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Ecole Centrale Rapport ADEM - 1 - L’organisation et le planning d’un chantier

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L’organisation et le planning d’un chantier

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INTRODUCTION

Un des critères prépondérants lors de l’attribution d’un projet immobilier à une entreprise de Bâtiment et Travaux Publics est la durée du chantier qui va de paire avec le respect des délais. Le temps est en effet très important pour le client qui peut même le privilégier au détriment du budget. Les constructeurs ont donc rapidement compris l’importance de ce paramètre et ont à cet effet élaboré différentes méthodes d’organisation afin d’en assurer la maîtrise.

La préparation du chantier constitue ainsi une phase à part entière dans la réalisation d’un bâtiment. Les entreprises de B.T.P. disposent d’équipes s’occupant exclusivement de cette étape du projet. Celles-ci élaborent un certain nombre de plannings qui se révèlent indispensables tout au long du chantier. Logistique, main d’œuvre ou encore mesures de sécurité y sont abordées. Face à la multiplicité des tâches à réaliser en vue d’une organisation optimale du chantier, trois entités professionnelles se différencient dans le processus de réalisation du bâtiment : - le maître d'ouvrage : c’est l'initiateur du projet ou le client lui-même. Il exprime son besoin en termes de fonctions, ce qui donne lieu à l'élaboration d'un programme. Il fixe un budget prévisionnel. - le maître d'œuvre : c’est généralement un architecte qui transforme le programme en un projet de bâtiment. Grâce à ses connaissances techniques, il cherche à rester dans l'enveloppe budgétaire préalablement établie.

Tous deux aboutissent alors au dossier de consultation des entreprises (DCE) qui rassemble une série de plans définissant le bâtiment de la manière la plus complète possible. - l'entrepreneur : il transforme les plans du maître d'oeuvre en un bâtiment. Ses compétences sont divisées en corps d'état correspondant chacun à une technique bien particulière. Les métiers du bâtiment se divisent en gros œuvre (ensemble des ouvrages assurant la structure : terrassement, béton, maçonnerie, couverture, charpente, étanchéité) et second œuvre (corps d'état secondaires qui effectuent les aménagements : cloisons, chauffage-climatisation, électricité, plomberie, faux plafonds, carrelage...)

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I. L’établissement des plannings ................................................................................................ - 4 - A. Les différents plannings .................................................................................... - 4 -

1. Le planning commercial ................................................................................. - 4 - 2. Le planning travaux ........................................................................................ - 5 -

B. La réalisation d'un planning .............................................................................. - 5 - 1. Les étapes ........................................................................................................ - 5 - 2. L'outil informatique ........................................................................................ - 6 -

C. Le suivi du planning ......................................................................................... - 7 - 1. Planificateur et conducteur de travaux ............................................................ - 7 - 2. Les facteurs d'influence sur la durée du chantier ............................................ - 7 -

II. La préparation technique et logistique .................................................................................... - 8 - A. L’élaboration du phasage de la réalisation et des solutions d’exécution .......... - 8 -

1. Première étape : le phasage de la réalisation .................................................. - 8 - 2. Deuxième étape : les solutions d’exécution .................................................... - 9 - 3. Choix des modes d'acquisition du matériel ................................................... - 11 -

B. Sécurité et qualité ............................................................................................ - 11 - C. Cycle d’exécution et installation du chantier .................................................. - 12 -

1. Cycle d'exécution et modes d'approvisionnement des matériaux ................. - 12 - 2. L'installation du chantier ............................................................................... - 13 -

III. Main d’œuvre et sous-traitance ............................................................................................. - 15 - A. Prise en compte de la main d’œuvre lors de l’élaboration du planning. ......... - 15 -

1. La répartition de la main d’œuvre en équipes sur les chantiers. ................... - 15 - 2. La gestion logistique de la main d’œuvre ..................................................... - 16 - 3. La sous-traitance ........................................................................................... - 16 -

B. Gestion de la main d’œuvre et de la sous traitance pendant le chantier ......... - 17 - 1. Impact du retard sur les chantiers ................................................................. - 17 - 2. Les relations avec la sous-traitance ............................................................... - 18 -

IV. La sécurité ............................................................................................................................. - 19 - A. En amont du planning. .................................................................................... - 19 -

1. L'évaluation des risques ................................................................................ - 19 - 2. La gestion des modes opératoires et des procédés ........................................ - 19 - 3. La sécurité : un enjeu humain. ...................................................................... - 20 -

B. Les moyens permettant d'assurer la gestion de la sécurité pendant le chantier - 21 -

1. Les formations sécurité ................................................................................. - 21 - 2. Le coordinateur sécurité ................................................................................ - 21 - 3. Création du PGCSPS et du PPSPS ............................................................... - 22 - 4. Création du PPSPS ........................................................................................ - 23 -

V. L’influence de l'environnement ............................................................................................ - 24 - A. La préparation du chantier .............................................................................. - 24 -

1. L'étude des sols ............................................................................................. - 24 - 2. Les nuisances sonores ................................................................................... - 25 -

B. La gestion au jour le jour ................................................................................ - 25 - 1. La gestion des déchets .................................................................................. - 25 - 2. L'influence des conditions météorologiques ................................................. - 26 -

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I. L’établissement des plannings La planification a été inventée dans les années 1950 aux Etats-Unis dans le domaine de l'industrie. Elle s'est rapidement étendue au secteur du bâtiment, dans lequel une bonne coordination des tâches est primordiale pour le respect des délais. Selon Carol Jullien, planificatrice chez O.F.Rénovation depuis octobre 2002, le planning est « une estimation de l'enchaînement et de la durée des activités du chantier ». Il a pour objectif d'assurer la fin du projet dans la durée prévue, d'attribuer les ressources adéquates et surtout d'anticiper les problèmes. A cet effet, il se révèle un outil remarquable permettant aux responsables de prendre la bonne décision au bon moment. Un planning comporte un certain nombre d'aspects qui décrivent le chantier : - la durée des tâches - la détermination des effectifs, la composition des équipes, la qualification des ouvriers - le délai d'exécution contractuel, la prise en compte des intempéries et des congés payés - l'enclenchement chronologique des tâches en fonction du phasage et des cycles de rotation Dans un premier temps, nous présenterons les deux principaux types de plannings établis depuis l'appel d'offre jusqu'à l'achèvement de la construction. Nous détaillerons ensuite les différentes étapes de la réalisation d'un planning standard avant d'étudier le rôle du conducteur de travaux dans son suivi lors de l'avancement du chantier.

A. Les différents plannings On distingue habituellement deux types principaux de plannings que nous allons décrire : - le planning commercial - le planning travaux.

