Lundi 5 janvier 2015(prochaine parution : 12 janvier)

Bonjour, les nigauds (et nigaudes) !

LIBREEXPRESSION

deMERDRE !

LE BLOG DU PERSONNEL DE

L’OPERA ORCHESTRE NA-TIONAL

MONTPELLIER LANGUEDOC-ROUSSILLON

http://operagglocfdt.unblog.fr/

CHAQUE LUNDIsur

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EXPRIMEZ-VOUS LIBREMENT

Qui que vous soyez, personnel permanent ou intermittent, employé(e) de l’Opéra Orchestre de Montpellier ou non vous pouvez vous exprimer au sujet de TOUT et dans la forme de votre choix. Evidemment : modération des propos et respect de la loi pas gentille.

Envoyez vos messages et vos textes, signés ou pas (ou d’un pseudo), à l’adresse irp.cfdt@oonm.fr, ou bien encore à l’adresse personnelle de Jean-Luc Caizergues, animateur (pour la CFDT) du blog LIBRE EXPRESSION et machiniste raté : jlc3po@hotmail.fr

OUI

PROGRAMME DE L’OONM-LRLa saison 2014-2015 de l'#OONM-LR est en ligne ! www.opera-orchestre-montpellier.fr

(Les textes et photos ci-dessous proviennent du site officiel de l’OONM-LR.)

OPERA

À l'occasion de Idomeneo, re di Creta, dont la Première est dans une semaine, l'OONM-LR a accueilli hier An-dré Tubeuf pour une conférence à la Salle Molière à laquelle ont assisté près de cent cinquante personnes.

Écrivain, penseur de la musique, philosophe, critique, André Tubeuf est l’auteur de nombreux ouvrages sur Mo-zart, Beethoven, Strauss… Véritable conteur de la musique, André Tubeuf a évoqué la genèse d’Idoménée, ses liens avec l’antiquité grecque et le rapport de Mozart à l’opéra seria, pour le plus grand bonheur des spectateurs montpelliérains.

Son dernier ouvrage, "Hommages", est paru chez Actes Sud en octobre dernier. Une compilation de portraits d'artistes (chefs, chanteurs, musiciens) parus au fil des ans dans le magazine Classica. http://www.actes-sud.fr/catalogue/musique/hommages

26 décembre à 20h0028 décembre à 15h0002 janvier à 20h0004 janvier à 15h0006 janvier à 20h0008 janvier à 20h00Opéra Comédie

Idomeneo, re di Creta

Wolfgang Amadeus Mozart

Opera seria en trois actes

Livret de Giambattista VarescoCréé le 29 janvier 1781 au théâtre Cuvilliés de Munich

Nouvelle production

Programmation de Jean-Paul Scarpitta

Sébastien Rouland , direction musicale

Jean-Yves Courrègelongue, mise en scène

Brendan Tuohy, Idomeneo, re di Creta

Marion Tassou, Ilia, fille de Priam, roi de Troie

Anna Manske, Idamante, fils d’Idomeneo

Clémence Tilquin, Elettra, fille d'Agamemnon

Antonio Figueroa, Arbace, confident d'Idomeneo

Matthieu Lorry-Dupuy, décors

Yashi, costumes

John Torres, lumières

Noëlle Gény, chef de chœurs

Chœur et chœur supplémentaire de l’Opéra national Montpellier Languedoc-Roussillon

Orchestre national Montpellier Languedoc-Roussillon

Pour rentrer dans sa patrie, Idomeneo, re di Creta, a fait le serment de sacrifier à la fureur de Neptune le premier être qu’il rencontrerait. Sur son passage se trouve Idamante, son propre

fils… À partir du mythe grec d’Idomeneo, Mozart élabore l’un de ses chefs-d’œuvre. L’intensité des dilemmes moraux, le brio de l’écriture orchestrale, la beauté des airs donnent à l’opéra un souffle inouï. Acclamé dans Elektra il y a deux ans, le metteur en scène Jean-Yves

Courrègelongue est de retour dans l’univers des tragédies grecques.

OUI******

CONCERTS

9 janvier à 21h00Bédarieux - La Tuilerie

Renseignements et réservations : 04.67.95.48.27Tarifs : 15 euros - 10 euros (réduit)

&

10 janvier à 17h00Allègre-les-Fumades - La Maison de L’Eau

Réservation : 04 66 24 96 02

En région

&

11 janvier à 11h00Salle Pasteur / Le Corum

Amadeus

Edvard Grieg (1843-1907)Suite Holberg opus 40 pour orchestre à cordes

Johann Sebastian Bach (1685-1750)Concerto Brandebourgeois n° 4 en sol majeur BWV 1049

Henryk Górecki (1933-2010)Trois pièces dans le style ancien

Johann Sebastian BachSuite pour orchestre n °3 en ré majeur BWV 1068

Dorota Anderszewska, violon et direction

Jean-Michel Moulinet, flûte

Michel Raynié, flûte

Yvon Repérant, clavecin

Orchestre national Montpellier Languedoc-Roussillon

Notre violon supersoliste Dorota Anderszewska sait passer d’un rôle à l’autre et rappeler les origines anciennes du Konzertmeister, violoniste autant que chef d’orchestre. Autour de Johann Sebastian Bach, elle a inventé un programme en forme de miroirs, où les compositeurs des XIXe et XXe siècles dialoguent avec l’esprit baroque, suscitant de fascinants reflets.

En partenariat avec Radio Clapas

En partenariat avec RCF Maguelone

Programmation de Jean-Paul Scarpitta

Fnapec, Michel Andre, Cécile Quefeulou et 8 autres personnes aiment ça.Valerie Perez Concert du Nouvel An GÉNIAL! Bravo à tous ! Et excellentes année 2015.

Michel Andre Super concert du Nouvel An. Bravo à l'Orchestre et à toute l'équipe. Bonne Année à tous.

Saireo Christian BONNE ANNEE à tout les musiciens et à toute l'équipe de l'Orchestre et de l'Opéra de Montpellier <3 <3 <3Et un colossal MERCI pour le bonheur que vous nous donnez à chaque concert ou chaque représentation ! <3 <3 (Facebook OONM-LR)<3

Radio Aviva vous invite à l'Opéra Comédie

7 janvier à 14h00Grand Foyer / Opéra Comédie

Les plus de la saison

De 14h à 18h30, dans le cadre exceptionnel de l’Opéra Comédie de Montpellier, venez assister aux émissions de Radio Aviva en Direct !

Rencontres avec l’équipe et les artistes de l’Opéra Orchestre national Montpellier Languedoc-Roussillon, avec des artistes de Montpellier (variétés, swing, répertoire lyrique), actualité culturelle, patrimoine, développement personnel, conseils d’après fêtes & bonnes résolutions 2015 – Gourmandises & cadeaux

Programme des émissions en public :

L’Opéra a du talent :- Histoire d’un bâtiment remarquable : Découvrez les secrets de l’Opéra Comédie, avec Gabriel Helayel, directeur technique- De nombreux invités : Valérie Chevalier, directrice générale de l’Opéra Orchestre national Montpellier-LR, Jean-Yves Courrègelongue, metteur en scène de l’opéra Idomeneo, Sébastien Rouland, chef d’orchestre, Dorota Anderszewska, violon solo supersoliste de l’Orchestre national Montpellier-LR- Des artistes de l’Opéra Orchestre national Montpellier-LR

Scène Locale :Michel Arbatz (écrivain-chanteur), Cédric Laronche (chanteur-compositeur), Roland Ramade (groupe Regg’lyss), Tana and the Pocket Philharmonic (swing)

Montpellier a de la voix :Yann Golgevit (contre-ténor), la Maison des Choeurs, Nathalie Nicaud (soprano)

Bonnes résolutions 2015 :Réfléchir sa vie (Didier Vallée), S’aider pour aider les siens, (Jacques Roques), Comment optimiser sa santé ? (Audrey Brun, R-Révolution Santé)

Actus :L’Opéra en BD avec le dessinateur Dadou ; L’Opéra c’est du gâteau, avec Michèle Aubas ; Replay Montpellier 2014

(Sebastien Hoebrechts & Nicolas Bonzom) ; Info & agenda des Sorties ; Culture & recrutement, avec Florian Mantione (FMI) ; Culture & formation, avec Jean-Luc Demortier (proviseur du Lycée des métiers Georges-Frêche)

Entrée libre dans la mesure des places disponibles

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31 janvier 2015 à 17h0030 mai 2015 à 17h00

Salle Molière / Opéra Comédie

Scènes ouvertes classiquesLes plus de la saison

L'avenir appartient à ceux qui osent !

L'Opéra Orchestre ouvre aux musiciens non-professionnels les portes de la Salle Molière (Opéra Comédie). Parce que monter sur une scène est un rêve que beaucoup partagent sans

oser le réaliser, un piano de concert sera mis à la disposition de tous les amateurs enthousiastes à trois reprises. Seul(e), en famille ou entre amis, montez sur la scène de la Salle

Molière, profitez de l'occasion pour passer "devant" le rideau et faites votre l'un des plus beaux pianos de l'Opéra Orchestre national Montpellier !

Pour vous inscrire, contactez Jean-Michel Balester au 04 67 61 19 99

La Scène ouverte du 6 décembre était associée à la délégation du Téléthon de Montpellier par la présence d'une urne à la Salle Molière pour recueillir les dons.

***

L’Edito7

Le public, entre mutation et paradoxe

Le ou les publics, c’est l’élément essentiel du spectacle vivant, sans qui tout geste artistique perd sa signification et sa justification, et ce d’autant plus dans une analyse économique du concert et de l’opéra classique.

En tout temps, les acteurs de l’industrie du spectacle vivant ont tenté de prédire et de s’adapter aux évolutions comportementales de celui-ci. De Baumol à Poirson, de Kaës à Wallach, les économistes et sociologues ont mesuré, chacun à son époque, les comportements en matière de culture des différentes classes d’âge et couches sociales. Et c’est cette connaissance qui permettra à celui qui dirige une institution de spectacle vivant de maîtriser la « maladie des coûts ».

Les travaux de Dominique Leroy mettent en évidence les évolutions majeures des comportements des publics depuis l’apogée du spectacle vivant que constitue la période d’entre les deux grandes guerres.

En premier lieu ce sont les choix politiques qui ont, après la Seconde Guerre mondiale, modifié les comportements des spectateurs. A la suite de la création d’un ministère de la Culture, c’est le couple Malraux/Herzog qui a été choisi pour influer sur les comportements des Français en matière de culture. La France divisée pendant l’Occupation puis par les « événements » en Algérie se devait de tisser à nouveau du « lien social » (pour reprendre une

expression moderne); et c’est le concept d’universalité de la culture et du sport qui devait en être le vecteur.Les passés glorieux de Malraux en pays Khmer et en Indochine puis de résistant, transcendés par ses écrits, et de Herzog sur l’Annapurna serviront la cause qu’ils doivent soutenir.Ils mettent en place les « maisons de la jeunesse et des sports » (renommés ensuite « maisons de la jeunesse et de la culture ») pour diffuser de nouveaux contenus culturels et permettre l’accès du plus grand nombre à ses événements. Les prix y sont faibles voire gratuits, et des moyens de transports collectifs dédiés afin que tous puissent y accéder.

Cette politique a permis une augmentation des consommations culturelles mais a accru les écarts entre les groupes sociaux (cf. Sylvie Octobre). Fortement politisés, les intervenants pour ces missions ont rejeté une culture jugée bourgeoise en regard de leurs convictions et idéaux d’alors. La notion d’ « élitisme pour tous » a disparu au profit de la « culture pour tous » et fut amplifiée par les orientations ministérielles de Jack Lang.

Ensuite, c’est l’apparition de nouvelles technologies qui a généré de nouveaux comportements en matière de consommation de spectacle. 1920. Le son vient parfaire le cinéma et concurrencer de façon notable le théâtre. 1955. C’est la télévision qui s’installe dans les foyers, permettant de ne plus sortir de chez soi pour se divertir. Ces deux inventions majeures marqueront le XXème siècle sans devenir le vecteur de démocratisation de la culture qu’elles auraient pu être. Car « livrés à domicile » le concert classique et l’opéra auraient ainsi pu toucher leur réel public, libérés des contraintes matérielles que sont le déplacement et le prix (aujourd’hui encore des éléments limitant).

La régulière décroissance du temps de travail jusqu’aux actuelles « 35 heures » a augmenté le temps libre vers les activités de loisir sans réelle structuration; il reste morcelé, éparpillé sans impacter de façon majeure le volume du public pour le concert et l’opéra.Seulement 7 % du temps libre et 2 à 3 % du budget des Français sont consacrés au spectacle.La part du temps de loisir se décompose ainsi :6,9 % pour le concert classique.5,8 % pour le spectacle chorégraphique.2,6 % pour l’opéra.

Cette répartition reflète la composition élitaire du public pour les différentes formes du spectacle classique. Mais à l’intérieur de celle-ci des dissymétries sont à relever.Déjà démontré par W. Baumol aux Etats-Unis, puis par D. Leroy en France :L’homme plus que la femme va au spectacle vivant.Les femmes plus que les hommes vont à la danse.Les hommes plus que les femmes au concert classique et à l’opéra.Les plus de 40 ans préfèrent le concert alors que les jeunes préfèreront le théâtre.Les jeunes et les étudiants sont sous-représentés à l’opéra.

Des inégalités de comportements sont à relever également au niveau géographique.R. Kaës note que la part des classes populaires qui va au spectacle vivant adopte des comportements régionaux.Ainsi l’opéra est privilégié dans le sud-est, alors que c’est l’opérette qui prédomine dans le sud-ouest. Le concert classique étant préféré par les publics parisiens.

Les produits de consommations culturelles (quand ils sont encore matériels) influent de façon inégale sur les comportements. Un disque acheté ne génère pas chez les 66 % des acquéreurs l’envie d’aller au concert, alors que le reste a vu son achat stimulé par sa pratique de spectateur. Ces consommations s’appuyant l’une sur l’autre et participant à l’acquisition de connaissances permettant la compréhension et l’élévation culturelle de pratiques dites savantes.

Enfin les mass-médias que sont la télévision et maintenant les flux internet, viennent parfaire l’appauvrissement culturel de l’offre motivée par le seul intérêt commercial. Ces mass-médias entraînent le public des classes populaires vers les spectacles commerciaux non subventionnés et aux tarifs les plus élevés. Alors que la part élitaire du public se tourne vers le concert et l’opéra pour lesquels le prix des places y est moindre car fortement subventionné.

Dernière dissymétrie, les couches sociales supérieures ne sont pas en opposition aux populaires. La part de consommation culturelle populaire reste tournée essentiellement vers le cirque et les grands spectacles de l’industrie des spectacles commerciaux, alors que les classes dites CSP-plus consomment tout type de spectacle, tant par leur niveau de consommation élevé que leur niveau intellectuel ou désir de positionnement social.

Il est étonnant que l’offre d’opéra et de concert ne soit pas le reflet de ce que les économistes et sociologues ont relevé, quand bien même leurs études relèvent de commandes d’état. La cause en est l’interventionnisme culturel de l’état et des collectivités publiques qui, au travers de leur forte politique de subvention, uniformisent l’offre culturelle tout en générant d’inévitables déséquilibres.Ce sera le sujet de notre prochain Edito.

œconomica musicus

A suivre…

***

Libre expression du lundi 5 janvier« Lorsque l’ennemi progresse, nous battons en retraite !

Lorsque l’ennemi s’arrête, nous le harcelons ! Lorsque l’ennemi cherche à éviter le combat, nous attaquons !

Lorsque l’ennemi bat en retraite, nous poursuivons ! »

Sun Tzu, L’Art de la guerre

Messages des lecteurs Vous pouvez adresser à Libre expression (irp.cfdt@oonm.fr ou jlc3po@hotmail.fr) vos « réactions » aux articles postés

dans les rubriques Potins de merdre et la Revue de presse. Elles seront publiées, anonymement ou non selon votre choix, dans la rubrique Message des lecteurs la semaine suivante.

