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    L'Accession des Juifs au Pouvoir

    Confrence donne par M. Georges OLLIVIER la Salle des Centraux, le 27 Fvrier 1936 sous la prsidence de M. le Duc de LORGE

    Mesdames, Messieurs,

    Au temps heureux de la prosprit o l'on pouvait jou(-.r li la Bourse avec des chances de gogner, il m'arrivait de de-mander des amis bien placs - ces bons amis. comme nous cn avons eu tous, qui nous ont donn tant de tuyaux cre-vs - : pourquoi telle valeur o-t-elle baiss, pourquoi telle autre a-t-elle mont? - C'est, me rpondait-on, que le grou-pe X ... oU Y... a agi.

    Je cherchai ds lors me renseigner sur la composition de (es fameux groupes, sur leurs relations et j'arrivai assez vite il comprendre qu'ils s'embotaient les uns dans les autres corn me des poupes russes, qu'en remontant la filire, on devait arriver un trs petit nombre de groupes principaux et un nombre bien peu lev de chefs de filc.

    Mais, impossible d'en savoir plus long: la plupart des gens de bourse me donnaient l'impression de ne rien savoir. Ceux qUI savaient se taisaient. J'avais renonc mes recherches quand M. Lon de Pon-

    cins m'offrit son petit livre: Les Juifs, matres dl! mOllde.

  • L'ACCESSION DES JUIFS AU POUVOIR

    Le premier gcoupe juif venu la puissance est, avons-nous dit, celui des Sphardl11', les Juifs mditerranens. Il y arriva au XVII' sicle, o l'on pouvait croire les Isralites perdus ,. . a JamaIS.

    Chasss par Philippe II, d'Espagne en l492, du Portugal en 1498, les Juifs voyaient se dsagrger le rseau de rela-tions commerciales qu'ils avaient tabli, travers la Mdi-terrane, avec l'Orient. Ils perdaient le bnfice de la dcou-verte de l'Amrique, laquelle ils avaient tant contribu. Ne disait-on pas, en effet, que Christophe Colomb tait juif par sa mre, une Fonterosa? N'tait-il pas parti avec l'argent de Luis de Santangel et de Gabriel Sanihcg, Isralites tous les deux?

    N'tait-ce pas son ami Luis de Torrs, un juif, qui, le pre-mier, avait pos le pied sur le sol du Nouveau Monde? (1)

    O les enfants d'Isral allaient-ils se rfugier maintenant? A Venise les nuages s'amoncelaient. La patrie de Shylock chasserait les Juifs en 1550.

    Ils l'avaient t d'Angleterre, en 1290, par Edouard 1" (2); de France, en l394, par Charles VI. Leurs coreligionnaires menaient en Allemagne une existence prcaire dans les ghet-tos du Rhin et du Danube o leurs pres s'taient rfugis, les uns, pour fuir les Croiss qui les massacraient en les accu-sant d'avoir propag la peste; les autres, parce que les iliri.-geants de la Ligue hansatique, racistes avant la lettre, les avaient expulss de Hambourg, de Lubeck et des principales villes de l'Allemagne du Nord.

    23.5.000 mes taient atteintes par la premire proscription de Philippe II (celle de 1492). 50.000 subirent le baptme

    (1) 'Vel'ner SOMOART : Les JlIifs el la :lje conomique, p. 51-52. (2) GRAETZ : llisloire des Juifs, T' IV, p. 222-225. (Tl'aduction de Mose

    BLOCH, 1893).

  • L'ACCESSION OES JUIFS AU POUVOIR

    pour y chapper. Les autres partirent. 20.000 moururent cn route. 90.000 se fixrent en Turquie, 32.000 en Afrique du Nord, 3.000 en France (la France tait encore dfendue !l. 25.000 en Hollande, 5.000 en Amrique. (1)

    De Hollande quelques missaires partirent pour Londres et demandrent l'hospitalit de l'Angleterre aux Puritains, qui passaient pour tre philosmites. Ceuxci hsitrent rpon dre favorablement : ils connaissaient les sentiments du peu pIe anglais et, pendant quelques annes, ils encaissrent les ptsde-vins sa ns faire la moindre promesse. Enfin, en 1655, arriva Londres un rabbin d'Amsterdam nomm Manasseh ben Isral. Il avait le don de sympathie. Il tait loquent : il fit valoir Cromwell les avantages que l'Angleterre pour-rait tirer de J'habilet financire des enfants d'Isral ; il rap-pela que c'tait de prcieux indicateurs de police. Ceux-ci le prouveraient, J'anne suivante, d'ailleurs, en informant le Gouvernement de Londres, en temps utile, de l'expdition que Charles II Stuart prparait contre lui dans les Pays-Bas. (2)

    Cromwell fut sensible tous ces arguments : il organisait l'Intelligence service et avait besoin, pour cela, d'auxiliaires juifs. D'autre part, il tenait ravir aux Hollandais ces riches marchands qui faisaient la fortune d'Amsterdam et de Rotte.-dam. II donna aux Juifs le moyen d'entrer par la petite porte.