1. Le planning commercial Lors d'un appel d'offre recueilli par le service commercial de Bouygues, le service technique établit ce premier planning. Il s'agit d'une étude de prix et de conception. A ce stade, la durée globale du chantier et les délais peuvent être négociés. Le planning est alors présenté comme un véritable atout commercial. Il comporte le chemin critique, c'est-à-dire l'ensemble des activités qui n'ont aucune marge en délai. Un retard dans l'une de ces activités, appelées tâches critiques, affecte

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toutes les autres et engendre l'augmentation directe de la durée totale du chantier. A titre d'exemple, nous pouvons citer le cas de l'agrandissement de l'ambassade des Etats-Unis à Paris. Les architectes américains exigeaient l'importation des portes depuis leur pays. Il fallait donc considérer le mode de transport (l'avion est plus rapide que le bateau), le nombre de voyages nécessaires (les portes ont dû être importées en deux fois), la date d'acheminement, la prise en compte des problèmes de douane... sachant que le moindre retard dans l'arrivée des portes décalait tout le chantier.

2. Le planning travaux

Le planning travaux est celui qui est étudié sur les chantiers. C'est un véritable outil de gestion. La direction technique chiffre précisément les projets et entreprend pour cela plusieurs études. Pour optimiser le prix, il faut en effet optimiser l'étude (une première approche du phasage est réalisée à ce moment). Il faut à la fois chiffrer le direct (nombre de poutres, volume des cubes de béton...) et l'indirect (frais annexes, bungalows, nombre de conducteurs de travaux, de voitures de service...). Contrairement au planning commercial, celui-ci ne présente aucune manoeuvre de négociation des délais. Il comporte en revanche bien plus de détails techniques. On peut ainsi déterminer si l'équipement informatique doit être installé avant le téléphone. Il permet également de prévoir les équipes. Un tel planning peut comporter jusqu'à 800 tâches. C'est pourquoi on peut définir des plannings spécifiques détaillant certaines phases de la construction du bâtiment. On trouve par exemple :

- le planning décisionnel : il donne le choix des matériaux à utiliser à partir d'échantillons et permet de confirmer les modifications éventuelles. - le planning concessionnaire de démarrage des travaux : il correspond au lancement du projet et détaille les trois premières semaines du chantier - le planning sous-traitants : il permet d'identifier les lots et de les attribuer aux entreprises de sous-traitants - le planning des essais : il établit l'ordre des différents tests à effectuer sur le bâtiment avant sa livraison au client (incendie, électricité, étanchéité,...)

B. La réalisation d'un planning

1. Les étapes

La réalisation du planning peut se décomposer en plusieurs étapes : - lecture du dossier, ciblage des descriptions utiles à l'élaboration du planning

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- listage des activités qui imposent le type de planning (cf. 1) - regroupement des activités : dans le planning commercial, on assimile les activités qui possèdent les mêmes prédécesseurs et successeurs. Par exemple, après le flocage des dalles, il faut installer le chemin de câbles, puis les courants forts et faibles. Bien que les entreprises qui s'occupent des courants forts soient différentes de celles qui gèrent les courants faibles, on les regroupe dans la même catégorie. - identification des tâches critiques : selon la durée du chantier (6 mois ou 2 ans), une même tâche peut se définir comme critique ou non. - établissement du calendrier : il faut tenir compte des week-ends, des jours fériés, des vacances. C'est pourquoi la durée totale se compte en jours ouvrés, et non en mois, même si cela est plus représentatif pour le client. - identification des liens : dans le planning travaux, on doit s'assurer de ce qui se passe avant et après chaque tâche afin de préparer le réseau, les regrouper et introduire les ressources. Certaines activités ne doivent pas se superposer pour des raisons de sécurité.

2. L'outil informatique Deux logiciels sont principalement utilisés : - MS Project : Ce logiciel possède une belle présentation et est facile à lire. La version du planning qui est présentée au client est généralement sous cette forme. Pour aboutir à l’élaboration d’un tel planning il faut suivre plusieurs étapes précisées dans l’aide du logiciel :

1.Définir le projet

2.Définir les périodes ouvrées du projet

3.Dresser la liste des tâches du projet

4.Organiser les tâches en phases

5.Planifier les tâches

6.Lier ou joindre des informations supplémentaires relatives à une tâche

7.Ajouter des colonnes d'informations personnalisées

8.Définir des échéances et soumettre les tâches à des

contraintes

9.Ajouter des documents au projet Voici un exemple de réalisation à l’aide de MS Project :

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- Suretrak : plus professionnel et plus détaillé, il présente l'avantage de ne pas contenir de dates, outre celle du lancement du chantier. Toutes les activités, qui doivent être bloquées en début et en fin, sont reliées par des liens. Ainsi, un retard pris sur l'une des tâches se répercute sur toutes celles qui suivent. Par ailleurs, les activités sont codifiées, ce qui permet un accès plus aisé à une catégorie d'activités. Néanmoins l’outil informatique ne se substitue pas totalement aux plannings manuels. En effet, de nombreux pointages sont réalisés à la main pour compléter et adapter à l’avancement des travaux différents plannings.

C. Le suivi du planning

1. Planificateur et conducteur de travaux Le planificateur a un rôle de fil conducteur. Il n'est jamais intégré à l'équipe du chantier car il lui faut un certain recul et une vision globale. Il doit faire preuve d'indépendance d'esprit par rapport au maître d'oeuvre et au maître d'ouvrage. Contrairement au chef de chantier qui est responsable d'un seul chantier, le conducteur de travaux peut en gérer plusieurs à la fois. Il assure la mise en oeuvre du projet de construction en veillant à la qualité des travaux, la tenue des délais, le respect du budget initialement prévu. Il contrôle ainsi les tâches accomplies par les différents corps de métier, traite avec les fournisseurs, négocie avec les entreprises sous-traitantes, prévoit les dispositifs d'hygiène et de sécurité pour respecter les normes, effectue les démarches administratives concernant le chantier, suit les dépenses afin de rester dans le cadre du budget initial. De manière générale, il est le relais de toutes les informations transitant entre les différents intervenants, que ce soit l'architecte, les clients, les fournisseurs, les sous-traitants ou la mairie, le service des eaux. Dans l'ensemble de ces tâches, les préoccupations liées aux impératifs de qualité, de coût, de sécurité et de relations humaines sont toujours présentes, ainsi que la prise en compte de l'influence de l'environnement sur l'exécution du marché.

2. Les facteurs d'influence sur la durée du chantier De nombreux facteurs peuvent avoir une influence décisive sur la durée du chantier et le respect des délais : - le budget : En cas de budget restreint, le planning aura tendance à s’étendre. En effet, les économies à réaliser ont un impact direct sur le nombre d’employés affectés, sur les délais de livraison des différents matériaux ainsi que sur la qualité et le nombre d’engins utilisés.

