Oxfam & Partenaires 29

Eupen, 25 août, 7h00 219 équipes, bien préparées, composées chacune de quatre marcheurs ont pris le départ de notre cinquième Oxfam Trailwalker. Une édition particulière puisque moi-même pour la première fois, j’y participais. Une édition avec un caractère plus personnel.

C’est un défi énorme : une bonne préparation et une sacrée dose de persévérance forment les clés du succès. Vous ne parcourez pas les 100 kilomètres seul. Il s’agit d’un travail d’équipe : c’est la clé de voute principale d’une marche réussie. L’équipe n’est pas uniquement présente lors des séances d’entraînement ou pour récolter la somme nécessaire au sponsoring, mais elle est surtout précieuse tout au long de la marche. Les moments difficiles, quels qu’ils soient, c’est ensemble que vous les surmonterez.

Ensemble. C’est également l’élément central du travail d’Oxfam-Solidarité lorsqu’il s’agit de relever des défis mondiaux. Nous travaillons ensemble, avec les autres Oxfam de la confédération, avec nos partenaires dans le Sud, avec les politiques belges et européens, avec les coupoles ou avec des partenaires stratégiques tels que des syndicats, des organisations agricoles, des associations de femmes ou des mouvements environnementaux.

Le développement n’est pas une affaire personnelle, de jeu en solo, mais une question de collaboration coordonnée. Avec une forte conviction, parfois avec une voix posée, mais toujours avec une ouverture d’esprit.

Stefaan Declercq

Secrétaire général Oxfam-Solidarité

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Investir dans un avenir durableLaos

magazine trimestriel d'Oxfam-Solidaritéoctobre - novembre - décembre 201229

Attention : attestation fiscaleDans le courant de mars 2013, Oxfam-Solidarité envoie une attestation fiscale à ses donateurs qui ont versé un minimum de 40 euros en 2012. Si vous souhaitez recevoir une attestation fiscale, faites éventuellement un don supplémentaire sur le compte BE37 0000 0000 2828. Vous ne savez pas combien vous avez versé jusqu’à présent ? Envoyez-nous un e-mail à [email protected].

agenda de solidarité et calendrier d'oxfam

Nos agendas de solidarité 2013 sont disponibles dans les Magasins du monde-Oxfam et dans toutes les bonnes librairies. Les calendriers sont également

en vente dans les magasins Oxfam ainsi que dans les Bookshop-Oxfam.

Vous pouvez commander un calendrier en versant 17 euros sur le compte BE55 0000 3196 5944 avec la communication ‘calendrier Oxfam 2013’ (15 euros le calendrier + frais d’envoi).

A Eric Vandermeulen et Jordi Daems, qui, avec leur initiative ‘Rent a Pianist’, nous ont soutenu depuis 2011 de façon originale.

A Gaëlle, Najat, Gaëtan et Martin qui ont organisé une soirée de jeux de société dont les recettes ont été versées à Oxfam-Solidarité.

A la famille Goossens qui a organisé une fête de jardin au profit de nos partenaires au Nicaragua.

A tous ceux qui ont demandé des cadeaux Oxfam s’emballe comme cadeaux de naissance ou (d’anniversaire) de mariage.

Aux salons du mariage de Liège et Anvers pour leur soutien.

Ceci vous inspire ? Vous souhaitez organiser une action ou une activité au profit d’Oxfam-Solidarité ? Faites-le nous savoir ! Contactez-nous via [email protected]. Votre initiative paraitra ainsi dans le prochain Oxfam&Partenaires.

diversStop à l’accaparement des terres !Selon une étude d’Oxfam, de plus en plus de terres arables sont achetées dans les pays en développement par des investisseurs étrangers. En conséquence, de nombreuses familles sont expulsées de leur maison et privées d’emploi et de nourriture suite à ces transactions foncières à grande échelle. C’est un marché très juteux, dont les populations pauvres payent le prix fort. Cependant, la Banque mondiale peut faire pencher la balance dans le bon sens. Elle finance une partie importante de ce commerce de terres : elle peut fixer les règles selon lesquelles les terres doivent être gérées et peut donc empêcher cet accaparement. Soutenez l’appel d’Oxfam. Demandez à la Banque mondiale qu’elle mette fin à cette injustice. Participez à notre action sur www.cultivons.be

Haïti: 3 ans après, quel est le bilan ? 12 janvier 2010 : un terrible tremblement de terre secouait Haïti et plongeait ce pays déjà fragile dans une crise humanitaire profonde. Oxfam s’est engagée dans une intervention d’urgence coordonnée et a fourni des installations sanitaires (toilettes, douches, égouts, formations en prévention du choléra) dans plus de 120 camps. En 2010, nous avons

pu venir en aide à 1,2 millions de personnes. En 2011, nous avons encore fourni de l’aide à 532.000 personnes et donné des formations de prévention à 150.000 personnes. Oxfam-Solidarité a pu compter sur le soutien de la population et des autorités belges et a ainsi collecté 3.651.961 euros. Fin 2011, nous en avions utilisé 3.460.493 euros. Le solde sera dépensé en 2012.

