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OMPI F SCCR/19/15 ORIGINAL : anglais DATE : 28 juin 2010 ORGANISATION MONDIALE DE LA PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE GENÈVE COMITÉ PERMANENT DU DROIT D’AUTEUR ET DES DROITS CONNEXES Dix-neuvième session Genève, 14 – 18 décembre 2009 RAPPORT établi par le Secrétariat

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OMPIF

SCCR/19/15

ORIGINAL : anglais

DATE : 28 juin 2010

ORGANISATION MONDIALE DE LA PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLEGENÈVE

COMITÉ PERMANENT DU DROIT D’AUTEURET DES DROITS CONNEXES

Dix-neuvième sessionGenève, 14 – 18 décembre 2009

RAPPORT

établi par le Secrétariat

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1. Le Comitépermanentdu droit d’auteuret des droits connexes (ci-aprèsdénommé“comitépermanent” , “comité” ou “SCCR”) a tenusadix-neuvièmesessionàGenèvedu14 au18décembre2009.

2. Les Étatsmembressuivantsdel’OrganisationMondialedela Propriété Intellectuelle(OMPI) et/oudel’Union deBernepourla protection desœuvreslittéraireset artistiquesétaientreprésentésàcettesession: Afghanistan,Algérie, Al lemagne,Angola,Arabiesaoudite,Argentine,Australie,Autriche,Azerbaïdjan,Barbade, Belgique,Bosnie-Herzégovine,Brésil,Bulgarie,BurkinaFaso,Burundi,Cameroun,Canada,Chili,Chine,Congo,Cuba,Danemark,Djibouti, Égypte,El Salvador,Équateur,Espagne,Fédération deRussie,Finlande,France,Ghana,Grèce,Haïti, Hongrie,Inde, Indonésie,Iran(République islamiqued’), Iraq, Irlande,Israël, Italie,Japon,Kazakhstan, Kenya,Kirghizistan, Lesotho,Liban,Lituanie,Malaisie,Maroc, Maurice,Mexique,Monaco,Myanmar,Népal, Nigéria,Norvège,Nouvelle-Zélande,Oman, Paraguay,Pays-Bas,Pérou,Pologne,Portugal, Républiquearabesyrienne,RépubliquedeCorée,RépubliquedeMoldova,République tchèque,Roumanie,Royaume-Uni, Sénégal, Serbie, Singapour,Slovaquie,Suède,Suisse,Thaïlande,Turquie, Ukraine,Venezuela,Zambie, Zimbabwe(83).

3. La Communautéeuropéenne(CE) aparticipéà cettesessionenqualitédemembre.

4. Les organisationsintergouvernementalessuivantesont participéàcettesessionen qualitéd’observateurs : OrganisationinternationaleduTravail (OIT), Organisationdes NationsUniespour l’éducation,la scienceet la culture(UNESCO), Arab BroadcastingUnion (ASBU), CentreSud,Organisationmondialeducommerce(OMC), Conseildel’ Europe(CE) (6).

5. Les organisationsnongouvernementales suivantesont participéàcettesessionenqualitéd’observateurs: AmericanBarAssociation, Brazili anAssociationof IntellectualProperty(ABPI), Associationallemandepourla protection delapropriété intellectuelle(GRUR), Computer andCommunicationsIndustryAssociation (CCIA), Associationdesorganisationseuropéennesd’artistesinterprètes(AEPO-ARTIS), Association européennedesétudiantsendroit (ELSA International), Association internationale deradiodiffusion(AIR),Association internationalepourla protectiondela propriété intellectuelle (AIPPI),Association IQSensato(IQsSensato),Association littéraireet artistiqueinternationale(ALAI) ,Association nationaledesartistesinterprètes(ANDI), Conseil britanniquedudroit d’auteur(BCC),Central andEasternEuropeanCopyrightAll iance (CEECA), Centre for InternetandSociety (CIS),Centrefor Performers’ Rights Administrations(CPRA)of GEIDANKYO,Centred’étudesinternationalesdela propriété intellectuelle (CEIPI),Chambredecommerceinternationale (CCI), Chamberof Commerceof theUnitedStatesof America (CCUSA), CivilSocietyCoalition (CSC), Comité“acteurs, interprètes” (CSAI), Confédération internationaledes éditeurs demusique(CIEM), Confédération internationaledes sociétés d’auteurs etcompositeurs(CISAC), ConsumersInternational (CI), Comiténational pourlapromotionsocialedesaveuglesouamblyopes(CNPSAA), Electronic FrontierFoundation (EFF),ElectronicInformationfor Libraries(eIFL.net), EuropeanVisual Artists (EVA), EuropeanFederation of Joint ManagementSocietiesof Producersfor PrivateAudiovisualCopying(EUROCOPYA),Fédérationibéro-latino-américainedes artistes interprètesouexécutants(FILAIE), Institut canadienpourlesaveugles (INCA), Fédération internationaledela vidéo(IVF), Fédération internationaledel’ industriephonographique(IFPI), Fédérationinternationale desacteurs(FIA), Fédération internationaledesassociationsdebibliothécaireset desbibliothèques(FIAB), Fédérationinternationaledesassociationsdedistributeurs defilms (FIAD), Fédérationinternationaledesassociationsdeproducteursdefil ms(FIAPF),

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Fédération internationaledesjournalistes(FIJ),Fédération internationaledesmusiciens(FIM), International Centerfor Disability Resources on theInternet (ICDRI), Fédérationinternationale desorganismesgérantlesdroits dereproduction (IFRRO), Groupementinternational deséditeursscientifiques,techniqueset médicaux(STM), IndependentFilm andTelevision All iance(IFTA), InformationTechnologyAssociation of America(ITAA) , InstitutMax-Planckdedroit dela propriétéintellectuelle,dedroit delaconcurrenceet dedroit fiscal(MPI), International MusicManagersForum(IMMF), KnowledgeEcology International,Inc.(KEI), Public Knowledge,Library Copyright Al liance(LCA), NationalAssociationofCommercial Broadcastersin Japan(NAB-Japan),Association nord-américainedesorganismesderadiodiffusion(NABA), Organisation nationaledesaveuglesespagnols(ONCE), theSouthAfrican NationalCouncil for theBlind (SANCB), Asociación CivilTiflonexos– BibliotecaTiflolibros (Tifloli bros),Unionafricainedesaveugles(UAFA), RoyalNational Instituteof Blind People(RNIB), Unión LatinoamericanadeCiegos(ULAC), Unionde radiodiffusionAsie-Pacifique(URAP),Uniondesradiodiffusionset télévisionsnationalesd’Afrique (URTNA), Union européennederadiodiffusion (UER),Union internationaledeséditeurs(UIE), Unionmondialedesaveugles(UMA) (61).

OUVERTUREDE LA SESSION

6. Le présidentaouvertla dix-neuvièmesessionduSCCRet adéclaréquetrois pointsavaientétéinscrits à l’ordredu jour, àsavoir leslimitationset exceptions,la protectiondes interprétationset exécutionsaudiovisuelles et la protection desorganismes deradiodiffusion. Suffisammentdetempsdevait être réservéà la fin dela sessionpourle pointrelatif auxtravauxfuturset auxconclusions. L’ objectif decettesessionétait defaireprogresser lestravaux ducomité.

7. Le directeurgénéraldel’OMPI asouhaité la bienvenueauxdéléguéset rappeléquelepoint relatif auxlimitationset exceptionsavait étéexaminéàchaquesessiondu comitédepuisnovembre2004. Il amentionnéles documentsprésentéssurcettequestion, àsavoirledeuxièmeprojet révisédequestionnaire(document SCCR/19/2),uneanalysedesélémentslesplus importantsdeslimitationset desexceptionsàpartir desétudes existantes(documentSCCR/19/3)et lescinqétudessurlesexceptionset limitationsencequi concernel’ enseignement(SCCR/19/4à8) présentées par leursauteurspendantlamatinéedecettejournée. Encequi concernelesbesoins des déficientsvisuels,il amentionnéleprojetdetraitéproposéprésentéparlesdélégations duBrésil, del’Équateur et duParaguaypendantlasessionprécédente(SCCR/18/5), ainsiqu’undocument d’informationcontenant uneexplicationsupplémentairesurle sujet (SCCR/19/13),ainsi quele deuxièmerapportintérimairedela Plate-formedespartiesprenantesdontla réunions’esttenueàAlexandrie(SCCR/19/10). Cesdeuxinitiativesdevaient être considéréescommecomplémentaires.Un cadrejuridiqueappropriéétaitd’uneimportance fondamentalemais lesrésultatsconcretsqui pourraientêtreobtenusenfaveurdesdéficientsvisuelsétaient également importants. Cesdeux initiativesnesesubstituaientenaucuncasl’uneà l’autremaissecomplétaient.Il a aussi mentionnéundocumentprésentéparla délégationdel’Égypte contenantun rapportsur le Séminairerégionalafro-arabetenuauCaire (document SCCR/19/14prov.).Le secondpoint principaldel’ordredu jour était la protectiondesinterprétationsetexécutionsaudiovisuelles. Denombreusesinterventionspositivesont insistésurla nécessitéde résoudrelesquestionsensuspens. La session demai 2009aétésuivie deconsultationsinformelles,enparticulier uneréunioninformelle tenueàGenèvele8 septembre2009,présidéepar ladélégationduNigéria qui aprésentéun rapportà lasessiondel’Assembléegénéraledel’OMPI tenueenseptembre2009surl’ issuepositivedeces consultations

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informelles. La radiodiffusionconstituaitle troisièmepoint principalet figuraitaussiaunombredesquestions examinées depuis longtemps. La radiodiffusionétait unélémentimportantqui contribuaità façonner l’ identité culturelle,assurerl’accèsaupublic àl’ informationet promouvoirla croissanceéconomique. Uneétudesurl’ incidencesocioéconomiquedela radiodiffusionet l’absence d’accèsavait étédemandéeparlesÉtatsmembresau cours de la sessionprécédenteduSCCR. Le Secrétariat avait décidédediviserl’ étudeentrois parties. La premièrepartie, qui traitait des tendances dumarchéet delatechnologiedansle secteurdela radiodiffusion, avait déjàétémiseàdisposition. Lesdeux autresparties,encoursd’élaboration, portaient surl’ incidencedupiratagedusignaletl’ absenced’accès. Desconsultationsont aussiétédemandéeset il estenvisagéde tenir cesconsultationspendantle premiersemestrede2010. La demandeenfaveurdeservicesdesous-titragependantlesréunionsducomitéaétéprisetrès au sérieux et aveccompréhension.Toutefois, il fallait encore réfléchirà la question desavoir si lesréunionsétaient publiquesouprivéeset commentle sous-titragepouvait être introduit. LespratiquesdifféraientdanslesystèmedesNationsUnies. Unerecommandation seraitdiffuséeàcetégardaudébutde2010. Enfin, le directeurgénéral asouhaité la bienvenueàM. TrevorClarke,qui apris sesfonctionsentantquesous-directeurgénéral chargéduSecteur dudroit d’auteuret desdroitsconnexes, et a remerciéle vice-directeurgénéral, M. Mike Keplinger, dontlesservicesontcesséle 30novembre2009,ainsiqueM. JorgenBlomqvist, qui apris saretraiteà la finde2009.

ADOPTION DE L’ORDREDU JOURDE LA DIX-NEUVIEME SESSION

8. Le comitéaadoptéle projetd’ordredu jour dela réunion.

9. Encequi concernel’accréditationdenouvellesorganisationsnongouvernementales,leprésidenta indiquéquedesdemandesavaientété présentées par lesorganisations suivantes:African Union of theBlind (AFUB), All IndiaConfederationof theBlind (AICB), AsociaciónCivil Tiflonexos– Biblioteca Tiflolibros (Tifl olibros),BeneficentTechnology, Inc.(Benetech),CanadianLibrary Association/ Associationcanadiennedes bibliothèques(CLA),CanadianNational Institutefor theBlind (CNIB), CaribbeanCouncil for theBlind-EyeCareCaribbean– CCB/EyeCareCaribbean,Centrefor InternetandSociety (CIS),Comiténationalpour la promotion socialedesaveuglesouamblyopes(CNPSAA),DAISY Forumof India(DFI), International Centerfor Disability Resourceson theInternet (ICDRI), OrganizaçãoNacional de Cegos do Brasil (ONCB), Organización Nacional de CiegosEspañoles/Organisationnationaleespagnolepourlesaveugles(ONCE),Royal NationalInstituteof Blind People(RNIB), TheSouthAfricanNational Council for theBlind(SANCB), Unión Latinoamericana de Ciegos (ULAC) et VisionAustralia. Le comitéaapprouvél’accréditationdesorganisationsnongouvernementales.

ADOPTION DU RAPPORT SUR LA DIX-HUITIEME SESSIONDU COMITEPERMANENT DU DROIT D’AUTEUR ET DESDROITS CONNEXES

10. Le comitéaapprouvéensuitele rapportsurla dix-huitièmesessionduSCCR.Lescorrectionstechniqueset lespropositionsdemodification relatives au projetderapportpouvaient êtreprisesenconsidérationparle Secrétariat jusqu’au 8 janvier2010.

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Déclarations générales

11. La délégationdel’Équateur,parlantaunomdu groupedes pays d’Amériquelatineetdes Caraïbes(GRULAC), adéclaréqu’ il fallait maintenir unéquilibre entrelesdroits desauteurset ceuxdugrandpublic, enparticulierdansle domainedel’enseignementet del’ accèsà l’ informationcomptetenudela Convention deBerne. Desmesures concrètesontétéprésentéesparle GRULAC encequi concerneles travauxducomitédanslesdocumentsSCCR/16/2et 18/5. La propositionrelativeàunprojet detraitésurleslimitationsetexceptionsvisait à l’adoptiond’un traitéinternationaloffrant unmeilleur accèspourlesnon-voyants,lesdéficients visuelset d’autres personnessouffrantd’unhandicapdelecture.Il a étésoigneusementélaboréparl’Unionmondialedesaveugleset les délibérationsdevaientcommencersur cetteproposition. La promotion et la protectiondesdroits del’hommesontdes élémentsfondamentauxet la propositiondeprojet detraité était étroitementliéeauxobjectifs du Comitédel’ONU surlesdroits despersonneshandicapées. L’ originedecettepropositionremonteà1985 lorsquele Comitéexécutif dela ConventiondeBernepublialerapport élaboréparunexpertcanadiensurlesproblèmeset lesexpériences des personneshandicapéessouhaitantaccéderàdesœuvresprotégées. Cetexpertrecommandal’adoptiond’un nouvel instrumentinternationalqui permettrait la production dematériels et deservicesàl’ intentiondespersonneshandicapées,et cesansrestrictions. La proposition soumiseau SCCRn’empiétaitpassur lestravauxpluslargesducomitémais tendait àcompléterd’autresinitiativesvisantàgarantirl’accèsdespersonneshandicapéesauxœuvresprotégées.Cespropositionscontribuaientaussià la réalisation desobjectifs énoncés danslecadreduPland’actionpourledéveloppement. Elle s’estfélici téedesconsultationstenuessurlaprotectiondesinterprétationset exécutionsaudiovisuelles. Le GRULAC sefélicitait aussidel’ annoncedel’organisationd’uneréunionrégionalesurla radiodiffusionpendant lepremiersemestrede2010.

12. La délégationdel’Algérie,parlantaunomdu groupedespaysarabes,aexprimésagratitudeencequi concernel’organisationduSéminaireafro-arabequi s’esttenuauCaire.L’ accès despersonnesaveuglesouatteintesd’unedéficiencevisuelleàdes œuvresprotégéesétait d’uneimportancefondamentale. Il était aussiessentiel quela question deslimitationsetdes exceptionssoit abordéeenrelationavec lesservicesd’archive, lesbibliothèquesetd’autresinstitutionsconnexes. La sociétécivile devaitêtreencouragée àparticiperplusactivementdanslesdiscussions. Il étaitégalement nécessaire deproduire touslesdocumentsen arabesuffisammenttôt avantlesréunionsdesortequeles Étatsarabespuissenttirer partide l’analyse réaliséeet desétudesélaborées. Toutesleslanguesofficielles del’OMPIdevaientêtretraitéessur unpiedd’égalité. Le Secrétariat était invitéà fournir touteslesinformationsnécessairessurle coûtdela traduction desdocumentset des étudesproduits parlecomitédanslessix languesofficiellesdel’ONU.

13. La délégationdela Suède,parlantaunomde l’Unioneuropéenneet desesÉtatsmembres,adéclaréquela séanced’ information surlesexceptionset leslimitationsrelativesaux activitésd’enseignementavaitconstituéunecontribution utile danslaperspectivedesdébatsfuturs. Un travail approfondiavait aussiété réaliséenvuedeprogressersurla voiedelaprotection des interprétationsouexécutionsaudiovisuelleset il était nécessairedepartagerun degréappropriédeprotectioninternationaledanscedomaine. Desélémentsnouveauxintervenusrécemmentà cetégarddevraientaboutir àuneconclusion rapideet positiveen lamatière. Il était manifestementnécessairedemoderniserla protection juridiqueactuelledesorganismesderadiodiffusionauniveauinternational et cettequestionsuscitait unvif intérêt.Le comitédevaitétudiertoutepossibilitéd’avancéecapablederésoudrerapidementl’ impasseactuelle,y compris le contexteactueldanslaperspective dela convocation d’uneconférence

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diplomatique. Encequi concernela questiondel’accèsdes déficients visuels auxœuvresprotégéesparundroit d’auteur,la délégation avigoureusementapprouvéle travail encoursdansle cadredela Plate-formedespartiesprenantesdel’OMPI et a exprimél’espoirquelestravauxsur cettequestionaboutiraient àdessolutionsconcrètes,effi caceset équilibréesquiamélioreraientconsidérablementl’accèsauxœuvres dansdesversionsaccessibles.

14. La délégationduSénégal, parlantaunomdu groupedes pays africains, aaccueilliavecsatisfactionles étudesélaboréessur la questionimportantedesexceptionset deslimitationsdansl’enseignementet a rappeléqu’elleétait particulièrementattachéeà l’équilibre qui devaitêtreétablientrelesdroitsdesauteurset ceux dugrandpublic. C’était unebonneoccasionderappeler que le droit d’auteurn’étaitpasunobstacle à l’accèsaux savoirs ouà l’accèsàl’ information. Il contribuait à la créativitéet offrait unaccèsraisonnableà uncontenudiversifié et dequalité. Il était important decomprendrecomment lesexceptionsetlesimitationsprévuesdansla ConventiondeBernerépondaient àdes préoccupationsrelativesaux activitésd’enseignement,auxactivitésdesbibliothèques,des servicesd’archivesetdes personneshandicapées. Il étaitaussiintéressant d’examiner, dansl’environnementnumérique,commentconcilierl’applicationd’exceptionset delimitationsdansuncadretechniquenumérique. Lesexceptionset leslimitationsdevaient êtreenvisagées d’unefaçonglobaleet comptetenudesrecommandationsduPland’action del’OMPI pourledéveloppement. La délégationattendaitavecintérêt le rapportsurlesrésultatsdela réuniontenueàAlexandrie(Égypte).

15. La délégationdel’Égypteaapprouvé lesobservationsformulées par lesdélégationsdu Sénégalet del’Algérie. Lapiècemaîtressedesdroitsdepropriétéintellectuelleestconstituéeparl’équilibreentrelesdroits. Le SCCRafait desonmieux depuis ladouzièmesessionpourfaireensorted’ incluredanssonordredu jour le point essentielqueconstituentlesexceptions. Lesexceptionset les limitationssontétroitementliéesà lacapacitédes paysendéveloppementdepoursuivreleurdéveloppementet deprogresserdanslesdomainesdel’enseignement,dessavoirs et dela recherche. Le séminaire tenuàAlexandrieaconstituéunecontributionimportanteaudialoguegénéralengagéauniveaumondial ainsi qu’entémoignentlesconclusionsfigurantdansledocument SCCR/19/14.Touslesdocuments ont dûêtrecommuniquésà tempsenarabeet certainsrenseignementsconcernantle coûtdela traductiondanslessix languesofficielles de l’ONU desétudeset desdocumentsdestinésauxréunionsdevaientencoreêtrecommuniquésparle Secrétariat.

16. La délégationdela Malaisieadéclaréquedesexceptionsdansl’ intérêtdes personnesatteintes d’unedéficiencevisuelleservaientunenoblecauserépondantàun soucihumanitaire. Il était nécessairedeprocéderàuneharmonisation internationaledeslimitationset desexceptionspourparvenirà la miseàdisposition delivresaccessiblespourdesorganisationsdepersonnessouffrantd’unhandicapdelecture. Elle espérait quele comitéprogresserait et serait enmesuredecommuniquerdesrésultats positifs à la sessionde2010del’ Assembléegénéraledel’OMPI.

17. La délégationdel’ Iran a fait partdesasatisfaction générale en cequi concernele travailréaliséparle SCCRausujetdesexceptionset deslimitations. Le travail devait êtreéquilibrétout entenantcomptedel’absence,danscertains pays,d’uneinfrastructureen matièredepropriétéintellectuelle,duniveaudesmoyenstechniquespourl’accèsà l’ informationet deladiversité dessystèmesjudiciaires. Desétudessupplémentairesseraient utilespourcontribueraudébatet favoriserunenouvelleavancéedes travauxducomité.

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18. La délégationdela Chinea félicité lesexperts ayantréalisélesétudes surleslimitationset exceptionsrelativesauxactivitésd’enseignement d’avoir donnédebonnesinformationsgénéralespendantla réuniond’ information.

19. La délégationduJapona déclaréque, s’agissantdeslimitationset desexceptions,ellepartageait l’opinionselonlaquellel’établissementd’uneprotection équilibréeet l’utilisationdu droit d’auteuroccupaientuneplacecentraledanslesdébats relatifs au droit d’auteuret auxdroits connexes. Le traitérelatif à la protectiondesinterprétationset exécutionsaudiovisuellesétait aussi extrêmementimportant. La délégation attachait unetrèsgrandeimportanceauxdébatsqui ont eulieu pendantla réuniond’ informationsurlaprotectiondes interprétationset exécutionsaudiovisuelles tenueplustôt aumois deseptembre2009àl’ OMPI. Elle espéraitenoutrequ’ il pourrait y avoir undébatapprofondi surlesaviset lespoints formulésparchaquepays,cequi accélérerait uneadoption rapidedu traité. Encequiconcernele traité relatif à la protection des organismesderadiodiffusion, la délégationasouhaitéunenouvelle avancéedesdiscussions. Lepiratagedusignalétait fortementpréjudiciableauxorganismesderadiodiffusiondu mondeentieret fragilisait le rôledelaradiodiffusionentantquevecteur d’ informationsaupublic. Il était nécessairedefournir desmoyenspourluttercontre le piratagedessignauxdirigé contrelesorganismesderadiodiffusion.

20. La délégationdesÉtats-Unis d’Amériqueaexprimélesouhaitdes’associerdefaçonconstructiveavecleSCCRpourfaireprogresserles travauxrelatifs aux pointsdel’ordredu jour.

21. La délégationdel’ Indea exprimél’espoir quele SCCRdéploierait des effortsenvuederésoudrelesdifférencesconcernantl’établissementdenormespourla protection desinterprétationset exécutionsaudiovisuelles afin d’ouvrir la voieà l’adoptiond’un instrumentinternational. S’agissantdesdispositionsparticulièresencequi concernelespersonnesatteintes d’unhandicapentravantleur accèsauxœuvresprotégéespar undroit d’auteur,ladélégationa louéleseffortsdéployéspar le Secrétariat pourcréer la Plate-formedes partiesprenanteset asuggéréun pland’actionfutur. Elle aaussiestiméqu’ il fallait aller dansle sensd’obligationsinternationalespositivespourfacilit er l’accès au matériel protégéparle droitd’auteurdisponibledansdesformatsspéciauxpourlesgroupesdepersonneshandicapéeset aappuyéle projet detraitéproposéparlesdélégationsduBrésil,del’Équateuret duParaguay.Encequi concernela protectiondesorganismesderadiodiffusion, la délégation a rappeléqu’elles’étaitengagéeà respecterl’approchefondéesurlesignalainsi quel’avaitdemandél’ Assembléegénéraleàsaquarante-deuxièmesession,dansla perspectivedel’élaborationd’un traitévisantàprotégerlesorganismesderadiodiffusionausenstraditionnel.La délégationa remerciéle Secrétariatdel’OMPI et lesÉtats membres d’avoir retenusasuggestion formuléependantla dix-huitièmesessionduSCCRtendantà faire réaliseruneétudesocioéconomiquesurl’utilisationnonautoriséedusignal et surles tendancestechnologiquesdansle secteurdela radiodiffusion,et àcompléter cette étudepardesséminairesrégionaux et des consultationsrégionalesavantdepasserà l’examen d’unprojetd’instrument. La délégationaestiméquedesobligationsinternationalesétaientnécessairesafin d’empêcherl’utilisationnonautoriséedesignauxdansle secteurtraditionneldela radiodiffusion.

22. La délégationduMexiqueasouhaitéquedes résultats concretssoientobtenusencequiconcernela protectiondesinterprétations et exécutionsaudiovisuelleset laprotectiondesorganismesderadiodiffusionet ademandéinstammentà toutes lesdélégationsprésentes de

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travailler ensembledemanièreà faireprogresser les négociationssurcesdeuxpointsimportants.

23. La délégationdel’Argentineaappuyé la proposition decommencer les négociationssurun traitédel’OMPI visantàaméliorerl’accèsdesdéficients visuels et despersonnessouffrantd’un handicapde lecture,surla basedudocumentSCCR/18/5.

24. La délégationduChili a fait étatdela contributionduChili surla question deslimitationset desexceptionsdepuis2004. Elle aaussimentionnéles propositionsduBrésil,du Chili, duNicaraguaet del’Uruguayconcernantunpland’action précis surlaquestionet aconstatéavecsatisfactionquela plupartdesactivi tésproposéesavaientété progressivementexaminées,enparticulier lesséancesd’i nformation surlesexceptionset leslimitationsetlequestionnaire. Le Chili estimait qu’ il devrait y avoir complémentaritéentre la propositionde traitéet la Plate-formedes partiesprenantes. Le projetdetraitéenvisagédevrait êtreutil isécommebasedediscussion quantà la possibilité d’adopterun instrumentinternational.

25. La délégationdeCubaa estiméque la question deslimitationset exceptionsétait lepoint le plus importantà l’ordredu jour et a fait pleinementsienneslesdéclarationsgénéralesprononcéesparl’Équateur, aunomduGRULAC. Elle aaussitotalementappuyélapropositionprésentéeparle Brésil, l’ Équateur et leParaguayau sujet du traité del’OMPIvisantàaméliorer l’accèsdesaveugles,desdéficients visuels et d’autres personnessouffrantd’un handicapde lecture. LesEtatsMembresdevraient considérercettepropositioncommeunecontributionsansprécédentdansl’histoiredel’OMPI, proposition compatible aveclesprincipesduPlan d’actionpourle développementdel’OMPI. Ladélégationa rappeléqu’en2006aétéadoptée laConventionrelativeauxdroits des personneshandicapées pourleurpermettrededépasserlesbarrièreset departiciperà lavie socialesurunpiedd’égalité aveclesvoyants.Cependant,lesdroitsdespersonnesayantunhandicapétaientencorebafoués.Elle aparaill eursinforméquel’Organisation nationaledesaveuglesdeCubaavait approuvécetteinitiative. Enfin, la délégationapresséleComitédepoursuivreavecleplandetravailsur lesexceptionset limitationsproposéparle Brésil, leChili, le Nicaraguaet l’ Uruguaydurantla 16èmesessionduComité.

26. La délégationduParaguaya totalementadhéréà la déclarationprononcéeparladélégationdel’Équateur, aunomduGRULAC. Un traité internationalconstitueraitun moyenimportantdepromouvoirlesexceptionsenfaveurdespersonnes atteintesd’unedéficiencevisuelle, cequi étaitdéjàprévudansle cadrejuridiqueexistant dansdenombreuxÉtats. Ces limitations etexceptionsétaientdéjàreconnuesparle législateur paraguayen,la législationdecepaysprévoyantdesexceptionsencequi concernel’enseignement.

27. La délégationduGhanaaappuyé la déclaration prononcéeparladélégation duSénégal,au nomdugroupedespaysafricains. Le Ghanaa apprécié l’ initiative prisepar le Brésil,l’ Équateuret d’autrespaysenvued’élargirlaportéedesdispositionsrelatives aux exceptionset limitationsenfaveurdesdéficientsvisuels et d’autres personneshandicapées. Elle a aussidit qu’elleétait prêteà faireprogresserlesdiscussionsencourssurla protection desinterprétationset exécutionsaudiovisuelles et desorganismes deradiodiffusionpourparveniràuneconclusionrapide.

28. La délégationdela Barbadea adhéréà la déclarationprononcéepar la délégationdel’ Équateur, aunomduGRULAC. Encequi concernelaquestiondes limitationset desexceptionspouraméliorerl’accèsauxœuvresprotégéesparle droit d’auteurpourlesdéficientsvisuelset autrespersonnessouffrant d’unhandicapdelecture, la Barbadeaexprimé

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sasatisfactionà l’OMPI pourle travail réalisés’agissantdela création delaPlate-formedespartiesprenanteset l’élaborationdesdiversdocuments. Elle aparailleursremerciélesdélégationsduBrésil,del’Équateuret duParaguay d’avoirprésenté la proposition del’Unionmondialedesaveuglesvisantà renforcerd’unemanièreappropriéel’accèsdesaveugles,des déficients visuelset desautrespersonnessouffrantd’unhandicapdelectureauxœuvresprotégéesparledroit d’auteur. La Barbadea rappeléqu’elle soutenait le travail réalisépourapporterunesolution efficaceàcettequestion auniveauinternational par desnégociationssurun instrument contraignantà l’échelleinternationale.

29. La délégationdu Brésil a estiméquel’ incorporationà titrepermanentd’un point sur leslimitationset exceptionsétaitunecontributionimportanteducomité danslesensd’uneintégrationdes recommandationsduPland’action pourle développement. Encequiconcernele projetdetraité,le Brésil estimait qu’aprèsplusde100ansdenégociationsauniveauinternational le systèmeinternationaldudroit d’auteuravait atteint undegrédematuritéqui lui permettaitd’élaborerun instrumentconcretet précis répondantauxbesoinsdes personnesatteintesd’unedéficiencevisuelle. Le momentétait venupourl’OMPI deremplir samissionentantqu’ institution spécialiséedel’Organisation desNations Unis àcetégard. Un traité internationalétaitnécessaire et compléterait le travail entrepris parlaPlate-formedes partiesprenantes. La délégationaenoutreindiquéqu’elle avait présentéundocument d’ informationensix langueset également enportugaisencequi concernele projetde traité(documentSCCR/19/13).

30. La délégationduMexiqueaexprimésonsoutien autravail réaliséencequi concerneleslimitationset lesexceptionspourla communautéet dansl’ intérêt dupublic, enparticulierdes personneshandicapées. Leslois nationales et fédéralesmexicainessurledroit d’auteurcontenaientuneséried’exceptionset delimitationsrelativesaudroit d’auteur. La délégationapréconisél’adoptiondenormesd’ interprétation propresàprocurer unecertitudejuridiquequantà l’applicationdecesexceptions.

31. La délégationdel’Argentinea remercié la délégationduBrésil pourle documentdetravail présentéet a appuyél’ initiative,qui contribueraà faireavancer le débat.

32. La délégationdel’Uruguays’estassociéeà la déclaration faiteparladélégationdel’ ÉquateuraunomduGRULAC. Elle asoulignéquelesexceptionset limitations étaientlepoint le plus importantdel’ordredu jour et a appuyé l’i nitiative visant à adopterun traitéen faveurdesdéficientsvisuels.

33. La délégationdela Malaisie,seréférantà la proposition duBrésil, del’Équateuretdu Paraguay, acitédesstatistiquesdel’Organisationmondialedelasantédemai 2009.L’ aide-mémoiren° 282de l’OMS indiquait qu’ il y avait environ340millions depersonnesatteintes dedéficiencevisuelle,que45millions d’entreellesétaient aveugles, que87% despersonnesatteintesvivaientdanslespaysendéveloppementet que1,4mill ion d’enfantsaveuglesavaientmoinsde15ans. La délégation a demandédes éclaircissementssurlesdifficultés du traitéproposéainsiquesur lamanièredeprocéder pouravancer.

