ONU Flash Madagascar - n°7 - Octobre (SNU/2011)

download ONU Flash Madagascar - n°7 - Octobre (SNU/2011)

of 19

Transcript of ONU Flash Madagascar - n°7 - Octobre (SNU/2011)

  • 8/3/2019 ONU Flash Madagascar - n7 - Octobre (SNU/2011)

    1/19

    DANS CE NUMERO :

    Un monde 7 milliardsdhabitants

    2

    Autonomisation desfemmes et des jeunes filles

    vulnrables travers letravail dcent

    3

    Mise en oeuvre du Protocole

    de Montral sur la gestiondes gaz effet de serre

    4

    Plateforme de suivi desinvestissements : un outilpour encourager le dbutdune fragile reprise

    5-6

    Etude sur la redynamisationdes filires bl et soja Madagascar

    8-11

    Mission de suivi ractif duPatrimoine mondial des Forts humides delAtsinanana

    11-12

    Renforcement de capacits:Librer linitiative la baseafin daccrotre la rsiliencecommunautaire

    12-13

    Dmarginalisation des plusvulnrables dans lesRgions Atsimo-Atsinanana

    et Vatovavy-Fitovinany

    14-15

    Scurit alimentaire : LeSud reste vulnrable

    15-16

    Dpenses publiques :Rapport de la BanqueMondiale

    16-17

    Assainissement urbain:Partenariat pourpromouvoir lhygine

    Antananarivo

    18-19

    Anne II, Numro 7Octobre 2011

    Chres lectrices,Chers lecteurs,

    Le 31 octobre 2011, la populationmondiale a atteint 7 milliardsdindividus. Lors de la Journedes Nations Unies, clbre le 24octobre, le Secrtaire-gnral de l'ONU,Ban Ki-moon, a dclar: Dici quelques jours, la grande famille quest lhumanitaccueillera son sept milliardime

    membre. Certains disent que notreplante est surpeuple. Pour moi, tre 7milliards est une force. . Le SG de lONUa en outre indiqu: Nous devonsautonomiser les femmes et les jeunes.Dans le monde entier, ils sont descendusdans la rue pour demander le respect deleurs droits, de nouvelles opportunits etune voix pour leur avenir.

    Pour les agences du Systme des NationsUnies oprant Madagascar, le respectde ces droits et opportunits passe par

    une meilleure planification desinvestissements en faveur des jeunesfemmes et les hommes. Aujourdhui,nous pouvons prtendre des villes etdes communauts prospres et durables,des forces de travail productives quialimentent la croissance conomique etsociale, des jeunes qui contribuent au bien-tre de leurs socits, descommunauts o les personnes gessont productives, en bonne sant,conomiquement fortes et dignes.

    L'dification d'une socit plus galitaire,plus prospre et plus juste devra se faire travers lemploi et lentrepreneuriat,deux piliers capables de porter unecroissance conomique rapide et durablepermettant de rpondre efficacement auxeffets des crises.

    Pourtant, daucun constate lheureactuelle que le pays est confront undysfonctionnement grandissant dumarch du travail avec 336.000 emploisperdus depuis 2008, un chmage et un

    sous-emploi qui touchent un jeune surdeux, un taux demploi vulnrable de88% (dont 87% pour hommes et 92%pour les femmes), une informalisation

    accrue de lemploi avec 9 travailleurssur 10 voluant dans la sphre delconomie informelle.

    Certes, Madagascar a engag depuis lemilieu des annes 80 un processus deprofondes rformes structurelles visant stabiliser les fondamentaux

    conomiques et enclencher unemeilleure redistribution des effets dela croissance, dans lobjectif de rduirela pauvret.

    EDITORIAL

    Fatma Samoura,Coordonnatrice rsidente du Systme des

    Nations Unies, Reprsentante rsidente duPNUD

    Christian Ntsay,Directeur du Bureau International du Travail

  • 8/3/2019 ONU Flash Madagascar - n7 - Octobre (SNU/2011)

    2/19

    Page 2

    Malheureusement, les croissances conomiquestaient pauvres en emploi, qui est lun desrpartiteurs les plus justes des fruits de lacroissance.

    Dans ce contexte, les interventions du BureauInternational du Travail (BIT), centres sur lapromotion du travail dcent, comptent sans doute

    parmi les rponses les plus cruciales aux crisesayant frapp le pays et visent le dveloppementdune stratgie de dveloppement centre surlemploi, de mcanismes fonds, dune part, surlamlioration des offres en terme de qualification etde comptence, surtout en milieu rural, et dautrepart, sur la relance de la demande par le soutien auxinvestissements et aux entreprises, lentrepreneuriatdes jeunes et des femmes, et la promotion deprogrammes forte intensit demplois. Les Salonsrgionaux de lemploi, organiss Antananarivo, Mahajanga et Antsiranana ces derniers mois,

    visent justement stimuler le march du travail encette priode de crise, conformment aux directivesdu Pacte mondial pour lemploi auquel Madagascara adhr en juin 2009.

    Le BIT continuera renforcer ses actions Madagascar et poursuivre la mise en uvre delagenda du travail dcent bas sur lemploi, laprotection sociale, les normes internationales dutravail et le dialogue social. Il estime que la prioritdes priorits dans les efforts de redressement post-crise sera de crer une dynamique nationale enfaveur de lemploi des jeunes et des femmes,

    premires victimes de la double crise conomiquemondiale et politique intrieure.

    Pour terminer, il convient de souligner que lesinterventions du BIT sont menes conformment auProgramme Pays pour le Travail Dcent (PPTD) ensynergie avec le Plan-cadre des Nations Unies pourlassistance au dveloppement (UNDAF), qui est lecadre de planification de rfrence des activits dedveloppement du Systme des Nations Unies Madagascar. Ce cadre de rfrence fera l'objet d'unralignement avec la Vision stratgique adopte parle Systme des Nations Unies en 2010 pour

    rpondre aux nouveaux dfis enclenchs par la crisepolitique, au cours de l'atelier de priorisationstratgique prvu du 15 au 17 novembre prochain.

    Le prochain numro de ONU Flash Mada nemanquera pas de faire cho des conclusions etrecommandations des travaux de cet atelier.

    Chres lectrices, chers lecteurs,

    Nous vous souhaitons une bonne lecture de cemagazine d'informations du Systme des NationsUnies Madagascar!

    Fatma Samoura,Coordonnatrice rsidente du Systme des Nations Unies,

    Reprsentante rsidente du PNUD

    Christian Ntsay,Directeur du Bureau International du Travail

    Le 31 octobre 2011, la population mondiale aatteint sept milliards. La campagne organisepar lUNFPA, intitule 7 milliards dactions encourage chaque individu sengager prendre soin les uns des autres. Dans un

    monde de 7 milliards dhabitants, lattentiondoit tre donne sur lurgence et limportancedes problmes de population et notammentl implication des jeunes dans ledveloppement. En effet, le monde aaujourdhui le plus important effectif de jeunes jamais connu. Ces jeunes sont en train dechanger notre monde et lavenir. Investir dansles jeunes, en particulier les adolescentes, estlun des investissements les plus aviss quunpays puisse faire.

    A Madagascar, dans le cadre de la campagne 7 milliards dactions et du Mois de laJeunesse, organiss par la Direction de laJeunesse et des Loisirs de Toliara, le sous- bureau de lUNFPA dans la Rgion Atsimo- Andrefana a organis une confrence-dbatportant sur le thme Les rles etresponsabilits des jeunes face audveloppement . Deux sous-thmes ont ttraits durant cette confrence dbat, savoir Les droits en sant de reproduction desjeunes et Limplication des jeunes dans ledveloppement conomique .

    Environ 150 personnes dont 70% de jeunes ontassist cette confrence-dbat. Le thme surles droits en sant de la reproduction a suscitbeaucoup de questions de la part des jeunes.

    POPULATIONUn monde 7 milliardsdhabitants

    UNFPA

  • 8/3/2019 ONU Flash Madagascar - n7 - Octobre (SNU/2011)

    3/19

    Page 3

    En outre, une journe Portes ouvertes a torganise pour informer et sensibiliser lapopulation en gnral et plus particulirement les jeunes, sur le mandat et la mission de lUNFPA ;les interventions de lUNFPA dans le Sud (Atsimo Andrefana, Androy et Anosy) ont t exposesdurant la journe. En parallle, un film sur les

    fistules a t projet afin de sensibiliser les jeunessur les consquences nfastes des grossessesprcoces.

    Des jeunes issus des tablissements scolaires, desassociations et des ONG de Toliara sont venus engroupes, conduits par leurs encadreurs, pour visiter lexposition et participer aux sances desensibilisation sur les fistules. Lactivit a ttenue dans les locaux de lAlliance Franaise. LeDirecteur de lAlliance Franaise a manifest sasatisfaction en notant quil na jamais vu autant de jeunes venir si nombreux pour de tellesmanifestations.

