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CHAMPS C ONTRE LE FLEGMATIQUE Dimanche 9 novembre 2014 - 11h Mamco (Musée d’art moderne et contemporain) L’Appartement © Ilmari Kalkkinen – Mamco, Genève

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C H A M P SCONTRE

C H A M P SCONTRE

C H A M P SCONTRE

LE FLEGMATIQUE

Dimanche 9 novembre 2014 - 11hMamco

(Musée d’art moderne et contemporain)

L’Appartement © Ilmari Kalkkinen – Mamco, Genève

LE PROGRAMME

11H : CONCERT - « LE FLEGMATIQUE »

Laurent BruttinLayerspour clarinette en Sib et bande, (2014) création - 27 min

Peter AblingerSetsuko Hara, Marina Abramovic, Jean-Paul Sartre Extraits de Voices and pianopour piano et CD, (1998) - 15 min

Giacinto ScelsiMaknonganpour instrument grave solo, (1976) - 5 min

Alban BergVier Stücke opus 5pour clarinette et piano, (1913) - 8 min

Laurent Bruttin et Antoine FrançoiseSekatavara(2014) création - 10 min

Contact et informationsCéline Tissot, chargée de communication et presseTél : +41 22 329 24 00E-mail : [email protected]

DIMANCHE 9 NOVEMBRE 2014 MUSÉE D’ART MODERNE ET CONTEMPORAIN

En coproduction avec le mamco (Musée d’art moderne et contemporain) et le Centre d’informatique et d’électroacoustique de la Haute École de Musique de Genève

PRÉSENTATION

« LE FLEGMATIQUE »

Premier volet du polyptique consacré aux affects, ce concert est égale-ment l’occasion de mettre en exergue deux de nos solistes, le clarinet-tiste Laurent Bruttin et le pianiste Antoine Françoise, par ailleurs éga-lement compositeurs. L’œuvre de Peter Ablinger tisse des liens ténus mais profonds avec les classiques Vier Stücke d’Alban Berg, des trois célèbres viennois sans doute le plus enclin à la sérénité, quand bien même sous une forme assez épisodique. La scansion si particulière de Giacinto Scelsi agira comme écho aux Layers de Laurent Bruttin. La musique, surplombée par la théorie des sentiments, n’est pas toujours affaire d’écriture, en témoignera l’improvisation de Laurent Bruttin et d’Antoine Françoise qui clora le concert.

Laurent Bruttin, clarinetteAntoine Françoise, pianoDavid Poissonnier, ingénieur son

Laurent Bruttin © Alain Kissling

Antoine Françoise © Alain Kissling

David Poissonnier © Isabelle Meister

LAURENT BRUTTINLAYERS (2014, CRÉATION)POUR CLARINETTE EN SIB ET BANDE

Layers articule un jeu de clarinette axé sur la production de fréquences te-nues ou répétées longuement, avec une bande superposant différents enre-gistrements – autant de couches – d’une clarinette produisant le même type de sons. Le jeu en direct, telle une vision, annonce par une sorte de renver-sement chronologique ce qu’il va advenir dans la bande. La clarinette, en se multipliant, s’annule au profit d’une masse sonore dans laquelle chaque nou-velle couche vient se fondre de manière discrète, non sans singulièrement faire vibrer et transformer cette masse. 

Ariel Garcia

PETER ABLINGERSETSUKO HARA, MARINA ABRAMOVIC, JEAN-PAUL SARTRE EXTRAITS DE VOICES AND PIANO (1998)POUR PIANO ET CD

Voices and piano est le titre générique d’un vaste cycle en perpétuelle exten-sion. Les voix sont celles, enregistrées, de personnalités célèbres du monde culturel, scientifique et politique du vingtième siècle, parmi lesquelles Marina Abramovic, Bertolt Brecht, Angela Davis, Marcel Duchamp, Morton Feldman, Alberto Giacometti, Martin Heidegger, Billie Holiday, Mao Tse-tung, Roman Opalka, Ilya Prigogine, Jean-Paul Sartre, Arnold Schönberg, Gertrude Stein, Lech Walesa, Orson Welles.