34. Le présidenta informéle comitédelaprocédureà suivre.

35. La délégationduPakistana insistésurle fait qu’enprévoyantdeslimitationsetdes exceptionsdanslessystèmesjuridiquesnationauxou internationaux, il nefallait pasperdredevuelesconditionssociales,économiqueset politiquesdespaysendéveloppement,

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notammentleursdifficultésd’accèsà l’ information, leurfaible taux d’alphabétisationetleurmanqued’ infrastructures.

36. La délégationdel’ Indonésiea réitérésonsouhaitdepoursuivreles discussionssurlespoints substantiels duprojetdetraité. Selonles étudesduCentredestatistiques,l’ Indonésiecomptait unnombresignificatif depersonnesmalvoyantesouaveugles, représentantplusde17% dunombretotal depersonneshandicapées. Un desmoyensd’améliorer le tristesortdecespersonnesétait deprendreenleur faveurdesmesuresfortes dansle domainedel’ éducation, enparticulier pourleurpermettred’accéderauxœuvresprotégéesparle droitd’auteur.

37. La délégationduVenezuelaasouscrit à la déclarationgénéraleduGRULAC et aappuyélestravauxmenésparle comitésurles limitationset exceptions.

38. La délégationdel’Égypteademandédansquel point del’ordrefigurerait le coûtdela traduction des documentsdansles six langues.

39. Le présidenta réponduquecettequestionserait abordéeunpeuplustard,aumomentvoulu avantla fin dela réunion.

40. La délégationdel’Équateuraespéréquelecomité parviendrait àsurmonterlesdifficultés éventuellesqueposeraitle traitéenvisagé.

41. La délégationduMarocasaisi le présidentdecertainspointsdeprocédure. Observantquele jour précédentle présidentavait invité lesdélégationsà formuler des commentairesgénérauxsurle point 4 del’ordredu jour relatif auxlimi tationset exceptionsavantd’entrerdansle détail decesujet,elleademandési lamêmeprocédureseraitsuivie pourtouslesautrespoints del’ordredu jour. Elle aappuyéla déclaration faiteparladélégationdu Sénégalaunomdu groupedespays africains et celle faiteparladélégationdel’Algérie aunom dugroupedespaysarabes.

Limitations et exceptions

42. Le présidenta invité le Secrétariatàprésenter les documents SCCR/19/2 etSCCR/19/3.

43. Le Secrétariata expliquéquele documentSCCR/19/2 concernant le deuxièmeprojet dequestionnairesurleslimitationset exceptionsétait uneversionréviséedudocumentSCCR/18/3. Il tenaitcomptedesobservationsenvoyéesparcertains États membreset laversionréviséecomprenaitnonplus56questions,mais 116. S’agissantdu documentSCCR/19/3,leSecrétariata indiquéqu’ il s’agissait d’unesynthèseétablie surla basedesétudesréaliséesà la demandedel’OMPI surles limitationset exceptions,étudesdontlesauteursétaientSamRicketson,Nic Garnett, Judith Sullivanet Kenneth Crews.

44. La délégationdela Suède,s’exprimant aunomdel’Unioneuropéenneet deses27Étatsmembres, a réitéréquele questionnairedevait être aussispécifiquequepossibleet neporterquesurlesexceptionset limitationsenfaveurdesactivitéséducatives,desbibliothèquesetdes archives, lesdispositionsrelativesauxpersonneshandicapées et lesincidencesdestechniquesnumériquesdans le domainedudroit d’auteur. Un questionnaireéquilibré etprécis seraittrèsutile pour la poursuitedesdiscussionssurles exceptionset limitations.

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45. La délégationdel’Égypteadit attendreavecintérêt la miseà jourdesdocumentsdesynthèsetenantcomptedesétudesréaliséessurleslimitationset exceptionsenfaveurdes activités éducatives.

46. La délégationdel’Australieaémisdes réservesquantà la longueurduquestionnaireetlapertinencedecertainesquestions. L’ objectif du questionnairedevrait êtred’obtenirdesÉtatsmembres desréponsesfactuelles. Or certainesquestions,tellesqueles questions21à23,53à55,65à67 et 86à88demandaientaux États membresunavis et nondesfaits.Pour obtenir desavisou desanalyses, il fallait s’adresseràdesorganismes nongouvernementauxplutôt qu’àdes instancesgouvernementales. Enoutre,la délégations’estdemandési lesquestionsportantsurla négociationd’unaccorddelibre échangeavaient lieud’être. Elle anotéquesoumettreplusd’unecentainedequestionsétait unexercicediff icile etque,pourfaciliter le travail ducomité,il vaudraitpeut-êtremieuxsubdiviserlequestionnairepar sujetdesortequelesÉtatsmembresaientà répondredansunpremier tempsauxquestionsconcernant, parexemple,lespersonneshandicapéeset lesactivités éducativespendantquelecomitécontinueraitderéfléchirauxautressujets.

47. La délégationdela Suisseaexprimélesmêmesréticencesqued’autres délégationssurla taille duquestionnaireet aappuyé la positiondela délégation del’Australie. Elle asuggéréd’ incluredansla partie4, enlien avec les questions84et 88, uneautrequestionquiporteraitsur leséventuelsobstaclesà l’ importationet à l’exportationdematériel accessible.

48. La délégationdela Chineadit quelesdocuments SCCR/19/2 et SCCR/19/3aideraientleComitépermanent à résoudrelesproblèmesqui seposaient encequi concerneleslimitationset exceptionset enrichiraientles législationsnationales et la recherchedanscedomaine.

49. La délégationdela RépubliquedeSerbie,s’exprimantaunomdugroupedespaysd’Europecentraleet desÉtatsbaltes, asouhaitéquel’oncontinued’étudier toutes lesquestionspertinentesconcernantlesexceptionset limitationspourparveniràun résultatconcretdanscedomaine.

50. La délégationdel’Argentineaappuyé lesdocumentsSCCR/19/2et SCCR/19/3.

51. La délégationdesÉtats-Unis d’Amériqueadit qu’elleétait favorableàdestravauxsérieux,rigoureuxet empiriquesdansle domainede la propriétéintellectuelle. Le documentSCCR/19/2soulevaittrois problèmes. En premier lieu, comme l’avait indiquéladélégationde l’Australie,certainesquestionsappelaientuneréponseélaboréequi seulepouvaitêtredonnéepardesexpertshorsducercle gouvernemental. Deuxièmement, du fait quelequestionnaireavait étéaugmenté, certainesquestionsn’étaient plusdansle bonordre.Le troisièmeproblèmeétait lié à la longueurduquestionnaire, qui comprenait plusde100questions. Divisercequestionnaireen plusieursquestionnairespourraitpermettreàdifférentespartiesdel’ administrationdele remplir plusaisément.

52. La délégationdel’ Indea soulignéquelequestionnairen’était qu’unoutil destinéàrecueillir desdonnéespourfaciliter uneanalysedeslimitationset exceptions. Vu quec’étaitlapremièrefois qu’unexerciceaussiimportantétait entrepris parle comitéet parl’ Organisation,elle estimaitquel’ élémentprimordial n’était pasla longueur duquestionnaire,maisl’utilitéet lapertinencedesquestions.

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53. La délégationduJapona dit craindreque,compte tenudunombredequestions,il failleun tempsconsidérablepourremplir le questionnaire. Parailleurs,le projetdequestionnairecomprenait desquestionssurlesnégociationsencoursd’accords delibreéchange,sujetpouvantrevêtir un caractèreconfidentielavec deséléments qu’ il seraitprématurédedivulguer.

54. La délégationdela Nouvelle-Zélandea fait siensles commentaires et suggestionsdeladélégationdel’Australieausujetduprojet dequestionnaire. Elle doutait quelespoints53et 54soientappropriés. Lesquestions ayant trait à la réalitésocioéconomiqued’unpaysimpliquaientun jugementdevaleurqui n’avait pas saplacedansl’exercice. Enoutre, ledocument SCCR/19/7,qui contenaitl’étuderéaliséeparDaniel Sengsurles limitationsauxfins d’activités éducativesenAsieet dansle Pacifique, fondaitsonanalysesurla loinéo-zélandaiseadoptéeen2007. Or, en2008,la Nouvelle-Zélandea assezlargementmodifiésa législationsurledroit d’auteurpourtenir comptedel’évolutiondestechniquesnumériques, y apportantplusieursamendementssurlesexceptionsàdesfins éducatives.La délégationaproposédetravailleravecl’auteurou le Secrétariatpouractualiserl’étudeen question.

55. La délégationdel’ Iran a estiméqu’ il y avait suffisamment d’éléments pour avancersurlavoied’uneharmonisationd’unenormeminimale internationaleenmatièred’exceptionsetlimitations. Il conviendraitdedéterminerlespointscommunsdes étudeset lespositionsdesÉtatsmembres poursimplifier et organiserlespointscommunsen sortedelesexaminerd’unemanièreclaireet concrète.

56. La délégationduSénégaladéclaréquelequestionnaireavait le méritedecouvrir unensembledequestionsparuneapprocheglobale. Le groupedespaysafricainspréféraitlanouvelle versionduquestionnaire.

57. La délégationdu Brésil a fait échoauxdéclarationsdesdélégationsdel’ Indeetdu Sénégalausujetduquestionnaire. Celui-ci devrait inclureun grandnombredesujetsetsuivreuneapprocheglobale.

58. La délégationdel’Équateuradit partagerlespréoccupationsexprimées parlesdélégationsdel’Australieet desÉtats-Unis d’Amérique, craignant quelanécessitéderépondreàun grandnombredequestionspourunemêmedatesetraduisepardesréponsesinsuffisammentdétaillées. Unesolutionserait dediviserle questionnaire enplusieurs parties,lesquelles devraient êtreremisesàdesdatesdifférentes. La question 105devrait précisers’il était question decitations d’œuvres intégralesouseulementd’unepartied’uneœuvre.Il serait aussiintéressantdesavoirqueltyped’œuvrepouvaitêtrecitéous’ il existait desrestrictionseuégardà la catégoried’œuvrepouvant faire l’objet decitations. 59. La délégationduVenezuelaa insistésurle fait quelequestionnaire devait revêtiruncaractèreexhaustifet global,et répondreaux préoccupationsdel’ensemble despartiesprenanteset desgouvernements. Quele questionnaire soit longn’était pas unproblème. Quiplus est,fixer desdatesdifférentespour la remisededifférentespartiesdu questionnaireseraitaussisourcedeconfusion.

60. La délégationdel’Égypteaappuyéla déclaration faiteparla délégationdu Sénégalaunom dugroupeafricain, notammentsurdeux aspects. Premièrement, le questionnairecouvrait toutes lesexceptionset limitations. Deuxièmement, il était présomptueuxdeprésumerdeceque lesgouvernementspourraient ounonassimiler et traiter. La souplesse

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devait présider à l’exercicecarlesgouvernementsétaient les mieux placéspoursavoirquerépondreet quand répondre,s’ ils souhaitaient répondre.

61. La délégationdel’Angolaadit quele questionnaireétait bienéquilibré. Il pouvait toutà fait êtreenvoyé enl’état.

62. La délégationduChili a fait sienneslesdéclarationsdesdélégationsduBrésil et del’ Indeselonlesquellesle questionnairedevait être détaillé et global. Ellea approuvéle pointdevueexpriméparl’Australieconcernantle fait quelesquestionsdevaientappelerdesréponsesfactuelles. Elle s’est égalementassociéeà la suggestion faiteparladélégationdel’ Égypte. Le questionnairenedevraitpasporterexclusivementsurles exceptionsetlimitationsenfaveurdesactivités éducatives,desbibliothèqueset des servicesd’archives,maisil devrait égalementrecueillir desinformationssurleslimitationsliéesaudroit d’auteuret auxtechniquesnumériques.

63. La délégationdeCubaa appuyéle deuxièmeprojet dequestionnairetel qu’ il figuraitdansle document SCCR/19/2. Elle s’estassociéeauxcommentairesformulésparlesdélégationsduBrésil,del’Égypte,de l’Angola,del’ Inde, duChili et dugroupedespaysafricains.

64. La délégationdela FédérationdeRussienes’estpasopposéeà l’approbationdu textedu secondprojet dequestionnairesurlesexceptionset limitationset àsadistributionauxEtatsMembres.Elle asoulignéquelesquestionsdevraientêtredenaturefactuelleet lesréponsesdevraientsebasersurla législationnationale.

65. La délégationdeMauriceaappuyé la suggestionfaite parla délégation del’Égyptevisantàdiffuserle questionnairepourla suite àdonner appropriée.

66. Le Secrétariata reconnuqu’ il était impossiblederépondreaux nombreuxbesoinsdesmembresavecunpetit nombredequestions. Néanmoins,lors dela précédenteréunion,lapremièreversionduquestionnairecomprenait 52 questionsalorsqu’à l’heureactuelleonendénombrait116. Commel’ont dit lesdélégationsdel’Australie et desÉtats-Unisd’Amérique, certainsmembresn’étaientpeut-être pasprêts à répondreaux116questions.Mais undes avantagesdu questionnaireétait qu’ il était subdiviséen sept partiesdistinctes.Parconséquent, lesgouvernementspourraientséparer cesdifférentespartieset lestransmettreaux instancescompétentes(privéesou publiques). Onpourrait encoreaméliorercessept partiesenlesrendantplusclaires. Lesmembresétaient libresderépondreauxpartiesqu’ ils jugeaientpertinentespoureux-mêmeset nepas s’occuperdesautres. Il étaitdansl’ intérêtdetouslesmembresdeparveniràunedécisionsurlequestionnaire et delesoumettre. Le Secrétariataproposéd’effectuerlesajustements évoquéset asuggéréquelesmembresqui n’étaientpassatisfaitsdequestionsparticulières le fassent savoirauSecrétariatdanslessemainesàvenir.

67. Le présidentasuggérédefixer unedate limiteàcesdeuxprocessus. Lesobservationssur lesétudeset lequestionnairedevraientêtreenvoyéesavantle 8 janvier 2010. Enoutre,uneversion à jour dudocumentdesynthèserelatif aux étudessurleslimitationset exceptionsserait établieparleSecrétariatdel’OMPI, comptetenudes cinqnouvelles études.Le présidenta invité le Secrétariatàprésenter le documentSCCR/19/10.

68. Le Secrétariata renducomptedudocumentSCCR/19/10,qui est le deuxièmerapportintérimairedela Plate-formedespartiesprenantes,établi suiteà la réuniontenuepar

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laPlate-formeàAlexandrie(Égypte)le 3 novembre2009. L’ OMPI avait financélaparticipationdespartiesprenantesvenantdepays endéveloppementet despayslesmoinsavancés. Le rapportdecetteréunioncomprenait deuxparties. Lapremièreportaitsurlesrésultatsdes travaux dusous-groupedesintermédiaires deconfianceet consistaitprincipalementendeuxpropositions,surles lignesdirectricesà l’ intention desintermédiairesdeconfianceet unschémapilotepourvérifier ceslignes directrices. La secondepartie durapport concernait le sous-groupechargédestechnologieshabili tantes. Cedernieraprésentéuneproposition relativeà uncadredestechnologieshabilitantes,projet proposéparl’OMPI etqui seraitréaliséconjointementavecdeuxorganismes internationauxdenormalisation,àsavoirle consortium DAISY et EDItEUR. Le comité était invitéàprendrenoteducontenudu rapport(documentSCCR/19/10),y compris du fait queleSecrétariat présenteraitunautrerapport auSCCRàsaprochainesession.

69. Le présidentaproposéd’examinerlaproposition detraitésoumisepar le Brésil,l’ Équateuret leParaguay.

70. La délégationdel’Équateura fait sienneslesdéclarationsdesdélégationsduBrésil etdu Paraguay. Lesélémentsessentielsdu texteduprojet faisaientl’objetdesarticles4, 5, 7et 8. Lestraitésadministrésparl’OMPI reconnaissaientl’ importancedel’équilibreentreledroit d’auteuret l’ intérêt général. La Déclaration deMunich dejuil let 2008sur letriple critèreavait reçul’avald’uncertainnombredepersonnalitésdediversesuniversitésdu monde. Cettedéclarationindiquaitquelesexceptionset limitationsenfaveur dudroitd’auteurétaientle mécanismele plus importantpourtrouver unbonéquilibreentre lesintérêts. Le documentde synthèse établiparle Secrétariat (document SCCR/19/3)énonçaitau paragraphe79 le principedeterritorialité applicableaudroit d’auteurtel qu’ il découledesconventionsinternationalesrelativesaudroit d’auteur. Cemêmerapport,au paragraphe80,notait combien lesindicationsfourniespar le droit internationalprivésontcomplexeset peuclaireslorsqu’ il s’agit dedéterminerla légalitédestransactionstransfrontières. Globalement,lenombredesœuvresdisponiblesdansun formataccessibleaux personnesatteintesd’unedéficiencevisuelle étaitextrêmementfaible. Il s’ensuivait que,là oùcesœuvres accessiblesexistaient,ellesdevraientpouvoircirculerlibrement et celadevrait êtrerendupossibleparl’ harmonisation deslimitationset exceptionsapplicables danscedomaine. Lesdiff icultésprovenaientdesdisparitésentrelesdroits desÉtats membres del’OMPI.

71. La délégationdu Brésil a appuyépleinement la déclaration del’Équateur et soulignéque,sansparlerdel’aspecttransfrontalier,il y avait unmanqueévidentderèglesrelativesauxexceptionset limitationsdanslesdroitsinternes.

72. La délégationduParaguaya appuyépleinement les déclarationsdel’Équateuretdu Brésil. Il étaitégalementimportantdegarderà l’esprit les obligationsénoncéesparlaConventionrelativeauxdroitsdespersonneshandicapées.

73. Le présidenta invité lesreprésentantsdel’Union mondialedesaveugles (WBU) et del’ Union internationaledeséditeurs(UIE) à fournir desinformationscomplémentairessurlaPlate-formedespartiesprenantes.

74. Le représentantdel’Unionmondialedes aveuglesadit quel’accessibilitéauxpersonnesaveuglesétaitunequestion extrêmementcomplexequ’ il était nécessaire detraiterà la fois auniveaudela Plate-formedespartiesprenanteset duprojet detraitédemanièreà trouverunesolutionglobale. Dansle cadredela Plate-forme despartiesprenantes,la WBU avaitla fermevolontéde rechercherla convergencesurdesquestionsopérationnellestellesque

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laconceptiond’unmodèled’ intermédiairedeconfianceet ledéveloppement detechniquesnumériquesfavorisantlesélémentsd’accessibili tédansleslogiciels d’édition.

75. Le représentantdel’Union internationaledes éditeurs(UIE) adit quelaPlate-formeétait unetrès jeuneentitéqui s’étaitréuniepourla première fois enjanvier2009maisavaitbeaucoupprogressésurle sujet desintermédiairesdeconfianceet destechnologieshabilitantes. Il espéraitquel’ondisposerait desressourcesfinancièresnécessairespourfaireavancerle projetpiloterelatif auxintermédiairesdeconfiance. Enoutre, la Plate-formetravaillait surundocumentconcernantlesquestionsfréquemment poséeset unaccord relatifau transfert defichiers. Danscertains pays,tels quele Brésil, onétait parvenuàcequedeséditeurslocauxet desassociationscaritativesunissentleurseffortspourmettreaupoint dessupportsnumériquesdequalitéet performantsrendantaccessibleslesœuvres en portugais.Lesavancéesdespartiesprenantestémoignaientdeleurmotivation et deleur enthousiasme.

76. La délégationdu Brésil s’estfélicitéede la transparencedestravaux dela Plate-forme.Sonpaysayantétéobservateurà la réunion tenueàAlexandrieaumois denovembre2009,elle pouvaitconfirmerquel’espritduPland’action pourle développementoccupaitréellementuneplacecentraledansl’activitédel’Organisation. Elleaenoutresoulignélacomplémentaritédela Plate-formeet duprojetdetraité. Toutefois,deuxobstaclesimportantsà l’accèsdesdéficientsvisuels ausavoir et à la culturen’avaient toujours pasétésurmontés. L’ unétait le manquedelois nationales assortiesd’exceptionset delimitationsenfaveur despersonnesatteintesd’unedéficiencevisuelle, notammentdanslespaysendéveloppement; l’ autreconcernaitlesquestionsliéesà la circulation transfrontièredesœuvresdansdesformatsaccessibles.

77. La délégationdela Suède,aunomdel’Unioneuropéenneet deses États membres, aindiquéquel’Unioneuropéenneet la Commissioneuropéenneavait récemmentinstituéun forum departiesprenantesconsacréauxbesoinsdeshandicapés,et enparticulier desmalvoyants,qui examineraitlesmesuresenvisageables. Ellesoutenait pleinementlestravauxmenésauseindela Plate-formedesparties prenantesdel’OMPI pourrépondreauxbesoinsconcretset aux motifs depréoccupationdes déficientsvisuelset asuggéré différentesapprochessusceptiblesdefaciliter l’accèsdespersonneshandicapéesauxœuvresenversionadaptée. Sonobjectif étaitdeparveniràdessolutionspratiques,efficaceset équilibréesàmêmed’améliorerconsidérablementl’accèsdes déficientsvisuelsauxœuvresprotégéesparledroit d’auteur. Certes, il fallait s’occuper decertainsaspects decaractère international,maisl’on trouvaitaussi, à l’échelonnational,denombreuxexemples desystèmeset pratiquesconcluants. Il était importantdepouvoirtirer parti desdeuxniveauxd’expériencepourlapoursuitedesdiscussions. Le Secrétariatdel’OMPI pourrait établir undocumentd’informationdonnantun aperçudesexemplesderéussite.

78. La délégationduSénégal,aunomdugroupedespaysafricains,adit quel’objectif delapropositiondetraitéprésentéeparlesdélégationsduBrésil, del’Équateur et duParaguayétait trèslouable. Cependant,le plusimportantencequi concernait les limitationset lesexceptionsétait detrouverunéquilibreentre lestitulairesdedroits et les util isateurs maisaussi,en mêmetemps, entrelesutilisateurseux-mêmes. Le groupedes paysafricainsaréitérésapréférencepourl’adoptiond’uneapprocheglobale envuederépondreauxbesoinsde l’ensembledespersonneshandicapées.

79. La délégationdela Commissioneuropéennea indiquéquesonintervention allait enfaitau-delàdela seulequestion desbesoinsdesdéficients visuels. Le cadrejuridiqueeuropéencrééparla Directive 2001/29surle droit d’auteuret lesdroits voisinsdansla sociétéde

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l’ informationétablissaitdesdroitsexclusifs et desexceptionsàcesdroits. LesÉtatsmembresavaientla facultédeprévoirunelimitation dudroit dereproduction lorsqu’ il s’agissaitd’utilisationsaubénéficedepersonnesaffectéesd’unhandicapqui étaient directementliéesau handicapenquestionet denaturenoncommerciale, dansla mesure requisepar ledithandicap. En juil let 2008,la Commissioneuropéenneavait lancéuneconsultationpubliquesousla formed’un livre vert sur le droit d’auteurdansl’économiedelaconnaissance. Cetteconsultationavait donnélieu àprèsde400réponses et lesrésultatsavaient étéprésentésdansun documentpublié enoctobre2009qui identifiait trois domainesprioritaires,àsavoirl’accèsdes personneshandicapéesà l’ imprimé,lesœuvres orphelineset la conservationnumériqueetladiffusiondesœuvresépuisées. Unepremière réuniond’undialoguedespartiesprenantessur la questiondespersonneshandicapéesavait eu lieu àBruxellesendécembre2009,quiavait réunidesreprésentantsdel’Unioneuropéennedes aveugles,dela Fédération deséditeurseuropéens,duCongrèsdesécrivainseuropéens,dela PublishersLicensingAgency,de la Fédération internationaledesorganisationsgérantlesdroits dereproduction, duForumeuropéendespersonneshandicapées(DEDICON)et dediversdépartementsdelaCommissioneuropéenne. Un mémorandumd’accordsurles mesuresdestinées àaméliorerladiffusionen ligneet horsligned’œuvresprésentées dansun format accessibleserait publiéà l’été2010, qui comprendraitentreautreslesmesures àprendreenvued’ instituerdesintermédiairesdeconfiancedanschaqueÉtat membredel’Union européenneainsi queleslignesdirectricesrelativesà leur fonctionnement, à la création derépertoiresélectroniquesdesœuvresdisponibleset à la libre circulation dansl’Uniondesœuvres copiées légalement.D’autresrecommandationsportaientsur lesœuvresorphelineset lesœuvres épuisées.La Commissioneuropéennea tenuuneauditionpubliquesurles œuvresorphelinesenoctobre2009envuedel’adoptiondefuturesdécisionsdepolitiquegénéralesur laconservationnumérique dupatrimoineculturel européenet samiseàdispositiondesbibliothèques,delacommunautédeschercheurset dugrandpublic. Lançantuneréflexionsur unmarchéuniquedu numériquepourlescontenuscréatifs en ligne, la Commissioneuropéenneapublié undocumentderéflexion ouvertà toussurl’accès des consommateurs,l’ accèsdesutil isateurs commerciauxet la protectiondes titulaires dedroits.

80. La délégationduRoyaume-Uni a indiquéquela législation britanniqueprévoyaituneexceptionau droit d’auteurenfaveurdesdéficients visuels; il s’agissait dela loi surle droitd’auteurde2002 relativeauxdéficientsvisuels, entréeenvigueur enoctobre2003.L’ exceptionprévoyaitla possibilitéde fairedescopies dansuneformeadaptéed’œuvresprotégéesparledroit d’auteurpourlesdéficientsvisuels ouenleurnom. La définitiondudéficient visuelétait suffisammentlargepourenglober égalementlespersonnesincapables,du fait d’unhandicapphysique, deteniroumanipulerun livre. Lesorganismesd’aidenepouvaient seprévaloir del’ exceptionaudroit d’auteurqu’enl’absenced’un systèmed’octroide licenceapproprié. De même,la loi veillait àcequelessystèmesd’octroi delicencenemettentpasen cause lesexigencesprévuespourl’exception audroit d’auteur. L’ exception audroit d’auteurnes’appliquaitpasauxcasdanslesquelslesauteurset leséditeursproduisaientuneversion adaptéepoureux-mêmes. Un systèmedelicencescollectivesgratuitesétaitoffertpar lestitulairesdedroitsdesortequedesorganismestels quele Royal NationalInstituteoftheBlind (RNIB) effectuaientdescopiessouslicenceplutôt qu’autitredel’exception.La délégationaprésentéquelquesexemples des initiativesdéployéesà l’échelon national.Le premierexempleconcernaitle BookerPrize, pour lequelunenouvelle règleprévoyaitqueleséditeursdevaient remettre,danslesdeuxsemainessuivantl’annoncedela listedesélection,uneversion électroniqueauRNIB, lequel jouerait le rôled’ intermédiairedeconfiancechargédeproduirelestitresdansuneformeadaptée. Le deuxièmeexempleétaitcelui d’uneopération lancéeenavril 2009avecle concoursdegrandséditeurs,telsqueBBCAudio Books,HarperCollins,RandomHouseet Penguin,ainsi quedenombreuxauteurs

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réputés, destinée à faire la preuvequ’ il existait unmarchépourleslivresimprimésengroscaractères. Le troisièmeexempleconcernait la transcriptiondeplusde200numérosdejournauxou revuesnationauxdegrandediffusion dansdesformatsadaptés, réaliséepardesbénévolespourl’associationcaritativeagrééeNational Talking NewspapersandMagazines.Le quatrièmeexempleétaitcelui d’unséminaireorganiséparlesorganisations d’éditeursetleRNIB, tenucetteannéeauSalondu livre deLondres,surlesproblèmesquerencontraientleséditeurspourla créationet l’éditiondelivres électroniquesdansdiverssupportsaccessibles. Le Gouvernementbritanniquejugeaitaussinécessairedetravailler auniveauinternational pourfaireensortequelesœuvresrenduesaccessiblesauniveaunationalpuissentbénéficierauxdéficientsvisuelsd’autrespayset inversement.

81. La délégationdel’Australieanotéqu’undébatfécondavait eulieu dansle payssurl’ intérêtdu traitéproposéet qu’ il y avaiteudesavancéespositivesparmilespartiesprenantes. La question de fondétaitcelledesavoir si le projet detraité,dansla formedanslaquelleil avait étéprésentéaucomité,était le mécanismeleplusefficacepouratteindreledoubleobjectif desexceptionsobligatoiresaudroit d’auteurenvisagées,à savoirfournirdes œuvresprotégéesparle droit d’auteur dansdes formeset selondes mécanismesacceptableset permettre l’ importationet l’exportation desœuvresaccessibles. Sansmentionnerd’articlesparticuliers,la délégation a estiméquele traité gagnerait àêtreplussimpleet plusclair danssonbut et saportée. En outre, il serait peut-êtrebond’étudierd’autresoptions,commel’élaborationdelignesdirectricestypes,delois typeset/oula miseen placedeservicescentrauxd’archivage. La délégation a appuyéla suggestion del’Unioneuropéennevisantà cequel’ondisposed’undocument d’ informationsurlesexpériencesréussiesdes pays. Enfin, elleaapprouvélesprochaines étapesdestravauxdelaPlate-formedes partiesprenantestellesquelesa esquisséesle Secrétariat.

82. La délégationdel’Espagneasoulignécombien il était importantquetouteslespartiesprenantes, tant auniveaunationalqu’ international, s’ impliquentdansla recherched’unesolution. Elleadonnél’exempledela ONCE,l’ Organisationnationaledes aveuglesd’Espagne,qui avait concluavecleséditeurslocauxdesaccordsassurantle libreaccèsauxfichiersdelivreset manuelspédagogiques. Leséditeursfournissaientlesfichiers enformatPDF desortequela ONCEpouvait ensuite lesconvertir directementen braille sansdevoir numériserlesdocumentspageparpage.

83. La délégationduKenyaa fait sienneladéclaration dela délégation duSénégalconcernantla nécessitéd’adopteruneapprocheglobale. LeKenyaétait entrain demodifiersa législationnationaleet,notamment,il établissaitdesexceptionset limitationsenfaveurdesdéficientsvisuelset d’autresbénéficiaires. Lesétudesempiriquesmenéesdanshuit paysafricainsont révéléqu’ il étaittrèsdifficil edetraiter isolémentundomaine en le privilégiantpar rapportauxautres.

84. La délégationdela Nouvelle-Zélandes’est félicitéedel’activi témenéeparlaPlate-formedespartiesprenantes,espérantquel’onparviendrait àunesolution acceptablesur la questiondesdéficientsvisuels. Il était onnepeut pluslogiquedes’ intéresserauxmécanismesinternationauxsusceptiblesdesous-tendretoutemesurepratique. À cetégard, ladélégations’estfélicitéedel’ intentionqui présidait auprojet detraitéproposétout ennotantquel’ instrumentdevait établirunedistinction rigoureuseentrele conceptdes droits et leconceptdesexceptions. Ladélégations’est égalementditequelquepeu préoccupéeparl’ article2.d)auxtermesduquellespartiescontractantespeuventmettre en œuvredansleurlégislationuneprotectionpluslargequenele prescrit le traité en faveurdes déficientsvisuelset despersonnesprésentantunhandicapdelecture. Cet articlenetenait pascomptedu

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triple critère. En outre, l’article4.a)autorisait lesentitésnoncommerciales à réaliserdescopiesaccessiblesd’œuvresprotégéesparledroit d’auteurpourvuquecesentitésaientunaccèslicite àcesœuvreset quelescopiesde l’œuvresoientexclusivementdestinéesauxdéficientsvisuels. Cettedispositionn’ imposaitpasà l’entité l’obligationdedéployerpréalablementdeseffortsraisonnablespourobtenir unecopieaccessibleet nesubordonnaitpas la réalisation d’unecopieaufait qu’aucunecopieaccessiblenesoit disponibledansun délairaisonnableàun prix commercialcourant.

85. La délégationduJapona estiméqu’ il était trèsimportant deprendreenconsidérationetde respecter la situationinternedechaquepayslorsquel’onenvisageait deslimitationsetexceptionsconcrètes.

86. La délégationdel’Uruguays’est félicitéedela proposition relativeàunprojetdetraité.Commel’a indiquéla délégationduBrésil,dansles pays en développement, seulesquelqueslois concernaientlesexceptionsdansle domaineconsidéréet le problèmedel’ importationetde l’exportationdesœuvresenvuedefaciliter l’accèsdesdéficientsvisuels. En outre,elleademandédeséclaircissementssurl’article 4.c) du projet detraité.

