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Opposition ou TOP (TROUBLE DE L’OPPOSITION AVEC PROVOCATION) Ce n’est pas le top ! mais ça peut s’arranger… Ce document est principalement écrit à l’aide du livre « Mon enfant s’oppose » de Gisèle GEORGE, pédopsychiatre spécialiste des Thérapies Cognitivo-Comportementales (TCC), thérapie reconnue pour aider énormément dans la prise en charge des TDAH, TOP et autres difficultés de comportement. L’auteur explique dans son avant-propos qu’elle a écrit ce livre pour aider les parents face à une situation bien difficile qu’elle rencontre souvent en consultation afin de, tout d’abord, les aider à prendre le recul nécessaire face à leur situation. En effet, ils sont souvent tellement installés dans leur inquiétude qu’ils n’arrivent plus à adopter des solutions qu’ils connaissent peut-être déjà d’ailleurs. Il faut dire que le TOP est quelque chose de très difficile à vivre et on s’installe vite dans une routine, une spirale, même, de laquelle on a l’impression de ne jamais pouvoir sortir. C’est déstabilisant, blessant, usant, humiliant, et ce, pour tous les membres de la famille (même celui qui souffre de TOP). Cependant, il y a des solutions. L’utilité du thérapeute, comme l’explique l’auteur est souvent d’éclaircir les choses, donner un regard extérieur à la situation et aider à mettre en place des changements. Ce livre commence par nous expliquer que pour tout enfant il y a des phases normales d’opposition, et celle-ci est même nécessaire à sa construction : elle doit être gérée, bien sûr, mais c’est une étape qui ne doit pas inquiéter plus que ça. Cela arrive à différents stades et différents âges de l’enfant (vous en trouverez une description complète et précise dans le livre « Mon enfant s’oppose »). Le truc, c’est d’arriver à percevoir quand ce n’est pas normal ou beaucoup trop fort… Le Dr BANGE explique dans son livre sur le TDAH 2 , dans le chapitre sur le TOP que « l’irritabilité et la colère sont communes chez le tout jeune enfant » mais « les comportements agressifs et transgressifs peuvent se pérenniser ». Il faut alors chercher s’il y a une cause familiale (séparation, divorce, maltraitance…) à ces réactions. En dehors de cela, c’est « leur persistance, leur fréquence, leur intensité et leur retentissement, par comparaison avec les autres enfants du même âge et vivant dans des milieux comparables » qui permettent de diagnostiquer le TOP. 4% des enfants ont un TOP avéré, au sens psychopathologique. Bien souvent, nous réagissons mal face à l’opposition car celle-ci nous perturbe : parce que nous interprétons mal la situation ou que celle-ci nous rappelle une émotion déjà vécue… nous avons en effet très tôt une idée de ce qu’est un bon ou mauvais parent, et notre enfant difficile nous amène vers des idées stéréotypées qui nous dérangent (« un enfant ne mange pas car il est en conflit avec sa mère », par exemple…), tant de belles idées préconçues et culpabilisantes que vont vous inspirer les courants psychanalytiques mais aussi votre entourage ou certaines de vos lectures… Il faut le dire : l’opposition nous remet en question en tant que parent et c’est pourquoi c’est si douloureux… De plus, les émotions ressenties lors des phases d’opposition influent sur nos choix de pensées : si nous sommes joyeux, nous le prendrons de façon plus positive mais si nous sommes à ce moment-là fatigué, contrarié ou déprimé, nous le prendrons de façon plus noire. Comme l’enfant en face de nous est sujet aux mêmes réactions, il peut s’ensuivre un enchaînement mêlé d’hypothèses en tout genre, de réactions émotionnelles qui s’enchaînent des deux côtés et emmènent au conflit. Il y a donc un grand besoin de savoir communiquer verbalement et d’exprimer son ressenti de meilleure façon, et des deux côtés.

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Opposition ou TOP

(TROUBLE DE L’OPPOSITION AVEC PROVOCATION)

Ce n’est pas le top ! mais ça peut s’arranger…

Ce document est principalement écrit à l’aide du livre « Mon enfant s’oppose » de Gisèle GEORGE, pédopsychiatre

spécialiste des Thérapies Cognitivo-Comportementales (TCC), thérapie reconnue pour aider énormément dans la prise

en charge des TDAH, TOP et autres difficultés de comportement.

L’auteur explique dans son avant-propos qu’elle a écrit ce livre pour aider les parents face à une situation bien difficile

qu’elle rencontre souvent en consultation afin de, tout d’abord, les aider à prendre le recul nécessaire face à leur

situation. En effet, ils sont souvent tellement installés dans leur inquiétude qu’ils n’arrivent plus à adopter des

solutions qu’ils connaissent peut-être déjà d’ailleurs. Il faut dire que le TOP est quelque chose de très difficile à vivre

et on s’installe vite dans une routine, une spirale, même, de laquelle on a l’impression de ne jamais pouvoir sortir.

C’est déstabilisant, blessant, usant, humiliant, et ce, pour tous les membres de la famille (même celui qui souffre de

TOP). Cependant, il y a des solutions.

L’utilité du thérapeute, comme l’explique l’auteur est souvent d’éclaircir les choses, donner un regard extérieur à la

situation et aider à mettre en place des changements.

Ce livre commence par nous expliquer que pour tout enfant il y a des phases normales d’opposition, et celle-ci est

même nécessaire à sa construction : elle doit être gérée, bien sûr, mais c’est une étape qui ne doit pas inquiéter plus

que ça. Cela arrive à différents stades et différents âges de l’enfant (vous en trouverez une description complète et

précise dans le livre « Mon enfant s’oppose »).

Le truc, c’est d’arriver à percevoir quand ce n’est pas normal ou beaucoup trop fort… Le Dr BANGE explique dans son

livre sur le TDAH2, dans le chapitre sur le TOP que « l’irritabilité et la colère sont communes chez le tout jeune enfant »

mais « les comportements agressifs et transgressifs peuvent se pérenniser ». Il faut alors chercher s’il y a une cause

familiale (séparation, divorce, maltraitance…) à ces réactions. En dehors de cela, c’est « leur persistance, leur

fréquence, leur intensité et leur retentissement, par comparaison avec les autres enfants du même âge et vivant dans

des milieux comparables » qui permettent de diagnostiquer le TOP. 4% des enfants ont un TOP avéré, au sens

psychopathologique.

