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ORACLE POITOU-CHARENTES OBSERVATOIRE REGIONAL SUR L’AGRICULTURE ET LE CHANGEMENT CLIMATIQUE ETUDE DE PREFIGURATION SEPTEMBRE 2011 – JUIN 2012 Recommandations pour une démarche d’observation en région sur le changement climatique et l’agriculture. 27 juin 2012 Frédéric LEVRAULT Chambre régionale d’agriculture de Poitou-Charentes Etude financée avec le soutien de l’ADEME Contrat n° 1139C0135 Suivi ADEME : Guillaume DUFIL DR Poitou-Charentes et Audrey TREVISIOL – Service Agriculture et Forêts

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ORACLEPOITOU-CHARENTES

OBSERVATOIRE REGIONAL SUR L’ AGRICULTURE ET LE CHANGEMENT CLIMATIQUE

ETUDE DE PREFIGURATION SEPTEMBRE 2011 – JUIN 2012

Recommandations pour une

démarche d’observation en région

sur le changement climatique et l’agriculture.

27 juin 2012

Frédéric LEVRAULT

Chambre régionale d’agriculture de Poitou-Charentes

Etude financée avec le soutien de l’ADEME

Contrat n° 1139C0135

Suivi ADEME : Guillaume DUFIL DR Poitou-Charentes et Audrey TREVISIOL – Service Agriculture et Forêts

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Remerciements

Nous remercions l'ADEME pour l'accompagnement apporté à cette étude. Par ailleurs, nous remercions

vivement les membres (voir liste ci-après) du Comité de pilotage, du Comité d’orientation, du Comité

technique et du Groupe miroir de ce projet pour leur contribution à cette étude. Sans eux, les résultats

auxquels nous sommes parvenus n’auraient pas eu la même densité.

Nous exprimons notre reconnaissance particulière à Météo France, à l’INRA et à Arvalis Institut du

végétal pour leur investissement particulièrement actif et constructif.

L’ADEME EN BREF

L'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME) participe à la mise en œuvre des

politiques publiques dans les domaines de l'environnement, de l'énergie et du développement

durable. Afin de leur permettre de progresser dans leur démarche environnementale, l'agence met à

disposition des entreprises, des collectivités locales, des pouvoirs publics et du grand public, ses

capacités d'expertise et de conseil. Elle aide en outre au financement de projets, de la recherche à la

mise en œuvre et ce, dans les domaines suivants : la gestion des déchets, la préservation des sols,

l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables, la qualité de l'air et la lutte contre le bruit.

L’ADEME est un établissement public sous la tutelle du ministère de l'écologie, du développement

durable et de l'énergie et du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche.

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ORACLEPoitou-Charentes

Sommaire

Introduction ......................................................................................................... 4

1 – Public visé ....................................................................................................... 6

2 – Observations / modélisation ......................................................................... 7

Tendances, liens et voies d’action ................................................................... 7

Et la modélisation ? ........................................................................................ 7

3 – Les thèmes ...................................................................................................... 9

Pourquoi une approche thématiques ? ........................................................... 9

Cinq thèmes pour cinq angles de vue .............................................................. 9

Thème I – Le changement climatique en région ............................................ 9

Thème II – Le changement climatique en région relu pour l’agriculture ............. 10

Thème III – Impacts agricoles régionaux du changement climatique ................. 10

Thème IV – Adaptations agricoles régionales au changement climatique ........... 11

Thème V – Atténuation du changement climatique par l’agriculture régionale ... 12

D’un thème à l’autre ................................................................................... 12

4 – Les indicateurs ................................................................................................ 14

Ensemble de l’observatoire ............................................................................ 14

Indicateurs du thème I ................................................................................... 14

Variables ............................................................................................... 14

Indicateurs climatiques ............................................................................ 14

Localisation ........................................................................................... 15

Cadre d’utilisation ................................................................................... 15

Indicateurs du thème II .................................................................................. 16

Signification d’un indicateur agro-climatique ............................................... 16

Indicateurs agro-climatiques ..................................................................... 16

Cadre d’utilisation ................................................................................... 18

Localisation ........................................................................................... 18

Indicateurs du thème III ................................................................................. 18

Signification d’un indicateur d’impact ......................................................... 18

Indicateurs d’impact ................................................................................ 19

Localisation ........................................................................................... 19

Indicateurs du thème IV ................................................................................. 20

Indicateurs d’adaptation .......................................................................... 20

Signification d’un Indicateur d’adaptation ................................................... 20

Indicateurs du thème V .................................................................................. 21

5 – Sources de données ....................................................................................... 23

Ne mobiliser que des sources existantes ......................................................... 23

Sources de données pour les indicateurs du thème I ........................................ 23

Cas de la température et des précipitations ................................................. 23

Cas de l’évapotranspiration potentielle ....................................................... 24

Sources de données pour les indicateurs du thème II .......................................... 25

Sources de données pour les indicateurs du thème III ...................................... 25

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Indicateurs de phénologie et de calendriers culturaux ................................... 25

Indicateurs de production ........................................................................ 26

Accidents physiologiques ......................................................................... 26

Ressource en eau .................................................................................... 26

Sécheresse édaphique ............................................................................. 26

Sources de données pour les indicateurs du thème IV ...................................... 26

Calendriers d’interventions ....................................................................... 26

Choix d’espèces et de variétés ................................................................... 26

Utilisations d’intrants .............................................................................. 26

Sources de données pour les indicateurs du thème V ....................................... 27

Estimation des émissions régionales de GES ................................................ 27

Grille de comparaison des leviers agricoles d’atténuation ............................... 27

Suivi de quelques actions d’atténuation ...................................................... 27

6 – Profondeur historique des séries .................................................................. 28

Des séries déjà constituées ............................................................................. 28

Cas des indicateurs climatiques ...................................................................... 28

Historiques à partir de séries homogénéisées............................................... 28

Historiques à partir de la chaîne SIM .......................................................... 30

Cas des indicateurs agro-climatiques............................................................... 30

Cas des indicateurs d’impacts ou d’adaptations agricoles ................................. 31

Cas des indicateurs d’atténuation agricole ...................................................... 32

7 – Traitements statistiques sur les séries .......................................................... 33

Ajustement linéaire........................................................................................ 33

Test de pente ................................................................................................ 33

Recherche d’une année de rupture ................................................................. 33

Lissage de la variabilité temporelle climatique ................................................. 34

Moyenne trentenaire glissante par pas d’un an ............................................ 34

Ajustement polynomial (Loess) .................................................................. 34

Intervalle de confiance ................................................................................... 35

Projection probabiliste ................................................................................... 35

Mise en œuvre de ces traitements .................................................................. 36

8 – Analyse des graphes ....................................................................................... 37

Pas de graphe sans analyse ............................................................................ 37

Objectif des analyses commentées ................................................................. 37

Composantes de l’analyse commentée ........................................................... 37

Rôle du comité de suivi .................................................................................. 37

Exemple ........................................................................................................ 37

9 – Mise à jour ...................................................................................................... 41

Une pulsation semestrielle à annuelle ............................................................. 41

Mise à jour par famille d’indicateur ................................................................. 41

Indicateurs climatiques (thème I) ............................................................... 41

Indicateurs agro-climatiques (thème II) ....................................................... 41

Indicateurs d’impacts et d’adaptations agricoles (thèmes III et IV) ................... 41

Indicateurs d’atténuation (thème V) ........................................................... 42

Tous les indicateurs doivent-ils être mis à jour simultanément ? ....................... 42

Mise à jour des traitements statistiques .......................................................... 42

Volume de l’information mise à jour ............................................................... 42

Modalités de mise à jour ................................................................................ 42

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10 – Stockage des données .................................................................................. 44

11 – Support de communication ......................................................................... 45

12 – Vie du dispositif ............................................................................................ 46

Comité de suivi .............................................................................................. 46

Pilotage ......................................................................................................... 46

Coordination ................................................................................................. 46

Validation des mises à jour ............................................................................. 46

Libre accès aux documents ............................................................................. 46

Focus thématiques ......................................................................................... 47

Organisation de rencontres ............................................................................ 47

Evaluation de l’observatoire ........................................................................... 47

13 – Liste des abréviations .................................................................................. 48

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ORACLEPoitou-Charentes

Introduction

Cette étude de préfiguration porte sur la faisabilité et le contenu d’un Observatoire Régional sur

l’Agriculture et le Changement cLimatiquE. Elle fait suite à une première collaboration entre la

Chambre régionale d’agriculture de Poitou-Charentes (CRA-PC) et l’Agence de l’Environnement et de la

Maîtrise de l’Energie Service Agriculture et Forêt (ADEME-SAF), à savoir l’édition du Livre Vert du

projet ANR CLIMATOR.

Dans le souci de poursuivre l’effort de pédagogie sur les impacts et adaptations agricoles au

changement climatique, et avec la volonté de s’ancrer au mieux dans la réalité agricole des territoires,

il a été convenu d’étudier la faisabilité d’un observatoire régional dédié à l’agriculture et au

changement climatique. Cette étude – et notamment ses composantes méthodologiques et de choix

d’indicateurs – pourra être exploitée aussi bien

• dans le cadre de la mise en place d’un observatoire régional

• que dans le cadre d’une étude sur l’agriculture et le changement climatique en région.

Cette étude a été cofinancée par la CRA-PC et l’ADEME DR Poitou-Charentes. Elle a été conduite par la

CRA-PC du 21 septembre 2011 au 27 juin 2012 et a mobilisé 4 groupes de travail, dont les

compositions sont les suivantes. L’ADEME a accompagné l’ensemble du travail au travers de son

Service Agriculture et Forêt (SAF – Angers) et de sa Direction Régionale (DR Poitou-Charentes –

Poitiers).

Comité de pilotage (orientation générale)

AUPERT Catherine DREAL Poitou-Charentes

DUFIL Guillaume ADEME DR Poitou-Charentes

DUPEUBLE Thierry DRAAF Poitou-Charentes

FORT Jean-Luc CRA Poitou-Charentes

FORTIN Patricia Région Poitou-Charentes

LE GALLAIS Eric CRA Poitou-Charentes

LEPOIVRE Bruno CRA Poitou-Charentes

LEVRAULT Frédéric CRA Poitou-Charentes

MOUSSET Jérôme ADEME SAF

POITEVIN Lionel ADEME DR Poitou-Charentes

SERVANT Luc CRA Poitou-Charentes

TREVISIOL Audrey ADEME SAF

Comité technique (besoins informationnels en région)

BEJANIN Emmanuel AREC Poitou-Charentes

BICHOT Francis BRGM

DUFIL Guillaume ADEME DR Poitou-Charentes

DURAND Jean-Louis INRA / Lusignan

FERRARI Gérald BNIC

FRUCHARD Rémy Météo France

LEVRAULT Frédéric CRA Poitou-Charentes

MAURAND Alain DRAAF / SRISE

POIRSON François Coop de France Poitou-Charentes

SAVETIER Denis AREC Poitou-Charentes

SIMON Béatrice ORE

Comité scientifique (validation des méthodes et contenus)

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ALLARD Denis INRA / Avignon

ITIER Bernard INRA / Versailles

GALLIOT MEDDE / ONERC

GOUACHE David Arvalis Institut du végétal

LEVRAULT Frédéric CRA Poitou-Charentes

LOQUET Maryline MAAPRAT / DGPAAT

MONDON Sylvain MEDDE / ONERC

MOUSSET Jérôme ADEME SAF

RIVIERE Olivier Météo France / DIRSO

TREVISIOL Audrey ADEME SAF

Groupe miroir (transposition à d’autres régions)

AUCORDONNIER Bertrand ADEME DR Bourgogne

DUFIL Guillaume ADEME DR Poitou-Charentes

GUISEPELLI Emmanuel CRA Rhône-Alpes

LAMBERT Lise ADEME DR Pays de la Loire

LEBRETON Jean-Claude CDA Mayenne

LEVRAULT Frédéric CRA Poitou-Charentes

MONCAMP Maxime ADEME DR Basse-Normandie

PETIT Marie-Sophie CRA Bourgogne

TOUCHAIS Philippe APCA

TREVISIOL Audrey ADEME SAF

Ces quatre groupes se sont réunis 2 à 4 fois chacun au cours des 9 mois et demi de durée de l’étude,

aux dates indiquées ci-dessous.

Sept Oct Nov Déc Jan Fév Mar Avr Mai Jun

Comité de pilotage 21/9 25/1 18/4 27/6

Comité technique de suivi 11/1 6/3 15/5

Comité scientifique 8/2 26/4 13/6

Groupe miroir 8/2 25/4

Phase

Livrables Liste des indicateurs de l 'observatoire Données acquises pour ind op Maquette d'observatoire

Liste des indicateurs du prototype Traitement graphique Une 12aine d'indicateurs opérationnels

Ventilation dans les 5 thèmes Traitement statistique "Pages" afférantes réalisées

Faisabil ité de l 'acquisition Recom. techniques et scientifiques

Rapport d'étude

I

2011 2012

II III

A l’issue de l’étude, quatre documents sont livrés au Comité de pilotage :

• un guide de recommandations pour la construction d’un observatoire opérationnel en Poitou-

Charentes (le présent document) ;

• un résumé du guide de recommandations ;

• une maquette de l’observatoire composée de 8 fiches illustratives ;

• un guide de propositions pour la transposition de ce travail à d’autres régions de France que

Poitou-Charentes.

Ces quatre documents sont destinés à éclairer la décision de poursuite du travail, à savoir la mise en

chantier d’un observatoire opérationnel.

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ORACLEPoitou-Charentes

1 - Public visé

L’observatoire s’adresse à la sphère agricole régionale entendue comme

l’ensemble des acteurs qui, à titre professionnel, s’interrogent sur

l’avenir de l’agriculture régionale en lien avec le changement climatique.

