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LE PARISIEN LE JOURNAL DE PARIS Date : 06 SEPT 15 Périodicité : Quotidien Page de l'article : p.4-5 Journaliste : Aymeric Renou Page 1/6 DEYROLLE 4334905400501 Tous droits réservés à l'éditeur LE GUIDE DE VOTRE DIMANCHE Découverte - Evasion w* é*' if* Montlouis, capitale de la tomate * De toutes les couleurs, de toutes les formes, de tous les goûts. Dans son royaume jardinier, Louis-Albert de Broglie (lire ci-dessous) collectionne 560 espèces de tomates. Il en a fait une passion, une mission, un lieu unique, ainsi qu'un livre présentant ces varietes et des recettes « Les Tomates du prince jardinier » dont ces détails cle planches sont extrarts (Mche! Lafon} A Montloiils-sur-Lolre (Indre-et-Loire). Le chateau de la Bourdaisiere est le paradis de la ternal Ses chambres d hôte permettent aux visiteurs de profiter des richesses de ses jardins (DR )

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    LE GUIDE DE VOTRE DIMANCHEDécouverte - Evasion

    w* é*' i f*Montlouis, capitale de la tomate

    *De toutes les couleurs, de toutes les formes, de tous les goûts. Dans son royaume jardinier, Louis-Albert de Broglie (lire ci-dessous) collectionne 560 espèces de tomates. Il en a fait une passion, une mission, un lieu unique,ainsi qu'un livre présentant ces varietes et des recettes « Les Tomates du prince jardinier » dont ces détails cle planches sont extrarts (M che! Lafon}

    A Montloiils-sur-Lolre (Indre-et-Loire). Le chateau de la Bourdaisiere est le paradis de la ternalSes chambres d hôte permettent aux visiteurs de profiter des richesses de ses jardins (DR )

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    DECOUVERTE. Encore envie d'un petit goût d'été ?Il suffit d'aller à Montlouis-sur-Loire pour découvrir son châteauméconnu et son jardin extraordinaire où tout est bon.Montlouis-sur-Loire ( Indre-et-Loire)

    De notre envoyé spécial

    IL Y A LES SUPERSTARS, Che-nonceau, Chambord, Azay-le-Ri-deau, Cheverny et consorts. Et lesautres... Les petits châteaux de laLoire, souvent zappes dans le pro-gramme d'une escapade touristiquedans la région. Pourtant, ils ont quèl-ques beaux arguments. Celui de laBourdaisière, situé a Montlouis-sur-Loire à quèlques kilomètres à l'est deTours, est de ceux-là. Son trésor, vé-gétal, est unique au monde et se lais-se approcher à maturité, de mai à lafin septembre.

    Une fête annuelleOn le découvre dans les splendidesjardins de ce château Renaissancesous la forme d'innombrables toma-tes, le fruit star des tables de l'été. Il yen a des rondes, des oblongues, desplates, des charnues, des juteuses etdes acides. Des rouges bien sûr, maisaussi des violettes, d'autres orangezébrées... et des vertes pourtant bienmûres. Au total, 560 variétés pous-sent ici le plus naturellement dumonde, grimpant sur d'étonnantespetites pyramides de bois étiquetéesde noms exotiques. Pusa Ruby, Roc-kingam, Marvel Striped, Prococibec,Romeo Giant ou Old Wyndotte :quelques-uns des spécimens d'uneimpressionnante collection patiem-ment réunie par le maître des lieux.

    Difficile de résister à l'envie d'en

    Montlouis-sur-Loire

    Loir-et-Cher

    i PRATIQUE

    ...___ Maine-INDRE- et-LoireET-LOIRE

    B Deux-sèvres

    Tours

    VienneIndre

    25km

    cueillir une pour la déguster discrè-tement. Pas besoin. Il suffit de se po-ser sur les larges bancs de bois du barà tomate, idéalement installe auxabords d'un jardin riche de centainesde dahlias multicolores. On y sert lefruit sous sa forme la plus simple, ensoupe façon gaspacho, à 5 € et, biensûr, en salade légèrement rehausséed'une pointe d'huile d'olive à 9 €.

    S'il est possible de profiter de larichesse de ce jardin aux tomates jus-qu'à la fin du mois de septembre —certaines espèces mûrissent mêmejusqu'à la mi-octobre — le mieux estencore de s'offrir une escapade enVal de Loire le week-end prochain, àl'occasion de la fête annuelle de latomate (entrée 7,50 € par personne).Au programme de ce festival des sa-veurs samedi et dimanche pro-chains : des ateliers culinaires pourapprendre toutes les façons de cuisi-ner la tomate, confectionner sauces,chutneys, coulis, jus, sorbets, mou-tardes et confitures. L'idéal pouravoir encore un petit goût d'été.

