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NATIONS UNIES Neuvième réunion du Comité Consultatif Scientifique et Technique (STAC) du Protocole relatif aux aires et aux espèces spécialement protégées (SPAW) de la Grande Région Caraïbe Reunion virtuelle, du 17 au 19 Mars 2021 PROPOSITION DE REINSCRIPTION DU REQUIN LONGIMANE CARCHARHINUS LONGIMANUS DE L’ANNEXE III A L'ANNEXE II DU PROTOCOLE CONCERNANT LES ZONES ET LA FAUNE SPÉCIALEMENT PROTÉGÉES (PROTOCOLE SPAW) EP Distr, LIMITEE UNEP(DEPI)/CAR WG.42/INF.24 Addendum 1 Janvier 2021 Original: ANGLAIS

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NATIONSUNIES

Neuvième réunion du Comité ConsultatifScientifique et Technique (STAC) du Protocole relatifaux aires et aux espèces spécialement protégées(SPAW) de la Grande Région Caraïbe

Reunion virtuelle, du 17 au 19 Mars 2021

PROPOSITION DE REINSCRIPTION DU REQUIN LONGIMANECARCHARHINUS LONGIMANUS DE L’ANNEXE III A L'ANNEXE II DU

PROTOCOLE CONCERNANT LES ZONES ET LA FAUNE SPÉCIALEMENTPROTÉGÉES (PROTOCOLE SPAW)

EP

Distr, LIMITEE

UNEP(DEPI)/CAR WG.42/INF.24Addendum 1Janvier 2021

Original: ANGLAIS

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Proposition de réinscription du requin longimane CarcharhinusLongimanus de l’Annexe III à l'Annexe II du Protocole concernant les

zones et la faune spécialement protégées (Protocole SPAW)

Site web de l’IUCN https://www.iucnredlist.org/species/39374/2911619

TABLE DES MATIÈRES

I. Exigences de nomination et justification

II. Exigences de nomination justifiées pour soutenir l'inclusion à l'Annexe II 3

A. Article 19(3) – Informations à inclure, dans la mesure du possible, dans les rapports relatifs aux espèces protégées 4

a. Article 19(3)(a) – Noms scientifiques et communs des espèces 4

a.1. Noms scientifiques et communs des espèces 4

a.2 Données biologiques 5

a.3. Habitat 6

b. Article 19(3)(b) - Estimations des populations d'espèces et de leurs plages géographiques7

b.1. Taille de la population 7

b.2. Évidence de Déclin 7

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c. Article 19(3)(c) - Statut de la protection juridique, par rapport à la législation ou à la réglementation nationale concernée 9

c.3. Colombie 9

c.8. Royaume des Pays-Bas 9

c.9. République Française 9

c.10 États-Unis d’Amérique 10

c.15 Information supplémentaire 12

c.16 Statut de protection internationale 12

d. Article 19(3)(d) - Interactions écologiques avec d'autres espèces et besoins spécifiques enmatière d'habitat 12

d.1 Migration 15

e. Article 19(3)(e) - Plans de gestion et de rétablissement des espèces en voie de disparition et menacées 16

e.1. Colombie 16

e.2. République Française 16

e. 3 États-Unis d’Amérique 17

f. Article 19(3)(g) - Menaces contre les espèces protégées, leurs habitats et leurs écosystèmesassociés, en particulier les menaces qui proviennent de l'extérieur de la juridiction de la Partie 18

f.1. Menaces liées à la pêche 18

f.2 Destruction de l’Habitat

f.3 Menaces indirectes

f.4 Usage national et international

III. Points de discussion et recommandations 21

IV. Conclusion 23

V. Annexes 23

VI. Références 27

Auteurs

Andrea Pauly, Responsable adjoint de la gestion des programmes, coordonnateur Sharks MOU

Twan Stoffers, Expert indépendent (requins), Écologiste des poisson, Université de Wageningen etRecherche

†Paul Hoetjes, Conseiller en politique de conservation de la nature au Ministère Néerlandais del'Agriculture, de la Nature et de la Qualité des Aliments, Pays-Bas

Anne-Marie Svoboda, Chargé de mission principal auprès du Ministère de l'Agriculture, de laNature et de la Qualité des Aliments, Pays-Bas

Irene Kingma, Strategy and Policy Lead, Dutch Elasmobranch Society

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Susan Millward, Directeur, Programme des animaux marins à Animal Welfare Institute

Heins Bent-Hooker, Direction des affaires des ressources marines, côtières et aquatiques, ministèrede l'Environnement, Colombie

Jean Vermot, Point Focal SPAW et Coordinateur Européen et International Environnement Marin,Ministère de la Transition Ecologique, France

Elisabeth Fries, Chargée d’appui, CAR-SPAW

Sandrine Pivard, Directrice Executive, CAR-SPAW, Présidente du groupe de travail

avec la contribution de:

Angela Somma, Chef de division, Service national des pêches maritimes, National Oceanic andAtmospheric Administration (NOAA), USA

Kristen Koyama, Coordonnateur national du rétablissement, Division des espèces en voie dedisparition, NMFS Office of Protected Resources, NOAA, USA

Océane Beaufort, Coordinateur du réseau Requins des Antilles Françaises / ConsultantEnvironnement

I. Exigences de nomination et justification

Les exigences concernant la proposition d'inscription d'espèces sont énoncées dans les articles 11,19 du Protocole sur les aires et la faune spécialement protégées (SPAW) et les lignes directrices etcritères adoptés par les Parties conformément à l'article 21. Les critères spécifiques de propositiond'inscription sont définis dans les Directives pour l'inscription des espèces dans le Protocole SPAW(COP3 (2004). Procédure pour les espèces.ENG).

Les procédures d’amendement des annexes, contenues dans l'Article 11 (4), stipulent que «toutePartie peut proposer une espèce de flore ou de faune en danger ou menacée pour inclusion ousuppression de ces annexes », et qu’après examen et évaluation par le Comité ConsultatifScientifique et Technique, les Parties examineront les propositions d’inscription, la documentationd’appui et les rapports du Comité consultatif scientifique et technique et examineront l’espèce pourinscription. Une telle proposition d’inscription doit être faite conformément aux lignes directrices etaux critères adoptés par les Parties conformément à l’article 21. En tant que telle, cette propositiond’inscription porte sur les «Critères révisés pour l’inscription d’espèces dans les annexes duProtocole concernant SPAW et la procédure pour la soumission et approbation des propositionsd’inscription d'espèces aux fins d’inscription ou de suppression des annexes I, II et III » Enfin,l’article 19, paragraphe 3, énumère le type d’informations à inclure, dans la mesure du possible,dans les rapports concernant les espèces protégées.

L’Article 1 du Protocole SPAW définit l'annexe II comme «l’annexe au Protocole contenant la listeconvenue des espèces de faune marine et côtière qui entrent dans la catégorie définie à l’article 1 etqui nécessitent les mesures de protection indiquées à l’article 11 (1) ( b). L’annexe peut inclure des

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espèces terrestres comme le prévoit l'article 1er, point c) ii) ». En outre, l’article 11 du Protocoleprécise que «chaque Partie, en coopération avec les autres Parties, formule, adopte et met en œuvredes plans de gestion et d’utilisation de ces espèces…».