Bien souvent, nous réagissons mal face à l’opposition car celle-ci nous perturbe : parce que nous interprétons mal la

situation ou que celle-ci nous rappelle une émotion déjà vécue… nous avons en effet très tôt une idée de ce qu’est un

bon ou mauvais parent, et notre enfant difficile nous amène vers des idées stéréotypées qui nous dérangent (« un

enfant ne mange pas car il est en conflit avec sa mère », par exemple…), tant de belles idées préconçues et

culpabilisantes que vont vous inspirer les courants psychanalytiques mais aussi votre entourage ou certaines de vos

lectures… Il faut le dire : l’opposition nous remet en question en tant que parent et c’est pourquoi c’est si douloureux…

De plus, les émotions ressenties lors des phases d’opposition influent sur nos choix de pensées : si nous sommes

joyeux, nous le prendrons de façon plus positive mais si nous sommes à ce moment-là fatigué, contrarié ou déprimé,

nous le prendrons de façon plus noire. Comme l’enfant en face de nous est sujet aux mêmes réactions, il peut

s’ensuivre un enchaînement mêlé d’hypothèses en tout genre, de réactions émotionnelles qui s’enchaînent des deux

côtés et emmènent au conflit. Il y a donc un grand besoin de savoir communiquer verbalement et d’exprimer son

ressenti de meilleure façon, et des deux côtés.

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Alors ? que faire ?

La première chose à faire est de cesser cette relation conflictuelle, elle ne mène à rien et ne fait que s’amplifier.

Puis, cesser de culpabiliser car il est normal de ne pas toujours deviner ce qui se passe chez notre enfant.

Ensuite, arrêter d’interpréter la situation selon ce que l’on a vécu dans notre enfance. Il s’agit d’un autre foyer,

d’autres conditions, d’une autre époque… et il s’agit d’un autre enfant (pas nous).

En effet, comme l’explique Gisèle GEORGE, « les impératifs parentaux ne correspondent pas forcément aux impératifs

de l’enfant » (p. 23, chapitre 2 « Un comportement complexe et déroutant »). Il nous faut donc savoir respecter les

besoins de notre enfant (les siens), cesser de croire qu’il a exactement les mêmes que nous : par exemple, lui

permettre d’établir ses propres routines, et non lui imposer les nôtres, qui ne lui correspondent pas forcément (au

moment du coucher, de quitter la maison…).

L’opposition, c’est quoi ?

L’opposition est :

- Nécessaire : pour arriver à être un adulte, l’enfant doit passer par un certain nombre d’étapes et d’oppositions.

L’enseignement donné avec amour et patience par ses parents est ce qui lui permettra de développer des qualités

et le respect de soi et d’autrui. Les contraintes liées à la vie en société sont aussi utiles à cela.

- Inévitable : l’enfant découvre l’impact de ses mots, ce qui lui permet de s’affirmer et d’exprimer sa personnalité.

- Non uniforme : elle est différente selon l’âge, le sexe, le milieu où l’enfant vit mais aussi selon l’époque où il vit…

Trouver sa place au sein de la société actuelle n’est pas si facile et il faut arriver à faire un compromis entre ses

désirs et les contraintes de la vie en communauté.

- Surprenante : l’enfant que l’on connaissait bien se transforme tout d’un coup et refuse les règles autrefois bien

acceptées. Mais l’effet inverse est aussi source d’inquiétude : attention à l’enfant qui se conforme trop à ce qu’on

attend de lui et sans jamais exprimer un avis différent ou ses envies à lui… il faut savoir lui laisser ses choix et

surtout lui permettre d’exprimer ses envies, ses difficultés (peur ne pas réussir, pesanteur des interdits,

contrariétés diverses…).

- Salutaire : il est important qu’un enfant puisse exprimer ses émotions au fur et à mesure qu’il les vit ; cela lui

permet de libérer la tension et d’accepter de faire des compromis.

- Incompréhensible : il n’est pas toujours évident de savoir ce qui se cache derrière une opposition… elle peut être

dirigée par quelque chose d’enfoui dans la mémoire à long terme et ressortir de façon inconsciente ou être le

résultat de conflits internes.

- Bouleversante car elle remet en cause l’éducation fournie par les parents : les parents culpabilisent déjà d’eux-

mêmes, et l’entourage en rajoute souvent une couche. Pourtant, même un thérapeute ne devrait se permettre de

juger : son rôle est plutôt de fournir la possibilité de voir les choses différemment et de fournir les outils pour

savoir ce qui est bien ou pas pour cette famille.

- Difficile à vivre : elle peut avoir des conséquences fâcheuses, en effet, car elle mène à une incompréhension

générale et conduit à des choix inadaptés.

- Pathologique : elle perturbe en permanence et rend les rapports difficiles dans tous les milieux de notre vie.

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Rappelons-nous donc de ceci : l’opposition est obligatoire et salutaire car elle permet de s’adapter à une nouvelle

période de sa vie et d’acquérir l’autonomie.

L’enfant est en effet soumis à beaucoup de contraintes : familiales, sociales, scolaires et à ses propres règles aussi… il

doit en plus gérer l’écart entre ses possibilités et les limites qui lui sont imposées. S’opposer aux adultes est parfois un

moyen de se distinguer et d’obtenir une place particulière dans la famille, mais aussi chez ses pairs.

Il y a 2 formes d’opposition à l’école :

- S’opposer au système,

- Se mettre en situation d’échec.

L’école est une grande source de contraintes et demande énormément d’adaptation ; ce dont tous les enfants ne sont

pas capables, et pas forcément au même moment que les autres (et nous ne parlons pas ici des enfants en difficulté

scolaire ou avec troubles d’apprentissage)… Ceci provoque un malaise que l’enfant va parfois exprimer par du

désintérêt, une sorte de paresse, une chute de rendement, de la provocation.

Les questions à se poser :

- Est-ce des manifestations isolées ? si oui, sont-elles intenses ?

- Est-ce des signes qui s’installent ou durent ?

- Des conduites variées qui s’accumulent ou se succèdent avec un retentissement sur la vie sociale, familiale,

scolaire ?

Dans tous les cas, il ne faut pas hésiter à demander l’aide d’un thérapeute.

Analyse de la situation

1/ Est-il capable de faire ce qu’on lui demande ?

Une demande parfois trop poussée peut perturber un enfant (lui demander d’être propre à 18 mois alors qu’il n’est

pas prêt, lui interdire d’avoir un doudou parce qu’on le trouve trop grand pour ça…). Il sent qu’il nous déçoit s’il n’y

arrive pas et se croit moins aimé : il s’oppose car il déprime.

Parfois, il est gêné par un problème d’apprentissage et ce qu’on lui exige n’est pas encore possible pour lui à ce

moment-là. Il nous faut accepter l’enfant tel qu’il est, pas comme on aimerait qu’il soit ou comme il devrait être à ce

moment-là, selon les normes établies (celles-ci nous permettent d’avoir une idée de l’avance ou du retard éventuel

d’un enfant, mais ne doit jamais être une règle commune à tous à un instant T : chacun évolue à sa manière, selon ses

capacités du moment). Un enfant qui semble en retard à un moment donné pourra très bien rattraper les autres plus

tard, de façon même inattendue. Ces normes doivent permettre un diagnostic s’il y a un retard qui parait pathologique,

mais ne jamais constituer un jugement envers l’enfant.

2/ Les consignes sont-elles assez précises ?

Il nous faut expliquer ce que l’on attend de lui, étape par étape. On ne dit pas par exemple « sois sage », c’est trop

abstrait, on dit ce que l’on veut réellement : « reste assis sur ta chaise », etc…

3/ Comment avons-nous fait notre demande ?

