Orsay : Départ pour l’Histoire

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Orsay :

Départ pour l’Histoire

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Orsay : Départ pour l’Histoire

Préambule

Hommes et société française en 1850

1. La révolution industrielle

a. Charbon et acier : la machine à vapeur

b. Le pays noir

c. De l’artisanat à l’industrie

2. Etre ouvriers au XIXème

siècle

a. Les conditions de travail des ouvriers

b. Les conditions de vie des ouvriers

c. La révolte

3. Paris : De l’ombre à la lumière

a. Paris : le Pari d’Haussmann

b. De l’ombre à la lumière

c. L’envers du décor

4. Le chemin de fer

a. La révolution des moyens de transport

b. La naissance des gares

c. L’ouverture des campagnes

5. Orsay

a. Toute une histoire

b. De fer et de verre : une architecture innovante

c. Regard d’artistes sur le XIXème

siècle

Annexes :

Synthèses.

Fiche méthode : Méthode pour analyser une peinture

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Préambule

Document 1 : Hommes et société française en 1850

Le Semeur de Vincent Van Gogh (1888)

L’identification

- Nom de l'artiste :

- Titre de l'œuvre :

- Date de la composition :

- Genre de la composition :

La définition du genre

- Que représente ce tableau ?

- A quel genre appartient cette peinture ?

La composition

Les plans

- Repérer les différents plans qui constituent cette peinture.

1er

plan

2ème

plan

3ème

plan

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Interprétation des plans:

- A quelle catégorie sociale appartiennent les personnages représentés ?

- Quelles sont les différentes activités représentées ?

- Quelle activité contraste (s’oppose) avec les autres ? Justifiez votre réponse.

Les lignes directrices

- La construction de l’image -

Les points forts : ce sont des détails qui accrochent et retiennent l’attention.

Les lignes de force : ce sont des lignes identifiables par le regard du lecteur : lignes horizontales,

lignes verticales, lignes diagonales.

Les lignes de fuite : ce sont les lignes qui traversent l’image et paraissent se rejoindre en un même

point, le point de fuite.

Le point de vue : c’est la place que pourrait occuper la personne qui assiste à la scène, observe un

tableau pictural, de face, en plongée (vue du haut), en contre-plongée (vue d’en bas).

- Quels éléments (personnages, décor…) constituent des points forts ?

- Quels éléments (personnages, décor…) constituent des lignes constructrices ? S’agit-il de

droites ou de courbes ?

- Y a-t-il un point de convergence ou un point de fuite ?

- Quels sont les effets de ces différents éléments sur notre perception ?

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La couleur

- D’où provient la lumière ?

- Les couleurs sont-elles nombreuses ? - Laquelle (ou lesquelles) domine(nt) et quels en sont les effets ?

- Ces couleurs sont-elles des couleurs froides ou des couleurs chaudes ?

- Existe-t-il des effets de contraste entre ces couleurs ?

Interprétation :

- Quelle atmosphère règne dans cette œuvre, sérénité, tourmente…?

- Qu’a pu vouloir exprimer l’artiste ?

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1. La révolution industrielle

- Comment la révolution industrielle a-t-elle transformée le monde du travail en France au

XIXème

siècle et créé un nouveau groupe social ?

a) Du charbon à l’acier : la machine à vapeur

Document 2 : La machine à vapeur

- Quelle est, avant le XVIIIème siècle, la principale source d’énergie utilisée dans la fabrication

des biens ? - Quelles en sont les limites ?

- Expliquez, de façon simple, le fonctionnement d’une machine à vapeur ?

- Quel combustible permet de chauffer l’eau dans la chaudière ?

- Où trouve-t-on ce combustible ?

- Quelles sont les répercutions de cette invention sur la production ?

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b) Le pays noir

Document 3 : Le paysage du Creusot

Là-bas, devant nous, un nuage s’élève tout noir, il semble monter de la terre. C’est la fumée du

Creusot. Cent cheminées géantes vomissent dans l’air des serpents de fumée noire, d’autres crachent de

la vapeur blanche. Tout cela couvre la ville, emplit les rues, cache le ciel. Il fait presque sombre

maintenant. Une poussière de charbon pique les yeux, tache la peau, macule le linge. Les maisons sont

noires, les pavés sont noirs, les vitres poudrées de charbon. Une odeur de cheminée flotte dans l’air,

avec parfois une saveur de fer, de forge, de métal brûlant qui coupe la respiration.

C’est le Creusot. C’est le royaume du Fer, où règne sa majesté le Feu !

D’après Guy de Maupassant, écrivain français du XIXe siècle, article publié dans le journal Gil Blas en 1883.

- D’après le texte, quelle est cette poudre noire qui recouvre tout ?

- Repérez les champs lexicaux présents dans le texte ? Quelle atmosphère est ainsi créée ?

- Pourquoi peut-on parler de pays noir ?

Document 4 : Le pays noir

Au pays noir, 1893, musée d’Orsay. Constantin Meunier

L’identification

- Nom de l'artiste :

- Titre de l'œuvre :

- Date de la composition :

- Genre de la composition :

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La composition

Les plans

- Repérer les différents plans qui constituent cette peinture.

1er

plan

2ème

plan

3ème

plan

Les lignes directrices

- Quels éléments constituent des lignes constructrices ? S’agit-il de droites ou de courbes ?

- Y a-t-il un point de convergence ou un point de fuite ?

- Quels sont les effets de ces différents éléments sur notre perception ?

La couleur

- D’où provient la lumière ?

- Les couleurs sont-elles nombreuses ?

- Laquelle (ou lesquelles) domine(nt) et quels en sont les effets ?

- Ces couleurs sont-elles des couleurs froides ou des couleurs chaudes ?

- Existe-t-il des effets de contraste entre ces couleurs ?