    C'est un fait capital dans J'histoire de l'Europe et pourtant, j'en cherche vainement le rdt dans les manuels d'histoire. Aucun ne montre que la puissance anglaise date de ce mo-ment-l : Banque d'Angleterre, bourse de Londres, grandes compagnies coloniales, tout fut fond avec l'aide des Juifs,

    (1) Werner SOMBART : Op. cil .. p. 34 . (2\ TitE JEWI S If ENCYCLOPEDIA: articles Mana.seh Ben Isral, Intelligen-

    cus, England (p. 169).

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    qui utilisrent des procds financiers absolument nouveaux. La lettre de change endosse, l'action, l'obligation, le billet de banque payable vue, naquirent, en effet, au XVIl o et au XVIUe sicles, de transformations successives et s'imposrent l'admiration des Chrtiens. Ce SOnt tous des instruments de crdit, de ce crdit dont nous mourons aujourd'hui. Ils ont permis l'Angleterre de profiter de circonstances exception' nelle, pour dvelopper son industrie plus vite que celle des autres pays et exploiter les richesses naturelles encore vierge, du monde. (1)

    Cependant l'Espagne, le Portugal, Venise entraient en d cadence. L'activit commerciale ct financire passait du bas-sin mditerranen il l'Europe du Nord (2). Ri che, ce lleci allait bientt devenir intrigante et la F:.-M: .. ne:1 Londre:; en ' 1717, allait lui fournir les moyens de diviser et d'aba isser les pays catholiques.

    Je ne voudrais pas vous ennuyer en vous donnant les noms des grands financiers de cette poque et pourtant je crois qu'il faut retenir ceux de Machado, Lopez, Mendez da Costa, cc lui de Sampson Gideon. Ce dernier fut un grand ami du mi ni stre vValpole. (3)

    En France, les banquiers juifs, qu'on appelait les marchands portugais, jourent un rle assez mince jusqu'en 1789. Ils ne quittrent pas Rordeaux et Bayonne o il s importaient le su cre que leur envoyaieot leurs parents installs au Brsil et aux Antilles. Les plus riches d'entre eux taient les Gradi" allis aux Mends d'Anve,", d'Amsterdam et de Londres. (4) La haute banque parisienne, jusqu' la rvolution, tait suis

    S~. . . ,'. ! ' >. >

    ...

    (Il Werner c;:,O\In~RT : tl!J; .fllifs e' III "i,. cOflomi'l',e. p. SI) ft 151, (21 Verner SO:\IIlART : Op. cil., p. 31 Ri .

    (31 Verner SOVA'RT : ()p . cil . p. 1'27. ' . (4) The Jewish En cyc /np edia : articles Gl'adis et Banking.

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    Le3 Juifs taient traits par le Roi de France comme des trangers. lis avaient toute licence de faire leurs affaires, mai s leurs dplacements taient surveills. C'est un rgime qui, dans l'application, comportait peut-tre quelque s\'rit (1), m~is qui, dans l'ensemble, tait juste. L'exprience prouve que les Juifs abusent de leurs droits de citoyens. En tous cas, cc rgime tait singulirement plus dbonnaire que celui au~ quel ta ient soumis les l sralites d 'A llemagne ct de l'Europe orientale qui n'attendaient la fi n de Icurs maux que d'un re-tour en Palestine. l is fai snient de no mbreux projets et, com-pren:lI1t la difficult d'une installati o n Su r cette terre que le, Chrtiens considraient comme sainte, ils en taient arrivs ~ se demander s' il s ne devraient pas se rasse mbler sur un point quelconque du globe pour attendre le jour o il s pourraient dire srieusement: l'an prochain, Jrusa lem! L'un de ces projets mrite d'tre retenu, car il tendait faire de Ivlaurice de Saxe, qui a cherch lm tr ne toute sa vie, le sou\'cr:ln d'un roya ume juif en Amrique du Sud. (2)

    C'est un Berlinois, Mose Mendel ssohn, qui bouleversa le, donnes du problme. Membre de cette famille qui a donn un musicien clbre ct de grands banquiers, Mose Mendels-sohn avait acquis une immense rputation de mtphysicien :, la suite d'une polmique avec Lavater. Il jouissait de l'ami ti d" Lessi ng et le Roi de Prusse, lui-mme, avait manifest le dsir de le connatre.