Mieux vaut prévenir que guérir Une crise latente fait rarement la une. La menace d’une crise alimentaire dans les pays du Sahel (Tchad, Burkina Faso, Mali, Niger et Mauritanie) est, elle, bien réelle. Oxfam a concentré ses efforts dans la région. Grâce, entre autres, au programme ‘argent contre travail’, l’aide aux communautés d’éleveurs et d’agriculteurs, la réparation de puits d’eau ou la vaccination de cheptel, nous avons pu aider les communautés les plus vulnérables à se préparer et à faire face à cette crise croissante. Parce que prévenir est plus efficace et moins cher que guérir.

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Oxfam & Partenaires

Oxfam-Solidarité asbl Rue des Quatre-Vents 60, 1080 BruxellesTél : +32.(0)2 501 67 00 – Fax : +32 (0)2 511 89 19 E-mail : [email protected] - Web : www.oxfamsol.be N° compte : BE37 0000 0000 2828 - BIC : BPOTBEB1

E.R. Stefaan Declercq, Rue des Quatre-Vents 60, 1080 Bruxelles

Avec Oxfam-Wereldwinkels et Oxfam-Magasins du monde, Oxfam-Solidarité forme Oxfam-en-Belgique. Cette dernière est à son tour membre de la confédération intenationale Oxfam.

Oxfam-Solidarité adhère au Code éthique de l'AERF

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Une alternative locale et durable

Investir dans l’avenir Aide humanitaire : pas une fin en soi mais un début

Le défi pour les paysans laotiens est aussi simple que complexe : comment récolter des produits de qualité en suffisance et comment augmenter les récoltes pour pouvoir gagner sa vie ?

Grâce aux efforts réalisés ces dernières années, un certain nombre de techniques agricoles durables ont été introduites et des groupes de crédit et d’épargne ont été mis en place. Notre soutien au programme de développement agricole de Phone Soung (PSADP) a permis d’accorder de l’attention aujourd’hui non seulement au soutien technique de la production mais également à une position plus forte des paysans au sein de l’économie locale.

La mise en place d’une agriculture biologique, le travail avec des semences et des cultures indigènes et le développement de marchés biologiques ont donné la possibilité aux paysans de participer à un marché commercial. Parce qu’ils ont revalorisé des produits alimentaires locaux, ces agriculteurs

Dans leur tentative de relever l’économie du pays, les autorités laotiennes se sont lancées dans une industrialisation ‘facile’, qui repose essentiellement sur une force de travail inexpérimentée et bon marché. La législation et les conditions du travail n’offraient aucune garantie concernant les droits des travailleurs. Les travailleurs étaient souvent jetés dans les griffes des employeurs. Au Laos, les salaires étaient les plus bas de la région. La Fédération laotienne des syndicats (LFTU) n’est pas restée sourd à ces problèmes. Bien qu’elle soit actuellement le seul syndicat autorisé, la Fédération a remporté d’importants succès : •Elleamisenplacedessyndicatslocauxdans

une centaine d’entreprises privées. Alors qu'en réalité, ceux-ci existaient uniquement sur papier, elle a réussi à conclure des accords collectifs de travail par exemple sur la sécurité sociale ou une application correcte de la législation du travail. •Grâceàsesefforts,lesalaireminimuma

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Inondations, coulées de boue ou sécheresse. Les zones autour des rivières du Laos, où vivent la majorité des habitants, sont en proie, chaque année, à des conditions climatiques extrêmes.

Les familles vivant de l’agriculture en sont les premières victimes : des cultures sont perdues, des parcelles détruites et des systèmes d’irrigation deviennent inutilisables. Parfois, les familles doivent vendre une partie de leur bétail ou trouver temporairement un autre travail afin de pouvoir gagner un peu d’argent. Après une inondation, il est aussi très difficile de trouver de l’eau potable. Les risques pour la santé sont donc très élevés.

Les autorités ont mis en place un programme pour mieux protéger la population lors de telles catastrophes naturelles. Mais elles ne disposent pas des capacités ni des moyens suffisants pour anticiper ou réagir efficacement aux catastrophes. Pour cette raison, Oxfam-Solidarité a décidé de soutenir les autorités

proposent une alternative de qualité et abordable aux produits importés qui inondent aujourd’hui les marchés laotiens. L’objectif est d’attirer toujours plus de clients et d’augmenter les ventes (de 30 tonnes de légumes frais et 202 tonnes de riz en 2011 à respectivement 60 et 1.000 tonnes en 2013).

