ORGANISATION DES SOINS PSYCHIATRIQUES Dr Gilles VIDON Responsable de Pôle...
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ORGANISATION DES SOINSORGANISATION DES SOINS
PSYCHIATRIQUES PSYCHIATRIQUES
Dr Gilles VIDONResponsable de Pôle
Cours DIU – 6 avril 2012
PLAN
1/ RAPPEL HISTORIQUE2/ LA LOI D’INTERNEMENT3/ LA SECTORISATION4/ LA PSYCHOTHERAPIE
INSTITUTIONNELLE ET SES AVATARS5/ LE MOUVEMENT DE
DESINSTITUTIONNALISATION6/ LA REFORME DE LA PSYCHIATRIE7/ LE COURANT DE REHABILITATION
PSYCHOSOCIALE
1/ RAPPEL HISTORIQUE
1/ MOYEN AGE 2/ RENAISSANCE- Œuvres charitables- Maisons Dieu- Hôtels Dieu- Léproseries 12-15ème siècle
3/ EPOQUE CLASSIQUE- L’Hôpital Général- Les petites maisons- Les lettres de cachet
2/ LA LOI D’INTERNEMENT
La Loi du 30 juin 1988 « Le beau nom d’asile »
- Individualisation de la maladie mentale- Construction d’un asile dans chaque département - Soins gratuits pour malades indigents - Traitement : isolement et traitement moral- La notion de guérison est envisagée
Loi d’assistance, de protection, de bienfaisance Loi de défense sociale, Loi autoritaire de sécurité publique Garanties
Loi du « tout ou rien » Incapacité légale ( jusqu’au 3 janvier 1968) La judiciarisation Les soins obligatoires versus internement
1938 1945 hospitalo-centrisme Ségrégation d’individus dans un lieu concentrationnaire Pas de soins psychiatriques extrahospitaliers Aucune volonté de réhabilitation
1945 1960 20 à 30 % de décès par carence alimentaires durant l’occupation
allemande Introduction des psychotropes et des pratiques psychothérapiques Apparition des hospitalisations libres ; ouvertures des portes des
asiles ; destruction des « murs »
1990 Réforme de la Loi pour s’aligner sur les recommandations
européennes 2011
JUDICIARISATION…
EXTRAHOSPITALIER
Service libre : 1945
Sectorisation : 1960
Largactil : 1952
3/ LA SECTORISATION
LA SECTORISATION PSYCHIATRIQUE
Premières élaborations : années 1960/1970Mise en application : À partir des années 1970Va s’étendre à tout le pays avec des inégalités variablesPrincipes : 1.Traitement le plus précoce possible2.Assurer une post-cure pour éviter les rechutes3.Traitement le plus proche possible du lieu de résidence afin de séparer le moins possible le malade de son milieu4.Accessible à tous les malades d’une aire géographique5.Une seule équipe multidisciplinaire responsable du suivi (prévention, cure, post-cure) pour une continuité thérapeutique
Ainsi, grâce à la continuité thérapeutique et des structures de soins adaptées en extrahospitalier, l’hospitalisation n’est plus qu’un temps de traitement
DEFINITION MEDICALE
Une équipe médicale pluridisciplinaire : Médecins Psychologues Assistantes Sociales Infirmiers Secrétaires
Assurant tous les soins de tous les malades : Psychotiques Non psychotiques Personnes âgées, adolescents Internements: Longs et courts séjours