    C'est Mose Mendelssohn qui a fait entrer les Juifs dans un monde qui refusait de les recevoir. Il s'effora, tout d'abord, de les instruire en fondant Berlin une cole o l'on ne St, contentait pas de faire lire aux enfants la Bible et le Talmud.

    (1) Ednua'ril DR UMONT: Ln Franr.e .Jui"e. T . 1", p. 208 235 (23- d .) (2) TnE JEW1Sil ENCYCLOPED1A. : article Zionlsm.

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    Ils y apprenaient le Franais, l'Anglais. et y recevaient un en-seignement technique.

    Puis, Mendelssohn se fit l'aptre d'une doctrine que bien des gens ont dfendue depuis, l'mancipation. Sa rputation dpassa les frontires allemandes et quand la question se posa de donner un statut aux Juifs d'Alsace, Cerfbeer lui soumit le texte qu'il devait remettre au Conseil d'Etat. (1)

    En France, les J'uifs ont acquis le droit de citoycn au dbu t de b rvolution la suite d ' interventions rptes de deux FF:.MM:., l'abb Grgo ire ct Duport. Ce fut lc signal d'une ruc qui modifia profondment Ic carnctre du commerce pa-risien . En 1789, il y avait cinq cents Isralites dans notre ville. Il y'en avait 2.733 en 1808, 7.000 en 1819. Leur nombre s'eht constamment accru depuis. (2)

    Bonald, Fontancs et Mol tentrent bien de faire revenir Napolon sur des dispositions trop favorables aux Juifs, mais, sous l'influence de Furtado, l'Empereur runit, en 1806, une assemble de cent onze notables, qui prit, l'anne suivante, le nom de Grand Sanhdrin. Les ngociations aboutirent une lgislation qui tait plus favorable aux Isralite. d'origine por-tugaise qu'aux Juifs alsaciens, tenus par les conseillers de Na-polon pour une race encore barbare. (3)

    De ces dispositions, qui permettaient la ferme administra-tion impriale de surveiller facilement les Juifs, je retieu. deux articles.

    Le premier les mettait dans l'obligation d'avoir un nom de famille. Cela dplut beaucoup d'entre eux. L'un jeta un certain nombre de lettres dans un chapeau et, avec les

    (1) TitE JEWISII ENCW:I.OPEDI4,: article .Voles Mendelssohn. ('2) Edouard DRUMONT: La France .Juive, T. 1", p. 321} . l~) TUE JF.WI SII ENCYCLOPEDIA: article Sanhedrin. - Edouard DRU~I O N:T:

    Op. cil ., T. 1*', p. 309 321.

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    premires qu'il tira, il fit le nom de Bral. C'est l'anctre de Michel Bral.

    Le second article avait trait au mariage, Vous savez que Napolon avait la manie de faire des mariages, Il faisait dres-ser par ses prfets des tats des jeunes filles nobles et n'h,,-tait pas faire demander leurs parents s'ils ne consenti-raient pas les fiancer ses officiers. Il esprait ainsi rcon-cilier l'ancien et le nouveau rgime.

    Il voulut faire la mme chose entre Juifs et Chrtiens, S'il avait trouv peu d'empressement dans la noblesse, il souleva de violentes colres dans le monde juif qui, un moment s-duit, S'c:Hta de lui l'ide de voir souiller le san g d'Isral.

    Vers la mme poque, la F:.-M:., mcontente de son m"l-riage avec llnc archiduchesse cl' Autriche, commena :) lui t-moigner de l'hostilit,

    U n jour nous dira peut-tre dans quelle mesure l'Angle-terre, qui fomentait toutes les coalitions, tait arrive rc-tourner les Loges franaises contre l'Empereur,

    Ce que nous savons dj, c'est que les bailleurs de fonds des coalitions taient toujours les Rothschilds, qu'Ouvra rd, les frres Michel, Bdarride et les banquiers Sephardim, fid-les il Napolon (par intrt !) depuis sa premire campa,qnc d'Italie, empchaient d'entrer en France, (1)

    Les Rothschilds, il faut nous arrter eux un instant, car ce sont les reprsentants du second groupe financier dont nous avons parl tout l'heure, les Ashknazim, ou juifs rh~ nans.