Le dispositif est extrêmement simple et systématiquement reconvoqué pour chaque pièce : on entend l’enregistrement d’une voix parlée sur laquelle le piano opère un acte de réplique absolument singulier : le piano n’accompagne nullement la voix, mais en duplique la structure acoustique en suivant à la trace ses inflexions. Peter Ablinger a eu recours à un programme d’analyse de la voix parlée qui en analyse la structure mélodique de sorte à en extraire des informations susceptibles d’être jouées par un instrument à clavier. De fait, la musique analyse la réalité de la voix, à travers un dispositif rigou-reusement phénoménologique : c’est bien le parler en tant que tel, réduit à sa naturalité sonore pure, que le piano met en avant, et non pas sa portée affective, son sens, son message. Ainsi, le rapport que l’auditeur établit entre la voix et le piano est celui d’une compétition ou d’une comparaison entre le

LES ŒUVRES

LES ŒUVRES

monde continu et fluent de la voix d’une part, et la grille de lecture proposée par le piano, grille de lecture approchant de manière plus ou moins analytique l’original vocal. Si l’on transposait la fonction du piano dans le domaine de l’optique, on pourrait parler d’une suite de photographies immobiles retraçant par étapes la fluidité d’un geste.

Brice Pauset

GIACINTO SCELSIMAKNONGAN (1976)POUR INSTRUMENT GRAVE SOLO

La partition, l’une des dernières du compositeur, n’indique pas nominalement de destination instrumentale ou vocale : l’œuvre n’est pensée que dans le sur-plomb du registre le plus grave. Scelsi, ou peut-être son copiste, mentionne dans la partition la possibilité de jouer la pièce au tuba, au contrebasson, au saxophone basse, à la contrebasse, à la flûte octobasse, bref, les instruments des tréfonds acoustiques. Formée d’une longue mélopée informelle et entre-coupée d’interventions pouvant être produites par la voix de l’instrumentiste lui(elle)-même, l’œuvre peut être saisie comme un concentrat de la position esthético-religieuse du compositeur : la musique débute et s’achève par le son, qui porterait consubstantiellement en lui une puissance de ralliement, de conviction et de rédemption.

Brice Pauset

ALBAN BERGVIER STÜCKE OPUS 5 (1913)POUR CLARINETTE ET PIANO

Ecrites au printemps 1913, les Vier Stücke pour clarinette et piano d’Alban Berg appartiennent à cette floraison d’œuvres miniatures que les Viennois composèrent dans leur période atonale, où le soutien des structures tonales et des formes classiques avait disparu : l’intensité du moment, l’émotion à l’état brut, l’impact de la sonorité se substituent à l’idée de construction et de discours musical développé. Les motifs sont brefs (une simple tierce, dans la deuxième pièce, suffit à créer un repère structurel et assurer la cohérence), les lignes mélodiques d’une extrême liberté, les configurations harmoniques

LES ŒUVRES

toujours nouvelles sont disposées dans tout l’espace sonore, et le temps est le plus souvent comme suspendu, hors de toute linéarité rythmique.

Adorno a pu tout à la fois parler d’un schéma en réduction de la sonate en quatre mouvements – Allegro de sonate, Adagio, Scherzo et Finale – et d’une sorte d’opéra miniature. Cet effort de concentration imposé par la forme aphoristique est en effet, chez Berg plus que chez Webern, le signe d’une pen-sée de grande ampleur, qui n’est ici que suggérée, « un geste amorcé dont on sent qu’il pourrait se continuer, se diffuser, se multiplier. Telles les amorces de nouvelles que l’on peut lire dans le Journal de Kafka, ces pièces nous laissent soupçonner des prolongements non-exprimés, au-delà de l’écriture réelle, fermée. » (Pierre Boulez).

Chacune des pièces a un caractère bien défini, avec un goût général pour une atmosphère raréfiée, parfois aux limites de l’audible (indiqué par Berg), parfois prolongée dans un écho, mais pouvant aussi bien exploser en catas-trophe comme dans la dernière pièce, où la musique est précipitée dans l’ex-trême grave, comme « chue d’un désastre obscur » (Mallarmé).

LAURENT BRUTTIN ET ANTOINE FRANÇOISESEKATAVARA (2014, CRÉATION)

Sekatavara est un mot Finnois, qui peut être approximativement traduit par : Bric-à-brac.