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- la complexité des interfaces : Les constructeurs sont amenés à devoir réaliser divers ouvrages dont les fonctionnalités peuvent varier énormément. Ainsi lors de la réalisation d’un hôpital les multiples équipements à concevoir nécessiteront bien plus de temps que l’achèvement d’un hall d’hôtel. - les travaux en annexe : Dans le cas de la construction d'un local technique, des socles en bétons sont nécessaires et leur temps de réalisation viendront donc rallonger la durée du chantier. - le choix des sous-traitants : Les constructeurs sont souvent amenés à choisir des sous-traitants et ils doivent alors trouver le bon compromis entre la qualité de ces derniers et le budget. - la localisation : un chantier en zone urbaine présente de multiples complications en matière d’acheminement et de stockage des matériaux. Le planning doit donc être pensé en conséquences. - la qualité des relations entre intervenants : De bons échanges doivent exister entre l’architecte, l’entreprise générale, le maître d’ouvrage et les différents sous-traitants. - les conditions environnementales : nous y reviendrons dans la cinquième partie. Au cours de la réalisation du planning il est nécessaire de prendre en compte différents aspects liés à l’organisation technique et logistique. En effet le phasage de la construction est un élément déterminant des étapes du planning.

II. La préparation technique et logistique

A. L’élaboration du phasage de la réalisation et des solutions d’exécution

1. Première étape : le phasage de la réalisation

Tout d’abord, une analyse de dossier est effectuée. Son but est de dégager les principales prestations et de déceler les caractéristiques majeures ainsi que les contraintes du projet, notamment celles dues au site et à l’entreprise.

Il s’agit ensuite de décomposer le projet en sous-ensembles (phases, sous phases et ouvrages élémentaires) et d’établir un phasage de réalisation le plus logique et cohérent possible. On vérifie alors la faisabilité du projet dans le délai imparti. Pour ce faire, plusieurs moyens sont utilisés ; à titre d’exemple il est possible de saturer globalement les grues.

Dans cette première phase, on essaie d’identifier tous les problèmes liés à la réalisation.

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2. Deuxième étape : les solutions d’exécution

On définit plusieurs méthodes d’exécution :

- la préfabrication foraine c’est-à-dire sur chantier : il s'agit de concevoir des moules, d'organiser un poste de préfabrication pour les éléments d'ouvrages courants (pré-dalles, poutres, balcons...) ainsi qu'une aire de stockage. Il faut aussi décrire les matériels nécessaires (banc de pré-dalles, batterie de poutres, ...), sans oublier de concevoir une méthode de levage, de manutention, de pose et de stabilisation. - la préfabrication à l’extérieur : cette méthode peut être privilégiée afin de lisser la production ou pour réaliser des éléments qui ne peuvent l’être sur le site même. Ainsi dans le cas du chantier du siège de la SAUR les dalles alvéolaires précontraintes permettent d’obtenir une plus grande portée. Cependant, n’étant pas réalisables sur le chantier, elles sont importées de l’extérieur.

Poutre allège en attente de pose

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On distingue de multiples outils : - les coffrages : on distingue les coffrages traditionnels, les coffrages-outils courants

(banches, tables, poteaux, panneaux modulaires, coffrages cintrables, ...) et les coffrages-outils particuliers (coffrages grimpants, glissants).

Banche utilisée par Bouygues sur ses chantiers

- les étaiements : il faut concevoir l'implantation et dimensionner un étaiement de plancher et un étaiement par tours (ouvrages de grande hauteur et/ou de forte charge).

Plan d’étaiement d’un niveau

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- les échafaudages

- les ouvrages de soutènement et les fondations spéciales (palplanches, parois berlinoises, tranchées blindées, pieux, parois moulées, barrettes).

On étudie les différentes solutions d’exécution plausibles en évaluant le coût de chacune d’elles tout en prenant en considération le parc matériel dont dispose l’entreprise, le coût des matériaux ainsi que les déboursés horaires de la main d’œuvre. Grâce à des études économiques et techniques, on détermine la solution optimale.

On peut réaliser des modes opératoires détaillés pour un ouvrage élémentaire en particulier.

3. Choix des modes d'acquisition du matériel

Ayant effectué le choix de la solution appropriée, on définit alors le mode d’acquisition du matériel. Trois modes existent : le mode interne, la location et l’achat. Le matériel utilisé dans le chantier est généralement un compromis entre le matériel dont dispose l’entreprise et celui que requiert l’ouvrage. Le choix de ce dernier n’est pas uniquement tributaire de ses caractéristiques propres. Il doit en réalité être adapté aux exigences des tâches et compatible avec les complexités architecturales. De plus, il doit pouvoir être inséré dans l’environnement du chantier en fonction de l’espace disponible. Par ailleurs, les compagnons doivent être en mesure de s’en servir. A tous ces éléments, s’ajoute l’aspect sécurité qu’il ne faut pas omettre lors de l’établissement du choix du matériel.

Après avoir défini le mode d’acquisition du matériel, on établit un mode opératoire de réalisation pour une partie de l’ouvrage et on organise le poste de travail.

B. Sécurité et qualité

La sécurité et la qualité occupent une place primordiale dans la préparation du chantier. La troisième étape consiste en l’élaboration d’un plan de sécurité et de protection de la santé. Il s’agit principalement de déceler et analyser les risques d’accidents et de maladies professionnelles susceptibles d’être générés par les modes opératoires. Des mesures de prévention des risques professionnels sont définies en conséquence. Un PPSPS partiel est finalement rédigé. Nous y reviendrons dans la quatrième partie. A l’élaboration du plan de sécurité, succède l’établissement du plan d’assurance de qualité. Pour ce faire, on détecte au premier abord les points sensibles, à savoir les différentes interfaces, les points critiques et les points d’arrêt. On analyse les divers

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risques de non qualité que l’on peut courir dans les modes opératoires. Un plan de contrôle est établi ensuite. Ce dernier comporte les fiches d’autocontrôle et celles du contrôle ainsi que les modalités de contrôle. Ces fiches doivent référer à des critères d’acceptabilité objectifs et mesurables. On établit également des fiches de traitement d’interfaces ainsi que des fiches de procédures d’exécution. On aboutit ainsi à la rédaction d'un PAQ partiel.

C. Cycle d’exécution et installation du chantier

1. Cycle d'exécution et modes d'approvisionnement des matériaux

Pour élaborer le cycle d’exécution du chantier, on commence par évaluer le temps d’occupation des engins de levage. On détermine les cadences d’exécution en faisant en sorte que l’emploi du matériel et de la main d’œuvre soit optimisé. On définit ainsi les cycles de réalisation d’ouvrages répétitifs et on détermine les cycles journaliers. Le but recherché est de veiller à optimiser la rotation du matériel et des équipes. Cependant, le matériel et la main d’œuvre ne sont pas les seuls aspects à entrer en considération, il y a aussi les équipements de sécurité. La rotation des passerelles, des consoles pignons, des platelages de trémies et des garde-corps doit également être assurée. On établit ainsi des plans de cycles ou cahiers de cycles représentant les diverses rotations pour un étage courant du bâtiment.

Cycle de rotation

Des plans de calepinage des coffrages, des étaiements et des dispositifs de sécurité sont également élaborés. Des études techniques complémentaires peuvent être menées. Celles-ci peuvent porter sur divers éléments : les coffrages, les moules, les étaiements, les éléments préfabriqués, les dispositifs de sécurité…..