87. La délégationdesÉtats-Unis d’Amériquea fait mentiond’uneséried’exceptionsetlimitationsfigurantdansla législation nationalesurle droit d’auteur. Lesorganisationsàbutnon lucratif agrééeset lesorganismespublics pouvaientlibrementreproduireet distribuerlesœuvreslittérairespubliéesprotégéesparle droit d’auteur dansdesformatsadaptésà l’usagedes personnesaveuglesouayantdesdiffi cultéspourlire un texte imprimé. Le NationalLibraryServicedistribuait deuxmillions d’exemplairesen braille et d’audiolivresàquelque800000utilisateurschaqueannée. La délégation asaluéle travail accompli parlaPlate-formedespartiesprenantesdel’OMPI et s’est déclaréesatisfaiteduprojetdetraitéélaboréparl’Unionmondialepourlesaveugles,proposéformellementparlesdélégationsdu Brésil,del’Équateuret duParaguay. La délégationaégalement fait mentiondesinitiativesnationalesengagéesen2009,notammentunavis d’enquête, unetablerondepubliqueaveclesreprésentantsdespartiesprenanteset unenouvellepériodeouverte auxcommentairespublics. Le momentétaitvenupourlesmembres del’OMPI d’essayerderechercherunecertaineformedeconsensusinternationalsurles principaleslimitationsetexceptionsaudroit d’auteurnécessairesdansl’ intérêt despersonnesayant desdifficultésàlire un texteimprimé. Cepourraitêtreuneloi typeapprouvéeparleSCCR, ou unerecommandationconjointeadoptéeparlesassemblées del’OMPI, ouun traitémultilatéral. Àcet égard,unprogrammedetravail pourrait être lancéavec,pourcommencer,unesérie deconsultationscibléesvisantàélaborerunerecommandation conjointe, formuléeavec soin,del’ AssembléedeBerneet del’Assembléegénéraledel’OMPI. Cette recommandationconjointeinitialepourraitêtreunpremierpas vers l’élaborationd’un traitéétablissantlesprincipaleslimitationset exceptionsaudroit d’auteurdansl’ intérêtdespersonnesayantdesdifficultés à lire un texteimprimé,notammentencequi concernela libertéd’ importeretd’exporterdesœuvresdansdessupportsadaptés aux personnesayantdes difficultésà li reuntexteimprimédanstouslespays. Leconsensusinternationalpourrait s’ inscriredansle cadrede l’article 9.2) dela ConventiondeBerneet desdispositionscorrespondantes del’Accordsur lesADPIC, duWCT et duWPPT. Enfin, ladélégations’est dit résolueàœuvrerpouraméliorerà la fois lesexceptionsaudroit d’auteur et lamiseenœuvredu droit d’auteur.

88. La délégationdela Turquiea indiquéquela loi turquesurle droit d’auteurautorisaitdes exceptionsdestinéesà faciliter l’accèsdesdéficientsvisuels aux œuvresprotégéesparledroit d’auteur. Elle s’est félicitéedestravauxdela Plate-formedespartiesprenanteset del’ approchepositive envuedela négociationd’un traité.

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89. La délégationduMarocasoulignéque l’accèsauxsavoirs était essentiel danstoutprocessusdedéveloppement. Elle étaitenfaveurnonseulement d’un traité surleslimitationset exceptionsdansl’ intérêtdesdéficientsvisuels,maisaussid’uneapprocheglobale,commel’ ont déjàpréconisélesgroupesdespaysafricainset despays arabes.

90. La délégationdel’ Iran s’estfélicitéedelaproposition relative àun traité et asoulignélanécessitédemaintenir unéquilibreentre lesdroits desauteurset l’ intérêtdugrandpublic.

91. La délégationduMexiquea indiquéquela loi fédérale mexicainesurle droit d’auteurautorisait la reproduction,la traduction et l’adaptation d’œuvresdanslebut delesrendreaccessiblesauxpersonnesaveugles, atteintesd’unedéficiencevisuelle ousourdes. D’autrepart, le Mexiquea ratifié la ConventiondesNationsUniesrelativeauxdroits des personneshandicapées.

92. La délégationdel’Angolaadit quetouteproposition relativeauxexceptionsaudroitd’auteurdevrait prendreenconsidérationplusieurstypesdehandicap,parexemplelesyndromedeDownou la surdité. Peut-êtrelecomité devrait-il envisagerd’adopternonpasun traité,maisunprotocole.

93. La délégationduCanadaa renvoyéà ladéclaration qu’elle avait prononcéelors deladix-huitièmesessionduSCCR. Pourelle, toutesolutionauxproblèmesdel’accèsdesmalvoyants auxœuvressoumisesaudroit d’auteurdevrait autoriser diversesmodalitéspermettantdeproduiredanslespaysdumatériel adapté,commedesexceptions,deslicencesobligatoiresoudesexceptionsconditionnelles. Il pourraitégalement y avoir différenteslimitationset exceptionspourdifférentstypesdematériel adapté, mêmedansunseulpays.Le fait d’ instituerdifférentstypesdelimitationset exceptionsdansdifférentspayset pourdifférentstypesdematérieladapténedevrait pasempêcher l’échangeinternational decesmatériels.

94. La délégationdela FédérationdeRussieadéclaréquedeslimitationset exceptionsen faveurdespersonnesaveugleset atteintesd’unedéficiencevisuelle figuraient danslenouveauCodecivil russe. Elle soutenaitles travauxdelaPlate-formedes partiesprenantes.La proposition d’unprojetdetraitéprésentépar le Brésil, le Paraguayet l’Équateurétaitunpeu prématurée. Lesproblèmesexistantspouvaientêtre résoluspardifférentes approches.Il serait sansdoutebondetenirunéchangedevuessurlesmesuresenvisageablesauniveaunational et deprésenteruneproposition acceptable au plusgrandnombredepayspossibleàbrèveéchéance.

95. La délégationdela RépubliquedeCoréeadit quelesdispositionsinternationalessurleslimitationset exceptionsdevraient prendreenconsidération les moyenstechniquesempêchantlescopiesillicites et lesformats spécialementconçuspourlesdéficientsvisuels.

96. La délégationdela Norvègea remerciéM. JorgenBlomqvistdu travail qu’ il aeffectuépour l’OMPI et sesÉtatsmembrespendant17 ans. Ellea insistésurle fait quela propositionde traitédevrait avoirun objectif clair et aexprimésonsoutien auxtravaux dela Plate-formedes partiesprenantes.

97. La délégationduGhanas’estassociéeà la déclaration faiteparla délégation duSénégalau nomdugroupedespaysafricains, et elle était prêteà joindreseseffortsàceuxque

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déploierait la communautéinternationaledudomainedudroit d’auteur pourfaciliter l’accèsau savoirdesaveugleset desdéficientsvisuels.

98. La délégationdela Grècea réitéréla déclaration qu’elleavait faite lorsdeladix-huitièmesessionduSCCR. Elle a indiquéquela législation grecqueprévoyait desexceptionsenfaveurnonseulementdespersonnesayant unevisiondéfaillanteou réduite,maisaussi dessourds-muets. Elle adécrit les principalescaractéristiquesdesexceptionsprévues dans la législationnationale.

99. La délégationd’Azerbaïdjanadéclaréquetoutenormeinternationale aurait uneffetpositif surlesdroits despays.

100. Le présidenta invité lesorganisationsnongouvernementalesàprendrela parole.

101. Le représentantdela Fédération internationaledesjournalistes (FIJ) s’estdéclaréfavorableàuneaméliorationdel’accèsà l’ information. Cen’était pasen fait le droit d’auteurqui empêchaitleshandicapésd’accéderauxœuvres,mais le manquederessourceset devolonté. La réponseconsistaitàprévoir davantagedesystèmesdelicencetransparentset àassurerunerémunérationet unaccèséquitables.

102. Le représentantdela Coalitiondela sociétécivile (CSC),s’exprimantégalementaunom del’AmericanCouncilof theBlind, adit partagerla frustration qued’ innombrablesautresaveuglesdumondeentierressententquotidiennementlorsqu’ ils essaientd’avoiraccèsàdes publicationsou àd’autresouvragesimprimés. L’ accèsauxinformationsqueceux-cicontenaientétait essentieldansuneperspective éducative et pourl’ insertion professionnelle.La Plate-formedespartiesprenanteset le traité pouvaientallerdepair et n’étaientpasincompatibles.

103. Le représentantdela Fédération internationaledelavidéo (IVF) anotél’ importanced’uneprotectiondudroit d’auteuréquilibréeprévoyantdesexceptionset limitationsfondées.Dansle secteur audiovisuel,lesdomainesconcernésétaient la préservationdesarchivesetlesous-titragecodédeDVD. D’autresinnovations voyaientle jour enrelation avecle cinémanumérique. Le désirdechangersemblaitdoncsuggérerquela flexibili téactuelle n’était pasunebonnechose. Souventlesproblèmesnevenaientpasdela loi maisdesdifficultésdefinancement. L’ intervenantétaitenfaveurdesolutionspratiquespropresà faciliter à la foisl’ octroi delicenceset la miseenœuvredesexceptionsexistantes.

104. Le représentantdeKnowledgeEcology International (KEI) s’estfélicité deladéclarationfaiteparla délégationdesÉtats-Unis d’Amérique.

105. La représentantedu InternationalCenterfor Disabilit y Resourceson theInternet(ICDRI) s’estdéclaréeparticulièrementfavorableàunprojet detraitérelatif aux limitationsetexceptions. Elle asoulignéla mauvaiseconnaissancequel’on avait del’applicationet del’ utilisationdeslogiciels delectured’écranparunevoix desynthèse,qui étaient unoutiltechnologiqued’aideutilisédéjàdepuisplusde20ansparlespersonnes ayantun handicapmoteurouvisuel.

106. Le représentantdel’Union latino-américainedes aveugles (ULAC) anotéque,lors deprécédentessessionsdu SCCR, denombreusesdélégationsavaient soulignéqu’ il étaitimportantdetrouverunéquilibreentrelesdroitsdestitulairesdedroits et ceux desutil isateurs. Un grouped’auteursd’Amériquelatine, desÉtats-Unis d’Amérique, duCanada

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et duRoyaume-Uni avaitadresséunelettreouverteà l’OMPI, qui insistait surla nécessitéderésoudrelesproblèmesdespersonnesaveuglesou atteintesd’unedéficiencevisuelleenmatièred’accèsà la cultureet aumatérield’ informationen élaborant un instrumentjuridiqueinternational. La Plate-formeétaituneinstancetrèsutilepourprocéder àunéchangedespoints devueet desexpériencessusceptiblededébouchersurdes solutionsconcrètes,maiselle devaitêtrecomplétéeparl’élaborationd’un instrument internationalspécifique.

107. Le représentantdela Fédération internationaledesorganismesgérantlesdroitsdereproduction(IFRRO)a pris noteavecsatisfactiondetouslesbonsrésultats obtenusparlaPlate-forme. Celle-ci contribuaità réduire lesdivergences qui séparaient les partiesprenantesconcernéeset permettaitdetravailler efficacementenvuedetrouver lessolutionsqui répondraientà lademandedel’Unionmondialedesaveugleset d’autresorganisationsenoffrantaux personnessouffrantd’unhandicap delecturela possibilité d’accéderàdesœuvresprotégéesparledroit d’auteur. LaPlate-formeavait élaboréun ensembled’outils,notammentdes lignesdirectricespourlesintermédiairesdeconfiance. Ceslignesdirectricesvisaientdeux scénarios: lescopiesréaliséesdansle cadred’accordsdelicence et lescopiesréaliséesau titre d’uneexception. Danslesdeuxcas,lescopies pourraient franchir lesfrontièresdansun environnementsûrconformémentauxlignesdirectricesà l’ intentiondesintermédiairesdeconfiance. Le transfertà traverslesfrontièresétait aucœurdeslignes directricesà l’ intentiondes intermédiaires deconfiance. La Plate-formedespartiesprenantess’était égalementpenchéesurlesprocédéstechniquesgrâceauxquelsles personnesatteintesd’unhandicaplesempêchantde lireun texte imprimépourraientà l’avenir obtenir lesproduitsaumêmemomentquelesautres. Il était importantquecesoutils puissent encoreêtreaméliorésdemanièreàoffrir à l’avenirdessolutionsdurables.

108. Le représentantdela Fédération internationaledesmusiciens(FIM) a reconnul’ importancedesquestionsendébatpour essayer detrouverun équilibreentre, d’unepart,lesintérêts dupublicet,d’autrepart,lesintérêtsdescréateurset d’autrestitulairesdedroits.Le problèmedesdifficultésduesauhandicap, notammentau handicap visuel,despersonnesqui essaientd’avoir accèsauxœuvresprotégéesparledroit d’auteurdevrait êtrerésoludemanièreéquilibrée. L’ introductiondu triple testdanslesdispositionsjuridiquesinternationalesétait un importantpasenavant. La FIM considéraitquecetteexigenceétaitutileet qu’elle favoriseraitl’ introductiondansleslégislationsnationales des limitationsetexceptionsnécessaires. On pouvaitconstaterquelespaysdontla législationétaitdéjàdotéededispositionsavancéesparvenaientà répondreaux besoinsdes personneshandicapées,des bibliothèqueset desarchives. Lesartisteset interprètesou exécutants d’originemodesteétaientl’unedescatégoriesdetravailleurslesplusdurementfrappéesparl’économieinformelle, l’absencede protectionjuridiqueet la diffi cultéàobtenirdansla pratiqueuneprotectionjuridique. La FIM espérait quelesinitiativesqueprendrait leSCCRconcernantlesexceptionset limitationsn’oublieraientpasquedesprogrèsrestaientnécessairespouraméliorerla situation des interprètesouexécutants.

109. Le représentantdela Fédération ibéro-latino-américainedes artistes interprètesouexécutants(FILA IE), s’exprimantsurla questiondesexceptionset limitationsenfaveurdes personnesaveuglesouatteintesd’unedéficiencevisuelle,avait consciencequ’unvasteensembledepersonnesdeparle mondeavait besoin d’aideet d’assistance. Il conviendrait defaireunmeill eurusagedesarticlesduWCT et duWPPT; lespersonnesaveugleset atteintesd’unedéficiencevisuelleavaientle droit d’accéder auxœuvres,maisles aspectsrelatifs à laprotectiondela propriétéintellectuelledevaientégalement êtrepris encompte. S’agissantdu questionnairequi avaitétédistribué, la FILAIE asuggéréque la questionn° 89,qui visaitlesassociationsreligieuses,culturelleset sociales, viseégalement lesactesofficiels del’État.

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110. Le représentantdela Fédération internationaledesassociations deproducteurs defilms(FIAPF)a estiméque lesconventionsinternationalesexistantesétaient tout à fait adéquates euégard auxexceptionset limitationset queseulescertaines lois nationalesprésentaientdesinsuffisances. Lesaccordsnormatifsnégociésentrepartiesoffraientsouvent desalternativesutilesauxexceptionset limitationsimposéesparla législation. Ainsi, l’accordsignéauprintemps2009entre la FIAPFet l’Association des cinémathèques européennesavaitgrandementrafraîchi un accordanaloguedatantde1971en adaptantlesconditionsd’accèsaux archives,définissantle nombredesutilisateursautoriséset prévoyantlapossibilitépourlesparticuliersdeconsulteràdesfins derechercheéducative lesservicesd’archives,y comprissurun Intranet. Cenouvelaccordautorisait également l’accèsà distanceàdesfilms àdesfinsderechercheet éducatives,et définissait uncadresûrpourlesprojectionspubliquesdanslescinémathèques. L’ accèsdesdéficients visuels auxœuvres audiovisuellesétait un souci constantdel’ industrieaudiovisuelle internationalecommeentémoignaitlenombrecroissantdeversionsdefilms et desériesdetélévisionprésentées en salleouàla télévision ousurdessupportsavecun audioscript.

111. Le représentantduGroupeinternational d’éditeurs scientifiques, techniqueset médicaux(STM) a indiquéquele STM contribuaitdepuis longtempset à titre gracieuxà faciliterlamiseàdispositiond’œuvresdansdesformesadaptées. Le STM avait l’habitudedetravailler dansle cadredeprogrammesdecoopérationinterinstitutionsdesNationsUniesliésau domainedela Recherchetout aulongdelavie grâceauxquelsles utili sateursd’ institutionsagrééesdepaysendéveloppementavaientaccèsgratuitementàplusde5000revuesscientifiques. Parexemple, l’Université deKinshasaenRépubliquedémocratiqueduCongobénéficiait dumêmeaccèsquel’UniversitédeChicago. Le STM participait aussitrèsactivementà la Plate-formedespartiesprenantes,qui constituait, àsonavis, l’ initiative la plusprometteusepouroffrir à unplusgrandnombrededéficientsvisuels partout dansle mondeunaccèsélargiauxœuvres. La Plate-formeprévoyait dessolutionsaxéessurlemarchéainsiqu’unesolutiondesecoursà traverslesintermédiaires deconfiance,précisément lorsqu’ iln’existait passurle marchédecopiesutilisablespar lesdéficients visuels.

112. Le représentantduSouthAfrican National Council for theBlind (SANCB) anotéqueSouth AfricanDisabilityAlliance,groupequi réunissait13structuresconcernéesparlehandicapen Afri queduSud,avaitsoutenuet approuvél’ initiative en faveurdu traitéproposépar l’Unionmondialedesaveugles. Malheureusement,leslivres subissaientun apartheidenAfrique duSud : l’ annéepassée,prèsde18000nouvellespublicationsavaientparu,maisseules900avaientétéproduitesdansdes formatsadaptésparle secteurnoncommercial et ces900n’étaientpasdenouveaux titres,mais destitresdéjàdiffusésdanslepassé. Enconséquence,le SANCB exhortait la délégation sud-africaineà fairepreuvedeleadershipcommeaumomentdela ratification dela Convention desNationsUniesrelativeaux droitsdespersonneshandicapéeset,avecle groupedespaysafricains,às’ impliquerdansl’ étudedesquestionsconcernantl’accessibilité ainsiquel’échangetransfrontièredematérielpartagé.

113. Le représentantdel’Associationdel’ industriedel’ informatiqueet dela communication(CCIA) aestiméquelesaccordsvolontairessurdeslois types devaient êtreconsidéréscommecomplémentairesàdesnormesinternationalescontraignantes,et noncommedessubstitutsàcelles-ci. Le caractèremondial desproblèmesrelatifs à l’ importationet àl’ exportationd’œuvresà traverslesfrontièresjustifiait par exemple la nécessitéd’harmoniserlesniveauxminimumsd’accèsauplaninternational.

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114. La délégationdel’Afrique duSudaappuyé la déclaration faite parla délégationdu Sénégalaunomdu groupedespays africains, et rappelé queledébat ausein ducomiténedevrait pasêtre isolédesdiscussionsse tenantdans d’autrescomitésdel’OMPI et qu’ ildevrait, enparticulier, tenir comptedesrecommandationsfigurantdansle Pland’actiondel’ OMPI pourle développement. Elle asoulignéquedes recommandationsutiles avaientétéfaitessurlesquestionsdu droit d’auteurdes œuvresprésentéesdansdesformatsadaptés,l’ optimisationdestechniquesnumériqueset l’exportationdes œuvres.

115. Le représentantdeConsumersInternational (CI) a réitérésonfermeappuià unprojet detraitépourlesdéficientsvisuels. Lesujetdeslimitationset exceptionsdansle droitinternational devaitrester unequestionouvertesoumiseaudébat. Riennejustifiait quelesintérêts destitulairesdedroitsaientété traités parl’élaborationdenormesinternationaleset ceuxdesconsommateursseulement par l’échangedemeilleurespratiques.

116. Le représentantduCentred’étudesinternationalesdelapropriété industrielle (CEIPI) adéclaréquele centretravaillait depuislongtempssurla questioncrucialedeslimitationsetexceptionsrelativesaudroit d’auteuret,plusgénéralement,surla manière deréconcilier,d’unepart,la protectiondela propriétéintellectuelleet,d’autrepart, le respect desdroitsfondamentaux. Le testdu triple critèreétait à la fois efficaceet ambigu,d’unepart, parcequ’ il empêchait lesinterprétationstrop extensivesdeslimitationset exceptionset,d’autrepart, parcequ’ il faisait naîtredenombreuses questionsquantà la portéedes limitationsetexceptionsquelesÉtatspourraientêtrehabilitésà introduire. L’ adoptiond’un instrumentinternational contraignantsurleslimitationset exceptionsrelatives au droit d’auteurpourraitrenforcerlasécurité juridiqueengarantissantauxÉtats unecertainemargedemanœuvre danslemaintienou l’ introductiondeslimitationset exceptionsappropriéesdemanière àassurerlaprotectiond’autres intérêtsfondamentaux, dontle droit à l’ information, audéveloppementetà l’éducation. L’adoptiond’un traitésur leslimitationset exceptionsenfaveurdesdéficientsvisuelsserait un importantpremierpasvers l’accèsauxœuvresprotégées par le droitd’auteur. Il conviendrait deréfléchirplusavantà l’ idéedenégocier un traitégénéralsurleslimitationset exceptions.

117. Le représentantdela Confédération internationale des éditeursdemusique(ICMP) aappuyélesdiverses initiativesdestinéesà faire mieuxconnaître la portée delaprotectiondécoulantdela législationsurle droit d’auteurdanslespaysdumondepour cequi concernaitlespersonneshandicapéeset notammentles déficientsvisuels.

118. Le représentantduCentred’administration desdroits des artistesinterprètesouexécutants(CPRA)duGEIDANKYO s’estassociéaupoint devueexprimépar la Fédérationinternationale desmusiciens(FIM).

119. Le représentantd’ElectronicFrontier Foundation (EFF)était en faveurdenégociationssur le projetdetraitéconcernant lesdéficientsvisuels en tantquepremièreétaped’unprogrammedetravail sur lesexceptionset limitationsaudroit d’auteurdébattu à laseizièmesessionducomité. On constataitunmanquechroniquedematériel adaptéauxbesoins desdéficientsvisuelset despersonnesayant desdifficultés pourli reun texteimprimé. Il était nécessaired’élaborerun traitésurdesexceptionsminimalescontraignanteset unaccordinternationalsur la circulation transfrontièred’œuvresaccessibles afin d’offrir uncadre auxÉtatsmembreset d’accroîtrela quantité dematériel accessibleaux déficientsvisuels. Lesaccordsdelicencevolontaireet l’amélioration desnormestechniquespouvaientdansle meilleurdescasconstituerunesolutionpartielle, mais nesauraient enaucuncasremplacerunenormecontraignante.

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120. Le représentantdel’Organisationnationaledes aveugles d’Espagne(ONCE)a indiquéqu’avec le concoursdedeuxgrandscentresàMadridet Barcelone, l’ organisation avaitréussiàadapteren2008, enversionbrailleouaudio,quelque13000œuvres,soit 3,5%desnouveauxlivres publiésenEspagnecetteannée-là. L’ intégralitédesversionsproduitesl’étaitgrâce à l’exception inscritedansla loi espagnolesurla propriétéintellectuelle. L’ espagnolétait parléentantquedeuxièmeoupremière languepar500milli ons depersonnesdanslemonde,et il était aberrantdeproduire les mêmes copiesaccessiblesdanschaquepays.

121. Le représentantduRoyal National Instituteof theBlind (RNIB) apportait uneaideauxdeux millions depersonnesprivéesdevueauRoyaume-Uni et offrait les servicesd’unebibliothèquepossédantquelque40000livres enbraill e,audio ou imprimésengroscaractère.La plupartdeslivres accessiblesétaient réaliséspardesorganismesspécialisés,mêmedanslescasoù leséditeurs fournissaientdeslicencesou les fichierssources,qui avaient desressourceslimitéeset dontla plupartétaientdesorganisationscaritatives. Leseffortsdéployésétaiententravésparle caractèrenational desexceptionsaudroit d’auteurenfaveurdes déficients visuels. Ainsi, leslivres mis à la disposition desdéficientsvisuelsauxÉtats-Unis d’Amériquen’étaientpasdisponibles surle territoireduRoyaume-Uni.BookshareauxÉtats-Unis d’Amériquedisposait dequelque40000livres,dontseulementprèsde5000étaientà la disposition deses membresauRoyaume-Uni. Bookshareavaitessayéd’obtenir deslicencesdela partdeséditeurs,sanstoujoursréussir.

122. Le représentantd’ElectronicInformation for Libraries(eIFL.net)asoulignéquelesaveugles et lesdéficientsvisuelsavaientlesmêmesbesoinsen matièred’ informationquelespersonnesvoyanteset qu’ ils pouvaientdepuislongtempscomptersurl’appuides bibliothèques. La signatured’un traitépourrait être l’occasionderésoudrele problèmedel’ accèsausavoir et à l’ informationenautorisantl’échangetransfrontièredescontenusdéjàdisponibles.

123. Le représentantdela Fédération internationaledesassociationsdebibliothécairesetdes bibliothèques(IFLA) adit quelesétudesdemandéesmettaientenévidencele rôledes bibliothèquesdansle soutienà l’éducation. Lesexceptionsenfaveur desbibliothèquesetdes besoins éducatifs étaientunequestion denature internationaledontil était grandtempsdes’occuper. Lessolutionsnationalesne fonctionnaient plusdansl’environnementnumériqueet enréseauqui était celui dela planète. Le projet detraitéproposépourles déficientsvisuelsétait un bonexempled’anticipation. La déclaration deladélégation desÉtats-Unisd’Amériqueet sonengagementàaméliorer lesexceptionsen faveurdudroit d’auteurallaientdansle sensd’unsystèmedeprotectiondela propriété intellectuelleéquilibré.

124. Le représentantdela LibraryCopyrightAll iance (LBA) aestiméqu’un traitédel’ OMPI pourlesaveugleset déficients visuels s’ imposaitpourrésoudrelesquestionsglobalesd’accessibili téendiscussiondepuisle débutdesannées 80. Lasituation actuelle traduisaitun échecà la fois du fonctionnementdumarchéet desrèglesinternationales. La délégationdes États-Unis d’Amériqueavaitfait unedéclaration justeet positivequi soutenaitleseffortsdéployéspouraiderlespersonnesayantunhandicapdelectureet s’était aussisincèrementengagéeàparveniràunconsensusinternational surla diffusion transfrontière.

125. Le représentantdeCorporación INNOVARTE anotéquelesexceptionset limitationsétaientl’undespiliers du systèmede la propriétéintellectuelle. En dépitdela souplesseofferteparlesaccordsmultilatéraux,seuls quelquespays prévoyaientdes exceptions.L’ intervenantaproposéquele comitéadopteen premier lieuun traité international destinéà

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faciliter la production, la distributionet la communication d’œuvres dansun formatadaptéaux personnesatteintesd’unedéficiencevisuelle.

126. Le représentantdu Foruminternationaldesmanagers demusique(IMMF) s’estdéclarétrèsfavorableà l’adoptiond’un traitépourles malvoyantsainsiqu’à toutesuggestionjudicieuseconcernant uneharmonisationinternationaleet desnormesminimalesuniversellesrelativesauxlimitationset exceptions.

127. Le représentantduCentrede rechercheet d’ information surledroit d’auteurauJapon(CRIC) adit quela question deslimitationset exceptionsétait dela plusgrandeimportancesil’ on voulait établir un justeéquilibreentre les droits individuelset l’ intérêt publicgénéral.Lesdébatssurlesnormesinternationalesdevaient s’appuyersur desfaitsenvued’établiruncadresouple.

128. Le représentantduCenterfor Internet andSociety (CIS) adéclaréqu’ il avait remisau Gouvernementindienun rapportdétaillésurla question dela légalitéet le besoindeprévoir desexceptionset limitationsenfaveurdespersonneshandicapées,ainsi quesurlanécessitéd’organiserunecampagnesur le droit à la lecture. La communautédesindiensmalvoyants avait soumis audirecteurgénéral del’OMPI ennovembre2009undocumentdanslequelellemettaitenévidencesesbesoinset sespréoccupations. On comptait enIndedeux centsmillions depersonnes incapablesdeli reun texte imprimé. La loi indiennesurledroit d’auteurenvigueurnecontenaitaucunedisposition surlaconversiond’ouvragesenformataccessibleet il n’étaitpaspossible detirer profit desressourcesd’autres pays.Du tempset desefforts inutilesétaientconsacrés àdupliquer desœuvresdéjàdupliquéesdansd’autrespays. Un traitéinternationalserait extrêmementutile encequ’ il facili terait l’accèsaux œuvresprotégéesparle droit d’auteurcopiéesdansun format adaptéet permettraitleurcirculation à traverslesfrontières.

129. Le représentantdela Confédération internationaledes sociétésd’auteursetcompositeurs(CISAC) a déclaréquelescréateursreconnaissaientqu’ il était importantdetrouverunéquilibre entreleursdroitset les intérêts des utili sateurs. La CISAC étaitdisposéeàentamerundialogueaveclespartiesintéresséesenvuedetrouverl’équilibrenécessaire,notammentencequi concernaitlesbesoinsdesdéficients visuels.

130. Le représentantdel’Unionafricainedesaveugles (AFUB) a indiquéque, d’aprèsses études, il y avait enAfrique entre17et 20millions depersonnessouffrantd’unhandicapde lecturedestextesimpriméset n’ayantpasaccèsauxœuvrespubliées. Ces20millionscomprenaientlespersonnesatteintesdecécité,celles ayantunemauvaisevue,cellessouffrantd’albinisme, dedysplasie et cellesayantdesdifficultésd’apprentissage. L’ article30delaConventionrelativeauxdroitsdespersonneshandicapéesprévoyait quelesÉtatspartiesprennent touteslesmesuresappropriées,conformémentau droit international, pourfaireensortequeleslois protégeantlesdroitsdepropriété intellectuelle neconstituent pasunobstacledéraisonnableoudiscriminatoireà l’accèsdespersonneshandicapées. L’ Objectifdu MillénairedesNationsUniespourle développementconcernantl’éducationneserait pasréaliséd’ ici 2015si lespersonneshandicapéesn’avaient pasaccèsà la lit tératureet àl’ information.

131. Le représentantdel’Associationnationale desorganismesde radiodiffusiondu Japon(NAB – Japon) adéclaréquelesexceptionset limitationsétaientunequestion importantequ’ il convenait detraiterglobalementenvuedeparvenir àunesolution équilibrée. Pourfaire

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avancerle débat, il convenaitd’étudieravec soin lessituationsnationales,variablesd’unpaysà l’autre. D’autresétudeset analysesdessituationsnationalesétaientnécessaires.

132. Un représentantdePublicKnowledgeadit quele traité proposéconstituait unprogrèssur la voied’unaccèspluslargeausavoir et à l’ informationdesdéficientsvisuels. Garantircet accès serait conformeà la Déclarationuniverselledesdroitsdel’hommeet à laConvention relativeauxdroitsdespersonneshandicapées.

133. Un représentantdel’Association IQsensato a évoquéle projet Droit d’auteuret accèsau savoirenAfri que. Ceprojetétudiaitdepuisplusdedeux ansparunerechercheempiriquele rapport entrelescadresnationauxdansle domainedela propriétéintellectuelle, enparticulierdudroit d’auteur,et l’accèsau savoir danshuit pays africains(Égypte,Ghana,Kenya,Maroc,Mozambique,Sénégal,Afrique du Sudet Ouganda). LestravauxduComitépermanentdevraientfournir uncadredesortequelespays puissentincorporerdansleurlégislation surle droit d’auteurdesdispositionsclaireset favorisantl’accès voulu.Lesquestionstouchantà la circulationtransfrontalièredesœuvresétaient cruciales,et lesdiscussions surlesexceptionset limitationsen généralet en rapportavec un traité surlespersonnesdéficientesvisuellesdevraient doncêtreconsidéréescommeparticulièrementimportantespourl’Afrique.

134. Un représentantdel’Union internationaledes éditeurs(IPA) a indiquéqueleséditeurssoutenaientpleinementl’objectif visantàcequetoutepersonne,indépendammentdesesaptitudesouhandicapsphysiques,jouissed’un accèségalet intégralauxœuvreslittéraires.Tandis quelacompassion et la générositépouvaientinfluer surles butset lesintentions,lalogiquedela raisondevaitguiderle choix desoutils, notammentlorsqu’ il était questiondelégislationet d’ instrumentsjuridiquesinternationauxcontraignants. La ConventiondeBerneet d’autrestraitésdel’OMPI empêchaientqueleslois nationalesprévoientdesexceptionsaudroit d’auteur. S’agissantdel’ importationet del’exportationdesœuvres,le comitéétaitenterrain totalementinconnu,et nedisposaitd’aucuneexpérienced’échangeau niveauinternational defichiersnumériquesdans lecadre d’exceptionsaudroit d’auteur. Il n’existaitni précédent,ni accordsbilatérauxoumultilatéraux. S’il était l’outil lepluspuissant,le traitéinternational était l’arsenalle pluslourddontdisposait uneorganisation internationale. Il étaittrèsdifficile dechangerquoi quecesoit dansun traité international contraignantunefois qu’ ilavait étéconclu,et lesrisquesétaientdonc grands. Lundi dela semainepassée, la sociétéAmazonavait annoncéqu’elleétaitentrain demettreau point un livreélectronique(Kindle)quepourraientutiliser lespersonnesayantdesdifficul tésà lire un texte imprimé. Pour lapremièrefois, onétaitenprésenced’unproduitque lespersonneshandicapées et lesdéficientsvisuelspourraientutiliseràpeuprès dela mêmemanièrequelesautres.