Jusqu’à présent, il n’existe pas de réel mouvement de paysans au Laos. Pour cette raison, nous soutenons la création de coopératives agricoles, qui donnent plus d’autonomie et de responsabilité aux paysans. Ces associations soutiennent les agriculteurs dans la production et la commercialisation. De plus, elles offrent une plus grande visibilité et une force de négociation face au gouvernement.

Les autorités ont en effet, un rôle primordial à jouer. Elles doivent offrir des opportunités de développement d’une agriculture durable, par exemple en interdisant les pesticides dangereux et en promouvant la production biologique, ou en conscientisant les consommateurs concernant la valeur d’une alimentation locale et saine. Sans ce soutien, les efforts de nos partenaires risquent d’être réduits à néant.

Parallèlement au soutien apporté aux travailleurs, notre partenaire protège également les agriculteurs. De nombreuses entreprises étrangères concluent souvent des contrats douteux avec les paysans locaux auxquels ils achetaient leurs produits de base (maïs, soja, ou sucre de canne). Les paysans s’endettaient parce qu’ils devaient acheter leur matériel auprès de ces entreprises ou parce qu’ils ont dû donner leurs terres comme engagement.

La LFTU stimule le débat politique sur cette ‘agriculture contractuelle’. Oxfam soutient des recherches sur ces pratiques et étudie comment les paysans peuvent s’en protéger.

Sous la pression de la LFTU, le gouvernement a adapté sa législation sur les syndicats. Les travailleurs sont maintenant mieux protégés et des élections de représentants syndicaux locaux peuvent désormais être organisées. Récemment, le droit de grève est même devenu négociable. Une étape remarquable pour un pays sans histoire syndicale !

Grâce à la professionnalisation de la LFTU ces dernières années, la Fédération peut aujourd’hui également compter sur le soutien de l’Organisation Internationale du Travail. Ainsi, elle peut devenir encore plus forte et accentuer sa capacité de négociation avec le gouvernement.

Profil de la LFTUqui ? Coupole d’organisations de travailleurs et associations syndicalesquoi ? Protection des travailleurs inexpérimentés et des agriculteursRésultat ? Conclusion d’accords professionnels et doublement du salaire minimum

locales et les habitants pour qu’elles soient mieux préparées face à ces dangers.

Ainsi, des comités de village et des dirigeants locaux ont suivi des formations sur la préparation aux catastrophes et les activités à mettre en place pour limiter les dégâts. Les communautés locales ont été mobilisées, formées et ont reçu du matériel pour mieux se préparer.

Il s’agit d’une approche simple mais efficace : des campagnes de conscientisation sont organisées et des brochures expliquant les précautions à prendre sont distribuées. Des volontaires suivent des formations en premiers secours, des kits d’urgence sont mis à disposition et des barrages sont érigés pour protéger les cultures de riz.

Concernant ce programme, Oxfam est passée à l’étape suivante. Non seulement les activités ont été étendues à différents districts, mais l’accent a également été mis sur l’agriculture durable comme bouclier face aux conséquences des catastrophes naturelles. Nous travaillons aussi en collaboration avec les autorités locales afin qu’elles puissent elles-mêmes mieux protéger leur population.

Nous sommes convaincus que l’aide d’urgence n’est pas une fin en soi, mais le commencement d’une construction durable. Une approche intégrée de l’aide humanitaire, du développement durable et des politiques est indispensable pour y arriver. Contrôler les symptômes ne suffit pas, il faut travailler aussi à la prévention et à la construction.

Le Laos est un des pays d’Asie le moins développé. Le taux de pauvreté y est important, surtout parmi la population agricole. Une agriculture de subsistance est pour beaucoup la principale source de revenus. L’accès à l’éducation et aux soins de santé passe dès lors au second plan.

La réponse du gouvernement : encourager un développement économique rapide. En attirant les investisseurs étrangers dans le secteur minier, la sylviculture, les centrales hydrauliques ou l’industrie agricole, les autorités veulent gonfler les chiffres d’exportation du pays.

Ces modernisations ont un réel côté obscur pour beaucoup de Laotiens. L’affaiblissement des liens sociaux traditionnels, le manque d’une force concurrentielle face aux produits agricoles importés ou les expropriations pour libérer des terres afin d’y faire des investissements à grande échelle ont rendu la population très vulnérable.

Par l’intermédiaire de nos programmes de développement au Laos, nous voulons renforcer la population, en lui offrant l’encadrement nécessaire à leur connaissance et leur passion.

Profil du PSADPqui ? le programme de développe-ment agricole de Phone soungquoi ? la promotion d’une agricul-ture durable, l’association de paysans et l’influence politiqueRésultat ? l’introduction de techniques agricoles durables et la créa-tion de coopératives agricoles

Profil du LaosPopulation : 6.586.266 habitants

superficie : 236.800 km²

Espérance de vie : 63 ans (Belgique: 80 ans)

taux d’alphabétisation : 73% (Belgique : 99%)

Emploi : 75% agriculture, 25% industrie et services

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