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On établit de plus une nomenclature des besoins à la fois en matériel, en matériaux et en main d’œuvre. Les modes d’approvisionnement des matériaux diffèrent d’un corps d’état à un autre. Il existe trois sources principales desquelles proviennent les produits :

- l’usine : ce mode d’approvisionnement est particulièrement utilisé pour les produits livrés en grande quantité. C’est le cas notamment des parpaings, des carreaux et des huisseries. - le négoce : ceci concerne spécialement les produits standards livrés en plus petites quantités. - les ateliers d’entreprises : de là proviennent les produits demandant à être transformés ou reconditionnés avant la pose.

2. L'installation du chantier

Un plan est réalisé à cet effet. Plusieurs éléments sont pris en considération lors de son établissement. On tient compte des limites du terrain, des différents accès, des réseaux existants ainsi que des contraintes du sol entre autres. Le premier élément à gérer au niveau de l’installation du chantier est l’engin de levage. On détermine ses caractéristiques et ses performances et on spécifie ses limites d’utilisation (par exemple la vitesse du vent ou la charge maximale qu’il est susceptible de supporter). Il ne faut pas aussi oublier de mentionner les dispositifs de sécurité équipant cet engin. Il existe différents types de grues : les grues à tour, les grues à montage rapide… Si plusieurs grues interfèrent dans le même chantier, il faut indiquer les dispositions à prendre.

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plan d’utilisation des grues

Le second élément est le matériel de production et d’acheminement du béton au cas où il serait sur le chantier. Ce dernier peut être une centrale à béton, un mât de bétonnage ou autre. Dans tous les cas, il faut déterminer ses caractéristiques et ses performances.

En outre, on définit et on dimensionne : - les postes de travail - les aires de stockage et de déchargement - les cantonnements - les accès - les réseaux et les canalisations - les réseaux de distribution et d’évacuation…

Par ailleurs, les dates prévisionnelles auxquelles les installations sont ramenées et repliées sont spécifiées. De même, les évolutions possibles de l’installation sont déterminées.

La préparation technique du chantier apparaît donc comme une étape indispensable à la réalisation d'un bâtiment. Néanmoins, même si tout est prévu de façon logistique, il faut des hommes pour mettre en oeuvre les techniques. La main d'oeuvre est en effet un

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paramètre déterminant lors de la création du planning. Ainsi, une fois le nombre de grues déterminé, les compagnons sont affectés sachant que l'on ne peut en faire travailler que 20 à 30 par grue.

III. Main d’œuvre et sous-traitance Il est possible de distinguer deux moments pendant lesquels il est nécessaire de faire intervenir la gestion de la main-d’œuvre : lors de l'élaboration du planning et pendant le déroulement du chantier.

A. Prise en compte de la main d’œuvre lors de l’élaboration du planning.

1. La répartition de la main d’œuvre en équipes sur les chantiers.

Avant toute chose, il faut définir quelles seront les compétences nécessaires lors du chantier, évaluer le nombre d’hommes requis ainsi que leur temps de présence sur le site. Ceci est effectué par le conducteur de travaux, en l’occurrence Monsieur Tommy-Martin, assisté par les chefs d’équipes. A ce sujet, il semble important de rappeler que M. Tommy-Martin ne dirige ni les chefs d’équipes, ni les compagnons, mais qu’il s’agit d’une véritable coopération entre eux. Mais cette évaluation doit se faire avec l’accord du responsable de la répartition des compagnons au sein d’O.F.Rénovation. En effet, une personne s’occupe exclusivement de superviser les différents chantiers de manière à répartir au mieux la main d’œuvre. Celle-ci se doit de respecter au maximum l’esprit d’équipe caractéristique des compagnons habitués à travailler dans un certain groupe. Par ailleurs O.F.Rénovation s’emploie à affecter sur les chantiers des équipes qui se connaissent déjà et à leur attribuer des chefs d’équipes qu’elles ont déjà rencontrés. Bien sûr, si les compétences d’un compagnon sont requises sur un chantier dont il ne connaît pas les chefs d’équipes, il s’y trouvera tout de même affecté. Dans ce cas, ces derniers se concertent pour envoyer le compagnon qui s’adaptera le plus facilement à la nouvelle équipe avec laquelle il travaillera : il ne faut pas oublier que le travail de chef d’équipe est avant tout un travail humain, car le même compagnon pourra travailler de façons tout à fait différentes suivant l’équipe où il se trouve.

Enfin, on ne tient pas compte des éventuels stagiaires ou apprentis qui pourraient être présents sur le futur chantier, ceux-ci ne pouvant travailler à temps plein : ils sont en formation 15 jours par mois. Ainsi, sur un chantier, il peut y avoir deux ou trois apprentis qui sont en appoint sur certaines équipes, mais on ne les considère pas lors de l’élaboration du planning : contrairement aux compagnons, on ne compte pas leurs heures

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dans celles qu’il faudra fournir pour achever les travaux.

2. La gestion logistique de la main d’œuvre

Elle constitue une phase primordiale dans l’élaboration du planning. Deux éléments doivent être pris en considération :

- La succession des différentes équipes. - La co-activité.

Dans un chantier, plusieurs équipes interviennent et sont amenées à se succéder sur la même partie de l’ouvrage. Par exemple, l’équipe des horizontaux ne peuvent entamer la pose des planchers avant que les verticaux n’ont été réalisé (voiles et poteaux). Dans un cycle traditionnel, ces étapes sont décalées en général d’une semaine. L’interdépendance entre les différentes équipes est donc notable bien qu’a priori peu présente. Le travail de chaque équipe est conditionné par celui qui le précède et conditionne à son tour le suivant. A ce problème d’interdépendance fait écho la co-activité. En effet, deux ou plusieurs équipes effectuant des tâches différentes sont parfois forcées de travailler simultanément. Ainsi lorsque cela doit se produire le choix de ces équipes doit être effectué de manière à ce que leur présence simultanée n’entrave pas l’avancement du chantier. Le travail de chacune d’entre elles ne doit pas perturber les autres. Un manque de coordination et une mauvaise communication entre les équipes travaillant simultanément peuvent avoir des conséquences préjudiciables. Ceci peut non seulement influer négativement sur la qualité du travail mais aussi être générateur d’accidents. Il est toutefois à signaler que le chantier de M. Tommy-Martin cela n s’est pas produit durant la phase gros œuvre. En tenant compte de tous ces facteurs, on détermine, dans le planning, la durée des tâches, le moment d’intervention de chaque équipe, l’effectif de chacune ainsi que sa zone d’activité tout en visant un emploi optimisé des ressources en main d’œuvre.

