OPÉRA -...

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LE GUIDE VISITE LIBRE OPÉRA de VICHY HISTOIRE En 1844, Isaac Strauss arrive à Vichy. Il est célèbre et communique à la Station un élan exceptionnel. La réputation de Vichy ne cesse alors de croître et attire toujours plus de monde. En 1861, l’arrivée de Napoléon III bouscule le déroulement des activités mondaines. Il souffre de l’exiguïté des lieux et souhaite que l’on construise un Casino. Il approuve et signe les plans que lui présente l’architecte Charles Badger en 1863. La construction se termine en 1865 et le théâtre est inauguré le 2 juillet de la même année. En 1995, Le Grand Casino, racheté par la ville de Vichy, devient Palais des Congrès et offre une harmonie unique entre des salons restaurés à l’identique et des espaces modernes imaginés par l’architecte Jean Guilhem de Castelbajac. L’OPÉRA Jusqu’en 1900, les visiteurs affluent de toute part et l’on commence à se plaindre : le Casino est trop petit ! La Compagnie Fermière s’engage en 1897, à agrandir et restructurer le Casino et à construire un opéra. Inauguré en 1903, l’Opéra de Vichy est en réalité accessible au public depuis deux ans. Les murs sont encore blancs en juin 1901, lorsqu’une belle représentation d’Aïda de Verdi ouvre la première saison. Vichy connaît ses plus grandes heures de gloire durant l’entre-deux-guerres. Entre mai et septembre la ville est une fête, des représentations sont données chaque soir de la semaine, et les plus grands artistes de l’époque viennent se produire à l’opéra. Tout le répertoire lyrique est donné avec en moyenne 90 représentations chaque été, sans compter les spectacles de ballet, d’art dramatique et de variétés. L’édifice est l’œuvre de l’architecte du ministère de l’intérieur Charles Le Cœur, assisté par Lucien Woog, architecte belge et enseignant à l’école Nationale des Arts Décoratifs. Le saviez-vous ? En juillet 1940, le gouvernement s’installe à Vichy. La salle de l’Opéra est alors le théâtre du vote des pleins pouvoirs au Maréchal Pétain par les députés et sénateurs, à l’exception de 80 d’entre eux qui s’y opposent. Une plaque commémorant cet acte de résistance est aujourd’hui apposée à l’entrée de l’Opéra. LA SALLE DE SPECTACLE La salle peut accueillir 1 483 spectateurs soit près du double de l’ancien théâtre. On optimise sa superficie au maximum grâce à un système permettant de combler la fosse d’orchestre et de rajouter plusieurs rangées de fauteuils supplémentaires. Les loges d’honneur sont en avant-scène et l’ensemble est traité en velours jaune doré. Tous les éléments sculptés sont de Pierre Seguin. « Son style décoratif est unique, tout entier voué aux délices florales. La lyre et les lauriers d’Apollon courent le long des pourtours de l’orchestre, et dans la salle, les roses, les volubilis, les marguerites, les chrysanthèmes s’épanouissent dans une belle harmonie d’or et d’ivoire.» Cet univers floral, de rythmes et de couleurs est caractéristique du style Art nouveau. L’opéra en est un exemple exceptionnel sinon unique en France. Mais sa particularité provient également de sa qualité acoustique hors du commun. Le saviez-vous ? Les couleurs or et ivoire, omniprésentes dans la salle n’ont pas été choisies au hasard : elles avaient la propriété de mettre en valeur le teint et les bijoux de ces dames. DE L’AUTRE CÔTÉ DU RIDEAU La scène est rectangulaire, mesure 19 mètres de largeur sur 15 de profondeur avec une hauteur de cintres de 23 mètres. Toutes les grandes œuvres lyriques peuvent y être représentées. C’est à l’époque la plus grande salle de théâtre de province. Le déclin du thermalisme entraîne celui de l’opéra. À partir de 1963, l’orchestre et les troupes s’amenuisent puis disparaissent en 1970. La salle de théâtre se dégrade lentement, et un incendie ravage l’opéra en 1986. En 1987, une convention est signée entre l’État, la Ville et la Compagnie Fermière afin d’établir un programme de restauration. Il a consisté à rétablir à l’identique ce théâtre unique, tout en y ajoutant le plus invisiblement possible des éléments techniques indispensables au fonctionnement moderne d’un lieu de spectacle. Entièrement réhabilitée, la salle accueille maintenant des spectacles toute l’année, variant entre œuvres lyriques et ballets l’été et théâtre et one-man shows l’hiver… Le saviez-vous ? Sur la façade Ouest de l’opéra, donnant sur la rue du Parc, se trouve une porte aux dimensions extraordinaires destinée au passage des éléments de décors de la scène de l’Opéra, elle donne directement sur la scène. HISTORY In 1844, Isaac Strauss arrived in Vichy. He was famous and gave the spa town a new