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Odoo, une success story pour illustrer le nouveau plan d’investissement de 315 milliards d’eurosÉditrice d’un logiciel de gestion open source, l’entreprise wallonne reçoit la visite de deux commissaires européens et du ministre-président wallon.

Le vice-président de la Commission européenne responsable pour L’Emploi, la croissance, l’investissement et la com-pétitivité, Jyrki Katainen, sa collègue Marianne Thyssen, commissaire européenne à l’emploi, aux affaires sociales, aux compétences et à la mobilité des travailleurs ainsi que le ministre-président de la Wallonie Paul Magnette visitent ce mardi 26 mai, de 15h à 16h15, Odoo, une entreprise brabançonne qui ne cesse de cumuler les innovations.

Éditrice d’un logiciel de gestion open source qui permet aux entrepreneurs de gérer leur entreprise de A à Z grâce à différents modules - CRM, e-commerce, project management, création de site internet, e-marketing... -, Odoo va présenter début juin la version 9 de ce produit révolutionnaire lors de son évènement Odoo Experience. Une véritable success story.

Historique

Créée il y a dix ans, Odoo s’est déjà fait une belle réputation dans le monde de l’entreprise. Elle compte parmi ses clients des enseignes aussi prestigieuses telles que Danone, Véolia, La Poste, Singer, mais aussi de nombreuses asso-ciations comme MSF, WWF,… Son fondateur, Fabien Pinckaers, a tout récemment été élu Top Manager 2015 par le quotidien Le Soir.

Le 4 décembre 2012, il avait déjà été invité à ouvrir la séance d’Euronext NYSE à Bruxelles. Un honneur qui récompensait le fait qu’Odoo était la première entreprise belge du classement Deloitte Technology Fast50, affichant alors une croissance insolente de … 1549% de son chiffre d’affaires en 5 ans !

Il est vrai que 2 ans plutôt, en février 2010, Odoo se donnait les moyens de passer à la vitesse supérieure. Sofinnova Partners, leader du capital risque en Europe, annonçait son entrée dans le capital de l’entreprise brabançonne. Sofin-nova à laquelle s’étaient joints Xavier Niel et Olivier Rosenfeld, respectivement dirigeant et administrateur d’Iliad, y investissaient pas moins de 3 millions d’euros.

Pour poursuivre cette belle croissance, Odoo procédait en mai 2014 à une nouvelle levée de fonds de 10 millions de dollars (7,3 millions d’euros), avec, outre Sofinnova Partners, la SRIW et XAnge (Fonds de Capital Risque Français). Une somme qui lui a permis de développer, d’une part, l’équipe de Recherche et de Développement (qui passe de 20 à 44 équivalents temps plein) et d’autre part, l’équipe de vente et de marketing qui double ses effectifs, passant de 20 à 40. Au total, sur le seul territoire belge, l’entreprise passe de 70 à 116 équivalents temps plein.

Aujourd’hui, 550 partenaires installent les logiciels d’Odoo dans plus de 120 pays. Et l’entreprise a boosté son offre passant désormais de 2200 à 4500 modules ainsi qu’un App store lancé il y a peu. Enfin, la version de Odoo en ligne, utilisable depuis le site odoo.com fait un carton, avec près de 80% de croissance entre le dernier trimestre 2014 et le premier trimestre 2015 ! Résultat ? Odoo est le logiciel de gestion le plus installé au monde, avec près de 1500 nouvelles installations par jour. Présente déjà à New-York, San Francisco, Hong Kong et en Inde, l’entreprise devrait ouvrir un bureau à Londres dans un futur proche. Et son chiffre d’affaires poursuit sa croissance, passant de 6,3 millions d’euros à 8,4 millions d’euros, soit une hausse de 33%.

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« Une tête bien faite plutôt qu’une tête bien pleine »

L’innovation technologique booste l’emploi, c’est bien connu. Odoo en est un bel exemple. Toujours à la recherche de profils intéressants, l’entreprise brabançonne recrute son personnel de manière relativement classique via des annonces sur sa page « Job » ou par l’intermédiaire de sites d’annonces spécialisés comme ICT jobs pour la R&D. Elle recrute également ses juniors lors de salons de l’emploi organisés par les universités. « Recruter à la sortie de l’univer-sité permet de faire monter les gens en interne, explique-t-on chez Odoo. Un junior apprend vite, peut être autonome et s’adapter aux méthodes de travail ».

