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REFLETS Une star des champs de 150 ans ! p. 27 ÉVÉNEMENT 2015 s’ouvre avec « Les lumières de la Ville » p. 03 SERVICE PUBLIC Collecte des déchets : des changements bien compris pp. 12-13 PUISSANCE 29 L’ACTUALITÉ DU PAYS DE MONTBÉLIARD P. 06 Contes et légendes Les histoires qui font l’Histoire 111 | DÉCEMBRE 2014 www.agglo-montbeliard.fr

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Magazine Puissance 29, l'actualité du Pays de Montbéliard

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REFLETSUne star des champs de 150 ans !p. 27

ÉVÉNEMENT2015 s’ouvre avec « Les lumières de la Ville »p. 03

SERVICE PUBLICCollecte des déchets : des changements bien comprispp. 12-13

PUISSANCE 29L ’ A C T U A L I T É D U P A Y S D E M O N T B É L I A R D

P. 06 Contes et légendes Les histoires qui font l’Histoire

N° 111 | DÉCEMBRE 2014www.agglo-montbeliard.fr

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sommaire

Retrouvez Puissance 29 et toute l’actualité en ligne sur www.agglo-montbeliard.frDirecteur de la publication : Marcel Bonnot – Directeur de la communication : Christophe Devillers – Rédactrice en chef : Adeline Coquet – Rédaction : Alexis Beuscart Maquette : Scoop Communication - Réalisation : Ahmed Aliouane – Impression : Estimprim – Photos : Denis Bretey - Ville de Montbéliard - Jean-René Chardon - Samuel Coulon - John Darboux - Simon Daval - Stéphanie Durbic - Cyril Ferrand - Christian Lemontey - Claude Nardin - Tim Platt - Florian Roy – Lorius - Denis Zardat - Coordinateur photos : Philippe Michel – Puissance 29 : Pays de Montbéliard Agglomération, 8, avenue des Alliés – BP 98407 – 25208 Montbéliard Cedex – Téléphone : 03 81 31 88 88 – Courriel : [email protected] – N° ISSN : 1279-869X Puissance 29 est adhérent de l’Union des journaux et journalistes d’entreprises de France. Tirage : 50 000 exemplaires. Couverture : La Tante Airie - Thiry Duval.

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Puissance 29 est distribué en boites aux lettres dans les communes de Allenjoie, Arbouans, Audincourt, Badevel, Bart, Bavans, Bethoncourt, Brognard, Courcelles-lès-Montbéliard, Dambenois, Dampierre-les-Bois, Dasle, Étupes, Exincourt, Fesches-le-Châtel, Grand-Charmont, Hérimoncourt, Mandeure, Mathay, Montbéliard, Nommay, Sainte-Suzanne, Seloncourt, Sochaux, Taillecourt, Valentigney, Vandoncourt, Vieux-Charmont, Voujeaucourt.

PUISSANCE 29

Votre site internet agglo-montbeliard.fr

Toute la Rédaction de Puissance 29 vous souhaite de joyeuses fêtes de fin d’année.

03 Événement Le concert de Nouvel An façon Chaplin

04-05 Repères

06-11 DOSSIER Les histoires qui font l’Histoire

12-13 Service publicNouvelle collecte des déchets : l’effet papillon

14-15 En images

16-17 ÉconomieSanté de fer pour les Aciers comtoisPréambules… à l’enquête publique numérique

18-19 Éco-aggloLes chèques cadeaux Pays de Montbéliard

20- Tribunes

21 PortraitThibaut Pinot

22-23 Rendez-vousLe cyclo-cross de Nommay, 37ème !Le Portugal fait son marché de Noël

24 EntracteExposition « Gratte grenier »

25 CoulissesLe dispositif neige

26 Ensemble« SOS Amitié, bonjour… »

27 RefletsUne vache d’un siècle et demi

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ÉVÉNEMENT I REPÈRES I DOSSIER I SERVICES I EN IMAGES I ÉCONOMIE I ÉCO-AGGLO I TRIBUNE I PORTRAIT I CULTURE I LOISIRS I SPORT I COMMUNE I ENSEMBLE I REFLETS I

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Depuis quatre ans, la nouvelle année débute en concert du côté de l’Axone grâce à l’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté. La représentation du 9 janvier mettra en notes les « Lumières de la ville », de Charlie Chaplin.

Si Vienne a son concert le premier de l’An, ponctué par la marche de Radetzky, Montbéliard n’est pas en reste ! Pour la cinquième fois, l’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté investit l’Axone pour une soirée symphonique. Un an après le « Sacre du Printemps » de Stravinsky, c’est Char-lie Chaplin qui sera à l’honneur de l’OVHFC avec la mise en musique de son film de 1931, « Les Lumières de la ville ».Le fantastique acteur et réalisateur était aussi un remarquable compositeur de musique. L’Orchestre Victor Hugo s’en est déjà fait l’interprète, en octobre 2012, en présentant « Les Temps modernes » dans l’atelier M14 des usines PSA. Cette fois-ci, le ciné-concert s’attarde sur le dernier film muet de l’artiste. Dans « Les lumières de la ville », Charlot campe un vagabond qui tombe éperdument amoureux d’une fleu-riste aveugle. Sans le sou, il tente pourtant tout ce qu’il peut pour lui faire recouvrer la vue.L’orchestre sera mené par Julien Guéne-baut. Premier prix de piano au Conserva-toire National Supérieur de Musique de Paris, il a rencontré de grands maîtres

(Josef Palenicek, Marie-Françoise Buquet, Alfred Brendel) et, en tant que chef, a dirigé de nombreux orchestres, dont le Jyväs-kylä Sinfonia en Finlande dernièrement. Chaplin à la badine et Julien Guénebaut à la baguette, deux maestros pour charmer les oreilles tout en faisant pleurer les yeux. Émotions garanties ! █

Le concert de Nouvel An façon Chaplin

PréludeLe concert du Nouvel An de l’orchestre Victor Hugo Franche-Comté aura lieu le vendredi 9 janvier (20h) à l’Axone de Montbéliard, avant de se jouer également au Micropolis de Besançon (samedi 10 et dimanche 11).Informations et billetterie auprès de MA scène nationale à l’hôtel de Sponeck (fermé pendant les vacances scolaires), par téléphone au 0 805 710 700 ou sur internet [email protected]. Plein tarif : 20€ ; tarif découverte (moins de 26 ans, étudiants, demandeurs d’emplois) : 10€.

Associé à MA scène nationaleDepuis septembre 2011, l’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté est une formation associée à MA scène nationale. Ce rapprochement - le premier du genre en France – permet l’organisation et la valorisation des activités de l’orchestre sur la région et notamment dans le Pays de Montbéliard, ceci notamment grâce au soutien de Pays de Montbéliard Agglomération. L’OVHFC propose dans ses villes d’attache - Besançon et Montbéliard - et sur l’ensemble du territoire régional une saison musicale riche et variée à laquelle sont conviés, chaque année, de nombreux solistes et artistes de renom. Il défend un projet artistique ambitieux et ouvert dans lequel le partenariat avec les autres acteurs artistiques et culturels tient une place importante.

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Le Congrès mondial de l’eau a pour objectif de contribuer à l’ac-croissement des connaissances sur les ressources en eau afin d’en améliorer la maîtrise par les sociétés. Lors de sa dernière édition, en septembre dernier à Lisbonne, l’action de Pays de Montbéliard Agglomération a été reconnue au plus haut niveau. Un document présenté par le Centre d’Etudes et d’Expertise sur les Risques, l’Environnement, la Mobilité et l’Aménagement (CEREMA) - fruit d’un travail

collaboratif avec les services de l’État pour le compte du minis-tère de l’écologie – présentait les contributions de vingt collectivi-tés en France, dont celle de Pays de Montbéliard Agglomération. Une vraie reconnaissance pour la communauté d’agglomération du Pays de Montbéliard et pour ses agents qui, depuis 2001, mettent en œuvre une politique pion-nière et volontariste en faveur d’une gestion durable des eaux pluviales. █

Les pêcheurs et autres amoureux des cours d’eau le connaissent et peuvent témoigner de sa disparition progressive. Le Petit Gravelot, un oiseau des cours d’eaux nichant dans l’arc jurassien franco-suisse, fait l’objet d’un excellent reportage du célèbre photographe naturaliste Claude Nardin. Sorti en DVD, ce film de 26 minutes revient sur la biologie de ce limicole pour attirer l’attention des pas-sionnés de nature mais aussi des pouvoirs pu-blics, des exploitants de gravières et de toute la population, afin de mieux le protéger. Les Petits Gravelots sont en effet devenus rares dans nos régions à la suite de l’endiguement des bords des rivières et des dérangements anthropiques. Les vidéos, pour la plus grande majorité d’entre elles, ont été tournées dans la basse vallée de la Savoureuse, dans le Pays de Montbéliard. █

[email protected] ou 03 81 95 53 96

Le Petit Gravelot en DVDFAUNE LOCALE

L’Agglomération citée à LisbonneVALORISATION DU TERRITOIRE

Les calendriers édités par Pays de Montbéliard Agglomération sont de sortie en cette fin d’année pour mieux vous renseigner sur les dates de ramassage des ordures ménagères, les dates éventuelles de reports si l’une d’entre elles tombe le 1er janvier, le 1er mai ou le 25 décembre, les modalités de ramassage des encombrants, la déchèterie mobile… et cela commune par commune. Inclus également tous les numéros et liens utiles afin de répondre à vos questions sans même avoir à vous les poser ! Un document concis, fort utile et gratuit à retrouver dans vos boîtes aux lettres, en mairie et à l’accueil de Pays de Montbéliard Agglomération. Ou alors à télécharger sur le site internet de l’Agglomération. █

agglo-montbeliard.fr, rubrique déchets/collecte. Renseignements au 0 800 10 05 10.

Les calendriers sont de sortieCOLLECTE DES DÉCHETS

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REPÈRES

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Le ministère de la culture et de la com-munication a mis en place un moteur de recherche donnant accès à plus de cinq millions de documents et à plus de quatre millions d’images de son patri-moine culturel numérisé. Appelé « Col-lections sur mesure », ce moteur de recherches sémantiques offre au grand public un accès unique et transversal qui interroge une cinquantaine de bases de données documentaires produites par

le ministère (Mémoire, Mérimée, Palissy, Médiathek, Archim, etc) et des grandes institutions culturelles (musées du Louvres, Orsay, Branly, etc). Retrouvez « Collections sur mesure » sur le site du service animation du patrimoine de Pays de Montbéliard Agglomération. █

patrimoine-pays-de-montbeliard.fronglet « rechercher ».

