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PARCOURS SUR LES FABLES DE LA FONTAINE Les styles chez la Fontaine Julie A. et Gabrielle G. Le corbeau et le renard Willy Aractingi

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PARCOURS SUR LES FABLES DE LA FONTAINELes styles chez la Fontaine

Julie A. et Gabrielle G.

Le corbeau et le renardWilly Aractingi

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LA VERSIFICATION

La Fontaine utilise les vers ‘libres’ : Il mêle librement des vers de longueurs différents, créant de différents effets chez le lecteur. Il utilise le plus souvent : L’Octosyllabe Le Décasyllabe : Pèse plus sur les vers traditionnel d’un

conte, « Sultan Léopard autrefois » Le Lion « Un octogénaire plantait. » Le vieillard et les trois jeunes hommes

L’Alexandrin : souvent qui ont un rapport avec les dieux, les rois ou de puissances très fortes, « Du tigre, ni de l’ours, ni des autres puissances » Les animaux malades de la peste ; « Tout cet orgueil périt sous l’ongle du vautour » Les deux coqs

Des vers plutôt courts : permet aux lecteur de se concentrer sur une action précise, ça peut aussi avoir un effet d’opposition.

Le lion, Granville

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LES RYTHMES La fontaine utilise fréquemment des césures à l’hémistiche

ou des coupes ailleurs dans les vers : « Deux coqs vivaient en paix: une poule survint » Les Deux Coqs «  D’expier son forfait: on le lui fait bien voir.  » Les animaux malades

de la peste

Il utilise aussi des enjambements et des contre-rejets : « L’époux d’une jeune beauté // Partait pour l’autre monde. » La jeune

veuve « Le troisième tomba d’un arbre // Que lui-même il voulut enter » Le

vieillard et les trois jeunes hommes

Ainsi que des phrases rythmiques : « Deux Pigeons s'aimaient d'amour tendre.

L'un d'eux s'ennuyant au logis

Fut assez fou pour entreprendre

Un voyage en lointain pays. »  Les Deux Pigeons

La jeune veuve, Henry Lemarié

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LES IMAGES

Des comparaisons : « Autant qu’un Patriarche il vous faudrait vieillir. » Le vieillard et les

trois jeunes hommes

Des métaphores : « Les clartés de la voûte azurée » « Cela même est un fruit que je goûte aujourd’hui » « Quel fruit de ce labeur pouvez-vous recueillir? » Le vieillard et les

trois jeunes hommes

Dans les fables de La Fontaine les animaux sont utilisés comme des métaphores et permettent de comparer ce qui est décrit dans la fable avec ce qui se passe dans notre société/ celle de l’époque de comparaisons à notre la société de La Fontaine. Les animaux malades de la peste : La justice est injuste (justice : notion

humain) Les deux coqs: leçon de méfiance (caractéristique humain)

Le vieillard et les trois jeunes hommes, Willy Aractingi

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LES RIMES La fontaine ne s'en tient pas aux systèmes traditionnels des rimes plates

croisées et embrassées mais ils sont toute de même présent dans les fables: Rimes croisées : « Le bruit s’en répandit par tout le voisinage,

La gent qui porte crête ai spectacle accourut. Plus d’une Hélène au beau plumage Fut le prix du vainqueur . Le vaincu disparut » Les deux coqs

Rimes plates : « Un homme accumulait. On sait que cette erreurVa souvent jusqu’à la fureur..Celui-ci ne songeait que ducats et pistoles.

Quand ces biens sont oisifs, je tiens qu’ils sont frivoles » Du Thésauriseur et du singe

Il lui arrive de redoubler les rimes, faisant rimer ensemble trois vers ou davantage:

« De la bête de haut parage Qui marchait à gros équipage Sur l’animal à triple étage Une sultane de renom, Son chien, son chat et sa guenon, Son perroquet, sa vieille, et toute sa maison » Le Rat et l'Éléphant.

Ses vers riment toujours, il respecte, mais pas toujours, les règles d’alternances. (Dans un rime il faut avoir un rime féminine, donc un mot avec un article indéfinie féminin suivie par un article indéfinie masculin.)

« Partait pour l’autre monde. A ces cotes, sa femme, lui criait : attends-moi, je te suis ; et mon âme » La jeune veuve

Du Thésauriseur et du singe, Willy Aractingi

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L’ART DE RACONTER : L’ART DE CAMPER LES PERSONNAGES

(Camper les personnages = Les personnages sont représentés de façon claire, pour que le lecteur comprennent comment sont les comportements du personnage…) 

Pour ceci il utilise des dialogues expressifs, à travers ces dialogues nous pouvons découvrir très rapidement le caractère du personnage.

Le curé et le mort, Le paysan du Danube

La Fontaine va toujours à l ’essentiel, il vise à attirer l’attention du lecteur aux points essentiels des fables (souvent la morale), il nous décrit que l’essentiel.