C’est une composition comme un retour de brocante. Des objets musicaux trouvés. Des idées, des coups de cœur ramenés que l’on réarrange dans le mobilier. On les regarde seuls, on les compare, on les transforme, on les met en mouvements, en relief, ou on les cache.

Un désir de relever les détails d’un objet immobile qui paraît quelconque.

Une envie de démonter cet objet pièce par pièce et de le reconstruire autrement.

Un souhait de partager les objets sonores du piano et de la clarinette loin des idées reçues classiques du duo d’instruments.

Antoine Françoise et Laurent Bruttin

LES COMPOSITEURS/INTERPRÈTES

LAURENT BRUTTINCOMPOSITION ET CLARINETTE

Né en 1977, Laurent Bruttin étudie aux conservatoires de Genève et Paris. Passionné par tous les styles de musiques, il se consacre plus particulière-ment au développement de nouvelles techniques instrumentales sur son ins-trument principal, la clarinette, créant un mélange entre improvisation expé-rimentale et composition. L’élaboration de concepts de jeu, que ce soit en solo ou en collaboration avec des musiciens ou artistes d’influences diverses tient une place importante dans son parcours. Il conçoit également des musiques pour la danse, la performance, le théâtre, le cinéma ou la radio.

Aux côtés des musiciens Dragos Tara, Benoît Moreau, Ariel Garcia et Luc Müller, il cofonde Rue du Nord, association qui a pour but la création de pro-jets liés aux musiques expérimentales et interdisciplinaires dont l’Ensemble Rue du Nord est le vecteur principal. Le festival du même nom a lieu chaque année, depuis 2003, au théâtre 2.21 à Lausanne. Il est membre de l’Ensemble Contrechamps depuis 2009.

ANTOINE FRANÇOISECOMPOSITION ET PIANO

Antoine Françoise étudie le piano à Neuchâtel avec Paul Coker ainsi qu’au Royal College of Music de Londres avec Andrew Ball, Yonty Solomon et Ashley Wass. Il étudie également le saxophone avec Laurent Estoppey ainsi que la composition avec Michael Oliva. Au terme de ses études, il reçoit la Tagore Gold Medal, prestigieuse récompense du Royal college of Music pour son dévouement musical. Il enseigne maintenant dans la même école pour le module de master en spécialisation piano contemporain ainsi que pour les classes de direction d’orchestre en temps que répétiteur. Il se produit régu-lièrement en Europe en soliste, musique de chambre et en ensembles ou orchestres

Extrêmement actif dans le milieu de la musique contemporaine et de la musique de chambre, Antoine Françoise joue avec des chefs tels que Diego Masson, Vladimir Jurowsky, Clement Power, Nicholas Collon ou Pierre-Alain Monot. Pianiste titulaire du NEC (Nouvel Ensemble Contemporain) depuis 2008 ainsi que de l’ensemble Contrechamps depuis 2013, il est aussi membre fondateur du Mercury Quartet, quatuor pour violon, violoncelle, clarinette et

LES COMPOSITEURS/INTERPRÈTES

piano, et du Francoise-Green piano duo qui reçoit le premier prix 2011 au concours Nicati à Berne et premier prix du concours Royal Overseas League 2013 à Londres. Il se produit régulièrement avec le London Contemporary Orchestra, le City of London Sinfonia, et collabore avec le London Philarmonic Orchestra, le Philharmonia orchestra ou le London Sinfonietta.

Antoine Françoise travaille régulièrement avec des jeunes compositeurs de tous pays et compte maintenant plus d’une centaine de créations à son répertoire. Il collabore également étroitement avec des compositeurs tels que Rebecca Saunders, Hanspeter Kyburz (dont il joue la création anglaise de son concerto pour piano), Julian Anderson et Eric Gaudibert, qui lui a écrit son dernier concerto pour piano GONG.