Sur un ton encourageant et calmement ? Ou de façon énervée et sur un ton qui montre qu’on ne croit pas que l’enfant

obéira ou en doutant qu’il en est capable ?

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4/ A-t-il une intolérance à la frustration ?

L’enfant désire maîtriser à sa manière et on lui demande de faire autrement, cela peut le frustrer. Il est bien sûr normal

de lui imposer des limites mais il faut aussi lui permettre d’exprimer son mécontentement : moins on le lui permet,

plus on tournera au conflit car rouspéter, c’est faire tomber la pression.

Les expressions normales de l’intolérance à la frustration sont les « c’est pas juste », « pourquoi moi et pas lui ? », les

soupirs, les bouderies, la mauvaise tête, les pleurs…

Il râle mais il obéit ? alors il n’est pas oppositionnel, il exprime simplement un sentiment qu’il faut entendre et

comprendre, lui laisser l’exprimer. Si on ne lui donne pas ce droit, cela engendre un sentiment d’incompréhension et

il pense alors savoir vous déstabiliser… il se sent vengé (et on l’entraîne vers une opposition constante) !

Si la consigne est bien comprise et qu’il n’y a pas de sentiment de frustration, qu’il n’obéit pas malgré tout, alors, là, il

y a opposition.

Que faire ?

1/ Etablir un tableau du nombre d’attitudes oppositionnelles par jour et par semaine (une par attitude) permet de

se rendre compte de l’importance et de la fréquence de l’opposition et de voir si elle évolue.

2/ Evaluer l’intensité (colères plus violentes, refus alimentaires plus prononcés…).

3/ Noter les évènements : en quelle(s) occasion(s) ? que se passait-il à ce moment-là ? Chercher ce qui a déclenché

la crise.

4/ Evaluer les conséquences (et les réactions du reste de la famille).

5/ Etudier les répercussions :

- Quel effet sur l’enfant ? il a ensuite souvent une mauvaise estime de soi, un sentiment d’incompréhension,

d’ennui toujours insatisfait. La provocation et la dispute sont devenus un mode de communication : un

comportement dont il se sert de bouclier pour ne pas résoudre de vrais problèmes. On met donc le problème

par écrit pour permettre de réaliser son importance et le résoudre.

- Quel effet dans la vie scolaire ? De quelle façon s’oppose-t -il ? Comparer les notes plutôt que les observations :

y-a-t-il amélioration, stagnation ou chute ? Le comportement opposant se manifeste-t-il dans toutes les

matières ou seulement avec une matière ou un enseignant ?

- Quel effet dans la vie sociale ? A-t -il des amis ? Reçoit-il des invitations ? Et dans les activités extrascolaires ?

Est-il social ou plutôt reclus ? Le retentissement de l’opposition est souvent la solitude, mais aussi une amitié

très exclusive, un goût très prononcé pour les mondes virtuels (TV, PC, jeux vidéo…) car il évite ainsi de se

conformer aux autres. Il faut chercher à savoir s’il est bien intégré mais aussi veiller à ce qu’il ne soit pas victime

de chantage (surtout s’il vole ou ment) car le provocateur se fait souvent racketter… veiller aussi au

harcèlement… les mauvaises notes, les mauvaises relations sociales entraînent plus d’opposition à la maison.

6/ Evaluer ses propres réactions : quelle tension cela génère en moi ? la crainte que ça ne se reproduise ? Quel temps,

quelle énergie cela me prend ? quel temps volé aux relations avec le reste de la famille (fratrie, couple…) ?

Parfois, l’enfant choisit de devenir opposant pour protéger sa famille :

- Empêcher ses parents de se disputer ou de se séparer (il préfère être l’élément de la querelle),

- Faire réagir un parent dépressif.

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Mais l’enfant n’est pas toujours responsable de tous les maux, c’est aussi parfois la façon de réagir des parents qui

montre que ceux-ci ne peuvent plus prendre le recul nécessaire et n’arrivent plus à gérer comme il faut. Il faut alors

une aide extérieure au foyer pour remettre tout le monde dans le bon circuit.

Il vous faut ensuite examiner et discuter de ces observations avec l’enfant concerné. S’il semble trouver normal son

attitude opposante, il est bien d’en discuter avec d’autres pour qu’il compare comment ça se passe dans d’autres

familles (ça peut être l’intérêt de groupes de paroles, ou simplement en discuter simplement avec des amis, de la

famille…).

Une façon de faire progresser est de faire des jeux de rôle en inversant la situation : les parents se mettent à la place

de l’enfant et vice versa, cela permet à chacun de se mettre à la place de l’autre et de comprendre ce qu’il peut

ressentir.

Bien analyser le problème permet de savoir ce qui gêne dans le comportement de l’enfant et que faire pour l’amener

à réagir autrement, mais aussi à comprendre ce que nous devons améliorer nous-même, en tant que parent.

Voici les Questionnaires des situations à la maison et à l’école, du professeur Barkley (1990)*

Questionnaire de Barkley des situations à la maison (version à 16 items)

Est-ce que cet enfant présente un problème de comportement dans l’une ou l’autre de ces situations ?

Situation Oui Non Intensité

Quand il/elle joue seul(e) 1 2 3 4 5 6 7 8 9

Quand il/elle joue avec un autre enfant 1 2 3 4 5 6 7 8 9

Lors du repas 1 2 3 4 5 6 7 8 9

Quand il/elle s’habille 1 2 3 4 5 6 7 8 9

Quand il/elle fait sa toilette ou prend son bain 1 2 3 4 5 6 7 8 9

Quand vous êtes au téléphone 1 2 3 4 5 6 7 8 9

Quand il/elle regarde la télévision 1 2 3 4 5 6 7 8 9

Quand vous avez des invités 1 2 3 4 5 6 7 8 9

Quand vous êtes invités chez quelqu’un 1 2 3 4 5 6 7 8 9

Quand vous êtes au supermarché, dans un magasin, à l’église, au restaurant ou un autre lieu public

1 2 3 4 5 6 7 8 9

Quand vous lui demandez de participer à des tâches ménagères

1 2 3 4 5 6 7 8 9

Quand il/elle va se coucher 1 2 3 4 5 6 7 8 9

Quand il/elle est en voiture 1 2 3 4 5 6 7 8 9

Quand il/elle est avec une autre personne qui le/la garde (baby-sitter)

1 2 3 4 5 6 7 8 9

Quand il/elle est à l’école 1 2 3 4 5 6 7 8 9

Quand vous lui demandez de faire ses devoirs ou d’apprendre ses leçons à la maison

1 2 3 4 5 6 7 8 9

Questionnaire de Barkley des situations à l’école (version à 12 items)

Est-ce que cet enfant présente un problème de comportement dans l’une ou l’autre de ces situations ?

