ORA_Rapport nationale synthetique_RO_fr

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Projet ORA (Orienter Autrement) Pour en savoir plus : www.projetora.eu Rapport national synthétique Roumanie Auteur : Université Petrole-Gaz de Ploiesti, Roumanie

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Le projet ORA mené dans 4 pays d’Europe - Belgique, Bulgarie, France, Roumanie – vise à améliorer le processus d’orientation socioprofessionnelle des personnes en situation de handicap.

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Projet ORA (Orienter Autrement)

Pour en savoir plus :

www.projetora.eu

Rapport national synthétique Roumanie

Auteur : Université Petrole-Gaz de Ploiesti, Roumanie

Ce projet est financé avec le soutien de la Commis-

sion européenne. Ce document reflète uniquement

les opinions de leurs auteurs. La Commission ne peut

être tenue responsable de toute utilisation qui pourrait

être faite des informations qui y figurent.

2

Sommaire

Introduction .............................................................................................................................. 3

1. Présentation du contexte ............................................................................................ 3

2. Statistiques ..................................................................................................................... 5

3. Objectifs du rapport national ..................................................................................... 9

4. Caractéristiques générales (contexte de la dynamique socio-économique,

contexte de la PSH au sein du marché du travail) ......................................................... 9

1. Recensement approfondi des lois ............................................................................... 12

2. Les priorités nationales ................................................................................................... 20

3. Recensement des structures professionnelles ............................................................ 24

4. Processus d’orientation pour les personnes en situation de handicap : modalités

de prise en charge, caractéristiques et exemples ........................................................... 32

4.1. Institutions ayant des attributions dans le domaine de l’évaluation des

personnes en situation de handicap .............................................................................. 32

4.2. Instruments d’évaluation des personnes en situation de handicap en vue de

l’orientation vocationnelle ............................................................................................... 34

4.3. Des expériences roumaines ................................................................................... 36

Conclusion .............................................................................................................................. 37

3

Introduction

1. Présentation du contexte

On estime qu’il y a 650 millions de personnes en situation de handicap dans le

monde et, si on y inclut également leurs familles, on considère que 2 milliards de

personnes sont affectées par ce phénomène, c’est-à-dire presque un tiers de la

population. Ces chiffres montrent le fait que le thème de la situation de handicap ne

peut pas être ignoré par les politiques publiques. Dès l’antiquité l’assistance pour les

personnes en situation de handicap se réalisait par la charité, les personnes étant

généralement considérées être arrivées dans cette situation pour des raisons qui

n’étaient pas de leur faute et, par conséquent, elles méritaient l’aide des autres. Une

fois le développement des systèmes de protection sociale et la professionnalisation

de l’assistance sociale assurés, l’Etat roumain a assumé un rôle toujours plus

important dans l’intégration sociale des personnes en situation de handicap.

Avant 1989, la prise en compte intégrée concernant les personnes en situation de

handicap était faible. Les informations disponibles étaient limitées à la

reconnaissance de l’existence de ces personnes, dont l’inclusion sociale était très

difficile, surtout pour le handicap physique, mental ou associé. L’Etat a choisi

d’institutionnaliser les personnes en situation de handicap dans des “centres

spéciaux”, sans s’impliquer davantage, sauf pour le financement de ces institutions.

Le régime communiste a promu le soin dans des institutions des personnes en

situation de handicap, de sorte que, sur le fond de la détérioration des conditions de

soin des années 1980, les images dramatiques des enfants en situation de handicap

des institutions ont marqué les médias internationaux.

La reconnaissance publique des personnes en situation de handicap par le système

de protection sociale de Roumanie a commencé en 1990 par la création du

Secrétariat d’Etat pour les Handicapés (cf. HG. Nr. 1100/1990), étant suivie en 1992

par d’autres lois concernant la protection spéciale (loi 53/1992) et l’encadrement

dans le travail (loi 57/1992).

Jusqu’à la fin des années 1990 le soin dans les institutions est resté la forme d’appui la

plus répandue pour les personnes en situation de handicap et les possibilités d’une

vie autonome étaient presque inexistantes.

4

Le financement déficitaire et l’emplacement des institutions surtout en milieu rural a

affecté la qualité des services offerts tant en ce qui concerne les dotations qu’en ce

qui concerne le personnel qualifié. La création d’un fond spécial (Le Fond de Risque

et d’Accident) n’a pas conduit à l’augmentation du niveau du financement et de la

qualité des services offerts aux personnes des institutions.

À partir de 1999, on a adopté une série de mesures qui visent la diversification des

services d’appui pour les adultes et les enfants en situation de handicap.

Les dernières années de la période de référence ont enregistré une augmentation

du nombre des personnes en situation de handicap. En 2000, la tendance à

appliquer dans un sens plus large la définition du handicap et des degrés de

handicap a mené à la situation dans laquelle toute personne âgée, souffrant

d’affections spécifiques à son âge, pouvait être facilement placée dans la

catégorie des personnes ayant un handicap. Par conséquent, les chiffres

représentant le nombre des personnes en situation de handicap en Roumanie a

commencé à augmenter sans aucun contrôle. Cela a nécessité des lois plus dures

dans le domaine et une définition plus précise du terme de “handicap”.

Pour l’année 2003 les statistiques montrent une baisse et pour l’année 2004 on

enregistre une légère augmentation du nombre des personnes en situation de

handicap (des handicaps physiques, somatiques, auditifs et visuels, excepté le

nombre des personnes ayant un handicap mental et neurologique qui a été en

hausse constante). L’Organisation Mondiale de la Santé estime que pour 2020 la

psychose bipolaire deviendra une troisième cause de la mortalité dans le monde.

La dynamique du nombre de personnes enregistrées montre des augmentations

spectaculaires immédiatement après l’adoption de la législation spécifique (en

1993, l’augmentation par rapport à l’année précédente a été multipliée par trois)

jusqu’en 1996, après une période de stabilité relative, l’augmentation ayant repris

en 2005. L’explication la plus plausible de cette situation est que le nombre des

personnes en situation de handicap est plus grand que ce que les chiffres

montraient après 1990, mais ces personnes ont préféré se cacher à cause de la

5

réaction de la société. Au moment où la situation matérielle est devenue précaire, ils

ont décidé de faire appel aux autorités et de solliciter l’encadrement dans un degré

de handicap.

Une autre explication possible de l’augmentation rapide du nombre des personnes

en situation de handicap est l’utilisation de l’encadrement dans un degré

d’invalidité comme modalité de retraite anticipée au début des années 1990

(comme c’était prévu dans les lois de 1992), en réduisant de cette façon la pression

sur le marché du travail. Ces chiffres correspondent au pourcentage élevé des

personnes âgées jeunes (qui ont plus de 55 ans) dans le nombre des personnes en

situation de handicap et à l’augmentation du nombre de retraités après 1990.

2. Statistiques

Conformément à la loi no. 448/2006 concernant la protection et la promotion des

droits des personnes en situation de handicap, republiée, les types de handicap

sont : physique, visuel, auditif, sourd-muet, somatique, mental, psychique, HIV/SIDA,

associé, maladies rares.

En ce qui concerne le nombre des personnes en situation de handicap, par types

d’handicap, les statistiques réalisées jusqu’au 30 juin 2011 se présentent comme suit :

Tableau 1. Le nombre des personnes en situation de handicap, pour des types de handicap

Le type de handicap Enfants Adultes

Physique 6445 127816

Somatique 13372 128639

Auditif 2000 21175

Visuel 3344 110480

Mental 11231 104888

Psychique 11299 80047

Associé 12255 44421

HIV/SIDA 181 5489

Maladies rares 1001 5160

Sourd-muet 55 417

Social 0 754

Source: Les Directions Générales d’Assistance Sociale et pour la Protection de l’Enfant, des directions départementales et des secteurs de Bucarest.

6

Tableau2. Personnes en situation de handicap qui se trouvent en famille (non-institutionnalisées), par types et degrés de handicap, au 30 juin 2011.