DEFINITION ADMINISTRATIVE Aire géographique : environ 67 000
habitants 200 lits hospitaliers (en1960) ; 30 à 50
lits hospitaliers (en 2000) Humanisation hôtelière, mixité des
malades, portes ouvertes Création de structures de soins
extrahospitalières : dispensaires, hôpital de jour, foyers…
SECTEUR PSYCHIATRIQUE
Cliniques privées
Hôpitaux non
psychiatriques
UrgencesServices sociaux
Maisons de retraite « Signalements » Police
Médecin de ville
POPULATION FRANCAISE = 60 MILLIONS D’HABITANTS
800 SECTEURS DE PSYCHIATRIE GENERALE : - 70 % en hôpital psychiatrique (98 C.H.S.)
- 30 % rattachés à des hôpitaux généraux
30 % de la capacité hospitalière française
12 % des dépenses de santé
En 1989, 708 000 malades ont été suivis en psychiatrie : - 18 % en hospitalisation temps plein exclusive- 60 % seulement en extrahospitalier
PSYCHIATRIE « PRIVEE »
Secteur associatif (Loi 1901), PSPH… Cliniques privées Psychiatres libéraux (C Psy)
Convention S.S. : tarifs, réglementation, liberté de prescription, paiement à l’acte
Démographie
Avantages de la politique de sectorisation : La continuité thérapeutique Le traitement des psychotiques Le traitement des personnes âgées Accompagnement dans la communauté des malades (et
même au domicile) Interventions urgentes au domicile La baisse des durées d’hospitalisation par la permanence
des soins dans la communauté
Limites de la politique de sectorisation : Le « mélange » des malades long et court séjour dans les
mêmes lieux Le problème des malades dits difficiles L’absence du « libre choix » du malade de son médecin Les interventions « abusives » au domicile
4/ La psychothérapie institutionnelle et ses avatars
1945 ± 1970Mouvement de psychothérapie institutionnelle française
Transformer l’hôpital en structure authentiquement thérapeutique
1960 - 1970 GOFFMAN, COOPER, LAING, BASAGLIAMouvement « antipsychiatrique »
Meilleure connaissance des effets néfastes de l’institution
1970 – 1990 : FranceSectorisation, essor de la psychiatrie extrahospitalière
1960 – 2000 : MondeMouvement de réhabilitation Psychosociale
En anglais, institution désigne un établissement hospitalier
En français, institution désigne un lieu ou un espace soignant :
Au maximum, l’institution mentale selon Hochman
Plus communément, un lieu de soins
HOSPITALISATION
Définition et but : « utilisation de la médiation du milieu où vit le malade aux fins de le traiter et le réadapter »
Principe : analyse des transferts et des contre-transferts institutionnels des patients et des soignants
Technique : multiplication des points de rencontres et d’échanges (clubs, réunions, ateliers…)
Contraintes : Pour les patients : séjours longs hospitaliers Pour les soignants : engagement obligatoire dans la théorie du soin
Outil thérapeutique : la psychothérapie institutionnelle
L’INSTITUTION : FACTEUR DE CHRONICISATION
L’hôpital psychiatrique : institution totalitaire : isolement, ségrégation, règles de vie, routine, hiérarchie
Prise en charge totale : entraîne la chronicisation : dépendance, régression, adaptation à l’institution
d’où nécessité de développer des prises en charge partielle de séparer des lieux de vie des lieux de soins d’introduire des discontinuités dans les prises en charge
5/ LE MOUVEMENT DE DESINSTITUTIONNALISATION
GOFFMAN : INSTITUTION TOTALITAIRE
Dans lequel il range les hôpitaux psychiatriques notamment à côté des prisons et des couvents, insiste sur “la prise en charge totale des besoins des individus. Toutes les étapes de la vie du malade sont réglementées… Les sujets vivent dans une promiscuité totale… Il y a aussi une irréversibilité des rôles entre intervenants et malades…”
GRUNBERG, en 1961, décrit le “social break down syndrom”, forme sévère d’incapacité sociale, résultant d’une hospitalisation prolongée : “placée dans une situation favorisant un nouveau rôle dépendant et limité, la personne perd graduellement ses habiletés sociales et éventuellement devient socialement invalide de façon permanente”.
En 1970 WING et BROWN : installation du phénomène d’hospitalisme chez les patients schizophrènes
(« institutionalism »).
- U.S.A. -
Deinstitutionalization :
“Elimination des établissements psychiatriques traditionnels… expansion de structures thérapeutiques dans la communauté… éviction de l’hospitalisation de sujets risquant l’institutionalisation”
DESHOSPITALISATION (U.S.A.)
Malades itinérants (homeless) Syndrome du patient de post-cure Syndrome des portes tournantes
difficultés d’intégration sociale
“besoin d’asile”
L’hôpital doit-il assurer cette fonction d’asile ou faut-il développer un meilleur soutien social ?
DEINSTITUTIONNALIZATION aux U.S.A.
“Lobby”:- professionnels,- Familles,- Etc.
