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OUTILS TECHNIQUES ET PÉDAGOGIQUES POUR LA DÉFENSE DU LITTORAL CÔTIER

MARIN

PREMIERE PARTIE :

TECHNIQUES, MÉTHODES ET APPROCHES PÉDAGOGIQUES APPLIQUÉES À LA DÉFENSE DU LITTORAL

Sommaire

Préface

Avant- propos

Introduction

1. Principes de la pédagogie active

2. Techniques et approches pédagogiques 2.1. La visite de site

2.2. Le projet d’action environnementale

2.3 Le travail de groupe 2.4 Le journal scolaire

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PRÉFACE

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AVANT-PROPOS

Ce guide pédagogique est un outil d’informations scientifiques, un référentiel

contenant des concepts, des notions qui permettent à l’enseignant et à

l’enseignante de consolider leurs connaissances sur les questions relatives à

l’environnement, à l’éducation environnementale. C’est aussi un guide méthodologique d’appui à l’organisation des activités pédagogiques en

classe, hors de la classe, servant à sensibiliser les élèves, les communautés

pour un changement des comportements, des attitudes vis-à-vis de leur

cadre de vie, et à amener ces derniers à s’engager ensemble dans la bataille

du développement durable. Il aide à la mise en œuvre de la mobilisation

sociale et de la démarche partenariale pour protéger le littoral et mieux gérer

les ressources naturelles.

Il contient essentiellement des fiches- ressources renfermant des informations sur deux défis environnementaux qui menacent le littoral et la

mer, des sources accessibles à l’enseignant pour consolider ses acquis et mieux accomplir sa mission auprès des élèves et des communautés grâce à

une bonne maîtrise de la technique d’entretien, de réflexion collective, tout

en faisant preuve d’esprit d’ouverture au partenariat. La méthode est

participative.

Le guide n’est pas un carcan, mais un outil qui aide les enseignants à faire

preuve d’initiatives, d’efforts de recherche, d’analyse qu’ils soient seuls ou en

équipe.

Cet outil n’a pas pour vocation d’apporter la réponse à toutes les questions environnementales spécifiques à tous les sites de l’espace littoral. Il vous

apporte une méthode, le minimum de ce qu’il ne faut pas ignorer. Il

appartient aux maîtres et aux maîtresses de s’en inspirer pour mieux

réfléchir et travailler sur les problèmes environnementaux spécifiques à leur

environnement local, aux communautés locales. Conscients que le littoral est un, que la mer est une, ils ont besoin de l’expérience des autres tout

comme les autres ont besoin de leurs expériences.

Les auteurs souhaitent que les maîtres et les maîtresses contribuent à

l’enrichissement de ce guide qui ouvre l’école aux communautés et aide les

communautés à s’approprier l’école dont le rôle est de façonner l’éco-citoyen.

Les auteurs

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INTRODUCTION

Les outils pédagogiques restent des intrants de qualité incontournables dans

toutes les actions de formation et d’animation. On ne peut concevoir une

intervention didactique efficace sans supports d’accompagnement

Même si, du reste, les outils n’ont de valeur que par leur pertinence et

surtout par leur bonne utilisation, leur absence constitue aussi bien pour les

apprenants que pour les enseignants, un grand déficit dans l’intervention

pédagogique

C’est ce que le PREE a compris en appuyant l’UNIVERE dans ses initiatives

de conception d’outils d’accompagnement dans son projet de défense du

littoral côtier marin.

Pour réaliser un travail aussi important, l’UNIVERE a fait appel à des éducateurs, des environnementalistes et à des infographes, tous experts

dans leurs domaines , pour proposer des prototypes d’instruments destinés

aux différentes cibles qui constituent les acteurs du Littoral, à savoir, les

enseignants , les élèves et les populations.

Le présent document présente les propositions d’outils conçus comme des

supports d’activités pratiques liées aux problématiques côtières

Votre précieuse contribution et vos suggestions sont attendues pour leur

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I. LES PRINCIPES DE LA PÉDAGOGIE ACTIVE

La pédagogie active fait partie des méthodes qui relèvent de ce qu’on nomme l’apprentissage expérientiel, c'est-à-dire « apprendre en faisant ». C’est dans l’activité que l’élève apprend et qu’il n’y a de connaissances que construites par l’expérience.

A cet effet, il s’agit d’impliquer l’apprenant dans des situations (fictives ou réelles), pour qu’il puisse utiliser ses compétences et les faire évoluer au cours de la formation. Ainsi l’apprenant devient le participant essentiel à sa propre activité.

Alors, il reviendra au maître de créer les conditions de cet apprentissage qui,

du reste s’articulera autour des principes directeurs qui sous-tendent cette

pédagogie active.

Ces principes favoriseront :

- L’autonomie des apprenants

- Leur participation à la résolution des problèmes

- Le développement de la communication

- Le sens de l’auto-évaluation

� Outil : des principes pour conduire mes activités

1°) Amener le maître à articuler ses

enseignements/Apprentissages autour

des principes directeurs de la pédagogie active

� Objectifs :

2°) centrer davantage les apprentissages sur

l’activité de l’élève.

Déroulement en 5 phases

Cinq principes sont retenus :

1°) _ des objectifs à atteindre

- Partir d’une situation observée, dresser la liste exhaustive des problèmes rencontrés au cours de la visite de site

- En choisir un ou deux (faisabilité/pertinence) après inventaire,

classement et priorités.

- Se fixer des objectifs pour chaque problème

2°) _ des taches à accomplir :

- Pour chaque type de problème, identifier les taches à accomplir

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3°) _ du travail en commun pour partager les connaissances

- Organiser la classe en groupes de travail (chaque groupe est un cercle

de qualité)

- Stratégie de travail : travail individuel, échange dans le cercle de

qualité, mutualisation) – mise en commun et formalisation)

- Valorisation du processus d’apprentissage occasionnant : (Défi cognitif, apprentissage par les pairs, interaction sociale).

- Ce travail en groupes permet aux maîtres de s’appuyer sur les

connaissances déjà existantes pour les faire évoluer. Les participants

partagent leurs expériences et s’enrichissent mutuellement

(capitalisation du savoir).

- La libre participation à la discussion entraîne une plus grande

implication et diminue les résistances aux changements ; ce qui

favorise l’adoption de nouvelles normes.

4°) _ des ressources humaines à solliciter :

- Personnes spécialisées dans le domaine

- Élargissement du champ d’ouverture au milieu

- Extension du champ d’interaction sociale

- Diversification des sources d’information

5°) _ des ressources documentaires à consulter

- Exploitation de documents (manuels, fascicules, guides, journaux……)

- Écouter des enregistrements / exploitation

- Visionner les films / exploitation

- Diversification des sources d’information

EXEMPLE D’UTILISATION

Pour des techniques et pratiques de pédagogie active adaptée à

l’éducation environnementale, cet exemple portera sur l’identification et

l’analyse d’un problème environnemental à la recherche de solution et à

la réalisation d’activités concrètes.

Dans le cadre du projet UN.V.ERE /PREE, l’école organise une visite de

site sur le littoral.

En appliquant des principes de la pédagogie active, décris le processus

d’enseignement/apprentissage.

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PRINCIPES DE PEDAGOGIE ACTIVE

MODALITES ACTIVITES DES APPRENANTS

Des Objectifs à atteindre

Mise en situation (sur le site)

Arrivée du groupe classe sur le site : observation/constat : ça ne va pas ! Par groupe, analyse et discussion des aspects du site (pollution, nuisance, poissons pourris, plastiques, ordures, excréments…) Prise de conscience des dangers. Formulation des objectifs.

Des tâches à accomplir

Recherche de solutions (en classe)

Que faire ? (la grande question) Par groupe, concertation et recherche de solutions (nettoyer-informer-sensibiliser) Identifier des tâches Vérifier les critères de faisabilité et d’opportunité. Répartition des tâches par groupe.

Du travail en commun pour partager les connaissances

Mise en œuvre des solutions retenues (en classe / sur le site)

Chaque groupe réfléchit sur la faisabilité des tâches identifiées, sur la planification des actions. Rechercher les aides (personnes ressources, matériel etc.…) Stratégie : dans chaque cercle de qualité (travail individuel – mutualisation – mise en commun dans le grand groupe – formalisation.

Des ressources humaines à solliciter

Durant tout le processus d’enseignement/apprentissage

Apport d’information des personnes spécialisées dans le domaine. Diversifier les sources d’information. Diversifier les modes de communication.

