OCTOBRE 2018 VIENT DE PARA - Le Petit Véhiculevi NiSte duro, con la mano alzada, mostrándome el...

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ÉDITIONS DU PETIT VÉHICULE OCTOBRE 2018 VIENT DE PARAITRE Livre relié à la chinoise 100 pages avec illustrations couleurs 21 X 21 TE NAISSANT SANS TRêVE NACIéNDOTE VOY Réalisé par le GROUPE DE TRADUCTION COL- LECTIVE : « TRADUIRE LA VOIX LYRIQUE » Université de Grenade : faculté de traduction et d’in- terprétation et faculté de lettres Coordination géné- rale : Joëlle Guatelli-Tedeschi, en collaboration avec Adoración Elvira Rodríguez Groupe de traduction- Martín Vivaldi (2007-2008) P OSTFACE ( extrait) Hélènement, Hélénissimement… Quoi de plus mystérieux, de plus excitant que l’invite à péné- trer un texte, un univers poétique neuf encore, nullement canonisé et qui s’offre, confiant, à des lecteurs que nulle doxa ne guide, nulle idée pré- conçue, lecteurs que ne prédispose ou n’indispose nul préjugé particulier, lecteurs à l’écoute, en état d’attente poétique, et dont l’oreille intime (si chère à Valéry) est « tendue vers le possible, vers ce qui va se murmurer « tout seul ». La poésie qui s’offre ici se murmure, en effet, « toute seule » – ou presque, cette postface ne valant pas mode d’emploi. Elle se murmure à l’intérieur d’un nou- vel espace de silence vigilant, accueillie par un désir qui a pour objet le domaine des possibles qu’offre un texte vierge de toute atteinte critique, de toute révérence académique.Voici un texte transplanté dans un ailleurs linguistique et culturel E LENA M ARTÍN V IVALDI Postface de Joëlle Guatelli-Tedeschi qui l’accueille, s’en étonne, s’y adonne souvent, y résiste parfois etde toute révérence acadé- mique. Voici un texte transplanté dans un ail- leurs linguistique et culturel qui l’accueille, s’en étonne, s’y adonne souvent, y résiste parfois et qui voudrait que son murmure force à tendre cette oreille valéryenne dont les enclumes ne résonneront d’aucune clameur mais vibreront longuement d’un chuchotement insistant qui entraîne l’émotion de l’écoute, l’appropriation au profond, la passion au sens de participation intime,entière de l’être à ce qui est ainsi susurré. …. Il est difficile d’accomplir en français le rever- dissement de la poésie intimiste d’Elena. Sous une apparence de facilité, de simplicité, elle est toute en finesse, en équilibre, fondée sur le dé- tail, la nuance exquise, l’emploi d’une langue qui pousse à l’extrême la malléabilité de l’es- pagnol et l’irisation de la connotation. L’éco- nomie des moyens, la brièveté des périodes syn- taxiques dont l’aisance est le fruit d’un grand effort de construction, l’usage restrictif des verbes, la recherche de la fluidité du rythme inté- rieur qui bute sur le pathétisme exclamatif et in- terrogatif, cette sévérité classique qui discipline l’effusion romantique, tout concourt à émerveil- ler et à désespérer le traducteur. La poésie d’Ele- na n’est pas une confession c’est l’élaboration d’un objet artistique qui cherche, communica- tion et assentiment. Puisse l’appel de cet objet artistique en partie réverbéré par cette première traduction d’Elena Martín Vivaldi en français, trouver en de nouveaux lecteurs son « oreille d’or », jaune écoute pour cette voix en jaune. Joëlle Guatelli-Tedeschi

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ÉDITIONS DU PETIT VÉHICULE

OCTOBRE 2018

VIE

NT

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ITR

E

Livre relié à la chinoise100 pages avec illustrations couleurs

21 X 21

Te naissanT sans Trêve NaciéNdote voy

réalisé par le GrOUPE DE TrADUCTION COL-LECTIVE : « TrADUIrE LA VOIX LYrIQUE » Université de Grenade : faculté de traduction et d’in-terprétation et faculté de lettres Coordination géné-rale : Joëlle Guatelli-Tedeschi, en collaboration avec Adoración Elvira rodríguez Groupe de traduction-Martín Vivaldi (2007-2008)