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Interprétation :

- Quelle atmosphère règne dans cette œuvre ?

- A partir de l’ensemble de vos réponses, définissez ce qu’est un pays noir.

c) De l’artisanat à l’industrie

Document 5 : Une forge artisanale

La forge à Marly le Roy, 1875. Alfred SISLEY (site web l’histoire par l’image)

Document 6 : Une forge industrielle

La Forge (Cyclopes modernes), 1875. Adolf Friedrich Erdmann von MENZEL

(site web l’histoire par l’image)

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- Définissez les mots suivants :

Sidérurgie:

Métallurgie:

Industrie lourde :

- Qu’est-ce qu’une forge ?

- A Quel genre appartiennent ces 2 peintures ?

- Comparez ces 2 œuvres :

La forge à Marly le Roy La Forge

Local

Outillage

Main d’œuvre

Couleurs

Conditions de travail

Interprétation

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- En quoi l’invention de la machine à vapeur a-t-elle bouleversé le monde du travail ?

Avantages Inconvénients

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- Comment la révolution industrielle a-t-elle transformé le monde du travail en

France au XIXème

siècle et créé un nouveau groupe social ?

A l’origine de la première révolution industrielle, l’invention de va

transformer la France du XIXe siècle.

Cette machine, qui fonctionne avec de et du , fournit une grande

puissance qui remplace peu à peu le travail des hommes, des animaux, de l'eau et du vent. Le

principe est simple : l’eau est chauffée dans une chaudière, jusqu’à ébullition. La vapeur

produite crée une pression qui agit sur un piston. Les mouvements du piston sont transmis à

une manivelle qui fait tourner un volant monté sur l’axe du moteur.

Cette invention permet de faire fonctionner plusieurs machines en même temps. On

produit donc plus et en plus grandes quantités.

Cependant, ces machines sont très encombrantes et réclament beaucoup de main-

d’œuvre. On construit alors, prés des villes ou des mines de charbon, de grands bâtiments où

les machines et les ouvriers sont rassemblés : ce sont les . C’est la naissance de l’

.

L’essor de l’industrie est rapide et transforme profondément le travail des hommes.

Vers 1840 la sidérurgie se développe : le , la , l’ sont produits en grande

quantité. D’autres industries voient aussi le jour comme l’industrie textile.

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2. Etre ouvrier au XIXème

siècle

- Comment l'industrialisation a-t-elle suscité une identité ouvrière et la conquête de droits

sociaux ?

a) Les conditions de travail

Document 7 :

Le petit Jack est à l’étau1

! Et je chercherais dix ans un autre mot, je n’en trouverais pas

qui rende mieux l’impression de terreur, d’étouffement, d’angoisse horrible, que lui cause tout

ce qui l’entoure.

D’abord, le bruit, un bruit effroyable, assourdissant, trois cents marteaux retombant en

même temps sur l’enclume2, des sifflements de lanières, des déroulements de poulies, et toute

la rumeur d’un peuple en activité, trois cents poitrines haletantes et nues qui s’excitent,

poussent des cris qui n’ont plus rien d’humain, dans une ivresse de force où les muscles

semblent craquer et la respiration se perdre. Puis ce sont des wagons, chargés de métal

embrasé, qui traversent la halle en roulant sur les rails, le mouvement des ventilateurs agités

autour des forges, soufflant du feu sur le feu, alimentant la flamme avec de la chaleur humaine.

Tout grince, gronde, résonne, hurle, aboie. On se croirait dans le temple farouche de quelque

idole3

exigeante et sauvage. Aux murs sont accrochées des rangées d’outils façonnés en

instruments de tortionnaires, des crocs, des tenailles, des pinces, de lourdes chaînes pendent au

plafond. Tout cela dur, fort, énorme, brutal ; et tout au bout de l’atelier, perdu dans une

profondeur sombre et presque religieuse, un marteau-pilon gigantesque, remuant un poids de

trente mille kilogrammes, glisse lentement entre ses deux montants de fonte, entouré du

respect, de l’admiration de l’atelier, comme le Baal4 luisant et noir de ce temple aux dieux de la

force. Quand l’idole parle c’est un bruit sourd, profond, qui ébranle les murs, le plafond, le sol,

fait monter en tourbillons la poussière du mâchefer5.

Jack est atterré, il se tient silencieusement à sa tâche parmi ces hommes qui circulent

autour de l’étau, à moitié nus, chargés de barres de fer dont la pointe est rougie, suants, velus,

s’arc-boutant, se tordant, prenant eux aussi dans la chaleur intense où ils s’agitent des

souplesses de feu en fusion, des révoltes de métal amolli par une flamme.

Jack (1885), Alphonse Daudet.

Vocabulaire :

1. étau : machine servant à la fabrication de pièces métalliques

2. enclume : socle sur lequel on frappe le métal

3. idole : divinité qu'on adore

4. Baal : nom d'un dieu oriental, entre autres, dieu de l'orage

5. mâchefer : déchet de charbon

Questions :

- Quel est le lieu qui est décrit ?

- Quelle est l'atmosphère générale qui se dégage de cet endroit ? Peut-on dire que ce lieu est

présenté de manière monstrueuse ? Justifiez votre réponse en relevant une image que vous

expliquerez.

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- À quoi les outils sont-ils comparés ? Quelles sont les conditions de travail dans cet atelier ?

- Expliquez le sens des mots suivants : haletantes ; tortionnaires. Qu’en concluez-vous sur le

lieu ?

- Quel est le sentiment éprouvé par Jack dans ce lieu ? Justifiez votre réponse en relevant

deux mots ou expressions.

- Jack est-il à sa place dans ce lieu ? Pourquoi ?

Document 8 : Enfants au travail

Carte postale : Forges et clouteries de Mohon, 1880.

- Quel est le lieu présenté ? Décrivez-le.