Situation Oui Non Intensité

Quand il/elle arrive à l’école 1 2 3 4 5 6 7 8 9

Lors de travail individuel 1 2 3 4 5 6 7 8 9

Lors de travail en petit groupe 1 2 3 4 5 6 7 8 9

Pendant les temps libres en classe 1 2 3 4 5 6 7 8 9

Quand on explique les leçons en classe 1 2 3 4 5 6 7 8 9

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Pendant la récréation 1 2 3 4 5 6 7 8 9

Pendant les repas à la cantine 1 2 3 4 5 6 7 8 9

Quand il/elle est dans les couloirs 1 2 3 4 5 6 7 8 9

Quand il/elle est aux toilettes 1 2 3 4 5 6 7 8 9

Pendant les sorties 1 2 3 4 5 6 7 8 9

Pendant les réunions de classe ou d’école 1 2 3 4 5 6 7 8 9

Dans les transports à l’occasion des sorties ou dans le car de ramassage

1 2 3 4 5 6 7 8 9

*Questionnaires trouvés au lien suivant : http://www4.ac-nancy-metz.fr/ia54-gtd/handiscol-ash/sites/handiscol-

ash/IMG/pdf_methodo_d_evaluation_du_trouble_Conners.pdf - vous y trouverez aussi les questionnaires de Conners

qui permettent d’évaluer le TDAH.

Analyse des manifestations

L’enfant agit selon ses capacités physiques, intellectuelles et sociales, et selon la réaction de l’entourage. Il teste sans

cesse les limites et comprend très vite ce qui engendre en nous des émotions et comment contrôler celles-ci.

L’opposition n’est pas toujours à l’origine du comportement mais peut être secondaire. Parfois, il s’agit de l’expression

d’un malaise, d’une non communication et pas d’un vrai trouble oppositionnel.

Il faut avant tout dédramatiser et arrêter le combat, puis rechercher la cause.

LE NON

- Il dit non à tout, se met en colère, pleure, agresse verbalement,

- Il dit oui mais ne fait pas ou tarde à faire ce qu’on lui demande,

- Il ne reconnaît pas ses erreurs et rejette la faute sur autrui,

- Les punitions, mauvaises notes, les disputes semblent glisser sur lui et il semble insensible à tout,

- Il se dit ouvert aux autres mais n’aime pas prêter ses affaires et trouve des mensonges pour ne pas s’y plier,

- Il a une mauvaise estime de lui-même, des difficultés scolaires…

TROUBLES DU SOMMEIL ET ALIMENTATION

- Il refuse de manger ou demande autre chose que ce qui est prévu,

- Il se tient mal à table, se lève, se dispute,

- Il vomit quand on le force à manger,

- Il a mal au ventre,

- Il mange ou grignote beaucoup (incapable d’exprimer ses sentiments, il s’inhibe et ressent un grand vide

intérieur qu’il compense en mangeant),

- Il refuse de se coucher, pleure, hurle, se lève plusieurs fois puis finit par s’effondrer : il est très anxieux et

refuse de s’endormir. Pour cet enfant, il faut établir une routine qui le rassure :

o Accepter l’idée qu’il faut passer du temps avec lui pour qu’il s’endorme (20 à 30 minutes),

o Respecter la même durée chaque jour,

o Oublier les soucis, le téléphone : la seule préoccupation doit être l’aider à s’endormir,

o Accepter ses rituels (lumière, doudou, rangement avant de se coucher…

o S’il y a plusieurs enfants, aller du plus petit au plus grand.

- Il dort mal (il a des réveils multiples, il demande à dormir avec ses parents, il fait des cauchemars ou des

terreurs nocturnes) : ceci est de l’anxiété, pas de l’opposition.

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MENSONGES, VOLS, INSULTES

- Rappeler les principes bafoués,

- Lui montrer une autre solution pour régler ses problèmes ou satisfaire ses besoins.

Il doit connaître les limites de ses actes et comprendre qu’il doit assumer les conséquences, mais aussi savoir qu’il

trouvera un parent pour l’aider et lui montrer comment mieux faire. Il faut valoriser les comportements adaptés et

dévaloriser ceux qui ne conviennent pas, mais surtout discuter, expliquer et négocier.

LE TOP

Expliqué dans le DSM IV p. 138 et par le Dr BANGE, dans le livre précité : « Le TOP est fait de comportements négatifs

ou hostiles, où l’enfant conteste et refuse d’obéir, où il se montre susceptible, vindicatif, souvent fâché ou en colère.

Ces comportements surviennent de façon fréquente et répétée, pendant des périodes prolongées, en dehors d’un

épisode de dépression et en dehors de circonstances spécifiques telles qu’une séparation, par exemple. »2 Il est

présent dans la moitié des enfants TDAH ; aussi, « pour distinguer le TOP du TDAH, il faut vérifier que les

comportements problématiques ne surviennent pas seulement quand l’enfant doit faire un important effort de

concentration ou pour rester calme. A la différence du TDAH, le TOP a une composante émotionnelle caractéristique,

faite d’irritabilité et de colère. »2

Il apparaît habituellement avant 6 ans, et surtout chez les garçons qui ont présenté très jeune un tempérament difficile

ou une hyperactivité motrice. Il peut très bien ne survenir que dans la sphère familiale. S’il s’étend aux autres

environnements, c’est que sa sévérité augmente.

LES ORIGINES

- L’inconsistance éducative : abandon de l’autorité ou excès, parents qui ne respectent pas leurs propres règles

(promesse de punition qui ne vient jamais…), incohérence entre les parents,

- Enfants impulsifs, inattentifs, bombe émotionnelle (le TDAH est un fauteur de risque important pour le

développement du TOP) *,

- Parents immatures, impulsifs, inattentifs, déprimés, hostiles, rejetants,

- Facteurs familiaux : un parent qui présente lui-même des troubles de l’humeur, de TOP, un trouble des

conduites, un TDAH ou qui a une personnalité antisociale ou des troubles liés aux psychotropes.

- Alcoolisme, éducation monoparentale, conflits conjugaux, chômage ou difficultés financières mal vécus, stress

parental.

*L’enfant TDAH n’est à l’origine pas forcément opposant mais sa façon de toujours partir dans tous les sens entraîne

de l’exaspération et s’enclenche alors le mécanisme du TOP. Le TDAH est décrit dans le DSM IV pages 146 à 148.

L’EVOLUTION

L’opposition pathologique n’est pas continue au cours d’une journée mais apparaît sous forme d’épisodes aigus,

alternés, avec certaines phases de comportement adapté.

Quand on lui donne un ordre qui n’est pas de son goût (ranger…), l’enfant opposant n’y répond pas tout de suite. A

force de répéter l’ordre, le ton monte et il y a alors deux cas de figure :

- Il obéit et les deux pensent avoir gagné : pour le parent, l’enfant a obéi et obéira donc la prochaine fois, pour

l’enfant, il a gagné du temps…

- Le parent renonce, lassé et là, il se discrédite auprès de l’enfant.

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L’inconsistance éducative si elle se renouvelle fréquemment fait le lit du trouble oppositionnel avec provocation. Le

comportement s’étend ensuite à d’autres domaines et gagne toutes les situations sociales où l’enfant devra accomplir

des tâches qui ne lui plaisent pas.