On pense en premier lieu aux agriculteurs de la région Poitou-Charentes. Au-delà de ce premier cercle,

ORACLE vise un public plus large, que nous qualifions de "sphère agricole régionale" et qui regroupe

les acteurs suivants :

• agriculteurs, élus agricoles, conseillers agricoles (chambres, instituts techniques,

coopératives, négoce, GDA, CIVAM, …)

• services de l’état (DRAAF, DREAL, …)

• collectivités territoriales (Conseil Régional, Conseils Généraux)

• gestionnaires de ressources (Syndicats d’eau, EPTB, …)

• gestionnaires de territoires (Parcs naturels, …)

• enseignement agricole (LEGTA, MFR, …)

A destination de tous ces acteurs, l’observatoire aura pour ambition d’étoffer les connaissances et

compétences de ceux que le sujet concerne et qui cherchent à accroître leur expertise et leur capacité

d’action. C’est ce cercle vertueux "formation – expertise - action", que l’observatoire visera à

alimenter.

Pour autant, la complexité du sujet "changement climatique" nécessite, pour qui voudra s’approprier

les contenus de l’observatoire, un minimum de connaissances sur les productions agricoles et leurs

relations au climat. D’où l’association systématique dans ORACLE, entre les graphiques d’indicateurs et

les analyses commentées.

En l’état actuel des connaissances, notamment sur l’adaptation au changement climatique, les

informations diffusées par l’observatoire n’entreront pas dans le domaine de la prescription sensu

stricto aux agriculteurs (préconisation d’un système productif, d’une espèce cultivée, d’une variété,

d’une date de semis, …).

L’observatoire portera cependant des messages sur des directions générales d’adaptation des

pratiques agricoles (réduction de vulnérabilités, valorisation d’opportunités) dans le contexte

pédologique, climatique et agricole de la région Poitou-Charentes.

Public visé : en résumé.

L’observatoire est destiné aux agriculteurs et à l’ensemble de la sphère agricole régionale.

Il visera à favoriser une dynamique "formation – expertise – action" sur le changement climatique et

l’agriculture en région.

Il ne proposera pas de prescriptions agricoles sensu stricto, mais des directions générales d’adaptation.

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2 - Observations / modélisation

L’essentiel des connaissances actuelles sur les incidences agricoles du changement climatique résulte

de travaux de modélisation, très majoritairement prospectifs (études sur le futur).

La démarche d’observation mise en œuvre dans ORACLE est complémentaire de la précédente : elle

s’appuie sur des observations "réelles". Son intérêt est d’identifier les tendances climatiques et

agricoles en cours, autrement dit de mesurer le "degré d’avancement" du changement climatique en

région et l’ampleur des adaptations agricoles.

Bien que basée sur l’examen du passé et du présent, cette approche nous éclaire dans une certaine

mesure sur les tendances possibles du futur très proche (quelques années). Par définition, toutes les

observations passées et présentes, et les évolutions possibles présentées par l’observatoire, décrivent

la situation au sein du périmètre régional.

Tendances, liens et voies d’action

Cette démarche de mise en observation du climat et des pratiques agricoles, a trois objectifs.

Objectiver les tendances en cours, tant sur le plan climatique qu’agricole, pour comprendre les

évolutions actuelles et partager un diagnostic entre acteurs régionaux.

• Quels sont les curseurs "qui bougent" ?

• A partir de quand et dans quel sens ?

• Y a-t-il des impacts et des adaptations déjà perceptibles ?

• L’atténuation permettra-t-elle d’atteindre les objectifs assignés ?

Mieux comprendre les liens de cause à effet entre l’évolution du climat et l’agriculture à l’échelle

régionale.

• Des liens apparaissent-ils entre indicateurs agro climatiques et indicateurs d’impacts ?

• Les impacts observés correspondent-ils à ceux identifiés par les travaux de recherche ?

• Des adaptations apparaissent-elles, consécutivement à des manifestations du changement

climatique ?

Aider à identifier les voies d’action pour adapter l’agriculture régionale au changement climatique et

progresser dans l’atténuation.

• Les adaptations prônées par les travaux de recherche sont-elles significativement adoptées par

les agriculteurs de la région ?

• Les réductions observées d’émissions de GES, permettront-elles d’atteindre les objectifs

assignés ?

Et la modélisation ?

ORACLE s’appuie à ce jour sur les seules observations. Mais rien n’interdit plus tard, notamment à des

fins d’analyse a posteriori (études d’attribution par exemple) ou d’analyse prospective, de mobiliser les

outils de modélisation. Les premiers usages opérationnels de l’observatoire préciseront la future place

de la modélisation, non mobilisée pour l’instant. S’ils ont lieu, ces travaux de modélisation devront

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impliquer les spécialistes concernés (climatologie, agronomie, hydrologie) compte tenu de la

complexité des concepts et outils à mobiliser.

Observations / modélisation : en résumé.

L’observatoire est complémentaire des travaux actuels de modélisation.

Son objectif est de : identifier les tendances climatiques et agricoles en cours ; aider à comprendre les relations entre changement climatique et évolution des pratiques

agricoles aider à identifier des voies d’action pour l’agriculture régionale.

Il est construit à partir d’observations "réelles", mais pourra être complété par des simulations.

Toutes les observations présentées concernent le périmètre régional.

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ORACLEPoitou-Charentes

3 - Les thèmes

Pourquoi une approche thématique ?

L’observation de l’évolution du climat et de ses conséquences agricoles à l’échelle régionale est un

travail conséquent, qui peut conduire à manier une large palette d’indicateurs. Pour rendre le

dispositif plus fluide et pédagogique, nous préconisons une organisation de l’information en cinq

thèmes (Cf. ci-après). Cette structuration présente les avantages suivants :

• ventiler un ensemble conséquent d’indicateurs en sous-ensembles plus faciles à consulter ;

• clarifier la complexité des relations entre l’évolution du climat et l’agriculture, en offrant

différents angles de vue ;

• documenter - parmi d’autres - les thématiques consacrées du changement climatique

(impacts, adaptations, atténuation), et rester ainsi en cohérence avec les travaux antérieurs.

Cinq thèmes pour cinq angles de vue

Thème I – Le changement climatique en région

Les séries climatiques utilisées pour faire état du changement climatique, traitent souvent de l’échelle

planétaire (dite globale), ou de l’échelle nationale pour les travaux propres à l’hexagone. Ainsi en va-t-

il par exemple de la température moyenne annuelle (Cf. fig. n° 1). Dans le cas de la France, ces séries

(proposées par Météo France) commençant généralement fin XIXème, début XXème siècle.

Notre recommandation est, pour renforcer la perception du changement climatique par les acteurs

économiques et institutionnels en région, d’utiliser des descripteurs de l’évolution du climat propres

au périmètre régional. Pour cela, on mobilisera un nombre réduit d’indicateurs standards du climat,

en un nombre limité de points (Cf. 4 - Indicateurs), le projet n’étant pas de faire une étude détaillée

voire exhaustive, de l’évolution du climat en région, mais seulement d’en décrire les principaux traits.

Figure n° 1 : évolution de l’anomalie de température moyenne annuelle depuis 1900. A gauche, France

métropolitaine. A droite, La Rochelle. Source : Météo France.

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Le thème I devra viser à objectiver le phénomène « changement climatique » en région, c’est-à-dire

établir sans contestation possible i) si des évolutions climatiques sont constatées, et ii) en quoi celles-ci

consistent (variable climatique concernée, sens de variation, amplitude de variation).

Thème II – Le changement climatique en région relu pour l’agriculture

Les variables climatiques standards (température moyenne annuelle, cumul annuel des pluies, …) ne

permettent pas de faire un lien analytique fin avec les nombreux enjeux agricoles affectés par le

changement climatique (vitesse de développement, accidents physiologiques des plantes, besoins en

intrants ou en énergie, etc.).

Nous recommandons donc de construire une grille de relecture du changement climatique adaptée

aux enjeux agricoles, appuyée non plus sur des indicateurs climatiques, mais sur des indicateurs agro

climatiques. La différence d’usage entre indicateurs climatiques et agro climatiques (Cf. figure n° 2),

peut s’illustrer ainsi : l’indicateur « température moyenne annuelle » permet de quantifier un

réchauffement d’ensemble du climat, tandis que l’indicateur « nombre de jours échaudants » permet

de quantifier l’accroissement du risque d’échaudage des céréales à paille.

Figure n° 2 : comparaison de deux indicateurs de température observés en France (moyennes SAFRAN 1971-

2000) ; à gauche, indicateur climatique : température moyenne annuelle ;

à droite, indicateur agro climatique : nombre de jours échaudants (T° max >25°C).

Source CLIMATOR.

Cette démarche, déjà adoptée brièvement dans des travaux antérieurs (CLIMATOR par exemple),

devra dans ORACLE être généralisée, pour couvrir de façon significative les productions et enjeux

agricoles régionaux (Cf. 4 - Indicateurs). Ce thème II aura pour objectif l’identification des risques et

des opportunités agricoles soulevés par le changement climatique. En toute logique, les données

climatiques utilisées pour construire ces indicateurs agro climatiques seront, comme dans le thème I,

issues d’observations faites en région.

Thème III : impacts agricoles régionaux du changement climatique

Plusieurs travaux de recherche, ont clarifié les incidences possibles – aux incertitudes près - du

changement climatique sur l’agriculture française. Parmi ces incidences, et par distinction des

adaptations, les impacts représentent les effets subis par les systèmes agricoles lorsqu’aucun

changement de pratique n’est mis en œuvre (situation de « business as usual »).

Le thème III devra permettre d’identifier si l’agriculture régionale est déjà impactée par le

changement climatique. Il s’agira de savoir si des impacts sont déjà perceptibles, si oui quels sont-ils

(volumes agricoles produits, qualité des produits, disponibilité des ressources, etc.), à quel degré, et

depuis quand. La figure n° 3, illustre ce principe avec l’indicateur d’impact "rendement du blé tendre".

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Figure n° 3 : exemple d’indicateur d’impact (rendement régional en blé tendre de 1961 à 2011). Il a été démontré

(BRISSON et al, 2010) que le changement climatique explique pour moitié le plafonnement des rendements

observé depuis le milieu des années 1990. Source DRAAF/SRISE.

L’observation des impacts n’est pas une fin en soi, puisque l’agriculture régionale comme tout secteur

d’activité, a vocation à s’adapter ainsi qu’à atténuer ses émissions. Mais l’observation des impacts

reste indispensable pour savoir de quelle façon et à quel degré l’agriculture régionale est affectée par

l’évolution déjà présente du climat.

Contrairement aux thèmes I et II dont les contenus sont de nature climatique, le thème III portera des

informations sur les pratiques agricoles et les milieux (sols, aquifères). Une difficulté de ce thème tient

au fait que les pratiques agricoles ont généralement plusieurs déterminants combinés : économiques,

organisationnels, réglementaires, sociaux, climatiques. Pour cette raison, le thème III ne devra

mobiliser que des indicateurs d’impacts pour lesquels la relation de cause (climat) à effet (impact),

même partielle, aura été démontrée, généralement par des travaux de recherche antérieurs.

Thème IV : adaptations agricoles régionales au changement climatique

Moins avancés que sur la question des impacts, les travaux de recherche identifient néanmoins des

voies possibles d’adaptation de l’agriculture au changement climatique. Par distinction des impacts, les

adaptations correspondent aux modifications délibérées des systèmes agricoles (itinéraires

techniques, choix de variétés, assolements, choix d’espèces) destinées à les soustraire aux contraintes

du changement climatique, ou bien à valoriser les atouts de ce dernier.

Le thème IV devra viser à identifier si des adaptations au changement climatique sont déjà mises en

œuvre par les agriculteurs ou les filières en région, et si oui à préciser la nature et l’importance de ces

adaptations.

Comme dans le thème III, les informations seront de nature agricole et non pas climatique. Une

difficulté du thème IV réside dans le caractère intentionnel des adaptations au changement climatique,

alors que i) les modifications de pratiques ont de multiples déterminants et ii) la perception du

changement climatique est encore très récente. En conséquence, la probabilité de déceler des

adaptations agricoles déjà « ancrées » et palpables à l’échelle régionale semble a priori limitée. A

l’avenir cependant, des inflexions notables peuvent apparaître dans ce domaine, d’où l’intérêt de

documenter dès à présent le sujet.

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Thème V : atténuation du changement climatique par l’agriculture régionale

L’agriculture comme les autres secteurs d’activité doit s’engager dans la réduction de ses émissions de

gaz à effet de serre, en application des engagements pris par la France en la matière. Nous

recommandons donc d’observer comment s’organise l’effort d’atténuation par l’agriculture

régionale, aussi bien en termes d’estimation globale des émissions agricoles de GES, que de suivi des

différents types d’action d’atténuation.

Les incertitudes sur les émissions agricoles de GES pouvant être dans certains cas très importantes (cas

du N20 émis par les sols cultivés), on ne visera pas ici à réaliser une estimation exhaustive et précise

des émissions dans le périmètre régional. De même, les actions d’atténuation par l’agriculture étant

dans certains cas difficiles à recenser (gestion adaptée des effluents d’élevage, optimisation des

déplacements d’engins agricoles), on ne cherche pas à suivre de façon exhaustive toutes les actions

d’atténuation, ni à en calculer l’effet exact en termes de réduction d’émissions.

L’objectif de ce thème sera :

• d’une part, de renseigner sur les ordres de grandeur des émissions agricoles régionales de GES

ainsi que sur leur évolution dans le temps ;

• d’autre part de montrer la diversité des actions d’atténuation que l’agriculture peut mettre en

place (cas types), et d’aider à la compréhension de leur efficacité (éléments de comparaison).

En comparaison aux précédents, le thème V relèvera donc davantage d’une démarche pédagogique

que d’une volonté d’analyse fine.

D’un thème à l’autre

Les V thèmes constitutifs d’ORACLE n’ont pas de lien hiérarchique. Aucun d’entre eux ne suffit à

résumer la problématique "changement climatique et agriculture" dans le périmètre régional.

Les thèmes apporteront des éclairages complémentaires sur le sujet, en l’abordant par l’amont

(thèmes I et II), ou par l’aval (thèmes III, IV et V), par le constat (thèmes I, II et III) ou par l’action

(thèmes IV et V). Ils ne sont pas conçus pour formuler directement une prescription "bord champ" à

l’agriculteur, l’échelle géographique n’étant pas adaptée, et les connaissances scientifiques en limite

d’opérationnalité. Ces thèmes faciliteront néanmoins l’identification progressive de quelques grandes

directions d’adaptation de l’agriculture régionale.