3. La sous-traitance

Une part importante du chantier est réalisée en ayant recours à la sous-traitance. En effet, OF rénovation étant avant tout une entreprise de gros œuvre, de nombreuses tâches (par exemple la plomberie, les façades), sont effectuées par des entreprises spécialisées. Or ceci à un impact important lors de la création du planning, car il faut évaluer avec précision le temps que chaque tâche prendra, avant même d’établir un contrat avec un sous-traitant. Finalement dans la mesure où chaque chantier a recours à la sous-traitance pour effectuer le second œuvre, l’évaluation du temps que ces tâches prendront se fait en fonction de l’expérience des chantiers précédents. Cependant, il est nécessaire ensuite de

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trouver un sous-traitant qui accepte les délais et le budget. C’est au conducteur de travaux qu’il en incombe. Il doit également gérer les contrats. Les contrats d’un montant très élevé auront toutefois en plus un gestionnaire attitré. Par la suite, ce sera à lui de veiller à ce qu’ils respectent leurs engagements durant les travaux. De plus, certaines tâches du gros œuvre sont parfois sous-traitées - comme sur le chantier que nous avons visité, pour le terrassement, l’utilisation du béton projeté, et le carrotage. Dans le cas présent, l’influence de ces tâches est d’autant plus déterminante pour le planning qu’elles font partie du chemin critique. C’est alors au conducteur de travaux de veiller à ce que le sous-traitant tienne rigoureusement ses engagements. La sous-traitance est enfin parfois aussi choisie car elle peut se révéler bien plus souple pour le planning.

B. Gestion de la main d’œuvre et de la sous traitance pendant le chantier

1. Impact du retard sur les chantiers

La première question que nous nous sommes posée concerne les problèmes locaux : effectivement, lors de la prise de retard sur une tâche quelconque, certaines équipes peuvent voir leur travail entravé (par exemple les horizontaux ne peuvent être posés tant que les verticaux précédents ne sont pas achevés). Cependant en de telles circonstances les compagnons ne restent pas inactifs. Ils trouvent quoi qu’il arrive de quoi s’occuper : nettoyage du chantier, finitions à terminer, ouvrages annexes à réaliser (par exemple, lorsque plusieurs solutions techniques sont proposées au client, il faut pouvoir les lui montrer, et donc les fabriquer sur place en parallèle du chantier). Cela permet donc de les affecter à des tâches qui de toute façon doivent être réalisées. De même, lorsque la météo est mauvaise, et que le gros œuvre est irréalisable, ils peuvent généralement effectuer les finitions, car il faut des conditions météorologiques exceptionnellement mauvaises (températures très basses.. .) pour empêcher tout travail sur le chantier.

Réalisations annexes en vue du choix des façades

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Une autre question importante concerne l’impact des retards sur les autres chantiers : en effet, nous avons vu précédemment qu’un responsable gérait les compagnons au niveau de l’entreprise OF rénovation. Si un chantier prend plusieurs semaines de retard, il est donc légitime de se demander si cela peut avoir des répercussions sur les autres chantiers suivis par l’entreprise. Or il apparaît que ce genre de retard est très peu fréquent, et donc que les entreprises ne se retrouvent que rarement confrontées à un tel problème. Cependant, dans le cas où cela arriverait quand même, un compagnon peut être affecté à deux chantiers à la fois, de même que le conducteur de travaux. Celui-ci se retrouve parfois avec deux chantiers à gérer en parallèle, et doit donc faire face aux exigences des deux chantiers. Il est à noter qu’en période calme les compagnons sont mis à disposition ; c’est-à-dire que bien qu’affectés au chantier ils peuvent être amenés à effectuer une mission sur un autre chantier. Le coût de la main d’œuvre se retrouve ainsi amorti. Concernant les congés, il n’y a pas de périodes imposées, si ce n’est celui de Noël. En général, il est impossible de travailler à cette période de l’année, en raison des conditions météorologiques et surtout du souhait de chacun de prendre un peu de repos en cette période de fêtes. Sinon, les congés sont choisis par les compagnons, comme ils l’entendent, pour peu que cela n’empêche pas le bon déroulement du planning. Des arrangements sont souvent trouvés entre la direction et les compagnons afin que tout se passe pour le mieux.

2. Les relations avec la sous-traitance

Le problème des retards a aussi une influence très importante en ce qui concerne les rapports avec la sous-traitance. En effet, bien que les sous traitants soient des prestataires et qu’ils gèrent donc eux-mêmes leur main d’œuvre un retard en cas de retard, ils doivent parfois qu’ils acceptent de différer leurs travaux. Les négociations dépendent alors fortement de la flexibilité des entreprises concernées. Cela peut aller de l’arrangement à l’amiable au conflit. C’est au conducteur de travaux de gérer tous ces problèmes, que ce soit en payant le sous-traitant, ou en s’arrangeant avec lui dans la mesure du possible. D’ailleurs, il faut aussi parfois contraindre le sous-traitant à arrêter ses travaux si cela est dangereux pour les équipes qui travaillent autour de lui. Ainsi, sur le chantier que nous avons visité, le maçon avait commencé un mur dans une zone où les plafonds n’avaient pu être finis à cause d’un problème de livraison. Or, une équipe travaillait déjà aux conduits de la tuyauterie. Lorsque les plafonds sont arrivés, trois équipes se sont retrouvées travaillant sur la même zone, ce qui n’est absolument pas souhaitable au niveau de la sécurité. Monsieur Tommy-Martin a donc du contraindre non sans mal le maçon à abandonner son mur pour en commencer un autre. On le voit ici, le métier de conducteur de travaux est avant tout un métier de relations humaines, où il faut savoir ménager les susceptibilités des différentes personnes sur le chantier, et savoir écouter les hommes qui ont une grande expérience de leur métier.

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Cependant, malgré l’expérience accumulée par Bouygues-Construction depuis de nombreuses années la vigilance reste de mise. La sécurité a toujours été un enjeu fondamental pour les entreprises de travaux publics : le bâtiment représente près de 7% des activités industrielles mais 21% des accidents graves du travail.

IV. La sécurité Les entreprises sont de plus en plus soumises à des normes strictes du fait de la dangerosité du secteur. L'intégration de ces normes sécuritaires au sein du chantier passe avant tout par une maîtrise des procédés dangereux ainsi que par une formation puis une responsabilisation des hommes et des équipes. Depuis 1992, des directives sur les chantiers temporaires responsabilisent le maître d’ouvrage et les concepteurs : ceux-ci doivent évaluer les risques pour la sécurité et la santé et assurer l’intégration de la prévention des risques et l’utilisation de l’ouvrage aux concepts organisationnels du projet. Ainsi sur l’année 2002 O.F.Rénovation n’a enregistré aucun accident du travail ayant entraîné un arrêt.

A. En amont du planning.

1. L'évaluation des risques

Deux tiers des accidents ayant lieu sur le chantier relèvent d’erreur commises précédemment : ils découlent soit des défauts de conception de l’ouvrage ou de l’équipement de travail mis en oeuvre, soit de l’organisation du chantier et des entreprises intervenantes. En particulier, la co-activité et la succession d’activités effectuées par des travailleurs provenant d’entreprises différentes provoquent fréquemment des accidents. Il est aussi nécessaire pour le conducteur de travaux de se renseigner sur l'évolution des réglementations, notamment les éventuelles prescriptions sur les matériaux.