L’inscription des espèces peut être justifiée sur la base de divers critères énoncés dans les Critèresrévisés pour l’inscription des espèces aux annexes du Protocole SPAW, en particulier

Critères 1. Pour toutes les espèces proposées pour inscription à l'une des trois Annexes,l'évaluation scientifique du statut d'espèce « menacée » ou « en danger » doit se baser sur lesfacteurs suivants : taille des populations, constatation du déclin, restrictions dans leur aire derépartition, degré de fragmentation de la population, biologie et comportement des espècesainsi que les autres aspects relatifs à la dynamique des populations, les autres conditions quiaugmentent de façon évidente la vulnérabilité des espèces, et l'importance des espèces pour lemaintien des écosystèmes et des habitats fragiles ou vulnérables.

Critères 2. Lorsque l’évaluation des facteurs énumérés ci-dessus indique clairement qu’uneespèce est menacée ou en voie de disparition, le manque de certitude scientifique l’égard dustatut exact de l’espèce ne doit pas empêcher l’inscription de l'espèce dans l'Annexeappropriée.

Critères 4. Lors de la constitution du dossier pour l'ajout d'une espèce aux Annexes,l’application des critères de l'UICN dans un contexte régional (Caraïbes) sera utile s’il existesuffisamment de données disponibles. L’évaluation doit, dans tous les cas, utiliser la meilleureinformation et expertise disponibles, incluant les connaissances écologiques traditionnelles.

Critères 5. L'évaluation d'une espèce doit également tenir compte du fait qu 'elle est, ou estsusceptible d'être, l'objet d'un commerce local ou international, et du fait que le commerceinternational de l'espèce considérée est soumis à la réglementation CITES ou à d'autresinstruments.

Critères 6. L'évaluation de l'opportunité d'inscrire une espèce dans l'une des Annexes doit sebaser sur l'importance et l'utilité des efforts de coopération régionale pour la protection et larestauration de l'espèce.

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II. Exigences de nomination justifiées pour soutenir l'inclusion à l'Annexe II

A.Article 19(3) – Informations à inclure, dans la mesure du possible, dans les rapports relatifs aux espèces protégées

a. Article 19(3)(a) – Noms scientifiques et communs des espèces

a.1. Nom scientifique et commun des espèces

Classe: Chondrichthyes, sous-classe Elasmobranchii

Ordre: Carcharhiniformes

Famille :Carcharhinidae

Genre : Carcharhinus

Espèce: Carcharhinus longimanus

Nom(s) commun

English: Oceanic whitetip shark

Spanish: Tiburón oceánico de puntas blancas

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French: Requin longimane ou longimane

a.2 Données biologiques

Carcharhinus longimanus est une espèce de requin de grande taille de la famille des Carcharhinidae(requiem). Cette espèce peut atteindre une taille maximale de 325 à 346 cm, la plupart desspécimens mesurant entre 150 et 205 cm (Lessa et al., 1999; D’Alberto et al., 2016; Joung et al.,2016). La taille à la naissance du C. longimanus est de 55 à 75 cm, avec quelques variationsrégionales (Seki et al., 1998). Comme de nombreuses espèces d'élasmobranches, C. longimanusatteint sa maturité relativement tard (CITES, 2013). Dans l'océan Atlantique sud-ouest, on a estiméque C. longimanus avait un coefficient de croissance de 0,075 an-1 pour les deux sexes et qu'ilatteignait la maturité à un âge de 6 à 7 ans ou une longueur totale de 180 à 190 cm (Lessa et al. ,1999). La longévité a été estimée à 25 ans. Comme les autres espèces de carcharhinidés, la femelleC. longimanus est vivipare.

Après une période de gestation de 12 mois, la femelle produit une portée de 1 à 14 petits (moyenne:6). Seki et al. (1998) et Lessa et al. (1999) rapportent une corrélation positive entre la taille desfemelles et la taille de la portée. C. longimanus se distingue facilement des autres espèces de requinspar ses grandes nageoires arrondies et les marques marbrées de blanc à l'extrémité des nageoires.Les nageoires pectorales sont longues et en forme de pagaie. À l'extrémité de la première nageoiredorsale, des nageoires pectorales et des nageoires caudales, les adultes ont des marques marbrées deblanc. Comme d’autres espèces de grands requins, C. longimanus se nourrit près du sommet de lachaîne alimentaire marine (niveau trophique 4.2), il occupe une position de prédateur supérieureavec d’autres espèces de grands poissons téléostes pélagiques (Cortés, 1999; Madigan et al., 2015).L’espèce a montré une fidélité au site aux Bahamas, où les grands téléostéens pélagiques sontabondants, potentiellement à des fins d’alimentation (Madigan et al., 2015). Cependant, ladisponibilité de gros poissons téléostéens n’est qu’une théorie expliquant pourquoi les OWTs’agrègent et montrent la fidélité du site à cette zone. Cela n’a pas été confirmé.

a.3. Habitat

Carcharhinus longimanus est une espèce circumtropicale et la seule véritable espèce océanique dugenre Carcharhinus, présente dans les eaux situées entre les latitudes 30 ° N et 35 ° S (Baum et al.,2006; CITES, 2013). Young et coll. (2018) rapportent que le C. longimanus est généralement trouvéloin au large en haute mer dans des eaux jusqu'à une profondeur de 200 m, cependant ils sontconnus pour effectuer des plongées profondes pour s’alimenter (Howey-Jordan et al., 2013).L'espèce se trouve principalement dans les zones pélagiques, utilisant des habitats peu profondsdepuis les eaux de surface jusqu'à une profondeur de 20 mètres. Il est considéré comme l'une desespèces de requins les plus répandues, dans toutes les eaux tropicales et subtropicales (Rigby et al.,2019; Young et Carlson 2020). Dans l'océan Atlantique oriental, C. longimanus est présent du norddu Portugal à l'Angola (y compris peut-être la mer Méditerranée). Dans l'Atlantique Ouest, l'espèces'étend des États-Unis à l'Argentine, en passant par tout le golfe du Mexique et la mer des Caraïbes.Dans l'océan Indien, C. longimanus est présent de l'Afrique du Sud à l'Australie occidentale, ycompris toute la mer Rouge. Dans le Pacifique, l'espèce est répartie de la Chine à l'Australieorientale. Dans le Pacifique central, l'espèce est présente sur toutes les îles (Hawaï, Samoa, Tahiti).Dans l'est du Pacifique, C. longimanus est présent du sud de la Californie au Pérou (CITES, 2013;

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Ebert et al., 2013) et se trouve également dans les zones FAO suivantes 21, 27, 31, 34, 41, 47, 51,57 , 61, 71, 77, 81 et 87 (Compagno, 1984).