impetus. Vichy’s reputation went higher and higher and brought more people every day. In 1861, Napoleon III‘s arrival in the city shook the events up. He wanted a Casino to be built. He agreed and signed up for the plans, submitted by the British architect Charles Badger in 1863. The construction ended in 1865 and the theatre was opened the second of July of the same year. In 1995, The Great Casino was purchased by the city and became a convention centre, offering a unique harmony between old salons restored alike and modern spaces, conceived by the architect Jean Guilhem de Castelbajac. THE OPERA HOUSE Until 1900, visitors were coming from everywhere around the globe and people started to complain: the Casino was way too small! The Compagnie Fermière (private company running the national property) committed itself to extend and restructure the Casino and to build an Opera house. Opened in 1903, the opera house of Vichy has been actually accessible to the public for two years. The walls were still fresh when in June 1901, a beautiful performance of the opera Aida from Verdi opened the season. Vichy really prospered during the inter-war period. Between May and September the city was on fire: performances were given every night and the most famous artists of the time came to perform to the opera house. The all lyric repertoire was available with an average each summer of 90 performances, not to mention ballets, theater plays and variety. The building was designed by the Home Office’s architect Charles Le Cœur, helped by the Belgian architect Lucien Woog, teacher at the National school of Decorative Arts. Did you know that…? In July 1940, the french government moved to Vichy. The Opera room is then the stage of the vote of full powers to Marshal Petain by MPs and senators, with the exception of 80 of them who opposed it. A plaque commemorating this act of resistance is now located at the entrance of the Opera house. THE THEATRE The theatre can welcome 1 483 spectators, meaning almost twice the size of the former theatre. In order to save room, a system is put into place, which permits to cover the orchestra pit and to add more seats. The lodges of honor are in the forefront and the whole is treated in golden yellow velvet. Every sculpted elements are designed by the ornamental sculptor Pierre Seguin. “Its decorative style is unique, dedicated to floral delights. The lyre and Apollo’s laurels run across the edge of the stalls, and in the room, the roses, the convolvulus, the daisies and the chrysanthemum blossom in a harmony of gold and ivory.” This world of flowers, rhythms and colors is characteristic of the “Art Nouveau” style which knew a sudden and international development at the beginning of the 20th century. The Opera house is an outstanding, if not a unique example of this type of architecture in France. But its peculiar nature also lies in the quality of its acoustics. Did you know that…? Gold and ivory, omnipresent colours in the theatre have not been chosen casually: it is sayed that the combination of both colours lightens the complexion of the ladies and enhances their jewelry. ON THE OTHER SIDE OF THE STAGE The stage is rectangular, measuring 19 meters width by 15 meters depth with a 23 meters height fly system. All major operas can be represented. It was, at the time, the largest theatre in provincial France. Reflecting the decline of spas, activity gradually decreased, orchestras and troupes in residence dwindled and disappeared in 1970. The room slowly degraded, marked in particular by fire in 1986. In 1987 the city acquired the building and committed with the help of the State and the Compagnie Fermière to an important restoration work under the guidance of the French National Trust. The program aimed at restoring identically this unique Opera house, introducing, as discreetly as possible, technical elements essential to the proper functioning of a theatre. Entirely renovated, the venue now welcomes shows all year long, alternating between lyrical productions and ballets during the summertime and drama and variety during the winter. Did you know that…? On the western facade of the building, and overlooking the rue du Parc, we can find a door whose dimensions are quite exceptional. But what is it used for? Is it an unusual stage door for giants coming to the city to perform? In reality, it was used to insert stage set. OPÉRA OUVRE-TOI ! LE GUIDE V I S I T E L I B R E Entrée : parvis de l’Opéra de Vichy Billetterie sur place et à l’Office de tourisme Infos : 04 70 98 71 94 www. vichy-destinations .fr Imprimeur : H.Brun - Ne pas jeter sur la voie publique