Des ressources documentaires à consulter

Stabiliser la vérité des faits. Diversifier les sources d’information. Renforcer l’intérêt de découvrir soi-même les choses. Développement de l’autonomie

EVALUATION

Écart résultat/objectifs Impact dans le milieu Auto-évaluation (chacun s’apprécie en fonction des efforts propres fournis). Et maintenant ? (besoin de consolider et de pérenniser).

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QUELQUES INFORMATIONS UTILES

• Type d’outil - fiche technique (à utiliser au plan pédagogique) • Utilisateur – le maître • Cibles – élèves (pendant les activités d’Enseignement/Apprentissage) • Caractéristiques pédagogiques – polyvalent : il peut être utilisé dans plusieurs disciplines. On

peut aussi s’en servir pour un décloisonnement disciplinaire • A utiliser en extra et intra muros (selon les moments de l’activité).

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II. LES TECHNIQUES ET APPROCHES PEDAGOGQUES

II.1.la visite de site appliquée au domaine littoral

INTRODUCTION

La visite de site est une technique pédagogique située en amont du

processus d’élaboration de Projet d’Action Environnementale (PAE). Sous ce rapport, elle fournit les matériaux de base pour la construction du Plan

d’Action Environnementale (PAE). Autrement dit, la visite de site permet de

collecter les informations contenues sur le site et dont la connaissance et

l’analyse par l’élève et par le maître conditionnent la mise en place d’un PAE.

La visite de site place l’élève dans une situation d’observation du milieu,

point de départ de l’activité environnementale. Il s’agit d’une démarche qui

privilégie la participation de l’apprenant à la construction de son savoir, au

développement de ses capacités et attitudes.

La visite de site comprend quatre étapes dont la présentation est précédée,

dans ce document, par la clarification de la notion de site.

LE SITE : DÉFINITIONS ET CARACTÉRISTIQUES

1.1. DÉFINITIONS, CARACTÉRISTIQUES. Le site est une catégorie géographique. Il désigne un emplacement précis

occupé par un groupement humain, une activité économique, un ou des

objets naturels (eau, végétation, animaux), etc.

Un site peut être caractérisé par :

• Le(s) élément(s) dominant(s) au niveau de l’emplacement en question � Site urbain : emplacement d’une ville � Site nucléaire : emplacement d’installations nucléaires

� Site forestier : emplacement occupé par une formation végétale

forestière � Site insulaire : emplacement occupé par une ou plusieurs îles

• La topographie dominante de l’emplacement � Site de vallée

� Site de plateau � Site de montagne

• Les fonctions dominantes de l’emplacement � Site de défense

� Site d’abri

� Site de franchissement Un site peut correspondre à :

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� Un marché de produits agricoles, halieutiques, etc.

� Au pourtour d’une école

� La berge d’un fleuve

� Etc.

En éducation environnementale, il est important de retenir que le site

correspond à toute portion d’espace dont l’observation peut susciter chez

l’élève un besoin d’information et d’explication.

LE LITTORAL : UN SITE SPÉCIFIQUE

Le littoral est un espace de contact, une interface entre la mer et la terre. Il

est constitué soit de sable fin, soit de falaises qui forment un habitat pour

une faune et une avifaune spécifiques adaptées aux conditions de la mer.

Les littoraux les plus abrités se prolongent en mer par des vasières qui se découvrent à marée basse.

La classification des types de littoraux fait appel à une diversité de critères (descriptifs, morphogénétiques, etc.). Les classifications les plus simplifiées

distinguent :

- Les côtes rocheuses ou côtes à falaises

- Les côtes d’accumulation ou côtes sableuses

- Et les côtes coralliennes.

D’une manière générale, un site littoral est caractérisé par :

• Le(s) élément(s) dominant(s) du littoral � La mer � Le climat (températures régulées)

� La concentration démographique

• La topographie dominante � Côtes rocheuses ou à falaises � Côtes basses ou sableuses

• Les fonctions dominantes

� Économiques : pêche, transformation artisanale des produits de mer, industries, tourisme, etc.

� Sociales : habitat, loisirs, sacralisation, etc

LES ÉTAPES

La visite de site comprend quatre étapes :

- La préparation

- Le déroulement ou la visite proprement dite

- L’exploitation

- L’évaluation

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LA PRÉPARATION

Elle comprend la visite exploratoire, la préparation pédagogique, la

préparation technique.

La visite exploratoire

Elle commence par le choix du site. Ce choix doit être guidé par des critères

objectifs et pertinents :

- Accessibilité du site

- Présence de problèmes environnementaux dont les solutions sont à la

portée de l’école et présentant un intérêt pour la communauté.

La visite exploratoire marque la première investigation sur le site. Elle est

réalisée par le maître, seul ou accompagné par une personne-ressource. Elle

peut-être précédée par une petite recherche documentaire réalisée par le

maître pour mieux connaître le site (certains sites ont une histoire qui mérite d’être connue des élèves).

la préparation pédagogique

Elle comprend :

- La définition des objectifs de la visite

- La détermination de durée de la visite

- L’identification, dans l’emploi du temps de la semaine, des disciplines à enseigner sur le site

- Le réaménagement de l’emploi du temps (en prenant soin d’en

informer le directeur de l’école)

- La préparation des consignes (consignes de travail, de sécurité, de

comportement, etc.).

la préparation technique

Elle comprend :

- Le recensement d’un équipement minimal pouvant permettre à un

élève de travailler sur le site (crayon, carnet de notes, cache-nez en cas

de besoin, etc.)

- L’identification des moyens de déplacement pour se rendre sur le site

en cas de besoin

- Etc.

LE DÉROULEMENT DE LA VISITE

Cette étape comprend trois moments :

- Le prétexte

- La négociation

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- Les activités sur le site

Le prétexte

Il s’agit d’un moment assez bref pour déclencher la relation pédagogique. Le

prétexte doit être bien à propos et introduit avec doigté par le maître.

La négociation

Elle met en interactivité maître/élèves. C’est un moyen d’apprentissage de la

démocratie, du sens de l’organisation et de la méthode. Elle démarre par les

informations données par le maître sur l’activité, le site à visiter, les objectifs

et la durée de la visite.

La négociation porte sur :

- Les modalités organisationnelles du travail sur le site et après la visite (travail de groupes, nombre de groupes, présidents et secrétaires ou

rapporteurs de groupes, etc.)

- La clarification des consignes

- La construction d’un outil d’observation (cette activité peut être

différée à l’étape de l’exploitation).

Les activités sur le site

Il s’agit de placer les élèves en situation d’observation et d’analyse du site

afin qu’ils arrivent à :

• Identifier les éléments qui composent le site : � Éléments biotiques (végétaux, animaux)

� Éléments abiotiques (température, topographie, sols, etc.) � Éléments anthropogéniques (activités économiques, éléments

culturels, habitat)

• Caractériser les éléments observés : � Taille

� Densité

� Couleur

� Odeur � Etc.

• Identifier des problèmes environnementaux Un problème environnemental désigne toute forme de dégradation ou tout dysfonctionnement constaté dans l’équilibre d’un milieu donné et qui

affecte la qualité de vie d’une communauté ou réduit les capacités de

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cette communauté à satisfaire ses besoins vitaux (nourriture, santé,

sécurité, etc.)

Généralement les principaux problèmes environnementaux qui affectent

les régions littorales ont pour noms :

� Pollution et nuisances

� Déchets plastiques

� Péril fécal � Surexploitation des ressources halieutiques

� Destruction de l’écosystème marin

� Érosion côtière

Globalement, les activités des élèves sur le site se résument à :

� Observer

� Mesurer en cas de besoin

� Prélever

� Interroger

� Discuter � Noter

FICHE DE RÉSUMÉ Définition de la notion de site

- Une propriété spatiale

- Un emplacement précis

Éléments de caractérisation d’un site - Topographie

- Nature

- Dimensions

- Composition

Finalités de la visite de site

- Exercer la faculté d’observer

- Exercer la capacité de classer, d’ordonner - Exercer la capacité d’analyser c’est-à-dire :

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Le déroulement de la visite

- Un diagnostic environnemental - Un prétexte pédagogique

- Identification d’un problème environnemental

- Élaboration d’une stratégie de solution

- identification des moyens techniques financiers

et humains

- mobilisation des moyens matériels

- planification des

activités- - mise en œuvre

Analyser

StructurerIdentifier les

interactions

Identifier les

mécanismes de

fonctionnement

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Génération d’enseignements/apprentissage EXPLOITATION

Les phases précédentes ont été aussi des moments d’éducation et

d’apprentissage scolaire. Sur le site, le maître a eu sûrement à intervenir

auprès des élèves pour stimuler et orienter les observations et les

prélèvements d’échantillons. Il a probablement donné des explications en vue de soutenir et d’accompagner les investigations. L’exploitation est l’étape

prévue pour l’organisation, l’approfondissement et l’appropriation

systématique des résultats de la visite de site. Elle se déroule en trois sous-

étapes.