Howey-Jordan et coll. (2013) et Madigan et al. (2015) ont constaté que les requins (préalablementmarqués) montraient une fidélité saisonnière au site d'une zone des Bahamas, mais avaientégalement tendance à se déplacer le long du plateau continental extérieur au nord des îles Antillesde l'est des Caraïbes jusqu'au cap Hatteras, en Caroline du Nord. Ces requins marqués avaienttendance à rester dans la zone épipélagique avec de courtes plongées dans la zone mésopélagique.Young et al., (2018) répertorient plusieurs études de marquage des requins océaniques del'Atlantique du golfe du Mexique, des Bahamas et de la flottille palangrière brésilienne dansl'Atlantique central. Howey-Jordan et coll. (2013) et Madigan et al. (2015) ont constaté que lesrequins marqués montraient une fidélité saisonnière au site d'une zone des Bahamas, mais avaientégalement tendance à se déplacer le long du plateau continental extérieur au nord des îles Antillesde l'est des Caraïbes jusqu'au cap Hatteras, en Caroline du Nord. Ces requins marqués avaienttendance à rester dans la zone épipélagique avec de courtes plongées dans la zone mésopélagique.Même si ces études n'ont suivi qu'un nombre limité d'animaux, certaines observations peuvent êtrefaites. Le requin longimane a été signalé dans des eaux entre 15 ° C et 28 ° C, mais l'espèce présenteune forte préférence pour la couche de surface mélangée dans l'eau avec des températuressupérieures à 20 ° C. Il peut tolérer des eaux plus froides jusqu’à 7,75 ° C pendant de courtespériodes lors de plongées profondes dans la zone mésopélagique sous la thermocline (> 200 m),vraisemblablement pour se nourrir (Howey-Jordan et al. 2013). La faible tolérance aux températuresplus basses de l'eau semble créer une barrière entre la population de l'Atlantique Ouest et de l'Indo-Pacifique. Et plusieurs individus étiquetés au large du Brésil semblaient montrer une forte fidélitéau site, car les individus sont retournés à l'endroit où ils avaient été étiquetés après avoir parcourudes milliers de kilomètres (Tolotti et al.2015).

b. Article 19(3)(b) - Estimations des populations d'espèces et de leurs plages géographiques

b.1. Taille des populations

Le requin longimane a été historiquement caractérisé comme l'un des requins océaniques les plusabondants dans les mers tropicales du monde (Backus et al.1956; Compagno 1984). Actuellement, iln'y a pas d'estimation de la taille de la population mondiale disponible pour le requin longimane nid'estimation de la taille de la population régionale; cependant, de nombreuses sources de donnéesindiquent que le requin longimane a connu des déclins de population importants dans la majorité deson aire de répartition mondiale (Young et al.2018).

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b.2. Évidence de déclin

Figure 1. Liste rouge de l’IUCN, Statut mondiale https://www.iucnredlist.org/species/39374/2911619

En janvier 2021, un article de synthèse a été publié dans la revue Nature qui analyse les tendancesde 16 populations de requins pélagiques et de raies au cours des 50 dernières années. Les auteursont trouvé des preuves claires de déclin pour toutes les espèces étudiées, ce qui les a amenés àconclure que l’abondance mondiale des requins et raies océaniques a diminué de 71%, le déclin estdirectement lié à une augmentation de la pression de pêche en particulier une augmentation de lapêche à la palangre et à la senne (Pacoureau et al.2021).

Parmi les espèces étudiées, le requin longimane a affiché le déclin le plus spectaculaire, avec uneréduction globale de 98% depuis le début de la série chronologique et une diminution de plus de75% depuis la fin des années 1970. La mise à jour 2019 de la liste rouge de l'UICN a évalué lerequin longimane comme étant en danger critique d'extinction à l‘échelle mondiale (Rigby et al.,2019). Les États-Unis ont également évalué d’après leurs données d'observateurs de l'AtlantiqueNord-Ouest et ont déterminé que la population était stable. Selon Pacoureau et al. (2021), le requinlongimane est l'une des trois espèces ayant subi une forte diminution. L'espèce qui était abondanteen 1980 est maintenant en danger critique d'extinction (voir figure 2 ci-dessous).

Figure 2. Augmentation du risque d'extinction des requins longimanes

Source : Pacoureau et al. 2021

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Des informations anecdotiques et quantitatives supplémentaires suggèrent un déclin important de lapopulation sur plusieurs décennies (Young et al.2018). Il existe plusieurs études sur les tendances del'abondance pour quelques régions et/ou populations de requins océaniques. Ainsi, la sectionsuivante donne un aperçu des tendances d’abondance de l'espèce. Il convient de noter que lesenregistrements des captures de requins, en particulier les espèces de requins non ciblées, sontsouvent inexacts et incomplets. Le requin longimane est principalement capturé comme priseaccessoire et les exigences de déclaration pour les espèces de prises accessoires ont changé au fil dutemps et varient selon l'organisation, et ont donc affecté le nombre de captures déclarées. -Lesdonnées sur C. longimanus de l'océan Atlantique proviennent d'études variables suivant lesdispositifs ou la source de données.

Cette espèce a été initialement décrite comme le requin pélagique le plus commun au-delà duplateau continental dans le golfe du Mexique (Bullis, 1961) et dans les eaux tempérées chaudes ettropicales de l'Atlantique et du Pacifique (Strasbourg, 1958). Dans le golfe du Mexique, parexemple, entre 2 et 25 de ces requins ont généralement été observés suivant le navire lors de laprélèvements à la palangre fait dans le cadre de relevés exploratoires dans les années 1950 et leurabondance a été considérée comme un problème sérieux en raison de la forte proportion de thonsqu'ils ont endommagés ( CITES, 2013).

Selon Baum et al. (2003), d'après les données des journaux de bord de la flottille palangrièrepélagique américaine, C. longimanus a connu un déclin de 70% de sa population entre 1992 et 2000dans l'océan Atlantique Nord-Ouest et le golfe du Mexique. Sur la base du même ensemble dedonnées, Cortés et al. (2008) ont estimé un déclin de 57% pour cette espèce de 1992 à 2005 (tel quecité par CITES, 2013). Les résultats des inférences basées sur les données des journaux de bord ontfait l'objet de débats (Burgess et al., 2005; Baum et al., 2005), car un changement de méthodes et depratiques de pêche pourrait entraîner un biais dans ces données.

Young et al. (2018) fournit un examen approfondi de la littérature disponible sur l'état de lapopulation mondiale de requin longimane dans le cadre d'un examen du statut visant à évaluer sil'espèce méritait d'être inscrite en vertu de l'Endangered Species Act des États-Unis. Ils ont résuméque: « Dans l'ensemble, les preuves (à la fois quantitatives et qualitatives) suggèrent que si le requinlongimane était autrefois considéré comme l'une des espèces de requins pélagiques les plusabondantes et les plus fréquemment rencontrées partout où il se trouvait, cette espèce océanique aprobablement subi un déclin de l'abondance de sa population d'ampleurs variables dans son aire derépartition mondiale. Lorsque des informations plus solides sont disponibles, les déclins del'abondance du requin longimane vont de 86% à plus de 90% dans certaines zones de l'océanPacifique (avec des déclins observés dans tout le bassin), et entre 57% -88% dans l'Atlantique etGolfe du Mexique. Bien que les informations de l'océan Indien soient très incertaines et beaucoupmoins fiables, les meilleures informations disponibles indiquent des amplitudes variables de déclin,l'espèce devenant rare dans le bassin au cours des 20 dernières années. La seule population qui peuts'être stabilisée, sur la base des données d'observateurs de PUE standardisées, se trouve dansl'Atlantique Nord-Ouest depuis 2000 et dans le golfe du Mexique/Caraïbes depuis la fin des années1990 (Cortés et al., 2007) coïncidant avec le premier plan fédéral de gestion des pêches pour lesrequins aux États-Unis et les règlements ultérieurs qui comprenaient des limites de voyage et desquotas. »

c. Article 19(3)(c) - Statut de la protection juridique, par rapport à la législation ou à la réglementation nationale concernée

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c.3. Colombie

Par la Résolution 1743 de 2017, entre autres actions, l'exercice de la pêche industrielle dirigée versles chondrichtyens est interdit sur tout le territoire, permettant un pourcentage de captureaccidentelle allant jusqu'à 35%. De même, l'interdiction d'utiliser des fils d'acier dans les palangreset de ne pas modifier les appâts ou d'utiliser d'autres méthodes non spécifiées qui visent à attirer lespoissons cartilagineux vers l'opération de pêche.

