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S'estimant lésés, des sous- cripteurs postulant aux logements location-vente AADL 1 et 2 expriment leur mécontentement à tra- vers la tenue de sit-in et autres rassemblements pour exiger l'acquisition de logement ou le lancement de l'opération du choix des sites. Face à l'inquiétude des souscripteurs, les pou- voirs publics rassurent à chaque fois que tous les dossiers seront traités, appelant à ce propos à faire preuve de «patience». Les souscripteurs AADL s'impatientent Page 2 Par Saâd Taferka A l’occasion du 39 e anniversaire de la mort de Houari Boumediène, le 27 décembre 1978, nous revisitons, dans cette succincte rétrospective, dont les grands traits ont été déjà abordés dans l’ancienne version hebdomadaire de notre journal, sur le règne de celui qui avait incarné les «trois révolutions»- avec leurs ambitions et leurs limites historiques - et celui qui s’est employé à asseoir des insti- tutions «qui survivent aux hommes et aux événements», mais dont un grand nombre ont été - soit dans leur fonctionnement, soit dans leur philosophie, soit même dans leur justification politiques - remises en cause quelques années après la dispari- tion de l’homme qui en était l’inspirateur. Dans l’intervalle de 56 ans après l’Indépendance du pays, les 13 années du règne de Houari Boumediene (19 juin 1965 - 27 décembre 1978) paraissent encore aux yeux de beaucoup d’Algériens d’aujour- d’hui, comme les plus présentes et les plus prégnantes. Même pour la jeune génération, qui ne voit que sur des vidéos l’ancien président du Conseil de la Révolution, le mythe a fait son effet et, de ce fait, ont une connaissance presque par- faite du legs de l’homme du Conseil de la Révolution. Cette forme de mythification a joué dans les deux sens ; c’est-à-dire, aussi bien pour les fanatiques et inconditionnels de l’homme des trois révolutions, que pour ses détracteurs accusés à l’époque de «réactionnaires», «cinquième colonne» et autres «partisans du néocolonialisme». Pour tout dire, c’est une période et un règne qui ont laissé leurs traces dans la marche de l’Algérie actuelle et ce, dans presque tous les domaines de la vie éco- nomique, sociale et culturelle. Page 4 et 5 Les pouvoirs publics rassurent Sélection algérienne de football Votre quotidien national Les DEBATS FestivAlgérie L'Iran et le Portugal, adversaires des Verts en amical Page 15 Montage automobile en Algérie 39 ans après la mort de Houari Boumediene Foire de la production algérienne Page 24 Page 24 La Foire de la production algérienne (FPA) attire de plus en plus de visiteurs venus découvrir les nou- veautés et les innovations de l'industrie nationale, mais aussi profiter des réductions de fin d'année, notamment dans les stands des industries de l'électro- ménager et de l'ameuble- ment. Page 6 N° 2095 - MERCREDI 27 DECEMBRE 2017- PRIX : 10 DA - HTTP://WWW.LESDEBATS.COM Un brassage des genres réussi Un homme, une œuvre, un «mythe» Poursuites et sanctions contre les mis en cause Affaire des sardines jetées à la mer à Mostaganem Le gouvernement autorise 10 constructeurs Affluence croissante des visiteurs Le gouvernement vient de fixer une liste de 10 constructeurs autorisés désormais à s'investir dans la filière de montage automobile en Algérie. Page 3

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S'estimant lésés, des sous-cripteurs postulant auxlogements location-venteAADL 1 et 2 exprimentleur mécontentement à tra-vers la tenue de sit-in etautres rassemblementspour exiger l'acquisition delogement ou le lancementde l'opération du choix dessites. Face à l'inquiétudedes souscripteurs, les pou-voirs publics rassurent àchaque fois que tous lesdossiers seront traités,appelant à ce propos àfaire preuve de «patience».

Les souscripteurs AADLs'impatientent

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Par Saâd Taferka

A l’occasion du 39e anniversairede la mort de HouariBoumediène, le 27 décembre1978, nous revisitons, dans

cette succincte rétrospective, dont lesgrands traits ont été déjà abordés dansl’ancienne version hebdomadaire de notrejournal, sur le règne de celui qui avaitincarné les «trois révolutions»- avec leursambitions et leurs limites historiques - et

celui qui s’est employé à asseoir des insti-tutions «qui survivent aux hommes et auxévénements», mais dont un grand nombreont été - soit dans leur fonctionnement,soit dans leur philosophie, soit même dansleur justification politiques - remises encause quelques années après la dispari-tion de l’homme qui en était l’inspirateur.

Dans l’intervalle de 56 ans aprèsl’Indépendance du pays, les 13 années durègne de Houari Boumediene (19 juin 1965- 27 décembre 1978) paraissent encore auxyeux de beaucoup d’Algériens d’aujour-d’hui, comme les plus présentes et lesplus prégnantes. Même pour la jeunegénération, qui ne voit que sur des vidéosl’ancien président du Conseil de la

Révolution, le mythe a fait son effet et, dece fait, ont une connaissance presque par-faite du legs de l’homme du Conseil de laRévolution.

Cette forme de mythification a jouédans les deux sens ; c’est-à-dire, aussibien pour les fanatiques et inconditionnelsde l’homme des trois révolutions, que pourses détracteurs accusés à l’époque de«réactionnaires», «cinquième colonne» etautres «partisans du néocolonialisme».Pour tout dire, c’est une période et unrègne qui ont laissé leurs traces dans lamarche de l’Algérie actuelle et ce, danspresque tous les domaines de la vie éco-nomique, sociale et culturelle.

Page 4 et 5

Les pouvoirspublics rassurent

Sélection algérienne de football

Votre quotidien nationalLes DEBATS

FestivAlgérie

L'Iran et le Portugal,adversaires des Verts en amical

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Montage automobile en Algérie

3399 aannss aapprrèèss llaa mmoorrtt ddee HHoouuaarrii BBoouummeeddiieennee

Foire de la production algérienne

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La Foire de la productionalgérienne (FPA) attire deplus en plus de visiteursvenus découvrir les nou-veautés et les innovationsde l'industrie nationale,mais aussi profiter desréductions de fin d'année,notamment dans les standsdes industries de l'électro-ménager et de l'ameuble-ment.

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Un brassage desgenres réussi

Un homme, une œuvre, un «mythe»

Poursuites et sanctionscontre les mis en cause

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Le gouvernement autorise 10 constructeurs

Affluencecroissantedes visiteurs

Le gouvernement vient de fixer une liste de 10 constructeurs autorisés désormais à s'investir dansla filière de montage automobile en Algérie. Page 3

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2 Les DEBATS N° 2093 - Mercredi 27 décembre 2017

EVENEMENT

Par Karima Nacer

L a réalisation des loge-ments AADL 1 et 2 aenregistré des retardsconsidérables.

Les dernières manifestationsen date remontent, en effet, àavant-hier. Le motif ? Faire partde leur désapprobation quant ausort qui leur est réservé, à savoirl'exclusion tout simplement desprogrammes AADL 2001 et 2002,16 ans après avoir postulé àcette formule. D'autres déplorentla lenteur concernant le traite-ment des recours. A Constantine,des souscripteurs de la formulelocation-vente du 2ème programmede l'Agence nationale de l'amélio-ration et du développement dulogement (AADL) ont observélundi un sit-in, exigeant le lance-ment de l'opération du choix dessites destinés au programme

dans lequel ils se sont inscrits en2013. Près de 4 000 inscrits auprogramme AADL 2, sur un totalde 17 800 inscrits, attendent tou-jours l'opération de choix dessites réservés pour la construc-tion des logements. Les souscrip-teurs se sont acquittés de la pre-mière tranche de la somme glo-bale du logement en novembre2013 et, depuis, aucune suite naété donnée.

Face à cette situation, ladirection de l'Agence d'améliora-tion et de développement dulogement tient à rassurer lessouscripteurs et réitère sesengagements.

Son directeur? Saïd Rouba,affirme que plus de 66 000 sous-cripteurs au programme AADL2013 avaient effectué le choixde leurs sites depuis le lance-ment de l'opération, le 7décembre en attendant leur

convocation pour le paiement dela deuxième tranche en janvier2018. Il affirme encore que«l'opération de choix des siteslancée récemment a concerné78 187 souscripteurs, dont66 061 ont choisi leurs sites, soit84.49%.

Ces souscripteurs sont appe-lés à payer la deuxième trancheen janvier 2018.

Il ajoute que «les décisionsde préaffectation seront pro-grammées à partir de janvier2018 au profit de 32 771 autressouscripteurs à travers 25wilayas». Pour rappel, l'AADLavait ouvert le 7 décembre sonsite électronique aux souscrip-teurs au programme AADL2013 pour le choix des sites.Pour les souscripteurs AADL 1,la même source annonce que7 159 unités de logementsseront distribuées entre la fin

2017 et janvier 2018. Cette dis-tribution concernera cinq wilayasy compris la wilaya d'Alger, dontle quota s'élève à 4 427 loge-ments. Dans un exposé sur lasituation du logement de typelocation-vente jusqu'au 30novembre 2017, M. Rouba aindiqué que le nombre global delogements inscrits au titre duprogramme AADL s'élevait à470 000 unités, dont le pro-gramme supplémentaire de 120000 unités annoncé en début2017.

Concernant le nombre delogements AADL finalisés jus-qu'à la période considérée, il aavancé le chiffre de 45 286 uni-tés alors que 255 630 autressont en cours de réalisation.Cependant, les projets de réali-sation de 49 s084 logementsn'ont pas encore été lancés, a-t-il ajouté. K.N.

Les souscripteurs AADL s'impatientent

Les pouvoirs publics rassurent

P lusieurs régions en Algériesont en plein développementgrâce à un «incontestable»

dynamisme industriel, a affirméJean-Louis Levet, Haut responsableà la coopération industrielle et tech-nologique franco-algérienne pour legouvernement français.

«Il est clair qu'en Algérie, les ter-ritoires sont en plein développe-ment. Par exemple, la zone de Sétifet Bordj Bou Arréridj (je considèreles espaces économiques etsociaux, pas les divisions adminis-tratives précises) est d'un incontes-table dynamisme industriel», a-t-ilprécisé dans une interview àparaître dans le numéro de janvierdu magazine Paris Alger, un trimes-triel consacré aux relations écono-miques, politiques et culturelles

entre la France et l'Algérie. Ce res-ponsable français a relevé que cettezone, qui connaît un développe-ment, notamment dans l'électromé-nager, la mécanique, l'électroniqueet le bâtiment, est dotée d'universi-tés «en mutation», qui «cherchent àdévelopper leurs liens avec lesentreprises locales, créant ainsi desécosystèmes nouveaux».

Il a cité également la ville deOuargla où, pour lui, «il est étonnantde voir comment le nouveau tram-way construit par Alstom, bientôtterminé, permet de redynamiserl'agglomération, en reliant la vieilleville aux nouveaux quartiers indus-triels et universitaires», mettant enrelief le développement des villesen établissant des relations avecd'autres, proches ou moins

proches. «On voit bien que Ouarglaest en train de rayonner vers Biskra,Ghardaïa ou Touggourt. On voitcomment Blida se tourne versMédéa et comment des réseaux dedizaines de PME se forment deBoumerdès à Tipasa, couvrant ainsitoute la Mitidja», a-t-il expliqué,notant que cette réalité territorialeest «de plus en plus présente et doitse développer, en particulier danstout l'arrière-pays où la question dufoncier est moins prégnante».

Dans le cadre de la coopérationfranco-algérienne, M. Levet propo-se une grille de lecture sous l'angledes «partenariats productifs struc-turants», prenant l'exemple de larégion d'Oran qui constituera, avecles deux usines Renault-Peugeot,un pôle automobile. «Derrière, il y a

l'appel à des sous-traitants locaux,mais aussi à des sous-traitantsd'autres régions de l'Algérie. Et der-rière encore, il peut y avoir deséquipementiers et sous-traitantsfrançais qui noueront des partena-riats avec les PME algériennespour contribuer à la fabrication depièces», selon lui. Pour lui, ce par-tenariat dans l'industrie automobiledevra également mobiliser denombreuses activités de services,entraînant la création de nombreuxemplois indirects, notamment avecla création de centres de formationpar les opérateurs français. «Engénéral, un emploi industriel crééen fait naître un à deux autres dansles services. Voilà un autreexemple d'essor d'un territoire», adit ce responsable français qui,

depuis quatre ans, contribue avecson homologue algérien BachirDehimi, P-DG du groupe publicmécanique au ministère del'Industrie et des Mines, à initier etdévelopper des projets de coopé-ration économique entre les deuxpays. En termes de stratégie et deperspectives, il a estimé que cesterritoires constitueront autant deplates-formes industrielles pour«favoriser la colocalisation entreentreprises françaises et algé-riennes, la diversification de l'éco-nomie algérienne, l'internationalisa-tion de ses entreprises, petites etgrandes, en particulier en Afrique»,soulignant que celle-ci est un«enjeu majeur» pour les partena-riats de co-innovation franco-algé-riens. Riad D.

Selon un haut responsable français

Plusieurs régions en Algérie sont en plein développement

D'ici à fin 2019

L’ADE prendra en charge tous les réseaux d'AEP

L'Algérienne des eaux (ADE) pren-dra en charge la gestion de tousles réseaux d'eau potable (AEP)gérés par les communes au niveaunational d'ici la fin de 2019, aannoncé, lundi à Relizane, leministre des Ressources en eau,Hocine Necib. Le ministre a indi-qué, lors d'un point de presse enmarge de sa visite de travail etd'inspection de la wilaya, que son«département ministériel oeuvre,en collaboration avec le ministèrede l'Intérieur, des Collectivitéslocales et de l'Aménagement duterritoire, pour intégrer la gestionde l'eau potable des communesvers l'ADE». «La gestion de l'AEPde 567 communes n'est pas inté-grée à l'ADE au niveau national»,a-t-il fait savoir, soulignant que lagestion totale du réseau seraconfiée à l'Algérienne des eaux envue d’ «améliorer les prestations etréduire les charges des com-munes». En visitant le barrage deGargar (Oued Rhiou), M. Necib arappelé que 10 barrages au niveaudu pays souffrent denvasement, àl'instar de ceux de Bouhanifia(Mascara), de Bengherza (Biskra)et de Gsab (Msila), signalantqu'une importante enveloppe a étédébloquée au titre de la Loi definances 2018 pour lutter contre cephénomène naturel suivant la prio-rité. Dans le même contexte, troisgrands engins pour enlever la vaseet le curage des barrages est enfabrication par une usine algérien-ne, qui devra les fournir à la finmars 2018, a-t-il annoncé, relevantque la fabrication de ces enginsest locale avec un taux d'intégra-tion de plus de 70%. Le ministre amis en service, lors de sa visitedans la wilaya de Relizane, l'ali-mentation en eau potable de lacommune dEl Matmor à partir de lastation de l'eau de mer dessaléedEl Macta (Oran). Il a aussi inspecté les travaux deraccordement des communes del'Est (Oued Rhiou, Mazouna, SidiMhamed Benali, Mediouna etOuarizane) au réseau d'eau de merdessalée à partir de la station dElMacta. Ce projet a atteint un tauxd'avancement de 15%. L'alimentation de la wilaya deRelizane en eau de mer dessaléeconcerne 30 communes, dont neufraccordées au deuxième semestre2017. R. N.

S'estimant lésés, des souscripteurs postulant aux logements location-vente AADL 1 et 2expriment leur mécontentement à travers la tenue de sit-in et autres rassemblementspour exiger l'acquisition de logements ou le lancement de l'opération du choix des sites.Face à l'inquiétude des souscripteurs, les pouvoirs publics rassurent à chaque fois quetous les dossiers seront traités, appelant à ce propos à faire preuve de «patience».

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ÉVÈNEMENTN° 2095 - Mercredi 27 décembre 2017 Les DEBATS

Montage automobile en Algérie

Le gouvernement autorise 10 constructeurs

Par S. A. Mohamed

L a lutte contre la traite des êtreshumains nécessite la participation detous. Ceci en sus de l'importance de

la création d'une plate-forme d'action adé-quate pour le renforcement de la coopérationavec les partenaires concernés par la pré-vention et la lutte contre ce phénomène, arecommandé, lundi à Alger, le directeurgénéral de la Sûreté nationale, le général-major Abdelghani Hamel.

Cette plate-forme est d'autant très impor-tante eu égard au danger que représente latraite des êtres humains pour l'individu et lasociété, a-t-il estimé Dans une allocution,lue en son nom par le directeur de la policejudiciaire et contrôleur de police, Ferragh Ali,lors d'une journée d'étude sur la traite desêtres humains, le général-major Hamel aévoqué l'importance de l'organisation decette rencontre avec la participation detoutes les parties concernées, y compris lasociété civile pour «l'échange sur lesmoyens susceptibles de parvenir à uneplate-forme d'action commune et adéquatepour une coopération dans le domaine de lalutte contre ce grave phénomène qui porteatteinte aux droits de l'homme». M. Hamel arappelé les orientations du président de laRépublique, Abdelaziz Bouteflika, qui «n'a

de cesse œuvré à la promotion et à la pro-tection des droits de l'homme, la sécurité despersonnes et la dignité humaine».«L'attachement du Président Bouteflika à laprotection des droits de l'homme s'est traduitpar la modernisation du dispositif juridique àtravers, notamment la création du Conseilnational des droits de l'homme en vertu de laConstitution de 2016, outre la promulgationde plusieurs décrets présidentiels y affé-rents, l'introduction de dispositions et dechartes internationales dans la législationnationale ainsi que la création d'une com-mission nationale chargée de la préventionet de la lutte contre ce phénomène dans lecadre d'une vision globale avec l'implicationde tous les secteurs concernés par la pré-vention et la lutte contre la traite des êtreshumains». Rappelant, dans ce sens, lesactions initiées par l'Institution sécuritaire enmatière de lutte contre ce phénomène à tra-vers la participation aux différents sémi-naires nationaux, régionaux et internatio-naux, notamment en ce qui concerne la pro-tection des droits de la femme et de l'enfant,le Dgsn à mis l'accent sur l'importance de lamise en place de mécanismes de coopéra-tion entre la police africaine (Afripol) dans ledomaine de la prévention et de la lutte contretoutes les formes de criminalité en Afrique.Le général-major Hamel a souhaité que

cette rencontre soit sanctionnée de recom-mandations susceptibles de «consolider lacoopération et la coordination avec les diffé-rents organes concernés par la préventionde la traite des êtres humains». Pour sa part,la présidente du Conseil national des droitsde l'homme, Fafa Sid Lakhdar Benzerrouki amis en avant les efforts consentis parl'Algérie en faveur de la promotion des droitsde l'homme et de la lutte contre toutes lesformes de criminalité. Pour sa part, le prési-dent de la commission nationale de protec-tion et de lutte contre la traite des êtreshumains, Mourad Akabi, a mis l'accent surl'impératif de lutter contre ce fléau avant qu'ilse propage au sein de la société, appelant à«consentir davantage d'effort pour mettre enplace un plan d'action commun et à élaborerune stratégie nationale à soutenir par tousles moyens nécessaires pour faire face àcette criminalité qui porte atteinte à la digni-té et aux droits de l'homme. La présidente duCroissant-Rouge algérien (CRA), SaïdaBenhabiles a abordé, quant à elle, lesmesures initiées pour la protection et la pré-servation de la dignité humaine, notammenten situation difficile, qualifiant cette ren-contre d' «initiative importante pour débattred'un sujet qui requiert l'attention de tout unchacun pour mettre fin à ce fléau et sensibili-ser l'opinion publique national». S. A. M.