Postface( extrait)Hélènement, Hélénissimement… Quoi de plus mystérieux, de plus excitant que l’invite à péné-trer un texte, un univers poétique neuf encore, nullement canonisé et qui s’offre, confiant, à des lecteurs que nulle doxa ne guide, nulle idée pré-conçue, lecteurs que ne prédispose ou n’indispose nul préjugé particulier, lecteurs à l’écoute, en état d’attente poétique, et dont l’oreille intime (si chère à valéry) est « tendue vers le possible, vers ce qui va se murmurer « tout seul ». La poésie qui s’offre ici se murmure, en effet, « toute seule » – ou presque, cette postface ne valant pas mode d’emploi. elle se murmure à l’intérieur d’un nou-vel espace de silence vigilant, accueillie par un désir qui a pour objet le domaine des possibles qu’offre un texte vierge de toute atteinte critique, de toute révérence académique.voici un texte transplanté dans un ailleurs linguistique et culturel

elena Martín ViValdi Postface de Joëlle Guatelli-tedeschi

qui l’accueille, s’en étonne, s’y adonne souvent, y résiste parfois etde toute révérence acadé-mique. voici un texte transplanté dans un ail-leurs linguistique et culturel qui l’accueille, s’en étonne, s’y adonne souvent, y résiste parfois et qui voudrait que son murmure force à tendre cette oreille valéryenne dont les enclumes ne résonneront d’aucune clameur mais vibreront longuement d’un chuchotement insistant qui entraîne l’émotion de l’écoute, l’appropriation au profond, la passion au sens de participation intime,entière de l’être à ce qui est ainsi susurré. ….il est difficile d’accomplir en français le rever-dissement de la poésie intimiste d’elena. sous une apparence de facilité, de simplicité, elle est toute en finesse, en équilibre, fondée sur le dé-tail, la nuance exquise, l’emploi d’une langue qui pousse à l’extrême la malléabilité de l’es-pagnol et l’irisation de la connotation. L’éco-nomie des moyens, la brièveté des périodes syn-taxiques dont l’aisance est le fruit d’un grand effort de construction, l’usage restrictif des verbes, la recherche de la fluidité du rythme inté-rieur qui bute sur le pathétisme exclamatif et in-terrogatif, cette sévérité classique qui discipline l’effusion romantique, tout concourt à émerveil-ler et à désespérer le traducteur. La poésie d’ele-na n’est pas une confession c’est l’élaboration d’un objet artistique qui cherche, communica-tion et assentiment. Puisse l’appel de cet objet artistique en partie réverbéré par cette première traduction d’elena Martín vivaldi en français, trouver en de nouveaux lecteurs son « oreille d’or », jaune écoute pour cette voix en jaune. Joëlle Guatelli-Tedeschi

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B U L L E T I N D E C O M M A N D E

Je souhaite recevoir Te naissanT sans Trêve /NaciéNdote voy n°122 de elena MarTín vivaldi

Postface de Joëlle Guatelli-Tedeschi 20 € + 5 € de frais de port, soit 30 €.

Mme Mlle M.Nom...................................... Prénom......................................Adresse..................................................................................................................Code postal...................................... Localité..........................................................Courriel ............................................................ Date : Signature obligatoire :

Je joins à ce bulletin un chèque de ...............€ à l’ordre de l’association des Éditions du Petit Véhicule.

Veuillez renvoyer ce bulletin avec votre règlement à l’adresse suivante :

Éditions du Petit Véhicule - 150, bd des Poilus - 44300 NANTESTél. 02 40 52 14 94 - e-mail : [email protected] - www.lepetitvehicule.com

tieMPo a La oRiLLa vi NiSte duro, con la mano alzada, mostrándome el rigor de tu presencia. Rápido heriste y cruel, sin la clemencia que te pedía mi hora traspasada.

Un día sostuve, firme, tu lanzada, valiente el gesto, no temí la ciencia de tu vieja costumbre. a tu evidencia, mi sinrazón opuse, porfiada. Hoy, al fin, un momento me has vencido, tro-cando mi esperanza en amargura, avisándome un margen. todo ha sido

como un vivo relámpago que ciega un instante. después, de su negrura nace la luz. y el alma ya sosiega.

tiempo a la orilla (1985)----------------TeMPs sUr la rive

TU surgis durement, avec la main levée, en me donnant à voir ta sévère présence. rapide tu blessas, cruel, sans la clémence qu’alors te réclamait mon heure transpercée.

Un jour je soutins, ferme, de ta lance le trait, le geste valeu-reux, sans craindre la science de ta vieille habitude. et à ton évidence, opiniâtrement, ma folie j’opposai

Mais aujourd’hui enfin, un moment tu me vaincs, chan-geant en amertume ce qui fut mon espoir, m’indiquant une marge. et tout cela survintcomme un vivace éclair, qui aveugle un instant le regard. ensuite, des profondeurs du noir naît le jour. et déjà l’âme va s’apaisant..

temps sur la rive (1985)vio Lado te nombraré. Que morado eres, matiz de violeta. alma del jardín, secreta voz de aquel tiempo. callado pensamiento. enamorado color de melancolía, su aroma al viento confía más verdad. Flor que, si oscura, razón es de una aventura deshojada por el día.

viOleT Je te nommerai. Puisque mauve tu es, nuance de violette. Âme du jardin, et secrète voix du temps d’autre-fois. Muette pensée. eperdument éprise

la couleur de mélancolie, son arôme confie au vent plus de vérité. Fleur

obscure et pourtant sens d’une aventure effeuillée par une journée.