Pour les éviter, l’enfant développe des conduites de refus : colère, mensonge, agressivité. On évite donc de lui

demander quoi que ce soit pour ne pas déclencher les conflits… cela pèse sur la fratrie ou celle-ci adopte le même

comportement pour avoir la même dispense…

Les tensions engendrées diminuent les temps familiaux agréables et la famille s’isole.

Pour l’enfant, les risques sont importants car à l’adolescence, « il accroît le risque de consommation précoce d’alcool,

de tabac ou de drogues illicites ». Ce sont aussi des adultes qui « connaissent plus de difficultés d’adaptation liées à

un tempérament antisocial, à des difficultés de contrôle des impulsions, ainsi qu’à l’abus de substance, l’anxiété et la

dépression ».2

A l’école

L’enfant refuse de faire ses devoirs, de respecter les consignes, ce qui entraîne redoublements, exclusions ou une

orientation dans des circuits courts.

Il tente de devenir le chef et n’accepte aucun compromis avec ses camarades. Il est intransigeant, bagarreur, menteur

et s’enlise peu à peu vers la délinquance, s’exclut peu à peu.

20 à 25% des enfants ne présentent plus de trouble après 3 ans d’opposition et chez plus de 52% il persiste et se

transforme en trouble des conduites (vol, mensonge, toxicomanie, dépressions majeures, tentatives de suicide). Le

trouble des conduites est décrit dans le DSM IV en p. 149.

A la maison

Le TOP n’est pas la preuve d’un manque d’amour, même si votre enfant dit qu’il vous déteste. Ce sont des mots dits

pour blesser, simplement. Ce sont des enfants qui vivent dans l’instant présent et oublient aussitôt. Il faut les prendre

en charge au jour le jour et situation par situation.

L’enfant chercher à provoquer et à tester ; il choisira la façon qui nous agace le plus pour cela. Il ne faut donc pas

tomber dans son piège et ne pas s’offusquer (oui, oui, c’est très dur à faire, mais à force d’entraînement, on y arrive :

d’abord, juste en surface, puis pour de vrai).

Il ne faut surtout pas rentrer en lutte avec lui. Il faut savoir parfois céder à certaines exigences de l’enfant pour lui

montrer qu’on peut être souple, qu’il est possible de négocier et de modifier les règles si cela est bénéfique à tout le

monde (et ça lui montre qu’il peut donc le faire lui aussi).

Si le problème se propage à la fratrie, il ne s’agit pas d’une contamination mais cela révèle une fragilité familiale, sans

doute un problème de communication qu’il faut traiter en famille.

L’enfant opposant crée beaucoup de tensions entre conjoints : il est d’ailleurs plus souvent en opposition avec sa mère,

qui s’occupe de lui à longueur de journée, et pas forcément avec son père…

- Parfois, le père croit donc que la mère exagère quand il la retrouve excédée en rentrant à la maison (et c’est

encore pire quand les parents vivent séparément…),

- Le père cherche à régler les problèmes en rentrant du travail, punissant ou grondant selon la vue qu’il a de la

situation qu’il n’a pas vu évoluer, et cela n’est bon pour personne car l’enfant, lui, se sent banni, la mère

coupable de ne pas avoir « réussi » à résoudre le problème et le père se présente de lui-même comme un

censeur.

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Ce peut être aussi la mésentente du couple qui est à l’origine du TOP : l’enfant retourne alors la situation contre lui

pour que ses parents ne se disputent plus entre eux et ne se séparent pas…

Foyer monoparental

La tâche est beaucoup plus lourde pour le parent qui en a la garde car il a vraiment tout à gérer tout seul. L’enfant

peut jouer le provocateur pour faire sortir son parent de ses idées noires. La solution ? Tenter de passer des moments

agréables avec lui au lieu de passer son temps à se disputer.

Comment retourner dans la spirale positive ?

L’opposition est un mode de communication indirecte pour obtenir des bénéfices immédiats (éviter des corvées,

continuer à jouer…) mais aussi pour affirmer sa personnalité et son désir d’indépendance. Il faut donc aider l’enfant à

voir à plus long terme, l’aider à comprendre les effets positifs de l’obéissance, à avoir une vue plus lointaine (chambre

rangée beaucoup plus agréable… ça permet aussi de retrouver ses affaires…).

Il ne faut surtout pas se montrer intransigeant, du genre :

- « Je n’accepte pas qu’on remette en cause mes principes »,

- « Je n’accepte aucun dialogue ».

Ceci ne fait que nourrir le conflit et faire qu’il soit permanent. La conséquence sur l’enfant ? Soit il deviendra un adulte

cédant à la moindre pression, soit la situation se dégradera de plus en plus.

Eduquer, c’est donner des stratégies efficaces pour faire face aux difficultés, apprendre à l’enfant à s’adapter, pas

imposer l’opinion d’un adulte sur un enfant. Il faut arrêter de vouloir ou de croire à l’enfant parfait ou aux parents

parfaits : tous, nous rencontrons ou rencontrerons des difficultés. La différence entre nous, c’est que certains refusent

totalement d’en parler…

Il est important de s’accorder avec le conjoint pour opérer un changement en commun. Si les parents sont séparés, ça

peut être plus difficile, mais parfois on peut gagner l’autre parent à la cause, si ce n’est immédiatement, après, en

voyant les changements opérés par l’enfant…

Pour arrêter le processus d’opposition, il faut peu à peu ne plus réagir au comportement indésirable ; celui-ci

diminuera progressivement et finira par s’éteindre.

Au début, l’enfant peut être déstabilisé par ce changement et enchaîner colères sur colères car il est surpris que l’on

ne cède plus et cherche donc les limites de la nouvelle réaction de ses parents. Il peut même aller encore plus loin

qu’avant mais si ses parents restent de marbre, il s’arrêtera.

Cependant, après cette phase, il faut aussi lui apprendre comment se comporter correctement. A chaque fois qu’il a

le comportement attendu, il faut le féliciter et le récompenser. Quand le comportement négatif réapparaît, il ne faut

surtout pas en faire un drame mais se rappeler que ça ne peut que se faire peu à peu, on ne corrige pas un mauvais

pli du jour au lendemain… cependant, il faut toujours accentuer sur le positif et permettre à l’enfant d’effacer le négatif

en n’appuyant pas sur celui-ci. On peut même dire à l’enfant « tu sais que ce n’est pas comme ça qu’il fallait réagir,

mais je comprends que ça t’arrive encore, on fera mieux la prochaine fois, et je vais t’y aider ».

Tout ce qui valorise est de la plus grande efficacité. Donner des compliments est d’une importance capitale : cela

exprime notre joie et notre satisfaction et cela valorise l’enfant et le rassure sur ses compétences. Lui qui a eu tant de

remarques négatives jusque-là a d’autant plus besoin d’entendre qu’on est contents. Il faut lui montrer que l’on voit

ses progrès, cela l’encourage à continuer et nos échanges avec lui deviennent des conversations positives (bien loin

des remontrances ou disputes perpétuelles). C’est aussi une façon de dire à l’enfant ce qui nous fait plaisir, en quoi sa

nouvelle attitude nous fait du bien et le motiver à continuer d’agir ainsi. De plus, cela montre à l’enfant qu’utiliser le

langage est plus productif.