Vous pouvez aussi envoyer un article de presse accompagné de votre « réaction ».

Enfin, vous pouvez écrire vous-même (en signant ou pas) des articles ou une Tribune pour Libre expression.

Oui.

Message de lecteur 1 : En « réaction » à l’émission Prodiges

« Faut-il dire "les prodiges" ou "les produiges"... ?

En période du deuil de Jacques Chancel, nous sommes si loin d'un "Grand Échiquier". »

Christophe Heral

La réaction :

Rappel  au sujet de l’émission Les Prodiges :

Les Prodiges de l'année ont leur gagnante : Camille, virtuose du violon

Par Culturebox du 28 décembre 2014

Camille, la gagnante (en rouge), entourée d'Hannaë et Jules, les 2 autres finalistes, et de Marianne James © Nathalie Guyon / FTV

Elle s’appelle Camille, elle à 15 ans et c’est elle qui a remporté le titre de Prodige de l’année. Le 27 dé -cembre, France 2 organisait le premier concours de jeunes talents classiques. Animée par Marianne James, l'émission a vu s’affronter 13 candidats âgés de 7 à 16 ans dans trois catégories : chant, danse et instrument. A la clé, une bourse d'étude pour pouvoir progresser dans leur passion.

Enregistrée  mi-septembre au Corum de Montpellier devant 2000 spectateurs, cette soirée « Prodiges de l’année 2014 » était l’aboutissement de plusieurs mois de sélection puisque 400 candidats ont postulé pour cette finale diffusée le 27 décembre en prime-time. Les 13 finalistes retenus se sont produits, accompagnés des 94 musiciens de l’Orchestre philharmonique de Montpellier et devant un jury composé de la soprano Elizabeth Vidal, de l’ancien danseur étoile Patrick Dupond et du  violoncelliste Gautier Capuçon. 

400 candidats, puis 13, puis 3...

Sur les 13 candidats, un finaliste a d’abord été désigné dans une des trois catégories. Pour la danse, c’est Hannaë, 15 ans, qui a été choisie pour sa prestation dans Le Lac des Cygnes de Tchaïkovsky. Jules, 13 ans, s’est illustré dans la catégorie chant en interprétant L’Ave Maria dit de Caccini composé par Vladimir Vavilov. Et enfin Camille, 15 ans et crinière rousse, a été retenue pour sa version de L’été des Quatre Saisons de Vivaldi au violon.

...Et la gagnante !

C’est finalement Camille qui a été déclarée Prodige de l’année 2014. Originaire de Haute-Savoie, l’adolescente étudie à Genève et maîtrise non seulement le violon, mais aussi le violoncelle et le piano. Avec la bourse

d’études décernée par le concours, d’un montant de 10 000 euros, elle envisage entre autre de s’acheter « un vrai violon de concert ».

Avec 4,1 millions de téléspectateurs soit 18,1% de part d’audience selon Médiamétrie, France 2 a réussi son pari : concilier musique classique et divertissement à une heure de grande écoute.Produite par Shine France (The Voice, MasterChef), la réussite de l’émission doit beaucoup au talent des jeunes candidats, à la fois virtuoses et pleins de fraîcheur.

La réaction : Dans la Maison OONM-LR, les avis sont partagés concernant cette émission. Peu d’enthousiasme, pas mal d’hostilité et beaucoup d’indifférence… Oui.

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Message de lecteur 2 : Mort à 41 ans en 2004 (d’une tumeur au cerveau)

http://blogs.rue89.nouvelobs.com/balagan/2014/12/27/christophe-tarkos-acteur-de-parole-retrospective-inedite-233989

CD

La réaction : Oui.

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Message de lecteur 3 : La chèvre et le chou 83

« Monsieur l’animateur de Libre expression,

Bonne année.Mais elle sera mauvaise…

A la semaine prochaine. »

Anonymous

La réaction :

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Potins de merdre

Potin de merdre 1 : Des chanteurs en colère contre les agissements de la Philharmonie de Paris

Par Christophe Rizoud, ForumOpera du 29 décembre 2014

VilleParis (Cité de la musique)

La Philharmonie de Paris n’a pas encore ouvert ses portes que son ciel, déjà sombre, s’obscur-cit davantage. Au scandale financier que représente son coût de construction (380 millions

d’euros au lieu des 200 initialement prévus) s’ajoute à présent ce que le collectif Colère Ly-rique, nouvellement formé, considère comme un scandale social : l’accueil en résidence du chœur de l’Orchestre de Paris, un ensemble amateur dont les 220 chanteurs, non payés, assu-reront gratuitement la quasi intégralité de la saison lyrique. Cette décision, estime Colère Ly-rique, s’exerce au détriment des choristes professionnels dont la profession se trouve de facto menacée puisque « chacun des chanteurs non rémunéré de la Philharmonie de Paris occupe-ra une place normalement réservée à un chanteur professionnel salarié. ». Si cette situation vous indigne, une pétition peut être signée à l’adresse

http://www.mesopinions.com/petition/art-culture/contre-emploi-abusif-ch-urs-amateurs/13354.

À l'attention : de la Présidence de la Philharmonie de Paris, de la Mairie de Paris, du Mi-nistère de la Culture, du Ministère du Travail, de l'Inspection du travailAmis chanteurs, lyriques ou non, professionnels ou pas,Amis instrumentistes, comédiens ou danseurs,Cher public,

À la Philharmonie de Paris, dans quasiment tous les spectacles, le chef d’orchestre sera rémunéré, le chef de chœur sera rémunéré, les chanteurs solistes seront rémunérés, les techniciens seront rémunérés, la dame de l’accueil sera rémunérée, la femme de ménage sera rémunérée, les instrumentistes de l’orchestre seront rémunérés et les chanteurs du chœur ne le seront pas.

Tout simplement parce que cet édifice prestigieux conçu par Jean Nouvel, pourvu d’une grande salle comparable en capacité à celle de l’Opéra de Paris (2 400 places), qui ouvri -ra ses portes dès le mois de janvier et coûtera quelque 380 millions d’euros aux contri -buables (http://www.philharmoniedeparis.fr/), a décidé d’accueillir en résidence le chœur de l’Orchestre de Paris, un chœur amateur dont les 220 chanteurs, non professionnels, ne sont, par définition, pas payés.

Depuis quelques années déjà, à la faveur d’une crise économique dont nous ne voyons pas la fin, les spectacles produits par des compagnies amateurs, et coûtant de ce fait beaucoup moins cher que des spectacles professionnels, se multiplient. Pourquoi pas ? Si chanter est notre métier, nous concevons bien évidemment que ce puisse être un loisir pour d’autres, exerçant diverses professions par ailleurs. Loin de nous l’idée de vouloir leur interdire l’accès à une scène.

Ce qui nous semble inacceptable, c’est l’introduction d’un ensemble amateur dans un cadre professionnel tel que celui-ci. Ce mélange des genres - hélas déjà existant en maints endroits, notamment en province - occasionne une concurrence déloyale, absolu-ment insupportable à l’heure où les chiffres du chômage ne cessent de grimper, et une attaque sans précédent de notre profession d’artistes lyriques. Car chacun des chanteurs non rémunéré de la Philharmonie de Paris occupera une place normalement réservée à un chanteur professionnel salarié.

Cette évolution scandaleuse est-elle un avant-goût du sort réservé aux grands chœurs professionnels, tels ceux de l’Opéra Bastille ou de Radio-France ? On peut le craindre. Car enfin, en suivant cette logique, pourquoi continuer de payer ce que l’on peut obtenir gra-tuitement, fût-ce au mépris de la qualité du spectacle et du droit social ?

Aussi, nous demandons solennellement l’arrêt du recours abusif à des artistes des chœurs amateurs dans les structures professionnelles subventionnées.

Rappelons à ce titre qu’un chanteur professionnel qui ne travaille pas, c’est aussi un chô-meur de plus à financer.

Nous demandons également :

1. Qu’un chœur professionnel soit en résidence à la Philharmonie de Paris, avec, comme dans toute grande maison qui se respecte, un noyau dur en CDI et des artistes supplé-mentaires engagés en CDD.

2. Que les pouvoirs publics légifèrent enfin de manière claire afin que la pratique artis-tique amateur soit encadrée et ne puisse plus occasionner de concurrence déloyale vis à vis des artistes professionnels. Car, de même que dans n’importe quel autre métier, il est indécent qu’un travailleur bénévole (amateur, stagiaire, etc.) occupe un poste qui devrait être attribué à un salarié. Et ce qui est vrai dans une pizzeria, un bureau de poste, une salle de rédaction ou une compagnie d’assurance ne l’est pas moins sur une scène, qui plus est abondamment subventionnée !

À l’heure où le travail est si rare, nous estimons tout simplement qu’il ne peut se per-mettre d’être gratuit.

Le Collectif Colère lyrique

La réaction : Par « M. le Ministre Bénévole des Affaires Sociales et du Travail », « La ménagère », « Jean-Louis Lelégiste » et « AJF » (et non KZRG) 

Une proposition toute simple :

Que tous les politiques et hauts fonctionnaires, hautement rémunérés, soient remplacés au plus vite par des amateurs.Si l'on suit leur raisonnement, nous serons tout aussi bien servis que par des professionnels et nous ferons des économies remarquables.A quand les pilotes bénévoles dans les avions, les trains, les trams, etc. ? Je postule !

M. le Ministre Bénévole des Affaires Sociales et du Travail    "On a gagné une minute trente par rapport à la 1ère représentation !"V'la ti pas la r'marque pertinente d'une personne à la fin de la 1ère partie de la deuxième repré-sentation d'Idomeneo ? Le genre de r'marque qui plombe bien, pour peu que l'on soit encore enthousiasmé par la musique de Mozart.Non didju!!

Après une deuxième partie un peu laborieuse, quelques couacs ici et là, c'te personne termine son travail d'un délicat  "Voilà, ça c'est fait."…Ben merdre alors. V'la ti pas qui nous ont foutu en fosse des zamateurs comme à la philhar -monie de Paris!!

Mille diouuuuuuu!!!!

La ménagère

Plusieurs réflexions sans prendre position :

1. Il y a fort à parier que cette résidence n'est pas complètement "gratuite" : un choeur, tout amateur qu'il soit, est indemnisé et il doit y avoir un contrat de partenariat quelque part.2. Je ne prends pas parti sur le mélange de genres, mais la comparaison entre amateurs et pro-fessionnels, et notamment l'introduction d'une comparaison entre postiers et chanteurs me semble un peu hardie. Il ne me semble pas qu'il y ait de postiers amateurs ou d'assureurs ama-teurs, alors que la pratique musicale non-professionnelle existe bel et bien, et qu'elle est bien vivace et souvent, de qualité.

Bref, une prise de position quand même : peut-être y aurait-il eu un autre moyen de défendre son bifteck que de déféquer sur la pratique artistique amateur, non ? Et en fin de compte, même si je conçois bien que l'embauche d'un choeur amateur suscite la non-embauche de pro-fessionnels, c'est tout de même celui qui paie qui choisit, non ? Cette méthode de chouiner avec une certaine arrogance de celui à qui tout est dû me semble contre-productive...

AJF

Le collectif demande que soit encadrée la participation des amateurs avec les professionnels lors de concerts.

Des tentatives d'accord limitant les abus mais permettant la participation d'amateurs pour des événements occasionnels ont été établies mais les syndicats d'employeurs ont refusé l'ouver-ture qui était proposée.

La loi est donc que pour des amateurs la billetterie ne peut couvrir que les frais de l'associa-tion qui gère le groupe d'amateurs.

Pour les producteurs de spectacles ayant licence, l'emploi d'amateurs non rémunérés est inter-dit.

Légitime est la plainte des choristes professionnels parisiens. 

Jean-Louis Lelégiste

NB : Voici les textes qui encadrent le travail des amateurs :

DMDTS – février 2007décembre 2006

AVANT-PROJET DE LOI

TITRE 1er - De la participation des amateurs à des représentations du spectacle vivant

Sous-titre 1er – De l'amateur

Art. 1er. - Est dénommée amateur, dans le domaine du spectacle vivant, toute personne qui pratique, seule ou en groupe, une activité artistique à titre de loisir et qui tire ses moyens habituels d’existence de salaires ou de revenus étrangers à cette activité.

Lorsqu'un amateur ou un groupement d'amateurs participent à la représentation en public d’une œuvre de l’esprit organisée dans un cadre non lucratif au sens de l'article L324-11 du code du travail, leur participation à ces spectacles ne relève pas des règles du code du travail et ils ne perçoivent aucune rémunération.

L'existence de ces spectacles peut être portée à la connaissance du public à condition que la publicité ne soit pas assurée par une entreprise de publicité spécialisée. Du matériel professionnel peut être utilisé dans ces spectacles.

Sous-titre II – Des conditions de la participation des amateurs et des enfantsà des spectacles organisés dans un cadre lucratif

Art. 2. – Lorsqu'un amateur ou un groupement d'amateurs participent à un spectacle organisé dans un cadre lucratif au sens de l'article L.324-11 du code du travail, leur prestation fait l'objet de contrats de travail et leur participation à ces spectacles relève des règles du code du travail.

Afin de favoriser le développement des pratiques amateurs menées en lien avec des artistes professionnels et de permettre la présentation des pratiques amateurs dans des lieux de diffusion du spectacle vivant, les dispositions du premier alinéa du présent article peuvent ne pas s'appliquer aux entrepreneur s de spectacles qui accueillent, produisent ou diffusent, pour un nombre limité de représentations, un spectacle auquel participent des amateurs, dans des conditions fixées par décret . Dans ces situations la participation d'amateurs doit être mentionnée sur les supports d'information du spectacle.Ces dispositions peuvent ne pas s'appliquer dans le cas où un spectacle est présenté au public avec la participation d'un ou plusieurs amateurs pour trois représentations au plus sur une période de douze mois à compter de la première représentation et à condition que la participation d'amateurs soit mentionnée sur les supports d'information.

Art. 3. – Lorsque des enfants qui n'ont pas dépassé l'âge de la fréquentation scolaire obligatoire participent à des spectacles organisés dans les conditions définies au second alinéa de l’article 2, les dispositions des articles L.211 et suivants du code du travail relatives au travail des enfants sont applicables, à l’exception de celles relatives à la rémunération.

TITRE II – Artistes ou techniciens employés hors du champ des conventions collectives des activités du spectacle vivant

Art. 4 – Les entreprises relevant du champ d'application du guichet unique fixé à l'article L. 620-9 du code du travail doivent, en l'absence de dispositions conventionnelles spécifiques aux artistes et techniciens du spectacle au titre de leur activité principale, lorsqu'elles emploient un artiste ou un technicien du spectacle, les faire bénéficier des dispositions d'une convention collective des activités du spectacle et s'y référer dans le formulaire de déclaration d'emploi.

TITRE III – Dispositions diverses

Art. 5. - Les officiers de police et agents de police judiciaire, les inspecteurs et contrôleurs du travail ainsi que les agents de recouvrement des organismes sociaux peuvent constater l’infraction figurant dans le décret pris pour l’application du titre 1er de la présente loi.

Art. 6. - Au deuxième alinéa de l’article L. 611- 1 du code du travail, après les mots  : « des étrangers en France » sont insérés les mots : « et les infractions aux dispositions de la loi n° du . »

Art. 7. - Le décret n°53-1253du 19 décembre 1953 relatif à l’organisation des spectacles amateurs et leurs rapports avec les entreprises de spectacle professionnelles est abrogé.

Commentaires sur ForumOpera

Eliiiiise • 15 hours ago

Je comprends leur mauvaise humeur, mais enfin la présence de choeurs amateurs dans un milieu professionnel ne date pas d'hier quand même, et le choeur de l'Orchestre de Paris existe depuis un bail... de là à penser qu'il s'agit d'une colère de circonstance dans le but de profiter de toutes les polémiques autour de la Philharmonie, il n'y aurait qu'un pas.