Par M. Ait Chabane

D ans une instruction, datant du 14décembre dernier, adressée auxministères des Finances et del'Industrie et des Mines, du

Commerce, mais aussi à l'Agence nationalede développement des investissements(Andi), le Premier ministre, Ahmed Ouyahia,a décliné la liste des constructeurs retenuspour l'activité de montage de véhicules. Ils'agit de cinq entreprises pour le montage devéhicules de tourisme; la Sarl Tahkout(Hyundai), la Sarl Nissan, la SPA Sovac, laSPA Peugeot et la SPA Renault et de cinqautres pour le montage de véhicules utili-taires et de camions; les SPA des FrèresSalhi, Savem et Tirsam ainsi que IvalIndustrie et GM Trade. Dans ladite instructiondu Premier ministre intitulée «Encadrementde l'activité de production et de montage devéhicules en Algérie», le gouvernement fixe

ainsi définitivement les acteurs devant s'in-vestir dans ce créneau, après moult tergiver-sations et une panoplie de textes législatifs.«Les pouvoirs publics ont décidé d'encadreret de réguler l'activité de production et demontage de véhicules. Le décret exécutifvisé en référence vient d'être promulgué àcet effet et accompagné de son cahier descharges, et un conseil interministériel a étéconsacré à ce dossier le 11 de ce mois», lit-on dans ladite instruction. A ce titre, force estde constater la fin de fonction de plusieursconcessionnaires automobiles autorisésjusque-là à importer des véhicules neufs etles revendre sur le marché local. «Tout autreentreprise activant dans ce domaine qui n'apas obtenu l'accord formel des services duministère de l'Industrie et des Mines, ni reçul'accord du Conseil national de l'investisse-ment (CNI) est considérée en situation irré-gulière et devra cesser ses activités», préci-se la même instruction à ce sujet. Plus expli-

cite, le Premier ministre a ordonné au minis-tère de l'Industrie et des Mines de prendreles démarches réglementaires et néces-saires pour assainir ce secteur livré à laconfusion depuis de longues années. «Lesadministrations concernées, notammentcelle de l'industrie et des mines, devrontprendre les dispositions nécessaires pourque lesdites entreprises cessent d'importerles intrants nécessaires à leurs activités»,précise sans détours l'instruction du gouver-nement. Pour rappel, les pouvoirs publicsavaient exigé des différents concession-naires autorisés à importer des véhiculesneufs dans le cadre des licences d'importa-tion, de se convertir dans une activité defabrication ou de montage propre de véhi-cules au niveau local, à défaut de quoi, ilscesseraient tout simplement leurs activités.C'est désormais chose faite, puisquequelques jours seulement nous sépare dudélai imparti à l'application de cette exigence,

soit le 1er janvier 2018. L'instruction duPremier ministre est susceptible de remettrede l'ordre dans un secteur qui, faut-il lereconnaître, a connu une anarchie sanspareil durant les trois dernières années mar-quées par la prolifération de concession-naires de tous bords et une instabilité régle-mentaire qui a davantage déstructuré la filiè-re.

M. A. C.

Le gouvernement vient de fixer une liste de 10 constructeurs autorisés désormais à s'investir dans la filière demontage automobile en Algérie.

Lutte contre la traite des êtres humains

Nécessité d'une plate-forme d'action

Industrie

Yousfi se réunit avec lessyndicats du secteur

Le ministre de l'Industrie et des Mines,Youcef Yousfi, s'est réuni lundi à Algeravec les secrétaires généraux desFédérations syndicales du secteur rele-vant de l'Union générale des tra-vailleurs algériens (Ugta), indique leministère dans un communiqué. Lors de cette rencontre d'évaluation,qui s'est déroulée au siège du ministè-re, M. Yousfi s'est félicité de l'avancéeenregistrée dans différentes filiales dusecteur grâce aux aides attribuées parl'Etat au profit des entreprisespubliques industrielles, appelant cesdernières à consentir davantage d'ef-fort pour consolider leur place sur lemarché national, notamment à traversl'amélioration de la qualité et la diversi-fication de la production, précise lecommuniqué. Soulignant cependant les lacunes enre-gistrées dans certaines filières, notam-ment les mines et de la chimie, leministre a mis l'accent sur l'impératifde pallier aux dysfonctionnements etrelancer ces filières industrielles demanière à diversifier l'économie natio-nale et limiter l'importation. M. Yousfi a exhorté les entreprisesconfrontées à des problèmes finan-ciers à trouver leurs propres moyensde financement en dehors des aides del'Etat pour surmonter ces difficultés etce, à travers des partenariats avec desentreprises privées nationales ouétrangères, basés sur des fondementséconomiques saines et solides. Les portes du ministère demeurentouvertes pour le dialogue, la concerta-tion et l'écoute du partenaire social afinde surmonter les problèmes, améliorerle climat social et assurer la stabilité ausein des entreprises, a affirmé leministre. Pour leur part, les secrétaires générauxse sont félicité de cette rencontre avecle ministre, valorisant la démarche duministère à ouvrir les portes du dia-logue avec les Fédérations syndicalesen vue de trouver les solutions adé-quates aux problèmes qui freinentl'amélioration de la rentabilité desentreprises nationales. Parmi les pré-occupations soulevées par les parte-naires sociaux, la nécessité de confé-rer aux entreprises davantage d'auto-nomie en matière de gestion et d'assu-rer la formation continue au profit destravailleurs.Etaient présents à cette rencontre, lessecrétaires généraux de la Fédérationnationale des travailleurs du textile etdu cuir, de la Fédération nationale del'industrie agroalimentaire, de laFédération nationale des mines, de laFédération nationale de métallurgie, dela Fédération nationale des matériauxde construction, de la Fédérationnationale des hydrocarbures et de lapétrochimie ainsi que le conseillerauprès du secrétaire général de l'Ugta. Cette rencontre, première du genreentre le ministre et les partenairessociaux du secteur, sera suivies durantles prochaines semaines par une sériede rencontres avec chaque secteur àpart. G. R.

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ACTUELN° 2095 - Mercredi 27 décembre 2017Les DEBATS

39 ans après la mort de Houari Boumediene

Un homme, une œuvre, un «mythe»

Par Saâd Taferka

D ans l'intervalle de 56ans aprèsl'Indépendance dupays, les 13 années

du règne de Houari Boumediene(19 juin 1965 - 27 décembre1978) paraissent encore auxyeux de beaucoup d'Algériensd'aujourd'hui, comme les plusprésentes et les plus pré-gnantes. Même pour la jeunegénération, qui ne voit que surdes vidéos l'ancien président duConseil de la Révolution, lemythe a fait son effet et, de cefait, ont une connaissancepresque parfaite du legs del'homme du Conseil de laRévolution.

Cette forme de mythificationa joué dans les deux sens ;c'est-à-dire, aussi bien pour lesfanatiques et inconditionnels del'homme des trois révolutions,que pour ses détracteurs accu-sés à l'époque de «réaction-naires», «cinquième colonne» etautres «partisans du néocolo-nialisme». Pour tout dire, c'estune période et un règne qui ontlaissé leurs traces dans lamarche de l'Algérie actuelle etce, dans presque tous lesdomaines de la vie économique,sociale et culturelle.

Avec les conquêtes socialesde l'époque et le souvenir enco-re vivace d'une guerre atrocequi aura duré presque huit ans,le mode d'accès au pouvoir ducolonel Boumediene - un coupd'Etat classique présentécomme un «redressement révo-lutionnaire» - a fini presque parêtre relégué au second plan,voire oublié par ses admirateursparmi le peuple. Il n'était un

point de fixation que chez une«élite» politique qui se faisait unpoint d'honneur de rappeler quele colonel n'a pas été élu au suf-frage universel. Quelle que soitnotre position vis-à-vis d'unepolitique qui était la sienne, l'onne peut cependant nier le suffra-ge dont il jouissait auprès despauvres, des opprimés et desoffensés. Ces catégories, chairà canon de l'ordre colonial etmain-d'œuvre taillable et cor-véable à merci, avaient le senti-ment, sous le règne deBoumediene, d'être regardés ettraités comme des êtreshumains. Les promesses de larévolution - où le désir légitimede promotion sociale s'estconfondu avec certains fan-tasmes (par exemple de vivre enville pour remplacer le «gaouri»,et dans un égalitarisme parfaitqui exclurait les contrastessociaux - ont trouvé dansl'œuvre de Boumediene undébut d'application dans uneeuphorie si intense et si généra-le qu'il ouvrait en même tempsla porte à toutes sortes dedérives populistes. Ces der-nières n'ont été reconnuescomme telles que plus de 10ans après la disparition de leurinspirateur.

Avec le regard d'aujourd'hui,il est certainement trop facile dereprocher au règne deBoumediene l'absence dedémocratie et la pratique d'unpouvoir personnel. Ce serait viteoublier que, en plus de la fraî-cheur de l'indépendance dupays et du taux considérabled'analphabètes (plus de 80% dela population), la bipolarisationstricte de l'ordre du monde del'époque ne laissait quasiment

aucun choix aux pays libérés ducolonialisme. Ils étaient sommésde suivre l'axe de Moscou oucelui de Washington. Pourl'Algérie, ce fut plutôt Moscou,même si une certaine marged'autonomie avait permis auprésident Boumediene de nouerde bonnes relations avec un cer-tain nombre de pays qui ne tour-naient pas dans la sphère del'Urss.

Dans la gestion des affairesde l'Etat comme dans les choixéconomiques et sociaux déve-loppés par Houari Boumediene,il est difficile d'établir une rela-tion de cause à effet entre saformation (la Zitouna en Tunisie,puis l'université d'El Azhar duCaire) et la pratique du terrainqu'il a eu à exercer. C'est plutôtà partir de son extraction socialemodeste et de son action sur leterrain pendant la guerre deLibération qu'il faut peut-êtrechercher à savoir l'idée qu'il sefait de l'action politique et de lagestion économique.

Ben Bella : «essai nonconcluant»

L'accession de HouariBoumediene à la tête de l'Etatalgérien un certain 19 juin 1965,au-delà de son aspect événe-mentiel et de l'entorse à la léga-lité formelle, correspond à la find'une «période d'observation»de trois ans, au cours de laquel-le les Algériens ont voté par un«oui» écrasant au référendumd'autodétermination, crié leurrévolte et leur indignation face àla guerre des wilayas, reçu uneConstitution rédigée et annon-cée dans une salle de cinémaet, enfin, vécu dans le déchire-ment les maquis du FFS et la

répression qui s'en est suivie.Ce fut également pendant cesannées-là que furent publiés lesdécrets relatifs à l'autogestiondes fermes agricoles abandon-nées par les colons (mars1963). D'autres collectivisationspresque anarchiques ont étédécidées sous le règne de BenBella.

Cet intervalle de flottement aété mis à profit par Boumedienepour asseoir son autorité surl'armée en tant que ministre dela Défense et pour se rappro-cher de Djamal Abdelnacer quiavait donné auparavant son«onction» pour Ben Bella en1963.

C'est au cours de ces annéesd'euphorie et d'interrogations(1963-1965), que les popula-tions et l'encadrement européend'Algérie quittera en masse lepays. Juste après le cessez-le-feu, les premiers départs furentinévitablement ceux ayant affec-té les Français et autresEuropéens impliqués dans l'or-ganisation de l'OAS ainsi queles harkis. Les administrations,les écoles et les entreprises gar-dèrent encore leurs personnelseuropéens, rejoints peu à peupar les Algériens. Cependant,les orientations «socialisantes»de Ben Bella et d'autres com-portements hyper-nationalistesdécidèrent peu à peu lesEuropéens à partir vers laMétropole et à céder lesorganes du pouvoir technique etadministratif aux Algériens. Parune certaine ironie de l'histoire,des pieds-noirs reviendrontquelques années après versleur patrie de naissance dans lecadre de la coopération tech-nique (enseignement scolaire et

universitaire, entreprises natio-nales…).

Une fois installé commeorgane de direction du pays, leConseil de la Révolution traiterale régime de Ben Bella de tousles noms où la dictature, la soifdu pouvoir et le pouvoir person-nel rivalisent de présence.

Une scène vidéo mise enligne sur YouTube fait voir leresponsable du parti du FLN del'époque, Kaïd Ahmed, repro-cher à Ahmed Ben Bella son«amateurisme» et son goûtimmodéré pour le «pouvoir per-sonnel». Les analystes de lapériode postérieure, celle deBoumediene en l'occurrence,seraient embarrassés de pou-voir dénicher des mots ou deschefs d'accusation plus incisifsou plus éloquents. On sait dansquel état de disgrâce se retrou-vera quelques années plus tardKaïd Ahmed lui-même. L'histoiresemble se répéter pour les gensqui veulent en ignorer le mouve-ment et la philosophie.

Cependant, mettant à profitles attentes du peuple en matiè-re de désir de promotion socialeet usant de toute son intelligenced'homme de terrain, HouariBoumediene parvint en peu detemps à oblitérer le nom et lerègne de Ben Bella. C'est unemythologie d'une nouvelle libéra-tion qui se met à l'œuvre.

«Survivre aux hommeset aux événements»

Il faut admettre que la valeuret le poids qu'on a voulu donnerà la déclaration du 19 juin 1965sont ceux dont a bénéficié d'unefaçon sacrée la déclaration du 1er

Novembre 1954. Lu à la radio lematin du 19, au moment où leschars de l'ANP avaient déjà prisposition dans les coins les plusstratégiques de la capitale, cetexte servit de «bréviaire» pen-dant les quelques années devide institutionnel qui nous sépa-rent de la Charte nationale de1976.

C'est pendant la nuit du 18 au19 juin 1965 que, en mêmetemps que l'arrestation de BenBella, eut lieu la saisie del'épreuve d'Alger Républicaindestinée à l'imprimerie.

Ce que Ben Bella commençaen matière de répression poli-tique en interdisant le parti com-muniste algérien (PCA),Boumediene l'achèvera par l'in-terdiction du journal qui en expri-mait les idéaux.

La déclaration du 19 juin, par-delà les accusations directes ouimplicites de l'ancien régime,porte un bel idéal queBoumediene voulait, sans doutesincèrement, servir.

D'ailleurs, 11 ans plus tard, ilréussira à le faire inscrire dans lepréambule de la Charte nationa-le. Il s'agissait pour lui de fonderun Etat «qui survie aux hommeset aux événements».

À l'occasion du 39e anniversaire de la mort de Houari Boumediène, le 27 décembre 1978, nous revisitons, dans cettesuccincte rétrospective, dont les grands traits ont été déjà abordés dans l'ancienne version hebdomadaire de notrejournal, sur le règne de celui qui avait incarné les «trois révolutions»- avec leurs ambitions et leurs limites histo-riques - et celui qui s'est employé à asseoir des institutions «qui survivent aux hommes et aux événements», maisdont un grand nombre ont été - soit dans leur fonctionnement, soit dans leur philosophie, soit même dans leur justi-fication politiques - remises en cause quelques années après la disparition de l'homme qui en était l'inspirateur.

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ACTUELN° 2095 - Mercredi 27 décembre 2017 Les DEBATS

Mais, à bien y regarder, cebeau principe n'était-il pasétouffé par une contradictionfondamentale, celle qui fit quel'édifice institutionnel et poli-tique de l'époque fut d'abord laréalisation d'un homme, lavision et les vœux d'une per-sonne, dût-elle être secondéepar «un brain-trust» posté enarrière-fond ? C'est, en toutcas, ce qui se vérifiera très rapi-dement à la mort du présidentdu Conseil de la Révolution, le27 décembre 1978, lorsque desvoix nouvellement autoriséesapprirent au peuple que laseule institution organisée estl'Armée nationale populaire, etc'est donc à elle qu'échoira lacharge de désigner le succes-seur de Boumediene. À cettedésignation, il fallait trouver unesacrée légalité actée par unchoix annoncé par KasdiMarbah, colonel et responsablede la redoutable Sécurité mili-taire. Ce sera, d'abord, que lapersonne désignée soit présen-tée comme candidat, unique ilest vrai, à une élection. Ensuite,répondant à des critères impa-rables : le plus ancien dans legrade la plus élevé dans lesrangs de l'ANP. Il y a une seulepersonne qui répondait à cesdeux fameux critères très ser-rés, voire faits sur mesure:Chadli Bendjedid.

Une riche politique dedéveloppement

Par-delà la vie institutionnel-le et associative, verrouillée à lalimite de l'étouffement, le règnede Houari Boumediene est sur-tout marqué, comme le retientla mémoire populaire qui en faitun mythe, par des conquêtessociales indéniables et le fon-dement des bases écono-miques du pays. La lutte contrele sous-développement écono-mique et culturel, censée pro-longer et raffermir l'indépendan-ce politique arrachée de hautelutte par le peuple algérien, futl'élément moteur de la politiquede Boumediene. C'est au tra-vers de ses paradigmes et au

nom de ses principes queseront menées concomitam-ment les plans de développe-ment inhérents à l'industrie, àl'agriculture et aux infrastruc-tures de base. C'est un «mou-vement particulier de la sociétéalgérienne qui veut s'arracher,à travers de multiples obs-tacles, au sous-développementéconomique et social, produitde la domination impérialiste»,comme le note le professeur enéconomie, Mohamed LakhdarBenhassine, dans sa préface àl'ouvrage de Marc Ecrementintitulé Indépendance politiqueet libération économique (Unquart de siècle du développe-ment de l'Algérie 1962-1985).Benhasssine ajoute :«L'industrialisation est un mou-vement de la politique de déve-loppement qui oscille entre lavolonté soutenue pour créerune base industrielle suscep-tible d'atténuer certainesformes de vulnérabilité de l'éco-nomie, et la réalité de la diversi-fication et de l'approfondisse-ment de cette vulnérabilité, decette dépendance de l'activitééconomique vis-à-vis du mar-ché capitaliste international».

Des analystes font générale-ment la distinction entre, d'unepart, la voie autogestionnairede Ben Bella, commencée dansles fermes abandonnées par lescolons et confirmée dans letexte de la Charte d'Alger de1964, et, d'autre part, ladémarche de Boumedieneconsistant à vouloir instaurer unEtat fort, centralisé et dont lapolitique de développement estbasée sur la planification. Lepremier recensement de lapopulation aprèsl'Indépendance fut réalisé en1966 et établit une populationde 12 millions d'habitants. Lespremières nationalisationsintervinrent entre 1967 et 1969(six compagnies minières étran-gères). C'est pendant cettepériode que les Assembléespopulaires communales (APC)et les Assemblées populaire dewilaya (APW) sont mises enplace. Des programmes spé-ciaux pour corriger quelques

équilibres de développementdans quatre wilayas ont été lan-cés, de même qu'un plan trien-nal (1967-1969) a été lancé àtitre d'essai. Le nombre dewilayas est resté le même (15)que celui hérité de la colonisa-tion. Ce n'est qu'en 1974 que cenombre sera porté à 31.

La nationalisation deshydrocarbures, le 24 février1971, date anniversaire de lacréation de l'Ugta dans le feude la guerre en 1956, demeure-ra l'un des «mythes fonda-teurs» de la politique deBoumediene orientée vers le«patriotisme économique».C'est la même année, 1971,que fut aussi promulguée laCharte de la Révolution agraireet adopté le système de laGestion socialiste des entre-prises (GSE).

Ces choix socialistes serontconfirmés et approfondis dansla Charte nationale de 1976que le gouvernement deBoumediene soumit à référen-dum. Ce document fondamen-tal de la politique deBoumediene affirme que «lesocialisme en Algérie se propo-se un triple objectif : la consoli-dation de l'indépendance natio-nale, l'instauration d'une socié-té affranchie de l'exploitation del'homme par l'homme et la pro-motion de l'homme et son épa-nouissement».

De grandes entreprisespubliques ont été créées, aussibien dans le domaine de la pro-duction, que dans celui de lacommercialisation. C'est, d'unefaçon quasi-exclusive, l'Etat quiproduit, qui distribue, qui achè-te et qui vend.

Fin de règneLa montée en flèche du

poids des hydrocarbures dansl'économie algérienne consti-tuera un piège qui sera rapide-ment renforcé par l'échec de lapolitique agricole basée sur lesnationalisations. Outre le faitque les 2,8 millions d'hectaresdes terres agricoles relevant dudomaine privé de l'Etat(anciennes fermes coloniales)vivaient un flottement préjudi-

ciable en matière de gestion,ce qui annonçait déjà l'échecde cette forme d'organisation,les terres nationalisées dans lecadre de l'application des prin-cipes de la Révolution agrairen'étaient pas livrées à meilleursort. Le régime de Boumedienese «permit» de monter desennemis contre lui parmi lesanciens propriétaires de cesterres.

L'industrie industrialisanteavait le double inconvénient del'impréparation et du gigantis-me. Les usines étaient réali-sées clefs en main, ce quientraîne une dépendance tech-nologique totale lorsqu'il s'agitd'opérer des entretiens tech-niques et un renouvellementdes équipements ou pièces derechange. A cela s'ajoute leproblème du marché dont lesdébouchés n'avaient aucunegarantie.

En outre, un certain élandémagogique, entretenu idéo-logiquement par les ténors etles activistes du parti unique, afini par éloigner les unités deproduction de la gestion ration-nelle. Les pléthores du person-nel improductif et les décou-verts bancaires étaient plutôtune règle qu'une exception.

