Organic Pro 8

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pro 8 or ganic DANS CETTE EDITION: SURGELé BIO NOUVELLE èRE GLACIAIRE MAGAZINE POUR LE BIOPROFESSIONEL E.R. Niko D’hont – Paraît 4 fois par an (mars, juin, septembre, décembre) — janvier-février-mars 2010 3 ièmme année de publication P802085 – Bureau de dépôt: Anvers X - Nederlandstalige versie op eenvoudige aanvraag NOUVEAU LOGO EUROPéEN DOIT ON CéLéBRER SA VENUE? CRèMES SOLAIRES LA NOUVELLE GéNéRATION ARRIVE COMPTE RENDUS DE SALONS BIOFACH, VIVANESS, MILLéSIME BIO

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Magasine pour le bioprofessionel

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dans cette edition:SURGELé BIO nOUvELLE èRE GLacIaIRE

Magazine POUR Le biOPROfessiOneL

E.R. Niko D’hont – Paraît 4 fois par an (mars, juin, septembre, décembre) — janvier-février-mars 2010

3ièmme année de publication P802085 – Bureau de dépôt: Anvers X - Nederlandstalige versie op eenvoudige aanvraag

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Contenu...

Colophon

12 Le nouveau logo européen est arrivé Beaucoup de questions se posent en attendant des règles d’utilisation précises. Nous nous sommes entretenus avec Blaise Hommelen, Directeur de Certisys.

17 Le niveau bio de l’emballage L ’emballage compte pour beaucoup dans l’impact environnemental d’un pro-duit. Comment les produits bio s’en tirent-ils à ce niveau ? En compagnie d’un spécialiste, nous nous sommes rendus au Natuurwinkel d’Alkmaar

26 Le jeudi végétarien Nous nous sommes entretenus avec quelques personnalités et exploitants de res-taurants au sujet de l’initiative courageuse des villes belges de Gand et Hasselt.

29 L’huile de krill, source majeure d’acides gras oméga-3 Cela fait quelques années déjà que les études démontrent que l’huile extraite du krill, une famille de plancton des mers du pourtour de l’Antarctique, est une source supérieure d’oméga-3. Explications.

35 Lifting en profondeur pour les gammes de protection solaire bio Des nouvelles règles sur les crèmes solaires et la question des nanoparticules ont fait disparaître beaucoup de crèmes solaires des rayons bio en 2009. Les fabricants bio ont fait un travail d’innovation et certains arrivent sur le marché avec de nouvelles gammes.

37 Commerce Equitable : le plein boomLe commerce équitable est en pleine effervescence. La 2ème édition du Salon Inter-national du Commerce Equitable à Lyon au début octobre a rempli ses objectifs : mettre en relation l’offre et la demande et valoriser innovation et bonnes pratiques.

20 Dossier surgelé 35

26

Le but d’Organic PRO consiste à apporter sa contribution au secteur biologique. La rédaction est indépendante de la régie publicitaire.

Éditeur responsable — Niko D’hontJozef Guislainstraat 44 boîte 1, B-9000 Gand

Tél. +32 (0)9 329 66 96 – Fax +32 (0)9 270 32 [email protected]

Tarifs publicitaires — www.organicretail.net

Rédaction — Sarah Braekman ([email protected]), Niko D’hont ([email protected]), Martine Cosserat, Sofie Daniels

Traduction — AF Translation, Jean-Paul Talbot

Photographie — Niko D’hont, Sarah Braekman

Révision — Martine Cosserat, Arnaud Nicolas

Design — ‘79 design, Roeselare ([email protected])

Impression — Druk in de Weer – Gand

L’éditeur ne peut pas être tenu responsable du contenu des publicités publiées. L’autorisation de publier du contenu dans ce magazine vaut également pour la mise à disposition de ce contenu via n’importe quelle forme/voie électronique.

Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite sans l’autorisation écrite de l’éditeur responsable.

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Ce magazine est imprimé avec des encres végétales sur du papier 100% recyclé

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organic news

• Ferment pour yaourt brassé : réalisez vos yaourts maison en un tour de main au gré de vos envies.

• Ferment pour yaourt au bifidus : le bifidus contribue au maintien de la bonne santé intestinale.

• Ferment pour dessert fermenté au soja : idéal pour confectionner des desserts au jus de soja, sans lactose.

• Ferment pour fromage frais : fabriquez vous-même du fromage en faisselle à partir de lait de vache, chèvre, brebis…

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organic newsforte croissance en 2009 du marché bio italienMalgré la crise économique et une superficie bio en recul, le marché bio italien se porte remarquablement bien. La consommation a augmenté de 6,9 %, ce qui est plus qu’en 2008 (+ 5,2 %). C’est ce que révèlent des chiffres d’ISMEA. Les légumes frais et transformés ont augmenté de 26,6 % (en valeur), les œufs + 21,8 %, les boissons + 5,7 % et le pain + 8,7 %. La catégorie des produits laitiers a affiché une légère diminution de 1,9 %.Le marché bio italien se caractérise aussi par de grandes différences régionales : 71 % de la consommation se situe dans le Nord de l’Ita-lie  ; l’Italie centrale et la Sardaigne se situent à 21,6 % et le Sud ne représente que 7,5 %.

allemagne : le bio stagneAprès des années de croissance, le mar-ché bio allemand est confronté pour la première fois à une stagnation des ventes. Cela a déjà suscité des réac-tions comme quoi «  le boom du bio  »

toucherait à sa fin (le bio n’est pas un boom ou une tendance, mais un mouvement… ndlr). Les spécialistes l’expliquent par l’impitoyable guerre des prix menée par les supermarchés allemands. Le bio n’échappe pas à cette pression et, de plus, il y a la crise économique qui rend les consommateurs allemands plus prudents. La stagnation du chiffre d’affaires dépend entre autres de cette guerre des prix. Il est également étonnant de constater que les discounters, qui se sont in-vestis durant ces dernières années à développer eux aussi un assorti-ment bio, sont depuis peu, en train de déconstruire ce dernier. Une analyse plus poussée nous apprend cependant que la situation est loin d’être dramatique. L’industrie alimentaire dans le pays d’Angela Merkel a en effet calculé que les ventes de nourriture ont chuté de 2,4 % l’année dernière. Dans un tel contexte, une stagnation n’est pas anormale.

Les arômes naturels peuvent être certifiés bioCar ils sont dorénavant comptés comme ingrédients agricoles. Par ex, un yaourt avec un arôme naturel de fraise bio ou non était auparavant 100% bio dans tous les cas. Maintenant, il sera environ 99,9 % bio (selon la quantité d’arôme ajoutée) si l’arôme n’est pas bio et 100% bio si l’arôme est bio. La certification de ces additifs est possible dès à présent. Et cela devrait se concrétiser rapidement sur les boîtages car certains fabricants bio avaient déjà beaucoup travaillé sur cette question.

Un succès gigantesque pour BiovakLes 20 et 21 janvier, la 3ème édition de BioVak a eu lieu dans les IJs-selhallen de Zwolle. Durant les deux jours du salon, on a enregistré 14.000 visiteurs. Le thème du salon était le « lien », ce qui n’est pas illogique, vu que le salon a accueilli aussi bien des agriculteurs bio que des détaillants. En pratique, les fournisseurs de l’agriculture se sont retrouvés parmi les exposants dont le groupe cible étaient les commerçants. La majorité des visiteurs étaient ravis de ce système.Le ministre néerlandais de l’agriculture Verburg a également fait un petit tour au salon. L’organisateur, Joop de Looze, s’est montré très satisfait de cette édition du salon. « Le nombre de visiteurs a été fantastique, l’ambiance était bonne et nous avons aussi eu

d’innombrables échos positifs. De nombreux exposants se sont déjà inscrits pour l’année prochaine. ».BioVak a démarré en 2008 avec 62 exposants, qui sont passés à 164 en 2009. Et cette année, le salon comptait plus de 280 exposants. La prochaine édition de BioVak aura lieu les 19 et 20 janvier 2011.

Biocaseus couronne les meilleurs fromages bio

Pour la 5ème fois, un jury italien de 36 experts en fromages a sélec-tionné les meilleurs fromages bio en Europe. En total, plus de 120 fro-mages bio d’Italie, France, Allemagne, Suisse, Pays-Bas, Grèce et Bel-gique concourraient dans 13 catégories définies en fonction du temps et du type d’affinage. Le jury a souligné l’excellente qualité des pro-duits proposés. Toutes les notes se sont situées au dessus de 72/100 et plus de 60% d’entre eux ont obtenu plus de 80/100.

Parmi les vainqueurs cinq fromages belges : Werbomont et Saint Servais de la Fromage-rie des Ardennes, Fro-mage de Dé et Source de l’Oise par Biolé et Keiems Bloempje de Het Dischof.De son côté, la France

obtient 3 trophées : Perlette Bio de Perrin Vermot, Fleur de Chèvre de Bernard Gaborit et Bleu du Vercors Sassenage AOP Bio de Vercors Lait. Voir la liste complète sur www.biocaseus.eu.

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organic news

Publié chaque année depuis 7 ans par l’Agence Bio, cet indicateur des tendances bio s’appuie sur l’interview de 1015 personnes au mois d’octobre 2009 et confirme que le secteur se porte très bien. La consommation est toujours en croissance et les français en veulent encore plus notamment dans les cantines scolaires, les restaurants d’entreprise et ils rêvent même d’en trouver dans les dis-tributeurs automatiques. Les personnes interrogées se disent prêtes à en acheter plus encore, si les prix baissaient, si la disponibilité en magasins était meilleure et si les gammes étaient encore plus éten-dues. Les produits les plus demandés sont plus que jamais les fruits et légumes, suivis des produits laitiers, des œufs et de l’épicerie. La demande est en hausse pour le vin et pour le poisson. Les produits ont une image de naturalité et évoquent bien la préservation de l’environnement. Les consommateurs sont de plus sensibilisés et attachés à la saisonnalité et à la provenance locale des produits. Sur la question du prix, 4 français sur 10 trouvent normal de payer plus cher pour un produit bio, le surplus qu’ils consentent s’établit en moyenne à 11% (12% en 2008). Mais le prix reste le principal frein à l’achat, plus encore qu’en 2008 (79% contre 75%)

Les produits bio recrutent des nouveaux consommateurs Côté habitudes d’achat, les lieux de ventes les plus cités sont les moyennes et grandes surfaces (72% stable), les marchés (42% en baisse), les magasins spécialisés (31% en hausse) et la ferme (24% stable). Les lieux d’achat varient toujours en fonction des produits. Café/thé/infusions, biscuits/produits petit déjeuner, produits lai-tiers, produits d’épicerie et produits à base de soja sont achetés sur-

tout en GMS. Les fruits et légumes et le fromage restent les points forts des marchés. Les compléments alimentaires, les produits à base de soja, l’épicerie sont plus volontiers achetés en magasins spéciali-sés alors qu’on va facilement vers la ferme pour les œufs et la viande. La proportion de nouveaux consommateurs de 2 ans ou moins, reste stable (20%). Les produits qui ont le plus recruté (consommateurs de moins d’un an) sont les compléments alimentaires, le lait, le pain, les biscuits et produits pour le petit déjeuner, le vin et les jus de fruits. A signaler aussi 6 familles de produits qui se distinguent par leur forte part de consommation bio  : compléments alimentaire, œufs, produits du soja, lait, bœuf, huile

La notoriété des produits bio est en hausseSur le volet information, 52% des français s’estiment bien documen-tés sur les produits bio. Dans leur esprit, protection de l’environne-ment, naturalité et produits bio sont de plus en plus liés. Ils connais-sent les principes de ce mode de production et les canaux d’info sont dans l’ordre  la télévision (79%), la presse (57%), les lieux de vente (51%) puis internet (20%) qui est 2 fois plus cité qu’auparavant, et les événements particuliers. La notoriété du logo AB est en hausse (87%), loin devant celle logo européen (39%), en hausse également. Par contre, la référence « Produit issu de l’agriculture biologique » est beaucoup moins regardée, tout comme la mention de l’organisme de contrôle. A l’inverse, les consommateurs sont demandeurs de plus d’info sur l’origine des produits (71%) aspect qui se place loin devant les indications nutritionnelles (39%)

www.agencebio.org

LE BaROmètRE DE La cOnSOmmatIOn BIO En fRancE tOUjOURS aU BEaU fIxE

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La superficie bio en Europe a augmenté de 7% en 2008, atteignant 7,8 millions d’hectaresC’est ce qu’a annoncé Eurostat, le bureau de statistiques de l’Union Européenne. Cette croissance atteint 21% sur la période entre 2005 et 2008. En 2008, l’Espagne est devenue numéro un avec une superficie de 1,3 millions d’hectares. L’Italie est le numéro 2 avec 1 million d’hec-tares, suivie par l’Allemagne (0,9 million d’hectares), le Royaume-Uni (0,7 million d’hectares) et la France (0,6 million d’hectares). En 2007, la superficie bio représentait en moyenne 4,1 % de la superficie agricole totale dans l’Union européenne avec un trio de pays beaucoup mieux pourvus : Autriche (15,7%), Suède (9,9 %), Italie (8,9 %).Les plus fortes croissances ont été enregistrées en Espagne (+ 33 %), en Bulgarie (+ 22 %), en Slovaquie (+ 19 %), en Hongrie (+ 15 %) et en Grèce (+ 14 %). Pour la période entre 2005 et 2008, ce sont la Pologne (+ 94 %), la Lituanie (+ 89 %), l’Espagne (+ 63 %) et la Belgique (+ 57 %) qui ont le plus progressé. La fausse note dans cette histoire est que la superficie bio en Italie a chuté de 13 %. Sur la période entre 2005 et 2008, la baisse concerne encore l’Italie (- 6 %) et aussi la Hongrie (- 5 %).

plus de produits bio dans les jardineries BotanicLes produits bio ne sont pas nouveaux chez Botanic où il existe un espace dédié depuis longtemps et la démarche écologique est bien engagée depuis la suppression des pesticides au rayon des produits de jardinage. Aujourd’hui, l’enseigne va plus loin. Elle réorganise peu à peu ses magasins pour proposer un espace bio beaucoup plus grand regroupant toute une offre d’épicerie, fruits et légumes, vins, produits frais… et d’autres nouveaux rayons : cosmétiques naturels et produits d’entretien écologiques. Ce nouveau concept inclut un espace librairie agrandi et un café philo écolo où une restauration rapide bio est proposée dans un cadre où l’on peut se détendre et s’informer. L’idée : amener peu à peu les consommateurs vers le bio. A ce jour 17 magasins ont adopté la nouvelle configuration, les 2 derniers en date étant Blagnac et Valence. www.botanic.com

21-22-23 avril 2010 - B.I.O.n’DaYS – InEED valenceCe colloque international professionnel a pour objectif de répondre aux problématiques de la filière bio sur les thèmes de l’extraction et de la conservation des produits bio. Visites d’entreprises, bourse d’échanges technologiques internationale, conférences et tables rondes, ateliers et stands sont au programme. www. biondays.com.