Franz Muzzano Eliiiiise • 14 hours ago C'est exactement ça. Les mêmes ne s'étonnent pas que Bastille recrute peu en "fixe" (concours annuel règlementaire, sans exigence de résultat), mais fasse appel à des "supplémentaires", et pas seulement pour des ouvrages nécessitant de grandes masses chorales (à l'exemple de Tristan la saison dernière, qui plus est pour un choeur toujours placé en coulisses). Tout le monde y trou-vant son compte, finalement, par les avantages qu'apporte le statut d'intermittent. Je ne me souviens pas d'une quelconque pétition dénonçant l'utilisation d'un choeur non-pro-

fessionnel pour les concerts donnés par l'Orchestre de Paris à Pleyel ou ailleurs, et comme le dit Éli(iiiiiii)se (pardon si je me suis trompé sur le nombre de "i"), ça ne date pas d'hier. Je pense bien connaître certains des rédacteurs de ce texte, et je peux assurer qu'ils ne découvrent pas la lune. Ils suivent la polémique, effectivement, et pensent avoir trouvé une faille...

En revanche, le sort destiné à Pleyel ne semble pas les déranger. Bizarre...

Simplement, pour certains d'entre eux, leur attitude d'assistés les éloigne de la réalité. Je pense qu'un tel texte doit bien faire sourire nos amis italiens, de Rome, Venise, Florence, Mantoue ou d'ailleurs !

Xavier • a day ago

Ce problème des chœurs amateurs rattachés à des orchestres professionnels, est effectivement un peu scandaleux (je comprends donc tout à fait ce mouvement du collectif Colère Lyrique) car ça permet à ces orchestres d'avoir un chœur gratuit alors que chanteur, c'est un métier. Par ailleurs, il y a bien souvent un décalage entre ces chœurs au niveau aléatoire et des musiciens vraiment professionnels (qui, soit dit en passant, ne sont pas toujours satisfaits d'un tel couplage). Déjà qu'on n'a pas de grand chœur en France (et ne me parlez pas d'Accentus ! Ecoutez n'importe quel chœur d'une radio du Nord de l'Europe ou d'Allemagne pour comparer), autant employer des pros, on aura un minimum de qualité et une qualité presque équivalente à celle d'un orchestre professionnel...

etiiiii • 11 hours ago

M'enfin que ce dernier commentaire est l'illustration d'une méconnaissance et d'une mauvaise foi que n'aurait pas renié un notable politicard de province.

Il est vrai et reconnu que nos chers artistes lyriques, en ces temps difficiles ne rêvent que d'être intermittent, quand bien même pour la plupart d'entre eux l'obtention de ce statut est ô combien difficile. Bref il est décevant de retrouver ce genre de discours de la part de "spectateurs éclairés" d'art lyrique...

En vérité, si l'on peut trouver cette pétition circonstanciée, il n'empêche qu'elle est le re-flet d'une situation plus globale en régions, où bien des choeurs amateurs sont employés en lieu et place de choeurs professionnels, et qu'ainsi, finalement, la situation parisienne revêt l'habit du symbole

Franz Muzzano etiiiii • 10 hours ago

Alors la situation je la connais très bien pour l'avoir vécue de l'intérieur, et la vivre encore mais de façon différente. Je ne suis pas que "spectateur". Je parle d'un cas particulier (le choeur de l'orchestre de Paris) qui, jusqu'à présent, n'avait jamais dérangé personne. Et je connais nombre de choristes "supplémentaires" de Bastille qui refusent de passer les concours d'entrée qui leur permettraient d'avoir un CDI. Pour la Province, c'est évidem-ment autre chose, de beaucoup plus grave. Mais à Paris, les chanteurs de talent par-viennent à se faire une place. Le souci est que beaucoup pensent avoir un niveau qu'ils n'ont pas réellement, et la concurrence est rude. Ben oui, faut bosser...

Xavier Franz Muzzano • 2 hours ago

Ce n'est pas parce qu'on chante occasionnellement en tant que supplémentaire dans les chœurs d'une maison d'opéra qu'on veut passer professionnel. Il m'est arrivé, moi et des amis musiciens amateurs, de chanter en tant que supplémentaires pour un opéra Natio-

nal, ce n'est pas pour autant que je voulais devenir pro, j'avais déjà une autre activité que je ne voulais pas abandonner.

***

Potin de merdre 2 : L’image de la semaine sur le site officiel de l’OONM-LR

La réaction : Par « L’Incrédule » et « Eurêka » (et non KZRG)

En quoi est-ce exceptionnel ?

L’Incrédule

Enfin un peu de couleur et de lumière (au propre et au figuré) dans la communication de l'OONM !

Eurêka

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Potin de merdre 3 : Une réaction de « Le sage » à trois concerts annoncés

Concert : une autre facette de Dorota Anderszewska

Par Opmuda de janvier 2015

Une fois de plus Dorota Anderszewska sera sur le devant de la scène, après avoir été brillante dans un précédent concert, en interprétant le concerto pour violon de Beethoven. Cette fois-ci l’Orchestre de Montpellier sera sous sa direction pour un programme laissant une place essentielle à Jean-Sébastien Bach, mais pas seulement puisque l’orchestre interprètera la « Suite Holberg » pour orchestre à cordes d’Evard Grieg et fera entendre une œuvre contemporaine de Henryk Gorecki « Trois pièces dans les style ancien ».

Au programme le concerto brandebourgeois n°4 en sol majeur BWV 1049 et la « Suite pour orchestre n°3, en ré majeur BWV 1068 ». On connaît les « Brandebourgeois » où le violon solo de Montpellier devrait briller mais on connaît moins la troisième des « Cinq suites » de Bach, une œuvre qui date de 1722 et qui figurait au sommaire des festivités des concerts du « Collegium musicum » de Telemann dont le Cantor assurait la direction.

Outre Dorota Anderszewska, on entendra aussi les flûtistes Jean-Michel Moulinet et le claveciniste Yvon Repérant. 

Concert dimanche 11 janvier à 11h salle Pasteur / Le Corum.

Le quatuor Molière chez « Pasteur »

Le Quatuor Molière est composé de Julie Arnulfo et Ludovic Nicot, violons, Eric Rouget alto et Laurence Allalah violoncelle. Il se produira ce mois-ci au cours d’un programme comprenant le Quatuor n°10 en mi bémol majeur opus 74 de Beethoven, connu sous la dénomination « Les Harpes », le quatuor n°12 en do mineur « Quartettsatz » de Franz Schubert et le Quatuor n°3 opus 19 d’Alexander von Zemlinsky.

Ce concert sera marqué par cette sorte de legs laissé aux générations à venir, par Schubert qui a conçu une œuvre qualifiée d’éruptive, son « Quartettsatz ». Qui suscite tant l’intérêt des amateurs de quatuors.

Concert dimanche 25 janvier à 11h salle Pasteur / Le Corum.

Deux concerts dirigés par Guennadi Rojdestvenski

L’Orchestre de Montpellier invite le chef russe Guennadi Rojdestvenski, en ce début d’année. Il dirigera deux concerts, le premier sera consacré à Franz Schubert dont il dirigera d’abord la « Sixième » en ut majeur. Celle-ci a été composée en 1817 et est appelée « Petite symphonie en ut », remarquable par la présence, pour la première fois, d’un scherzo.

L’autre œuvre au programme est la « Huitième » dite « La Grande ». Pourquoi cette dénomination ? Parce que longue ? Parce que son développement se fait attendre ? Parce qu’on peut y voir une marche funèbre ? L’œuvre continue à nous interroger sur sa signification, tant elle demeure encore mystérieuse dans son ensemble des mouvements : andante et allegro ma non troppo, allegro con moto, allegro vivace et final allegro.

Concert salle Berlioz / Corum samedi 17 janvier à 17h.

Le second concert qu’animera le chef russe sera consacré à la musique issue de son pays. D’abord le concerto pour piano n°4 en sol mineur opus 40 de Serguei Rachmaninov. Composé en 1927 et créé à Philadelphie, Rachmaninov a repris son œuvre quatorze ans plus tard, la caractérisant par des sonorités plus larges et des harmonies résonnantes, ce que fera apprécier Viktoria Postnikova qui sera au clavier.

La seconde œuvre au programme permettra d’entendre la Symphonie n°8, en sol mineur opus 40 de Dmitri Chostakovitch, encore une des œuvres contemporaines particulièrement marquantes.

Concert salle Berlioz / Corum, vendredi 23 janvier à 20h.

Réservations : 04 67 60 19 99

La réaction : Par « Le sage » (et non KZRG)

La musique de chambre est un moment de partage pour les musiciens d’orchestre, pour tous les musiciens qui souhaitent jouer. Une direction avisée et juste devrait veiller à la program-mation de formations éclectiques, programmes, musiciens. Cela demande un petit effort, et pas juste un copier-coller pour finaliser une plaquette.

Le Konzertmaster a trouvé une bonne solution dans la programmation d'un ensemble à petit effectif, sans chef. Pas de cachets supplémentaires, les musiciens sont programmés de façon aléatoire dans le cadre de leurs heures OONM. Cette formation développe aussi l'écoute des autres, au même titre qu’un quatuor, mais tout le monde peut participer. Certains jouent en so-liste. C’est une bonne solution pour programmer l'institution dans les endroits ne pouvant ac-cueillir une formation symphonique et éviter que cela soit toujours les mêmes personnes qui se produisent.

Le sage

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Potin de merdre 4 : L’orchestre rogné

Par L’Agglo-Rieuse du 2 janvier 2015

Cure d’amaigrissement prévisible à l’orchestre. Hier encore, on servait des salaires « gastronomiques » à René Koering et quelques-uns de ses obligés.

Après cette cellulite salariale générée par les élus, on passe au menu minceur. Toujours la même cause : l’incapacité des politiques à gérer rationnellement et équitablement le personnel des institutions dont ils ont la charge.

Résultat : leur mauvaise gouvernance met en péril les institutions les plus indispensables.

La réaction : Par « Figaro » et « Sun Tsu » (et non KZRG)

On dirait du KZRG.

Figaro

Aurions-nous payé plus ou moins cher cet orchestre si les fonds étaient d’origine privée ? Cette question est récurrente lorsqu'il s'agit de l'emploi de personnels à forte valeur ajoutée par des institutions étatiques. La réponse apportée déterminera la qualité qu’on voudra donner au niveau culturel de notre région.Sun Tsu

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Potin de merdre 5 : Michael Schønwandt

Par Midi Libre du 1er janvier 2015

Le nouveau chef de l’Opéra-Orchestre se retrouve à la baguette dans un contexte tendu et avec une programmation revue à la baisse. Courage Maestro !

La réaction : Par « Gérard Lenormand » (et non KZRG)

Programmation ? En baisse.Budget ? En baisse.Effectifs ? En baisse.Viendra ? Viendra pas ?Ptêtre ben qu’oui, ptêtre ben qu’non.Tant de questions sur l’avenir de l’OONM...

Gérard Lenormand

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Potin de merdre 6 : Fermeture des théâtres de la ville de Paris pour travaux

Par La Rédactio de ResMusica du 31 décembre 2014

Le Théâtre du Chatelet et le Théâtre de la Ville, gérés par la municipalité de Paris, devront fermer pour travaux dès la fin de la saison 2015/2016. Les travaux devraient durer entre 1 an

et demi et 2 ans. Ces rénovations font partie d’une enveloppe de 100 millions débloqués par Paris pour restaurer ses fleurons. Rien ne filtre sur la programmation des spectacles et sur le sort des personnels pendant cette fermeture.

La réaction : Par « J’ai ma petite idée » (et non KZRG)

Un train peut en cacher un autre…

J’ai ma petite idée

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Potin de merdre 7 : Fin de l’Orchestre de chambre de Danemark : la suite

Par La Rédaction de ResMusica du 2 janvier 2015

En dépit des 40.000  signataires d’une pétition et d’une mobilisation de la presse internatio-nale (un ICMA 2015 leur a été décerné anticipativement), le couperet est tombé sur le Danish National Chamber Orchestra. Le ministère danois de la culture et la radio nationale sont restés impassibles devant la mobilisation.

Cependant les musiciens ne perdent pas l’espoir et ils s’activent pour tenter de faire exister cet orchestre en dehors de la radio danoise. Une campagne de financement participatif a été lan-cée via la plateforme Kickstarter. 

La réaction : Que la bête meure

Si un homme donne à garder à son prochain un âne, ou un boeuf, ou un mouton, ou une bête quelconque, et que la bête meure, ou qu'elle se soit fait une fracture, ou qu'on l'ait emmenée sans que personne l'ait vue,

le serment de l'Éternel interviendra entre les deux parties, pour jurer s'il n'a pas mis sa main sur le bien de son prochain; et le maître de la bête l'acceptera, et celui-là ne fera pas compensation. (Exode, chapitre 22 :10-11)

***

Potin de merdre 8 : Odile Perceau et le Khloros Concert accusés d’escroquerie

Par La Rédaction de ResMusica du 2 janvier 2015

L’ambitieux projet Fondamentus 2013 porté par le Khloros Concert avec le soutien de l’UNESCO et des autorités françaises (lire notre entretien avec son initiatrice Odile Perceau en novembre 2013) défraye la chronique médiatique : après des articles dans l’Obs le 19 dé-cembre dernier, Mediapart le 28 décembre, le Canard Enchaîné du 31 décembre, c’est au tour de France Musique de dénoncer ce 2 janvier 2015 une vaste escroquerie dans un article au titre sans détour : « Cambodge: un concert organisé par la France et l’Unesco se transforme en vaste escroquerie ».

Le projet a été mené par le Khloros Concert avec le Quatuor Des Equilibres, l’Orchestre sym-phonique national du Myanmar et le Ballet Royal du Cambodge, et visait à célébrer les vingt ans du Comité international de coordination et de sauvegarde du site historique d’Angkor ain-si que les 10 ans de l’inscription du Ballet Royal du Cambodge au Patrimoine immatériel de l’humanité par l’Unesco. Trois concerts de prestige ont été réalisés à Angkor fin 2013, tout le monde (musiciens, danseurs, techniciens) ayant apparemment travaillé à la confiance, sans certitude sur le ou les mécènes qui finançaient le projet. Au final personne n’a été payé.

Le Khloros a-t-il manipulé sciemment l’UNESCO, les institutions et les personnalités poli-tiques françaises pour s’enrichir ou augmenter sa réputation, ou a-t-il été dépassé par l’am-pleur d’une opération qu’il avait su créer à la confiance, avant de s’avérer incapable de réunir les fonds nécessaires à la rémunération de tous les intervenants?

Pour l’instant, Odile Perceau n’a pas répondu aux questions de nos confrères et les institutions restent muettes, à en croire France Musique : « Ce qui révolte le plus Agnès Pyka, directrice de Des Equilibres, c’est le silence des institutions. Que ce soit l’Unesco, les ambassades fran-çaises ou même le ministère de la Culture – Aurélie Filippetti était présente lors du concert d’ouverture – personne n’a encore réagi malgré les sollicitations des musiciens ou des jour-nalistes qui ont enquêté sur le sujet. Autre détail surprenant, les nombreuses lettres de recom-mandation de la part des institutions dont ont bénéficié Odile Perceau et son association: Laurent Fabius, Aurélie Filippetti, Xavier Darcos, Valérie Trierweiler, etc. »

Des plaintes contre X auraient été déposées, et la Brigade de la répression de la délinquance astucieuse enquêterait.

La réaction : Par « Tullius Detritus » (et non KZRG)

Je ne sais ce qui est le plus inquiétant : un escroc (présumé) qui réussit à emberlificoter ses victimes, ou le fait que nos soi-disant élites, trahissant une fois de plus leur inculture totale, se fassent enfumer par un mic-mac new-âge limite sectaire (les récents articles de Mediapart et

du Nouvel Obs sont encore plus éloquents à ce sujet) mis en scène par une chef d'orchestre et compositrice faisant valoir des relations avantageuses dans le gratin mondial.