135. Le représentantdel’Associationlittéraireet artistique(ALAI) s’estassociéauxautresdélégationsqui ont fortementsoutenu lesmesures destinéesà faciliter l’accèsauxœuvres despersonnesatteintesd’une déficiencevisuelle, mais aestiméquelesconventionsinternationalesexistantesoffraientla souplessesuffisantepourrépondreauxbesoins. Plus de50 paysavaient déjàincluslesexceptionsutiles dansleur législation,et le principalobstacleconcernaitleproblèmeposéparlesflux transfrontaliersdecopiesaccessibles. Dansle cadrede la ConventiondeBerneet del’Accordsur lesADPIC, ondevrait pouvoir introduireunenormeinternationalesur lesexceptionsqui autoriserait l’ importation légale desœuvresdansle formatapproprié. Celadécoulaitd’uneanalysedel’article16de la Convention deBerne,et desarticles 34,50 et 51del’AccordsurlesADPIC, qui touchaientaudroit d’épuisement.Un traitépourrait contredirel’article 20de laConventiondeBerneet mettreen causele triple critère.

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136. Un représentantduConseilbritanniquedudroit d’auteur asoulevéunequestionrelativeà l’applicationdelimitationset d’exceptionsauxactivitésd’enseignement, ensefondantsurl’ étudeprésentéeparMmeXalabaderet surledocument desynthèseétabli parle Secrétariat.Le paragraphe44decedocumentdesynthèsefaisaitétatd’unevoiemédianeselonlaquelleuneexception sansversementderémunérationpouvait en fait êtreannuléeparunsystèmedelicence. Cependant,un titulairededroitspouvait mettreenplaceun tel systèmedelicenceetl’ utiliser parallèlementà la dispositionjuridiquepertinenteparailleurs. Le BCC avaitfourniau Secrétariatunedéclaration,dontlesdéléguéspouvaientprendreconnaissance,présentantbrièvement lamanièredontcettevoiemédianeavait étéexploitéeauRoyaume-Uni dansl’ intérêtà la fois destitulairesdedroitset desutilisateurs. Cetteoption avait permisderegrouperun largeéventaildetitulairesdedroits auseind’uneinstanceconnuesousle nomd’EducationalRecording Agency. Celaavait conduit à laconclusiondenouveaux accordsdelicenceet facilité l’accèsà l’enseignementàdistance. Cesnouveauxaccordset arrangementsde licenceavaientétéaccueillisfavorablementparles utili sateurs. La structurejuridiquedecesrégimesétait égalementenphased’élaboration. Le BCC espérait queles avantagesliés àcetteoption, encequi concernelesexceptionsrelativesaux activitésd’enseignement,seraientpris enconsidération parle Secrétariatdansle cadreduquestionnaire.

137. Un représentantdel’Unionmondiale desaveuglesa indiquéquecettedernières’efforçait decréerunmondeoùaveugleset malvoyants pourraientparticiperà touslesaspectsdela vie sociale,politique,culturelleet économiqueaumêmetitre quetout unchacun. L’ accèsà l’ informationjouait un rôleessentiel dansla réalisation decetobjectif.En1985,unerecommandationavaitété formuléeen vued’élaborerun instrumentinternational qui permettedeleverlesbarrièresauxquelles seheurtaientlesaveugleset lesmalvoyants. Depuis,bienqu’ungrandnombredechoses aient changé,lasituationétaitrestéelamême. Cinquante-sept paysautotal disposaient d’unelégislationnationale en matièred’exceptionset delimitations. Plusieursorganismesdanslemondeprenaient enchargelatotalité descoûtsliésà la productiondedocumentsdansd’autres formats,unetâcheégalementassuméepardesorganismessimilairesdansle monde,carcesdocumentsnepouvaient pasêtreéchangés. Cettesituationétait inacceptableet scandaleuse. La WBUrespectaitlesdroits destitulairesdedroits,mais l’accèsà l’ informationétait undroit humain.Denombreux paysavaientsignéou ratifié la Convention desNationsUnies relativeauxdroits despersonneshandicapées. Le représentantacitéplusieursarticlesdecetteconvention,soulignantquele travail réaliséau seindel’OMPI encequi concernele traitéproposépar l’Unionmondialedesaveuglesétait l’ ill ustrationparfaitedel’ensembledecesarticles. Il s’estfélicitéde la déclarationfaiteparledirecteur généraldel’OMPI danssesremarquesliminaires,selonqui la Plate-formedes partiesprenanteset le traité proposéétaientcomplémentaires. Le représentanta rappeléque,quels quesoientlesmontantsnécessairesoulestechnologiesutilisées, lespublicationscontiendraient toujoursdesschémas,descartes,desgraphiqueset destableauxnécessitantdesexplications. Et ceneserait pasle rôledel’auteurou del’éditeurdefournir detellesexplicationsauxpersonnesqui souffrent d’unhandicap delecture. La WBU souhaitaitquecettequestionsoit traitée. Le représentant a remercié lesdélégationsduBrésil,del’Équateuret duParaguay d’avoirmis l’accentnécessairesurcettequestionet des’êtreengagéesà résoudreceproblème. L’ Unionmondialedesaveuglesavivement encouragél’ensembledesmembresàcollaborer enfaveur del’élaborationdecetraitéet àmettre le textedecetraitéaupoint pouraméliorerla viedemill ionsdepersonnesdansle mondesouffrantd’unhandicapdelecture.

138. Un représentantdela Chamberof Commerceof theUnited Statesof America(CCUSA)a fait savoirqu’ il partageaitpleinementle point devueselonlequell’accèsdesdéficients

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visuelset d’autrespersonnessouffrantd’unhandicapaux œuvres protégéesparle droitd’auteurdevrait être renforcé. La CCUSA s’estfélici téedela position adoptéeparle Japonetd’autresdélégationsaucoursdecesdeuxderniers jours,tout ens’alignantsurcelle-ci. LaPlate-formedespartiesprenantesconstituait uneoccasionconstructive dechercherdessolutionsconcrèteset derenforcer l’utili sation du triplecritère entantqu’ instrumentdignedefoi et efficace. La CCUSA partageaitlespointsdevueexprimés parlesÉtats-Unisd’Amérique,le Royaume-Uni, l’Australieet le Sénégalau nomdu groupedespaysafricains.Bienquela structureinternationaleet le cadrepropiceàsondéveloppement aientdonnédebonsrésultats,davantagepouvaitêtrefait auniveau national,tout encherchantàaméliorerl’ accèstransfrontièresafin d’élargirl’accès auxdéficientsvisuels. LaCCUSCAs’estdéclaréeprêteà chercherdessolutionsconcrètes visant à renforcer l’accèsdes déficientsvisuelset d’autrespersonnessouffrantd’unhandicap.

139. Un représentantduComiténationalpourla promotionsocialedesaveuglesouamblyopes(CNPSAA) a déclaréquecedernierœuvrait enfaveurdesaveugleset desamblyopesdepuis que la loi françaisede2005pourl’égalitédeschancesdespersonnessouffrant d’unhandicapavaitétépromulguée. Il a relevéquelenombred’œuvresmisesà ladispositiondecespersonnesétait insuffisant. Le fait defaciliter l’accèsconduirait àungainde tempset permettrait derendreaccessiblesà tousles fichiers qui étaientdansun formatstandard. S’agissantdu traitéproposéparlaWBU, bienquel’article2 soit important,l’ article4 surleslimitationset exceptionsétait égalementessentiel. Il devait êtrecomplétépar l’article8 qui permettraitd’évitercequedenombreusespersonnescraignaient. Avecl’ adoptiondecetraité,chacunpourraitavoiraccès àdeslivreset àdes documents. Et du faitquel’enseignementétaitundroit fondamental, cetraitédevait êtreadopté.

140. Unereprésentantedela NorthAmericanBroadcasting Association (NABA) adéclaréquelesmembresdecetteassociations’employaient à fournir des servicesà l’ensembledesmembresdeleurscommunautés,y compris auxpersonnes atteintesd’unhandicap. C’estpourquoi la NABA s’estfélicitéedel’action desensibilisation menéepardesorganismes telsquel’Unionmondialedesaveugles,qui s’engageaient àaiderlesdéficientsvisuelsafin qu’ ilspuissentaccéderàdifférentsservices,y compris ceuxfournis par lesradiodiffuseurs. LesmembresdelaNABA ont longtempsœuvréenfaveurdel’élargissementdel’accèsà leursservicesauCanada,auMexiqueet auxÉtats-Unis d’Amérique. Leurobjectif étaitdetrouverdes solutions concrètes. Parexemple,auxÉtats-Unis d’Amérique, la National PublicRadioLabs recommandaitdesrécepteursprésentantlescaractéristiquessuivantes: des écransaudiotactiles; dessymbolestactilessurlestouchespourindiquerleursfonctions,afin depermettreaux consommateursdedéterminerla fonctionet l’emplacementdes touchesparlesimple toucher; ainsi quedesfonctionsd’automatisation visantà renforcerl’accessibilité.Tout aussi important,la recherche-développement encequi concerneunservicedesous-titragepourla radionumérique. Au Canada,La Magnétothèquediffusait lesprogrammeset lesfilms payantsdela chaîneTheAccessible Channelaccompagnésd’audiodescripteursà l’ intentiondesdéficientsvisuels. La NABA, bienqu’elle soitpleinementenfaveurdu renforcementde l’accèsdesdéficients visuels auxservicesderadiodiffusion,a indiquéque,selonelle, le fait decréerdes exceptionsau droit de la propriétéintellectuellen’était pasla meilleuresolutionpouratteindrecesobjectifs. Lesexpertsontconvenuquele systèmedelimitations et d’exceptionsen vigueurétait déjàsuffisammentsouplepourménagerunesériedemesuresvisant à renforcerl’accès aux œuvres protégées,y comprispardesmécanismesvolontaires qui facilitentla collaborationentrelesfournisseursdeserviceset lescommunautésconcernées,et pardesinvestissements nécessairespourremédieraumanquederessourcesfinancièreset physiquesqui constituaient les principauxobstaclesàcetaccès. S’agissantdesobservationssoumises au Bureaudu droit d’auteurdes

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États-Unis d’Amérique, à la suitedesonappelàcommentairesencequi concernele TraitédelaWBU, selonlaNABA, riennepermettait depenserquelespersonnes handicapéessevoyaientrefuser l’accèsdemanièresystématiqueet quel’onpouvait résoudrecettesituationen modifiant ledroit d’auteur. Lesystèmed’exceptionset delimitationsenvigueurprévoyaitdes dispositionssolidesenmatièred’accès, telles quedansle cadredeslégislationsnationalesdes paysmembresdela NABA. La NABA considérait quele fait depromouvoirdesdispositionsnationalessolidesenconformité aveclecadrejuridiqueenvigueur,parallèlementàdessolutionsconcrètesaxéessurle marchéet à denouvellesressources,était la meilleureoptionpourgarantir l’accèsdesdéficients visuels et desautrespersonnes souffrantd’un handicap.

141. Unereprésentantedel’ Institut national canadienpourlesaveugles (INCA) a indiquéquele Canadaavait la chancedeposséder uneexceptionnationaleau titredudroit d’auteurqui leurpermettait deproduiredansdesformats destinésauxpersonnessouffrant d’unhandicapdelecture,tout œuvrepubliéedisponible sousformed’ imprimépourlesvoyants.L’ INCA reconnaissaitla valeurdesautresformats danslescollectionsdes bibliothèquesdestinéesaux personnessouffrantd’unhandicapdelectureailleursdansle monde. Certainspaysendéveloppementavaientdemandéà l’ Institut national canadienpourlesaveuglesdefaireensortequecesformatssoientdisponibles. Avecunecollection entièrementnumérique,celaétaiteneffet techniquementpossible. Toutefois, lemanqued’exceptionsenmatièrededroit d’auteurdansla législationdenombreux paysavaitréduitceseffortsànéant. Environ50%dela population canadienneétaitdelanguematernelle autrequel’anglais ou le français.Au Canada, lesclients atteintsd’unhandicapde lecturevoulaientpouvoiraccéderàdumatériel dansd’autreslangues, tellesquecellesutiliséesenInde,en Chineoudanslespayseuropéens. Un instrumentinternationalétait nécessairepourquelesorganismesagréés,telsquel’ INCA, dansle monde,puissentpartagercescollectionsdansd’autresformats,dansl’ intérêtdel’ensemble despersonnesatteintesd’unhandicapdelecture. L’ initiativeGlobalAccessibleLibraryvisait àdonneraccèsauxutili sateursremplissantlesconditionsrequises,ou qu’ ils setrouvent,à la collectionmondialecommuned’œuvresdansdesformatsdifférents.L’ INCA et lesresponsablesdel’ initiative GlobalAccessible Librarysesontunisà l’Unionmondialedesaveuglesafin dechercherunesolution communesemblableà celle proposéedansle traitésoumis parle Brésil, l’Équateuret le Paraguay, et afin defacili ter l’accèsdespersonnessouffrantd’un handicapdelectureaumatériel dansd’autresformats danslespaysnedisposantquedetrèspeudemoyenspourleurs citoyensatteintsd’unhandicapdelecture.

142. Le présidentadonnéla paroleauxdélégationsdes gouvernements afin qu’ ils réagissentou présententdesconsidérationscomplémentaires.

143. La délégationdel’Équateurademandéauprésident debienvouloir autoriserladélégationduChili àprendrela parole enpremier, carl’Équateur souhaitait répondre auxcommentairessurle texte formulésparlaNouvelle-Zélande,l’Uruguayet le Chili.

144. La délégationduChili adéclaréquele texteproposépar le Brésil, l’Équateuret leParaguayconstituait unexcellentpoint dedépartpourentamerdesnégociationsspécifiquesetconcrètessansporterpréjudiceà la décision finaleducomité relativeautraitéproposé. Elles’estfélicitéedu fait que,à l’ instard’autres traités internationaux administrésparl’OMPI, letextesoumis comporteunpréambuledécrivant l’esprit entourantcetteproposition surlaquellese fondaitle traitéproposé. Ladélégationasoulignéquele textedupréambuledevrait êtreenharmonieaveclesarticlesfinalementadoptés. S’agissantdel’article1, la délégationaestiméquel’objectif qui y étaiténoncédevaitêtreprécisédemanièredétaillée. Elle a indiquéqu’ellenecomprenaitpastrèsbiens’ il était questiondeproposerd’appliquer cetraitéà la fois

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au droit d’auteuret auxdroitsconnexes, ouuniquementaudroit d’auteur. Ladélégationaégalementfait descommentairessurlesarticles qui, selon l’Équateur,étaient capitaux,àsavoirlesarticles4, 5, 7 et 8. S’agissantdel’article4 danssonensemble, la délégationaestiméqu’ il était essentielpourparveniràuneplusgrandecertitudedefonderlesexceptionsdanscetraitésurlesmoyenstraditionnelsutiliséspourdéfinir précisémentla portéedesdroitsspécifiquescouverts danslestraitésdedroit d’auteur. En cequi concernela questiondesformatsaccessibles,la délégationademandédes clarificationsafin dedéterminersi celarenvoyait à la réalisation d’un formataccessiblepouruneœuvreouà lamiseàdispositiondece format oudecopiesdeceformat,àdesdéficientsvisuels. Elle aégalementdemandédesprécisionssurlesensdela phrase “ toutemesureintermédiaire” , estimantquecettenotiondevrait êtredéfinieplusprécisément. La délégationaégalement proposéd’ inclureàunautreemplacement unarticlecontenantdesdéfinitions. Elle aégalementsuggéréquecemêmearticlenedevraitpaslimiter la copied’uneœuvreauxdéficientsvisuels, étant entenduquec’étaitexclusivementla personnesouffrant d’un handicapqui pouvait utiliser cetteœuvredanssonpropreintérêt. S’agissantde la distinction entre“activi tésàdesfinsnonlucratives”et “pardesorganismesoudesorganesàbut lucratif” , la délégationademandédesprécisionssur cesdeuxnotions. Encequi concernel’article 5, ellea rappeléquedanscertainspaystelsquele Chili, le droit moralpermettaitd’autoriseroud’ interdirequel’œuvresoit diffaméeouendommagéesansle consentementdeson auteur. La délégation a cherchéàsavoir cequipourrait êtreajoutéà cettedisposition entermesdenotionsmorales. S’agissantdel’article 7sur la naturede l’exception,elleaestiméquecelasignifierait qu’ il neserait pasnécessaired’obtenir l’autorisationd’unetiercepartiepour pouvoir enbénéficier. C’estpourquoi ladélégationademandéquedesprécisionssoientapportées quantausenset à la portéedecettenorme. Quantà la nécessité dementionner lesaspects contraignantsdecetraitéet lesconditionsprévues par cedernier,la délégation asouhaitésavoir si lepays exportateurrespecterait cesconditions,et s’ il conviendraitdepréciserquel’utili sateurneserait pasempêchéd’agir.

145. La délégationdel’Équateurasoulignéquelesexceptionset limitationsjouaientun rôleessentiel danslesystèmedudroit d’auteur,et ademandés’ il existait un instrumentinternational qui necomporteaucunrisque,insistant surle fait quetout instrumentinternational, quellequesoit sa force,comportait uncertain typederisque. Elle acité ladéclarationfaiteparla délégationdela Nouvelle-Zélandequi avait exprimédesdoutessurl’ article2.d)du traitéproposé,qui définissait la natureet la portéedes obligationsencequiconcernela protectiondesdéficientsvisuelset des personnes souffrantd’un handicapdelecture. La délégationa réponduquecetarticlestipulait expressémentquelespartiescontractantespouvaient,sansquecelasoit uneobligation, mettre enœuvreuneprotectionplus large; end’autrestermes,celaétaitfacultatif. Elleasoulignéquel’article 4.c.3)exigeaitquel’œuvreou la copiedel’œuvrequi devaitêtreconvertie dansun format accessiblenesoitpas raisonnablementdisponibledansun formatidentique. La délégation a convenuquel’ activité devait êtreentrepriseàdesfins lucratives,maisseulementdansla mesureoùcesutil isationsrelevaientdesexceptionset limi tationsnormales relativesauxdroits exclusifs.Lesentitésàbut lucratif pouvaientfairevaloir ceslimitations,pourautantqu’ellessoientconformesauxpratiqueshabituellesdans cespays. Le fait deproduiredesformatsaccessiblesnerépondait pasàunevolontédeprofit, mêmesi cet acte était accompliparuneentitéàbut lucratif. S’agissantdesarticles1 et 4, la délégation del’Équateura indiquéquelelibellé decesarticlesdevraitêtreplusprécis,afin depermettreauxdéficientsvisuelsd’avoiraccèsauxœuvres. Elle a attirél’attentionsurl’article15qui, danssadéfinition despersonnesatteintes d’unhandicap,indiquaitqueleslimitationspouvaientégalements’appliquerauxpersonnesatteintesd’autreshandicaps. En cequi concernelaquestiondudroit moral, ladélégationa indiquéqu’ellen’avaitconnaissanced’aucuncas danslequell’honneurou la

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dignité del’auteuravaitétéatteintdusimple fait quesonœuvresoit convertiedansun formataccessible. S’agissantdel’article7 relatif auxcontrats, l’ intentionétait d’éviterqu’uncontratnesoit utilisépourneutralisercetraitéou contournerla limitation prévuedanscedernier. Ladélégationaégalementexprimésavolontédefaire avancer lestravaux conformémentà cequiavait étédéclaréparlesÉtats-Unis d’Amériquelaveille. Elleademandéqu’ungroupedetravail soit créé,qui conduiraità l’élaboration d’unéventuel traité. L’ objectif final seraitdedisposerd’un instrumentinternationalqui couvreces exceptionset limitationset permetted’obtenir cequi n’avait jamaispuêtreobtenu avecle triplecritère,àsavoirharmoniserleslimitationset exceptions, afin depermettrela librecirculation desœuvresdansdesformatsaccessibles.

146. La délégationdu Brésil a reprislespropostenuspar la délégation del’Équateur. LaConvention relativeauxdroitsdespersonneshandicapées offrait unebaselégale pouruninstrumentinternational. Il existaitégalementun rapportdel’UNESCOdatantd’ il y a20 ans,ainsi qu’un rapportdel’OMPI datantd’ il y a25ans,danslesquelsil avaitétérecommandéd’élaborerun instrumentinternationalcomportantdeslimitationset exceptionsà l’ intentiondes déficients visuels. La délégationdu Brésil a remerciélesdélégationsqui avaientexpriméleurspoints devue,cequi nefaisaitquedémontrer l’ importancedecettequestion pourchacundesÉtatsmembreset chacunedesONGreprésentés. Elle aégalementsaluéle fait quesoientéchangéesdesinformationsprovenantdepayseuropéenssurleurslégislationsnationales. La délégationa indiquéque,si l’ensembledespaysappliquaient ensembleleurslégislationsenmatièredelimitationset d’exceptions,onobtiendraitunestructuresupranationale. La délégationa fait part desasatisfactionquantaufait quel’ensembledesdélégationsaientexprimé leurvolontédeparticiperdemanièreconstructiveauxfuturesdélibérations et a appuyéla propositiondel’Équateurrelativeà l’établissementd’ungroupede travail . Étantdonnéquela proposition concernantle traitén’était pasimmuable,le Brésils’estdit ouvertà toutequestionouproposition.

147. La délégationd’El Salvadoradéclaréquel’équilibre était un facteuressentieldanslesystèmedudroit d’auteur. La législationsalvadorienneenmatièrededroit d’auteurcontenaitun chapitreentier consacréauxlimitations,avec desdispositionstraitant desdéficientsvisuels,desbibliothèqueset del’enseignement. El Salvadorappuyaitla déclarationfaiteparleGRULAC enfaveurdela proposition del’UnionmondialedesaveuglessoumiseparleBrésil, le Paraguayet l’Équateur. Il étaitnécessaired’ouvrir dèsquepossible lesdébatssurcedocument. Il était égalementessentieldefaire avancerlaquestiondes limitationsdansledomainede l’ enseignement,desbibliothèqueset dela promotiondel’ innovation, commecelaavait étéproposéparle Chili, le Brésil, le Nicaraguaet l’Uruguay lorsdela seizièmesessiondu SCCR.

148. La délégationduGuatemalaaappuyélaproposition faiteparle Brésil, l’Équateuret leParaguay.

Protection des interprétations et exécutions audiovisuelles

149. Le présidenta invité lesparticipants à fairepart deleursobservationssurla protectiondes interprétationset exécutionsaudiovisuelles.

150. La délégationdel’Ukrainea indiquéquesalégislation enmatièrededroit d’auteurétaittout à fait dansl’espritdesConventionsdeBerneet deRomeet également duTraitédel’ OMPI surle droit d’auteur. Encequi concernelesnormeseuropéennes, la législation

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ukrainiennefaisait actuellementl’objetd’unerefonteafin d’êtreconformeraux exigencesdesdirectivesdel’Union européenne. En Ukraine, les questionsaudiovisuellesrelevaientdudroit d’auteur,dela législationenmatièredephonogrammes et d’autres lois. Toutesces loisénonçaientlesprincipeset lesconditionsdebaseencequi concernela rémunérationdesdifférentespartiesintéresséesimpliquéesdansdesinterprétationsouexécutionsaudiovisuelles. À cetégard, ils établissaient également la portéedes droits encequi concernelecontrôledel’utili sationdesinterprétationet exécution. Par conséquent,lesdifficultésrencontréesenUkraineétaientliéesnonpastantà la législation, maisplutôt à l’applicationdes droitset à lamanièred’assurerquelesintérêtsdestitulairesdedroitssoientdûmentprisen considération. Lesdifficultés rencontréesétaientliées,entreautres,auxcâblo-opérateurs.EnUkraine,le secteurdel’audiovisuel n’était pas soumis àunmécanismedegestioncollective. Parconséquent,seulslescompositeurspouvaienttoucherleursdus,grâceàl’ existenced’unsystèmedegestion collective. L’ OMPI collaboraitaveclesdépartementsconcernésenUkraineafin d’améliorercettesituation. En juin 2009, le Gouvernementukrainienet l’OMPI avaientorganiséunséminairesurla protection desinterprétationsetexécutionsaudiovisuelles. Plusieursexpertsinternationauxdesquestionsdepropriétéintellectuelle,ainsi quedesreprésentantsdeproducteursdefilms et d’acteurs,d’organisationset d’unionsdegestioncollectiveavaientassistéà cette réunion. Desreprésentantsdesgouvernements d’Arménie,duBélarus, dela FédérationdeRussie, dela Georgieet delaRépubliquedeMoldovaétaientégalementprésents. Des problèmesconcrets avaientétédébattuset unegrandequantitéd’ informationsavaientétééchangées. Un certain nombredeconclusionsimportantesavaientététirées,qui serviraient parla suite,danslecadrederecherchesultérieureset deréunionscibléesentredespartiesprenantes nationales,à trouverlessolutionsidéales. L’ Ukraineétaittrèsimpliquéedansla luttecontre le piratage.Différentsministèrescollaboraientdansla luttecontrele piratage,qui touchait toutparticulièrementlesecteurdel’audiovisuel. Ceproblème touchait en particulier lesfilms et lamanièredontils étaientprésentés,que cesoit danslessalles decinéma,sousformedeDVDou parradiodiffusion, enparticuliersurl’ Internet. Denombreusesquestionsjuridiquesdevaientêtrerésoluesà l’échelleinternationale, y compris celledelamiseà jour delaprotectionconféréeenvertudecertainsdestraitésdéjàenvigueur. À cette fin, uneconférencediplomatiquedevaitêtreconvoquée.

151. Le présidenta rappeléaux délégationsque,lors deladernièresession, le comitéavaitpris notedesséminairesqui avaientétéorganisés et avait encouragéleSecrétariat àpoursuivrecette activité. Le comitéavait réaffirmésavolontéd’œuvreraudéveloppementdelaprotection internationaldesinterprétationset exécutionset avait prié le Secrétariat d’établirun documentd’ informationsurlesprincipalesquestionset positionsenjeu. Il avaitégalementdemandéauSecrétariat d’organiseràGenèvedesconsultationsinformellesàparticipationnonlimitéeentretouslesmembres ducomitésurlessolutionspossiblesàl’ impasseactuelle. Le comitéavaitdécidéquecettequestion seraitreportée à l’ordredu jourde la prochainesession. Desconsultationsinformellesàparticipationsnonlimitéess’étaienttenuesle 8 septembre2009et le documentd’ information surlesprincipales questionsetpositionsavait étéétabliet publiésousla côteSCCR/19/9. LeSecrétariat aété invitéàprésentercedocumentd’ informationet à rendrecomptedesconsultationsinformellessusmentionnées.

152. Le Secrétariata indiquéquelesinterventionsdu président et dudirecteurgénéraldel’ OMPI faiteslaveille avaientconstituéuneexcellenteintroduction àsesobservationsliminaires. L’ intervention dela délégationdel’Ukraineavait il lustrécertainesdesactivitésencequi concernelesséminairesnationauxet régionauxsoulignant qu’ellesvisaientprincipalementà améliorerla situationdesartistesinterprètesouexécutants aux niveaux

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national et régional. Le documentd’ information surles principalesquestionset positionsconcernantla protectioninternationaledesinterprétationset exécutionsaudiovisuellescontenaitunepremièrepartiefaisantofficed’ introduction, rendantcompte delasituationactuelleenmatièredeprotectioninternationale. Danslesconventionsinternationalesactuellementenvigueur,àsavoirla Convention deRomeet leTraitédel’OMPI surlesinterprétationset exécutionset lesphonogrammes,aucuneprotection n’était prévuepourlesinterprétationset exécutionsaudiovisuelles fixées. La deuxièmepartie decedocumentdécrivait le processusdenégociationpourobtenir la protection internationaledesinterprétationset exécutionsaudiovisuelles. Lemanquedeprotectionvéritableavaitétésoulignéaucoursdenombreusesnégociations,dansle cadredelaConventiondeRomede1961,puis ànouveaudurantlesnégociationsde1996conduisantà l’adoptionduTraité del’ OMPI surlesinterprétationset exécutionset lesphonogrammes,et enfin lors delaConférencediplomatiquesur la protectiondesinterprétationset exécutionsaudiovisuellesquis’étaittenueendécembre2000. Cedocumentd’ informationcontenait également unetroisièmepartie danslaquelleétaientexposésles principalesquestionsexaminéeslors delaconférencediplomatiquede2000,ainsi qu’uneannexeprésentantlesrésultats decetteconférencediplomatique,c’est-à-dire l’accordet les19articlesadoptésprovisoirementàcetteoccasion. Enfin, cedocumentd’ informationcontenait unesectionsurles faits nouveauxàl’ OMPI, déjàsoulignésauparavantparle président. Cedocument d’ information étaitsemblableàcelui examinédurant lesconsultationsinformellesàparticipationnonlimitéedu 8 septembre2009,et mis à jour àplusieurségards. La premièremiseà jour concernait letransfert des droits entrel’artisteinterprèteouexécutant et lesproducteurs,y compris desinformationsmisesà jour sur lespratiqueset la législationdanscertainesinstancesetnotammentauxÉtats-Unis d’Amériques’agissantdusystèmedit delouage d’ouvrage ou deservices. La deuxièmemiseà jour portait surdenouvellesinformationssurlagestiondesdroits desartistesinterprètesouexécutantsence qu’ il était convenud’appeler le principedupas de perception sans distribution, débattuen 2000. À cet égard, uncertain nombredeprécédentset dematérielderéférenceavaientétéprésentésencequi concernelesexpériencesdansdifférentesinstancesnationales,tellesqu’enColombieet enSuisse. Enoutre,il avaitétéfait référenceàdesdiscussionsà l’OMPI portantsurdespréoccupationssimilaires.La troisièmemiseà jour concernaitl’évolutiondes délibérationsà l’OMPI depuisquecesconsultationsinformellesavaienteulieu.

153. Le présidenta rappeléque,aucoursdesconsultationsinformelles àparticipationnonlimitéequi sesonttenuesà l’OMPI le 8 septembre2009,undébat avait eulieusur lapossibilitédeconvoqueruneconférencediplomatique, et anotéquecertainesdélégationsavaientprésentébrièvementdesétapesconcrètesàcet égard. Le présentdébat pouvaitparconséquent êtreaxésur lesmoyensutilisés parle Secrétariat pourpromouvoir lesinterprétationset exécutionsaudiovisuelles et éventuellement surla manièredefaireavancerplus rapidementle processusenvuedela conclusiond’un traité. Lorsdela précédentesession,unnombresansprécédentdedélégationsavaientclairement indiquéqu’ellessouhaitaientquecettequestion aboutisseàun résultat satisfaisant.

154. La délégationdela Suisse,parlantaunomdu groupeB, a exprimésasatisfactionausujet desconsultationsinformellesàparticipation nonlimitéeentre l’ensembledesmembresdu comitéqui s’étaienttenuesenseptembredernierà l’OMPI. Ellea remercié le Secrétariatd’avoir établi ledocumentd’ informationsurles principalesquestionset positions. Lesmembresdu groupeB ont saluéle fait que, aucoursdesconsultationsqui sesonttenuesenseptembredernier,et lors dela dernièreAssembléegénéraledel’OMPI, les Étatsmembresdel’ OMPI aient fait preuvedeplusdesouplesseet d’ouvertureencequi concernel’élaborationd’un instrumentinternationalsurla protection desinterprétationset exécutionsaudiovisuelles.

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Le momentétait venudedéterminers’ il était possibledeconvoquer uneconférencediplomatiquesurlabasedesrésultatsobtenusà l’ issuedelaconférencediplomatiquededécembre2000. Comptetenudu rôleessentiel dela protection internationaledesinterprétationset exécutionsaudiovisuelles pourledéveloppement culturel et économiqueetlapromotiondeladiversitéculturelle,lesmembresdugroupeB ont fait partleurvolontédecontribuerdemanièreconstructiveàcequecette questionaboutisseàun résultat satisfaisantet ont espéréque le comitéannonceraitprochainementdesmesuresconcrètes.