Le requin longimane est inclus dans la liste des espèces menacées de Colombie (Résolution 1912 de2017) en tant qu'espèce vulnérable.

c.8. Royaume Unis des Pays-Bas

Règlement (UE) 2020/123 du Conseil du 27 janvier 2020 fixant pour 2020 les possibilités de pêchepour certains stocks halieutiques et groupes de stocks halieutiques, applicables dans les eaux del'Union et, pour les navires de pêche de l'Union, dans certaines eaux non-membres de l'Union.

c.9. République Française

Règlement (UE) 2020/123 du Conseil du 27 janvier 2020 fixant pour 2020 les possibilités de pêchepour certains stocks halieutiques et groupes de stocks halieutiques, applicables dans les eaux del'Union et, pour les navires de pêche de l'Union, dans certaines eaux non membres de l'Union.

Aucune espèce de requin ou de raie n'est protégée au titre du code de l'environnement enGuadeloupe et à Saint-Martin. Seules des mesures de gestion de la pêche maritime existent auniveau local, comme présenté ci-dessous.

a- Pêche récréative

La pêche récréative est réglementée par le décret 971-2019-08-20-003 réglementant l'exercice de lapêche en mer de loisir en Guadeloupe et à Saint-Martin. La pêche aux requins et raies de toutesespèces est interdite en tout temps et en tout lieu.

b- Pêche professionnelle

La pêche maritime professionnelle est régie par l'arrêté 2002/1249 / PREF / SGAR / MAP du 19août 2002 réglementant la pêche maritime côtière dans les eaux du département de la Guadeloupe(pj2). Ce décret s'applique également à St-Martin, qui était encore une commune de Guadeloupe en2002. Ce texte ne prévoit aucune mesure spécifique pour les élasmobranches.

c. 10 États-Unis d’Amérique

Les États-Unis d’Amérique gèrent la pêche commerciale et récréative des requins, y compris lerequin longimane. Grâce à ses nombreuses réglementations (par exemple, permis, tailles minimales,quotas), les États-Unis d’Amérique coordonnent principalement la gestion de la pêche d’espèceshautement migratoires (HMS) dans les eaux fédérales (nationales) et en haute mer (internationales),

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tandis que ce sont les États qui établissent la réglementation concernant la pêche des espèces ditesHMS dans les eaux des états. En vertu du Shark Conservation Act de 2010, les États-Unis exigent, àune exception près, que tous les requins soient débarqués avec leurs ailerons naturellement attachés(81 FR 42285, 29 juin 2016). De plus, un certain nombre d'États américains interdisent la vente oule commerce des ailerons de requin (Somma, comm. Pers.).

En 2018, les États-Unis ont classé le requin longimane comme espèce menacée en vertu de la loi américaine sur les espèces en voie de disparition (ESA). Les États-Unis sont en train d'élaborer un plan de rétablissement pour cette espèce et ont élaboré un plan de rétablissement pour guider les efforts de rétablissement jusqu’à ce qu’un plan de rétablissement soit élaboré (NOAA, 2018).

De plus, du fait de leur inscription sur la liste des espèces menacées au titre de l'ESA, tous les organismes fédéraux doivent veiller à ce que toute action qu’ils autorisent, financent ou mènent à bien ne compromette pas l'existence continue du requin longimane. Les agences fédérales, y compris le Service national des pêches maritimes (NMFS), consultent le NMFS sur leurs activités, ycompris sur l’élaboration et l’approbation des plans de gestion des pêches. À la suite de ces consultations, des mesures ont été mises en œuvre dans les pêcheries palangrières pélagiques pour réduire les interactions et les prises accessoires de requins à pointe blanche océaniques.

Les États-Unis ont mis en œuvre des mesures nationales conformes à la CITES pour réglementer lecommerce des requins océaniques. Toute exportation ou importation aux États-Unis doit êtreaccompagnée de la documentation CITES appropriée.

En outre, les États-Unis ont des réglementations nationales pour mettre en œuvre toutes lesdispositions de l'ICCAT dans les pêcheries de l'ICCAT (50 CFR 635, 29 août 2011). En 2011, leNMFS a publié des règlements finaux pour mettre en œuvre les décisions de l'ICCAT (c'est-à-dire laRecommandation 10-07 pour la conservation des requins océaniques), qui interdit la rétention desrequins océaniques dans la pêcherie PLL et à des fins récréatives (titulaires de permis HMS Anglingand Charter Headboat) les navires possédant du thon, de l'espadon ou des marlins (76 FR 53652).La mise en œuvre de réglementations pour se conformer à la recommandation 10-07 de l'ICCATpour la conservation des requins océaniques est probablement le mécanisme de réglementation leplus influent en termes de réduction de la mortalité des requins océaniques dans l'Atlantiqueaméricain. Il convient de noter que la rétention est autorisée dans les engins autorisés autres que lespalangres pélagiques (p. Ex., Filets maillants, palangres de fond); cependant, aucun débarquementde requin longimane n'a eu lieu depuis 2014.

c.15 Information supplémentaire

Selon le règlement de pêche, il est interdit de détenir, transborder et/ou débarquer cette espèce dansles eaux de l'Union européenne et sur les navires européens dans la zone ICCAT. Cependant, ce n'estpas un statut de protection.

c.16 Statut de protection internationale et mesures de gestion des pêches

FAO: En 1998, le Plan d'action international pour la conservation et la gestion des requins (IPOA-requins) a été approuvé pour toutes les espèces de requins et de raies. Le IPOA-Requins est un

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instrument international volontaire, développé dans le cadre du Code de conduite de la FAO pourune pêche responsable de 1995, qui guide les nations dans la prise de mesures positives pour laconservation et la gestion des requins et leur utilisation durable à long terme. Son objectif estd'assurer la conservation et la gestion des requins et leur utilisation durable à long terme, en mettantl'accent sur l'amélioration de la collecte de données sur les captures et les débarquementsspécifiques aux espèces, ainsi que sur la surveillance et la gestion des pêcheries de requins. Le codeénonce des principes et des normes internationales de comportement pour des pratiques de pêcheresponsables afin de permettre une conservation et une gestion efficaces des organismes aquatiquesvivants tout en tenant compte des impacts sur l'écosystème et la biodiversité. Le IPOA-Requinsrecommande que les États membres de la FAO « adoptent un Plan d'action national pour laconservation et la gestion des stocks de requins (IPOA-Requins), si leurs navires mènent des pêchesqui cible les requins ou si leurs navires capturent régulièrement des requins dans des pêcheries nondirigées » . Plusieurs États de l’aire de répartition ont élaboré des plans d'action nationaux:Australie, Brésil, Canada, Égypte, République populaire démocratique de Corée; Japon; Mexique;Nouvelle-Zélande; Oman; Afrique du Sud; États-Unis, ainsi que des plans d'action régionaux: Étatsinsulaires du Pacifique, Isthme d’Amérique centrale (OSPESCA), UE et Méditerranée.

Organisations régionales de gestion des pêches : Toutes les Organisations régionales de gestion despêches concernées ont élaboré des mesures de gestion interdisant la rétention du requin longimane.