La politique de recrutement d’Odoo consiste à préférer « une tête bien faite plutôt qu’une tête bien pleine. On a remarqué avec les années que les personnes ayant beaucoup d’expérience s’adaptent moins facilement à notre environ-nement. Car Odoo est d’abord une société en perpétuel mouvement où la flexibilité est de mise. »

3903 CV reçus, 46 personnes engagées

« Au niveau R&D, poursuit-on chez Odoo, le fait d’être open source attire d’ailleurs de nombreux étudiants développeurs. Les développeurs purs recherchent souvent quelque chose d’atypique avec des postes qui touchent différents domaines. La philosophie de l’entreprise colle bien à ces profils : basé dans une grande ferme de Grand-Rosière, nous utilisons des langages appréciés par les développeurs tels que JavaScript ou Python. Et puis, nous ne sommes pas une société de consultance, on offre autre chose aux étudiants sortant d’ingénieur civil informatique.

De manière générale, nous recevons de nombreuses candidatures spontanées et faisons une sélection importante pour avoir la crème de la crème. Tous postes confondus, nous avons reçu 3903 CV entre mai 2014 et avril 2015, sur base desquels nous avons engagé… 46 personnes (1.18%) ».

Des aides à l’emploi pour recruter de jeunes développeurs

Grâce au Plan Formation Insertion (PFI) du Forem, l’ex-deman-deur d’emploi continue de recevoir ses allocations sociales et Odoo ne paye que la différence entre le salaire et les allocations – l’entreprise a pu recruter plus rapidement et à moindre coût, avec une économie de +/- 25% par an.

Pour son département R&D, Odoo bénéficie également d’une dispense partielle du précompte professionnel (80%). « Cela nous permet de développer notre équipe R&D et, du coup, d’amélio-rer le logiciel. Le profil des personnes doit être universitaire. C’est une aide d’environ 130 - 150 000€ par an qui nous permet également de recruter 2 personnes par an ».

Enfin, grâce à la DGO6 - administration de la recherche en Wal-lonie - Odoo a bénéficié d’une avance récupérable de 1.4m€ entre 2011 et fin 2013.

« Tout cet argent nous a permis de gonfler nos équipes et de recruter en masse. Entre 2011 et fin 2013, 20 personnes ont été embauchées uniquement au niveau R&D ».

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Portrait d’un serial entrepreneur

L’identité d’Odoo tient beaucoup à celle de son créateur, Fabien Pinckaers, un serial entrepreneur qui dès juillet 2009 s’offrait la « une » du magazine économique Trends, sous le titre : « Et si ce jeune Belge était le nouveau Bill Gates ? »

A 13 ans, l’âge où les jeunes entament à peine leurs études secondaires, Fabien Pinckaers développait déjà un outil informatique de gestion d’entreprise pour les « Taxis Verts ». C’était en 1992. Il poursuivit sur sa lan-cée et développa d’autres logiciels : pour un service club, pour l’association des écrivains belges ou, plus prosaïquement, pour une entreprise spécialisée dans la vente de mazout.

A 18 ans, il fondait l’ASBL à finalité commerciale WebDe-velopment. Avec un père commissaire priseur, il baigna très tôt dans le marché de l’art. Tout naturellement, via son ASBL, il développera des sites web destinés aux salles de vente, aux antiquaires, aux galeries d’art. De la simple gestion de leur calendrier, il va rapidement intégrer des fonctionnalités liées à la communication de ces entreprises, de leurs ventes et plus globalement de leur gestion. Trois ans plus tard, pas moins de 15.000 œuvres d’art sont passées par ses réseaux et trois quarts de ses concurrents ont disparus du marché.

Durant ses études universitaires – ingénieur civil in-formaticien – il fut président du cercle des ingénieurs. Mais dans son kot, il ouvrit un… magasin de vêtements. Disons plutôt un site de vente en ligne de produits déri-vés Linux, parmi lesquels des t-shirts qu’il vendait aux informaticiens. « J’avais trois employés, 10.000 t-shirts et

on en pliait 100 par jour ». Sur le campus, il développa également de nombreux sites d’e-commerce.