Thème I Thème II Thème III Thème IV Thème V

Intitulé Le changement

climatique en région

Le changement

climatique relu pour

l'agriculture

Les impacts agricoles

du changement

climatique

Les adaptations

agricoles au

changement

climatique

L'atténuation du

changement

climatique par

l'agriculture

Objectif Objectiver le

phénomène

"changement

climatique" dans le

périmètre régional

Identifier les risques

et opportunités

agricoles soulevés par

le changement

climatique

Identifier si

l'agriculture régionale

est déjà impactée

Identifier si des

adaptations sont déjà

mises en œuvre par

les agriculteurs et les

filières en région

Comprendre comment

s'organise l'effort

d'atténuation par

l'agriculture régionale

Nature de

l'information

Climatique Climatique Agricole Agricole Agricole

Principale

difficulté

Faire apparaître les

tendances climatiques

en région sans mettre

en œuvre une étude

climatique

exhaustive.

Disposer de séries

climatiques

permettant le calcul

des indicateurs (pas

de temps journalier)

Origine

mutlifactorielle des

évolutions de

pratiques agricoles

Origine

mutlifactorielle des

évolutions de

pratiques agricoles et

caractère délibéré des

adaptations

Multiplicité des

actions possibles et

connaissance de leur

efficacité

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Enfin, ils ne viseront pas à décrire le climat et les pratiques agricoles futurs. Mais, en révélant les

tendances climatiques et agricoles en cours, ils aideront à discerner ce que pourraient être le climat et

les pratiques agricoles de demain.

Les thèmes : en résumé.

L’observatoire est construit sur cinq thèmes qui apportent des éclairages complémentaires sur le sujet :

le thème I (le changement climatique) vise à objectiver la perception du phénomène en région ;

le thème II (le changement climatique relu pour l’agriculture) offre une grille de relecture adaptée

aux enjeux agricoles (productions, milieux) ;

le thème III (les impacts agricoles du changement climatique) cherche à identifier si l’agriculture

régionale en subit déjà des effets perceptibles ;

le thème IV (les adaptations agricoles au changement climatique) vise à préciser si les agriculteurs

ou les filières mettent déjà en place des modes productifs intégrant cette évolution du climat ;

le thème V (l’atténuation du changement climatique par l’agriculture) analyse quel effort de

réduction des émissions de GES, l’agriculture régionale opère.

Aucune hiérarchie n’existe entre les thèmes. Leur consultation dans l’observatoire se fait sans ordre

préétabli.

Des liens mécanistes existent entre certains indicateurs des thèmes (relations de cause à effet).

L’observatoire en fait état, mais ne porte pas d’étude spécifique de ces relations.

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14

ORACLEPoitou-Charentes

4 - Les indicateurs

Ensemble de l’observatoire

Pour l’ensemble de l’observatoire, on propose 65 indicateurs environ, dont la répartition dans les 5

thèmes s’établit comme suit.

Figure n° 4 : répartition des indicateurs dans les cinq thèmes de l’observatoire.

Ces indicateurs se distribuent dans environ 28 rubriques qui, suivant le thème, correspondent à des

variables mesurées, des productions végétales ou animales, des types d’impacts, d’adaptations ou

d’atténuation.

Indicateurs du thème I (Le changement climatique en région).

Variables

L’objectif assigné au thème I étant de témoigner des principales tendances d’évolution climatique dans

le périmètre régional (Cf. 3 - Les thèmes), on se limitera ici aux variables climatiques porteuses des

plus forts enjeux pour l’agriculture :

• la température ;

• les précipitations ;

• l’évapotranspiration potentielle.

La première variable concerne les problématiques de développement (phénologie) et d’accidents

thermiques, la seconde abonde la question de l’offre en eau dans les questions de bilan hydrique, la

troisième documente la question de la demande climatique en eau dans les mêmes questions de bilan

hydrique. Ceci posé, le cadre d’analyse de ces variables restera ici climatique, le thème suivant ayant

lui vocation à une mise en lien plus fine avec des mécanismes de croissance et de développement des

cultures.

Indicateurs climatiques

A partir de ces 3 variables, et toujours dans un esprit de concision, on se limitera à un total d’une

dizaine d’indicateurs climatiques (Cf. tableau n° 1), qui permettent de décrire les principaux traits du

climat et de son évolution en région.

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15

Variable climatique Indicateur pour

ORACLE

Statut Formule de calcul Couverture régionale Donnée source

Température Température

moyenne annuelle

Indicateur Moyenne ari thméti que sur l 'année

des températures moyennes

mensuel l es.

Série homogénéisée

Nombre de jours de

gel par an

Indicateur Nombre de jours par an prés entant

une température mi nimal e

journa l ière <= à 0° C.

Série "qualitative"

Nombre de jours

estivaux par an

Indicateur Nombre de jours par an prés entant

une température maximal e

journa l ière >= à 25°C.

Série "qualitative"

Précipitations Normale (1971-2000)

des précipitations

annuelles

Référence

(normale trentenaire)

Cartographique ??

Cumul annuel des

préciptations

Indicateur Somme sur l 'année des précipitati ons

mensuel les

Cumul printannier des

précipitations

Indicateur Somme des précipi tati ons

mens uel les de avri l à juin.

Cumul estival des

précipitations

Indicateur Somme des précipitati ons

mens uel les de jui l l et à septembre.

Cumul automnal des

précipitations

Indicateur Somme des précipitati ons

mens uel l es d'octobre à décembre.

Cumul hivernal des

précipitations

Indicateur Somme des précipitati ons

mensuel les de janvier à mars .

Evapotranspiration

potentielle

Normale (1971-2000)

du cumul annuel

d'évapotranspiration

Référence

(normale trentenaire)

Cartographique Chaîne SIM

Cumul annuel

d'évapotranspiration

Indicateur Somme s ur l 'année des

évapotrans pirati ons journa l ièresSurfacique : 1 moyenne

par département + 1

moyenne régionale

Chaîne SIM

Stationnelle : environ 1

station par départementSérie homogénéisée

Stationnelle : environ 1

station par département

Rq : les données utilisées pour ces indicateurs climatiques sont fournies par Météo France.

Tableau n° 1 : indicateurs climatique (thème I)

Les deux items "Normale (1971-2000) des précipitations annuelles" et "Normale (1971-2000) de

l’évapotranspiration annuelle" ne constituent pas des indicateurs sensu stricto : ce sont des

"photographies", représentant la moyenne trentenaire actuellement utilisée pour décrire le climat

régional, dans une vision figée de celui-ci.

Localisation

Pour les indicateurs de température et de précipitations, on recommande de mobiliser des données

stationnelles (issues de stations météorologiques données), homogénéisées (Cf. définition p. 21)

lorsque cela est possible. Il n’est pas possible à ce stade d’indiquer les stations retenues, car cette

sélection dépend du travail d’homogénéisation (repérage et correction des biais de mesure)

actuellement opéré par Météo France. Quelques stations homogénéisées sont cependant déjà

identifiées (Niort, La Rochelle), d’autres à l’étude (Cognac). Cette couverture régionale devra être

conçue comme légère, à raison d’environ une station par département.

Pour l’indicateur d’évapotranspiration potentielle, on recommande de mobiliser la chaîne SIM, (Cf.

définition p. 21) l’évapotranspiration ne faisant pas l’objet de procédure d’homogénéisation. La chaîne

SIM permettant une approche surfacique, on privilégiera le calcul (à partir de la grille 8km x 8km) des

moyennes départementales et de la moyenne régionale, ceci afin de limiter les erreurs inhérentes

aux valeurs ponctuelles (description des sols et de leur occupation dans la chaîne SIM). Les données

d’évapotranspiration potentielle à partir de la chaîne SIM, devraient être disponibles dans le courant

de l’année 2012.

Cadre d’utilisation

Dans le thème I, on ne cherchera pas à multiplier, ni les points d’observation (stations), ni les variables

climatiques examinées (vent, insolation, rayonnement, humidité, etc.), ni les modes de calcul des

variables climatiques examinées (exemple pour les précipitations : nombre de jours consécutifs sans

pluie, cumul annuel des pluies, nombre de jours par an où les pluies sont supérieures à x mm , etc.).

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L’objectif demeurera d’établir les principaux traits de l’évolution du climat dans le périmètre régional.

En ce sens, le thème I d’ORACLE pourrait être valorisé dans un observatoire régional sur le

changement climatique dédié à d’autres secteurs d’activité que l’agriculture : industrie, tourisme,

logement, etc.

Les données climatiques sources utilisées pour construire les indicateurs (colonne de droite du tableau

ci-dessus) sont détaillées dans la rubrique "Sources de données".

Indicateurs du thème II (Le changement climatique relu pour l’agriculture).

Le thème II établit une grille de relecture du changement climatique, adaptée aux problématiques de

croissance et de développement des cultures, ou encore de gestion des milieux, des ressources ou de

l’énergie. Il doit conduire à identifier les risques et opportunités agricoles soulevés par le changement

climatique (Cf. 3 - Les thèmes).

Signification d’un indicateur agro-climatique

Elle peut être illustrée avec la température. En utilisant l’indicateur climatique "température moyenne

annuelle" propre au thème I, les observations ne peuvent avoir d’autre portée que de confirmer et

d’objectiver le réchauffement du climat. Pour percevoir comment cette évolution thermique affecte

des enjeux agricoles tels que

le risque d’accidents de gel lors du débourrement de la vigne,

le risque d’accidents d’échaudage thermique des céréales à paille,

les besoins en chauffage de bâtiments d’élevage hors sol,

ou encore la possibilité de cultiver en dérobé un tournesol semé fin juin,

il faut examiner les indicateurs agro climatiques que sont respectivement

le nombre de jours de gel du 01/03 au 30/04,

le nombre de jours échaudants d’avril à juin,

l’indice de rigueur thermique d’octobre à avril,

ou encore la somme de température base 6 du 25/06 au 30/09.

Au final l’évolution sur le long terme de ces indicateurs renseigne sur l’évolution des enjeux

concernés : par exemple, si le nombre de jours échaudants au printemps a doublé en trente ans, on

peut très grossièrement considérer :

• en termes d’impacts, que les accidents d’échaudage thermique et leur incidence sur la

production ont évolué dans les mêmes proportions sur cette période ;

• en termes d’adaptation, qu’un avancement des dates de récolte est à privilégier (par les

choix de dates de semis et de variétés) afin de ramener le risque d’échaudage au même

niveau que précédemment.

Les indicateurs agro climatiques seront choisis pour couvrir les principaux enjeux agricoles régionaux

liés à l’évolution (observée et à venir) du climat. Cette démarche a déjà été engagée de façon limitée

dans des projets de recherche antérieurs (ACTA, CLIMATOR). On recommande ici de l’étendre pour

une couverture large des enjeux agricoles concernés par le changement climatique, en tenant compte

bien sûr des spécificités régionales : filières, pédo climat, ressources…

Indicateurs agro-climatiques

Le tableau n° 2 propose une trentaine d’indicateurs agro-climatiques, pour les principaux enjeux

agricoles identifiés en région en lien avec le changement climatique. Cette liste doit être complétée

pour les rubriques "arboriculture" et "maraîchage" notamment.

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Filière /

Ressource

Famille Production Indicateur pour ORACLE Formule de calcul Couverture

régionale

Donnée source

Somme de température base O du … au … Somme, sur une période donnée, des

écarts entre la température moyenne

journlière et 0°C.

Nombre de jours échaudants au printemps Nombre de jours présentant une

température maximale journalière >=

25°C d'avril à juin.

Cumul de (pluie-ET0) au printemps Somme de (pluie - évapotranspiration

potentielle journal ières) de avril à juin.

Surfacique : 1

moyenne par

département

Chaîne SIM

Nombre de jours de gel à l 'automne Nombre de jours présentant une

température minimale journalière <= 0°C

d'octobre à décembre.

Stationelle : 2 stations

en régionSérie "qualitative"

Cumul de (pluie-ET0) à l'automne Somme de (pluie - évapotranspiration

potentielle journal ières) d'octobre à

décembre.

Surfacique : 1

moyenne par

département

Chaîne SIM

Nb jours pour franchir 1570, 1640 et 1700 °J

bas 6 à compter du 01/04 et du 15/04

Somme, à partir d'une date donnée, des

écarts entre la température moyenne

journalière et 6°C, puis détermination de

la date de franchissement de seuil .

Cumul de (pluie-ET0) du 10/03 au 01/04 et du

20/03 au 15/04

Somme de (pluie - évapotranspiration

potentiel le journlières) entre deux dates.

Somme de température base 6 du 25/06 au

30/09 et du 20/06 au 30/09

Somme, entre deux dates données, des

écarts entre la température moyenne

journalière et 6°C.

Somme des précipitations du 25/06 au 25/07

Somme des précipitations du 01/04 au 25/06 et

du 15/04 au 25/06

Somme de température base 6 du 01/04 au

30/09

Somme, entre deux dates données, des

écarts entre la température moyenne

journalière et 6°C.

Stationnelle : 2

stations en région Série "qualitative"

Cumul de (pluie - ET0) du 15/06 au 15/08 Somme de (pluie - évapotranspiration

potentielle journalières) entre deux

dates données.

Surfacique : 1

moyenne par

département

Chaîne SIM

Somme de température base 6 du … au … Somme, entre deux dates données, des

écarts entre la température moyenne

journalière et 6°C.

Stationnelle : 2

stations en région Série "qualitative"

Cumul de (pluie-ET0) du … au … Somme de (pluie - évapotranspiration

potentielle journalières) entre deux

dates données.

Surfacique : 1

moyenne par

département

Chaîne SIM

Nombre de jours de gel du 01/03 au 30/04 Nombre de jours présentant une

température minimale journalière <= 0°C

enrte deux dates données.

Somme de température base 10 du 01/04 au

30/09

Somme, entre deux dates données, des

écarts entre la température moyenne

journalière et 10°C.

Cumul de (pluie -ET0) du 01/04 au 30/09 Somme de (pluie - évapotranspiration

potentielle journalières) entre deux

dates données.