155. La délégationdela Suède,parlant aunomde l’Unioneuropéenneet deses27Étatsmembres,s’estfélicitéedu fait quela questiondela protection internationaledesartistesinterprètesouexécutantsdel’audiovisuelsoit inscriteà l’ordredu jour ducomité permanent.L’ Unioneuropéenneet sesÉtatsmembresont remercié leSecrétariat del’OMPI pourletravail importantet continuréaliséafin detrouverunesolution pourallerdel’avantsurcettequestion. Le documentd’ informationsur lesprincipalesquestionset positionsétabliparleSecrétariat del’OMPI, ainsiquelesconsultationsinformelles àparticipation nonlimitée,avaientpermis dedonnerunesuitepositiveet encourageanteàcettequestion. L’ Unioneuropéenneet sesÉtatsmembresattachaientunegrandeimportanceau fait deparveniràunniveauappropriédeprotectioninternationaledesinterprétationset exécutionsaudiovisuelles,similaireàcelui dela protectiondesinterprétationset exécutionsmusicalesconféréeparleWPPT. Il étaitàespérerquelesfaits nouveauxà l’OMPI permettraient d’apporterdenouvellessolutionsauxquestionsensuspenset deparvenir àunconsensussurun cadrejuridiqueinternational. L’ Unioneuropéenneet sesÉtatsmembresétaient résolusàparticiperpleinementaudébatencourssur la protection desinterprétationset exécutionsaudiovisuellesen vuedeparvenir àunaccordle plusrapidement possible.

156. La délégationduSénégal,parlantaunomdu groupedes pays africains,a remerciéleSecrétariat pourledocumentétabli pourcettesession. Bienquela ConventiondeRomecontiennedesdispositions relativesà la protection internationale desinterprétationsetexécutionsmusicales,lesinterprétationset exécutionsaudiovisuellesfixéesnebénéficiaientd’aucuneprotectioninternationale. Depuis1996, la communautéinternationales’étaitattachéeàélaborer un instrumentinternationalqui permettrait deprotégerles interprétationset exécutionsaudiovisuelles. Lorsdela conférenceinternationale convoquéeen2000, lasolutionàcettequestionavaitétéàportéedemain. Toutefois,en raisondedivergencessurun article,il n’avaitpasétépossibledeparvenir à unaccordsurl’adoption du traitédanssonensemble. S’enestsuivieuneexplosiondunombredetéléviseurs,d’écrans d’ordinateuret detéléphonesmobiles,qui s’esttraduiteparuneaugmentation sansprécédentdela demandeenproduits audiovisuels. La radiodiffusiondefilms,deséquences,deconcertset dedocumentairesapris uneplacedeplusenplusimportante. Lesdroitssurdesinterprétationset exécutionsfaisaient l’objetdetransferts,maispasdemanièreappropriée, qui contribueà lapromotiondecontenusdiversifiésdehautequalité. Il était possibledeparveniràunaccordinternational qui protègelesinterprétationset exécutionsaudiovisuelles, tout enrespectant ledroit dupublic à l’ information. Pourquedes normesappropriées puissentêtreétablies,ilétait nécessairedetenirdûmentcomptedesdifférencesdeniveaudedéveloppement,conformément auxrecommandationsduPland’actionpourledéveloppement. Il convenaitquele comitédécidedeclorele débatsur cettequestion et deprésenter unerecommandationàl’ Assembléegénéraledel’OMPI envuedeconvoquerunenouvelle conférencediplomatique.

157. La délégationduMexiqueasoulignéqu’ il était essentiel d’aller del’avant surcettequestion,afin quelesinterprétationset exécutionsaudiovisuellespuissentêtreprotégéesetquelesartistesinterprètesouexécutantssoient rémunérésà leur justevaleur. À cetégard,lecomitéavait été instammentpriédepoursuivrel’examendecettequestion,et notammentde

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cequ’ il était convenud’appelerle transfertdesdroits,qui n’avait pasété résolueen2000.Ainsi, le processusconduisantàuneconférencediplomatiques’appuierait surlesprogrèsréalisésjusqu’ ici.

158. Le présidenta rappeléqu’ il y avaiteudeuxévénementsimportants visantàétabliruneprotectionpourlesinterprétationset exécutionsaudiovisuelles. La Conférencediplomatiquede1996sur laprotectiondesinterprétationset exécutionsaudiovisuelles constituait unepremièretentative,carla proposition dedépartcontenait uneoptionvisantàprotégerlesinterprétationset exécutionsaudiovisuelles. Laconférencediplomatiquede2000constituaitlasecondetentative. L’ interventionduMexiquesoulignait àquelpoint il était essentieldeprécisercequi devaitêtrele point dedépart pourlesdébats,et si les19articles adoptésprovisoirement pouvaientservirdepoint dedépart auxdébats.

159. La délégationdesÉtats-Unis d’Amériquea réaffirmé sonsoutiendelonguedateàl’ adoptiond’un traitévisantàprotégerlesinterprétationset exécutionsaudiovisuelles. LesÉtats-Unis d’Amériqueont saluéleseffortsdéployésparleSecrétariat del’OMPI depuisladernièresessionducomitépermanent afin defaire progresserles délibérationssurun teltraité. Lesconsultationsàparticipationnonlimitéeentrel’ensembledesdélégations,qui sesont tenuesàGenèveenseptembre2009,ainsi quelesconsultationsinformelles d’août2009aveclesprincipauxstudioscinématographiques et les principauxgroupements d’artistesinterprètesouexécutantsauxÉtats-Unis d’Amérique,avaientété trèsconstructives. D’unemanièregénérale,lesÉtats-Unis d’Amériqueappuyaient la proposition relativeàl’ établissement duprogrammedetravail et ducalendrier encequi concernel’adoptiondenouvellesmesuresconcrètesen2010. À cetégard, les États-Unis d’Amériqueappuyaient lapropositionsurle fait deconvoquerunenouvelle conférencediplomatiquepartantd’unmandatlimi téspécifique. Lapremièrepartie decemandatconsisterait à adopterlesrésultatsprovisoirement convenusà l’ issuede la conférencediplomatiquede2000. Apparemment,certainspays avaientfait pardeleurspréoccupationsquantau fait queces19articlesprovisoirement adoptésaientpresque10ans. Bien quecettequestion puisseêtredébattue,ilétait importantdenepasrevenirenarrière. Enoutre, il semblait nécessaire detraiterunequestionessentiellequi n’avaitpasétérésolueà l’ issuedela conférencediplomatiquede2000,àsavoircelledu transfert oudu recoupementdesdroits. Cettequestionétait liéeà lareconnaissancemutuelleentrelesÉtatsmembresdelamanièredontleurssystèmesjuridiqueset leurspratiquescommercialesrespectifspermettaientle recoupementdesdroitséconomiquesencequi concernelesœuvresaudiovisuelles. Cetteconsolidation oucentralisationdesdroitséconomiquesjouait un rôleessentiel dansle fonctionnementdel’ industriedel’audiovisuelet le développementdelacréativité danslemondedel’ audiovisuel pourl’ensembledespays. Il devait êtrepossibledeparvenir àunconsensussurla formulation,qui àun momentdonné,témoignerait du respect des systèmesnationauxdesÉtatsmembres homologues,aussiinhabituels oucomplexesqu’ ils puissentparaître.S’agissantd’unquelconquecalendrierpourconvoquerunenouvelleconférencediplomatique,lesÉtats-Unis d’Amériquesesontdéclarésfavorables àcequedenouvellesmesuresconcrètessoientprises. À cetégard,toutesuggestion, idéeouproposition duSecrétariat pouraller del’avantétait la bienvenue. Le rappel duprésidenten cequi concernelesprécédentestentativesvisantàobteniruneprotectionétait pertinent,car tout nouvel engagementnécessitaitdescertitudesencequi concernecette troisièmetentative.

160. La délégationduJapona réaffirmésavolontédefaire avancer ledébat surun traitésurlesinterprétationset exécutionsaudiovisuelles. Le Japonasaluél’ initiativeduSecrétariatd’organiserdesconsultationsenseptembre. Un pasen avantimportant avait été réalisédanslesensd’unconsensus. Lorsde la conférencediplomatiquede2000, bien que19des

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20 articlesaientétéprovisoirementadoptés,la questiondu transfertdes droits économiquesliésauxinterprétationset exécutionsn’avait pasété résolue. Le Japonaconsidéréquel’ accordprovisoiresurles19articlesconclu à l’ issuedecette conférencediplomatiquedevaitêtremaintenu. Il était nécessairequele comité poursuive le débatintensifsurcesquestionsafin quesoit convoquéeauplusvite unenouvelle conférencediplomatique.

161. La délégationdel’Australieaappuyél’adoption d’unprojetdetraité surla protectiondes interprétationset exécutionsaudiovisuelles. Lesséminairesrégionauxet nationaux,ainsiquelesrécentesconsultationsàparticipationnonlimitéeaveclespartiesprenantesconcernées,s’étaientrévéléstrèspositifspourla compréhensiondesdifférentesquestionsetpour recenserlessolutionspotentiellespoursurmonter lesdiffi cultésactuelles. Le documentd’informationétabli parle Secrétariatoffrait unebonneévaluation delaquestion. Lesfaitsnouveauxet l’ importancedecettequestionjustifiaientl’adoption d’unprogrammedetravailqui conduiseàun résultatsatisfaisantsurla basedes19articlesprovisoirementadoptés.

162. La délégationdela Barbadea remercié leSecrétariat d’avoir établi ledocumentd’informationsurlesprincipalesquestionset positionsconcernantla protection internationaledes interprétationset exécutionsaudiovisuelles et a réaffirmé sonsoutien à la négociationet àlaconclusiond’un instrumentinternational qui protégerait les interprétationset exécutionsaudiovisuelles. Un tel instrumentdevraitassurerun justeéquilibreentre la protectiondesdroits desinterprèteset exécutantsd’unepart, et l’ intérêt général del’autre. Les19 articlesayantfait l’objet d’un accordprovisoireen 2000pourraient offrir unebasesolidedenégociations.

163. Le présidenta indiquéquelesinterventionsavaientjusque-là concerné lepoint desavoir si le Comitédevaitounonallerdel’avantsurlabasedes 19articles,et laquestionducalendrieret desétapesdu programmedetravail devant être adoptés par le SCCR.

164. La délégationdela Malaisiea rappelé quelesdroits desinterprètes ou exécutantsavaientétédéfinis dansla ConventiondeRome,laquellen’avait toutefoispasétéréviséedepuis1961. L’ article19dela Convention deRomerestreignait sansambiguïté lesdroitsdesartistessurleursinterprétationsouexécutionsaudiovisuelles. Pourtant, en2000,onavaitététout prèsdeconclureun traitésurlesinterprètesouexécutants del’audiovisuel. Lorsd’unrécentséminaire coorganiséparl’OMPI et laMalaisieet axésurl’ industrie du film, uneassezfortedemandedeprotectiondesinterprétationset exécutionsaudiovisuelless’était exprimée.Afin d’atteindrecetobjectif, l’ OMPI devrait seconcentrer surles19articles provisoirementapprouvés.

165. La délégationdu Brésil entendaitcontribuerconstructivementau débatenvuedeparvenir àun résultat concret. Dix ansaprès la conférencediplomatique, l’accordprovisoiredevait êtreconsidéréà la lumièredesavancéestechnologiqueset des recommandationsduPland’actiondel’OMPI pourle développement. Parconséquent, si les 19 articlesdel’accordprovisoireconstituaientunebonnebasedenégociation, l’ issuedestravauxdevraitrefléter lesprogrèslesplusrécents. Commel’avaient à justetitrenotélesÉtats-Unis d’Amérique,aprèsdeux tentativesinabouties, il fallait absolument êtreprêtàs’entendreavantdefaireunetroisièmetentative.

166. La délégationduKenyas’estassociéeaupoint devueexpriméparladélégationduSénégal aunomdu groupeafricainet pard’autres délégations. Forceétait deconstaterquel’ industriedel’audiovisuelavaitcrûdemanièreexponentielle aucoursdes10dernièresannées, et il était importantdedisposerd’un traité international danscedomaine.

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La délégationa appuyéla proposition visant à reconvoquerla conférencediplomatiquesurlabasedesarticlesapprouvés; elleétaitégalement sensibleaux éléments nouveauxapparus,en particulierdansl’environnementnumérique.

167. La délégationdel’Équateuradéclaréque,la raisond’êtredudroit d’auteur étantdefavoriserla créativité, il nedevraitpasexister dediscrimination à l’ égarddescréateurs.Elle soutenait donctouteaméliorationdelaprotection decespersonnes,enl’occurrencelesinterprèteset exécutants, et estimait,commeleBrésil et les États-Unis d’Amérique,qu’ ilconvenaitdeparveniràun consensusavantdes’engagerunenouvelle fois surla voiedel’ élaborationd’un instrument. Elle a indiquéquela décision351delaCommunautéandine,normesupranationale,reconnaissait le droit de la communication aupublic, y compriscertainsdroits moraux, à l’ensembledesinterprètes ouexécutantssansdiscrimination.Cettenormesupranationaledonnaitde l’ interprèteoudel’ exécutant unedéfinit ion largeenglobant toutepersonneayantinterprétéouexécutéou lu uneœuvrequellequ’ellesoit.Donc,onpouvait direque, dansla Communautéandine, laprotectiondes interprètesouexécutantsd’œuvresaudiovisuellesétaitassurée.

168. La délégationduGhanas’estassociéeà la déclaration faiteparle Sénégalaunomdugroupedespaysafricains. Elle aégalement adressésesremerciementsauSecrétariatpourlesconsultationsouvertestenuesaumoisdeseptembreet pourle trèsbonet trèscompletdocument d’ informationqu’ il a fourni aucomité. Cedocument faisait la genèsedel’activitémenéeparle comité avantet aprèsla conférencediplomatiquede1996pourassurer laprotectiondesinterprétationset exécutionsaudiovisuelles. À laprésentesession, le comitédevrait identifi er touslespointsdedésaccord en suspens, dontlesquestionstouchantautransfert des droits,àcausedesquelsla conférence diplomatiquede2000n’était pasparvenueàconclurele traitévisantàprotégerlesinterprétationset exécutionsaudiovisuelles.Le comitéaurait dûconserverlesdispositionsqui avaient été approuvées en 2000et essayerde travail ler sur lesquestionsensuspens. De l’avis dela délégation, en10 ans,le Secrétariatet lesÉtatsmembresavaient tenusuffisammentdeconsultationset le SCCRauraitdûpouvoirfixerunedateprochepourconvoqueruneconférencediplomatiquequi aurait conclule traité.

169. La délégationdel’Angolaa fait remarquerquele document à l’examen faisaitmentiondes consultationsqui avaienteulieu le 8 septembre2009,préalablementà l’Assembléegénéraledel’OMPI. Elle ademandési le Secrétariat avait établi undocumentrendantcomptedeces consultations. Il auraitétébonquetoutesles délégationsdisposent d’un teldocument. La délégationdel’Angolan’avait pas pris part àcesconsultations,et un teldocument était doncindispensablepoursavoir combiendepayset lesquels avaientpris partàcelles-ci. Lesinterprèteset exécutantsdevaientêtreprotégés,et laconférencediplomatiquedevait avoir lieu.

170. Le présidenta constatéqu’ il y avait unevolonté généraledeprogresser surla question;maisle comitédevaitdéciderdesonprogrammedetravail. La réunionsuivanteduSCCRaurait probablementlieu enmai ou juin 2010. Il faudrait sansdouteconduirecertainesactivités intersessionsainsiquetenirdesconsultationssurlesprincipales questionsn’ayantpas étérégléescommecellesdu transfert desdroits. Cesquestionsétaient traitéesdansdeux plates-formes. Lespartiesprenantesengagéesdansles discussionsétaientlesreprésentants desinterprètesouexécutants, d’uncôté, et lesreprésentantsdesproducteurs, del’ autre. S’agissantdecettePlate-forme,qui était horsdelacompétencedesÉtatsmembres,le tableauaurait dûêtreclarifié, commel’avaient démandélesÉtats-Unis et le Brésil. L’ autreplate-forme était celleoù sedéroulaientlesconsultationsentre lesÉtatsmembresdel’OMPI.

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171. Répondantà laquestiondel’Angola, leSecrétariat aexpliquéque,compte tenudeleurcaractère informel, lesconsultationstenues au moisauseptembren’avaient pasfait l’objetd’un compterendu,maisle présidentavaitprésentéun rapportà l’Assembléedel’OMPI,rapport danslequel unbrefparagraphetraitait desconsultations. Uneautre questionqui seposait étaitcelledela manièredeprocédersurla question delaprotection des exécutionsdesinterprétationset exécutionsaudiovisuelles. Lecomité nepouvait sepermettred’échouerunetroisièmefois et il devaitdoncréfléchirsérieusement àcequi serait le meilleur momentpouraller del’avant. Le Secrétariatpercevait uneforte la volontéd’aller del’avant. Déduisantdes interventionsdesdélégationssur le sujetqueles 19articlestraduisaientun réelcompromisentrelesÉtatsmembres, le Secrétariat asuggérédenepas rouvrir la discussionsur cesarticlesàmoinsqu’ il y ait unélémentdefondvraiment inacceptable. Le Secrétariat arappeléque le Mexiqueavaitproposéd’examiner l’article en suspens; quel’Australieavaitproposéd’élaborerun programmedetravail envuedetrouverunesolution à laquestionen suspens; quelesÉtats-Unis avaientdemandéquel’on respecte lessystèmesnationaux touten consolidantlesdroitséconomiques; et quele Brésil avait fait part demotifs depréoccupationconcernantles19articles. Il espérait qu’existait la volontédeparveniràunedéclarationtraduisantla détermination ducomité,desortequelesÉtatspourraientà la sessionsuivanteduSCCRallerdel’avantavecla consolidation des19articles et unedéclarationsurle respectdetouslessystèmesnationauxn’exigeantpasderouvrir la discussionsurles19 articles.

172. La délégationdel’Angolas’estdéclaréesurprisequel’OMPI ait engagédesconsultationset ait informél’Assembléegénéraledeleur issuesansqueriennefiguresurpapier. Elle nesavait pasquels paysavaient participéauxconsultationsinformelles. Ellen’avait pasété informéedela tenuedesconsultations. Elle voulait certes avancersurla voiede la protectiondesinterprèteset exécutants,mais considérait quelaprocédureétaitdéjàfausséeet portait engermedesproblèmespourl’avenir. Pourexaminerles résultatsdecesconsultations,il était indispensablededisposer d’un rapportécrit. Danslescapitales,lesresponsables gouvernementauxavaientbesoin dedocumentsécrits. La délégation ademandéquesoientfournisaumoinsla listedesparticipants et un résumésurle contenuet l’ issuedesconsultations.

173. Le Secrétariatapréciséquel’ensembledesÉtats membresavaient été invitésà laréunion informelle deconsultation,quele sous-directeur général y assistait enpersonne,etquela pratiqueconsistantànepasétablirderapport surlesconsultationsavait pourbutd’encouragerlesparticipantsàparlerouvertement et librement, selon uneapprochelargementrépanduedansdenombreusesorganisationsinternationales.

174. Ladélégationdela Chinea rappeléqu’undocumentd’ information rendant comptedesprincipalesquestions et positions relativesà laprotection internationale desinterprétationsetexécutionsaudiovisuellesavaitétérédigé, conformémentaux décisionsprisesauxprécédentessessionsdu SCCR. Cedocumentdonnaitunaperçudes débatsaxéssurl’ adoptionpossibled’un instrumentinternational surlaprotectiondes interprétationsouexécutionsaudiovisuelles. Il rendaitcompteenoutredesdiversesactivi tés menéesparl’OMPI danscedomaine,notammentdesconsultationsinformelles tenuesaumoisdeseptembre. Il permettaitd’avoiruneimageclaire des questionssuscitantdes opinionsdivergentes. La Chinecontinuaitdesoutenir les efforts faits parl’OMPI pourparvenirà laconclusiond’un instrumentinternational surle sujet et remerciait leSecrétariat desontravail.La délégationa appuyéle point devueduBrésil, selon lequel le comitédevrait engager desdiscussions surla basedes19articlesadoptésà titreprovisoireen2000. Toutefois,l’onnedevait pas négliger leschangementsprofondsayantpuseproduireaucoursdeladécennie

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écoulée, et donclecomitédevraitconvoqueruneconférencediplomatiquele plustôt possible,maisseulementsi l’ensembledesconditionsnécessairesétait réuni. La délégationdela Chineavait pris la paroleparcequecertainesdélégationsavaientdemandédes éclaircissementssurlaprotection des interprétationset exécutionsaudiovisuelles et qu’elle souhaitait réitérer saposition. Ellesoutenaitl’ idéeconsistantà conserver les19articlesapprouvésen2000entantquebasedediscussionet,si deschangements importantss’étaientproduits au cours deladécenniepassée,à lesprendreencompte. Mais,s’ il n’y avait paseu degrandschangements,le résultat delaconférencediplomatiquetenueen2000nedevraitpasêtrerejeté.

175. La délégationdu Brésil a rappeléqu’àsonavis les19articles constituaient unebonnebasedenégociation,maisqu’ il fallait tenir comptedu fait que10anss’étaient écouléset quedes changementsavaientmarquéle mondetechnologiqueet lamanièredontlesÉtatsmembresconcevaient l’activitédel’OMPI. Elle nesouhaitait pasl’ interruption duprocessuset soutenait l’ idéedeconvoquerunetroisièmeconférencediplomatiquelorsquelesconditionsdesonsuccès seraientréunies.

176. Le présidentadéclaréque lesdélégationsavaient largementmanifestéleurvolontéd’allerdel’avantsurla questiondela protectiondesinterprétationsouexécutionsaudiovisuelles. Il aétéproposéd’élaborer unprogrammedetravail quesuivrait l’OMPI pourfaireavancerleprocessus; maislesétapes requises n’étaientpas si nombreuses. Desconsultationsdevraientpouvoirse tenirentrelestitulairesdedroits, et desconsultationsdevraient se tenir entrelesdélégations,desorteque les19articlespuissentêtreconservés entantquebasedenégociation.

Protection des droits des organismes de radiodiffusion

177. Le présidenta introduit le point 6 del’ordredu jour intitulé “Protectiondesdroitsdes organismesderadiodiffusion” . À la demandeducomité, le Secrétariat avait organiséunesessiond’ information surlesévolutionsenregistréesdansle domainede la radiodiffusionlorsde la précédentesessionduSCCR. Le comitéavait égalementprié le Secrétariat defaireétablir uneétudesur la dimension socioéconomiquedel’utilisation nonautoriséedesignaux,y comprislesincidencesdesdifficultésd’accèsd’unepartet la nécessitéd’uneprotectioneffectivedesradiodiffuseursd’autrepart,en vuedesonexamenà lavingtièmesessiondu SCCR. Le Secrétariatavaitfait établir l’étudedemandée, dontla premièrepartieétaitdisponible. À laprécédentesessionduSCCR, le comitéavait réaffirmésavolontédepoursuivresestravauxsurla protectiondes organismesderadiodiffusionensuivantuneapprochefondéesurle signal,conformément aumandatdonnéparl’Assembléegénérale.Le comitéavait invité le Secrétariatàorganiserdesséminaires nationauxà la demanded’Étatsmembresoudegroupesrégionaux surlaportéespécifiqueet lesobjectifs d’unéventuelprojetdetraité. L’ étudecomplèteserait présentéeau SCCRàsaprochainesession.Le comité ferait le point dela situation,despositionset des faits nouveaux. Le présidentaouvert le débatsurla protectiondesorganismesderadiodiffusion.

178. La délégationdela Suède,s’exprimant aunomdel’Unioneuropéenneet deses27Étatsmembres,s’estfélicitéequela question dela protection desorganismesderadiodiffusionresteinscriteà l’ordredu jour duSCCR. Elleattendaitavecintérêt l’étudesurla dimensionsocioéconomiquedel’utilisationnonautoriséedesignaux demandéepar le Secrétariat del’ OMPI. Il était évidentqu’unemodernisation delaprotection juridiquedes organismesderadiodiffusionà l’écheloninternational s’ imposait. Pourlecomité, il était prioritairederéfléchir auxmoyenspossiblesd’avancerenvuede trouveruneissuerapideà l’ impasse

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actuelle. Lorsde l’Assembléegénéraledel’OMPI de2009,l’Unioneuropéenneet sesÉtatsmembresavaientnotéque lesconditionsdeconvocation d’uneconférencediplomatiquetellesqu’énoncées parlesassembléesgénéralesde2006et 2007étaienttrèsstrictes; ilscontinuaientdepenserqu’auvu decesconditionsil était trèsdiffici le d’établir unenouvellebaseen vuedelaconclusiond’un traitéqui ferait évoluerlaprotectiondes organismesderadiodiffusion. Ils seraientdoncfavorablesàcequ’ait lieu auseinduSCCRunediscussionsur une révisionpossibledesconditionsdeconvocation d’unefutureconférencediplomatique. Uneautremanièredefaireavancer lesnégociationsconsisterait àexaminerintrinsèquementlesobjectifs, la portéespécifique et l’objet delaprotection d’unéventuelprojet detraité. Un tel exercicepourraitsedéroulerdansle cadredeconsultationsrégionalesorganiséesparle Secrétariatdel’OMPI. L’ Union européenneet ses États membrespensaientqu’ il étaiturgentdesortir del’ impasseactuelle et accueilleraientavecintérêt d’autressuggestions surla manièredefaireavancerla question. Ils demeuraient déterminésàœuvreren faveurd’unconsensuspermettantd’offri r auxorganismes deradiodiffusionuneprotectionadéquateauniveau international.

179. La délégationduJapona redit son ferme attachement àunepoursuitedesdiscussionssur la protection desorganismesderadiodiffusion. Le Japonconsidérait que,dansunesociéténumériqueenréseau,la protectiondesorganismes deradiodiffusionétait devenueun aspectessentiel du droit d’auteuret desdroitsconnexes. Le piratagedesignauxcausaitbeaucoupdetort auxradiodiffuseursdumondeentieret nuisaità leur rôledediffuseurs del’ information aupublic. Des effortsrenouveléss’ imposaientdela part duSecrétariat et dechacundesÉtatsmembrespourqu’un traitésurla radiodiffusionsoit conclurapidement. Mêmes’ il pouvaitêtredécourageantqueles négociationsn’aient pasjusqu’ ici débouchésurunaccord,leJaponespéraitvivementquele point resteraitinscrit à l’ordredu jourduSCCR.

180. La délégationduMexiqueasouligné,comme lors deprécédentesréunionsducomité,quela protectiondesorganismesderadiodiffusionétait fondamentale. Il était trèsimportantquela présentesessionenregistredesprogrèsauxfins dela négociation d’un instrumentinternational destinéà lutter contrele piratagedessignaux. D’aprèscequi avait étéconvenuà la dix-septièmesession duSCCR, la négociation d’un tel instrumentinternational aurait dûtenir comptedeladécision del’Assembléegénérale, selon laquelle le comité devaitessayerdeparvenir àunaccordet definaliser la négociationsurlesobjectifs, la portéespécifiqueetl’ objet deprotection, pour soumettreàuneconférencediplomatiqueuneversion réviséedelapropositiondebaseselonuneapprochefondéesurle signal.

181. La délégationdel’ Iran a dit quela négociation surla protectiondesdroitsdesorganismesderadiodiffusion,comptetenudela naturedusujetet deladiversitédesintérêtsdes partiesprenantes,avaitsuivi uncoursqui lui était propre. Il était extrêmementimportantde tirer parti desexpériencesdetouteslesprécédentessessionsducomité,surlesquestionsdeprocédurecommesurlesquestionsdefond,pourarriver àconcilier les intérêts del’ensembledes Étatsmembreset des’appuyersur touslesefforts déployéspourrapprocherlesdivergences. Au coursduprocessusdenégociation surla protectiondesorganismesderadiodiffusion,selonl’expériencepassée,le résultat detouteconsultationaurait dûêtrecommuniquéauxÉtatsmembresà titre d’ informationet sansincidenceformellesurleprocessus. La délégationdel’ Iran était résolueàpoursuivre lesdiscussionsenespérantquel’ on parviendrait àunaccordsurl’objet,la portéeet l’objectif du traité conformémentaumandatdonnéparl’Assembléegénérale. Elleétait égalementprêteàexaminer lesdiversesméthodesdeconsultation.

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182. La délégationdela Barbadea remercié leSecrétariat poursontravail concernantl’étudesur ladimensionsocioéconomiquede l’utili sation nonautoriséedesignaux, y comprislesincidencesdesdifficultésd’accèsd’unepartet lanécessitéd’uneprotection effectivedes radiodiffuseursd’autrepart. Elle attendait avec intérêtderecevoir l’étudecomplètepourse faireuneidéedecommentet àquelrythmele comitépourrait progressersur la voiedelaconclusiond’unaccordinternationalcontraignantdestinéàprotégerlessignauxcontrelepiratage. Ellesouhaitaitquela question dela protection desdroits desorganismesderadiodiffusionresteinscriteà l’ordredu jourduSCCRjusqu’à laconclusiond’unaccord.

183. La délégationdesÉtats-Unis a rappeléqu’elle avait soutenutousleseffortsfaits pouractualiserla protection desdroitsdesorganismesderadiodiffusion,dedistribution parcâbleet dediffusionsurle Webdansla mesureoù cette protection n’affectait pasl’ intérêtgénéraletlesdroitsdespropriétairesdecontenu. Elle continuait depenser qu’unnouveautraitépourraitêtrenécessairepouractualiserlesdispositionssurla radiodiffusionprévues dansla ConventiondeRomede1961,notammentence qui concernait laprotection dessignauxderadiodiffusioncontrele piratage. Elle souhaitait doncquele débatsurle traitéconcernantlaprotection des organismesderadiodiffusionresteinscrit à l’ordredu jour ducomité. LesÉtats-Unis nesauraientaccepterquel’ons’écartedumandatdonnéparl’Assembléegénéralede l’OMPI en2006pourenvisageruneconférence diplomatiqueavantquelestermesdecemandatsoientremplis. Seloncemandat,lesmembresduComitépermanentdevaientêtreparvenusàun accord, ensuivantuneapprochefondéesurlesignal, surles objectifs, la portéespécifiqueet l’objet de la protectiond’un traitésurlaprotectiondes organismesderadiodiffusionavantqu’uneconférencediplomatiquesoit convoquée. Surle fond, lesÉtats-Unis maintenaientfermementleurposition selon laquelle toutediscussionsurunprojetde traitédevait, outre la questiondela protection desorganismesderadiodiffusiontraditionnelle,desorganismesdedistributionparcâbleet desopérateursdesystèmes decommunication parsatellite,inclurela question dela diffusionsurle Web. Tout traitédevaitau minimumprotégerla radiodiffusiontraditionnellecontrela transmission ill icite deprogrammessurl’ Internet. Sousunpoint précédent, les changementstechnologiquessurvenusenunedécennieavaientétéévoquésàproposdu traité surles interprétationsetexécutionsaudiovisuelles. Cecommentaire était aussivalablepourle point examiné.Les États-Unis considéraientquetout traitésurla protectiondesorganismesderadiodiffusiondevrait êtreneutreencequi concernaitla plate-forme,orientéversleprésentet l’avenir,etassurerla mêmeprotectionauxmêmestypesd’activitéséconomiques quelles quesoientlestechnologies,actuelleset àvenir. Au plandela procédure,ils pensaient quelestermesdumandatdonnéparl’Assembléegénéralede2006étaient conformes auxpolitiqueset pratiquesbienétabliesdel’OMPI pourassurerle succès d’uneconférencediplomatique. LaConférencediplomatiquede2000surla protection desinterprétationset exécutionsaudiovisuellesétait la parfaiteillustrationd’unéchec dûà tropdeprécipitationset depossiblesmalentendusdanslestravauxpréparatoires. Enoutre, lesÉtats-Unis estimaientques’écarterdavantagedela pratiqueétabliede l’OMPI créerait unprécédentregrettablepourleSCCR et d’autrescomitésdel’OMPI.

184. La délégationdel’ Indea renouvelésonengagementàseconformerà l’ approchefondéesur le signal,selon lemandatdela quarante-deuxièmesessiondel’Assembléegénéraleenoctobre2006,pourélaborerun traitédeprotection desorganismesderadiodiffusionausenstraditionnel. Ellea remerciéle Secrétariat et lesÉtatsmembresd’avoir acceptéla suggestionfaiteparl’ Indelors dela précédenteréunionduSCCR, visantà faireétablir uneétudesur lesaspectssocioéconomiquesdel’utilisationnonautoriséedesignauxet surlestendancestechnologiquesdanslesecteurdela radiodiffusion,ainsi qued’avoir organisédesséminairesrégionauxet desconsultationsavantqu’unprojet d’ instrumentsoit discutéparle SCCR.