Dans Les Deux Coqs on le voit lors des combats des animaux, (celui entre les deux coqs et celui entre le vautour et le coq vainqueur) et la Fontaine vas tout de suite au résultat et s’en fiche de comment ça se déroule: « Un vautour étendit sa voix » (avant le combat) « Adieu les amours et la gloire » (après le combat), le combat lui-même n’est pas raconté.

Les deux coqs, Gustave Doré

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L’ART DE RACONTER :L’ART DE COMPOSER UN RÉCIT

Comme une pièce de théâtre: On le voit très bien dans Les animaux malades de la peste. Il

y a de différents discours de personnages différents: Le lion, Le renard, L’âne. On pourrait presque aussi dire qu’il y a une ‘audience’, des spectateurs : Le cour du roi, les autres animaux présents. Puisqu’ils écoutent, regardent et réagissent aux discours: « A ces mots on cria haro sur le baudet » (Pourrait être considéré comme un didascalie). « Manger l’herbe d’autrui! Quel crime abominable! »

Il utilise aussi assez souvent dans son récit des énigmes (=Jeu d’esprit ou l’on doit devenir quelque chose à partir de données obscures et ambiguës)

Le Loup et le Chien, Granville

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L’ART DE RACONTER :L’ART DE VARIER LE STYLE

Style burlesque: Présent dans Les Deux Coqs puisque le Fabuliste compare la

guerre de Troie avec le combat des deux coqs. Style épique:

Les Deux Coqs avec la référence de l’histoire de la guerre de Troie. La parodie:

Aussi dans Les Deux Coqs, présent dès le début jusqu’à la fin de la Fable : la Fontaine reflète la poule et le coq comme les hommes et les femmes dans la société.

Le lyrisme: « Quittez le long espoir et les vastes pensées ; Tout cela ne

convient qu'à nous. » Le vieillard et les trois jeunes hommes  Présents dans quelques fables: Un animal dans la lune (à propos

de la paix),  Les deux Amis (sur l'amitié), Les deux Pigeons (sur l'amour), Le Songe d'un habitant du Mogol (sur la retraite spirituelle).

Le renard et les raisins, Radislas Loukine

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LES MORALES

Les morales, à l’origine, concernaient seulement son entourage, ville, ses proches, mais elles ont évoluées et les dernières sont très générales et s’adresse à tous les êtres humains.

La Fontaine a changé la valeur de la morale et du récit dans ces fables. A son époque il était très fréquent de utiliser la morale comme une base et ensuite le récit était un sorte de maquillage ou une fonction secondaire; mais la Fontaine utilisait le récit pour emmener la morale, le récit jouait donc un rôle beaucoup plus important.

Quelques morales: (étudié en classe) La jeune veuve : l'amour "éternel" voué au mari défunt disparaît tout

naturellement avec le temps et les attraits de la vie. Le vieillard et les trois jeunes hommes : la mort nous guette à tout

âge. Les animaux malades de la peste : la justice n’est pas honnête.

L’Homme et la Couleuvre, Radislas Loukine

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DISCOURS / LANGAGE

La Fontaine joue avec de différents discours dans ses fables. On le voit utilisé souvent de nombreux discours différents dans une seule fable: Dans les animaux malade de la peste, la Fontaine utilise à la fois du

discours direct:« Le Lion tint conseil, et dit: « Mes chers amis,

Je croit que le Ciel a permis… »

Ainsi que du discours indirect: « Qu’il fallait dévouer ce maudit animal »

Et du discours indirect libre:« Manger l’herbe d’autrui! Quel crime abominable! » Aussi présent dans d’autres fables comme: Le Coche et la Mouche ou Le Chat, la Belette et le

petit Lapin

La Fontaine puise dans tous les registres lexicaux: langue populaire, vocabulaire technique et juridique. Dans Le Vieillard et les trois jeunes Hommes chacun s’exprime à sa manière, selon sa génération, mais souvent aussi selon son rang.

Les deux pigeons, Willy Aractingi

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PRINCIPAL BUT DES FABLES A travers tous ces styles qu’on a cité, La Fontaine crée de

très beaux Fables qui ont beaucoup influencé la Littérature française et même la société humaine.

Ces ses fables avaient pour but principale de décrire, et critiquer, la société qui l’environne ainsi que les défauts humaines. Pour faire ce-ci il s’appuie sur les personnages et leurs vies

quotidiennes, dessinant des scènes dans lesquelles chacun se retrouve, ou peut retrouve les autres. (Comme dans la jeune Veuve ou Le Vieillard et les trois jeunes Hommes.)

Il le fait aussi à travers des animaux. Ce sont les animaux dans beaucoup de fables qui représentent en effet les êtres humains. (Les animaux malades de la peste, les deux coqs, le corbeau et le renard …)

Ce sont bien sûr les morales qui permettent au Fabuliste de faire passer ces messages aux lecteurs.

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MERCI DE VOTRE ATTENTION