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On tombe en effet bien trop souvent dans le piège de dire ce qui ne va pas et ne rien dire quand ça va… et c’est tout

le contraire de ce qu’il faut faire : il faut féliciter ce qui est fait, même si c’est normal (au début, on va même en

rajouter, en faire de grosses couches pour le pousser à aller dans cette voie) afin de montrer que c’est moins bien

quand ce n’est pas fait (et là, il s’en rend compte de lui-même, on n’a plus besoin de le lui dire).

Il faut aussi parler en s’impliquant, en exprimant nos sentiments, utiliser le « je », pas le « tu ». « Je suis heureuse que

tu aies rangé ta chambre », pas « c’est bien que tu aies rangé ta chambre »… Il faut dire ce que l’on ressent vraiment,

pas utiliser la démagogie…

Quand il y a besoin de faire une remarque

Bien sûr, notre enfant ne deviendra pas un ange… il reste un enfant en apprentissage de la vie et il y aura forcément

des moments où il faut lui rappeler les règles de vie, de conduite, des moments où il s’emportera à nouveau,

désobéira… comme tous les autres enfants… Que faire, alors ?

- En parler immédiatement et dire sa déception : « je suis déçue, tu m’avais promis que… ». Il est important

d’exprimer son malaise au fur et à mesure, pour ne pas entrer dans l’agressivité ou la rancune (ne pas

accumuler).

- Mais on n’émet pas de jugement de valeur sur la personne ou ses actes : on dit son mécontentement sans

remettre en cause la personnalité de l’enfant ni tous les efforts fournis jusque-là.

- Quand il y a à émettre des remarques, on ne le fait qu’une seule critique à la fois : on ne règle pas les comptes

d’un seul coup, on le dit au coup par coup (d’où l’intérêt de le faire au fur et à mesure), sinon l’enfant est noyé

par les demandes, et ne répond plus à aucune d’entre elles.

1/ à tout changement, on félicite,

2/ si l’enfant émet des excuses mais ne change pas ? On peut décider d’assouplir parce qu’on se rend compte que ce

qu’on lui demande est trop difficile pour lui, par exemple : dans ce cas, on le lui dit et on explique. Ainsi, on lui permet

de ne pas profiter de la situation, on veut bien reconsidérer nos conditions mais ça n’empêche pas qu’on lui fasse

remarquer à chaque fois qu’il déroge à la règle, pour qu’il veille à améliorer son comportement.

3/ Si l’enfant ignore la critique : on donne un avertissement et on finit par donner une sanction.

LES PIEGES A EVITER

- Tomber dans la critique personnalisée : « tu es fainéant ». C’est un jugement définitif fondé sur un fait

pourtant ponctuel. C’est lui dire que l’on ne croit pas en lui ni qu’il est capable de changer. C’est l’inciter à

toujours se comporter ainsi car ça sera sa façon de s’opposer.

- Donner des critiques généralisées : « tu ne fais jamais… ». Cela veut dire qu’on ne croit pas à un changement

possible et c’est créer une discussion sans fin car l’enfant cherchera à démontrer en quoi on a tort, énumérer

les fois où il a fait ce qu’on lui demandait… c’est banaliser les occasions où il obéit et le décourager à

recommencer (de toute façon, on ne le remarque pas ou on compte que quand ce n’est pas fait).

VALORISER ET STIMULER

Comme on l’a vu, il faut encourager les comportements positifs. Outre les compliments, la valorisation verbale, on

peut utiliser des outils, comme le jeu des jetons ou les tableaux de comportement.

Le principe est celui de marquer, dans les activités quotidiennes les bons comportements, de les récompenser, soit

par des jetons ou des points qui amènent à des récompenses. On trouve beaucoup de conseils et d’exemples de

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tableaux sur internet. Vous trouverez également cette explication dans le livre « Mon enfant s’oppose » cité en

préambule.

Pour bien amener l’enfant à rentrer dans le jeu, il faut commencer par les choses les plus légères, les plus faciles pour

lui et quand elles sont bien acquises, aller ensuite dans le plus conflictuel. Il ne faut pas en mettre trop à la fois non

plus (selon l’âge de l’enfant on commencera à 3 ou 4 et on n’ira jamais plus loin que 6 ou 7).

Quels objectifs peut-on mettre ?

- Faire son lit,

- Faire ses devoirs de telle heure à telle heure, ou avant telle heure (lui laisser la possibilité de choisir quand –

dans les horaires possibles, bien sûr - est la meilleure façon de le faire intégrer au processus),

- Faire répéter les demandes 3 fois maximum,

- Se laver les dents à tel moment…

Tout ce qui est à améliorer peut être intégré au tableau, que ce soit des efforts physiques ou sur l’organisation de la

journée et des efforts sur le comportement.

Un point = un commentaire positif et on montre son contentement. Si les objectifs ne sont pas atteints, il y a 2 solutions

possibles, à adapter selon l’enfant :

- Un point rouge mais sans aucun commentaire (l’enfant sait très bien ce que ça veut dire, pas la peine d’en

rajouter),

- On laisse la case vide (c’est ce qui est mieux pour les enfants ne supportant pas la frustration et avec un refus

de l’échec, il sait aussi ce que ça veut dire mais on n’appuie pas sur ce qui n’est pas réussi).

On peut aussi rajouter une case « divers » pour les choses qui ont été bien faites et qui n’étaient pas prévues : on

valorise encore plus l’enfant, et cela lui montre qu’il sait prendre de bonnes initiatives.

On fait ensuite le bilan, une fois par semaine et lors de celui-ci, on ne commente que les bons points. Chaque point a

une valeur, mais on peut aussi inclure des niveaux de prix gagnés.

Quelles récompenses donner ?

- Ça peut être gagner des points TV ou jeux vidéo : choisir le programme, avoir un peu plus de temps,

- Choisir une sortie familiale,

- Gagner du temps rien que pour soi avec papa ou maman…

On choisira surtout des récompenses de valeur, pas des gains d’argent ou des cadeaux forcément onéreux…

Si l’enfant veut quelque chose qu’on ne veut pas lui permettre, il faut lui expliquer pourquoi et lui proposer autre

chose.

Si on propose de l’argent, c’est quand il a déjà l’habitude d’avoir de l’argent de poche, afin qu’il ait le sentiment de

l’avoir gagné, mais que ceci n’est pas un dû.

Chaque semaine, on peut proposer un nouveau talent et aller en grandissant dans la quantité ou la qualité,

progressivement, selon les efforts déjà obtenus. Par exemple, on ne va pas lui demander de ranger tout d’un coup sa

chambre en entier alors que c’est un gros problème pour lui : on va d’abord demander à ce que le lit soit fait, puis le

bureau, puis tel coin, etc.

Il faut toujours faire le point de façon positive (tu n’as pas de points bleus parce que… » et non pas « tu as vu tout ce

rouge ? »).