La fin du règne deBoumediene sur le plan écono-mique et social est caractériséepar une base industrielle biendisséminée, mais fortementvulnérable sur le plan technolo-gique et sur le plan de la dispo-nibilité des matières premières;un secteur agricole fortementdéstructuré qui a du mal àmaintenir les performancestechniques et économiques durégime colonial; un secteur desservices qui commençait àprendre de l'ampleur à la faveurde la montée en puissance dela rente pétrolière.

En tout cas, tout jugementrétrospectif (anachronique etdécontextualisé) de la politiqueéconomique suivie parBoumediene ne peut avoir unevaleur épistémologique effica-ce. En outre, toute tentative dece genre devrait prendre encompte la personnalité du prin-cipal acteur de ce régime, àsavoir le président Boumedienelui-même, sur le plan moral etdes intentions qui ont nourrison action politique.

Les limites de ce systèmed'organisation commenceront àvoir le jour vers la fin du règnede Boumediene. La part deshydrocarbures dans le produitintérieur brut (PIB) était de30% en 1970. Il ne cessera decroître et de dominer la vie éco-

nomique. Il dépassera 50% audébut du règne de ChadliBendjedid. Et on connaît lasuite de l'histoire lorsque, en1984, les prix du baril décline-ront rapidement pour aboutir à8-10 dollars en 1986.L'explosion d'octobre 1988 étaitdéjà à nos portes.

C'est aussi pendant ses der-nières années de règne queBoumediène sera débordé gra-duellement par les conserva-teurs qui ne juraient que parl'hégémonie du parti unique duFLN qu'il fallait consacrer. Lecolonel Mohamed SalahYahiaoui vit son étoile poindreau point de peser dans bonnombre de décisions, comme laconsécration du nouveauweek-end (jeudi-vendredi),alors que jusqu'en 1977,l'Algérie travaillait selon leweek-end universel hérité de laFrance. C'est à la mêmeépoque que seront lancéel'école fondamentale et l'arabi-sation forcenée des pro-grammes d'enseignement. Demême, à l'université, les isla-mistes commençaient à «mon-trer leurs muscles» et s'atta-quer aux étudiants de gaucheet ceux portant la revendicationberbère.

Ainsi, sur tous les plans, ledébut de la fin du règne deBoumediène était visible aumoins depuis 1977. Ce sontdes esquisses qui seront raffer-mies et prolongées dès la prisede pouvoir par Chadi Bendjediden février 1979. Le nouveauprésident, pour montrer la dis-tance qu'il comptait imprimer àsa politique vis-à-vis du campsoviétique, invitera, lors de laparade militaire d'Alger, organi-sée le 1er novembre 1979, leconseiller à la sécurité nationa-le du gouvernement américain,antisoviétique convaincu,Zbigniew Brzezinski, disparuen mai dernier. Sur le plan éco-nomique, les «réformes» deChadli avaient consisté en lemorcellement des grandesentreprises publiques héritéesde l'ère Boumediène, pour enfaire des unités spécialisées(production, commercialisation,maintenance..). Sur le plan poli-tique, Chadli libérera progressi-vement des responsables oudes animateurs politiquesemprisonnés par Boumediene(Ben Bella, MohamedHaroun…).

S. T.

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ECONOMIEN° 2095 - Mercredi 27 décembre 2017Les DEBATS

Foire de la production algérienne

Affluence croissante des visiteurs

C oïncidant avec lesvacances scolaires etuniversitaires d'hiver, la26 FPA a drainé un

grand nombre de visiteurs venusdécouvrir les produits exposés etprofiter des offres promotionnellesproposés sur un large éventaild'entre eux.

Le Palais des expositions (Pinsmaritime-Alger) a ainsi enregistréle week-end dernier plus de25 000 visiteurs, selon les premierschiffres avancés par la Sociétéalgérienne des foires et exporta-tions (Safex) qui s'attend àquelque 150 000 visiteurs en toutd'ici à la clôture de la manifesta-tion.

La plus forte affluence a étéenregistrée au niveau du pavillonde la Concorde civile (bâtimentcentral) où exposent quelque 10entreprises spécialisées dans lesindustries électronique et électro-ménagère, proposant 15 nouveau-tés en moyenne par rapport à laprécédente édition.

Des entreprises activant dansles industries électronique, électro-ménagère et électrique ont animé,à travers les différents stands, desrencontres de sensibilisation auxdangers des produits contrefaits,notamment les chauffages et leschauffe-eau très demandés encette période de l'année.

Le responsable de la commer-cialisation d'une entreprise de pro-duction d'équipements électromé-

nagers a déclaré à l'APS, que «lesentreprises de cette filière indus-trielle enregistrent une demandecroissante sur les chauffages etles chauffe-eau en cette période».«Nous nous efforçons d'expliquerles techniques que nous utilisonsdans nos produits pour éviter auxclients les pièges des produitscontrefaits ou non conformes», a-t-il ajouté.

Selon un autre opérateur repré-sentant une entreprise activantdans la même filière industrielle, ilreste sur le marché d'importantstocks de produits non conformesimportés en 2013 et 2014. Cesproduits sont très dangereux etpeuvent «tue», «d'où la nécessitépour nous en tant que producteurslocaux de contribuer aux actionsde sensibilisation menées par lespouvoirs publics».

Concernant les projets dedéveloppement et d'innovation, lesreprésentants des entreprisesparticipant à la FPA ont mis enavant les niveaux d'intégrationdans l'industrie locale. Des visitesguidées ont été organisées pourles étudiants des universités etdes instituts supérieurs spéciali-sés dans la filière technique, où ilsont reçu des explications sur lesprocessus de production de lamatière première à l'emballage enpassant par le conditionnement àtravers des projections vidéo.

Le taux d'intégration industrieldans le secteur de l'électronique et

de l'électroménager s'élève, selonla majorité des exposants, à 60%(écran plasma haute définition ettéléphones portables), et entre 70à 90% pour une large gamme deproduits électroménager, notam-ment les réfrigérateurs, cuisi-nières, chauffe-eau et fours élec-triques.

Toujours au pavillon central,les stands dédiés aux banques etentreprises financières participantau Salon national des financesExpo-finances connaissent uneaffluence importante des visiteurs,particulièrement des profession-nels, commerçants, et de per-sonnes exerçant des activitéslibérales, qui viennent pour desrenseignements sur les produitsbancaires islamiques.

Les crédits à la consommationproposés dans le cadre de lafinance islamique ont suscité àleur tour beaucoup d'interêt

18 entreprisesindustrielles militairesau rendez-vous

Le pavillon Concorde aaccueilli pour la deuxième annéeconsécutive plus de 18 entre-prises relevant des directions desindustries militaires (matériel etinfrastructures) et des commande-ments des forces maritimes etaériennes.

Ces entreprises activent dans

plusieurs secteurs stratégiques,notamment les industries méca-niques (véhicules et engins indus-triels), la fabrication des piècesdétachées, construction et mainte-nance des navires, réhabilitationdu matériel d'aviation, électro-nique et industries du tissus, aindiqué à l'APS un responsable ausein de la direction de la commu-nication de l'Armée nationalepopulaire (ANP).

«L'institution militaire a mobili-sé des cadres militaires au niveaudu stand dédié à l'industrie militai-re pour expliquer le processus deproduction suivi, les caractéris-tiques techniques de chaque pro-duit et son taux d'intégration»,ajoute le même responsable.

Pour sa part, le commandantBenziane Mokhtar, responsablequalité au laboratoire d'ingénierieet de développement de la méca-nique et de l'électronique relevantde la direction centrale du maté-riel, a relevé que cette institution,première du genre en Afrique,spécialisée dans la normalisationet la certification, permettra à l'Etatd'épargner d'importantesdépenses qui devaient, a-t-il ditêtre dépensées dans la certifica-tion des produits à l'étranger.

Le laboratoire qui a permis «àl'Algérie d'acquérir une renomméeinternationale en matière de res-pect des normes de conformité»,facilite l'entrée des produits algé-riens dans des marchés «les plus

stricts» quant au respect desnormes de qualité, explique M.Benziane.

Quant aux industries textilesmilitaires, elles ont connu un essorremarquable depuis 2012, selon lereprésentant du stand qui exposeles différents produits destinésaux éléments de l'Armée nationalepopulaire (APN), atteignant, ainsi,un taux d'intégration industriellede l'ordre de 100%, à l'exceptionde la matière première, le coton.

Stand desconstructeursautomobiles : fortepression

Le stand réservé aux entre-prises locales spécialisées dans lemontage des véhicules connaîtune forte affluence des visiteursvenus s'informer sur les produitsdes neuf concessionnaires quiexposent des modèles de véhi-cules montés localement mais,cette fois, sans ouvrir des espacesde vente.

Cependant bon nombre devisiteurs ont déploré la hausse desprix par rapport aux prix desmêmes modèles importés aupara-vant.

«Nous nous attendions à ceque les prix du véhicule montélocalement soit à la portée de touset moins coûteux, mais c'est toutle contraire qui se produit. Il fau-dra déposer la précommande,payer plus et attendre des délaispour la livraison, qui peuvent allerde trois à quatre mois», a affirmé,à ce propos, M. Karim. B (anciencadre à la retraite).

Pour Souad. K ( employée) quia acquis le même véhicule en2015 auprès du même conces-sionnaire à un prix inférieur de50% par rapport au prix actuel,affirme que «cette situation nepeut inciter à l'achat».

Les préoccupations et interro-gations des visiteurs se sontaxées, pour la plupart, autour de lapossibilité d'acquisition par le crédità la consommation.

A ce propos, les représentantsdes entreprises exposantes ontprécisé que le recours au crédit àla consommation demeure toujoursen vigueur et qu'il suffit seulementde passer commande au niveaudes showrooms des concession-naires et de finaliser l'opérationauprès des banques.

Reda A.

La Foire de la production algérienne (FPA) attire de plus en plus de visiteurs venus découvrir les nouveautés etles innovations de l'industrie nationale, mais aussi profiter des réductions de fin d'année, notamment dans lesstands des industries de l'électroménager et de l'ameublement.

Projets dans le domaine de l'environnement

L a ministre de l'Environnement et desEnergies renouvelables, Fatima ZahraZarouati, a affirmé, lundi à Sétif, que

son département facilitera toutes les mesuresaux investisseurs désireux lancer des projetsdans le domaine de l'environnement. Lors del'inspection du parc d'attraction HamouBenbella, dans la ville d'El Eulma, la ministrea indiqué que la procédure de facilitationdébutera par la numérisation des dossiersdevant parvenir des 48 directions de wilaya.Ces facilitations entrent dans le cadre de ladécentralisation qui sont, a-t-elle relevé, auc£ur des préoccupations du gouvernementqui s'appuie sur les autorités locales appelésà jouer un plus grand rôle pour «soutenir ledéveloppement d'une économie alternativeaux hydrocarbures». Les communes sontappelées à s'intégrer à cette orientation qui

favorisera «une prise en charge plus effica-ce» de la gestion des déchets, a noté MmeZarouati, estimant que la wilaya de Sétif dis-pose d'importantes potentialités d'investisse-ment «dans l'économie verte» étant un pôleindustriel concentrant «15% du tissu industrielnational et 40% du tissu industriel de la régionEst».

Pareil tissu industriel nécessite un accom-pagnement de l'investissement pour un déve-loppement durable, a ajouté Mme Zarouati quia estimé qu'un bond qualitatif s'opère actuel-lement dans la wilaya en matière de maîtrisedes processus de traitement et de gestion desdéchets.

Lors de l'inspection du Centre d'enfouisse-ment technique (CET) intercommunal deSétif, la ministre qui a visité des stands d'en-treprises activant dans le domaine de l'envi-

ronnement a indiqué que la priorité de sonsecteur est de valoriser et développer l'indus-trie du recyclage et de passer à un mode detraitement efficace des déchets.

Elle a exhorté le directeur de l'entreprisechargé de l'enfouissement technique desdéchets à exploiter les déchets organiquespour le secteur agricole, plaidant pour ledéveloppement du partenariat public/privé etd'une économie complémentaire qui réduira ladépendance à l'égard des hydrocarbures,atténuera le chômage et diminuera la facturedes importations.

Sur le site du CET, Mme Zarouati a suiviun exposé sur l'entreprise Ecoset qui assurela gestion du centre, ainsi que sur le projet deréalisation d'une unité de récupération desdéchets organiques, une autre d'incinérationdes déchets médicaux et une autre encore de

traitement des déchets avicoles. Des exposés sur le projet d'une unité de

récupération des déchets de bois pour enfaire du charbon compacté et sur le projetd'une autre unité de valorisation des noyauxd'olives ont été également présentés à laministre qui a visité, dans la zone industrielled'El Eulma, une unité de transformation d'alu-minium et, à Ouled Saber, une autre unité defabrication de polystyrène.

La ministre devait également visiter desunités de transformation de plastique, defabrication de la pâte de papier, une station detraitement des liquides industriels et de recy-clage des eaux usées au chef-lieu de wilaya.Elle devait également visiter une unité devalorisation du plastique dans la commune deMezloug et le parc d'attractions de la ville deSétif. T. L.

Des mesures pour faciliter l’investissement

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SOCIÉTÉN° 2095 - Mercredi 27 décembre 2017 Les DEBATS

L es conventions ontété paraphées parle directeur généraldu Fonds national

de développement de l'ap-prentissage et de la formationcontinue (Fnac), AbdelkaderTouil et les responsables desparties partenaires, à savoirla Bstpo et trois hôtels de lachaîne internationale Marriott(Sheraton, Le Méridien etFour Points).

«L'objectif de ces partena-riats consiste en le finance-ment et la prise en charge dela formation continue dessalariés de ces entreprises etdes maîtres d'apprentissagepour assurer la consolidationdes connaissances pratiquesdes jeunes stagiaires desCentres de formation et d'en-seignement professionnels»,a indiqué le DG du Fnac.

«La mise en oeuvre effec-

tive des conventions débute-ra en février prochain pourune durée de trois années»,a-t-il signalé, faisant valoirque cette opération s'étend àl'ensemble des corps demétiers relevant des secteursbénéficiaires. M. Touil a éga-lement rappelé que son orga-nisme a déjà signé desconventions à vocation ana-logue, dont une dernièrementau profit du secteur industriel

à Ghardaïa, tandis qu'unevingtaine d'autres wilayassont programmées pour2018.

Le président de la Bstpo,Rachid Bakhchi, a, quant àlui, souligné que la conven-tion conclue avec le Fnacrevêt une dimension nationa-le, sachant qu'elle bénéficie-ra aux entreprises adhé-rentes des quatre Boursesrégionales de sous-traitanceet de partenariat.

S'agissant des raisons dela mise en oeuvre fixée àfévrier prochain, il a expliquéque cette échéance permettrad'accomplir la phase préa-lable portant sur «la sensibili-sation des entreprises et lerecensement de leursbesoins précis à l'effet de don-ner toute son efficience auperfectionnement des res-sources humaines et à l'ac-compagnement des jeunesstagiaires».

Le directeur exécutif de laBstpo, Salim Belhadj, a, deson côté, rappelé que sonorganisme s'attelle à l'élabo-ration d'une cartographie desimplantations industrielles àl'effet de mieux cerner lesbesoins des opérateurs éco-nomiques.

La signature de cesconventions mettant la res-source humaine au coeur dudéveloppement de l'entreprisea été également saluée par ledirecteur général de la Petiteet moyenne entreprise (PME)auprès du ministère del'Industrie et des Mines,Mourad Arif, et l'inspecteurgénéral de la wilaya d'Oran,Djillali Sekina. R. S.

L e complexe Mère-enfant de laville de Souk Ahras et l'hôpital dela ville de Taoura ont été partiel-

lement ouverts, a-t-on appris du direc-teur de la santé de la population (DSP).

Cette opération intervient en applica-tion à la décision du chef de l'exécutiflocal, Abbas Badaoui, relative à l'ouver-ture partielle de ces deux établisse-ments de santé en vue d'une meilleureprise en charge des parturientes et d'as-surer des consultations pédiatriques, aindiqué, dimanche à l'APS, AmorBentouati. S'agissant de l'hôpital de laville de Taoura, d'une capacité d'accueilde 60 lits, l'ouverture partielle concerne

le service des consultations générales,a ajouté le même responsable, souli-gnant qu'une fois opérationnel, l'hôpitalde Taoura abritera le service de gynéco-logie obstétrique, actuellement à la poly-clinique de la même ville.

En plus des services d'urgences chi-rurgicales, l'hôpital de Taoura, seradoté d'un service de médecine généra-le, un autre en pédiatrie, a affirmé lamême source, indiquant que l'ouverturetotale des deux infrastructures de santédu chef-lieu de wilaya et de la ville deTaoura est prévue «avant la fin du pre-mier semestre 2018».

M. Bentouati a également souligné

que le secteur de la santé dans lawilaya de Souk Ahras sera renforcé à lafaveur de la réception prochaine dedeux nouvelles polycliniques, dont lapremière au plan d'occupation du sol(POS) N9 du chef-lieu de wilaya, et laseconde dans la commune deTerraguelt.

Il est à noter que la direction localede la santé et de la population a ouvert,au début de l'année 2017, un concoursde recrutement de 79 médecins spécia-listes avec l'objectif de répondre auxbesoins en matière d'encadrementmédical.

R. O.

Formation continue dans l'industrie et l'hôtellerie

Quatre conventions signées à Oran Quatre conventions portant promotion de l'apprentissage et de la forma-tion continue au sein des secteurs de l'industrie et de l'hôtellerie ont étésignées lundi à Oran lors d'une rencontre organisée par la Bourse de sous-traitance et de partenariat de l'Ouest (BSTPO).

Sétif

Des scolarisés ciblés par lacampagne de vaccination

L'opération de vaccination contre la rougeo-le et la rubéole concerne 310 000 scolarisésdans la wilaya de Sétif, a indiqué la chargée del'information et de la communication auprès dela direction locale de la santé et de la popula-tion (DSP), Mme Rima Boussouar. Cette campagne de vaccination lancée à traverstous les établissements publics de santé deproximité (Epsp) de la wilaya ciblera les élèvesâgés entre 6 et 14 ans, a précisé dimanche lamême source, indiquant que toutes le disposi-tions nécessaires ont été prises par la DSPpour assurer le bon déroulement de cette cam-pagne. Dans ce sens, la même source a fait part de l'ac-quisition de 330 000 unités de vaccin homolo-guées par l'Organisation mondiales de la santé(OMS) et la mobilisation de tous les moyenshumains et logistiques nécessaires en plus del'organisation de rencontre de sensibilisationciblant les parents sur l'importance et le dérou-lement de l'opération de vaccination. Cette opération qui devra se poursuivre jus-qu'au 7 janvier prochain a pour objectif «d'aug-menter à plus de 90%, le taux de couverturevaccinale contre la rougeole et la rubéole envue de renforcer l'immunité chez les élèves despaliers primaire et moyen» a expliqué MmeBoussouar. La rougeole, une maladie mortelle pour lesnourrissons a connu une «régression remar-quable» en Algérie grâce au programme élargide vaccination et ce depuis l'intégration en1995 de la vaccination obligatoire contre cettemaladie, a rappelé la même source. Le vaccin contre la rubéole, une maladie viraleet contagieuse, se fait pour la deuxième fois enAlgérie après son intégration dans le nouveaucalendrier de vaccination mis en exécutiondepuis avril 2016 conformément aux orienta-tions de l'OMS, a encore rappelé la même sour-ce. Cette opération s'inscrit dans le cadre de l'en-gagement de l'Algérie vis-à-vis de l'OMS, a sou-ligné la même source, estimant que le taux de90% enregistré par l'Algérie en matière de cou-verture vaccinale constitue un acquis que plu-sieurs autres pays développé n'ont pas encoreatteints.

T. K.

Association amitié populaire franco-aalgérienne

Une délégation de médecinsà pied-d'oeuvre à Adrar

Une délégation de médecins et paramédi-caux algériens établis en France a entamélundi des consultations et interventions chi-rurgicales à titre gracieux au profit desmalades d'Adrar dans le cadre d'une action desolidarité à l'initiative de l'Association amitiépopulaire franco-algérienne. Cette action, supervisée par les services de lasanté, en coordination avec l'établissementpublic hospitalier (EPH) Ibn-Sina d'Adrar, s'as-signe comme objectif l'échange des expé-riences et des connaissances entre les méde-cins et le personnel du secteur de la santé,notamment en matière de prise en charge despatients et promouvoir cette initiative en unjumelage, a indiqué le directeur de cette éta-blissement Saïd Tahar. De son côté, le vice-président de l'Association amitié populairefranco-algérienne, Yahia Mekki, a indiqué quecette initiative est la 20ème du genre menée àce jour à travers les wilayas du pays, «quinous a permis d'effectuer plus de 2 000 inter-ventions chirurgicales à titre gracieux». Des consultations médicales et des interven-tions chirurgicales sont au programme decette équipe médicale composée d'une tren-taine de médecins dans les différentes spé-cialités tels que la gynécologie, les maladiesurinaires, oculaires, gastro-intestinales,médecine générale et chirurgie, a-t-on préci-sé. Elles seront assurées au niveau de l'établisse-ment public hospitalier Ibn-Sina et les polycli-niques relevant de l'établissement public desanté de proximité au quartier Tililane, centre-ville d'Adrar, et la commune de Timi, a-t-onsignalé. Une session de formation sur les méthodes dedépistage précoce de plusieurs maladies et laprise en charge des patients sera organiséeau profit du personnel médical de la wilayad'Adrar, ont indiqué les organisateurs.