Le type de handicap

Total personnes en situation de handicap

Dont Du total par degrés de handicap

GRAVE ACCENTUE MOYEN LEGER

Enfants Adultes Enfants Adultes Enfants Adultes Enfants Adultes Enfants Adultes

TOTAL 673359 61149 612210 29962 196176 12511 351367 17822 60381 854 4286

Physique 133301 6445 126856 3107 36569 1456 75807 1849 13740 33 740

Somatique 141624 13372 128252 4845 21479 3251 83457 5105 21428 171 1888

Auditif 23090 2000 21090 235 92 495 19132 1257 1791 13 75

Visuel 113376 3344 110032 1180 56238 735 43294 1409 9517 20 983

Mental 107302 11227 96075 5210 37315 2403 52997 3350 5471 264 292

Psychique 87051 11277 75774 6838 25233 1771 47005 2411 3422 257 114

Associé 55388 12247 43141 7536 13526 2258 25076 2359 4348 94 191

HIV/SIDA 5612 181 5431 162 4426 18 963 1 39 - 3

Maladies rares

6148 1001 5147 802 1281 119 3248 78 618 2 -

Sourd-muet 467 55 412 47 17 5 388 3 7 - -

Source: Les Directions Générales d’Assistance Sociale et pour la Protection de l’Enfant, des directions départementales et des secteurs de Bucarest

Tableau 3. Personnes institutionnalisées en situation de handicap, par types et degrés de handicap, au 30 juin 2011

Source: Les Directions Générales d’Assistance Sociale et pour la Protection de l’Enfant, des directions départementales et des secteurs de Bucarest

Le type de handicap

Total personnes en situation de handicap

Dont Du total par degrés de handicap

GRAVE ACCENTUE MOYEN LEGER

Enfants Adultes Enfants Adultes Enfant

s Adultes Enfants Adultes Enfants Adultes

TOTAL 17110 34 17076 25 6766 5 8548 2 1488 2 274

Physique 960 - 960 - 423 - 389 - 105 - 43

Somatique 387 - 387 - 50 - 181 - 120 - 36

Auditif 85 - 85 - 18 - 61 - 5 - 1

Visuel 448 - 448 - 268 - 110 - 53 - 17

Mental 8817 4 8813 1 3637 2 4327 - 807 1 42

Psychique 4295 22 4273 18 1172 1 2760 2 275 1 66

Associé 1288 8 1280 6 672 2 514 - 63 - 31

HIV/SIDA 58 - 58 - 48 - 8 - 1 T- 1

Maladies rares

13 - 13 - 9 - 3 - 1 - -

Sourd-muet 5 - 5 - - - 5 - - - -

Social 754 - 754 - 469 - 190 - 58 - 37

7

Tableau 4. Institutions publiques d’assistance sociale pour les personnes adultes en situation de handicap qui se trouvent dans la coordination du Ministère du Travail, de la Famille et de la Protection Sociale par la Direction Générale Protection des Personnes en Situation de Handicap, au 30 juin 2011.

Institution publiques d’assistance sociale pour les personnes adultes en situation de handicap

Numéro Nombre de

bénéficiaires

TOTAL 377 19490

Centres résidentiels 322 17110

Centres de soin et d’assistance 101 6489

Centres d’intégration par thérapie occupationnelle 20 1536

Centres pilote de récupération et de réhabilitation des personnes en situation de handicap

3 216

Centres de récupération et de réhabilitation neuropsychiatrique

52 5575

Centres de récupération et de réhabilitation des personnes en situation de handicap

54 2593

Résidences protégées 81 618

Centres de préparation pour une vie indépendante 2 34

Centres respiro 4 32

Centre de crise 5 17

Centres non-résidentiels (régime de jour) 55 2380

Centres de jour 15 507

Centres occupationnels 1 23

Centres de services de récupération neuromotoire de type ambulatoire

30 1459

Equipe mobile 1 138

Services au domicile 3 68

Centres de guidance psychosociale pour des personnes en situation de handicap

5 185

Source: Les Directions Générales d’Assistance Sociale et pour la Protection de l’Enfant, des directions départementales et des secteurs de Bucarest

8

Tableau 5. Personnes institutionnalisées en situation de handicap par types de handicap, au 30 juin 2011.

Institutions de profile

Centres de soin et

d’assistance

Centres d’intégration

par une thérapie

occupationnelle

Centres de récupération

et de réhabilitation

Résidences protégées

Centres respiro

Centres de jour

TOTAL 6489 1536 8435 618 32 2380

Physique 709 23 207 24 4 946

Somatique 327 7 34 19 - 156

Auditif 54 13 12 6 - 5

Visuel 336 49 43 19 1 67

Mental 2813 928 4616 446 14 483

Psychique 1218 355 2659 58 5 277

Associé 475 148 620 39 6 302

HIV/SIDA 38 5 14 1 - -

Maladies rares

9 2 - - 2 1

Sourd-muet

4 - 1 - - -

Social 513 6 229 6 - 143

Source: Les Directions Générales d’Assistance Sociale et pour la Protection de l’Enfant, des directions départementales et des secteurs de Bucarest

Tableau 6. Personnes en situation de handicap employées, par types de handicap, par régions, au 30 juin 2011

Région

Type de handicap

TOTAL Nord-

Est Sud-Est

Sud-Valachie

Sud-Ouest

Oltenie Ouest

Nord-Ouest

Centre Bucarest-

Ilfov

TOTAL 27678 2580 2603 3860 2482 3191 3960 4634 4368

Physique 6860 600 718 914 583 837 1195 1203 810

Somatique 10706 858 890 1574 1074 1011 1543 1871 1885

Auditif 3343 417 253 541 256 443 446 496 491

Visuel 2852 261 292 344 208 413 354 481 499

Mental 813 79 50 42 61 105 112 247 117

Psychique 1342 129 72 228 86 180 182 149 316

Associé 1114 95 232 184 144 68 103 131 157

HIV/SIDA 206 27 25 21 2 17 18 40 56

Maladies rares

356 114 5 11 68 115 7 14 32

Sourd-muet

76 - 66 1 - 2 - 2 5

9

3. Objectifs du rapport national

Les objectifs principaux du rapport national visent:

L’identification des croyances, des attitudes et des stéréotypes concernant la

problématique de l’occupation pour les personnes en situation de handicap

dans la population générale et de certaines catégories spécifiques ;

L’identification du niveau de l’expérience par rapport au marché du travail et

par rapport au handicap ;

L’identification de certains éléments clé et de certaines directions d’action en

ce qui concerne l’intégration professionnelle des personnes en situation de

handicap (PSH) ;

L’évaluation des politiques sociales de protection et support des personnes en

situation de handicap ;

L’investigation des aspects concernant les chances d’intégration

vocationnelle des personnes en situation de handicap ;

L’identification des barrières rencontrées par les personnes en situation de

handicap sur le marché libre du travail ;

L’appréciation du rôle des institutions de l’Etat dans l’intégration dans le

travail des personnes en situation de handicap.

4. Caractéristiques générales (contexte de la dynamique socio-

économique, contexte de la PSH au sein du marché du travail)

Dans une société dont les mécanismes économiques se basent sur les principes de

l’économie concurrentielle, la prospérité d’une famille dépend premièrement de

l’implication de ses membres dans des activités économiques qui apportent des

revenus. Une catégorie à part est représentée par celles qui comptent parmi leurs

membres des personnes en situation de handicap. Ces familles ont des problèmes

économiques plus graves que les autres, à cause des difficultés des personnes en

situation de handicap pour déployer des activités productives et du soutien financier

faible de la part de l’Etat.

Dans le contexte de certaines modifications structurelles dans l’économie roumaine,

les chances réelles pour trouver un emploi, dans le cas des personnes en situation de

handicap sont limitées. Souvent les personnes en situation de handicap souffrent

10

d’une combinaison de désavantages sur le marché du travail, dus principalement

aux mentalités générées par le manque d’information. Dans ces conditions, les

perspectives des personnes en situation de handicap pour trouver un travail sont

minimales.

Traditionnellement, le handicap a été identifié à l’incapacité (Barnes, 2000). Une

prise de conscience correcte des droits des personnes en situation de handicap ne

peut pas ne prendre en compte leur potentiel, y compris leur potentiel de travail.

Par conséquent, toute politique sociale qui se prétend démocratique et humaniste

doit traiter le handicap comme une situation individuelle, comme un complexe de

limitations et de dotations, comme pour tout être humain.

Les sources principales de l’injustice sont:

- la récupération insuffisante dès la naissance ;

- l’absence des évaluations du potentiel fonctionnel à côté des évaluations

médicales qui mettent en évidence le manque de compétences ;

- l’absence des spécialistes en thérapie occupationnelle, des éducateurs

vocationnels ainsi que l’adaptation des espaces, y compris des espaces de travail.

Le marché du travail est presque impénétrable parce que les employeurs croient

qu’ils doivent mélanger les affaires et le social, les politiciens voient dans le social leur

tremplin électoral, les familles et les personnes en situation de handicap se

contentent souvent de la pitié publique, les écoles spéciales de métiers sont

séparées de la réalité et sont rarement performantes. Et tout cela parce que l’”Etat”

et la “performance” sont deux notions qui s’excluent l’une l’autre.

Les difficultés rencontrées par les personnes en situation de handicap commencent

dès leur naissance et continuent avec la récupération, l’école, l’évaluation multiple

et irréelle, le manque d’alternatives d’affirmation du potentiel, le manque de

possibilités de vivre indépendamment, le manque d’emplois adaptés.