LES COMPOSITEURS

PETER ABLINGER

Né en 1959 à Schwanenstadt en Autriche, Peter Ablinger étudie parallèle-ment les arts graphiques et le piano, et se tourne vers le free-jazz. Il fait des études de composition avec Gösta Neuwirth et Roman Haubenstock-Ramati à Graz et à Vienne, et dirige depuis 1982 de nombreux concerts et festivals à Berlin. En 1988, il fonde l’ensemble Zwischentöne. Depuis 1993, il est régu-lièrement invité à enseigner à l’Université de Graz, et à diriger les ensembles Klangforum Wien, United Berlin et Insel Musik. Musicien freelance depuis 1990, il est nommé professeur à l’Université de Huddersfield en 2013.

Les œuvres de Peter Ablinger sont jouées lors de nombreux festivals tels que les Festwochen de Berlin et Vienne, les festivals de Darmstadt, Donaueschingen, Istanbul, Los Angeles, Oslo, Buenos Aires, Hong Kong, Londres ou New York. Ses installations sonores ont été présentées ces der-niers années à l’Offenes Kulturhaus de Linz, au Diözesanmuseum de Cologne, à la Kunsthalle de Vienne, à la Neue Galerie der Stadt et au Kunsthaus de Graz, à l’Akademie der Künste et à la Haus am Waldsee de Berlin, ainsi qu’au Santa Monica Museum of Arts.

La musique de Peter Ablinger est fondée par une interrogation radicale sur la nature du son. Pour le compositeur, le bruit doit être utilisé pour ce qu’il est en lui-même, en dehors de toute dimension signifiante. Dès lors, tout son devient un but en soi plutôt que le moyen d’une élaboration musicale, et réclame d’être écouté plutôt qu’« entendu » ou « compris ». Dans cette démarche, le timbre, le temps et l’espace, paramètres inhérents à toute composition, s’en trouvent conjointement mis en question.

GIACINTO SCLESI

Né à La Spezia, de descendance noble, Giacinto Scelsi révèle déjà enfant d’extraordinaires dons musicaux en improvisant librement au piano. Il étudie ensuite la composition à Rome avec Giacinto Sallustio tout en gardant son indépendance face au milieu musical de son époque. Pendant l’entre-deux-guerres et jusqu’au début des années 1950 il effectue de nombreux voyages en Afrique et en Orient ; il séjourne longuement à l’étranger, principalement en France et en Suisse. Il travaille à Genève avec Egon Koehler qui l’initie au système compositionnel de Scriabine et étudie le dodécaphonisme à Vienne en 1935-1936 avec Walter Klein, élève de Schönberg.

LES COMPOSITEURS

Giacinto Scelsi traverse au cours des années 1940 une grave et longue crise personnelle et spirituelle de laquelle il sort, au début des années 1950, animé d’une conception renouvelée de la vie et de la musique. Dès lors, le « son » occupera le centre de sa pensée et, quant à lui, il refusera le nom de composi-teur pour se considérer uniquement comme une sorte de médium par lequel passent des messages en provenance d’une réalité transcendantale. Rentré à Rome en 1951-1952, il mène une vie solitaire dévolue à une recherche ascétique sur le son. Il s’intègre parallèlement au groupe romain « Nuova Consonanza » qui rassemble des compositeurs d’avant-garde comme Franco Evangelisti. Avec les Quattro Pezzi su una nota sola (1959, pour orchestre de chambre) s’achèvent dix ans d’intense expérimentation sur le son ; désormais, ses œuvres de la maturité accomplissent une sorte de repli à l’intérieur, vers la profondeur du son qui se trouvera désormais démultiplié, décomposé en ses plus petites composantes.

Suivent encore plus de vingt-cinq ans d’activité créatrice au cours desquelles la musique de Scelsi n’est que rarement jouée : il faut attendre le mouve-ment de curiosité (et d’admiration) à son égard de la part de jeunes compo-siteurs français (Tristan Murail, Gérard Grisey et Michaël Lévinas) au cours des années 1970 les « Ferienkurse für Neue Musik » de Darmstadt en 1982, et « Voix Nouvelles » à Royaumont en 1987, puis la première exécution de ses œuvres orchestrale en Allemagne un an avant sa mort, pour voir son œuvre reconnue au grand jour.

Auteur d’essais d’esthétique, de poèmes (dont quatre volumes en français), Giacinto Scelsi est mort le 9 août 1988. De vives polémiques ont éclaté en Italie peu après sa disparition à propos de l’authenticité de son activité de compositeur. La plupart de ses œuvres sont publiées chez Salabert.