- Identifiez les personnes qui travaillent dans ce lieu.

- Qualifiez les conditions de travail dans cet atelier ? Justifiez votre réponse.

- Quelles impressions se dégagent de cette photographie ?

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Document 9 : Poème de Victor Hugo : Mélencholia

Mélencholia

Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?

Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit ?

Ces filles de huit ans qu’on voit cheminer seules ?

Ils s’en vont travailler quinze heures sous des meules ;

Ils vont, de l’aube au soir, faire éternellement

Dans la même prison le même mouvement,

Accroupis sous les dents d’une machine sombre,

Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l’ombre,

Innocents dans un bagne, anges dans un enfer,

Ils travaillent. Tout est d’airain, tout est de fer.

Jamais on ne s’arrête et jamais on ne joue.

Aussi quelle pâleur ! La cendre est sur leur joue.

Il fait à peine jour, ils sont déjà bien las.

Ils ne comprennent rien à leur destin, hélas !

Ils semblent dire à Dieu : Petits comme nous sommes,

Notre père, voyez ce que nous font les hommes !

Victor Hugo, Les contemplations, 1856.

Vocabulaire :

Meules : broyeuses D’airain : de bronze

- Quel procédé Victor Hugo choisit-il au début du poème pour nous faire découvrir les

enfants ?

- Comment s’y prend-il dans ces premiers vers pour émouvoir le lecteur ? Repérez le champ

lexical de la santé.

- Comment montre-t-il la malédiction répétitive du destin des jeunes exploités ?

- Pour renforcer ses oppositions, Hugo joue sur le vocabulaire et les images :

Quel champ lexical utilise-t-il pour désigner l’usine ?

Quelles images (métaphores) utilise-t-il pour désigner les machines ?

Quelles particularités ont-elles ?

Quels rapprochements pouvez-vous établir avec les documents précédents ?

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b) Les conditions de vie

Document 10 : Logement ouvrier au XIXème

siècle

Logement d'une famille ouvrière à Berlin à la fin du XIXème siècle. Manuel 4

ème Hatier, p.113

- Caractérisez les locataires et décrivez le logement.

- Quels éléments montrent la petitesse du logement et la condition sociale des occupants ?

- Qu’en déduisez-vous ?

Document 11 : Dépenses annuelles d’une famille bourgeoise et d’une famille ouvrière en 1890.

Page 17: Orsay : Départ pour l’Histoire

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- Comparez les dépenses des deux familles. Qu’en déduisez-vous ?

- Quels sont les dépenses de la famille bourgeoise qui n’existent pas dans la famille

ouvrière ?

Document 12 : Détruire la misère

La misère, messieurs, j’aborde ici le vif de la question, voulez-vous savoir jusqu’où elle

est, la misère ? […] Voici donc ces faits :

Il y a dans Paris, dans ces faubourgs de Paris que le vent de l’émeute soulevait naguère

si aisément, il y a des rues, des maisons, des cloaques, où des familles, des familles entières,

vivent pêle-mêle, hommes, femmes, jeunes filles, enfants, n’ayant pour lits, n’ayant pour

couvertures, j’ai presque dit pour vêtement, que des monceaux infects de chiffons en

fermentation, ramassés dans la fange du coin des bornes, espèce de fumier des villes, où des

créatures s’enfouissent toutes vivantes pour échapper au froid de l’hiver.

Voilà un fait. En voulez-vous d’autres ? Ces jours-ci, […] un malheureux homme est

mort de faim, mort de faim à la lettre, et l’on a constaté, après sa mort, qu’il n’avait pas mangé

depuis six jours.

Voulez-vous quelque chose de plus douloureux encore ? Le mois passé, pendant la

recrudescence du choléra, on a trouvé une mère et ses quatre enfants qui cherchaient leur

nourriture dans les débris immondes et pestilentiels des charniers de Montfaucon !

Eh bien, messieurs, je dis que ce sont là des choses qui ne doivent pas être ; je dis que la

société doit dépenser toute sa force, toute sa sollicitude, toute son intelligence, toute sa volonté,

pour que de telles choses ne soient pas !

Détruire la misère Discours à l'Assemblée nationale législative, Victor Hugo, 9 juillet 1849

Vocabulaire :

- cloaques : décharges - recrudescence : aggravation

- pestilentiels : puants, répugnants - fange : la boue

- Qui prononce ce discours ?

- A qui s’adresse-t-il ?

- Qualifiez les conditions de vie des ouvriers. (Appuyez votre réponse en relevant un champ

lexical significatif)

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c) Les luttes ouvrières et les conquêtes sociales

Document 13 : La grève de Saint-Ouen

Grève à Saint-Ouen, 1908. Paul Louis Delance. (site web l’histoire par l’image)

- Où se situe Saint-Ouen ?

- Quelles activités industrielles s’y exercent ?

- Quels sont les motifs de grève ?

- Comment réagissent les patrons et le pouvoir en place ?

L’identification

- Nom de l'artiste :

- Titre de l'œuvre :

- Date de la composition :

- Dimensions de l’œuvre :

La composition

- Repérer les différents plans qui constituent cette peinture.

1er

plan

2ème

plan

3ème

plan

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- Quels éléments (personnages, décor…) constituent des points forts ?

- A quelle catégorie sociale appartiennent les personnages représentés ?

- D’où provient la lumière ?

- Quelle (s) couleur(s) domine(nt)?

- Existe-t-il des effets de contrastes entre ces couleurs ?

Interprétation :

- Quelle atmosphère règne dans cette œuvre ?