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L E G U I D EVISITE LIBRE

OPÉRAde VICHY

HISTOIREEn 1844, Isaac Strauss arrive à Vichy. Il est célèbre et communique à la Station un élan exceptionnel. La réputation de Vichy ne cesse alors de croître et attire toujours plus de monde. En 1861, l’arrivée de Napoléon III bouscule le déroulement des activités mondaines. Il souffre de l’exiguïté des lieux et souhaite que l’on construise un Casino. Il approuve et signe les plans que lui présente l’architecte Charles Badger en 1863. La construction se termine en 1865 et le théâtre est inauguré le 2 juillet de la même année. En 1995, Le Grand Casino, racheté par la ville de Vichy, devient Palais des Congrès et offre une harmonie unique entre des salons restaurés à l’identique et des espaces modernes imaginés par l’architecte Jean Guilhem de Castelbajac.

L’OPÉRAJusqu’en 1900, les visiteurs affluent de toute part et l’on commence à se plaindre : le Casino est trop petit ! La Compagnie Fermière s’engage en 1897, à agrandir et restructurer le Casino et à construire un opéra.Inauguré en 1903, l’Opéra de Vichy est en réalité accessible au public depuis deux ans. Les murs sont encore blancs en juin 1901, lorsqu’une belle représentation d’Aïda de Verdi ouvre la première saison.Vichy connaît ses plus grandes heures de gloire durant l’entre-deux-guerres. Entre mai et septembre la ville est une fête, des représentations sont données chaque soir de la semaine, et les plus grands artistes de l’époque viennent se produire à l’opéra. Tout le répertoire lyrique est donné avec en moyenne 90 représentations chaque été, sans compter les spectacles de ballet, d’art dramatique et de variétés. L’édifice est l’œuvre de l’architecte du ministère de l’intérieur Charles Le Cœur, assisté par Lucien Woog, architecte belge et enseignant à l’école Nationale des Arts Décoratifs.

Le saviez-vous ?En juillet 1940, le gouvernement s’ installe à Vichy. La salle de l’Opéra est alors le théâtre du vote des pleins pouvoirs au Maréchal Pétain par les députés et sénateurs, à l’exception de 80 d’entre eux qui s’y opposent. Une plaque commémorant cet acte de résistance est aujourd’hui apposée à l’entrée de l’Opéra.

LA SALLE DE SPECTACLELa salle peut accueillir 1 483 spectateurs soit près du double de l’ancien théâtre. On optimise sa superficie au maximum grâce à un système permettant de combler la fosse d’orchestre et de rajouter plusieurs rangées de fauteuils supplémentaires. Les loges d’honneur sont en avant-scène et l’ensemble est traité en velours jaune doré. Tous les éléments sculptés sont de Pierre Seguin.« Son style décoratif est unique, tout entier voué aux délices florales. La lyre et les lauriers d’Apollon courent le long des pourtours de l’orchestre, et dans la salle, les roses, les volubilis, les marguerites, les chrysanthèmes s’épanouissent dans une belle harmonie d’or et d’ivoire.»Cet univers floral, de rythmes et de couleurs est caractéristique du style Art nouveau. L’opéra en est un exemple exceptionnel sinon unique en France. Mais sa particularité provient également de sa qualité acoustique hors du commun.