    Le, Rothschilds, vous le savez, sont originaires de Franc-

    :1' AUTrlUu(.::VY: OI/UI'f/rd, - l~ rI()\I :1I'd DIlf".\IO;

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    fort. Leur anctre, Mayer Amschel, avait d'abord pens de venir rabbin. La thologie n'ayant pas tard l'~nnuyer, il tait devenu l'un des agents de change du landgrave Guillau-me IX de Hesse, qui avait hrit de son pre d'une norme fortune, gagne vendre Georges III d'Angleterre des soldats allemands pour la guerre d'Amrique. (1)

    En 1770, anne de son mariage, Mayer Amschel n'tait pas assez riche pour acheter une maison. En 1798, on lui attri-buait couramment un million de florins, gagns, presque tous, en moins de trois ans su r les ventes d'hommes de troupe hesso is l'Angleterre, qui n'est jamais fche de faire ;" guerre avec les soldats des autres, et sur de multiples fourni-tures aux coaliss . (2)

    Les banques de Francfort avaient supplant celles d 'Ams terda depuis l'occ upation des Pays-Bas par les troupes frap pises et les coali ss avaient pris l'habitude de chercher des fonds chez le landgrave de Hesse et ses agents de change. Le landgrave tait Iln tonnant homme d'affaires il qui presque toute l'Allemagne, l'Angleterre et le Danemark avaient des obligat ions. (3)

    Mayer Amschel Roth schild ne devait pas rester longtemps son courtier. En 1789, la suite d'un incident avec un voya-geur de commerce ang;'.lis, il se dcidait envoyer son fils Nathan il Londres (4). La Maison Rothschild n':I1lait pas tarder devenir une grande banque internationale. qui pr terai~ mme Napolon, quand sa scurit l'exigera it.

    L'une de ses affaires les plus curieuses se rapporte la guerre d'Espagne . Le blocus continental et le mauvai s etat

    (Il Egon Ccs :\r Comte r,' IBTf : La Jl(OiSfl r) Rothsrh ild. T . 10', p . 15. (2) E~on r.ef':lt' comll" ConTI : On . cil .. T . \" , p. Il, (31 Egon Cesfll' comt e ConTI: nr., t'if .. T . t ', p . :lI. (\) Egon Cesa!'. comle COnTI : np. cil ,. T. 1 . P 3:1.

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    de la mer rendaient trs difficiles les communications entre l'Angleterre et ['arme de Wellington. Le gnral manquait trs souvent d'argent. Nathan Rothschild et son frre James, qui s'tait fix secrtement Paris, en 1811, se chargrent de faire passer par la France de l'or, achet la Compagnie des Indes Orientales anglise, avec des fonds appartenant au duc de Dalberg, lecteur de Darmstadt, qui ignorait tout de l'op. ration. Le Ministre des Finances, Comte Mollien, n'en corn prit pas la porte. Le gnral Davoust, alors gouverneur cle Hambourg, reut ce sujet un rapport de police dtain. Il le communiqua l'Empereur. Ce dernier lui fit comprendre qu'il avait le plus grand tort de s'occuper de questions finan cires. Les militaires n'y entendent gnralement rien. Mo; lien tait un spcialiste minent. Mais Napolon ne tarda pas dchanter en lisant un rapport de Savary, ministre de la police , qui reconstituait dans le dtail l'organisation de la contrebande de l'or en France. II prit, mais c'tait bien tard, les mesures nce",aires pour l'arrter. (1)

    Une opration lucrative, celle laquelle on attribue tort l'origine de la fortune des Rothschilds, est le coup de bour;e accompli lors de Waterloo. M. de Boistel vous l'a racont l'anne dernire. Je n'y reviens donc pas, mais je ne pui!'i m'empcher de penser que les Juifs ont une prdi,lection pour le jeu sur les prtendues dfaites militaires, car, pendant la bataille du Jutland, Sir Ernest Cassel a gagn une somme d'argent considrable le jour o ]' on crut que la flotte aile mande avait forc les barrages anglais.

    L'agence financire secrte de James Rothschild Paris devint une banque rgulire en 1817.

    En 1815, le frre de James, Salomon, s'tait fix Berlin

    (1) CORTI: Op. cil., T. 1_', p. 116 125.