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L’ Indeétait prêteàs’engagerdansundébatconstructif pourparveniràun accordsurlanature,la portéeet l’objetdela protectiondes organismesderadiodiffusion,considérantqu’ ilétait nécessairequedesnormesinternationales, selon l’approche fondéesurle signal,prohibentl’utilisationnonautoriséedesignauxdanslesecteurdela radiodiffusiontraditionnelle. Elle pensaitcommelesÉtats-Unis quel’existenced’uneconvergencesurlesélémentsessentiels et lesprincipesd’unaccordétait unpréalable indispensableà laconvocationd’uneconférencediplomatique.

185. Le présidenta constatél’absencedevolontédetenir, austadeactuel, undébatapprofondisurlaprotectiondesorganismesderadiodiffusion. D’unemanièregénérale,lesdélégationssouhaitaientavancer,garderle point à l’ordredu jour dela réunionsuivante,etréfléchir auxvoieset moyensderésoudrelesquestionsensuspens. Certaines avaientréitérélesconditionsauxquellesellesétaientdisposéesà avancer; lesdécisionsde2006et lesconditionsfixéesparl’Assembléegénéraleavaientétéévoquées.

186. La délégationdela Malaisieaestiméquele traité surlaprotectiondes organismesderadiodiffusionétait extrêmementimportant. Les États membres s’étaient rencontrésdansdenombreusesréunionsdu SCCRet avaient échangéleur point devuesanspréjugéet avecfranchise. Tantlespartisansquelesopposantsavaientsoulevédemultiplessujetsdepréoccupation. Un temps, deseffortset uneénergieconsidérables avaient étéconsacrésàcesujet. Aprèsbeaucoupdediscussions,decompromis,d’arrangements et d’adaptations,leSCCR avait décidéd’adopteruneapprochefondéesurle signalet il semblait finalementenregistrerdesavancées. Il était indispensabledeprotégereffi cacement les organismesderadiodiffusioncontrele piratagedessignaux,qui neselimitait pasaucadrenational.L’ évolutionrapidedestechniquesavaitnonseulementaccéléréet facilité l’ échanged’informations, maisaussiaccrula menacedupiratagequi pesait surlesorganismesderadiodiffusion. Le piratagedesignaux avait augmentéde11%paran enAsie,sapantlacroissancedel’ industrie. Le piratagedescanaux pardescâblo-opérateursdépourvusdelicence,le défautdedéclarationd’abonnementsparles opérateurs souslicenceet le déblocageillégal par descâblo-opérateursreprésentaient despertes deplusde1,2milliard dedollars paran dansla région asiatique. Enoutre,denombreuxcanauxen clair (FTA) subissaientdesvolsdesignaux. Lesradiodiffuseurssouffraientdupiratagedesignaux primaireset secondaires.Il y avait piratage designauxsecondaireslorsquelescâblo-opérateurspirataient desservicesde radiodiffusiondirecteparsatellite(RDS), lesquelsavaientdéjàpiraté la transmissionderadiodiffuseursenclair. Pour traiterceproblème, il convenait quele Secrétariat organisedesséminairesrégionaux, réalisedesétudes,puis tiennedesconsultationsrégionalesinformelles.Onpouvait penserqu’unefois quela radiodiffusion ill égaledesopérateursRDSauraitcessé,on constaterait quela plusgrandepartiedela retransmissionsansautorisation pardescâblo-opérateursprovisoirespourraitégalementêtreempêchée. Le risqueétait quele vol designal n’engendred’ importantespertescommercialespourlespropriétaires decontenuradiodiffusé. L’ inclusiond’undroit exclusifd’empêcher ledécodagenonautorisédessignauxd’uneémissioncryptéepourraitmettreun termeà la fabricationouà la distributiond’appareils dedécodage. La Malaisieespérait quela protectiondesdroits desorganismesderadiodiffusionresteraitinscriteà l’ordredu jour du SCCR. Le momentétait venupourl’ ensembledesÉtats membresdedécider dela voieàsuivredansl’avenir.

187. Le présidentadit quel’ interventiondela Malaisiemarquait la fin dudébatsurlaprotection des organismesderadiodiffusion. Un projet deconclusionsserait rédigéetremis auxdélégations. Avant l’ examendesconclusions,il allait donnerla paroleauxONG.

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188. Le présidenta confirmél’accréditation parlecomité dela “Federacion Nacional deCiegos de Ecuador” (FENCE)et duDialoguetransatlantiquedesconsommateurs (TACD) entantqu’observateurs,et il adonnéla paroleaux organisationsnongouvernementales.

189. Le représentantdu Comité de Seguimiento de Actores e Intérpretes (CSAI) a remerciéleSecrétariatdeseffortsqu’ il faisaitpour avancer surunevoie trop longtempsbloquée.LesONGreprésentantlesinterprètesouexécutantsd’œuvres audiovisuellesestimaientqu’ ilétait absolumentcrucialdeconclureun traité. La protection des interprétationsouexécutionsaudiovisuellesétait nécessairepourleurexploitation nonseulementdansl’environnementnumérique,maisaussiparlesmoyenstraditionnels dedistribution. Il était urgent dedisposerd’un instrumentinternationalqui assureraitunerémunération justeet équitablepourtouteslesexploitations d’ interprétations et d’exécutions audiovisuellesfixées. Cette régulationminimaleseraituniversellementacceptéepar touslesmembresdel’OMPI et jouerait un rôleincitatif à l’ égarddespaysqui neprotégeaient pasencoreadéquatement les interprétationsetexécutionsaudiovisuelles. L’ accordprovisoirede2000comprenait desdispositionsdefondrelativesauxdroits depropriétéintellectuelle des interprèteset exécutantsaudiovisuels. Sil’ instrumentavecses19 articlesavaitétéadoptéen 2000,lesinterprètes et exécutantsjouiraientd’uneprotectionlargeet acceptabletantdeleursdroitsmoraux quedeleurs droitséconomiques,et bénéficieraientdela souplessenécessairepour exploiter leur interprétationou exécutiondanslesdeuxformats, analogiqueset numériques. Leslégislationsnationalespourraientaussi,àpartir dela protectionminimaleofferteparle traité,accroître le niveaudeprotectiondesinterprètesouexécutants. Parconséquent, l’accordprovisoire représentaittoujoursunsoclesolidesur lequelbâtir la protection internationaledesinterprétationsetexécutionsaudiovisuelles,et il n’étaitpasnécessaire dereporter encorela convocationd’uneconférencediplomatique.

190. Le représentantdel’UnionderadiodiffusionAsie-Pacifique(ABU) anoté quedes traités internationauxtelsquela Conventionsatellites deBruxelles et l’Accord surlesADPIC reconnaissaientlesdroitsvoisinsdes organismesderadiodiffusiondela mêmemanièrequelesdroitsvoisinsdesproducteursdephonogrammesavaient été reconnusetprotégéspardiverstraitésinternationaux. Au-delàdesinvestissementséconomiquesetfinanciersréalisésparlesradiodiffuseurs, la communautéinternationale avait reconnuàtraverscesinstrumentsle rôleessentieldela radiodiffusiondansla viequotidiennedechacun.La radioet la télévisionjouaientun rôleclédansledéveloppementsocial. Alorsmêmequelesradiodiffuseurscontinuaientd’ investir afin d’améliorerla qualitédeleursémissions,ils nepourraientréellementjouer leur rôlequesi lesÉtats étaient conscients dela nécessitédeprendredesmesuresradicalespourlutter contreles actes illégauxqui étaient entraindemettreàmal l’ industrie de la radiodiffusion. Après être intervenusavecforcesurd’autresquestionsliéesaudroit d’auteur, lesÉtatspourraient aussiintervenirpourfaire cesserl’appropriation il li citeauniveaumondialdesdroits depropriétédes radiodiffuseurs.

191. Le représentantdel’Associationnationale desartistesinterprètes (ANDI) adit quelemomentétait venudeconvoqueruneconférencediplomatiquepourtraiter dela question delaprotection des interprèteset exécutantsd’œuvres audiovisuelles. Descentainesdemilliersd’interprètesoud’exécutantsnebénéficiaientd’aucuneprotection pourleursœuvresaudiovisuelles. Il étaittempsdereconnaîtrequ’ il y avait unsecteur importantdela créationintellectuellequi était dépourvudetouteprotectiondepuisdenombreusesannées,celui del’ interprétation et del’exécution. L’ ANDI aprié lesreprésentantsdesÉtats d’êtreattentifsaux besoinsdesinterprèteset exécutantsdansleurspays. Enfin, l’ ANDI a souhaitéquel’onaille de l’avantvers la conclusiond’un traitésurla radiodiffusionqui protégerait le signaldanslequellescontributionsdesinterprèteset exécutantsétaient incorporées.

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192. Le représentantdela Fédération internationaledelavidéo (FIV) a rappelé qu’endécembre2000,aprèsun longprocessuspréparatoire, les États membresdel’OMPI avaiententreprisdesnégociationsdélicateset fait d’ importantscompromis surplusieursquestionstrèsdifficiles. Mêmes’ ils n’avaientpuparvenirà unaccord final surl’ensembledessujets,ils étaientparvenusàun accordprovisoiresur19 articles. Néanmoins,ils n’avaientpus’entendresurunequestion extrêmementimportante,àsavoir celle dela consolidationdesdroits exclusifsduproducteur. La FIV estimait quelesinterprètes et exécutants d’œuvresaudiovisuellesdevaientbénéficierd’uneprotection au niveau international et appuyait les19 articles. Le processusnepouvaitprogresserquesurlabasedecesdispositions, qui étaienttout aussi pertinentesqu’en2000.

193. Le représentantdu Foruminternationaldesmanagers demusique(IMMF) s’estfélicitéquedenombreusesdélégationssesoient prononcéespourun rapprochemententrelesdroitsdes artistesinterprètesou exécutantsd’œuvressonores, qui sontprotégés par le WPPT, et lesdroits desartistesinterprètesouexécutantsd’œuvres audiovisuelles, qui étaient beaucoupplusrestreints. Il a remerciéle directeur généraldel’OMPI poursoninterventionencourageante,àladix-huitièmesessionduSCCR, surlesprogrèsréalisés en vuedeconclureun traitésurlaprotectiondesœuvresaudiovisuelles. TouslesÉtats membres devraientaccepterles19 articlesayantdéjàfait l’objetd’unaccordprovisoire.

194. Le représentantduCentrefor Internet andSociety (CIS) adit queles dispositionsdes traités internationauxexistants,parmilesquelles l’article 14del’AccordsurlesADPIC,suffisaientpourprotégerlesintérêtsdesradiodiffuseurs. Parconséquent,les discussionssurle traitérelatif auxorganismesderadiodiffusion,qui n’avaientpasprogressédepuis qu’ellesavaientcommencéil y a plusde10ans, étaient,commel’avait notéleprésident à laquinzièmesessiondu SCCR, une“pertedetemps,d’énergieet deressources” . Toutequestionliéeà ladiffusion surle Webet à la diffusionsurl’ Internetdevrait êtrelaisséehorsdu champd’applicationd’un traitésur lesorganismesderadiodiffusion, mêmesi elleneconcernaitquela “ retransmission” d’émissionsderadiodiffusion,puisque,deparsanaturemême,la diffusionsurle Webétaittrèsdifférente dela radiodiffusion. La diffusionsurleWebétaitactuellementenpleineexpansion. Selonun rapportrécentdeArbor Networks,environ 10%du trafic du Webconsistaiten séquencesvidéo, cequi faisaitdela diffusionsurleWebl’application qui sedéveloppaitle plusvitesurl’ Internet. Aveccettesituation,ilfallait avancerdesolidesargumentspourmontrer qu’un traité international était nécessairepourprotégeret promouvoirla diffusionsurleWeb,cequi n’avait pas été fait. Enparticulier,leparagraphe16duPland’actiondel’OMPI pourle développement,qui concernait lapréservationd’undomainepublicdynamique,serait mis en questionsi l’onconférait auxdiffuseurssurle Webun droit distinctducontenusous-jacent dela transmission.

195. Le représentantdela Fédération internationaledesacteurs(FIA) et dela Fédérationinternationale desmusiciens(FIM) a exprimésareconnaissanceaux États membresdel’ OMPI pourleurengagementet leurdétermination à finaliser un traitésurlesinterprétationset exécutionsd’œuvresvisuelles. Lesdeuxfédérationsencourageaientl’OMPI à convoquerunenouvelleconférencediplomatiqueen2010. Les fi lms et lesautres œuvresaudiovisuellesvéhiculaientdeshistoiresqui préservaientla diversitéculturelle, promouvaient desvaleurs etfavorisaientla cohésionsociale,et pouvaientaussigénérerdes ressourceséconomiquesnonnégligeables, contribuantparlà aubien-êtredela sociétédanssonensemble. Il importaitdoncd’offrir uneprotectionauxinterprétationset exécutionsqui contribuaienténormémentàcesœuvres. Pourtant, avecleslois envigueur, peud’ interprètes ou exécutantsétaientenpositiondenégocierplusqu’unsimplecachet. De nombreux interprètesou exécutants

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devaientmêmetrouverun travail alimentairepourgagnerleur vie. Les techniquesnumériquessuscitaientunenouvelledemandedecontenus, denombreuxnouveauxmodèlesd’affairesrapportaientdel’argentàdenouveauxacteurset intermédiaires,tandisquelesinterprèteset exécutantscontinuaientd’êtreprivésdela justepartet dubénéficequi leurrevenaient. Le SCCR avaitplusieursfois reconnula nécessitéde remédier àcettesituation.Les19 articlesapprouvésprovisoirementparla conférencediplomatiquedel’OMPI de2000étaienttoujourspertinents,et un traitédevraitêtreélaborésansplusattendre.

196. Le représentantdeeIFLnet,s’exprimantaunomdel’ElectronicInformation forLibraries, dela Fédérationinternationaledesassociationsdebibliothécaires et debibliothèquesainsi quedeUS Library Copyright All iance, aparlédelaprotection desdroitsdes organismesderadiodiffusion. Aucuneraisonmajeurenejustifiait l’élaborationd’un traitésur lesorganismesderadiodiffusion. Tout nouvelensemblededroitsaffectantl’accèsaucontenuseraitpréoccupantpourlesbibliothécairesqui considéraientqu’ il imposeraitun obstaclesupplémentaireà l’accèsausavoir,enparticulier pourlescontenusdéjàdansledomainepublic. Si, toutefois,d’autrestravauxdevaientêtremenéssurle traitéproposé, ilétait indispensablequ’ ils se limitent à l’ interdiction dupiratagedesignaux conformémentaumandatdel’Assembléegénérale. Étendre la protection auxtitulaires dedroits n’ayantpascrééle contenuoriginal constitueraitunprécédentet aurait uneffet paralysant. Il seraitdéraisonnableet injustifiéquela protectionduvéhiculederadiodiffusionsoit d’unequelconquemanièreappliquéeaucontenului-même. Toutefois,si tel devait être le cas,des exceptionset limitationsdevraientêtreprévues en faveurdesbibliothèques,desactivitésd’enseignementet despersonnesatteintesd’unhandicap.

197. Le représentantd’ElectronicFrontier Foundation (EFF)s’est déclaréopposéàun traitésur la radiodiffusion fondésurlesdroits, commeil enaétéquestion àdenombreusessessionsprécédentesducomité. Le traitéproposésuscitait denombreusescraintes. Enpremierlieu,il n’étaitpaslimitéà la protectiondusignal et il conférerait auxorganismesderadiodiffusionet dedistribution parcâbledesdroitsdepropriété intellectuellesurl’utilisationdetransmissionsaprès fixation dessignaux,aulieudeprévoir desmesurescontreledétournement intentionneldusignal. Par conséquent, le projetdetraiténesuivait pasl’“ approchefondéesurle signal” commeledemandaitle mandatdonnéparl’Assembléegénéraledel’OMPI en2006. LesÉtats-Unis et le Canadaavaient fait des interventionstrèsconstructives,invitantàenvisagerd’autres types demodèlesfondés surle signal,à l’ imagedelaConventionsatellites deBruxelles. Deuxièmement,le traité restreindrait la libertéd’expression descitoyensainsiquela libre circulationdel’ informationsurl’ Internet,commel’ indiquaitun récentrapportdel’UNESCO. L’ octroi auxorganismesderadiodiffusionet dedistributionparcâblededroitsdepropriétéintellectuelle s’appliquantindépendammentdudroit d’auteur,joint à l’applicationlégaledemesurestechniquesdeprotection (MTP),autoriserait lesorganismesderadiodiffusionà restreindrel’accèsauxœuvresdudomainepublic et à interdirel’utilisationdematériel autoriséeparledroit d’auteurnational. Celapourrait mettreenpéril l’éducation,la recherche,lescontenusgénérésparl’utilisateuret lescontenussouslicenceCreativeCommons (paternité-partage)surl’ Internet. Conférerauxradiodiffuseurset auxdistributeursparcâbleactuels desdroitssurlesretransmissionssurl’ Internetrendraitpluscomplexesencorelesmécanismes actuels déjàcompliquésd’affranchissementdesdroitsd’auteur et nuirait à denouvellesformesderadiodif fusioncitoyennesurl’ Internet,telles quela balladodiffusion,alorsquel’avenir dela radiodiffusionétait incertain. Il convenaitdenoterle rôle clédu journalismecitoyen surl’ Internet.LesÉtatsmembressesouviendrontqueplusde1500podcasters dumondeentieravaientenvoyéunelettreouverteà la deuxièmesessionspécialeduSCCRen juin 2007danslaquelleils faisaientpartdeleurscraintesconcernantle traité. Tout traitédevrait comprendredes

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exceptionsobligatoiresd’uneportéeéquivalenteà celles dela Convention deRomeet del’ AccordsurlesADPIC pourprotégerl’activité légale. Si l’article 14del’AccordsurlesADPIC permettait aux signatairesdereconnaîtredesdroits deradiodiffusionnonexclusifs,il nesoumettaitàaucunecondition le fait decréerdesexceptionspourautantqueletriple critèresoit appliqué. Riennejustifiait qu’ il enaille autrementdansle traitéproposé.Le traitéporteraitpréjudiceà l’ innovationet à l’activi té légaledesconsommateurs.Lesconsommateurspouvaientactuellementprogrammer desenregistrements et retransmettredes émissionsdetélévisionacquiseslégalementdepuischez euxen vertudeleurlégislationnationale surle droit d’auteur. Créerunestratededroits indépendantsdu droit d’auteurdonneraitaux organismesderadiodiffusionle droit delimiter lesusages deradiodiffusion,distributionparcâbleet transmission parl’ Internetaudomicile desconsommateurs,portantainsi atteinteà l’activitélégaledesconsommateurs. Les organismesderadiodiffusionet dedistributionparcâblepourraientexercerun contrôlesurlesappareils deréception designauxcommel’enregistreurvidéonumériqueTiVo ou la Slingbox,et faireobstacleaudéveloppementdenouvellestechniquesinnovantes grandpublic et d’appareils domestiquesde réseautage. L’ article19 rendaitprobablementnécessairedeslois denormalisationtechniquelà oùdesmesurestechniquesdeprotection seraientappliquées par desradiodiffuseurs. Lesmesurestechniquesdeprotection imposées par l’ État freinaientl’ innovationpuisqu’ellesobligeaient lessociétés technologiquesàdemanderl’autorisationaux radiodiffuseursavantdemettreàdisposition destechniquesinnovantes. Enfin, la raisond’êtred’un traitéfondésurlesdroitsrestait encoreàdémontrer; la présentation del’étudedemandéeparle Bureauinternationalserait trèsutile àcet égard. LesÉtats membresnesemblaientpas plusprochesd’unaccordsurla justification fondamentaledu traité et sursesélémentsessentiels malgréplusde10ansdenégociation. Tout lemondeconvenaitquelepiratagedesignauxétaitrépréhensible. Les organismesderadiodiffusionvoulaientun traitépoursupprimerdel’ Internet les contenus télévisuels nonautorisés. Or, celaétait faisableparl’ applicationdeslois nationalesexistantesen matièrededroit d’auteur,commeentémoignaientlesplaintesquotidiennesdeschaînesdetélévisionpourobtenir le retraitdecontenusnonautorisésdesitesWebhébergeant du contenuvidéotels queYouTube.

198. Le représentantdela Fédération internationaledel’ industriephonographique(IFPI) adit quele comité devraitresteraxésur samissioncentrale consistant àencouragerlesmesuresd’incitationappropriéeset le respectdela créativi té. C’est pourcelaqu’ il convenaitd’actualiser lesprotectionsinternationalesaccordéesauxcréateurset àceux qui investissaientpourprésenter leurscréationsaupublic desortequ’ellesdemeurentadéquates et significativesdansl’environnement numériqueactuel. L’ IFPI était doncenfaveurdela conclusiondetraitésà la fois surlesinterprétationset exécutionsaudiovisuelles et surlesorganismesderadiodiffusion. S’agissantdesinterprétationset exécutionsaudiovisuelles, l’objectif du traitédevrait êtred’élever,auplaninternational,lesdroitsdesartistesinterprètes et exécutants del’ audiovisuel aumêmeniveauqueceuxdesinterprèteset exécutants musicauxrelevantdu WPPT. Pouratteindrecetobjectif, il fallait partir del’accord concernant les 19articles,sur les20examinésen2000. La seulegrandequestionqui restait ensuspensconcernait lamanièredetraiterlaquestiondu transfertoudela consolidationdesdroits. Il n’ y avaitpaslieuderevenir surl’accord provisoire; bienqueneuf années sesoientécoulées,aucunedesdispositionsfigurantdanscetaccordn’était obsolète. Qui plusest,ces dispositionsétaientconçuesdansle mêmeespritquelesprovisionssimilairesduWCT et duWPPT. Rouvrir ladiscussion surcesdispositionsrisqueraitderetarder sérieusement la négociation.Deuxièmement, modifier lesformulationsqui sontparallèlesàcellesemployées dansle WCTet le WPPTpourraitmettreencause la miseenœuvredeces traités dansplusde80paysdumonde. Enfin, s’agissantdu traitésur lesorganismesderadiodiffusion,il semblaitévidentquel’objectif devrait êtred’empêcherle vol designaux,enparticulier au moyende

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techniquesqui s’étaientdéveloppéesdepuis laConventiondeRome,notammentl’ Internet.Cen’étaitpaslà unetâcheforcémentfacilemais,comptetenudesvastes compétenceset del’ expertiseducomité,ellen’étaitcertainementpas impossible.

199. Le représentantduCentrederechercheet d’ information surledroit d’auteur(CRIC-Japon)asoulignél’ importancede la radiodiffusionet sonrôlenonseulementdanslavie quotidienne,maisaussipouratténuerlesdégâts causéspar lescatastrophesnaturellescommelestremblementsdeterreou lesraz-de-marée. La radiodiffusionétait unetechniquequi nepouvait êtreremplacéeparl’ Internet,utili sépar seulement 20%dela populationmondiale. Pourpréserverunoutil aussi pratiquepourl’accèsdescitoyensà l’ informationetau savoir,uneconférencediplomatiquepourlaconclusiond’un traitésurla radiodiffusionétait nécessaire. S’agissantdela protectiondesinterprétationset exécutionsaudiovisuelles,laconvocationd’uneconférencediplomatiquedansunavenir procheétait égalementjustifiée.

200. Le représentantdePublicKnowledgeademandéinstammentaucomitédenepasconsacrerdavantagedetempset deressourcesauprojet detraitésurlesorganismesderadiodiffusion. Endépit de10 annéesdenégociation, le comitén’était pasparvenuàunconsensussurl’objectif, la portéespécifiqueet l’objet dela protection. Si le comitédécidaitd’élaborerun traité,il devraitle faireensuivantuneapproche fondéesurle signal. Cetteapprocheneconférait pasauxorganismesderadiodiffusiondedroitsexclusifs sur le contenude la radiodiffusion. Un traitéqui accorderait auxorganismesderadiodiffusiondesdroitsdepropriétéintellectuelleexclusifs ferait naîtreplusieursmotifs d’inquiétudechezlestitulairesdu droit d’auteur,lesconsommateurs,lesinstitutionséducatives,lescréateurssubséquents,lesfournisseursd’accèsInternetet lesfabricantsd’appareils. Lesdroits exclusifs desorganismesderadiodiffusionsurle contenuentreraientenconflit avecles droits exclusifsdestitulairesdudroit d’auteursurle contenu. Le droit exclusif dereproduction porteraitatteinteau droit d’enregistrementà la maisonouau droit deréaliser descopies privéesquedenombreuseslois nationalessur le droit d’auteuraccordent à leurscitoyens. Ledroitd’autoriserdes retransmissionsoudesretransmissionsdifférées aurait des incidencesnégativessurles activitésdesbibliothèques et le téléenseignement. Accorderauxorganismesde radiodiffusionunnouvel ensemblededroits exclusifs surlecontenuobligerait lescréateurssubséquents, telsquelesréalisateursdefilms documentaires,àdemanderdes licencesàdeux catégoriesdetitulairesdedroits– les propriétaires dudroit d’auteuret les organismes deradiodiffusion– cequi compliqueraitencoreunenvironnementdéjàcomplexeenmatièredelicences. Si la retransmission sur l’ Internetdevait êtreunélémentd’un traité, lesfournisseursd’accèsà l’ Internetpourraientêtretenuspourresponsablesdesinfractionsdeleursclients. Si,en plus d’accorderdesdroitsexclusifs,le traité imposait aux États membres d’empêcherlaneutralisationdesmesurestechniquesdeprotection et d’ interdire la commercialisationd’appareils permettantcetteneutralisation,touteslimitationset exceptionsqu’unéventueltraitépourraitprévoirn’auraientplusdesens. Toutescesdispositionsavaient fait partiedeprécédentesversionsduprojetdetraité,et lesÉtats membresnedevraientpas conclureuntraitécomprenantdesdispositionsdecetype. Uneapprochefondéesurle signalpourrait seconcentrersurlaprotectioncontrel’appropriation il licite intentionnelle et le vol designaux.

201. Le représentantdela NorthAmericanBroadcastersAssociation (NABA) a rappeléqu’ ilétait nécessaired’actualiserla ConventiondeRome. La viabilité decertaines opérationsderadiodiffusionétait miseàmal. Au Canada,par exemple, certainesstationsdetélévisionparvoiehertzienneavaientferméen2009. L’ occasiondeparveniràunconsensusenvuedelatenued’uneconférencediplomatiqueayantétémanquéeen2007,il y aurait lieu deréfléchiraux raisonsdecetéchec. Unedescausesdel’échecrésidait danslemandatrigidedonnéparl’ Assembléegénéraleconcernantlestravaux. Conçusansaucundoutepouroffrir une

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orientationet prévenir contrel’échecd’uneautreconférencediplomatique,cemandatavaitenréalitéfait obstacleauxavancées. Commel’adit l’Unioneuropéenne, cemandatétaittropstrict. Il n’était pasréalisted’exigerun consensusgénéralsurl’ensembledesélémentsd’unprojet detraitéauniveaud’uncomité. L’ interprétation li ttéraledu textedumandatavaitempêchéd’envisagerdespropositionsqui auraient puconduireàdesdispositionsacceptables.L’ expression“approchefondéesurle signal” , qui figuredanslestermesdu mandat,n’avaitpas utilement guidélestravauxcommeon l’espérait. À l’ inverse, elle avait fait dévierlesdiscussions sursasignification. Est-cequecelavoulait direqu’ il fallait distinguer laprotectiondusignal deradiodiffusionducontenuradiodiffusé? Celavoulait-il direlittéralement protégerlesondesélectromagnétiques ou lesbits et lesoctets,cequi neseraitpas unequestion depropriétéintellectuelle? La NABA espérait quele mandat pouvaitêtreinterprétésimplementcommeunegarantie contrel’échec. La procédurepouraller del’avantn’était pasclaire. Desdocumentsanciensounouveaux, posant desquestions, soulevantdesproblèmesouprésentantdespropositions,seraientutiles pourcentrerlesdiscussionssurlesquestions defond. La NABA pourrait appuyerun traitésurlesinterprètes et exécutantsaudiovisuels. Un traitédigned’ intérêtdevrait traiter la question importantedu transfert oudelaconsolidationdesdroitséconomiques.

202. Le représentantdela Fédération internationaledesassociationsdeproducteurs defilms(FIAPF)a remercié le Secrétariatpour le document SCCR/9/19,qui fournissait un résuméprécis et équilibrédessujetsencoursd’examendansle domainedel’audiovisuel. Lesfilmset lesœuvresaudiovisuellesrésultaientde la collaborationpositive et dynamiqueentrelesproducteursdefil mset d’autrescontributeursau rôleessentiel. Lesinterprètes et exécutantsaudiovisuelsfigureraientparmicescontributeursessentiels auprocessusdecréation,et leurrevendicationd’uneprotectioninternationaleétait amplementjustifiée. Il était encourageantdevoir quelesÉtatsmembressemblaientdisposerànepaslaisserperdrele capitalpolitiqueengrangédurantleprocessusayantconduit à laconférencediplomatiquede2000.Dix-neufarticlesavaientfait l’objetd’unaccordprovisoireet il était évidentque,pourcontinuerd’avancer,l’élandevaitpouvoir s’appuyersurle maintiendece consensus.En revanche, la question nonrésolueconcernantl’article12dela conférencediplomatiquede2000devraitrecueillir toutel’attention qu’elle méritait et êtreconsidéréecommecrucialepour la viabili tééconomiqueducinéma. La consolidation desdroitséconomiquesdescontributeurscréateurset duproducteurétait uneadaptation pratiqueet nécessaireà lastructureéconomiqueet juridiquedel’ industrieaudiovisuelle. Leproducteur étaittitulairedes droitsdetelle sortequ’ il pouvaitencéder unensemblecohérentauxdistributeursquiprenaient le risqueéconomiquedesortir lesfi lms surlesdifférentsmarchésnationaux.Le producteurvendaitleslicencesauxdistributeurslocauxavantquelesfilms soient achevés,et quelquefoisavantmêmequelesfilms aient commencéà êtreproduits. Il pouvait alorss’adresserauxbanqueset réunirlesressourcesnécessaires aufinancementdu film.Cemécanismeétait essentielpour garantir quelesfilms puissentêtre réali sés,commercialiséset distribuésauprèsdupublic,et engendrait un revenuqui pourraitêtre restituéà l’ensembledes contributeurscréatifsdu film, parmilesquels lesinterprèteset exécutants. Il étaitégalementessentiel pourl’ensembledesindustriescinématographiques nationaleset,enparticulier, lesindustriesnaissantesdespays en développement. Diversfi lms avecdifférentsniveauxdebudgetétaientpourunelargepart financésgrâce àcesystèmeprécairedeprélicence,qui reposaitsur la capacitédu producteuràcentraliser lesdroits descréateurspourlescédersouslicencedemanièrediligenteet efficace. Quelle quesoit la configurationadoptée,le traitédevaitexplicitementoffrir auxÉtatsmembresla garantie juridiquequ’ ilsdemeuraientlibresd’adopterle mécanismedeleur choix pourassurerla nécessairecentralisationdesdroitssousl’égideduproducteur. LesÉtatsmembresdevraientégalementavoir l’ assurancejuridiquequecesmécanismes seraientrespectéslorsdela préventedes films

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et deleurdistribution auplaninternational. Enfin, la FIAPFsoutenait l’élanversl’ élaborationd’un traitépourlesorganismes deradiodiffusiondanslamesureoù il porteraitexclusivementsurlaprotectiondessignauxderadiodiffusion,sanspréjudicepourlestitulairesdedroits sur le contenu.

203. Le représentantdeKnowledgeEcology International (KEI) amis enavantlespossibilitésquel’ Internet avaitoffertesauxcréateursenleur permettantdediffuserleurmusiquedirectementauxconsommateurs et a reconnulesdéfisqueposaientlesutilisationsautoriséesd’œuvresnumériques. Onavait besoind’unenouvelle ententeentre lesconsommateurset lescommunautésdecréateurs,donnant lieuàunenouvelleorientationquisoutiendraità la fois leseffortsenfaveur de l’accèset ceuxen faveurdela création et del’ invention. En vertuduWPPT, lesartistes interprètesouexécutantsd’œuvressonoresavaientdroit àunerémunérationéquitable lorsqueleursenregistrements étaientutiliséspourla radiodiffusionou jouésenpublic,sauf si l’ État membreconcernéavaitformuléuneréservesur l’article15. LesÉtats-Unis étaientl’undesÉtats membres qui avaient formulécetteréserveet KEI sefélicitait del’avancéequereprésentait thePerformanceRightsActdansle pays. Le droit à unerémunérationéquitablenes’étendaitpasauxinterprètesouexécutantsd’œuvresaudiovisuelles,cequi plaçait ces derniersdansunesituation nettementplus désavantageusequecelledeleurshomologues interprèteset exécutantsd’œuvresseulementsonores. Afin degarantirque l’ensembledesinterprètes et exécutants,qu’ ilsréalisentdesœuvresseulementsonoresouaudiovisuelles, jouissent dumêmeniveaudedroits, KEI était enfaveurdu traitéproposésur lesœuvres audiovisuelleset espéraitqu’uneconférencediplomatiquesetiendraitsansretard.