CITES : La CITES fonctionne en soumettant le commerce international de spécimens d’espècessélectionnées à certains contrôles. Toutes les importations, exportations, réexportations etintroductions depuis la mer d'espèces couvertes par la Convention doivent être autorisées par unsystème de permis. Chaque Partie à la Convention doit désigner un ou plusieurs organes de gestionchargés d’administrer ce système d'autorisation et une ou plusieurs autorités scientifiques pour lesconseiller sur les effets du commerce sur l'état de l'espèce. Les espèces couvertes par la CITES sontrépertoriées dans trois annexes, selon le degré de protection dont elles ont besoin, le requin à pointeblanche océanique a été inscrit à l'Annexe II de la CITES en 2013. Les spécimens de l'Annexe IInécessitent : un permis d’exportation ou un certificat de réexportation délivré par l'organe de gestionde l'État d'exportation ou de réexportation est requise; et un permis d’exportation ne peut êtredélivré que si le spécimen a été obtenu légalement et si l'exportation ne sera pas préjudiciable à lasurvie de l’espèce.

CMS: Le MoU Requins a inscrit C. longimanus à son Annexe 1 en 2018 et cette année (2020) àl'Annexe I de la CMS. "L'annexe I comprend les espèces migratrices qui ont été évaluées commeétant en danger d'extinction dans l'ensemble ou une partie importante de leur aire de répartition. LaConférence des Parties a en outre interprété le terme «en danger» comme signifiant «faisant face àun risque très élevé d'extinction dans la nature dans un proche avenir» (Res. 11.33 paragraphe 1).Res. 11.33 définit également une correspondance générale entre le terme «en danger» tel que définidans la CMS et les Critères de la Liste rouge de l’UICN (version 3.1). Les Parties qui sont un Étatde l'aire de répartition d'une espèce migratrice inscrite à l'Annexe I s'efforceront de les protégerstrictement en: interdisant la capture de ces espèces, avec des possibilités très limitées d'exceptions;conserver et, le cas échéant, restaurer leurs habitats; prévenir, supprimer ou atténuer les obstacles àleur migration et contrôler les autres facteurs qui pourraient les mettre en danger. »

Le protocole SPAW: Le protocole SPAW de la convention de Cartagena est le seul instrumentjuridique transfrontalier pour la protection des espèces et des habitats dans la région des Caraïbes.Le requin longimane a été ajoutée à l'annexe III du protocole en mars 2017. Les espèces de l'annexeIII peuvent être utilisées sur une base rationnelle et durable, mais les Parties sont tenues de

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formuler, d'adopter et de mettre en œuvre des plans de gestion et d'utilisation de ces espèces, encoopération avec d'autres Parties, cela peut inclure:

• l'interdiction de tout moyen non sélectif de capture, de mise à mort, de chasse et de pêche et detoutes actions susceptibles de provoquer la disparition locale d'une espèce ou de perturbergravement sa tranquillité;

• l'institution de saisons de chasse et de pêche fermées et d'autres mesures pour maintenir leurpopulation;

• la réglementation de la prise, de la possession, du transport ou de la vente d'espèces vivantes oumortes, de leurs œufs, parties ou produits

ICCAT: la Convention internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (ICCAT) estl'Organisation régionale de gestion des pêches réglementant les pêcheries de thon et d'espècesapparentées (y compris les requins) dans la zone SPAW. Depuis 2010, l'ICCAT a interdit larétention, le transbordement, le stockage et le débarquement de requin longimaneL'ICCAT a mis en place une interdiction de conserver ou de vendre des requins océaniques. Cettemesure exige que tout requin longimane capturé lors de la pêche au thon ou à d'autres espècesgérées par l'ICCAT soit relâché. La section 2 de l'article 22 - 4. de la zone de la Convention ICCATstipule que la conservation à bord, le transbordement ou le débarquement de tout ou partie de lacarcasse de requins océaniques (Carcharhinus longimanus) capturés dans toute pêcherie sontinterdits.

c.17 Status de la liste rouge de l’UICN

Cette espèce est évaluée comme étant en danger critique d'extinction (CR) dans l'Atlantique Nord-Ouest et Centre-Ouest (Kyne, et.al 2012). Le déclin de la pointe blanche océanique a été biendocumenté, la dernière évaluation de l'UICN pour la population mondiale estime un déclin de lapopulation de plus de 98%. Cette baisse est principalement due à une surexploitation active (Rigbyet al., 2019).

d. Article 19(3)(d) - Interactions écologiques avec d'autres espèces et besoinsspécifiques en matière d'habitat

Bien que des études spécifiques indiquant les conséquences de l'élimination dur requin longimanen'aient pas été publiées, la perte de requins prédateurs peut avoir des effets en cascade dans lesécosystèmes marins (Meyers et al., 2007, Grubbs et al.2016).

d.1 Migration

Le requin longimane est une grande espèce de requin océanique, avec des capacités de nage activeset fortes. Seules une poignée d'études fournissent des informations détaillées sur les mouvements decette espèce. Dans le cadre du programme coopératif de marquage des requins du National MarineFishery Service, 542 requins longimane ont été marqués de 1962 à 1993. Pendant cette période,seuls 6 individus ont été recapturés, passant du golfe du Mexique à la côte atlantique de la Floride,depuis les Petites Antilles jusqu'à la mer des Caraïbes centrale et le long de l'océan Atlantiqueéquatorial. La plus longue distance parcourue pour cette espèce était de 1 226 km, et la vitessemaximale était de 17,5 NM / jour (32,4 km / jour) (Kohler et al., 1998). Howey-Jordan et coll.(2013) ont suivi 11 requins longimanes marqués à proximité de Cat Island, aux Bahamas. Au cours

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de la période de suivi de 30 à 245 jours, chaque individu s'est éloigné de 290 à 1 940 km du site demarquage initial. Quatre de ces individus se sont déplacés vers le sud-est vers les Petites Antilles,trois sont restés pour la plupart dans la zone économique exclusive des Bahamas et un individu s'estdéplacé vers le nord-est sur environ 1 500 km. La majorité de ces individus ont passé les ± 30premiers jours dans les eaux des Bahamas et sont retournés dans ces eaux après ± 150 jours. Ledéplacement maximal par rapport au lieu de marquage initial s'est produit de la fin juin à septembre.Backus et coll. (1956) indique que le requin longimane quitte peut-être le golfe du Mexique pendantles mois d'hiver et se déplacera vers le sud lorsque la température descend en dessous de 21 ° C. Onen sait relativement peu sur la dynamique démographique de cette population, et si seulement unepartie de la population est migratrice. Howey-Jordan et coll. (2013) rapportent que seule une partiedes animaux marqués entreprend des déplacements sur de longues distances, tandis que l'autre partiedes 11 animaux marqués est restée à proximité des Bahamas. Récemment, dans les eauxcolombiennes des Caraïbes, il a été enregistré dans les captures des palangriers océaniquesindustriels; les données montrent une interaction avec des individus juvéniles qui pourraitprobablement avoir un impact sur les zones de développement de l'espèce (Caldas et Correa, 2010).

e. Article 19(3)(e) - Plans de gestion et de rétablissement pour les espèces en voie de disparition et menacées

e.1. Colombie

Il existe le «Plan d'action national pour la conservation et la gestion des requins, des raies et deschimères de Colombie (PAN - Tiburones Colombia)», en tant qu'instrument politique qui établit leslignes directrices pour la conservation et la gestion durable des espèces de requins, de raies etchimères dans les eaux marines et continentales du pays et interagissent avec les activitéstouristiques et culturelles et les différentes pêcheries à l'échelle artisanale et industrielle. Sesobjectifs sont les suivants:

● Identifier et évaluer les menaces pesant sur les populations de requins, de raies et de chimères enColombie, associées à l'extraction d'individus de leur milieu naturel et à la détérioration ou à lamodification d'habitats critiques.