Il s’appelle Mickaël Basseux (à droite sur la photo), habite à Valentigney, et fête ce mois-ci son 17ème anniversaire. À l’âge où beaucoup se posent des questions sur leur emploi futur, lui a signé, le 1er octobre dernier, son premier CDI. Comme quoi il est possible pour les jeunes du Pays de Montbéliard d’entrer de plain-pied dans le monde du travail avec un contrat à durée indéterminée. L’espace jeunes de la Mission locale du Pays de Montbéliard a procédé au montage administratif du contrat puisque Mickaël Basseux a été embauché en tant que pizzaiolo dans le cadre du dispositif « Emploi d’Avenir ». Ce dispositif propose des solutions d’emploi aux jeunes de moins de 25 ans, peu ou pas qualifiés. Depuis sa création, fin 2012, l’espace jeunes de la Mission locale a signé plus de 350 contrats de travail pour les jeunes habitants de l’Agglomération. █

Un CDI à 17 ans, c’est possible !EMPLOI

Encore une belle prouesse à mettre à l’actif de l’Université de technologie Belfort-Montbéliard ! Des chercheurs de l’institut Femto-ST - qui regroupe des universitaires de l’UTBM associés au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), à l’Université de Franche-Comté (UFC) et à l’Ecole nationale supérieure de mécanique et des microtechniques (ENSMM) - en collaboration avec des collègues du Laboratoire Charles Fabry (CNRS/Institut d’Optique Graduate School) viennent de découvrir un nouveau

mode de diffusion de la lumière dans de minuscules fibres optiques 50 fois plus fines qu’un cheveu ! Ce phéno-mène, qui varie selon l’environnement de la fibre, pourrait être exploité pour concevoir des capteurs innovants et ultra-sensibles. Ces résultats contri-buent également à approfondir les connaissances sur les interactions fondamentales entre la lumière et le son, à l’échelle de l’infiniment petit. Ces travaux ont été publiés le 24 octobre dernier dans la revue Nature Communications. █

L’UTBM à la pointe sur la fibre optiqueRECHERCHE

Des « Collections » en quelques clicsCULTURE

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CONTES ET LÉGENDES

LES HISTOIRES QUI FONT L’HISTOIRE

ÉVÉNEMENT I REPÈRES I DOSSIER I SERVICES I EN IMAGES I ÉCONOMIE I ÉCO-AGGLO I TRIBUNE I PORTRAIT I CULTURE I LOISIRS I SPORT I COMMUNE I ENSEMBLE I REFLETS I

De par ses contes et ses légendes, le Pays de Montbéliard dispose d’un patrimoine culturel vivant et empreint de poésie.

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CONTES ET LÉGENDES

LES HISTOIRES QUI FONT L’HISTOIRE

« Connaissez-vous Tante Airie, La bonne fée de ce pays, Tous

les enfants rêvent d’elle, à l’approche de Noël… ». Dans le

Pays de Montbéliard, nombreux sont les habitants qui ont cet

air trottant dans la tête. La Tante Airie, comme nombre

d’autres contes et légendes, a façonné l’âme et l’esprit du territoire. Des histoires, des

« racontotes » comme on dit ici, qui rejaillissent à la mémoire

pour mieux se perpétuer le temps des fêtes de Noël.

Contribuant ainsi à forger le patrimoine culturel immatériel

d’un terroir sans pareil.

Ah, la bonne fée Tante Airie (ou Arie, c’est se-lon)… Quels rêves n’ont-ils pas germé à son sujet ! Inconnue des visiteurs étrangers qui déambulent sur le marché de Noël de Montbéliard, elle est pourtant au centre des at-tentions des petits Montbé-liardais durant ce mois de décembre. Impatients de la voir – enfin en vrai ! – ils s’en reviennent, papillotes en mains et des étoiles plein les yeux. Ou quand la légende rejoint la réalité…Tante Airie est toujours d’actualité, même dans ce XXIe siècle inondé d’images et de vérités télévisuelles. La preuve, Puissance 29 est allé à sa rencontre (lire en page 9). Mais connaissez-vous vraiment la brave fée ? Et ce qu’on raconte sur elle ? Ces histoires participent aux légendes du Pays de Montbéliard. Pays de mystères, de fantasmago-ries, de fééries. À l’image du marché de Noël et des Lumières de la ville qui ravissent petits et grands, à l’approche de l’hiver.

Ces histoires, ancrées dans la tradition protestante du Pays, Alfred Foct en avait compilé de nom-breuses dans son ouvrage « Contes et légendes du Pays de Montbéliard » (éditions Rayot-Dépou-tot, 1957), devenu depuis une référence. L’ancien instituteur de Seloncourt y sonde l’imaginaire du territoire afin de mieux le partager.« Le Pays de Montbéliard garde toujours, avec son accent propre, une sorte d’obscure conscience de son originalité, écrivait-il en préface. Cette origi-nalité est à la fois un produit de sa situation géo-graphique aux portes de l’Est et de son histoire (…). Cet esprit particulier caractérise ses contes et légendes, que ceux-ci s’appuient sur des faits si-gnalés plus que développés dans les ouvrages trai-tant de l’histoire du Pays, ou qu’ils aient pris nais-sance dans l’imagination des conteurs au temps

où les soirées étaient pai-sibles et s’écoulaient dans la demi-obscurité de l’âtre rougeoyant, propice aux rêves. »La Roche aux corbeaux et le Pont Sarrasin sont les deux premières légendes racontées dans ce livre. Elles s’inscrivent toutes deux, l’une au Mont-Bart à Bavans et l’autre à Van-doncourt, dans le paysage

actuel du Pays de Montbéliard. La réalité rattrape donc, également, la légende. C’est aussi le cas pour « La grotte de Sainte-Suzanne », autre conte dont une commune de l’Agglomération peut se targuer. Conte qui fera d’ailleurs l’objet, lors des Journées du Patrimoine de l’an prochain, d’un spectacle son et lumière organisé par le comité culturel Feunu. Une histoire bien vivante !

À LA UNE

07-08 LES HISTOIRES QUI FONT L’HISTOIRE> « La Roche aux corbeaux »

09 LES FABULEUX MOMENTS DE TANTE AIRIE> En avant les histoires !

10 « LES LÉGENDES, C’EST L’ÂME D’UN TERRITOIRE »

À l’office du tourisme

11 DES CONTES DE NOËL VERSÉS À LA LOUCHE> Le réveillon de Noël 1914 au menu

« LE PAYS DE MONTBÉLIARD GARDE TOUJOURS, AVEC SON ACCENT PROPRE, UNE

SORTE D’OBSCURE CONSCIENCE DE SON

ORIGINALITÉ »

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Le Pont Sarrasin...

... et la Vouivre, deux légendes locales qui ont traversé le temps.

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« La Roche aux corbeaux »

riette, la « bonne » comtesse de Montbéliard qui vécut au XVe siècle. On garde là-bas un infini souvenir de la comtesse puisqu’elle y avait af-franchi les habitants de la mainmorte. On raconte sa bienfaisance, notamment pour avoir aidé une caletière – une brodeuse de bonnets à diairi, qui servait autrefois à couvrir le chignon – à terminer son ouvrage durant son sommeil. « Si je comble les petits de cadeaux à Noël, je récompense aussi les grands qui le méritent », lui fait dire Alfred Foct.Dans les villages du Lomont, on assure que Tante Airie demeure dans une grotte, qui porte d’ail-leurs son nom. On la sait bienveillante, comme toujours, mais chacun l’aime sans l’avoir vue ! Surtout, Tante Airie ne se départit jamais de son âne – baudet mystérieux qui aime boire, dit-on, à la fontaine nommée « la Comtâsse » à Étobon - qui lui sert à apporter les cadeaux aux enfants. Le Père Noël avec son traîneau de rênes n’a, depuis le temps, pas fait mieux ! Ces histoires constituent de nos jours un terreau fantastique pour qui veut bien s’intéresser à la vie du Pays de Montbéliard. Des associations de conte (À la lueur des contes, la compagnie Gakokoé) les font vivre au quotidien. Le service animation du patrimoine de Pays de Montbé-liard Agglomération, aidé en cela par l’Office de Tourisme du Pays de Montbéliard, transmet éga-lement ce savoir à travers des animations, des ateliers famille, des visites guidées ou encore des mardis d’accueil. Autant de belles occasions de s’imprégner de cette culture locale, étonnante et vivante, qui fait aimer et donne envie de décou-vrir davantage le Pays de Montbéliard. █

à la parole du père, elle épousa Erodus selon la loi romaine. « Un mois s’écoula sans que rien ne vienne troubler la paix des jeunes époux (…). Mais il ar-riva que deux jours s’écoulèrent sans que le vieux druide apparût. »Une nuée de corbeaux, s’envolant sur la roche dominant la grotte du druide, fit craindre de mauvais augures à Zaël. « Les deux jours suivants, les mêmes mouvements d’oiseaux se reprodui-sirent ». Arrivée vers la grotte, Zaël découvre son père mort, une nuée de corbeaux s’acharnant sur son cadavre. « Zaël emporta son père dans la grotte et, dès qu’il y fut, le plafond de la voûte s’effondra, les engloutissant tous deux. Le père et la fille étaient à jamais réu-nis. » C’est ainsi que, depuis, une forme

blanche semble sortir chaque au-tomne de la Roche aux corbeaux. Est-ce l’âme de Zaël, ou celle du vieux druide ? On dit aussi que la serpe de ce dernier se dispersa au gré du vent, donnant naissance à la campenotte d’or, cette jonquille qui pousse chaque année dans notre région. █

Parmi les légendes les plus connues du Pays de Montbé-liard, celle de « La Roche aux corbeaux » a pour cadre le Mont-Bart et plus particulièrement un rocher abrupt domi-nant l’ensemble de la vallée du Rupt et la plaine d’Arcey.L’histoire s’inscrit au premier siècle de notre ère. La tribu gauloise des Séquanes demande l’aide des Romains pour faire face à l’invasion des Helvètes et celle des barbares d’Arioviste, venus d’outre-Rhin. Une fois victorieux de ces adversaires, les soldats menés par le centurion Erodus s’installent dans la vallée.Le vieux druide Vivrax accueillit cette occupation avec une inquiétude toute relative, préférant la domination de ces Romains fin stratèges et habiles architectes aux grossiers barbares. Sa fille Zaël, elle, s’éprit rapidement des charmes d’Erodus. Vivrax s’en préoccupa. « Oui, il était sûr des sen-timents de sa fille et chassa bien vite ce qu’il considérait comme une injure à son égard », écrivait Alfred Foct. Pour le vieux druide, Zaël devait suivre sa destinée et la seconder dans son ministère. Sa fille ne l’entendait pas de cette oreille et, bien que cela la désolât de devoir s’opposer