Sous étape 1. De retour en classe, individuellement les élèves procèdent à la relecture et à

la mise en ordre de leurs notes. Ils n’oublient pas de formuler les questions

qu’ils se posent et auxquelles ils n’ont pu trouver de réponses. Ces questions seront examinées dans le groupe.

Sous étape 2.

En petits groupes, selon l’organisation déjà établie et d’après les consignes

du maître, les élèves confrontent leurs notes : constats, interprétations,

hypothèses, questions, etc. Les débats qui suivent doivent permettre

d’éprouver la valeur et le degré de certitude des informations recueillies. C’est aussi un premier moment de mise à niveau et d’inter-formation.

Chaque point discuté aboutit à une synthèse consignée par le rapporteur.

Cette synthèse est comprise et acceptée par l’ensemble du groupe. Si les avis

sont partagés, la divergence sera portée au niveau de la plénière. A la fin des travaux, l’atelier lit, corrige et adopte son rapport qui sera présenté devant le

groupe-classe.

N.B. Durant ces deux prières sous-étapes, le maître n’intervient que sur

demande des élèves ou pour recentrer si un groupe dévie des objectifs ou

s’enlise. Il veille au bon climat de travail et à la gestion du temps.

Sous étapes 3.

C’est la grande plénière, le retour au groupe-classe. Les rapporteurs présentent les productions de leur atelier respectif selon un procédé qui ne

prend pas trop de temps. Ce procédé est à choisir en fonction des ressources de l’école (posters, tableaux à chevalet par groupe, envoi simultanément de

plusieurs rapporteurs pour transcrire au tableau. Après la présentation des

rapports, le maître ouvre un temps de parole pour des questions de clarification et les premières impressions des élèves. Ensuite le maître

organise le débat. En fonction des objectifs de la leçon et des informations

recueillies, il choisit les points à traiter. Point par point, le maître installe le

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débat au niveau des élèves avant de procéder à un apport d’informations. Il

confirme, rectifie ou approfondit les idées développées en illustrant et en

concrétisant (schémas, dessins, cartes, annotées, etc.). Un retour sur le site

n’est pas inutile.

N.B. Le maître n’omettra pas de faire les remarques nécessaires sur la

méthode de travail des élèves depuis l’observation jusqu’à la présentation

des rapports.

ÉVALUATION

Elle peut se faire selon deux modalités :

- Par les élèves

- Par le maître

Auto-évaluation Chaque élève peut comparer ses propres résultats à ceux de la plénière.

Chaque groupe peut en faire autant et procéder aux corrections qui s’imposent.

Évaluation par le maître

Le maître doit faire les mêmes comparaisons pour indiquer des directions de

remédiation surtout au plan méthodologique (métacognition).

Le maître peut également procéder à une évaluation différée sous forme de questions écrites en congruence avec les objectifs visés. Cette forme

d’évaluation est à proposer aux élèves à intervalles réguliers.

Il est également possible d’organiser une visite de site sous forme de test

pour apprécier le degré de maîtrise par les élèves des informations

précédemment recueillies.

La récapitulation est également un moment d’évaluation.

CONCLUSION

La visite de site est le fondement de l’élaboration du PAE. De sa réussite

dépend largement la qualité de la pratique de classe en éducation environnementale. C’est une étape qui consacre le principe d’autonomisation

de l’enfant dans la quête du savoir.

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GRILLE D’OBSERVATION D’UN SITE DU LITTORAL

IDEN de ………………………………

Ecole ……………………………………………

Classe : …………………………………………………

Localisation du site :

Classer les éléments observés lors de la visite selon la grille ci-dessous

Éléments physiques naturels

Flore Faune Éléments construits par l’homme

Lister les problèmes environnementaux du site

1) 2) 3) 4)

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NB. Cette grille est à utiliser par les élèves en petits groupes de travail (6

élèves) à la suite de la visite de site. Les modalités du travail de groupe

seront appliquées, à savoir un animateur et un secrétaire seront nommés

par les élèves du groupe. Ensuite, l’enseignant s’en sert pour faire la

synthèse des différents groupes de travail en la reproduisant au tableau.

GRILLE D’ANALYSE DES PROBLÈMES ENVIRONNEMENTAUX DU SITE

IDEN de ………………………………

Ecole ……………………………………………

Classe : …………………………………………………

Groupe :

Problème environnemental

Causes Conséquences Solutions

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NB : La grille d’analyse est à utiliser par les élèves d’abord en sous-groupes

en discutant, en échangeant. Les modalités du travail de groupe seront

appliquées, à savoir un animateur et un secrétaire seront nommés par les

élèves du groupe La même grille reproduite au tableau par l’enseignant

permet d’avoir une synthèse des productions de la classe.

PLAN D’ACTION

IDEN de ………………………………

Ecole ……………………………………………

Classe : …………………………………………………

Problème environnemental

Solution retenue

Ressources à disposer

Stratégie de mise en œuvre de la solution retenue (Les disciplines d’accueil, l’échéancier)

Évaluation du plan d’action

Description du site restauré

NB. Le plan d’action est à confectionner par les élèves en sous-groupes puis

par le groupe classe. C’est l’occasion de s’appuyer sur la pédagogie active en

utilisant les techniques qui mettent les élèves au centre de l’activité.

L’enseignant doit accompagner les élèves qui réfléchissent, produisent,

mettent en œuvre et évaluent leur plan d’action

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LE PROJET D’ACTION ENVIRONNEMENTALE

Le projet environnemental comme tout projet est une intention, une visée issue d’une situation de malaise ressentie par un individu ou groupe social.

Il constitue l’expression d’un besoin de résolution de problème

Exemple : la situation du littoral côtier provoque l’indignation de tous ceux qui le fréquentent du fait de son caractère d’insécurité et d’insalubrité

insoutenable

Il est important d’agir pour transformer cet état de fait pour le bien-être des

populations

Contexte et justification du projet :

Pour outiller les apprenants à comprendre les enjeux de la dimension

environnementale, un prétexte de visite d’un site dégradé du littoral peut être donné pour les amener à constater et à identifier les problèmes qui s’y

posent et à concevoir un projet d’action environnementale

De plus la situation d’apprentissage prévoit un module d’éducation

environnementale dont l’objectif principal est de sensibiliser les apprenants

sur la nécessité d’un changement de comportement et d’une adoption de

comportements positifs vis-à-vis de notre littoral

Cette situation de formation justifie à elle seule l’élaboration d’un projet

d’action environnementale

Les objectifs

Un PAE vise à :

- Sensibiliser les acteurs et les bénéficiaires

- Assainir le site et le rendre plus fonctionnel et sans danger

- Aménager le cadre pour offrir de meilleures conditions d’installation

- Sécuriser le site en renforçant le dispositif de surveillance et de

contrôle

Les résultats attendus

- Les autorités sont informées sur les enjeux du projet

- Les populations (ASC, marchands, acheteurs, groupements

féminin) sont sensibilisées et impliquées dans la gestion et la mise

en œuvre du projet

- Une journée d’action et de mobilisation est organisée sur le site

Les activités de mise en œuvre

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- Prise de contact avec les autorités responsables directement

impliquées dans la gestion du site (mairie, voirie, service d’hygiène,

police ou autres services techniques ….)

- Correspondances aux autorités administratives, visites au besoin

- Sensibilisation des populations riveraines et des structures

organisées à travers des actions de mobilisation sociales.

- Actions directes sur le site (assainissement, nettoiement,

évacuation des eaux usées, organisation des installations)

Actions de mobilisation sociale :

L’implication des partenaires et de toutes les personnes de bonne volonté est

incontournable. Le succès d’un projet environnemental implique des actions

d’information, de sensibilisation pour obtenir la participation de tous les

segments de la société

- Identification des partenaires o Partenaires institutionnels (Gouverneur, Préfet, Maire,

président de conseil régional, président de communauté rurale)

o Partenaires techniques (services techniques : hygiène, santé, ) o Partenaires sociaux (imam, notables, grands commerçants,

communicateurs traditionnels..)