    Cette premire activit de la campagne 7milliards dactions a t une russite dans laville de Toliara. Les mdias tels que la radio et latlvision locale, ont largement couvert cetvnement.

    Un projet intitul Vers lautonomisation desfemmes et jeunes filles vulnrables travers letravail dcent (AFED) conjointement menpar lUNFPA et le BIT pour une dure de douzemois, vient dtre lanc dans la ville de Toliaraet les localits environnantes afin dapporter dessolutions aux problmes des femmes et jeunesfilles risque et victimes dinjustice sociale.

    Ce projet touche les groupes cibles identifisdans la Politique Nationale de lEmploi (PNE),qui encourage plus particulirement laparticipation des femmes et des groupesvulnrables aux activits conomiques du pays.Par ailleurs, une attention particulire seraporte lendroit des femmes fistuleuses dans lamesure o elles sont marginalises par la socitet se trouvent sans emploi aprs avoir trpares. Elles sont exposes une pauvretpersistante qui les rend vulnrables auxdiffrentes sortes de violences.

    Le nombre total de la population directe etindirecte cible par le projet est de 720personnes et se rpartit comme suit :

    120 jeunes femmes et filles vulnrables de 16 35 ans dont :

    EMPLOI DCENTAutonomisation des femmes et des jeunes filles vulnrables

    travers lemploi dcent Madagascar

    60% sont des femmes vulnrables avecfistules obsttricales rpares ;

    20% sont des femmes survivantes deviolences ;

    20% sont des jeunes filles ou filles-mresen situation prcaire et dont la majorit amoins de 20 ans.

    600 autres individus sur lensemble des zones

    dintervention seront touchs par les activitsdinformation et de mobilisationcommunautaires sur la sant reproductive,lapproche genre, les opportunits socio-conomiques, etc.

    Les partenaires privilgis du projet sont lesservices techniques dcentralises (population, jeunesse, sant, emploi, conomie, etc.), lescommunes et les quartiers dintervention, lesorganisations des employeurs et destravailleurs, les structures dappui locales

    (associations et ONG voluant dans lamobilisation sociale, les IMF locales, les entitsdinformation et dorientation sur lesopportunits conomiques, les organisationspaysannes, etc.) .

    UNFPA

  • 8/3/2019 ONU Flash Madagascar - n7 - Octobre (SNU/2011)

    4/19

    Page 4

    Dici 2030, la production et limportation des gaz

    HCFC ou Hydrofluorocarbones devrontquasiment disparatre selon le Protocole deMontral, un protocole environnemental signpar plus de 190 pays. Les gaz HCFC, dits gaz effet de serre, sont en effet des substances quiappauvrissent la couche dozone, couche delatmosphre qui protge la terre des rayons ultra-violets du soleil.

    On retrouve ces gaz dans les appareils derfrigration comme la climatisation, lerfrigrateur, les mousses expansion et danscertains solvants. Une fois mis danslatmosphre, les gaz HCFC amincissent cettecouche protectrice et, long terme, laissent untrou dans la couche dozone, exposant ainsi laterre aux rayons ultraviolets dangereux.

    En 2007, les parties au Protocole de Montral onttabli un calendrier contraignant de rduction desgaz HCFC afin datteindre leur liminationpresque totale en 2030. Ainsi, une moyenne dequantits dimportation entre 2009 et 2010 a tcalcule pour chaque pays membre. En 2013, cespays seront tenus de ne pas dpasser cette

    quantit dimportation. Ils devront ensuiterduire progressivement cette quantit : moins de10% en 2015, moins de 35% en 2020, moins97,5% en 2030, et 100% en 2040.

    Le Secrtariat du Protocole a mandat et financlOrganisation des Nations Unies pour leDveloppement Industriel (ONUDI) pour aidercertains pays en dveloppement mettre enapplication ces rductions et faire face auxinvestissements ncessaires.

    chances pour llimination des HCFC

    MISE EN UVRE DU PROTOCOLE DE MONTRALLONUDI met en uvre la gestion de llimination desgaz effet de serre

    Lannonce de llimination des HCFC par leprotocole de Montral a dores et dj fait doublerle prix des HCFC ; une situation qui met en prilles petits rparateurs et qui a incit un marchparallle de gaz mlangs, inefficaces etdangereux. Face cette situation, le comportementet la faon de faire des frigoristes restent amliorer. Il sagit en effet dviter de perdre desgaz, de les rcuprer, de les filtrer et de lesrutiliser sur place. De cette manire, Madagascarpourra prenniser quelque peu le stock de gaz

    import, les frigoristes pourront continuer rparer les appareils mnagers et travailler avecdes gaz effet de serre sans avoir un impact tropngatif sur lenvironnement, en attendant que larecherche mette au point une mthodervolutionnaire.

    En consquence, lONUDI, en partenariat avec leBureau National dOzone du Ministre delEnvironnement et lUNEP, va mettre sur pied larponse suivante :

    Une campagne dinformation ;

    Une formation pour les frigoristes afin quilsrecyclent et rutilisent les gaz in situ ;

    Distribution de petits outils pour rparer lesappareils lectromnagers contenant des gaz effet de serre ;

    Que cela signifie-t-il pour Madagascar?

    Madagascar a ratifi le Protocole de Montral. LaGrande Ile a dores et dj rdig son plan degestion et dlimination des HCFC, quil sagitmaintenant de mettre en application. Le pays estsurtout concern par les HCFC contenus dans lesappareils de frigorisation (chanes de froid des bateaux de pche, rfrigrateurs des vhiculesfrigorifiques, petites poissonneries, mnages,etc.) et de climatisation (htels, btimentsadministratifs, etc.). Or, il est estim que lamoiti de limportation annuelle de gaz HCFC estrelche et se disperse dans latmosphre. Nonseulement cela a un impact ngatif sur le troudozone et lenvironnement, mais si aucunemesure nest prise, un millier de petitsrparateurs de rfrigrateurs et dappareils airconditionn risquent de perdre leurs emplois endeux ans, faute de gaz. Ces derniers ont reu uneformation de lONUDI pour manipuler les gaz,mais faute de petits outils et de bombonnes dercupration, ils ouvrent trop souvent le rservoirde gaz avant de rparer les appareils et de lesremplir avec de nouveaux HCFC.

  • 8/3/2019 ONU Flash Madagascar - n7 - Octobre (SNU/2011)

    5/19

    Page 5

    Mise disposition de dtecteurs de gaz pourdmasquer les gaz mlangs illicitement ;

    Mise disposition de pompe de rcuprationavec les bonbonnes de rcupration;

    Mise disposition de petites installations defiltre afin de recycler les gaz avant de les

    rinjecter dans les appareils rparer.Si jusquici la conscience environnementale nepoussait peut-tre pas les petits oprateurs viter de librer les gaz effet de serre,aujourdhui, il est dans leur intrt conomiquede les manipuler avec soin et de les conomiser aumaximum. LONUDI est donc trs optimiste etconvaincue que ce plan va renverser la tendance.Quant aux bateaux de pche industrielle, lONUDIva travailler de concert avec les utilisateurs pourles aider sadapter et faire les choix et lesinvestissements requis, en minimisant les risquesenvironnementaux.

    En effet, pour parer cette disparition des gaz effet de serre, les industriels et chercheurssactivent afin de trouver la meilleure alternative. Actuellement, plusieurs gaz de remplacementsont utiliss : ammoniaque, propane, propne,isobutane, etc. Aucun de ces gaz deremplacement des HCFC nest la panace car ilsapportent chacun leur lot de revers : prix,

    Bonbonne de gaz dans une cale de bateau de pche

    Prsente au Carlton par une mission dexperts delONUDI le 2 novembre 2011, la Plateforme de

    Gestion et de Suivi de lInvestissement (PGSI) estune base de donnes interactive virtuelle sur lesentreprises nationales et les investisseurstrangers dans 19 pays dAfrique subsaharienne.Parmi ces donnes, lon peut citer les tendancesdes investissements, leur volution, les secteursqui investissent, qui crent des emplois, etc. Loutiloffre aussi des donnes comparativesintersectorielles et/ou entre pays.

    La plateforme peut soutenir la formulation depolitiques pour lamlioration du climat desinvestissements. Elle permet galement aux

    agences de promotion des investissements commelEconomic Development Board of Madagascar(EDBM) damliorer la pertinence de leurs serviceset leur performance dans la ralisation de leursmissions. Pour les entreprises, cet outil permetdanalyser lenvironnement dans lequel elles

    PLATEFORME DE SUIVI DES INVESTISSEMENTSUn outil pour encourager le dbut dune fragile repriseLa plateforme de suivi des investissements est le fruit dune enqute mene en 2009-2010 par lONUDI auprs dunchantillon de 27 000 entreprises dans 19 pays africains dont Madagascar. Avec ses diffrentes variables, ellepermet didentifier des tendances gnrales ou affines sur plusieurs secteurs conomiques. A Madagascar, ellepeut aider la reprise du dialogue entre les secteurs public et priv pour la relance de lconomie et de lindustrie.Elle peut galement tre un outil dappui la prise de dcision pour les investisseurs privs.