31 mai et 1er juin 2010 – Les Rencontres de natexpo – Lyon -palais du commerce2 jours de rencontres dédiés à tous les professionnels des compléments alimentaires, des produits bio, naturels et écologiques : Club des en-treprises, conférences et ateliers, espace de rencontres et échanges,

Trophées Natexpo « Prix de l’Entrepreneur Développement Durable. Organisation : Fédération Française de la Diététique.

De nombreux services proposés aux entreprises bio rhône alpines en 2010Les actions proposées par Organics Cluster concernent aussi bien les ressources humaines, le marketing, l’innovation et l’export pour un solide appui aux entrepreneurs bio : Des outils sont destinés à faciliter l’accès aux compétences : bourse à l’emploi, annuaire des compétences et savoir-faire et autres outils pour la gestion des ressources humaines et une licence pro en alter-nance « transformation des produits bio ». Une plate-forme de for-mation en bio, à distance, dédiée aussi aux métiers de la distribution bio, est en cours de montage.Le volet marketing vise à consolider la place des entreprises sur le marché avec 2 programmes d’accompagnement : Organic Pack ou développer un emballage performant, et réussir sa croissance sur le marché bio et des actions collectives de promotion.Pour booster l’innovation, Organics Cluster renouvelle son action sur 10 projets innovants, qui vont bénéficier d’aides et de conseils personnalisés notamment en matière de recherche en lien avec des centres d’expertise et une veille sur l’emballage et la conservation est réalisée. Enfin, sur l’export, Organics Cluster mène plusieurs projets dont Bio Export, dispositif qui sélectionne une dizaine d’entreprises chaque année qui profitent de compétences extérieures pour se positionner à l’export, dans les meilleures conditions. www.organics-cluster.com

nOUVeaUX PRODUiTsEcodoo: concept éco-compact

Ecodoo lance le concept éco-compact : l’aboutisse-ment d’une démarche qui concilie aspect écono-mique et exigence écolo-gique. Conditionnement innovant, le bag-in-box est compact, facile à trans-porter et pratique d’utili-sation grâce à son robinet. Facile à mettre en rayon, il

offre un fort impact visuel. Emballage 100 % recyclable : 3 fois moins de plastique qu’un bidon 5 litres. Excellent rapport qualité/ prix : 5 litres = 160 lavages (pour la lessive). Disponible en 2 références : liquide vaisselle écologique et lessive liquide écologique. Produit conforme au référentiel détergent écologique contrôlé par Ecocert Greenlife.

nat-ali: ferment pour dessert de sojaNature et Aliments a lancé au début de cette année une gamme de ferments pour réaliser soi-même ses yaourts ou desserts : ferments pour yaourt brassé, pour yaourt au bifidus, pour faisselle, pour kéfir de lait et pour des-sert de soja.Les ferments mélangés au lait de soja puis chauffés en yaourtière permettent

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de réaliser ses propres desserts. Pour varier les plaisirs, les ferments peuvent être mélangés aux laits de soja aromatisés. 1 sachet 2 doses pour 1 litre de lait.Disponible en magasins distribués par HYGIENA (Belgique), BIO SERVICE (Suisse) ou sur le site www.nature-aliments.com

nouveau : les sauces spéciales pour pâtes de la Bio IdeaLa Bio Idea a lancé 6 nouvelles sauces pour pâtes avec chacune son propre caractère.Fabriquées dans le Sud de l’Italie, selon des recettes régionales.

Bolognese - avec 20 % de viande, le vraie sauce au hachisRicotta – richement agrémentée de ricotta et parmesan authentiquesNapoli – régionale aux tomates et oignons au goût purOlive – très goûteuse, aux olives hachées et aux câpresCarciofi – avec le caractère très particulier des artichautsArrabbiata – bien relevée, avec des poivrons et des petits piments.

Encore plus de choix pour accompagner les pâtes de la Bio Idea.Buon appetito !emballées par 6. | aVP Bolognese en carciofi: € 3,29 | Ricotta – napoli – olive – arrabbiata: € 2,79

nouveau: amaizin corn chipsfamily pack naturel et sachet nacho

Depuis peu, l’assortiment de Corn Chips a été élargi avec un family pack natu-rel de 250 g, en plus des sachets de 75 g et 150 g. Naturel est la chips de maïs pur au sel marin. La variété Nacho existait seulement en version 150 g. Elle est désormais dis-ponible aussi en 75 g. Nacho a un goût au fro-mage épicé qui provient de

fromage végétarien. Tout comme les autres Maïs Chips et Rolls, ils sont sans gluten et élaborés avec du maïs européen. Et il y a naturelle-ment aussi les Amaizin Salsa en tant que dip !Pas de fête sans Amaizin!www.amaizin.nl amaizin naturel corn chips – 250g – aVP | amaizin nacho corn chips – 75g – aVP

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nouveaux produitsnouveau: amaizin cORnROLLS

Amaizin lance un nouveau snack croustillant : Cornrolls.À base de maïs en forme de petit rouleau croustillant et délicieux !Aux saveurs  : Tomate, enso-leillé avec une pointe de sucré Chili, délicieusement pi-quant. Dans de sympathiques petits sachets de 100 g.

Et il y a naturellement aussi les Amaizin Salsa en tant que dip !Pas de fête sans Amaizin!www.amaizin.nl amaizin tomato coRnRoLLs – 100g – aVP 1,39 | amaizin chilli coRnRoLLs – 100g – aVP 1,39

nouveau: lait de coco amaizin

La gamme exotique d’Amaizin s’enrichit du lait de coco Amaizin  : épais et cré-meux provenant du Sri Lanka. Une haute

concentration en lait de coco, avec 22 % de graisse de coco et non 17%), pré-senté, de façon pratique en 200 ml ou 400 ml.Sur chaque conserve vendue, 1 cent est reversé au projet SUROL, qui aide les lépreux et leurs familles à acquérir une

place humaine dans la société. Visitez le site web pour davantage d’informations ou des recettes.www.amaizin.nlamaizin lait de coco – 200ml – aVP 0,99 | amaizin lait de coco – 400ml – aVP 1,49

nouveaux produits et relooking aux côteaux nantaisOuf ! La ferme qui com-porte 90 hectares de ver-gers en bio et bio-dyna-mie (pommes, poires, coings, kiwis, pêches de vigne, prunes, rhubarbe et fraise) n’a pas beau-coup souffert de la ter-rible tempête du début mars dans l’ouest. Plu-sieurs explications : les parcelles de petite taille entourées de haies sont des réservoirs à auxi-liaires et aussi des vrais remparts naturels contre le vent. En bio, il faut aussi dire que les méthodes de culture

cherchent à favoriser un bon enracinement, pour donner un maxi-mum d’autonomie à l’arbre pour ses besoins en eau. Et cela le rend plus solide face aux intempéries. En ce début d’année, les Côteaux Nantais ont achevé un gros travail de relooking pour toute la gamme. Un nouveau visuel, moderne, épuré,

mettant en valeur les fruits sur un fond blanc a été lancé sur le marché français en janvier et sera disponible au Bénélux dès le début mai. Par ailleurs, les Côteaux Nantais élargissent leur gamme familiale, économique et écologique avec 4 parfums de délicieuses compotes de fruits en pots verre de 735g : rhubarbe, pêche jaune, abricot et kiwi. Côté production, sur le nouveau verger de la Caffinière, 6 ha de jeunes pommiers ont été plantés à l’automne et 6000m2 de fraises seront mis en place au printemps.

priméal : crusto nouvelle recetteCrusto, le grand classique du petit dé-jeuner, fait peau neuve ! Sa nouvelle tex-ture très « crunchy » met davantage en valeur les ingrédients spécifiques de ce müesli croustillant : quinoa, noix de ca-jou et miel. Ce mélange de céréales pour petit déjeuner se démarque par l’ab-sence de matière grasse. La noix de ca-jou est la seule source de lipides dans ce petit déjeuner savoureux et nutritif. Ce müesli est à partager par toute la fa-mille.

Douce-nature : fleurs de Shampooing

Douce Nature innove et lance le premier shampooing écologique non liquide : une véritable révolution ! Tous les composants actifs d’un shampooing sont réunis sur une base argile, sans colorant, sans para-ben, sans dérivés de pétrole et sans produits de synthèse. Ses formula-tions originales sont adaptées aux 3 grands types de cheveux (nor-maux, secs et gras). « Fleur de Shampooing » n’est pas un savon, mais un véritable shampooing.De forme solide, il ne contient que de la matière active et concentrée. Facile d’utilisation : il suffit de mouiller les cheveux, bien frotter avec le pain pour obtenir une mousse abondante, masser le cuir chevelu, laisser agir quelques instants et rincer. D’aspect original et ludique, « Fleur de Shampooing » est pratique d’utilisation : grâce à son trou central, il se pose facilement sur un crochet.Economique : une fleur de 85 g équivaut à environ 400 ml de sham-pooing liquide classique et limite le gaspillage de produit.Ecologique : pas de flacon en plastique et une forte contribution à la réduction des émissions de CO2 : moins de transformation, transport, emballages...

Bénéficie du label Cosmébio.Certification par Ecocert selon le référentiel « cosmétique écologique et biologique » d’Ecocert Greenlife.

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nouv eaux produitsLe petit mouzillon est de retour

Propriétaire du Petit Mouzillon depuis 2008, Biofournil fait mainte-nant revivre ce symbole du patrimoine culinaire nantais mais en version 100% bio. Ce biscuit en forme de fleur, doux et croquant est à déguster avec un verre de Musca-det

préparations pour pain bio ma vie Sans Gluten priméal :

La gamme Ma Vie Sans Gluten pro-pose 2 nouvelles références qui vont faciliter la vie des consommateurs sans gluten.Pour faire un bon pain à la maison, bio et sans gluten, à la machine à pain ou à la main, c’est désormais très simple. Il suffit d’ajouter aux préparations boulangères, le bon dosage d’eau et le levain bio de quinoa Ma Vie Sans Gluten (ou de la levure bio). La mise en oeuvre est facile : une seule levée de 90 minutes et le suc-cès est garanti. Enfin des pains sans gluten avec une croûte, une belle mie et du goût !Nos formulations sont simples sans émulsifiant ni sucre ajouté.

• Préparationpourpainbioaumilletetauxgraines:28%demillet et des graines oléagineuses. Sachet de 500g. • Préparation pour pain bio au sarrasin : 26% de sarrasinmélangé à du riz complet. Sachet de 500g.Produits garantis sans gluten.

Engagement écologique fort et nouvelles gammes pour cLvDPartenaire de 50 producteurs et 10 caves coopératives, CLVD se posi-tionne comme 1er vinificateur de vin bio européen et développe un plan de conversion bio de 1500 ha. En 2009, Gilles Louvet, le créateur, est devenu propriétaire de 70 hectares de vignobles en Languedoc Roussillon où il veut tester des solutions écologiques pour protéger l’eau, connaître le mode de fixation des métaux lourds sur les vignes et réduire les rejets de CO2. Pour l’entreprise, cela s’inscrit dans la démarche durable déjà engagée et qui inclut un travail de réflexion pour aller vers des modes de transport moins polluants, un packaging plus écologique et aussi mieux préserver les ressources naturelles (notamment le liège).

CLVD lance en avril une gamme Green Pic Nic en rosé (mélange Grenache, Cabernet, Cin-sault) et blanc (Ugni Blanc) sous forme de bag

in box (BIB) en 3 litres, « format frigo »

avec un visuel coloré et attractif. Avec des qualités organoleptiques similaires à la bouteille, le BIB permet une conservation de plusieurs semaines après ouverture et convient à une consommation fraction-née. Sur le plan environnemental, il est facile à recycler avec son outre détachable du carton lui-même recyclable. Ce format permet aussi une bonne optimisation du transport : un camion de BIB de 3 litres équivaut à 6 camions de bouteilles. Green Pic Nic est aussi disponible en bouteille de 75cl. Sous le visuel Green Pic Nic, un rouge (Carignan, Caladoc et Grenache) devrait venir rapidement compléter la gamme. www.clvd.fr

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Après la nouvelle réglementation européenne en vigueur depuis janvier 2009 et suite au vote sur internet, nous voici aujourd’hui munis d’un nouveau logo européen qui sera obligatoire à partir du mois de juil-let. Beaucoup de questions se posent en attendant des règles d’utilisation précises. Nous nous sommes entretenus avec Blaise Hommelen, Directeur de Certisys, organisme de certification en Belgique.

Le nOUVeaU LOgO eUROPéen esT aRRiVé

Jusqu’à aujourd’hui, nous avions un logo européen. Quels changements apportent ce nouveau visuel ? Le nouveau logo est obligatoire alors que le précédent était facultatif. L’enjeu majeur c’est un système de protection fort de l’appellation bio dans tous les états membres, ce qui constitue une avancée importante. Les termes « biologique » ou « bio » en abrégé, faisant référence à une production bio, sont dorénavant protégés dans toutes les langues de l’UE et dans toute la communauté. Jusqu’à lors la protection fonction-nait par pays. Par ex, en Espagne « Ecologico » était protégé mais pas « bio ».

d’après vous, les logos nationaux ont-ils encore une raison d’être sur le plan normatif ?Oui, d’une part, les logos ont la possibilité d’être plus restrictifs sur certains points non couverts par le règlement. C’est le cas par ex de Biogarantie en Belgique (sur les emballages, …). Et ils sont aussi là pour formaliser des règles pour des produits hors champ d’application comme par ex. la restauration collective, mais aussi des nouvelles orientations qui se profilent comme les démarches développement durable (économies d’énergie…). En fait, comme avant, ils restent une sorte de laboratoire pour la mise en place et l’évolution des règles dans un système dynamique et ils permettent de garder une sorte de « verrou » par rapport à un système.

ont-ils d’autres intérêts selon vous ?D’abord l’Europe a créé un site avec du matériel de promotion des pro-duits bio (www.organic-farming.europa.eu) que tout un chacun peut utiliser. Mais il n’y a pas vraiment d’actions de promotion qui sont pré-vues. Tout ce volet est donc à prendre en compte dans les Etats. Plus globalement, je pense que les logos nationaux ont un rôle essentiel à jouer dans la dynamique de développement du secteur. Ils constituent une sorte d’outil citoyen dans un cadre associatif et doivent être là pour appuyer la Semaine ou le Printemps Bio, soutenir la création de filières locales par ex des plates-formes de produits locaux, bref accompagner un plan de développement du bio. Ils doivent animer un secteur et fournir une identité où tous vont pouvoir se reconnaître. A notre niveau, cela favorise aussi la coopération entre les OC dans le cadre de la lutte contre les fraudes, ce qui est également un point positif. Donc j’espère vraiment qu’ils vont continuer à avoir leur place dans ce nouveau paysage.