Bon, remarquez, chacun d'entre nous a déjà connu les affres des impostures artistiques, de leurs écrans de fumée et des ardoises abyssales qui s'ensuivent, non ? Ah, la douloureuse in-transigeance de l'art !

Tullius Detritus

***

Potin de merdre 9 : Concerts annulés à Grenoble

Par La Rédaction de ResMusica du 2 janvier 2015

Suite à la baisse importante de subventions décidée par la municipalité de Grenoble, l’or-chestre des Musiciens du Louvre Grenoble annonce « qu’afin de limiter ces pertes, tenter de pérenniser la structure et restreindre l’impact sur l’emploi », il se voit contraint d’annuler plu-sieurs concerts du mois de janvier :

- De l’Écosse à l’Italie prévu le 6 janvier 2015 à la MC2 : Grenoble,

- Le concert gratuit Baby Allegro prévu le 10 janvier à la MJC Abbaye pour les 0-3 ans des quartiers Abbaye-Jouhaux,

- Le concert gratuit Mozart prévu pour la Folle nuit de Mozart le 10 janvier au Musée de Gre-noble,

- Le concert gratuit prévu le 14 janvier au Muséum pour les centres de loisirs, MJC et maisons de l’enfance (ACL, Bachelard, Allobroges, Chorier-Berriat, Eaux Claires, La Cordée-Arle-quin, Prémol).

La réaction : Mêmes causes = mêmes effets qu’au Danemark et partout en Europe et dans le monde occidental. Le déclin démographique (miam-miam, la pilule !) entraîne une baisse mécanique de fréquentation des lieux de culture, donc une baisse du nombre d’électeurs potentiels, donc une baisse des subventions octroyées en échange des votes.

Prochaine étape : déclin civilisationnel. Oui.

***

Potin de merdre 10 : Petit florilège KZRG dans Libre expression (2012)

LIBRE EXPRESSION 1 : C’est parti en sucette !

Message à France Musique après Einstein on the beach :

« Je viens d’écouter Le casque et l’enclume (bon/mauvais titre) du 23 mars. Je suis machiniste à l’Opéra de Montpellier. J’ai fait Einstein on the beach. Les machinistes de notre Maison n’ont pas été « mis sur le côté » par Bob and co, ni aucun des techniciens français ou immigrés d’ailleurs. Nos équipes, bien au contraire, se trouvaient toutes en première ligne, comme en 14. Moi je campais aux cintres manuels avec mon ami Claude (mon ami Fathi s’activait au pupitre des porteuses électriques). Nous effectuions tout au long du spectacle, pendant cinq heures, de très nombreuses et délicates manœuvres. Les autres machinistes, une quinzaine de permanents et d’intermittents, travaillaient en coulisse et sur la scène pour des changements de décors millimétrés. Bob Wilson et l’équipe des techniciens américains (en moyenne beaucoup plus jeunes que nous et moins expérimentés et moins intelligents techniquement) nous ont félicités à la fin du spectacle et après le rechargement du dernier camion pour notre travail. Ils nous ont même offert des fleurs, et sucés. Oui. (Jean-Luc Caizergues) »

LIBRE EXPRESSION 53 : Je vous dis tout

Hier, 10 avril 2012, j’ai adressé à mon délégué syndical Philippe Alcaraz, d’origine espagnole, ce mail : Alcaraz, tu as peut-être remarqué que les LIBRES EXPRESSIONS s’accumulent. J’ai toute liberté pour œuvrer et développer le concept mais, évidemment (car tu es responsable du site CFDT), si une chose te déplaît n’hésite pas à la supprimer (ou, si tu préfères, demande-moi de le faire à ta place : j’obéirai dans la minute). Caizergues, l’ordure.

Alcaraz m’a répondu dans la soirée : Je ne suis pas allé sur le site depuis plusieurs jours. Je suis à Marseille pour le boulot. Je te fais confiance. Cet après-midi Jean-Marie Gavalda, de Midi Libre, m’a téléphoné pour avoir des nouvelles de la situation à l’Opéra/Orchestre. Je t’appelle quand je rentre de Marseille. A+. M’enfin ! Philippe.

LIBRE EXPRESSION 269 : Avec la Poste, tout est possible

OPERA Jean-Paul Scarpitta Directeur

ORCHESTRE Lawrence Foster Directeur musical

NATIONALMONTPELLIERLanguedoc-Roussillon

Monsieur Jean-Luc CAIZERGUES

Montpellier, le 22 mai 2012

LR/ARObjet : Convocation à un entretien

Monsieur,

Nous devons vous informer que nous sommes amenés à envisager à votre égard une sanction pouvant aller jusqu’à la rupture de votre contrat de travail avec l’OONM entraînant une remise à disposition dans votre collectivité d’origine avant l’expiration normale de la période de détachement mentionnée à l’arrêté 2009-2652 du 12 octobre 2009.

En application des dispositions des articles L. 1232-2 et suivants du Code du travail, nous vous prions de bien vouloir vous présenter dans mon bureau au Corum, le Lundi 4 juin 2012 à 9 h 45 pour un entretien sur cette éventuelle mesure, en présence de Monsieur Bernard Ramette, Président de l’Association.

Au cours de cet entretien nous vous exposerons les motifs pour lesquels nous envisageons de prendre cette sanction et nous recueillerons vos explications.

Nous vous précisons que vous avez la possibilité de vous faire assister, lors de cet entretien, par une personne de votre choix appartenant obligatoirement au personnel de notre Association.

Nous vous prions de recevoir, Monsieur, l’expression de nos salutations distinguées.

Jean-Paul SCARPITTA Directeur Général

Réponse adressée à monsieur Jean-Paul Scarpitta par courriel le jeudi 24 mai 2012 à 14 h 39 :

Monsieur,

J'ai bien reçu votre convocation pour un entretien d'embauche le lundi 4 juin 2012 à 9 h 45 dans votre bureau.Je vous en remercie.

Vous me proposez aimablement d'y venir accompagné de mon chef d'équipe, Charles de Gaulle. Malheureusement il est retenu à Londres par un gros et long chantier.Je viendrai donc seul.Respectueusement.

Jean Moulin

LIBRE EXPRESSION 349 : Message de Gilles Loulier, délégué CGT, aux techniciens et à la CFDT (après le vote de la Motion de défiance contre JPS)

« Jeudi 7 juin à 21 h 06Voici comme convenu les résultats du vote. Ce qui est quand même assez significatif. Encore merci pour le soutien total de la technique. Je pense que nous avons fait ce qu'il fal-lait pour obtenir ce résultat. »

Gilles

En pièce jointe, le message adressé à l’ensemble des personnels de notre Maison par Gilles Loulier, maître d’œuvre de la Motion de défiance votée contre Jean-Paul Scarpitta :

« Suite à l’Assemblée Générale du 7 Juin 2012, je vous communique les résultats du vote :236 personnes sur les listes. 199 suffrages exprimés, dont 64 procurations.

OUI : 17 voix, 8,5 %NON : 165 voix, 82,9 % (question posée au personnel : Êtes-vous d’accord avec la gouvernance de notre Directeur général ?)BLANC : 13 voix, 6,5 %NUL : 4 voix, 2 %

Merci à tous pour votre présence, votre mobilisation, et merci à ceux qui ont voté par procuration. Amicalement, Gilles. »

La réaction : Je n’aime pas les « réunions », et encore moins les « AG » (assemblées générales). On y côtoie des gauchos, des anars, des végétariennes. Moi je suis pour la dictature des élus du peuple (j’aime Cincinnatus).Cela dit je ne me suis pas ennuyé un instant, cette fois. Et j’ai trouvé que le vote était bien organisé (sans doute le bon travail d’Hélène et Marie-Anne). Des élus ont fait un discours :

Gilles Loulier (grand musicien selon Koering) : carré, empli d’une colère très retenue.Jean-François Nouri (choriste, mais il n’est pas dans le viseur de JPS) : belle et puissante voix (a toujours su « bien parler »).Alain Servel (cadre au placard) : premier de la classe qui lit son poème (très ému, touchant).Denis Lardic (musicien, excellent secrétaire de CE) : un peu longuet – avec deux fausses sorties – mais très sympathique et enthousiaste.Philippe Alcaraz (chef adjoint électricien, augmenté par JPS) : surprenant, sûr de lui, à peine hésitant.

Corinne Bourre (musicienne minoritaire) : égale à elle-même, posée, intelligente, courageuse.

Quelques intervenants dans l’assemblée : tous parfaits, s’opposant dans le respect démocratique ; pas d’intervention déplacée sauf, bien sûr, de la part de ce con de Caizergues, machiniste raté (qu’on le foute définitivement dehors, merdre !).Oui.

14 février dernier (2012). Première répétition d’Elektra, de Richard Strauss.Je me trouve coulisse jardin. Bastien, casque de chef sur les oreilles, apprend que ça chauffe côté cour. Brutus, metteur en scène, grogne. « Va voir », m’ordonne Bastien, perché sur un tabouret de contrebassiste, près de X., régisseur pas méchant. J’obéis. J’aime obéir. J’aime saluer le drapeau.J’arrive à cour, pas fatigué. Chanteurs, figurants, techniciens, le décorateur, la régisseuse (grande professionnelle) partition à la main, et crayon. Brutus qui fait son numéro. Rien ne va, dit-il. Impossible de répéter. La rambarde du praticable des fenêtres, pas bon. Le tissu noir dégueu (provisoire) derrière l’ouverture de la porte. Impossible lui travailler dans conditions abominables telles. Non. La faute à eux : nous.Brutus, s’adressant aux machinos, frontière scène/coulisse cour :

- Que font là ces messieurs ? (traduction : vous ne servez à rien).- On est à notre poste de travail (Roméo, sur le qui-vive).- Vous pouvez partir, je n’ai pas besoin de vous (geste de la main, comme pour chasser

les mouches).- Faut pas nous le dire deux fois (Roméo, toujours le bon mot).

Je m’approche, gentiment, comme la fleur au fusil, mains dans les poches (mes médicaments pour réguler mon hyperthyroïdie font merveille).

- Bonjour, monsieur. Je suis Jean-Luc Caizergues, représentant des techniciens (tous les regards braqués sur nous, bien sûr).

- Bonjour (étonné – je ne suis qu’un manant).- Il va falloir baisser d’un ton, monsieur.- Ah bon ? J’ai mal parlé ? (très très étonné, ou le feignant).- Oui. Et tout le monde comprend ce que vous voulez dire.- (Re-)Ah bon ? Tout le monde comprend ? Moi je ne comprends pas. Que faudrait-il

que je fasse pour comprendre ? (ironique).- Lisez des livres.- (Un silence, puis :) Et il faut que je lise quoi ? (curieux, en attente).- Tarkos.Puis je tourne les talons, le plantant là, seul, inculte, en jachère. Oui.

Lundi 25 avril 2012 (à cette époque Libre expression était quotidien) : 248 visiteurs sur http://operagglocfdt.unblog.fr/ Auxquels s’ajoutent nos lecteurs de l’intranet Opéra Orchestre. Oui.

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LIBRE IMPRESSION 459 : Soir de petite grève gentille avant la méchante (juillet 2012)

Il est exactement 7 h 18 (19, ça vient de changer) et je dois me dépêcher de poster Libre expression de ce mercredi. Je me suis couché à 3 heures et me suis levé à 5 pour finir mais ce n’est pas fini, il me reste ça : le compte rendu de la grève d’hier soir, petite grève gentille d’une ½ heure en début de spectacle.

Je débarque sur le plateau vers 19 h 45. Bonjour, tu vas bien ?Même ambiance sereine que mercredi dernier (1 heure de retard au lever du rideau). Les collègues assis en coulisse ou se promenant, bavardant doucement, souriant tandis qu’on entend bruisser la salle. Je ne vois pas monsieur Scarpitta. Il reste, sciemment je crois, dans le couloir des loges, s’entretenant poliment avec des solistes que j’ai entendus ensuite, par mégarde, encourager discrètement des choristes en révolte. Oui.Je ne travaille pas ces jours-ci, vous le savez, je suis juste passé prendre mes tickets-resto dans l’après-midi, et mon bulletin de salaire (oui), et emprunter la visseuse pour refixer les boîtes aux lettres de mon immeuble ; elles se sont effondrées sur mes pantoufles au moment où je retirai mon courrier – dont la facture EDF. Il vaut mieux que je m’occupe de remettre en état moi-même, même si manchot, plutôt que d’appeler le syndic – 300 € au moins, l’(Censuré).

François-Charles Nouri, grand choriste barbu, fait son petit discours au public, debout à l’avant-scène devant le rideau baissé. Grave, talentueux. Discours très applaudi. Ca marche à tous les coups. Des choristes l’attendent à sa sortie, côté jardin. L’applaudissent aussi, sans taper fort dans les mains, juste pour le geste.Philippe Alcaraz, le délégué CFDT me prend à part : « Il faut que je te parle. » Il m’explique que les CGT (musiciens, choristes) ont proposé la grève totale pour jeudi soir sur la dernière des Noces. Qu’il leur a répondu (c’était dans l’après-midi et j’étais absent à ce moment-là) qu’il allait consulter « les autres » (les techniciens). Les autres étant tous partants, il a dit oui à la CGT. Il me regarde droit dans les yeux pour voir si j’approuve la décision (je suis représentant des techniciens de scène, et, en général, toujours, c’est moi qui décide en leur nom et il n’y a pas à discuter : sur mon placard quelqu’un a d’ailleurs collé l’affiche du film THE DICTATOR).Je dis : « Très bien. Mais il faut dans le préavis inscrire noir sur blanc qu’il existe une porte de sortie. Que le but n’est pas la grève mais le spectacle. Si les politiques acceptent d’entendre,

de recevoir l’intersyndicale – même s’il ne s’agit pas pour eux, évidemment, de décider tout de suite du sort de monsieur Scarpitta –, on doit pouvoir lever le rideau jeudi. Il ne faut pas que tout soit joué d’avance. Il faut que la partie soit ouverte. » Oui.Philippe Alcaraz me dit autre chose, ensuite, de plus confidentiel, au sujets d’autres gens (dans les angles), mais ça je vous en parlerai une autre fois, ou jamais. Non. Oui ?

Compte rendu de la grève (totale) par un machiniste en congé :

Je viens de me lever : 5 h 54, croquettes pour mes deux chats (dont un petit con), café au lait. Mon adorée fait encore dodo.

Me suis couché à 2 h 02 pour finir Libre expression. Me reste à vous raconter ma soirée à l’Opéra Comédie, fermé un jour de spectacle pour la première fois en trente ans. Oui.

Hier jeudi, jour de la dernière des Noces, quand je descends vers 16 h les quatre étages de mon immeuble de 1956 dont je suis à 15 % propriétaire pour 148 000 euros les soixante-quatre mètres carrés + balcon de 12 mètres + cave, j’emporte la visseuse (avec laquelle j’ai refixé ma boîte aux lettres) pour la ramener au local et l’enfermer dans le placard sous la télé, face aux canapés de Toni et Marcel.

Je m’arrête sur le parvis de l’Opéra, hélé au passage par un petit groupe de travailleurs assis en terrasse qui boivent des ballons de rosé. Il s’agit de Gilles, délégué musicien de la CGT pas gentille, de Philippe Lespagnol, mon délégué à vélo électrique et d’Alain Lemalin, cadre au placard qui a une dent contre, que certains voulaient arracher.

On me narre ce qui s’est passé à midi à la réunion avec monsieur mon Patrice arrivé de l’Ina en trompette et le président Lamourette, qui n’est pas méchant.Le président leur a dit que le directeur était puni au placard comme Alain Lemalin, et qu’il ne s’occuperait désormais que de l’art sauf de nous. Que monsieur Patrice était désormais le Number one et qu’il fallait lever le rideau des Noces ou que sinon coup de règle sur les doigts avant marteau et enclume.