Surfacique : Cognaçais Chaîne SIM

Elevage

ruminants

Somme de température base 0 du 01/01 au

30/03

Somme, entre deux dates données, des

écarts entre la température moyenne

journalière et 0°C.

Somme de température base 0 du 01/09 au

31/12

Somme, entre deux dates données, des

écarts entre la température moyenne

journalière et 0°C.

Cumul de (pluie-ET0) du 01/05 au 31/10 Somme de (pluie - évapotranspiration

potentielle journalières) entre deux

dates données.

Surfacique : 1

moyenne par

département

Chaîne SIM

Somme de température base 6 du 01/04 au

31/08

Somme, entre deux dates données, des

écarts entre la température moyenne

journalière et 6°C.

Stationnelle : 2

stations en région Série "qualitative"

Cumul de (pluie-ET0) du 15/06 au 15/08 Somme de (pluie - évapotranspiration

potentielle journalières) entre deux

dates données.

Surfacique : 1

moyenne par

département

Chaîne SIM

Besoin en

chauffage des

bâtiments

/

Nombre de degrés jours unifiés (DJU) du 01/10

au 20/05.

Somme, entre deux dates données, des

écarts entre 18°C et la température

moyenne journalière.

Besoin en

rafraîchissement

des bâtiments/

Nombre de jours de canicule du … au …

méthode "météo"

Nombre de jours où, pendant au moins

trois jours consécutifs, la température

minimale journalière est >= 20°C et la

température maximale journalière est >=

33°C.

Recharge

hivernale/

Cumul de (pluie - ET0) du 01/10 au 31/03 Somme de (pluie - évapotranspiration

potentielle journalières) entre deux

dates données.

Vidange /

Cumul de (pluie - ET0) du 01/04 au 30/09 Somme de (pluie - évapotranspiration

potentielle journalières) entre deux

dates données.

Cultures

pérennes

Somme des précipitations journalières

entre deux dates données.

Surfacique : 1

moyenne par

département

Chaîne SIM

Ressource en

eau

Série "qualitative"

Elevage

hors sol

Stationnelle : 2

stations en régionSérie "qualitative"

/ Prairie

Série "qualitative"Stationnelle : 2

stations en région

/ Maïs fourrage

Arboriculture

Sylviculture

/

/

Stationnelle :

Cognaçais

?

Cultures

annuelles

Blé

/

Colza

Série "qualitative"Stationelle : 2 stations

en région

Cultures

annuelles

d'automne

Maïs

TournesolStationnelle : 2

stations en régionSérie "qualitative"

?

Cultures

annuelles de

printemps

Sorgho

Viticulture

Rq : les données utilisées pour ces indicateurs agro-climatiques sont fournies par Météo France.

Tableau n° 2 : indicateurs agro climatiques (thème II) – Liste provisoire.

Cette liste est issue d’une expertise collective, réalisée en région. Elle est susceptible d’évoluer durant

la vie du dispositif, en fonction :

• de l’usage réel qui sera fait de ces indicateurs par le public visé ;

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• de l’évolution à venir du climat et des pratiques agricoles, qui peuvent faire émerger de

nouveaux enjeux ;

• de l’évolution des connaissances sur les incidences agricoles du changement climatique.

Cadre d’utilisation

Les indicateurs devront être utilisés en toute connaissance des deux limites inhérentes à leur

construction.

1 - Les indicateurs agro climatiques doivent être compris comme des indicateurs de « pression

climatique » et non pas directement comme des indicateurs d’impacts. En effet, ils ne

permettent pas de chiffrer directement l’impact d’une évolution climatique observée sur tel ou

tel enjeu agricole de production ou de ressource. Ils permettent par contre - et c’est déjà

beaucoup - de connaître le sens et l’amplitude de variation d’une contrainte ou potentialité

climatique, dont les mécanismes d’action sur une production ou une ressource sont connus.

2 – Ils sont calculés sur des plages de temps fixes : par exemple, nombre de jours de gel à

l’automne. Or l’accélération de la phénologie (raccourcissement des cycles culturaux) sous

l’effet de l’augmentation tendancielle de la température et l’adaptation des pratiques agricoles

(choix de variétés plus précoces par exemple) décalent les plages réelles d’exposition à telle ou

telle contrainte climatique. Suivant l’indicateur concerné, ces plages fixes conduisent à

surestimer ou sous-estimer le niveau d’exposition à une contrainte ou potentialité climatique

donnée.

Localisation

Les indicateurs agro-climatiques sont élaborés en mode :

• stationnel lorsqu’ils portent sur la température ou les précipitations (seules) ; dans ce cas, on

essayera de mobiliser des stations météorologiques proches du bassin de production

concerné (par exemple, Cognac pour les indicateurs agro-climatiques relatifs à la viticulture) ;

• surfacique lorsqu’ils portent sur le déficit hydrique climatique (pluie – évapotranspiration

potentielle) ; dans ce cas on recommande de calculer l’indicateur à l’échelle du bassin de

production ou à l’échelle du département.

En mode stationnel, les localisations précises de ces indicateurs ne sont pas encore établies à ce jour,

car elles dépendent de l’identification par Météo France de séries à pas de temps journalier,

présentant les garanties requises de continuité de mesure.

Les données climatiques sources utilisées pour construire les indicateurs (colonne de droite du tableau

ci-dessus) sont détaillées dans la rubrique "Sources de données".

Indicateurs du thème III (Les impacts agricoles du changement climatique).

Le thème III cherche à établir les effets déjà perceptibles du changement climatique sur l’agriculture

régionale, en se focalisant sur les évolutions de pratiques agricoles ou de milieux qui ne découlent pas

de modifications délibérément mises en place ou induites par les agriculteurs (adaptation).

Signification d’un indicateur d’impact

Partant du principe précédent, un indicateur d’impact ne peut être retenu que si la démonstration a

été faite (par les travaux de recherche) de sa relation de cause à effet avec le changement climatique.

Dans le même temps, il faut se rappeler que les pratiques agricoles évoluent généralement en raison

de multiples causes (économiques, réglementaires, organisationnelles, agronomiques, climatiques). Il

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convient donc de ne retenir comme indicateurs d’impacts, que ceux pour lesquels le climat

représente :

• soit la seule cause d’évolution (cas des dates de vendanges par exemple) ;

• soit la principale ou une des principales causes d’évolution (cas du rendement en blé tendre

par exemple).

Cette expertise préalable sur la relation entre changement climatique et indicateur d’impact est

indispensable. Elle doit être faite en amont de la construction de l’observatoire.

Indicateurs d’impacts

Le tableau n° 3 propose une quinzaine d’indicateurs d’impacts qui sont au stade actuel, soit mobilisés,

soit mobilisables compte tenu des systèmes d’information et des interlocuteurs concernés en région.

Rubrique Indicateur pour

ORACLE

Statut Couverture

régionale

Donnée source Fournisseur des

données

Phénologie &

Calendriers

culturaux

Date de début de

vendanges

Indicateur

Cognaçais

Date de floraison de la

vigne

IndicateurCognaçais

Date de début de récolte

en arboriculture

Indicateur? ? ?

Date de début de récolte

(grandes cultures)

Indicateur

? ?Entrepreneurs de

travaux agricoles ?

Productions Rendement en blé

tendre

Indicateur 4 moyennes

départementales +

moyenne régionale

Enquête céréalière

par sondage (ECS)DRAAF / SRISA

Humidité du grain à la

récolte (grandes

cultures)

Indicateur

Un bassin de collecteSuivi par une

coopérative

Coop de France poitou-

Charentes

Teneur en sucre des jus

(viticulture)

IndicateurCognaçais

Réseau expérimental

viticoleBNIC

Accidents

physiologiques

Accidents d'échaudage

(grandes cultures)

Indicateur? ? ?

Accidents de gel

(grandes cultures)

Indicateur? ? ?

Ressource en eau Indice d'intensité de

recharge des aquifères

Indicateur Aquifères profonds

Aquifères superficiels

Indice d'intensité de

vidange des aquifères

Indicateur Quelques aquifères

avec piezo en amont

Débit "hivernal"des

cours d'eau

Indicateur A établir Réseau d'observation

des débits et assecs

DREAL / ONEMA

SWI ou SSWI (mode de

calcul à caler)

Indicateur 4 moyennes

départementales +

moyenne régionale

Classes de sécheresse

édaphique

Indicateur 4 moyennes

départementales +

moyenne régionale

Réseau expérimental

viticole

Réseau piézométrique

régional

Sécheresse

édaphique

BNIC

ORE

Chaîne SIM Météo France

Rq : les formules de calcul des indicateurs de ressource en eau et de sécheresse édaphique, sont données dans

les fiches correspondantes de la maquette.

Tableau n° 3 : indicateurs d’impacts agricoles (thème III)

Localisation

Elle découle de la nature de l’indicateur d’impact. Trois cas de figure apparaissent.

1 – L’indicateur est spécifique d’une production donnée, et il correspond à son bassin de

production. C’est le cas des dates de début de vendanges observés dans le Cognaçais, ou du

rendement en blé tendre calculé à partir d’un réseau de parcelles couvrant l’ensemble des soles

de blé départementales et régionale.

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2 – L’indicateur est spécifique d’une filière, et il correspond à un périmètre de collecte. C’est le

cas de l’humidité du grain à la récolte.

3 – L’indicateur est spécifique d’un milieu, et sa représentativité spatiale correspond à la

technique de mesure (ensemble d’aquifères pour l’indicateur de recharge) ou de calcul (point ou

surface librement définie pour l’indicateur de sécheresse édaphique).

Les données sources utilisées pour construire les indicateurs d’impacts (colonne de droite du tableau

ci-dessus) sont détaillées dans la rubrique "Sources de données".

Indicateurs du thème IV (Les adaptations agricoles au changement climatique).

Le thème IV vise à préciser si les agriculteurs ou filières en région ont déjà mis en place des

modifications délibérées des modes de production, destinées à limiter les effets négatifs du

changement climatique, ou bien à en valoriser les effets positifs.

De telles modifications supposent à la fois la maîtrise du sujet "changement climatique et agriculture"

par les opérateurs agricoles et la connaissance des leviers d’adaptation. Le caractère encore récent du

sujet et sa complexité, laissent à penser que les signes d’adaptation risquent d’être à ce jour encore

très ténus.

Indicateurs d’adaptation

On recense une demi-douzaine d’indicateurs d’adaptation (Cf. tableau n° 4), sans présumer à ce stade

des évolutions de pratiques agricoles qui seront effectivement observées.

Rubrique Indicateur pour

ORACLE

Statut Couverture

régionale

Donnée source Fournisseur des

données

Calendriers

d'interventions

Date de début de semis

(grandes cultures

d'automne)

IndicateurPérimètre de

l'organisme

Observations ou

prescriptions

organismes appro.

Agriculteurs ou appro

ou Céré'obs

Date de début de semis

(grandes cultures de

printemps)

IndicateurPérimètre de

l'organisme

Observations ou

prescriptions

organismes appro.

Agriculteurs ou appro

ou Céré'obs

Date de début

d'irrigation maïs

Indicateur Ensemble des surfaces

maïs irriguées de la

région

DéclarationsChambres

d'agriculture

Précocité des variétés

de blé tendre

Indicateur Réseau de parcelles

couvrant l'ensemble

de la région

Enquête céréalière

par sondage (ECS)France Agrimer

Précocité des variétés

de maïs

Indicateur Réseau de parcelles

couvrant l'ensemble

de la région

Enquête céréalière

par sondage (ECS)France Agrimer

Surface en cultures en

dérobé (tournesol par

exemple)

IndicateurTotal par département

+ total régional? ?

Utilisation

d'intrants

Irrigation starter sur

cultures d'automne

(colza par exemple)

indicateurSurfaces concernées

ou volumes utilisés? ?

Choix d'espèces et

de variétés

Tableau n° 4 : indicateurs d’impacts agricoles (thème III)

Signification d’un indicateur d’adaptation

Au regard de l’objectif du thème IV, un indicateur d’adaptation n’est donc retenu que parce qu’il

correspond à un levier d’adaptation dans le contexte agricole et climatique régional, c’est-à-dire une

modification délibérée des modes productifs dont l’origine unique ou principale est l’évolution du

climat.

A ce stade, il n’y a pas lieu de trancher entre "bonnes" et "mauvaises" adaptations. L’observatoire aura

pour objet de révéler les trajectoires adaptatives en cours de construction, afin d’aider les décideurs

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en région à favoriser les voies qu’ils jugent bonnes, et décourager celles qu’ils jugent contre

productives.

Les données sources utilisées pour construire les indicateurs d’impacts (colonne de droite du tableau

ci-dessus) sont détaillées dans la rubrique "Sources de données".

Indicateurs du thème V (L’atténuation du changement climatique par l’agriculture).

Le thème V vise à observer comment s’organise l’effort d’atténuation par l’agriculture régionale,

aussi bien en termes d’estimation globale des émissions agricoles de GES, que de suivi des différents

types d’action d’atténuation.

Cependant, la grande diversité des actions possibles d’atténuations (réduction de la consommation

d’énergie directe des engins mobiles et matériels fixes, isolation des bâtiments, moindre usage

d’intrants chimiques, gestion des aliments et des effluents d’élevage, etc.) rend illusoire à ce stade

l’exercice du recensement exhaustif des actions d’atténuation associé au calcul des réductions

d’émission. Qui plus est, certaines actions, déjà difficiles à recenser ont en outre des effets

d’atténuation délicats à chiffrer (par exemple, la gestion des effluents d’élevage).

Pour pallier à cette difficulté, on recommande d’alimenter le thème V avec les trois composantes

suivantes.

Bilan régional des émissions agricoles de gaz à effet de serre. Il s’agit d’une estimation globale

(par calcul et non pas par mesure) pour l’agriculture régionale, réalisée par l’AREC suivant la

méthode CITEPA. Elle est disponible depuis 1990 et mise à jour annuellement.