● Déterminer et développer un cadre réglementaire et normatif permettant une gestion et unegestion appropriées des requins, des raies et des chimères en Colombie.

● Structurer et guider un programme efficace de surveillance et de contrôle de la pêche ou d'autresactivités ayant un impact sur les requins, les raies et les chimères des eaux marines et continentales,par les entités compétentes.

e.2. Republique Française

Il ya plusieurs projets en cours :

- établissement de la liste des espèces présentes,- élaboration de fiches d'identification sur l'état des connaissances en biologie,- état de l'activité de pêche sur ces espèces en Guadeloupe

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- sensibilisation des acteurs de la mer (via les sciences participatives notamment via un réseaud'observateurs), y compris l'animation d'un réseau d'observateurs, le réseau ReGuaR- identification des zones de nurseries côtières

L'un des projets d'étude, basé sur l'utilisation de caméras appâtées, faisait partie d'un projetinternational qui a abouti à une publication dans la revue scientifique Nature en 2020.

L'amélioration des connaissances sur les Élasmobranches vise à établir des listes rouges de cegroupe d'espèces, un préalable nécessaire à la mise en œuvre de mesures de gestion agricole auniveau national ou local. Les intentions au niveau local étant d'intervenir sur la réglementation de lapêche lorsque la menace est liée à cette activité, sinon de mettre en place une protection au titre ducode de l'environnement lorsque d'autres menaces sont identifiées (perturbation des individus,altération des habitats…). Le CSRPN de Guadeloupe a entrepris une première analyse des espècescandidates à la protection. L'association Kap Natirel a émis des recommandations pour la gestion deces espèces aux Antilles.Les enjeux de la préservation des Élasmobranches en Guadeloupe sont également pris en comptedepuis 2017 dans le plan de contrôle des pêches et la préservation du milieu marin avec desobjectifs dédiés clairement affichés, sur proposition du DEAL.

En 2017, les services de contrôle maritime ont reçu une formation théorique aux enjeux de lapréservation des Élasmobranches et de leur identification, délivrée par l'association Kap Natirel auxcôtés du DEAL.

e. 3 Etats-Unis d’Amérique

En 2018, les États-Unis ont inscrit le requin longimane comme espèce menacée en vertu de la loisur les espèces en voie de disparition (ESA). En vertu de l'article 4 (f) de l'ESA, des plans derétablissement doivent être élaborés et mis en œuvre pour les espèces menacées et en danger, àmoins qu’un tel plan ne favorise pas la conservation de l'espèce. Comme indiqué ci-dessus, lesÉtats-Unis élaborent un plan de rétablissement pour le requin longimane et ont déjà élaboré un plande rétablissement pour guider les actions de rétablissement jusqu’à ce que le plan de rétablissementsoit publié (NOAA, 2018).

De plus, du fait de leur inscription sur la liste des espèces menacées dans le cadre de l'ESA, toutesles agences fédérales doivent veiller à ce que toute action qu'elles autorisent, financent ou mènent àbien ne compromette pas l’existence continue du requin longimane. Afin de garantir que lesorganismes fédéraux, y compris le Service national des pêches maritimes (NMFS), consultent leNMFS sur ses activités, y compris sur l'élaboration et l'approbation des plans de gestion des pêches.À la suite de ces consultations, des mesures ont été mises en œuvre dans les pêcheries palangrièrespélagiques pour réduire les interactions avec les requins océaniques et les prises accessoires. Le NMFS finance et mène également des recherches pour mieux comprendre la structure des stocks,identifier les habitats importants et réduire davantage les interactions entre les pêcheries.

f. Article 19(3)(g) - Menaces contre les espèces protégées, leurs habitats et leurs écosystèmes associés, en particulier les menaces qui proviennent de l'extérieur de la juridiction de la Partie

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Les requins et les raies sont vulnérables à la surexploitation en raison de la surpêche et descaractéristiques de la stratégie de reproduction de type K, de l’espèce (Dulvy et al., 2014).

f.1. Menaces liées à la pêche

Des études montrent que les populations de requin longimanes sont menacées par la surpêche àl'échelle mondiale (Rigby et al.2019; Pacoureau et al.2021). Les paramètres du cycle biologique decette espèce et sa biologie spécifique indiquent qu'il s'agit d'une espèce à faible résilience à la pêcheet à faible productivité, avec une capturabilité élevée en raison de sa préférence pour les eaux desurface et de sa présence dans les latitudes tropicales où les pêcheries thonières sont les plus actives(FAO, 2012). Bien que les requins longimanes ne soient généralement pas une espèce cible dans lespêcheries, la plus grande menace pour l'espèce est qu'ils sont capturés accidentellement commeprises accessoires dans pratiquement toutes les parties de leur aire de répartition. En raison de leurstratégie d'alimentation, où ils chassent principalement dans les 20 premiers mètres de la colonned'eau, ils sont particulièrement vulnérables à la capture accidentelle dans les pêcheries pélagiques àla palangre, à la senne coulissante et au filet dérivant.

Lors d'une prospection de 1992 à 1997 dans l'océan Atlantique équatorial sud-ouest (zoneéconomique exclusive du Brésil), 29% des captures totales d'Élasmobranches étaient des requinslongimanes. Après le requin bleu (Prionace glauca), le requin longimane était l'espèce la pluscommune parmi les prises d'Élasmobranches (Lessa et al., 1999). Les Élasmobranchesreprésentaient 95% des prises accessoires de la pêcherie espagnole d'espadon dans l'Atlantique et laMéditerranée en 1999 (Mejuto et al., 2002). Le requin longimane ne représentait que 0,2% descaptures totales d'Élasmobranches (en poids arrondi) dans cette pêcherie. L’espèce était présentedans 4,7% des ensembles de senneurs dans l'est de l'océan Atlantique (Santana et al., 1998; Bonfil etal., 2008). Pour 1000 hameçons posés, Domingo (2004) rapporte un taux de capture de cette espècede 0,006 requin dans le sud de l'Atlantique et de 0,09 requin au large de l'Afrique de l'Ouest (citédans Bonfil et al., 2008). Les données de la flottille palangrière japonaise opérant dans l'océanAtlantique indiquent que le requin longimane représente 0,12% des prises accessoires d'espècesd'Élasmobranches (Senba et Nakano, 2005).

L'ensemble de données sur la production de capture globale de l'Organisation des Nations Uniespour l'alimentation et l'agriculture (FAO) fournit des données de capture spécifiques à l'espèce pourle requin longimane. La base de données montre une forte augmentation des captures à la fin desannées 90 et une baisse par la suite. Cependant, il convient de noter ici que même si des donnéesspécifiques aux espèces sont demandées par la FAO, seuls très peu de pays fournissent ces donnéestandis que de nombreux pays ne donnent qu'une catégorie générale (requins nei) pour toutes lescaptures de requins. En outre, de nombreux pays ne communiquent que les données sur lesdébarquements et ne tiennent pas compte du niveau des rejets en mer, de sorte qu'aucun aperçu duniveau réel des captures ne peut être donné (Rose 1996). Ces connaissances ont conduit leschercheurs à suggérer que les données annuelles sur les prises mondiales compilées par la FAO sontconsidérablement sous-estimées pour tous les requins (Clarke et al. 2006b). Gallagher et coll.(2014) ont trouvé un pourcentage de survie des navires de 77,3% dans les pêcheries palangrières del'Atlantique, ce qui placerait cette espèce dans la catégorie de survie la plus élevée pour les espècesde requins. Il convient de noter que la mortalité après la remise en liberté n'a pas été évaluée danscette étude, de sorte que le taux de survie à long terme est inconnu et devrait être présumé inférieur.La survie dans la pêche à la senne coulissante et au filet dérivant est négligeable car les requins ne

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peuvent pas continuer à nager après la capture et la pression dans le filet causera des dommagesinternes.