J’explique à mes camarades syndiqués qu’il faudrait faire comme si on jouait à lever le rideau grâce à mon Patrice pour lui faire endosser le personnage de Zorro et ainsi l’avoir sous cape. Mais mes messieurs au rosé dans le ciboulot ne comprennent rien de ce que je leur dis, sauf mon Lespagnol à vélo électrique, qui connaît par cœur le chemin de mon cerveau atomique. Je rajoute tout de même, pour les rassurer, que nous les techniciens on est des gens normaux, et que donc on demeure solidaires des artistes vieux, gros et moches. Qu’ils peuvent compter sur nous comme en quarante.

Je débarque sur le plateau visseuse à la main en pistolet et je trouve tout en ordre et propret comme si.Je remarque que les solistes sont habillés en civil sans crème ni peinture sur la figure en chair et en os. Et qu’ils n’ont sur la tête que leurs cheveux ni perruque. Ils sont agglutinés en coulisse et ils parlent et rient comme au théâtre, mais tout doucement, comme au cabinet. Je veux dire au cabinet du docteur.

Le lit des accessoiristes pas fainéants est rangé au fond de la coulisse, côté jardin, et il est occupé comme un divan par mon directeur de l’Opéra. Tout seul assis avec une main posée pour le soutenir de tomber évanoui, mon bien-aimé me regarde ou pas. Il a un visage tout pâle comme poudré mais mouillé. Et des yeux de merlan. Je m’approche avec ma visseuse au bout du bras, l’embout pointé vers le sol pour faire un signe de paix comme Jésus. Ne sachant quoi dire de moins, je dis : « Qu’est-ce qui se passe ? » Il me répond comme au téléphone après la mort d’un ami ou d’un chien : « Vous ne le savez pas ? » Je m’assois à côté de lui à distance de profil et je dis simplement : « Il fallait m’écouter. »

Des techniciens sont arrivés par le couloir des loges et s’arrêtent pour nous regarder en silence comme à l’enterrement du père, de l’autre côté du trou, ou comme Laurel et Hardy.Se présente alors gentiment Pamela, responsable du personnel, qui a coupé ses cheveux ou ses lunettes. Elle me demande, avec son cahier des grévistes serré, si je vais bien Jean-Luc et si je suis en grève. Je vais répondre que je suis en congé et puis non je dis oui : gréviste. J’ajoute que ce n’est pas mon opinion mais que je suis solidaire comme les noyés.

Monsieur Patrice déboule tout en noir, pour l’extrême onction, et ça me fait un petit choc de ne pas l’avoir vu depuis longtemps comme ressuscité. Ca me fait même chaud au cœur parce qu’on a voté pareil aux élections. Avec les avant-bras il fait un geste de ciseau des jardiniers à l’adresse de monsieur mon Scarpitta : la grève est maintenue ça veut dire. Ce Patrice était le dernier espoir de mon Jean-Paul, qui est au bord des larmes comme un jouet cassé ou autre bobo.Madame Larteffigue est là aussi en personne et en colère pour de faux. On se serre la main comme si on se connaissait ou pas. Elle annonce, gravement, comme s’il y avait le feu, que tous les grévistes doivent sortir de la Maison.

Sur le parvis, voyant la foule d’artistes, techniciens, administratifs rassemblés et causant tranquillement, presque joyeusement avec le public déçu mais gentil, je me dis que peut-être, oui, la page Scarpitta est définitivement tournée.

Non ?

***

Potin de merdre 11 : Le spectacle continue ? (réalité-fiction)

Lundi 29 décembre

Dès 8 heures ce matin l’équipe des machinistes compétents charge dans le froid un camion de décors à l’entrepôt pendant que me voici assis pour une prise de sang de ma thyroïde. Oui.A 18 h 30 mon voisin jeune du dessus allume sa musique de 1970 que je lui intime de taire à cause de cette thyroïde pour le moins sensible.

Mercredi 31 décembre

Il est 21 heures, en ce réveillon du Nouvel An, lorsque j’envoie à Paul ce message : « Je suis au lit et je lis. » Oui.

Jeudi 1er janvier

A 9 heures je descends boire mon café et relire en toute quiétude La Nausée, de Jean-Paul :« Ce matin, à la bibliothèque, quand l’Autodidacte est venu me dire bonjour, j’ai mis dix se-condes à le reconnaître. Je voyais un visage inconnu, à peine un visage. Et puis il y avait sa main, comme un gros ver blanc dans ma main. Je l’ai lâchée aussitôt et le bras est retombé mollement. Dans les rues, aussi, il y a une quantité de bruits louches qui traînent. »Il me faut vite refermer mon livre et m’enfuir car dans mon dos à une table trois buveurs parlent forts. Je cours à un autre bar où je m’isole en terrasse mais une dame vient fumer en ma présence. Alors je vais dans un troisième endroit d’où je ressors à cause de la radio.Bonne année, les limonadiers.

Vendredi 2 janvier

A l’entrée des artistes puis dans les escaliers et au local Karim répond à quiconque lui pré-sente ses meilleurs voeux de lui souhaiter plutôt de bander toute l’année. Oui.Comme j’interroge Paul au canapé N°3 quoi il a mangé de gibier et farces à son réveillon, Dé-dé dit que je suis un inspecteur.Le jeune Eric veut alors souhaiter la santé à Karim qui le repousse : « M’emmerde pas, je veux bander ! »

Puis Karim, approuvé de Bastien, nous souhaite à tous que notre morceau de peau redevienne dur comme du cuir. Paul dit : « Moi je l’ai toujours raide. »

Djibril arrive en retard et tout le monde l’embrasse car on le croyait mort sur la route.Ensuite on va passer l’aspirateur au plateau et faire les essais des pongés et de la trappe pour ce soir l’opéra de Brutus et Mozart, qui sont deux génies.Tandis que Toni me montre en coulisse son chèque de 8000 euros du PMU, Titou l’électricien arrête au milieu du plateau Karim pour lui souhaiter de l’avoir longue et dure. Karim s’écrie qu’enfin en voilà un qui lui espère une vraie bonne année. Oui.

Dans l’après-midi Boris cuisine du riz aux lentilles et saumon et il en fait goûter une cuillère à Djibril allongé au canapé N°2 et recouvert d’une couverture d’Inca que lui a fournie Eric qui lui rajoute désormais une couronne des rois et le prend en photo pour le fond d’écran de l’or-dinateur où je vous informe par ma libre expression de notre travail au service de l’art. Puis Eric nous lit à son mobile un proverbe portugais envoyé par un membre du Comité d’en-treprise : « Quand une porte se ferme, il y a toujours une fenêtre qui s’ouvre. » Nous saluons ce message d’espoir en riant, rotant et pétant. Oui.

Avant le spectacle de Brutus et Mozart, les machinistes passent la serpillère pendant que je demande à grand Gribouille, notre chef sonorisateur, des renseignements pour un casque de tir à cause du bruit que pourrait faire mon jeune voisin qui pour l’instant se tient coi. Disparaissant dans l’ascenseur montant à sa cabine, grand Gribouille répond : « Derrière ton oreille il y a un cerveau reptilien qui par mesure de sécurité voudra toujours entendre. »

En début de spectacle la projection derrière la piscine disparaît du cyclo et c’est la panique. Heureusement grand Gribouille, depuis sa cabine d’aigle en haut de la salle, résout le pro-blème dans un prompt sursaut de neurones. Puis c’est l’écran de traduction qui devient illisible au public et une fois encore le cerveau reptilien de grand Gribouille injecte dans le matériel informatique défaillant un antivenin qui guérit la panne nauséabonde. Bravo, grand Gribouille.

Dédé se frotte devant Bastien et Karim son ventre qui au réveillon a gonflé de figues confites. Karim surveille en coin de son œil le figurant à fine moustache parlant à la figurante, puis conclut que ce coq se croit un acteur.

Les choristes descendent l’escalier en fer de jardin et nous souhaitent, avant d’entrée en scène, une bonne année sauf à Gérald le régisseur qui a la gastro. Karim dit que le choriste qui a sculpté en bronze le maire mort remplacé par la vieille dame elle-même remplacée par Fernandel est un chaud lapin. Je demande donc à l’artiste s’il sculpte des femmes nues et il répond oui et Karim opine que voilà la preuve, Jean-Luc, que cet homme est un chaud lapin.

Puis sort de scène madame une soliste pour aller se repaître dans sa loge et Karim lance à Bastien qui lève la main pour le top du fond noir d’Eric au pupitre : « Tant pis, je lui donne ma carte bleue avec le code ! »

Après l’entracte je m’assois sur un banc derrière le pendrillon mais l’accessoiriste Figeac me l’ôte qui en a besoin et alors je prends place sur une chaise et il revient pareil me l’enlever et donc je vais par derrière le fond noir au lointain attendre ma manœuvre d’attacher le pongé de Djibril en fin du spectacle quand je vois Toni et Marcel discuter avec un choriste pour le moins plus lapin encore que son compère sculpteur et à qui Toni montre à son mobile une photo de son érection en présence de deux filles nues : « Je te préviens, c’est des putes. » « Combien ça te coûte ? » demande le choriste.« 450 euros tous les mois. Elles sont salopes. Mais chut, ne dis rien à tes collègues du chœur. »« T’as raison, on sait jamais. » Puis : « Je te reconnais bien sur la photo. Je comprends pour-quoi t’as plein de copines. »J’informe ce choriste que Toni mesure 21 centimètres. « 21 centimètres ?! »Toni : « Ce soir je rentre, et hop ! »« Y a que ça, la baise. »« Je prends des cachets. » Et Toni me désigne : « C’est lui mon fournisseur. T’en veux dix boîtes ? » Puis : « Je te passerai ma clé USB. Tu verras mes films. »Le choriste, après réflexion : « Là où c’est bien, c’est au Pallas. »Toni : « Le Pallas, ça vaut rien. »« Au Pallas tu peux négocier. Moi j’ai négocié à 60 euros. »Marcel : « Le doigt dans le cul ? »Choriste : « Oui. Et sucer le cul aussi. » Puis, à l’oreille de Toni : « Tu peux les prendre au pe-tit sans payer plus. » Toni : « Gary, le directeur technique, il y est allé au Pallas mais elles ont pas voulu de lui. »« Ah bon ? »« Oui, il est pas normal. »Marcel : « Il vit en caravane. »Le choriste : « C’est vrai qu’il a de drôles de cheveux. Il va jamais au coiffeur, Gary ? »Toni : « C’est une perruque. »Choriste : « Y a mieux que le Pallas, c’est Jackie et Michel. »On entraîne le choriste au local pour qu’il nous montre le site des Jackie et Michel mais im-possible de connecter car le service informatique de l’Opéra bloque le X à cause des satyres. Le choriste peste qu’on est des ringards. Puis, voyant que je prends des notes, il m’explique qu’au rond-point de l’autoroute il y en a qui font tout pour 50 euros, et qu’on peut les enculer plusieurs fois. A ce moment Gérald nous appelle au micro pour la manœuvre des pongés et de la trappe et Toni, Marcel et moi filons à nos postes car nous sommes avant tout des professionnels.

A la fin de cette représentation pour le moins intéressante, Karim m’informe au local que j’aurais dû venir à jardin où il a été l’auteur d’un festival de bons mots pour ma libre expres-sion. Il ricane ensuite que pour ses Meilleurs voeux une soliste a fait un clin d’œil à Laurent le bar-bu qui d’excitation va se tirer sur la peau toute la nuit dans son lit. Oui.

Dimanche 4 janvier

J’arrive dès potron-minet et je passe l’aspirateur dans la piscine après allumer les services et lever le rideau de fer et mettre en route le pupitre des cintres d’Eric en écoutant à mon MP3 rires et chansons puis la messe.

A midi je mange en terrasse du Penalty une saucisse sèche à l’aide d’un gros pain arrosé d’un café.Ensuite je reviens à notre local écrire ma libre expression pour vos beaux yeux.

Toni et Boris rentrent de leur musculation. Toni fait son loto sportif et Boris leur riz aux lentilles.Puis Boris balaie le local.

Avant de passer la serpillère au plateau en compagnie de Toni et Marcel je discute avec grand Gribouille d’un copain à lui qui a écrit une chanson gay lui rapportant des euros sans travailler ni mendier.

De retour au local pour vider à l’évier son seau d’eau sale de la serpillère, Toni informe Ka-rim en pantalon noir qu’une des solistes lui a dit aimer manger chaque matin une banane et un concombre. Oui.

Pendant le chant de la soliste en homme je remarque qu’en coulisse monsieur le figurant prend des notes comme moi mais dans un carnet de cuir avec son stylo en or. Je signale im-médiatement ce plagiat à Karim qui pense que le coq à moustache doit être un espion de Bru-tus.

A l’entracte au local on me prévient qu’y a dans la salle que des vieux comme nous. Que c’est la fin de notre art de machinistes. Et qu’on sera tous enterrés au cimetière avec Mozart.Moi je suis allongé dans le canapé N°3 quand Boris me porte la tisane au thym ainsi qu’à Paul dans le fauteuil N°2 qui a un rhume mais préfère mourir au travail que perdre son dimanche payé double.Marcel au canapé N°1 regarde une dame dans la télévision qui nous grogne nous Français d’être des pleureuses alors qu’en Afrique les enfants mangent des mouches.Toni critique cette fourbe d’être une pute et il intime à Marcel de changer de chaîne et Marcel obéit grâce à un feuilleton où une rousse enquête et que Toni traite de pute aussi.

Puis Toni ordonne à Marcel de mettre des poissons et Marcel met.Il s’agit d’une émission au Brésil où un pêcheur tombé dans la rivière est mangé par des pi-ranhas que Toni traite d’enculés. Oui.

Il est environ 18 heures et trente minutes quand je retrouve enfin, à mon appartement du qua-trième étage avec vue sur la gare, mon adorée et le petit chat Poupie. Oui.

(à suivre)

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Maison hantée

Maison 1 : Note d’information à l’ensemble du personnel de l’OONM-LR par madame Valérie Chevalier, directrice générale

Une réunion d’information « Retraites » animée par Audiens

est organisée le lundi 26 janvier 2015 de 10h à 12h

Salle Molière à l’Opéra Comédie.

Des entretiens individuels pourront être mis en place avec le représentant d’Audiens les 26, 27 et 28 janvier 2015

auprès du service Ressources Humaines uniquement par téléphone.

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Maison 2 : Idomeneo sur Facebook OONM-LR

e

Une équipe heureuse après la première d'Idomeneo à l'Opéra Comédie hier soir !Sébastien Rouland (direction musicale), Nicolas Andre (assistant à la direction), Yashi (costumes), Jean Yves

Courrègelongue (mise en scène), Valérie Chevalier (directrice générale OONMLR), Tristan Gouaillier (assistant à la mise en scène), John Torres (lumières), Mathieu Lorry Dupuy (décors).

Idomeneo, re di Creta les 28 décembre 2014, 2, 4, 6 et 8 janvier 2015 à l'Opéra Comédie.

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Maison 3 : Twitter OONM-LR

L'Opéra Orchestre national Montpellier Languedoc-Roussillon est désormais sur Twitter ! Suivez-nous @OONMLR ! https://twitter.com/OONMLR

L'Opéra Orchestre national Montpellier Languedoc-Roussillon est aussi sur Twitter !Suivez-nous, réagissez, commentez, partagez toute l'actualité de l'Orchestre, du Chœur, d'Opéra Junior, et plus

encore !

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Maison 4 : Appli de l’OONM-LR

Connaissez-vous l'appli de l'Opéra Orchestre national Montpellier Languedoc-Roussillon ?L’OONMLR à portée de main sur votre smartphone : programmation complète, photos, vi-

déos, présentation des artistes, la saison 2014-2015 n'aura plus de secrets pour vous !

Disponible sur iPhone, Android et Blackberry, téléchargez-la vite (sur Facebook de l’OONMLR) !

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Maison 5 : Tutti’PASS

Tarifs jeunes

Des tarifs privilégiés pour les jeunes adultes

CARTE Tutti’PASS

Réservée aux moins de 30 ans, elle permet d’accéder à 4 spectacles pour 20 € seulement (spectacles à choisir parmi les opéras ou les concerts en abonnement). Il suffit de se présenter muni de sa carte, une

heure avant le concert choisi, au guichet de la salle de spectacle. Vous pourrez alors accéder aux places disponibles.