2. La gestion des modes opératoires et des procédés Le but est de minimiser les risques encourus par les compagnons, en favorisant notamment la préfabrication du matériel et en limitant la proximité entre les ouvriers. L'objectif global est de diminuer le nombre d'actes à entreprendre sur le chantier même.

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Organisation des compagnons sur le chantier

D'un point de vue juridique, le code civil recense les procédures obligatoires en fonction des méthodes employées. Il s'agit de directives élaborées au niveau national qui tendent à réduire les risques encourus par les ouvriers lors de la réalisation des travaux. Ainsi, il est nécessaire de limiter les procédures dangereuses : le travail en hauteur constitue un facteur de risque important ; cette méthode doit donc être utilisée le moins souvent possible.

Pour réaliser l’intégration de la prévention des risques à la conception de l'ouvrage, de nouvelles fonctions de coordination ont été créées. Au travers d’outils tels que le Plan de Sécurité et de Santé, des coordinateurs préparent l’intervention des entreprises à la fois sur le chantier et lors des opérations futures de maintenance, d’entretien et transformation de l’ouvrage.

3. La sécurité : un enjeu humain. La sécurité est avant tout obtenue par la responsabilisation des compagnons. En plus de l'amélioration des équipements, un travail d'accompagnement de ces derniers permet de réaliser de réels progrès : la motivation est une clé du succès. Dans de nombreuses entreprises, le suivi des compagnons est effectué par les responsables des ressources humaines qui sont en charge de valoriser leur travail. Il en ressort une meilleure vigilance sur le chantier et par conséquent une meilleure qualité des produits : cette démarche a donc une portée non négligeable sur le travail au sein de l'entreprise. D'autre part, la proportion d'intérimaires présents dans les équipes n'est pas négligeable. Pour assurer leur formation, tant sur le plan sécuritaire que professionnel, les

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équipes sont composées de manière à préserver un certain équilibre. Ainsi, sur le chantier de Bouygues-Construction que nous avons visité le 18 octobre à Guyancourt, deux tiers des travailleurs sont constitués de compagnons expérimentés et un tiers d'intérimaires. Les ouvriers les plus expérimentés assurent donc la sensibilisation de ces derniers pendant toute la durée du chantier et leur expliquent les différents règlements de sécurité. Ce type de formation sur le terrain au jour le jour est, selon Monsieur Tommy-Martin, un outil bien plus efficace que la distribution de brochures théoriques à l'ensemble des ouvriers.

B. Les moyens permettant d'assurer la gestion de la sécurité pendant le chantier

1. Les formations sécurité Des formations sécurité d'une demi-journée environ se déroulent une à deux fois par an. Elles ont en général lieu lors de l'utilisation d'un nouveau matériel. Le secteur de la construction étant en constante évolution, un nombre croissant d'outils est conçu et intégré sur les chantiers pour permettre un gain de temps conséquent. Mais ils comportent par-là même un certain nombre de risques qui justifient les formations sécurité. Il existe ainsi des modes opératoires très détaillés tel que celui pour les banches fourni en annexe. Il existe également des formations spécifiques pour réhabituer les compagnons expérimentés avant certaines phases délicates de la construction, comme par exemple l'installation des poutres. Des entretiens individuels annuels sont aussi organisés pour tous les travailleurs afin d'évaluer et d'enrichir leurs connaissances en matière de sécurité. La sensibilisation humaine aux questions de sécurité passe enfin par des campagnes effectuées au sein même du chantier.

2. Le coordinateur sécurité Pour tous les chantiers de bâtiment et de génie civil, une coordination concernant la sécurité et la santé des compagnons doit être organisée dès que plusieurs travailleurs indépendants, des compagnies différentes ou des entreprises sous-traitantes sont appelés à intervenir sur le même lieu. Le maître d’œuvre est responsable de la sécurité sur le chantier et à ce titre doit faire respecter les normes de sécurité en vigueur permettant ainsi de prévenir les risques résultant de leurs interventions simultanées ou successives. Il s'agit également de prévoir, lorsqu'elle s'impose, l'utilisation des moyens communs tels que les infrastructures, les moyens logistiques et les protections collectives. Le maître d'ouvrage doit donc désigner un coordinateur pour toute opération impliquant plus d'une entreprise ou d'un travailleur indépendant.

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Le coordinateur a pour mission : - de veiller à ce que les principes généraux de prévention soient effectivement mis en œuvre - d’élaborer et tenir à jour le PGCSPS que nous présenterons ci-dessous - de constituer le dossier d’intervention ultérieure sur l’ouvrage - d’ouvrir et de tenir à jour le registre-journal de la coordination - d’organiser les inspections communes et de définir les consignes - d’organiser la coordination de la sécurité entre les différents intervenants. Ce coordinateur de sécurité projet doit être désigné au plus tard lors de la phase d’étude. Celui-ci aide l’architecte à intégrer dans les plans et dans le devis définitif les principes de prévention et les règles de sécurité pour l’exécution des travaux. Avant que les travaux ne débutent réellement, un coordinateur de sécurité doit être désigné. Celui-ci veille à ce que le plan de sécurité et de santé sois mis en œuvre pendant les travaux, et l’adapte le cas échéant. Il coordonne également la prévention des risques pendant les diverses phases de l’exécution. Le DIU est tenu à jour selon l’avancement des travaux. Dans la majorité des cas, les deux fonctions sont exercées par la même personne.

3. Création du PGCSPS et du PPSPS Pour les chantiers faisant intervenir plusieurs entreprises ou nécessitant l’exécution de travaux comportant des risques particuliers, le maître d’ouvrage fait établir par le coordinateur un Plan Général de Coordination en matière de Sécurité et de Protection pour la Santé qui est soumis à une déclaration préalable Le PGC est un outil essentiel de prévention : il doit obligatoirement inclure une analyse préalable des risques au titre des principes généraux de prévention que doivent appliquer le maître d’ouvrage et le coordinateur. Le PGC comprend : -Les renseignements d’ordre administratifs intéressant le chantier -Les mesures d’organisation générale du chantier -Les mesures de coordination prises par le coordinateur en matière de sécurité et de santé et les sujétions qui en découlent. Celles-ci concernent notamment : -Les voies ou zones de déplacement ou de circulation, qu'elles soient horizontales ou verticales -Les conditions de manutention des différents matériaux et matériels, en particulier ce qui concerne les appareils de levage -La délimitation et l’aménagement des zones de stockage et d’entreposage des différents matériaux, en particulier s’il s’agit de substances dangereuses -Les conditions de stockage, d’élimination ou d’évacuation des déchets -Les conditions d’enlèvements des matériaux dangereux -Les mesures générales prises pour assurer le maintien du chantier en bon ordre -Les renseignements pratiques propres au lieu de l’opération concernant les secours et l’évacuation des personnels

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-Les modalités de coopération entre les entrepreneurs, les employeurs et les travailleurs indépendants.

