, c’est son sac de voyage»FRANCO LORO PIANA

» La vogue des stages jeûne et rando

» Les voyageurs solitaires sont-ils les mal-aimés du tourisme ?

www.lefigaro.fr/voyages

+@SUR LE WEB

La coulée verte, qui traverse le XIIe arrondissement, offre 4,5 km de promenade.

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Les mille et un bienfaits de la marche à pied