La Tutti’Pass est strictement personnelle et renouvelable dans la saison. Tout au long de la saison, des rencontres artistiques, invitations à des répétitions mais aussi des surprises sont proposées aux déten-

teurs de la carte Tutti’pass, sur inscription en cliquant sur le lien suivant : Fiche de renseignements jeunes (voir site OONM-LR)

Le PASS’Culture

Diffusé par le CROUS et réservé aux étudiants de moins de 30 ans,il est valable dans les différentes structures culturelles adhérentes, il coûte 9 € et permet d’acheter des

places de spectacles et de concerts à prix très préférentiels.

Tarif « parcours du spectateur »

Un tarif de 7€ la place (opéra ou concert) est accordé aux groupes d’étudiants de 10 personnes mini-mum, une invitation est offerte à la personne du groupe chargée de réserver, régler et retirer les places. Un parcours du spectateur pourra être organisé en amont du spectacle (visite guidée de l’Opéra Comé-die, accès à une répétition, atelier de découverte de l’opéra et de l’orchestre, présentation de l’oeuvre,

préparation au concert, rencontre avec les professionnels, les artistes…).Renseignements : Missions Enseignement Supérieur et Nouveaux Publics

04 67 60 19 62 / 04 67 60 19 96 / enseignement.superieur@oonm.fr

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Maison 6 : Le projet 14+18 (Facebook OONM-LR)

Le projet 14+18 s'inscrit dans le cadre du programme pédagogique "Dix mois d'école et d'opéra", initié par l'Opéra national de Paris, destiné aux élèves relevant de l’Education prioritaire et n’ayant pas facilement accès à l’Art et à la Culture.Après l'Opéra national de Paris, l'Opéra de Reims et l'Opéra national de Lorraine en juin 2014, l'OONM-LR va présenter les 5, 6 et 8 juin 2015 (représentations publiques et scolaires) à l'Opéra Comédie "14+18", un spectacle musical lié au Centenaire de la Première Guerre mondiale, qui a reçu le label de la Mission du Centenaire.

Suite à un appel à candidatures lancé en mai par le service Jeune Public et Action Culturelle de l'OONMLR, trois classes ont été sélectionnées :- la classe de CM2 de Marjorie Peyre de l’Ecole Victor-Schoelcher à Montpellier - la classe de CM2 de l’Ecole de Montferrier-sur-Lez- une classe de 5ème du Collège Joffre à Montpellier, encadrée par Mmes Bongiardino, Sastre, et Vergeot.

Ce choix marque la volonté de faire vivre à travers ce projet une réelle mixité sociale.Pendant dix mois, les élèves de ces trois classes vont travailler le chant, la danse et le théâtre, à travers des ate-liers menés respectivement par Valérie Blanvillain, Dan Martinello et Sylvère Santin. Tous les rôles solistes se-ront interprétés par des élèves, qui seront accompagnés par des solistes de l’Orchestre national Montpellier. Le spectacle a été conçu par Simon Hatab et Marie-Eve Signeyrole, qui en a également signé la mise en scène.

Le projet 14+18, mis en œuvre par le service Jeune Public et Actions Culturelles de l'OONM, contient d'autres volets pédagogiques, tels que l'implication d'élèves de lycées professionnels auprès des équipes techniques (cos-tumes, maquillage, coiffure) de l'OONM, l'appel à productions lancé sur l'Académie en vue du montage d'une exposition (à l'Opéra Comédie) qui aura pour thématique « Correspondances imaginaires, enfants 2014 – enfants 1914 » et impliquera de nombreuses classes de la région, et l'association d'une classe "reporter" : une classe ou un groupe de lycéens réaliseront un journal permettant de garder une trace tout au long de cette aventure.

En savoir plus :http://www.opera-orchestre-montpellier.fr/evenement/1418-1

Les 82 élèves des trois classes participant au projet de la création du spectacle musical 14+18 (6 juin 2015 à l'Opéra Comédie) se sont retrouvés avec enthousiasme pour la deuxième des six journées communes de répétition. L'occasion pour nous de vous dévoiler la vidéo de la première journée de répétitions du 29 septembre dernier à l'Opéra Comédie !

Voir lien vidéo sur Facebook de l’OONM-LR

Reportage projet 14+18 - 1ère partie14+18 Spectacle musical A l'Opéra Comédie de Montpellier le samedi 7 juin 2015 à 17h Livret de Marie-Ève Signeyrole et Simon Hatab Sur des musiques de Gounod

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Maison 7 : Chaplin (Facebook OONM-LR)

[CINÉ-CONCERT]En janvier, Charlie Chaplin est à l'Opéra Comédie...

L’Opéra Orchestre national Montpellier a, pour cette nouvelle saison, souhaité s’investir dans l’aventure foisonnante des musiques au cinéma. Le Cirque de Charlie Chaplin est un monu-ment de l’histoire du cinéma, à la croisée des chemins entre deux traditions populaires, celle

du cirque et celle du cinéma muet. Faire découvrir ce chef-d’œuvre accompagné de l’Orchestre national Montpellier s’annonce

comme un beau moment, pour les plus jeunes comme pour les plus grands !

Mercredi 14, samedi 17 et dimanche 18 janvier 2015

http://www.opera-orchestre-montpellier.fr/evenement/cineconcert-le-cirque-de-charlie-chaplin20 h

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Maison 8 : Les Chœurs Opéra Junior

Le Petit Opéra La Classe Opéra Le Jeune Opéra

Le Petit Opéra

© Carol Letanneur

Le Petit Opéra accueille chaque année environ 70 enfants en classes de CE1, CE2, CM1 ou CM2 - répartis en 3 groupes - recrutés sans audition.

Ces tout jeunes chanteurs Opéra Junior abordent la musique et le chant à travers l’apprentissage et l’interprétation d’œuvres correspondant à leur âge. Des cours de solfège sont également proposés

Ils étudient le chant avec un chef de chœur, accompagné d’un pianisteLe travail scénique est assuré par un metteur en scène et/ou un chorégraphe.

Comme pour les autres chœurs d'Opéra Junior, la formation est rattachée à la production d’un spectacle opératique.

Les derniers spectacles du Petit Opéra : 

Juin 2009 : une version mise en scène, des Cinq contes d’Isabelle Aboulker, Salle Molière, à l’Opéra Comédie de Montpellier.Juin 2010 : A propos de bottes de Darius Milhaud Salle MolièreJuin 2011 : Atchafalaya d'Isabelle Aboulker au Chai du Terral à Saint Jean de VédasJuin 2012 : Les chants de la mer  de Roger Calmel et l'Album à colorier de Jean Absil, espace culturel du Devezou à MontferrierMai 2013 : création du spectacle De la plume ou du sourire  de Guilhem Rosa, inspiré des textes de Molière, espace culturel du Devezou à Montferrier et amphitéâtre du Domaine d'O

Renseignements pratiques :

- Prochain recrutement courant juin 2014 (Note Libre expression : à vérifier pour 2015 !)- Durée et contenu des ateliers : 2h30 heures.Recrutement sans audition debut juillet- Fréquence : ateliers tous les mercredis, pour les CE1/CE2 : de 13h30 à 16h00, pour les CM1/CM2 : de 16h00 à 18h30 (sauf vacances scolaires) et week-end et stages pendant les vacances scolaires au moment de la production.- Lieu : le Corum – Montpellier- Inscriptions : juin pour l’année scolaire suivante.Renseignement auprès d'Opéra Junior : A partir de la classe de 6ème, possibilité de passer une audition pour intégrer la Classe Opéra.

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POUR PLUS D’INFORMATIONS, CONSULTEZ

FACEBOOK OPERA ORCHESTRE NATIONAL MONTPELLIER

&

Opéra Montpellier (OONM-LR) | Twitter

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Revue de presse

Idomeneo - S. Rouland / JY Courrègelongue-Montpellier-12/14

Par Jérôme Pesquet, ODB du 27 décembre 2014

Montpellier a dû attendre le 2 février 1986 pour voir l’Idomeneo de Mozart, chef-d'oeuvre qui n’y avait pas été redonné en scénique jusqu’à ce soir mais que le Festival de Radio-France a proposé en concert en juillet 1996.

C’est entre ces deux dates que la version originale de ce chef d’œuvre s’est véritablement imposée dans notre pays. Il y eu la mémorable production de Pierre Strosser au festival d’Aix 1986 (festival qui avait exhumé cet opéra dès 1963 mais dans la version Paumgartner), l’entrée au répertoire de l’Opéra avec la production montée salle Favart en juin 1987 sous la baguette du regretté C. Hogwood, celle de Nice, pour l’année Mozart, avec S. Jerusalem dans le rôle-titre, mais aussi celle de Marseille en 1999 avec F. Araiza et Y. Beuron en Idamante, sans oublier quelques versions de concert marquantes comme celle dirigée par JE Gardiner à Lyon.

René Koering avait un temps songé à confier la version de Richard Strauss à JP Scarpitta, alors metteur en scène en résidence. Depuis, l’éphémère directeur de l’Opéra de Montpellier qui signe cette saison sa dernière programmation en Languedoc (alors

que Valérie Chevalier lui a succédé depuis un an), a choisi son ancien assistant, Jean-Yves Courrèlongue pour monter la version orignale de 1781 (et non 1791 comme indiqué dans sa note d’intention).Ce dernier s’acquitte de la tâche en metteur en scène quasi-débutant (après un Pelléas pour piano et une Elektra, déjà à Montpellier), mais avec une direction d’acteur tout à fait efficace. Sa transposition autour d’une piscine vide d’eau et qui se termine sur une foule les bras chargés d’objets triviaux, de jerricans et de grands sacs en plastique froissés, n’apporte pas grand chose à l’œuvre. Seuls les fumées de nuages et quelques purs drapés charment l’œil. Saluons le talent d’éclairagiste de John Torres.

Fidèle à sa politique en faveur des jeunes chanteurs prometteurs, Scarpitta a réuni, une nouvelle fois, une affiche inédite, homogène et riche de beaux potentiels aux timbres qui se marient harmonieusement. Il était là, tout au fond du parterre, pour ovationner debout les solistes qu’il a recrutés, avec force vivats mais sans son rituel lâché de roses…

Marion Tassou dessine une Ilia frémissante, très musicale, d’une grande probité stylistique. Anna Manske campe un Idamante au timbre un peu générique mais avec un vrai engagement et une réelle aisance scénique. Elle parvient à traduire parfaitement l’amour filial si intranquille de son personnage et à émouvoir dans la scène du sacrifice. Clémence Tilquin possède une plastique aristocratique et une forte présence, une voix bien conduite aussi, mais le rôle crucifiant d’Elettra, abordé ici de manière prématurée, excède vraiment ses capacités actuelles. Du côté des hommes, il faut bien avouer la déception que nous cause Antonio Figueroa en Arbace insipide et aux intonations parfois incertaines tandis que Jean-Vincent Blot, en revanche, confirme les espoirs placés en lui. La distribution est dominée par le ténor américain Brendan Tuohy, taillé en colosse, voix suave, qui touche profondément en roi de Crête pétri d’humanité et qui triomphe avec une très expressive virtuosité du redoutable « Fuor del mar ». On se réjouit de l’entendre au printemps dans un autre grand rôle mozartien, celui de Titus.

Mais le grand triomphateur de la soirée est le chef Sébastien Rouland, à la lecture aussi raffinée que puissante, au talent de coloriste admirable. Il y a bien longtemps que cet Orchestre n’avait pas sonné aussi bien et que les chœurs, souvent médiocres, n’avaient pas livré une prestation aussi honnête dans un ouvrage aussi exigeant pour eux.Jérôme Pesqué____________"Si tu travailles avec un marteau-piqueur pendant un tremblement de terre, désynchronise-toi, sinon tu travailles pour rien." J-C Van Damme.

Odb-opéra

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Insipide et prématurés

Par Gilles Charlassier, ConcertoNet.com du 28 décembre 2014

Se soumettre à quelque épure scénographique pour souscrire à une certaine «modernité» n’a rien de nouveau, ni de blâmable en soi, et il n’est point nécessaire d’avoir travaillé avec Ro-bert Wilson pour laisser la lumière créer le sens. Encore faut-il que celui-ci puisse affleurer. Ce qui ne semble pas nécessairement le cas avec la production d’Idoménée réglée par Jean-Yves Courrègelongue. A sa décharge, il convient de rappeler combien mettre en scène l’opus de Mozart se révèle périlleux, et maintes prétentions s’y sont heurtées avec insuccès, l’un des plus fameux naufrages restant celui d’Iván Fischer, à la fosse et au plateau à Garnier en 2002.

Ces précédents ne consolent guère hélas. Sans s’attarder sur une direction d’acteurs plus que balbutiante, les décors de Mathieu Lorry-Dupuy puisent sans discernement perceptible dans un vaste bric-à-brac où la piscine évoque Warlikowski, la chaise et les banquettes dix-huitième ont emprunté à Carsen, et la table de divination autour de décombres tente peut-être de se souvenir du cube de Bondy. Les costumes de Yashi, cravate, tailleurs, robe du soir et

tenues de ville, ne parviennent guère à transsubstantier leur statut d’objet de consommation, à quoi se réduit leur contemporanéité. Les lumières croient imiter Wilson, mais en ont oublié la magie. Au-delà du beau et du laid, le spectacle se distingue par une insipidité exemplaire.

Distribué comme un atelier de jeunes chanteurs, le plateau vocal s’expose à plus de risques que de promesses, même si elles ne manquent pas, en particulier avec l’Eletta de Clémence Tilquin, douée d’un indéniable potentiel théâtral comme d’une musicalité certaine: gageons que trilles et vocalises gagneront en souplesse et en rondeur au fil des ans – le dernier air, «D’Oreste, d’Aiace», privilégie le dessin au naturel. Ceux d’Arbace ne déméritent pas, même si là réside la principale qualité d’un Antonio Figueroa assez en retrait. Prématurées s’avèrent également la prise de rôle de Marion Tassou, Illia à la fraîcheur encore trop verte pour laisser s’épanouir sa séduction juvénile, comme l’Idamante bien pâle d’Anna Manske en adolescent androgyne. Seul l’Idoménée de Brendan Tuohy ne paraît pas trop précoce, dont le chant honnête tirerait vraisemblablement bénéfice d’une mise en scène plus aboutie – son «Fuor del mar» affirme une appréciable persévérance.

On ne s’attardera pas sur les figures secondaires: Nikola Todorovitch disgracie le Grand-Prêtre de Neptune dans une émission nasale, et forme avec Jean-Claude Pacull une paire troyenne pour le moins étrange, quand Véronique Parize et Alexandra Dauphin font une apparition en deux femmes crétoises. L’intervention de la Voix de Neptune par celle de Jean-Vincent Blot remplit son office des coulisses.Sébastien Rouland essaie d’assez louable manière de faire sonner l’Orchestre national Montpellier Languedoc-Roussillon selon les canons baroqueux. La dynamique impulsée se disperse cependant dans une rythmique d’allure cyclothymique. Si le travail sur la sonorité aboutit à des résultats plutôt heureux avec les bois, les cordes résistent dans une inélégance acide et décharnée que l’on croyait rangée dans les archives, tandis que les cuivres découvrent surtout leur justesse inconsistante. La mise en place recèle des marges de progression indubitables. Les chœurs, préparés par Noëlle Gény, ne le démentiront pas.

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Idomeneo : Passions sacrifiées sur un autel minimaliste

Par Michèle Fizaine, Midi Libre du 30 décembre 2014

"Idomeneo", opéra de Mozart, joué jusqu'au 8 janvier à Montpellier

Délicieuses sopranos, Marion Tassou et Clémence Tilquin. M. GINOT

Retour sur "Idomeneo" de Mozart... Ou quand les interprètes ont si fort à faire pour habiter leur rôle que la réussite devient essentiellement musicale. 