CMHAct : Kennedy, 1963
Reagan…
2000 CMHC 500
Fédération Etats
ASPECTS POSITIFS
Aux U.S.A. : si “programmes” de réhabilitation
des réadmissions
capacités de fonctionnement autonome
observance thérapeutique
coût
satisfaction
PACT
Program for Assertive Community Treatment
Madison (Wisconsin)
Continuité du traitement et du soutien Suivi directif (assertive outreach) Equipe pluridisciplinaire Traitement individualisé in vivo Soutien communautaire Pas de limitation dans le temps Mobilité, proximité, 24H/24
Grande influence :
- Autres états des USA,- Australie
Etudes longitudinales
- ITALIE -
Loi 180 (1978)
Interdiction d’hospitaliser dans les établissements psychiatriques
DESINSTITUTIONNALISATION EN ITALIE
Les expériences positives démontrent que la réforme italienne est possible.
Les expériences négatives : inapplication de la loi. Disparités régionales : de 1 à 10. Taux de suicide : non aggravé par la DI. La disparition définitive de l’asile sera réalisée dans quelques
années… La transinstitutionnalisation existe. La criminalisation des malades mentaux n’a pas augmenté. Psychiatrie hospitalière privée : ne semble pas modifiée.
DESINSTITUTIONNALISATION EN FRANCE
“Journées psychiatriques” de mars 1945. Rapport de Duchesne en 1959. Le 15 mars 1960 : premier texte officiel sur le
secteur. La sectorisation ne se mettra en place qu’en 1971. 1985 : “globalisation budgétaire ” des activités intra-
et extra-hospitalières :
- Le secteur a toujours été « menacé »
- Véritable bannière de ralliement
- La naissance du secteur se sera étalée
sur plusieurs décades
- Mouvement de psychothérapie institutionnelle
Evolution du nombre de lits psychiatriques :1980 : 130 0001986 : 97 0001991 : 74 0002000 : 43173
Durée moyenne de séjour :
1971 : 247,2 jours1980 : 131,7 jours1991 : 53 jours2000 : : 41 jours
Internement :1970 : 60%1991 : 16%2000 : 14%
Cause ou conséquence
Hospitalisations
en nombre
en durée
• Thérapeutiques modernes
• Expansion des structures alternatives
• Facteurs culturels et politiques
Van Veldhuizen J.R, 2000 Objectifs thérapeutiques à atteindre
face à la psychose initiale- Contrôler rapidement la psychose- Déterminer rapidement le diagnostic définitif- Minimiser les effets secondaires- Réduire les symptômes négatifs- Réduire les troubles cognitifs- Assurer le bon fonctionnement social et professionnel- Prévention des rechutes- Dans le cas de trouble non schizophrénique : image de soi positive après la
psychose- Dans le cas de la schizophrénie : bonne confiance à long terme,- Informations adéquates,- Sécurité- Réduire les symptômes positifs- Contrôler le choc pour le patient et sa famille- Un logement adéquat (pour l’avenir)- (éventuellement) l’introduction de soins à long terme
CADRE THERAPEUTIQUE
HOPITAL :
- Réduction symptomatique- De plus en plus spécialisé- Durée limitée
EXTRAHOSPITALIER :
- Eviter la chronicisation - Assumer certaines fonctions hospitalières- Organiser les soins, tenter une resocialisation
CADRE THERAPEUTIQUE
- Stable, continu, solide, aussi contenant que possible
- Tolérant, disponible- Mais lacunaire afin de constituer un
espace intermédiaire, transitionnel, étayant avec le milieu social
CADRE THERAPEUTIQUE
Discontinuité sur fond de continuité
-Alternance présence/absence des soignants
-Ruptures, manques (≠ répétition)
finalité thérapeutique et non orthopédique
= n’est pas réductible à l’état de malade (partie saine)
= mentalisation du manque, de l’absence, se maintenir en l’absence de l’autre – jeu du fort-da
Fond de continuité – « Holding »
Cadre Thérapeutique ( 4 )
Séparation des lieux de vie des lieux de soins
- Pour éviter la massivité de la réponse hospitalière
- Permettre une autonomisation
- Se mettre à l’abri de pressions extérieures
- Asile à domicile ?