Chaque commune du Pays de Montbéliard peut savourer tout ou partie d’un conte qui lui est propre. Citons la boroille à Valentigney, la bête de la Schliffe à Montbéliard, le diable prisonnier à Courcelles-lès-Montbéliard, la vieille Genâche à Sochaux, l’Ajoulotte à Dasle ou encore le geai de Davi Bourquin à Étupes, sans oublier la Vouivre – créature mi-femme mi-serpent - qui écume les abords du Doubs. Et si la fable n’est pas déjà re-transcrite, d’autres se chargeront de l’imaginer, comme le fit il y a quelques années Jean-Paul

Bourquin (lire page 10). La légende a cela de fabu-leux qu’elle se réinvente constamment. Mais s’il en est bien une qui a traversé les époques et supplante toutes les autres dans les contours du Pays, c’est bien celle de la Tante Airie, « bonne fée sans baguette magique, sans apparat d’au-cune sorte, vêtue comme la plus modeste pay-sanne de chez nous avec son bonnet à diairi », ainsi décrite par Alfred Foct. Les histoires qui l’entourent sont diverses.À Étobon, son nom est une déformation d’Hen-

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DOSSIER

Depuis quelques années, Eliane Marchand incarne Tante Airie sur le marché de Noël de Montbéliard. Confidence pour confidence…

Comment êtes-vous devenue Tante Airie ?« C’est le hasard d’une promenade, un jour d’été au Près-la-Rose. J’y ai rencon-tré Josette Chenot (du service animation de la Ville de Montbéliard) qui cherchait une nouvelle Tante Airie. Comme je fais partie de l’association « Les Tanjadis » et que je connais bien l’histoire du Pays de Montbéliard – j’étais dans l’organisation de la fête du vieux pressoir, à Beutal – elle pensait que j’en ferais une bonne interprète. Dans le fond, me suis-je dit, pourquoi pas ! Ce n’est pas évident car il faut connaître l’histoire, être présente sur le marché de Noël et animer du mieux qu’on peut. C’est sous la cape qu’on découvre ce qu’il faut faire ! »

Grâce à vous, la lé-gende rejoint donc la réalité…

« Et ce n’est que du bonheur ! Je le vois dans les écoles, les enfants sont adorables. Ils viennent vers Tante Airie et, pour eux,

elle a beaucoup de pouvoirs. Dans leur imaginaire, c’est une fée et je peux donc tout réaliser. Dans les écoles, les ensei-gnants et les aides maternelles préparent mon arrivée et ils font un travail remar-quable, en apprenant notamment la chan-son de Tante Airie aux enfants. On m’ouvre la porte, je rentre et, là, je vois tous les regards des enfants sur moi. C’est extraor-dinaire ! Je reste généralement scotchée pendant trente secondes ! »

Vous devez en avoir des souvenirs !« J’en ai plein et voici mon plus beau. Un jour que je sortais de la maison de Tante Airie pour prendre l’air, je me trouvais en face de la patinoire où tout un groupe d’en-fants et d’adolescents prenaient des le-çons de curling. En me voyant, l’un d’entre eux me fait « Coucou Tante Airie ! ». Et, en moins de temps qu’il ne le faut pour l’écrire, ils se sont tous rassemblés pour me chanter la chanson de Tante Airie. Leur moniteur se demandait ce qu’il se passait ! Encore aujourd’hui, je me dis que ce sont des moments fabuleux… ». █

Les fabuleux moments de Tante Airie

EN AVANT LES HISTOIRES !Les guides du service animation du patrimoine de Pays de Montbéliard Agglomération proposent encore une visite gratuite, pendant les Lumières de la ville, afin de découvrir Montbéliard à travers ses contes et légendes du temps de l’Avent. Rendez-vous samedi 20 décembre, à 17 heures, devant l’Office du Tourisme. Le dimanche 21 décembre, le service animation du patrimoine de Pays de Montbéliard Agglomération organise un atelier famille, de 14h à 16h, en présence de la Tante Airie. Elle racontera sa légende dans une maison de bois nichée dans la campagne du Pays de Montbéliard… On vous laisse deviner où ! Inscription obligatoire par e-mail : [email protected] ou par téléphone au 03 81 31 87 80 ou 03 81 94 45 60.

Eliane Marchand incarne Tante Airie sur le marché de Noël de Montbéliard. Avec son âne, elle constitue une attraction très attendue par tous les enfants.

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Avec son ouvrage « Sur les pas du diable » (éditions Coprur, 1997), l’ancien guide Jean-Paul Bourquin partage sa passion pour les contes et nouvelles du Pays de Montbéliard.

« Les légendes, c’est l’âme d’un territoire »

Ces contes et nou-velles, tout est in-venté ?« Il n’y en a qu’une seule de vraie, c’est « la chouette d’Hérimoncourt », qui est vraiment arrivée à mes parents. Pour le reste, c’est venu tout seul. Comme Alfred Foct avait écrit « Contes et légendes du Pays de Montbéliard » - dont je me servais pour faire mes visites guidées - j’ai alors écrit les contes et nouvelles. »

Dans votre ouvrage, nombreuses sont les communes du Pays de Montbéliard à être citées…« L’éditeur voulait un livre sur le Pays de Montbéliard, avec des contes situés dans des villages différents à chaque fois. J’ai commencé avec Valentigney, dont je suis originaire. Écrire sur la boroille, Alfred Foct l’avait déjà fait. Alors pourquoi pas une histoire sur « Les buis » ? Même chose pour Allon-dans, commune sur laquelle Monsieur Foct avait écrit, et où j’ai inventé « la pomme d’or » puisqu’il y a beaucoup

À l’Office de TourismeQuelques idées rela-tives aux contes sont à retrouver comme ca-deaux du côté de l’Of-fice de Tourisme du Pays de Montbéliard : le livre consacré à la légende du Pont Sarrasin (édité par la commune de Vandoncourt), le santon de la Tante Airie (réalisé par le santon-nier Figus, un vrai santon pour la crèche !) ou celui de son âne. Ces santons sont également en vente sur le stand de l’Office du Tourisme au marché de Noël de Montbéliard.

de vergers là-bas... Une histoire qui m’a beaucoup plu, c’est le « Johann de Mandeure », inspiré de Vaclav Havel (ancien opposant tchécoslovaque sous le régime communiste, premier président de la république tchèque en 1993, NDLR). »

Le Pays de Montbéliard est-il un bon terreau pour les contes ?« Comme c’est assez petit, il y a une identité propre. C’est vrai, il y a ici quelque chose de particulier, dans cette petite enclave protestante

dirigée jadis par les princes de Wurtemberg. On a une histoire, on cherche à la sauvegarder et il faut l’apprendre aux enfants. Les légendes, c’est l’essence d’un petit territoire. C’est ce qui en fait son âme. » █

L’ouvrage est en vente à l’Office du Tourisme (19,50€). Par ailleurs, Jean-Paul Bourquin ani-mera des causeries au temple Saint-Martin à Montbéliard durant le marché de Noël, les mercre-dis 17 et 24 décembre (17h), sur le thème : « Com-ment préparait-on Noël, dans le Pays de Montbé-liard, à partir de la Saint-Martin ? ».

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DOSSIER

Pour l’association « À la lueur des contes », la période de Noël est évidemment propice aux histoires féériques. Nouveauté cet hiver, la programmation jeune public « Les bons contes font les bonnes soupes » donne à voir et à manger, chaque premier dimanche du mois à Étupes.

Des contes de Noël versés à la louche

Les enfants n’en souperont plus, des dimanches soirs, tristes et sans joie à l’idée de reprendre l’école le lendemain. Du côté de la salle de convi-vialité d’Étupes, il se pourrait même qu’on les attende avec impatience… et gourmandise ! Lancée en octobre dernier, la programmation « Les bons contes font les bonnes soupes » réunit les ingrédients d’une belle soirée d’hiver - un conte et une soupe - histoire de faire le plein avant d’aller au lit. Au tarif unique de 5€ par per-sonne, les enfants et leurs parents sont donc conviés à une fin de journée aux petits oignons. À partir de 18 heures, les oreilles se laissent ber-cer par la voix enivrante du conteur. À l’issue de l’histoire, les bénévoles de l’association proposent une bonne soupe à l’avenant du conte. Pour les plus petits, ensuite, c’est au dodo ! Les parents, eux, n’ont plus qu’à profiter des dernières heures de la fin de semaine pour penser à eux.

Un « 29, ça conte » spécial enfantsOrganisée d’octobre à mars, cette programmation jeune public fait le pendant à la programmation adulte délayée dans le cadre du « 29, ça conte ! ». Tous les 29 du mois, l’association « À la lueur des contes » organise en effet un spectacle afin de promou-voir un conte auprès de tous les publics. Exception faite du mois de décembre ! Période des fêtes de Noël oblige, les enfants sont là encore chouchoutés et, ce lundi 29 décembre, le spec-tacle « Contes de bouches pour oreilles fines » leur est spéciale-ment consacré à la salle des fêtes d’Allenjoie.Soutenue par Pays de Montbé-liard Agglomération, l’association « À la lueur des contes » diffuse les arts du conte et la littérature orale par le biais de créations ou de diffusions de spectacles. C’est également un espace de ressources, agréé organisme de formation, qui propose des stages et des ateliers. Alors, lais-sez-vous conter ! █

alalueurdescontes.fr

Rendez-vous dans le Pays de Montbéliard et ses environs

Mardi 16 décembre : « Noël, givre et cannelle » par Mapie Caburet, à l’Isle-sur-le-Doubs (salle des fêtes), 19h30.Vendredi 19 décembre : « Noël d’enfants, enfants de Noël », par Gaëtan Gouget, à Saint-Hippolyte (20h).Lundi 29 décembre : Le 29 des enfants ! « Contes de bouches pour oreilles fines », par Lila Khaled, à Allenjoie (salle des fêtes), 18h.Dimanche 4 janvier : Les bons contes font les bonnes soupes, « Les contes de la souris » par Mapie Caburet à Étupes (salle de convivialité, rue de la Libération), 18h (5€).

Le réveillon de Noël 1914 au menu

La dernière création de l’association est une véritable plongée dans la nuit du 24 décembre 1914, le premier Noël de la Grande guerre. Par l’intermédiaire de contes, récits de vie et de lectures de la presse de l’époque, quatre artistes (Mapie Caburet au conte, Isabelle Isler au piano, Claire Poncet au chant et Stann Duguet au violoncelle) convient le spectateur à une remontée dans le temps articulée autour d’un banquet. Joué le 10 novembre dernier à Nommay, ce spectacle sera donné dans l’Aire urbaine dans les semaines à venir, à commencer par Essert, le 19 décembre.