    Crmonie de prsentation de la PGSI au Carlton, 2 novembre 2011

    manipulation, inflammabilit, ou encore effets

    considrables sur le changement climatique.Aussi, ce stade la premire mesure prise par lesindustriels est dutiliser le R22, un gaz qui aurait2000 fois plus dimpacts ngatifs sur lechangement climatique que les HCFCactuellement utiliss. De ce fait, des experts delONUDI conseilleront les industriels dans leursdcisions sur le remplacement des gaz effet deserre.

    voluent, les tendances et chanes de valeur de leursecteur, didentifier des partenaires daffaires

    nationaux ou internationaux et galement de sefaire connatre des agences de promotion delinvestissement des pays de lOCDE qui font partiedu rseau de lONUDI.

    ONUDI

    ONUDI

  • 8/3/2019 ONU Flash Madagascar - n7 - Octobre (SNU/2011)

    6/19

    Page 6

    135,6 millions USD dinvestissement

    Au niveau national, 235 entreprises ont rpondu lenqute pour un flux total des investissementsde 209,6 millions USD en 2008. Le montantdinvestissement prvu par les entreprisesconcernes pour la priode 2009-2011 est de

    135,6 millions USD. Cela signifie que la repriseconomique est tangible, mais elle demeurefragile cause de la crise et dautres facteurscomme les importations illicites. Cette reprisemrite dtre soutenue pour que les entreprisesrintgrent le personnel licenci dans le systmeformel.

    Pour ce faire, la PGSI fait ressortir que parmi lesincitations cites par les entreprises ayantrpondu lenqute, lexemption fiscale arrive entte. Elle est suivie par la disponibilit et laqualit des infrastructures. Non seulement la

    PGSI peut contribuer la relance mais ellefavorise galement la reprise du dialogue entreles secteurs public et priv, entre les organismesintermdiaires et le secteur public ou encoreentre ces organismes et le secteur priv, ce quidevrait par la suite fdrer les groupementsprofessionnels et patronaux, dboucher surlidentification des besoins rels des diffrentsacteurs, et rectifier ou formuler des politiques.

    Le Ministre dEtat charg de lEconomie et delIndustrie estime que grce la plateforme,

    lONUDI apporte un nouveau souffle dans larecherche de solutions pratiques aux problmesde lindustrie malgache.

    Outre les incitations mises en place par lepouvoir public, les oprateurs dcident dinvestirsuivant des facteurs bien prcis. Grce cesfacteurs, les organismes intermdiaires commelEDBM (Economic Development Board of

    Madagascar) et les Chambres de Commerce etdIndustrie pourraient tudier commentamliorer leurs services pour aider le secteurpriv accrotre leurs investissements et crerdes emplois et des richesses.

    La dernire enqute a permis de sortir que laccs de nouveaux marchs arrive largement en tte entermes de motivation dinvestissement.

    Lanalyse de limportance des investissementsraliss a permis de sortir que le secteur desservices arrive en premier. Par ailleurs, travers

    dautres combinaisons de paramtres, il ressortque ces investissements proviennentessentiellement des petites entreprises dont lataille est de 10 49 employs. Ces diffrentesdonnes offrent des pistes danalyse pourformuler, par exemple, une politique ou unestratgie en faveur des petites entreprises ou decertains secteurs.

    Toujours dans le domaine de linvestissement, lonpeut constater que le Kenya est le pays qui investitle plus parmi les pays limitrophes de Madagascar.

    Pour maintenir la qualit de la base de donnes,une nouvelle enqute est prvue en 2012.LONUDI appelle une participation active du

    secteur priv.

  • 8/3/2019 ONU Flash Madagascar - n7 - Octobre (SNU/2011)

    7/19

    Page 7

    250 300 sachets de fruits schs par mois sontactuellement expdis par la cooprative FY versle supermarch Jumbo Score, et la cooprativengocie actuellement avec le mme supermarchpour placer ses confitures.

    Sa prsidente, La Rasoloarijaona, prcise : Grce aux quipements de schageoprationnels depuis 2008 et la ligne deconfiture fournis par lONUDI, notre chiffredaffaires a augment de 5 10%. Notre volumede production rpond aux demandes dusupermarch et nous avons encoresuffisamment de produits pour dautresmarchs et pour lexportation.

    Auparavant, la cooprative FY tait obligedutiliser de simples ustensiles de cuisine,limitant la production, alors que maintenant sachane de production est industrialise. Grce lassistance technique et la formation compltequelle a reues dans le cadre de lappui de

    lONUDI et du ministre en charge delindustrie, elle amliore la qualit de sesproduits et fait preuve dinitiatives pourpositionner ses articles sur plusieurs marchs.

    La qualit est une exigence

    Les produits de la cooprative sont de trs bonnequalit ; ils ne contiennent aucun adjuvantchimique pour la conservation. La rigueur enmatire dhygine tout au long de la chane deproduction ainsi que lutilisation de fruits fraispermettent de conserver les produits plus de 5

    ans, sans quils perdent leur gotou leur qualit.

    Pour le schage des fruits etlgumes, lopration dure 18 24 heures selon lesproduits. Le schoir a unecapacit de 250 kg paropration. Le taux derendement varie de 57,6% 60% en fonction de la teneuren eau des fruits et lgumes.

    En rsum, le soutien desdiffrents partenaires apermis cette cooprative derehausser la qualit de sesproduits, daugmenter son volume de production et devente.

    La cooprative a atteint ses objectifstroitement lis aux Objectifs du Millnairepour le Dveloppement (OMD), soit laparticipation llimination de lextrmepauvret et de la faim (OMD 1) et le soutien lautonomisation des femmes (OMD 3). A partla cooprative FY, le projet de lONUDI profite dautres bnficiaires dont les producteurs defruits et lgumes.

    Viser lexportation

    La cooprative FY tait prsente, avec sesproduits, au Forum des les de locan Indien,organis du 24 au 26 octobre 2011 Fort-Dauphin par la Fdration des Chambres decommerce et dindustrie de locan Indien. Lideest de concrtiser, sous forme de commandes, lescontacts avec des acheteurs potentiels desComores et de La Runion rencontrs ladernire Foire Internationale de Madagascar(FIM). Notons quune partie de des produits de la

    cooprative est dj exporte par quelques uns deses clients. La cooprative veut dsormais percerle march lexport par ses propres soins.

    Elle tait galement au forum des les pourtrouver des partenaires financiers. Elle envisage,en effet, daugmenter sa production de confitureset de chercher des dbouchs autres que lemarch de Fianarantsoa. Dores et dj, sesconfitures ont t trs apprcies la sance dedgustation organise lors de la Journe desNations Unies Sambaina le 17 octobre dernier.

    APPUI AU SECTEUR PRIVLa Cooprative FY vise lexportation

    La Cooprative FY de Fianarantsoa, une cooprative fminine qui fabrique et vend des fruits etlgumes schs chez Jumbo Score, est maintenant dote dune ligne de production de confitures. Cettenouvelle infrastructure, dune valeur de 107.055 USD, finance par lONUDI en septembre 2011, va

    permettre cette cooprative fminine cre en une initiative prive, de viser le march delexportation.

    ONUDI

  • 8/3/2019 ONU Flash Madagascar - n7 - Octobre (SNU/2011)

    8/19

    Page 8

    Des diplomates, des hauts responsables dediffrents organismes et la population locale ontgot aux savoureuses confitures FY.

    Outre les traditionnelles confitures composesdune seule varit de fruits, la cooprative marieaussi les gots. Cet esprit cratif donne desrsultats inattendus mais qui ravissent lespapilles. Notons que le mot malgache fy traduit lexcellence en matire de got.

    Un centre de formation est cr

    Le soutien de lONUDI ne sest pas limit lavalorisation des fruits et lgumes. Il a galementdbouch sur la mise en place dun centre deformation au sein de la cooprative. De plus, lesresponsables y ont t forms pour lentretien desquipements. Grce ce centre, le savoir-faire etles connaissances des membres de la cooprativepeuvent tre dissmins afin de valoriser lepotentiel de Fianarantsoa et de ses environs enproduction de fruits et lgumes.

    Ce potentiel pourrait mme stendre sur largion de Vatovavy Fitovinany o la productionfruitire est importante et varie.

    PRODUCTION AGRICOLE

    Redynamisation des filires bl et soja MadagascarMadagascar possde dnormes potentialits deproduction de bl et de soja. De nos jours, on seheurte au dclin de la production par absencede dbouchs et par mconnaissance dumarch. La promotion de ces deux filirespermet de contribuer la scurit alimentaireet lutter contre la malnutrition et la pauvret enamliorant les revenus des acteurs.