- Hébergement thérapeutique
- Institution mentale
GOALS
1- Reduction of symptoms
2- Reduction of adverse effects of treatment
3- Improvement of social competence
4- Reduction of stigma and discrimination
5- Support of family
6- Maintenance of social support
7- Consumers empowerment
WHO – WAPR Consensus Statement 1996
6/ « LA REFORME DE LA PSYCHIATRIE »
REFORME DE LA PSYCHIATRIE : 1985 « Législation » du secteur : Loi du 25
juillet 1985 Globalisation des budgets intra et
extra hospitaliers Budget global Arrêté du 14 mars 1986 Circulaire du 17 mars 1990 Loi du 27 juin 1990
FINANCEMENT DE LA PSYCHIATRIEJusqu’en 1985 Activité hospitalière « Soins curatifs » Prix de journée Sécurité Sociale
Activité extrahospitalière « Soins préventifs (dispensaire, alternatives à l’hospitalisation, réadaptation) Convention Aide sociale du département géographique
Depuis le 1er janvier 1986Activité hospitalière + activité extrahospitalière Dotation globale Sécurité Sociale
SECURITE SOCIALE
1970 1980
Dépenses de santé
Cotisations
L’Etat intervient comme régulateur =
- Subventions- Taxes-Taux de cotisation
FINANCEMENT DE LA PSYCHIATRIEPRIX DE JOURNEE (jusqu’en 1985)
Avantages• Lien mathématique entre l’activité et la rémunération
Inconvénients• Politique inflationniste• Lits « chauds », lits « froids »
Effets pervers• Risque d’augmentation artificielle du nombre de journée
DOTATION GLOBALE (à partir de 1986) Avantages
• Contrôle du coût de la santé Inconvénients
• Pas de lien entre activité et rémunération• Les inégalités entre les hôpitaux ne sont pas réglées• Ne tient pas compte de l’évolution des hôpitaux
Effets pervers• Certains hôpitaux sont riches et ne se développent pas• Certains hôpitaux restent pauvres et ne peuvent se développer
PARTICULARITE DE LA PSYCHIATRIE La quantité ou la qualité des soins pour un malade
psychiatrique donné n’est pas facile à définir du fait de la singularité de chaque malade
Il n’existe pas de « norme » reconnue pour les maladies psychiatriques
La prise en charge d’un malade psychiatrique doit tenir compte de séjours hospitaliers mais aussi de nombreux types de traitement ambulatoires qu’il n’est pas facile d’évaluer
7/ LE COURANT DE REHABILITATION PSYCHOSOCIALE
“Le pronostic de la schizophrénie tient plus à des facteurs sociaux qu’au caractère propre à l’évolution psychopathologique”.
D. WIDLOCHER
Nous ne sommes pas “ vraiment parvenus à démontrer que la psychopharmacologie augmente l’aptitude d’une personne souffrant de problèmes de fonctionnement en santé mentale à vivre à l’extérieur d’un établissement ”.
N.R. SCHOOLER, J.B. SEVERE
“Réhabilitation en français appartient à la terminologie juridique : fait de rétablir dans une situation juridique
antérieure, en relevant des déchéances, d’incapacités”
« Les données innombrables de la littérature ont démontré la valeur des composés antipsychotiques dans toutes les formes cliniques de la schizophrénie, à tous les âges et à tous les moments de l’évolution, dans toutes les parties du monde, mais hélas, pas pour tous les malades. »
HOLLISTER
To be able = être capable
Ability = capacitéDisability = incapacité
Rehabilitation = Réhabilitationanglais français
“Réhabilitation désigne les actions à développer pour “optimiser les
capacités persistantes (d’un sujet malade) et atténuer les difficultés
résultant de conduites déficitaires ou anormales”
“Le but étant d’améliorer le fonctionnement de la personne de façon à ce qu’elle puisse avoir du
succès et de la satisfaction dans un milieu de son choix avec le moins
d’intervention professionnelle possible”
WOOD (1980) pour l’O.M.S.Classification internationale des déficiences, incapacités, handicaps
A – Maladie : symptomatologie, diagnostic
B – Conséquences :
- Déficiences au niveau des organes , des fonctions,
- Incapacités au niveau de l’individu, gestes et actes de la vie ordinaire,
- Désavantages sociaux au niveau des rôles sociaux.