  • 12 L' ACCESSIO~ DES J UIFS AU POUVOIR

    Charles Rothschild vint Naples en 1821. (1) Les cinq mes-sieurs de Francfort pouvaient alors dire orgueilleusement qu'ils s'taient partags l'Europe. S'ils avaient la puissance conomique, ils taient encore loin de dominer les Gouverne ments et la socit ne les recevait gure. Quand la femme de James Rothschild demanda tre prsente la Cour, la du-chesse d'Angoulme rpondit par un fi donc ! qui en dit long sur les prjugs des Bourbons et leur ignorance des forces nouvelles qui se profilaient l'horizon. (2)

    Le rgne de Louis-Philippe modifia profondment la situa-tion. C'est celui ov l'aristocratie abandonna malheureuse-ment le pouvoir aux hommes d'affaires. James Rothschild fi nana la construction des chemins de fer. En 1848, on va-luait ses biens 600.000.000, alors que l'actif de toutes les au-tres banques parisiennes runies ne dpassait pas 362 millions.

    La richesse n'empcha pas James de perdre sa position pri-vilgie en fvrier 1848. Son chteau fut pill. Meyer-Alphonse Rothschild fut invit par les rvolutionnaires endosser un habit de garde national et faire le guet sur les remparts. Il trouva la plaisanterie trs mauvaise. (3)

    Cependant les banquiers sephardim reprenaient le dessus. Michel Goudchaux tait l'homme de confiance de Lamartine et d'Arago. Les frres Emile et Isaac Preire qui, depuis une quinzaine d'annes, subventionnaient le mouvement socialis-te, se prparaient avec Fould profiter du changement de r-gime. (4)

    James Rothschild chercha se maintenir en soutenant le

    (1) TitE J!;:wls n ENcn :r.OI'EDr" : nrti c\ c Rothschild . (2) Edouard DR UMONT: La Fra.nce Jujve. T . '-', p. 3:1:-) ln d.l. (3) Marcel CIIAMINAO E : La Monarchie et les puissances d'argent, p. '1.77. (i) TUE JEwls nENCYCLOPEDIA : al'l. Fould el r nire.

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    gnral Cavaignac (1), mais le succs triomphal de Loui, Napolon Bonaparte aux ~lections prsidentielles de dcem bre 1848 lui fit perdre sa suprmatie. L'anne suivante, Achil:e Fould devenait ministre des finances de la II' Rpublique. Il se liait avec Persigny et Morny et donnait ses associs P reire, la Banque Torlonia, de Rome, le moyen de fonde:-, P2ris, le Crdit Mobilier.

    Cette banque prit une grande extensien : elle contribua au dveloppement des chemins de fer de l'Est et du Midi, 10 fondation de la Compagnie gnrale transatlantique. C'est avec son argent que furent construits les immeubles de la rue de Rivoli et les docks de Marseille. Ses filiales d'Autriche et d'Espagne accaparrent bientt toutes les grandes affaires. Une banque fut fonde Darmstadt; la Banque impriale ottomane naquit Constantinople. (2)

    Les Rothschilds prirent peur. Ils se sentaient menacs en Angleterre et en Italie o il; avaient russi. non sans peine, gagner la confiance de Cavour. Pend:lOt ,quinze ans, il lut trent contre les Preire et les Fould.

    Ceuxci taient rvolutionnaires. Ils avaient intrt au bou leversement de l'Europe pour prendre la place des Rothschild, Qui, eux, s'arrangeaient parfaitement du statu quo, ayant un crdit gal la Cour d'Angleterre, celles de Berlin, de Vienne, de Modne et de Naples.

    Ils s'efforcrent de calmer les esprits, mais les Fould et les Preire fournirent il l'Empereur les fonds dont il avait besoin pour la guerre d'Italie. Ils l'er.gagrent aussi dan, la folle quipe du Mexique.

    De son ct, Bismark, qu; n'avait pu trouver d'argent chez

    ( 1) CORTI : ' (/ JffliMl1I Rol!l.~ (hilrl, T. Il , p. 21i:) li :>fi9. ('2 ) TIIE .lF;\QSIl E:...: r: n :I.OI'EIH:\ : ,'ldiclcs Prre ct Foule/.

  • 14 L'ACCESSIO~ DES JUIFS AU POUVOIR

    les Rothschilds pour la rorganisation de J'arme pru,sien-ne, en recevait des Bleichroeder, banquiers du troisime grou-pe, le groupe pollack, avec lequel nous ferons plus ample con-naissance tout J'heure_

    Les Rothschilds subirent des pertes cruelles lors de la d-possession des Bourbons de Parme et des Habsbourgs de 'l'os cane. et de Modne. La chute du royaume des Deux.Siciles les obligea fermer leur comptoir napolitain.