Et vous, que pensez vous de ce nouveau logo bio ? Donnez nous votre opinion en nous adressant un e-mail à: [email protected]

mémO SUR LES nOUvELLES RèGLES D’étIqUEtaGEpour les produits à % bio > 95%• Logoeuropéenobligatoireau1er juillet2010pour lesproduits

EU et gratuit, facultatif pour les pays tiers• n°del’organismedecontrôleobligatoiresouslelogoeuropéen• l’étiquetageavecousanslogoconformeàlaprécédenterégle-

mentation (2092/91) est utilisable jusqu’au 31/12/2011• laréférenceàl’originedesingrédientsseraobligatoireàpartir

du 01/01/2012 (Agriculture UE  ; Agriculture non UE  ; Agricul-ture UE/non UE)

• àpartirdu01/07/2010lecalculdesingrédientsd’origineagricoleinclura le poids de certains additifs alimentaires

Pour les produits avec certains ingrédients bio (nouvelle catégorie)• pasdelogo• lalistedesingrédientssignaleceuxquisontbioavecle%total

d’ingrédients bio par rapport au total agricole• laréférenceaubion’apparaîtqu’enrelationaveclalistedesin-

grédients dans les mêmes couleur, format et style de caractères.

Blaise Hommelen

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Amanprana baisse les prix de l’huile de coco extra vierge provenant de son projet “commerce équitable”

Amanprana a démarré une collaboration aux Philippines avec Peter Paul et Ecocert. Ecocert est une organisation Française qui certifie bio et commerce équitable. Peter Paul est une des premières entreprises qui s’est implantée de façon indépendante après l’oppression Espagnole. Il y travaillent 2000 personnes et 305 paysans à petite échelle de la province de Lezon qui leurs livrent les noix de coco bio. En 2009 nous avons commencé ensemble un projet, commerce équitable dont 3% de nos achats sont attribués aux fonds de soutien. Cet argent est investi dans l’éduca-tion et les soins médicaux, ainsi que dans un programme de graines de coco, une meilleure infrastructure pour les paysans, les employés et les fournisseurs en plus d’un pro-gramme de motivation pour les employés. En plus nous payons un prix pour les noix de coco 10% plus élevé que d’habitude. Pendant une période de 10 ans nous soute-nons aussi un programme d’éducation pour les enfants et les connaissances des employés. En 2010 plus de 40 élè-

ves profitent de ce soutien. Peter Paul entretient aussi un hôpital local qui est accessible tant pour les collaborateurs que pour la population locale.

Dans le courant du mois de mars, notre huile de noix de coco extra vierge proviendra du projet de commerce équitable. En avril la farine de coco d’Amanprana aura la même certification.

Grossistes: Belgique: Mannavita tél.: 056 43 98 51Hollande: Terrasanatél.: 0172 503 333France: Puralimenttél.: 03 88 098 098

Info tél. 00 32 (0)3 653 25 41www.noble-house.tk

FAIR TRADEHuile de coco bio issue du commerce équitable, pour un monde durable, éthique et social

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organic pro n° 8

Une croissance plus lenteClaus Rättich, membre du comité directeur de la Nürnberg Messe, a synthétisé la situation comme suit : « Le secteur bio se porte remar-quablement bien. Le mouvement vers une consommation durable perdure sans perdre de force. Les périodes de croissance plus lente que nous connaissons aujourd’hui ne sont même pas mauvaises, vu qu’elles permettent au secteur de se renouveler, de mieux se préparer à une croissance future et d’élaborer des plans novateurs. ».

Fair tradeOrganic+Fair était le thème de cette édition, qui a réussi à susciter beaucoup d’intérêt, aussi bien du côté des visiteurs que de la presse (pro) rassemblée. 51 exposants issus de 14 pays étaient réunis dans le hall Organic+Fair.

Malgré une chute du nombre total de visiteurs et un nombre d’exposants plus faible, la dernière édition de Biofach s’est terminé avec un bon sentiment. Le secteur du bio ressent lui aussi la crise, mais il la brave avec une « durabilité » remarquablement plus grande que les autres secteurs. Au salon même, le secteur s’est montré une fois de plus, dynamique et plein d’enthousiasme.

Pas De cRise à biOfacH

Du mercredi au samediPour la première fois, le salon a eu lieu du mercredi au samedi au lieu du jeudi au dimanche. Une enquête a montré que plus de 80 % des visiteurs ont apprécié ce changement. Deux tiers des exposants ont approuvé ce choix après coup. Une comparaison du nombre de visi-teurs du dernier jour cette année (samedi) avec le nombre de visiteurs de la dernière journée l’année dernière (dimanche) a indiqué qu’il y a eu 16 % de visiteurs en plus en 2010. L’organisation confirmera donc son choix. La prochaine édition aura lieu du mercredi 16 au samedi 19 février 2011 ; notez-le déjà dans votre agenda !

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société signataire du contrat d’utilisation du logo de l’A

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G •

Disponibles en magasins spécialisés bio - www.maviesansgluten.frEuro-Nat- F 07340 Peaugres - E-mail : [email protected] - Tél. +33 (0)4 75 32 43 60

La famille p'tit déjeuner s’agrandit !

BI'POPS un duo coloré de billes au bon goût de noix de coco et de cacao, sans arôme. A base de farine de riz.

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organic pro n° 8compte-rendu de salon > Biofach et Vivaness

noble House a présenté un nouvel édulcorant délicieux et sain : Gula Java, un sucre de fleur de coco provenant de Java. il s’agit du nectar sucré de la fleur de coco qui est récolté par des tireurs de

boissons très haut dans les cocotiers. Le Gula Java se caractérise par un faible index glycémique et une forte valeur antioxydante. il est disponible en diverses variétés, dont une au cacao.

de aardappelhoeve a présenté (en exclusivité mondiale) des pommes de terre préemballées et pelées pour l’horeca et la restauration.

covelt

sonnentor

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16 compte-rendu de salon > Biofach et Vivaness

Il y avait une présence remarquable sur le pôle de l’Irlande  : celle de Trevor Sargent, Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation en Irlande, venu soutenir les entreprises bio et récolter des idées pour son propre pays. Nous nous sommes entretenus avec une personnalité sympathique avec un engage-ment unique pour le secteur bio dans son pays.

TReVOR saRgenTLe MinisTRe iRLanDais De L’agRicULTURe a Un POTageR ceRTifié biO+ 500 %« Le bio a encore un long chemin à parcourir en Irlande. En 2007, nous avons décidé d’augmenter la superficie des terres agricoles bio de 500 % pour 2012. Cela semble impressionnant, mais c’est réalisable, du fait que nous partions de loin. En 2007, la part de l’agriculture bio était in-férieure à 1 % de la superficie totale. Entre-temps, nous avons dépassé ce seuil. Cependant, cela n’englobe pas que des terres cultivées ; il y a aussi beaucoup de pâturages bio. ».

Des produits bio venus d’ailleurs« Il y a pourtant une forte demande en produits bio dans notre pays. Mais la majorité l’offre de nos magasins est importée. C’est dommage, car cela donne à nos compatriotes, le sentiment qu’acheter bio signifie obligatoirement acheter des produits étrangers. Cela va à l’encontre de toute la pensée relative à l’agriculture bio. Notre ambition est de changer cela en profondeur. ».« Nous avons entre autres réussi, via des subventions durant la période de conversion, à faire passer de nombreux fermiers à l’agriculture bio. ».

Le potager ministériel« Je suis moi-même également en cours de conversion bio », nous sur-prend le ministre. « J’ai un vaste potager bio. Il s’agit d’une superficie d’environ 120 m² et j’ai décidé de la faire certifier. Ainsi, je suis le plus petit cultivateur certifié d’Irlande », dit le ministre Sargent, en riant.« Mon potager offre un assortiment très varié : pois sugar snap, hari-

cots verts, oignons, échalotes, poireaux, betteraves rouges, choux, as-perges, choux de Bruxelles, radis, laitue, etc. J’ai aussi des framboises, de la rhubarbe, un poirier, un prunier et des pommes de mon pommier, que j’utilise surtout pour faire du jus car les pommes ne se conservent pas bien. Je cultive beaucoup avec d’anciennes variétés locales  ; je préfère cela aux variétés plus commerciales et plus répandues. L’idée est de soutenir un peu la biodiversité avec mon jardin. ».

Grow it Yourself«  Aux meetings internationaux, je n’entends parler mes collègues ministres de l’agriculture que de la hausse des rendements des récoltes. On parle trop peu de modèles agricoles alternatifs. Tout comme la constitution irlandaise rend responsable chaque parent pour l’enseignement que reçoivent les enfants, on pourrait estimer que tout le monde est responsable de sa propre alimentation. Cela signifie aussi automatiquement le droit à son propre potager. A l’avenir, nous devons devenir plus autosuffisants au niveau agricole en Irlande. Voilà aussi pourquoi nous lançons la campagne ‘Grow it Yourself ’, qui a beaucoup de succès. Il s’agit de la création d’une communauté de gens qui possèdent leur propre potager bio. Nous avons lancé un site web (www.giyireland.com), où l’on peut échanger des idées, se soutenir mutuellement, etc. ».« Je trouve que la culture de fruits et légumes ne peut pas être laissée aux seuls agriculteurs. Avec ses économies d’échelle, l’agriculture intensive a éradiqué les petits producteurs locaux. Ainsi, il n’y a plus de culture d’asperges en Irlande, alors que le climat et le sol s’y prêtent

parfaitement. Cette culture a dis-paru en raison de la concurrence des entreprises d’agriculture intensive. C’est pourquoi nous essayons aussi bien de soutenir les petits agriculteurs que d’inciter les jardiniers amateurs à cultiver leurs propres fruits et légumes. Une multitude de pe-tites productions agricoles c’est aussi une énorme augmentation de la production totale. Car les jardiniers fourmillent d’idées et d’astuces pour tirer le maximum de leur petit lopin et privilégier la biodiversité. «  There is a farmer in each of us » (Il y a un fermier en chacun de nous). Ce n’est pas seulement amusant, c’est également bon pour la nature et pour l’environnement et notre sécurité alimentaire  », conclut Trevor Sargent.

« there is a farmer in each of us » (il y a un fermier en chacun de nous). ce n’est pas seulement amusant, c’est également bon pour la nature et pour l’environnement et notre sécurité alimentaire »

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organic pro n° 8

Outre les produits en vrac, tous les autres produits bio et écologiques sont vendus, tout comme leurs homologues ordinaires, dans un emballage qui conditionne aussi l’impact environnemental du produit. Comment les produits bio s’en tirent-ils à ce niveau ? En compagnie d’Arie Gelein, un spécialiste de l’emballage, nous nous sommes rendus au Natuurwinkel d’Alkmaar pour nous entretenir avec Jan Derk De Boer, un des propriétaires du magasin.

« Le PRiX infLUence TROP Le cHOiX D’Un eMbaLLage POUR faiRe aVanceR L’écOLOgie »

En tant que consultant indépendant, Arie Gelein de Callantsoog a une grande expérience des questions d’emballage. Il accompagne aussi bien des entreprises bio que des entreprises ordinaires dans le développement de leurs nouveaux emballages. En face de nous, se trouve Jan Derk De Boer, commerçant bio possédant une expérience de plusieurs années. Comme nul autre, il connaît le côté pratique des emballages et est à même de nous en dire plus sur l’importance des emballages écologiques pour ses clients.

Un petit rouageArie Gelein : « Le caractère durable d’un emballage a de plus en plus d’importance, dans le secteur bio comme ailleurs. Mais cela ne signi-fie pas pour autant que c’est la plus grande priorité lors du dévelop-pement d’un produit emballé. Logiquement, on est très soucieux des aspects pratiques. Il est cependant dommage que l’on ne fasse parfois pas montre d’un peu plus d’audace et que l’on soit trop focalisé sur le prix d’achat. Le secteur de l’emballage fait vraiment de gros efforts pour proposer de nouveaux matériaux. Mais le prix des alternatives écologiques reste un obstacle. Cela est également dû au fait que l’on ne sent pas vraiment que l’on peut faire la différence, parce que le monde de l’emballage et du recyclage est tellement vaste que l’on se sent comme un tout petit rouage dans une énorme machine. Pourtant on pourrait tout de même faire bouger les choses en optant pour la solution la plus écologique. De plus, une demande plus importante dans ce sens pourrait faire baisser les prix et accélérer la transition. Nous avons donc besoin d’entreprises et de gens qui disent : allons-y, nous, nous investissons… pour le bien de notre avenir ! ».

2,5 centimesPourtant, il ne faut pas avoir l’impression que les emballages écolo-giques sont beaucoup plus coûteux, souligne Arie Gelein  : «  Par ex l’emballage pour pâtes en film bio dégradable est effectivement un peu plus cher, mais par pack, le coût des matériaux ne serait que de 2,5 centimes. Ce n’est tout de même pas cela qui fera une grande différence en magasin  ?  », interroge Arie. Jan Derk De Boer n’en est pas si sûr : « Peut-être que ces quelques centimes feront la différence. Nous constatons que les prix sont très importants : par ex un paquet de pâtes qui coûte 99 centimes se vend, alors qu’un pack à 1,05 euros va rester sur le rayon. Donc, oui, cela peut faire la différence… ».