R. L.

Ville de Souk Ahras

Ouverture partielle du complexe Mère-enfant

L e parc hôtelier de lawilaya de Tizi Ouzoutotalise 7 121 nuitées

passées par des touristesétrangers durant les 10 pre-miers mois de l'année encours, a indiqué lundi ledirecteur local du tourismeet de l'artisanat.

Selon un bilan couvrant lapériode allant du 1er janvierau 31 octobre 2017, ces

7 121 nuitées ont été enre-gistrées sur un total de104 691, dont 97 570 enre-gistrées sur les arrivées denationalité algérienne, a indi-qué Rachid Gheddouchi.

S'agissant de la fréquen-tation par nationalité, cemême responsable aobservé que les Italiens arri-vent en tête en matière denuitées passées dans les

hôtels de la wilaya. Ils sontsuivis par les Français, puisles Espagnols et en derniè-re position par lesTunisiens.

Le bilan fait état égale-ment d'un total de 83 900arrivées enregistréesdurant la même périodedont 81 701 sontde nationalité algérienne et2 199 étrangers, a indiqué

M. Gheddouchi, qui a obser-vé que la réouverture dessix hôtels publics qui sonten cours de réhabilitation etde modernisation, à savoirEl Arz, Tamgout, Amraoua,Lalla Khedidja, Belloua etBracelet d'argent, portera àla hausse le nombre desnuitées et des arrivées detouristes dans les hôtels dela wilaya. R. N.

Parc hôtelier de Tizi Ouzou

Plus de 7 100 nuitées passées par des étrangers

Page 8: Page 24 Montage automobile en Algérie Le … debats.pdf · 39 ans après la mort de Houari Boumediene Foire de la production algérienne Page 24 Page 24 La Foire de la production

Ce moyen de transport moderne etpropre a été inauguré en juilletdernier par le ministre chargé dusecteur. Dès le premier jour, le

tramway a été très vite adopté par lesAbbésiens qui ont découvert un moyend’échapper aux embouteillages et autresdésagréments de la circulation routièredans la capitale de la Mekkara. Ilsempruntent désormais un mode de trans-port rapide, fiable et propre puisque fonc-tionnant avec l’énergie électrique.

Le Directeur local du transport,Boumedienne Riad, ne cache pas sasatisfaction. Ce sont quelque 30.000voyageurs qui empruntent quotidienne-ment le tramway dans leurs déplacementau niveau des 22 stations qui jalonnentl’itinéraire de ce moyen de transport, longde 14 kms, a-t-il indiqué à l’APS, ajoutantque plus de 600 postes de travail directsont été créés à cette occasion.

Le succès du tramway réside dans le

fait qu’il desserve les destinations les plusfréquentées par les citoyens comme lesstations routières, les résidences universi-taires, les structures sanitaires, les pôlescommerciaux et les cités d’habitation àforte concentration de la population. Cesont toutes les couches sociales qui sonttouchées , précise le même responsable.

Un succès retentissant Pour fidéliser les usagers, il a été mis

en place cinq formules d’abonnementavec des tarifs étudiés pour chaque caté-gorie comme celles des écoliers, des étu-diants, voyageurs ordinaires, enfants etséniors. Au total, 5.500 cartes d’abonne-ment ont été délivrées explique le mêmeresponsable, ajoutant que les fraudeurs etles resquilleurs ne représentent que 2pour cent du nombre total des voyageurs.

La mise en service du tramway qui des-sert les principales destinations de lapopulation a permis de réduire l’utilisation

des véhicules personnels et par consé-quent à atténuer la circulation automobileintra-muros. Selon le Directeur local destransports, le tramway a également contri-bué à la mise en valeur du patrimoinearchitectural de la ville et la création denouveaux espaces urbains ayant eu desrépercussions positives sur la dynamiquesociale et commerciale des quartiers tra-versés. La réalisation du tramway a étéaccompagnée d’opérations d’embellisse-ment des quartiers, de réhabilitation de 65carrefours et leur équipement en feux tri-colores ainsi que la plantation de quelque1.600 arbres et palmiers et 600 autresarbustes. Par ailleurs, Boumediene Riad arappelé que ce mode de transport estencore sous garanti pour une période deuxannées qui permettront à ses gestion-naires de lever toutes les réserves et réglertous les problèmes susceptibles de surgirdurant ces deux années.

H. M.

8 N° 2095 - Mercredi 27 décembre 2017Les DEBATS

REGIONSSidi Bel-AAbbès en 2017

Le tramway circule enfin

La Société de distribution delÆélectricité et du gaz relevant de

Sonelgaz dÆEl Bayadh a réalisé, jusquÆàla semaine dernière, le recouvrement deplus de 248 millions DA de redevancesauprès de ses clients ordinaires, a-t-onappris lundi auprès de sa direction.

Ce montant recouvré en novembre der-nier et décembre courant fait partie des320 millions DA de créances recensés parla société auprès des foyers, a-t-on indi-qué.

Ces redevances ont été recouvrées à lafaveur dÆune somme de mesures prises

par la société dont celle de sensibilisationdes clients sur la nécessité de rembourserleurs dus et d’organisation de «portesouvertes» sur la société.

La même source a ajouté que le mon-tant non remboursé, estimé à 69 millionsDA, concerne 28.000 sur 67.000 clientsque compte la société d’El Bayadh.

La direction de la société a envoyé desmises en demeure aux retardataires enplus du recours aux coupures de courant àceux qui n’ont pas honoré des facturesdÆélectricité et de gaz accumulées durantune longue période, a-t-on fait savoir.

Par ailleurs, les redevances d’entre-prises publiques et privées non recou-vrées ont atteint 270 millions DA, a-t-onajouté, signalant que des démarches sonten cours pour leur recouvrement.

Parallèlement à lÆopération de recou-vrement, les services de la société ontorganisé des «portes ouvertes» en parte-nariat avec dÆautres secteurs dont ceuxde la santé, du commerce, de la protectioncivile, à travers la wilaya, pour sensibiliserles habitants sur les risques du mauvaisusage des chauffages.

R. N.

Sonelgaz d'El Bayadh

Recouvrement de 248 millions DA de redevances

Le nouveau centre d’archives de la wilayade Constantine, implanté à la ville Ali

Mendjeli, sera mis en service «au début del’année 2018», a-t-on appris lundi auprès desservices de la wilaya. Ce futur centre d’ar-chives offrira «des espaces adaptés» pourrassembler et conserver les archives de lawilaya, actuellement installées dans l’anciencentre des archives du centre ville et dont lastructure s’est avérée exiguë pour contenir levolume important de documents et dossiers,

a-t-on expliqué, affirmant que des équipe-ments ultramodernes ont été installés pouraméliorer les conditions de conservation desarchives de la wilaya.

Dans ce sens, les services de la wilaya ontindiqué que la réalisation et l’équipement decette infrastructure administrative de hauteimportance avaient pris en considérationtoutes les normes requises pour la conserva-tion et la gestion des masses des archives enmatière notamment d’éclairage, de tempéra-

ture et de séparation structurelle des locauxde conservation et des locaux de travail.

Le nouveau centre des archives de lawilaya sera doté également d’espaces derencontres pour l’organisation de séminaireset de journées d’étude, a-t-on encore indi-qué, précisant qu’un système moderne decontrôle et de surveillance a été mis en placepour un fonctionnement des plus sécurisé decette infrastructure administrative.

Il sera implanté dans une zone bien amé-

nagée, non loin du nouveau centre d’ar-chives du secteur de la justice, à l’unité devoisinage (UV) n 01 de la ville Ali Mendjeli.Le choix de cette agglomération pour la réali-sation d’une telle infrastructure «n’a pas étéfortuit», a-t-on assuré, notant que l’implanta-tion de cette infrastructure dans la ville nou-velle s’inscrit dans le cadre de l’aménage-ment du territoire ciblant cette ville abritantprès de 400.000 habitants.

K. Y.

Constantine

Mise en service prochaine du nouveau centre d'archives

Skikda

"Saut qualitatif" de la pêchecontinentale

La pêche continentale dans la wilaya deSkikda a connu un «saut qualitatif» depuis ledébut de l’année 2017 voyant sa productionaugmenter de 100% en comparaison àl’exercice de 2016, a indiqué, le directeur dela Pêche et des ressources halieutiques.

La production de pêche continentaledans cette wilaya a été multipliée par deux,passant de 64 tonnes l’année dernière à 120tonnes en 2017, a précisé dimanche àl’APS, M. Hocine Boussebaï

Il a, dans ce contexte ajouté que cetteproduction ‘‘jamais réalisée auparavant’’ àSkikda, a été rendue possible grâce à l’aug-mentation du nombre d’exploitants des troisbarrages consacrés à la pêche continentale(les barrages de Zit El Anba, Oum Toub etBéni Zid), passant de 7 à 11 exploitants.

La production actuelle de carpes couvreles besoins des marchés locaux ainsi quedes wilayas avoisinantes, où le kilogramme yest cédé pour environ 400 dinars, selon lamême source.

Par ailleurs, la direction de la pêche aoctroyé le premier acte de concessiondepuis 2007 pour la pêche à l’anguille àOued El kebir dans la commune d’El Marsaet qui vient de réaliser pour son premier moisd’exploitation ‘‘une production de 100 kg’’ ,selon le directeur du secteur.

Les anguilles pêchées à Oued El Kebirsont relâchées dans des bassins aménagésdans ce même Oued et seront exportéesvers des marchés internationaux une foisque ‘‘l’exploitant du site aura obtenu de ladirection générale des forêts l’autorisationnécessaire pour le transport d’animaux’’, a-t-il expliqué.

L. Y.

Mascara

Remise des clés de 320 logements

Les clés de 320 logements sociaux etpromotionnels aidés ont été remises lundiaux bénéficiaires des villes de Sig et Zahana(wilaya de Mascara).

Présidée par le wali de Mascara,Mohamed Lebka, cette opération a été mar-quée à Sig par la remise des clés de 200LPA au nouveau pôle-est de la ville réaliséspar l’agence foncière de wilaya.

Les bénéficiaires ont exprimé leur joie,surtout que l’opération a coïncidé avec lesvacances scolaires d’hiver leur permettantde réinscrire leurs enfants dans une nouvel-le école avant la reprise des cours.

Le chef de l’exécutif de la wilaya a procé-dé, à Zahana, à la remise des clés de 120logements sociaux locatifs.

A l’occasion, il s’est engagé devant lescitoyens à fournir tous les efforts requis pourl’achèvement des logements tous pro-grammes confondus, en cours de construc-tion dans la wilaya, annonçant la program-mation de la remise de 712 logements avantla fin de l’année en cours dans différentescommunes de la wilaya.

L. M.

L'année 2017 a été marquée dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès par l'entrée en ser-vice du tramway, quatre ans après le lancement des travaux ayant nécessité uneenveloppe de 32 millions DA.

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CONFLITSN° 2095 - Mercredi 27 décembre 2017 Les DEBATS

L es troupes gouver-nementales ontchassé débutoctobre le groupe

terroriste autoproclamé Etatislamique (EI/Daech) de sondernier fief urbain d'Irak,Hawija, à environ 300 km aunord de Baghdad.

Cependant, depuis cettedate, «au moins 45 membresdes forces de sécurité etcivils ont été tués dans desattaques de l'EI», a assuré un

officier de haut rang de lapolice dans la province deKirkouk, où se trouve Hawija.En outre, «l'armée, la policeet les unités paramilitaires duHachd al-Chaabi ont tué 288terroristes et en ont arrêté 55autres».

Pour Sarmad al-Bayati,expert militaire irakien, citépar des média, la présencede terroristes «représentetoujours une menace réellepour la région». Terrés la

journée, «ils ont le contrôletotal de certaines zones lanuit».

Il y a «environ 3 000membres des forces desécurité dans une zone de18 000 kilomètres carrés»,note l'expert irakien des mou-vements terroristes Hichamal-Hachémi. Un nombre quine leur permet pas de contrô-ler un tel territoire, plusgrand que le Koweït, ajoutece spécialiste.

Toutefois, affirme M. al-Bayati, «ils mènent toujoursdes attaques et des enlève-ments et à cause de cela, denombreux déplacés refusentde rentrer chez eux».

En effet, explique de soncôté le haut-gradé de la poli-ce, «l'opération de libérationde Hawija s'est concentréesur la ville et les axes routiersprincipaux».

Face à l'avancée des blin-dés et des troupes, «une par-tie des terroristes se sontrendus» et une autre partie«s'est dirigée vers les montsHamrine, leurs vallées, leurstunnels, leurs zones boiséeset autres caches naturelles»,poursuit cet officier.

Dans ces zones, affirmede son côté un général del'armée, «ces combattantslocaux n'ont plus d'autrechoix que la fuite jusqu'à lamort».

Lundi, le général AliOmrane, commandant desopérations dans la provincede Kirkouk, avait indiqué quesept terroristes de l'EIavaient été abattus aprèsdes attaques ayant fait sixmorts dans les rangs duHachd al-Chaabi, dont unhaut commandant et son fils.

Le 9 décembre, lePremier ministre irakienHaider al-Abadi avait procla-mé «la fin de la guerre»entamée en 2014 pour élimi-ner l'EI du pays, une annon-ce de victoire prématuréepour les experts.

R. Y.

Hawija (Irak)

45 militaires et civils tués pardes terroristes depuis deux mois

L es Nations unies ont de nouveauappelé toutes les parties au conflitau Yémen à permettre l'accès de

l'aide et du personnel humanitaires à l'en-semble du pays.

Un accès qui doit être «inconditionnel,durable et sans ingérence», a souligné lesecrétaire général adjoint de l'ONU auxaffaires humanitaires, Mark Lowcock,dans une déclaration de presse publiéedimanche.

1 000 jours après le début de la guer-re civile au Yémen, plus de 22 millionsde personnes ont besoin d'assistancehumanitaire et 8,4 millions d'entre euxsont au bord de la famine.

M. Lowcock s'est toutefois dit encou-ragé par les informations faisant état despremières importations commerciales decarburants depuis le 6 novembre via leport de Hudaydah, tandis que celles deproduits alimentaires qui ont repris cesdernières semaines se sont poursuivies.

Le Yémen importe environ 90% de sanourriture et presque tout son carburantet ses médicaments. «Le flux constant deces importations est une bouée de sau-vetage pour des millions de civils», a sou-ligné le secrétaire général adjoint.

Les importations de produits alimen-taires commerciaux sont nécessairespour que la nourriture soit disponible etabordable sur les marchés à travers lepays. Celles de combustibles sont indis-pensables au fonctionnement de ser-vices vitaux tels que les générateursdans les hôpitaux et les établissementsde santé, ainsi que pour alimenter lesréseaux d'eau et les systèmes d'assai-nissement.

«Des millions de personnes dépen-dent de ces services essentiels», a rap-pelé M. Lowcock. «Alors que le Yémencontinue de lutter contre la faim, la mal-nutrition, les déplacements internes, laplus grande épidémie de choléra, uneépidémie de diphtérie alarmante etd'autres défis, il est essentiel de tra-vailler ensemble pour maintenir lesimportations de nourriture, de médica-ments et de carburant», a-t-il souligné.

Situé à l'est du pays au bord de lamer Rouge, Hudaydah est le port d'en-trée qui permet d'atteindre la majoritédes Yéménites.

Mais l'aide humanitaire vitale doitpouvoir entrer rapidement dans tous lesports du pays afin «d'atteindre rapide-

ment les millions de personnes qui enont besoin», a souligné celui qui estégalement coordonnateur des secoursd'urgence de l'ONU. «L'aide humanitai-re est souvent acheminée par desnavires commerciaux, ce qui soulignel'importance de maintenir tous les portsouverts aux navires humanitaires etcommerciaux», a-t-il précisé.

M. Lowcock s'est engagé à travaillerde toute urgence avec toutes les partiespour que les importations commercialesde produits essentiels se stabilisent àdes niveaux adéquats.

Toutefois, les importations commer-ciales seules ne suffiront pas àrésoudre la vaste crisehumanitaire auYémen ou à fournir une solutiondurable, a prévenu le haut responsableonusien.

«Les attaques contre les civils et lesinfrastructures civiles se sont poursuivieset doivent cesser», a dit M. Lowcock quia de nouveau exhorté toutes les partiesau conflit à cesser les hostilité et à s'en-gager de manière significative avec lesNations Unies pour parvenir à un règle-ment politique inclusif et négocié duconflit. G. M.

L'accès de l'aide et du personnelhumanitaires doit être «inconditionnel»

Yémen

Au moins 45 militaires et civils ont été tués depuis deux mois, après l'annoncede la reprise du bastion terroristes de Hawija, dans le nord de l'Irak, par lesforces de sécurité irakiennes, ont rapporté des sources sécuritaires hier.

Syrie

Les rebelles refusent laconférence de Sotchi

Plusieurs organisations de rebelles syriensont rejeté lundi l'idée de participer à uneconférence sur la Syrie que la Russie veutorganiser à Sotchi, affirmant que le gouverne-ment russe entend court-circuiter le proces-sus de paix mené à Genève par l'Onu.Dans un communiqué, une quarantaine degroupes rebelles, dont certaines factionsarmées qui avaient participé aux premierstours de table en Suisse, expliquent queMoscou n'exerce aucune pression sur le régi-me Assad pour trouver une solution politique.Ils accusent en outre la Russie d'avoir com-mis des crimes de guerre en Syrie.La Russie, qui s'est imposée comme un parte-naire incontournable dans le conflit syriendepuis son intervention militaire voilà deuxans, dispose du soutien de la Turquie et del'Iran. La conférence prévue à Sotchi pourengager un dialogue politique doit avoir lieules 29 et 30 janvier. «La Russie est un paysagresseur qui a commis des crimes de guerrecontre les Syriens. Elle soutient le régimemilitairement et le défend politiquement etdepuis sept ans empêche une condamnationdu régime d'Assad par l'ONU», précise lecommuniqué. Moscou affirme mener un com-bat contre les djihadistes mais rebelles etrésidents syriens rappellent que les frappesaériennes russes ont provoqué la mort decentaines de civils.

Reuters

Iran

Une condamnation à mortpour espionnage

La Cour suprême iranienne a confirmé lacondamnation à mort pour espionnage pro-noncée contre un docteur enseignant enSuède qui est accusé d'être un agent duMossad, les services secrets israéliens, a-t-onappris lundi auprès du parquet de Téhéran.Ahmadreza Djalali est accusé d'avoir fournides informations à Israël lui permettant d'as-sassiner plusieurs scientifiques de haut rangtravaillant dans le secteur nucléaire. Ce méde-cin, qui avait un poste d'enseignant à l'InstitutKarolinska de Stockholm, a été arrêté en avril2016 lors d'un déplacement d'ordre profes-sionnel. Il nie les accusations portées contrelui, a rapporté Amnesty International. Aumoins quatre scientifiques ont été tués enIran entre 2010 et 2012, des décès queTéhéran a présentés comme faisant partied'un plan visant à saboter son programme enmatière d'énergie nucléaire. En 2012, unhomme accusé d'être en relation avec Israël aété pendu pour ces meurtres. Reuters

Egypte

Douze terroristes éliminésdans le Sinaï

L'armée égyptienne a annoncé lundi que sestroupes avaient tué 12 terroristes au coursdes derniers jours dans la péninsule du Sinaï.«Les forces terrestres égyptiennes, appuyéespar l'armée de l'air, ont lancé plusieurs opé-rations antiterroristes dans le centre et lenord du Sinaï», a déclaré le porte-parole del'armée dans un communiqué. Un terroriste a été arrêté au cours de cesopérations, qui ont également conduit à ladécouverte de huit cachettes, selon le com-muniqué. Une moto, un engin explosif et desarmes ont en outre été saisis par l'armée, a-t-il ajouté. Ces opérations s'inscrivaient dans le cadrede l'intensification des efforts de l'arméeégyptienne pour éradiquer le terrorisme. L'Egypte est confrontée à une vague de ter-rorisme qui a tué des centaines de policierset de soldats depuis que l'armée a renversél'ancien président Mohammed Morsi en2013. Les attaques terroristes étaient à l'originelimitées au Sinaï du Nord, avant de serépandre dans tout le pays et de commencerà prendre également pour cible la minoritéchrétienne copte. La plupart des attentatsont été revendiqués par un groupe basédans le Sinaï, qui a prêté allégeance au grou-pe terroriste autoproclamé Etat islamique(EI/Daech), organisation terroriste régionale.