Document 14 : Chronologie des acquis sociaux

Dates

Faits

1841

1864

Interdiction du travail des enfants de moins de 8 ans

Autorisation du droit de grève

1874 Interdiction du travail des enfants de moins de 12 ans

1884 Loi Waldeck-Rousseau : autorisation des syndicats

1892 Repos hebdomadaire pour les enfants et les femmes

Interdiction du travail de nuit pour les femmes

1898 Indemnisation des accidents du travail (les patrons sont responsables en cas d’accident

du travail)

1900 Journée de 10 heures

1906 Repos dominical pour tous les travailleurs

1910 Retraite à 65 ans pour les ouvriers

1919 Journée de 8 heures de travail / Semaine de 48 heures

Surlignez en rouge les lois ayant eu un caractère politique fort

Surlignez en bleu les lois visant à améliorer les conditions de travail des ouvriers

Surlignez en vert celles qui visent à améliorer leur vie quotidienne

Page 20: Orsay : Départ pour l’Histoire

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- Comment l'industrialisation a-t-elle créé un nouveau groupe social et suscité une identité

ouvrière ?

Le cadre de vie des ouvriers, c'est l'usine. Ils y passent ____ à ____ heures par jour. Le

dimanche, ils sont obligés de venir à l'usine pour entretenir le matériel qu'ils utilisent et dont ils

sont responsables. Les ouvriers n'ont ni ___________ , ni jours ____________ .

Le travail est dur, harassant, sans aucune condition de ___________ . Les accidents sont

fréquents, et doublement dramatiques : à la blessure physique s’ajoute la perte de __________.

L'ouvrier gagne moins de 2 à 3 francs par jour. Ce salaire est souvent inférieur au

minimum vital. Les femmes sont obligées de travailler. Elles gagnent en moyenne 75 à 90

centimes par jour. Même avec ce salaire, les familles vivent difficilement. Les enfants

____________ donc eux aussi, pour quelques sous. Ils sont soumis aux mêmes contraintes que

les adultes : salaire à la tâche, aucun jour de congé.

Les plus pauvres habitent des ______________ ou des greniers. Le système

d'évacuation des eaux et l'installation des sanitaires sont ______________. Le mobilier est très

ordinaire. (Garde-manger, poêle, réchaud, table, 2 ou 3 chaises, paillasse)

La nourriture est : une soupe maigre, où l'on ajoute deux à trois fois par semaine, un

peu de viande de mauvaise qualité. La plupart des familles sont sous-alimentées.

La mortalité dans le milieu ouvrier est plus ______________ que dans les autres classes

de la société. L’espérance de vie d'un ouvrier n’atteint pas ____ ans.

L'absence d'hygiène, l'insalubrité des logements fournissent un terrain propice aux

_____________ infectieuses : tuberculose, méningite, typhoïde... L’ ______________

aggrave la situation. Le père de famille rentre parfois saoul chez lui, il a dépensé tout l'argent

de la famille et bat sa femme et ses enfants.

Les ouvriers prennent conscience de leur situation. Pour améliorer leur niveau de vie,

ils luttent d’abord par la violence (les premières ________ sont longues et sanglantes.), puis

s'unissent en formant d’abord illégalement, puis légalement des associations qui revendiquent

des lois sociales. C’est la naissance du _____________. Au cours de ces luttes, des

améliorations sociales apparaissent. L'état intervient d'abord en faveur des enfants et des

femmes. La scolarité devient _____________. Des lois sont votées comme les réductions du

nombre d'heures de travail, la fixation des limites d'âge, l'interdiction aux femmes et aux

enfants de travailler dans les mines.

Page 21: Orsay : Départ pour l’Histoire

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3. Paris, la métamorphose

- En quoi l’industrialisation au XIXème

siècle transforme-t-elle Paris en une capitale

moderne ?

a) Paris : le pari d’Haussmann

Document 15 : L’évolution de la population parisienne de 1801 à 1900

date Nombre d'habitants proportion

1801 547.000 1

1835 1.000.000 x ...

1860 2.000.000 x ...

1885 3.000.000 x ...

1900 4.000.000 x ...

La population de Paris au 19e siècle :

http://www.museeorsay.fr/fileadmin/mediatheque/integration_MO/PDF/Paris.pdf

- Complétez le tableau. - Comment a évolué la population parisienne entre 1801 et 1885 ? Pourquoi, selon

vous ?

Document 16 : Une rue de Paris en 1865.

Rue des Prètres St Germain l'Auxerrois, Paris, 1865. Charles Marville.

- Décrivez la photographie.

Page 22: Orsay : Départ pour l’Histoire

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- Que pouvez-vous en déduire sur les conditions de sécurité et les conditions de

circulation à cette époque ?

(Video : http://www.youtube.com/watch?v=4pMecgat44k)

Document 17: Un balcon, boulevard Haussmann

Un balcon, boulevard Haussmann. (1880) Gustave CAILLEBOTTE (1848-1894)

(http://www.histoire-image.org)

L’identification

- Nom de l'artiste :

- Titre de l'œuvre :

- Date de la composition :

La définition du genre

- Que représente ce tableau ?

- A quel genre appartient cette peinture ?

Le contexte

a. L'artiste

- Quelle est généralement sa source d'inspiration ?

b. La période

- Quel était le régime politique de l'époque ? (Précisez ses dates.)

Page 23: Orsay : Départ pour l’Histoire

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- Qui est Haussmann ?

- Qu’a-t-il entrepris à Paris ? En vous aidant des réponses des documents 18 et 19, dîtes

pourquoi ?

La composition

a. Les plans

- Repérer les différents plans qui constituent cette peinture.

1er

plan

2ème

plan

3ème

plan

b. Les lignes directrices

- Quels éléments (personnages, décor…) constituent des lignes constructrices ?

- Y a-t-il un point de convergence ou un point de fuite ?

- Quels sont les effets de ces différents éléments sur notre perception ? La couleur

- D’où provient la lumière ?

- Les couleurs sont-elles nombreuses ?

- Laquelle (ou lesquelles) domine(nt) et quels en sont les effets ?