Déficiences
- Se situent sur le plan des organes et des fonctions élémentaires
- Stigmatisent une perte ou une anomalie d’une structure ou d’une fonction psychologique, physiologique ou anatomique
Incapacités
- Se situent sur le plan des gestes et actes élémentaires de la vie de tous les jours
- Stigmatisent une impossibilité à exécuter une activité normale
- Peuvent être évaluées (échelles)
- Variables dans le temps
Désavantages sociaux
- Se situent sur le plan des rôles sociaux
- Limitation de l’accomplissement d’un rôle social qui serait normal pour cet individu
Plan 1 Plan 2 Plan 3 Plan 4
Maladie
exemple :
Hémiplégie :
Lésion aire frontale
Déficience
Atteinte fonctionnelle
Ne peut lever le pied
Incapacité
Gêne fonctionnelle
Ne peut monter dans l’autobus
Désavantage
Handicap social
Ne peut se rendre à son travail
Plan 1 Plan 2 Plan 3 Plan 4
Maladie
Hémiplégie:
Lésion aire frontale
Schizophrénie:
Lésions neuro-développementales
Niveau pré-oedipien
Déficience
Atteinte fonctionnelle
Ne peut lever le pied
Déficit cognitif
Absence de triangulation
Incapacité
Gêne fonctionnelle
Ne peut monter dans l’autobus
Baisse des facultés intellectuelles
Difficultés relationnelles
Désavantage
Handicap social
Ne peut se rendre à son travail
Ne peut se concentrer à son travail
Difficultés avec l’environnement professionnel
Plan n°1 Maladie Observation clinique Sanitaire
Plan n°2 Déficience Traitement Sanitaire
Plan n°3 Incapacité Réadaptation Sanitaire
REHABILITATION
Plan n°4 Désavantage Réinsertion Social
Les malades mentaux ont-ils la capacité de s’intégrer dans la
communauté ?
Nombreux obstacles à leur intégration ainsi qu’à leur qualité de vie.
Incompétence sociale des malades mentaux chroniques.
CONDITIONS DE VIE
Misère : logement, argent Exposés et plus réactifs aux stress Sentiment d’insécurité Alimentation Problèmes de santé Transinstitutionnalisation : hôpital général,
hospice, prison… Gestion administrative et budget Solitaires et isolés, sans loisirs, désoeuvrés Suicide
MOTS CLES
Imprévisibilité
Discontinuités
Stimulations / respect du repli
Objectifs : suivre et évaluer les soins psychiatriques, les aides sociales et les conditions de vie après la sortie de l’hôpital
Inclusion : - hommes et femmes entre 25 et 45 ans- après 5 ans d’évolution de la maladie- inclusion le jour de la sortie de l’hôpital- psychiatrie de secteur - suivi pendant 2 ans avec évaluation à 6 mois, 1 an puis 2
ans Cahiers d’observation : échelles Saps et Sans, réseaux
sociaux et psychiatrie, qualité de vie etc.
ETUDE MULTICENTRIQUE FRANCAISE DU SUIVI D’UNE COHORTE
DE 270 SCHIZOPHRENES
RESEAU SOCIAL
Jamais Seul Amis Famille Secteur
Chasse/Pêche 86 % 2 % 2 % 6 % 3 %
Sport 84 % 4 % 2 % 2 % 2 %
Discothèque 81 % 5 % 7 % 1 % 0,4 %
Théâtre/Concert 80 % 6 % 3 % 2 % 2 %
Cinéma 49 % 21 % 8 % 6 % 10 %
Promenade 35 % 15 % 9 % 19 % 14 %
Restaurant 32 % 9 % 17 % 23 % 18 %
Café/ Bistrot 29 % 36 % 19 % 6 % 2 %
DEMARCHES EN VUE DE LA REINSERTION
Avant Sortie
M 6 M 12 M 24 Résultat
Famille 38 % 27 % 17 % 22 % +
Logement 36 % 22 % 26 % 26 % +
Revenus 25 % 17 % 16 % 14 % +
Réseau social
29 % 26 % 22 % 23 % +
-
Travail 20 % 11 % 21 % 22 % -
Etudes 12 % 14 % 12 % 17 % -
Autres 5 % 7 % 8 % 5 % +
RELATION D’AIDE
Sans aide Parents Secteur Autres
Argent 58 % 28 % 9 %
Emploi 65 % 8 % 12 % 11 %
Soutien Moral 14 % 36 % 34 % 13 %
Problème administratif
20 % 19 % 42 % 15 %
Difficultés graves 42 % 23 %
TRAVAIL D’AUTONOMISATION DU PATIENT
Responsabilisation quant à la prise médicamenteuse
Toilette, hygiène, ménage Aide à la gestion du budget, formalités
administratives Aide à la gestion du temps et de l’espace Surtout, aide à la réalité sociale, à l’organisation et
à la gestion des activités de la vie quotidienne
Programmes d’interventions psycho-sociales
Suivi intensif sur le secteur / réseau Programmes psycho-éducatifs Traitements cognitivo comportementaux Entraînement aux habiletés sociales Soutien à la réinsertion professionnelle
Image négative de la folie Indifférence, rejet, idéologie sécuritaire… Insertion marginale, la cohorte des exclus « Citoyenneté totale »
La communauté a-t-elle la capacité à intégrer les malades
mentaux ?