Grille de comparaison des différents leviers agricoles d’atténuation. Il s’agit de comparer entre

elles les différentes voies connues de réduction des émissions agricoles de GES. Les critères de

comparaison pourront être l’efficacité, le coût, la technicité, etc. Les appréciations pour chaque

critère seront semi-quantitatives, compte-tenu des incertitudes actuelles sur ces méthodes

d’atténuation.

Suivi de quelques actions emblématiques d’atténuation agricole. Il s’agit d’observer

l’historique de développement de quelques (trois à cinq) actions d’atténuation, pour lesquelles

on dispose d’une vision complète à l’échelle régionale. On pense en particulier aux actions

soutenues financièrement par la collectivité et qui font l’objet d’une traçabilité (tests tracteurs,

récupérateurs de chaleur en salle de traite, etc.).

Par comparaison aux thèmes précédents, le thème V s’inscrit ainsi davantage dans une logique de

pédagogie que de suivi-évaluation basé sur un nombre important d’indicateurs renseignés sur le long

terme.

Les indicateurs : en résumé.

Au total, l’observatoire comporte environ 65 indicateurs.

On propose une dizaine d’indicateurs climatiques (thème I) portant sur la température, les précipitions et

l’évapotranspiration potentielle. Ils sont pour l’essentiel de type stationnel, à raison d’une station par

département.

On suggère une trentaine d’indicateurs agro-climatiques (thème II) ventilés en filières ou enjeux. Ils

constituent des indicateurs de pression climatique et non pas d’impact. Ils identifient les risques et

opportunités agricoles soulevés par le changement climatique, mais calés sur des dates fixes et non pas

sur la phénologie réelle des cultures, ils ne peuvent être utilisés pour calculer finement l’évolution de ces

aléas.

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On recommande une quinzaine d’indicateurs d’impacts agricoles (thème III). La relation de cause à effet

entre ces indicateurs et le changement climatique doit avoir été démontrée au préalable. Ils sont

rattachés à des productions ou à des milieux (aquifères, sols) généralement dans des périmètres définis.

On conseille une demi-douzaine d’indicateurs d’adaptations agricoles (thème IV). Ils concernent les

calendriers d’intervention, les choix d’espèces et de variétés, ou l’utilisation d’intrants. On ne tranche pas

à ce stade entre bonnes et mauvaises adaptations, l’observatoire étant le support d’information pour

aider les décideurs à faire ce choix.

On préconise trois à cinq indicateurs d’atténuation agricole (thème V). Ils concernent des actions

emblématiques pour lesquelles on est en capacité de retracer l’historique de développement à l’échelle

régionale.

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ORACLEPoitou-Charentes

5 - Sources de données

Ne mobiliser que des sources existantes

Par souci d’efficacité et de maîtrise financière de l’observatoire, on propose comme règle générale de

ne mobiliser pour la construction des indicateurs que des données issues de dispositifs de collecte

d’information opérationnels. Aucune acquisition spécifique d’information, qu’il s’agisse de mesures

ou de calculs, n’est proposée dans ORACLE.

Sources de données pour les indicateurs du thème I

La mise en évidence d’une évolution du climat nécessite une grande rigueur dans l’emploi de séries de

données climatiques. En particulier, on doit éviter d’utiliser sans précaution des séries « brutes », sans

tenir compte des possibles biais qui pourraient infléchir voire inverser les tendances que l’on cherche à

mettre à jour. Trois sources de données seront mobilisées suivant les indicateurs climatiques

concernés.

Cas de la température et des précipitations

Météo France préconise d’utiliser des séries dites "homogénéisées", pour l’analyse de séries

climatiques longues. L’homogénéisation est une procédure de repérage puis de correction des

différents biais possibles de mesure [dérive de capteur, changement de capteur, changement

d’observateur, modification de l’environnement de la station (arbre, construction)] dont la nécessité

est démontrée par la figure n° 5.

Figure n° 5 : exemple d’homogénéisation d’un cumul annuel

des précipitations - La Côte-Saint-André (Isère).

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A gauche, série homogénéisée : tendance = +2,3% par siècle. A droite, série brute : tendance = -12,6% par siècle.

Source : Météo France.

L’utilisation de ces séries homogénéisées a trois conséquences pour l’observatoire.

• Les campagnes d’homogénéisation ont lieu tous les 10 ans environ, en raison de la complexité de

la procédure. Entre deux campagnes d’homogénéisation, la mise à jour annuelle d’un indicateur

devra donc être faite à partir de données brutes, considérant que les données récentes

respectent des standards qualitatifs élevés. On recommande alors de différencier graphiquement

la série homogénéisée de la série brute dans chaque graphique ″mixte″ (Cf. figure n° 6) et

d’indiquer par écrit la présence de ces deux types de données.

Figure n° 6 : série climatique ″mixte″, comportant une partie homogénéisée (en bleu) et une partie brute (en

orange) ; précipitations annuelles à Niort (mm). Source : Météo France.

• Les stations présentant des séries homogénéisées sont en nombre limité dans le périmètre

régional. En date du 20/01/2012 en Poitou-Charentes, les séries homogénéisées (jusqu’en 2000)

sont :

- pour la température au nombre de 2 en Charente et 4 en Charente-Maritime (aucune en

Deux-Sèvres ni en Vienne) ;

- pour les précipitations au nombre de 2 en Charente, 1 en Charente-Maritime, 3 en Deux-

Sèvres et 1 en Vienne.

Ces séries homogénéisées devraient être plus nombreuses à l’issue de la nouvelle campagne

d’homogénéisation opérée par Météo France (séries homogénéisées jusqu’en 2010) notamment

pour les précipitations. La couverture régionale "légère" prévue dans le thème I, à raison d’une

station par département (Cf. 4 - Les indicateurs), est donc tout à fait réalisable.

• Les données de pluies et de températures présentes dans les séries homogénéisées sont décrites

au pas de temps mensuel. Cela est sans incidence pour la majorité des indicateurs climatiques

retenus, mais ne permet pas par contre le calcul de 2 d’entre eux (nombre de jours de gel et

nombre de jours échaudants), ainsi que d’une majorité d’indicateurs agro climatiques. Dans ce

cas, des séries non homogénéisées devront être mobilisées, suivant une procédure précisée ci-

après.

Cas de l’évapotranspiration potentielle

Les campagnes d’homogénéisation ne portant pas sur l’évapotranspiration, on devra s’appuyer sur

une autre source de données : la chaîne SIM (SAFRAN – ISBA – MODCOU).

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Cette chaîne de calcul de Météo France propose une ré-analyse spatialisée (maille 8km x 8km) du bilan

d’eau et d’énergie en France depuis 1958 au pas de temps horaire. Elle permet donc de réaliser ces

bilans en tout point du territoire régional, ou en moyenne sur toute surface d’intérêt (département,

région).

Actuellement, seule l’évapotranspiration réelle (ETR) est disponible en routine, utilisée par les

climatologues et les hydrologues pour le calcul des pluies efficaces (pluies – ETR). L’évapotranspiration

potentielle (ET0) sera prochainement disponible à partir de la chaîne SIM, valorisée dans

l’observatoire dans le thème I, mais aussi dans le thème II pour les indicateurs de demande climatique

(pluie – ET0).

Sources de données pour les indicateurs du thème II

Comme il a été indiqué précédemment, les séries homogénéisées ont un pas de temps mensuel (par

exemple, une série homogénéisée de pluies ne comporte que des cumuls mensuels). Par conséquent,

elles ne permettent pas le calcul de la plupart des indicateurs du thème II, qui nécessitent des séries à

pas de temps journalier.

Deux autres sources de données devront alors être mobilisées pour le calcul des indicateurs agro-

climatiques.

• Pour les indicateurs portant sur la température ou sur les précipitations seules, on

mobilisera des séries dites ″qualitatives″. Il s’agit de séries brutes journalières n’ayant pas

passé avec succès les tests d’homogénéisation, mais pour lesquelles les ruptures ou biais

identifiés ne sont pas rédhibitoires : biais modérés et/ou ruptures évitables. Par exemple,

une rupture ancienne peut être "évitée" en n’utilisant que les valeurs postérieures à celle-ci.

Météo France établit actuellement la liste de ces séries qualitatives en Poitou-Charentes.

• Pour les indicateurs de déficit hydrique climatique (pluie – ET0), on mobilisera la chaîne SIM,

aussi bien pour l’ET0 que pour les pluies. Cela impose, comme dans le thème I, d’attendre la

mise à disposition de l’ET0 à partir de cette chaîne.

On doit également mentionner l’existence de séries quotidiennes de références (SQR), correspondant

à des séries brutes journalières sans rupture ni biais significatifs. Il en existe 1 en Poitou-Charentes

permettant le calcul de la température moyenne, mais dont la localisation (Saint-Denis-d’Oléron) ne

répond pas aux besoins de l’observatoire.

Les données nécessaires à la construction des indicateurs des thèmes I et II, tous deux porteurs d’une

information de nature climatique, sont entièrement mobilisables à partir des réseaux d’observation

gérés par Météo France.

Déficit hydrique

climatique

Température

et

précipitations (seules) (pluie - ET0)

Séries

"qualitatives"Chaîne SIMChaîne SIM

Indicateurs climatiques Indicateurs agro-climatiques

Température

et

précipitations

Evapotranspiration

potentielle

(ET0)

Séries

homogénéisées

Figure n° 7 : sources de données recommandées pour la construction des

indicateurs climatiques et agro-climatiques.

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Sources de données pour les indicateurs du thème III

Par distinction des thèmes I et II, le thème III nécessite pour l’élaboration des indicateurs d’impacts,

des données agricoles (descriptives des productions) ou des données environnementales

(descriptives des ressources). Les sources de données se déclinent comme suit.

Indicateurs de phénologie et de calendriers culturaux

Date de début de vendanges et date de floraison de la vigne : réseau de parcelles

expérimentales gérées par le BNIC.

Date de début de récolte en arboriculture : à l’étude (piste : coopératives).

Dates de début de récolte en grandes cultures : à l’étude (piste : entrepreneurs de travaux

agricoles).

Indicateurs de production

Rendement en blé tendre (départementaux et régional) : réseau de parcelles enquêtées par

la DRAFF / SRISE.

Humidité du grain à la récolte en grandes cultures : à l’étude (piste : coopératives).

Teneur en sucre des jus en viticulture : réseau de parcelles expérimentales du BNIC.

Accidents physiologiques

Accidents d’échaudage et accidents de gel en grandes cultures : à l’étude (piste : dispositifs

expérimentaux d’Arvalis).

Ressource en eau

Indice d’intensité de recharge des aquifères et indice d’intensité de vidange d’aquifère :

réseau piézométrique régional de l’ORE.

Débit hivernal et débit d’étiage des aquifères : à l’étude (réseau d’observation de l’ONEMA /

DREAL).

Sécheresse édaphique

Indice non normalisé (SWI) ou normalisé (SSWI) de sécheresse des sols : chaîne SIM gérée

par Météo France.

Classes de sécheresse des sols : chaîne SIM gérée par Météo France.

La qualité de mesure, d’observation ou de calcul de ces données, gérées par des structures reconnues,

permet leur utilisation dans le cadre de l’observatoire, avec les garanties requises de fiabilité. Les

profondeurs historiques de ces séries sont généralement suffisantes au regard des problématiques de

changement climatique (Cf. Profondeur historique des séries).

Compte tenu de l’importance et de l’intérêt du dispositif d’enquête géré par la DRAAF / SRISE pour le

thème III, il est envisagé qu’en cas de besoin, quelques questions dédiées à l’observatoire soient

ajoutées aux enquêtes actuellement menées.

Sources de données pour les indicateurs du thème IV

Comme le thème III, le thème IV nécessite pour l’élaboration des indicateurs d’adaptation, des

données agricoles (descriptives des modes de production). Les sources de données se déclinent

comme suit.

Calendriers d’interventions

Date de début semis en grandes cultures d’automne et de printemps : à l’étude

(préconisations par les organismes d’appro).

Date de début d’irrigation du maïs : à l’étude (déclaration des irrigants dans le cadre de la

gestion volumétrique, collectées par les chambres d’agriculture).

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Choix d’espèces et de variétés

Précocité des variétés de blé tendre : enquête céréalière par sondage (ECS) réalisée par la

DRAAF FranceAgriMer.

Précocité des variétés de maïs : enquête céréalière par sondage (ECS) réalisée par la DRAFF

FranceAgrimer (série à compléter).

Surface en culture dérobée en tournesol : à l’étude.

Utilisation d’intrants

Irrigation starter sur colza : à l’étude.

La qualité de mesure, d’observation ou de calcul de ces données, gérées par des structures reconnues,

permet leur utilisation dans le cadre de l’observatoire, avec les garanties requises de fiabilité. La

représentativité des informations collectées par rapport à l’ensemble du périmètre régional reste

néanmoins à approfondir. Les profondeurs historiques de ces séries sont à examiner au regard des

problématiques de changement climatique (Cf. Profondeur historique des séries).

Compte tenu de l’importance et de l’intérêt du dispositif d’enquête géré par la DRAAF / SRISE pour le

thème IV, il est envisagé qu’en cas de besoin, quelques questions dédiées à l’observatoire soient

ajoutées aux enquêtes actuellement menées.

Sources de données pour les indicateurs du thème V

Comme le thème III, le thème IV nécessite pour l’élaboration des indicateurs d’adaptation, des

données agricoles (descriptives des modes de production). Les sources de données se déclinent

comme suit.

Estimation des émissions régionales de GES

Données de cadrage (surfaces, cheptels) collectées par l’AREC auprès de la DRAAF, puis

utilisées pour l’estimation des émissions au moyen de la méthode proposée par le CITEPA.

Grille de comparaison des leviers agricoles d’atténuation

Pas de collecte de données. Références bibliographiques essentiellement.

Suivi de quelques actions d’atténuation

Programmes d’actions soutenus financièrement par la collectivité et accompagnés par le

développement agricole (exemple : Plan de performance énergétique des exploitations

agricoles). Sources possibles : AREC, ADEME, Chambres d’agriculture.

La qualité d’observation ou de calcul de ces données, apparaît adaptée aux exigences de

l’observatoire : méthodologie reconnue de calcul du CITEPA, instruction rigoureuse des aides

financières aux actions d’atténuation.