- Ces couleurs sont-elles des couleurs froides ou des couleurs chaudes ?

- Existe-t-il des effets de contrastes entre ces couleurs ?

Page 24: Orsay : Départ pour l’Histoire

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Interprétation :

- Quelle atmosphère règne dans cette œuvre, sérénité, tourmente…?

- A quelle catégorie sociale appartiennent les personnages représentés ?

- D’autres grands travaux sont réalisés à Paris sous l’impulsion d’Hausmann ? Lesquels ?

(http://www.lesite.tv/videotheque/0729.0053.00-le-paris-dhaussmann)

b) De l’ombre à la lumière : les défis du siècle

Document 18 :

Les Expositions universelles, 1851-1913

1851 Londres, Royaume-Uni 1889 Paris, France

1855 Paris, France 1893 Chicago, États-Unis

1862 Londres, Royaume-Uni 1894 Anvers, Belgique

1867 Paris, France 1897 Bruxelles, Belgique

1873 Vienne, Autriche 1904 Saint Louis, États-Unis

1876 Philadelphie, États-Unis 1905 Liège, Belgique

1878 Paris, France 1906 Milan, Italie

1880 Melbourne, Australie 1910 Bruxelles, Belgique

1888 Barcelone, Espagne 1913 Gand, Belgique

- Définissez ce qu’est une Exposition universelle et précisez quels en sont les objectifs ?

- Combien d’Exposition universelle la France a-t-elle organisée de 1851 à 1913 ?

- Montrez, en vous appuyant sur les documents et les sites internet ci-dessous, que de

véritables prouesses techniques et scientifiques sont réalisées lors de ces expositions

universelles.

- http://www.histoire-image.org

- www.youtube.com/watch?v=sobkqME5RR8 (C'est Pas Sorcier / La Tour Eiffel part 1)

- http://www.amtuir.org/04_htu_metro_paris/cmp_1900_1903/cmp_1900_1903.htm

- www.youtube.com/watch?v=96Yw8o42VeE (Histoire de la construction du metropolitain

parisien YouTube)

Page 25: Orsay : Départ pour l’Histoire

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Document 19 :

Embrasement de la Tour Eiffel pendant l’Exposition universelle de 1889.

Georges GAREN.http://www.histoire-image.org

Document 20 :

Construction du métro, Paris

1902-1910] / Jules Girard,

[Direction du patrimoine.

Archives du patrimoine

photographique], [1902-1910]

- Quelles innovations sont à l’origine de ces réalisations ?

- Quels matériaux prédominent dans ces réalisations ?

- Montrez à partir d’illustrations et d’exemples significatifs, comment les expositions

universelles ont favorisé la transformation de Paris en une capitale moderne ?

Page 26: Orsay : Départ pour l’Histoire

26

Illustrations et exemples significatifs :

Page 27: Orsay : Départ pour l’Histoire

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c) L’envers du décor

Documents 21a et 21b : La banlieue parisienne

Paris, porte d’Ivry, 1913. Eugène Atget

Paris, porte d’Italie, 1913. Eugène Atget

- Décrivez ces photographies.

- Comment appelle-t-on ce type de construction ?

- Quels sont les matériaux utilisés pour ces constructions ?

- D’où proviennent ces matériaux ?

- Qualifiez les conditions de vie et de sécurité.

- Quelle population vit dans ces lieux ? Justifiez votre réponse en établissant un lien avec les

grands travaux réalisés par Haussmann ?

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- En quoi l’industrialisation au XIXème

siècle transforme-t-elle Paris en une capitale

moderne ?

En 1848, Paris est une ville encore très ___________ (rues étroites maisons à

colombages…), dont la population s’est énormément ____________. De fait, son centre

demeure celui des rues insalubres et sombres, touché par les ___________ (comme celle du

choléra en 1854) et dont la démolition s’impose.

Influencé par la ___________ de Londres où il a vécu, et souhaitant s’assurer une

rapidité d’intervention (et de répression) en cas d'émeute, Napoléon III confie à Georges

Haussmann, Préfet de la Seine, la direction de ‘grands travaux’. Haussmann reçoit pour

mission de faire de Paris une grande capitale moderne, adaptée aux transports modernes,

assainie et aérée par des parcs.

Détruisant les vieux quartiers médiévaux (plus de 20 000 maisons détruites), Georges

Haussmann réalise de véritables percées nord-sud et est-ouest, en créant de grandes

____________ rectilignes bordées d'arbres et d'__________ cossus en pierre de taille devant

relier visuellement les points forts de la ville. Un nouveau réseau d'eau potable est aménagé. Il

fait également creuser tout un réseau d'____________ modernes, et aménage 2.000 hectares de

________ et ___________.

Les travaux de rénovation et de transformation de la capitale sont spectaculaires. Après

des expropriations et des destructions, les terrains du centre prennent de la _________, les

loyers y sont ________. Cela oblige les petites gens à quitter ces lieux pour peupler non

seulement les quartiers périphériques, comme Belleville et Montmartre, mais surtout les

______________.

Page 29: Orsay : Départ pour l’Histoire

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4. Le chemin de fer

- Comment l'arrivée du chemin de fer bouleverse-t-elle les échanges, les modes de vie et

les paysages français ?

a) La révolution des moyens de transport

Document 22 : La gare Saint-Lazare

Claude MONET : La gare Saint-Lazare, 1877(site web l’histoire par l’image)

L’identification

- Nom de l'artiste :

- Titre de l'œuvre :

- Date de la composition

- Genre de la composition :

La composition

Les plans

- Repérer les différents plans qui constituent cette peinture.

1er

plan

2ème

plan

3ème

plan

Les lignes directrices

- Quels éléments constituent des lignes constructrices ?

- Y a-t-il un point de convergence ou un point de fuite ?