Le saviez-vous ? Les couleurs or et ivoire, omniprésentes dans la salle n’ont pas été choisies au hasard : elles avaient la propriété de mettre en valeur le teint et les bijoux de ces dames.

DE L’AUTRE CÔTÉ DU RIDEAULa scène est rectangulaire, mesure 19 mètres de largeur sur 15 de profondeur avec une hauteur de cintres de 23 mètres. Toutes les grandes œuvres lyriques peuvent y être représentées. C’est à l’époque la plus grande salle de théâtre de province.

Le déclin du thermalisme entraîne celui de l’opéra. À partir de 1963, l’orchestre et les troupes s’amenuisent puis disparaissent en 1970. La salle de théâtre se dégrade lentement, et un incendie ravage l’opéra en 1986. En 1987, une convention est signée entre l’État, la Ville et la Compagnie Fermière afin d’établir un programme de restauration. Il a consisté à rétablir à l’identique ce théâtre unique, tout en y ajoutant le plus invisiblement possible des éléments techniques indispensables au fonctionnement moderne d’un lieu de spectacle.Entièrement réhabilitée, la salle accueille maintenant des spectacles toute l’année, variant entre œuvres lyriques et ballets l’été et théâtre et one-man shows l’hiver…

Le saviez-vous ?Sur la façade Ouest de l’opéra, donnant sur la rue du Parc, se trouve une porte aux dimensions extraordinaires destinée au passage des éléments de décors de la scène de l’Opéra, elle donne directement sur la scène.

HISTORYIn 1844, Isaac Strauss arrived in Vichy. He was famous and gave the spa town a new impetus. Vichy’s reputation went higher and higher and brought more people every day. In 1861, Napoleon III‘s arrival in the city shook the events up. He wanted a Casino to be built. He agreed and signed up for the plans, submitted by the British architect Charles Badger in 1863. The construction ended in 1865 and the theatre was opened the second of July of the same year.In 1995, The Great Casino was purchased by the city and became a convention centre, offering a unique harmony between old salons restored alike and modern spaces, conceived by the architect Jean Guilhem de Castelbajac.

THE OPERA HOUSEUntil 1900, visitors were coming from everywhere around the globe and people started to complain: the Casino was way too small! The Compagnie Fermière (private company running the national property) committed itself to extend and restructure the Casino and to build an Opera house.Opened in 1903, the opera house of Vichy has been actually accessible to the public for two years. The walls were still fresh when in June 1901, a beautiful performance of the opera Aida from Verdi opened the season.Vichy really prospered during the inter-war period. Between May and September the city was on fire: performances were given every night and the most famous artists of the time came to perform to the opera house. The all lyric repertoire was available with an average each summer of 90 performances, not to mention ballets, theater plays and variety.The building was designed by the Home Office’s architect Charles Le Cœur, helped by the Belgian architect Lucien Woog, teacher at the National school of Decorative Arts. Did you know that…?In July 1940, the french government moved to Vichy. The Opera room is then the stage of the vote of full powers to Marshal Petain by MPs and senators, with the exception of 80 of them who opposed it. A plaque commemorating this act of resistance is now located at the entrance of the Opera house.

THE THEATRE The theatre can welcome 1 483 spectators, meaning almost twice the size of the former theatre. In order to save room, a system is put into place, which permits to cover the orchestra pit and to add more seats. The lodges of honor are in the forefront and the whole is treated in golden yellow velvet. Every sculpted elements are designed by the ornamental sculptor Pierre Seguin.“Its decorative style is unique, dedicated to floral delights. The lyre and Apollo’s laurels run across the edge of the stalls, and in the room, the roses, the convolvulus, the daisies and the chrysanthemum blossom in a harmony of gold and ivory.”This world of flowers, rhythms and colors is characteristic of the “Art Nouveau” style which knew a sudden and international development at the beginning of the 20th century. The Opera house is an outstanding, if not a unique example of this type of architecture in France. But its peculiar nature also lies in the quality of its acoustics.