204. Le représentantdel’Uniondesradiodiffusionset télévisionsnationalesd’Afrique(URTNA/AUB) adéclaréquela Convention deRomede1961n’était pasadéquate.Le pirataged’émissionsradiodiffuséesétait devenumonnaie courante. En plus,l’avènementde la numérisationet la proliférationdenouvellesplates-formesdemédiasqui s’enestsuivieont encorefait augmenterle nombredescasdepiratageoud’appropriation il licited’émissionsradiodiffusées. Il avaitétédémontréquele pirataged’émissionsradiodiffuséesétait un phénomènemondial, et il acommencéà toucherlesorganismesdel’ Unionafricainede radiodiffusion(AUB) avecdesconséquencessocialeset économiques graves. Plusl’ actualisationdesdroitsdesorganismesderadiodiffusionétait retardée,pluscesorganismesen pâtiraient.

205. Le représentantdela Confédération internationale des sociétésd’auteursetcompositeurs(CISAC) a défendulesdroits des interprèteset exécutants. Lesauteurs étaientparticulièrementsensiblesà la situationdesinterprèteset exécutantsétantdonnéquedenombreuxcréateursinterprétaientouexécutaientleurscréations,d’oùunesolidaritéentrelescompositeurset lesinterprètesou exécutants. La CISAC nes’était jamais opposéeà laprotectiondesdroits desinterprèteset exécutants dansla mesureoù ils neportaientpasatteinteaux droits descréateursni n’empiétaient surcesdroits. Il était aussinécessaired’assurerlaprotection desorganismesderadiodiffusionpourtenir comptedeschangementsrapidesdansle domaine technique. Renforcerlesdroitsdesradiodiffuseurs créeraituneincitationéconomiqueet stimulerait le développementculturel.

206. Le représentantdel’Associationdes organisationseuropéennesd’artistesinterprètes(AEPO-ARTIS) adit quel’absencedeprotectiondesinterprèteset exécutants d’œuvresaudiovisuellesconstituaitunproblèmeauquelil fallait remédier. L’ onnepouvaitaccorderuneprotectionauxradiodiffuseurssansprotégerenpremier lieu le contenudel’émissionradiodiffusée, danslequell’ interprèteouexécutant occupaituneplacecentrale. S’agissantdu

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transfert des droits, il convenaitdemaintenirunéquilibre entrelesinterprètes et exécutantsetlesproducteurs. Au-delàdeseffetsqu’un traitépourrait produire,lecomité devaitgarderàl’ espritl’ importancede la miseenœuvredesdroits accordés. La conclusiond’un traitén’épuiseraitdoncpasla question.

207. Le représentantdel’Associationallemandepourlapropriété intellectuelle et le droitd’auteur(GRUR)adit partagerle point devuedel’Unioneuropéenneet s’estfélicité del’ initiative priseparl’OMPI envuedeconclureunnouveautraité international surlaprotectiondessignauxdesorganismesderadiodiffusion. La GRURestimait nécessairedeconvoqueruneconférencediplomatiqueafin des’entendresurlechampd’applicationdunouveautraité,qui devraitêtreconformeauxdispositionsdela ConventiondeRomeet delaConventiondeBruxellesconcernantla distribution designauxporteursdeprogrammestransmispar satelli te. À cetégard,il était important, commedéjàproposédansl’article 16duprojet, deprotégerégalementlessignauxutilisésparlesorganismesde radiodiffusionnondestinésà la réception directeparle public, appelés signauxantérieursà la diffusion.La GRUR recommandaitdoncdemodifier le nomet le titreduprojet detraitéproposécommesuit : “Traitédel’OMPI relatif à la protection dessignauxdesorganismesderadiodiffusion” . Pourcequi étaitdu traitementnational,leprinciperelatif à la protectiondesorganismesderadiodiffusiondevraitêtreappliquédela mêmemanièrequ’en vertuduWPPT.De l’avis dela GRUR,la portéedela protection des signaux devrait s’étendre, au-delàdesdroits traditionnelsconcernantla transmission, la communicationaupublic, la fixation,la reproduction post-fixation, la distributionet la transmission,au droit exclusif d’autoriserlamiseàdispositiondupublic,parfil ousansfil , deleursémissionsàpartir defixations.Encequi concerneleslimitationset exceptions,la duréedela protection et lesobligationsrelativesauxmesurestechniqueset cellesrelatives à l’ informationsurle régimedesdroits,des règlesanaloguesà cellesfigurantdansle WPPTdevraient s’appliquer. Desmesuresassurantle respectdesdroitsdevaientêtremisesen œuvre, et aucuneréserveautraitéparlesPartiescontractantesnedevraitêtrepermise.

208. Le représentantdel’Associationnationale desorganismescommerciaux deradiodiffusion(NAB Japon)a insistésur le rôle crucial jouéparlesorganismesderadiodiffusiondansla diffusiondel’ informationau grandpublic. Chaquefois quesurvenaitun événementmajeur, parexempleun typhonexceptionnel, les organismesderadiodiffusionfournissaientdesnouvelleset des informations. Mais alorsquecesorganismesjouaient,d’unepart,un rôle trèsimportantdans l’accèsà l’ information, ils menaient, d’autrepart, unebataille diffici le contrel’utilisationnonautoriséedeleurssignaux. Onpouvait constaterdenombreuxexemplesdepiratagedesignauxsurlessites Web. Un collègue deNAB Japon,assistantà la sessionencoursducomité,autilisésonordinateurpoureffectuerdesrecherchessur le piratagedesignaux. Lorsdecetterecherche,sonordinateura affichédenombreuxcanaux detélévisiontransmissiblessimultanément depuisle Japonparl’ Internetaumoyendecertainslogicielsappliquantla technologiedupartagedefichiersP2P. De tels casgravesdepiratagedesignauxont connuuneaugmentation exponentielle cesdernières années.La nécessitédeprotégerlesorganismesderadiodiffusiondevenait chaquejour plusurgente,et elleserait en outrebénéfiquepourl’accèsdupublicà l’ information.

209. Le représentantdel’Unioneuropéennederadiodiffusion(UER) a rappelé quelaquestiondesdroits deradiodiffuseursétait endiscussiondepuisplusde12ans.Lesradiodiffuseursn’avaientpaseudepremièreoccasiondemettreà jour laprotectioninternationale lors dela conférencediplomatiquede1996pourlasimple raisonquel’onavaitmanquédetempspourtraiterdecesquestions. À la différencedesinterprèteset exécutants,ils nes’offraient pasle luxeden’avoirplusqu’uneseulequestionensuspens,lesautres

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articlesayantétédéjà correctementnégociés. Dèslors,commel’a indiquél’Unioneuropéenne,il n’étaitpasjustifié d’exigerunaccordcomplet surtouteslesdispositionsavantmêmele débutdenégociationssérieuses. Lemandatdonnépar l’Assembléegénéraleétaitdestinéà guider lesdiscussionset nonàengagerdesnégociationsdiplomatiques auniveauduComitépermanent. Enoutre,à la dernièreréunionduSCCR, unnombreimportantdedélégationsavaitsoulignéquela question dela radiodiffusiondevrait avancer et, demêmequecelledes interprèteset exécutants, êtreprioritaire. Enfin, le représentanta remerciél’ OMPI dela premièrepartiedel’étudesurle secteurdela radiodiffusionqui avait étépubliéeavantla réunion. Onpourraitsoutenirquela protection des radiodiffuseursdanslaConvention deRomeétaitunexempled’uneapprochefondéesurle signal, simplementparcequ’en1961le signalétaitacheminéparles radiodiffuseurseux-mêmes. De nosjours, lesignal étaitacheminéaunomdel’organismederadiodiffusionparun tiers,mais cetiersn’était pasresponsablede l’activitédel’organisme,et il y avait apparemmentaccordsurlefait quecetiersn’était pasl’entitéquele SCCRsouhaitait protéger. Cepoint aétépris encomptedansla propositionrelativeà la terminologiedu traité faite parl’Unioneuropéenne.Uneentitéchargéedela retransmission n’était pasun radiodiffuseur.

210. Le représentantdela Fédération ibéro-latino-américainedes artistes interprètesouexécutants(FILA IE) aestiméquela discrimination subieparlesinterprètesouexécutantsd’œuvresaudiovisuellesétait injuste. La ConventiondeRomeet leWPPTneprotégeaientaucunesorted’ interprétationouexécutionaudiovisuelle. Exprimantsonaccordavecbonnombredeprécédentsintervenants,le représentantaconsidéréqueles19articlesdel’accordprovisoiredel’année2000couvraient touslesaspectsdefond concernantlesdroitsdepropriétéintellectuelledesinterprètesouexécutantssurlesfixationsaudiovisuelles.La discrimination entre lesinterprétationsouexécutionsrésidait dansla formedanslaquellecesinterprétationsouexécutionsétaientprésentées. Les dispositionsdefonddel’accordprovisoiredel’année2000semblaient acceptableset offraientunsocleminimumsurlequels’appuieraientleslégislationsnationales.

211. Le représentantdel’Associationdel’ industriedel’ informatiqueet dela communication(CCIA) asoulevédeuxquestionsliéesauxdiscussionssurle traité relatif à la radiodiffusion:premièrement, queltyped’exploitationabusived’émissionsradiodiffuséesnepouvait êtrerésolupar l’application desdroitsprévusdanslesprogrammessous-jacents et rendraitdecefait nécessaireuneprotectionsupplémentairedes signauxauniveauinternational;deuxièmement,pourquoilesdispositions existantes destraités internationauxvisantàprotégerlessignaux,commecellesdela Conventionsatellites deBruxelles,étaient-ellesinsuffisantes? Encequi concernela premièrequestion, onentendaitparlerdepuisdesannéesdu piratagerampantd’émissions,maislesexemplesgénéralementdonnésportaient surl’ utilisationd’émissionsfixéesqui font l’objetderadiodiffusion,et nonsurlessignauxderadiodiffusioneux-mêmes. S’agissantdelasecondequestion, les réponsesdonnées– il estpréférablededéfendrenospropresdroits et nonceuxdes autres,ou lesdroits accordésauxautresdevraientégalementêtreaccordésauxorganismesderadiodiffusion – n’étaientpasconvaincantes. On pouvaitcomprendrelesdifficultéssoulevéesparla diffusiondemanifestationssportives, maislesdiscussionssurcesujet n’avaientrienàvoir aveccellesquisedéroulaientactuellement. Le représentantn’avait constatéaucunchangement danslepaysagepolitiquesurcesujet et,enfait, il n’existait pasdeconsensussurl’objet delaprotection,la portéedela protectionoumêmeleséventuelsbénéficiaires. Peut-êtreun jour seposerait réellementunproblèmequ’ il neserait pas possiblederésoudreparl’applicationdesprotectionsjuridiquesexistantes,maiscejourétait encoreloin. Surlaquestionaudiovisuelle,laCCIA n’avaitpasdepositionarrêtée. Et elle voyait lasituation del’extérieur. Elle

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examinerait à l’avenir cettequestionsurle fond,maisaussidansle contextepluslargedel’ ensembledesquestionsdébattuesdansle cadreduSCCR.

212. Le présidentanotéqu’uneséried’ interventionsutilesavait étéfaiteconcernantlaprotection des interprétationsouexécutionsaudiovisuelleset laprotection des droits desorganismesderadiodiffusion.

Futurs travaux du comité; divers

213. Le présidentn’apasinvité lesdélégationsàprendrela parolesurle point 7 del’ordredu jour suiteà la décision claireprise lors deprécédentesréunionsduSCCRd’accorderlaprioritéauxquestionsensuspens. Sousle point 8 del’ordredejour, “Divers”, unequestionavait étéposéeparladélégationdel’Égypteconcernant le coûtdela traductiondesdocuments. Le Secrétariata fourni desinformationssurcesujet.

214. Le Secrétariata rappeléquela question poséeparladélégationdel’Égypteconcernaitla traduction enarabe,chinoiset russedesétudes relativesauxlimitationset exceptionsaudroit d’auteur. Lorsquela questionavaitétéposéelorsdelaprécédentesessionduSCCR, ilexistait quatreétudes, quele présidentappelait “ lesanciennesétudes” , àsavoirl’ étudeRicketson,l’ étudeGarnett,l’ étudeCrews et l’étudeSullivan. Au total, la traductiondecesquatreétudesdanslestrois languesavait coûté246982francssuisses. Cemontantétait basésurle tarif desNationsUniespourla traduction externaliséeet necomprenaitpasdefraisgénérauxqu’ il auraitétépluscomplexedecalculer. Laquestionayantétédenouveauposéeà la présentesession,desinformationsavaient étéobtenues concernant les étudesquiétaientinscritesà l’ordredu jour dela présenteréunion. La traduction dansles trois languesdes étudesrelatives auxlimitationset exceptionsen faveurdel’éducation ainsi quedelapremièrepartie de l’étudeconcernantlesaspectssocioéconomiques dela protectiondes organismesderadiodiffusionacoûtéautotal 340292francssuisses. Lecoûttotal dela traduction del’ensembledesétudess’élevaitdoncà587275francssuisses. Le Secrétariataattirél’attention ducomitésurla demandeémanantdes assembléesdel’OMPI visantà cequesoit effectuéeuneétudesurla politiquedel’OMPI dansle domainedes langues,danslaperspectived’étendre la traductionenlanguearabe,chinoiseet russepourd’autrescomités.Cetteétude, qui contiendraitdesrenseignementsplusprécis queceuxdontondisposaitactuellement,serait soumiseauComitédu programmeet budget àsaprochaine réunion.

Conclusions

215. Le présidenta remerciéle Secrétariat desaréponseet dit queledernierpoint examinépar lecomité était celui desconclusionsfinales. Le projet deconclusionsavait étédistribuéau comitéentrois langues,àsavoirenanglais, français et espagnol.

216. Le comitéaexaminéendétail le projet deconclusions. Lesdélégationssuivantesontpris la paroleaucoursdu débat: Algérie,Angola, Argentine, Australie, Barbade,Brésil,Canada,Chili , Égypte,Équateur,États-Unis d’Amérique, Fédération deRussie,Ghana, Inde,Indonésie, Kenya,Maroc,Norvège,Pakistan, Serbie, Suède, Suisse, Kirghizistan, RépubliquedeCorée,Républiqueislamiqued’ Iran,Sénégalet le représentantdelaCommissioneuropéenne.

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217. Après quelesdélégationsfurentparvenuesàunaccordsurle texte, leprésidentaremerciétouslesparticipantsdeleursefforts et notéquele Comitépermanentadoptaitàl’ unanimité lesconclusionssuivantes:

LIMITATI ONS ET EXCEPTIONS

Nouvelles études : Le comitéaaccueilliavecsatisfaction lesétudesélaborées pard’éminentsexpertset a remerciéceux-ci pourleursexposésprésentésaucoursde la réuniond’informationsurleslimitationset lesexceptionsrelativesauxactivitésd’enseignementorganiséele premier jour desréunions.

– étudedeM. JosephFometeu,UniversitédeNgaoundéré,Ngaoundéré(Cameroun),portantsurlespaysafricains;

– étudedeM. Juan CarlosMonroy,UniversidadExternadodeColombia,Bogota,portantsurlespaysd’Amériquelatineet desCaraïbes;

– étudedeM. Victor Nabhan,Universitéd’Ottawa,Ottawa, portantsurlespaysarabes;

– étudedeM. Daniel Seng,NationalUniversityof Singapore,Singapour,portantsurlespaysd’Asieet duPacifique(ensonabsence,un résumédel’étudeaétémis àdispositionsurla pageWebdela réuniond’ information); et

– étudedeMmeRaquel Xalabarder,UniversitéouvertedeCatalogne,Barcelone(Espagne),portantsurl’AmériqueduNord, l’Europe,leCaucase,l’ Asiecentraleet Israël.

Afi n d’actualiseret decompléterlesétudes, lesÉtats membres et l’UnioneuropéennesontinvitésàsoumettreauSecrétariat,pourle 8 janvier2010au plustard,toute informationsupplémentaireconcernantleur législationnationale. Le Secrétariat consulteralesexperts surl’ éventuellenécessitédemettreà jour leursétudes.

Document de synthèse : Le comitéa remercié le Secrétariat d’avoir élaboréledocumentdesynthèsesurleslimitationset exceptions. Il ademandéauSecrétariatd’actualiser le document,comptetenu desinformationset desanalyses figurantdanslesétudesnouvelles.

Questionnaire : Le comitéaexaminéle deuxièmeprojet dequestionnairesurleslimitationset exceptionset a invité lesdélégationsà faire part auSecrétariat deleursobservationssurlequestionnairepourle 8 janvier 2010auplustard. À partir desobservationset desdélibérationsducomité, leSecrétariat établira la version finaleduquestionnairesansmodifierquantaufond la teneur des questionset tout enconservantlessept chapitres,et la soumettraauxÉtatsmembreset à l’Unioneuropéenned’ ici au10 février2010pourobtenirleursréponses. LesÉtatsmembressontinvitésà faireparvenirleursréponsespourle 10 mai 2010auplustard,et le Secrétariat établira un documentdesynthèsepour lavingtièmesessionduSCCR.

Le comitéa réaffirmésavolontédepoursuivresansretardsestravauxselonuneapprocheglobaleet nonexclusive, notammentsurlesquestionscomplexesqui ont

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SCCR/19/15page54

uneincidencesurl’accèsdesaveugles,desdéficientsvisuels et despersonnesayantdes difficultésdelecturedestextesimprimés.

Accès aux matériels protégés pour les personnes ayant des difficultés de lecturedes textes imprimés : Le comitéaaccueilli favorablementle deuxièmerapportintérimairedelaPlate-formedespartiesprenanteset aencouragéle Secrétariat àpoursuivre le travail delaPlate-formeet a fait rapportsursesactivitéspendantlavingtièmesessionduSCCR.

Le comitéaexaminéla propositionduBrésil,del’Équateuret duParaguay relativeàun traitédel’OMPI pouraméliorerl’accèsdesaveugles,desdéficientsvisuels et autrespersonnessouffrantd’un handicapdelecture, ainsiquele texteétabli par l’Unionmondialedes aveugles(WBU). Denombreusesdélégations ont déclarésoutenir lestravaux danslesens de l’établissementd’un instrumentinternational approprié. D’autres,sansêtreopposéesà la proposition, ont expriméleurpréférencepouruneapprocheglobale. Certainesdélégationsont formulédesobservationset dessuggestionset posédesquestions surle fonddu texteproposéet lespays auteursde la proposition ont apportédesréponses. L’ examendelapropositionet d’autrespropositions et contributionséventuellesdesmembresducomité sepoursuivrapendantla prochainesessionduSCCR.

Le comitéaaccepté l’ idéedelancerdesconsultationscibléesàparticipation nonlimitéeàGenèveenvuededégagerunconsensusinternational surles limitationsetexceptionsrelativesaudroit d’auteurpourles personnes ayantdesdifficultésdelecturedestextes imprimés.

Plusieursdélégationssesontoffertesdedonnerdesinformationssurdesexemplesdepratiques, d’activitéset desolutions misesenœuvreauniveaunational danslesÉtatsmembresen faveurdespersonnesayantdes diffi cultésdelecturedestextes imprimés.Le comitéaprié le Secrétariatd’établirundocumentd’ informationcontenantdesexemplesde tellespratiqueset mesuresauniveaunational.

Touslesaspects relatifsauxlimitationset exceptionsresteront à l’ordredu jour delavingtièmesessionduSCCRenvued’établir unprogrammedetravail concernantceslimitationset exceptions, ensuivantuneapprocheglobale et sansexclusiveet entenantcomptedeleur égaleimportanceet deleurs différents niveauxdematuration, tout enprenantactedela nécessitéd’examinertouteslesquestionssimultanémenten vuederéaliser desprogrèssur la totalitéd’entreelles.

PROTECTIONDES INTERPRETATIONSET EXECUTIONSAUDIOVISUELLES

Le comitéaexprimésasatisfactionencequi concernelesséminairesnationauxetrégionauxorganisésparle Secrétariatet a encouragécedernieràpoursuivrecette activité.

Le comitéa remercié le Secrétariatd’avoir élaboréle documentd’ information surlesprincipalesquestions et positions concernant la protection internationaledesinterprétationsetexécutionsaudiovisuelles.

Le comitéaconfirmésa volontédecontinuerdetravailler envued’assurerla protectioninternationale desinterprétationset exécutionssurlessupportsaudiovisuelset aadoptéleprogrammedetravail ci-aprèsàcetégard.

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SCCR/19/15page55

LeSecrétariatestpriéd’organiserà Genève les consultationsàparticipation nonlimitéenécessairespourrésoudrelesquestionsensuspens.

À savingtièmesession,le comitéexaminerales prochainesétapeset détermineras’ ilexisteunconsensussur uneéventuellerecommandationà l’Assembléegénérale del’OMPItendantàconvoqueruneconférencediplomatiqueenvuedela conclusiond’un traitédel’ OMPI surla protectiondesinterprétationset exécutionsaudiovisuelles. Le comitéaprisnotedu fait quela conférencediplomatiquede2000avait adoptéunerecommandationselonlaquelleil existait unaccordprovisoiresur19articles. Lecomitéa estimé quecesarticlesconstituaientunebonnebasedenégociation du traité. Plusieursdélégationsont estiméqueces19articles nedevraientpasêtreréexaminés. D’autresont soulignéquele traitédevraittenir comptedes changementsintervenus au coursdes10dernières années.

Laquestiondela protectiondesinterprétationset exécutionsaudiovisuellesresterainscrite à l’ordredu jour dela vingtièmesessionduSCCR.

PROTECTIONDES ORGANISMESDE RADIODIFFUSION

Le comitéapris notedela publicationdela premièrepartie del’étudesurladimensionsocioéconomiquedel’utilisationnonautoriséedessignaux,axéeen particulier surle marchéactuelet lestendancestechnologiquesdansle secteurdela radiodiffusion. Le comitéadéclaréseréjouir deprendreconnaissancedeladeuxièmepartiedel’étude,qui lui seraprésentéeàsavingtièmesession.

Le comitéa réaffirmésavolontédepoursuivresestravauxsurlaprotection desorganismesderadiodiffusion,conformémentaumandatqui lui aétéconfiéparl’Assembléegénéraleàsasessionde2007.

LeSecrétariatorganisera, surdemandedes États membres,desséminairesrégionauxenvuededéterminerlesobjectifs,la portéespécifiqueet l’objet delaprotectiond’unéventuelprojet detraitéensuivantuneapproche fondéesurle signal. Un rapportsurlesséminairesseraprésentéaucomitéà savingtièmesession.

Laprotectiondesorganismesderadiodiffusion resterainscrite à l’ordredu jour delavingtièmesessionduSCCR.

PROCHAINESESSIONDU SCCR

LavingtièmesessionduSCCRsetiendradu21au25 juin 2010.

[L’annexesuit]

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SCCR/19/15Prov.

ANNEXE/ANNEX

LISTE DESPARTICIPANTS/LIST OF PARTICIPANTS

I. ÉTATS/STATES

(dans l’ordrealphabétiquedesnomsfrançaisdesÉtats/in thealphabetical order of thenamesin Frenchof theStates)

AFGHANISTAN

Abdul SATTAR, Managerof Registration,Departmentof Copyright,Ministry of Informationand Culture,Kabul

AkhshidJAVID, Third Secretary,PermanentMission,Geneva

ALGÉRIE/ALGERIA

MohamedBOUDRAR,directeur général, Officenational desdroits d'auteuret desdroitsvoisins(ONDA), Ministèredela communicationet delaculture,Alger

HayetMEHADJI (Mme),premiersecrétaire,Missionpermanente,Genève

ALLEMA GNE/GERMANY

EikeNIELSEN,Judge,District Court, Division for CopyrightandPublishingLaw, FederalMinistry of Justice,Berlin

AntoinetteMAGET-DOMINICÉ (Ms.), FederalMinistryof Justice,Berlin

ANGOLA

MakiesseKINK ELA AUGUSTO, troisièmesecrétaire, Missionpermanente,Genève

ARABIE SAOUDITE/SAUDI ARABIA

AbdulmohsenALOTAIBI, Copyright, Ministryof Information, Riyadh

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SCCR/19/15Annexe,page2

ARGENTINE/ARGENTINA

GracielaHonoriaPEIRETTI(Sra.),Subdirectora,DirecciónNacional del DerechodeAutor,BuenosAires

InésGabriela FASTAME (Sra.),PrimerSecretario, MisiónPermanente,Ginebra

AUSTRALIE/AUSTRALIA

HelenElizabeth DANIELS (Ms.), AssistantSecretary,CopyrightandClassificationPolicy,Attorney-General’s Department,Canberra

AUTRICHE/AUSTRIA

GünterAUER, Advisor,JusticeDepartment, Federal Ministry of Justice, Vienna

AZERBAÏDJAN/AZERBAIJAN

IsayevNATIG, Head,InternationalRelationsDepartment,CopyrightAgency,Baku

BARBADE/BARBADOS

Corlita BABB-SCHAEFER (Ms.),Counsellor, PermanentMission,Geneva

BELGIQUE/BELGIUM

Gunther AELBRECHT,attaché,Office dela propriété intellectuelle, Serviceaffairesjuridiqueset internationales,Bruxelles

MarcTHUNUS,conseiller, Missionpermanente,Genève

BOSNIE-HERZÉGOVINE/BOSNIA AND HERZEGOVINA

InesSUŽNJEVIĆ (Ms.), First Secretary,PermanentMission, Geneva

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SCCR/19/15Annexe,page3

BRÉSIL/BRAZIL

MarcosAlvesDE SOUZA, Director,General Coordination of Copyright, Ministryof Culture,Brasilia

JoséVAZ DE SOUZA FILHO, General Coordination of Copyright, CollectiveManagementand Mediation,Ministry of Culture,Brasilia

MayaraSANTOS(Ms.), Third Secretary,Intellectual PropertyDivision,Ministry of ForeignAff airs,Brasilia

Thaís VALÉRIO DE MESQUITA (Ms.), First Secretary,Permanent Mission to theWorldTradeOrganization (WTO), Geneva

BULGARIE/BULGARIA

Georgi AlexandrovDAMYANOV, Director,Copyright Department,Ministry of Culture,Sofia

BURKINA FASO

DermeMOUMOUNI, directeurrégional,Bureauburkinabédu droit d’auteur(BBDA),Ministèredela culture,desartset du tourisme,Ouagadougou

SibdouMireilleKABORE SOUGOURI (Mme), attachée, Missionpermanente,Genève

BURUNDI

Alain Aimé NYAMITWE, premierconseiller, Missionpermanente,Genève

CAMEROUN/CAMEROON

JosephLOBE, inspecteur,Ministèredela culture, Yaoundé

CANADA

BruceCOUCHMAN, SeniorAdvisor, Copyrightand International Intellectual PropertyPolicy Directorate,Departmentof Industry, Ottawa

CatherineBEAUMONT (Ms.), SeniorPolicy Analyst,Legislation andNegotiations,CopyrightPolicy Branch, Departmentof CanadianHeritage,Ottawa

DarrenSMITH, SecondSecretary,PermanentMission,Geneva

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SCCR/19/15Annexe,page4

CHILI/CHILE

Andrés GUGGIANA, Asesor Legal,Ministerio deRelacionesExteriores,Santiago

MarcelaVerónicaPAIVA VÉLIZ (Sra.), AsesoraLegislativa, Consejo Nacionaldela Culturay lasArtes,Santiago

CHINE/CHINA

XU Chao,Senior Counselor,Departmentof CopyrightAdministration, GeneralAdministration of PressandPublication,NationalCopyright Administration (NCAC), Beijing

ZHANG Youli, Director,General Affairs Division,Copyright Department, GeneralAdministration of PressandPublication,NationalCopyright Administration (NCAC), Beijing

YANG Ying (Ms.), DeputyDirector,Department of Regulation,General AdministrationofPressandPublication, NationalCopyrightAdministration (NCAC), Beijing

LIU Li, Director,IntellectualPropertyDivision,LawsandRegulationsDepartment,StateAdministration of RadioFilm andTelevision(SARFT),Beiji ng

CONGO

CélestinTCHIBINDA, deuxièmesecrétaire, affairesadministratives,consulairesetculturelles, francophonie,OMPI et UIT, Missionpermanente,Genève

CUBA

AlinaESCOBARDOMÍNGUEZ(Sra.),TerceraSecretaria, Misión Permanente, Ginebra

DANEMARK/DENMARK

Martin KYST, SpecialAdvisor, Ministry of Culture,Copenhagen

DJIBOUTI

DjamaMahamoudALI, conseiller,Missionpermanente,Genève

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SCCR/19/15Annexe,page5

ÉGYPTE/EGYPT

Nival M. NABIL, Manager,LegalDepartment, EgyptianPatentOffice,AcademyofScientific ResearchandTechnology(ASRT),Ministry of Scientific Research,Cairo

EsmatAli ABDELLATEEF, ActingPresident,Egyptian PatentOffice,Academy of ScientificResearchandTechnology(ASRT), Ministry of Scientific Research,Cairo

DoaaEl WY ZAKI , Receptionist,ReceivingOffice,EgyptianPatent Office, AcademyofScientific ResearchandTechnology(ASRT),Ministry of Scientific Research,Cairo

MarwanS.YOUSSEF,Lawyer,EgyptianPatentOffice, Academyof Scientific ResearchandTechnology(ASRT), Ministry of Scientific Research,Cairo

MohamedGAD, First Secretary,PermanentMission,Geneva

EL SALVADOR

RodrigoRIVAS MELHADO, Ministro Consejero,Misión Permanenteantela OrganizaciónMundial del Comercio(OMC), Ginebra

ÉQUATEUR/ECUADOR

Luis VAYAS, PrimerSecretario,MisiónPermanente,Ginebra

FlavioJoséAROSEMENA BURBANO, Director NacionaldeDerechodeAutor, InstitutoEcuatorianode la PropiedadIntelectual(IEPI), Quito

ESPAGNE/SPAIN

JaimedeMENDOZA FERNÁNDEZ, JefedeÁrea, SubdirecciónGeneraldePropiedadIntelectual,MinisteriodeCultura,Madrid

Raúl RODRÍGUEZ PORRAS,VocalAsesordePropiedad Intelectual, Ministerio deCultura,Madrid

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SCCR/19/15Annexe,page6

ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE/UNITED STATES OFAMERICA

Justin HUGHES,SeniorAdvisor to theUndersecretary,UnitedStatesPatent andTrademarkOffice (USPTO),Departmentof Commerce,Alexandria

MichaelSHAPIRO,SeniorCounsel, Officeof IntellectualProperty PolicyandEnforcement,UnitedStatesPatentandTrademarkOffice (USPTO),Departmentof Commerce,Alexandria,

JeanA. BONILLA (Ms.), Director,Office of Intellectual PropertyEnforcement,UnitedStatesDepartmentof State,Washington,D.C.

MicheleJ.WOODS (Ms.), SeniorCounselfor Policy andInternational Affairs, UnitedStatesCopyrightOffice, Library of Congress,Washington,D.C.

NancyWEISS(Ms.), GeneralCounsel,Instituteof MuseumandLibrary Services(IMLS),UnitedStatesChamberof Commerce,Washington,D.C.