Page 30: Orsay : Départ pour l’Histoire

30

- Comment Monet attire-t-il le regard vers le toit ?

- Quels matériaux ont été utilisés pour le toit ?

La couleur

- D’où provient la lumière ?

- Quels oppositions apparaissent au niveau des couleurs entre l’intérieur de la gare et

l’extérieur ?

- Quelle(s) couleur(s) domine(nt) et quels en sont les effets ?

Interprétation :

- Quelle atmosphère règne dans cette œuvre ?

- Comment le peintre traduit-il la modernité de la gare à travers son œuvre ?

b) Des infrastructures nouvelles

Document 23 : Le pont de chemin de fer à Argenteuil (site web l’histoire par l’image Le chemin de

fer dans le paysage français)

Le pont de chemin de fer à Argenteuil, 1874. Monet

Page 31: Orsay : Départ pour l’Histoire

31

- Repérer les différents plans qui constituent cette peinture.

1er

plan

2ème

plan

3ème

plan

- Quels sont les matériaux qui composent le pont de chemin de fer ? - Le train et le pont apparaissent-ils en opposition avec la nature environnante ?

- Comment Monet les intègre-t-il à la nature ?

Documents 24a et 24b : L’évolution des lignes de chemins de fer en France de 1850 à 1870

Page 32: Orsay : Départ pour l’Histoire

32

- Comment a évolué le réseau ferroviaire en France entre 1850 et 1870 ?

- D’après les éléments présentés (contexte historique dans le site web l’histoire par l’image),

combien de kilomètres de lignes de chemins de fer sont réalisés entre 1850 et 1870 ?

- Relevez à partir de l’onglet -interprétation- (dans le site web l’histoire par l’image) les

conséquences sociales et économiques du développement du chemin de fer.

c) L’ouverture des campagnes

Document 25 : carte postale photographique, 1900

Page 33: Orsay : Départ pour l’Histoire

33

- Où se situe cette scène ? Dans quelle région ?

- Qui sont les personnes sur la photographie ?

- A quelle catégorie sociale appartiennent-elles ? Justifiez votre réponse.

- D’où viennent-elles selon vous et comment sont-elles venues ?

- Que peuvent apporter ces personnes aux gens de la région ?

- Que peuvent-elles ramener dans leur région de départ ?

- Après avoir expliqué ce que signifie l’expression « désenclavement des campagnes »,

précisez les différents impacts du train sur la société française au XIXème siècle ?

Page 34: Orsay : Départ pour l’Histoire

34

- Comment l'arrivée du chemin de fer bouleverse-t-elle les échanges, les modes de vie et

les paysages français ?

Au XIXe siècle, la révolution industrielle s’accompagne aussi d’une révolution des

____________ avec l’apparition de nouveaux modes de communication qui permettent des

déplacements plus sûrs et plus ___________ : le train ou les navires à vapeur, les premières

voitures.

Grâce à ces différents moyens de transport, les échangesscommerciaux s’améliorent et

les déplacements se multiplient, favorisant l’ ________ _________ et l’ouverture des

campagnes.agne En effet, le train permet de réduire les ___________ en réduisant les

durées de voyage, ce qui facilite la vie des voyageurs et permet le transport des marchandises

entre les villes. A la fin du XIXe siècle, de nombreuses lignes de chemin de fer, couvrent tout

le pays.

Page 35: Orsay : Départ pour l’Histoire

35

5. Orsay

a) Toute une histoire

Quizz

1) Le nom « Orsay » est associé à divers lieux parisiens : quai d’Orsay, palais d’Orsay et

musée d’Orsay. Mais quelle est l’origine de ce nom ?

a) Charles Boucher D’Orsay

b) Le château d’Orsay

c) La vile d’Orsay

2) Dans la nuit du 23 au 24 mai 1871, le palais d’Orsay est incendié. Est-ce…

a) Lors de la Révolution française ?

b) Lors de la Commune ?

c) Lors de la 1ère

Guerre mondiale ?

3) Suite à l’incendie, le Palais d’Orsay reste en ruines pendant 30 ans. A la fin de cette période :

a) Le palais d’Orsay est reconstruit.

b) Une statue de Louis XIV est édifiée à son emplacement.

c) Une gare est construite à son emplacement.

4) A quel architecte la construction de ce nouvel édifice a-t-elle été confiée ? Est-ce …

a) Victor Laloux ?

b) Gustave Eiffel ?

c) Ieoh Ming Pei ?

5) Pour cette construction, l'architecte adopte :

a) Une structure bois et l’enveloppe de fer ?

b) Une structure métallique et l'enveloppe de pierre de taille ?

c) Une structure métallique et l’enveloppe de verre ?

6) La gare d’Orsay est ouverte à l'occasion de l'exposition universelle :

a) De 1887

b) De 1889

c) De 1900

7) Quand et pour quelle raison ce lieu est-il abandonné ?

a) En 1936 en raison du Front populaire

b) En 1939 car les voies ferrées sont devenues trop courtes

c) En 1945 en raison de la 2de Guerre mondiale

8) En 1978, en raison de la richesse de ces façades et des décors de l'ancienne gare, le bâtiment

est inscrit …

a) Au patrimoine culturel immatériel de l'humanité

b) Au patrimoine mondial de l’UNESCO

c) Aux Monuments historiques

Page 36: Orsay : Départ pour l’Histoire

36

9) L’idée de transformer la gare d’Orsay en musée et sa réalisation effective sont l’œuvre de

trois présidents de la République française. Il s’agit de…

a) Charles de Gaulle, Georges Pompidou et Valéry Giscard d'Estaing

b) Georges Pompidou, Valéry Giscard d'Estaing, et François Mitterrand

c) François Mitterrand, Jacques Chirac, et Nicolas Sarkozy

10) Le musée d'Orsay ouvre ses portes au public…

a) En décembre 1981

b) En décembre 1986

c) En décembre 1991

11) Le musée d'Orsay possède, sans compter les photographies, environ …

a) 3000 œuvres, dont 1500 exposées

b) 6000 œuvres, dont 3000 exposées

c) 12000 œuvres, dont 5000 exposées

12) Les collections du musée présentent la peinture et la sculpture occidentale de :