En qualité de citoyens à plein droit, les personnes en situation de handicap

bénéficient des mêmes droits que le reste de la population. Elles ont le droit à la

dignité, au traitement égal, à une vie autonome et à une pleine participation dans

la société.

Les dernières années ont apporté un changement visible au niveau de la pensée

sociale, surtout comme pression de la part de l’Union Européenne (UE). De cette

façon, la création d’un cadre apte à permettre aux personnes en situation de

11

handicap de se réjouir de tous ces droits représente l’objectif principal à long terme

de la stratégie communautaire pour l’inclusion active des personnes en situation de

handicap.

L’UE promeut l’inclusion active des personnes en situation de handicap et leur pleine

participation dans le cadre de la société. Le handicap est un problème qui doit être

abordé dans le contexte des droits de l’homme et qui, par la suite, ne peut pas faire

l’objet du libre arbitre. Cette façon d’envisager les choses se trouve aussi au cœur

de la Convention ONU concernant les droits des personnes en situation de

handicap, dont la Communauté Européenne est partie signataire.

Les personnes en situation de handicap représentent presque la sixième partie du

total de la population européenne apte à travailler. Cependant, le taux

d’occupation est, par comparaison, très faible. C’est pour cela que le chômage

pour les personnes en situation de handicap est double par rapport au chômage

enregistré pour les autres catégories de la population active.

Les employeurs roumains refusent souvent l’encadrement dans le travail des

personnes en situation de handicap, parce que le profile de l’unité est incompatible

avec la préparation de ces personnes et, dans beaucoup de cas, la personne en

situation de handicap doit renoncer à son travail faute d’adaptations nécessaires

aux besoins spécifiques, à cause des attitudes négative des employeurs ou des

collègues de travail.

La loi actuelle ne rend pas l’employeur intéressé par la force de travail représentée

par les personnes en situation de handicap, en le déterminant seulement à payer

une amende symbolique (50% du salaire minimum par économie) et à refuser la

possibilité d’employer.

Toutes ces choses arrivent à cause du manque d’information et d’éducation des

employeurs concernant les capacités et les possibilités des personnes en situation de

handicap, mais aussi de l’attitude qu’un employeur devrait avoir concernant les

personnes en situation de handicap et leurs droits.

À cela s’ajoute le manque d’éducation adéquate de la plupart des personnes en

situation de handicap, le manque de programmes de détermination du potentiel

individuel et pour accorder l’instruction adéquate, le manque de services de

guidance pour trouver un emploi adéquat et beaucoup d’autres choses qui

peuvent se résumer dans le “besoin d’une réforme réelle du système social”.

12

1. Recensement approfondi des lois

Les valeurs d’un Etat social européen nous donnent actuellement l’illusion d’une

protection devant l’inégalité. Dans cette ligne s’inscrit également la législation

récente concernant la protection et la promotion des droits des personnes ayant un

handicap.

Quelques-uns des documents législatifs (au niveau national) qui concernent

l’activité dans ce domaine sont les suivants :

LA CONSTITUTION DE LA ROUMANIE - art. 50 – La protection des personnes

ayant un handicap

Les personnes ayant un handicap bénéficient d’une protection spéciale. L’Etat

assure la réalisation d’une politique nationale d’égalité des chances, de prévention

et de traitement de l’handicap, en vue de la participation effective des personnes

ayant un handicap dans la vie de la communauté, tout en respectant les droits et

les obligations qui reviennent aux parents et aux tuteurs.

La loi no. 57/1992 concernant l’encadrement pour l’emploi des personnes

ayant un handicap

Art. 1 – L’intégration socio-professionnelle des personnes ayant un handicap, par

l’encadrement pour l’emploi et par la réalisation des revenus, se fait en conformité

avec la législation générale du travail, avec les autres réglementations en vigueur,

ainsi que les dispositions spéciales de la loi présente.

Art. 2 - (1) Les personnes ayant un handicap peuvent être encadrées dans le travail

par des personnes juridiques et physiques qui emploient du personnel salarié et qui

peuvent exercer des professions qui correspondent à leur capacité physique et

intellectuelle. Leur encadrement dans le travail peut se réaliser par la création

d’emplois protégés, spécialement organisés, tout en assurant les facilitations et les

adaptations correspondantes.

(2) Par rapport au nombre de salariés, constitué par des personnes ayant un

handicap, on peut créer, à la sollicitation des associations des personnes ayant un

handicap, légalement constituées, des emplois et des unités protégées,

spécialement organisées, avec l’appui des inspecteurs départementaux pour les

personnes handicapées et des autorités publiques locales.

13

(3) Les unités protégées, spécialement organisées, ont au moins 70% du nombre des

salariés constitué par des personnes ayant un handicap.

(4) Pour les unités protégées, organisées pour les non-voyants, au moins 50% des

salariés seront des personnes ayant un handicap.

(5) Les unités et les emplois protégés s’organisent par des personnes juridiques et par

des personnes physiques autorisées à développer une activité économique ou qui

utilisent le travail salarié.

(6) L’ancienneté dans le travail est constituée par l’ancienneté acquise par les

personnes ayant un handicap dans le cadre d’un contrat de travail et celle

déployée par ces personnes dans le cadre de certains rapports reconnus par la loi

comme assimilés aux rapports de travail, ainsi que l’activité effectuée

conformément à une autorisation propre, à condition du paiement de la

contribution d’assurances sociales prévues par la loi.

(7) À la demande des personnes ayant un handicap, la journée de travail peut être

réduite d’une heure ou deux, avec la diminution correspondante du salaire, sans

affecter l’ancienneté dans le travail.

Art. 3 – Les unités protégées peuvent employer des personnes ayant un handicap

qui déploient leur activité au domicile, en leur assurant le transport des matières

premières et des produits finis du, et respectivement, vers le siège de l’unité.

Art. 4 - (1) Le Secretariat d’Etat pour les Handicapés, avec le Ministère du Travail et

de la Protection Sociale, le Ministère de la Santé, le Ministère de l’Enseignement et

de la Science et les autres organes centraux dresseront la liste de professions où on

assure, prioritairement, des emplois pour les personnes ayant un handicap ou pour

lesquelles on organisera une instruction spéciale, tenant compte du spécifique du

handicap.

(2) Les ministères et les autres organes centraux, ainsi que les autorités de

l’administration publique locale, avec le Secretariat d’Etat pour les Handicapés,

établiront, dans les unités de leur secteur d’activité, les emplois où, dans la limite des

sollicitations, seulement les personnes ayant un handicap peuvent être encadrées.

Art. 5 – Les personnes ayant un handicap bénéficient des droits suivants de

protection spéciale:

a) des délais d’essai de 30 jours de travail, à l’embauche;

14

b) un préavis payé de 30 jours de travail, au cas de la résiliation du contrat de travail

pour des raisons qui ne sont pas de leur faute.

Art. 6 – Les biens et les activités qui peuvent être produits, respectivement accomplis,

seulement par des personnes ayant un handicap dans le cadre des unités prévues à

l’article 2, ou selon l’autorisation propre, en assurant leur réalisation par des

commandes d’Etat et par d’autres facilités pour l’approvisionnement en ressources

énergétiques, en matières premières et en matériaux, seront introduits dans la liste

élaborée par la Commission centrale pour l’encadrement dans le travail des

personnes qui ont un handicap, qui sera soumise au Gouvernement afin d’être

approuvée.

Art. 7 - (1) Les Ministères, les autres organes centraux et les autorités de

l’administration publique locale sont obligés d’appuyer les personnes juridiques et

physiques prévues à l’article 2, qui organisent des unités et des emplois protégés,

conformément au spécifique et au domaine d’activité.

(2) Le Ministère de l’Industrie, par le pouvoir conféré par l’Etat, recommandera aux

agents économiques l’assimilation prioritaire dans la production des machines, des

outillages, des installations spécifiques et des adaptations nécessaires au

développement de l’activité productive des personnes ayant un handicap, en vue

de la facilitation de leur effort, ainsi que pour assurer la réalisation d’une quantité

correspondante de produits.

(3) Les agents économiques qui ont organisé des unités et ou des emplois protégés

prendront des mesures pour assurer prioritairement les matières premières, les

machines, les outillages et les installations avec des adaptations spécifiques, de

notre pays ou de l’importation, nécessaires à la production qui se réalise par les

personnes ayant un handicap, de sorte que les capacités de production soient

couvertes.

Art. 8 - (1) En vue de l’encadrement dans le travail d’un grand nombre de

demandeurs parmi les personnes ayant un handicap, les organes de l’administration

publique et les organisations de la coopération prendront des mesures pour le

développement et la diversification des unités spécialement organisées pour leur

travail.