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On ne supprime jamais une récompense méritée : l’objectif est atteint, on ne revient pas dessus. Si le problème est à

nouveau survenu, ou apparu dans un autre domaine, on met un point rouge (ou on laisse vide) dans la

rubrique « divers » mais on accorde toujours les points gagnés.

Les frères et sœurs, même s’ils n’ont pas de TOP, peuvent aussi avoir leur tableau ou participer : on va faire selon leurs

besoins à eux (par exemple, ne plus se disputer…).

On n’avance jamais une récompense : elle est acquise uniquement quand tous les points requis sont obtenus.

On ne menace pas non plus de donner des points rouges : on valorise ! Le parent doit continuer à toujours rester

neutre face à la provocation et ne pas provoquer lui-même.

Quand un point est acquis, que c’est devenu une habitude, un acquis, un automatisme et qu’on l’enlève du tableau,

on félicite toujours sur celui-ci.

Au fur et à mesure du temps, le jeu de l’opposition s’oublie, s’efface. Le dialogue s’est instauré, le climat s’est apaisé :

on peut alors discuter de ce qui pose problème au fur et à mesure et des souffrances éventuelles engendrées.

Quand il y a urgence

L’enfant n’arrive pas à se maîtriser…

- On lui demande de sortir de la pièce pour se calmer (avec un avertissement préalable), mais sans crier et

rapidement. On adapte à l’âge (1 minutes par année et jamais plus de 15 minutes). On ne chronomètre que

quand il a arrêté son comportement méritant la punition. S’il est impossible de le faire changer de pièce, on

lui demande de s’asseoir, tout simplement, pas dans un coin où il se sentira humilié mais sur une chaise, le

canapé, par terre, s’il le veut, mais cela doit être compris comme un moyen de transition pour s’apaiser, pas

pris pour un acte d’humiliation.

- On l’avertit des conséquences de ses actes et on met toujours en application la punition promise.

- On n’entre pas dans le conflit.

- On peut tolérer une certaine dose d’opposition (il ne faut pas écouter les mots dits, mais chercher quel est

son but en les disant : tester les limites ?).

- On explique sa position et on ne n’y déroge pas.

- On accepte que l’enfant manifeste sa frustration (on lui demande juste d’en modifier la forme) et que chacun

puisse exprimer ses sentiments.

- On n’abuse pas de punitions (pas de surdosage).

- On arrête de croire que nous sommes les seuls parents à connaître des difficultés avec ses enfants et on

cherche à savoir quelles méthodes ont fonctionné chez les autres.

- On admet que c’est une façon pour l’enfant de se construire, s’autonomiser et que notre rôle est de lui

montrer comment le faire de façon qui lui soit bénéfique.

Voici maintenant quelques méthodes que j’ai établies avec mes enfants, fruits de réflexion de mes lectures ou des

différentes conférences auxquelles j’ai assistées…

L’enfant a parfois vraiment besoin de sortir sa colère, son trop plein d’émotions, et il faut alors l’aider à le faire

sainement. Voici quelques idées piochées ou expérimentées… et je suis sûre que vous trouverez les vôtres :

- Lui permettre de crier dans un coussin,

- Taper sur un punching-ball,

- Sauter sur un trampoline,

- Aller courir (dans un endroit sécurisé et maîtrisable).

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Parfois, un simple câlin suffira, surtout quand l’enfant est petit : le prendre dans ses bras peut vraiment être un moyen

de décompression immédiate ; l’enfant se sent en sécurité et sait que nous lui maintenons toute notre affection. Mais

certains enfants, quand ils sont en colère ne veulent pas qu’on les touche, ni même les approche. L’urgence est de

couper l’opposition, de ne pas faire monter plus en pression, on attendra l’accalmie pour régler la situation complexe.

Avec mon fils, nous avons établi des jeux qui permettent de faire tomber la pression, tout en libérant la colère :

- Jouer aux monstres, en se courant après,

- Faire des sortes de « prises de judo » : on se met en face à face, on s’attrape et on se fait tomber sur le lit ou

le canapé, sur un tapis : en qq secondes, fous rires garantis !

L’humour permet de décanter pas mal de situations… et couper l’opposition aussi. Bien sûr, ce ne sera pas faisable

tout de suite, mais quand les choses seront devenues plus légères, vous vous en sentirez capables. Avec ma fille, par

exemple, j’ai coupé net une future crise en lui disant, sur un ton léger : « bon, tu arrêtes ton opposition, là, mm ? ».

Elle en a ri d’elle-même. Plus vous vous sentirez à l’aise, et plus tôt vous saurez vous servir de ce superbe moyen pour

couper les situations à risque… et donner une ambiance bien plus sympathique à la maison.

Vous pouvez aussi dire la même phrase sur un ton plus ferme : l’enfant comprend ainsi qu’on ne rentre pas dans son

jeu et ça le coupe. Il sait qu’aller plus loin de le mènera à rien. Surtout, faites-vous confiance, vous connaissez votre

enfant et une fois que vous aurez trouvé comment sortir de la spirale infernale, vous trouverez peu à peu ce qui vous

correspond, à vous et à votre famille.

Et puis, vous n’êtes pas seuls, n’hésitez pas à demander un coup de main, une consultation ou une prise en charge si

vous en ressentez le besoin. Il y a des professionnels qui sont vraiment là pour vous aider !

Les aides possibles

Parfois, il faut admettre qu’on a besoin d’aide :

- Pour continuer à aller de l’avant,

- Pour nous aider à avoir un regard extérieur, qui nous permettra de voir la situation sous un angle nouveau,

- Pour aller mieux nous-mêmes.

Qui peut-on consulter ?

Le psychiatre ou pédopsychiatre

Ils connaissent le fonctionnement mental de tout individu sur les plans psychologique, neurologique et biologique.

Ce sont des médecins spécialisés, qui ont fait des études de médecine générale, complétées par des formations en

psychothérapie et sur les troubles des enfants et adolescents pour les pédopsychiatres. Leur formation comprend :

- La définition des difficultés,

- Le développement psychomoteur,

- Les antécédents psychopathologiques familiaux,

- Les examens complémentaires à réaliser.

Cependant, dans le cas des troubles tels que le TDAH ou le TOP, il est très sage de chercher à savoir si le médecin que

l’on pense aller voir est formé sur ce sujet, ou y est sensible. On peut pour cela se renseigner auprès des associations

spécialisées sur le sujet, de personnes qui connaissent le même genre de difficultés que nous et si on n’en connaît pas

dans son entourage, il y existe des forums ou groupes d’entraide très actifs entre parents sur tous ces sujets.

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Le psychologue

Un psychologue fait 5 années de psychologie après le bac. Il y acquiert la connaissance des activités mentales et des

comportements en fonction de l’environnement.

Par exemple, certains facteurs altèrent le fonctionnement intellectuel :

- L’anxiété,

- L’opposition,

- La tristesse,

- Le manque de confiance en soi,

- La peur de l’échec.

En quoi le psychologue peut nous aider ? L’opposition est essentiellement due à une impossibilité de communication.