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ordures ménagères (TEOM) du Pays de Montbéliard demeure donc l’un des plus bas du grand Est. Autre conséquence notoire, les habi-tants du Pays de Montbéliard ont pris davantage le pli du tri. Un geste pré-cieux pour la planète, sachant par ailleurs que la réduction du nombre de tournée des camions de collecte a un impact évident quant à la pollu-tion. Les dépôts en Points Recyclage ont augmenté de 5%, avec une nette augmentation pour les flaconnages et les supports en aluminium. Les quatre déchèteries du Pays de Montbéliard ont

également vu leurs tonnages prendre du volume, notamment pour les encom-brants (+12%). Même succès pour la déchèterie mobile dont la quantité de déchets verts a bondi de 8%. En s’adaptant à la réorganisation du dispositif de collecte et en prenant conscience de ses enjeux, les habitants de l’Agglomération ont donc amélioré leur geste de tri, contribuant au bien-être général. Un concours qu’il fallait souligner. █

agglo-montbeliard.fr, rubrique déchets.

Le changement du rythme des collectes, c’est :d’adaptation du service collecte ordures ménagères aux usages des foyers.

d’économies réalisées sur l’incinération des ordures ména-gères.

de rentrées financières issues de la vente aux recycleurs et à la perception des aides Eco-Emballages.

de pollution de l’air et sonore car les camions de collecte réalisent une tournée hebdomadaire de moins qu’avant.

AUCUNE pression fiscale supplémentaire, et ce malgré les aug-mentations de TVA et TGAP.

Nouvelle collecte des déchets : l'effet papillonUn an après la réorganisation du dispositif de collecte des déchets, les répercussions sont plutôt heureuses. Car en dehors des économies réalisées, les habitudes de tri des usagers ont également évolué.

Plus économique et plus écologique, tel pourrait être le bilan résumé du changement intervenu le 16 septembre 2013 avec, pour une majorité de communes du Pays de Montbéliard, la suppres-sion d’une tournée hebdomadaire de collecte des déchets ména-gers. Cette modification, pouvant légitimement susciter quelques craintes de la part des usagers, a fait l’objet d’une communication précise et attentive. In fine, les conséquences sont plutôt positives.Sur les six premiers mois de l’année, la production d’ordures ména-gères a ainsi diminué en moyenne de 5% par mois, soit une baisse de 1844 tonnes. La première incidence heureuse est donc d’ordre financière. Au prix de 107euros la tonne incinérée contre 15 euros pour une tonne recyclée, l’économie est substantielle.

Pas d’augmentation de taxe pour l’usagerL’économie annoncée – de 200 000 euros par an – sera donc a priori respectée. Ce montant permettra d’éviter une pression fiscale supplémentaire sachant que Pays de Montbéliard Agglomération doit notamment faire face à une augmentation de TVA (de 7 à 10% sur les marchés de collecte) et de TGAP (Taxe générale sur les activités polluantes) et aux fortes hausses du coût du diesel pour les véhicules de collecte. Le taux de taxe d’enlèvement des

LE PLÂTRE, UNE NOUVELLE FILIÈRE DE RÉCUPÉRATION

Les déchets à base de plâtres peuvent désormais être récupérés et recyclés. On peut donc les déposer en déchèterie (uniquement fixes et non en déchèterie mobile). Les déchets partent à Rohr, près de Strasbourg, chez Ritleng Revalorisations pour être broyés et transformés en nouvelle matière première. Ils sont ensuite acheminés chez Lafarge où ils entrent dans un nouveau cycle de construction. Bon à savoir, le plâtre est recyclable à l’infini !

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SERVICES

Vade-mecum du triLe verre, le carton, le papier, les flaconnages : en points recyclage ou en déchèterie.Vêtements : dans les conteneurs Le Relais ou ceux de l’association Frip’Vie.Ordures ménagères biodégradables : dans les composteurs.DASRI (déchets d’activités de soins à risque infectieux) : dans certaines pharmacies du Pays de Montbéliard (la liste sur agglo-montbeliard.fr ou nous-collectons.dastri.fr).Encombrants : à apporter en déchèterie ou à faire enlever à domicile sur réservation au 0800 10 05 10, au moins 48 heures avant le jour de ramassage indiqué dans le calendrier de collecte.Déchets verts : à apporter en déchèterie ou à réutiliser chez soi sous forme de mulching, compostage ou en paillage (pour les écorces et les branchages secs). █

TémoignagesDavid Renard habite à Dampierre- les-Bois, une commune précurseur dans le changement du dispositif de collecte puisque passée en phase de test il y a deux ans : « Cette modification des rythmes de collecte ne m’a pas dérangé. Un passage par semaine, ça me suffit, pour moi et ma fille. C’est peut-être un peu juste pour de grandes familles… Quoi qu’il en soit, on gagne beaucoup de place dans la poubelle une fois qu’on jette le verre, les plastiques et le carton dans les Points Recyclage. C’est plus naturel également, quand on voit tout ce qu’on peut recycler ! C’est plus sain, par rapport à tout ce qu’on consomme. En tout cas, c’est dans ce sens-là qu’il faut aller. »

Ludovic Lerat, agent de la communauté d’agglomération, est chauffeur-ripeur à la Charmotte : « Pour nous, ce changement des collectes a contribué à une meilleure répartition du travail. Auparavant, il y avait des tournées vraiment légères et d’autres, à l’inverse, très lourdes. Désormais, les tournées sont beaucoup plus équilibrées et nous avons tous la même charge de travail. C’est moins fatiguant et, pour tout dire, ça soulage. S’il y a un agent absent, cela ne perturbe pas le service. Ce changement

n’a pas induit pour autant une baisse d’activité. Nos journées restent chargées car, même si nous ne collectons plus qu’une fois par semaine chez la plupart des usagers, nous effectuons davantage de ramassage en porte à porte. »

Sonia Zerkoum habite à Audincourt, une des 18 communes impactées par le changement de collecte l’an dernier : « Nous sommes sept à la maison, il y en a des choses à jeter ! C’est pour cela que nous trions beaucoup, à la base. Cette modification du rythme de collecte n’a donc pas eu beaucoup d’incidence pour nous, en comparaison avec des personnes peu habituées au tri. C’est peut-être plus intensif car, avec un seul passage hebdomadaire, on ne peut pas se permettre de jeter dans notre poubelle autre chose que ce qui est autorisé. Avec les sacs offerts par les ambassadeurs du tri de Pays de Montbéliard Agglomération, nous trions les bouteilles, les cartons et autres conserves que nous jetons au Point Recyclage. Nous trions même les épluchures car nous avons un bac à compost en plein centre des Champs Montants ! »

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LE CONSERVATOIRE REVISITE LES ANNÉES FOLLES 14 novembre – Le Conservatoire du Pays de Montbéliard, en partenariat avec la Ville de Montbéliard, fait sa rentrée à la Roselière avec « le cabaret de quat’sous ». Ce spectacle qui fait la part belle aux années folles réunit une cinquantaine de professeurs du Conservatoire et ravit plus de 500 personnes, en retraçant une histoire d’une troupe de cabaret ambulant qui présente de subtils aphorismes avec la situation politique mondiale de l’entre-deux-guerre. █

SPECTACLE

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DE NOUVEAUX LOCAUX POUR LE PRIS30 octobre – Marcel Bonnot et Claude Jeannerot, président du Conseil général du Doubs et de l’AdIL, inaugurent les nouveaux locaux du Point de Rénovation – Info-Services du Doubs, antenne de l’ADIL, en partenariat avec Gaïa Energies. Dorénavant, pour s’informer sur les modes de rénovation de son habitat, une seule adresse, la Maison du Département, au 41 avenue Joffre à Montbéliard. Après avoir rappelé les missions de la structure, les élus ont été conviés à une visite des lieux assurée par Blandine Aubert, Directrice de l’ADEME Franche-Comté. █

QUALITÉ DE VIE

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EN IMAGES

5ÈMES PORTES OUVERTES POUR LA DAMASSINE19 octobre - La Damassine ouvre ses portes pour la cinquième fois. Des Portes Ouvertes placées sous le signe du bon et du beau temps. En plus des animations « classiques », le public peut tester le rallye ludique et pédagogique organisé pour l’occasion, mais également une exposition interactive « Secrets d’abeilles », de grands jeux en bois, une démonstration de fabrication de jus de pommes au pressoir et de distillation de fruits. Sans oublier la traditionnelle visite guidée de l’équipement avec une guide conférencière de l’Office de Tourisme. █

LE MOLOCO ET LA POUDRIÈRE CONJOINTEMENT LABELLISÉS SMAC26 octobre – Marcel Bonnot et Stéphane Fratacci, le préfet de Région, entourés d’élus de l’Aire urbaine, officialisent, à la gare TGV Belfort-Montbéliard, la labellisation en SMAC (Scène de musiques actuelles) des salles de musiques actuelles de Belfort et du Pays de Montbéliard, la Poudrière et le Moloco. C’est une première à l’échelle de l’Aire urbaine. Cette mutualisation concrète devrait en amener d’autres, notamment dans le domaine économique. Pour l’heure, c’est la culture qui donne le « la ». Si les deux entités fonctionnaient déjà en SMAC, elles pourront dorénavant accroître leur projet commun et leur complémentarité artistique. █

MUSIQUES ACTUELLES

TECHNOLAND : ESPACE ÉCONOMIQUE

MAJEUR 17 octobre - Marcel Bonnot, Président de Pays de Montbéliard Agglomération, accompagné de Didier Klein, Vice-Président en charge de l’Immobilier d’entreprises, réunit, autour d’une rencontre conviviale, les acteurs et responsables économiques qui occupent des locaux de l’Agglomération pour développer leur activité sur Technoland. Cette rencontre est l’occasion de faire un point sur les activités de la pépinière d’entreprises, les hôtels d’entreprises et le centre de vie et d’affaires, et de permettre aux dirigeants de faire connaissance et de tisser des liens économiques entre structures. █

DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE

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Repris le 2 octobre 2006 sous la forme d’une Scop, les Aciers comtois poursuivent à Voujeaucourt leur activité de négoce d’aciers ferreux et non ferreux. L’entreprise fait preuve d’une belle vitalité, comme le démontrent ses investissements humains et matériels.