Sources de données : en résumé.

Les indicateurs sont construits uniquement à partir de données issues de dispositifs de collecte

d’information opérationnels.

Pour les indicateurs des thèmes I et II, les données mobilisées, toutes issues de Météo France,

correspondent suivant les cas à des séries homogénéisées, des séries sites « qualitatives, ou encore à la

chaîne SIM. Les biais et ruptures dans les séries climatiques sont le principal écueil à éviter.

Pour les indicateurs des thèmes III, IV et V, différentes structures en région (administrations, agences

environnementales, organisations professionnelles agricoles, etc.) sont aptes à fournir des séries de

données agricoles ou sur les milieux dont la qualité est adaptée aux besoins de l’observatoire. La

représentativité géographique de certaines séries est à approfondir.

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ORACLEPoitou-Charentes

6 - Profondeur historique des séries

L’inertie de la machine climatique, et les délais d’apparition d’impacts et d’adaptations agricoles

imposent de mobiliser des séries de données suffisamment longues pour déceler les évolutions

climatiques et agricoles avant et pendant leur mise en place.

L’ordre de grandeur de telles séries, fonction évidemment des données disponibles, est compris entre

quelques décennies et un siècle, voire un peu plus. Mais, suivant les cas, on cherchera à exploiter

toute la profondeur historique disponible, ou au contraire on se limitera à une partie seulement des

historiques accessibles.

Les profondeurs historiques recommandées pour les différentes catégories d’indicateurs sont

résumées par la figure n° 8, et détaillées ci-après.

Indicateurs climatiques - SH température

Indicateurs climatiques - SH précipitations

Indicateurs climatiques - SIM évapotranspiration

Indicateurs agro-climatiques

Indicateurs d'impacts ou d'adaptations

Indicateurs d'atténuation

2000

1890 1910 1930 1950 1970 1990 2010

1880 1900 1920 1940 1960 1980

Figure n° 8 : profondeurs historiques recommandées pour les différentes catégories d’indicateurs (le pointillé

vertical indique l’accélération observée du changement climatique).

Des séries déjà constituées

Il est indispensable, lors du lancement de l’observatoire, de proposer des séries déjà "constituées".

On ne peut imaginer en effet devoir attendre plusieurs années, pour étudier telle ou telle évolution du

climat ou des pratiques agricoles. On entend par "constituées" des séries présentant une profondeur

historique suffisante et une fiabilité adéquate, qui puissent ainsi être analysées dans le cadre du

changement climatique.

En Poitou-Charentes comme ailleurs en France, les systèmes d’information climatiques, agricoles ou

environnementaux en place permettent dans une large mesure de mobiliser de tels historiques, pour

l’élaboration des indicateurs (Cf. 4 – Les indicateurs et 5 - Sources de données).

Cas des indicateurs climatiques

Historiques à partir de séries homogénéisées

Les séries homogénéisées de température et de précipitations disponibles en région remontent à la fin

du XIXème siècle pour la majorité d’entre elles, au milieu du XXème siècle pour quelques-unes (Cf.

tableau n° 5).

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Département Station Début de la

série

Fin de la

série

16 Cognac Jan 1935 Déc 2000

16 La Couronne Jan 1888 Déc 2000

17 La Rochelle Jan 1881 Déc 2000

17 Royan Jan 1893 Déc 2000

17 Pte de Chassiron Jan 1895 Déc 2000

17 St-Laurent-la-Prée Jan 1896 Déc 2000

Département Station Début de la

série

Fin de la

série

16 Barbezieux Jan 1955 Déc 2010

16 Passirac Jan 1955 Déc 2010

17 Bois Jan 1955 Déc 2010

79 Lezay Jan 1887 Déc 2000

79 Niort Jan 1888 Déc 2000

79 Parthenay Jan 1883 Déc 2000

86 Montmoril lon Jan 1893 Déc 2000

Tableau n° 5 : profondeurs des séries homogénéisées disponibles en Poitou-Charentes au 20/01/2012.

A gauche, température. A droite, précipitations. Source : Météo France.

On recommande un usage différent de ces profondeurs historiques, suivant que l’on s’intéresse à la

température ou aux précipitations.

• Pour la température, la tendance en France métropolitaine établie par les climatologues est

une augmentation "modérée" depuis le début des mesures et jusqu’aux années 1980s

(environ + 0,1°C par décennie), suivie d’une augmentation plus marquée du réchauffement

d’environ + 0,3°C par décennie (Cf. figure n° 9). Ce signal, extrêmement robuste sur le plan

climatique, fait partie des messages forts de l’observatoire. En conséquence, on préconise de

le conserver tel quel en utilisant les historiques de température sur toute la profondeur

disponible.

Figure n° 9 : série homogénéisée de température moyenne annuelle à La Rochelle (début en 1881).

Source : Météo France.

• Pour les précipitations, les séries homogénéisées en Poitou-Charentes font apparaître de

fortes variations inter-décennales, sans évolution tendancielle claire. Le message préconisé

par les climatologues est celui d’une stabilité actuelle (Cf. figure n° 10) qui ne doit pas

occulter la baisse probable des précipitations annuelles dans le futur. En conséquence, on

recommande de ne pas exploiter l’intégralité de la série, et d’utiliser les historiques de

précipitations à partir de 1950 uniquement (voire 1959, pour une correspondance avec la

chaîne SIM).

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Figure n° 10 : série homogénéisée de précipitations annuelles à Parthenay (début en 1883).

Source : Météo France.

Historiques à partir de la chaîne SIM

Pour l’évapotranspiration, la chaîne SIM fournit (ré-analyse) des données sur les bilans d’eau et

d’énergie sans interruption à partir d’août 1958. Pour l’indicateur climatique mobilisant cette chaîne

(évapotranspiration potentielle annuelle), on recommande donc d’utiliser l’historique à partir de

1959.

Ainsi, bien que de profondeurs variées, tous les indicateurs climatiques sont mobilisés sur des durées

largement supérieures à la durée minimale de caractérisation d’un climat, à savoir 30 ans (notion de

normale climatique).

Pour tous les indicateurs climatiques, on a intérêt à utiliser les séries ad hoc (SH ou SIM) sur toute la

profondeur historique disponible, ce qui participera de l’éduction du public sur le sujet du

changement climatique en région. En basant un observatoire sur des plages de temps plus réduites

que celles indiquées, on s’exposerait au risque de ne pas déceler les évolutions de long terme, ou au

contraire de traduire des à-coups récents en tendances établies.

Cas des indicateurs agro-climatiques

Pour les indicateurs agro climatiques, la profondeur historique requise n’est pas tant liée à la

disponibilité des données, qu’à son intérêt au regard des enjeux agri climatiques actuels et à venir.

En effet, les indicateurs agro climatiques (évolution d’une contrainte ou d’une opportunité climatique

liée à une problématique de production ou de ressource) trouvent leur bien-fondé dans leur

correspondance avec des pratiques ou enjeux agricoles actuellement prégnants en région. Ainsi, il n’y

a aucun intérêt à analyser l’opportunité d’une culture de tournesol en dérobé entre fin juin et fin

septembre, en s’appuyant sur les données de température du début du XXème siècle, nettement plus

froides qu’actuellement.

De plus, les évolutions climatiques les plus marquées (température et évapotranspiration

essentiellement), susceptibles d’entraîner des modifications de production ou de pratiques agricoles

sont apparues au cours des 30 dernières années. A Poitiers par exemple, l’année de rupture dans la

courbe des températures moyennes annuelles se situe au milieu des années 1980.

En conséquence, c’est donc bien cette période de transition climatique forte qu’il est nécessaire de

"capter" avec les indicateurs agro climatiques. Pour disposer de valeurs antérieures à cette

accélération, on recommande de démarrer les séries agro climatiques au début des années 1970.

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Notons que cette profondeur "réduite" facilitera l’identification de séries dites "qualitatives",

puisqu’elle correspond à une plage de temps plus courte pendant laquelle les risques de rupture ou de

biais sont plus modérés.

Cas des indicateurs d’impacts ou d’adaptations agricoles

Pour les indicateurs d’impacts ou d’adaptations agricoles, l’argumentaire est équivalent à celui

présenté pour les indicateurs agro climatiques. En effet, si un impact ou une adaptation agricoles

donnés peuvent être décelés en région, la démonstration sera plus probante si l’on est capable de

renseigner l’indicateur avant que ses déterminants climatiques n’aient fortement évolué, il y a une

trentaine d’années environ.

Cependant, on constate que certains impacts agricoles évoluent très graduellement (cas des dates de

vendanges dans le Cognaçais), alors que d’autres peuvent montrer une variation plus brutale (cas des

rendements en blé tendre). Il ne faut donc pas rechercher une émergence de tous les impacts

agricoles en région, synchrone avec l’accélération du changement climatique des années 1980.

En définitive, c’est essentiellement la disponibilité des données (pratiques agricoles, milieux) qui

déterminera la profondeur des séries présentées. Ceci posé, on recommande néanmoins d’utiliser

des séries couvrant au moins 20 ans, compte tenu des rythmes d’évolution des phénomènes

climatiques et agricoles en jeu. Dans le cas des indicateurs d’adaptations, il faut cependant préciser

que, le changement climatique étant une thématique assez récente (quelques années au plus dans le

milieu agricole), il est peu probable de voir émerger des adaptations il y a 10 ans ou plus. On doit donc

s’attendre à ce que, même mobilisés sur 20 ans ou plus, peu d’évolutions soient perceptibles pour les

indicateurs d’adaptation.

Pour ces deux types d’indicateurs, la disponibilité en données dépendra de l’ancienneté des systèmes

d’information mis en place par les organisations (administration, agences environnementales

régionales, chambres d’agriculture, coopératives, autres organisations agricoles professionnelles, etc.).

Les tableaux n° 6 et 7 indiquent la profondeur historique de quelques d’indicateurs d’impacts ou

d’adaptations agricoles disponibles en Poitou-Charentes.

Indicateur Source Début de la

série

Rendement céréales DRAAF/SRISE 1960

Rendement oléoprotéagineux DRAAF/SRISE 1980

Dates de vendanges BNIC 1979

Teneur en sucre des jus BNIC 1979

Niveaux piézométriques ORE 1992

Débits cours d'eau ONEMA ?

Sécheresse édaphique MétéoFrance (SIM) 1958 Tableau n° 6 : profondeur historique de quelques indicateurs d’impacts agricoles en Poitou-Charentes.

Indicateur Source Début de la

série

Variétés blé tendre FranceAgriMer 1980

Variétés maïs FranceAgriMer 1982

Dates semis en grandes cultures ? ?

Irrigation en céréales à pail le ? ?

Dates début d'irrigation en maïs ? ?

Surfaces en dérobé ? ? Tableau n° 7 : profondeur historique de quelques indicateurs d’adaptations agricoles en Poitou-Charentes.

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Cas des indicateurs d’atténuation agricole

Plus encore que pour l’adaptation, l’atténuation dans le milieu agricole est un sujet récent. Les actions

d’atténuation sont appuyées, pour un bon nombre d’entre elles, par différents systèmes d’aide

financière (par exemple, Plan de Performance Energétique initié par le Ministère en charge de

l’agriculture). C’est donc la mise en place de ces programmes d’aide qui détermine la profondeur des

séries d’indicateurs. Quant aux inventaires régionaux d’émissions agricoles de GES, le début de la

période qu’ils couvrent remonte à 1990 en Poitou-Charentes. Ces durées très brèves peuvent paraître

insuffisantes, mais en matière d’atténuation, c’est la dynamique en cours qui revêt le plus

d’importance.

Profondeur historique des séries : en résumé.

On présentera, lors de la mise en fonctionnement de l’observatoire, des historiques d’indicateurs déjà

constitués.

Indicateurs climatiques

Séries homogénéisées : toute la profondeur disponible (fin XIXème) pour la température ; 1950 pour les

précipitations.

Chaîne SIM : 1959 pour l’évapotranspiration.

Indicateur agro climatiques

Début des années 1970 : peu avant la transition climatique forte.

Indicateurs d’impacts ou d’adaptations agricoles

Toute la profondeur disponible en veillant à disposer d’au moins 20 ans de données.

Indicateurs d’atténuation

1990 pour les estimations régionales d’émissions de GES

Mise en place des programmes d’aide pour le suivi des actions

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ORACLEPoitou-Charentes

7 - Traitements statistiques sur les séries

Les historiques de données (climatiques ou agricoles) constituent le cœur de l’information portée par

l’observatoire. L’analyse de ces séries gagnera en pertinence et en pédagogie si l’on met en œuvre

quelques traitements statistiques de base.

Sans rentrer dans les détails méthodologiques, nous en présentons ici quelques-uns, testés sur des

véritables séries de données en région. Ces traitements concernent au premier chef les indicateurs

climatiques et agro-climatiques, mais les indicateurs des thèmes III, IV et V peuvent également être

concernés. La proposition de traitements présentée ci-après n’est pas limitative.

Ajustement linéaire

Il permet de calculer une évolution moyenne sur l’ensemble d’une période d’observation :

accroissement ou décroissance en pente (+/- x unités par an) ou en valeur absolue (+/- x unités sur la

période).

Figure n° 11 : ajustement linéaire appliqué aux précipitations annuelles homogénéisées à Niort

sur la période 1888 – 2000.

Test de pente

Dans les cas où la pente d’un ajustement linéaire est non nulle (positive ou négative), ce test permet

de préciser si cette pente est significativement différente de 0, au regard de la dispersion des points

autour de l’ajustement et de la durée de la période d’observation. Il permet de formuler un message

du type "les précipitations observées à … se sont accrues de x mm / décennie, mais cet accroissement a

été testé comme non significatif ".

Recherche d’une année de rupture

Certains indicateurs (température moyenne annuelle, rendement en blé tendre, etc.) présentent des

ruptures brutales dans leur évolution, dont l’année d’apparition est importante à caractériser, à la fois

pour l’année en tant que telle, et pour une meilleure description (pente notamment) des deux

périodes qui l’encadrent. La recherche de ces ruptures se fait en observant les écarts entre valeurs

observées et valeurs ajustées lorsque l’on fait artificiellement varier l’année de la rupture.