- Stratégie de recherche de moyens

o Cotisations o Sponsoring

o Tombola o Autres activités culturelles à but lucratif

o Formulation d’une demande de financement

o Recherche d’appui matériel et d’accompagnement technique

Évaluation et suivi :

- Une exposition d’images comparant la situation initiale et le

résultat final obtenu

- Une expression personnelle des personnes ayant l’habitude de

fréquenter le site

- Un suivi régulier à faire pour maintenir les acquis du projet

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Le Budget

- Doit indiquer l’état réel des besoins matériels, techniques et

financiers nécessaires à la mise en œuvre du projet

- Il doit être réaliste

Sources de financement

Types de matériel

Nettoiement :

-

Finances

Détailler en

mettant

quantité et

prix unitaires

Appui technique

Lister les

services

techniques

qui viennent

en appui

Bailleurs Assainissement

idem Voirie, service d’hygiène,

ASC

ONG locales Sensibilisation

idem Asc, police,

Commerçants,

notables

Apports divers

communication idem Radios et télé

locales

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LE TRAVAIL DE GROUPE

S’il est avéré que nombreux sont les enseignants de l’élémentaire qui

organisent souvent leurs élèves en groupes ou équipes de travail, il est aussi

à constater que la mise en place de groupes de travail reste pour beaucoup

d’entre eux une simple formalité pour montrer qu’on est en phase avec les

préoccupations pédagogiques modernes (théories socioconstructivistes). Et une analyse claire du fonctionnement des groupes en travail dans nos écoles

montre que :

� de nombreuses contraintes matérielles et organisationnelles (exigüité

de nos salles de classe, effectifs pléthoriques…) ne permettent pas un

fonctionnement correct des groupes de travail,

� le maître n’appréhende pas toujours de façon claire et précise la tâche

du groupe avec surtout l’effet du nombre ;

� le travail dit de groupe reste dans bien des cas l’affaire d’un ou de deux élèves qui font l’essentiel du travail à la place de leurs

camarades ; � le climat du groupe reflète souvent l’indifférence, la passivité voire

l’ennui face à un maître désarmé et quelque fois désorienté ;

� les bavardages de quelques élèves empêche quelques fois aux autres

de progresser et mettent ceux qui « perturbent » en marge du groupe;

� les membres du groupe ne s’écoutent pas toujours ; � les élèves n’ont pas toujours les moyens d’exprimer leurs idées et de

les exploiter ;

� des élèves éprouvent un sentiment d’incompréhension, d’indifférence

voire de rejet ;

� quelques élèves accaparent la parole et les discussions s’enlisent très souvent ;

� les élèves n’éprouvent pas toujours l’intérêt à et coopérer et à

s’entraider :

� quelques élèves s’arrogent les places de leaders (places « réservées »)

réduisant ainsi les autres à des observateurs peu confiants d’eux ;

� les groupes ne discutent presque jamais des processus et procédures

de son fonctionnement.

Ces nombreux problèmes, qui sont la marque d’un groupe inefficace, fondent d’une part la nécessité de mieux outiller les maîtres afin qu’ils

comprennent mieux ce qu’est un groupe en travail et qu’ils puissent suivre,

avec plus d’efficacité, le travail de groupe et d’autre part l’intérêt à d’aider les élèves à mieux travailler en groupe en améliorant tout au long de l’année

leurs compétences à travailler ensemble et à interagir avec le maître pour

une implication des acteurs scolaires et communautaires dans la gestion durable du littoral côtier marin à Kayar et dans la Langue de Barbarie .

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Ainsi, nous proposons deux (2) types d’outils à caractère pédagogiques : un

« Aide-mémoire pour réussir le travail de groupe » destiné au maître et un

autre outil destiné aux élèves et intitulé « Des groupes pour agir ».

PRESENTATION DES OUTILS:

Outil 1 : « Aide-mémoire pour réussir le travail de groupe » :

NOM DE L’OUTIL

« Aide-mémoire pour réussir le travail de groupe »

TYPE D’OUTIL Outil pédagogique : Fiche-guide Utilisateur Maître

Cible

Cible Elèves

Caractéristiques de la cible

� Capacité à gérer des groupes de travail souvent limitée.

� Volonté à gérer les groupes de travail s’émoussant face à certaines contraintes (pléthore, âge, manque de qualification, milieu…)

Attentes de la cible Être mieux outillés pour mieux comprendre les contraintes liées au travail de groupe et pouvoir les surmonter.

Caractéristiques de l’outil

Forme Fiche

Format Variable

Contenu général

1- Qu’est-ce que je dois faire pour que l’élève s’engage dans la tâche dévolue au groupe ?

2- Les élèves procèdent-ils à une exploration des données de la situation ?

3- Comment les élèves essayent-ils de résoudre le problème ?

4- Comment les élèves exposent-ils les résultats de leurs découvertes ?

5- Comment les élèves rendent-ils compte des étapes franchies, des procédures utilisées dans le travail de groupe ?

Pour chaque question, prévoir une colonne réponse avec une partie descriptive et des stratégies de remédiation (pour mieux réussir travaux de groupes ultérieurs)

Mode de fonctionnement

Intra muros et extra muros

Exemple d’application

La problématique des déchets plastiques : Lors d’une visite de site, les élèves sont répartis en groupes et le maître pour mieux contrôler et coordonner les travaux de

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groupes, a avec lui son « Aide-mémoire » qui lui permet d’orienter, les élèves vers une construction efficace du savoir.

Outil 2 : « Des groupes pour agir » :

NOM DE L’OUTIL

« Des groupes pour agir »

TYPE D’OUTIL Outil pédagogique : Grille de planification des activités du groupe sur le terrain.

Utilisateur Elèves (de CM surtout)

Cible

Cible Elèves Caractéristiques de la cible

� S’engagent difficilement dans la tâche, � Ont des résultats mitigés dans les moments

d’échange, � Rencontrent de nombreuses difficultés entre

eux (empathie, autonomie, leadership…)

Attentes de la cible Mieux prendre en charge les questions liées à une gestion durable du littoral côtier marin à Kayar et dans la Langue de Barbarie en réussissant le travail de groupe.

Caractéristiques de l’outil

Forme Fiche

Format Variable

Contenu général

Les élèves disposent d’un fond de dessin représentant l’école et à chaque fois qu’ils doivent travailler en groupe en extra muros, ils préparent leur sortie en indiquant par des flèches et des bulles le ou les différents lieux à visiter et un résumé de ce qu’ils doivent y faire ou y dire. Leurs comptes-rendus peuvent ensuite être exploités à travers une grille de compte rendu qui intègre ce qu’ils avaient prévu de faire ou de dire en quintessence. Différents crayons de couleurs (chaque membre du groupe choisit sa couleur au départ) permettent à un membre du groupe de marquer à chaque étape la participation des différents membres du groupe. Un coup d’œil sur le dessin permet à la fin d’analyser les degrés de participation des différents membres du groupe à la réalisation des tâches. Cette fiche permettra à la fin d’évaluer l’efficacité du groupe et de procéder aux remédiations utiles.

Mode de fonctionnement

Extra muros surtout

26

Exemples d’application

Surexploitation des ressources halieutiques : Une visite de site est prévue. Chaque groupe y va en marquant les différents endroits où il doit se rendre, ce qu’il doit y faire (de façon très succincte : style télégraphique). La participation individuelle est aussi visualisée à chaque fois qu’elle est conforme aux règles de fonctionnement du groupe.

LE JEU DE ROLE : (en Arts dramatiques et en Communication orale….)

Une situation problématique est présentée. Les élèves sont appelés à jouer une scène portant sur cette situation (les membres se désignent volontairement pour les rôles). Ceux qui jouaient les rôles retrouvent leurs groupes et des discussions s’engagent sur les comportements des personnages.

LE PHOTO-LANGAGE : (en ESVS…)

Des photos prises et montrant des problématiques liées à la gestion du littoral sont exposées sur une table devant chaque groupe. Chaque groupe choisit la photo qui, le plus, représente une préoccupation urgente et explique les raisons de son choix. Chaque groupe expose devant le groupe classe, des discussions s’engagent et une synthèse est présentée à la fin.