C’est l’histoire de quatre anciens salariés qui, suite au dépôt de bi-lan des Aciers Francs-Comtois en 2005, ont décidé de reprendre le flambeau, à leur compte. En injec-tant leurs indemnités de licencie-ment dans le rachat d’une partie du parc machines, Fabrice Thuliez, Stéphanie Baur, Fabienne Loury et Claude Rodriguez ont sauvegardé l’activité du site, créé dix ans aupa-ravant. Des salariés aux caractères bien trempés - quoi de plus normal dans le monde de l’acier ? - deve-nus dirigeants. « Nous sommes repartis de zéro, à nous quatre, raconte Fabrice Thuliez. Aujourd’hui, nous faisons 2,3 millions de chiffre d’affaire, avec neuf salariés. » En montant une société coopérative et parti-cipative (Scop), les salariés d’hier sont devenus les actionnaires de leur propre entreprise. Une sacrée évolution pour certains. « J’ai com-mencé comme intérimaire ici, en 1996. C’était utopique de dire que j’allais, quelques années plus tard devenir gérant de la boîte ! »Abandonner un tel savoir-faire au-rait été, il est vrai, un énorme gâ-

chis. L’entreprise s’occupe de scier principalement des taules d’acier et d’aluminium selon les besoins de ses clients. Un travail « titane...esque » ! Surtout quand on voit ces énormes plaques – de 15mm à 600mm d’épaisseur - se faire trancher comme du beurre par les scies Amada. « On peut en faire des pièces de 500kg comme des petits bouts, de la taille d’un sucre. C’est vraiment à la demande. »

Coupé aujourd’hui,livré demainLes nombreux clients de la société, entre 250 et 300, sont à 80% des sous-traitants de la filière automo-bile, désireux de travailler en flux tendu. L’entreprise répond parfai-tement à cette attente. « Parfois, le client nous appelle et il obtient sa pièce une heure après, explique Fabrice Thuliez. Nous sommes d’autant plus réactifs que nous possédons notre propre service de livraison. Ce qui est coupé au-jourd’hui peut être livré demain de Besançon au Jura en passant par Dijon. »

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Fabienne Loury, Stéphanie Baur et Fabrice Thuliez, trois des quatre salariés qui ont repris, pièce par pièce, l’activité des Aciers Comtois.

Santé de fer pour les Aciers comtois

Ces performances sont notamment dues au recrutement d’employés exemplaires et aux investissements réalisés au niveau du parc machine. Pays de Montbéliard Agglomération, qui avait aidé l’entreprise lors de sa reprise en 2006, a octroyé une subvention pour l’achat des deux dernières machines à la fin de l’été, pour un montant total de 149 000 euros. « Nous investissons tous les deux-trois ans, pour avoir un outillage performant et, aujourd’hui, toutes nos machines sont auto-matisées. Nous sommes une entreprise viable qui investit, au niveau des personnes comme des machines. » Une vraie récompense pour une opiniâtreté d’airain. █

L’entreprise voujeaucourtoise est spécialisée dans la découpe et le négoce d’aciers.

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Guillaume Dobbels, avec son registre dématérialisé, promeut une démarche moderne pour valoriser les enquêtes publiques.

ÉCONOMIE

Jeune société créée par Guil-laume Dobbels, directeur égale-ment de WEB&DESIGN sur le site de Numerica, Préambules propose une réponse facile et pratique aux besoins de l’administration. Son objectif ? Dématérialiser les en-quêtes publiques, actuellement en version papier, afin de les rendre accessibles au plus grand nombre sur internet. « Les enquêtes publiques ac-tuelles sont inadaptées car elles ne touchent pas l’ensemble de la population, souligne Guillaume Dobbels. Il faut lire le journal, aller en mairie, écrire dans un registre jaunâtre… » Autant d’actes que Guillaume Dobbels propose de ré-sumer en quelques clics.Si la procédure papier de l’enquête publique reste obligatoire, la loi Grenelle II du 12 juillet 2010 incite fortement les commissaires enquê-teurs à recourir à la consultation électronique des citoyens. Grâce à l’outil web de pilotage de Préam-bules, les communes ont l’occasion de faciliter cette démarche tout en vitalisant leur vie démocratique. Une véritable démocratie estam-pillée 2.0 ! « Ce produit, dans l’air du temps,

Préambules… à l’enquête publique numérique

Obligation légale, l’enquête publique reste une procédure souvent contraignante pour les collectivités et complexe pour le grand public. Un registre dématérialisé, généré par Préambules à Numerica, permet aujourd’hui d’en faciliter la pratique.

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À quoi sert une enquête publique ?Pour tout projet de travaux publics de grande ampleur, une enquête publique doit être préalablement lancée auprès des citoyens afin qu’ils puissent exprimer leur opinion sur ledit projet et ses modalités. Pour ce faire, un registre d’enquête – déposé en mairie et accessible à tous - consigne le dossier des travaux envisagés et les remarques du public. Le commissaire-enquêteur rédige ensuite un rapport d’enquête, après avoir examiné toutes les observations consignées dans le registre, et formule un avis. S’il est favorable, le préfet peut autoriser le début des travaux.

Grand-Charmont en précurseurLe tout premier registre dématérialisé concerne la modification n°3 du Plan local d’urbanisme (PLU) à Grand-Charmont*. Le maire, Denis Sommer, et la directrice géné-rale des services, Laurence Curie, expliquent leur démarche : « Depuis de nombreuses années, tous nos projets d’aménagement - de constructions de logement en particulier - ont fait l’objet d’une vaste consultation du public. Quand un projet concerne les propriétaires, je les ren-contre systématiquement, individuellement, pour les informer et les consulter. Nous sommes persuadés, à Grand-Charmont, qu’il y a un haut niveau d’expertise chez les habi-tants, à condition de leur donner l’occasion de nous en faire part. Avec Préambules, l’idée est d’élargir la possibilité de consulta-tion. L’outil numérique le permet. Car si tous les habitants ne peuvent pas assister aux réunions, ils peuvent en revanche donner leur point de vue d’un simple clic de souris. »

*Le lien de l’enquête publique, qui se déroule jusqu’au 22 décembre, figure sur les annonces officielles de la ville.

est nécessaire pour redonner du sens à l’en-quête publique et permettre aux actifs d’y par-ticiper facilement », affirme Guillaume Dobbels qui a passé un premier marché avec la commune de Grand-Charmont (lire ci-contre). Un premier test grandeur nature, rendu possible par l’aide de Pays de Montbéliard Agglomération et de l’Agence de l’Urbanisme, qui en appelle bien d’autres. █

registre-dematerialise.fr

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de faire plaisir, à coup sûr !Lancée il y a deux par l’association Com-merces et Acteurs Économiques de Montbé-liard (CAEM), cette opération a reçu le sou-tien de Pays de Montbéliard Agglomération dans le but de dynamiser le tissu économique et commercial de son territoire. Aujourd’hui, une centaine d’enseignes de l’Agglomération y participent, autant de commerçants et d’artisans de proximité qui recèlent de sur-prises. Des surprises qui, en vue de Noël, se transforment en admirables idées cadeaux.

Moyen de paiement – dont la valeur nomi-nale est décidée au moment de son achat dans les lieux dédiés (lire ci-dessous) – d’une simplicité évidente, le chèque cadeau des commerçants et artisans du Pays de Montbé-liard permet donc un vaste choix et valorise le commerce local et donc les emplois de l’agglomération. La quête des cadeaux de Noël n’aura jamais été aussi facile ! █

uneenvieunbesoin.com

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Le chèque cadeau des commerçants et artisans du Pays de Montbéliard est LA bonne idée de cadeau, a fortiori pour les fêtes de Noël. Trouver son bonheur à deux pas de chez soi, c’est possible !

Grâce au chèque cadeau, offrez ce qui leur plait !

Des clients choyés pour Noël Les associations de commerçants du Pays de Montbéliard ne manquent pas d’idées

pour dynamiser leur activité en cette période de fête. Du côté de Seloncourt et Héri-moncourt, les commerces adhérents à CASH (Commerçants artisans Seloncourt Héri-moncourt) offrent un sac pour tout achat. L’association des commerçants et artisans d’Audincourt (ACAA) proposent des animations pour les enfants, un petit marché de Noël, et font gagner des cadeaux à leurs clients. Idem pour l’association des commer-çants de Grand-Charmont qui, jusqu’au 20 décembre, distribue des cartes à gratter afin, là encore, de faire remporter de nombreux lots. █

Où les retrouver ?Les chèques cadeaux des commerçants et artisans du Pays de Montbéliard sont en vente :• À l’Office du tourisme du Pays de Montbé-liard.• Sur le marché de Noël, au stand de l’Office du Tourisme.• Au siège de CAEM, 1 rue du Château à Montbéliard.• Sur internet : boutique.uneenvieunbesoin.com

Et si le chèque cadeau des commerçants et arti-sans du Pays de Montbéliard était le meilleur des pré-sents ? En trouvant ce bon d’achat au pied du sapin, l’heureux bénéficiaire pourra profiter de la somme allouée pour s’offrir ce dont il a vraiment envie, que ce soit dans le vestimentaire, l’équipement à la personne, la beauté, les services, la décoration, la gastronomie, les loisirs ou encore la culture. Ce chèque, c’est l’art

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Jean-Philippe Ragot : « Les oursons d’Emma »« Nous proposons nos as-sortiments de chocolats, comme le traditionnel en ballotin ou alors au cassé, en grosses tablettes, que nous vendons au poids. À retrouver également chez nous, les oursons d’Emma, du nom de ma petite fille née en 2005. C’est une confiserie à la guimauve qui plait à tout le monde. Nous venons de retravailler la re-cette en l’arômatisant à la vanille et en la rendant plus légère qu’avant. Par ailleurs, on peut consommer notre chocolat chaud sur notre stand, au marché de Noël !» La Chocolatière, 15 rue de Belfort à Montbéliard. █

Josiane Chippeaux : « De l’habillé, pour les fêtes »

« Même si je dispose d’un petit rayon homme et enfants, vous trou-verez ici surtout tout ce qui habille la femme, de la taille 36 à 58. J’ai tous les styles : du très jeune, du classique, de l’habillé pour les fêtes ou encore du prêt-à-porter, pour vous habiller tout de suite ! Ainsi que de nombreux accessoires comme des foulards, des bijoux fantaisie, sacs à main... »Boutique Séduction’s, 3 rue du Commandant Rolland à Hérimoncourt. █

Marie-Hélène Nicod : « Des livres très décalés »« Parmi les nombreux livres dont nous disposons, je peux recommander pour Noël le dictionnaire amou-reux du piano d’Olivier Bel-lamy, l’abécédaire du cirque Plume de Bernard Kudlak –qui est originaire de Valen-tigney – l’atlas des cités per-dues d’Aude de Tocqueville ou encore les Monuments durables et métiers éphé-mères de Plonk et Replonk. Ce dernier ouvrage contient des photos de l’absurde, c’est très décalé ! »Librairie Nicod, 3 place Emile Peugeot à Valen-tigney. █

Delphine Bonvalot : « Un gommage aux extraits de kiwi »« Pourquoi pas un soin du visage détente aromatique ou un modelage du corps aux pierres chaudes ? Nous proposons également des soins rêves d’épices, des modelages à la bougie. Et beaucoup de croisières détente, des soins visage + corps qui durent entre 2h et 2h30, avec massage aux huiles essentielles et gom-mage aux extraits de kiwi ! Au-delà de ces prestations, nous avons beaucoup de petits coffrets pour Noël comme des parfums, des soins avec des laits de corps, des gommages ou des petits bijoux. »Perle de beauté, 10 rue du centre à Seloncourt. █

Pour les fêtes de fin d’année, que peut-on s’offrir avec le chèque cadeau chez les commerçants et artisans du Pays de Montbéliard ?