    Le bl et le soja sont deux cultures potentielles

    gnratrices de revenu et deux aliments degrande qualit nutritionnelle (riche en protine) pour lalimentation humaine et animale encontribution la scurisation alimentaire.

    La prsente tude vise dfinir les objectifsstratgiques prioritaires et dorienter les promoteurs potentiels vers des projets de promotion des deux filires. Elle met en reliefun diagnostic de la structure, du fonctionnement et de la performance des deux filires portant sur les besoins nationaux en farine, huile et autres produits drivs, les

    diffrentes formes de distribution, leurtransformation, les acteurs potentiels,lidentification des aspects culturels locaux pouvant influencer les aspects de production,transformation, consommation, les besoins en

    technologie et en connaissances, lidentificationdes opportunits de partenariats public-privs pour faciliter le dveloppement desinfrastructures et des capacits detransformation, lanalyse des contrainteslimitant le fonctionnement et le dveloppementde chaque filire.

    Production du bl et du soja

    La Rgion du Vakinankaratra est la principalezone de production du bl Madagascar et lesoja est cultiv principalement dans les Rgionsdu Vakinankaratra, de lItasy et de lImerinaCentral. Le bl et le soja ainsi que dautrescultures comme lorge, la pomme de terre et lesfourrages, sont cultivs sur rizire en contresaison.

    Le bl et le soja sont principalement produitsdans le cadre dexploitations agricoles familiales.La superficie moyenne des exploitations

    familiales est de 0,9 ha et le nombre moyen depersonnes actives de la famille y travaillant estde 6 avec une utilisation probable de la mainduvre extrieure rmunre en cas de besoins.

    Il faut dailleurs noter que des partenariats senouent dj entre des confituriers de cettergion et de Fianarantsoa. Ils portent sur lesachats de bocaux qui sont souvent chers et quidoivent tre imports.

    De telles initiatives sont soutenir car ce nestquensemble que les PME malgaches pourrontgagner des marchs, faire des conomiesdchelles et se renforcer face aux fournisseurset aux partenaires.

    ONUDI

  • 8/3/2019 ONU Flash Madagascar - n7 - Octobre (SNU/2011)

    9/19

    Pour le bl le rendement thorique moyen est de2,5 T/ha ; celui obtenu dans la pratique est de 1,2 1,9 T/ha suivant les conditions de culture.

    Le soja est une plante annuelle facile cultiver avecun choix de varits adaptes aux climats, aux solset aux conditions de culture trs diverses. La

    culture, pratique dans le cadre dun assolementavec des crales, en monoculture ou en doubleculture, peut tre mcanise totalement sansncessiter lapplication de techniques particulires,ou lacquisition de matriels spcifiques. Pour lesoja le rendement thorique moyen est de 2,5 T 3T/ha.

    Contraintes au niveau de la production

    De faon gnrale, les principaux obstacles audveloppement de la production du bl et du soja

    Madagascar concernent linscurit foncire,linsuffisance du financement du monde rural, lafaible productivit des activits de production avecun impact ngatif sur laugmentation des volumesde production, linsuffisance des dbouchs pourles produits, le faible niveau de la transformationartisanale et industrielle.

    Transformation du bl et du soja

    Les activits de transformation artisanale du bl

    pour la production de farine de mouture, et du sojapour la production de farine et de lait, commencent prendre de lampleur dans les zones deproduction. Elles sont menes la fois par leshommes et les femmes. Il existe une centainedateliers de transformation artisanale dediffrentes tailles dans la Rgion duVakinankaratra.

    Les quipements utiliss sont relativement basiques : marmites, petits hachoirs mcaniques, broyeurs mcaniques ou lectriques, ensacheurs.Les transformateurs du bl sont les biscuiteries, lesfabricants de ptes ou de farines alimentaires et les boulangeries-ptisseries. Ces units utilisentpresque exclusivement de la farine importe pourdes raisons de qualit que le bl local ne satisfaitpas.

    Les produits issus de la transformation artisanaledu soja sont la farine, qui est le produit phare de latransformation artisanale, le cacao de soja, le cafde soja, le cake, les boulettes, les croquettes et lamayonnaise.

    Certains de ces produits commencent tre vendusdans les boutiques dalimentation et les piceriesde la rgion du Vakinankaratra mais il faudrait dutemps et beaucoup de sensibilisation pour quilsrentrent dfinitivement dans les habitudesalimentaires des populations.

    Lactivit de production de la farine de soja estrentable car le bnfice brut peut atteindre 200%du prix dachat du soja, la matire premire. Parailleurs, le bl tout comme le soja peuvent trouverun dbouch dans les provenderies qui utilisent leson de bl et les tourteaux comme lments de larecette des aliments destins aux animaux.

    Contraintes au niveau de latransformation

    Les contraintes au niveau de la transformationartisanale du bl et du soja se situent au niveau delaccs aux quipements. Du fait que les artisanslocaux sont assez performants dans la fabricationde la plupart des quipements, le problme sesitue finalement dans le manque de moyensfinanciers pour acheter ces quipements.

    Commercialisation

    Contrairement dautres produits tels que le rizet le mas, le bl et le soja nalimentent pas degrands circuits de commercialisation couvranttout le pays. La commercialisation du bl et dusoja se fait travers de circuits courts qui relientles paysans aux units industrielles installesdans les rgions de production.

    Contraintes de la commercialisation dubl et du soja

    Les facteurs qui limitent le dveloppement de lacommercialisation du bl et du sojasont linsuffisance des dbouchs, les accsdifficiles aux lieux de collecte, la faible quantitde loffre de produits au niveau paysan, et laccsdifficile aux financements.

    Perspectives de la consommation du bl et

    du sojaDans les zones de production du bl, cette denrecommence rentrer dans les habitudesalimentaires. Ainsi, pour une ration alimentairejournalire de 5 personnes, il faut compter 600 gde riz et 300 g de bl. Mais cette consommationfamiliale du bl est strictement circonscrite dansles zones de production et ne peut pas segnraliser dans tout le pays causeprincipalement de la non accessibilit au blgrain en dehors des lieux de production.

    Par ailleurs les grains de bl peuvent treconsomms cuits l'eau bouillante sale. Lesfarines servent faire du pain blanc, du paincomplet, des biscuits, des biscottes, desptisseries ; les semoules servent prparer dessemoules pour potage, des ptes alimentaires, du

    Page 9

  • 8/3/2019 ONU Flash Madagascar - n7 - Octobre (SNU/2011)

    10/19

    Page 10

    couscous, des vermicelles et les germes servent fabriquer des farines alimentaires, des produits dergime et des produits pharmaceutiques.

    Ces diverses utilisations du bl augurent de bonnes perspectives pour la consommation decette denre et la scurit alimentaire.

    Actuellement, les galettes base de farine de blsont consommes habituellement dans lesmnages dans tout le pays mais il sagit dunealimentation complmentaire au riz ou au mas.

    Le soja est consomm en famille sous forme decaf, cacao ou lait de soja ; dans plusieursfamilles, il a vocation remplacer le lait ou la viande dans les rations alimentaires. De faongnrale, dans les pays producteurs de soja, lesgraines riches en lipides et en protines vgtalessont consommes en lgumes et entrent dans laprparation des aliments sous des formes trs

    diverses : farine, sauce, lait, etc.Bien que la teneur des graines en corps gras soitrelativement faible (18 20 %), la productiondhuile de soja vient au premier rang mondial detoutes les huiles vgtales. Il entre dans lafabrication de nombreux produits alimentaires(margarine, huile de table, etc.) et industriels(vernis, lubrifiants, caoutchouc et fibressynthtiques, etc.).

    La culture du soja est une des sources les plusriches de protines vgtales (40 % du poids de lagraine). La graine de soja est transforme entourteau (rsidu dhuilerie) destin lalimentation animale et en farine dshuile quirentre pour une bonne part dans lindustriealimentaire (biscuiterie, ptes alimentaires,aliments divers).

    Donc les perspectives de la consommation de ceproduit lchelle nationale sont vraimentintressantes et il ne fait gure de doute que lasensibilisation et la diffusion sur les recettesculinaires base de soja peuvent favoriser le

    dveloppement dune demande locale base surune augmentation substantielle de laconsommation des habitants. Mais, dans tous lescas, le soja tout comme le bl, resteront encorelongtemps des produits marginaux dans lesmodles alimentaires par rapport au riz.

    Contraintes de la consommation du bl etdu soja

    Les contraintes gnrales ce niveau rsidentdans les habitudes alimentaires assez axes sur leriz et le mas, qui limitent forcment la partconsomme des autres produits. Cependant, dansles zones rurales, il ny a pas de contraintesparticulires la consommation de bl ou du sojaou dautres cultures. La faiblesse des revenus et

    la prcarit de la situation alimentaire danscertaines de ces zones imposent aux populationsdaccepter le produit disponible de sorte quemme sil y a des rsistances adopter un produitdonn, par ncessit on finit par lintgrer auxhabitudes alimentaires si sa disponibilit sinscritdans la dure.