Dites-le au consommateurLe consommateur bio n’est-il pas conscient de l’impact d’un embal-lage sur l’environnement  ? Jan Derk De Boer : «  Voilà une question difficile. J’estime que 15 à 20 % de nos clients achètent de manière très consciente et prennent également en compte l’emballage. Mais il est possible qu’ils ratent l’information leur permettant de bien apprécier cela. Parfois, un fournisseur nous communique qu’il a un nouvel emballage plus écologique pour son produit. Cela est fort bien, mais si on le voit à peine sur l’emballage, cela n’attirera pas l’attention des consommateurs. ». Arie Gelein confirme : « On trouve parfois des informations au sujet des matériaux utilisés, mais si le client ne les connaît pas, il n’y a que très peu d’impact, voire aucun. ».

APLLe choix de l’emballage est très complexe et il n’est pas toujours évident de déterminer le meilleur matériau, souligne Arie : « Un bel exemple sont les APL (acides polylactiques) à base d’amidon de maïs ou de sucre de canne.  On les promeut fortement car ils sont annoncés comme com-postables. Et ils le sont effectivement selon la loi. Cependant, lorsque le particulier les met au compost, il ne se passe rien, car la température dans son composteur n’est pas assez élevée. On se pose aussi des questions sur les matières premières utilisées : le maïs est une culture nécessitant beaucoup d’eau et des histoires douteuses circulent aussi sur le sucre de canne. Le plus grand problème avec les APL est cependant qu’il n’existe pas de circuit de transformation séparé. Il arrive donc souvent dans les chaînes de recyclage de plastiques classiques tels que le PE et le PET, et perturbe ainsi le bon recyclage de ces matériaux. ».Jan Derk De Boer connaît bien le sujet : « S’agissant de ces petits sachets en amidon de maïs, à cause de cette discussion, nous les avons stoppé pendant quelques temps. La solution, c’est de les jeter dans la poubelle

Le sPéciaListe de L’emBaLLaGe aRie GeLein en Visite au natuuRwinkeL d’aLkmaaR

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18 eco > emballagesà déchets organiques. Dans ces conditions, le petit sac récalcitrant part dans les composteurs in-dustriels où la température est assez élevée pour qu’il soit dégradé. Comme la plupart de nos clients connaissent maintenant ce mode d’emploi, nous en vendons de nouveau au magasin. Et nous les encourageons aussi à utiliser nos cartons d’emballage et nous proposons aussi des sacs en papier. ».

Le verreLes matériaux d’emballage traditionnels comme le papier et le verre ne sont-ils alors pas meilleurs ? « Cela dépend », dit Arie Gelein. « Les bouteilles en verre doivent aussi être nettoyées et elles sont lourdes. De plus, en tant que fabricant, on ne peut pas non plus tenir compte seule-ment du caractère écologique de l’emballage. Par cela, je veux dire : le produit doit toujours être bien protégé afin que l’on puisse le conserver. La sécurité joue aussi un rôle. Je me suis un jour entretenu avec un fabricant de lait. Le passage du verre au tetra et au PE était pour lui un grand soulagement au niveau de la sécurité. Avec toutes ces bouteilles en verre dans l’usine, il y avait toujours un risque de blessures pour les employés avec d’éventuels bris de verre … ».« Le monde de l’emballage lance régulièrement des matériaux écologiques, mais l’effet positif est tout de même limité pour l’instant. Le circuit de recyclage n’est pas prêt et, de ce fait, le matériau – qui en soi possède de bonnes caractéristiques – rate en fait son but. Ce serait mieux si, tous ensemble en Europe, nous développions un seul label pour les emballages écologiques. Cela permettrait de faire un grand pas en avant », conclut Arie Gelein.

Les emballages peuvent être responsables jusqu’à 30 % de l’empreinte écologique d’Ecover. C’est ce qu’a révélé une étude que l’entreprise a fait effectuer. « Pour agir sur ce paramètre, la première chose à faire est donc de revoir sérieusement notre politique d’emballage. Ainsi, nous cherchons à développer le système de recharges vers un maximum de magasins et la production de nos emballages fait également l’objet d’une nouvelle étude approfondie », explique Tom Domen d’Ecover.

eMPReinTe écOLOgiqUebeaUcOUP Dans Le cOnTenanTecoVeR caLcuLe L’emPReinte écoLoGiQue de ses emBaLLaGes

Tom Domen est International Marketing Manager et durant ces derniers mois, il a pris en charge le casse-tête des emballages Ecover. « Par rap-port à nos concurrents, nous sommes assez bien placés sur la question de l’empreinte écologique. Mais une étude a révélé que certains de nos contenants ont autant d’impact que nos contenus. La conclusion était donc claire : nous allons davantage nous concentrer sur cet aspect, car nous pensons qu’il y a moyen de faire encore beaucoup mieux. ».

Des emballages biodégradables«  D’abord, nous avons étudié la possibilité d’utiliser un emballage biodégradable. Mais, cela s’est avéré impossible actuellement car les détergents sont trop agressifs pour ces matériaux, et aussi parce que

la dégradabilité de certains nouveaux matériaux n’est pas encore suffisamment au point. Et le risque que les emballages biodégradables perturbent la chaîne de recyclage des emballages classiques en PE est encore élevé », explique Tom Domen.

Un plan en étapes« Nous avons élaboré un plan en étapes. La première consiste à chan-ger la forme et/ou réduire le poids de nos emballages. Cela diminue le poids de matières premières mises en œuvre et ils sont plus légers et/ou plus faciles à transporter. Dans une deuxième étape, on cherche comment réduire le plus possible l’impact écologique. Il s’agit alors de bien choisir les matières premières et les matériaux d’emballage.

Jan derk den Boer et arie Gelein

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organic pro n° 8

Éthanol Nous avons décidé d’opter pour le polyéthylène (PE) high grade pour nos emballages car l’industrie du recyclage obtient de très bons ré-sultats au point de vue écologique en Europe avec ce matériau. Ce qui est novateur, c’est que nous passons graduellement à du polyéthylène à base d’éthanol de sucre de canne que nous fournit un fabricant brésilien. Le polyéthylène classique contient en effet des composants pétrochimiques. Nous veillons aussi à ce que le sucre de canne pro-vienne de cultures durables, qui ne donnent pas lieu au déboisement de la forêt tropicale ou des mangroves. Dons, les bouteilles en PE seront à la base identiques en termes de qualité. Nous pensons aussi qu’à terme, il devrait être possible d’acheter des matières premières pour le PE issues d’éthanol de la nouvelle génération de biocarburants c’est-à-dire obtenus à partir d’algues et de déchets agricoles. ».

Plastique recyclé« A côté du PE à base d’éthanol, nous examinons aussi la possibilité d’utiliser du PE recyclé, mais cela n’est pas encore au point. Nous espé-rons que cela devienne possible à l’avenir. ».Ecover reste donc très attentif aux nouvelles évolutions et adaptera sa stratégie si nécessaire. Tom Domen explique : « La difficulté pour chaque entreprise soucieuse de faire des efforts pour réduire l’impact de ses emballages, est qu’il y a encore beaucoup d’incertitudes et que les décisions ne peuvent pas être modifiées d’un claquement de doigt. Nous optons actuellement pour le polyéthylène d’éthanol, mais il est possible qu’à terme, il devienne nécessaire de travailler avec du P recyclé ou encore une combinaison de PE d’éthanol et de PE recyclé ».Concernant la situation idéale à atteindre, Tom Domen est déjà convaincu  : «  Il s’agira de bouteilles issues à 100 % de matières pre-mières renouvelables, combinées à une production des emballages à faible émission de CO2. Ces emballages seraient ensuite réutilisés plusieurs fois avant d’être recyclés à 100 % dans la fabrication d’un nouvel emballage. Nous avons donc encore du chemin à parcourir », dit Tom Domen, en souriant.

Un nouveau système de rechargeEcover dispose déjà depuis plusieurs années d’un système de recharge pour ses produits de nettoyage. La toute dernière génération de totem avec son système de recharge a été présentée récemment. Comme sur la précédente version, on utilise un petit bac de récupération sous un robinet qui s’arrête automatiquement dès qu’on le lâche. Cela aide à prévenir les écoulements accidentels.La plus grande nouveauté est l’option du système bag-in-box (BIB) pour les boîtes rechargeables. Elles sont plus légères et écologiques et également plus efficaces au niveau du transport. Pour que les der-nières gouttes puissent être extraites de la boîte, il y a une ouverture sur le dessus avec laquelle on peut exercer suffisamment de pression pour expulser ces dernières gouttes.

Ecover a de grandes ambitions avec ce système de recharge qui est ac-tuellement présent dans les magasins en Belgique et au Royaume-Uni. Le nombre en Belgique a augmenté et le système devrait être présent dans les magasins bio néerlandais à partir de l’été 2010.

DE GROEnE WInkEL à mORtSEL: « ILS vIEnnEnt mêmE DE LOIn pOUR REmpLIR LEURS BOUtEILLES »Chez De Groene Winkel à Mortsel, cela fait déjà 28 ans qu’on remplit les bouteilles d’Ecover. Pendant de nombreuses années, le rechargement se faisait via de grands fûts dotés d’un système à pompe industrielle. Lukas Liekens de De Groene Winkel : « Nous avons vraiment bâti une réputation en proposant un système de recharge pour presque tous les produits disponibles ici, même pour ceux plus difficiles comme du nettoyant pour toilettes. Ainsi, le système est devenu très populaire, constituant un atout important pour nos magasins. Les produits les plus souvent rechargés sont les produits de vaisselle à la main et de lessive liquide, bref les choses que l’on retrouve aussi dans la dernière génération du totem Ecover Refill. ». L’idéalisme était et est toujours un important moteur pour la philosophie du système, même s’il occasionne plus de travail. «  Il arrive que du produit coule à côté du récipient. Il faut donc nettoyer plus souvent dans le magasin. Néanmoins, cela s’est bien amélioré grâce au système de recharge plus performant. « Ici, on vient d’assez loin pour remplir les bouteilles. Parfois, les gens arrivent avec une grande manne à linge remplie de bidons Ecover vides. Nous trouvons assez sympathique que nos nouveaux clients qui venaient initialement pour recharger, découvrent après quelque temps que l’on trouve aussi d’autres produits intéressants dans un magasin bio. ».« D’autre part, il y a des gens, dont on n’aurait pas soupçonné qu’ils puissent être ouverts à la recharge des flacons. L’avantage financier conjugué à l’aspect écologique font qu’une grande partie des clients s’intéressent au concept », conclut Lukas Liekens.

“La difficulté pour chaque entreprise soucieuse de faire des efforts pour

réduire l’impact de ses emballages, est qu’il y a encore beaucoup d’incertitudes et que les décisions ne peuvent pas être

modifiées d’un claquement de doigt.”(Tom Domen, Ecover)

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20 bio > surgelés

Le surgelé se trouve rarement sur la liste des priorités des exploitants de magasins bio. Manque de place, grande préférence pour le « frais » chez les consommateurs de bio et assortiment limité étaient autrefois des arguments valables. Aujourd’hui, l’offre est variée, de qualité supérieure, et nombreuses sont les raisons d’agrandir le congélateur, le remplacer et bien le garnir. « Un magasin bio qui néglige son assor-timent surgelé pousse la clientèle de ce rayon vers les supermarchés ».

Les entreprises de restauration sont enthousiastesS’ils n’étaient pas si froids, les grandes entreprises de restauration mettrait des surgelés dans leur café  ! Pour ceux qui ont à préparer des repas bio pour de grands groupes (restaurants d’entreprises, grandes écoles, etc.), les surgelés bio sont en effet un cadeau du ciel : abordables, portionnables, disponibles en quantités, etc. Les surgelés bio en conditionnements pour collectivités semblent la solution idéale pour pouvoir élaborer un repas bio pour une grande tablée. En pra-tique, les gestionnaires et cuisiniers composent leurs menus à partir d’une combinaison de produits bio frais et surgelés.

Bien gérer le rayonQui plus est, ces dernières années, l’assortiment pour les consomma-teurs s’est développé. Il est devenu plus vaste et qualitatif dans les magasins bio ou supermarchés. Il comprend légumes, fruits, glaces, pizzas, lasagnes, quiches, poisson, steak haché et autres plats tout prêts. Même si les clients bio traditionnels préfèrent le frais, il est clair qu’ils n’échappent pas au manque de temps dans leur vie quotidienne.

Ils sont donc ouverts aux solu-tions pratiques et rapides qu’offre le congélateur. Les observateurs dans divers pays affirment qu’un congélateur bien géré permet de jolies ventes et renforce l’image du magasin auprès des clients. «  Ceux qui n’y prennent pas garde,  perdent leurs clients, qui vont acheter leurs surgelés (bio ou pas) au supermarché local  », nous prévient Arthur Van der Heyden de Bioline Europe.

Eric Roockx d’Aquibio est distri-buteur spécialisé en surgelé bio dans le sud-ouest de la France. Il voit en cela un mouvement clairement positif. «  Il y a dix ans, les magasins bio qui avaient un congélateur étaient très rares en France. Aujourd’hui, nous constatons que ceux récemment ouverts ou rénovés sont systé-matiquement équipés de jolis congélateurs. La tendance est

donc à la croissance du rayon, bien qu’il ne représente encore que 0,8 à 4 % du chiffre d’affaires global ».Dans la plupart des magasins bio, l’assortiment reste toutefois limité et peu attrayant. Cela est dû surtout à la vétusté du matériel utilisé. Beaucoup continuent d’investir plutôt dans l’équipement du rayon frais alors que les producteurs de surgelés sont innovants et que leurs produits méritent d’être joliment et correctement présentés. On constate aussi un manque d’anticipation dans les commandes, ce qui fait que les congélateurs sont souvent assez vides, constituant un pré-judice pour les ventes. Pourtant, vu la longue durée de conservation des produits, le risque de périmer est très limité. ».Arthur Van der Heyden de Bioline Europe explique cela : « Générale-ment, il n’y a pas d’espace de stockage du surgelé. Tout va directement dans le congélateur du magasin. De ce fait, pour commander, on attend d’être sûr que les quantités livrées puissent y rentrer et à ce moment là, le congélateur a un bien piètre aspect ! ».