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Figure n° 12 : rendement régional en blé tendre.

A gauche, ajustement avec rupture en 1998. A droite, recherche du résidu minimal.

Lissage de la variabilité temporelle climatique

Les variables climatiques présentent une variabilité inter annuelle et inter décennale fortes, qui peut

rendre difficile la perception d’une tendance de long terme. Pour atténuer cette variabilité, sans pour

autant en nier l’importance (Cf. intervalles de confiance), on propose deux méthodes de lissage.

Moyenne trentenaire glissante par pas d’un an. Son intérêt est de porter sur la même durée

(30 ans) que celle d’une normale climatique. Elle peut donc être considérée comme la

description d’un climat qui serait réactualisée tous les ans. Elle ne peut cependant être mise

en œuvre que sur des historiques longs. Pour les 15 premières et 15 dernières années de la

série, elle est calculée sur une plage inférieure à 30 ans, pour la raison bien compréhensible

de l’absence partielle de données. Cette méthode ne permet aucune projection postérieure à

la dernière année d’observation.

Figure n° 13 : moyenne trentenaire glissante de la température moyenne annuelle à Poitiers de 1947 à 2011.

• Ajustement polynômial (Loess). Son intérêt réside dans son nombre réduit (1) de paramètres,

en l’occurrence la diminution du "poids" attribué aux observations périphériques dans le

calcul du polynôme d’ajustement. Il permet une projection postérieure à la dernière année

d’observation.

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Figure n° 14 : ajustement polynômial de la température moyenne annuelle à Poitiers de 1947 à 2011.

Intervalle de confiance

Pour matérialiser la plage de variabilité d’un indicateur, on recommande le calcul et la représentation

graphique d’un intervalle de confiance. Des intervalles de confiance, bornés par le 1er

et le 9ème

déciles

de la distribution, engloberont donc 80% des valeurs probables autour de l’ajustement. Ils sont bâtis

sur une hypothèse de distribution gaussienne des variables climatiques, hypothèse commode mais

sans fondement véritable. Sur les historiques testés, nous avons vérifié qu’environ 20% des

observations sont en dehors de l’intervalle ainsi défini.

Figure n° 15 : intervalle de confiance associé à une moyenne trentenaire glissante ;

exemple des précipitations annuelles à Niort de 1888 à 2000.

Projection probabiliste

Sous hypothèse de prolongation des tendances observées, on pourra faire une prospective de type

"probabiliste" sur les valeurs futures possibles d’une variable. Ceci n’est légitime que :

• pour des projections de très court terme (5 à 10 ans au maximum) ;

• pour des indicateurs à forte inertie temporelle (par exemple, la température moyenne

annuelle)

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Figure n° 16 : prolongation de tendance sur un ajustement polynômial ;

exemple de la température moyenne annuelle à Poitiers de 1947 à 2011.

Nous déconseillons la représentation graphique de ces projections dans l’observatoire, compte-

tenu des interprétations erronées qu’elles peuvent entraîner. Par contre, leurs conclusions écrites

ont une forte valeur pédagogique :

"En prolongeant virtuellement la tendance récente sur les années à venir, on constate que la température moyenne

annuelle à Poitiers i) ne sort pas de l’intervalle de confiance en 2011, ii) atteint ou dépasse 12,4°C un an sur deux dans 5

ans et iii) atteint ou dépasse 12,6°C un an sur deux dans 10 ans."

Mise en œuvre de ces traitements

Il n’est pas possible de proposer une règle stricte d’utilisation de tel ou tel traitement statistique, par

exemple en fonction de l’indicateur concerné. Le choix d’un type de traitement requiert des

compétences statistiques de base, ainsi qu’une bonne compréhension des dynamiques temporelles

agricoles et climatiques en jeu.

Tous les indicateurs proposés dans l’observatoire n’ont pas vocation à être l’objet d’un traitement

statistique. La mobilisation d’un traitement relève d’une compétence agro climatique. Les indicateurs

climatiques (thème I) et agro-climatiques (thème II) sont les plus concernés.

Tous les traitements statistiques présentés précédemment, ont été testés sur au moins une série de

données réelles en Poitou-Charentes. Ils ont été codés sous R. Leur réutilisation ne pose pas d’autre

difficulté qu’une connaissance de base de ce langage de programmation.

Traitements statistiques sur les séries : en résumé.

Une palette de traitements statistiques simples a été élaborée et testée, qui permettent de renforcer la

pertinence et la pédagogie des analyses de données.

Sont mobilisables, sous condition d’une compétence statistique et agro climatique suffisante :

l’ajustement linéaire ;

le test de pente ;

la recherche d’année de rupture ;

le lissage de la variabilité temporelle climatique ;

les intervalles de confiance ;

les projections probabilistes.

Codés sous R, ces traitements sont réutilisables moyennant une connaissance de base de ce langage de

programmation.

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ORACLEPoitou-Charentes

8 - Analyse des graphes

Pas de graphe sans analyse

La complexité des mécanismes suivis par l’observatoire justifie que les indicateurs (valeurs,

graphiques) ne soient pas livrés tels quels, mais systématiquement accompagnés d’une interprétation

qui aidera le lecteur dans la compréhension des tendances observées.

Objectif des analyses commentées

Ces interprétations, sous forme d’un texte accompagnant chaque graphique, auront pour objectif de :

• analyser les dynamiques observées (stabilité, progression, diminution, rupture, etc.) ;

• expliquer les causes et/ou les conséquences des évolutions observées ;

• éclairer sur les évolutions possibles de l’indicateur dans le futur proche.

Composantes de l’analyse commentée

S’il n’y a pas de règle stricte pour construire une analyse d’indicateur, on rappelle cependant

l’importance de préciser :

• la source des données ;

• les conditions de mobilisation des données ;

• la nature des tendances observées : pente, écart en valeur absolue, intervalle de confiance,

année de rupture, etc. ;

• les causes et/ou mécanismes expliquant les variations observées ;

• les conséquences possibles des évolutions observées ;

• les perspectives que les tendances observées font entrevoir (projection probabiliste) ;

• les actions qu’il faudrait entreprendre pour réduire les impacts négatifs du changement

climatique, valoriser les opportunités qu’il ouvre, et enfin l’atténuer.

Rôle du Comité de suivi

On recommande qu’avant mise à disposition du public, chaque analyse commentée nouvelle ou

simplement mise à jour soit validée par le comité de suivi (Cf. Vie du dispositif), afin de :

• maintenir la dimension partenariale de l’observatoire qui a prévalu dès sa conception ;

• garantir la dimension scientifique et pédagogique du dispositif ;

• contribuer à la crédibilité de l’observatoire auprès des publics visés, et à la confiance accordée

à ses contenus.

Exemple

On présente ci-après l’analyse des graphiques d’évolution du rendement en blé tendre, indicateur

d’impact agricole (thème III).

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ORACLEPoitou-Charentes Impacts agricoles (thème III) – Rendement en blé tendre.

Source des données : DRAAF/SRISE Poitou-Charentes

Collecte des données : enquête "terres labourables" réalisée par le service statistique du Ministère en charge de

l’agriculture et portant sur 300 exploitations agricoles représentatives de la région ; concernent les superficies, les

volumes produits et les rendements ; résultats de l’enquête confrontés pour validation aux déclarations PAC et aux

données collectées par France-Agrimer.

Graphe : évolution des rendements départementaux et régional en blé tendre de 1961 à 2011

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Evolution observée

On observe que, depuis 1961 et jusqu’à la fin des années 1990, les rendements départementaux et régional en blé

tendre ont augmenté de façon nette et régulière (+1,08 Q/ha/an en Poitou-Charentes), ce qui a permis de passer

d’environ 20 Qx/ha au début des années 1960 à plus de 60 Qx/ha dans les années 1990 (blé battu à 16% d’humidité).

Cet accroissement spectaculaire s’explique par l’amélioration variétale, combinée à l’accroissement de la technicité de

culture (préparation de sol, semis, protection phyto-sanitaire, récolte).

A la fin des années 1990, on constate une interruption assez brutale de cette progression, suivie par un net

plafonnement des rendements. Un test statistique de recherche de rupture (analyse de résidu), fait apparaître que le

plafonnement s’établit à partir de 1998 en Poitou-Charentes. Des tendances tout à fait similaires s’observent dans les

quatre départements de la région (Cf. tableau). Le même phénomène s’observe également sur l’ensemble de la France

(et même en Europe) avec quelques nuances, l’année de rupture se situant entre 1991 et 2000 suivant le

département.

Progression du

rendement avant le

plafonnement

Année d’apparition

du plafonnement

Charente + 1,12 Q/ha/an 1994

Charente-Maritime + 1,06 Q/ha/an 1998

Deux-Sèvres + 1,07 Q/ha/an 1999

Vienne + 1,03 Q/ha/an 1998

Poitou-Charentes + 1,08 Q/ha/an 1998

France + 1,23 Q/ha/an 1996

Impact du changement climatique

Les travaux de N.BRISSON et al (2010) ont permis d’identifier les causes de ce plafonnement, et d’établir un lien avec

le changement climatique.

Tout d’abord, il est démontré que la progression annuelle des rendements en blé tendre résultant de l’amélioration

variétale, s’est maintenue de façon continue depuis 1980 (avant la rupture) en France à un niveau compris entre +1,0 à +1,2

Q/ha/an. Le progrès génétique n’est donc pas en cause dans le plafonnement des rendements observé depuis 1998 en

Poitou-Charentes.

Ensuite, il est établi qu’une légère baisse (environ 20 kg N/ha) de la fertilisation azotée du blé tendre a eu lieu en France

entre 2000 et 2007, consécutivement à la mise en application de la Directive Nitrates, et que cette modération de la

fertilisation azotée a induit une limitation du rendement de -0,15 Q/ha/an sur cette période.

En outre, il apparaît que les changements de rotations culturales (raccourcissement des rotations, remplacement des

légumineuses par le colza) ont entraîné une diminution de 5 à 10% des légumineuses, qui s’est traduit par une baisse des

rendements du blé tendre de -0,35 Q/ha/an.

Enfin, il est démontré que le réchauffement du climat a entraîné une fréquence accrue de températures élevées durant la

phase de remplissage des grains (induisant le phénomène dit "d’échaudage"), et que l’occurrence accrue de ces accidents

physiologiques d’origine climatique a induit une limitation du rendement comprise entre -0,2 et -0,5 Q/ha/an.

Ainsi, le changement climatique a bien un impact dépréciateur sur les rendements en blé tendre en Poitou-Charentes,

impact perceptible depuis la fin des années 1990. Cet impact du changement climatique, se superpose à l’effet

dépréciateur de deux autres facteurs (baisse de la fertilisation azotée et raréfaction des légumineuses dans les

rotations) pour au final compenser en totalité les gains de rendement découlant du progrès génétique. Le changement

climatique explique pour "un tiers à moitié" le plafonnement des rendements en blé tendre observé dans notre région

depuis 1998, ainsi que l’ont montré les travaux coordonnés par l’INRA.

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Conséquences pour l’adaptation au changement climatique

En matière d’adaptation au changement climatique, c’est donc l’esquive de ces accidents d’échaudage de fin de cycle

qui doit être favorisée, qui correspond à l’avancement des dates de récolte. Cette esquive peut être obtenue par

l’avancement des dates de semis et/ou le recours à des variétés plus précoces.

Il faut cependant mesurer que l’avancement des dates de semis et le choix de variétés plus précoces peuvent générer

des risques supplémentaires pour la culture (mauvaise levée, gel méïose, gel épi 1 cm) et que l’avancement des dates

de semis peut induire un accroissement des risques parasitaires. Des nouvelles références régionales de dates de

semis et de choix de variétés vont devoir être progressivement élaborées au titre de l’adaptation au changement

climatique.

Bibliographie :

BRISSON N. et al, Why are wheat yields stagnating in Europe ? A comprehensive data analysis for France. Field Crop

Res (2010).

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ORACLEPoitou-Charentes

9 - Mise à jour

La mise à jour des informations portées par l’observatoire devra répondre au besoin "d’actualité" des

publics de l’observatoire. Elle dépendra également des renouvellements d’information opérés par les

gestionnaires de données sources (Météo France, DRAAF, etc.).

Une pulsation semestrielle à annuelle

Le renouvellement des informations contenues dans l’observatoire doit être cohérent avec :

• la finalité de l’observatoire (analyse de tendances pluri annuelles voire pluri décennales) ;

• le calcul des indicateurs, qui porte généralement sur une année pleine (ex : température

moyenne annuelle ou date de vendanges), moins fréquemment sur un semestre (ex : cumul

d’octobre à mars de [pluie – ET0]), dans quelques cas sur un trimestre (ex : précipitations

saisonnières).

Nous considérons donc qu’une mise à jour semestrielle à annuelle constituera la "pulsation" adaptée

aux objectifs pédagogiques de l’observatoire. On ne peut exclure cependant, en cas de focus

thématique par exemple, qu’une mise à jour additionnelle soit effectuée occasionnellement sur un pas

de temps plus court.

Mises à jour par famille d’indicateur

Indicateurs climatiques (thème I)

La mise à jour des séries homogénéisées (température et précipitations), est déterminée par le rythme

des campagnes dites d’homogénéisation réalisées par Météo France. Celles-ci ont lieu tous les 10 ans

environ, compte tenu de la complexité des procédures mises en œuvre. La mise à jour sensu stricto

des séries homogénéisées qui seront présentées dans ORACLE ne pourra donc pas être inférieure à ce

rythme décennal. Entre deux mises à jour décennales, un complément annuel par des données non

homogénéisées restera possible, à condition que celles-ci soient explicitement signalées dans les

supports.

La mise à jour des indicateurs issus de la chaîne SIM (cumuls d’évapotranspiration ou cumuls de [pluie

– évapotranspiration]) pourra être faite au pas de temps annuel, voire en-deçà si besoin.

Indicateurs agro climatiques (thème II)

Issus des stations dites "qualitatives" (séries brutes journalières, Cf. 5 - Sources de données), ces

indicateurs pourront donc être mis à jour au pas de temps annuel, voire en deçà si besoin.