    Lacceptation des nouveaux produits dans lemodle alimentaire ne se fait pas toujours parncessit. Le bl et le soja pourraient connatreune plus grande part dans les rations alimentaireshabituelles des populations si celles-ci ont lapossibilit de les apprcier en fonction de diverscritres de nutrition (got, facilit de cuisson,valeur nergtique). Cependant la ncessit de seprocurer les revenus montaires pour faire faceaux autres besoins non alimentaires limiteraencore pendant quelques temps la consommation

    du bl et du soja dans les mnages ruraux du pays.En effet, en ralisant le cot dopportunitreprsent par la somme quon peut retirer de la vente de ces produits sur le march, lesproducteurs prfre les vendre au lieu de lesconsommer en famille.

    Conclusion

    Au regard de limportance des filires bl et sojaaussi bien dans le dveloppement des activits detransformation industrielle et artisanale que pourles perspectives quelles offrent pour la scuritalimentaire, et suite au diagnostic des deuxfilires, on peut faire les remarques suivantes quipeuvent se dcliner en autant dorientationsprioritaires pour la redynamisation des filires :

    les perspectives de la production de bl et desoja sont bonnes ;

    il existe dans les rgions de production de blet de soja des organisations paysannes quilconvient de mieux encadrer ;

    pour faire face la concurrence dautresproduits comme lorge et la pomme de terre, ilfaut amliorer la comptitivit des filires blet soja ;

    les units industrielles mettent en uvre unsystme dapprovisionnement en intrantsagricoles globalement satisfaisant ;

    les activits de transformation artisanale dubl et du soja ne sont pas assez dveloppes ;

    il y a une insuffisance de fonds de roulementau niveau des exploitants agricoles et destransformateurs artisanaux ;

    la commercialisation des produits agricolesdispose de potentialits quil convient devaloriser.

  • 8/3/2019 ONU Flash Madagascar - n7 - Octobre (SNU/2011)

    11/19

    Page 11

    Recommandations

    En rapport avec les conclusions prsentesplus haut, on peut faire certainesrecommandations qui sont des pistes dactions mener pour la relance des filires bl et

    soja Madagascar :Au niveau de la production

    appuyer lencadrement des organisationspaysannes ;

    encourager linstallation des fermesmcanises ;

    promouvoir la production de semences dequalit ;

    promouvoir une approche qualit auniveau des paysans lors de la collecte dubl et du soja ;

    renforcer les capacits des organisationspaysannes.

    Au niveau de la transformation

    favoriser lintroduction et la vulgarisation

    PATRIMOINE MONDIAL DESFORTS HUMIDES DE LATSINANANA

    Mission de suivi ractif du Centre du patrimoinemondial de lUNESCO et de lUICN

    Les Forts humides de lAtsinanana ont tinscrites sur la liste du patrimoine mondial en2007 cause de leurs cosystmes et biodiversitdimportance globale. Le site comprend six parcsnationaux rpartis le long des marges orientales del'le : les Parc Nationaux de Masoala, Marojejy,Zahamena, Ranomafana, Andringitra et

    Andoahela.En 2010, le Comit du patrimoine mondial, lors desa session Brasilia, a dcid dinscrire le site surla liste du patrimoine mondial en pril suite laugmentation de labattage illgal de bois dansdeux parcs (Masoala et Marojejy). Le Comit avaitaussi demand lEtat partie de Madagascardinviter une mission conjointe de suivi ractif duCentre du patrimoine mondial/UICN.

    Cette mission sest droule du 23 au 31 mai 2011.Lquipe de la mission tait compose de Guy

    Debonnet du Centre du patrimoine mondial delUNESCO et de Geoffroy Mauvais de lUICN. Lamission sest concentre sur la situation dans lesdeux composantes du bien qui ont t affectes parles problmes dabattage illicite de bois.

    des quipements de transformation auprsdes ateliers artisanaux ;

    inventorier et diffuser des technologies detransformation artisanales du bl et du soja ;

    soutenir la formation des acteurs de la

    transformation artisanale dans diversdomaines de connaissance ;

    encourager une approche qualit au niveaudes minoteries.

    Au niveau de la commercialisation

    il faut encourager la construction desmagasins de stockage de proximit dans lesrgions de production de bl et de soja ;

    paralllement au ravitaillement des unitsindustrielles, il faut encourager lescommerants couler la production de sojaet de bl vers les transformateurs artisanaux.

    Au niveau de la consommation

    initier et appuyer les actions nutritionnelles.

    La mission a relev comme pressions principalessur les deux sites la coupe illicite des bois de valeur(bois de rose, palissandre, bne) et les impactssecondaires de cette activit, mais galementlaugmentation du dfrichement pour des finsagricoles, le braconnage et laugmentation delexploitation minire artisanale. La mission a pu

    constater quactuellement, la coupe illicite des boisde valeurs a t arrte au Parc National deMarojejy mais se poursuit au Parc National deMasoala. De plus, la pression semble se dplacervers dautres aires protges.

    La mission note que la gestion des deux sites estactuellement un niveau correct : ils sont dots deplans de gestion, disposent dun personnelcomptent et bnficient dun budget assez stable,mme si la dotation en moyens financiers pourraittre augmente et scurise. Les problmesconstats chappent en fait la seule

    responsabilit des gestionnaires des parcs. Il sagitdun problme de gouvernance qui na pas derponse technique sur le terrain mais doit treabord un niveau suprieur.

  • 8/3/2019 ONU Flash Madagascar - n7 - Octobre (SNU/2011)

    12/19

    Page 12

    Le seul point qui pourrait facilement etrapidement augmenter lefficacit de gestion deMNP sur place serait doctroyer au personneldes parcs le pouvoir de constater les infractions.

    La mission conclut qu ce jour, les valeurs pourlesquelles le site a t inscrit sur la liste dupatrimoine mondial nont pas tfondamentalement remises en cause.Nanmoins, la mission est trs inquite quant latteinte de lintgrit du Parc National deMasoala tant donn que le problme descoupes illicites nest pas encore maitris etencourage dautres formes dexploitation illicitecomme le dfrichement ou lexploitation deminerais. La mission estime quil y a un relrisque, si lexploitation illicite du bois nest pasarrte que ces problmes stendent dautrescomposantes du site.

    Le rapport de la mission a t prsent la35imesession du Comit du patrimoine mondial(19 au 29 juin 2011, Paris). Suite la conclusionde la mission que lintgrit du site est toujoursmise en cause, le Comit du patrimoine mondiala dcid de maintenir les Forts humides delAtsinanana sur la liste du patrimoine mondialen pril et a galement approuv une srie demesures correctives afin de remdier cette

    Le Programme des Nations Unies pour leDveloppement (PNUD) Madagascar, en troitecollaboration avec lONG amricaine CatholicRelief Services (CRS), conduit depuis juillet 2010

    un projet ambitieux de renforcement descapacits locales en gestion des risques et descatastrophes (GRC) dans la rgion dAndroy,prcisment dans les communes dAndalatanosy(61 fokontany) et Anjapaly (20 fokontany).

    Rappelons que le Grand Sud de Madagascar secaractrise par des scheresses rptitives quiimpactent ngativement sur les conditions de viedes populations.

    Le choix de ces 2 communes sest fait sur la basedes donnes du Systme dAlerte Prcoce (SAP) etdu Systme dInformation Rurale et de Scurit

    Alimentaire (SIRSA) qui ont class ces 2communes en difficult conomique svre, notreobjectif tant de travailler la base afin dviterquelles ne retombent en difficult alimentaire.

    RENFORCEMENT DES CAPACITS LOCALES EN GESTION DES RISQUESET DES CATASTROPHESLibrer linitiative la base afin daccroitre larsilience communautaire

    situation. En particulier, le Comit a demand lEtat partie de Madagascar de finaliser lerecensement de tous les stocks de bois existants etles placer sous saisie immdiatement et dliminerlensemble de ces stocks dans un dlai de un an compter de la saisie, sans possibilit de reconstituerle stock. Il appartiendra lEtat malgache de

    proposer un processus de liquidation du stock(destruction, vente aux enchres etc.) adquat etcontrl aboutissant la disparition totale de toutbois stock dici 18 mois.

    Le Comit a galement demand de finaliserimmdiatement le dossier dinscription des espcesde bois de rose et dbne endmiques Madagascar lannexe III de la CITES afindinterdire dornavant toute exportation du boisprcieux sans une autorisation spcifique etcontrle par les services ad hoc et de soumettre laprochaine Confrence des Etats parties linscriptionde ces essences lannexe II de la CITES pourrenforcer leur statut de protection.

    Dautres mesures de caractre technique ont aussit recommandes afin de mettre fin aux menacesqui psent sur le site. Le Comit a estim que cesmesures correctives devraient tre mise en uvredans une priode de deux ans.