a) 1848 à 1914

b) 1914 à 1945

c) 1945 à 2012

13) Le musée possède la plus grande collection d'œuvres :

a) Réalistes au monde

b) Impressionnistes au monde

c) Surréalistes au monde

http://www.ina.fr/notice/voir/CAA86033804

http://www.ina.fr/notice/voir/CAA86033806

b) De fer et de verre : une architecture innovante

- Visionner les vidéos suivantes, puis répondez aux questions :

http://www.ina.fr/video/I04131381/histoire-de-la-gare-d-orsay-video.html

http://www.ina.fr/video/I04131369/visite-du-musee-d-orsay-video.html

Quelles sont les différentes raisons qui ont conduit à l’introduction et au développement du fer

dans la construction de la gare d’Orsay ?

Page 37: Orsay : Départ pour l’Histoire

37

c) Regard d’artistes sur le XIXème

siècle

Voici des œuvres artistiques dont 3 sont exposées au musée d’Orsay.

A l’aide de la fiche : « méthode pour analyser une peinture », étudiez ces différents tableaux et

dîtes pour chacun comment il illustre la fin du XIXème siècle et l’ensemble du dossier.

Boulevard des Capucines Peinture de Jean Béraud (Collection privée)

Les déchargeurs de charbon. 1875. Claude MONET,

Page 38: Orsay : Départ pour l’Histoire

38

Les repasseuses, 1884. Degas

Le bal du moulin de la galette, 1876. Renoir

Page 39: Orsay : Départ pour l’Histoire

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Annexes :

Synthèse 1 : La révolution industrielle

A l’origine de la première révolution industrielle, l'invention de la machine à vapeur va

transformer la France du XIXe siècle. Cette machine, qui fonctionne avec de l'eau et du

charbon, fournit une grande puissance qui remplace peu à peu le travail des hommes, des

animaux, de l'eau et du vent. Le principe est simple : l’eau est chauffée dans une chaudière,

jusqu’à ébullition. La vapeur produite crée une pression qui agit sur un piston. Les

mouvements du piston sont transmis à une manivelle qui fait tourner un volant monté sur l’axe

du moteur.

Cette invention permet de faire fonctionner plusieurs machines en même temps. On

produit donc plus et en plus grandes quantités.

Cependant, ces machines sont très encombrantes et réclament beaucoup de main-

d’œuvre. On construit alors, prés des villes ou des mines de charbon, de grands bâtiments où

les machines et les ouvriers sont rassemblés : ce sont les usines. C’est la naissance de

l’industrie.

L’essor de l’industrie est rapide et transforme profondément le travail des hommes.

Vers 1840 la sidérurgie se développe : le fer, la fonte, l’acier sont produits en grande quantité. D’autres industries voient aussi le jour comme l’industrie textile.

Page 40: Orsay : Départ pour l’Histoire

40

Synthèse 2 : Etre ouvrier au XIXème

siècle

Le cadre de vie des ouvriers, c'est l'usine. Ils y passent 10 à 15 heures par jour. Le

dimanche, ils sont obligés de venir à l'usine pour entretenir le matériel qu'ils utilisent et dont ils

sont responsables. Les ouvriers n'ont ni congés, ni jours fériés.

Le travail est dur, harassant, sans aucune condition de sécurité. Les accidents sont fréquents, et

doublement dramatiques : à la blessure physique s’ajoute la perte de salaire.

L'ouvrier gagne moins de 2 à 3 francs par jour. Ce salaire est souvent inférieur au

minimum vital. Les femmes sont obligées de travailler. Elles gagnent en moyenne 75 à 90

centimes par jour. Même avec ce salaire, les familles vivent difficilement. Les enfants

travaillent donc eux aussi, pour quelques sous. Ils sont soumis aux mêmes contraintes que les

adultes : salaire à la tâche, aucun jour de congé.

Les plus pauvres habitent des caves ou des greniers. Le système d'évacuation des eaux

et l'installation des sanitaires sont déplorables. Le mobilier est très ordinaire. (Garde-manger,

poêle, réchaud, table, 2 ou 3 chaises, paillasse)

La nourriture est insuffisante : une soupe maigre, où l'on ajoute deux à trois fois par

semaine, un peu de viande de mauvaise qualité. La plupart des familles sont sous-alimentées.

La mortalité dans le milieu ouvrier est plus importante que dans les autres classes de la

société. L’espérance de vie d'un ouvrier n’atteint pas 22 ans.

L'absence d'hygiène, l'insalubrité des logements fournissent un terrain propice aux

maladies infectieuses : tuberculose, méningite, typhoïde... L'alcoolisme aggrave la situation.

Le père de famille rentre parfois saoul chez lui, il a dépensé tout l'argent de la famille et bat sa

femme et ses enfants.

Les ouvriers prennent conscience de leur situation. Pour améliorer leur niveau de vie,

ils luttent d’abord par la violence (les premières grèves sont longues et sanglantes.), puis

s'unissent en formant d’abord illégalement, puis légalement des associations qui revendiquent

des lois sociales. C’est la naissance du syndicalisme. Au cours de ces luttes, des améliorations

sociales apparaissent. L'état intervient d'abord en faveur des enfants et des femmes. La scolarité

devient obligatoire. Des lois sont votées comme les réductions du nombre d'heures de travail,

la fixation des limites d'âge, l'interdiction aux femmes et aux enfants de travailler dans les

mines.