Mythes et méconnaissances
Aucune guérison, pas de traitement Violence et danger La sch. est « contagieuse » La famille est « coupable » « Faiblesse » de caractère Etiologies farfelues Schizophrénie et débilité Seul traitement : l’asile, etc.
Habitat, travail, relations sociales, répercussions familiales Aggravation de l’évolution de la maladie
Conséquences de la Stigmatisation
Stratégies de lutte : Destigmatisation
Minimiser les effets secondaires Faire évoluer les attitudes du public, des enseignants et des
intervenants dans le champ de la santé Aider P. et F. à vivre la maladie Aider P. et F. à reconnaître les pratiques discriminatoires Promouvoir actions légales et sociales
Alliance thérapeutique
Prise en compte des demandes et besoins des usagers et de leur entourage
Transparence, partenariat, Médecine par la preuve, bonnes
pratiques professionnelles, etc. « Toute personne confrontée à la maladie
développe un savoir profane Sur celle-ci »
FAMILLES
(Historiquement, la famille considérée comme la cause de la maladie)
Tendance actuelle au partenariat, à l’alliance thérapeutique
-Problème du « fardeau » pour les familles…
-Associations de parents de malades
-Techniques thérapeutiques centrées sur la famille :
° Thérapies familiales, systémiques,
° Psycho-éducation.
° Formation aspects médicaux et sociaux de la maladie et des traitements
° Gestion du stress (E.E.)
Durée et nombre d’hospitalisation divisé par 2 (LEFF, Mac GORRY, etc.)
Loi Kouchner du 4 Mars 2002
Droit à l’information,Accès au dossier médical
Loi du 4 Février 2005 « égalité des droits et chances»
Handicap psychique
Circulaire 29 Août 2005 = GEM114 à 300 fin 2006
Réseaux de santé (14 Mars 2002/17 Décembre 2002)
Articulation sanitaire et social
Les incapacités reconnues touchent le domaine cognitif et concernent les habiletés psychosociales : trois critères distinguent le handicap psychique du handicap mental (rattaché à la déficience intellectuelle) : intelligence - variabilité - médicalisation
Il n’y a pas ou rarement de déficience intellectuelle permanente
Le handicap comportemental se traduit par
- Des difficultés à acquérir ou à exprimer des habiletés psychosociales, avec des déficits d’attention et des difficultés à élaborer et suivre un plan d’action
- Une alternance d’états psychiques calmes ou tendus empêchant la grande majorité des personnes d’assumer une activité professionnelle classique mais qui n’exclut pas une vie en milieu ordinaire pourvu qu’un accompagnement soit institué
Ces Personnes Handicapées Psychiques, plus que d’autres, ont besoin de soins soutenus dans le temps, de nature sociale autant que sanitaire, pour pouvoir trouver leur place dans la société actuelle.
Handicap Psychique
SOINS ET SERVICESDispositif soins Secteur Hospitalisation« classique » Suivi – liaison
Dispositif soins Réhabilitation« spécialisés » Dépistage précoce
Dispositif AccompagnementCommunautaire Occupationnel / tp libre SAVS SAMSAH
Travail SAJ GEMGestion – Protection des biens CAT AP
Dispositif Sanitaire FAM temps partiel
résidentiel Médico social Foyer temps plein
Social
PROGRAMME DE SANTE COMMUNAUTAIRE
C o
o r
d i
n a
t i o
n
LIMITES…
« Comment ! s’étonnera-t-on. Il n’y a pas d’asiles psychiatriques ? Il n’y a pas de maisons de repos, de cliniques spécialisées, de foyers semi médicalisés, de centres, de sanas ou tout autre établissement « fait pour » - pour les recueillir et les soigner ? La réponse est non. Quand un fou n’a pas de famille ni d’amis, ou quand il n’est pas fermement soutenu et protégé par son entourage, il aboutit inévitablement à la rue. C’est eux que nous appelons les « grands exclus ».