    AYMERIC RENDU

    S'y rendre. Depuis Paris, il fautcompter 2 h 30 via l'AlO pourrejoindre le Val de Loire en voiture, età peine une heure en TGV jusqu'àTours ou Saint-Pierre-des-Corps.Y séjourner. La Bourdaisière faitpartie du réseau d'établissements decharme Châteaux & Hôtels Collectionqui fête cette année son quarantièmeanniversaire. A partir de 170 € lachambre incluant une visite guidéedes jardins et du conservatoire de latomate, www.chateauxhotels.com ou01.58.00.22.00.A rapporter. Des tomates,évidemment, qui seront vendues leweek-end prochain uniquement enpaniers contenant différentes variétés(6 € le kilo). On peut égalementrepartir avec des petits sachets degraines (5 €) pour planter dans sonpropre jardin quelques-uns des plusbeaux spécimens observés et goûtéslors de la visite au château de laBourdaisière.Se renseigner. Sur Internet ou surplace, auprès de l'office de tourismede Montlouis-sur-Loire,www.tourisme-montlouis-loire.fr, decelui de Vouvray,www.tourismevouvray-valdeloire.com.Les sites Web des deux châteaux,www.labourdaisiere.com etwww.chateaudevalmer.com,fourmillent eux aussi d'informationspour bien préparer son escapadegourmande.

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    L'œuvre d'un prince jardinierSON PANTALON vert pomme et sacravate assortie s'accordent parfaite-ment avec son royaume jardinier.L'œil de Louis-Albert de Broglie(NDLR : prononcez « de Breuil »),52 ans, pétille instantanément quandil se saisit, à même la plante, d'uneblack cherry ou d'une corrogo du Sé-négal. Sa préférée ? La verna orange.« Une tomate qui vient du sud de laFrance, ou d'Italie, on ne sait pasexactement, et qui ressemble à unemangue. Elle est très juteuse, n'a quepeu de pépins mais une peau épais-se. Bien mûre, on la déguste à mêmele fruit, comme on le fait avec unkiwi, en la coupant à l'horizontale,en l'agrémentant de quèlques herbesaromatiques et en plongeant une pe-tite cuillère en son cœur. »

    •4 Montlouis-sur-Loire. Louis-Albertde Broglie, aristocrate iconoclaste, ancienbanquier d'affaires, s'est reconvertidans la tomate : « ll s'agit de démontrerqu'une autre agriculture est possibleet surtout indispensable. » (DR)

    Proprietaire du château de laBourdaisiere depuis 1991, une an-cienne maison de retraite devenuehôtel de charme, l'homme voue unvéritable culte à la tomate. « Pour-quoi elle? On me pose souvent laquestion et je réponds... pourquoipas ? » II suffit de lui parler des cœursde bœuf que la grande distributiontente de nous faire avaler comme desfruits anciens pour mieux compren-dre. « Ce sont des tomates obtenuespar hybridation, des créations hu-maines, belles à voir, bien calibrées,mais sans goût, sans saveur et sansâme, s'enflamme aussitôtcelui quel'on surnomme également le PrinceJardinier. Voilà le fruit de l'absurditémoderne, car dans le même temps latomate se décline en milliers de va-riétés différentes qui ne demandentqu'à pousser naturellement. »

    Permaculture et agroécologieLe combat de cet aristocrate icono-claste, ancien banquier d'affairesissu d'une des plus fameuses famil-

    les de la noblesse, va bien au-delàd'une collectionnite aigue sans autreobjectif que de posséder un échantil-lon de chacune des quelque10 DOO variétes de tomates réperto-riées dans le monde. « II s'agit avanttout de démontrer qu'une autre agri-culture est possible et surtout indis-pensable, explique Louis-Albert deBroglie, visiblement très marqué parses longues années passées en Inde,en Afrique et en Amérique du Sud.On peut se nourrir bien, simplement,en cultivant nos propres produits etsans avoir à les faire voyager d'unbout de la planète à l'autre. »

    La création, il y a deux ans, d'uneferme-laboratoire qu'il est possiblede visiter, vient renforcer le combatde ce converti à la permaculture et àl'agroécologie. « C'est ma manière defaire ma part pour contribuer à larelance des petites fermes disparues,celles qui produisent pour un mar-ché local et permettent de se nourrirsans s'empoisonner. »

    A.R.