Page 41: Orsay : Départ pour l’Histoire

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Synthèse 3 : Paris, la métamorphose

En 1848, Paris est une ville encore très médiévale (rues étroites maisons à

colombages…), dont la population s’est énormément développée. de fait, son centre demeure

celui des rues insalubres et sombres, touché par les épidémies (comme celle du choléra en

1854) et dont la démolition s’impose.

Influencé par la modernité de Londres où il a vécu, et souhaitant s’assurer une rapidité

d’intervention (et de répression) en cas d'émeute, Napoléon III confie à Georges Haussmann,

Préfet de la Seine, la direction de ‘grands travaux’. Haussmann reçoit pour mission de faire de

Paris une grande capitale moderne, adaptée aux transports modernes, assainie et aérée par des

parcs.

Détruisant les vieux quartiers médiévaux (plus de 20 000 maisons détruites), Georges

Haussmann réalise de véritables percées nord-sud et est-ouest, en créant de grandes avenues

rectilignes bordées d'arbres et d'immeubles cossus en pierre de taille devant relier visuellement

les points forts de la ville. Un nouveau réseau d'eau potable est aménagé. Il fait également

creuser tout un réseau d'égouts modernes, et aménage 2.000 hectares de parcs et jardins.

Les travaux de rénovation et de transformation de la capitale sont spectaculaires. Après

des expropriations et des destructions, les terrains du centre prennent de la valeur, les loyers y

sont chers. Cela oblige les petites gens à quitter ces lieux pour peupler non seulement les

quartiers périphériques, comme Belleville et Montmartre, mais surtout les banlieues.

Page 42: Orsay : Départ pour l’Histoire

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Synthèse 4 : Le chemin de fer

Au XIXe siècle, la révolution industrielle s’accompagne aussi d’une révolution des

transports avec l’apparition de nouveaux modes de communication qui permettent des

déplacements plus sûrs et plus rapides : le train ou les navires à vapeur, les premières voitures.

Grâce à ces différents moyens de transport, les échangesscommerciaux s’améliorent et

les déplacements se multiplient, favorisant l’exode rural et l’ouverture des campagnes.agne

En effet, le train permet de réduire les distances en réduisant les durées de voyage, ce

qui facilite la vie des voyageurs et permet le transport des marchandises entre les villes. A la

fin du XIXe siècle, de nombreuses lignes de chemin de fer, couvrent tout le pays.

Page 43: Orsay : Départ pour l’Histoire

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Méthode pour analyser une peinture

1) L’identification

- Nom de l'artiste

- Titre de l'œuvre

- Date de la composition

- Lieu habituel d'exposition

- Dimensions de l’œuvre

2) La définition du genre

a) Le "genre noble"

- Le sujet religieux : met en scène la vie du Christ, de la Vierge ou des Saints

- Le sujet mythologique : illustre des récits sur les dieux et les héros de l'Antiquité.

- Le sujet historique : évoque des événements particulièrement importants (batailles,

sacre, rencontre, …)

- Le sujet allégorique : représente une idée abstraite sous la forme d'une personne

humaine (exemple : la Mort est représentée par un squelette…)

b) La "petite manière"

- Le portrait : est la représentation d'un personnage.

- La scène de genre : est la représentation de la vie quotidienne ou d'un événement peu

important.

- La nature morte : est la représentation de fruits, de fleurs, d'animaux morts ou d'objets.

- Le paysage : est la représentation d'une large vue extérieure, les personnages (s'il y en a)

n'ont qu'une importance secondaire.

3) Le contexte

a. L'artiste

- Quelle est généralement sa source d'inspiration ?

- Cette peinture correspond-elle à ce qu'il produit habituellement ?

b. La période

- Quel était le régime politique de l'époque et a-t-il eu une influence sur l'œuvre ?

- Quel mouvement artistique était à la mode et quel était le genre de peinture qui était le

plus répandu à cette époque ?

4) La composition

a. Les plans

La composition peut utiliser des plans successifs :

- Le plan le plus près du spectateur est le premier plan

- Le plan le plus lointain est l'arrière plan (le fond)

- Ces plans se comptent à partir du premier : premier plan, second plan, troisième plan

(rare) ou plus (exceptionnel)

b. Les lignes directrices

- Les personnages ou les objets peuvent se répartir selon des lignes directrices.

Ces lignes organisent le tableau. Il faut préciser si se sont des droites (verticales,

horizontales ou diagonales) ou des courbes. Pour les trouver il faut suivre les

mouvements des personnages (corps, membres, regard, objet) et/ou les lignes dessinées

par le décor : sol, mur, rayon lumineux,…

- Le point important

Parfois la construction dirige le regard vers un point précis du tableau (croisement des

diagonales) : c'est le point de convergence, la perspective peut aboutir à un point

imaginaire : c'est le point de fuite.

5) La couleur

a) Les harmonies

Il existe trois couleurs fondamentales (ou couleurs primaires) en peinture, ce sont le

rouge, le bleu et le jaune. De ces couleurs dépend l'effet donné au tableau.

- Les couleurs chaudes sont les tons rouges, marrons, orange, rose (et jaune en

association avec ces couleurs).

- Les couleurs froides sont les tons bleus, verts, marrons foncés violet (et jaune en

association avec ces couleurs).

La couleur dominante c'est la couleur qui semble la plus importante, généralement elle

donne une dominante froide ou chaude au tableau.

b) Le ton et valeur

Le ton est la luminosité de la couleur, il s'obtient en rajoutant du noir ou/et du blanc dans

les couleurs utilisées, il permet les effets de lumière : tons clairs et tons foncés.

La valeur est la différence entre les intensités du ton, c'est elle qui donne les effets de

contraste :

- couleurs claires sur fond sombre : contraste lumineux

- couleurs vives sur couleurs ternes : contraste de couleur

- couleurs franches mises côtes à côtes : accords violents ou éclatants

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