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Marie-Line Fraisse : « Un coffret gourmand sur les vins franc-comtois »

« Vous pouvez vous of-frir des coffrets cadeaux sur le whisky, le rhum, la vodka, l’armagnac, la bière ou encore le vin. Nous avons des choses rares comme de l’arma-gnac millésimé de votre année de naissance. Il y a aussi des coffrets gour-mands, sans alcool, selon les envies et les budgets. Et puis des objets ori-ginaux comme de jolis verres à dégustation, des articles de cave comme des carafes à décanter. Côté local, nos coffrets gourmands consacrés aux vins de la région dans leur caisse en bois franc-comtois feront à coup sûr des heureux ! »Les Vins de Proprié-taires, 40 rue de Belfort à Audincourt. █

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PUISSANCE 29 OUVRE SES COLONNES AUX GROUPES POLITIQUES DU CONSEIL D’AGGLOMÉRATION. LES TEXTES PUBLIÉS SONT SOUS LA SEULE RESPONSABILITÉ DES SIGNATAIRES.

L’eau à PMA : quand l’avocat se fait procureur !

Un avocat, Pré-sident d’agglo-mération, doit à double titre défendre ses admi-nistrés mécon-tents du service de l’eau et de l’assainissement. L’eau coule bien

au robinet, mais elle est chère et les tuyaux sont troués. De plus le contrat signé en leur nom en 1992, induit un surcoût et sa légalité n’est pas établie. Victimes depuis 22 ans, ils comptent sur leur Président-avocat pour restaurer leurs droits.

Celui-ci répond qu’une action en justice les expose au paiement d’une énorme indemni-té. Il brandit des chiffres et conseille d’aban-donner devant le risque d’avoir à payer, les privant ainsi de tout espoir. Il leur dit : « Je ne peux vous défendre car la pénalité récla-mée est trop forte». Les usagers pensent : « Bien heureux que nous ne risquions pas la peine capitale, avec ce défenseur on n’aurait plus qu’à se pendre ».

L’avocat oublie que les usagers ne sont pas coupables, et ne méritent pas de double peine : avoir trop payé longtemps, et devoir encore payer pour ne plus accepter de le faire. Il oublie que ce sont eux les victimes, et qu’a ce titre, ils pourraient demander répara-tion du préjudice subi.

Tous les habitants de l’agglomération sont usagers de l’eau, et tous ont soif de justice et d’équité. Ils voient leur Président se muer d’avocat en procureur qui fait peur, les mena-çant de représailles démesurées. D’autres avocats, dans d’autres villes – plus de 300 en France depuis 10 ans- ont réussi dans l’entreprise d’un retour en gestion publique.

Ce que des élus de la majorité actuelle ont mal fait il y a 20 ans, d’autres doivent le réparer aujourd’hui.

Il faut pour cela une vision claire du but à atteindre, une volonté forte et indépendante des lobbys.

Seuls devraient compter la justice, l’équité, l’intérêt général et la défense des services publics. █

Groupe Démocrate, socialiste et vertChristian TOITOT

L’Institut de l’Entreprise et de l’Innova-tion Sociale : une opportunité à saisir pour préparer l’avenir.

La pérennité de la Maison de l’Emploi (MdE) est de plus en plus menacée suite au désen-gagement de l’Etat. En outre, la Mission Locale Montbéliardaise est la seule en France à ne pas avoir de statut associatif. Il devenait donc urgent de trouver une solution qui soit la moins pénalisante possible pour sauver les deux structures.

La gravité de la situation ne doit pas conduire à mettre en place une structure inadéquate, non pérenne et inutile pour les publics en recherche d’emplois. Au contraire, l’Institut de l’Entreprise et de l’Innovation Sociale doit permettre au principal acteur, le demandeur d’emploi, de cibler une forma-tion adaptée en connexion avec les besoins

réels des entreprises. La fusion de la Mission Locale (demandeurs d’emploi de moins de 26 ans) et de la MdE (dédiée à la sensibilisation sur les secteurs, les métiers porteurs) a pour objectif de privilégier un service de proxi-mité optimisé, de favoriser des partenariats fructueux pour les salariés.

La mutualisation de l’administration géné-rale (direction unique, locaux communs), la rationalisation des services par la conduite de projets communs doivent permettre de générer des économies budgétaires particu-lièrement utiles pour renforcer le palier de l’insertion et à terme consolider et déve-lopper les actions en termes d’innovation sociale au niveau du Pôle Métropolitain. L’heure n’est plus à former des jeunes sans tenir compte des besoins des entreprises, des mutations économiques. L’Institut de l’Entreprise et de l’Innovation Sociale contri-

buera à faire de l’entreprise un partenaire incontournable via une programmation d’actions spécifiques telles la promotion des filières d’avenir dans le territoire.

La promotion accrue de l’apprentissage et les reconversions s’adresseront ainsi, aussi bien aux jeunes qu’aux séniors. Ce qui est important, primordial pour le Pays de Montbéliard, c’est sa réactivité technique et sociale. L’Institut est créé pour accroître cette réactivité en faveur de l’insertion dans le Pays de Montbéliard et l’Aire Urbaine. Ce renforcement passe principalement par le secteur de l’économie sociale et solidaire au profit des publics les plus éloignés de l’emploi. Cette intégration pour être pérenne nécessite un trait d’union dynamique entre tous les acteurs concernés. L’IEIS, même s’il est appelé à changer de dénomination, sera ce trait d’union. █

Groupe divers droite démocratique du Pays de Montbéliard

Groupe 3D

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Sur le podium du Tour, avec son maillot blanc de meilleur jeune sur les épaules, le petit gars de Mélisey a marqué les esprits lors du dernier mois de juillet, soulevant les passions tricolores sur les routes de France. Et dire qu’il y a cinq ans à peine, le même Thibaut avalait du bitume assis sur sa selle sur les routes du Pays de Montbé-liard. « Ce podium, c’est le fruit du travail des années passées, et notamment celles passées au Club cycliste d’Étupes. »Sous la coupe de l’entraîneur Jérôme Gan-nat, et aux côtés de son frère Julien, Thi-baut passe une saison dans les rangs du club du président Orioli. « Ils m’ont formé pour arriver chez les professionnels. Je

n’ai fait qu’une saison chez les amateurs, ce qui est assez rare. C’est aussi qu’ils ont bien fait leur travail. J’ai gardé contact avec les dirigeants. Pour moi, c’est une deuxième famille. »L’ascension a été vertigineuse, ce qui n’est pas une surprise pour ce pur grimpeur. « Quand j’étais au CC Étupes, l’objectif était de participer un jour au Tour de France. J’étais loin d’un podium ! C’était plutôt un rêve à ce moment-là. Comme quoi, ça va très vite… ». De quoi nourrir le fol espoir français de le voir en successeur d’Hinault, dernier vainqueur français du Tour en 1985. Trente ans après, qui sait ? █

Thibaut Pinot,d’Étupes aux Champs-Élysées

ÉVÉNEMENT I REPÈRES I DOSSIER I SERVICES I EN IMAGES I ÉCONOMIE I ÉCO-AGGLO I TRIBUNE I PORTRAIT I CULTURE I LOISIRS I SPORT I COMMUNE I ENSEMBLE I REFLETS I

Troisième du dernier Tour de France, Thibaut Pinot est de toute évidence LE sportif franc-comtois de cette année 2014. Le jeune champion, né en Haute-Saône, a été en effet formé au Club Cycliste d’Etupes où il est toujours licencié.

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Questions pour un championHormis de vélo, de quelle activité êtes-vous champion ? « Je joue beaucoup au football sur la console. Je suis champion sur Fifa ! » Quel était votre rêve de gosse ? « Etre champion du monde. Gagner le Tour de France, aussi. Mais être champion du monde, c’est symbolique, avec le maillot arc-en-ciel et la Marseillaise. » De qui aviez-vous le poster dans votre chambre ? « Beaucoup de joueurs du PSG, et quelques champions du Tour de France, ceux de l’ancienne génération : Valverde (déjà !), Armstrong, Virenque. Ce n’était pas des idoles mais je les aimais bien. » Qu’est-ce qui est le plus sympa dans le statut de champion ? « C’est de signer des autographes aux enfants. Il ne

faut pas oublier d’où l’on vient. » Et le moins sympa ? « On aimerait passer incognito à certains moments, pour être un peu plus tranquille. » Quel était votre champion cycliste préféré ? « Richard Virenque, et j’aimais bien David Moncoutié également. » Et votre idole sportive ? « Zidane. D’ailleurs, vers 10-15 ans, j’hésitais entre le vélo et le foot et j’ai failli craquer. Mais je suis resté sur le vélo. »

Un club aidé par Pays de Montbéliard Agglomération

Président fondateur du CC Etupes, Robert Orioli a vu éclore Thibaut Pinot dans les rangs de son club lors de la saison 2009- 10 : « Pour l’instant, Thibaut est la plus belle réussite du club. En ce moment, on a la bara-ka avec les Barguil, Elissonde, Vakoc, Yates, Vuillermoz qui, licenciés au club, sont parmi les meilleurs coureurs qui évoluent dans le peloton professionnel. Pays de Montbéliard Agglomération nous donne les moyens de pouvoir faire naître des champions de cet acabit. Récemment, la communauté d’agglo-mération nous a offert un camion – le deu-xième en cinq ans – en plus de la subven-tion annuelle et de l’aide pour l’organisation du Grand Prix, qui a lieu en juin. Pays de Montbéliard Agglomération, pour nous, c’est super important. »

Thibaut Pinot (à droite) sur le podium du Tour 2014, aux côtés du maillot jaune Vincenzo Nibali.

Entre Thibaut et Robert Orioli, une histoire d’amitié nouée au CC Etupes.

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Le dimanche 18 janvier, les stars mondiales du cyclo-cross se donneront de nouveau rendez-vous à la Base de Loisirs du Pays de Montbéliard. Idéalement placé dans le calendrier, ce 37e cyclo-cross international de Nommay promet encore une belle partie de manivelles !