Selon Eric Roockx, la majorité des clients des magasins bio sont des acheteurs potentiels de surgelés : « Les personnes qui ont des journées

Une nOUVeLLe èRe gLaciaiRe POUR Le secTeUR biO

Page 21: Organic Pro 8

organic pro n° 8

chargées, les jeunes familles, les amateurs de cuisine et presque toutes les catégories d’âge achètent des surgelés. Le temps où ces produits servaient uniquement en dépannage est bel et bien révolu. ».Nos chiffres révèlent que les légumes surgelés – surtout verts – sont les produits qui se vendent le mieux. Haricots verts, petits pois et épinards sont les leaders incontestés. Leur présence dans le rayon frais est limitée, car ils perdent rapidement leur fraîcheur. Le surgelé est donc une excellente alternative. De plus en plus de personnes se ren-dent aussi compte qu’il vaut mieux acheter des légumes surgelés bio hors saison que d’opter pour une variété fraîche qui est cultivée – on ne sait où – dans une serre chauffée. Les poêlées de légumes ont aussi beaucoup de succès, surtout en raison de leur facilité d’utilisation. ».

Pizza« Les pizzas sont aussi très importantes », nous confie Eric Roockx. Ces produits ont une grande vitesse de rotation et les gens savent qu’en bio, elles sont généralement d’excellente qualité. Ainsi, elles occupent souvent une grande partie du congélateur, parfois au détri-ment d’autres produits. Il faut donc commander très régulièrement ou prévoir une capacité de surgélation complémentaire. ».Chez Bioline Europe, Arthur Van der Heyden constate aussi que les pizzas bio ont une belle croissance dans les ventes. « C’est surtout la nouvelle génération de clients bio qui aime manger régulièrement une pizza et s’il n’y en a pas au magasin bio, on ira très certainement en acheter au supermarché. Avec les lasagnes, elles constituent des repas de facilité par excellence. Nos pizzas bio se distinguent de plus par leur grande qualité : une garniture plus riche et une teneur en graisse plus faible. ». Les pizzas bio sont donc une alternative plus saine aux pizzas ordinaires, dont la valeur nutritionnelle est douteuse.

LE paIn pRêt à cUIRE pOUR pLUS DE facILIté En maGaSIn BIODepuis quelque temps, Odenwald Organic développe le vaste assortiment de produits prêts à cuire d’Organic Bakery dans les magasins bio néerlandais. Sjoerd Papa : « Dans un magasin, Il n’est pas toujours facile de disposer à tout moment d’un stock complet de pain frais et d’articles de boulangerie. Voilà pourquoi nous proposons un assortiment surgelé. Il s’agit de produits de qua-lité, de style artisanal, dont entre autres des baguettes et des croissants. Pour le commerçant, il suffit d’avoir un four pour cuire les produits de boulangerie selon les besoins. Nous pensons que cet assortiment peut être un complément intéressant au pain frais acheté quotidiennement aux grandes boulangeries. Avec cet assortiment prêt à cuire, on peut facilement élargir son offre avec des produits spéciaux, tels que baguettes, petits pains de luxe, ciabattas, etc. Avec la gamme Ozosweet, on propose en outre un assortiment de brownies, muffins et american cookies « home style » préparés de manière artisanale, qui sont livrés tant en vrac qu’en paquets individuels (emballages consommateurs).

On considère souvent que les légumes et fruits bio frais sont à la base de tout bon magasin bio. Un bel assortiment de produits surgelés est-il donc contradictoire ? Le surgelé est-il moins sain ? Et est-il mauvais pour l’environnement en raison de la consommation énergétique ?

‘fRais OU sURgeLé’, ViTaMines, nOURRiTURe gasPiLLée…Depuis quelques années, toute l’industrie du surgelé en Europe est passée à l’offensive. On fait réaliser des études et on lance des cam-pagnes et des sites web démontrant que les produits surgelés ne sont pas uniquement une alternative facile, mais qu’ils sont aussi sains et très responsables au niveau environnemental.

Les consommateurs ont longtemps pensé que le surgelé était peu nourrissant, qu’il contenait des conservateurs et qu’il n’était en aucun cas une alternative de qualité aux produits frais.Différentes études (dont plusieurs indépendantes) ont démontré que les légumes surgelés ont de bonnes qualités nutritionnelles, parfois meilleures que le frais. Ceci s’explique surtout par le délai très court entre le moment de la récolte et celui de la surgélation (parfois moins de 8h). La transformation très rapide des légumes après leur récolte et leur surgélation très puissante font que les nutriments restent longtemps conservés.

La teneur en vitaminesUne étude britannique effectuée par Campden & Chorleywood Food

Research Organization dans le Gloucestershire s’est intéressée à la présence de la vitamine C dans les légumes frais et surgelés. Cette vitamine est intéressante à observer, car elle est présente dans tous les légumes, elle est hydrosoluble (ce qui fait qu’elle « fuit » facilement) et elle est la plus sensible à la chaleur, la lumière, l’air et l’oxydation.Voici les résultats :• Les petits pois ont été analysés directement après la récolte. Un

jour après la surgélation, ils contenaient encore 70 % de leur teneur initiale en vitamine C, taux qui a à peine chuté durant les mois sui-vants. De leur côté, les petits pois frais ont été conservés dans leur cosseàunetempératurede4°C.Ilsontperdu2à3%deleurteneurenvitamineCparjouralorsqueleurstockageà20°Centraînaituneperte quotidienne de 10 % en vitamine C.

• Le brocoli perd 20 % de ses vitamines C lorsqu’on le blanchit pour ensuitelesurgeler.Conservéà4°C,ilperd2à3%devitamineCparjouralorsqu’ilenperd5à10%lorsqu’onlestockeà20°C.

• Les haricots verts contiennent peu de vitamine C et n’en ont presque pas perdu à la surgélation. Par contre, ils ont perdu beaucoup de leurvitamineClorsd’uneconservationà4°C.

Une nOUVeLLe èRe gLaciaiRe POUR Le secTeUR biO

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22 bio > surgelé

• Les carottes, qui sont pauvres en vitamine C, n’ont, elles non plus, presque rien perdu de leur teneur en vitamines à la surgélation. Stockéesà4°Cellesontbienconservéleursvitamines,maisellesont perdu 15 % de leur vitamine C après 14 jours. À température ambiante(20°C),25%delateneurenvitaminesavaitdisparuen7jours.

La conclusion de cette étude est que les légumes frais sont imbattables au plan des teneurs en vitamines, à condition de les consommer très rapidement (seules solutions pour cela  : s’abonner à un panier de légumes bio ou avoir son propre potager), qu’une conservation au frais est essentielle pour garder la valeur nutritionnelle et que le stockage à température ambiante entraîne une perte rapide des vitamines. Les légumes surgelés obtiennent un assez bon score et semblent permettre un apport fiable en nutriments essentiels.

Surgélation énergivore ? L’accusation faisant état que le surgelé serait mauvais pour l’envi-ronnement, est contestée par toute l’industrie. Bien sûr, l’énergie requise par les produits surgelés durant leur conservation n’est pas négligeable. Cela va de la surgélation chez le producteur, au trans-port frigorifié, à la conservation dans le magasin et finalement, au dernières semaines dans le congélateur du consommateur. Nous ne possédons pas de chiffres, mais bien des kilowatts sont utilisés pour ce processus. L’impact sur l’environnement est cependant aussi lié aux efforts fournis par l’industrie pour tout faire de la manière la moins énergivore possible, à l’efficacité du stockage et du transport et à la quantité d’énergie consommée par les différents congélateurs suc-cessifs. Ainsi des équipements modernes à faible consommation tout au long de la chaîne pourraient entièrement anéantir les arguments en défaveur du surgelé. Le passage à une fourniture d’énergie verte et durable (éolienne, solaire, etc) est aussi souhaitable. Mais hélas, tout cela ne pourra se faire que dans le futur

Moins de gaspillage avec le surgeléD’un autre côté, Il y a des arguments déjà valables aujourd’hui et qui démontrent purement et simplement que «  l’effort de surgélation  » est compensé par des avantages pour notre environnement et notre planète en général. Préférer les légumes bio surgelés à ceux, frais, qui ont été obtenus avec des pesticides et dans une serre chauffée semble en effet être une bonne idée. Bien sûr, le secteur bio et le consommateur (bio) sont de plus en plus conscients du fait que la culture de fruits et de légumes doit suivre les saisons, mais personne n’échappe à la tentation de pré-parer tout de même des petits pois, des haricots verts ou des épinards hors saison.Un autre élément de réflexion concerne l’énorme quantité de nour-riture que l’on jette ou détruit actuellement. Dans un monde où la famine subsiste toujours, il n’est pas acceptable que certaines parties des récoltes soient broyées et éparpillées sur le champ parce que non transformées à temps ou parce que le prix est trop bas. Dans ce contexte, le surgelé offre une excellente alternative.Enfin, il faut signaler que le consommateur n’est pas non plus tou-jours un exemple d’utilisation efficace de la nourriture. Une étude, au Royaume-Uni, a démontré que là-bas, on jette environ un tiers de la nourriture qu’on achète. Si l’on pouvait enrayer ce phénomène, l’impact serait comparable à l’élimination d’une voiture sur cinq dans le pays. Trop grandes quantités de nourriture achetée, stockage prolongé dans le réfrigérateur ou les armoires de la cuisine en sont les raisons principales. Nous pouvons supposer que ces chiffres sont valables aussi dans le reste de l’Europe. Dans le meilleur des cas, les clients bio dont le style de vie est plus «  conscient  » peuvent avoir une meilleure gestion. Or, il est clair que l’on jette moins facilement des légumes surgelés, grâce à leur longue durée de conservation et le portionnement facile. Ainsi, sur ce plan, les surgelés ne sont peut-être pas une solution, mais ils sont tout de même une aubaine.

Implantée en Hollande, Covelt produit des fruits surgelés bio de qualité. Toute la traçabilité des fruits en IQF (in-dividually quick frozen) est assurée du producteur au consommateur. De façon innovante, les fruits bio sont conditionnés en tubes de 200g pour garantir une qualité optimale et faciliter l’utilisation par le consommateur -nal. Nos fruits peuvent accompagner une crème glacée, un yaourt ou vous permettre de préparer vos desserts de fruits ou milkshakes. La gamme comprend aujourd’hui mûre, framboise, myrtille et fraises.

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24 bio > glaces et sorbets

Glaces et sorbets bio ont naturellement leur place dans chaque congélateur bio. Nous nous sommes entretenus avec des producteurs néerlandais, français et belges au sujet du marché, de l’assortiment et de la qualité des produits. Tous ont souligné que manger une glace est avant tout un plaisir, mais ici aussi, dans certains cas, des avantages santé ont été soulignés.

ImportantOdenwald Organic est l’entreprise mère de plusieurs producteurs bio, dont Ice Cream Factory. Sjoerd Papa explique. «  L’idée d’Ice Cream Factory était de développer une gamme la plus complète possible de produits glacés bio. Nous ne cachons pas qu’ils ressemblent très fort aux glaces ordinaires. Nous proposons des glaces pour adultes et pour enfants, ainsi que des sorbets et des « magnums » ».

Un produit saisonnier ?«  Nous constatons souvent que les magasins qui mettent en avant joliment leurs glaces, réalisent de bonnes ventes. Une de nos études a révélé que les glaces se vendent aussi bien (parmi les ventes totales de produits surgelés) dans les supermarchés que dans les magasins bio. Toutefois, les ventes sont fortes de mai à septembre surtout. Et le caractère saisonnier est plus prononcé dans les magasins d’alimenta-tion naturelle que dans les supermarchés. En partie, cela s’explique au

Pays Bas, par le fait que tout l’assortiment de glaces reste disponible toute l’année en supermarché, tandis que l’offre est réduite en hiver dans les magasins bio ».Peter Pattyn, du producteur de glaces Tijst-It, nuance cette saisonna-lité. « En Belgique, nous constatons que la glace se vend tout au long de l’année en magasins. L’achat impulsif dans la rue est très saisonnier, mais ici, les glaces sont considérées comme un dessert et, à ce titre, sont consommées toute l’année. Les différences entre l’été et l’hiver ne sont pas si grandes. ».Eric Roockx d’Aquibio décrit précisément les phénomènes qu’il observe en France : « En été, les glaces et les sorbets sont les produits surgelés bio qui se vendent le mieux. À partir de mai, il y a une forte augmen-tation des commandes. Fin septembre, la glace perd du terrain, ce qui libère de l’espace dans les congélateurs pour les plats préparés et les légumes. En été, ce sont surtout les glaces et les sorbets spéciaux en portion individuelle qui se vendent bien. Mais il y a aussi des parfums prisés en hiver : vanille, chocolat, caramel, cognac et raisins, moka, etc, et bien sûr les gâteaux glacés spéciaux pour les événements festifs. ».

La glace au lait de chèvreTijst-It est un petit fabricant de glace artisanale, établi sur la côte belge (Le Coq) et qui possède un riche passé. Au milieu des années 90, l’entreprise est partie à la recherche de matières premières pour la fabrication de glaces bio. Peter Pattyn de Tijst-it : « Nous avons tou-jours sélectionné nos matières premières avec grand soin et utilisons toujours des ingrédients naturels. Le pas vers la glace bio était donc une suite logique. ». Tijst-It a été probablement le premier fabricant

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au monde à proposer de la glace à base de lait de chèvre, qui plus est, en bio. Peter Pattyn : «  Quand c’est possible, nous privilégions les ingrédients locaux et avons donc pris contact avec Renaat Devreese à Klemskerke, non loin d’ici. Renaat élève des chèvres et produit du fromage. Il a pu nous fournir du lait de chèvre frais et nous a mis au défi de fabriquer une bonne glace. Nous nous sommes mis au travail et quelques semaines plus tard, c’était fait. Ce qui est incroyable, c’est que, la pasteurisation fait qu’on ne remarque plus rien du goût de chèvre typique. Nous mettons en avant la glace au lait de chèvre également parce qu’elle a des atouts par rapport à la crème glacée tra-ditionnelle : c’est une bonne alternative pour les gens qui ne tolèrent pas le lait de vache et elle est plus digeste, probablement parce que le lait de chèvre contient d’autres protéines et de plus, il contient moins de cholestérol. ». Par ailleurs, Tijst-It produit aussi des sorbets et de la crème glacée artisanale bio à base de lait de vache.