(2) Les directions de travail et de protection sociale prendront des mesures pour que

les frais émoulus de l’enseignement spécial- professionnel, secondaire, post-

secondaire- ou des cours de qualification-requalification soient pris à l’évidence dès

15

leur présentation, afin d’être encadrés dans un emploi qui corresponde à leur

préparation et au handicap.

Art. 9 - (1) Les personnes juridiques prévues à l’article 2 al. (3) bénéficient d’une

réduction de 50% de l’impôt sur la circulation des marchandises, et celles prévues à

l’article 2 al. (4) sont épargnées du payement de cet impôt.

(2) Les personnes juridiques prévues à l’article 10 bénéficient de la réduction de

l’impôt sur la circulation des marchandises, proportionnellement au pourcentage

des personnes ayant un handicap employées dans le total des employés.

Art. 10 – Les personnes juridiques ayant un nombre de plus de 250 salariés ont

l’obligation d’employer un pourcentage d’au moins 3% de personnes ayant un

handicap. La personne juridique qui refuse d’encadrer des personnes ayant un

handicap dans le pourcentage mentionné est obligée de verser au Fond de risque

et d’accident, constitué sur la base de la Loi concernant la protection spéciale des

personnes ayant un handicap, les sommes pour le nombre de personnes non-

encadrées, au niveau du salaire minimum brut par pays, chaque mois.

Art. 11 - (1) Les personnes ayant un handicap bénéficient sur demande, d’une

retraite intégrale pour la limite d’âge si elles prouvent l’ancienneté dans le travail,

après la date où l’handicap est survenu, de 15 ans pour les hommes et de 10 ans

pour les femmes, pour ceux qui peuvent être encadrés dans le Ier degré d’invalidité,

de 20 ans pour les hommes et 15 ans pour les femmes, pour ceux qui peuvent être

encadrés dans le IIème degré d’invalidité, de 25 ans pour les hommes et de 20 ans

pour les femmes, pour ceux qui peuvent être encadrés dans le IIIème degré

d’invalidité.

(2) Pour le temps qui dépasse l’ancienneté prévue à l’alinéa (1) on accorde 1% de

supplémentaire pour chaque année supplémentaire pour les 5 premières années et

de 0,5% pour les années suivantes, selon la loi.

(3) Les personnes qui se trouvent à la retraite sur la base de l’alinéa (1) ne peuvent

pas cumuler la retraite et le salaire pour le temps où elles sont encadrées de

nouveau, jusqu’à l’âge de 60 ans pour les hommes et de 55 pour les femmes.

(4) Les personnes ayant un handicap qui présentent des invalidités préexistantes à la

date de l’encadrement dans le travail peuvent être envoyées à la retraite pour des

raisons d’invalidité, sur demande, si elles prouvent une ancienneté dans le travail,

par rapport à leur âge, prévue à l’article 38^1 de la Loi no. 3/1977, modifiée.

16

(5) L’aide spéciale pour les personnes ayant un handicap donne le droit, au cas du

décès du titulaire, à l’établissement d’une aide spéciale pour les descendants, s’ils

accomplissent les conditions prévues par la législation des retraites, et cette aide

sera payée du Fond de risque et d’accident.

Art. 12 – Pour la guidance et la coordination des actions de préparation et

d’encadrement sélectifs dans les activités utiles des personnes ayant un handicap,

on constitue, auprès du Secretariat d’Etat pour les personnes ayant un handicap, la

Commission Centrale pour l’encadrement dans le travail des personnes ayant un

handicap. La composante de la Commission est prévue dans l’annexe.

Art. 13 – La loi présente entre en vigueur dans un délai de 60 jours à partir de la date

de la publication dans Monitorul Oficial al Romaniei. A la même date on abroge

toutes dispositions contraires.

La loi no. 53/1992 concernant la protection spéciale des personnes ayant un

handicap

Art. 1 - (1) Les personnes ayant un handicap sont les personnes qui, à cause de

certaines déficiences sensorielles, physiques ou mentales, ne peuvent pas

s’encadrer totalement ou partiellement, temporairement ou définitivement, par leurs

propres possibilités, dans la vie sociale et professionnelle et qui nécessitent des

mesures de protection spéciale.

(2) L’encadrement dans une catégorie de personnes ayant un handicap qui

nécessitent protection spéciale se fait par un certificat émis par les commissions

d’expertise médicale et de récupération de la capacité de travail auprès des

cabinets d’expertise médicale et de récupération de la capacité de travail qui

fonctionnent dans le cadre des cliniques territoriales, pour les adultes, et par les

commissions de diagnostique et de triage départementales et des secteurs de

Bucarest, pour les enfants. Le fait de rejeter la demande d’encadrement dans une

catégorie de personnes ayant un handicap se fait par un certificat émis dans les

mêmes conditions.

(3) Les certificats émis dans les conditions prévues à l’alinéa (2) peuvent être

contestés, dans un délai de 30 jours à partir de la date de la communication, auprès

des commissions départementales d’expertise médicale et de récupération de la

capacité de travail, des secteurs de Bucarest, pour les adultes et auprès des

17

directions sanitaires départementales et de Bucarest, pour les enfants, qui peuvent

se prononcer par des décisions.

(4) Les décisions émises dans les conditions de l’alinéa (3) peuvent être attaquées

conformément à la Loi du contentieux administratif no. 29/1990.

Art. 2 – Les mesures de protection spéciale prévues dans la loi présente ont comme

but la prévention, l’atténuation, le rejet des conséquences professionnelles,

économiques, sociales de l’handicap et l’égalisation des chances par: le détection

active et précoce des personnes ayant un handicap; l’assistance médicale et

l’éducation normale ou spéciale des personnes ayant un handicap; l’orientation

scolaire et professionnelle, la qualification, l’appui dans l’encadrement dans le

travail et de l’intégration sociale des personnes ayant un handicap.

Art. 3 – La protection spéciale des personnes ayant un handicap s’effectue par des

formes institutionnelles, tout en assurant les droits matériels prévus par la loi et par les

formes non-institutionnelles spécifiques.

Art. 4 – Les routes d’accès dans les bâtiments et les lieux publics, ainsi que des unités

de protection et d’assistance sociale seront aménagées, par adaptation ou par

construction, de sorte que celles-ci ne constituent pas des barrières architecturales

ou d’autres obstacles pour les personnes ayant un handicap.

Art. 6 – Les personnes ayant un handicap, protégées par des formes non-

institutionnelles, bénéficient de:

a) accès libre et égal dans toute institution d’enseignement habituel, cours de jour,

de soir ou à distance, par rapport au potentiel récupérateur, avec le respect des

règles de la législation de l’enseignement;

b) la préparation au domicile des enfants ayant un handicap et qui ne peuvent pas

se déplacer, sur la durée de l’enseignement obligatoire. De cette possibilité

bénéficient, sur demande, les personnes adultes ayant un handicap, qui ne peuvent

pas se déplacer, jusqu’à l’âge de 30 ans. La préparation scolaire au domicile des

personnes ayant un handicap sera assurée dans les conditions et conformément aux

normes établies par le Ministère de l’Enseignement et de la Science, avec l’avis du

Secrétariat d’Etat pour les Personnes ayant un handicap et le Ministère de

l’Economie et des Finances.

18

c) l’encadrement dans une activité salariale des personnes ayant un handicap

qualifiées par l’enseignement habituel ou spécial, dans des emplois accessibles et si

près que possible de leur domicile, dans les conditions de la loi ;

d) la retraite sur demande pour le travail effectué, avec la réduction de

l’ancienneté dans le travail, dans les conditions de la loi ;

j) un congé supplémentaire, établi conformément à la Loi concernant les vacances

et d’autres congés des salariés.

Art. 8 - (1) La personne adulte, incapable de travailler à cause de l’handicap,

bénéficie d’une aide spéciale, chaque mois, qui représente 50% du salaire minimum

brut de base pour le pays, indexé, pour toute la durée de l’handicap, si elle n’a pas

d’autres revenus propres, à l’exception de la retraite pour les descendants ; ceux qui

ont des revenus jusqu’à ce pourcentage reçoivent la différence jusqu’au niveau de

l’aide spéciale; pour des problèmes qui créent un handicap irréversible, l’aide

s’établit pour toute la durée de la vie.