On est conquis au début par la simplicité du décor et la beauté des lumières, le cadre, les couleurs froides. L'Orchestre de Montpellier est dynamique, nuancé, et le jeune chef Sébastien Rouland met la barre assez haut. Tous les pupitres répondent. Idomeneo, opéra de Mozart rarement joué, est une œuvre d'une grande diversité d'écriture, préfigurant bien d'autres chefs-d'œuvre. C'est un grand plaisir et, en 1986, la mise en scène de Jean-Claude Auvray avait été inoubliable.

On s'aperçoit assez vite que le dispositif minimaliste de Jean-Yves Courrègelongue ne fonctionne pas, la froideur gèle l'ambiance, n'aide pas à la crédibilité des personnages et de leurs passions. Pourtant, les interprètes ont à cœur de se faire entendre, notamment les sopranos Marion Tassou et Clémence Tilquin, la seconde ayant à surmonter une image “bling bling” pour atteindre la folie baroque d'Electre. Elles sont souvent délicieuses.

Une ambiance froide

Le rôle le plus défavorisé est Idamante, courageusement incarné par Anna Manske, mais scarifié et victimisé d'entrée - rires au parterre. Brendan Tuohy est un solide Idoménée, une belle voix, qui sait s'imposer mais manque un peu d'épaisseur tragique.

Modernité ou mondanité ? On comprend la volonté de parler au présent. Du pouvoir, des guerres fratricides, de l'intemporalité des sentiments, des intempéries et de la pollution actuelles, à défaut des tempêtes. Mais l'incontournable piscine et son dispositif de marches descendant vers le fond du plateau - non visible des places d'orchestre - semblent hors de propos. Il passe quelques Antonio Banderas au costard mal taillé...

Les chœurs de l'Opéra, déguisés en exilés, déportés d'un autre âge, sont néanmoins tout à fait convaincants et éloquents, créant avec l'orchestre un monde mozartien habité d'affects et de climats, de tendresse et de tonnerre. Le continuo, excellemment mené par Cyrille Tricoire au

violoncelle et Yvon Repérant au clavecin, est “la voix” de ce mythe. Mozart a le secret de cette magie, il suffit d'écouter.

"Idomeneo", Opéra Comédie les 2, 6 et 8 janvier à 20 h, le 4 à 15 h. 04 67 60 19 99.

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Triste Idomeneo pour Noël

Par Alain Breton, L’Hérault du jour du 30 décembre 2014

Une production d’une noirceur profonde et aux prétentions non abouties.

Si l’usage de programmer une opérette pour les fêtes de Noël peut être remis en cause, est-ce en offrant aux spectateurs de Montpellier un opéra séria de Mozart dans une production d’une tristesse extrême et prétentieuse qui peut amener le public à revenir voir des productions lyriques ?C’est ce que devait penser Jean-Paul Scarpitta en programmant ce chef-d’œuvre de Mozart dans une mise en scène si lugubre. La distribution est convenable sans être inoubliable surtout du côté féminin, le ténor américain titulaire du rôle titre Brendan Tuohy a une vraie présence et une bonne voix.L’échec relatif de cette production revient au travail du metteur en scène Jean-Yves Courrègelongue qui donne une vision entièrement noire et aux images écologistes sans rapport avec le thème, ou non explicites, la scène finale aux débris rejetés par la mer, ici une piscine, n’a jamais été évoquée auparavant. Hormis le rôle titre donc, le trio féminin est plutôt décevant, si Ilia, Marion Tassou commence bien, le timbre est joli, la suite montre une voix qui durcit dans les aigus, Idamante, interprété par Anna Manske, chante bien mais ne s’impose pas scéniquement, enfin l’Electra de Clémence Tuilquin rejoint ses consoeurs. Le chef Sébastien Rouland mène avec élégance et un beau style un orchestre et des chœurs en bonne forme qui relèvent le niveau général de la soirée. Espérons que la nouvelle directrice de l’opéra et orchestre fera évoluer.

La réaction : Par « Œdipe » (et non KZRG)

Quand est-ce que l'on prendra plaisir à aller à l'opéra autrement qu'avec ses oreilles ?Mieux vaut être aveugle... que contempler une piscine vide.

Œdipe

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Les Ombres / Telemann

Par Michel, Laizé, Diapason de janvier 2015

YYYY Quatuors parisiens (Sonatas I et II, Concerto I).Nouveaux Quatuors parisiens (Quatuor VI).Les Ombres.Mirare 2013. TT : 56’.TECHNIQUE : 4/5

Telemann goûta toute sa vie la musique française. Les nombreuses Suites d’orchestre à la française qu’il écrivit et son plaidoyer défendant la musique de Rameau face aux attaques de Graun en témoignent.Il dut attendre l’âge de cinquante-six ans pour se rendre enfin, en 1737, à Paris, où l’activité artistique des plus fécondes le comble. Il avait déjà fait publier à Hambourg, en 1730, un premier cahier de Quatuors, créés par l’élite des musiciens des Concerts Spirituels, parmi lesquels Blavet, Guignon, Forqueray le fils. Dans les deux recueils, Telemann prône ouvertement les goûts réunis car il y mêle avec grâce et finesse les modèles italiens, français et allemands.Les Ombres en livrent une interprétation élégante, sensible, virtuose et gracieuse. On reste cependant un peu sur sa faim, déçu par l’absence générale de fantaisie dans l’énoncé rhétorique des motifs (Largo de la Sonata II). Le ton semble retenu, un rien trop posé (Prélude du sixième Nouveau Quatuor) et manque d’ampleur (Chaconne du même). Cette option, qui privilégie le sérieux et le placide, ne rend pas grâce à un ingrédient sous-jacent à l’écriture de Telemann : la légère touche d’humour qui fait passer sa musique comme un jeu d’esprit bien de son temps.

La réaction : Oui.

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« Happy happy » : Joyeusement ça coince !

Par J.-P. Bergon, Opmuda de janvier 2015

L’opéra contemporain a parfois du mal à s’imposer. Montpellier a, par deux fois, proposé une œuvre de Nitschke, la dernière « Happy, happy ». Le jeune compositeur allemand a donné sa vision de l’exploration des affres contemporaines. Il était un temps où Rossini disait « Donnez-moi une note de blanchisseuse et je vous en ferai une partition musicale. »… Les temps ont bien changé : nous n’avons plus de Rossini !

Les aspects contemporains de l’opéra

A l’automne 2012, l’Opéra de Montpellier avait déjà programmé une première mondiale « Jetzt » de Mathis Nitschke dans une mise en scène d’Urs Schönebaum, cette année, bis repetita, une autre première mondiale : « Happy, happy » même compositeur, même metteur en scène !

Pour la mise en scène, rien de bien original par rapport à ce que nous avions vu : le décor était rouge avec beaucoup de néons, aujourd’hui il est noir avec beaucoup de néons, un chanteur s’envolait dans les cintres, là c’est Karen Vour’ch qui chante suspendue par les pieds. Voilà certainement trois des constituants de la signature du metteur en scène, mais tout ceci rentre dans un ensemble agréable et l’on peut dire que globalement, la mise en scène, les décors, les éclairages et les mouvements d’acteurs sont intéressants.

Nitschke a signé la musique et les textes. A dire vrai, pour les textes, ils commencent comme ils finissent, on ne sait pas ce qui se passe, des gens clament leur malheur en disant « Happy, happy » ou bien s’étrillent en s’injuriant copieusement (avec des mots que la censure ne nous permet pas d’écrire). Les arguments du compositeur n’apportent pas réellement de clarté à la compréhension de l’ouvrage. Oublions le texte et penchons-nous sur la musique. De très belles phrases musicales jalonnent cet opéra qui dure 65 minutes, mais ces phrases sont répétées, re-répétées, sur-répétées, réduisant la composition certainement de moitié. Musique puissante mais qui parfois couvre les chœurs lesquels couvrent les solistes, mais finalement les paroles n’ayant pas d’importance capitale…

Un moment original où la soprano chante une phrase sur plusieurs tonalités et par une combinaison électro-acoustique, sa voix est reprise à la tierce, à la quinte, etc.La direction d’Arno Waschk est sans reproche, attentif à tout, il canalise cette musique avec vigueur et arrive à rendre vivante une musique qui s’appuie sur un texte comme nous l’avons déjà dit sans grand intérêt, il dynamise l’orchestre et fait exploser les chœurs avec une énergie sans faille.

Les solistes issus des chœurs sont à mentionner, il n’est pas surprenant d’apprendre que le baryton basse Xin Wang a déjà tenu le rôle de Basile dans le Barbier ou que le ténor Siegfried Bernard Polvara ait été Romeo et Faust, des rôles assez courts mais servis par des voix pleines d’assurance.Karen Vour’ch : un grand rôle tenu par une grande interprète, sa voix chante l’impossible, sa présence scénique colle avec l’impossible, elle allie l’aisance physique à la beauté de son timbre et cet ensemble concourt à une grande sensibilité dans cette interprétation a priori.

La réaction : Par « Cecil Fauledire » (et non KZRG)

Simple transmission pour cette semaine, les quelques lignes écrites par cet esprit et cette plume supérieure qu'était Pierre Desproges, qui je crois collent bien à ce que nous vivons en mise en scène assez souvent et plus précisément ces derniers temps avec Idomeneo.

"Méfiez vous des contrefaçons... c'est une tendance qu'on retrouve chez quelques metteurs en scène de théâtre ou chorégraphes, et qui consiste, faute de talent authentique, à fienter autour des oeuvres de ceux qui en ont, pour se donner l'illusion qu'ils existent."

Cecil Fauledire

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2015 : un passage en douceur et un début en musique

Par Camille Solveig-Fol, Midi Libre du 2 janvier 2015

Concert du nouvel An avec un orchestre rythmé ragtime jazz

Corum / Un premier spectacle mené en joie par Gisèle Ben-Dor.

Au premier coup de baguette, l’orchestre démarre en trombe. L’univers dansant et joyeux de Johann Strauss rayonne dans la salle comble. L’ouverture de la Chauve-souris est plaisir.

Mené avec humour par un orchestre en parfaite connexion avec la chef invitée, Gisèle Ben-Dor. D’autant plus qu’attentive, souriante, elle dirige avec gourmandise et une dynamique qui sera, jusqu’au final, toujours plus vive. Et fluide.

Au deuxième morceau, Juanjo Mosalini, le soliste bandéoniste, fait son entrée. Théâtral, il s’installe : pied droit sur le tabouret et petit tapis noir sur la cuisse pour faire jouer le soufflet de son bandonéon. Et la Milonga festive d’Astor Piazzolla prend l’opéra. Maîtresse en tango, Gisèle Ben-Dor laisse alors la baguette sur son pupitre pour diriger de ses deux mains les musiciens, généreuse, magistrale. Pendant qu’à ses côtés, le soliste argentin mène sa danse et, avec maîtrise, se tourne légèrement tout en même temps pour que tous, dans le Corum, puissent apprécier l’expression de la passion de son visage.

Dans le jeu et la justesse, les musiciens porteront et soutiendront tous les mouvements avec délicatesse. Et le public apprécie. « Le tango, j’adore ! » s’exclame ma voisine qui est venue aussi pour Gershwin

Logique. Car grâce à lui, les chœurs entrent en scène et rejoignent l’orchestre pour Un Américain à Paris. Rondement menée, la mélodie respire d’humour. Enlevée, drôle. Visuelle, urbaine et sautillante. C’est bien un tube ! Et tout le monde le connaît. Enchanté. L’énergie des interprètes se transmet. Le plaisir est partagé. Et à la fin de l’extrait, la chef invitera avec une royale gentillesse les spectateurs à applaudir la violon super soliste, Dorota Anderszewska, comme les percus et les cuivres. Sans oublier ce chœur qui porte la voix, tient haut le rythme et sait aussi taper du pied.

Ensuite, le public reconnaîtra des tubes avec My Fair Lady de Loewe et la Mélodie du bonheur de Rodgers. Sauf celles et ceux (bien plus nombreux) qui sont sortis à ce moment-là. « Entre les bulles de la nuit et la prostate, ils ne peuvent plus tenir plus de 45 mn », s’amuse mon voisin girondin. Heureusement, ce n’était pas fini. Car les musiciens ont aussi entraîné la salle dans le partage vif des danses slaves de Dvorak, puis de nouveau dans les swings de Gershwin. Du classique, des fondamentaux folklorique et du jazzy qui ravive la mémoire. En vie.

La réaction : Par « Paul Bocuse » (et non KZRG)

Mouais !!!!!

Quand on sort le champagne, petits fours et autres mignardises pour les fêtes, on ne va pas dire aux invités que le repas est gâché par une cantinière.

Super concert donc et merci à… à qui déjà ?

Paul Bocuse

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Best of 2014

Par Christophe Rizoud, ForumOpera du 31 décembre 2014

Retour sur quelques-uns des temps forts d'une année 2014 qui, à l’exemple des précédentes, fut riche d’émotions, de surprises et parfois aussi de déconvenues.

Janvier 2014 : Sabine Devieilhe dans Lakmé à l’Opéra-Comique s’impose comme la nouvelle soprano colature française de sa génération, vingt ans après le triomphe de Natalie Dessay dans ce même rôle sur cette même scène. A quelques encablures, Roberto Alagna reprend avec brio des mains de Jonas Kaufmann le flambeau de Werther. Palerme lance les festivités autour du 150e anniversaire de la naissance de Richard Strauss avec une nouvelle production du rare Feuersnot. La disparition, à 80 ans, de Claudio Abbado assombrit la fin du mois.

Février 2014 : Annick Massis et Patrizia Ciofi délivrent en alternance, chacune avec les qualités qui leur sont propres, une interprétation mémorable de La Sonnambula à Barcelone. Dans Lucia di Lammermoor à Marseille, l’annulation d’Eglise Guttierez vaut à la soprano tchèque Zuzana Markovà de faire des étincelles. Ludovic Tézier continue de fasciner dans La Favorite à Toulouse . L’Opéra de Versailles célèbre le 250e anniversaire de la mort de Jean-Philippe Rameau en accueillant  la résurrection des méconnues Fêtes de l’Hymen et de l’Amour. L’enregistrement des Nozze di Figaro par Teodor Currentzis soulève un enthousiasme que Cosi fan tutte en fin d’année fera retomber comme un soufflé.

Mars 2014 : Le décès de Gérard Mortier donne lieu à une série d’hommages dont le principal intéressé aurait été le premier surpris. Abdellah Lasri éblouit dans Werther à Saint-Etienne. Sous l'impulsion du Palazzetto Bru Zane, Karine Deshayes enregistre des cantates françaises inédites. Après avoir sauvé, le mois précédent, le gala Verdi de Baden Baden, Angela Gheorghiu revigore La Bohème à l'Opéra de Paris.

Avril 2014 : Avec le rôle de Desdemona dans Otello de Rossini au Théâtre des Champs-Elysées, Cecilia Bartoli effectue son grand retour sur une scène d’opéra parisienne. Max Emanuel Cenčić et Xavier Sabata brillent au firmament de l’enregistrement de Tamerlano . Un album d’airs d’opéra français témoigne de l’évolution vocale de Juan Diego Flórez. Interrogé, le ténor confirme : « Ces rôles en français, aujourd’hui c’est ma voix qui les veut ».  

Mai 2014 : Un mois jour pour jour après son triomphal Voyage d’Hiver au Théâtre des Champs-Elysées , Jonas Kaufmann foule pour la première fois les planches de l’Opéra Royal de Versailles. Et c’est un nouveau triomphe pour celui qui s’impose définitivement comme le ténor le plus adulé du moment. Avec Tancredi au Théâtre des Champs-Elysées, Marie-Nicole Lemieux

réussit son passage au Rossini serio. Franco Fagioli dans La clemenza di Tito à Nancy démontre que le rôle de Sesto peut aussi être interprété par un contre-ténor.