OttoHansVAN MAERSSEN, Consellor,Economic andScienceAffairs, PermanentMission,Geneva

DeborahLASHLEY-JOHNSON(Ms.), Intellectual PropertyAttachéfor EconomicandScienceAffairs, PermanentMission, Geneva

FÉDÉRATION DE RUSSIE/RUSSIAN FEDERATION

IvanA. BLIZNETS,Rector,RussianState Instituteof IntellectualProperty, Federal Servicefor Intellectual Property, PatentsandTrademarks(ROSPATENT), Moscow

ZaurbekALBEGONOV, Headof Division, International CooperationDepartment,Federal Servicefor IntellectualProperty,PatentsandTrademarks (ROSPATENT), Moscow

NataliaBUZOVA (Ms.), DeputyHeadof Division,FederalServicefor IntellectualProperty,PatentsandTrademarks(ROSPATENT), Moscow

Yury IZBACHKOV, DeputyHeadof Department, Ministryof Culture, Moscow

FINLANDE/FINLAND

JukkaLIEDES,Director,Division for Cultural Policy, Ministryof Education andCulture,Helsinki

JormaWALDÉN, GovernmentCounsellor, Legal Affai rs,CultureandMediaDivision,Ministry of EducationandCulture,Helsinki

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SCCR/19/15Annexe,page7

FRANCE

HélèneDE MONTLUC (Mme),chefdubureaudelapropriété li ttéraireet artistique,Sous-directiondes affairesjuridiques, Ministèredelacultureet dela communication,Paris

CatherineSOUYRI-DESROSIER(Mme),Régulationdel’audiovisuelextérieur,Sous-directiondel’audiovisuelextérieuret des technologiesdecommunication,Ministèredesaffairesétrangèreset européennes,Paris

GHANA

BernardKaternorBOSUMPRAH,Copyright Administrator, CopyrightOffice,Ministry ofCulture,Accra

GRÈCE/GREECE

Maria-DaphnePAPADOPOULOU (Ms.), Counsellor-at-Law,Hellenic CopyrightOrganization,Ministryof Culture,Athens

StellaKYRIAKOU (Mrs.), Attaché,PermanentMission,Geneva

HAÏTI/HAITI

PierreMary GuyST.AMOUR, conseiller,Missionpermanente,Genève

HONGRIE/HUNGARY

Péter MUNKÁCSI, DeputyHead,Copyright Section, Legal and International Department,HungarianPatentOffice, Budapest

Péter LA’BO DY, Specialist, Departmentof Intellectual Property,Ministry of JusticeandLawEnforcement, Budapest

INDE/INDIA

K. NANDINI (Ms.), First Secretary (Economy),PermanentMission,Geneva

INDONÉSIE/INDONESIA

YasmiADRIANSYAH, First Secretary, PermanentMission,Geneva

HoseaRichardoBOKKAK, Attaché,Permanent Mission,Geneva

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SCCR/19/15Annexe,page8

IRAN (RÉPUBLIQUEISLAMIQUE D’)/IRAN (ISLAMIC REPUBLIC OF)

SeyedAli MOUSAVI, DirectorGeneral,Islamic Republic of Iran Broadcasting (IRIB),Tehran

HosseinMEHDIZADEH KASRINEH, Counsellor, Ministry of CultureandIslamicGuidance,Tehran

HekmatollahGHORBANI, LegalCounsellor, Ministry of ForeignAffairs, Tehran

IRAQ

AlaaAbdul-HASSANAL-ALLAQ , ManagingDirector, Ministryof Culture,Baghdad

AhmedAL-NAKASH, Third Secretary, PermanentMission,Geneva

IRLANDE/IRELAND

BrianHIGGINS, SecondSecretary, Permanent Mission,Geneva

ISRAËL/ISRAEL

Shirley AVNER (Ms.), Head,LegislationandLegalCounsel, Ministry of Justice,Jerusalem

RonADAM, DeputyPermanentRepresentative, PermanentMission,Geneva

ITALIE/ITALY

Vittorio RAGONESI, LegalAdvisor, Ministryof ForeignAffairs, Rome

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SCCR/19/15Annexe,page9

JAPON/JAPAN

Koichiro MIYANO, AssistantDirector,Promotion for ContentDistributionDivision,InformationandCommunicationsBureau,Ministry of InternalAffairs andCommunications,Tokyo

AtsukoYOSHIDA, DeputyDirector,InternationalAffai rs Division, Agency for CulturalAff airs,Tokyo

Hiroshi KAMI YAMA, DeputyDirector,InternationalAffairs Division,Minister’s Secretariat,Ministry of Education,Culture,Sports,ScienceandTechnology, Tokyo

MasahiroOJI,Director,InternationalAffairs Division, Agencyfor Cultural Affairs,Governmentof Japan,Tokyo

Shinichi UEHARA, Visiting Professor, Interdisciplinary Intellectual Property Laws,GraduateSchool,KokushikanUniversity,Tokyo

Kiyoshi SAITO, First Secretary, Permanent Mission,Geneva

KAZAKHSTA N

DarkhanAZIMKHAN, Head,Departmentof theProperty Community, Ministryof Justice,Astana

KENYA

MarisellaOUMA (Ms.), ExecutiveDirector,KenyaCopyrightBoard,Officeof theAttorneyGeneral, State Law Office, Nairobi

Nill y H. KANANA , First Secretary(Legal), PermanentMission,Geneva

KIRGHIZISTAN/KYRGYZSTAN

AskhatRYSKULOV, Counsellor, PermanentMission,Geneva

LESOTHO

Tsotetsi MAKONG, First Secretary,PermanentMission,Geneva

LIBAN/LEBANON

WissamEL AMIL, IntellectualPropertyRightsSpecialist, Intellectual PropertyProtectionOffice,Ministry of EconomyandTrade,Beirut

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LITUANIE/LI THUANIA

Nijolé JaninaMATULEVIČIENĖ (Ms.), Head,CopyrightDivision, Ministry of Culture,Viln ius

MAL AISIE/MALAYSIA

Kuljit SINGH, Directorof Copyright, Intellectual Property Corporation of Malaysia(MIPO),KualaLumpur

MAROC/MOROCCO

AbdellahOUADRHIRI, directeurgénéral, Bureaumarocaindudroit d’auteur(BMDA),Rabat

MAURICE/MAURITIUS

Tanya PRAYAG-GUSADHOR (Ms.),SecondSecretary,Permanent Mission,Geneva

MEXIQUE/MEXICO

Manuel GUERRAZAMARRO, DirectorGeneral, InstitutoNacional del Derecho deAutor(INDAUTOR), CiudaddeMéxico

Luis AlejandroBUSTOSOLIVAR ES, Director GeneralJurídicoCorporativo, Televisa,S.A.,CiudaddeMéxico

Mariadel CarmenQUINTANILL A MADERO (Sra.),DirectoraJurídicaPropiedadIntelectual,Televisa,S.A., CiudaddeMéxico

AlejandraNAVARROGALLO (Sra.), DepartamentoLegal,JurídicaPropiedadIntelectual,Televisa,S.A.,CiudaddeMéxico

MONACO

GillesREALINI, troisièmesecrétaire,Missionpermanente,Genève

MYANMAR

Hnin THI DAR AYE (Ms.), Assistant Director,Ministry of ScienceandTechnology,Yangon

Khin ThidarAYE (Ms.), First Secretary, PermanentMission,Geneva

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NÉPAL/NEPAL

DhrubaPRASAD SAPKOTA, UnderSecretary,Legal Section, Ministry of Industry,Kathmandu

NIGÉRIA/NIGERIA

AdebamboADEWOPO, DirectorGeneral, Nigerian Copyright Commission (NCC),Abuja

Mike O. AKPAN, ProsecutionDepartment, Nigerian Copyright Commission (NCC), Abuja

NORVÈGE/NORWAY

ToreMagnusBRUASET,SeniorAdvisor, Departmentof MediaPolicy andCopyright,Ministry of CultureandChurchAffairs,Oslo

StianFAGERNAES,SeniorAdvisor,Ministryof CultureandChurchAffairs, Oslo

NOUVELLE-ZÉLANDE/NEW ZEALAND

SilkeRADDE (Ms.), ActingManager,Intellectual Property, Competition,TradeandInvestment Branch,Ministry of Economic Development, Wellington

OMAN

KhadijaAL ZADJALI-KHADIJA ABDUL MAJEED(Ms.), Headof Copyright, IntellectualPropertyRights Department,Ministry of Commerce,Muscat

PARAGUAY

FedericoGONZÁLEZ, Embajador,RepresentantePermanente,Misión Permanente,Ginebra

JuanÁngelDELGADILLO, Ministro Diplomático, Misión Permanente, Ginebra

Raúl MARTÍNEZ VILLALBA, SegundoSecretario,Misión Permanente, Ginebra

PAYS-BAS/NETHERLANDS

Cyril VAN DER NET, LegalAdvisor, Ministry of Justice,TheHague

PÉROU/PERU

GiancarloLEÓN, SegundoSecretario,Misión Permanente, Ginebra

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POLOGNE/POLAND

Jacek BARSKI, HeadExpert,MediaandCopyrightLaw Division, Legal Department,Ministry of CultureandNationalHeritage,Warsaw

PORTUGAL

NunoManuel DA SILVA GONÇALVES,Director, Copyright Service,Ministry of Culture,Lisbonne

Luis SERRADAS TAVARES,LegalCounsellor, PermanentMission,Geneva

RÉPUBLIQUE DE CORÉE/REPUBLIC OFKOREA

KIM Min Ah, DeputyDirector,Ministry of Culture,Sports andTourism,Seoul

CHOJung-Hyun,AssistantManager,International Cooperation Division,KoreaCopyrightCommission, Seoul

CHOMin-kyung, AssistantDirector,Divisionof RightsPromotion for PersonswithDisabilities, Ministry for Health,WelfareandFamily Affairs, Seoul

YOON Jongsoo,Chief Judge,NonsanBranchof DaejonDistrict Court, Daejon

PARK Seong-Joon,First Secretary, PermanentMission,Geneva

RÉPUBLIQUE ARABE SYRIENNE/SYRIAN ARAB REPUBLIC

NouhaSULEIMAN (Mme),vicedirecteurdudépartementdedroit d’auteur,Ministèredelaculture,Damascus

SouheilaABBAS (Mme),premièresecrétaire,Missionpermanente,Genève

RÉPUBLIQUE DE MOLDOVA/REPUBLIC OF MOLDOVA

Belei OLGA (Mme),directeur,Départementdedroit d’auteuret desdroits voisins,Agenced’État pourlapropriétéintellectuelle,Chisinau

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RÉPUBLIQUE TCHÈQUE/CZECHREPUBLIC

AdélaFALADOV Á (Mrs.), DeputyDirector,Copyright Department,Ministry of Culture,Prague

AndreaPETRÁNKOVÁ (Mrs.), Third Secretary,PermanentMission,Geneva

ROUMANIE/ROMANIA

RodicaPÂRVU (Ms.), DirectorGeneral,RomanianCopyright Offi ce,Bucharest

ROYAUME-UNI/UNITED KINGDOM

SteveROWAN, Deputy DirectorCopyright Policy, Copyright andIP EnforcementDirectorate, IntellectualPropertyOffice, London

AdamJohnWILL IAMS, Head,InternationalCopyright,Intellectual PropertyOffice, London

SÉNÉGAL/SENEGAL

NdeyeAbibatouYOUM DIABE SIBY (Mme),directeur généralduBureausénégalaisdudroit d’auteur,Dakar

Elhadji Ibou BOYE, deuxièmeconseiller,Missionpermanente,Genève

SERBIE/SERBIA

ZoricaGULAS, Head,Copyright andRelatedRightsDepartment, Belgrade

SINGAPOUR/SINGAPORE

JeffreyWONG,SeniorAssistantDirector,InternationalAffairs Division, IntellectualPropertyOfficeof Singapore,Singapore

DeenaBAJRAI (Ms.), LegalCounselor,Permanent Mission,Geneva

SLOVAQUIE/SLOVAKIA

ZuzanaADAMOVÁ (Ms.), CopyrightandCinematographyUnit, Media,AudiovisualandCopyrightDepartment,Ministry of Culture,Bratislava

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SCCR/19/15Annexe,page14

SUÈDE/SWEDEN

ChristofferDÉMERY, DeputyDirector,Division for Intellectual Property andTransportLaw,Ministry of Justice,Stockholm

HenryOLSSON,SpecialGovernment Advisor,Division for Intellectual Property andTransportLaw, Ministry of Justice,Stockholm

AndersOLIN, LegalAdvisor,Division for IntellectualProperty andTransportLaw, Ministryof Justice,Stockholm

SUISSE/SWITZERLAND

EmanuelMEYER,chef,Servicejuridique,Droit d’auteuret droits voisins,Institut federaldela propriétéintellectuelle(IFPI), Berne

AlexandraGRAZIOLI (Ms.), conseillèrejuridiquesenior, Divisiondroit et affairesinternationals, Institut fédéraldela propriété intellectuelle(IFPI), Berne

DamianSCHAI, avocat,LenzCaemmerer(LC), Bâle

THAÏLANDE/T HAIL AND

TanittaSITTHIMONGKOL (Ms.), LegalOfficer, CopyrightProtection Section, CopyrightOffice,Departmentof IntellectualProperty,Ministryof Commerce,Nonthaburi

TURQUIE/TURKEY

Hamit ÖmürGIFTGI, Attorney,Law Department, TurkishRadio-TV Broadcasting, Ankara

Yeşim BAYKAL, LegalCounsellor,PermanentMission,Geneva

UKRAINE

TamaraDAVY DENKO (Ms.), Head,CopyrightandRelatedRightsDivision,StateDepartmentof Intellectual Property (SDIP), Ministry of EducationandScience,Kyiv

VENEZUELA

OswaldoREQUES,PrimerSecretario, MisiónPermanente,Ginebra

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ZAMBIE/ZAMBIA

KennethMUSAMVU, Registrarof Copyright,CopyrightUnit, Ministryof InformationandBroadcastingServices, Lusaka

CatherineLISHOMWA (Ms.), Deputy PermanentRepresentative, Permanent Mission,Geneva

ZIMBABWE

Innocent MAWIRE, LegalOfficer, Ministry of JusticeandLegalAffai rs,Harare

II. AUTRESMEMBRES/NON-STATE MEMBERS

COMMUNAUTÉ EUROPÉENNE (CE)*/EUROPEANCOMMUNITY (EC)*

BarbaraNORCROSS-AMILH AT (Ms.), Policy Officer,Copyright, Directorate-General,InternalMarketandServices,EuropeanCommission,Brussels

Ilaria CAMELI (Ms.), PermanentDelegation to theInternational Organizationsin Geneva,EuropeanCommission,Brussels

II I. ORGANISATIONSINTERGOUVERNEMENTALES/INTERGOVERNMENTAL ORGANIZATIONS

ORGANISATION INTERNATIONALE DU TRAVAIL (OIT)/ INTERNATIONALLABOUR ORGANIZATION (ILO)

JohnMYERS, IndustrySpecialist,Media,Culture,Graphical,PostalandTelecommunicationsServices,TemporaryAgencyWork, Sectoral Activit iesDepartment,Geneva

CamilleGOBET(Ms.), SectorDepartment, Geneva

* SurunedécisionduComitépermanent, la Communautéeuropéenneaobtenule statut demembresansdroit devote.

* Based ona decision of theStanding Committee,theEuropeanCommunitywasaccordedmemberstatuswithout a right to vote.

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SCCR/19/15Annexe,page16

ORGANISATION DESNATIONS UNIES POURL’ÉDUCATION, LA SCIENCEET LACULTURE(UNESCO)/UNITED NATIONS EDUCATIONAL, SCIENTIFIC ANDCULTURAL ORGANIZATIO N (UNESCO)

PetyaTOTCHAROVA (Ms.),LegalOfficer, CultureSector,Paris

UNION DES RADIODIFFUSIONS DESÉTATS ARABES (ASBU)/ARABBROADCASTING UNION (ASBU)

LyesBELARIBI, conseillerjuridique, Alger

SOUTH CENTRE

NirmalyaSYAM, ProgrammeOffice, Innovation andAccessto KnowledgeProgramme(IAKP), Geneva

HebaWANIS (Ms.), Intern,Geneva

ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE (OMC)/WORLD TRADEORGANIZATION (WTO)

HannuWAGER, Counsellor,IntellectualProperty Division, Geneva

UNION AFRICAINE (UA)/AFRICAN UNION COMMISSION(AUC)

Georges-Remi NAMEKONG,SeniorEconomist, Afri canUnionCommission (AUC) GenevaRepresentative,Geneva

CONSEIL DE L’EUROPE(CE)/COUNCIL OF EUROPE(CE)

ElvanaTHAÇI (Ms.), Administrator,Mediaand Information Society Division (MISD),DirectorateGeneral of HumanRightsandLegal Affairs, Council of Europe, Strasbourg

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IV. ORGANISATIONSNON GOUVERNEMENTALES/NON-GOVERNMENTAL ORGANIZATIONS

AmericanBarAssociationJuneM. BESEK(Ms.), ExecutiveDirector,Kernochan Center for Law, MediaandtheArts,NewYorkRalphOMAN, PravelProfessorialLecturerin Intellectual PropertyLaw,Fellow, CreativeandInnovativeEconomy Center,GeorgeWashington UniversityLaw School, Washington,D.C.

BrazilianAssociation of IntellectualProperty (ABPI)Alvaro LOUREIROOLIVEIRA, AgentedePropriedadeIndustrial, Rio deJaneiro

Association allemandepour la propriétéindustrielleet le droit d’auteur (GRUR)/GermanAssociation for theProtectionof IndustrialProperty andCopyright Law (GRUR)Norbert FLECHSIG,Cologne

Association del’industriedel’informatiqueet dela communication (CCIA)/ComputerandCommunicationsIndustryAssociation(CCIA)Nick ASTON-HART, Advisor,ConsensusOptimus,Geneva

Association desorganisationseuropéennesd’artistesinterprètes(AEPO-ARTIS)/Associationof EuropeanPerformers’Organisations(AEPO-ARTIS)Xavier BLANC, SecretaryGeneral,AEPO-ARTIS, BrusselsGuenaëlleCOLLET (Ms.), Head,AEPO-ARTIS Office,BrusselsIsabelleFELDMAN (Ms.),Director,Legal andInternational Affai rs,Civil Society for theAdministration of theRightsof Artists andMusicians(ADAMI), Paris

Association européennedesétudiantsendroit (ELSA international)/EuropeanLaw Students’Association (ELSA International)HanneRoseANDERSEN(Ms.), Vice President of STEP,CopenhagenPedroMiguel ARANJO,PortoChristineWIEGAND (Ms.), MainzOleksandrBULAYENKO, Delegate, ChmelnytskaOblast, Ukraine

Association internationalederadiodiffusion(AIR)/International Associationof Broadcasting(IAB)AlexandreKruel JOBIM, Asesor Jurídico,SaoPauloNicolásNOVOA, Abogado,SáenzValiente& Asociados,BuenosAires

Association internationalepourla protection dela propriété intellectuelle(AIPPI)/InternationalAssociationfor theProtection of Intellectual Property(AIPPI)Thierry MOLLET-VIÉVILLE, président,Paris

Association IQSensato(IQSensato)SisuleF. MUSUNGU, President,GenevaAlexanderMARELLE, Researcher,GenevaPerihanABOU ZEID, ResearchAssociate, GenevaTobiasSCHONWETTER,ResearchAssociate, GenevaSusanISIKO ŠTRBA (Ms.),ResearchAssociate,Geneva

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SCCR/19/15Annexe,page18

Association li ttéraireet artistiqueinternationale(ALAI)/ International Literaryand ArtisticAssociation (ALAI)Victor NABHAN, Chairman,Ferney-VoltaireSilkeVON LEWINSKI (Ms.), Headof Unit, Munich

Association nationaledesartistesinterprètes (ANDI)IsmaelLARUMBE, Vice President,MexicoCity

Conseilbritanniquedudroit d’auteur(BCC)/BritishCopyrightCouncil (BCC)FlorianKOEMPEL,Advisor, LondonAndrew YEATES,GeneralCounsel,London

Central andEasternEuropeanCopyright All iance (CEECA)Mihàly FICSOR, Chairman,Budapest

Centre for InternetandSociety(CIS)Nirmita NARASIMHAN (Ms.), ProjectManager, Bangalore,Karnataka

Centred’administrationdesdroitsdesartistesinterprètes ouexécutants(CPR)duGEIDANKYO/Centrefor Performers’ RightsAdministration (CPRA)of GEIDANKYOSamuel ShuMASUYAMA , DeputySecretary-General, Director,LegalandResearchDepartment,Committeeof thePerformers’Rights Administration (CPRA),Tokyo

Centred’étudesinternationalesdela propriétéindustrielle (CEIPI)/ Centrefor InternationalIndustrial Property Studies(CEIPI)VicentRUZEK, chercheur,Strasbourg

Chambredecommerceinternationale(CCI)/International Chamber of Commerce(ICC)BradleySILVER, SeniorCounsel, IntellectualProperty, TimeWarner,New YorkJenny VACHER (Ms.), Partner,A& J VacherDesvernais,Brussels

Chamberof Commerceof theUnitedStatesof America (CCUSA)BradHUTHER,Senior Director,GlobalIntellectual PropertyCenter (GIPC),UnitedStatesChamberof Commerce,Washington,D.C.Patricia KABULEETA (Ms.), LegalAdvisor,GlobalIntellectual Property Center(GIPC),UnitedStatesChamberof Commerce,Washington,D.C.Mark T. ESPER,ExecutiveVice President, Instituteof MuseumandLibraryServices(IMLS), UnitedStatesChamberof Commerce, Washington,D.C.

Civil SocietyCoalition (CSC)DavidHAMMERSTEIN MINTZ, Representative, MadridMalini AISOLA, Washington,D.C.

Comité“acteurs,interprètes”(CSAI)/Actors,Interpreting ArtistsCommittee(CSAI)Abel MARTÍN, DirectorGeneral,MadridJoséMaríaMONTES,Madrid

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SCCR/19/15Annexe,page19

Confédérationinternationaledeséditeursdemusique(CIEM)/International ConfederationofMusicPublishers(ICMP)AlessandraSILVESTRO (Ms.),WIPOandEU Affai rs,Brussels

Confédérationinternationaledessociétésd’auteurset compositeurs(CISAC)/InternationalConfederationof Societiesof AuthorsandComposers(CISAC)DavidUWEMEDIMO, Director,LegalPolitical andStrategic Affairs, Paris

ConsumersInternational (CI)Jeremy Mark MALCOLM, ProjectCoordinatorfor IntellectualProperty andCommunications,Asia PacificandMiddle EastRegional Office, Kuala Lumpur

CorporacionInnovarte(CI)Luis VILLARROEL, Abogado,DirectordeInvestigación,SantiagodeChile

ElectronicFrontier Foundation(EFF)GwenHINZE (Ms.), InternationalPolicy Director, SanFrancisco

ElectronicInformation for Libraries(eIFL.net)TeresaHACKETT (Ms.),ProgramManager,RomeAwa CISSE(Ms.), Rome

EuropeanVisual Artists (EVA)CarolaSTREUL(Ms.), Secretary General, BrusselsOleksandrBULAYENKO, Delegate, ChmelnytskaOblast, Ukraine

Fédération européennedessociétésde gestion collective deproducteurspourla copieprivéeaudiovisuelle (EUROCOPYA)/EuropeanFederation of JointManagementSocietiesofProducersfor PrivateAudiovisual Copying(EUROCOPYA)Yvon THIEC, Brussels

Fédération ibéro-latino-américainedesartistesinterprètesouexécutants(FILAIE)/Ibero-Latin-AmericanFederationof Performers(FILAIE)Miguel PÉREZ SOLIS, AsesorJurídico, Madrid

Fédération internationaledela vidéo/International VideoFederation (IVF)ChristopherP.MARCICH, PresidentandManagingDirector, Europe,MiddleEastandAfr ica,MotionalPictureAssociation(MPA), BrusselsMarenCHRISTENSEN(Ms.), Attorney,BrusselsTheodoreSHAPIRO, Brussels

Fédération internationaledel’industriephonographique(IFPI)/International Federationof thePhonographic Industry(IFPI)ShiraPERLMUTTER (Ms.), ExecutiveVice-President, GlobalLegal Policy, LondonDominicMcGONIGAL, London

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SCCR/19/15Annexe,page20

Fédération internationaledesacteurs(FIA)/InternationalFederation of Actors(FIA)Dominick LUQUER,GeneralSecretary, LondonAndrew JohnPRODGET,LondonBradKEENAN, Director,ACTRA Performers’RightsSociety andSoundRecordingDivision, TorontoBjørnHØBERG-PETERSEN, Attorney,Copenhagen

Fédération internationaledesassociationsdebibliothécaireset desbibliothèques(FIAB)/In ternationalFederationof Library AssociationsandInstitutions(IFLA)Kelly MILAM (Ms.), TheHagueWinstonTABB, Dean,UniversityLibrariesandMuseums,JohnsHopkinsUniversity,Baltimore,MarylandBarbaraSTRATTON(Ms.), SeniorPolicyAdvisor,CILIP, LondonSimonettaVEZZOSO(Ms.),Advisor,Copyright Group,ItalianLibraryAssociation(AIB) ,Rome

Fédération internationaledesassociationsdedistributeursdefilms (FIAD)/InternationalFederation of Associationsof Film Distributors(FIAD)AntoineVERENQUE, secrétairegénéral, Paris

Fédération internationaledesassociationsdeproducteursdefi lms (FIAPF)/InternationalFederation of Film ProducersAssociations(FIAPF)Benoît GINISTY, DirectorGeneral,ParisChristopherP.MARCICH, PresidentandManagingDirector, Europe,MiddleEastandAfr ica,MotionalPictureAssociation(MPA), BrusselsBertrandMOULLI ER,Head,Policy,Paris

Fédération internationaledesjournalistes(FIJ)/International Federationof Journalists(IFJ)MichaelChristopherHOLDERNESS,Representative, Brussels

Fédération internationaledesmusiciens(FIM)/InternationalFederation of Musicians(FIM)Benoît MACHUEL, secrétairegénéral,ParisThomasDAYA N, vice-secrétairegénéral,ParisTomori PAL, Budapest

Fédération internationaledesorganismesgérant les droits dereproduction(IFRRO)/InternationalFederationof ReproductionRightsOrganizations(IFRRO)MagdelenaVINENT (Ms.), President,BrusselsTarja KOSKINEN-OLSSON (Ms.), Honorary President,HelsinkiOlavSTOKKMO, Chief Executive,Brussels

Groupementinternationaldeséditeursscientifiques, techniqueset médicaux (STM)/International Groupof Scientific,Technical and Medical Publishers(STM)CarloSCOLLOLAVIZZARI , LegalCounsel, GenevaDamianSCHAI, Attorney,Basel

IndependentFilm andTelevisionAlliance(IFTA)JeanPREWITT (Ms.), Head,Policy, Los Angeles

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SCCR/19/15Annexe,page21

InformationTechnologyAssociationof America (ITAA)LoretoREGUERA (Mrs.), Attorney,European LegalDepartment,Intel Corporation(UK)Ltd., Wiltshire

Institut Max-Planckpourla propriétéintellectuelle, le droit decompétition et defiscalité(MPI)/Max-Planck-Institute for IntellectualProperty, Competition andTax Law (MPI)SilkeVON LEWINSKI (Ms.), Headof Unit, Munich

International MusicManagersForum(IMMF)DavidSTOPPS,Director,CopyrightandRelated Rights,London

KnowledgeEcologyInternational,Inc. (KEI)Will iam HADDAD, Chairman/CEO,Biogenerics, Inc., New YorkJamesPackardLOVE, Director,Washington,D.C.ManonAnneRESS(Ms.), Washington,D.C.Thiru BALA SUBRAMANIAM , GenevaRepresentative, GenevaJuditRIUS SANJUAN (Ms.),StaffAttorney,Washington,D.C.

Public KnowledgeRashmiRANGNATH, Director,GlobalKnowledgeInitiative, Washington,D.C.

LibraryCopyright Alliance (LCA)JaniceT. PILCH (Ms.), AssociateProfessorof LibraryAdministration, Illi nois

NationalAssociationof CommercialBroadcasters in Japan(NAB-Japan)Hiroki MAEKA WA, Copyright, ProgrammingandProduction Department,Fuji TelevisionNetwork,Inc.,TokyoKikuchi MITSUSHI, PatentAttorney,Head,Intellectual Property,Copyright and ContractDepartment,TV-Asahi,Tokyo

North AmericanBroadcastersAssociation(NABA)EricaREDLER (Ms.), LegalConsultant,Toronto

Unionderadiodiffusion Asie-Pacifique(ABU)/Asia-Pacific BroadcastingUnion (ABU)BülentHĩguĩ ORHUN, Lawyer,LegalDepartment,AnkaraAxel AGUIRRE,LegalCounsel,KualaLumpurYukari KOJI, Senior ProgramDirector,CopyrightandContracts,Copyright andArchivesCenter,JapanBroadcastingCorporation(NHK/ABO), Tokyo

Uniondesradiodiffusions et télévisionsnationales d’Afrique (URTNA)/Unionof NationalRadio andTelevisionOrganizationsof Africa (URTNA)Madjiguene-MbengueMBAY E, conseiller juridique,Radiodiffusiontélévision-sénégalaise,Dakar

Unioneuropéennederadio-télévision (UER)/EuropeanBroadcastingUnion (EBU)Heijo RUIJSENAARS,LegalAdvisor, Legal Department, Geneva

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SCCR/19/15Annexe,page22

Union internationaledeséditeurs(UIE)/International PublishersAssociation (IPA)Jens BAMMEL, secrétairegénéral,GenèveAntje SORENSEN(Mme), vicesecrétairegénéral et conseiller juridique, Geneva

Unionmondialedesaveugles(WBU)/World Blind Union (WBU)MaryanneDIAMOND (Ms.), President,VictoriaiaChristopherE.B. FRIEND,ProgrammeDevelopmentAdvisor,SightsaversInternational,Sussex,United KingdomFranciscoJavierMARTÍNEZ CALVO, TécnicoServiciosBibliográficos,DireccióndeCulturay Deporte, (ONCE), MadridCynthiaD. WADDELL (Ms.), ExecutiveDirector,International Centerfor DisabilityResourceson theInternet(ICDRI), DublinElly MACHA (Ms.), ExecutiveDirector,African Unionof theBlind,NairobiEric BRIDGES,Director,GovernmentalAffairs, AmericanCouncil of theBlind, Arlington,VirginiaPabloLECUONA, Tiflolibros, BuenosAiresMargaret McGRORY (Ms.), Vice-President, Information SystemsandCIO andManagingDirector,CanadianNational Institute for theBlind (CNIB) Library, TorontoJaceNAIR, National ExecutiveDirector(CEO), SouthAfrican National Councilfor theBlind, PretoriaFrancis BOÉ,Comiténationalpromotion social des aveugleset amblyopes, ParisJudithFRIEND (Ms.), Assistantto Mr. Christopher Friend,SightsaversInternational,Sussex,UnitedKingdom

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SCCR/19/15Annexe,page23

V. BUREAU/OFFICERS

Président/Chair: JukkaLIEDES (Finlande/Finland)

Vice-présidents/Vice-Chairs: GracielaHonoriaPEIRETTI (Ms.), (Argentine/Argentine)

Xiuling ZHAO (Ms.) (Chine/China)

Secrétaire/Secretary: JørgenBLOMQVIST (OMPI/WIPO)

VI. BUREAU INTERNATIONAL DE L’ORGANISATION MONDIALE DE LAPROPRIÉTÉINTELLECTUELLE (OMPI)/

INTERNATIONAL BUREAU OFTHE WORLD INTELLECTUALPROPERTY ORGANIZATION (WIPO)

Francis GURRY, directeurgénéral/Director General

TrevorCLARKE, sous-directeurgénéral, Secteurdudroit d’auteuret droitsconnexes/AssistantDirectorGeneral,CopyrightandRelated RightsSector

JørgenBLOMQVIST, directeurdela Division du droit d’auteur/Director,CopyrightLaw Division

RichardOWENS,directeurdela Division ducommerceélectronique, destechniqueset dela gestiondudroit d’auteur/Director,Copyright E-Commerce,TechnologyandManagementDivision

CaroleCROELLA (Mme/Ms.),conseillère,Divisiondudroit d’auteur/Counsellor,CopyrightLaw Division

DenisCROZE,directeurconseillerpar intérim, Bureaudusous-director général, Secteurdudroit d'auteur et droitsconnexes/ActingDirector-Advisor,Office of theAssistantDirectorGeneral,Copyright andRelatedRightsSector

Boris KOKIN, conseillerjuridiqueprincipal,Divisiondudroit d’auteur/Senior LegalCounsellor,CopyrightLaw Division

Víctor VÁZQUEZ LÓPEZ, conseiller juridiqueprincipal,Divisionducommerceélectronique,destechniqueset dela gestion dudroit d’auteur/Senior Legal Counsellor,CopyrightE-Commerce,Technology andManagement Division

GeidyLUNG (Mme/Ms.), juristeprincipal,Divisiondudroit d’auteur/Senior Legal Officer,CopyrightLaw Division

[Fin del’annexeet dudocument/Endof theAnnexand of document]