ÉVÉNEMENT I REPÈRES I DOSSIER I SERVICES I EN IMAGES I ÉCONOMIE I ÉCO-AGGLO I TRIBUNE I PORTRAIT I CULTURE I LOISIRS I RENDEZ-VOUS I ENSEMBLE I REFLETS I

Nommay sera toujours Nommay, une course populaire ancrée dans le paysage cycliste qui défie le temps et fait fi des aléas. Alors que Roubaix et son vélodrome devait accueillir une manche de Coupe du monde cet hiver, la défection du dossier nordiste boutait la France de l’organisation d’une étape de Coupe du monde. Dès lors, Nommay sera bel et bien la seule épreuve internationale disputée dans l’Hexagone lors de cette seconde partie de saison. Avec une place de choix dans le calendrier (lire ci-contre).Une nouvelle fois, Nommay passera les

spécialistes de la discipline au révélateur. « Les coureurs auront besoin de courir au plus fort de la saison et ne pourront pas se permettre une coupure avant des échéances d’importance, explique le pré-sident du CCINO, organisateur de l’épreuve, Denis Mercier. Nous pourrons donc avoir un beau plateau de coureurs. » Les meil-leurs mondiaux sont donc espérés, comme les meilleurs tricolores à commencer par Francis Mourey, l’enfant du pays. Et comme Nommay n’a pas pour habitude de sacrer des seconds couteaux ou des suceurs de roue, la bagarre s’annonce grandiose.

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Nommay prépare son cyclo-cross international

Une date idéale !

À la d i f férence du 26 janvier dernier quand l’épreuve fut le magni-fique théâtre de la finale de la Coupe du monde, le cyclo-cross international de Nommay ne rentre pas cette saison dans le cadre d’une épreuve labellisée Coupe du monde. Mais si celle-ci n’en a pas le nom, elle en aura la texture ! Organisée une semaine après les championnats de France à Pontchâteau, l’épreuve de Nommay

intervient une semaine avant la finale de la Coupe du monde aux Pays-Bas, à Hoogerheide, et deux semaines avant les championnats du monde en République tchèque, à Tabor. En clair, la rampe de lancement idéale ! Et comme ce n’est pas l’épreuve organisée le même jour au Luxem-bourg, à Leudelange, qui lui fera de l’ombre, tout porte à croire que les meilleurs cyclocrossmen du monde seront bien de la partie à Nommay, le 18 janvier prochain.

PROGRAMMEQuatre épreuves seront au programme de cette journée du dimanche 18 janvier :

10h : course des régionaux.11h15 : course internationale juniors et espoirs.13h45 : course élites dames.15h15 : course élites messieurs.

Plus que jamais soutenue par Pays de Montbéliard Aggloméra-tion, le cyclo-cross international de Nommay sera le tout pre-mier événement sportif de haut niveau en cette année 2015. Cela débute donc sur les chapeaux… deux roues ! █

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RENDEZ-VOUS

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« Feliz Natal » ! « Joyeux Noël » se chante en portugais en cette fin d’année sur le marché de Noël de Montbéliard. Pour cette 28e édition des Lumières de Noël, le porto fait concurrence au vin chaud !

La chaleur de l’Algarve joue les siroccos en ce mois de décembre sur le marché de Noël de Montbéliard. Ses quelque 400 000 visi-teurs peuvent risquer le coup de chaud, entre les danses folkloriques lusitaniennes et les gourmandises venues de la péninsule ibérique, arrosées des vins du Douro et autres lourinhã. Attention, le Portugal a débarqué dans la cité des Princes ! Et la fête promet, comme chaque année, d’être une féérie inoubliable. Avec son orfèvrerie artisanale, ses spécialités culinaires remarquables et son patrimoine culturel à l’avenant, le Portugal est cette année un in-vité d’honneur tout indiqué pour les abords de l’hôtel de ville montbéliar-

dais qui expose, dans ses murs, certaines crèches lusitaniennes des plus admirables. Avec ses céramiques – et notamment les azulejos, ces carreaux de faïence bleue - vaisselles décoratives, den-telles, poteries d’une part, morues – délicieuses bacal-hau ! - sardines, cochons de lait d’autre part, l’invitation au voyage par les expo-sants venus de la péninsule ibérique est empreinte de convivialité et de bonne humeur. Surtout que des groupes folkloriques agré-mentent chaque week-end des danses et des musiques de leur pays. Ah, la douce mélancolie du fado…

Bienvenue aux métiers du terroir !Nul doute que les attraits portugais seront aussi incandescents que les illuminations

italiennes de Faniulo qui embellissent les rues de Montbéliard pour l’occasion. Car, pour

le reste, les Lumières de Noël conservent tout leur éclat et leurs traditions. Ainsi, la randonnée des Lu-mières programmée samedi 20 (entre 15h et 21h, départ de la Roselière) est toujours un rendez-vous

à ne pas manquer.Et les stars du marché de Noël dans tout cela ? Fidèles

au rendez-vous, évidemment ! Comme autant d’étoiles brillantes dans l’écrin historique de la cité des Princes, les 150 artisans présentent leur savoir-faire dans leurs chalets de bois. Avec, en nouveauté cette année, la part belle faite durant le week-end aux métiers du terroir – potier, vannerie, maréchal-ferrant, etc – dans la cour de l’hôtel Beurnier-Rossel, aux côtés du marché solidaire. Jusqu’au 24 décembre, on ne s’en lassera pas ! █

Noël lusitanien pour les Lumières

Brian Joubert sur la glace montbéliardaiseLa patinoire de la place Denfert-Rochereau recevra un invité de prestige,

le samedi 27 décembre, sur les coups de 18 heures. Champion du monde en 2007 de patinage artistique, Brian Joubert se prêtera au jeu des autographes et exécutera quelques triples lutz !

LAISSEZ-VOUS GUIDER ! Partenaire des Lumières de Noël, Pays de Montbéliard Agglomération participe également à l’animation de l’événement par l’intermédiaire de son service animation

du patrimoine. Le samedi 20 décembre, partez à la découverte de Montbéliard et de ses traditions de Noël comtoises et wurtembergeoises. Rendez-vous à 17h, devant l’Office de Tourisme.

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Mise en œuvrescommunales

Dévoilée lors des dernières Journées du Patrimoine, l’exposition « Les gratte greniers » vous attend, jusqu’au 2 janvier, dans le hall de Pays de Montbéliard Agglomération. À chaque commune de l’Agglo son totem !

LE NANDOU, SYMBOLE D’ALLENJOIE

Jean-Jacques Kieffer, membre de l’association des Allenjoyeux drilles, a réalisé avec son épouse Cathie le nandou représentant Allenjoie : « L’idée de notre œuvre remonte à Roland, un habitant d’Allenjoie, qui avait récupéré il y a quelques années deux nandous. Il avait l’habitude de les lâcher dans le village, ce qui provoquait la surprise des automobilistes. Quand on nous a demandé de participer à gratte greniers, nous avons tout de suite pensé à faire de ces nandous un objet symbolique du village. C’est fait de bric et de broc. Ce qui a servi à la fabrication a été récupéré

dans le stock de ferraille d’Emmaüs. Les plumes d’émeu v i e n n e n t d ’ u n e machine de chez Peugeot, qui servait à polir les carrosseries. Les gens des Bains Douches, avec leur compétence, nous ont aidés à assembler les métaux. Car, associer d e l ’a l u m i n i u m avec des plumes, de l’acier et de la fonte, ce n’était pas évident ! » █

L’exposition Gratte-grenier a été dévoilée lors des dernières Journées du Patrimoine, aux Bains Douches, à Montbéliard.

Et si ma commune était une œuvre d’art ? À cette question, des habitants des 29 communes de l’agglomération du Pays de Montbéliard ont répondu en façonnant une sculpture spécifique à chacune de leur ville ou village. Au-tant de représentations singulières qui seront à (re)découvrir au cours de ce mois de décembre.Au fil de cette exposition, Arbouans s’incarne en ourson, Bavans se végé-talise en cerisier et Exincourt « car-tonne ». Grand-Charmont n’arrête pas son char du Grand-cha(t), Héri-moncourt fait de l’ombre à ses voi-sines et Nommay joue les « double-face ». Cela vous intrigue ? C’est que les artistes néophytes se sont pris de passion et ont laissé leur imaginaire foisonner dans le cadre de ce pro-jet coordonné par la Compagnie des Bains-Douches.

Commune envie…« Le but de ce projet, soutenu finan-cièrement par Pays de Montbéliard Agglomération, était de travailler avec les associations locales pour réaliser une œuvre en relation avec la com-

mune ou ladite association », explique Chloé Loury, artiste plasticienne à la Compagnie des Bains-Douches. Durant plus d’un an, elle et Martine Gobber ont ainsi sillonné l’Agglomération afin d’aider et de guider les apprentis ar-tistes dans leur réalisation. Un travail en commun, dans chaque commune, où tous se sont mêlés, animés par le même dessein. Celui de construire l’œuvre la plus représentative qui soit. De la MJC de Valentigney aux femmes de l’association « Centre social » de Bethoncourt, en passant par les sco-laires dirigés par les Francas à Tail-lecourt ou le foyer AMAT à Sainte-Suzanne, tous les publics ont ainsi partagé une expérience tournée vers l’art. « À la base, le gratte-grenier vise à gratter des objets qui ne servent plus et à les détourner pour en faire des ob-jets artistiques », précise Chloé Loury. Certains s’en sont donné à cœur joie, comme les amis du vieux Seloncourt avec leur superbe horloge en contre-plaqué. Une véritable œuvre d’art, à retrouver parmi 28 autres. Le Pays de Montbéliard, vu par ses habitants, vaut résolument le coup d’œil ! █

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Dans les coulisses du dispositif neige

À l’affut des premiers flocons. En cette période hivernale, les agents du dispositif neige de Pays de Montbéliard Agglomération sont prêts à intervenir pour déblayer et saler routes et parkings. Une mission qui force la réactivité.