H. M.

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10 N° 2095 - Mercredi 27 décembre 2017Les DEBATS

FRICA INESTunisie

Des "enfants de la révolution" contre la discrimination au lycée

A u lycée "pilote" de Bizerte, éta-blissement public d'élite du norddu pays, les élèves doiventsigner, comme dans la majorité

des lycées de Tunisie, un règlement inté-rieur stipulant que cette blouse arrivant aubas du dos est obligatoire pour les filles - etpour les filles seulement.

Un jour de septembre, les surveillantesont prévenu des élèves de terminale qui nese pliaient pas à la règle: si elles ne por-taient pas la blouse, elles seraient ren-voyées. Ironiquement, l'avertissement leur aété lancé pendant un cours de philosophieconsacré à la question du corps.

Devant cette "injustice", des élèves ontdit leur colère sur les réseaux sociaux,raconte à l'AFP l'une d'elles, SiwarTebourbi, 18 ans.

Les adolescentes tombent alors d'ac-cord sur une action collective dès le lende-main "pour dire stop à la discrimination":des dizaines d'entre elles arrivent habilléesde blanc. Plusieurs garçons font de mêmepar solidarité.

Face à la mobilisation, la direction ne

pipe mot. La campagne "Manich Labsetha"("Je ne la porterai pas" en arabe, en réfé-rence à la blouse) est lancée.

HypocrisieLe bras de fer couvait depuis des

années: outrées que la blouse soit imposéeà tous au primaire et au collège mais uni-quement aux filles au lycée, des élèvesvenaient déjà régulièrement sans, au risquede sanctions.

Cette mesure discriminatoire au lycéeconstitue "un message terrible" car ellesous-entend que le corps des jeunes filles"perturbe leurs camarades", dénonce MoniaBen Jémia, présidente de l'Association tuni-sienne des femmes démocrates (ATFD).

Une aberration d'autant plus flagrante,selon Mme Ben Jémia, que la Constitutionde 2014 stipule l'égalité entre hommes etfemmes.

Les lycéens qui ont lancé la campagnes'insurgent, eux, contre une "hypocrisie"généralisée. "On nous inculque l'égalitéhommes-femmes à l'école mais, en pra-tique, ce n'est pas appliqué", déplore Adam

Garci, 17 ans.La blouse est censée gommerles inégalités sociales entre les élèves ? Acette idée, Siwar sourit. "Si vraiment la blou-se cachait les différences entre les riches etles pauvres, filles comme garçons la met-traient", dit-elle.

Imposer la blouse aux filles au momentde la puberté n'est pas anodin, relève sonamie Farah Ben Jemaa.

"Une surveillante est venue me voir enme disant "tu ne peux pas mettre ces leg-gings sans blouse, tu as des formes", uneautre nous a dit "ça gêne les profshommes"", affirme Farah.

Sujet sensibleL'affaire semble embarrasser les autori-

tés. Sous couvert d'anonymat, un haut res-ponsable de l'éducation peine à expliquercet état de fait. Il reconnaît que le sujet est"sensible", même si la Tunisie est considé-rée comme pionnière en Afrique du Nord etau Moyen-Orient en matière de droit desfemmes.

Car si le discours officiel répète à l'envique l'égalité hommes-femmes est un

acquis, de larges pans de la société restentconservateurs.

"Il y a des résistances", confirme MoniaBen Jémia.

Dans la cour d'un autre établissement deBizerte, le lycée Habib Thameur, la questionsuscite un débat passionné. Sur une quin-zaine de garçons interrogés, seul Naderpersiste: "Les filles doivent couvrir leursformes. Nous avons été élevés comme ça,c'est notre mentalité".

Les autres soutiennent la campagne derébellion. Face à une surveillante tenant àfaire appliquer le règlement, Wassim, élèvede terminale, lance: "Mais madame, si lerèglement est inique ?"

Désarçonnée, la responsable réfléchitun instant. "Pour moi, ce n'est pas inique.C'est le règlement", murmure-t-elle.

Mais ce discours ne convainc plus lesélèves ayant vécu la révolution de 2011, unévènement qui a renversé une dictaturepolicière et libéré la parole, reconnaît ledirecteur du lycée, Iadh Toulgui.

Génération de la révolution"Cette génération est révolutionnaire,

ouverte sur le monde. Quand on lui imposequelque chose, ça ne marche pas", estimeM. Toulgui.

"Ce sont des jeunes qui sont beaucoupplus conscients de leurs droits, qui ont gran-di avec la liberté d'expression", renchéritMme Ben Jémia. "C'est la génération de larévolution".

Pour Nabil Smadhi, commissaire régio-nal à l'éducation pour Bizerte, "il est tempsd'aborder cette question dans le cadre d'undialogue national" avec le ministère del'Education, les parents, les syndicats et lasociété civile.

"Nous ressentons cette agitation (...)dans la majorité des établissements àBizerte, et dans plusieurs lycées" du pays,reconnaît-il.

En attendant, Siwar, Farah et nombre deleurs camarades continuent d'aller au lycéesans blouse.

"Nous ne le faisons pas pour nous",lâche Farah. "L'an prochain, nous seronsparties. Mais c'est important pour les futuresgénérations."

AFP

Un matin, au lieu de la blouse bleu marine réglementaire, elles sont arrivées vêtues d'un T-shirt blanc. En défiant lesconsignes de leur lycée, qui n'imposent qu'aux filles de porter un uniforme, ces Tunisiennes réclamaient "la fin de ladiscrimination".

L e groupe terroriste nigérian BokoHaram a lancé lundi soir une attaquecontre Maiduguri, la capitale de l'Etat

du Borno (nord-est), mais a été repousséaprès d'intenses échanges de tirs avec l'ar-mée, selon des sources sécuritaires.

Des terroristes ont attaqué plusieurs bar-rages militaires entourant Maiduguri, dans lapériphérie de Molai, aux alentours de 17H30(16H30 GMT). L'armée a aussitôt riposté,engageant un combat de plus d'une heure,selon des sources sécuritaires.

"Les terroristes sont arrivés sur des pick-ups armés et ont tiré sur les troupes postéesà Molai", a déclaré un officier sur place citépar l'agence AFP. "Il ne fait aucun doutequ'ils ont tenté d'éliminer les postes decontrôle pour pouvoir entrer dans la ville".

Les insurgés ont utilisé la couverture d'unconvoi de véhicules civils, qui circulait sous

escorte militaire et arrivait de la ville deDamboa, à 90 kilomètres de là, a ajouté unmembre des milices civiles combattant auxcôtés de l'armée nigériane.

"Un véhicule de Boko Haram a réussi àinfiltrer le convoi (...) et a fait feu sur les sol-dats", a témoigné Ibrahim Liman, l'un descommandants de la milice. Les échanges detirs, qui ont duré jusqu'à 19H30 (18H30GMT), ont semé la panique chez les habi-tants qui se sont réfugiés au centre de laville. Il n'était pas possible dans l'immédiatd'établir un bilan des victimes.

La sécurité avait été renforcée àMaiduguri pour le week-end de Noël et lapolice avait mis en garde la population contred'éventuelles attaques. Un peu plus tôt dansl'après-midi, une attaque contre un poste mili-taire dans l'Etat voisin de Yobe, sur la routeentre Damaturu et Biu, a fait 10 morts parmi

les insurgés, selon Mustapha Karimbe, unmembre des milices civiles.

"Les soldats ont tué 10 terroristes et ontrécupéré quatre de leur pick-ups, alors queles autres sont parvenus à s'enfuir", a-t-ilexpliqué.

Depuis son apparition il y a huit ans, BokoHaram, qui lance des attaques et commetdes attentats-suicides au Nigeria mais aussidans les pays voisins comme le Cameroun,le Niger et le Tchad, a provoqué la mort d'aumoins 20.000 personnes.

Ces deux derniers mois, Boko Haram amultiplié les attaques contre des villages, lesattentats-suicides et les raids sur les postesmilitaires. De nombreuses régions restent enoutre totalement inaccessibles et les civils nepeuvent se déplacer que sous protection mili-taire.

T. L.

Nigeria

Attaque de Boko Haram repoussée à Maiduguri

70 opérations decontrebande mises enéchec en une semaine

Au moins 70 opérations de contre-bande ont été mises en échec enTunisie par les unités de la Gardenationale entre le 17 et le 24décembre, a indiqué lundi le ministè-re tunisien de l'Intérieur. Vingt-six (26) personnes soupçon-nées d'appartenir à une organisationterroriste et 789 autres recherchéesdans des affaires de droit communont été arrêtées, a indiqué le ministè-re dans un communiqué cité par laTAP. Par ailleurs, quatre-vingt (80)véhicules, 4 kg de plaquettes de can-nabis, 107 comprimés psychotropeset 2,75 kg de cocaïne ont été saisis,selon la même source. Les forces de l'ordre ont égalementmis la main sur sept fusils de chasseet 11 cartouches de différentscalibres obtenus sans permis. Au cours de la même période, quatreopérations de franchissement illicitedes frontières maritimes et deux ten-tatives de franchissement illicite desfrontières terrestres ont été déjouées.

R. A.

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Par Camille Bruneau

Acause de leur non-sens écologiqueet financier, et aussi à cause ducaractère anti-démocratique de cesprojets. De plus en plus, on s’y oppo-

se à cause du monde capitaliste et autoritairequ’ils représentent. Au-delà de la dette éco-logique et de la dette publique, ceux-ci sontd’autant plus intéressants pour le CADTM carles luttes qui s’y déroulent sont parfois por-teuses d’alternatives concrètes. Nous avonspu en discuter le 14 octobre à Bruxelles, lorsd’une rencontre de 8h contre les GPNIs à l’ini-tiative du journal Kairos.

Le 14 octobre, les membres d’une dizainede collectifs en lutte contre des GPNIs enBelgique, ainsi que des camarades de Notre-dames-des-landes, des médias libres belges,et une trentaine de militant.e.s étaient pré-sent.e.s pour collectiviser les réflexions etdébattre des modes d’action concernant lesrésistances à ces projets : quel est le rôle del’expertise ? Comment se manifeste-elle ausein de nos luttes ? Quel rapport avec lesmoyens d’action légaux ou illégaux ? Quellesstratégies de mobilisation ? Quelles perspec-tives futures ? Comment sortir du NIMBY ?Et à quelles difficultés faisons-nous face ?Une présentation des différentes luttes nous apermis de trouver des traits communs, commele fait que ces luttes se définissent souventpar un rejet du capitalisme et de sa logique deprédation territoriale. Les partenariats publicsprivés (PPP), la notion perverse qui prétendqu’il peut y avoir un partenariat bénéfiqueentre les intérêts privés et les peuples, sontsouvent présents dans ces projets. On trouveaussi généralement dans ces luttes une affir-mation du bien commun : les communs, sou-vent oubliés (comme par exemple des sen-tiers de forêt) naissent ou sont reconnus dansles luttes qui les défendent, et la prise deconscience de leur importance grandit parallè-lement à la destruction qui les menace.

Il est nécessaire de reconnaître égalementles contradictions diverses qui les traversent,notamment en terme de modes d’action oud’idéologie. Ces différences, pourtant, témoi-gnent des richesses de ces luttes et peuventrenforcer un mouvement plus large, plutôt qued’amener des tensions contre-productives quiaffaiblissent les débats et collectifs en lutte. Ilest donc extrêmement important de re-politi-ser ces luttes, pour une approche plus globa-le, sortant du NIMBY qui ne fait que déplacerles problèmes. Il faut repenser les questions,et s’éloigner des « voulons-nous un complexeindustriel ici ? » pour se demander plutôt «voulons-nous d’un tel complexe, où qu’il soit? », en somme, de quel monde voulons nous,de quel modèle ne voulons nous pas ? Eneffet, derrières ces projets et combats souventlocalisés (telle ou telle route, telle usine, telcentre commercial), se cachent des logiquesplus globales. C’est là, nous explique noscamarades des médias libres, que les médiasmainstream sont trompeurs : ils parlent eneffet de ces luttes de façon isolée, mais nefont pas le lien. Pourtant, elles sont les consé-quences de l’extractivisme généralisé, d’uneemprise grandissante du privé, d’une bétoni-sation de la nature, et d’une rechercheaveugle du profit, de la croissance, qui finitsouvent par endetter les États ou les villes etdétruire définitivement des écosystèmes indis-pensables à la survie de l’humanité et de nom-breuses espèces. Rien de surprenant quandon considère que les grands noms des ser-vices publics et des groupes industriels à

l’avant-poste des GPNIs sont aussi les déten-teurs de nombreux groupes de presse. Au-delà de ce contrôle, l’autocensure souventinconsciente pratiquée par les journalistes estle plus souvent le résultat d’un manque deremise en question de la croissance, et laissepeu de place à un vrai regard critique dans lapresse. C’est pourtant bien la logique capita-liste qu’il faut dénoncer, et ce, urgemment etlargement. De cette journée est ressorti uneclaire envie d’agir ensemble, et plus générale-ment, de désobéir. Désobéir car ce systèmen’est pas fait pour la grande majorité. S’il estlégal, il n’est pas pour autant légitime. Il necherche pas à satisfaire l’intérêt général maisdes intérêts particuliers. Face à la logique dece système, désobéir ne signifie pas forcé-ment prendre part à de dangereuses actionsillégales. L’illégalité se traduit parfois par col-ler un autocollant, par se promener ou planterdes patates sur une friche destinée à uneméga prison, où d’y vivre, tout simplement.

Le temps manquait durant cette journéepour aborder tous les aspects qui nous tien-nent à cœur. Même si pas assez souvent misen avant, n’oublions pas que l’endettementpublic à long terme, presque toujours illégiti-me, et bien souvent illégal, odieux et insoute-nable, est un enjeu central de ces projets. ANotre-Dame-des-Landes, l’État s’était engagéà prendre en charge, avec les collectivitéslocales, environ la moitié des 556 milliardsd’euros -largement sous-estimés- que coûte-rait le projet. L’État assumerait également lesrisques liés à un manque de rentabilité (pla-fond de profit minimal) ou à un éventuel aban-don. Ce dernier paraît désormais plausible etcoûterait, d’après certain.e.s opposant.e.s, 150à 250 millions aux finances publiques. Mêmedans des petites villes de 5 000 habitant.e.scomme Tilff en Belgique, ceux-ci se mobilisentdepuis des années pour éviter la constructiond’un pont extravagant qui endetterait la com-munauté de plusieurs millions, alors qu’unmaximum de 3 millions d’euros suffirait large-ment à la construction d’un pont satisfaisantles besoins des usagers. Ces projets se multi-plient également à cause de la vente de terreset biens publics au privé (SNCB, terres agri-coles publiques, bois communaux, terrainsurbains à bâtir,…), afin d’essayer de renflouerles caisses de l’État Belge endetté.Parallèlement, on assiste à une baisse desservices publics à la charge de l’État. EnAfrique, de nombreux mégaprojets (centralesélectriques, complexes hospitaliers de luxe,stades de foot, projets miniers ou touristiques)sont à l’origine d’une augmentation de la

dette publique alors qu’ils ne profiteront quetrès rarement aux populations et auront degraves conséquences environnementales. Leprojet INGA-3 en RDC par exemple produiraitplus d’électricité pour le secteur industrielprivé, l’Afrique du sud et l’Italie que pour lesCongolais. Au Maroc, au nom du capitalismevert et du tourisme, de nombreux projetsexpulsent paysan.ne.s et populations localesde leurs terres et assèchent les oasis. Onpense notamment à la centrale solaire deOuarzazate, financé entre autre par laBanque mondiale et la KfZ (banque de déve-loppement allemande). En plus d’une consom-mation d’eau insensée et d’un endettementpublic considérable pour les Marocains, l’élec-tricité sera en majeur partie destinée àl’Europe ! Ces projets profitent souvent à desentreprises privées étrangères qui en assurentla gestion, et sont assurées en cas d’abandon,alors que ce sont les États africains qui enassumeront les conséquences.

Cet endettement, qui sera porté par lapopulation, est bien souvent le résultat dedécisions prises sans consultation, où il estévident que des intérêts privés sont prioriséspar rapport aux humains et à la nature. Au-delà de leur légitimité démocratique (dû aucaractère souvent imposé de ces projets), cesluttes contre les GPNIs sont parfois, comme àNotre Dame des Landes (contre l’aéroport), àRoybon (contre un aqua-parc), à Aachen(contre une megaprison), en Andalousie(contre la privatisation des terres) ou encoreau Brésil (contre la privatisation des terres etl’agriculture productiviste), porteuses de pro-positions de sociétés solidaires, s’opposant àtravers leur pratiques au quotidien à la logiqueprédatrice et capitaliste de ces projets. Contreces projets et leur monde, elles nous propo-sent l’esquisse d’un monde plus juste, d’unmonde sans dette.

Tournons-nous par exemple vers les ZADs(Zone A Défendre, réappropriation de l’acro-nyme Zone d’Aménagement Différée) deNotre-dame-des-Landes ou Bure, et plus lar-gement, vers les communautés autogérées etle large réseau, certes informel mais intense,qui les connecte. Toutes ces communautésne sont pas nécessairement en lutte contre ungrand projet spécifique, mais en lutte contreun « grand » projet de société productivisteet consumériste lui aussi imposé. Elles s’op-posent, finalement, à une société vivant à cré-dit : littéralement, à travers les empruntsdivers qui enferment les États dans des rap-ports de domination et les individus dans descycles infernaux de dettes privées, mais aussi

envers la terre, et envers les peuples du Sudcontinuellement exploités (voir dette écolo-gique). Ces communautés, souvent caractéri-sées par un degré d’illégalité et une affinitépour la désobéissance, peuvent explorer diffé-rentes formes du vivre ensemble en dehorsdes contraintes légales. En effet, les diffé-rentes occupations de territoires s’opposantau GPNIs – les ZADs – sont plus que des stra-tégies pour obtenir l’abandon de projets, ellessont des fins en soi, où s’articulent et fleuris-sent, parfois sur le long terme, différentesfaçons de vivre en communauté, de se réunir,d’habiter, mais surtout d’échanger et de pour-voir à ses besoins. Elles sont en général soli-daires et autogérées, caractérisées parl’entre-aide, le recyclage, la recherche de lasouveraineté alimentaire, la logique du prixlibre, la collectivisation, les échanges et le par-tage. Plus précisément, on y voit une réinven-tion radicale des relations politiques, écono-miques et sociales. Il y a donc, à l’intérieur decelles-ci, un désir d’apprendre à vivre autre-ment, et de mettre en pratique des formesd’organisation qui permettent à toutes et tousd’avoir accès à ce dont il ou elle a besoin,sans devoir passer par l’endettement, soit-ilfinancier ou moral. Comme le revendiquentdepuis des années les occupant.e.s de la ZADde Notre-Dame-des-Landes, il s’agit aussi deconstruire une contre-économie parallèle |7|.On y note entre autres l’existence du non-mar-ché |8|, de boulangeries, de collectifs desemences, de cantines, d’une forgerie, dedivers ateliers ou encore de friperies gratuites.Cette contre-économie est également àl’œuvre globalement, entre ces différentescommunautés, de la France au Mexique ouencore de l’Allemagne au Rojava, qui se sou-tiennent à travers des échanges de vivres etde connaissances, des chantiers collectifs,des événements de soutien, des mobilisa-tions, le partage d’outils et d’expertise, desformes de financement participatifs et autogé-rés… Ces pratiques économiques permettentd’atteindre une certaine autonomie politique,qui participe concrètement à la mise en œuvred’une autre réalité économique, libre de domi-nation, gouvernée par l’entre-aide, et leséchanges solidaires plutôt que compétitifs.Cette réalité existe déjà à l’échelle mondiale,adaptée aux besoins et écosystèmes locauxmais faisant partie d’une communauté etlogique de solidarité et résistance globale,sans pour autant se vanter d’un quelconque «système ». On peut également imaginer detels rapports complémentaires et solidairesentre villes et pays |9|.