LA PETITE ANNONCE : (en ESVS…)

Un problème lié à la gestion du littoral est annoncé, chaque membre de groupe rédige une petite annonce en imitant le style publicitaire et les petites annonces sont par la suite regroupées dans un « journal ».

L’EXPRESSION GRAPHIQUE : (en Arts plastiques et en Communication Orale…)

Des groupes de 4 ou 5 élèves sont formés. Le maître distribue une grande feuille et des marqueurs à chaque groupe avec comme tâche d’exprimer graphiquement et collectivement leur avis, leur solution d’un problème. Dans un premier moment, ils dessinent sans parler. Chaque groupe exprime ensuite la signification de son dessin collectif. Les dessins peuvent d’abord être individuels. Dans ce cas, les autres membres essayent de dire la signification du dessin de l’autre.

27

LES SEPT CHANGEMENTS : (en ESVS….)

Les élèves sont invités à exprimer brièvement par écrit les sept changements qu’ils voudraient voir survenir dans leur environnement. Ensuite, ils procèdent au classement de ces morceaux de papier sur lesquels ils ont écrit avant d’en discuter et de retenir, au niveau du groupe classe, les 7 changements jugés les plus pertinents.

28

ÉLABORATION D’UN OUTIL DE PILOTAGE DE LA

CORRESPONDANCE SCOLAIRE À DOMINANTE ENVIRONNEMENTALE

GUIDE POUR LA CONCEPTION ET LA RÉALISATION DE JOURNAUX SCOLAIRES INTER –ACTIFS

Contexte et justification :

La durée de la formation initiale, la rareté des formations continuées et le

mode de recrutement de la nouvelle génération d’enseignants sont jugés de

moins en moins pertinents pour l’atteinte des objectifs de qualité visés en

éducation.

Les élèves, n’ayant pas toujours la chance de voyager et de découvrir d’autres milieux, l’ouverture d’esprit fait défaut chez eux et s’érige comme un

facteur de contre performance scolaire. Sous ce rapport, la correspondance interscolaire, sous la forme de courriers électroniques, de lettres, de photos

ou de journaux scolaires peut aider à la découverte virtuelle de l’ « ailleurs»

et de l’ « autrui ».

A la faveur de l’accompagnement de l’UNI.V.ERE /PREE pour la mise en œuvre du projet d’éducation environnemental dans les écoles du littoral de

Kayar et de Saint Louis, nous proposons le journal scolaire interactif comme

outil de partage du savoir, du savoir-faire et du savoir être. Ce partage se fera d’abord entre écoles du projet mais, au regard des finalités de l’UNI.V.ERE/PREE qui ambitionne de former une nouvelle génération de gestionnaire de l’environnement, il se fera ensuite à court ou long terme entre écoles du pays et enfin entre écoles de la sous-région.

Qu’-est ce qu’on appelle journaux scolaires interactifs ? Ce sont essentiellement des recueils d’écrits d’élèves pour la

sensibilisation et de partage de savoir, de savoir-faire et de savoir-être

exprimés comme besoin par les différents élèves impliqués dans un projet scolaire.

Comment sont-ils conçus ?

Ils partent d’une sélection de questions formulées par les élèves en

direction de leurs paires des autres écoles du projet. Les questions retenues par les équipes pédagogiques sont soumises à l’approbation du

29

comité de gestion du journal composé de maîtres et d’élèves désignés sur la base de critères laissés à l’appréciation de chaque école. Elles seront transmises aux autres écoles (dans des enveloppes avec adresses) par le canal

du courrier transitant par les IDEN

Comment sont-ils rédigés ?

Les articles sont rédigés lisiblement à la main par les élèves. On y prévoit des rubriques animées par des maîtres, des dessins, des photos

commentées, des mots croisés, des charades, des proverbes, des légendes…

A qui sont-ils destinés ?

Ils sont principalement destinés aux élèves qui étaient les questionneurs

mais les maîtres, les parents, les autorités scolaires et toutes les

organisations de la société sont invitées à les lire.

Quels sont les contenus ?

Chaque numéro de journal s’efforce d’apporter des réponses aux

questions sélectionnées de la banque pour le numéro de journal en

cours d’édition par le comité de gestion du journal de l’école. Ainsi, les articles, les photos commentées les dessins, les charades, les mots

croisés…tourneront autour des questions choisies pour le numéro en

question

Comment les utiliser ?

L’utilisation des journaux se fera à deux niveaux ou trois niveaux ou

plus ::

°Lecture individuelle du journal par l’élève avec la possibilité d’en discuter

avec les lettrés de son entourage (à la maison, dans le quartier) °Exploitation à des fins didactiques comme prétexte à des activités comme : le

vocabulaire, l’expression orale, la rédaction, l’art scénique

°Lecture en « club de lecture » à l’école suivie de discussions et commentaires avec les apports d’information des maîtres de tutelle du

« club de lecture »

Comment se présente le journal fini ?

Le journal fini se présente sous la forme d’un document photocopié, relié

avec page de garde cartonnée et plastifiée.

30

Démarche de construction de l’outil

N° Etapes Objectifs Contenus Acteurs 1 Mise en place de

la banque de questions

Sélectionner les questions les plus pertinentes posées par les élèves à leurs paires des autres écoles du projet

Meilleures questions posées par les élèves

Comité de gestion

2 Choix des questions à aborder dans le journal en cours d’édition

Sélectionner dans la banque les questions dont les réponses alimenteront le journal en cours d’édition

Questions choisies pour servir de prétextes à la production des articles du journal en cours d’édition

Comité de gestion

3 Choix des rubriques

Choisir les différentes rubriques à animer dans le journal en cours d’édition

Les différentes rubriques retenues pour le journal en cours d’édition

Comité de gestion

4 production d’articles et de dessins commentés

Produire des articles et des dessins légendes, des proverbes commentés pour le journal en cours d’édition

Articles et dessins produits

élèves

5 Sélection des articles et des dessins à publier

Sélectionner les meilleurs articles et dessins commentés pour le journal en cours d’édition

Meilleurs articles et dessins commentés pour le journal en cours d’édition

Comité de gestion

6 Schéma d’écriture

Organiser les rubriques et choisir les éléments qui vont les meubler

Mise en page cohérente des contenus

Comité de rédaction

7 Production maquette

Produire un premier exemplaire du journal en cours d’édition

Un exemplaire du journal en cours d’édition

Comité de rédaction

8 Multiplication Photocopier et relier le nombre d’exemplaire voulu

Lot de journaux Comité de gestion

31

Exemple d’application de l’outil à une problématique côtière :

THÈME : Pollution et nuisances sur le littoral

• Questions d’élèves retenues pour le numéro en cours d’édition

1- Est-ce que la mer emporte parfois des maisons dans votre localité ?

2- Qu’est-ce qu’on doit faire pour éviter que la mer détruise les maisons

près de la plage ?

3- Est-ce que chez vous les populations versent des saletés dans la mer ?

Pourquoi ?

4- Qu’est-ce qu’on doit faire pour éviter que la mer devienne une

poubelle ?

LES RUBRIQUES ET LE SCHÉMA D’ÉCRITURE :

1- Sommaire :(information sur les contenus de chaque page) 2- Préface (par le directeur d’école ou un enseignant).

3- Articles d’élèves sélectionnés et classés par réponses aux questions.

4- Dessins et photos commentés par des élèves et/ou des enseignants.

5- Mots croisés (mettre dans les contenus un vocabulaire du thème) 6- Charades (exemple : mon 1er est un article, mon 2nd indique le

domicile, mon tout ne doit pas être jeté à la mer. Qui suis-je ? « Des-

Chez »= Déchet 7- Cris des animaux sous forme d’exercices d’appariement : exemple :

Relier à partir d’un diagramme les cris aux animaux (croasse, coasse,

vagit, hennit – cheval, crocodile, grenouille, corbeau.)

Reprographie :

Le comité de gestion du journal se réunit pour exécuter les taches suivantes :

• Correction des fautes jugées trop flagrantes et adoption de la version à publier.

• Choix des dessins et photos commentés à publier.

• Choix des calligraphes proposés par les maîtres pour rédiger les articles et les commentaires des dessins et photos retenus.

• Choix des lieux, des moments, du jour, des types de feuilles, d’écritoires, de marges.

• Supervision de la rédaction, vérification, pagination et adoption de la maquette.