Harry Halbreich

ALBAN BERG

Né le 9 février 1885 à Vienne en Autriche, Alban Berg montrera des dons pré-coces tant dans le domaine de la littérature, pour laquelle il voudra d’abord se destiner, que dans celui de la musique. Ses parents, très aisés – son père Conrad Berg fera fortune dans l’import-export – feront le nécessaire pour qu’Alban, leur troisième enfant, puisse accomplir son destin artistique. Dès sa quinzième année, il profite de l’été dans la villa familiale de Trahütten (Styrie) pour composer en autodidacte de nombreux Lieder. C’est après que Charley, son frère aîné, ait envoyé en secret des œuvres d’Alban à Schönberg, que son jeune frère se décidera a étudier la composition en privé avec le maître

déjà reconnu de la modernité musicale, de dix ans seulement son aîné. Très enthousiaste, Schönberg reconnaîtra immédiatement les talents de son nou-veau jeune élève. C’est une époque très heureuse et fertile en amitié tant avec son maître qu’avec son autre jeune élève Anton Webern. L’admiration de Berg pour Schönberg est immense et les « trois A » (Arnold, Anton, Alban) resteront des amis proches toute leur vie.

Dès 1906, Berg aura la possibilité de se consacrer exclusivement à la musique ; un an plus tard il pourra entendre ses premières œuvres en concert. La chanteuse Helene Nahowski deviendra son épouse en 1911. C’est un an plus tard qu’un des scandales les plus retentissants de la vie musicale viennoise touchera Berg directement, après la première audition partielle de son opus 4 (Fünf Lieder nach Ansichtskartentexten von Peter Altenberg) – le tumulte fut tel que le concert dut être alors interrompu... En pleine guerre et durant son service militaire, Berg travaillera sur son opéra Wozzeck, d’après Georg Büchner qu’il achèvera en 1917. De retour à Vienne après la guerre, il enseignera la musique et encouragera Schönberg à fonder la « société pour l’exécution musicale privée ».

C’est à Prague en mai 1925 que Berg fera la rencontre de Hanna Fuchs-Robettin avec laquelle il entretiendra une relation amoureuse secrète, rela-tion qu’il codifiera tel un message secret dans la Suite lyrique pour quatuor à cordes.

Alors en plein travail de mise au propre du dernier acte de son second opéra Lulu, Berg contractera une septicémie dont il succombera le 24 décembre 1935.

Brice Pauset

LES COMPOSITEURS

INGÉNIEUR SON

DAVID POISSONNIER

INGÉNIEUR DU SON

Après des études musicales (violon, harmonie) au Conservatoire national de région de Nîmes et Montpellier et une licence de physique, David Poissonnier obtient le diplôme de directeur du son du Centre Primus à Strasbourg. Il entre à l’Ircam en 1994, où il est responsable de l’ingénierie sonore de 2003 à 2010.

Il travaille régulièrement avec de nombreux compositeurs parmi lesquels Pierre Boulez, Kaija Saariaho, Philippe Manoury, Michael Jarrell, Jonathan Harvey, Georges Aperghis ou Martín Matalon.

David Poissonnier assure la diffusion sonore et la création de nombreux concerts et opéras dans toute l’Europe et aux États-Unis dans des salles prestigieuses (Carnegie Hall, Philharmonie de Berlin, Opéra Bastille, Théâtre de la Monnaie, etc.) avec différents ensembles et orchestres (Ensemble Intercontemporain, Klangforum de Vienne, Philharmonique de Berlin, Orchestre de Paris, Contrechamps, Musikfabrik, Court-Circuit, etc.)

Par ailleurs, il enregistre des disques pour l’Ensemble Intercontemporain (Collection Sirènes), les Percussions de Strasbourg, ainsi que pour des solistes tels que Alexis Descharmes (Saariaho), Vincent David (Boulez-Berio) ou Aurelian-Octav Popa.

Depuis l’été 2010, il travaille à la Haute École de Musique de Genève au sein du Centre de Musique Électroacoustique (CME), ainsi que comme ingénieur du son freelance.