Mais son véritable objectif était ailleurs : « Mon rêve était d’être le leader du marché de la gestion d’entreprise grâce à un logiciel en-tièrement open source ». Le principe du logi-ciel libre est la liberté d’utilisation, mais aussi la possibilité d’accéder aux codes des programmes, ce qui permet de les mo-difier, de les adapter à volonté, à condition de rendre publique la nouvelle version.

Pas si simple. Dès la création de son entreprise en 2004, Fabien se voue entièrement à sa société: « Pour faire bouger les choses, j’ai travaillé dur, très dur : 13 heures par jour, 7 jours par semaine, pas de vacances durant 7 ans ».

Aujourd’hui, toujours basé dans sa ferme de Grand-Ro-sière en Brabant Wallon, cadre atypique s’il en est pour une société de haute technologie, Fabien continue à poursuivre ses ambitions, et voir son rêve de créer une société leader dans les logiciels de gestion se réaliser.

Un plan d’investissement de 315 milliards d’euros

« Ma première priorité, en tant que président de la Commission, sera de renforcer la compétitivité de l’Europe et de stimuler l’investissement pour créer des emplois, expliquait Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, devant le Parlement européen le 15 juillet 2014. Il nous faut investir plus judicieusement, de manière plus ciblée, avec moins de réglementation et plus de souplesse dans l’utilisation des fonds publics - disponibles au niveau de l’UE. Nous devrions ainsi pouvoir mobiliser jusqu’à 300 milliards d’euros supplémentaires d’investissements publics et privés dans l’économie réelle au cours des trois prochaines années. Ces investissements supplémentaires devraient essentiellement être tournés vers les infrastructures, en particulier les réseaux à haut débit et les réseaux d’énergie, ainsi que les infrastructures de transport dans les centres industriels, l’éducation, la recherche et l’innovation, les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. Il convient d’affecter sensiblement plus de ressources à des projets susceptibles d’aider les jeunes à retrouver des emplois ».

Promesse tenue. Un an plus tard, c’est un plan d’investissement à trois volets, se renforcant mutuellement qui sera présenté ce mardi 26 mai: premièrement, la mobilisation d’au moins 315 milliards d’euros d’investissements sup-plémentaires au cours des trois prochaines années, en maximisant l’effet des ressources publiques et en libérant l’investissement privé. Deuxièmement, des initiatives ciblées pour veiller à ce que ces investissements supplémentaires répondent aux besoins de l’économie réelle. Et troisièmement, des mesures pour garantir une prévisibilité accrue sur le plan réglementaire et lever les obstacles à l’investissement, ce qui rendra l’Europe plus attractive et démultipliera ainsi les effets du plan.

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A propos d’InnovaTech :

Ce dossier de presse a été réalisé avec l’aide d’InnovaTech.InnovaTech accompagne les porteurs de projets et entreprises innovantes dans leur projet d’innovation technologique et les aide à se promouvoir auprès de la presse. InnovaTech est financée par le Fonds social européen et la Wallonie.

Plus d’infos sur www.innovatech.be

En ce qui concerne les deux premiers volets, le plan d’investissement pour l’Europe est lancé conjointement par la Commission et la Banque européenne d’investissement (BEI), en tant que partenaires stratégiques, avec l’ambition de rassembler les acteurs concernés à tous les niveaux. Pour le troisième volet, la Commission proposera prochainement des mesures dans son programme de travail et s’assurera d’un suivi avec les autres institutions de l’UE et les États membres dans le cadre du semestre européen.

Pour illustrer ce plan d’investissement,  Odoo a été choisie par la Commission européenne au titre d’entreprise met-tant en relief le potentiel d’innovation de l’économie belge. Une entreprise qui rassemblera près de 2500 personnes lors de la 6ème édition de son évènement annuel, l’Odoo Experience qui se tiendra du 3 au 5 juin prochain, à l’Aula Magna de Louvain-La-Neuve.

En attendant, Odoo recevra donc le vice-président de la Commission européenne responsable du plan d’investis-sement, Jyrki Katainen, sa collègue Marianne Thyssen, commissaire européen à l’emploi, aux affaires sociales, aux compétences et à la mobilité des travailleurs ainsi que le ministre-président de la Wallonie Paul Magnette ce mardi 26 mai, de 15h à 16h15, en ses bureaux de Grand Rosière.

Charline LOUIS+32 (0)2 290 34 92

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