32

• Photocopie du document en nombre d’exemplaires voulus

• Reliure.

Production attendue des ateliers :( 2 h)

En vous inspirant de la démarche de construction du journal, proposez :

• 1 Thème sur l’éducation environnementale pour votre journal.

• 4 questions de ce thème pour alimenter un numéro de ce journal

• 1 schéma d’écriture de ce numéro

• 1 rubrique que peut animer un maître (mots croisés, charades, cris

des animaux...)

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DEUXIÈME PARTIE : SUPPORTS PÉDAGOGIQUES ET DE SENSIBILISATION POUR LES ÉCOLES ET LES COMMUNAUTÉS SUR LES PROBLÉMATIQUES CÔTIÈRES :

GUIDE PÉDAGOGIQUE

SOMMAIRE

AVANT PROPOS

INTRODUCTION

1. OBJECTIFS

a. Pour les acteurs de l’école

b. Pour les communautés locales

c. Pour l’école et les partenaires 2. DYNAMIQUE DIDACTIQUE ET OUTILS PÉDAGOGIQUES

a. dynamique didactique b. outils pédagogique

3. APPLICATION À L’ÉROSION CÔTIÈRE ET À LA GESTION

DES RESSOURCES NATURELLES

a. L’érosion côtière b. Gestion des ressources naturelles

c. Le repos biologique

4. PARTENARIAT ET RÉSEAUTAGE

a. Voies du partenariat et réseautage

b. Échanges d’informations et d’expériences

CONCLUSION

34

SUPPORTS PÉDAGOGIQUES ET DE SENSIBILISATION

POUR LES ÉCOLES ET LES COMMUNAUTÉS SUR LES PROBLÉMATIQUES CÔTIÈRES

• Guide d’entretien

• Les techniques d’entretien….

Le plan guide deux problématiques majeures : - L’érosion marine - La gestion rationnelle des ressources de la côte

INTRODUCTION

Principes d’articulation Curriculum d’Éducation deBase et outils pédagogiques

Les nouvelles modalités de planification scolaires, les « éducations à….. » liées à l’émergence de nouveaux besoins éducatifs constituent présentement

des impératifs catégoriques dans le champ de l’éducation. Elles influent sur

la configuration des curricula.

Pour permettre à ces nouvelles catégories d’apprentissages et d’actions de prendre place dans les apprentissages scolaires et de se généraliser, il est

nécessaire de leur conférer un statut et une lisibilité. Et cela se heurte

souvent à l’absence de référent académique.

L’option curriculaire fournit un certain nombre de possibilités de penser ces

évolutions. Pour l’éducation à l’environnement, le CEB au Sénégal retient parmi les nombreuses orientations offertes par la recherche en éducation:

l’approche interprétative centrée sur les relations, les rapports entre l’apprenant et l’environnement sans pour autant exclure la prise en compte

de l’approche positive qui vise surtout l’acquisition de connaissances en

perspective d’un changement de comportement.

La dynamique de construction de la compétence du guide pédagogique de

l’enseignant propose une intégration des ressources ou contenus dans une perspective de résolution de situation-problème, nouvelle, familière et

significative

Ce pragmatisme didactique permet de garder un équilibre indispensable,

entre Education et Savoirs, mis au service d’une visée sociale. Cette façon

de faire non seulement permet d’échapper à la facilité du discours purement

35

injonctif, donne une place raisonnable aux contenus à mobiliser pour

l’activité sociale et développe l’autonomie de réflexion et la responsabilité.

Dans la pédagogie sous jacente au CEB, la situation d’enseignement-

apprentissage est structurée par les relations établies entre la tâche proposée, le référent de cette tâche et la visée éducative.

Dans l’architecture du livret de compétences, un domaine spécifique l’éducation à la science et à la vie sociale »accueille deux sous domaines : Vivre dans son milieu et Vivre ensemble. L’éducation à l’environnement est logée dans le premier sous domaine. C’est là un lieu de gestion des interactions avec les disciplines scolaires traditionnelles et les modalités d’intervention pertinente indispensable pour une vie scolaire. C’est là, une précaution clef pour donner un statut et garantir la généralisation et la pérennisation de l’éducation environnementale car l’école demeure encore un lieu de« transmission » des savoirs stabilisés, issus de disciplines académiques. Or, ce qui importe dans ce nouvel objet de savoir qui s’appuie sur un réseau de concepts scientifiques issus de différents domaines disciplinaires, c’est sa valeur heuristique, sa capacité à expliquer et à agir sur le monde. La question de l’éducation environnementale a été pensée non en termes de reconstruction de programmes nouveaux mais au contraire en termes de repères à identifier comme autant de « balises », permettant la constitution d’une matrice dans le domaine. Les outils (guides ……….) doivent reposer sur un nouveau paradigme, de nouveaux principes d’articulation des savoirs dans une perspective sociétale. Il ne s’agit pas de nier l’importance des disciplines et leurs efficiences méthodologique et conceptuelle mais seulement de reconnaître la double appartenance de ces objets, de ces nouveaux besoins éducatifs aux champs des sciences expérimentales et humaines, la nécessaire représentation théorique qui emprunte ses éléments de savoir partout où elle en trouve de pertinents, l’acceptation alors d’îlots de rationalité voir d’une science engagée opposée à la science disciplinaire ou académique, une science qui établit un lien nouveau entre rationalité et citoyenneté En résumé deux principes soutiennent ces outils :

-la place déterminante du sujet-acteur Ici l’idée du savoir implique l’activité du sujet, son rapport à lui-même, aux autres et son environnement. Les questions, de « représentations-connaissances », c'est à dire des croyances, opinions, connaissances médiatiques ou savoirs plus ou moins assimilés ont ainsi une grande importance

-des pratiques pédagogiques nouvelles Une place importante au débat, à l'interdisciplinarité et au partenariat. Dans les situations-débats, il s'agit de permettre aux apprenants/citoyens,

36

d'identifier ce qui relève de la croyance, de la pensée commune, de la connaissance étayée. L'aspect pluridimensionnel des savoirs convoqués implique également des approches ______________________________

L’écosystème côtier : complexité, potentialités, contraintes

- La nécessité de le protéger et de bien gérer les ressources

Il faut, pour cela, impliquer les acteurs de l’école : maîtres et élèves, et les

acteurs communautaires dans la gestion durable de l’environnement côtier

marin

I/ Les objectifs

1-1Pour les acteurs de l’école

- Renforcer les capacités des maîtres et maîtresses (information, documentation, stratégies)

- Développer chez les élèves des attitudes, des aptitudes et des

connaissances pour un savoir-agir efficace

1-2 Pour les communautés locales, il s’agit en s’appuyant sur des situations problèmes, de développer des compétences transférables qui

leur permettent de s’impliquer activement dans la gestion de

l‘environnement et d’intégrer le projet dans le plan local de

développement.

1-3 Pour l’école et ses partenaires, développer un réseau d’échanges au niveau local, national et/ou régional

II/ La dynamique didactique et les outils pédagogiques

2-1/ La dynamique didactique

Elle est centrée sur la démarche de résolution de problème (PFIE) et la technique de réflexion collective.

A chacune des étapes (6 au total) de la démarche de résolution de problème

ou moment didactique –clé, les interactions maîtres/élèves en intra muros et école/ communauté locale en extra muros doivent placer le dernier acteur

du dipôle au centre des activités.

L’accent, dans cette dynamique, doit être mis sur la capacité à analyser les situations, les problèmes et les résultats. L’analyse doit être systématique et

systémique pour construire une vision globale (systémique) de la

37

problématique étudiée. Cette analyse systémique peut conduire à un tableau

de synthèse qui visualise les différentes interactions ou relations entre les

composants ou les éléments de la problématique.

Un plan d’action opérationnel est élaboré au terme de l’étude

2-2/ Les outils pédagogiques

Ce sont pour l’essentiel :

• Les fiches pédagogiques

• Les fiches ressources pour les maîtres, les élèves, la communauté. Les fiches ressources des élèves permettent d’identifier les informations

reliées aux contenus des disciplines ; elles ouvrent la voie à l’interdisciplinarité, à la transdisciplinarité… L’expression écrite et la correspondance scolaire et, dans ce cadre, la

fenêtre ouverte sur le partenariat.