Selon Pacoureau et al. (2021), les risques d'extinction du requin longimane sont directement liés à lasurpêche (voir figure 3 ci-dessous).

Fig. 3: Attribuer le déclin de l'abondance à la surpêche.

Source : Pacoureau et al. 2021

a. Données de capture mondiale de 14 requins océaniques et effort de pêche des palangriers et des senneurs.FAO, Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture; SAU, projet Sea Around Us.L'effort de pêche à la palangre et à la senne est un effort de pêche corrigé efficace36 . b. Pression de pêche(capture) rencontrée par les requins océaniques par rapport à la pression de pêche (capture) en 1970 et à leurabondance de 1970 à 2014. La ligne noire indique la moyenne, les lignes blanches les intervalles decrédibilité à 95% et les lignes grises chacune itération. c. LPI en fonction de la RFP (n = 14 espèces) de

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1970 (état initial pour lequel LPI = 1 et RFP = 1) à 2014 pour les requins océaniques (n = 18 espèces). Lespolygones gris clair, gris et gris foncé indiquent les estimations de densité de noyau bidimensionnelles à50%, 80% et 95% des itérations de l'IPV par rapport à la RFP pour la dernière année (2014). d. Proportiondans le temps de requins océaniques dont les évaluations de stocks sont à un niveau de biomasse oud'abondance égal ou supérieur aux niveaux qui permettraient d'atteindre un rendement maximal durable.

En 2015, Cortes et al. ont mené une évaluation des risques écologiques (ERE) pour les espèces derequins pélagiques de l'Atlantique, ils ont conclu que sur les 11 espèces étudiées, le requinlongimane était la 5e espèce la plus vulnérable.

f.2 Destruction de l’Habitat

L'habitat du requin longimane est défini comme la colonne d'eau ou les attributs de la colonne d'eau,où les impacts cumulatifs des engins de pêche HMS et non HMS devraient être minimes.Cependant, une meilleure compréhension des types d'habitats spécifiques et des caractéristiques quiinfluencent l'abondance de ces requins dans ces habitats est nécessaire pour déterminer les effets desactivités de pêche sur l'adéquation de l'habitat pour les requins longimane.

f.3 Menaces indirectes

Il n'y a pas d'études directes sur les effets du changement climatique sur le requin longimane, maisYoung et al. (2018) ont noté qu'étant donné que cette espèce a un large éventail géographique, unimpact à grande échelle tel que le changement climatique mondial, affectant la température de l'eau,les courants et potentiellement la dynamique de la chaîne alimentaire pourrait avoir un effet néfastesur l'espèce. Le comportement migratoire de l'espèce peut également être un avantage pour atténuerles risques que le changement climatique fait peser sur l'espèce car il dépend moins d'une zonegéographique distincte. Plusieurs études ont été réalisées sur des niveaux élevés de contaminantsenvironnementaux chez les requins, car ils, en tant que prédateurs de longue durée, accumulent descontaminants dans leurs tissus. Une étude récente a montré que le mercure présente des risquessanitaires élevés pour les requins longimane et les consommateurs humains de cette espèce(Gelsleichter et al.2020).

f.4 Usage national et international

Il y a très peu de pêche ciblée des requins longimane . Les requins longimane sont capturésaccidentellement dans les pêcheries pélagiques en haute mer. L'espace pour conserver la viande decette espèce est souvent limité et réservé aux espèces a plus grande valeur économique comme lesthons et l'espadon.

Le principal moteur de la pêche (prise directe et prise accessoire) est la valeur élevée des aileronssur le marché international. Il s'agit d'un puissant moteur pour la pêche aux ailerons de requin(couper les nageoires et jeter le corps en mer). Young et coll. (2018) notent que le requin longimaneest une espèce préférée et très précieuse dans le commerce international des ailerons de requin àHong Kong, le plus grand marché international des ailerons (Clarke et al.2006b). Une étude deCardeñosa (2018) suggère que le requin longimane reste parmi les principales espèces du commercecontemporain des ailerons, malgré l'inscription à la CITES. On pense que la valeur élevée des

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ailerons combinée aux interdictions de capture est un facteur de pêche illégale, non déclarée et nonréglementée.

III. Points de discussion et recommandations

Comme développé dans la section 1 du document, l'inscription des espèces doit être justifiée sur labase d'une variété de critères énoncés dans les Critères révisés pour l'inscription des espèces dansles annexes du Protocole SPAW.

En particulier, en ce qui concerne les preuves de déclin (critère 1 dans les lignes directrices)«l'évaluation scientifique du statut menacé ou en danger de l'espèce proposée doit être basée sur lesfacteurs suivants: taille des populations, preuve de déclin, restrictions de son aire de répartition, dela répartition, du degré de fragmentation de la population, de la biologie et du comportement del'espèce, ainsi que d'autres aspects de la dynamique de la population, d'autres conditionsaugmentant clairement la vulnérabilité de l'espèce et l'importance de l'espèce pour le maintiend'écosystèmes et d'habitats fragiles ou vulnérables », Le critère 2 stipule que:« Lorsque l'évaluationdes facteurs énumérés ci-dessus indique clairement qu'une espèce est menacée ou en voie dedisparition, le manque de certitude scientifique totale sur le statut exact de l'espèce n'empêche pasl'inscription de l'espèce sur le annexe". L'article 4 souligne l'importance de considérer l'inscriptionsur la liste rouge de l'UICN pour la région des Caraïbes et l'article 5 l'intérêt de l'alignement sur laCITES et d'autres instruments internationaux.

Le requin longimane, autrefois parmi les requins océaniques les plus abondants, a connu de gravesdéclins entre 57% et 88% dans l'Atlantique et le golfe du Mexique. Cette espèce est évaluée commeétant en danger critique d'extinction dans l'Atlantique Nord-Ouest et le Centre-Ouest (Baum et al.,2015, Rigby et al. 2019). Le déclin du requin longimane a été bien documenté, la dernièreévaluation de l'UICN pour la population mondiale estime un déclin de la population de plus de98%. Cette baisse est principalement due à une surexploitation active (Rigby et al., 2019).

Compte tenu de l'état actuel et de la distribution à la fois dans le monde et dans la région desCaraïbes, tous les auteurs et une quasi-unanimité des experts du GT estiment que le passage àl'Annexe II est justifié car tous les principaux critères pour le faire sont remplis, et en particulier lapreuve substantielle de déclin (réduction de la population de 98%) qui fait de cette espèce un risqued'extinction. La gestion doit être axée sur la réduction importante des menaces pesant sur cesanimaux. La liste des accords internationaux, tels que les annexes du Protocole SPAW, contribueégalement à améliorer la gestion nationale et régionale et à faciliter la collaboration entre les États.Il est important de noter que le seul expert du groupe de travail sur les espèces considère quecertains critères d'inscription à l'annexe II n'ont pas été remplis et que davantage de données sontnécessaires. Elle souligne également que la population peut s'être stabilisée, sur la base des donnéesd'observateurs de PUE standardisées, dans l'Atlantique Nord-Ouest depuis 2000 et dans le golfe duMexique / Caraïbes depuis la fin des années 1990. Ces données sont remises en question par laplupart des experts car elles ne concernent qu'une petite partie de la région des Caraïbes et reposentdavantage sur les preuves substantielles du déclin mondial.