4. Création du PPSPS Doivent établir un Plan Particulier de Sécurité et de Protection pour la Santé : -Les entreprises sous-traitantes appelées à intervenir à un moment quelconque des travaux sur un chantier soumis à l’obligation du PGC -Toute entreprise appelée à exécuter seule des travaux d’une durée supérieure à un an et devant employer, à un moment quelconque des travaux, plus de 50 salariés plus de 10 jours consécutifs. Le PPSPS contient plusieurs types d'informations : i) Les renseignements généraux -le nom et l'adresse de l’entrepreneur -l'évolution prévisible de l’effectif sur le chantier -le nom et la qualité de la personne chargée de diriger l’exécution des travaux. ii) Les premiers secours -les consignes à observer pour assurer les premiers secours aux victimes d’accidents et aux malades -l'indication du nombre de travailleurs du chantier qui ont reçu l’instruction nécessaire pour donner les premiers secours en cas d’urgence -l'indication du matériel médical existant sur le chantier -les mesures prises pour assurer, dans les moindres délais, le transport dans un établissement hospitalier de toute victime d’accident semblant présenter des lésions graves. iii) L'hygiène des conditions de travail et des locaux destinés au personnel Pour chacune des installations prévues, il mentionne l'emplacement sur le chantier des mesures prises à ce sujet et leur date de mise en service prévisible. iv) La prévention des risques professionnels -la description des travaux et des processus de travail de l’entreprise pouvant présenter des risques pour la sécurité et la santé des autres intervenants sur le chantier -les dispositions à prendre pour prévenir les risques pour la sécurité et la santé que peuvent encourir les salariés de l’entreprise lors de l’exécution de ses propres travaux Pour l’application des dispositions de ce dernier point, le PPSPS : -analyse de manière détaillée les procédés de construction et d’exécution ainsi que les modes opératoires retenus dès lors qu’ils ont une incidence particulière sur la santé et la sécurité des travailleurs occupés sur le chantier

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-définit les risques prévisibles liés aux modes opératoires, aux matériels, dispositifs et installations mis en œuvre Finalement, il est important de noter que le PPSPS est adressé avant le début des travaux au coordinateur et au maître d’ouvrage.

V. L’influence de l'environnement L’environnement occupe une place très importante dans la construction d’un bâtiment. Il intervient de plus en plus dès la conception même de celui-ci. C’est ainsi par exemple que certaines sociétés n’hésitent pas à revoir entièrement la conception de leurs bâtiments pour pouvoir garantir une bonne ventilation dans l’enceinte de leurs bâtiments.

Il existe plusieurs directives qui permettent de garantir un bon respect de l’environnement. Ainsi, la Directive Européenne (1999/I3/CE), applicable depuis Janvier 2001, préconise la réduction des émissions de Composés Organiques Volatils (COV) par un choix judicieux des matériaux utilisés lors de la réalisation du bâtiment. Certaines études liées à l’environnement, comme l'étude des sols, se déroulent en amont du planning.

Mais les différents choix que l’on peut faire lors de la conception du bâtiment pour respecter l’environnement peuvent influer sur la longueur du planning. En effet, si une bonne ventilation nécessite des travaux compliqués, cela prendra plus de temps à être réalisé.

A. La préparation du chantier

Deux études concernant l'environnement sont nécessaires avant le début de l'installation sur le site : l'étude des sols et celle des nuisances sonores.

1. L'étude des sols

L’étude de sol est une étape très importante dans la construction d’un bâtiment. Elle est obligatoire avant le début du chantier puisqu'elle détermine la faisabilité de l’ouvrage. Elle est commandée et financée par le client. Mais si elle n’est pas satisfaisante, c’est la société qui réalise le bâtiment (Bouygues-Construction en l’occurrence) qui doit en commander une autre. Dans ce cas, la facture de cette nouvelle étude est insérée dans le devis global du bâtiment.

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Une telle étude permet de révéler la nature et les propriétés du sol sur lequel on se prépare à construire. Elle permet d'effectuer les bon choix technologiques afin de gérer au mieux le chantier en fonction des contraintes de sol. On détermine par exemple la nature des différentes couches géologiques afin de déterminer la stabilité du sol en fonction de la profondeur. Les cas où l’on découvre des vestiges archéologiques sur un chantier déjà entamé sont exceptionnels. La décision concernant la continuation éventuelle du chantier revient dans un premier temps au maître d’œuvre, qui en réfère à sa hiérarchie qui prendra la décision finale (blocage du chantier pour effectuer des fouilles archéologiques ou continuation des travaux). Un tel événement remet en cause tout le planning si des fouilles doivent être effectuées, car il faut immobiliser une certaine zone du chantier pendant un temps indéterminé.

2. Les nuisances sonores Les nuisances sonores sont, de nos jours, au cœur de la polémique sur la pollution de notre environnement. De récents sondages montrent que la majorité des français pensent que la nuisance sonore représente l’une des premières formes de pollution de notre environnement. C’est pourquoi il est très important sur un chantier de pouvoir minimiser ce type de nuisances. Il faut noter que la gestion du bruit est d’autant plus importante que l’on construit près d’habitations. Pour cela il faut choisir et utiliser un matériel le moins bruyant possible, donc de grande qualité, ce qui influe sur le prix de revient du chantier. Le planning n'est pas vraiment affecté. En effet, les études au niveau du bruit et les choix technologiques ou choix de fournisseurs se font en amont de l’établissement de celui-ci.

B. La gestion au jour le jour

1. La gestion des déchets Les déchets de chantier représentent 31 millions de tonnes par an. Celles-ci sont réparties selon le type du chantier de la manière suivante : • Démolition : 17344 kT • Construction : 2309 kT • Réhabilitation construction : 879 kT • Réhabilitation dépose : 10500 kT On constate que le volume dans les chantiers de démolition et de dépose est considérable. C’est dans ce genre de chantier que la gestion des déchets revêt une grande importance, à la fois au niveau du stockage que de l'évacuation.

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La présence des déchets est un indicateur révélateur de la qualité de la gestion d’un chantier. Leur absence permet en effet d’apprécier l’avancement des travaux. Lors de leurs visites régulières sur les chantiers, les inspecteurs du travail vérifient entre autres que le chantier est bien tenu au niveau de la propreté. Un chantier propre permet de garantir un certain niveau de sécurité. Il ne faut pas non plus oublier le fait que des déchets mal stockés ou non évacués polluent l’environnement du chantier. Cependant, malgré son importance, la gestion des déchets peut n’être qu’une tâche secondaire vis à vis de la tenue du planning. Cela dépend du type de chantier et de sa situation géographique. Par exemple, sur un chantier de neuf où il y a suffisamment de place et d’infrastructures routières, comme celui que nous avons visité à Guyancourt, le stockage et l’évacuation des déchets se fait sans qu’une activité ne soit interrompue, indépendamment des autres étapes de l’ouvrage. En revanche, sur un chantier de rénovation en plein cœur de Paris (ce qui représente une grande partie des chantiers de OF Rénovation), il peut en être tout autrement. Pour ce genre de chantier, on manque souvent de place et d’infrastructures adaptées aux allées et venues des camions d’approvisionnement ou d’évacuation. Le stockage et l’évacuation des déchets deviennent donc plus problématiques. Comme on ne peut pas stocker sur place les déchets et que l’on doit attendre que le camion termine d’évacuer les déchets avant qu’un autre puisse entrer pour l’approvisionnement en matériaux, la coordination de ces manœuvres doit ce faire très soigneusement. La gestion des déchets fait donc partie intégrante du planning. Par ailleurs, vu les coûts croissants du stockage et la raréfaction des installations qui lui sont destinées, la réduction à la source des déchets et le traitement par recyclage sont devenus indispensables. On procède donc à un tri des déchets produits par le chantier. On distingue les déchets inertes des autres déchets. - pour les déchets inertes : ceux qui sont valorisables vont être acheminés dans un centre de valorisation tandis que les non valorisables seront acheminés vers une décharge contrôlée pour matériaux inertes. - parmi les autres déchets : ceux qui sont susceptibles d’être valorisés vont être de même recyclés dans des installations de valorisation. Les autres seront incinérés ou mis dans une décharge bioactive autorisée. Les déchets non triés seront stockés dans une benne pour être ensuite triés dans un centre de tri autorisé.