Comme l’écrivent de façon passionnanteGibson-Graham depuis plus de 10 ans dansleur critique féministe du capitalisme, il esttemps d’arrêter de considérer l’économiecomme unique et fondamentalement capitalis-te : il existe en fait de nombreuses autres pra-tiques économiques invisibles (ou plutôt, invi-sibilisées) qu’on peut appeler anticapitalistes,ou tout simplement non capitalistes. Celles-ciforment la plus grande partie des échangesentre les gens (faire un cadeau, prendre soinde ses enfants, voler, faire pousser seslégumes, profiter d’un coucher de soleil,accueillir des amis, recycler, partager, échan-ger, être bénévole) et montrent qu’il y a en faitdes économies diverses, en dehors des rap-ports capitalistes |10|. On peut par exemplepenser aux « économies de subsistance »,qui, plus qu’une recherche constante demoyens de survie, sont plutôt le résultat d’unrefus d‘accumulation, comme nous le mon-trent Pierre Clastres |11| ou David Graeber|12|. Il est donc nécessaire de visibiliser cespratiques afin de montrer que d’autres réalitéséconomiques sont non seulement possibles,mais existent déjà. A côté de l’audit de la dettesuivi de répudiations des dettes illégitimes, duplaidoyer politique et autres actions d’uneextrême importance pour en finir avec la domi-nation par la dette, c’est également dans cesluttes et communautés que nous devons cher-cher, soutenir, et mettre en place des solu-tions.

Camille Bruneau

12 Les DEBATS

EN DEBATN° 2095 - Mercredi 27 décembre 2017

L'esquisse d'un monde sans dette?Les Grands projets nuisibleset imposées (GPNI, aussinommés « éléphants blancs»en Afrique) tels que l'aéro-port de Notre Dame desLandes, la poubelle nucléairede Bure, le projet d'autorouteCHB en Belgique, ou le bar-rage INGA-3 en RDC, multi-plient les mécontentements.

Dans l'ombre des grands projets nuisibles et imposés

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N° 2095 - Mercredi 27 décembre 2017 13Les DEBATS

La Corée du Nord prépareun lancement de satellite

La Corée du Nord, dont le programmespatial n’est selon certains experts qu’unecouverture pour son programme balitique,prépare un nouveau lancement de satellite,rapporte mardi un journal sud-coréen. Unneuvième train de sanctions a été adopté lasemaine dernière par le Conseil de sécuritéde l’ONU pour contraindre Pyongyang àrenoncer à ses programmes nucléaire etbalistique interdits, mais aussi aux lance-ments de satellite.

«Nous avons récemment appris par dif-férents canaux que le Nord a achevé unnouveau satellite appelé Kwangmyongsong-5», a déclaré une source gouvernementaleau quotidien Joongang Ilbo. «Leur projet estde mettre sur orbite un satellite équipé decaméras et d’instruments de télécommuni-cation», a-t-elle ajouté. Les renseignementssud-coréens pensent que ce satellite pour-rait être lancé d’un lanceur mobile, et non dusite de lancement habituel de Sohae.

L’article a été publié au lendemain de lapublication d’un texte dans le RodongSinmun, organe officiel du parti au pouvoiren Corée du Nord, réaffirmant le droit dePyongyang à lancer des satellites. Le quoti-dien avance que les lancements nord-coréens de satellites sont «absolument»conformes à la Charte de l’ONU et au droitinternational relatifs aux programmes spa-tiaux. Le journal invoque à titre d’exemple lerécent lancement d’un satellite algérien. Le3 décembre, le Rodong Sinmun avait enco-re défendu la «nature pacifique» du pro-gramme spatial nord-coréen et assuré le 10décembre que chaque pays avait le droit dedévelopper un programme spatial.

En octobre, l’ambassadeur adjoint de laCorée du Nord auprès de l’ONU, Kim In-Ryong, avait indiqué que son pays suivait unplan de quatre ans (2016-2020) portant surle développement de «satellites contribuantau développement économique et à l’amé-lioration des conditions de vie de la popula-tion». Il avait ajouté que la Corée du Nordétait «entrée dans la phase de développe-ment pratique de ses satellites» avec lamise sur orbite réussie selon Pyongyangen février 2016 du Kwangmyongsong-4.Après des années d’échecs successifs, laCorée du Nord aurait réussi en décembre2012 à placer un satellite en orbite. Lejournal russe Rossiyskaia Gazeta citait il ya quelques semaines un expert militairerusse, Vladimir Khrustalev, affirmant qu’ils’attendait à ce que la Corée du Nordlance incessamment deux satellites, l’unde communications, l’autre d’observationde la Terre.

Il avait tenu ces propos à son retourd’une visite d’une semaine en Corée duNord à la mi-novembre, au cours de laquel-le il avait rencontré des responsables del’agence spatiale nord-coréenne.

AFP

«D ehors, dehors PPK!»(acronyme et surnom duprésident Pedro PabloKuczynski, Ndlr), ont

scandé les manifestants descendus dansla rue à la tombée de la nuit après desappels relayés sur les réseaux socaux.

D’importantes forces de l’ordre avaientété déployées dans les rues de la capitalepéruvienne pour empêcher les manifes-tants de rejoindre la clinique où AlbertoFujimori a été hospitalisé samedi pourarythmie et tension artérielle basse, etdevant laquelle des centaines de ses sym-pathisants étaient massés pour fêter saremise en liberté.

Des affrontements ont néanmoins écla-té en soirée entre manifestants et policiers,qui ont fait usage de gaz lacrymogènes etde leurs matraques pour disperser la foule,blessant un cameraman de la télévisionnationale, hospitalisé pour des examensmédicaux.

Selon son médecin traitant, le DrAlejandro Aguinaga, Alberto Fujimori étaittoujours en unité de soins intensifs. Ilsouffre de «plusieurs pathologies dégéné-ratives comme une fibrillation auriculaire,c’est un problème qui va en s’accentuantdans le coeur», a-t-il précisé.

Président de 1990 à 2000, M. Fujimori,79 ans et d’origine japonaise, purgeaitdepuis 2007 une peine de 25 ans de prisonpour corruption et crimes contre l’humanitépour avoir commandité l’assassinat de 25personnes aux mains d’un escadron de lamort durant la guerre contre les guérillerosdu Sentier lumineux (extrême gauchemaoïste). Dimanche, Pedro PabloKuczynski lui a accordé une grâce «huma-nitaire», alors qu’il s’était engagé durant sacampagne électorale de 2016 à ne pas lelibérer. Selon de récents sondages, 65%des Péruviens étaient favorables à uneamnistie de l’ancien chef de l’Etat, figure quidéchaîne toujours les passions au Pérou.

«Jeu politique» «Fujimori, assassin et voleur, non à la

grâce», était-il écrit sur une des nom-breuses pancartes portées par les mani-

festants marchant lentement derrière unénorme drapeau péruvien.

Des proches des victimes de la poli-tique antiterroriste menée par celui-ci ontrejoint la manifestation.

«Tout fait partie d’un jeu politique, lesraisons de santé (invoquées pour le grâ-cier) ne sont pas claires, nous sommes iciavec les proches (des victimes) pourdénoncer cette grâce illégale car elle necorrespond pas à la gravité des délitssanctionnés», a déclaré aux journalistesGisella Ortiz, représentante d’un groupede familles.

Le secrétaire exécutif de laCommission intermaméricaine des droitsde l’Homme, Paulo Abrao, a égalementcritiqué sur Twitter «une décision politiquequi ignore la proportion entre l’amnistie etla gravité des crimes contre l’humanité».«C’est une offense aux victimes. Ce n’estpas une réconciliation. C’est simplementde l’impunité», a-t-il affirmé.

«Ce n’est pas possible de grâcier cescrimes. Le droit international le dit», a deson côté estimé Me Carlos Rivera, avocatde victimes de la politique antiterroriste deFujimori.

Le président Kuczynski a grâcié AlbertoFujimori sur la base d’une recommanda-tion médicale, trois jours après avoiréchappé à une destitution lors d’un vote au

Parlement.Il était accusé d’avoir menti sur ses

liens avec Odebrecht, le géant du BTPbrésilien qui a reconnu avoir payé près decinq millions de dollars à des entreprisesde conseil directement liées au chef del’Etat, alors ministre, entre 2004 et 2013.

Les adversaires de «PPK» avaientlancé une procédure de destitutionexpress qui devait aboutir jeudi dernier parun vote. Deux tiers des voix étaient néces-saires pour le faire chuter, soit 87 sur 130.La demande de destitution «pour incapaci-té morale» avait finalement été rejetée, nerecueillant que 79 voix pour, 19 contre et21 abstentions.

Derrière ce résultat, véritable claquepour la principale adversaire du président,Keiko Fujimori, fille d’Alberto Fujimori, sejouait une lutte d’influence au sein de sonparti, Fuerza Popular, principale formationd’opposition, avec son frère Kenji.

Le vote a fait éclater au grand jour lesdivisions de Fuerza Popular puisque dix deses représentants se sont abstenus, dontKenji Fujimori.

Des rumeurs de négociations entre legouvernement et les proches de l’ex-homme fort du Pérou sur une éventuellegrâce présidentielle circulaient avec insis-tance ces derniers jours.

AFP

Plus de 5 000 manifestants contrela grâce accordée à Fujimori

Plus de cinq millePéruviens ont manifestélundi soir à Lima, malgréles fêtes de Noël, pourdénoncer la grâce accor-dée à l'ex-présidentAlberto Fujimori et exigerla démission de l'actuelchef de l'Etat, qu'ils accu-sent d'avoir négocié politi-quement cette mesure.

Pérou

L’opposant numéro un au Kremlin, AlexeïNavalny, a appelé lundi au boycott de la pré-sidentielle du 18 mars après le rejet de sacandidature à ce scrutin pour lequel VladimirPoutine apparaît sans concurrence pour rem-porter un quatrième mandat.

Invoquant une condamnation judiciairedénoncée comme «fabriquée» par l’oppo-sant, la Commission électorale russe a voté àl’unanimité, lors d’une réunion publique, pourrefuser le dossier présenté la veille au soirpar le juriste de 41 ans à l’issue d’une journéede mobilisation de ses partisans.

«Nous annonçons une grève du vote.Nous appellerons tout le monde à boycotterces élections. Nous ne reconnaissons pas lesrésultats de ces élections», a annoncé M.Navalny à la presse après cette décision.

«La procédure à laquelle nous sommesinvités à prendre part n’est pas une élection.Seul Poutine et les candidats qu’il a person-nellement choisi, ceux qui ne représententpas la moindre menace, y prennent part», a-t-il expliqué dans une vidéo destinée à sespartisans et diffusée sur son site internet.

La décision de la Commission électoraleest loin de constituer une surprise car elleavait à plusieurs reprises averti que l’oppo-sant ne pourrait se présenter avant 2028 enraison d’une condamnation en février dernierà cinq ans de prison avec sursis pour détour-nement de fonds dans une affaire remontantà 2009.

La présidente de la Commission EllaPamfilova a assuré n’avoir «aucune observa-tion» à faire quant aux documents apportéspar Alexeï Navalny, répétant qu’il s’agissaitde faire respecter la loi.

«Il est évident que ces affaires ont étéfabriquées pour ne pas me laisser me pré-senter», a dénoncé M. Navalny lors desdébats publics précédant la décision, s’ap-puyant sur une décision de la Cour européen-ne des droits de l’Homme (CEDH).

Base de soutiens Considéré comme le principal opposant

au président Vladimir Poutine, qui brigue enmars un quatrième mandat, Alexeï Navalny amené campagne pendant des mois dans

toute la Russie malgré les entraves et lespressions des autorités, ce qui lui a permis degagner une fidèle base de soutiens, souventtrès jeunes.

En dépit de l’indifférence des médiasnationaux, ses meetings ont rassemblé desmilliers de personnes et il a ouvert desdizaines de bureaux de campagne en provin-ce, sur lesquels il entend désormais s’ap-puyer pour appeler au boycott.

Charismatique blogueur anticorruptionaux accents parfois nationalistes, il a égale-ment organisé en mars et en juin deux mani-festations d’ampleur dans plusieurs villes dupays, qui ont débouché sur des milliers d’ar-restations et qui lui ont valu de courtespériodes de détention.

Dimanche, l’opposant a encore mobilisédes milliers de ses soutiens en Russie pourchercher à imposer sa candidature malgréson inéligibilité, organisant notamment àMoscou un show à l’américaine devant lapresse et des centaines de ses partisans.

En dépit de problèmes comme la corrup-tion, la protection médicale de piètre qualité

ou encore un niveau de pauvreté qui restetrès élevé, les sondages prévoient une trèslarge victoire à l’élection de Vladimir Poutine,avec une popularité atteignant 80%.

Nombre de Russes voient en M. Poutine,65 ans, l’homme d’une certaine prospérité,notamment grâce à la manne pétrolière, etcelui du retour de la Russie sur la scène inter-nationale, tandis que d’autres lui reprochentune dérive autoritaire et un exercice person-nel du pouvoir.

A la présidentielle, M. Poutine devraitaffronter les traditionnels candidats du Particommuniste et des nationalistes du LDPR,ainsi que la vedette de télévision proche del’opposition libérale Ksenia Sobtchak, quiespère réunir les Russes mécontents de lasituation dans le pays.

Le président russe s’est toujours contentéde présenter M. Navalny, dont il refuse mêmedans la plupart des cas de mentionner le nom,comme une figure marginale et un opportunis-te qui «utilise les difficultés existantes pour sapropre communication politique».

AFP

Privé de présidentielle, l'opposant russe Navalny appelle au boycott

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Des avocats et responsables politiquesturcs ont protesté lundi contre un décret-

loi publié la veille accordant une immunitéjudiciaire aux civils ayant affronté les put-schistes lors de la tentative de coup d’Etatdu 15 juillet 2016.

Le texte controversé, paru dimanche auJournal officiel, met à l’abri de poursuitesjudiciaires les civils ayant agi pour déjouer un«putsch», ainsi que les événements s’inscri-vant dans leur «prolongement». Si le décret-loi ne mentionne pas spécifiquement la ten-tative de putsch de 2016, le gouvernementturc a assuré qu’il ne s’appliquerait qu’à cetévénement.

Cette mesure suscite l’inquiétude d’oppo-sants politiques et d’avocats qui estimentqu’elle pourrait favoriser un sentiment d’im-

punité et ouvrir la voie à des violences extra-judicaires contre des personnes accuséesd’être liées au putsch manqué l’an dernier.

Le président de l’Union des barreaux deTurquie, Metin Feyzioglu, s’est dit «horrifié»à la lecture du décret-loi. «Les gens vontcommencer à tirer dans la tête d’autres gensdans la rue (...) Qu’avez-vous fait ?», s’est-ilexclamé.

Le porte-parole du principal parti d’oppo-sition turc (CHP, social-démocrate), BülentTezcan, aindiqué que sa formation saisirait laCour constitutionnelle pour demander l’abro-gation du décret-loi.

Le ministre de la Justice Abdulhamit Güla affirmé que la mesure ne concernerait«que les actes visant à empêcher» la tentati-ve de putsch du 15 au 16 juillet 2016. «Si un

concitoyen a commis des actes de torturecontre une autre personne (...) en dehors dela tentative de coup, il sera jugé», a-t-il ajou-té. Environ 250 personnes, hors putschistes,ont été tuées lors de la tentative de coup,imputée par Ankara aux partisans du prédi-cateur Fethullah Gülen. Celui dernierdément toute implication.

Le coup de force a été mis en échec pardes membres des forces de sécurité loya-listes, mais aussi par des milliers de civilsdescendus dans les rues à l’appel de M.Erdogan pour affronter les putschistes. Ledécret-loi publié dimanche a été pris dans lecadre de l’état d’urgence en vigueur depuisle putsch avorté.

K. M.

14 N° 2095 - Mercredi 27 décembre 2017Les DEBATS KIOSQUE

Le chef régional des services de pom-piers, Wilberto Rico Neil Kwan Tiu, adéclaré aux proches des disparusavoir personnellement compté «envi-

ron 36 corps» dans l’immeuble du NCCCMall à Davao.

Un autre corps, non identifié, avait étédécouvert dimanche, portant donc à 37 lenombre de corps retrouvés dans lesdécombres calcinés.

La maire de la ville, Sara Duterte, la filledu président philippin Rodrigo Duterte, avaitindiqué auparavant que 38 personnesavaient disparu dans le sinistre.

«Je n’ai pas été en mesure de les sau-ver», a ajouté le responsable des pompiersen présentant «ses plus profondes excuses»aux familles en pleurs.

L’incendie s’est propagé samedi, prenantau piège le personnel d’un centre d’appeld’une firme américaine d’études de marchéSSI, qui a annoncé dimanche soir sur sonsite internet que 37 de ses 500 employés, audernier étage de l’immeuble sinistré, s’étaient«perdus» dans le feu.

Une enquête criminelle a été ouvertelundi par les autorités, alors que des issuesde secours auraient été bloquées ou n’au-raient pas été installées.

«En sanctionnant les responsables, nouspouvons donner un exemple aux autres pourque, par bonheur, il n’y ait pas la répétitiond’une telle tragédie», a déclaré le secrétaireà la Justce, Vitaliano Agierre.

«Ces allégations ne correspondent pas àla vérité. Il apparaît d’après les personnes qui

sont sorties qu’elles ont été en mesure d’éva-cuer les lieux par les isues de secours», adéclaré à l’AFP Thea Padua, en charge desrelations publiques du centre commercial.

Un responsable des pompiers de Davaoavait décrit dimanche le centre commercialcomme «un espace clos démuni de systèmede ventilation», précisant toutefois que lesautorités devaient encore déterminer les rai-sons du sinistre.

Les sinistres meurtriers ne sont pas raresaux Philippines, notamment dans les zonesde bidonvilles où aucune réglementation anti-incendie n’est appliquée. Le plus meurtrierest survenu en 1996 dans une boîte de nuitde Manille, faisant 162 morts.

Davao, située à environ 1.000 km deManille, sur l’île de Mindanao, est la plusgrande ville du sud des Philippines et comp-te 1,5 million d’habitants.

AFP

Philippines

37 corps retrouvés dans l'incendied'un centre commercial

Turquie

Protestations contre un décret-loi accordantune immunité judiciaire à des civils

FFaaccee àà llaa ""mmaallaaddiiee ddee llaa ggrraannddee vviillllee""

Shanghai veut limitersa population à 25millions d'habitants

Shanghai va s’efforcer de limiter sapopulation à 25 millions d’habitants d’ici2035 dans le cadre de sa campagne delutte contre «la maladie des grandesvilles», ont annoncé les autorités. «D’ici2035, la population de Shanghai seracontrôlée aux alentours de 25 millions etla surface foncière disponible pour laconstruction ne dépassera pas 3.200kilomètres carrés», a dit lundi soir leconseil d’Etat sur son site internet.

Selon les médias publics chinois, la«maladie de la grande ville» se déclarelorsque qu’une mégapole subit les effetsde la pollution environnementale, de lacongestion routière et d’une pénurie deservices publics. Des chiffres de l’agenceChine nouvelle indiquent la population deShanghai s’élevait à 24,15 millions fin2015.

Reuters

DDèèss ll''aannnnééee pprroocchhaaiinnee

L'Inde 5e puissanceéconomique mondiale

Exprimée en dollars, l’économieindienne devrait se hisser dès 2018 à la5e place mondiale et devancer ainsi seshomologues française et britannique,montre une note de recherche publiéemardi par l’institut Centre for Economicsand Business Research (Cebr).

A l’oeuvre depuis plusieurs années,cette progression n’est pas une surpriseet s’inscrit dans une tendance plus largequi devrait aboutir à l’installation des paysasiatiques dans le classement des dixéconomies les plus importantes de la pla-nète au cours des 15 années à venir.

«Malgré quelques revers passagers(...), l’économie indienne est en mesurede rattraper celle de la France et celle duRoyaume-Uni en 2018 et, exprimée endollars, elle les dépassera toutes les deuxpour devenir la cinquième puissance éco-nomique en dollars», prédit DouglasMcWilliams, le vice-président du Cebr.Selon le même institut, les Etats-Unisdevraient quant à eux être dépassés parla Chine, qui prendrait ainsi la première,place aux alentours de 2032.