• Les fiches de recueil et de traitement des informations : les guides d’entretien pour les acteurs de l’école (utilisation en intra muros), les guides d’entretien à l’intention de la communauté (utilisation en extra

muros)

Rm : Dans le développement, en fonction, du type d’activité ces outils

seront présentés

III/ Application

Deux problématiques côtières : l’érosion côtière et la gestion des ressources

de l’écosystème côtier

3-1/L’érosion côtière

• Les manifestations de l’érosion côtière dans une perspective historique

• Les causes : causes naturelles, causes entropiques ; choix de l’extraction du sable marin

• Les conséquences de l’érosion côtière • La ou les solution(s) à mettre en œuvre • Le plan d’action soumis aux acteurs

3-2/La gestion des ressources naturelles

Mettre l’accent sur la gestion des ressources animales et des ressources

biologiques végétales

38

3-2-1/ Quelques caractéristiques physiques de l’écosystème côtier

3-2-2/ Les caractéristiques biologiques de l’écosystème côtier

o Les ressources végétales de la zone de la côte

o Les ressources animales (mollusques, arthropodes, poissons…)

3-2-3/ Les contraintes qui pèsent sur la gestion durable des

ressources biologiques animales et végétales de la zone côtière

3-2-4/ Les solutions pour une meilleure gestion des ressources

de la côte

Cas de l’érosion

Fiche pédagogique 2 ou fiche de l’élève

L’activité proposée dans cette fiche s’appuie sur la réflexion collective. Elle doit permettre aux élèves, à partir du document de synthèse issu de l’exploitation des résultats du guide d’entretien (approche de type transdisciplinaire), de se poser

trois questions:

1/ Quelles informations ou connaissances avons-nous capitalisé ?

A partir d’apprentissages scolaires :

2/Quelles informations ou connaissances devons-nous compléter ?

3/Quelles actions concrètes entreprendre ?

Cette fiche de l’élève introduit l’approche interdisciplinaire

Activité 1

Remplir le tableau ci-dessous

Connaissances capitalisées ou acquises

Connaissances ou informations à compéter

Actions à entreprendre

Etc…

2/ Activité 2

Les apprentissages complémentaires

Qu’est-ce que nous pouvons

Les disciplines Les contenus des apprentissages

Les actions à entreprendre

Sciences d’observation

Exple : comment agissent les vagues ?

Histoire

39

mieux comprendre ou expliquer à travers les disciplines

Géographie Education artistique

Réaliser une affiche

Éducation civique

Activité manuelle et technologie

Expression écrite

Correspondance

Expression orale

Autres

3/ Prolongation

A partir de cette fiche réalisée par les élèves, le maître organise les apprentissages complémentaires par intégration dans les programmes scolaires.(PFIE)

Proposition de chronogramme

Contenus de l’apprentissage

Discipline Thème du programme D’accueil

Date

GUIDE D’ENTRETIEN À L’INTENTION DES POPULATIONS DU LITTORAL AFFECTÉ PAR L’ÉROSION MARINE

UTILISATEURS : LES ÉLÈVES

Domaine : Problématiques côtières

Thème : L’érosion marine

FICHE RESSOURCES

I/ État des lieux sur la perception de l’érosion marine dans la localité

1/La forme de la côte varie d’un lieu à un autre. Ligne du littoral avance ou recule dans certains endroits, on dit que la côte est découpée.

Comment peut-on expliquer cette forme de la côte ?

40

2/ On parle souvent d’érosion marine et de recul du littoral dans votre

localité. Disposez-vous d’informations sur ces deux phénomènes?

3/ Comment se manifeste cette érosion ? Peut-on apprécier la

distance que la mer a gagnée sur le continent ces dix dernières années ?

4/ Selon vous, cette érosion de la côte existe-t-elle ailleurs au

Sénégal ? Pouvez-vous localiser ces zones ?

5/ En quelle période de l’année l’érosion est-elle plus active ? Qu’est-ce

qui explique cela ?

6/ Quelles sont les causes de l’érosion marine ?

7/ Existe- t-il des facteurs naturels qui favorisent l’érosion marine ?

8/ Quelles sont les actions ou les activités de l’homme qui renforcent

l’érosion marine dans la localité ? Quelle est l’attitude des populations et des

autorités face à cette situation ?

9/ L’extraction du sable marin est-elle répandue dans la localité ? Est-

elle autorisée et réglementée ?

II/ Les dommages causés par l’érosion marine et l’avancée de la mer

10/ Avez-vous des informations sur ces dommages ?

11/ Avez-vous constaté ces conséquences négatives sur le littoral ?

12/ De quelle nature sont-elles ?

13/ Quels sont leurs impacts au plan social, économique et

environnemental ?

14/Comment les populations réagissent-elles face à ces impacts ? Ont-elles conscience que la situation constitue une menace pour

l’écosystème côtier et pour elles-mêmes ?

15/ Comment réagissent les autorités compétentes ?

III/ La lutte contre l’érosion marine et l’avancement de la mer

16/Cette lutte est-elle nécessaire ?

17/ Doit-elle concerner seulement les autorités ? Expliquer pourquoi.

18/ Les populations doivent-elles être impliquées ? De quelle

manière ?

41

19/ Ces populations ont-elles les moyens pour participer activement à

cette lutte ?

20/ Quelles sont les actions qui ont été menées pour lutter contre

l’érosion et l’avancée de la mer dans la localité?

21/ Des ouvrages ont-ils été construits pour freiner l’érosion ? A-t-on

réalisé des murs, des digues, des épis de mers, des dalles ?

22/ Ces ouvrages ont-ils donné les résultats attendus ? Sont-ils

durables ?

IV/ Des solutions pour rendre plus efficace la lutte contre l’érosion

23/ Quelles solutions préconisez-vous pour mieux lutter contre

l’érosion ?

24/ L’information et la sensibilisation des populations pour rendre

leur implication plus efficace ? Comment organiser ces activités ?

25/ La formation à des techniques simples de lutte contre l’érosion ?

26/ La formation de comités de surveillance ou d’un cadre de

préservation du littoral est-elle souhaitable ? (Quelle serait leur ou sa

composition ? Quelles ressources pour rendre ces structures

fonctionnelles ?)

27/ Le partenariat avec l’extérieurs comme solution à envisager?

28/ La participation des populations sous forme de souscriptions ?

Rm : L’exploitation thématique des résultats devrait déboucher sur

l’élaboration d’un plan d’action

Plan pour la lutte contre l’érosion marine dans la localité ACTIONS ACTEURS CHRONOGRAMME RESULTATS

ATTENDUS RESSOURCES

42

GESTION DES RESSOURCES NATURELLES

Repos biologique : le poulpe

Le poulpe ou Octopus vulgaris, est une espèce stratégique, par sa grande

valeur commerciale, pour les pêcheurs sénégalais et les exportateurs. Il fait

l’objet d’une exploitation effrénée et risque de disparaître. Aussi la

préparation de la campagne est-elle lancée, tous les ans, après un repos. Cette pêche s’est développée à partir des années 60 tout d’abord au large du

Sahara et beaucoup plus récemment sur les côtes sénégalaises, à la suite de

son abondance et de la demande sur le marché international.

1/ caractéristiques de l’espèce :

-un cycle biologique court,

-une forte acuité visuelle,

-une coloration qui varie suivant le milieu ambiant et allant du brun au vert,

au jaune, au blanc

-des tentacules munies de deux rangées de ventouse lui servant à capturer

des proies et à se déplacer au fond de l’eau,

-un siphon qui leur permet de se propulser rapidement.

2/Habitat

-50% des prises mondiales de poulpes Octapus vulgaris : au large des côtes

ouest-africaines,

-une vie sous tous les types de fonds avec une préférence pour les sédiments

de sable fin à grossier,

-des abris creusés dans ces fonds pour une protection contre les prédateurs,

-une espèce qui ne sort de son abri que pour se nourrir ou se reproduire,

-une abondance de l’espèce dans les milieux vaseux ou sablo-vaseux, riches

en coquillages bivalves préférées pour sa nourriture)

-une saisie favorisée au Sénégal par les remontées d’eaux froides riches en

éléments nutritifs grâce aux alizés et upwellings

3/ Reproduction :

-une vie courte (1 an en moyenne),

43

-une croissance très variable selon les individus :-femelles (jusqu’à 5 Kg)

/mâles (jusqu’à 6 ou 8 Kg)

-mort de la femelle peu après éclosion des œufs qu’elle couve, protège

pendant 2 mois environ,

-perte de poids et mort du mâle après fécondation des femelles

-courte vie, mais abondance due à l’importance du nombre d’œufs (200 000

environ),

4/Exploitation et protection de l’espèce

-forte consommation (cuite ou crue) surtout dans les pays méditerranéens et

en Asie de l’Est

-valeur calorifique :-poulpe cru (82 calories)

-poulpe cuit, moelleux (163 calories)

-poulpe frit (170 calories)

-poulpe mariné (74 calories)

-protection : -par les chercheurs (exploitation à imposer : taille 350 kg)

-une période de fermeture de la pêche quand les petits sont

nombreux,

-effets des propositions à l’étude.