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    A Montlouis-sur-Loire.Difficile de résister

    à l'envie d'en cueillir unepour la déguster

    discrètement... Il estpossible de le faire

    un peu plus loin, sousforme de gaspachoou de salade... (AR)

    "* Montlouis-sur-Loire.Dans les splendidesjardins de ce châteauRenaissance, les tomatespoussent en grimpantsur des petitespyramides étiquetéesde tous les nomsexotiques qui constituentcette impressionnantecollection. (DR;

    II y a aussidu raisin

    IMPOSSIBLE DE S'OFFRIR unebalade gastronomique en Touramesans s'aventurer dans un vignoble.Pres de Montlouis-sur-Loire, la com-

    Goûtez au potagerde Valmer

    LE VAL DE LOIRE est décidé-ment une terre bénie pour lesamoureux de legumes anciens etoublies. A Chançay, à quèlques ki-lomètres au nord de Montlouis-sur-Loire le château de Valmer estavant tout repute pour ses magni-fiques jardins. Soigneusement des-sines, ils s'étendent en terrasse al'italienne sur 5 ha et un déniveléde 30 m. offrant une perspectiveunique sur l'ensemble des planta-tions. Ifs, glycines, géraniums, ro-siers blancs ou roses Pierre deRonsard s'y alignent dans une ar-chitecture végétale s'inspirant desj'ardms des siècles passes

    Le potager, sur tm hectare diviseen quatre parcelles carrées indé-pendantes bordées de buis et orga-nisées autour d'un bassin, retienttout autant l'attention. On y trou-ve une variete de legumes (hari-cots, tomates, pommes de terre...)et de plantes alimentaires dont

    certaines espèces rares ou oubliéespeuvent ici renaître en terre. Al'image du château de la Bourdai-siere pour les tomates, celui deValmer est un conservatoire richede 3500 graines précieusementconservées dans des congélateurset de 1200 autres poussant tran-quillement dans le potager.

    On ne fait pas que se balader aValmer. On cueille, on cuisine... eton déguste. Comme samedi pro-chain avec un nouvel atelier* orga-nise autour de plantes et fleurssauvages utilisées pour confec-tionner des desserts Au program-me cueillette au cours d'une bala-de le long de chemins et d'uneriviere, puis cuisine autour d'unemousse de chocolat sauvage etsorbet de berce au zeste de citron.

    A.R.

    * Prix de l'atelier : 35 €par personne, inscriptionsau 02.47.52.93.12.

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    mune de Vouvray produit un vin pé-tillant dont les meilleurs crus et mil-lésimes n'ont rien à envier au cham-pagne. Le mois de septembre, celuides vendanges, est le meilleur mo-ment pour en déceler les secrets.

    Entre deux dégustations dans lescaves ouvertes par les vignerons àchaque coin de rue, on se délecte enparcourant deux circuits pédestresqui pénètrent au cœur des vignobles(dépliant et carte disponibles gratui-tement auprès de l'office de touris-me), sur 6 ou 14 km, jusqu'aux co-teaux surplombant la cité. La balades'étire le long des vignes et de leursgrappes de raisin prêtes à être cou-pées par les vendangeurs. Le panora-ma, ouvert à 180 degrés sur la valléede la Loire, est époustouflant et per-met d'apercevoir les faubourgs de laville de Tours à 20 Ion de là. A.R.

    A Chançay, (Indre-et-Loire). A quèlques kilomètres de Montlouls, le château deValmer est réputé pour ses jardins soigneusement dessinés, qui s'étendent sur 5 ha (DR)

    i BONS PLANS TOURISME

    Vous rêvez de plages de sable blanc ? (LP/AymencRenou)

    Une semaine dans les CaraïbesRÉPUBLIQUE DOMINICAINE.Se prélasser sur les plages de sable blanc et visiter les fabriques de lileconnue en particulier pour ses cigares, c'est le programme que proposel'agence Exotismes. Le séjour tout compris comprend l'hébergement dansl'hôtel 5 êtoiles Grand Bahia Principe Cayacoa, qui surplombe la baie deSamana et ses îlots voisins, et bénéficie de deux plages. Prix du séjour de9 jours au départ de Paris : I 595 € par personne.www.exotismes.fr ou au 0.826.96.5000.

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