(2) Les non-voyants bénéficient d’un revenu mensuel sous la forme d’une retraite

sociale au niveau du salaire minimum brut de base pour le pays, indexé, ne tenant

pas compte de l’âge et des revenus réalisés des salaires, sur toute la durée du

handicap pour ceux qui ont un Ier degré d’invalidité et de 50% de la somme prévue

pour ces derniers pour ceux qui ont un IIème degré d’invalidité; les personnes non-

voyantes, qui cumulent le salaire et la retraite pour la limite d’âge, la retraite I.O.V.R.

ou la retraite pour la perte de la capacité de travail, peuvent choisir pour ces types

de retraite ou pour la retraite sociale. Les non-voyants qui ne déploient pas une

activité salariale cumulent la retraite sociale et une des autres retraites prévues

conformément à la loi.

Autres documents législatifs

La Loi 448/2006 concernant la protection et la promotion des droits des

personnes ayant un handicap.

HG 89/2010 pour la modification et afin de remplir les Normes

méthodologiques d’application des prévoyances de la Loi no. 448/2006

concernant la protection et la promotion des droits des personnes ayant un

handicap, approuvées par la Décision du Gouvernement no. 268/2007.

19

HG 628/2009 Concernant certaines mesures de mise en pratique des activités

prévues dans le programme d’intérêt national dans le domaine de la

protection des droits des personnes ayant un handicap "La restructuration des

institutions anciennes destinées aux personnes adultes ayant un handicap et

la création de services alternatifs de type résidentiel ".

HG 1665/2008 Concernant l’actualisation de la somme des prestations

sociales prévues à l’art. 58 alinéa (4) de la Loi no. 448/2006 concernant la

protection et la promotion des droits des personnes ayant un handicap.

HG 743/2008 Pour la modification de l’annexe no. 1 de la Décision

Gouvernementale no. 197/2006 concernant le fait d’approuver les

programmes d’intérêt national dans le domaine de la protection des droits

des personnes ayant un handicap, ainsi que dans le domaine de l’assistance

sociale des personnes âgées, des personnes sans abri et des personnes

victimes de la violence dans la famille et du financement de ces

programmes.

HG 430/2008 Le fait d’approuver la Méthodologie concernant l’organisation

et le fonctionnement de la commission d’évaluation des personnes adultes

ayant un handicap.

HG 10/2008 Concernant l’indexation de la somme des prestations sociales

prévues à l’art. 58 al. (4) de la Loi no. 448/2006 concernant la protection et la

promotion des droits des personnes ayant un handicap.

HG 1175/2005 Le fait d’approuver la Stratégie nationale concernant la

protection, l’intégration et l’inclusion sociale des personnes ayant un

handicap de Roumanie dans la période 2006 – 2013

HG 1007/2005 Concernant la modification de la Décision du Gouvernement

no. 539/2005 afin d’approuver le Catalogue des institutions d’assistance

sociale et de la structure d'orientation de personnel, du Règlement-cadre

d’organisation et de fonctionnement des institutions d’assistance sociale, ainsi

que des Normes méthodologiques d’application des règlementations de

l’Ordonnance du Gouvernement no. 68/2003 concernant les services sociaux.

HG 329/2003 Le fait d’approuver le règlement-cadre d’organisation et de

fonctionnement des institutions de protection spéciale des personnes ayant

un handicap.

20

HG 174/2002 Le fait d’approuver les normes méthodologiques d’application

de la Loi 76 concernant le système des assurances pour le chômage et pour

la stimulation de l’occupation des emplois.

2. Les priorités nationales

Le plan national d’action concernant la mise en pratique de la Stratégie nationale

pour la protection, l’intégration et l’inclusion sociale des personnes ayant un

handicap dans la période 2006-2013, "Chances égales pour les personnes ayant un

handicap- vers une société sans discriminations " vise les objectifs suivants:

1. La promotion de l’intégration sociale des personnes ayant un handicap en

tant que citoyens actifs capables de contrôler leur vie ;

2. Le fait d’accorder un appui pour les familles qui sont composées de

personnes ayant un handicap ;

3. L’augmentation du degré d’occupation des emplois pour les personnes

ayant un handicap.

La réalisation de ce dernier objectif devient possible par :

L’appui effectif dès le début (y compris par le développement du système

éducationnel dès le plus jeune âge, en corrélation avec les besoins identifiés en

vue de l’augmentation du degré d’inclusion sociale) :

- Le fait d’assurer la scolarisation et la professionnalisation de toutes les

personnes ayant un handicap, sans tenir compte de l’endroit où elles se

trouvent, tout en respectant les besoins individuels de développement ;

- L’adaptation des instruments spécifiques pour l’éducation aux besoins

individuels des personnes ayant un handicap ;

- L’élaboration et la constitution d’un curriculum pour les personnes ayant

un handicap grave et associé ;

- L’adaptation du programme d’études aux besoins des enfants/ des jeunes

ayant un handicap ;

21

- Le fait d’assurer l’instruction au domicile des personnes ayant un

handicap, qui ne peuvent pas être déplacées pour la durée de la période

d’instruction obligatoire ;

- L’organisation différenciée des examens dans le cadre du processus

d’enseignement pour les personnes ayant un handicap ;

- L’introduction dans la curricula des écoles d’études générales, des lycées,

des universités et des autres formes d’enseignement, des informations

concernant le problème de l’handicap ;

- La réalisation de programmes d’instruction concernant le problème de

l’handicap pour tous les enseignants ;

- L’accentuation de l’importance de l’évaluation des compétences et,

surtout, des compétences socio-professionnelles des personnes ayant un

handicap ;

- La réalisation, la diversification, le soutien financier des programmes

concernant l’orientation et la conversion professionnelle des personnes

ayant un handicap ;

- La corrélation de la préparation professionnelle des personnes ayant un

handicap aux demandes du marché du travail ;

- La soutenance des programmes qui ont comme objectif le

développement des compétences des personnes ayant un handicap,

sans tenir compte de leur âge.

L’implication des employeurs

- La projection et l’adaptation des emplois de sorte à les rendre accessibles

aux personnes ayant un handicap ;

- Le soutien logistique et financier des employeurs en vue de la réalisation

de l’adaptation des emplois en fonction des besoins individuels de la

personne employée ayant un handicap ;

- Le développement des formes de stimulation des employeurs en vue de

l’embauche et pour la préservation de l’emploi des personnes ayant un

handicap ; la promotion et l’assurance de la connaissance par les

employeurs du droit au travail de la personne ayant un handicap ;

22

- L’établissement d’une communication permanente entre l’Agence

Nationale pour l’emploi, l’Autorité Nationale pour les Personnes ayant un

handicap et les organisations non-gouvernementales du domaine ;

- La création et le soutien de services complexes formés par des ateliers ou

des unités protégées et des habitations protégées au niveau de chaque

département ;

- Le développement, au niveau du département, de nouvelles modalités

d’organisation des activités lucratives pour les personnes ayant un

handicap : les entreprises sociales, les ateliers protégés etc.

- Le fait d’accorder un appui pour l’organisation d’un marché de vente

pour le produit résulté du travail de la personne ayant un handicap.

L’amélioration du système éducationnel et de formation

- La promotion de l’accès à l’éducation et à la formation professionnelle

des personnes ayant un handicap, sans prendre en compte le degré et le

type de cet accès ;

- La promotion du concept selon lequel la personne ayant un handicap

encadrée dans le travail représente une valeur ajoutée pour la société et,

spécialement, pour la communauté à laquelle elle appartient ;

- La création des conditions et des services nécessaires pour que la

personne ayant un handicap puisse choisir la forme de conversion

professionnelle et l’emploi, conformément à son potentiel fonctionnel ;

- Le développement de programmes, en collaboration ou en partenariat

avec les personnes juridiques, publiques ou privées, avec les institutions

religieuses prévues par la loi, ayant comme objectif la création

d’opportunités pour le développement des compétences des personnes

ayant un handicap ;

- Le fait d’assurer l’accès égal des personnes ayant un handicap aux

opportunités de formation et de promotion sur le lieu de travail.

L’amélioration des services d’appui en vue de l’emploi et la création des

services d’appui des personnes ayant un handicap sur le lieu de travail

23

- La promotion d’un milieu de travail ouvert, accessible, y compris pour les

personnes ayant un handicap ;

- La promotion de la reconnaissance des capacités, des compétences et

de la contribution des personnes ayant un handicap sur le lieu de travail et

sur le marché du travail et, implicitement, le fait de combattre les préjugés

dans ce domaine ;

- La création des conditions pour l’augmentation des chances des

personnes ayant un handicap en vue de l’emploi et de la promotion dans

la carrière sur le marché libre du travail et, surtout, dans le secteur public ;

- La diversification et le soutien des services sociaux : la guidance pour la

personne ayant un handicap et pour sa famille, l’information pour les

employeurs etc.