Au niveau de la composition, il n’y a pas tellement de différences entre bio et classique pour la glace. Bien sûr, les ingrédients sont bio, mais pour le reste, seuls les édulcorants diffèrent. Pour sucrer la glace bio, on utilise du sucre de canne ou du sirop de blé. A côté de cela, le caractère artisanal d’un petit producteur de glace fait une grande différence, explique Peter Pattyn : « Nous utilisons encore de vrais jaunes d’œuf. On nous dit parfois que notre glace artisanale contient moins d’air. Si l’on compare le poids d’un litre de glace de Tijst-It avec l’équivalent industriel bon marché, on voit en effet une grande différence. Notre glace a une densité plus élevée. Dans l’industrie, on incorpore plus d’airàlaglace.Celalarendplusfacileàcreuseràlacuillèreà-18°C,mais elle est alors moins crémeuse et onctueuse. ».

La glace au sojaLa marque du Midi de la France Le Sojami fabrique des produits 100 % bio et végétaux à base de soja lactofermenté. Cette année, elle lance une gamme de glaces. Amandine Sanvisens du Sojami  : «  En accord avec la philosophie de notre entreprise, nos glaces sont 100 % bio et végétales, ce qui est tout de même unique sur le marché bio. En combinant le soja lactofermenté avec du sirop de riz, nous avons réussi à créer une glace tout aussi onctueuse que la glace classique. De plus, elle est plus légère.» À la fin des années 90, Jean-James Garreau, directeur du Sojami et docteur en biologie, a développé la lactofer-mentation, dont il vante les avantages santé  : « Elle contribue à une meilleure digestion et flore intestinale, réduit le taux de cholestérol, a une influence positive sur les voies urinaires et facilite la lactation. ».

LES BaIES SURGELéES : pRatIqUES, DéLIcIEUSES Et SaInESDepuis quelque temps, Covelt de Helmond (Pays-Bas) propose des baies sur-gelées en IQF (fraises, myrtilles, mûres et framboises) dans un bel emballage cylindrique. Fons van Herpen de Covelt : « Après la récolte, les fruits sont immé-diatement triés, puis surgelés individuellement. Les myrtilles nous viennent de Helenaveen, un petit village dans la région et les autres baies de Pologne et de Serbie. ».« Le produit est très pratique et facile à portionner. Il se conserve longtemps dans le cylindre qui est aussi plus robuste et moins sensible aux dégâts que les sachets plastique. Les fruits Covelt sont souvent utilisés pour fabriquer des desserts, des glaces et des tartes. Ils sont d’ailleurs aussi très populaires pour la fabrication de smoothies », ajoute Fons.

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26 chef’s corner > Belgique

En mai 2009, le conseil communal de Gand a lancé « Donderdag Veggiedag » en collaboration avec l’as-sociation végétarienne flamande EVA. Chaque jeudi, écoles communales et institutions de Gand servent un repas entièrement végétarien. En octobre, la ville d’Hasselt a suivi cet exemple. Cet exemple et l’expérience fait d’autres émules : Malines (Belgique), Bremen (Allemagne), Sao Paulo (Brésil).Nous nous sommes entretenus avec quelques personnalités et exploitants de restaurants au sujet de l’initiative dans les deux premiers villes belges.

Le jeUDi esT Un jOUR VégéTaRien à HasseLT eT ganD

GANDEn 2007, l’EVA a proposé une opération visant à diminuer la consom-mation de viande. Sous le nom «  Donderdag Veggiedag  », tout le monde a été invité à manger végétarien une fois par semaine. Comme la consommation de viande contribue fortement à la problématique CO2, ce petit geste pourrait faire une grande différence au niveau éco-logique. Près d’un an plus tard, l’EVA a convaincu le conseil communal d’élargir la campagne.

Tobias Leenaert (coordinateur EVA) « La campagne a plus de succès que nous l’avions imaginé. Lorsque la Ville de Gand (237.000 habitants) a soutenu notre action, nous avons fait circuler un communiqué de presse international et, à notre grand étonnement, l’évé-nement a eu aussi une portée mondiale. La BBC, CNN, Times Magazine et de nombreux médias internationaux en ont parlé. Aujourd’hui, bien après le lancement, nous recevons encore chaque semaine des questions de journalistes.Il faut signaler surtout que c’est la première fois qu’une instance gouvernementale, même au ni-veau local, soutient activement un projet pour diminuer la consom-mation de viande. La Ville de Gand semble avoir donné un bon exemple, car nous sommes actuel-lement contactés par des ONG et des autorités gouvernementales du monde entier. Tout le monde désire participer et São Paulo, au Brésil, est la première ville qui a suivi Gand dans cette initiative.Nous n’avons pas encore conduit d’enquête pour connaître le ni-veau d’implication des habitants de Gand, mais nous notons que le projet est bien connu et qu’il y a beaucoup de réactions positives. Et les enquêtes effectuées sur les sites web de journaux nationaux

révèlent que la plupart des personnes interrogées sont préparées à manger végétarien une fois par semaine ». Maaike Breugelmans (fonctionnaire en charge de l’environnement à la Ville de Gand)« Depuis le début de notre campagne, beaucoup de choses ont changé dans les services municipaux. La plupart des gens voient cela d’un œil positif. Il n’est en effet pas si difficile de participer et il s’agit d’une agréable façon d’amener de la variation. Manger végétarien une fois par semaine est tout à fait faisable.Pour nous, la campagne fonctionne à quatre niveaux. Au restaurant de la Ville de Gand, on propose tous les jours une alternative végé-

Le PRoJet PouR RéduiRe La consommation de Viande a BeaucouP de succès

"Nous ne servons pas des plats trop exotiques aux enfants. Ils ont p. ex. des lasagnes végétariennes, du chili « sin » carne ou des lamelles de soja à la

sauce curry avec du riz." (Maaike Breugelmans, Gand)

Gand

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organic pro n° 8

tarienne aux fonctionnaires et le jeudi, le plat du jour est végéta-rien. On observe qu’un tiers des fonctionnaires choisissent un plat végétarien dans la semaine et le jeudi, c’est carrément la moitié d’entre eux qui prennent cette option. Par ailleurs, dans tous les services, on organise de nombreuses activités relatives au projet.Dans les cantines scolaires mu-nicipales, nous servons un plat végétarien aux écoliers le jeudi en leur laissant toujours le choix de prendre de la viande ce jour-là. Or, près de 95 % optent pour le végétarien le jeudi et les réac-tions sont plus qu’enthousiastes. Avant de lancer l’action, nous avions organisé une table ronde avec les services de restauration des écoles pour discuter de la faisabilité de la chose. Eux aussi ont directement adhéré à la campagne car c’était une opportunité pour apprendre de nouvelles choses. De plus, il y a un soutien efficace de l’EVA. Nous ne servons pas des plats trop exotiques aux enfants. Ils ont p. ex. des lasagnes végétariennes, du chili « sin » carne ou des la-melles de soja à la sauce curry avec du riz. Parfois, il faut aussi innover, mais nous nous débrouillons.Pour nous, le projet implique que nous pouvons informer les citoyens sur l’alimentation végétarienne et l’impact environnemental. Entre-temps, les choses se mettent à bouger dans la ville. «  Donderdag Veggiedag » est devenu un vrai buzz !Nous avons aussi interpellé l’horeca local pour qu’ils proposent une suggestion végétarienne les jeudis. Sur ce dernier point, nous avons encore un peu de pain sur la planche, mais nous continuons à nous investir ».

HASSELTÀ Hasselt (71.000 habitants), la campagne Donderdag Veggiedag a été lancée en octobre. A l’inverse de Gand, c’est l’horeca et la consomma-tion à domicile des Hasseltois qui est concernée et l’accent est mis davantage sur l’aspect santé.

Toon Hermans (Échevin de la Santé d’Hasselt):«  Cela fait longtemps qu’Hasselt applique une politique préven-tion santé forte. De ce fait, la ré-duction de la consommation de viande est un point majeur. En moyenne, la consommation est de 300 g par jour, alors que nous n’avons besoin que de 100 g. Ainsi, Donderdag Veggiedag s’intégre parfaitement dans notre dé-

marche. Et la campagne met aussi en avant la problématique de l’envi-

ronnement. Le 10 octobre, lors du lancement de notre projet sur la grand-place, nous avons de suite remarqué que l’événement suscitait un grand intérêt. Les gens d’Hasselt sont enthousiastes et de nom-breux restaurants jouent le jeu de l’alternative végétarienne le jeudi. Nous avons juste reçu quelques critiques de la part du Boerenbond, mais comme notre initiative repose sur des recherches scientifiques, nous nous faisons peu de soucis. Il s’agit d’un projet qui s’étale sur plusieurs années et nous garderons le cap. Le restaurant universitaire prévoit désormais de participer. Et nous proposons des cours à ceux qui veulent apprendre à cuisiner végétarien. Même le collège des échevins participe le jeudi. De plus, nous avons l’usine de seitan Maya dans les parages, ce qui permet de travailler en direct et renforce le sentiment local. La santé et l’environnement semblent être des sujets populaires et apparemment, cette campagne est arrivée pile au bon moment ».

Iete Heytens (Usine de seitan Maya)Le lancement de la campagne a été un grand succès. Près de 1500 per-sonnes sont venues déguster les produits sur la grand-place. Plus de 500 d’entre elles ont signé un engagement de participation à l’action. La Ville a décidé de réorganiser l’événement l’année prochaine. Ainsi Hasselt se profile comme une ville à la mode. Il s’agit ici surtout de sen-sibilisation et de la participation des restaurants. Mais, les magasins d’alimentation naturelle remarquent déjà une demande croissante en alternatives végétariennes. Avec l’usine de seitan, nous avons organisé une séance de dégustation pour les restaurateurs. L’appréhension par rapport à l’alimentation végétarienne a ainsi disparu et les réactions sont enthousiastes. Hasselt est donc prête pour Donderdag Veggie-dag ».

Peter Van Brussel (restaurant De Preuverie)Il se trouve que le menu du restaurant De Preuverie avait déjà été fortement étoffé au niveau végétarien. Noëlla, ma compagne, qui est végétarienne, trouvait que le choix de ce côté, était très réduit dans

Hasselt

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les restaurants. Tous les menus se ressemblent et, à la longue, cela devient lassant. J’ai donc décidé de laisser libre cours à ma créativité avec des légumes. J’ai ainsi élaboré un menu très complet, avec divers plats de pâtes, risottos, fricassées, quiches, omelettes et croquettes de légumes, qui ont un succès fou. Donderdag Veggiedag est donc vraiment arrivé au bon moment. Le soutien de la ville et de l’EVA est remarquable et chaque jour, nous faisons honneur à l’autocollant Donderdag Veggiedag qui figure ici, chez nous.Depuis le lancement, nous accueillons toujours plus de gens, et des gens différents. Je suis surpris par l’ampleur du marché végétarien. Car les plats aux légumes ne sont pas uniquement commandés par de nouveaux clients, mais aussi par les clients habitués qui ont en envie d’essayer autre chose.Pour moi, le travail est plus agréable. La viande est chère et doit être rapidement transformée, tandis que les légumes sont moins chers et, si on les conserve correctement, ils sont toujours frais une semaine plus tard. On peut donc vendre un bon plat végétarien à un prix abor-dable. En tant que cuisinier, cette ouverture aux repas végétariens est également un magnifique défi pour moi sur le plan créatif. Travailler avec des produits naturels est fantastique et, ces derniers temps, j’adore aussi utiliser des fruits et légumes oubliés ».

Frank Seurs (restaurant Maison Blanche)

«  Notre menu propose des repas végétariens depuis seize ans déjà. Jusqu’à il y a peu, on n’en parlait pas souvent, mais cela a changé. De-puis que Donderdag Veggiedag a débuté, j’accueille une nouvelle clientèle, spécialement intéressée par le menu végétarien. Les non vé-gétariens ont aussi la possibilité d’essayer des choses nouvelles. Le jeudi, nous remarquons que ce sont surtout des non végétariens qui viennent goûter nos plats. De leur côté, les véritables végétariens ne viennent pas spécialement manger le jeudi, mais simplement lorsque cela les arrange car ils ont suffisamment de choix durant la semaine. Je suis très enthousiaste par rapport à cette campagne et au soutien qu’elle offre  : nous avons pu assister à un atelier pour les cuisiniers végétariens, on a la possibilité de téléphoner lorsque l’on a des ques-tions et même, ils passent de temps en temps, pour voir s’il nous faut quelque chose ».

Rik Venken (restaurant De Levensboom)«  De Levensboom est un restaurant macrobiotique et quasi entiè-rement végétarien  ; nous accueillons donc habituellement de très nombreux végétariens chez nous. Il est un fait que nous recevons davantage de personnes, mais il est difficile de dire si cela est dû à la campagne ou à la période de l’année. Je remarque que les gens se mettent d’office à manger de manière plus consciente. Pour De Levensboom, la campagne ne change donc pas grand-chose. Elle est surtout positive pour les autres restaurants qui proposent des plats végétariens ».