Did you know that…?Gold and ivory, omnipresent colours in the theatre have not been chosen casually: it is sayed that the combination of both colours lightens the complexion of the ladies and enhances their jewelry.

ON THE OTHER SIDE OF THE STAGEThe stage is rectangular, measuring 19 meters width by 15 meters depth with a 23 meters height fly system. All major operas can be represented. It was, at the time, the largest theatre in provincial France.Reflecting the decline of spas, activity gradually decreased, orchestras and troupes in residence dwindled and disappeared in 1970. The room slowly degraded, marked in particular by fire in 1986.In 1987 the city acquired the building and committed with the help of the State and the Compagnie Fermière to an important restoration work under the guidance of the French National Trust. The program aimed at restoring identically this unique Opera house, introducing, as discreetly as possible, technical elements essential to the proper functioning of a theatre. Entirely renovated, the venue now welcomes shows all year long, alternating between lyrical productions and ballets during the summertime and drama and variety during the winter. Did you know that…?On the western facade of the building, and overlooking the rue du Parc, we can find a door whose dimensions are quite exceptional. But what is it used for? Is it an unusual stage door for giants coming to the city to perform? In reality, it was used to insert stage set.

OPÉRAOUVRE-TOI !

LE GUIDEV I S I T E L I B R E

Entrée : parvis de l’Opéra de VichyBilletterie sur place et à l’Office de tourisme

Infos : 04 70 98 71 94www.vichy-destinations.fr

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L’ENTRÉELa porte est surmontée par deux visages féminins, réunis par une flûte de pan, des crotales(1), un triangle, des aulos(1), au cœur d’un foisonnement de feuillages, de fleurs et de rubans. Ce « Janus »(2) féminin, est probablement le seul exemple du genre. Les muses gardent le passage et l’accès aux mystères du théâtre.(1) Anciens instruments de musique.(2) Dieu romain à deux visages.

THE ENTRANCEOn top of the door, two female faces are reunited by a pan flute, crotales, aulos(1) and a triangle, at the heart of a greenery abundance, flowers and ribbons. This feminine “Janus” (2) is probably the only example of its kind. The muses keep the passage and the entrance to the mysteries of the theatre. (1) Ancient musical instruments.(2) Roman god with two faces.

LES TÊTES PSEUDO-BYZANTINESDes guirlandes lumineuses, elles aussi d’époque, couronnent les coiffures de deux visages d’inspiration byzantine qui encadrent la scène. C’est le sculpteur Pierre Seguin qui exécute ces sculptures de staff, tout comme celles de la façade principale.

LE VESTIBULE : « LA PETITE ROTONDE »Lorsque la ville décide de transformer le grand Casino-Opéra en 1994, l’étude sur les décors intérieurs révèle qu’au fil du temps, les décors originels ont été recouverts par des « interventions » à mille lieues de leur finesse initiale. Près de 20 ans plus tard, centimètre après centimètre, les décors ont été patiemment mis à jour.

THE PSEUDO-BYZANTINE HEADS The two byzantine like faces which frame the stage still wear original fairy lights. It was ornamental sculptor Pierre Seguin, who designed those staff sculptures like the one on the main facade.

THE HALL : « LA PETITE ROTONDE »When the city decided to transform the Great Casino-Opera House in 1994, the study on the interior decoration revealed that with time, the original décor had been covered with “ interventions”, far from their initial delicacy. 20 years later, centimeter by centimeter, the decoration have been patiently revealed.