    Lintervention du projet sest faite travers unestratgie dont les points cls sont les suivants :

    Limplication et la responsabilisation du BureauNational de Gestion des Risques et des

    Catastrophes (BNGRC) et des autoritscommunales dans la mise en uvre du projet envue dassurer lappropriation ;

    La pleine participation et la responsabilisationdes bnficiaires dans le choix de leursreprsentants dans les comits GRC et dans lamise en uvre de toutes les activits ;

    La recherche avec les bnficiaires desmcanismes de prennisation des activitsentreprises ;

    La mise en place dun mcanisme de valorisationdes initiatives communautaires (octroi de prix etde certificats de reconnaissance) ;

    La prise en compte des intrts stratgiques desfemmes suite une tude conduite par desconsultants ;

  • 8/3/2019 ONU Flash Madagascar - n7 - Octobre (SNU/2011)

    13/19

    Page 13

    La mobilisation progressive des ressources auprsde nouveaux partenaires (agences du Systme desNations Unies ou autres).

    Afin damener les 81 fokontany encadrs par leprojet se prendre en charge, le projet a consentiplusieurs efforts en terme de :

    structuration des comits communaux et locaux :83 comits communaux et locaux mis en place etofficialiss, formation sur les risques et lesvulnrabilits inhrents chaque fokontany ;

    conscientisation des communauts cibles surlimportance et la ncessit de la participation dela population locale dans toutes les tapes duprocessus de gestion des risques et catastrophes ;

    renforcement des capacits des comits locauxsur le concept de la GRC et les techniques decollecte des donnes ;

    planification et laboration des plans GRC ; formation sur les techniques de montage de

    microprojets et de plaidoyer ;

    organisation de groupes dcoute et dchangeautour des missions radiophoniques sur la GRCavec la radio locale HodoHodo et des sances deprojection des films sur la GRC.

    intercommunautaires ont permis la rhabilitation de327,75 km de piste, la plantation de 2968 piedsdalos pour le reboisement des zones dnudes,lradication des cactus rouges sur plus de 12hectares, le dveloppement des cultures maraichressur hectares par des femmes, la rhabilitation de4 salles de classes de 2 coles primaires publiques, la

    fixation des dunes sur 14 hectares, ainsi quelamnagement de 2 marres saisonnires, dun puitset dun impluvium.

    En vue daccompagner cet lan communautaire, lePNUD et le CRS ont dvelopp des initiatives demobilisation des ressources auprs de certainspartenaires comme la FAO qui a fourni 4100 sachetsde semences, Salohi (programme de Peace for Foodde lUSAID mis en uvre par un consortium dONGinternationales : CRS, Land OLakes, Care et Adra)qui a contribu loprationnalisation de 5 plans deRRC Andalatanosy (rhabilitation de piste et

    reboisement). Actuellement, un dossier definancement des activits des plans RRC travers leprogramme Vivres contre travail (VCT) a t soumisau PAM.

    Grce ce travail qui est fait dans la zone du projet,les populations se sentent mieux armes face auxcatastrophes naturelles et cela librer linitiative.

    M. Soja, prsident du comit GRCdAnkatamboalavo, tmoigne Grce la sensibilisation faite par les moniteursnos mental i ts ont chang. Actuellement, nous sommes plussolidaires les uns vis--vis des autresdans le fokontany. De mme, nous avonscommenc mettre en uvre lesactivits inscrites dans notre plan deGRC de notre fokontany sans attendredes vivres ou toutes autres contrepartiesvenant du projet. En outre, laresponsabilisation et la participationdes femmes dans les activitscommunautaires sont acquises.

    Ce travail de terrain est fait sous lil vigilant duPNUD et du BNGRC, qui participent aux activitstrimestrielles de planification, aux missions decontrle et aux revues du projet.

    Cette stratgie de mise en uvre a permis au projet,en moins de deux ans dintervention, daboutir desrsultats louables. En effet, la majorit des 81fokontany ont dvelopp des initiatives visant lamise en uvre de leurs plans locaux de rductiondes risques. Un fait important souligner pour

    certaines activits qui dpassent le cadre dun seulfokontany, des concertations inter-fokontany ont tdveloppes ce qui a permis la ralisation dactivitscomme la rhabilitation de pistes et ou les fixationsdes dunes afin de combattre la dsertification. Ainsi,l e s i n i t i a t i v e s c o m m u n a u t a i r e s e t

    La communaut dAnkatamboalavo en train dradiquer les cactus rouges

    Comme affirm par Soja, nous constatons avec beaucoup de satisfaction une pleine implicationdes femmes dans les activits communautairestelles que lradication des cactus rouges ou bienla rhabilitation des pistes. Dans ces activits, enmoyenne 60% des participants sont des femmes.Elles sont conscientes quelles peuvent agir en vuede rduire la vulnrabilit de leurs mnages grceaux activits gnratrices de revenus et de ce faitla vulnrabilit de leur fokontany. Ce travaildaccompagnement est en marche, nous avons bon espoir que cet lan va se poursuivre pour uncertain temps, le temps que dautres partenaires

    au dveloppement prennent connaissance duformidable engagement dont font montre lespopulations dune des rgions les plus dshritesde Madagascar et quils apportent leurscontributions pour accrotre leur rsilience faireface aux catastrophes naturelles.

    CRS

  • 8/3/2019 ONU Flash Madagascar - n7 - Octobre (SNU/2011)

    14/19

    Page 14

    Deux projets complmentaires sont mis en uvre

    par le PNUD dans la Rgion Atsimo Atsinana, Cliniques juridiques depuis 2007, et Autonomisation des femmes vulnrables depuismi-2008. Suspendus en juin 2009 du fait de la crisesociopolitique, ces projets ont repris en 2011 suite la demande des partenaires locaux et desbnficiaires cibles.

    Les Cliniques juridiques, implantes dans 5 sites :Antananarivo, Fort-Dauphin, Mananjary, Manakaraet Farafangana, ont pour vocation essentielle lerglement alternatif des litiges en milieucommunautaire et la diffusion des droits humains

    auprs des groupes dfavoriss. Quant au projetAutonomisation des femmes vulnrables dAtsimo Atsinana , il vise de changements profonds dansl'ingalit des chances, des droits et devoirs entreles hommes et les femmes, en aidantparticulirement les femmes dfavorises sortir delengrenage de la pauvret grce leur accs lducation et aux techniques de production, laterre et aux services financiers, pour amliorer leurproductivit et en consquence leur niveau etqualit de vie.

    Cest dans ce cadre que la Coordonnatrice rsidente

    du Systme des Nations Unies et Reprsentantersidente du PNUD, Fatma Samoura, a conduit du13 au 18 aot 2011 une mission de suivi dans lesdeux rgions de Vatovavy Fitovinany et AtsimoAndrefana, afin de constater de visu les ralisationseffectives sur le terrain desdits projets, dchangerparticulirement avec les bnficiaires cibles, lespartenaires locaux et lquipe de mise en uvre, etaussi de mieux comprendre les dfis et enjeux enmatire de rglement des conflits communautaireset de diffusion des droits humains.

    Les constats

    Parmi les principaux constats, la mobilisation et lesralisations effectives de 2.000 femmes vulnrablesgroupes en 72 associations, ainsi que leur volont

    se surpasser ont retenu particulirement lattention.

    Lune des femmes leader de Vohilengo, communerurale trs enclave dans la montagne et la fort,situe 60 km de Farafangana, confia FatmaSamoura Pour la premire fois de notre existence,grce notre accs la terre et aux activitsgnratrices de revenus, nous avons pu surpassernotre trs bas niveau dducation et oublier noscraintes de linfluence et la dictature des hommessur notre destine. A prsent, nous sommes firesdtre des femmes et nous ne rougissons plus devantnos enfants car nous sommes en mesure de leuroffrir le meilleur des hritages : lducation.

    En effet, dans cette commune rurale o les femmesnont jamais eu accs ni la terre de leurs anctres ni lhritage, les appuis du Projet Autonomisationdes femmes ont permis 400 femmes, vulnrablesmais unies grce leur force de volont, dacqurir,dexploiter et de rentabiliser 14,5 ha de rizires etterrains cultivables. Ce qui leur a permis de triplerleurs productions et revenus en six mois et assurerainsi leur autosuffisance alimentaire.

    Par ailleurs, cette mission a t aussi mise profitpar la Reprsentante rsidente du PNUD et sonquipe pour visiter deux Centres daccueil denfants

    abandonns de Mananjary, CATJA et Fanantenana.Cette visite leur a permis de mieux comprendre ledrame vcu de la maldiction et le sort tragique des jumeaux de cette rgion, plus particulirement delethnie des Antambaohaka. Beaucoup dhistoires etde lgendes sont racontes depuis des sicles pourexpliquer lorigine de cette tradition dabandon des jumeaux de Mananjary et comme dit FatmaSamoura en contemplant les eaux limpides etnonchalantes du Canal des Pangalanes, source devie pour des milliers de pcheurs et de marchandsdepuis plusieurs sicles, on simagine mal le nombreincalculable de corps frles retrouvs sans vie etenterrs subrepticement avec la complicit de touteune communaut !... et ce nest pas une fiction.Aussi, de nombreux dfis attendent tout un chacunface une telle adversit, afin que des lueurs despoirde jours meilleurs scintillent et brillent dans les yeuxde ces orphelins et jumeaux abandonns. Des actionsde sensibilisation, de plaidoyers et de dynamisationsont actuellement en cours au sein des Agences desNations Unies, notamment le PNUD et lUNICEF,pour trouver les voies et moyens de permettre cesenfants de jouir de leurs droits fondamentaux.