    Mais les Preire et les Fould commenaient tre pu is, par J'extension trop r"pide et dsordonne de leurs affaires. La baisse des valeurs autrichiennes, qui suivit Sadowa, causa leur perte. (J)

    Aprs la dconfiture du Crdit Mobilier, les Roth sc hilds joui ren t, pendant une vingta ine d ~lOnes . d'une suprmatie inconteste dans le monde entier.

    Ils assistrent sans regret la fin de l'Empire. James Roth, -child n'avait jamais eu se louer de Napolon III. Dans son jargon de boursier, il avait mme dit la veille de la gue rre d'Italie: L'Empire, c'est la baisse.

    Le temps me manque pour vous rappeler toutes les .fIaires auxquelles les Rothschi lds ont : mls depuis 1870. Vous sa vez tous que la premire entrevue de Jules Favre avec Bis-mark eut lieu au chteau de Ferrires, chez les Rothschild,. Les Bleichroeder n'en tirrent pas moins tous les bnfices de la guerre de 1870, puisque c'est eux, et non les Rothschilds, qui furent chargs du transfert Berlin de l'indemnit de cinq milliards exige de la France par Bismark. (2)

    Au dbut de la III' Rpublique, le plus brillant exploit des Rothschilds fut la dconfiture de J'U nion gnrale que les ca-

    (1) Comte CORTI ; Op . r.i/ .. T . II, p. :1:!li. 31i:'"l 1;g, 37 1, 387 notamment. (2) TUE JEWISII EN CYCI.OPfWL.\ article ban/iinfJ.

  • L' ACCESSIO~ DES JUIFS AU POUVOIR

    tholiques et les royalistes avaient contre la finance juive.

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    L:;

    se dfendre

    L'enjuive",ent de la France fit alors de rapides progrs. L'Affaire Dreyfus permIt aux Isralites et leurs associs FF:.-MM:. d'entrer en masse dans l'administration que quit-taient les bien-pensants. Le II' bureau de l'tat-major fut fer m pour le plus grand plaisir de la maonnique Sret gn-rale. Enfin, la judo-maonnerie obtint l'expulsion des congr gations et la fermeture de centaines d'coles libres.

    L'asser'visseme'llt de la France se poursuivait d'autant plu ... aisment que le socialisme s'y dveloppait.

    La 1"" Internationale, fonde par le Juif Karl Marx en 186 7, n'avait pas rsist l'crasement de la Commune. Un Juif ber-linois, nomm Edouard Bernstein, s'tait alors efforc de crer un nouveau mouvement, le soci:t1isme rformiste, dont se rclame aujourd'hui Lon Blum (1). A la suite de nombreux conciliabules, Paris, il la salle Ptrel, en 1889, et il Amster dam, en 1904, toit ne la II" Internotionale (2). Les .Tuifs pro-fitaient de l'isolement o la disparition des corporations avait plong le monde ouvrier pour s'en emparer et le drcRser con-tre les lites chrtiennes.

    Pendant tout le XIX' sicle, il faut bien l'avouer, les Fran-ais de bonne race n'ont t que des bien-pensants, incapables d'une action nergique. Cependant, les Juifs ont agi. Ils ont mis la main sur les classes populaires et sur la F:.M: .. Ils se sont organiss secrtement, sous prtexte de dfendre leurs fr-res opprims de l'Europe orientale et, dans la seconde moiti du XIXe sicle, ils avaient leur service deux associations gJ-

    (l) The [J'nai Driill .lfaga:ifl e. r.it IHll' la fi. T. S. S. lin 1' .!;ln\CI' 1~:l I, p. ?6.

    ( 2, ) Alexandre Ztl;I-'A~:S : IIist.oire des partis socialisles {'Il France.

  • 16 L'ACCESSIO~ DES JUIFS AU POUVOIR

    lement puissantes, les B'nai B'Tith et l'Alliance isralite uni-verselle.

    Les B'nai B'Tith - les Fils de l'Alliance - constituent un~ vritable franc-maonnerie l'usage exclusif des Juifs. Fonde New-York, en 1843, elle a cr de nombreuses Loges en Angleterre, en Allemagne, en Tchcoslovaquie, en Hongrie, en Roumanie et en Russie. E ll e a jou un rle important au congrs de Berlin, en 1878, et, gnce l'appui de Disra li, de 'Waddington, le reprsentant de la France, elle a obtenu de numbreux avantages aux Isralites des Balkans (1). Son rle dans la rvolution russe a t considrable. Elle est moins influente en France o nous ne lui connaissons qu'une Loge. rue Blanche.