- L’introduction dans la Classification des Occupations en Roumanie de

nouvelles occupations qui facilitent l’intégration professionnelle de la

personne ayant un handicap ;

- L’élaboration et la mise en pratique d’un système de surveillance

concernant l’occupation et l’encadrement dans le travail, la formation

professionnelle, la promotion et les conditions de travail des personnes

ayant un handicap ;

- La réalisation et l’actualisation permanente de la base de données au

niveau du département/ au niveau local pour mettre en évidence l’offre

de travail pour les personnes ayant un handicap ;

- Le développement de la collaboration avec les médias en vue de

l’augmentation du degré de prise de conscience et/ou de sensibilisation

de la communauté concernant le potentiel, les compétences et la

contribution des personnes ayant un handicap sur le marché du travail ;

- La réalisation de programmes et de projets, en collaboration ou en

partenariat avec les personnes juridiques, publiques ou privées, des

institutions religieuses reconnues par la loi, ayant comme objectif

l’augmentation du degré d’occupation ;

- La réalisation de certaines campagnes de sensibilisation et de prise de

conscience de la part des employeurs sur les compétences des personnes

ayant un handicap.

24

L’un des objectifs audacieux proposés par le programme de gouvernement,

chapitre 9, est l’Augmentation du nombre d’emplois adéquats pour l’activité des

personnes ayant un handicap et qui ont un potentiel de travail en vue de leur

encadrement dans l’emploi – conformément HG nr. 39/2009. Les actions entreprises

en vue de la réalisation de cet objectif sont introduites dans le Plan de mesures

(proposé par ANPH) pour 2010 et visent:

L’analyse de la législation roumaine et européenne dans le domaine de

l’emploi des personnes ayant un handicap en vue de l’harmonisation ;

L’élaboration/ l’adoption/ la mise en pratique du Plan concernant

l’augmentation du degré d’occupation de l’emploi pour les personnes ayant

un handicap ;

La modification et le fait de remplir la législation secondaire concernant

l’évaluation et l’encadrement dans le travail des personnes ayant un

handicap ;

Des collaborations et des partenariats avec des organismes

gouvernementaux et non-gouvernementaux impliqués dans le domaine de

l’occupation;

La promotion du développement des formes d’emploi pour les personnes

ayant un handicap.

3. Recensement des structures professionnelles

Tableau 7 : Tableau récapitulatif des principales structures présentées

GOUVERNEMENT

Ministère de la Santé Publique

Ministère de l’Education, de la Recherche, de la Jeunesse et du Sport

Le Ministère de l’Emploi, de la Famille et de la Protection Sociale

� Direction Générale pour la Protection des Personnes en situation de handicap (DGPPH)

� Direction Générale Protection de l’Enfant

� Direction Générale de

25

l’Inspection Sociale

� Agence Nationale pour l’Emploi

� Inspection du Travail

� Caisse Nationale de Retraites

� Direction Services Sociaux et Inclusion Sociale

� Direction Assurances Sociales Parlement

Agence Nationale d’Assurances de Santé

Autorités publiques responsables au niveau du territoire/ local

Conseil Départemental

� Hôpitaux, Cliniques, Sanatoriums, Ecoles, Ecoles Professionnelles, Collèges

� Centres de Placement � Résidences pour les personnes

âgées � Direction Générale d’Assistance

Sociale et Protection de l’Enfant � Commission d’Evaluation

Conseil local/ Mairie

� Hôpitaux, Cliniques, Sanatoriums, Ecoles, Collèges

� Résidences pour les personnes âgées

� Service Public d’Assistance Sociale

Caisse Départementale d’Assurances de Santé

Employeurs

ONG, Unités Protégées, Centres Résidentiels, Centres de jour

Organisation Nationale des Personnes ayant un handicap de Roumanie (ONPHR)

La ligue pour la promotion et la défense des droits des personnes ayant un handicap de Roumanie (LPADPHR)

Association "Fondation H" pour l’Enseignement à Distance destiné aux Personnes ayant un Handicap

Fondation Motivation Romania

Unité protégée

26

Brève présentation des principales organisations responsables :

Le Gouvernement est l’autorité centrale du pouvoir exécutif, qui fonctionne

sur la base du vote de confiance accordé par le Parlement et qui assure la

réalisation de la politique interne et externe du pays et exerce la direction

générale de l’administration publique.

Le Ministère de la Santé Publique met en pratique la politique et la stratégie

du Gouvernement dans le domaine de l’assurance de la santé publique et

est responsable pour la réforme du secteur de la santé et intervient dans la

prévention des pratiques et la lutte contre les pratiques qui nuisent à la santé.

Le Ministère de l’Education, de la Recherche, de la Jeunesse et du Sport

planifie et applique la stratégie globale dans le domaine de l’éducation,

trace les objectifs du système d’éducation.

Le Ministère de l’Emploi, de la Famille et de la Protection Sociale a le rôle de

synthétiser, d’appliquer et de coordonner les politiques et la stratégie du

Gouvernement dans le domaine du travail, de la famille, de l’égalité des

chances, de la protection sociale.

Direction Générale pour la Protection des Personnes en Situation de Handicap

(DGPPH) coordonne au niveau central les activités de protection spéciale et

de promotion des droits des personnes en situation de handicap, développe

des politiques, des stratégies et des standards dans la promotion des droits.

La DGPPH : élabore et coordonne, surveille la mise en pratique de la stratégie

nationale dans le domaine de l’handicap, ainsi que du plan national

d’action ; réalise des thématiques d’instruction du personnel dans le cadre

des institutions publiques et privées d’assistance sociale pour les personnes

adultes ayant un handicap, qui se trouvent en coordination méthodologique,

en collaboration avec les autorités de l’administration locale ; autorise les

unités protégées et surveille le respect des conditions d’autorisation ; élabore,

met en pratique et surveille le système d’évaluation des personnes ayant un

27

handicap ; coordonne et surveille l’activité des commissions d’évaluation des

personnes ayant un handicap ; collabore avec les ministères et avec les

autres organes de spécialité de l’administration publique centrale soumis au

Gouvernement ou au ministères, avec les autorités de l’administration

publique locale, ainsi qu’avec les organisations non-gouvernementales, dans

des actions sociales communes pour la protection des personnes ayant un

handicap, en vue de leur intégration dans la société.

Direction générale Protection de l’Enfant a la mission de monitoriser/surveiller

les droits de tous les enfants, de prendre des mesures pour construire une

société adaptée pour les enfants, en impliquant dans ce processus les

autorités centrales et locales, la société civile, les parents et les enfants.

Organisation Nationale des Personnes ayant un handicap de Roumanie

(ONPHR) est une fédération constituée d’organisations non-

gouvernementales des personnes ayant un handicap et d’autres qui

développent des programmes qui visent l’égalisation des chances,

l’intégration et l’inclusion sociale des personnes ayant un handicap. ONPHR a

comme objectifs: la réunion des efforts des organisations membres pour la

réalisation des objectifs communs, la défense des intérêts et la représentation

des personnes ayant un handicap, la participation à l’élaboration et la mise

en pratique des programmes nationaux d’intégration et d’inclusion sociale,

en collaboration avec d’autres organisations non-gouvernementales, avec

des organismes gouvernementaux roumains et des organisations

internationales, afin de respecter et de promouvoir les droits et la dignité des

personnes ayant un handicap, tout en assurant leur participation et leur

affirmation dans la société.

ONPHR a structuré une gamme de services dont toute organisation - ou toute

association - qui se trouve à l’appui des personnes ayant un handicap peut

bénéficier. Ces services renferment : la consultation juridique dans le domaine

du handicap, l’assistance dans l’augmentation de la qualité et du

développement des services de récupération, la réadaptation et le support

pour les personnes ayant un handicap, l’accès à des centres de ressources

pour l’information et la formation professionnelle, support et guidage en ce

28

qui concerne la cadre législatif et de réglementation concernant

l’embauche des personnes ayant un handicap, accordés aux entreprises,

consultation afin d’avoir accès à des fonds non-remboursables.

La ligue pour la promotion et la défense des droits des personnes ayant un

handicap de Roumanie (LPADPHR) est une organisation non-

gouvernementale qui agit au niveau national.

LPADPHR a comme but la promotion et la défense des droits et du statut des

personnes de Roumanie ayant un handicap, conformément aux règlements

de la législation roumaine en vigueur. LPDADPHR est active dans : les

campagnes orientées vers les personnes ayant un handicap, des campagnes

qui mettent l’accent sur la prise de conscience de leurs droits et par le fait

d’accorder le support légal ; les activités d’appui dirigées vers les personnes

ayant un handicap, des activités comme: les événements sportifs, les

événements culturels-artistiques, les événements de charité ; des activités

concernant l’intégration des personnes ayant un handicap, plus

particulièrement des jeunes ; des activités d’apprentissage non-formel, la

création de nouvelles thérapies occupationnelles ; des activités sociales.