    A ce titre, les parajuristes de la clinique juridique deMananjary sactivent depuis la cration de cetteclinique en 2007 pour une meilleure connaissancedes consquences nfastes des pratiques dabandon des jumeaux sur les communautsentires. Mais la faible couverture gographique des

    LUTTE CONTRE LA PAUVRETPour une dmarginalisation des plus vulnrables dansles rgions Atsimo Atsinanana et Vatovavy Fitovinany

    Quelques membres de lAssociation des femmes solidaires deMarofasa Farafangana

    PNUD

  • 8/3/2019 ONU Flash Madagascar - n7 - Octobre (SNU/2011)

    15/19

    campagnes de sensibilisation due linsuffisancede moyens de locomotion, linexistence duneapproche intgre de traitement des cas sontapparues comme autant de dfis relever pourune meilleure prise en compte des droits des plus vulnrables qui constituent la base delintervention des cliniques juridiques.

    A Manakara, Fatma Samoura sest enquise desdifficults de fonctionnement de la Trano AroZo et a fortement recommand une meilleurec o o p r a t i o n a v e c l e s f o k o n t a n y ,loprationnalisation des audiences mobiles ausein des Fokontany, afin de renforcer lancragecommunautaire et la lgitimit des cliniquesauprs des populations les plus vulnrables qui,pour des raisons telles que la peur de la vengeance,la mconnaissance des droits et les prjugs sur lefonctionnement de la justice, ne sont pas motivs

    Page 15

    demander justice et rparation quand leurs droitssont bafous.

    Installation prochaine du projet Participation accrue des femmes auxdcisions communautaires

    Face tous ces dfis, Fatma Samoura a recommand

    une meilleure synergie entre les projets dj existantsdans la rgion, la capitalisation des acquis etannonc linstallation prochaine Manakara duprojet Participation accrue des femmes auxdcisions communautaires par lamlioration deleurs droits civils et conomiques , dont lobjectif estde renforcer les capacits juridiques et conomiquesdes associations et groupements des femmes desrgions Atsimo Atsinanana et Vatovavy Fitovinany,afin damliorer leur participation la prise dedcisions au sein des communauts.

    SCURIT ALIMENTAIRE

    Le Sud reste vulnrable et la situation alimentaire reste

    proccupante

    En dpit dune bonne pluviomtrie cette annedans les rgions du Sud, exposes desscheresses chroniques, linsuffisance desemences et de boutures a contraint les mnages rduire les surfaces cultivables, limitant ainsi

    fortement les rcoltes. Dans certaines communesayant t approvisionnes en semences par laFAO, les cultures ont t malheureusementdtruites par une pluviomtrie tropexcdentaire.

    Ainsi, prs de 293.000 personnes issues de 30communes dans le sud sont dclares hautrisque dinscurit alimentaire par le pronosticdfinitif du Systme dAlerte Prcoce (SAP)publi en juillet 2011, pour cette priode desoudure 2011/2012.

    Par ailleurs, en dpit dune amlioration de lascurit alimentaire constate au niveaunational, la situation dans le Sud resteproccupante. En effet, environ 55% desmnages du Sud demeurent en inscuritalimentaire svre contre 68% en 2010 ; malgrque la proportion de mnages en inscurit

    alimentaire ait connu une baisse consquentepar rapport 2010 dans les zones exposes auxcyclones (44% en 2010 22% en 2011) et dansles rgions productrices (greniers) (15% en 2010 8% en 2011). Au total, 1.487.900 personnes

    sont considres en inscurit alimentaire.Malgr une amlioration de la situationalimentaire de certains mnages dans le Sud,leur situation reste prcaire et fragile. Uneperturbation des systmes de production ou unala climatique constituent des risques pouvantfaire rapidement dtriorer leur situationalimentaire.

    Compte tenu du caractre chronique delinscurit alimentaire et le nombrerelativement lev de communes dclares en

    difficult alimentaire par le SAP, une assistancealimentaire ciblant les plus vulnrables esttoujours ncessaire pour dune part maintenirles acquis des interventions lors de la priode desoudure prcdente (2010/2011) et dautre partpour prvenir une dgradation de la situationalimentaire au cours de la soudure 2011/2012.

    ZonesInscurit alimentaire svre Inscurit alimentaire

    modre Inscurit alimentaire

    2009 2010 2011 2009 2010 2011 2009 2010 2011

    Zones risque de scheresse 42% 63% 55% 40% 22% 30% 82% 85% 85%Zones risque de cyclone etinondation 41% 44% 22% 34% 38% 37% 75% 81% 59%

    Zones de production 10% 15% 8% 41% 33% 27% 51% 47% 35%Total chantillon 32% 38% 27% 38% 33% 30% 70% 71% 57%

  • 8/3/2019 ONU Flash Madagascar - n7 - Octobre (SNU/2011)

    16/19

    Page 16

    Situation acridienne

    Selon la FAO et le Centre National Antiacridien(CNA), la situation acridienne dans le Sud restegalement proccupante. 252.000 ha de surfacesinfestes ont t traits entre janvier et juin 2011.

    La situation actuelle est marque par un

    dveloppement larvaire continu dans le SudOuest. On craint un dplacement des essaims versle Sud, notamment vers Toliara, Sakaraha,Betioky, Ampanihy, Bekily, Ambovombe,Tsihombe, Beloha et Amboasary vers le mois de janvier 2012. Il est crucial de poursuivre lestraitements durant la prochaine campagne quicommence en octobre, pour viter une nouvelleinvasion.

    Une production rizicole en baisse de 10%par rapport 2010

    Selon le service de la statistique agricole, levolume de la production nationale de riz a baiss

    de 4,73 millions de tonnes en 2010 4,30millions de tonnes en 2011, soit une baisse de10%. Cette baisse sexplique surtout par ladiminution du rendement entrane par le retardde la pluie dans lAlaotra. Cette zone assure elleseule prs de 10% de la production nationale.

    Quant aux autres cultures vivrires telles que lemanioc, le mas, la patate douce et le sorgho, deshausses plus ou moins importantes ont tenregistres. Cette hausse pourrait sexpliquerpar le fait que ces cultures ont toujours t lesspcialits des rgions du Sud o une bonnepluviomtrie a contribu ramener la situationde production son niveau normal. Ainsi, laproduction nationale de manioc a augment de16% par rapport la campagne prcdente, lemas a augment de 4% et la patate douce de20%.

    Rapport de la Banque Mondiale sur la Revue desdpenses publiques

    Le Bureau de la Banque Mondiale Madagascar aorganis le 20 octobre dernier une nouvelle sessionde ses confrences-dbat thmatiques appeles Dialogues pour le Dveloppement . La sessiontait consacre au rapport de la Banque Mondialeportant sur la Revue des dpenses publiques et laconduite de la politique budgtaire aprs deux ansde crise Madagascar. De nombreux reprsentantsdu gouvernement malgache, de la socit civile, dusecteur priv, des partenaires au dveloppement etdu monde acadmique taient prsents.

    Si ltat malgache a su conserver lquilibre deses finances publiques et de ses principalesvariables financires pendant ces deux annes decrise politique, cette russite sest traduite par un

    dclin de prs de 25% des dpenses publiques quine comptent plus aujourdhui que pour 10 12%du PIB ou 6 7% de lensemble des activits du pays . Ce constat de Jacques Morisset,conomiste principal au bureau de la BanqueMondiale Madagascar, a t partag par laSecrtaire Gnrale du Ministre des Finances,Mme Vonintsalama Andriambololona.

    Selon le rapport, ce dclin est surtout visible dansla chute de linvestissement public qui ne totalisaitplus que 250 millions de dollars en 2010, soit 2,5

    fois moins quen 2008, ou encore 8 fois infrieurau montant observ au Sngal. Dans cesconditions, il nest gure surprenant que le pays nesoit plus en mesure de fournir les biens et servicespublics auxquels sa population est en droitdattendre.

    La crise politique qui a clat en 2009 a renforcles lacunes qui taient dj prsentes dans lesfinances publiques malgaches : faible pressionfiscale, allocation sous optimale des dpensespubliques, manque de transparence danslexcution de certaines catgories de la dpense,et quasi-absence de contrles indpendants surlutilisation des deniers publics.