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IV. Conclusion

L’abondance du requin longimane a diminué de 98% au cours des 50 dernières années et estmaintenant classée en danger critique d’extinction selon l’UICN avec une tendance à la «baisse». Ledéclin de cette espèce est dû à la surexploitation non réglementée dans les pêcheries, l'espèce estcapturée accidentellement dans les pêcheries à la palangre et à la senne coulissante. Pour cesraisons, un certain nombre de mesures de protection ont été prises dans les traités législatifsinternationaux (CITES, CMS, SPAW). Dans la zone SPAW, il existe déjà une interdiction decapture, de transbordement et de débarquement de cette espèce pour les pays qui sont parties àl'ICCAT.

Tous les auteurs et presque tous les experts sauf un considèrent que le document apportesuffisamment de données et de preuves pour conclure que non seulement le requin longimanerépond à tous les principaux critères à ajouter à l'annexe II du protocole SPAW, mais qu'il est crucialde le faire . Ils pensent que l'inscription contribuerait également à renforcer les efforts nationaux deconservation de diverses nations des Caraïbes. Un expert considère que certains critèresd'inscription à l'annexe II n'ont pas été remplis en particulier le critère 1 et que l'accent devrait êtremis sur l'amélioration de la gestion des espèces et l'application des exigences de l'inscription àl'annexe III.

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V. Annexes

Annexe 1. Évaluation des critères pour le requin longimane

Concerne les Annexes I, II et III

Évaluation descritères pour le

requinlongimane au

titre de l'annexeII

ArticleSPAW

Critèresde

l’ArticleCritères

Détails desCriteres

Présenced'informations

dans lerapport de

proposition

Citations d'information Littérature

1 est le critèrepertinent pour cette

espèce R / NR2 est-il possible

d'obtenir lesinformations O / NO)

Le cas échéantValidation des

critèresOui Non

21 1

L'évaluation scientifique du statutmenacé ou en danger de l'espèce doit être basée sur les facteurs suivants:

Taille de la population

O

Le requin longimane a été historiquement caractérisé comme l'un des requins océaniques les plus abondants dans les mers tropicales du monde. Compte tenu de la biologie de cette espèce hautement pélagique, il est presque impossible de recueillir des données pour disposer d'une estimation de la taille de la population mondiale pour le requin longimane ni des estimations de la taille de la population régionale.

Backus et al. 1956; Compagno 1984).

Young et al. 2018 NO

Evidence de déclin O

Le requin longimane, autrefois parmi les requins océaniques les plus abondants, a connu de graves déclins entre 57% et 88% dans l'Atlantique et le golfe du Mexique. On estime que cette espèce est en danger critique d'extinction dans l'Atlantique nord-ouest et centre-ouest (). Le déclin de la pointe blanche océanique a été bien documenté, la dernière évaluation de l'UICN

Baum et al., 2015,Rigby et al. 2019

Pacoureau et.al;2021

R O

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pour la population mondiale estime un déclinde la population de plus de 98%.

Restriction sur son aire de distribution

N NR

Degré de fragmentation de la population

N NR

Biologie O

Le requin longimane est une espèce de requin de grande taille de la famille des Carcharhinidae (requiem). Cette espèce peutatteindre une taille maximale de 325 à 346 cm, la plupart des spécimens mesurant entre 150 et 205 cm

Lessa et al., 1999; D’Alberto et al., 2016; Joung et al., 2016

R O

Autres dynamiques de population

O

Le requin longimane est une grande espèce de requin longimane, avec des capacités de nage actives et fortes. Il montre un comportement migratoire

Conditions augmentant la vulnérabilité de l'espèce / menaces majeures

O

Le requin longimane habite principalement les 20 premiers mètres de la colonne d'eau, ce qui augmente son chevauchement avec?Preuve de la surpêche et des prises accessoires

Rigby et al. 2019 R O

Importance de l'espèce pour le maintien des écosystèmes et des habitats fragiles ou vulnérables

O

2

Principe de précaution (lorsque le critère 1 indique que l'espèce est menacée ou en voiede disparition, le manque de certitudescientifique totale sur le statut exact de l'espèce n'empêche pas l'inscription de l'espèce sur l'annexe appropriée)

O voir critère 1 et en particulier 1b (preuve de déclin et R O

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4

L'application des critères de l'UICN dans un contexte régional (Caraïbes) sera utile si suffisamment de données sont disponibles

OL’UICN définit le statut de conservation du requin à pointe blanche océanique comme étant en danger critique d’extinction et sa tendance à la «diminution».

Rigby et al. 2019 R O

21 5

L'espèce fait-elle l'objet d'un commerce local ou international ET le commerce international est-il réglementé par la CITES ou d'autres instruments?

O

Le requin à pointe blanche océanique a été inscrit à l'Annexe II de la CITES en 2013.

Young et coll. (2018) notent que le requin longimane est une espèce préférée et très précieuse dans le commerce international des ailerons de requin à Hong Kong, le plus grand marché international des ailerons (Clarke et al.2006b). Une étude de Cardeñosa (2018) suggère que le requin longimane reste parmi les principales espèces du commerce contemporain des ailerons, malgré l'inscription à la CITES.

CITES 2014R O

21 6

Importance et utilité des efforts régionaux et de coopération pour la protection et le rétablissement des espèces

O voir note dédiée à la gestion des requins etdes raies

R O

10 – 21 7

Endémisme de l'espèce (et importance de la coopération régionale pour son rétablissement)

N NR

8Ajout comme groupetaxonomique O NR

11 – 21 10

inscription en tant que "mesure appropriée pour assurer la protectionet le rétablissement"des écosystèmes / habitats fragiles là où ils se trouvent

N NR

11 (a) a)Présence de l'espèce dans une autre annexe du

ODéjà inscrit à l'annexe III pour la réglementation - un déclin continu indique que des mesures plus strictes sont

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protocole SPAW nécessaires.

11 (4,a) – 19 (3) b)

Informations démontrant l'applicabilité des critères d'inscription SPAW appropriés

Osuffisamment d'informations pour justifier la réglementation et pour la mise en valeur pour une protection complète

***L'espèce bénéficie-t-elle d'un autre outil de protection?

O

La section 2 de l'article 22 - 4. de la zone de la Convention ICCAT stipule que la rétention à bord, le transbordement ou le débarquement de tout ou partie de la carcasse de requins océaniques capturés dans toute pêcherie sont interdits.

Le MoU requins a inscrit le requin longimaneà son Annexe 1 en 2018 et cette année (2020) la CMS a inscrit C. longimanusà son Annexe I.

Il a été inscrit à l'annexe 1 de la CMS en 2020

En 2018, les États-Unis ont classé le requin à pointe blanche océanique comme espèce menacée en vertu de la loi américaine sur les espèces en voie de disparition (ESA). Les États-Unis élaborent un plan de rétablissement pour cette espèce et ont élaboré un plan de rétablissement pour guider les efforts de rétablissement jusqu'à ce qu'un plan de rétablissement soit élaboré.

NOAA, 2018 R O

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