Association "Fondation H" pour l’Enseignement à Distance destiné aux

Personnes ayant un Handicap est une organisation non-gouvernementale

(ONG), non-profit et apolitique. La mission de l’Association «Fondation H» est

d’assurer des chances égales à l’éducation et à la formation professionnelle

des personnes ayant un handicap et aux spécialistes qui travaillent avec ces

personnes. L’Association «Fondation H» utilise les techniques et les méthodes

d’enseignement/ d’apprentissage les plus récentes, en mettant à la

disposition des bénéficiaires des plateformes e-learning et des cours blending

learning: plate-forme e-learning.

Dans le cadre de l’enseignement pour les adultes- éducation permanente,

l’Association « Fondation H » met à disposition des cours pour des personnes

ayant un handicap, pour les parents des enfants qui ont un handicap, des

spécialistes qui travaillent avec des personnes ayant un handicap, des

fonctionnaires qui viennent en contact avec les parents de ceux-ci.

29

Fondation Motivation Romania une organisation régionale de l’intégration

sociale des personnes ayant un handicap par des actions qui mènent à une

vie indépendante et active et au changement de l’attitude des membres de

la communauté, avec ou sans handicap. Cette organisation offre une

expertise pour des organisations similaires de Roumanie et de l’Est de l’Europe.

La Fondation s’occupe de la facilitation de l’accès des personnes ayant un

handicap de l’Europe de l’Est aux équipements de mobilité de qualité pour

une vie vraiment indépendante, et de l’appui afin d’offrir des services locaux

soutenables pour les personnes ayant un handicap.

Le service d’intégration dans le travail des personnes ayant un handicap

offert par la Fondation Motivation essaie de venir à la rencontre des besoins

d’intégration sociale et professionnelle afin de limiter l’un des effets les plus

dramatiques du handicap-isolation de l’individu. Le manque d’une

occupation constante, le besoin d’appartenance à un groupe et le besoin

de valorisation sociale rendent le handicap plus difficile à supporter, en

déterminant la détérioration du bien-être individuel et du bien-être de la

famille. C’est pourquoi ce service s’occupe du placement sur le marché du

travail des personnes ayant un handicap qui peuvent et veulent travailler.

L’Unité protégée représente l’espace adapté aux besoins des personnes en

situation de handicap, où celles-ci développent des activités de formation,

de développement et de perfectionnement des capacités et qui peut

fonctionner dans des lieux de la communauté, dans des centres de jour, des

centres résidentiels et des unités spéciales d’enseignement.

Les unités protégées peuvent être créées et autorisées par des personnes

physiques ou juridiques, de droit public ou privé, qui accomplissent les

conditions suivantes : ce sont des opérateurs économiques ayant une

personnalité juridique, indifféremment de la forme de propriété et

d’organisation, qui ont au moins 30% du nombre total d’employés des

personnes en situation de handicap encadrées sur la base d’un contrat de

travail individuel ; ce sont des sections, des ateliers ou d’autres structures du

cadre des opérateurs économiques, des institutions publiques ou du cadre

des organisations non-gouvernementales, qui ont une gestion propre et au

moins 30% du nombre total des employés des personnes en situation de

30

handicap ; ce sont des personnes physiques en situation de handicap,

autorisées conformément à la loi à développer des activités économiques

indépendantes, y compris des associations familiales qui ont dans leur

composition une personne en situation de handicap.

Dans le cadre des unités protégées de Roumanie on réalise les types

d’activités suivants :

- l’évaluation initiale des bénéficiaires et la priorité accordée à ceux-ci

ayant comme but la réalisation des plans d’intervention ;

- l’établissement de la relation de collaboration avec les bénéficiaires ;

- les activités de récupération et de récréation pendant la fin de

semaine ;

- l’établissement de la relation de collaboration avec la famille des

bénéficiaires, l’évaluation périodique des bénéficiaires (un mois sur six)

ayant comme but le monitoring de leur évolution ;

- des activités de groupe pour (ré)obtenir et maintenir les capacités pour

une vie indépendante et la préparation pour l’emploi des jeunes et

des adultes en situation de handicap ;

- le développement personnel, la communication, la musicothérapie, la

thérapie par la peinture, le théâtre, les activités sportives, les activités

récréatives, etc.

- des ateliers de travail pour le développement de nouvelles capacités

pratiques ;

- guidance psychologique, psychiatrique, juridique, vocationnelle,

sociale, thérapie occupationnelle, logopédie pour les jeunes et pour

les adultes en situation de handicap ;

- des campagnes pour la promotion, pour l’information et la prise de

conscience : création et distribution des guides pour les employeurs,

dépliants, brochures qui contiennent des informations sur les droits des

personnes en situation de handicap ;

- l’organisation des expositions et des événements dans le rue et le

développement d’une page web avec les informations sur les

31

personnes en situation de handicap, les avantages de l’emploi des

jeunes et des adultes en situation de handicap ;

- des activités de développement, chez les personnes en situation de

handicap, de certaines capacités d’information sur tous les aspects liés

à leur situation spécifique et à leur vie sociale en général ;

- la guidance psychologique, socio-éducative, juridique, professionnelle,

médicale ;

- des activités de mobilisation des jeunes à l’égard d’eux-mêmes, afin de

changer l’accent des « attentes à l’égard des autres » sur « les attentes

à l’égard d’eux-mêmes » ;

- des activités de formation des capacités d’autonomie personnelle, de

socialisation, d’intégration sociale sous la guidance directe des

spécialistes ;

- des activités de développement des capacités des bénéficiaires pour

l’emploi, la réalisation de certains profils occupationnels ;

- formation vocationnelle, formation pour les capacités sociales ;

- des écoles d’été ;

- psychothérapie, thérapie par l’art, des programmes de stimulation

cognitive et volitionnelle, information et guidance de groupe.

32

4. Processus d’orientation pour les personnes en situation de

handicap : modalités de prise en charge, caractéristiques et

exemples

4.1. Institutions ayant des attributions dans le domaine de l’évaluation

des personnes en situation de handicap

Les principales institutions certifiées en ce qui concerne le diagnostique des

personnes en situation de handicap de Roumanie sont :

La Commission d’évaluation des personnes adultes en situation de handicap

Celle-ci établit l’encadrement dans un degré de handicap sur la base de l’analyse

du dossier dressé par le service d’évaluation complexe : un compte-rendu de l’état

présent obtenu du médecin spécialiste, une lettre médicale du médecin de famille,

les investigations paraclyniques sollicitées par le service d’évaluation complexe, une

enquête sociale effectuée par le service social, spécialisé dans le cadre de la

Mairie. Comme méthodes d’évaluation, à côté de l’analyse du dossier, la

commission utilise l’observation et l’interview.

Cette commission a des attributions d’évaluation et d’orientation vers des services

qui répondent aux besoins identifiés, mais cette orientation est faite seulement à la

demande de la personne en situation de handicap, elle est simplement formelle, les

personnes en situation de handicap n’étant pas informées quant à cette option.

Le Service public d’assistance sociale (SPAS)

Depuis le 1er novembre 2010, SPAS a accrédité Le Centre d’Information et de

Guidance Vocationnelle, service dont diverses catégories de personnes ou des

groupes défavorisés peuvent bénéficier. SPAS offre un appui financier aux

organisations pour le développement des services type centre de jour, récupération

et thérapie occupationnelle pour les personnes en situation de handicap.

33

Agence nationale pour l’emploi (ANOFM)

L’ANOFM organise, fournit et finance des services de prévention du chômage, de

stimulation de l’emploi en concordance avec les stratégies et les politiques pour

l’emploi et avec les tendances qui se manifestent sur le marché interne de l’emploi.

L’Agence informe, oriente et guide professionnellement les personnes non-

encadrées dans le travail en vue de trouver un emploi. ANOFM exerce le rôle

d’intermédiaire entre la demande et l’offre sur le marché du travail et offre

qualification et requalification pour les personnes non-encadrées dans le travail. À

partir de 2010, on a créé dans le cadre de l’ANOFM un Centre pilote de guidance

vocationnelle pour les personnes vulnérables. Tous ces services sont, pour les

personnes en situation de handicap, très rares ou ne se réalisent pas du tout.

Centre scolaire pour l’éducation inclusive

Ce centre assure l’éducation et l’instruction professionnelle des jeunes par des

demandes éducatives spéciales (à présent on enregistre 184 personnes). Ce centre

renferme : des salles de classe, des cabinets pour les thérapies spécifiques et pour la

guidance, des cabinets pour la commission interne d’évaluation continue, une salle

de sport et un cabinet de culture physique, médicale, kinésithérapie, des

laboratoires et des cabinets pour l’apprentissage des langues étrangères et de

l’informatique, les ateliers pour les services pratiques ou de professionnalisation, une

salle pour les festivités, une bibliothèque/ centre de documentation scientifique, une

ludothèque, une salle de lecture, une base logistique nécessaire au développement

des activités de formation et d’édition des matériaux didactiques, une salle pour les

repas, des espaces de jeux spécialement créés pour les enfants.