Reuters

CChhiinnee

Ouverture prochained'un nouveau pont de verre suspendu

Un pont de verre suspendu long de488 mètres ouvrira officiellement aupublic le 31 décembre dans le district dePingshan au Hebei, province du nord dela Chine, rapporte l’agence Chine nou-velle mardi.

Ce pont de verre de 4 mètres de largesurplombe le vide entre deux falaises de218 mètres de haut, équivalant à la hau-teur d’un immeuble de 66 étages, dansle site touristique de Hongyagu. Environ600 personnes peuvent emprunter lepont en même temps, selon la mêmesource. Le pont est constitué de plus de1.000 panneaux de verre épais de 4 cm.Il est soutenu par des câbles pesant plusde 120 tonnes, selon son constructeur.

«Le pont ressemble à un dragon cou-ché entre les montagnes. Et j’ai l’impres-sion de marcher dans les nuages quandje le traverse», s’est exclamé Deng,venu spécialement de la ville deShijiazhuang, capitale du Hebei, cité parl’agence.

G. M.

Trente-sept corps ont étéretrouvés dans le centrecommercial ravagé par unincendie samedi à Davao,dans le sud des Philippines,selon les indications desautorités lundi.

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CULTUREN° 2095 - Mercredi 27 décembre 2017 Les DEBATS

FFeessttiivvAAllggéérriiee

Un brassage des genres réussi

C e 12e FestivAlgérie a vu se suc-céder des ensembles de douzepays d'Afrique, d'Europe etd'Asie, qui ont mis en valeur les

traditions culturelles de différents pays, duMadagascar, France, Espagne, Turquie etEspagne, entre autres, exprimées indivi-duellement ou dans des fusions intelligentesqui ont séduit le public.

Mystique muse au fil du temps, une pres-tation pleine de créativité conçue par lemaestro Khalil Baba Ahmed, a réuni dansune fusion des genres les voix cristallinesde Manal Gherbi et Ana Arzumanyan, dansdes partitions qui ont réuni le chant clas-sique andalou, servi par les cadences du«mouwachah» oriental, et les airs du terroir

arménien. Par ailleurs, sept ensemblesalgériens de musique andalouse ont pu pré-senter plusieurs programmes, à travers les-quels la richesse de ce patrimoine a étérevalorisée dans des prestations de groupeou en solo, à l'instar des ensembles fémininet andalou de l'Opéra d`Alger, de l'associa-tion Ichbiliya de Souk Ahras et autresensembles Lila Borsali et Hasna Hini.

L'ensemble polyphonique croate de voixKlapa Vincace et ses huit interprètes a pré-senté un florilège de pièces traditionnelles etpopulaires, ravivant les coutumes ances-trales, à travers le chant klapa propre à larégion de Dalmatie au sud de la Croatie,alors que le Sextet O.Osipov, de Russie,dirigé par Igor Senin, a choisi de faire

connaître la balalaïka (instrument triangulai-re à trois cordes de différents formats), à tra-vers une polyphonie instrumentale à sixpupitres.

Représentant l'Espagne, le TrioTemplier, composé par la chanteuse fran-çaise Alexandra Templier, le guitariste espa-gnole Sergio Matesanz, et la violoncellistecubaine Cary Rosa Varona, a exécuté unedizaine de pièces dans le genre flamenco,grâce à une fusion enrichie par le chant del'interprète française, aux intonations quitirent vers le classique universel, et l'accom-pagnement de la musicienne cubaine, ancrédans le rythme latino.

Du Japon, le duo Futari Bayachi formépar la chanteuse au Taïko (tambour japo-

nais) Emiko Ota et le musicien au Shamisen(luth à trois cordes) Hideaki Tsuji, a interpré-té une dizaine de pièces évoquant essentiel-lement les «humeurs des gens», ainsi quel'a expliqué au public le luthiste.

Pari réussiEn dehors des fusions, le patrimoine cul-

turel de Tunisie, d'Egypte, du Pakistan, duMaroc et de Turquie a été exposés par diffé-rents ensembles dans des programmes quiont restitué les particularités de chaquepays, les genres et modes musicaux, lestenues traditionnelles et les rites propres àchaque région.

Le 12e Festivalgérie, qui a rendu homma-ge au doyen des musiciens andalous dispa-ru en novembre à l'âge de 100 ans,Mustapha El Hassar, a proposé, parallèle-ment aux prestations artistiques, des ren-contres et des conférences, consacrées àl'étude de quatre des instruments tradition-nels de la musique andalouse, la kouitra, lekamane (violon alto), l'oud arabe (luth) et lerbeb (instrument à deux cordes, apparentéau violon), entre autres.

Des masters-class ouverts au public etencadrés par des artistes algériens étaient,eux, consacrés à la pratique de ces instru-ments.

Bien que soumis aux restrictions budgé-taires, le 12e FestivAlgérie qui, depuis sacréation en 2006, prône la valorisation et lapromotion du patrimoine musical, auraréussi le pari d'offrir au public algérois, deplus en plus nombreux au fil de ses éditionsde cette manifestation, un généreux pro-gramme grâce à un panel de cultures et detraditions musicales du monde.

R. C.

La fusion algéro-arménienne et les prestations croate, russe, espagnole et japonaise auront marqué par leur singularitéle 12e Festival international de musique andalouse et des musiques anciennes (FestivAlgérie) qui, six jours durant,offrira au public de l'Opéra d'Alger Boualem-Bessaïh l'opportunité d'apprécier des terroirs culturels jusque-là méconnus.

D e jeunes comédiens en herbe, quiont interprété la pièce AyateErrahmane oua el kitab el adjib,

véhiculant de grandes valeurs morales, ontémerveillé le public ayant assisté nombreuxà l'ouverture des journées hivernales duthéâtre pour enfants, à la Maison de la cul-ture Abdelmadjid Echafiî de Guelma.

Accueillant cet événement jusqu'au 28décembre en cours, cette infrastructureculturelle était bondée d'enfants, appréciantles rôles interprétés par ces jeunes comé-diens qui ont présenté dimanche cettepièce de la troupe Ethuraya, relevant deMaison de la culture de la commune deMahdia (Tiaret), en accomplissant les cho-régraphies avec beaucoup d'aisance et deperformance. Les amoureux du 4ème artparmi les enfants et les parents ont vive-

ment apprécié le jeu de rôle des huitartistes, âgés entre 9 et 17 ans, lesquelsont voyagé avec Ayate Errahmane etMadjed à travers le temps après avoir lu unlivre magique qu'ils n'étaient pas initiale-ment autorisés à lire.

Ils ont néanmoins tenté de corriger leurerreur, affronté les personnes mal-veillantes et réussi à ramener les choses àleur cours normal.

En marge de la représentation qui aduré 45 minutes, Ali Tin, président de latroupe des arts dramatiques Ethuraya, arévélé à l'APS, que le groupe a veillé à ceque les comédiens soient des enfants afinde mieux véhiculer le message à leurspairs, faisant savoir que le langage dont ilsont usé est simple, accompagné d'unecinétique tout en musique et à caractère

comique. Ajoutant que le texte de la pièce aété écrit par Abdussamad Sadek El Aminede cette même association, il a égalementsouligné que cette oeuvre artistique, pro-duite en 2016, participera dans les pro-chains jours dans plusieurs festivals etcompétitions nationales à Béjaïa, Annabaet Laghouat. De son côté, Bouzid Nahili,directeur de la Maison de la cultureAbdelmadjid Echafiî de Guelma a indiqué, àl'APS, que lors de cette manifestation quis'étalera sur plusieurs jours, 10 activitéssont programmées matin et soir entre jeuxd'agilité, spectacles de clowns et piècesthéâtrales destinées aux enfants, précisantque les troupes participantes sont issuesdes wilayas de Tiaret, Souk Ahras, Sétif etAnnaba.

M. Y.

PPiièèccee AAyyaattee EErrrraahhmmaannee oouuaa eell kkiittaabb eell aaddjjiibb

De jeunes comédiens en herbeémerveillent le public

L e Premier prix nationalDune d'Or de la meilleu-re production poétique

pour l'année 2017 a été décernéau poète Sid Ali Djefal d'Algerpour son oeuvre littéraire Nousrépondons sans ostentation,ont indiqué lundi les organisa-teurs.

Lors de cette manifestationlittéraire initiée par l'Union des

écrivains algériens (UEA) endirection, notamment desjeunes poètes de moins de 35ans, le 2ème prix a été octroyé àl'aède Ahmed Boufetha, de Jijel,pour son oeuvre Ainsi s'expri-ment ses yeux, alors que le 3ème

prix est revenu à la poétesseSoumia Mahnèche, de la wilayade Batna, pour son produit Cetrésor dissimulé.

Le président de la section del'Union des écrivains algériensd'El Oued, le poète SalahKhettab, a indiqué que les troisoeuvres littéraires lauréates ontété sélectionnées parmi unetrentaine déposée et examinéepar un jury composé de quatrehommes de lettres, poètes etcritiques, en l'occurrenceYoucef Ghelissi, Abdelkader

Rabhi, Salaheddine Baouiya etAli Mellahi, a-t-on indiqué demême source.

Le Prix national Dune d'Orest organisé par l'UEA sous leparrainage par une entrepriseprivée dans l'optique d'encoura-ger les investisseurs à sponso-riser les activités culturelles dusecteur de la culture.

K. L.

CCoonnccoouurrss nnaattiioonnaall DDuunnee dd''OOrr àà EEll OOuueedd

Sid Ali Djefal remporte le Premier prix

OOrrggaanniisséé àà MMaassccaarraa

Ouverture du 9ème Salonnational d'artsplastiques

La 9ème édition du Salon nationaldes arts plastiques s'est ouvertelundi à la Maison de la culture Abi RasEnnaciri de Mascara avec la partici-pation de 51 artistes-peintres de 34wilayas du pays. Ce salon abrite une exposition depeintres plasticiens et des ateliers deformation au profit des jeunes partici-pants encadrés par des animateursrelevant de la Maison de la culture. Abdelhamid Sahraoui de l'universitéde Tiaret et l'artiste Mohamed Boutaleb de Mascara participent entant qu'invités d'honneur. En marge de ce salon de trois joursinitié par la Maison de la culture, unconcours est organisé pour sélection-ner trois lauréats qui seront honoréslors de la cérémonie de clôture de cesalon, a indiqué le directeur de cetétablissement culturel, MohamedSeghir. Plusieurs artistes plasticiens ontexprimé leur satisfaction de prendrepart à cette manifestation, devenue unrendez-vous annuel. Des visites sont programmées surdes sites archéologiques de la wilayade Mascara, dont l'arbre de Dardara àGhriss qui a vu la première allégeanceà l'Emir Abdelkader, la Smala del'Emir dans la commune de Sidi Kada,la maison du commandement del'Emir, son tribunal et la mosquée del'allégeance à Mascara, le site préhis-torique de l'homme primitif de Tighennif. En outre, des soirées artistiquesvariées seront animées par des chan-teurs et groupes musicaux de lawilaya en cette circonstance.

T. K.

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Quotidien national d’information

Edité par la SARLMAHMOUDI INFOLe fondateur

Abderrahmane Mahmoudi

N° 2095 - Mercredi 27 décembre 2017

• Directrice de la publication / Gérante Naïma MAHMOUDI •

•Direction-Administration 2, boulevard Mohamed V, Alger. Tél. : 021.63.45.42 -

Fax : 021.63.45.13 - Service Publicité : 021.63.42.65 •Email : [email protected]

Web : http://www.lesdebats.com • Impression SIA • Publicité ANEP 1, avenue Pasteur, Alger, Tél. : 021.73.30.43

Les DEBATS 17ILS ONT DIT :

" Les premiers sentiments sont toujoursles plus naturels. "

Madame de SévignéPage animée par Tinhinan

PAROLES DE FEMMES

" Les premiers sentiments sonttoujours les plus naturels. "

Madame de SévignéFEMMES

Actu-femmes

A la fin d'une année marquée par les attentatsterroristes, qui ont tué 35 personnes auRoyaume-Uni, la reine salue la mémoire desvictimes dans ce discours enregistré à l'avance

à Buckingham palace, où elle apparaît assise à un bureau,vêtue d'une robe ivoire, arborant une broche en diamanten forme d'étoile.

Sa Majesté souligne en particulier le «courage» et la«résilience extraordinaire» des victimes de l'attentat surve-nu lors du concert d'Ariana Grande en mai à Manchester,qu'elle a eu le «privilège» de rencontrer.

La reine se souvient aussi des victimes des ouragansaux Caraïbes et du terrible incendie de la Tour Grenfell àLondres, qui a tué 71 personnes le 14 juin.

«Nos pensées et nos prières accompagnent tous ceuxqui sont morts et ceux qui ont tant perdu et nous sommesredevables aux membres des services de secours qui ontrisqué leur vie cette année pour en sauver d'autres».

Sur une note plus personnelle, la monarque de 91 ansévoque son couple qui a fêté ses 70 ansde mariage en novembre. Son époux,âgé de 96 ans, a pris sa retraite cet été.

Bien-être

Le citron, votre agrume détox

V ous ne rendez pas service à un bébéen étant gaga devant lui. Parlez-luicomme à une vraie personne, cela

favorisera son développement cérébral.Pas la peine de simuler le langage mono-

syllabique de bébé quand vous en voyez un,celui-ci vous remerciera si vous vous adressezà lui d'égal à égal. Eh oui, si vous le considé-rez comme un adulte en ayant une vraieconversation (certes un peu limitée) avec lui,son intelligence en sortira grandie. Des cher-cheurs de l'Université Florida Atlantic auxEtats-Unis assurent que pour son bon dévelop-pement cérébral, le bébé exige non seulementun langage châtié mais aussi un vocabulaire

de qualité. "La parole doit être riche et com-plexe, a insisté la psychologue Erika Hoff, psy-chologue à l'université Florida Atlantic, lors dela conférence annuelle de la Société américai-ne pour le progrès de la science. Il ne s'agitpas seulement d'emmagasiner du vocabulaire,il faut aussi que ce vocabulaire soit de qualité".

Les inégalités face au langage sejouent dès bébé

Les chercheurs vont plus loin en indiquantque le niveau de langage des parents utilisépour parler à bébé aurait un impact sur saréussite scolaire future. Et les enfants issus

d'un milieu plus défavorisé seraient davantagepénalisés. Le docteur Noble, neurologue etpédiatre à l'Université de Columbia a fait ceconstat en comparant les cerveaux d'enfantsdéfavorisés et ceux d'enfants issus d'un niveaude vie élevé. Résultat, les premiers, issus d'unmilieu où la parole est moins élaborée, s'avè-rent moins bons en classe que les seconds.Ces différences entre les enfants de niveauxsociaux distincts seraient également visiblesau niveau cérébral. En vieillissant, les régionsdu cerveau associées au développement de laparole sont plus sollicitées chez les personnesissues d'un milieu favorisé.

Maman

Pourquoi il faut parler à son bébé comme à un adulte

Pour Noël, la reine Elizabeth II rend hommage aux victimes des attentatsLa reine Elizabeth II a rendu hom-mage aux victimes des attentatssurvenus au Royaume-Uni en 2017et s'est réjouie de voir la familleroyale s'agrandir en 2018, dans sontraditionnel message de Noëldiffusé lundi.

Nutrition

Alimentation et beauté

Vous avez entre 40-50 ans et plus etsouhaitez rester belle, en forme et en bonnesanté ?

L'alimentation joue un rôlemajeur sur l'aspect de la peau

Pour une bonne hydratation veillez àboire au moins 1 litre et demi d'eau par jour.Modérez votre consommation de boissonscontenant de la caféine (café, thé, cola).Certains nutriments sont nécessaires aumaintien d'une peau saine : la vitamine A etles caroténoïdes contenus dans les fruits etlégumes à chair orangée ou rouge, (carottes,poivron rouge, melon, abricot, tomate,pêche, nectarine…), mais aussi les légumesvert foncé (blettes, épinards, choux vert…).La vitamine C : dans les fruits surtout lesagrumes, fruits exotiques et fruits rouges(citron, orange…). La vitamine E dans leshuiles végétales (germe de blé, tournesol,maïs, pépins de raisin…), graines oléagi-neuses (noix, noisettes…). Le zinc : fruits demer, abats, viandes, fromages, céréalescomplètes, légumes secs, germe de blé,graines de sésame. Le sélénium : fruits demer (surtout les huîtres), poissons, céréalescomplètes, noix. Les acides gras essentiels(oméga 3 et oméga 6) constituants fonda-mentaux des membranes cellulaires (pois-sons gras, huiles de noix, colza, graine delin…). Une alimentation équilibrée et uneactivité physique quotidienne vous aiderontà limiter les problèmes de fatigue, surpoids,troubles digestifs et vous protégerontcontre certaines maladies (diabète, hyper-cholestérolémie, ostéoporose, cancers,maladies cardio-vasculaires…). Une alimen-tation équilibrée permet d'avoir un bon étatnutritionnel et donc d'optimiser son état desanté : meilleure forme au quotidien,meilleure résistance à la fatigue ou aux

infections, retard du vieillissement…

C ontrairement aux promesses de cer-tains régimes minceur, le citron n'estpas un fruit miraculeux qui fait mai-

grir! Mais ses vertus anti-infectieuses et cir-culatoires, elles, sont bien réelles. Le pointsur toutes les vertus de votre agrume du prin-temps.

Les vertus médicinales du citronAujourd'hui, il est associé aux stars les

plus en vue d'Hollywood, qui l'ont mis à lamode pour maigrir. Mais cet agrume né enHimalaya mérite d'être mieux connu, ainsique ses nombreuses variétés: limette, com-bava, calamondin, kumquat ou cédrat. Car,s'il lui manque la propriété pour laquelle il esttant vanté, celle de faire perdre du poids, ilregorge de vertus médicinales intéressantes.

Le citron soulage hémorroïdes et jambes lourdes

Le citron améliore la circulation, notam-ment celles des petits vaisseaux. Ses com-posés flavonoïdes renforcent leurs parois etdiminuent leur perméabilité. Et son essencerenferme des coumarines, qui fluidifient lesang et facilitent donc son écoulement. Encas de crise aiguë : prendre 1 ou 2 gouttes

d'huile essentielle mélangées à du miel ou àde l'huile alimentaire, 2 ou 3 fois par jour pen-dant une semaine; en prévention: 2 gouttespar jour pendant 2 à 3 semaines.

Le citron prévient les maladiescardiovasculaires

"Le citron est riche en fibres solubles, quidiminuent le passage du cholestérol au tra-vers de la paroi intestinale", souligne notrespécialiste. En stimulant la production de labile, le citron favorise aussi la dégradation ducholestérol en acides biliaires ainsi que sonévacuation. Une action que vient renforcer lavitamine C, en quantité très élevée (52mg/100 g). Prendre son zeste en infusion oude l'huile essentielle (HE), à raison de 2gouttes par jour pendant 2 à 3 semaines, etcompléter avec du jus de citron frais (1 à 2citrons par jour, dans un verre d'eau).

Le citron stoppe les petitssaignements

Si le citron est un fluidifiant du sang lors-qu'il est ingéré, appliqué localement, il arrêteles petits saignements. Il est en effet riche encalcium, un élément clé dans la coagulation

du sang. Une vertu bien utile pour les soinsde la bouche, en cas de gingivites parexemple.

Le citron soigne les peaux grasseet rends les cheveux brillants

"Le citron régule le sébum de la peau etdes cheveux, favorise la circulation et régé-nère les tissus". Préférez le jus de citron àl'huile essentielle, très photosensibilisante.Pour les soins de peau, vous pouvez intégrerle jus (à raison de 1 cuillère à café) à unmasque frais à l'avocat ou au potimarron .