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Il existe un consensus général au sujet de l’importance de l’EPA et du DHA, les deux plus importants acides gras oméga-3. Par contre, s’agissant de déterminer la meilleure source pour ces acides gras, les avis divergent. Cela fait quelques années déjà que les études démontrent que l’huile extraite du krill antarctique, une famille de plancton que l’on trouve dans les mers autour de l’Antarctique, est une source supérieure d’oméga-3. Au début de l’année dernière, l’EFSA (European Food Safety Authority) a en outre émis un avis positif concernant la sécurité de l’huile de krill. Ainsi, tous les obstacles empê-chant l’introduction sur le marché des premiers suppléments d’oméga-3 à base de krill ont été levés

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Les oméga-3 Les acides gras oméga-3 essentiels pour l’homme ne peuvent pas être synthétisés. Ils doivent donc être ingérés via notre alimentation. Notre régime alimentaire occidental classique ne contient cependant que très peu d’oméga-3, ce qui fait que nous manquons souvent de ces acides gras essentiels. C’est ainsi que les compléments acide gras oméga-3 aident à combler les carences de l’alimentation, apportant ainsi de nombreux bénéfices santé sur  :• lecœuretlesvaisseauxsanguins• letauxdecholestérol• latension• lamémoireetlescapacitésd’apprentissage• lemaintiendelasouplessedesarticulations

L’huile de poissonLes compléments alimentaires aux oméga-3 sont produits en majorité à partir d’huile de poisson. Jusqu’à il y a quelques années, c’était la forme la plus fréquente d’acides gras oméga-3 disponible. Or, l’huile de krill apporte quelques avantages importants en plus :• meilleureabsorptionparlecorpseteffetplusefficace• antioxydanttrèspuissantdenature• pasd’arrière-goûtdepoisson• sourcedurabled’oméga-3• pasdepolluants

Page 30: Organic Pro 8

Les phospholipides font toute la différenceLes acides gras oméga-3 de l’huile de krill sont différents de ceux de l’huile de poisson et cela apporte beaucoup d’avantages. L’huile de krill contient surtout des acides gras oméga-3 liés à des phospho-lipides, alors que les acides gras oméga-3 contenus dans l’huile de poisson sont principalement composés de triglycérides. Ces derniers sont surtout employés pour la production d’énergie dans le corps. Les phospholipides, par contre, sont des constituants des membranes de nos cellules, tout comme le cholestérol. Ils sont aussi des lipides d’une importance vitale et constituent une partie essentielle de toutes les cellules dans le corps humain. Les phospholipides sont très importants pour le bon fonctionnement des tissus et des organes, parce qu’ils transportent d’autres molécules à travers les membranes cellulaires, dont les acides gras oméga-3. Du fait que ces phospholi-pides sont absorbés à l’état partiellement non-digéré, ils sont aussi meilleurs vecteur d’acides gras oméga-3 que les triglycérides.

Un antioxydant puissantOutre une source d’oméga-3, le krill est un cocktail d’antioxydants. Il contient entre autres de l’astaxanthine (flavonoïdes de la mer), du zinc et des vitamines A, E et D. Des études démontrent que la valeur ORAC de l’huile est extrêmement élevée et jusqu’à 50 fois plus que celle de l’huile de poisson et en tout état de cause, plus élevée que les autres sources d’antioxydants.

Un bon effet sur la mémoireUn autre fait unique est que l’huile de krill est très riche en phospha-tidylcholine, qui est d’ailleurs le principal phospholipide contenu. La phosphatidylcholine est le précurseur de l’acétylcholine (un neurotransmetteur), nécessaire à la bonne transmission des stimuli

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entre les cellules du cerveau et les muscles. La phosphatidylcho-line de l’huile de krill a un effet positif sur le fonctionnement de la mémoire et optimise la capacité d’apprentissage et de concentration. Sur les personnes âgées, cet effet positif peut être plus prononcé car les niveaux d’acétylcholine dans le cerveau chutent avec l’âge. Du fait que la phosphatidylcholine est aussi un constituant des membranes cellulaires cérébrales, le cerveau

ne peut pas se passer de cette substance. En cas de carence en acétylcholine, le corps extrait de la phosphatidylcholine des mem-branes cellulaires cérébrales pour fabriquer de l’acétylcholine. La structure de ces dernières est ainsi détériorée, ce qui mènera inéluctablement à son affaiblis-sement.

Le cholestérolDes études ont également démontré que l’huile de krill régule les taux de cholestérol et de triglycérides. L’ingestion de 1 à 1,5 mg d’huile de krill par jour

occasionne une baisse de près de 10 % du taux de triglycérides et de 33,9% du mauvais cholestérol LDL. Là aussi, l’huile de krill donne de bien meilleurs résultats que l’huile de poisson.

Le syndrome prémenstruelLes femmes qui souffrent fortement du SPM (Syndrome Prémenstruel) peuvent elles aussi bénéficier des effets salutaires des oméga-3. Une étude comparative a démontré que le krill offre des résultats encore meilleurs que l’huile de poisson. Au niveau du gain de poids, des crampes dans le ventre et du gonflement des seins, les deux sources d’oméga-3 ont affiché des performances comparables. Mais les incon-forts émotionnels du SPM (dépression, irritabilité, changements d’hu-meur) n’étaient allégés que chez les femmes prenant de l’huile de krill.

DURaBLE Et pURLe krill se trouve à la base de la chaîne alimentaire et est pêché dans les eaux pures autour de l’Antarctique, ce qui fait que l’huile est exempte de mercure, de PCB, de métaux lourds et d’autres toxines.

Le krill est une source alimentaire renouvelable. Avec ses 400 mil-lions de tonnes, il s’agit de la plus grande biomasse présente dans l’océan. La surpêche ne joue aucun rôle dans la production d’huile de krill, en partie en raison des quantités disponibles, des quotas de pêche et aussi d’une capacité de régénération rapide. Les quo-tas de pêche sont en ce moment fixés à 4 millions de tonnes par an. De plus, avec des méthodes de capture et des filets spéciaux, les autres habitants de l’océan sont épargnés et ne finissent pas dans les filets.

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32 Vins bio > Millésime Bio

Près d’une dizaine d’autres contrées étaient également représentées : Afrique du Sud, Argentine, Allemagne, Chili, Egypte, Grèce, Portugal, Roumanie, Suisse, USA. C’était bien sûr l’occasion idéale de connaître, déguster, comparer… et parfois, les visiteurs furent surpris d’une telle offre, regrettant ça et là, de n’avoir pas prévu assez de temps ou de n’être pas venus accompagnés… pour mieux découvrir les vins pré-sentés en vue de faire des achats et des référencements !!.

Forte demande en vin bio en Europe, notamment en FranceLe fait est que le secteur est en pleine mutation. La consommation bien sûr, est en pleine croissance, aussi bien du côté de la dis-tribution spécialisée, qu’en grande surface où les rayons de vins bio s’agrandissent à vue d’œil. Le vin, c’est tout de même 10% des ventes de produits bio et selon le dernier baromètre de l’Agence Bio (février 2010), le vin figure parmi les produits qui recrutent le plus de nouveaux consommateurs. Chez les cavistes, désormais, le bio assumé prend toujours plus de place. D’ailleurs, en France, on trouve de plus en plus de cavistes totalement dédiés au vin bio. L’engoue-

+ 60% de visiteurs, la dernière édition de ce rendez-vous international des pros de la viticulture bio a battu tous les records ! L’offre avait été renforcée : 38% d’exposants en plus, issus surtout du trio France, Espagne, Italie qui sont les 3 pays leader pour les vignes bio, représentant à eux seuls 84% du vignoble européen bio (chiffres Agence Bio 2009).

MiLLésiMe biO 2010

Une cUVée eXcePTiOnneLLe

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organic pro n° 8

ment s’est encore accru avec l’émission Envoyé Spécial consacrée aux pesticides dans le vin et diffusée le 1er octobre dernier. Pour Jean-Charles Hirondel de Ubifrance Bruxelles, l’impact a été visible même en Belgique où l’intérêt pour les vins bio a été stimulé. Jean-Michel Gressard qui analyse le marché de près, pour le compte de l’Agence Bio observe : « alors que l’export continue de se développer, le marché français croît plus vite et devient majoritaire (66%) pour la production française » Pour Peter Riegel, importateur allemand de vin bio depuis 25 ans, ceci s’explique par un tassement des vins bio français à l’export dû à des prix plus élevés. « les vins de Languedoc Roussillon et de Bordeaux se sont éloignés du marché européen. Les acheteurs pourraient arrêter avec la France si les prix continuent d’augmenter, car ils trouvent une qualité équivalente et parfois meilleure en Espagne et en Italie » Peter Riegel en ce qui le concerne, est passé en 10 ans, de 50 à 26% de vins français dans son offre. En France, les canaux de distribution du vin bio sont d’abord la vente directe (35%), puis les réseaux spécialisés bio (34%), les GMS (20%) et enfin les cavistes, alors qu’en conventionnel, la GMS pèse beaucoup plus avec 50% du marché en valeur. Hormis la France, l’optimisme dans le secteur du vin bio a gagné aussi les autres pays européens comme Danemark, Suède, Finlande où les volumes de vin bio ont été multipliés par 3 à 4 en 5 ans, l’Alle-magne (+10% en 2009), Autriche (+8% à l’export en 2009). Plus loin, aux Etats Unis (+25%), au Japon, on aime aussi de plus en plus le vin bio.

Dans ce contexte, la crise a rendu le marché plus sensible sans forcé-ment avoir un impact négatif. En Belgique, par exemple, un consom-mateur sur 4 fréquente moins les cafés et restaurants et investit plus sur les bons repas et la convivialité à la maison. Cette tendance vers la qualité est favorable au bio, pas seulement pour le vin d’ailleurs et est observée dans d’autres pays.

4 fois plus de vin bio sur le marché en 2015La consommation change. Cependant, c’est dans les vignes que la révolution est la plus forte. En 2009, on observe en France beaucoup de conversions, ce qui permet de tabler sur une multiplication par 4 des volumes bio français à l’horizon 2015 (de 600 000 hectolitres à 2,5 millions) d’après une étude en cours pilotée par l’Agence Bio. En Alsace par exemple, c’est 10% du vignoble qui est maintenant conduit en bio avec des raisons économiques qui arrivent au premier plan des motivations, dans un contexte de réelles difficultés en conven-tionnel. Martine Becker, viticultrice alsacienne, en bio depuis 10 ans confirme  les résultats de cette étude: «  les générations se suivent et ne se ressemblent pas  : les plus anciens en bio étaient des militants. Nous-mêmes, nous y sommes venus pour protéger notre santé et l’environnement et ceux qui viennent aujourd’hui, veulent s’en sortir économiquement sans forcément mesurer ce que cela recouvre  » Plus loin une autre viticultrice prévient : « ce ne sera pas facile pour tous car la conduite d’un domaine en bio exige de ne pas être trop en difficulté économiquement. Aux 3 ans de conversion, il faut ajouter du temps pour la maturation en cave. Tout cela peut conduire en moyenne à 6 ans avant de pouvoir présenter la première bouteille en bio à la vente ! »

Règlement vinification : a priori c’est pour la récolte 2010Dans ce paysage, Jean-François Hulot, Chef d’Unité «  Agriculture Biologique » à la Commission Européenne, a annoncé que la régle-mentation européenne sur la vinification devrait s’appliquer dès la récolte 2010, même si à ce jour, les débats ne sont pas terminés. On s’achemine vers un règlement avec 5 techniques totalement inter-dites  : concentration par le froid, élimination du SO2 dans le vin, électrodialyse, déalcoolisation, échangeurs de cathions). 3 pratiques devraient être possibles sous conditions : osmose inverse sur le vin, surchauffe, ultrafiltration. L’ajout de sucre sous réserve qu’il soit bien sûr bio, sera possible. Le point le plus difficile reste la teneur en sulfites qui fait toujours l’objet de beaucoup de discussions selon

martine Becker

Jean-François Hulot

elisabeth mercier, directrice de l’agence Bio, a coordonné les rencontres viti professionnelles

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34 Vins bio > Millésime Bio

les conditions climatiques des zones de production, même si une proposition émerge (voir tableau). En tout état de cause, par souci de clarté pour le consommateur, il y aura un seul type de vin bio (plusieurs niveaux avaient été envisagés selon les taux de sulfites) et un ré-examen de l’ensemble du règlement est prévu pour 2013.

Cette réglementation ainsi que le nouveau logo bio européen, obliga-toire le 1er juillet 2010 (pour tous les produits bio) devrait contribuer à moyen ou long terme, à « faire le ménage » et à clarifier beaucoup l’esprit du consommateur face à tous les logos présents aujourd’hui pour le vin, et beaucoup s’en réjouissent !! A cet égard, Peter Riegel juge que l’offre française jusqu’à présent n’est pas assez claire sur les garanties qu’elle engage, pointant la confusion bio/naturel (les vins naturels ne sont pas certifiés) et certains producteurs en bio-

dynamie dont les raisins ne sont pas certifiés vis-à-vis du règlement européen. Cette confusion serait courante chez les restaurateurs. Ceci étant, il y a beaucoup de millésimes sur le marché et tous les vins déjà embouteillés et étiquetés ne changeront pas leur étique-tage. Egalement, il est à noter que sous réserve d’appréciation par l’organisme de contrôle au vu des éléments fournis, les vins issus de récolte 2009, encore en cuve auront la possibilité d’être certifiés sur les nouvelles bases.

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organic pro n° 8

Un rapport UVA/UVB de 1/3 obligatoireEn janvier 2007, les nouvelles règles sur les produits de protection solaire ont traduit une volonté d’interpeller chacun sur les méfaits du soleil dont on sait qu’ils vont continuer à être de plus en plus re-doutables. Le texte insiste sur la nécessité d’éduquer sur le bon usage du soleil et sur le fait que les produits ne protègent jamais à 100%. D’ailleurs, pour une bonne protection pour un adulte moyen, c’est 6 cuillérées à café de lotion qui sont nécessaires, soit deux fois plus que la pratique moyenne.

Sur l’étiquetage, pour simplifier et harmoniser, l’échelle de protection a été réduite à 4 qua-lificatifs : faible, moyenne, haute et très haute avec pour chacun, une fourchette de niveaux de protection. Ainsi, l’utilisateur devrait pouvoir comparer et s’y retrouver plus facilement. Côté composition, le législateur a imposé un taux UVA/UVB de 1/3, suite à la prise de conscience scientifiquement établie que les UVA présentent un vrai danger face au cancer de la peau en particulier.

En pratique, cette contrainte donne du fil à retordre au fabricants. Il faut modifier le dosage des filtres anti UV. En classique, ces filtres sont définitivement chimiques. En bio, on les appelle des écrans car ils ne pénètrent pas dans le corps, mais réfléchissent les UV comme un mirroir la lumière et se composent de substances minérales : oxyde de zinc et dioxyde de titane. Pour Didier Guérin, du Laboratoire Serval, spécialiste des crèmes solaires « Cette nouvelle règle de 1/3 est très délicate à réaliser en bio, mais aussi en classique car la plupart des filtres existants sont anti UVB » Les fabricants bio ont dû augmenter la teneur en oxyde de zinc, mais aux forts indices de protection, la difficulté est de maîtriser l’effet peau blanche. Plus globalement, l’enjeu en bio est d’arriver à des produits dont le plaisir des textures et des senteurs à l’application ne diffère pas de ce qui se fait en conven-tionnel. Pour améliorer encore leur formule, certains vont chercher du côté des pays chauds, des plantes qui ont une résistance naturelle aux rayons du soleil  : Kibio utilise de l’huile de tamanu et Melvita incorpore d’autres plantes comme le pongamia, le cupuaçu dans sa formule.