    L'Alliance isralite universelle compte beaucoup plus pouc nous . Elle a t fonde en 1860 par Crmieux et par un parent des Rothschilds, sir Moses Monteliore, banqu ier il Londres. Le prtexte de cette cration fut le baptme auquel des Ro-mains auraient contraint le jeune Edgar Mortara.

    L'article fer de son programme est l'm ancipation des Juifs . Depuis le Congrs de Berlin, o SOn action a t plus visib le encore que ceile des B'nai B'rith, elle le poursu it inlassable-ment. L'appui trouv par ell e chez le baron de Hirsch et les Rothschilds lui a pe rmis de traiter d'gal " ga l avec plus d'un gouvernement ct de recevoir des subventions officielles pour ses coles et ses colonies de Palestine et de Tun isie. (2)

    Quelle que soit l' organisation sur laquelle ils se sont appuys, les Juifs occident:lux ont partout russi conqurir une situa tion prpondrante la fin du XIX' sicle: ils taient riches, il s

    (l: TIIF. JEWI f:. 1I F NCW:I.OPEnfA : arlicl~ R"nl) B'rifh. i'l! TUE JEwr s" E:-; CYCr.'1I'E01.-\. : article Allianre l sralile l'niuerselle .

  • L' ACCESSIO~ DES J UIFS AU POUVO IR 17

    avaient le droit de citoyen et en usaient largement. Ils s'taient pousss dans toutes les administrations et dans les ministres .

    Il n'en allait pas de mme des Juifs de Russie et des Balkans. Ceux-l ne voyaient qu'une solution leurs maux, celle que leurs pres avaient toujours envisage depuis l'an 70, o Titus les avait chasss de Jrusalem: le retour en Palestine. En 1857, ils tentrent d'intresser les Rothschilds leurs projets c t, par eux, le gouvernement anglais, en disant que le royaume juif pourrait devenir le gardien de la route terrestre des Indes. (1)

    Les Anglais furent vite sduits par cette ide, mais il s n'os-rent pas y donner suite pour ne pas effaroucher les Francais et les Russes.

    Un homme, dont on a beaucoup parl propos du Congrs de Ble de 1897 et des clbres Proto cols des Sages de Sion, a voue sa vie cet te cause, le Sionisme. Il s'appelle Thodore Herzl. Las de ne pas trouver le secours attendu des Roths-child. de Londres, Herzl se tourna vers les banquiers berlinois, vers ces Juifs Pollacks, dont les agences couvraient toute l'Eu-rope du Nord et l'Amrique. Il entra en pourparlers avec Je plus clbre d'entre eux, le baron de Hirsch, qui cherchait prolonger les chemins de fer ottomans jusqu' Bagdad. (2)

    Les ngociations se prolongrent. Pendant quinze ans, on ne sut qui l'emporterait, des Rothschilds ou des Juifs Pollacks, et qu: mettrait la main sur la Palestine et la Msopotamie, de l'Allemagl)e ou de l'Angleterre.

    La guerre survint au moment o le Gouvernement de Guil-laume II et ses commanditaires juifs semblaient avoir en mains les clefs de Jrusalem. Prudemment les Sionistes se retirrent

    (1) TIIE JSWIj:;1I ENCYCLOPEDIA : article Zionism. {2) THE JEWISII ENCYCLOPIi:D1A : nrlicle Zionism , - La REVUE DES QUESTIONS

    II IST OflIQUr.:S (novemhre 1934): La Reconslruclion du Temple, par Georges Lof:, p. 59 68.

  • 18 L' ACCESSIO~ DES JUIFS AU POUVOIR

    en pays neutres et attendirent de connatre le nom du vain queu. pour le solliciter.

    Les Anglais firent un nouvel effort pour capter le mouve-ment sioniste et gagner le coffre-fort des financiers. Leurs in-trigues, conduites sous l'influence vidente des Rothschilds, aboutirent, en 1916, la signature d'un accord entre Sir Mark Sykes, M. Georges Picot et Nicolas II. C'tait un vrai trait de partage du Proche-Orient. II tait inacceptable pour les ri vaux de Rothschilds. (1)

    II prcipita la rvolution russe que les financiers pollaci,,; cherchaient provoquer depuis 1905. Vous connaissez les noms de ces banquiers : Jacob Schiff, Otto Kahn, de New-York; les Warbourg, de New-York, Hambourg et Stoc-kholm ; les Lazard, de Paris ; les Gunzbourg, de Ptro-grade. (2)

    Leurs troupes, vous les co nnaissez auss i : cc sont les mil i-tants de la III' Internationale, fonde en 1916, Zimmer-wald, par Lnine et toute une quipe de J'uifs : Zinovieff, Kameneff, Trotzky ...