Il faut donc :

- Repérer dans quelle situation de la vie quotidienne l’enfant s’oppose,

- Mesurer l’intensité du refus,

- Connaître la fréquence des crises,

- Préciser les paramètres en fonction desquels elles varient.

En discuter avec l’enfant peut lui faire prendre conscience du problème et rénover le dialogue.

Changer de discours et aussi nécessaire : passer du coercitif au coopératif (comment pouvons-nous résoudre ensemble

la situation ?).

Le psychologue peut, par son regard neutre et extérieur, nous aider à faire tout ça.

L’orthophoniste

10 à 30% des enfants opposants à l’âge de la primaire présentent un trouble dys (dyslexie, dysorthographie,

dysgraphie, ect…), et d’autant plus s’il y a une hyperactivité associée ou un TDAH.

Le psychomotricien

Grâce à sa formation, de 2 à 4 ans après le bac, ce thérapeute aide l’enfant à travailler sur la motricité mais aussi sur

les fonctions psychiques.

Par différents tests, il compare comment l’enfant intègre et contrôle les mouvements de son corps, quelles sont ses

capacités attentionnelles, comment il se repère dans le temps et l’espace, quel est le degré de son impulsivité et il

travaille sur tout ça :

- Il apprend à l’enfant à contrôler son corps (certains enfants peuvent être agités, tendus et nerveux par manque

de coordination motrice),

- Mais aussi à contrôler son impulsivité et son agressivité,

- il l’aide à augmenter ses capacités attentionnelles,

- à se repérer dans le temps et l’espace.

La Thérapie Cognitivo Comportementale (TCC)

C’est une thérapie qui intervient sur les modes de pensée et de comportement.

Les buts de la thérapie sont :

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- Diminuer la tension familiale,

- Révéler les causes profondes du problème,

- Aider l’enfant à prendre conscience de ses difficultés,

- Apprendre à gérer les situations autrement que par l’opposition ou le conflit familial,

- Repérer la solution ayant le maximum d’avantages et le minimum d’inconvénients,

- Réfléchir avant d’agir,

- Adopter de nouvelles stratégies pour faire face aux situations.

La méthode BARKLEY

Ce sont des groupes qui permettent aux parents d’acquérir de nouvelles méthodes pour gérer un enfant difficile. On

y retrouve beaucoup de conseils retracés ci-dessus. C’est une méthode très reconnue dans l’aide à la prise en charge

des enfants difficiles, qu’ils soient TDAH, TOP ou à problèmes de comportement.

Les groupes d’habileté sociale

Dans le même type que la méthode BARKLEY, mais destinés à l’enfant lui-même, ces groupes permettent à l’enfant

de savoir comment se comporter et comment décrypter les attitudes des autres.

D’autres aides ou points à travailler :

L’affirmation de soi

Parfois, l’enfant est tellement convaincu que l’autre à forcément une opinion négative de lui qu’il s’oppose à lui et

déclenche l’agressivité de l’autre (ce qui le conforte encore plus dans son idée : « je suis un bon à rien », « on ne peut

pas m’aimer »).

Il faut donc :

- L’aider à reconnaître son trouble,

- A mesurer les conséquences de ses actes sur les autres,

- Identifier l’erreur de son raisonnement,

- Lui apprendre à communiquer différemment.

Gérer son stress

Apprendre à le gérer ou en sortir, par

- La psychothérapie,

- La relaxation,

- Le sport,

- L’arrêt du tabac ou la diminution de café, qui stimulent la production d’adrénaline.

La médication

Pour les enfants TDAH : le méthylphénidate (connu sous le nom de Ritaline, mais existant sous d’autres dérivés)

stimule la dopamine, ce qui permet d’augmenter l’attention et diminuer l’impulsivité. Ce médicament est prescrit

depuis 1937 et on en connaît très bien les avantages comme les inconvénients grâce aux très nombreuses études

menées dans le monde entier.

Il permet notamment :

- De réfléchir avant d’agir,

- D’aller au bout de la tâche,

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- D’améliorer les relations sociales,

- Avoir de meilleures performances,

- Augmenter l’estime de soi de l’enfant,

- L’aider à revenir dans une situation positive.

L’enfant reste le même, avec son caractère, mais il est moins impétueux dans ses réactions et il est plus facile de

discuter avec lui.

Comme c’est un médicament absorbé très rapidement, il n’y a pas d’accoutumance. D’ailleurs, il ne dure que quelques

heures dans la journée (selon la molécule donnée) mais permet cependant une vraie amélioration dans la vie de

l’enfant comme de sa famille.

Les principaux effets secondaires sont :

- Un risque de diminution de l’appétit (surtout à midi),

- Des difficultés d’endormissement ou de sommeil (que l’on apprend à pallier).

- On parle aussi souvent d’un ralentissement de la croissance, qui a été infirmé récemment par une étude.

Il y a des façons de contrer les éventuels inconvénients. En France, par exemple, certains spécialistes conseillent de ne

donner le traitement que les jours d’école et pas pendant le week-end ou les vacances. Cependant, tous les pays ou

tous les médecins ne choisissent pas cette méthode. De plus, il s’agit bien de risques seulement, qui ne sont donc pas

constatés chez tous les enfants, et même, peut-être, chez très peu. Il suffit parfois d’adapter la dose ou de changer de

molécule pour que cela cesse.

C’est, bien sûr, un traitement qui ne se prend pas à la légère, et après un bilan chez un spécialiste.

Le sport

Il libère l’énergie et les tensions accumulées par les contraintes quotidiennes.

Et l’école ?

Il est essentiel que le thérapeute qui suit l’enfant vienne expliquer à l’enseignant le TOP, mais aussi cet échange permet

de mieux connaître l’enfant dans le milieu scolaire et de décider des mesures à prendre ensemble ainsi que de donner

des conseils pour gérer les conflits.

Il faut donner des objectifs simples et à moyen terme, établir des priorités.

BIBLIOGRAPHIE

1 « Mon enfant s’oppose », du Dr Gisèle GEORGE

2 « Aide-mémoire du TDAH » du Dr François BANGE : le chapitre 20 parle du Trouble de l’opposition et du trouble des

conduites. Vous y trouverez les critères diagnostiques du TOP selon le DSM-4 et le DSM-5.

Quelques blogs ou sites :

http://www.jeanfrancoislaurent.com/ - http://jean-francois.laurent.over-blog.com/ (vous trouverez sur mon site un

compte-rendu d’une de ses conférences sur les émotions, qui m’a beaucoup émue et aidée)

http://apprendreaeduquer.fr/ - http://papapositive.fr/

Pour des articles complémentaires sur le TOP, le TDAH, les DYS, le Haut potentiel, et d’autres sujets sur les enfants

différents, je vous invite à consulter mon site http://l-enfant-dans-toutes-ses-differences.e-monsite.com/. Bien loin de

prétendre y avoir tout recensé, j’y ai réuni les articles qui m 'ont semblé les plus pertinents, ceux qui m’ont le plus aidée.