Page 16: Page 24 Montage automobile en Algérie Le … debats.pdf · 39 ans après la mort de Houari Boumediene Foire de la production algérienne Page 24 Page 24 La Foire de la production

Le Bureau fédéral a accordédes facilitations aux clubsprofessionnels, notam-ment ceux de la Ligue I qui

ont désormais droit à recruterquatre joueurs lors de ce mercatohivernal, au lieu de trois commecela était prévu auparavant. Eneffet, le BF réuni avant-hier aucentre des équipes nationales de

Sidi Moussa sous la présidence dupatron de la FAF, KheireddineZetchi, a décidé de porter à quatrele nombre de joueurs engagés parchaque club lors de l’actuel mer-cato d’hiver. Cela est aussi tribu-taire de la situation financière vis-à-vis de la CRL, c’est-à-dire qu’ilsne devront pas être débitéres àl’égard de leurs anciens joueurs

notamment qui auraient déposédes plaintes au niveau de la com-mission des règlements de litiges.Le mercato hivernal a été ouvertle 16 décembre dernier et cepoursuivra jusqu’au 5 janvier2018. Malgré ces faveurs accor-dées aux clubs, force est deconstater que ces derniers ne sebousculent vraiment pas et ne

réussissent pas, jusqu’à mainte-nant, à faires leurs «emplettes»sur le marché des transferts. Seulun à deux clubs de Ligue I ontréussi jusque là à attirer quelquesjoueurs. Il s’agit du Mouloudiad’Alger qui a fait signer Souibahdu MCO, de la JJ Saoura qui aengagé le gardien de l’USMH,Mokrani, alors que les autres for-mations sont toujours au stadedes contacts et n’ont pas encoreconclu avec les éléments qu’ilsont ciblé. Plusieurs paramètresfont qu’ils n’arrivent pas à trouverchaussures à leurs pieds lors dece mercato. A commencer par lasituation financière de ceséquipes qui sont, pour la plupart,en faillite, et n’ont pas les moyensd’engager un quelconque joueur.Aussi, il faut savoir qu’il n’y a pasvraiment des joueurs talentueuxsur le marché et la plupart de cesderniers sont loin du niveau qu’onattend côté techniciens qui nepeuvent pas aussi se rabattre surleurs jeunes avec la formation quifait défaut. Tout cela fait que cesclubs devraient se contenter deleurs joueurs actuels surtoutqu’aucune formation ne comptese défaire de leurs meilleurs élé-ments étant donné qu’ils veulentaborder la phase retour avec leurseffectifs au complet.

Imad M.

SPORTS18 N° 2095 - Mercredi 27 décembre 2017

Les DEBATS

Le BF accorde quatre licences

Les clubs professionnelsne recrutent pas

La réhabilitation de trois sites de compéti-tion au niveau du complexe olympiqueMohamed-Boudiaf d’Alger en vue des jeuxAfricains de la Jeunesse qu’abritera l’Algériedu 19 au 28 juillet 2018 «représente unséreux défi, vu l’importance des travaux qu’ilsnécessitent» a avoué lundi le ministre de laJeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali. Lapiscine, le tennis club et le terrain d’athlétisme«SATO» ont atteint, en effet, un tel état dedégradation qu’il parait difficile de les réhabi-liter en l’espace de six mois. Le ministre s’estcependant voulu «optimiste», assurant avoir«engagé un bureau d’études spécialisé pourchacun de ces trois sites», tout en mettant lesmoyens financiers nécessaires pour un abou-tissement rapide des différents projets. OuldAli a profité de l’occasion pour annoncer avoir«demandé à l’actuel président de l’Office ducomplexe olympique Mohamed-Boudiaf d’es-

ter en justice son prédécesseur, Youcef Kara,pour faux et usage de faux». L’Algérie a mobi-lisé un total de 41 sites en vue des prochainsJAJ, incluant les lieux d’hébergement, les ter-rains d’entraînement et les salles de compéti-tion. «Plusieurs parmi ces sites sont déjà opé-rationnels» a rassuré Ould Ali, car ayant étéréhabilités à l’occasion de la Coupe du mondeU21 de handball, organisée du 18 au 30 juilletdernier à Alger. La visite du ministre au com-plexe olympique Mohamed-Boudiaf avaitponctuée une longue tournée à Alger, pen-dant laquelle il avait inspecté plusieurs sitesd’entraînement et de compétition dans legrand gouvernorat d’Alger et qui seront desti-nés à abriter les prochains JAJ. Ould Ali avaitentamé sa visite au complexe AhmedGhermoul (Alger-Centre), où il avait inspectéun terrain de basket, entièrement remis à neufet doté d’un système d’éclairage nocturne, et

à partir duquel il s’est déplacé à pied vers lasalle Harcha Hacène, où il a également ins-pecté l’état des lieux. Du complexe AhmedGhermoul, Ould Ali s’est rendu respective-ment à la salle Mokhtar Aribi d’El Biar, la salleOMS de Bouzaréah, puis à la résidence uni-versitaire «filles» d’Ouled Fayet. Le ministre ainspecté également la salle OMS ChahidBoualem Bouhadja, près de Bir Touta, où dejeunes joueuses de basket, sociétaires duclub local Mostakbal Ouled Chebel, ont pro-fité de l’occasion pour discuter avec lui. Delà, le ministre s’est rendu au Centre de pré-paration des élites sportives à Souidania.Par la suite, Ould Ali s’est rendu au com-plexe olympique Mohamed-Boudiaf, où il acommencé par inspecter respectivement lapiscine, le tennis club et le terrain d’athlétis-me «SATO», avant d’animer un point depresse à la salle de conférence du stade 5-

Juillet, pendant laquelle il a exprimé sonoptimisme quant à la bonne organisation desprochains JAJ. De milliers d’athlètes afri-cains, âgés entre 14 et 18 ans participerontà cet évènement continental, dont 750Algériens (345 garçons et 305 filles), quiconcourront dans 24 disciplines différentes.Outre l’inspection de ces différents sitessportifs, Ould Ali a lancé le 6e camp d’en-traînement, destiné à préparer les JAJ. «Les750 athlètes qui représenteront l’Algérie auxprochains JAJ sont actuellement en regrou-pement dans différentes régions du payspour poursuivre leur préparation. Nousorganisations un camp d’entraînement dedix jours à chaque vacance scolaire (hiver,printemps, été, ndlr), à raison de 25 heuresd’entraînement à chaque fois» a conclu leministre en conférence de presse au stade5-Juillet.

Jeux africains de la Jeunesse 2018

Ould Ali : "La réhabilitation de certains sites représente un sérieux défi"

Les clubs de Ligue 1 Mobilis de football ayant plus de trois joueursen équipe nationale A’ en vue du match amical face au Rwanda le 10 jan-vier à Tunis, verront leurs rencontres des 16es de finale de la Couped’Algérie prévues les 12 et 13 janvier reporter à une date ultérieure, a-t-on appris auprès de la commission de la Coupe d’Algérie. Selon la der-nière liste dévoilée par le coach national Rabah Madjer lors du stageeffectué récemment par les locaux à Sidi Moussa, l’USM Alger était repré-sentée par 6 joueurs, alors que le CS Constantine et l’ES Sétif comptaient

4 joueurs chacun. Les 32es de finale de la Coupe d’Algérie se jouerontentre le 28 décembre au 1er janvier 2018. L’équipe nationale A’ entame-ra le 7 janvier, soit au lendemain du déroulement de la 16e journée duchampionnat de Ligue 1 Mobilis, un stage au Centre technique nationalde Sidi Moussa avant de s’envoler pour Tunis. Avant d’affronter l’Algérie,le Rwanda, qui prépare le Championnat d’Afrique des nations CHAN-2018 au Maroc (12 janvier-4 février) croisera le fer avec le Soudan enamical le 6 janvier à Tunis.

Coupe d'Algérie de football / 16es de finale

Vers le report des matchs des clubs ayant plus de trois joueurs en EN A'

Goal-bball/Classement mondialLes sélections algériennesterminent l'année 2017 dans le Top 15

Les sélections algériennes dameset messieurs de goal-ball, sacréeschampionnes d’Afrique en octobre der-nier en Egypte, ont clôturé l’année2017 respectivement aux 12è et 13èpositions au classement mondial del’Association internationale des sportspour visuels (IBSA), publié sur son siteofficiel. Totalisant 180.232 points, leschampionnes d’Afrique en titre ont prisla 12è place dans un classement quicomprend 53 sélections et restentdominatrices du continent, après seu-lement deux années d’existence(l’équipe a été créée en 2015 à l’occa-sion du tournoi africain qualificatif auxJeux Paralympiques JP de Rio-2016).Les protégées de l’entraîneur nationalMohamed Bettahrat ont détrôné plu-sieurs nations européennes, plusanciennes, mieux nanties et habituéesaux premières loges du classementmondial. La triplette algérienne (équipecomposée de trois joueuses) a surclas-sé des sélections comme l’Ukraine(15è), la Finlande (18è), la Suède (19è)et la France (38è) entre autres. Ellereste la meilleure équipe africaine etarabe, devançant l’Egypte, finaliste duchampionnat d’Afrique 2017 (20è), leMaroc (32è), l’Ouganda (34è), leRwanda et le Kenya (41ès), la Tunisie(49è) et le Sud-Soudan (52è). Au som-met du classement féminin de l’année2017, la Chine termine fort avec630.360 points, devant le Brésil(565.571 pts) et la Turquie (477.677pts). Chez les messieurs, la sélectionalgérienne a su tirer son épingle du jeuet boucle l’année 2017 en 13è positionavec un total de 285.206 points. Làaussi, les protégés de l’entraîneur OuldYahia Djaffar terminent assez bien parrapport à une fin d’année 2016 très dif-ficile, avec une débâcle aux derniersJP de Rio. Les coéquipiersd’Abdelhalim Larbi se sont bien ressai-sis en conservant leur sacre africainau Caire qui leur a permis de faire unbond spectaculaire de 22 places. Auclassement mondial qui comprend 94sélections, l’équipe algérienne a faitmieux que des pays comme l’Espagne(18è), l’Angleterre (24è) et la France(70è), confirmant son retour au premierplan en attendant les prochaines com-pétitions officielles dont le Mondial deSuède en 2018. Aux niveaux africain etarabe, l’équipe algérienne reste N.1.Elle est suivie de l’Egypte, finaliste dudernier Championnat d’Afrique (22è),du Qatar (30è), de l’Irak (35è), del’Arabie Saoudite (37è), du Maroc(39è), des Emirats arabes unis (41ès),du Rwanda (47è), de la Palestine(51è), du Kenya (53è), de l’Ouganda(54è), d’Oman (57è), de la Tanzanie(58è), du Burundi (59è), du Mali (60è),de la Côte d’Ivoire (63è), de la Tunisie(66è), du Bahreïn (72è), de Maurice(73è), du Bénin (75è), du Koweït (76è)et du Ghana (77è). Le podium estoccupé par le Brésil (1er/661.802points), devant la Lituanie (2è avec657.807 pts) et la Chine (3è avec459.769 pts).

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Sélection algérienne de football

L'Iran et le Portugaladversaires des Verts en amical

La sélection algérienne de football dis-putera deux matchs amicaux face àl'Iran et au Portugal respectivement enmars et juin 2018, a appris l'APS, hier dumanager général de l'Equipe nationale,Hakim Medane. «Nous avons conclu offi-ciellement un accord avec la Fédérationiranienne pour un test amical en marsprochain dans un pays européen, alorsque nous allons affronter le Portugal le7 ou le 8 juin à Lisbonne. Il s'agit dedeux équipes mondialistes de hautniveau qui constituent d'excellents spar-ring-partners pour l'Equipe nationale», aindiqué Hakim Medane. L'Iran et lePortugal évolueront ensemble lors duMondial 2018 en Russie (14 juin - 15juillet) dans le groupe B qui comprendégalement l'Espagne et le Maroc. «Pour lemois de mars, nous allons également dis-puter un second match face à une équi-pe africaine qui pourrait être le Gabon.Nous n'avons pas encore finalisé l'accordet tout peut arriver», a-t-il ajouté, souli-gnant qu'outre le Portugal, «la sélectionnationale jouera probablement deuxautres matchs entre fin mai et débutjuin». La prochaine date Fifa est fixée du19 au 27 mars 2018 alors que les mois demai et juin 2018 verront les 32 sélectionsparticipant au Mondial entamer leursstages de préparation, ponctués par desrencontres amicales. L'Equipe nationale a échoué à se qualifierpour la Coupe du monde 2018, terminantà la dernière place du groupe B avecquatre points récoltés en six matchs. Lestaff technique national compte mettre àprofit au maximum la prochaine date Fifa,d'autant que le prochain match officiel desVerts se jouera en septembre 2018, suiteà la dernière décision de la Confédérationafricaine (CAF) de reporter la 2e journéedes qualifications de la CAN 2019 de marsà septembre pour permettre aux cinqéquipes du continent qualifiées pour leMondial 2018 en Russie, en l'occurrence leNigeria, le Sénégal, l'Egypte, la Tunisie etle Maroc, de disputer des matchs amicauxde préparation à cette période. R. M.

ACTU...

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D es poursuitesseront engagéescontre le mandatai-re de la pêcherie

de la Salamandre et des sanc-tions seront infligées contreles contrôleurs de l'entreprisede gestion des ports et abris-pêche de la wilaya deMostaganem, suite au tollésuscité par une vidéo mon-trant la destruction d'une gran-de quantité de sardines, a-t-onappris lundi auprès de la direc-tion de wilaya de la pêche etdes ressources halieutiques.

Selon un communiqué decette direction dont une copiea été remise à l'APS, le man-dataire de la pêcherie deSalamandre «est responsablede la destruction illégale etinjustifiée de cette quantité desardines, montrée dans cettevidéo».

Les investigations menéesdimanche sur instruction duwali de Mostaganem ont mon-

tré que la production halieu-tique détruite était impropre àla consommation et cettevidéo a été filmée en juilletdernier, lors de la campagnede pêche de la sardine trèsabondante à cette période degrandes chaleurs.

«Le mandataire concernén'a pas pu écouler la quantitépêchée à 300 DA le kilo.Cette situation l'a conduit àjeter à la mer les quantitésinvendues et devenuesimpropres à la consommationdu fait de la chaleur et de lanon-utilisation de la glace», a-t-on indiqué dans le commu-niqué, précisant que «les pro-cédures règlementairesd'usage en de pareils casn'ont pas été respectées».

Selon le même document,l'enquête a également relevéque les contrôleurs de l'en-treprise de gestion des portset abris-pêche n'étaient passur les lieux, alors que leur

mission était d'appliquer la loicontre ce mandataire contre-venant.

L'entreprise de gestiondes ports et abris-pêcheprendra des mesures disci-plinaires contre ces agentsdéfaillants «devant cet acteirresponsable et inaccep-table», a-t-on précisé.

Par ailleurs, le communi-qué précise, qu'à l'issue desinvestigations, des mesuresurgentes ont été prises pourque de pareils cas ne sereproduisent plus au niveaude toutes les pêcheries. Ils'agit, entre autres, d'imposeraux mandataires l'utilisationde la glace au niveau despêcheries et des plans d'eaupour conserver leurs produits,de contrôler rigoureusementla destruction des produitsavariés et d'informer les par-ties intéressées sur lesméthodes règlementaires dedestruction des quantités depoissons impropres à laconsommation.

La diffusion, jeudi dernier,sur les réseaux sociaux,d'une vidéo montrant desindividus jetant à la mer desquantités de poissons a sus-cité une vague d'indignationdes internautes à cause despropos tenus dans cette cap-sule selon lesquels lespêcheurs ont préféré détruirecette production pour mainte-nir un prix d'achat élevé auniveau de la pêcherie deMostaganem. LesMostaganémois avaient consi-déré cet acte «lâche et inhu-main».

H. T.

MMaagghhrreebb aarraabbee

La communauté internationale doit amener

le Maroc à respecter la volonté de paix

Le président de la République arabesahraouie démocratique (Rasd) etsecrétaire général du Front Polisario,Brahim Ghali, a appelé lacommunauté internationale, hier àAghouinit (territoires sahraouislibérés), à «amener la partiemarocaine à respecter la volonté depaix et de coexistence dans leMaghreb arabe». Présidant l'ouverture d'une activité enmarge du Concours militaire duChahid El Ouali, M. Ghali a déclaré àla presse que «le Front Polisario estprêt à contribuer à la construction duMaghreb arabe comme il se doit àcondition que le droit du peuplesahraoui à l'autodétermination soitrespecté». Le secrétaire général du FrontPolisario a demandé au Maroc de«cesser sa politique de fuite enavant» qui, a-t-il dit, «n'infléchira pasla volonté du peuple sahraoui quidemeure attaché à son droit àl'autodétermination». M. Ghali a appelé le Maroc à suivreune politique de paix respectueuse dela légalité internationale, desdécisions du Conseil de sécurité del'ONU et du droit du peuple sahraouià l'autodétermination. Les concours militaires dans leterritoire libéré d'Aghouinit viennentcouronner une année d'action et demise en oeuvre des programmes del'institution militaire sahraouie, arappelé le secrétaire général du FrontPolisario, ajoutant que la manoeuvremilitaire qui marque l'achèvement del'exercice 2017 des activités militairesdans les territoires sahraouis libérés«montre au monde entier que lepeuple sahraoui est fermementattaché à ses territoires et qu'ilpoursuivra la résistance jusqu'aurecouvrement de sa souveraineté surl'ensemble de son territoire nationalsahraoui».

R. N.

OObbssttiinnaattiioonn eett aatteerrmmooiieemmeennttss dduu MMaarroocc

L'ONU tenue «entièrementresponsable»

L'Association sahraouie contre latorture et la détention arbitraire dansles territoires sahraouis occupés, atenu mardi à Aghouinit (territoiressahraouis libérés), l'Organisation desnations unies (ONU) «entièrementresponsable de l'obstination et desatermoiements du Maroc». Dans une déclaration à la presse, leprésident de l'Association, AhmedSalem Abdelhay a indiqué que laparticipation d'une délégation desdroits de l'homme venue desterritoire sahraouis occupés auxdifférentes manoeuvres militaires del'Armée de libération populairesahraouie (ALPS), a pour but de«montrer au Maroc que le peuplesahraoui est uni sous l'égide du FrontPolisario». «Nous poursuivrons notre luttejusqu'à la réalisation del'indépendance du Sahara occidental,quoiqu'il nous en coûte», a soulignéle même responsable. Le militant sahraoui des droits del'homme a mis en garde contre «lesretombées dans la région», dont, a-t-ildit, «le régime marocain, la France etles Etats-Unis seront les seulsresponsables».

H. M.

Affaire des sardines jetées à la mer à Mostaganem

Poursuites et sanctionscontre les mis en cause

O oredoo poursuit son soutien à la créa-tivité des jeunes talents algériens entant que Sponsor Gold du " Start-up

Weekend Alger ", organisé cette semaine par lePolytechnique Leader Club (PLC) del'Association des Anciens de l'École NationalePolytechnique et le Club Scientifique de l'ÉcoleNationale Supérieure d'Informatique (ESI) àAlger.

Cette manifestation, visant à promouvoirl'entrepreneuriat et la création d'entreprises, aregroupé plus de 120 participants, notammentdes développeurs, des designers, des juristes,des innovateurs de formation marketing et desétudiants issus de différentes universités et

grandes écoles algériennes. Les projets de cette compétition ont été exa-

minés par un jury composé d'experts, d'entre-preneurs confirmés, d'investisseurs et de spon-sors. A l'issue de cette compétition, Ooredoo arécompensé le porteur du projet lauréat en luioffrant un soutien logistique et financier au seinde son incubateur technologique et en mettantà sa disposition son expertise de l'industrie destélécommunications afin de lui permettre deconcrétiser son projet.

La participation de Ooredoo au " Start-upWeekend Alger " s'inscrit dans le cadre de sastratégie de création d'un contenu digital "Made in Algeria " à travers des plateformes

dédiées telles que des incubateurs qui héber-gent actuellement une trentaine de start-upstechnologiques, un laboratoire d'innovation "Innov'Lab " et le déploiement des programmes" tStart " d'encouragement à la création destart-ups technologiques, " iStart " de soutien àla création de solutions innovantes locales etdu concours " Oobarmijoo".

A travers ses nombreuses initiatives,Ooredoo, innovateur technologique et entrepri-se promotrice de jeunes talents, confirme unenouvelle fois son engagement dans la créationd'une industrie technologique numérique etdigitale locale.

Communiqué

Poursuivant sa stratégie de promotion de l'entrepreneuriat

Ooredoo Sponsor Gold du Start-up Weekend Alger

Aéroport Mohamed-BBoudiaf

Saisie de comprimés depsychotropes sur une passagère

Plus de 200 comprimés classés halluci-nogènes ont été saisis à l'aéroport inter-national Mohamed-Boudiaf deConstantine, lors d'un contrôle de routined'une passagère, a-t-on appris hierauprès de responsables des Douanesalgériennes. La saisie a été effectuéelundi soir sur les bagages d'une voyageu-se, âgée de 62 ans, en provenance deNice (France), a fait savoir la même sour-ce, ajoutant que les médicaments étaientsoigneusement dissimulés dans lesbagages de la dame, appréhendée aussi-tôt. Une enquête a été diligentée par lesservices compétents pour déterminerl'étendue de ce trafic, a-t-on indiqué demême source. M. Y.

GHIR HAK [email protected]