Indicateurs d’impacts et d’adaptations agricoles (thèmes III et IV)

Pour les indicateurs issus de systèmes d’information pérennes (par exemple, le rendement régional en

blé tendre calculé par la DRAAF/SRISE ou la date de début de vendages suivie par le BNIC), le pas de

temps annuel ne pose aucune difficulté.

Pour les indicateurs nécessitant un travail spécifique d’enquête (par exemple, une recherche sur les

dates de semis d’une culture donnée), on recommande une mise à jour plus lâche (3 à 5 ans) compte

tenu de la charge de travail générée. Nous préconisons qu’elle soit ne soit envisagée que dans le cadre

de focus thématiques.

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Indicateurs d’atténuation (thème V)

Pour les indicateurs déjà collectés par des organismes partenaires (par exemple, estimation par l’AREC

des émissions agricoles régionales de GES), le pas de temps annuel est pertinent.

Pour les indicateurs nécessitant un travail spécifique d’enquête (par exemple, une recherche sur

l’évolution des surfaces bénéficiant de techniques culturales simplifiées – TCS), nous recommandons

une mise à jour plus lâche (3 à 5 ans) compte tenu de la charge de travail générée, à n’effectuer que

dans le cadre de focus thématiques.

Tous les indicateurs doivent-ils être mis à jour simultanément ?

Une grande majorité des indicateurs est techniquement actualisable tous les ans. Même si l’ajout

d’une donnée nouvelle est peu susceptible de bouleverser les tendances établies (en particulier sur le

plan du climat), nous recommandons que l’ensemble des indicateurs – pour lesquels cela est possible

– bénéficie d’une mise à jour simultanée car :

• cela ne représente pas une forte charge de travail compte tenu du nombre total

d’indicateurs ;

• l’absence des plus récentes données dans un historique d’observations renvoie au public

l’image d’un dispositif imparfaitement maintenu.

Par conséquent, nous recommandons que chaque mise à jour de l’observatoire soit faite

simultanément sur la totalité des indicateurs lorsque l’information est disponible.

Mise à jour des traitements statistiques

Un certain nombre d’indicateurs climatiques, agro climatiques et agricoles font l’objet de traitements

statistiques (Cf. 7 - Traitements statistiques sur les séries). Les résultats de ces traitements sont

souvent peu sensibles à l’ajout d’une donnée (année) supplémentaire, sachant que les dynamiques

climatiques et agricoles en jeu ont généralement une forte inertie temporelle.

En conséquence, nous recommandons que les traitements statistiques faits sur les séries de données

soient réactualisés à un pas de temps plus lâche que les mises à jour des données elles-mêmes, soit

tous les 3 à 5 ans, sauf dans les cas où des variations brutales sont décelées.

Volume de l’information mise à jour

ORACLE hébergera - thèmes I à V confondus – environ 65 indicateurs différents (Cf. 4 – Les indicateurs),

l’essentiel d’entre eux étant mis à jour annuellement.

Au sens informatique du terme, le volume correspondant d’information (mémoire de masse) est modeste

et ne requiert aucun moyen informatique particulier, autre qu’un PC.

Modalités de la mise à jour

La diversité des sources d’information et des formats de fichiers conduira à une mise à jour manuelle

(saisie directe des valeurs ou copié-collé de fichiers), ceci pendant les premières années de

fonctionnement d’ORACLE.

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Mise à jour : en résumé.

La mise à jour des informations contenues dans l’observatoire, devra être conduite à un rythme

semestriel à annuel, sauf pour les indicateurs nécessitant un travail spécifique et conséquent d’enquête

(rythme triennal à quinquenal).

Sauf cas particulier, la mise à jour devra porter sur l’ensemble des indicateurs, même si les analyses ne

sont pas systématiquement à réactualiser au même rythme.

Compte tenu de l’inertie temporelle des dynamiques climatiques et agricoles étudiées, la mise à jour des

traitements statistiques et des analyses commentées pourra être effectuée de façon plus espacée : tous

les 3 à 5 ans seulement.

Le faible volume (au sens informatique) des données de mise à jour, n’appelle pas de moyen informatique

particulier, autre qu’un ordinateur de bureau.

La mise à jour ne nécessite pas d’automatisation, au moins durant les premières phases de

fonctionnement de l’observatoire et à l’échelle régionale.

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ORACLEPoitou-Charentes

10 – Stockage des données

Le volume de données (au sens informatique) contenues dans l’observatoire, à sa "mise en service",

ou après quelques années de fonctionnement, apparaît très modéré. Il y a à cela plusieurs raisons.

• La mise à jour de la majorité des indicateurs est effectuée au rythme annuel. Ce pas de temps

long, qui génère peu de données additionnelles, différencie largement l’observatoire d’une

base de données météorologique dans laquelle les données de plusieurs (dizaines de)

stations arrivent au pas de temps journalier, voire horaire dans certains réseaux.

• L’échelle régionale du dispositif appelle souvent un seul à quelques points d’observation

pour un indicateur donné (par exemple, le rendement régional et les rendements

départementaux en blé tendre introduisent seulement 5 nouvelles valeurs dans le dispositif

par an).

• Le nombre total d’indicateurs (65 environ), s’il apparaît conséquent du point de vue de

l’expertise agro climatique à construire, est très raisonnable sur le plan de la mémoire de

masse consommée.

• Une partie des indicateurs (climatiques notamment) sera délivrée (par Météo France) sous

forme de graphiques déjà construits (format .png vraisemblablement), très peu gourmands

en mémoire.

• Hormis les données elles-mêmes, le reste des contenus est constitué de texte (analyses

commentées), également peu consommateur d’espace informatique.

Au final, c’est un ensemble très raisonnable qui se dessine (quelques 10aines de Mo à la mise en service),

largement supportable par un ordinateur de bureau et gérable au moyen d’un tableur classique.

Cette masse "modeste" d’informations ne dispense aucunement d’organiser une sauvegarde de

l’ensemble du dispositif, au rythme du renouvellement des contenus, c’est-à-dire une fois par an environ.

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ORACLEPoitou-Charentes

11 – Support de communication

Le support qui vient à l’esprit pour porter les contenus d’ORACLE est le site internet dédié, à l’image de

ce qui est fait dans l’ONERC. L’interactivité propre aux sites Web permet d’imaginer des solutions

attrayantes de consultation des indicateurs, par exemple une recherche d’information sur fond

cartographique de type Google Maps.

Le développement de tels sites, réalisé en interne ou par un prestataire extérieur, représente un

investissement additionnel qui ne nous semble pas indispensable à ce stade du projet.

Nous préconisons durant une période initiale de fonctionnement opérationnel de l’observatoire

(quelques mois à quelques semestres), un support plus simple qui consiste à mettre à disposition du

public un ensemble de fiches :

• sur les sites internet des porteurs du projet (CRA-PC, ADEME DR PC) ;

• librement téléchargeables (après validation) ;

• ventilées dans 5 parties correspondant aux 5 thèmes de l’observatoire ;

• à raison d’une fiche par indicateur (65) ou d’une fiche par rubrique (28 environ).

De telles fiches, telles que proposées dans la maquette, représentent quel que soit le support retenu

l’effort d’expertise incontournable pour proposer des contenus pédagogiques aux publics visés. De plus,

ce support ne nous apparaît pas remettre en cause à court terme l’efficacité du dispositif.

A l’issue de cette période probatoire, la question du développement d’un site internet spécifique méritera

d’être posée à nouveau.

On préconise que des liens vers ces deux sites soient mis en place sur les sites des partenaires régionaux

du projet (DREAL, CR, INRA, AREC, ORE …).

On suggère qu’à raison d’une fois par semestre, une newsletter soit envoyée (mailing list) à l’ensemble

des publics concernés, pour faire état des nouvelles informations contenues dans l’observatoire.

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ORACLEPoitou-Charentes

12 - Vie du dispositif

Pour fonctionner dans la durée et rendre les services attendus, l’observatoire devra être construit

comme un projet partenarial et non pas seulement comme un outil technique. Différents éléments,

listés ci-après, peuvent concourir au succès de ce projet agricole régional.

Comité de suivi

Nous préconisons qu’un comité de suivi de l’observatoire, correspondant approximativement aux

Comité de pilotage et Comité technique de la phase de prototypage, soit constitué. Il serait réuni une à

deux fois par an, à l’occasion des mises à jour des contenus.

Ses missions seraient de :

• valider la mise à jour des contenus avant diffusion ;

• prendre acte des évolutions observées ;

• construire une analyse partagée des tendances et de la situation ;

• dégager des voies d’action pour l’agriculture régionale ;

• orienter d’éventuelles modifications de contenu de l’observatoire ;

• identifier des voies de collaboration avec d’autres projets régionaux de même type.

Pilotage

Un pilote du dispositif est nécessaire à la réussite du projet. Sous réserve d’être cooptée par les

partenaires, et que la décision soit validée en session, la Chambre régionale d’agriculture nous semble

légitime et compétente pour mener à bien cette mission.

Coordination

Par souci d’efficacité, nous recommandons que l’animation et la mise à jour du dispositif soient

confiées en responsabilité à un(e) coordinateur(trice) pour une charge de travail que nous estimons à

1/3 d’ETP. Ce(tte) coordinateur(trice) aux compétences transversales devra s’entourer d’expertises

complémentaires en raison des nombreuses spécialités concernées par le sujet du changement

climatique (climatologie, agronomie, hydrologie, etc.). Ces expertises correspondent sensiblement à

celles des Comité scientifique et Comité technique de la phase de prototypage.

Validation des mises à jour

Avant diffusion libre de l’information (indicateurs, traitements statistiques, analyses commentées), on

recommande que chaque phase de mise à jour de l’observatoire soit débattue et validée par le

comité de suivi.

Libre accès aux documents

Compte tenu de l’importance de l’enjeu (changement climatique et agriculture) pour la région et son

agriculture, nous recommandons que les supports d’information soient librement accessibles, par

exemple sous forme téléchargeable depuis un site internet.

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Focus thématiques

On suggère qu’à raison d’une fois tous les 1 à 2 ans, des approfondissements ou "focus thématiques"

devraient être fait en lien avec une problématique agri-climatique récurrente ou un sujet d’actualité. Il

pourra s’agir de préciser un impact ou une adaptation, de mieux comprendre les relations entre

déterminants climatiques et production agricole, d’étendre la représentativité spatiale d’un indicateur,

etc. à un degré que les mises à jour "en routine" permettent difficilement d’atteindre. On peut d’ores

et déjà indiquer quelques sujets possibles d’approfondissement :

• Sécheresse

• Accidents physiologiques

• Rendements

• Evénements climatiques intenses

• Températures accrues et cultures en dérobé

• Changement climatique et viticulture : où en est-on ?

Organisation de rencontres

A un rythme proche de celui des focus thématiques, on recommande que des rencontres (atelier,

séminaire) soit régulièrement proposées aux publics visés pour débattre de tout ou partie des sujets

portés par l’observatoire. Les porteurs de l’observatoire renforceront ainsi la promotion des messages

(impacts et adaptations notamment) contenus dans l’observatoire. De telles rencontres seront aussi

l’occasion d’identifier les attentes du public, quant aux évolutions du dispositif.

Le tableau suivant illustre le rythme possible de vie du dispositif (incluant la mise à jour) sur une période

de 10 ans.

2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021

Comite de suivi

Données (indicateurs)

Statistiques et analyses commentees

Focus thematiques

Rencontres

Evaluation de l’observatoire

A intervalle régulier (3 ans, 5 ans), l’observatoire devra faire l’objet d’une évaluation, afin d’en analyser

l’efficacité et d’en orienter les actions.

Vie du dispositif : en résumé.

L’observatoire ne doit pas être limité à un outil technique. Il doit acquérir une dimension partenariale

organisée autour d’instances, et de modalités de fonctionnement.

Comité de suivi

Pilotage

Coordinateur(trice)

Validation collégiale des mises à jour

Libre accès du public aux documents (après validation)

Réalisation de focus thématiques

Organisations de rencontres

Evaluation de l’observatoire

Page 50: ORACLE - ademe.fr · oracle poitou-charentes observatoire regional sur l’ agriculture et le changement c limatiqu e etude de prefiguration septembre 2011 – juin 2012

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ORACLEPoitou-Charentes

13 - Liste des abréviations

ACTA – Association de coordination technique agricole

ADEME – DR - Agence pour le développement et la maîtrise de l’énergie – Direction régionale

ADEME SAF - Agence pour le développement et la maîtrise de l’énergie – Service agriculture et forêt

ANR - Agence nationale de la recherche

APCA – Assemblée permanente des chambres d’agriculture

AREC - Agence régionale d’évaluation environnement et climat

BNIC – Bureau national interprofessionnel du Cognac

BRGM - Bureau de recherche en géologie minière

CC - Changement climatique

CDA - Chambre départementale d’agriculture

CITEPA – Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique

CIVAM – Centre d’initiatives pour valoriser l’agriculture et le milieu rural

CRA PC - Chambre régionale d’agriculture de Poitou-Charentes

DRAAF - Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt

DREAL - Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement

ECS – Enquête céréalière par sondage

EPTB – Etablissement public territorial de bassin

ETP – Equivalent temps plein

ETR – Evapotranspiration réelle

ET0 – Evapotranspiration potentielle

GDA – Groupe de développement agricole

GES – Gaz à effet de serre

INRA – Institut national de la recherche agronomique

LEGTA – Lycée d’enseignement général et technologique agricole

MAAPRAT – Ministère de l’alimentation de l’agriculture ???

MEDDE – Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie

MFE – Mémoire de fin d’études

MFR – Maison familiale rurale

ONEMA – Office national de l’eau et des milieux aquatiques

ONERC - Observatoire national des effets du réchauffement climatique

ORACLE - Observatoire régional sur l’agriculture et le changement climatique

ORE - Observatoire régional de l’environnement

PC – Personal computer

SH - Série homogénéisée

SIM (Chaîne) - SAFRAN – ISBA – MODCOU

SQR – Série quotidienne de référence

SRISE - Service régional de l’information statistique et économique

SSWI – Standardized soil wetness index

SWI – Soil wetness index

TCS – Techniques culturales simplifiées