D’admirables bonhommesdéneigent

Neige ou non, verglas ou pas, il reste vigilant, téléphone en main et le regard vissé sur les prévisions météorologiques. Sur les sept agents de Pays de Montbéliard Ag-glomération qui composent le dis-positif neige, cinq d’entre eux sont de permanence – à partir du 1er novembre jusque fin mars – et cha-cun assure, à tour de rôle, une per-manence téléphonique. « Celui qui est d’astreinte juge de l’opportunité d’appeler un à quatre chauffeurs en cas de déclenchement de l’alerte enneigement, explique Jean-Paul Houllé, le chef d’équipe. Cette nuit-là, on ne dort pas, ou très mal. C’est qu’il ne faut pas se rater ! »Un seul coup de fil et voilà les chasse-neiges qui démarrent. Toutes les nuits, cette équipe de choc est donc dans les starting-blocks. Depuis le mois d’août à vrai dire, ils « en causent », de cette neige qui – comme l’Arlésienne – peut très bien ne jamais apparaître. « Sur les 35 ans que j’ai passés ici, il y a eu quatre ou cinq années où ce n’est pas tombé, comptabilise An-dré Brandt, le vétéran de la bande. D’autres années par contre, nous sortions tous les jours. Le pire sou-venir, ce fut le coup de Bordeaux, le 5 mars 2006. Quatre-vingts cen-timètres de neige étaient tombés pour le match de Sochaux. Nous avions travaillé 48 heures, presque non-stop. »

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Leur priorité : que les bus démarrent !Le sens du service public chevillé au corps, ils rejouent, chaque hiver, le ballet des sableuses. Leur but : éva-cuer la neige et sécuriser les voies pour assurer le bon fonctionnement des services de la collectivité : zone des bus à la CTPM, usine d’inciné-ration, zones d’activités de Tech-noland, déchèteries, stade Bonal, etc. Des tâches qui ne sont pas de

tout repos. « Le parking de la CTPM à Voujeaucourt, avec trois engins, il faut deux heures minimum pour le déblayer », explique Jean-Paul Houllé. Chaque conducteur d’engin - le parc est composé de cinq chasse-neiges et de deux microtracteurs d’une ca-pacité de 3 à 6 tonnes de sel – a son pré-carré bien défini. Connaître par-faitement son secteur d’intervention est l’une des clefs du succès de l’opé-

ration, d’où le repérage dès le mois d’août. Au début de l’automne, les engins sont équipés de leur lame de déneigement et de leur saleuse. Les hommes, eux, sont sur le qui-vive pour intervenir à partir de 3 heures du matin. Le meilleur horaire afin de pouvoir travailler sans être gênés, ni par une circulation intense, ni par les véhicules stationnés sur les par-kings. « Notre obligation est que les bus de la CTPM puissent se mettre en route, à partir de 5h. »En pleine nuit, à la seule lumière des phares et des réverbères, passer le chasse neige dans des endroits par-fois exigus peut tenir du funambu-lisme. La dextérité et le coup d’œil, manettes du camion en main, sont des qualités imposées. « Beaucoup de gens veulent faire du déneige-ment mais ils ne se rendent pas forcément compte de ce que cela implique, avoue Jean-Paul Houllé. Il faut se lever toutes les nuits et être vigilant à tout : aux piétons, aux voi-tures, aux différents obstacles. Sans compter que le blanc de la neige fa-tigue passablement les yeux. C’est un métier. » █

Agent chargé du déneigement, un métier qui ne manque pas de sel.

Avec deux microtracteurs – comme ici - et cinq chasse-neiges, Pays de Montbéliard Agglomération est équipé pour faire face aux intempéries. D

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Popularisé par un film au titre peu amène pour le Père Noël*, la ligne d’écoute généraliste « SOS Amitié France » compte 52 postes d’écoute régionaux. À Montbéliard, l’antenne du Nord Franche-Comté réunit des bénévoles altruistes, toujours prêts à tendre l’oreille.

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« SOS Amitié, bonjour… »

La charte SOS Amitié propose un lien humain grâce à un dispositif particulier, à savoir notamment :• Une disponibilité 24h/24h.• L’anonymat réciproque de l’appelant et de l’écoutant, qui vise à protéger chacun des interlocuteurs.• La totale confidentialité du contenu d’un échange, une écoute sans juger.• La non-directivité de l’entretien, ce qui facilite la libre expression.• Une écoute apolitique et non-confessionnelle.

À l’autre bout du fil, ce ne sera donc pas la voix de Thierry Lhermitte ou d’Ané-mone. À SOS Amitié Nord Franche-Comté, c’est celle de Marie, Mathilde – des pré-noms d’emprunt, confiden-tialité oblige (lire ci-dessous) – ou celle des 26 autres écou-tants qui répondront aux ap-pels venus de toute la France et même de l’étranger. Standard des appels de détresse ou juste du besoin d’une oreille attentive, SOS Amitié répond aux moments de crise et/ou aux carences affectives des appelants. Marie raconte un coup de fil

type, même si aucun ne res-semble jamais au précédent. « Souvent, ça commence par « j’ai envie de parler à quelqu’un aujourd’hui ». Cela signifie que l’appelant n’a vu personne aujourd’hui et qu’il ne parlera à personne. Nous sommes leur confident. Cer-tains appellent juste pour dire bonjour. Mais ce n’est jamais anodin. Derrière, il y a une vraie souffrance à traduire, même si on peut avoir l’im-pression, pendant une demi-heure, d’une conversation de salon. Quelques fois, un seul mot sort et on débouche sur quelque chose de très grave.

Tout cela sous-entend un malaise et il y a toute une histoire à raconter… »

Un sacerdoce éprouvant et inesti-mableL’écoutant rassure parfois, compatit sou-vent, sans juger. Les silences sont lourds de sens mais les sourires s’entendent et se partagent. Et toujours, la parole libère. « Ça leur fait du bien de parler et il est fré-quent d’être remerciée à la fin du coup de fil, témoigne Mathilde. On fait partie de leur famille, nous sommes un lien. »Bien sûr, l’ambiance n’est pas toujours rose, même si certains appels prennent SOS Amitié pour le téléphone de la même cou-leur. La période des fêtes de Noël et Nouvel An connait généralement un pic d’activité, du fait de la solitude des personnes isolées.

Plus surprenant, la période juillet-août est l’une des plus chargées. « Les psys partent en vacances et laissent notre numéros à leur patients. On remplace les urgences… »Beaucoup plus dramatique, ce 1% des 12 000 appels annuels en provenance des personnes suicidaires, ou suicidant. « Sur les six derniers mois, deux écoutants ont accompagné deux jeunes qui se sont sui-cidés, en direct. » Le sacerdoce est dou-loureusement éprouvant. Inestimable, également. █

Le numéro de SOS Amitié Nord Franche-Comté est le 03 81 98 35 35.

Recherche de financements et d’écoutantsL’équilibre budgétaire est assuré par l’Association des amis de SOS Amitié qui organise un vide-grenier, tous les ans, à la Roselière. Mais tous les coups de pouce sont évidemment les bienvenus ! La section Nord Franche-Comté, fière de ses 28 écoutants, cherche toujours à renforcer ses effectifs afin d’assurer un relais au téléphone et, bientôt, sur internet. Les écoutants sont sélectionnés puis bénéficient d’une formation qualifiée auprès de psychothérapeutes. Ils signent ensuite un engagement de respect de la charte.Pour plus de renseignements : 06 42 28 71 68 ou [email protected]

*« Le Père Noël est une ordure » est un film culte des années 80.

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La vache montbéliarde, célèbre pour sa robe blanche tachetée de rouge, est née dans le Pays de Montbéliard et en est aujourd’hui l’un des symboles à travers le monde. Une histoire riche qui remonte au XIXe siècle.

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La foire de Couthenans de 1872 fut le théâtre d’une grande première. Joseph Graber, un éleveur du village, expose sous le nom de « montbéliarde » un lot de vaches sélectionnées au concours agricole de Langres. Les qualités de cette race (lire ci-contre) attirent rapidement

l’attention des éleveurs et mar-chands, notamment étrangers. Elle deviendra au fil du temps la deuxième vache laitière en France, derrière la Holstein.Joseph Graber (1840-1923) – dont le nom renvoie à la ferme du même nom, devenue depuis la Fromagerie du Pied-des-Gouttes à Montbéliard – est un éleveur de confession menno-nite. Les anabaptistes menno-nites sont à l’origine de la race montbéliarde. Leur implanta-tion dans le Pays de Montbé-liard débuta réellement au début du XVIIIe siècle. Du fait entre autres de leur langue et leur culture germanophone, celle-ci ne se déroula pas sans difficultés auprès de la popula-tion agricole locale qui venait, par ailleurs, d’être victime de spoliations de la part du prince Léopold Eberhardt.

Des origines suissesCe dernier, en revanche, invita les anabaptistes-mennonites à s’installer dans le Pays de Montbéliard, intéressé par leur réputation en matière de savoir-faire agricole. Les men-nonites développaient alors en effet une agriculture moderne avec notamment l’utilisation d’engrais, des pratiques nou-velles en matière d’hygiène, et étaient habiles en matière de sélection de races d’animaux. De la Suisse voisine qu’ils avaient quittée, ils avaient emmené avec eux leurs trou-peaux de vaches, issues de la race simmental. C’est cette vache, croisée avec les races locales - la vache fémeline et la vache taurache notamment - qui donnera plus tard la vache montbéliarde.Mise en avant lors de l’expo-sition universelle de 1889, la vache montbéliarde est victime de son succès et est rapidement protégée par le co-mice agricole de Montbéliard afin d’en éviter l’exode. Cette même année, elle est reconnue officiellement et son herdbook (registre généalogique de la race) est créé. Une reconnais-sance facilitée par Jules Viette, originaire de Blamont, député de Montbéliard et ministre de l’agriculture de l’époque. Aujourd’hui, la race montbé-liarde constitue la quasi-tota-lité de la population bovine de Franche-Comté. Ses qualités de fertilité et de longévité se sont exportées dans le monde entier, des États-Unis jusqu’en Australie en passant par l’Amérique latine, la Chine et l’Afrique. Une ambassadrice de charme ! █

15 À 20 LITRES DE LAIT PAR JOUR

La vache montbéliarde appartient au rameau « pie rouge des montagnes », pie signifiant tachetée. Bonne marcheuse et bonne travailleuse, c’est un bovin de grande taille (environ 150 cm de hauteur, pour 700 kg de moyenne) qui se singularise par sa robustesse

et sa grande fertilité. Elle donne environ 15 à 20 litres de lait par jour, pendant 305 jours de l’année. Ce lait est particulièrement recherché pour la production de fromages, entre autres le comté, morbier, mont d’or, mais s’adapte également à merveille aux productions récentes de la Fromagerie du Pied-des-Gouttes que sont le Montbéliard, l’Audincourtois, le Mandubien et la Tomme des princes.

Une vache d’un siècle et demi !

À la ferme Graber, devenue depuis la Fromagerie du Pied-des-Gouttes.

Une pièce collectorAprès le château des Ducs de Wurtemberg et les Lumières de Noël, la troisième médaille-souvenir - appelée aussi jeton touristique et millésimée année 2015 - éditée par l’Office de Tourisme du Pays de Montbéliard est à l’effigie de la vache montbéliarde. En vente à l’Office de Tourisme pour la somme

de 2€, cette pièce en laiton fabriquée par la Monnaie de Paris a été tirée à 5 600 exemplaires.

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