2. L'influence des conditions météorologiques La pluviosité, l’ensoleillement et autres facteurs météorologiques ont une grande influence sur le déroulement d’un chantier. Cela peut avoir des conséquences sur la prise du béton ou sur la facilité du terrassement. C’est pour cela qu’il est préférable de réaliser certaines parties d’un édifice (comme les fondations et le terrassement) dans des périodes

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relativement calmes du point de vue des intempéries. Par exemple pour le chantier que nous avons visité, M Tommy-Martin a choisi de réaliser le terrassement pendant l’été, pour ne pas avoir à le réaliser en présence de boue.

Terrassement en Juillet 2002 On voit ainsi que pour le chantier, les saisons ont influencé le planning. Il faut en effet en tenir compte dans l’élaboration du planning, de sorte que les travaux à effectuer en saison pluvieuse soient pour la majeure partie sous couvert. C’est ainsi que pour les grands chantiers les dates de début doivent être choisies de façon précise afin de permettre une livraison dans les temps mais aussi une adaptation aux conditions météorologiques. Les saisons peuvent donc aussi avoir un rôle dans l’agencement des tâches. Mais il faut noter que cela n’est pas automatique et que cela dépend des choix du conducteur de travaux. La météorologie est le facteur environnemental qui influe le plus sur la gestion quotidienne du chantier. En effet, le bâtiment étant la plupart du temps un ouvrage qui se fait en extérieur (sauf dans des cas de rénovation), les conditions de travail et la vitesse d’avancement des travaux dépendent très fortement de la météorologie. Les phénomènes météorologiques sont relativement réguliers sur une année, en termes de nombre de jours d’ensoleillement, de pluviosité et de neige. C’est pourquoi on peut calculer un nombre moyen de jours où les conditions météorologiques rendent impossible le travail à l’extérieur. Le conducteur de travaux prévoit donc une marge de temps fixée grâce aux statistiques des années précédentes et rajoutée à la fin du planning chantier.

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Les journées où il est impossible de travailler en extérieur sont néanmoins mises à profit pour effectuer différentes tâches administratives par exemple, et ne sont par conséquent pas perdues. Il faut toutefois être capable de juger la veille dans le meilleur des cas si une journée est ouvrable ou non en extérieur, afin de ne pas faire venir les compagnons pour rien sur le chantier. Une autre difficulté tient au décompte des jours non ouvrables en extérieur car au lendemain d’une averse persistante, des traces encore nombreuses peuvent nuire au chantier. Toutefois Bouygues s’efforce d’employer des bétons très bien dosés en ciment pour permettre une bonne prise malgré le froid. Le froid et le gel seront encore plus dommageables pour le chantier. Lors du coup de gel du mois de Janvier, le chantier a été arrêté pendant plus d’une semaine et une partie plus ou moins importante de cette immobilisation devra ainsi être consacrée à la remise en état de certaines zones et au déblaiement. Il faut ainsi compter un petit peu plus que les jours de pluie et de gel dans l’estimation de l’immobilisation du chantier due aux intempéries.

Le chantier en janvier 2003

Lors de phénomènes météorologiques rares et très violents, le matériel peut être sérieusement abîmé et des retards importants sont alors susceptibles d’avoir lieu dans la livraison du chantier. C’est ainsi que de nombreux chantiers ont dû prendre un retard considérable suite à la tempête de Décembre 1999. On pouvait en effet voir des grues écrasées sur les immeubles en construction comme par exemple à La Défense, des échafaudages par terre et encore bien d’autres catastrophes sur les chantiers. Dans de telles conditions le planning est autant voire plus modifié par les reconstructions à effectuer après la catastrophe que par le temps d’immobilisation. On conçoit bien en effet que là où une

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grue s’est effondrée il faudra par exemple démolir la partie abîmée et reconstruire ensuite par dessus, ce qui nécessite un temps très long et une organisation éventuellement très différente de l’initiale. Conclusion La philosophie de Bouygues-Construction est de s'engager à respecter la qualité, les prix et les délais pour satisfaire le client. A travers l'anticipation des difficultés qui peuvent mettre en danger ces délais, le planning aide à tenir de tels engagements.

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SOURCES I.L'établissement des plannings Entretiens avec M. Tommy-Martin et Mme Jullien Sites : http://fr.encyclopedia.yahoo.com/articles/kh/kh_187_p0.html http://lyc-du-batiment-saint-lambert.scola.ac-paris.fr/metier_conducteur_text.htm http://www.lerucher.com/secteur/metiers_btp/btp3.asp II.La préparation technique et logistique Livre : Nouvelle encyclopédie de la construction, 7000 mots-clés, Duthu, Edition du moniteur, 1986 Sites : http://chantier.net http://lyc-du-batiment-saint-lambert.scola.ac-paris.fr http://www.agers.cfwb.be/pedaq/textes.ccpq/pq/s3/s31/PR311.htm http://pro.wanadoo.fr/adatire/nuisance/quidver.htm III.Main d'oeuvre et sous-traitance Entretiens avec M. Tommy-Martin IV.La sécurité Sites : http://lyc-du-batiment-saint-lambert.scola.ac-paris.fr http://www.securisan.be/index_accueil.htm http://www.bureaucoupez.be/Pages/Services/coordinateur_securite.htm http://www.etat.lu/MFP/securite/leq/chap21.html http://www.afim.asso.fr/Doc_ref/H&S/sps.asp http://www.lentreprise.com http://www.actions-secours.qc.ca/reglement.html http://www.inrs.fr http://www.lep-dismantling-project.web.cern.ch Revue : Le moniteur N° 5127 du 01/03/2002

5) L'environnement

Sites : http://www.environnement.gouv.fr http://www.infobruit.org Revues : Le moniteur, hors série Octobre 2002, rubrique enquête Le moniteur, hors série Novembre 2002, rubrique initiatives