Nano ou pas nano dans les crèmes solaires bio Mais cette contrainte eut été assez facilement maîtrisée si les fabri-cants bio n’avaient dû faire face à une autre complication : la question des nanos. Jusqu’à il y a un an, les 2 oxydes minéraux étaient utilisés en bio sous forme de nano particules donnant des produits tout à

Pour l’été 2009, la plupart avaient été retirées des catalogues des fournisseurs bio. 2 raisons majeures à cela : des nouvelles règles européennes sur la composition des crèmes solaires et la question générale des nanoparticules. Avec de nouvelles donnes, qui constituent un challenge de plus pour eux, les fabri-cants bio ont fait un travail d’innovation et certains arrivent sur le marché avec de nouvelles gammes. Explications

LifTing en PROfOnDeUR POUR Les gaMMes De

PROTecTiOn sOLaiRe biO

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36 cosmétique > protection solaire bio

fait performants, notamment par rapport à l’effet blanchissant. Mais aujourd’hui le débat général sur les nanos est venu compliquer les choses avec plusieurs questions : quelle réactivité cellulaire et tissu-laire ; quel risque de passage au travers des barrières physiologiques (peau, poumons,…), quelle dissémination dans les écosystèmes de ces toutes petites particules ? Face à cela, des fabricants bio ont retiré leurs gammes des étals. D’autres (Galéoce, Lovéa, Melvita, Santé, Kibio, Eco Bio Soleil …) proposent des formules, toujours à base d’oxyde de zinc et dioxyde de titane, mais avec des agrégats de taille plus grosse dites micro. Et Cosmébio a opté pour le principe de précautions en interdisant les nanos (inférieur à 100nm).

Or, la version micro n’est pas simple à mettre en œuvre car l’effet blanchissant de la peau est encore plus marqué et le prix aussi est beaucoup plus élevé. «    Il y a eu un gros travail de recherche à faire sur les formulations car les minéraux ne sont pas tous équivalents. Il y a des synergies et des intéractions et les émulsions bio sont difficiles à stabiliser. C’est difficile aussi côté matières premières car pour cer-taines il y a un seul ou deux fournisseurs au monde » explique Didier Guérin. D’ailleurs, certains fabricants ont momentanément renoncés à trouver une solution. Reste maintenant le problème de l’étiquetage. En effet, jusqu’à 2012, les fabricants n’ont aucune obligation de mentionner la présence de nano particules. Clairement, on ne peut pas différencier un produit solaire bio qui utilise les oxydes minéraux sous forme de nano d’un autre qui utilise ces mêmes oxydes sous forme micro, sauf s’il est Cosmébio, puisque les nanos ont disparu des formulations. Pour les autres labels, il faut s’informer au cas par cas, car certains fabricants ont réglé le problème et d’autres non.

Des crèmes solaires classiques à mettre sur la selletteDe leur côté, les fabricants bio qui n’ont rien changé, comme Lavera, sont confiants. Ils mettent en avant plusieurs études qui montrent que les filtres minéraux sous forme de nano ne pénètrent pas dans le corps

et qu’il n’y aurait pas d’influence toxique sur l’être humain et d’autres études sont en cours à ce sujet (dans le cadre de REACH). Par contre, ils regrettent qu’on parle peu des problèmes posés par les crèmes solaires classiques synthétiques qui, elles, pénètrent dans le corps. Pour preuve, on en a retrouvé dans le lait maternel. De plus, ces molécules sont souvent soupçonnées d’être des perturbateurs endocriniens pour les humains qui les utilisent et aussi pour les écosystèmes marins des lieux de baignades. Plusieurs parcs aquatiques, Xel-Ha au Mexique, Ile française de la Réunion,… ont d’ailleurs interdit les crèmes solaires classiques à leurs visiteurs. Et il a été démontré que les filtres chimiques en milieu marin sont capables de détruire le corail en 4 jours. Du côté de la filière bio, l’approche est différente  : travail de vérification de l’écotoxicité

des matières premières (cahier des charges Cosmos) : préservation de la biodiversité, engagement de certains fabricants dans des partena-riats équitables pour les achats de plantes. (Melvita, Eco Bio Soleil,…).

Quid de la conservation de crèmes solaires bio ? C’est une question récurrente. En fait, les crèmes solaires bio, en gé-néral, se conservent aujourd’hui aussi bien que les autres, c’est-à-dire une saison après ouverture. Toutefois, il convient d’interroger chaque fabricant. La durée de conservation après ouverture du flacon et avant, varie, car les techniques employées sont multiples. Certains utilisent le sorbate de potassium et le benzoate de sodium. D’autres jouent sur les teneurs en vitamine C et en huiles essentielles et d’autres encore, ont fait des recherches du côté des biotechnologies pour mettre au point des procédés novateurs et conformes aux cahiers des charges bio. Enfin, la généralisation des flacons type airless ou spray a permis beaucoup de progrès de ce côté en réduisant le contact du produit avec l’air, donc l’oxydation qui en découle

Les autres + des crèmes solaires bioPour conclure, il faut préciser que les fabricants bio ont souvent une approche plus large des formulations. Ils essaient d’apporter d’autres avantages dermatologiques que la seule protection solaire  : hydra-tation, réparation, nourrissement, renforcement et stimulation des défenses notamment contre les radicaux libres, régénération après soleil..Pour cela, ils explorent les ressources de la nature : les multiples huiles ou graisses végétales (tournesol, argan, karité, noix du Brésil, olive, coco, baobab, amande, jojoba, noyau d’abricot…), les plantes, issues souvent des pays du sud comme l’aloé vera que Galéoce par ex utilise comme base et beaucoup d’autres (calendula, hamamélis, roses) et aussi les vitamines naturelles. Enfin certaines formules présentent d’autres garanties comme Vegan ou sans gluten, ce qui a son importance pour les protections destinées aux lèvres.

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organic pro n° 8

Pas moins de 200 exposants ont présenté leur démarche sur le Salon International du Commerce Equitable à Lyon au début octobre. Le textile et l’artisanat ont été très présents, avec aussi des produits alimentaires, des cosmétiques, des acteurs du tourisme, des finances solidaires. 40 exposants sont ve-nus d’Asie, Afrique et Amérique Latine.

cOMMeRce eqUiTabLe Le PLein bOOM

Ouvert au grand public et aux pros, cette 2ème édition a rempli ses ob-jectifs : mettre en relation l’offre et la demande et valoriser innovation et bonnes pratiques et ce à l’échelle européenne. Les organisations WFTO et FLO, qui ont chacune leur démarche, ont présenté leurs ac-tivités et leur volonté d’avancer ensemble dans un esprit de cohésion du mouvement.

Augmenter la reconnaissance du commerce équitable pour WFTOLe commerce équitable est en pleine effervescence. De l’avis des 2 organisations WFTO et FLO, la croissance est bien là, visible dans l’offre produits, les volumes et donc le chiffre d’affaires du secteur. Plus encore, c’est sa notoriété qui grandit mondialement avec une recon-naissance plus nette sur la scène publique, dans les cercles d’affaires, par le parlement européen,… Pour WFTO - 380 entités dans 75 pays - il faut maintenant aller plus loin : servir de référence, parler d’une voix forte, pour continuer d’influer sur les organisations internationales, développer des marchés et le système de contrôle intégré SFTMS. Ce dernier est destiné à fournir des garanties en interne et en externe, en conformité avec les engagements du commerce équitable, et être un outil pour communiquer, sans être un frein.

Multiplier les volumes par 10 à l’horizon 2015 pour FLODe son côté, FLO est partenaire de 750 organisations représentant plus de 5 millions de petits producteurs. Au total, 3 billions d’euros de CA en 2008 et 22% de croissance. Il y a produits majeurs  qui génèrent les plus gros volumes : café, banane, thé, cacao et coton et un potentiel important dans le domaine de la cosmétique bio.

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38 Fair trade > le Salon Européen de Commerce Equitable (Lyon)

Aujourd’hui, l’organisation cherche à renforcer sa stratégie, aider les producteurs à leur rythme sans les pousser, bénéficier surtout aux plus petits, rendre l’agriculture plus performante. Ian Breitman, Vice Président de FLO, a expliqué «  Pour avoir un impact fort, il faut élargir, approfondir et renforcer. Le commerce équitable doit montrer qu’il peut marcher et se développer plus, tout en gardant son intégrité. Il faut respecter les différents concepts de production. Les producteurs doivent être des bénéficiaires actifs et prendre un rôle important » L’ouverture à de nouveaux producteurs, le dévelop-pement des marchés régionaux dans le sud (donc plus uniquement nord sud) et les partenariats avec des grandes entreprises comme c’est le cas avec Starbucks et Cadbury qui générent des volumes im-portants sont autant de voies intéressantes. FLO souhaite multiplier par 5 le nombre de producteurs et par 10 les volumes à l’horizon 2015.

Des produits équitables de plus en plus bio : pas facile mais nécessaireAu départ, le commerce équitable s’est focalisé sur le social et l’éco-nomique pour des relations nord sud plus justes. Le 3ème pilier du développement durable, l’environnement, sans être au cœur des dé-bats, n’a pas été écarté. Avec des systèmes familiaux, traditionnels, pauvre en intrants, le commerce équitable est écolo-compatible. C’est le cas par exemple du café pour lequel les intrants chimiques sont limités. Aujourd’hui 1/3 des produits équitables est bio (en Allemagne c’est 60%), 50% pour le café. Pour le coton, il y a aussi une régulation des pesticides y compris ceux utilisés au niveau des em-ballages. Pour Pierril Lacroix de AVSF – Agronomes et Vétérinaires sans Frontières : « Dès 2004-2005, les standards environnementaux dans le cahier des charges ont été assez contraignants pour être parfois un frein à l’accès des producteurs à la filière commerce équitable » Tout cela limite l’impact sur l’environnement, mais le succès du commerce équitable fait qu’il est très sollicité par les consomma-teurs européens. Pour Bernard Cressens du WWF  : «  l’enjeu est d’éviter de tomber dans une agriculture uniquement destinée à l’export avec ce que cela implique et qui en plus ne satisferait plus les populations locales ». Aujourd’hui, c’est un peu le cas du quinoa qui est en quelque sorte victime de son succès. Pour AVSF qui mène des actions pour aider les organisations à passer en bio « les formes de régulation nécessaires face à un système écologique fragile sont encore à mettre en place » Pour Bernard Cressens : « Les normes et standards européens excluent les petits producteurs et la dimension sociale doit être prise en compte » Il cite le bio chinois où l’aspect social est à revoir car, il n’y a pas de couverture sociale pour les travailleurs. 40 organisations du commerce équitable, marchandes ou non, se sont engagées pour prendre en compte la biodiversité avec des études d’impact qui montrent d’emblée que le transport routier, par avion et l’emballage ont trop d’impact sur l’empreinte écologique et amènent à appréhender l’ensemble de l’écosystème. Les acteurs du commerce équitable comprennent la nécessité de s’unir avec le mouvement éco-logique pour combattre le changement climatique. Mais les bonnes politiques sur les questions de durabilité manquent, même en Europe et le dialogue entre les acteurs du commerce équitable et les écolos est parfois difficile car les cibles sont différentes : les petits producteurs du sud ont une vision à court terme qui est de gagner leur vie.

kaRaWan aUthEntIc : SaUvEGaRDER LES SavOIR-faIRE Pour Christine Delpal, créatrice avec Marc Carbonare de Karawan Authentic, le commerce équitable c’est aussi préserver les savoir-faire et expériences acquis au fil des siècles. Leur entreprise, ils l’ont créée suite à de nombreux voyages durant lesquels ils ont ob-servé comment ces derniers étaient en train de disparaître très vite y compris sur les marchés locaux en Syrie, en Turquie, au Maroc, laissant la place aux produits importés. Un de leur projets équitables concerne le savon d’Alep traditionnel, de plus en plus remplacé par des transformations chimiques de l’huile de palme, beaucoup plus immédiates. Le savon d’Alep est obtenu par cuisson pendant 48h d’huile d’olive et de laurier dans des grands chaudrons. Ces 2 matières premières sont naturelle-ment présentes sur place en Syrie. Après solidification, le savon est mis à sécher pour 9 mois. Ainsi, outre ses qualités détergentes, il garde toutes les propriétés grasses et nourrissantes des huiles qui le composent. Au-delà des produits, ce projet fait vivre des savon-neries établies dans des bâtiments du 16ème siècle. Karawan Authentic s’implique directement en finançant dès le départ les matières premières et le matériel, en travaillant avec les artisans sur la qualité des produits, la création, la mise aux normes et en recherchant les marchés. Pour Christine Delpal, le maître mot est aussi la cohérence. Ainsi si jusqu’à lors, le savon d’Alep Karawan n’est pas bio, c’est d’une part parce qu’il n’y a pas d’huile d’olive bio sur place, et aussi et surtout parce que dans la société syrienne, le savon sert à utiliser les huiles d’olive de qualité moindre (2ème ou 3ème pression). Or, qui dit savon d’Alep bio, dit huile d’olive bio donc de 1ère pression à froid. Cette fine fleur, est réservée aux usages alimentaires et tous en Syrie n’en profitent pas. Dans ce contexte, le savon d’Alep bio a quelque chose de très cho-quant et n’a pas beaucoup de sens sauf en Occident. Néanmoins, aujourd’hui, il en existe sur le marché, obtenu à partir d’huile bio importée. D’autres projets sont menés par ex. au Maroc avec le savon noir, utilisé dans les familles et obtenu à partir des résidus d’huile d’olive mais aujourd’hui totalement galvaudé par l’industrie qui le fabrique à partir de matières premières beaucoup moins nobles  ; où encore au Vietnam sur de l’artisanat en bambous. L’univers du bain créé par Karawan Authentic vient de s’enrichir d’un savon de plantes en poudre de grande qualité, certifié BDIH et composé de 6 plantes indiennes de la cosmétique ayurvédique. Produit lavant, il fortifie le cuir chevelu. L’utilisateur final doit fabriquer son savon liquide en ajoutant de l’eau avec un avantage : un emballage réduit et donc un moindre impact du transport et du stockage sur l’envi-ronnement. – www.karawan.fr

« Les normes et standards européens excluent les petits

producteurs et la dimension sociale doit être prise en compte »

Bernard Cressens (WWF)

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