5/Une légende depuis 2010 :

-Paul le poulpe (dans un Aquarium), une star planétaire pendant et après la

Coupe du Monde de foot-ball en 2010 en Afrique du Sud : 8 bonnes

réponses à 8 questions.

44

IV/ LE PARTENARIAT ET LE RÉSEAUTAGE

Les voies du partenariat et du réseautage impliquent le développement de la correspondance scolaire et des échanges d’informations et d’expériences

partenariales et/ou interdisciplinaires. Cela suppose pour l'enseignant ou

l’animateur de s'inscrire dans des dynamiques collectives de travail, ce qui

n’est pas toujours évident.

Les outils poussent les enseignants/animateurs vers ces nouvelles pratiques professionnelle, à penser de façon collective la cohérence et la progressivité du parcours éducatif. Ces principes consacrent la visée selon laquelle l’éducation

environnementale ne peut pas être une simple transmission de savoirs

académiques. La construction chez les apprenants d’opinions raisonnées est au cœur même du processus d’où l’importance de la pratique de l’enquête et

celle du débat.

Le partenariat nous permet de réunir l’ensemble de nos compétences, de nos

ressources, de partager nos expériences, de gérer efficacement nos moyens,

de coordonner nos actions pour sensibiliser les populations, développer en elles les comportements attendus, les capacités nécessaires à la sauvegarde

du littoral et de la mer.

« Partager, Agir ensemble pour sauver le littoral et la mer, notre patrimoine » pourrait être notre devise.

4-1 Voies du partenariat :

-partenariat de réciprocité du début à l’évaluation de nos projets et actions,

-prise de conscience de la continuité des écosystèmes, de la diversité des

défis majeurs qui menacent le cadre de vie,

-mise en place d’une démarche participative, d’une approche concertée

-recherche d’efficacité de nos solutions locales dans un contexte élargi à une

vision sous-régionale, voire mondiale

-création d’un réseau permanent axé sur un choix des priorités et une

diversité des actions,

4-2 : Acteurs :

45

-réseau écoles (enseignants, associations de parents d’élèves, comités de

gestion d’écoles)

-réseau communautés locales avec appui des acteurs institutionnels

-réseau associations, ONG,

4-3 : Activités :

-informations (éco-géographiques, projets, résultats, difficultés …)

-programmes d’animation,

-expositions,

-outils pédagogiques,

-outils techniques,

-centres de documentation,

-musées scolaires ou communautaires

NB : -conception, réalisation, adaptation, coédition d’outils communs

TABLEAU INDICATIF D’UN PROTOCOLE de PARTENARIAT :

DOMAINES ACTIVITES OBJECTIFS CIBLES RESULTATS ATTENDUS

OBSERVATIONS, RECOMMANDATIONS

1/Informations éco-

géographiques

2/Programmes d’animation,

46

de formation

3-

Documentation

4-Musée

5-Outils

pédagogiques,

techniques

6-Visites, rencontres,

jumelages

47

COMMENT UTILISER LE GUIDE PEDAGOGIQUE

Une éducation environnementale permettant de développer, chez les élèves

et communautés auxquelles ils appartiennent, les comportements et attitudes nécessaires à la protection du littoral, de la mer et à une bonne

gestion des ressources naturelles.

Les outils pédagogiques destinés aux maîtres et aux maîtresses des écoles (guide pédagogique et outils destinés à la sensibilisation des communautés,

à la communication avec les populations) sont destinés à aider à la réalisation de cette mission, base du développement durable et de la

formation de l’éco-citoyen, de l’éco-citoyenne.

-S’informer, se former pour comprendre et agir

Le guide vous fournit des informations et surtout vous incite à faire des

efforts de recherche en accédant aux sources d’informations. Par la mise en

œuvre d’une pédagogie active, il vous aide à initier les élèves à une démarche d’apprentissage, d’exploitation de leur environnement pour identifier les

problèmes, apprendre à les analyser, à participer à l’élaboration des

48

solutions, dans les limites de leurs compétences, à agir, à s’ouvrir au

partenariat.

-Comprendre et savoir utiliser une unité d’apprentissage

Elle facilite la conception, l’organisation, la conduite des activités

pédagogiques centrées sur l’élève. Elle spécifie les compétences à acquérir,

les acquis tirés de l’environnement de l’école susceptible de faciliter la

compréhension des problèmes environnementaux identifiés, la démarche de

mise en œuvre de l’activité pédagogique. L’espace classe est moins les quatre

murs, qu’un espace où se déroule toute activité d’apprentissage capable de

développer les compétences attendues pour participer à la résolution des

problèmes.

-S’approprier les techniques facilitant la mise en œuvre des activités d’apprentissage

Les techniques indiquées dans le guide et dont l’éventail peut s’élargir, aident à construire des progressions logiques des activités pédagogiques

relatives à l’environnement, bien articulées avec les compétences

disciplinaires et dans une perspective de développement des compétences

des domaines de vie, dans le sens d’une vision intégrée.

-Tenir compte de la culture et des acquis tirés du milieu

Dès la naissance, l’enfant a commencé à vivre les réalités de son environnement qu’il exprime dans sa langue. Il participe à toutes les activités de ce milieu. Par conséquent il entre à l’école avec une somme d’acquis que l’enseignant ne peut pas ne pas ignorer quand il prépare, conduit des activités pédagogiques dans ou hors des limites classiques de l’école. Aussi doit-il s’informer, analyser les acquis, aider

les élèves à les analyser.

Le Guide est appelé à inciter l’enseignant à faire des efforts de recherche, à élaborer des fiches ressources, à s’approprier les principes pédagogiques, techniques, à les utiliser efficacement pour organiser et conduire les activités avec les enfants, et avec l’appui des communautés.

Conclusion

49

L’enseignant animateur devra se dire toujours que les cibles ont une connaissance de la situation ; sa tâche principale est alors d’amener celles-

ci à partager une compréhension commune scientifique de la situation, du

problème à résoudre. Le soubassement de cette activité est que la

compétence que l’on cherche à construire ne peut être comprise qu’en

référence aux situations dans lesquelles elle s’exerce.

La seconde étape est de partager avec ces acteurs une hypothèse, une

solution provisoire. Ce qui est en fait le résultat attendu d’action à définir

ensemble et toujours liées au problème à résoudre ou au projet à mettre en

œuvre.

Le consensus autour de ces deux points permet de définir puis d’organiser

soient des contenus d’enseignement- apprentissage soit un ensemble

d’actions à mener ou un projet.

L’enseignant- animateur en classe peut mentionner avec ses élèves les connaissances et habiletés sur lesquelles portent les apprentissages

ponctuels en articulant des éléments de contenu sélectionné à des objectifs qui les rendent opérationnels à travers des séances pédagogiques

successives.

En transaction avec des populations de la communauté, l’animateur doit

amener ces dernières à identifier et à formuler des activités pour une mobilisation en situation d’action. Cette précaution est nécessaire pour

munir l’animateur comme l’enseignant du reste contre la dérive d’actions

partielles et juxtaposées qui en définitive ne résolvent pas les problèmes

identifiés

La situation prototypique d’apprentissage ou d’actions à laquelle l’enseignant animateur se confronte aurait à son centre le sujet avec trois pôles interagissant entre eux : la visée de la formation ou des actions, les tâches et activités et le référent. Cette situation prend en compte le sujet acteur lui-même et les principaux obstacles auxquels il se confronte dans le processus de résolution du problème environnemental rencontré.

50

Situation d’éducation à l’environnement

Dimension scientifique Dimension sociale,

et technologique économique et politique

Dimension éducative Dimension éthique et

(notion de risque culturelle

Visée

de formation

Sujet

Rapport au savoir

Représentation-connaissance

Identités professionnelles et

personnelle

Tâche ou activité

Référent

Pratiques

sociales de

référence

Savoirs

mixtes

51