PLAQUE COMMÉMORATIVELe 10 juillet 1940, 80 parlementaires refusèrent de voter la loi constitutionnelle donnant tous les pouvoirs au Marechal Pétain. Leur engagement coûta la vie à plusieurs d’entre eux.

LE RIDEAU DE SCÈNEHaut de 9 m, large de 12, le rideau correspond à une ouverture de scène exceptionnelle à l’époque. Oublié dans les cintres depuis des années, couvert, le rideau de scène demanda un travail considérable de restauration. Le rideau fut dépoussiéré au pinceau avant d’être nettoyé. La couche picturale fut refixée et retouchée au pastel. Enfin, les rehauts d’or des motifs floraux qui avaient disparu furent restitués, reprenant le même parti décoratif de lumière dorée des fleurs de staff.

RAMPES ET BALUSTRADES Un des principaux décors de cette sobre façade est constitué des fers forgés réalisés par le ferronnier Émile Robert. Les motifs sont des pavots et des chrysanthèmes donnant naissance à des spirales décoratives. On peut également admirer son travail sur les rampes d’escaliers, à l’intérieur du bâtiment.

THE COMMEMORATIVE PLAQUEOn the 10th of July 1940, 80 MPs refused to vote the constitutional law granting full power to Marshal Petain. Their commitment cost their life to several of them.

THE STAGE CURTAINWith a height of 9 meters a width of 12, the curtain size corresponds to an exceptional proscenium opening. Forgotten amongst the fly system for years, the curtain required a great deal of work to restore it. People first removed the dust with a brush and then cleaned it. The painting got refixed and retouched in pastels. Finally, the highlights of the floral design that went missing were restored, based on the same golden light pattern as the staff flowers.BALUSTRADES AND

HANDRAILSOne of the main ornamentation of this plain facade is the wrought iron, designed by the craftsman Emile Robert. The patterns are representing poppies and chrysanthemums giving birth to decorative spirals. One can also admire his work on the stairs handrails, inside the building.

LE FRONT DE SCÈNE« Le front de scène est orné de deux paons blancs qui protègent deux harpes et encadrent les dates 1864 et 1901(1) dominées par le masque de la tragédie ». Cette décoration, d’une grande originalité est l’œuvre du peintre décorateur Léon Rudnicki. (1) les dates font référence au début des travaux du Grand Casino et à la fin des travaux de l’Opéra.

THE STAGE-FRONTThe stage-front is decorated with two white peacocks, which guard two harps and frame the dates 1864 and 1901(1), topped off by the mask of tragedy. The high originality of this decoration is due to the decorative painter Léon Rudnicki.The dates refer to the beginning of the construction of the « Grand Casino » and to the end of the construction of the « Opera house »

LA COUPOLEL’originalité de système d’éclairage de la salle réside dans le choix d’une coupole éclairée plutôt que d’un lustre. Cet éclairage de la salle est resté celui de 1902 avec sa coupole constellée de centaines d’ampoules et équipée d’un système d’aération caché dans la rosace de lyres.

THE DOMEThe original feature of the lighting system lies in the choice of an illuminated dome rather than a chandelier. The lighting of the room have remained the same since 1902 with its dome studded with hundreds of bulbs and equipped with a ventilation system hidden behind the lyres.

LES VISAGES« On retrouve la lyre au creux des arbres du deuxième balcon, aux retombées de la voûte. L’instrument est orné de végétaux, de rubans, et de visage d’artistes contemporains. Le tout est orné d’un jeu de pierreries et de perles de différentes tailles ». Sur cette photo on reconnaît (de gauche à droite) les visages de Réjane, Sarah Bernhardt, Coquelin.

THE FACES« Lyres lie in the hollows of the trees of the second balcony at the end of the vault. The instrument is decorated with vegetal patterns, ribbons, and contemporary artists’ faces. The whole decoration is adorned by a set of gems and pearls of various sizes”. On this picture, we can recognize (from left to right): Réjane, Sarah Bernhardt, and Coquelin.