    La Banque Mondiale a soulign la ncessit derformes afin que lEtat malgache puisse enfin jouer son rle de stabilisateur du cadreconomique et dinstrument de dveloppementconomique. Pour cela, il faut continuer prserver lquilibre budgtaire comme cela a tfait ces dernires annes, tout en mettant laccent

    sur trois axes de rformes complmentaires.

  • 8/3/2019 ONU Flash Madagascar - n7 - Octobre (SNU/2011)

    17/19

    Page 17

    La reprsentante du ministre des Finances asoulign la justesse du diagnostic et relev lapertinence des recommandations de la BanqueMondiale. Elle a toutefois regrett labsence depriorisation des mesures proposes qui empcheune prise daction immdiate. Elle a aussi rappel,comme le fait le rapport de la Banque Mondiale, laresponsabilit partage entre lEtat et lespartenaires techniques et financiers pour expliquer la situation peu reluisante des finances publiquesdu pays .

    Le besoin dune plus grande collaboration entre cesdeux acteurs est indispensable de manire crerdes synergies pour non seulement amliorer lesprocdures internes de ltat, mais aussi pour

    sassurer que largent des bailleurs soit utilis demanire la plus efficiente possible. Le professeur delEcole Nationale dAdministration de Madagascar,Gabhy Rajaonesy, a lanc un plaidoyer pour que les voix et les comptences des techniciens soientsuffisamment prises en compte, alors que la juristeSahondra Rabenarivo a rappel limportance de ladcentralisation budgtaire pour encourager uneplus grande participation des autorits locales et desusagers des services publics.

    Le premier axe cherche accrotre la surfacefinancire de lEtat par lamlioration durecouvrement des impts et des redevances, lamobilisation de laide extrieure et le recours auxsources de financement priv par une politiqueadroite et transparence de privatisation et departenariats. Dans la mesure o il faut modifierla culture actuelle de lvasion fiscale, plusieursactions novatrices sont proposes pour modifierle statut quo, comme une baisse du taux delimpt sur le revenu pour tablir les bases dunecollaboration entre les services fiscaux et lescontribuables.

    Le deuxime axe vise amliorer lutilisation desressources de lEtat. Il faut non seulementapporter une lumire sur lallocation actuelle desdpenses tant au niveau des secteurs que desrgions, mais aussi dvelopper des outils pour

    sassurer que largent de lEtat se dirige bien versles objectifs de dveloppement que le pays sestaccord. Comme cette problmatique delaffectation optimale des dpenses nest pasunique Madagascar, de nombreuses rfrencesinternationales sont proposes dans le rapportde la Banque mondiale pour aiguiller lesautorits malgaches.

    Enfin, le troisime axe est de renforcer lessystmes de gestion financire de lEtat poursassurer que les deniers publics vont bien o ils

    sont censs aller, et ne sont pas engloutis dansles multiples tapes de la chaine de la dpense.Si des efforts ont t entrepris au cours de ladernire dcennie, force est de constater que lescarences restent nombreuses et quil demeureurgent daccroitre la transparence des passationsde marchs publics, ainsi que la mise en place de vritables contrles a posteriori sur lexcutionde projets.

    Le rapport est disponible pour tlchargement sur http://go.worldbank.org/ZAW7JP6PM0

    BANQUE MONDIALE

    BANQUE MONDIALE

    http://go.worldbank.org/ZAW7JP6PM0http://go.worldbank.org/ZAW7JP6PM0http://go.worldbank.org/ZAW7JP6PM0
  • 8/3/2019 ONU Flash Madagascar - n7 - Octobre (SNU/2011)

    18/19

    Page 18

    Assise sur une natte devant lchoppe de sonmari situ dans le fokontany dAndohatapenakaII, quartier parmi les plus vulnrablesdAntananarivo, Viviane Rahatamalala donne lesein sa petite fille de 15 mois. La forte chaleurde cette fin de mois doctobre ne semble pasincommoder la jeune femme. Les mauvaisesodeurs ont disparu et il est devenu plaisant derester dehors, mme sil fait chaud, explique-t-

    elle. Lair tait irrespirable ici, auparavant,raconte Solofoniaina Randrianarivelo, prsidentdu fokontany dAndohatapenaka II. Ce canaldvacuation des eaux uses tait en terre, etrecevait beaucoup de dchets solides. A chaquepriode de pluies, on devait subir non seulementles mauvaises odeurs, mais aussi la boue quidbordait sur le chemin , poursuit-il.

    Depuis le dbut de lanne, le paysage a changdans le quartier. Grce un partenariat entre

    lUNICEF, le Fonds dintervention pour ledveloppement (FID) travers un programmefinanc par la Banque Mondiale et la CommuneUrbaine dAntananarivo, une maonnerie demoellons a remplac le canal en terre rouge, uneprise deau en vue de dgager les eaux uses versle rseau public a t construite, et le fokontanya bnfici dune dizaine de bacs orduresintermdiaires et de deux grands bacs bennede collecte permettant aux familles de ne plus jeter leurs dchets solides dans les canauxdvacuation.

    Par ailleurs, tous les deux jours, deux balayeursse chargent de nettoyer le canal. Leurindemnit est paye en partie par le RF2, lastructure locale dassainissement et de gestionlocale du quartier, et par le fokontany , prciseSolofoniaina Randrianarivelo, fier du nouveauvisage de son quartier.

    Llimination des mauvaises odeurs nest pas leseul avantage gnr par les nouvellesinfrastructures mises en place Andohatapenaka II. Lorsque le quartier est

    propre, les enfants sont en meilleure sant,indique Viviane Rahantamalala. Ma fillegrandit bien et cela fait longtemps quelle na plus eu de fivre. Puis, les populations ne font

    plus leur besoins nimporte o dans le quartier,ajoute-t-elle.

    Mise lchelle

    Lanc en 2010, le projet dnomm promotion delhygine dans la Commune urbainedAntananarivo, pilot par lUNICEF, a bnfici plus de 64 000 habitants issus de 6 fokontany. 23km de caniveaux nettoys et certains trononsrhabilits, des bacs ordures mis la dispositiondes fokontany, la collecte des dchets en portes portes, la promotion de lhygine et la constructionde prs de 500 m de rue faisant le pont entre deuxfokontany isols ont t les principales ralisationsde ce programme.

    Dans le fokontany dAmbodirano, la constructiondun ouvrage dquilibre entre un marais au milieuduquel se trouvent des hameaux o vivent des

    dizaines de mnages et le canal dvacuationprincipale des eaux uses, devrait ainsi pargnerde nombreux mnages des problmes dinondation la prochaine saison de pluies.

    ASSAINISSEMENT URBAINPartenariat pour promouvoir lhygine Antananarivo

    La construction dinfrastructures dassainissement et la promotion de lhygine ont pu tre menesdans six quartiers parmi les plus vulnrables de la capitale malgache grce un partenariat entrelUNICEF, le FID et la Commune urbaine dAntananarivo. Ce projet pilote lanc en 2010 vient dtretendu 38 autres fokontany situs de la commune dAntananarivo.

    Nettoyage de canal Andohatapenaka

    UNICEF

  • 8/3/2019 ONU Flash Madagascar - n7 - Octobre (SNU/2011)

    19/19

    Page 19

    Ds que les eaux qui se dversent dans cemarais commencent augmenter, ce nouvelouvrage les conduit dans le canal principal, etde fait, le niveau des eaux dans le marais nemonte plus chez les habitants , souligneRazafimandimby, le prsident du fokontanydAmbodirano. Il rappelle que depuis trois,quatre ans, les habitants de ces hameauxconstruits sur des marais sont chaque annevictimes dinondation faute de canauxdvacuation deaux.

    Par ailleurs, le FID, agence dexcution duProgramme PSAR (Projet de Scurit Alimetaireet de Reconstruction financ par la Banquemondiale), actif dans le domaine de la scuritalimentaire sous forme de chantier HIMO (hauteintensit de main duvre) en argent contretravail, uvre depuis deux ans dans les grandes

    villes de Madagascar pour lassainissement desbas quartiers.

    Aussi, en 2011, un nouveau protocole daccord a-t-il t sign entre lUNICEF, le FID, le Bureaumunicipal dhygine (BMH) et le Service Autonome de Maintenance de la VilledAntananarivo (SAMVA) et le Service de Sant

    et Environnement (ex-SAGS) du ministre de lasant pour la mise lchelle du projet. Environ300 000 individus de 38 autres fokontany de lacommune bnficieront de cette extension pourdeux prochaines annes. La mise en place desRF2 dans chaque fokontany, la cellule localecharge de lhygine et de lassainissement,devrait permettre la gestion, la maintenance et laprennisation du projet.

    Curage du canal Ankasina

    Retrouvez le Systme des Nations Unies Madagascar sur le web : http://mg.one.un.org

    NOS COORDONNEES:Maison commune des Nations UniesEnceinte Galaxy AndraharoB P 1348

    UNICEF