    Ds lors, c'est la terreur juive qui dferle sur l'Europe. Partout le sang coule en Russie. Une nuit de juillet 1919 arri-ve Ekaterinenbourg un ordre du Juif .swerdloff : une trou-pe d'hommes, commande p~r le Juif Yourowsky, se diri .g~ vers la maison Ipatieff ou est emprisonne la famille imp-riale. Yourowsky rveille l'Empereur, l'Impratrice. leurs quatre filles, leur mdecin, un valet de c"ambre. une femme de chambre et un cuisinier. II les conduit au rez-de-chausse, , . leur lit un papier et leur dit ': Votre vie est termine . Le

    lI) MAYER lLLE\' ; Zionism and World polificx, p. 159 i'I 1n1. (2) M- Lrm rtp- POW:H: tes Forces Jlec,.les tfe la Ruolulion. 2. dit.. p. 1R.

    - The Times. 9 fvl'ier 1918 et The Palriot, 30 mars 19'2'2. {The German Bol-chevik Conspiracyl.

  • 1: ACCESSIO~ DE S J L' IFS AU POUVO IR 19

    Tzar ne comprend pas et interroge Yourowsky, mais la Tza rine et une de ses filles se signent. Yourowsky tire sur le Tzar et le tue net. Puis sa troupe tire son tour. L'Impratrice tente de se protger avec un coussin. El le succombe t:lOdi, que sa femme de chambre essaie de fuir et est cribl e de coups de baonnettes.

    Y ou rowsky fait alors charger ses victimes sur un cnmion . U ne pa rtie e ses homm.es les jette dans un pui ts de minl's pendant que l 'autre lave grandes C:JlIX le p:lrq llct, les murs de 13 chambre du sup plice et y r pand des seaux de sciure de bo is .

    La famille im priale de Russie a di spa ru. Peut-tre n'aura it-o n j

  • 20 L' ACCESSIO~ DES Jl' IFS AU POUVOIR

    messianisme de ~a race, Walter Rathenau, le grand financier , familier de Guillaume II, a crit dans son livre Le J{aiser :

    00 Aprs

  • L'ACCESSION DES JUifS AU POUVOIR 21

    leur Maison de Londres que le Gouvernement de Georges V tait prt employer tous ses efforts pour la fondation du Foyer National Juif en Palestine (J). Ce jour-l, ils se sont attachs les sympathies des millions de Sionistes, pars dans le monde, de ses hommes qui comptent parmi les plus exalt, Jes Juifs_

    D'autre part, les pays o ils sont les plus influents, sonl ceux que l'Internationale maonnique et social-dmocratique a coaguls autour de la Socit des Nations.

    Mais leurs adversaires ont pour eux les Juifs de Russie et de Hongrie, qui rvent de mettre le globe feu et sang, comme ils l'ont fait Mosco u et Budapest.

    Entre les deux blocs la lutte a t chaude. Elle s'est d roule, non seulement sur le terrain politique, mais dans le domaine conomique, les Rothschilds s'tant faits, partir de 1927 surtout, les champions de la monnaie stable, gage ~UT l'or (2) ; les alltres prconisant la monnaie dirige, c'est-:.-dire, suivant les circonstances, l'inflation ou la dvaluation, avec leurs tragiques consquences_

    Pendant dix ans, on a pli croire que le monde chrtien alhllt sombrer. Les ractions italienne, hongroise, autrichienne ct portugaise nous ont peut-tre sauvs. Je doute que la rvolu-lion hitlrienne soit un remde, mais elle a eu pour effet de crcuser une nouvelle brche dans J"difice judo-maonniqllc. Inquiets, les Juifs de la li ' et de la !II ' Internationales ont laiss un fonctionnaire grassement pay par la Rpublique franaise, le Juif Zyromski, constituer le Front unique d'Am, terdam, pre de notre Front populaire .

    (1) REVIJE DES (h; I!: ST IO'i'8 Il' ~TOIllQt; E'': fnovembre HI34 ) ; La necoflstruclinn dll Templt, par Georges Loc. p.73 et H.

    ('2) .Pierre L UCll;S ; Faillite du Capitalisme, p. 43.

  • ,

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