La médicine du travail

Les médecins pour la médicine du travail réalisent une évaluation des personnes qui

vont être employées sur le marché du travail, ayant un contrat avec les employeurs

et qui suivent, dans leur évaluation, la politique de ces employeurs.

Le Collège des Psychologues de Roumanie

Accrédite des tests, des questionnaires, des cours de spécialisation /

perfectionnement et les spécialistes (psychologues).

34

4.2. Instruments d’évaluation des personnes en situation de handicap en

vue de l’orientation vocationnelle

A. En ce qui concerne l’évaluation réalisée par les institutions de l’Etat :

� Il n’y a pas de tests, de questionnaires ou d’autres instruments adressés

spécialement aux personnes en situation de handicap ;

� Il n’y a pas de test ou plusieurs tests qui soient utilisés de manière unitaire dans

les commissions d’évaluation au niveau national, ce qui réduit l’égalité des

chances tant dans l’évaluation que dans l’orientation et l’encadrement

professionnels des personnes en situation de handicap ;

� L’évaluation est axée sur plusieurs critères médicaux et sur la situation de

handicap, sur l’incapacité ou les difficultés avec lesquelles la personne se

confronte ;

� On n’évalue pas le restant fonctionnel et la possibilité de développement de

la capacité de travail ;

� Il n’y a pas de parcours éducationnel clair de la personne en situation de

handicap, un dossier ou une évidence des évaluation ou des réévaluations,

des thérapies et des services sociaux et/ou de récupération dont cette

personne a bénéficié tout au long de la vie et une évidence de son progrès.

B. En ce qui concerne l’évaluation réalisée par des organisations, des associations

gouvernementales :

Il y a certaines organisations qui ont obtenu, par des projets aux financements

européens, des tests, des échelles d’évaluation et d’autres ressources pour la

guidance et l’orientation vocationnelle des personnes en situation de handicap.

Pour l’expertise et l’évaluation du point de vue psycho-intellectuel et psycho-

éducationnel il y a les instruments suivants :

1. Evaluation du niveau intellectuel :

a) matrices progressives Colorate-Raven

b) matrices progressives Standard-Raven

35

c) W.P.P.S.I; échelle Wechsler-Bellvue

d) WISC; échelle Wechsler-Bellvue

e) WAIS; échelle Wechsler-Bellvue

f) Binet-Simon

g) les carrés Kohs pour les adultes, de Goldstein

h) les carrés Kohs pour les enfants, de H. Santucci.

2. Evaluation de la motricité et de la psychomotricité :

a) la preuve Ozeretski-Guillmain

b) Gesell, échelle de développement

c) échelle Brunet-Lezine

d) la preuve Harris

e) le test digital, Gertsmann

f) le test de synkinésie des membres supérieurs, Stambak

g) la preuve de motricité digitale, A. Rey

h) des preuves d’assemblage (carré, triangle)

i) la preuve Piaget-Head (orientation dans l’espace).

3. Examination psychologique de la personnalité :

a) questionnaire de personnalité

b) TAT, le test thématique d’aperception

c) Lucher, le test des couleurs

d) Szondi

e) le test de l’arbre

f) le test Rorschach

g) Freiburg.

36

4. Preuves pour l’évaluation de l’activité psychique :

a) perception: le test des figures complexes, A. Rey; le test d’orientation

spatiale, H. Had

b) affectivité: le test de frustration Rosenzweig

c) la mémoire: la preuve A. Rey à base des mots ; le test des figures

complexes, A. Rey; la preuve Pieron; WISC (la preuve de mémoire)

d) attention: la preuve Toulouse-Pieron; la preuve Bourdon-Amfimov; la

preuve Praga.

5. Preuves pour l’évaluation de la déficience visuelle :

a) l’échelle Barraga pour la déficience visuelle

b) l’échelle d’évaluation Blounsky

c) l’échelle Reynell-Zinkin

d) l’échelle Maxfield-Bucholz.

6. Preuves d’évaluation du niveau intellectuel pour les déficiences auditives :

a) Borelli-Oleron

b) le test Sans-paroles

c) le test Snijdern-Oomen

d) l’échelle Webster.

4.3. Des expériences roumaines

Les initiateurs du projet ATLAS, un projet Leonardo, financé par le Directeur Général

pour l’Education, considèrent qu’un bon emploi guidé peut être résumé en cinq

titres principaux :

La connaissance de la personne et de son potentiel (le parcours du profil

vocationnel)

37

Le but du parcours du profil vocationnel est celui de ramasser des

informations concernant les préférences de travail d’un individu et ses

compétences qui sont pertinentes pour un certain emploi (y compris ses

compétences sociales). Les formats de profil vocationnel peuvent varier, mais

ils devraient couvrir les zones suivantes :

� La raison pour laquelle la personne désire un emploi

� Le type d’emploi que la personne en question désire

� Les compétences de travail de la personne en question et le niveau

probable d’appui nécessaire

� Les préférences de la personne pour le type de milieu de travail

� Toutes les autres informations concernant la personne qui pourraient

aider la personne en situation de handicap à trouver l’emploi adéquat

et à apprendre comment travailler dans cet emploi

� Les informations concernant les obstacles potentiels au travail.

Trouver un emploi

L’analyse du poste, l’harmonisation et l’envoi vers l’emploi trouvé

Formation pour un emploi

Les démarches pour garder l’emploi : l’atténuation de l’appui temporaire,

l’établissement d’un appui continu, le développement de la carrière.

Conclusion

L’analyse du système roumain d’intégration socio-professionnelle a mis en

évidence :

Points forts:

� Le cadre législatif existe, bien que non-respecté

� Les structures administratives, qui pourraient assurer des ressources

humaines et le cadre logistique pour un partenariat avec des structures

non-gouvernementales en vue de l’élaboration et de la mise en pratique

38

des normes d’évaluation et des services d’appui pour avoir accès au

marché du travail

� Des ONG qui utilisent des procédures et des instruments d’évaluation au

niveau des standards européens

� Des spécialistes (surtout des ONG) en guidance vocationnelle ;

� L’existence d’un appui financier, offert aux organisations pour le

développement des services de type centre de jour, récupération et

thérapie occupationnelle pour les personnes en situation de handicap.

Points faibles:

� Il n’y a pas une histoire de l’élaboration des instruments et des procédures

d’évaluation

� Le non-respect de l’éthique et de la déontologie professionnelle avant

l’évaluation sociale et psychologique des personnes en situation de

handicap

� L’absence des préoccupations pour l’évaluation de la qualité des services

sociaux

� L’absence des préoccupations pour le monitoring de l’évolution des

personnes en situation de handicap ; des bases de données inexistantes

ou non-fonctionnelles ; des dossiers personnels incomplets

� Le manque d’intérêt pour l’amélioration de la qualité de la vie des

personnes en situation de handicap

� L’absence des programmes d’éducation dès le plus jeune âge et de

formation continue pour une vie indépendante des personnes en situation

de handicap

� Il n’y a pas au niveau national une méthode ou un instrument/ procédure

unitaire dans l’évaluation des personnes en situation de handicap, ce qui

réduit l’égalité des chances tant dans l’évaluation que dans l’orientation

et l’encadrement professionnel

� Les institutions publiques les plus nombreuses utilisent des instruments

insuffisants et des procédures qui permettent seulement une évaluation

partielle.

39

Opportunités:

� Des partenariats transnationaux

� Accès aux financements de l’UE

� Des ONG qui offrent des services sociaux et qui développent leurs propres

procédures pour l’évaluation et l’activation des personnes en situation de

handicap

� Les campagnes d’information et de prise de conscience des personnes

en situation de handicap, des employeurs et de la société concernant les

droits des personnes en situation de handicap et les facilités offertes pour

leur emploi

� Des programmes de formation pour les spécialistes dans la guidance et

l’évaluation vocationnelle des personnes en situation de handicap.

Contraintes:

� L’absence ou l’inconsistance des politiques des organisations concernant

l’égalité des chances

� Des stéréotypes concernant les qualités et les compétences de travail

des personnes en situation de handicap au niveau des employeurs

� L’autoperception dévalorisante des personnes en situation de handicap

� Le développement économique lent, des emplois insuffisants

� La tolérance de la corruption de l’encadrement dans un degré de

handicap (la falsification des documents du dossier pour la commission,

en vue de l’obtention des bénéfices sociaux).