Juin 2014 : Dans La traviata à l’Opéra de Paris, Diana Damrau divise la critique. Le niveau du Concours Reine Elisabeth s’avère supérieur à celui des éditions précédentes. A l’issue d’une campagne de mécénat participatif (Kiss Kiss Bank Bank), Forumopera.com lance sa nouvelle formule. Le succès est au rendez-vous : le nombre de lecteurs augmente jusqu’à franchir le cap des 100.000 lecteurs par mois en fin d’année.  

Juillet 2014 : Olga Peretyatko pousse un coup de gueule contre les intermittents qui ont empêché la première représentation d’Il turco in Italia à Aix-en-Provence mais c’est La Flûte enchantée, avec le très prometteur Stanislas de Barbeyrac en Tamino, qui fait un tabac. La mort de Carlo Bergonzi et de Lorin Maazel endeuillent un été pluvieux.

Août 2014 : tous les projecteurs sont braqués sur Salzbourg où, dans Il Trovatore, Anna Netrebko interprète une Leonora souveraine. Le premier Otello de Roberto Alagna, à Orange, suscite la controverse. Un mois avant Paris, Pesaro s’entiche du Figaro de Florian Sempey. Amorcée par un rare Christophe Colomb de Félicien David, la 21e édition du Festival Berlioz s'achève avec une version de concert de La Damnation de Faust qui réunit trois chanteurs d'exception dans ce répertoire (comme dans d'autres) : Michael Spyres, Nicolas

Courjal et Anna Caterina Antonacci. Cecilia Bartoli dévoile le thème d’un nouvel album qui l’amènera à la nage jusqu’à Saint-Pétersbourg.

Septembre 2014 : Prélude à une crise culturelle qui va gangrener les derniers mois de l’année, Riccardo Muti claque la porte de l’Opéra de Rome et Franz Welser-Möst celle de l’Opéra de Vienne . Jonas Kaufmann tente de conjurer la morosité ambiante en consacrant un album à la musique légère allemande. A Anvers puis Gand, Irène Theorin prouve qu’il y a une Elektra possible après celle de Patrice Chéreau au Festival d'Aix l'année précédente. Bordeaux est le premier opéra national français en région à retransmettre une œuvre lyrique – La Bohème – en direct dans les salles de cinéma. Magda Olivero nous quitte « dans un souffle ».

Octobre 2014 : Une pétition circule pour que Joyce DiDonato, encore auréolée du succès de son album Stella di Napoli , chante l’hymne américain aux World series. Anita Cerquetti meurt à Pérouse. La nouvelle production de Tosca à l’Opéra de Paris vaut davantage pour ses interprètes masculins – Marcelo Alvarez et Ludovic Tézier, même souffrant – que pour sa mise en scène. Dans le rôle-titre, trois sopranos se succèdent sans qu’aucune ne rallie tous les suffrages. Pendant ce temps, San Francisco découvre, subjugué, en Lianna Haroutounian la Tosca qu’il aurait peut-être fallu à Paris.

Novembre 2014 : Renée Fleming annonce son prochain retrait des scènes lyriques et, pour marquer sa volonté de prendre ses distances avec l’opéra, propose en guise de nouvel album une compilation d’arrangements inédits de titres jazzy. L’Opéra-Comique fête ses trois-cents ans. Avec Siroe, Max Emanuel Cencic poursuit, en CD et sur scène, ce qui s’apparente à une entreprise de réhabilitation de Hasse. Après avoir chanté Escamillo à New York, Ildar Abdrazakov interprète dès le lendemain à Paris des extraits d’ Attila de Verdi , suivis immédiatement d'une une série de représentations concertantes de Moïse et Pharaon à Marseille . Jonas Kaufmann monopolise toutes les attentions avec, d’une part sa participation au film de Michael Sturminger, Casanova variations , d’autre part, son retour à Munich dans Manon Lescaut , finalement sans Anna Netrebko mais, comme à Londres cinq mois auparavant, avec Kristine Opolais.

Décembre 2014 : Tandis que Stéphane Degout s’encanaille dans La Chauve-Souris à l’Opéra-Comique, Nina Stemme et Stephen Gould forment un couple proche de l’idéal dans Tristan und Isolde à Londres. Dans Fidelio en ouverture de saison de La Scala comme dans Favorites, son enregistrement d’airs d’opérette en milieu d’année, Klaus Florian Vogt ne fait pas l'unanimité. Le projecteur lyrique se déporte vers la Belgique où Don Giovanni mis en scène à Bruxelles par Krzysztof Warlikowski rate son coup. Sous le feu des critiques, Ludovic Morlot démissionne de son poste de chef permanent de l’Orchestre du Théâtre royal de La Monnaie. Sans lien de cause à effet, Peter de Caluwé présente quelques jours après le plan d’austérité auquel le contraint le gouvernement belge. En remportant un triomphe mérité dans Luisa Miller à Liège, après avoir en moins de 12 mois aligné l’ Otello de Rossini puis celui Verdi et ajouté Manrico à son répertoire, Gregory Kunde referme l’année sur une note glorieuse.

La réaction : Commentaires sur ForumOpera

Christophe RIzoud • 2 hours ago

"Quelques-uns des temps forts" est-il écrit précisément parce que nul ne saurait prétendre à l'exhaustivité et que nul n'est à l'abri d'un oubli, mais "ça a dû vous échapper". Meilleurs voeux à vous aussi.

Franz Muzzano • 2 hours ago

Réussir à dresser un bilan de l'année 2014 sans évoquer la "Forza" munichoise, qui fut peut être LA production de l'année, j'avoue que c'est très fort. De même, parler de Gheorghiu comme ayant "revigoré" Bohème, sans qu'une seule fois le nom de Beczala (qui termine en Duc une année magnifique) ne soit cité, je dis chapeau. Camarena triomphant à New York dans Sonnambula et Cenerentola, ça a dû vous échapper aussi. Mais bonne année quand même, hein !

Christophe RIzoud Franz Muzzano • 2 hours ago

En plus, si on veut chipoter, la première de La Forza date de 2013 :-/

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854 070 voeux pour 2015

Par Christophe Rizoud, ForumOpera du 1er janvier 2015

854 070, c'est le nombre de vœux que nous formulons pour 2015. Pourquoi 854 070 et pas 1, 10, 1 000 ou tout autre chiffre rond ? Parce que 854 070 est notre nombre total de lecteurs pour l'année qui vient de s'écouler et que nous voulons distribuer nos souhaits de bonheur, santé, prospérité et joies lyriques en tout genre sans oublier personne.

Ce chiffre, nous l'accueillons comme un cadeau. Il récompense l'investissement, en temps, en énergie, en travail de l'ensemble de l'équipe de Forumopera.com pour suivre et partager au quotidien l'actualité du monde de l'opéra. 2014 a été une année charnière pour notre magazine : lancement d'une nouvelle formule, augmentation vertigineuse de notre taux de fréquentation (+ 57,5% par rapport à 2013) avec le cap symbolique des 100 000 visiteurs

mensuels, des 2000 like sur Facebook et des 4000 followers sur Twitter, franchi. Ce succès nous encourage à poursuivre sur cette lancée en 2015. Merci de votre fidélité.

La réaction : Bravo !

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LE LIVRE

L’Amour monstre, de Louis Pauwels (1920-1997)

C’est lui, Pauwels

Début : « Il était une fois un marchand de coqs qui aimait bien sa femme. C’était une fausse maigre, avec un grand nez, travailleuse et régulière. Quand ils faisaient l’amour, elle ne perdait jamais son quant-à-soi, mais elle était tendre, quoique avec des mains sèches. Bref, ils étaient heureux. Au bout de plusieurs années, ils se rendirent compte qu’ils n’avaient pas d’enfants. Ils trouvèrent que cela n’était pas juste. Ils n’en parlaient pas, mais le marchand de coqs, en finissant la chose, au lieu d’avoir le cœur comme une pivoine, l’avait comme un cactus. Dans la vie, il devenait âpre et son commerce prospérait. Il se sentait de plus en plus

menu, peureux et râleur. Elle devenait, au lit, ironique et triste, et en même temps chercheuse de plaisir sec, la bouche tordue, le regard détourné, solitaire et impatiente. Dieu n’avait pas béni. C’était un bon ménage, mais ils étaient presque malheureux. Il se serait fait une raison, mais elle se mit à se faire des idées. Elle ne voulut plus de son mari. Elle s’aima. Une femme qui n’a qu’elle-même est un diable. »

Fin : « Les Pères jetèrent leurs torches sur la paille qui, mouillée par l’eau bénite, dégagea une fumée blanche, et les gens protestèrent, car ils ne pouvaient plus rien voir. Mais cette fumée se dissipa quand le feu prit aux fagots et l’on entendit le sorcier hurler, puis tousser comme un cheval. A travers l’air vibrant et les étincelles, on vit la chaise s’effondrer, puis une masse noire disparaître en avant dans les flammes.On séchait, mais heureusement, les femmes, qui pensent toujours à tout, avaient puisé de l’eau dans des cruchons et les avaient entourés de torchons humides, de sorte qu’on avait à boire frais à trois pas du brasier. »

La réaction : Louis Pauwels

Louis Pauwels était un journaliste et écrivain français, né à Paris 15e le 2 août 1920 et mort à Suresnes le 28 janvier 1997 d'une crise cardiaque.

Parcours

Né à Paris, a été élevé par Gustave Bouju, son beau-père tailleur du fait du remariage de sa mère française, Louis Pauwels prononçait lui-même son nom 'Povels' et indiqua à Jacques Chancel dans une de ses « Radioscopie » que c'était ainsi qu'il fallait le prononcer, même si la prononciation exacte en néerlandais eût été 'Pôls'. Instituteur à Athis-Mons de 1939 à 1945 (licence de Lettres interrompue au début de la guerre), Louis Pauwels écrit dans de nombreuses revues littéraires françaises mensuelles dès 1946 (Esprit, Variété, etc.) et durant les années 1950.

Les débuts

À la Libération, il participe à la fondation de « Travail et Culture » en 1946 (proche du PCF, destinée à la culture des masses, dont il est le secrétaire), puis entre dans les groupes Gurdjieff en 1948 pour quinze mois, à l'issue desquels il devient rédacteur en chef de Combat en 1949 et éditorialiste au quotidien Paris-Presse . Il dirigera (entre autres) la Bibliothèque Mondiale (précurseur du « Livre de Poche »), Carrefour, le mensuel féminin Marie Claire, et la revue Arts et Culture en 1952. Il publie pendant cette période plusieurs romans, dont le très remarqué L'Amour monstre, qui sont considérés comme des romans d'avant-garde, malgré leur style plutôt classique. L'Amour monstre reçut des voix au Prix Goncourt 1955 et est cité par Serge Gainsbourg dans sa célèbre chanson « Initials B.B. ».

Le Matin des magiciens

Avec Jacques Bergier (rencontré en 1954 alors qu'il était directeur littéraire de La Bibliothèque Mondiale), il écrivit en 1960 Le Matin des magiciens, et en 1970 la suite interrompue de L'Homme éternel. Le livre Le Matin des magiciens est truffé de fictions : par exemple, Karl Haushofer ne s'est jamais rendu au Tibet et l'ensemble des assertions de cet ouvrage, attribuant à Haushofer une influence ésotérique sur l'idéologie nazie — utilisation du svastika, création du corps des SS, membre de sociétés secrètes ésotériques telles que l'Ordre de Thulé et la

Société du Vril, contact avec l'Ordre hermétique de l'Aube dorée — ont été réfutées par les travaux de Hans-Adolf Jacobsen.

Le 25 novembre 1960, Pauwels interviewe Maurice Papon, préfet de police de Paris, faisant un portrait de lui en tant que « philosophe humaniste » ; Papon vient de publier L'ère des responsabilités, un an avant le massacre du 17 octobre 1961. En 1961, il interviewe l'écrivain Louis Ferdinand Céline.

Toujours avec Bergier (ainsi que François Richaudeau), il fonde en octobre 1961 la revue bimestrielle Planète (environ 150 pages, format carré, 17 x 17 cm) qui paraîtra jusqu'en mai 1968 (elle sera relancée la même année sous le titre Le Nouveau Planète ; 64 numéros au total entre les deux éditions). Diverses études hors-série plus fouillées seront publiées dans une collection par auteurs appelée « Encyclopédie Planète » (chaque volume comptant environ 250 pages - une trentaine de volumes) et les 17 « Anthologies Planètes » déléguées à Jacques Sternberg regrouperont de courts textes d'auteurs sur un sujet donné. L'ufologue Aimé Michel, appartient lui aussi à la rédaction de Planète.

Le Matin des magiciens et son prolongement périodique, la revue Planète, valent à Louis Pauwels la célébrité et créent un engouement en France pour le paranormal, les civilisations disparues et les mystères de la science.

Planète

Le succès de la revue Planète et du concept de Réalisme fantastique est tel que Louis Pauwels peut développer un petit groupe de presse, les Éditions Retz, qui publie deux autres revues, Plexus, magazine érotique, et Pénéla, magazine féminin, tous deux sur le même format carré et à dos carré que Planète, dont la promotion est assurée par le slogan La première revue de bibliothèque. Planète connaît une douzaine d'éditions en langue étrangère et suscite des débats de 1961 à 1970, les uns ne voyant dans la revue qu'une imposture intellectuelle et scientifique, les autres (dont Henri Laborit) appréciant son anticonformisme et son apport à une société française alors en pleine mutation. La polémique est aujourd'hui largement éteinte et Planète est considérée par certains comme une revue de haute tenue, dont les approximations dans l'information, les délires ésotériques ou ufologiques, les apologies de la drogue étaient en partie compensés par un rédactionnel et une iconographie en phase sur son temps.

Elle contribua également à faire mieux connaître du grand public des auteurs comme Borges, Keyes, Clarke, Sheckley et Brown.

Du JDD au « Fig Mag »

Louis Pauwels arrête Planète au début des années 1970, lassé de répéter une formule qui était de toute façon tombée dans le domaine public, aussi bien dans la forme (la revue de même format Janus) que dans le contenu (la série des livres L'aventure Mysterieuse des Éditions J'ai lu). Il se concentre alors sur une nouvelle revue, Question de, orientée uniquement sur la spiritualité. Parallèlement il rédige de nombreux articles pour Le Journal du dimanche en 1975-1976. En 1977, il dirige les services culturels du Figaro, où il établit les bases du Figaro Magazine, hebdomadaire dont il prend la tête jusqu'en 1993. Fin 1986, lors des manifestations étudiantes contre le projet de loi Devaquet, Pauwels ne voit pas que la nouvelle génération ne revendique pas de réformes sociétales, mais exprime ses craintes d'avoir, en raison des critères de « sélection » proposés par Alain Devaquet, plus de mal à s'intégrer dans la société telle qu'elle est : croyant revivre « Mai 68 », il se déchaîne dans Le Figaro contre les manifestants qu'il affirme atteints de « sida mental ».

Membre fondateur de la Fondation Marcel et Monique Odier de Psycho-Physique à Genève en 1992 avec Gabriel Veraldi et Rémy Chauvin, il fut aussi la même année le 1er parrain de Nouvelles, l’École du journalisme à Nice, école privée non reconnue par la profession.

Le retournement

Revenu à la foi catholique, il a pris ses distances avec sa période Planète, Alain de Benoist (GRECE) lui dédia ainsi son livre Comment peut-on être païen ? en 1981 (éd. Albin Michel), peu avant sa conversion de novembre 1982 à Acapulco, provoquée par un accident que Louis Pauwels jugeait incompréhensible.

Vie familiale

Louis Pauwels fut marié en première noces à Suzanne. Ils eurent une fille, Marie-Claire, journaliste qui obtint le Prix Roger-Nimier en 2003 pour Fille à papa, une biographie de son père ; et un fils, François, patron pêcheur à Trouville, restaurateur à Paris. Il épousa en secondes noces l'actrice Élina Labourdette, avec qui il adopta une fille, Zoé. (Wikipédia)

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Non, ce n’est pas fini : il reste le générique.

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